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Philippe

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Messages posté(e)s par Philippe


  1. oui j'en parlais dans le préambule des dernières tendances saisonnières de cette arrivée probable d'El Niño.

    Remarquez quand même l'incertitude des "plumes".

    Mantenant je ne suis pas sûr qu'il faille s'en réjouir de cette arrivée d'El Niño... comme le signale Paix... :crying:


  2. L’Ecosse sous la neige juste après une vague de chaleur

    mardi 03 avril 2012, 13:25

    C’est ce qu’on appelle la douche écossaise. Le nord-est de l’Ecosse s’est retrouvé sous la neige mardi, alors qu’il avait connu des records de chaleur la semaine dernière, avec un pic à 23,6 C à Aboyne, dans la région d’Aberdeen. La température est tombée à 0 C et 17 centimètres de neige ont recouvert les Highlands. Les autorités britanniques ont lancé une alerte météorologique pour l’Ecosse et certaines régions du nord de l’Angleterre.


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    Quand ? Le jeudi 29 mars 2012 à 20h

    Où ? Salle Cadol, Rue François Delcoigne, 25 à 1081 KOEKELBERG.

    Une conférence expliquant en quoi l’environnement urbain a une influence sur le climat local (températures, orages,…) et pourquoi les inondations sont souvent plus dramatiques en ville. Les spécificités urbaines de Koekelberg seront aussi prises en compte lors de l’exposé. Clôture par un drink convivial.

    La météo est au centre des préoccupations quotidiennes

    Du temps qu’il va faire dépend notre façon de nous habiller, les conditions de trafic pour aller au travail ou la planification de nos loisirs.

    Sur le site web de Koekelberg, depuis de nombreuses années, se trouve un encart météo, reprenant, outre les prévisions météo du jour, également la température en temps réel de notre commune, en collaboration avec MeteoBelgique.

    Un citoyen prévenu en vaut deux

    En effet, une station météorologique électronique est disposée sur le toit de la maison communale, raccordée en temps réel aux serveurs de MeteoBelgique.

    Elle permet d’analyser tous les paramètres météorologiques et le temps qu’il fait sur notre commune : température, humidité, précipitations, force et direction du vent : tout est enregistré et consultable en temps réel.

    Mais Koekelberg n’en est pas resté là : grâce à cet outil, cela permet à nos services techniques de prévoir et /ou postposer certains travaux par rapport à des conditions climatiques difficiles.

    Des bulletins météorologiques, par mail, leur sont également envoyés complétées par les données en temps réel des stations; cela permet, par exemple, à nos agents responsables du déneigement des voiries communales, d’agir de façon optimale.

    Mais les données de la station servent également directement aux habitants de la commune. En s’inscrivant via « MyKoekelberg » via notre site internet communal, nos habitants peuvent recevoir différentes alertes du type sms, basées sur les conditions enregistrées en temps réel : la pollution, ainsi qu’un projet pilote, en collaboration avec MeteoBelgique, permettant à ceux-ci d’être avertis lors de fortes précipitations. A partir d’une certaine intensité de précipitations, un sms leur est envoyé pour signaler un risque dans les prochaines minutes d’une saturation du réseau d’égouttage, avec comme conséquence une probable remontée des eaux par les caves et cela leur permet dès lors de retirer des caves ce qui peut l’être avant une montée des eaux.

    A l’initiative de Monsieur Jean-Louis Willems, échevin de l’informatique et de l’information, sous l’égide du collège du Bourgmestre Philippe Pivin, une séance d’information, suivi d’une conférence, sera organisée le 29 mars prochain à 20 heures.

    Monsieur Philippe Mievis, le responsable ICT (service informatique) de la commune de Koekelberg - passionné de météorologie et de climatologie et membre de l’ASBL qui gère MeteoBelgique, nous présentera lors de cette soirée, les différentes possibilités qui s’offrent à vous, via notre site web.

    Invité - Conférence

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    Ensuite, nous avons invité Monsieur Marc Vandiepenbeeck, climatologue à l’IRM (Institut Royal de Météorologie), qui vous présentera une conférence sur le sujet « Climat des villes et climat des champs », expliquant pourquoi l’environnement urbain a une influence sur le climat local (températures, orages,…) et pourquoi les inondations sont souvent plus dramatiques en ville.

    Séance questions-réponses

    La soirée se terminera par une séance de questions-réponses sur le sujet ou sur tout autre sujet en rapport avec la météorologie, discussions qui pourront se poursuivre autour d’un drink convivial, les deux intervenants du jour restant à votre disposition.

    INSCRIPTION

    L’événement est gratuit, mais une inscription préalable est nécessaire, via le formulaire d’inscription présent sur le site de la commune de Koekelberg :

    http://www.koekelberg.be/p4w/index.php?cont=1821&lgn=1

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  4. Ha non pas d'accord! :rolleyes:

    De 1, sans GFS, nous ne serions pas là! lol. C'est con mais quand on réfléchit, c'est vrai.

    De 2, GFS a été selon moi le meilleur modèle de prévision de température lors de cette vague de froid. Aussi bien UKMO, ECMWF, ALARO ou NIMROD ont donné des résultats complètement à côté de la plaque pour les nuits. GFS les a quant à lui presque toutes correctement bien prévues.

