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cumulonimbus

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  1. cumulonimbus

    Été 2019

    28 août 2019 Les pressions restent hautes sur le nord-est de l’Europe, mais elles ne sont plus en mesure d’arrêter les perturbations qui s’approchent de notre pays. La première d’entre elles se matérialise par un front froid, qui aborde notre pays par l’ouest en soirée. Ce front froid est précédé de plusieurs lignes de convergence préfrontale. L’une de ces lignes de convergence préfrontale affecte la moitié nord de notre pays dès le matin, avec des orages d’abord sur l’ouest du Hainaut vers 5h30 – 6h00 du matin, puis remontant vers la Flandre Orientale avant de quitter la Belgique pour les Pays-Bas du côté de Zelzate vers 8h00. Ollignies (Lessines) – Crédit photo : Nicolas Laus (Belgorage) D’autres orages se forment l’après-midi et le soir, dont certains sont isolés et dont d’autres se forment sur une nouvelle (vague) ligne de convergence juste à l’avant du front froid. Nivelles – Crédit photo : Attila Fekete (Belgorage) Enfin, une troisième offensive orageuse, sur le front froid, concerne avant tout le centre, puis le nord-est du pays durant la nuit. À Schaffen, elle donne 18 mm de précipitations, dont l’essentiel tombe entre 3 et 4 heures du matin. Mais d’abord en journée, le temps est chaud et lourd, avec des températures de 27 à 31°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et de 26 à 27°C sur les hauteurs. Quelques valeurs : 30,8°C à Koersel ; 29,9°C à Retie et à Chièvres ; 29,8°C à Aubange et à Gosselies. Le ciel est souvent voilé de cirrus et cirrostratus avec quelques altocumulus (souvent castellanus le matin). L’après-midi, des cumulus se forment en dessous du voile et bourgeonnent ensuite. Des cumulonimbus sont évidemment présents dans les zones concernées par les averses et orages (mais il n’y en a pas pour tout le monde). Au littoral, il fait plus frais et il n’y pas (ou peu) de convection en journée. Le ciel est essentiellement voilé de cirrus et de cirrostratus, voire d’altostratus, avec des bancs d’altocumulus (castellanus le matin). Les températures, par vent de mer, ne dépassent pas 23°C. Le soir et la nuit, quelques petites averses parviennent toutefois à se former, notamment sur le front froid. À suivre…
  2. cumulonimbus