    De 3, GFS a ses qualités et ses défauts mais ce n'est pas une surprise, c'est connu. Néanmoins, il reste un excellent modèle de prévision! Faut pas exagérer non plus. ELLX l'utilise d'ailleurs pour son court et moyen terme.

    On retient plus facilement ses erreurs que ses prouesses. :blush:

    Je te rejoins complètement sur ce coup là.

    Perso, moi les modèles c'est une indication ni plus ni moins.

    GFS, ECMWF ou UKMO ont chacun leurs avantages et inconvénients.

    Vous donnez l'un des trois modèles à un prévisionniste de talent, il en fera une prévision correcte, parce qu'il connaît les faiblesses du modèle et comment il doit le corriger.


  5. Le froid tétanise toujours l'Europe et a déjà fait 600 morts

    Le Danube complètement gelé sur des kilomètres, des dizaines de milliers de villageois isolés, certains étant même bloqués dans leurs maisons, un bilan humain dépassant les 600 morts, dont trois en Belgique, un froid glacial domine toujours en Europe.

    Ces très basses températures qui sévissent sur le continent depuis une dizaine de jours ne font toutefois pas que des malheureux: des centaines de milliers d'Allemands ont patiné samedi sur l'Aussenalster, fleuve formant un lac au coeur de la ville de Hambourg, recouvert de plus de 20 centimètres de glace.

    Inversement, les amateurs de rugby ont été déçus, le match France-Irlande, prévu samedi à 21h00 (20h00 GMT) au Stade de France, dans la banlieue parisienne, pour le compte de la 2e journée du Tournoi des six nations, ayant été reporté à une date indéterminée quelques minutes avant le coup d'envoi pour cause de terrain gelé.

    Autre illustration de l'intensité de cette vague de froid en Europe, le Danube a totalement gelé à proximité du port de Silistra, dans le nord-ouest de la Bulgarie, une première en un bon quart de siècle, puisque cela n'était plus arrivé depuis l'hiver 1984-1985.

    Un gel complet, sans le moindre mouvement d'eau, a été observé samedi sur 11 kilomètres, près de ce port, cependant que la glace occupait entre 40 et 90% des 450 kilomètres du fleuve en Bulgarie.

    Le gel d'une partie du Danube a obligé l'Autriche, la Croatie, la Serbie, la Bulgarie et la Hongrie à y suspendre la navigation.

    Sur l'ensemble du continent, et particulièrement en Europe orientale et dans les Balkans, le froid a continué à tuer et le nombre total des morts était samedi supérieur à 600, toutes victimes confondues et en comptant la Russie.

    Trois autres personnes ont péri en Serbie et deux au Kosovo, portant à 42 le bilan des décès dus au froid dans les Balkans du sud (19 en Serbie, deux au Kosovo, 11 en Bosnie, quatre au Monténégro, trois en Croatie, deux en Macédoine et un en Albanie).

    Environ 110 000 personnes étaient toujours isolées dans des villages reculés de Serbie et du Monténégro et la capitale monténégrine Podgorica était paralysée par une couche de neige dépassant les 50 centimètres, un niveau jamais atteint depuis un demi-siècle.

    Dans le sud du Kosovo, une avalanche a enseveli onze personnes, dont deux ont été retrouvées sans vie. Les neuf autres étaient toujours piégées sous la neige et une équipe de sauveteurs tentait de les secourir.

    En Roumanie, huit personnes sont mortes d'hypothermie ces dernières 24 heures, faisant passer le bilan officiel à 65 morts, tandis qu'environ 30 000 personnes étaient encore bloquées samedi par des amas de neige glacée.

    Dans le village de Carligul Mic, dans l'est du pays, certaines maisons étaient ceintes d'une épaisse couche de neige montant parfois jusqu'au toit. Pompiers et volontaires aidaient les habitants à creuser des couloirs d'accès à leurs habitations.

    Un pont aérien a été mis en place vendredi pour acheminer des denrées vers les localités qui ne peuvent plus être atteintes par la route.

    En Ukraine, les autorités ont cessé de communiquer chaque jour de nouveaux chiffres sur les morts de froid. Les derniers publiés officiellement, mardi, étaient d'au moins 135, faisant de l'Ukraine le pays où le bilan des décès est le plus lourd.

    En Pologne, les basses températures ont tué 82 personnes depuis le début de l'actuelle vague de froid et quelque 50 personnes sont mortes asphyxiées par le monoxyde de carbone ou dans des incendies causés par des systèmes de chauffage défaillants.

    En Russie, 46 personnes ont péri depuis début février. Le froid a également tué 24 personnes en Lituanie, 10 en Lettonie et une en Estonie.

    En République Tchèque, où des températures tombant à -40°degrés étaient attendues samedi et dimanche dans les montagnes et à -25°degrés à Prague, on compte au moins 25 morts. Seize personnes sont mortes en Hongrie et cinq en Slovaquie.

    La Bulgarie, où le froid a fait 30 morts en une dizaine de jours, a dû cesser vendredi ses exportations d'électricité, ayant besoin de toute sa capacité pour répondre à la demande intérieure.

    On compte aussi cinq morts en Grèce.

    En Italie, où le bilan s'élève à plus de 45 morts, d'intenses précipitations neigeuses se poursuivaient samedi dans plusieurs régions. Mais Rome, ville recouverte d'un manteau de neige pour la deuxième fois en une semaine, a su faire face cette fois sans difficulté à l'urgence.

    Les autobus, trams et métros circulaient presque normalement dans la capitale, en contraste avec le chaos que les chutes de neige de la semaine dernière avaient provoqué.

    Cette fois-ci, les autorités locales s'étaient mieux préparées: elles avaient distribué 10.000 pelles, positionné 700 camions de déblayage et chasse-neige sur les artères importantes et prévu 5.000 tonnes de sel.

    En France, deux personnes ont perdu la vie vendredi soir, portant à 14 le nombre des morts en onze jours.

    Il s'agit d'un couple de sexagénaires retrouvés morts sur les bords d'un étang. Ils se promenaient apparemment en bateau quand l'homme est tombé à l'eau. Sa femme a plongé pour essayer de le sauver, elle est parvenue à le ramener sur la berge, mais ils sont tous les deux morts d'hypothermie avant d'avoir pu prévenir les secours.

    Par ailleurs, l'approvisionnement de la Turquie en gaz venant d'Azerbaïdjan a repris après plusieurs jours d'une interruption causée par une avarie due à la glace sur une plate-forme d'extraction en mer Caspienne, selon l'agence de presse Anatolie.

    La vague de froid touche aussi le nord de l'Afrique, particulièrement l'Algérie où 46 personnes sont mortes en raison du froid en une semaine. Des habitants exaspérés ont par endroits bloqué des routes, tandis que les autorités, critiquées pour leur impréparation, commençaient à s'organiser.

    Sorce : Belga, RTBF


  6. A l'heure où la rédaction de la prochaine analyse saisonnière est en cours, voici le texte de celle du mois dernier.

    Libre à chacun de faire sa propre opinion sur la qualité des prévisions de janvier... et de ce début février.

    PREMIUM : Analyses du 31 décembre 2011

    Voilà le premier mois de l'hiver climatologique, décembre 2011, quasi terminé. Il avait été annoncé par MeteoBelgique comme plus chaud que la normale, avec deux premières décades chaudes, des possibilités de neige jusqu'en plaine en fin de seconde décade et une dernière décade plus fraîche sous influence anticyclonique. Ce fût bien le cas, même si finalement l’anticyclone de la dernière décade, qui nous a bel et bien influencé et protégé globalement des précipitations, n'a pas été aussi bien placé pour nous que prévu pour nous gratifier des températures plus froides comme cela avait été prévu. Mais à part cela, les tendances annoncées ont été bien observées !

    A noter que nous prévoyions il y a deux mois déjà un hiver à tendance NAO+* : pour décembre ce fut bien le cas, l'indice est resté largement positif tout le mois... et janvier semble suivre la tendance.

    A noter que la station d'Uccle n'a connu aucun jour de gel ce mois de décembre-ci. Ces 40 dernières années, cela n'est arrivé que deux fois : en 1974 et en 1988. Deux années où l'hiver aura été majoritairement dominé par une tendance NAO+, comme prévu pour cet hiver 2011-2012.

    Il y a d'ailleurs pas mal de ressemblances entre 1974, 1988 et 2011. La signature des anomalies de SST du début d'automne* (Températures des eaux de surface des mers et océans, voir notre préambule d'il y a deux mois) de l'Atlantique Nord était fort semblable (surtout en 1988) à cette année. L'évolution de l'ENSO (El Nino South Oscillation) suit depuis plus d'un an exactement la même évolution qu'en 1974. Comme tel, on ne peut pas en tirer des conclusions directes pour la prévisibilité saisonnière (nous avons déjà expliqué que un élément pris séparément n'a aucune influence directe sur le climat de l'Europe, que ce soit l'activité solaire, l'ENSO...), mais c'était quand même intéressant à souligner, parce que justement ici, plusieurs indicateurs convergent.

    Mais il apparaît comme une quasi-certitude que janvier 2012 sera plus chaud que la normale. Qu'a posteriori il se démarque comme l'un des mois de janvier les plus chauds jamais enregistrés à Uccle ne serait pas vraiment une surprise. Pour février par contre, l’incertitude est de mise. Si, a priori, il devrait continuer sur la lancée des deux premiers mois de l'hiver 2011-2012, il pourrait quand même réserver l'une ou l'autre surprise par un affaiblissement de l'indice de l'oscillation arctique (AO, particulièrement élevé depuis plusieurs semaines), permettant - en simplifiant à l'extrême l'explication du phénomène - des descentes d'air froides du pôle. Mais ce ne serait que temporaire et il reste surtout à savoir si nos contrées seront dans ces trajectoires. Ce sera à affiner le mois prochain.

    * : (Voir les explications dans les préambules des analyses détaillées des deux deniers mois).

    janvier 2012

    Indice confiance : 70% Très doux et perturbé, un peu plus calme et frais en fin de mois.

    Température

    (écart à la normale) Fortement supérieure à la normale

    Précipitations

    (% de la normale) Supérieures à la normale

    Insolation

    (% de la normale) Inférieure à la normale

    Le mois de janvier 2012 commencera très fort avec des températures particulièrement clémentes pour la saison et le retour de perturbations plus actives. Ce type de temps devrait concerner la majeure partie du mois, et il s'agira aussi d'être vigilants aux possibilités de tempêtes hivernales, possibilités déjà annoncées le mois dernier et dont la probabilité d'apparition sera la plus importante en première et en seconde décade. Pluie, douceur et vent seront donc les ingrédients du menu de ce premier mois de 2012, avant une accalmie possible en dernière décade où le temps devrait être un peu moins perturbé et (un peu) plus froid. Mais cela restera tout relatif.