    Été 2019

    27 août 2019 Cette journée particulièrement chaude offre non seulement à Uccle sa troisième vague de chaleur officielle en 2019, mais aussi le troisième record décadaire de l’année (après les 20,2°C du 26 février et les 39,7°C du 25 juillet). En effet, les 33,3°C sont la plus haute température d’une 3e décade d’août sur toute la longue série de cette station (commençant en 1886), devant les 33,0°C du 31 août 1929 (valeur ramenée à l’abri fermé), les 32,7°C du 26 août 2001 et les 32,5°C du 25 août 2016. Des records ont aussi été battus ou égalés ailleurs. Ci-dessous, la liste détaillé des températures observées le 27 août 2019, avec la comparaison par rapport aux hautes températures du passé. Coxyde : 30,0°C (record : 34,9°C le 24/08/2016, série disponible depuis 1967) Middelkerke : 28,7°C (record : 33,3°C le 24/08/2016, série disponible depuis 1973) Beitem : 33,1°C (record : 34,2°C le 25/08/2016, série disponible depuis 1953) Munte / Semmerzake : 33,3°C (record : 33,6°C le 26/08/2001) Dunkerque (FR) : 25,1°C (record : 35,1°C le 24/08/2016, série [utilisée] depuis 1953) Lille (FR) : 33,8°C (record : 35,3°C le 25/08/2016, série [utilisée] depuis 1953) La Hestre : 32,2°C (record: 32,4°C les 24 et 25/08/2016, série disponible depuis 1986) Gosselies : 33,0°C (ancien record : 32,7°C les 24 et 25/08/2016, série disponible depuis 1984) Uccle : 33,3°C (ancien record : 32,7°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1968) Zaventem : 32,9°C (record : 33,6°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1984) Beauvechain : 32,9°C (record : 34,3°C le 27/08/1964, série disponible depuis 1953) Sint-Katelijne-Waver : 33,3°C (record : 34,0°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1983) Deurne : 33,7°C (record : 33,7°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1953) Gorsem : 32,8°C (record : 35,0°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1982) Koersel : 34,5°C (ancien record : 34,4°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1983) Kleine Brogel : 33,5°C (record : 35,8°C le 25/08/1997, série disponible depuis 1953) Maastricht (NL) : 33,2°C (record : 34,2°C les 27/08/1964 et 26/08/2001, série [utilisée] depuis 1953) Bierset : 31,8°C (record : 33,5°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1953) Mont-Rigi : 28,2°C (record : 30,0°C le 28/08/1964 [Baraque Michel], série disponible depuis 1953) Hastière : 33,0°C (record : 34,4°C le 24/08/2016, série disponible depuis 1977) Florennes : 31,4°C (record : 31,6°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1976) Dourbes : 32,2°C (record : 32,4°C le 26/08/2001, série disponible depuis 1965) Saint-Hubert : 28,8°C (record : 28,8°C les 27/08/1964 et 25/08/1997, série disponible depuis 1953) Aubange : 32,0°C (pas de série complète disponible ; 33,0°C le 25/08/2016) Luxembourg (LU) : 31,3°C (record : 31,7°C les 25/08/2011 et 25/08/2016, série [utilisée] depuis 1953) À noter qu’un très fort coup de chaleur avait concerné l’est et le sud de la Belgique le 23 août 1944 avec, sur les quelques stations disponibles en ces temps de guerre, une température de 37,1°C à Gerdingen-Bree (station située à une dizaine de kilomètres à l’est-sud-est de l’actuelle station de Kleine Brogel), 33,3°C à la Baraque Michel (Hautes-Fagnes) et 34,0°C à Denée-Maredsous (à une quinzaine de kilomètres de la base de Florennes, mais avec une autre situation géographique). Le centre et l’ouest du pays ne sont pas susceptibles d’avoir eu de records ce jour-là. Revenons au 27 août 2019 : un anticyclone est à présent centré sur les États Baltes, tandis qu’une faible dépression thermique se déplace de la France à la Belgique. Elle est assortie d’une faible ligne de convergence. Celle-ci se fait quelque peu remarquer au niveau des vents, qui ont d’abord une tendance sud-est à sud, puis une tendance sud à sud-ouest. Le matin, on observe des altocumulus castellanus, puis le ciel devient serein avant la formation, l’après-midi, de cumulus. En même temps, des cirrus apparaissent dans le ciel. Sur l’Entre-Sambre-et-Meuse et le Hainaut, on n’observe pas d’altocumulus castellanus et peu ou pas de cumulus : le ciel est serein en matinée et juste garni de cirrus l’après-midi. Sur le centre du pays, les cumulus sont de type humilis ; sur l’est, ils sont mediocris voire congestus. L’après-midi et le soir, des orages se développent sur l’Eiffel allemande. Ces orages effleurent la Belgique sans la toucher. Il est à noter qu’au-dessus de Bruxelles en début de matinée, des castellanus parviennent à se développer suffisamment pour produire quelques précipitations touchant le sol entre 8h30 et 9h30, avec un maximum peu après 9h00 (altocumulonimbus). Cependant, seule la station de Woluwe-Saint-Pierre recueille un peu d’eau, avec 0,8 mm. Les structures, tant l’altocumulonimbus bruxellois que des cumulonimbus allemands, sont souvent visibles de loin. Ci-dessous, l’altocumulonimbus bruxellois vu depuis la Famenne : Webcam IRM – Humain – 27 août 2019 à 9h05 Et les cumulonimbus allemands vus depuis Beausaint : Webcam MB – Beausaint – 27 août 2019 à 18h Au niveau sensation, le temps est étouffant surtout en fin de matinée et vers midi, avec des points de rosée encore fort élevés, ensuite l’air se dessèche durant l’après-midi, mais une certaine impression de lourdeur demeure. Les maxima atteignent le plus souvent 33-34°C en plaine et 28-29°C sur les hauteurs. La plus forte valeur appartient à Begijnendijk (35,0°C), suivie de Koersel (34,5°C), d’Angleur (34,2°C) et de Kruishoutem (34,0°C). Au littoral, la brise de mer se développe dès la fin de la matinée, avec au port de Zeebruges un maximum de 25,0°C en fin de matinée également. L’après-midi, il y fait 23°C sous un bon petit vent de nord. À l’aéroport de Middelkerke, la température monte d’abord à 28,7°C en tout début d’après-midi avant de baisser quelque peu l’après-midi. Le ciel, dans la région côtière, est serein à l’exception de quelques cirrus et cirrocumulus en fin de journée. À suivre…
  3. cumulonimbus