    La température moyenne de ce mois sera donc largement supérieure aux normales saisonnières tandis que les précipitations seront excédentaires.

    février 2012

    Indice confiance : 62% Quelques petits intermèdes hivernaux temporaires dans un mois encore assez doux.

    Température

    (écart à la normale) Légèrement supérieure à la normale

    Précipitations

    (% de la normale) Conformes à la normale

    Insolation

    (% de la normale) Légèrement supérieure à la normale

    L'indice de confiance reste faible pour ce mois de février 2012, nous en parlions dans le préambule. La douceur et les perturbations, maîtres en janvier, devraient avoir plus de difficultés à s'imposer lors de ce dernier mois de l'hiver climatologique. Conséquence : des précipitations plus conformes aux normales pour ce mois et des situations de blocage temporaire qui pourraient nous mettre dans des conditions plus hivernales durant quelques jours. Mais cela dépendra du placement correct des centres d'actions atmosphériques. Il semble qu'une première période de temps plus hivernal se dessinerait en première décade tandis qu'une seconde concernerait quelques jours en fin de seconde, voir en début de dernière décade. Mais cela reste à confirmer le mois prochain, vu la fiabilité encore faible de ce mois.


  7. Le rôle des pays émergents dans les négociations climatiques, l’exemple de Durban

    La Conférence des Parties de Durban, qui s’est déroulée en Afrique du Sud entre le 28 novembre et le 11 décembre 2011, a abouti à un accord de compromis sur les politiques de lutte contre les changements climatiques. Les participants sont parvenus à un accord au terme d’une nuit blanche de négociation, dans un contexte tendu. L’accord prévoit :

    La reconduction du Protocole de Kyoto (PK) pour une deuxième période d’engagement entre 2013 et 2020,

    Le lancement de nouvelles négociations pour un accord global devant être achevé en 2015 et entrer en vigueur en 2020,

    La mise en place d’un Fonds vert, abondé par les pays industrialisés à hauteur de 100 Milliards d’euros par an à partir de 2020 permettant de financer les actions de mitigation et d’adaptation au changements climatiques.

    Ce compromis a été salué par les responsables politiques européens comme une avancée importante et au contraire critiqué par les Organisations Non-Gouvernementales et les représentants des pays insulaires comme insuffisant. L’enjeu de ces négociations est la réduction des émissions mondiales de gaz à effets de serre (GES), notamment le CO2, pointés par les scientifiques membres du GIEC comme étant les principaux responsables des changements climatiques observés de depuis un quart siècle et qui pourraient s’aggraver dans les décennies à venir si rien n’est fait.

    Depuis 1992, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) est le cadre institutionnel dans lequel les 190 Etats signataires affichent leur volonté de lutter contre les changements climatiques et négocient les modalités d’action pour y parvenir. Le PK est un instrument lié à cette Convention, signé en 1997 dans lequel 38 pays industrialisés s’engagent à réduire leurs émissions de CO2 de 5% par rapport à 1990. Ce traité est entré en vigueur le 16 février 2005 et sa première période d’application s’étend de 2008 à 2012.

    A partir de 2007 et la Conférence des Parties de Bali, les pays industrialisés et surtout l’Union Européenne, particulièrement proactive en matière de négociations climatiques, ont relancé les négociations sur l’après-Kyoto, c’est à dire après l’expiration de la première période d’engagement du PK, le 31 décembre 2012. C’est dans ce contexte que les sommets de Copenhague en novembre-décembre 2009, Cancún en 2010 et Durban cette année se situent. Les questions sur la table des négociations concernent principalement la nature de l’accord et la répartition des efforts de mitigation et d’adaptation face aux changements climatiques.

    I) Contrainte ou volontariat

    La nature du Protocole est soumise à débat, le caractère contraignant des objectifs de réduction d’émissions étant jugé par certains pays comme attentatoire à leur souveraineté, comme les Etats-Unis par exemple. C’est la raison pour laquelle le républicain George Bush Jr. a décidé en 2001 de retirer la signature des Etats-Unis du Protocole de Kyoto, pourtant négocié et signé par son prédécesseur démocrate Bill Clinton en 1998. De l’autre côté, l’Union Européenne est favorable à des outils chiffrés et contraignants, qui correspondent à l’attitude régulatrice européenne basée sur la loi et le droit. Par exemple, l’UE a mis en œuvre un système d’échange de permis d’émissions de CO2 à l’intérieur de ses frontières, en place depuis 2005 qui alloue aux entreprises des quotas d’émissions et permet d’acheter ou vendre les quotas afin d’atteindre son objectif.

    Pour les PED, traditionnellement hostiles aux accords contraignants vus comme des instruments de domination au service des pays riches, le Protocole ne doit imposer d’objectifs qu’aux pays développés. Disposant de plus de marges de manœuvre économique et ayant vu leurs émissions s’envoler récemment, les puissances émergentes réunies au sein du BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) depuis Copenhague en 2009, ont affiché leur volonté de s’engager dans une réduction de leurs émissions, mais en affirmant leur préférence pour les Actions Nationales Appropriées de Mitigation (NAMA’s en anglais), engagements volontaires de réduction pour les PED, tout en soulignant la nécessité d’un accord contraignant pour les pays industrialisés. Les négociations opposent donc les partisans d’une contrainte pour tous, ceux opposés à toute contrainte et enfin ceux en faveur d’une contrainte pour certains.