    Été 2019

    TROISIÈME VAGUE DE CHALEUR OFFICIELLE ACQUISE !! Mais d’abord, petit descriptif météorologique des journées qui viennent de s’écouler… 22 août 2019 La structure en binôme de l’anticyclone se maintient, avec un noyau maritime qui n’a pas encore dit son dernier mot. Celui-ci, centré à la mi-journée sur la Bretagne, puis en soirée sur l’entrée de la Manche, fait reprendre une composante ouest aux vents sur nos régions. De ce fait, malgré le grand beau temps (juste quelques cirrus et quelques discrets cumulus ici et là), les températures restent modestes, avec 20-21°C au littoral, 24-26°C en plaine et 22-23°C sur les hauteurs. La valeur la plus élevée appartient à Koersel, avec 26,9°C. 23 août 2019 Le noyau anticyclonique maritime disparaît des cartes météorologique, c’est le noyau continental, désormais centré sur le Belarus, qui prend les commandes. De nouveaux noyaux de hautes pressions se forment sur l’Océan, mais trop loin pour influencer le temps sur nos régions. Le vent revient donc à sa composante continentale et souffle d’abord de sud-est, puis d’est et enfin de nord-est. Comme le continent est encore chaud à cette saison, plus rien n’empêche les températures de monter. La nuit est contrastée. Les plateaux bénéficient déjà de l’air chaud avec des minima qui ne descendent pas en dessous de 12,8°C à Bierset et même de 14,3°C à Beauvechain. En plaine par contre, il fait parfois très frais, avec seulement 7,2°C à Beitem, 7,4°C à Melle et 8,0°C à Stabroek. En journée, il fait déjà chaud, avec 26 à 28°C en plaine et 24 à 25°C sur les hauteurs. Dans la vallée de la Meuse, on observe même 29,2°C à Angleur et 28,4°C à Hastière. Au littoral par contre, la résultante du vent général et de la brise de mer donne l’après-midi des vents de nord-nord-est, plus tard de nord-est, qui limitent la température à 20,7°C à Zeebruges. Dans les dunes, l’air frais se mélange à de l’air plus chaud, avec un petit yo-yo des températures entre 20 et 23°C. Le temps est partout très beau, presque serein sur le sud-est et avec des cirrus ailleurs. Notons enfin quelques gros écarts entre le jour et la nuit (minimum / maximum) : Melle : 7,4°C / 27,1°C Chièvres : 8,6°C / 28,1°C Beitem : 7,2°C / 26,6°C 24 août 2019 Les pressions restent élevées sur le nord-est de l’Europe, tandis que des basses pressions s’esquissent sur le sud et le sud-ouest de l’Europe. Les vents restent orientaux et les températures poursuivent leur ascension. Bien des endroits atteignent déjà les 30°C, tandis qu’Uccle n’y arrive encore tout juste pas avec 29,4°C. La plus haute valeur, par contre, revient à Angleur avec 32,1°C. À nouveau, on observe par endroit de gros écarts entre la nuit et le jour, parfois supérieurs à 20°C : Diepenbeek : 9,2°C / 30,2°C Chièvres : 10,6°C / 30,8°C Retie : 10,3°C / 29,6°C Beitem : 10,7°C / 29,9°C Sur les plateaux, la température descend parfois à peine en dessous de 15°C (Uccle : 14,8°C ; Bierset : 14,7°C), ce qui fait que les écarts y sont bien moins marqués. Le ciel, partout, est serein ou presque, avec quelques rares cirrus qui, très localement, sont un peu plus nombreux, et les températures maximales, globalement, atteignent des valeurs de 23-24°C en bordure immédiate de la mer, 27-29°C dans les dunes, 29-31°C en plaine et 25-27°C sur les hauteurs. 