    L’accord de Durban est dans ce contexte une avancée, puisque les pays vont négocier un accord global d’ici 2015, qui inclura l’ensemble des pays de la CCNUCC. Cependant, la nature juridique du futur accord est floue, puisque le texte négocié à Durban fait mention d’un accord « avec force légale », mais sans pour autant le définir comme juridiquement contraignant. C’est l’Inde qui a réussi à faire disparaître la notion d’accord contraignant, pourtant soutenue par l’UE, la diplomatie étant souvent propice aux contorsions sémantiques visant à satisfaire les réticences de certains pays et préserver l’apparence de consensus.

    Pour autant il n’est pas dit que pour les négociations climatiques, la signature d’un accord contraignant au sens européen soit plus efficace que des engagements plus souples. En effet, le débat entre partisans d’une régulation contraignante par le droit « Hard Law » et ceux d’une régulation plus incitative « Soft Law » fait rage entre les spécialistes de la gouvernance mondiale de l’environnement. L’un des arguments majeurs des partisans des régulations « douces » est que celles-ci peuvent inclure plus d’acteurs qui vont engager des actions, à la différence des régulations « dures » dont le caractère contraignant peut écarter de nombreux acteurs et dont l’efficacité n’est prouvée que lorsque les intérêts des acteurs coïncident avec l’objectif poursuivi.

    Pour le dire plus clairement, si les Etats ne veulent pas engager des mesures de réduction de leurs émissions de CO2, la nature contraignante de l’accord signé n’est pas de nature à faire évoluer leur position, en l’absence de pouvoir supérieur aux Etats dans l’ordre international, surtout si les principaux contrevenants sont des pays puissants comme les Etats-Unis ou la Chine. Aussi, l’accord global prévu à partir de 2015, s’il inclut l’ensemble des parties de la CCNUCC autour d’engagements souples peut avoir plus d’efficacité qu’un accord très contraignant mais qui ne concernerait que l’UE.

    II) La difficile répartition des efforts de mitigation

    Le deuxième problème de la gouvernance mondiale du climat est la difficile répartition des efforts de réduction des émissions de CO2. Ainsi, le PK concerne les pays industrialisés, surtout européens, mais pas les plus grands émetteurs de CO2 que sont les Etats-Unis (20% des émissions mondiales en 2007) qui après avoir signé le Protocole sous Clinton, ont retiré leur signature en 2001, ainsi que les pays émergents comme la Chine (22,3% en 2007) qui ont vu leurs émissions exploser depuis une quinzaine d’années. Les Pays en Développement (PED) ne sont eux tenus à aucune forme d’engagement contraignant concernant leurs émissions de GES.

    Alors que le changement climatique est un phénomène transnational, l’émission d’une tonne de CO2 en Chine pouvant produire des effets en France ou en Afrique, cette répartition différenciée des efforts peut sembler baroque mais l’explication est politique. En effet en 1992, lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, les pays ont adopté le principe des « Responsabilités communes mais différenciées ». Celui-ci met en avant la responsabilité historique plus importante des pays industrialisés dans la dégradation des conditions environnementales et dans l’émission de GES, souligne au contraire le besoin de développement des PED et implique une différenciation des efforts à fournir.

    Cette distinction se traduit par l’existence de deux catégories de pays dans la CCNUCC : les pays de l’annexe 1 (pays industrialisés) et les pays non-annexe 1 (PED) [1] . Le PK a repris cette distinction en désignant les pays de l’annexe B, industrialisés et soumis à des objectifs chiffrés et contraignants, et les pays non-annexe B. Tout l’enjeu des négociations de l’après-Kyoto repose sur la transformation de ces catégories Onusiennes, distinguant les pays développés et les PED, afin de prendre en compte la croissance économique et l’empreinte écologique croissante des pays émergents. Les Etats-Unis ont ainsi conditionné un engagement de leur part sur la réduction de leurs émissions de GES à une participation de la Chine.

    Bien évidemment, les pays émergents refusent toute transformation de ces catégories, le statut de PED qui leur est conféré leur permettant de bénéficier d’avantages prévus par le droit international. L’origine de cette « discrimination positive » remonte aux années 1960, lorsque les pays membres du mouvement Tiers-Mondiste réclament une réforme des règles du commerce international permettant de corriger les asymétries entre Nord et Sud et militent pour la mise en place d’un Traitement Spécial et Différencié (ouvrant la possibilité de protéger leur économie) au sein du GATT, l’ancêtre de l’Organisation Mondiale du Commerce.

    Dans le cadre du PK, la distinction entre pays industrialisés et PED a des implications économiques. En effet, le Protocole a mis en place des mécanismes de flexibilité, permettant aux pays industrialisés ne remplissant pas leurs objectifs de réduction d’émission de GES sur leur territoire de financer des projets de mitigation dans les PED (non-annexe B) grâce au Mécanisme de Développement Propre (MDP). Cependant, loin de bénéficier aux PED les plus fragiles et démunis, les MDP ont créé un effet d’aubaine pour les investissements dans les pays émergents. Ainsi, 75% des projets financés au titre du MDP concernent la Chine, le Brésil et l’Inde. L’accord trouvé à Durban assure la continuité de ces mécanismes de financement, en reconduisant le PK pour une deuxième période d’engagement.

    De même, l’accord de Durban avance dans la constitution d’un Fonds vert, mécanisme international de financement destiné à faciliter les transferts de technologies vers les PED, qui était une revendication des pays du Sud à Copenhague en 2009 et dont le principe avait été acté en 2010 à Cancún. Le Fonds devrait être doté de 100 Milliards d’euros par an à partir de 2020 et servirait à financer des projets de mitigation ou d’adaptation. Cependant, on peut se demander si les pays développés seront en mesure d’abonder ce fonds, dans un contexte de crise économique et financière prolongée, et surtout qui pourra être éligible à ce type de financement, uniquement les pays les plus vulnérables ou l’ensemble des PED dont les puissances émergentes.

    Cette remarque nous pousse à dire que l’accord ne résout pas les problèmes de catégorisation, il étend simplement les contraintes du futur accord à l’ensemble des membres de la CCNUCC, sans préciser la répartition des efforts entre pays industrialisés, pays émergents et PED. On peut s’attendre d’ici à 2015 et même au delà jusqu’à l’entrée en vigueur du futur traité en 2020, à d’âpres négociations sur les efforts respectifs des différents pays. Pour ce problème central, Durban repousse la résolution des difficultés à plus tard, tant les divergences d’intérêts sont profondes dans la gouvernance mondiale de l’environnement.

    III) La dynamique de négociation des pays émergents.

    En effet, les intérêts des pays sont diamétralement opposés en matière d’environnement. Les différences de développement économique, d’impact sur l’environnement et de prise de conscience environnementale entre Nord et Sud, le passé colonial de nombreux pays industrialisés européens et l’exploitation asymétrique des ressources entre Nord et Sud, le caractère sensible de certains environnements naturels pour les Etats et les populations… tous ces éléments font des négociations climatiques des objets profondément soumis à des considérations politiques. Depuis la première conférence sur l’environnement à Stockholm en 1972 jusqu’à la COP de Durban, la gouvernance mondiale de l’environnement (l’ensemble des institutions, traités, réunions, groupes d’experts, ONG et leur relations) est le théâtre d’oppositions classiques entre pays développés et PED, et d’alliances variables entre et même au sein de ces groupes.

    On peut cependant observer une tendance favorable à un accord global, lié à la dynamique de négociation des pays émergents. C’est ce que l’on a observé au cours de la Conférence de Durban, lorsque la Chine, pourtant constamment hostile à toute forme de contrainte pour les pays émergents, se déclare favorable à un accord global. Cette ouverture chinoise, suivie de celle des autres membres du BASIC, est liée à une dynamique particulière des pays émergents sur les plans international et interne. En effet, les négociations internationales peuvent être qualifiées de « jeux à deux niveaux », si l’on se réfère aux analyses de Robert Putnam, un politiste américain.

    Le premier niveau correspond aux négociations entre Etats, où les divergences d’intérêts, les rapports de forces, les alliances et coalitions façonnent le profil de la négociation. Depuis une dizaine d’années, certains PED, les fameux « pays émergents » ont réussi à s’insérer dans les flux de la mondialisation (stratégies d’industrialisation par les exportations, recueil des investissements productifs internationaux (IDE)). Parmi eux, certains pays dotés d’éléments de puissance classique (armée, territoire, population, influence diplomatique) ont cherché à jouer un rôle plus important dans les négociations internationales. Aussi, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, que l’on peut qualifier de « puissances émergentes », ont eu tendance à se rapprocher et à former des coalitions dans de multiples forums de négociation en matière commerciale (le G20 à l’OMC), économique et politique (participation au G20 financier, réunion des BRICs) et environnemental (le BASIC pour les négociations climatiques).

    En s’alliant, et en vertu de leur poids croissant dans les divers domaines de la gouvernance mondiale (commerce, finance, environnement), les puissances émergentes parviennent à inscrire leurs préoccupations dans l’agenda international, à défendre leurs intérêts, mais surtout à proposer et faire adopter leurs propositions. Le caractère proactif des diplomaties émergentes et leur influence grandissante dessinent un ordre international multipolaire, bien loin de la vision des années 1990 où les Etats-Unis semblaient destinés à diriger seuls le monde. Les pays émergents peuvent donc plus facilement influer sur l’agenda international.

    C’est ici que le deuxième niveau d’analyse, interne à chaque pays, est intéressant. Pour Robert Putnam et d’autres politistes de l’école libérale des relations internationales, les Etats sont les représentants sur la scène internationale des intérêts de leur société civile. On peut donc comprendre l’évolution des positions internationales des Etats en regardant leur évolution interne. Ainsi, en matière environnementale, il est frappant de constater dans les pays émergents une prise de conscience croissante des enjeux liés à la pollution, à la protection de l’environnement ainsi qu’au changement climatique. En Chine, les plans quinquennaux de développement s’attachent à réduire les impacts de la croissance économique sur l’environnement, le dernier plan prévoyant un objectif de réduction de la consommation énergétique de 16% et de 17% des émissions de CO2 d’ici 2020. Au Brésil, le mouvement écologiste est parvenu à placer sa candidate Marina Silva au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2010. Enfin, l’Afrique du Sud et l’Inde développent massivement les énergies décarbonées et investissent dans les économies d’énergie.

    Bien sûr, les pays émergents ne sont pas des modèles en terme de protection de l’environnement, leur forte croissance économique s’accompagnant d’une empreinte écologique de plus en plus importante que l’on pense à la construction de centrales à charbon en Chine ou à la déforestation au Brésil parmi d’autres exemples. De même, les politiques de mitigation du changement climatique aboutissent bien souvent à des désastres écologiques, comme le développement de barrages pharaoniques et controversés, par exemple celui de Monte Belo dans l’Amazonie au Brésil ou encore l’utilisation croissante des biocarburants dans les pays émergents [2] . Mais l’évolution des attentes sociales en matière d’environnement est de nature à pousser les gouvernements des puissances émergentes à trouver des solutions, même dans les pays non-démocratiques comme la Chine.

    On peut donc penser que d’ici 2020, la dynamique de négociation internationale et interne des pays émergents peut rendre possible la conclusion d’un accord sur la réduction d’émissions de CO2 au niveau global. Cet accord pourrait ne pas être contraignant mais simplement prévoir des mécanismes de flexibilité semblables aux MDP du PK pour les pays qui souhaitent s’engager plus fortement. Cependant, compte tenu du poids croissant des puissances émergentes dans la négociation et de la réticence des pays industrialisés face à leurs nouveaux concurrents, les négociations sur la répartition des efforts de mitigation et sur le financement des mesures d’adaptation promettent d’être ardues. Affaire à suivre à Rio en 2012, pour les 20 ans du Sommet de la Terre qui avait lancé le cycle des négociations climatiques.

    source : http://www.leblogdudd.fr/2012/01/09/le-rol...mple-de-durban/


  8. Le méthane, la vraie bombe climatique

    Les scénarios pessimistes se confirment: des bulles de méthane enfermées sous le permafrost se libèrent sous l'effet du réchauffement dans l’atmosphère et risquent d'accélérer encore ce réchauffement...

    L’année 2011 ne restera peut-être pas longtemps l’année la plus chaude depuis le début des relevés, selon Météo France, c'est-à-dire depuis 1863. 2011 dépasse en effet le record de 2003 avec une température moyenne de 13,6°C contre 13,4°C pour l’année de la dernière canicule.

    Nous voilà donc en plein réchauffement climatique, même si le Giec affiche toujours la même prudence en matière d’analyse des phénomènes météorologiques actuels. Il n’empêche. Environ 12°C dans la nuit du réveillon, le 31 décembre 2011 à Paris, cela ne s’était jamais vu, de mémoire de grenouille…

    Et pourtant, ce qui se prépare pour les prochaines années pourrait encore amplifier ce réchauffement qui fait le bonheur des amateurs de douceur hivernale. Pour l’instant, si l’on suit bien les climatologues du Giec, c’est essentiellement aux émissions de CO2 provoquées par les activités industrielles de l’homme que l’on doit la vague de chaleur qui saisit la planète.

    Or, il ne s’agit peut-être que d’un simple pétard d’amorçage de la véritable bombe climatique à venir: le méthane. La digestion des ruminants et, surtout, les activités humaines en produisent une quantité qui a sensiblement augmenté au cours de l’ère industrielle. Mais le véritable problème vient du «gisement» naturel de méthane enfoui dans les sols gelés de la Sibérie ou du nord du Canada et sous les océans.

    Sous le permafrost le gaz

    Des milliards de milliards de végétaux et d’organismes vivants ont été piégés par la glace pendant des dizaines de milliers d’années dans le sol gelé, le permafrost (ou pergélisol en français), comme le note le journaliste Justin Gillis dans le New York Times du 16 décembre 2011. Or, avec le réchauffement climatique en cours, ce carbone «fossile» pourrait se transformer en gaz carbonique et en méthane sous l’action de bactéries et de microbes…

    Un second «effet Kiss Cool» pouvant provoquer une sorte de réaction en chaîne: le CO2 réchauffe assez l’atmosphère, la terre et les mers, pour que des bulles de méthane soient libérées dans l’atmosphère; ces bulles accélèrent encore le réchauffement; cette chaleur provoque l’émission de toujours plus de méthane, etc…

    Seule bonne nouvelle, la durée de la présence de ce méthane dans l’atmosphère est plus limitée que celle du CO2. Néanmoins, son impact sur l’effet de serre est considéré comme 20 à 25 fois supérieur à celui du CO2 sur un cycle de 100 ans.

    Le journaliste du New York Times relate le travail d’une scientifique, Katey Walter Anthony, de l’université d’Alaska à Fairbanks qui, dans les années 2000, est partie à la chasse aux bulles de méthane sur différents lacs de Sibérie. Elle est alors revenue pratiquement bredouille. En octobre 2011, en revanche, elle a pu observer de véritables panaches de méthane s’échappant de la surface de ces lacs. «On pouvait voir partout des gerbes de bulles», déclare-t-elle.

    Des rejets plus rapides que prévus

    Ce constat rejoint celui du scientifique russe Igor Semiletov, qui travaille au Centre de recherche arctique international de la même université d’Alaska. Interrogé par The Independant, le 13 décembre 2011, il témoigne de la découverte d’une concentration importante de panaches de méthane jaillissant du fond océanique arctique:

    «Nous avions déjà trouvé des rejets sous forme de torche mais ils ne s’étendaient que sur quelques dizaines de mètres de diamètre. Pour la première fois, nous avons observé des écoulements continus et puissants sur 1.000 mètres de diamètre. Et nous en avons découvert plus de 100 sur une zone assez limitée. Il doit donc en exister des milliers… »

    Ces observations vont dans le sens de l’étude internationale publiée par 41 chercheurs du Réseau de recherche sur le permafrost le 1er décembre 2011 dans la revue Nature. Les deux auteurs principaux, Edward Schuur (Université de Floride) et Benjamin Abbott (Université d’Alaska) révèlent des résultats qui seront pris en compte dans le prochain rapport du Giec, le cinquième, prévu pour 2014.

    Les chercheurs estiment que leurs travaux montrent que les rejets de carbone issus du permafrost seront plus rapides que ceux prévus par les modèles actuels. Selon les dernières estimations, les quelque 18,8 millions de km2 de sols gelés dans le grand Nord retiennent environ 1.700 milliards de tonnes de carbone organique. «Soit 4 fois la quantité de carbone émise par l’activité humaine dans les temps modernes et 2 fois plus que celle qui est présente dans l’atmosphère aujourd’hui»,indiquent les chercheurs.

    Cette nouvelle estimation est trois fois supérieure aux précédentes. Une différence due à une beaucoup plus grande profondeur de piégeage du carbone dans le sol. Auparavant, les calculs ne portaient que sur le premier mètre d’épaisseur. «La succession des cycles de gel et de dégel et des dépôts de sédiments sur des milliers d’années ont enterré le carbone sur une profondeur bien plus importante», notent les auteurs de la publication.

    Mieux étudier la fonte

    Autre incertitude: la répartition entre gaz carbonique et méthane qui résultera de la fonte du permafrost. Les environnements pauvres en oxygène favorisent le développement de microbes produisant du méthane mais ils retiennent également plus de carbone dans le sol. Une présence plus importante d’oxygène provoque la prolifération de bactéries qui, elles, produisent du gaz carbonique. Le mix final de ces deux gaz aura un impact important sur le réchauffement climatique.

    L’étude publiée dans Nature prend en compte les deux scénarios extrêmes du quatrième rapport du Giec: +2°C ou + 7,5°C en 2100 dans la région arctique. Le réchauffement le plus élevé provoquerait, selon les chercheurs, la fonte de 9 à 15% des 3 premiers mètres d’épaisseur du permafrost d’ici 2040 et de 47 à 61% d’ici 2100. En équivalent CO2, cela représente l’émission de 30 à 60 milliards de tonnes d’ici 2040 et de 232 à 380 milliards de tonnes d’ici 2100. Des résultats de 1,7 à 5,2 fois supérieurs à ceux des modèles précédents.

    Dans le même temps, les scientifiques plaident pour l’intensification des mesures sur le terrain afin d’affiner leurs calculs. Les prévisions sur la vitesse de la fonte des glaces de la banquise se sont déjà révélées très sous-estimées par les modèles des climatologues. Ces derniers résultats montrent qu’il reste encore beaucoup de progrès possibles pour mieux évaluer des phénomènes aussi complexes de la fonte du permafrost. Le risque d’accélération du réchauffement sous l’effet de rejets massifs de méthane justifie sans doute de s’y intéresser de près.

    Source : http://www.slate.fr/story/48317/methane-climat


  9. Voici ce qui avait été annoncé pour décembre il y a un mois pour nos abonnés PREMIUM :

    Le début du mois de décembre marquera un contraste très net avec le temps de la fin novembre : le retour de la pluie en quantités modérées (les quantités de précipitations récoltées au pluviomètre auront été particulièrement faibles durant ce mois de novembre 2011) et du vent; dès le premier jour du mois de décembre 2011. Une première décade plutôt douce pour la saison, aux perturbations fréquentes. Les quelques flocons éventuels, lorsque les flux prendront un caractère maritime polaire, ne concerneront que les Hauteurs de notre pays.

    Cette tendance devrait se poursuivre en seconde décade, mais avec une plus grande probabilité de voir quelques flocons en plaine. Ensuite, le temps devrait se refroidir sous l'action d'une poussée anticyclonique, mais les précipitations seront plus rares aussi. Un temps calme, modérément froid et aux brouillards parfois tenaces et souvent givrants, devraient concerner la période de fin d'année 2011.

    Voici le commentaire que j'en ai fait dans le préambule la dernière analyse saisonnière hier :

    Voilà le premier mois de l'hiver climatologique, décembre 2011, quasi terminé. Il avait été annoncé par MeteoBelgique comme plus chaud que la normale, avec deux premières décades chaudes, des possibilités de neige jusqu'en plaine en fin de seconde décade et une dernière décade plus fraîche sous influence anticyclonique. Ce fût bien le cas, même si finalement l’anticyclone de la dernière décade, qui nous a bel et bien influencé et protégé globalement des précipitations, n'a pas été aussi bien placé pour nous que prévu pour nous gratifier des températures plus froides comme cela avait été prévu. Mais à part cela, les tendances annoncées ont été bien observées !

    Maintenant si c'est pas encore bon, tant pis.


  10. Effectivement, c'est bien le 16/12 :

    A noter en soirée du 16 décembre dans le Centre du pays : la pluie présente avec plus de 4° à 18h fut remplacée en quelques dizaines de minutes par de la neige avec une chute des températures de près de 4° dans ce même laps de temps, suite au passage d'un front froid actif, qui a d'ailleurs généré ci et là des rafales et même l'un ou l'autre orage !

    http://www.meteobelgique.be/article/79-ann...embre-2010.html

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