25 août 2019 L’anticyclone reste centré sur le nord-est de l’Europe, mais les vents de surface, sur nos régions, deviennent plus variables en raison de hausses secondaires de la pression, notamment sur la Suisse. L’air est chaud, avec des températures maximales qui, maintenant, dépassent presque partout les 30°C. Le temps est à nouveau très beau, avec juste des cirrus dans le ciel. Sur l’est et le sud-est du pays, on observe aussi des cumulus et, très isolément, un bourgeonnement jusqu’au congestus le soir. Au littoral, on note des altocumulus en matinée avec, là, quelques bourgeonnements en castellanus. Les températures maximales atteignent 30 à 32°C en plaine et 27 à 28°C sur les hauteurs. La plus forte valeur revient à Koersel avec 32,4°C, suivie de Kruishoutem avec 32,2°C. Au littoral, la configuration des vents est favorable à la brise de mer, qui se lève dès la fin de matinée. À Zeebruges, la température ne dépasse pas 23,9°C. Mais cette brise de mer n’est pas très pénétrante. À quelques centaines de mètres de la mer, notamment dans les dunes, la température atteint déjà 27-28°C. À peu de kilomètres à l’intérieur (base de Coxyde), on arrive même à 30°C ! 26 août 2019 L’air reste très chaud, mais devient un peu plus humide, ce qui rend la chaleur plus lourde. Cela se remarque aussi dans le ciel. Après une matinée sereine (sauf parfois quelques altocumulus castellanus le matin), des cumulus se forment l’après-midi. Le plus souvent, ces cumulus restent modestes, mais sur l’est du pays, ils bourgeonnent. Quelques-uns de ces cumulus se développent même jusqu’au cumulonimbus orageux, principalement sur l’est de la province de Liège et ce, en début et milieu d’après-midi. Ces cumulonimbus, d’ailleurs, sont visibles de très loin. Webcam IRM – Wideûmont – 26 août 2019 à 14h Les orages en question sont le débordement d’une activité orageuse plus marquée sur l’Allemagne, dans le cadre d’un marais barométrique qui y fait stagner de l’air continental très chaud et quelque peu humide. En Belgique, parmi les données disponibles, seules les stations de Bra-sur-Lienne et de Chaineux ont recueilli de l’eau dans leur pluviomètre (2,6 et 2,4 mm). Les températures maximales : 31 à 32°C en plaine, 27 à 28°C sur les hauteurs. La valeur la plus chaude revient à Hastière avec 33,3°C, suivie de Kleine Brogel (32,5°C) et de Deurne (32,4°C). Du côté de Liège, il ne fait « que » 31,9°C à Angleur et « que » 30,4°C à Bierset. La petite prédominance nord-est des vents généraux favorise la brise de mer, qui se met à nouveau en place dès la fin de la matinée. Au port de Zeebruges, le maximum ne dépasse pas 24,3°C, pour un minimum de 18,9°C. Une forte influence maritime donc. En contrepartie, le ciel y est parfaitement serein. Comme la veille, la brise de mer est peu pénétrante, avec jusqu’à 28,9°C à l’aéroport de Middelkerke et jusqu’à 30,6°C à la base de Coxyde. 27 août 2019 Beaucoup d’altocumulus castellanus le matin, notamment au-dessus du centre du pays, avec même développement jusqu’à l’altocumulonimbus du côté de Bruxelles, avec quelques précipitations atteignant le sol. Woluwe-Saint-Pierre, par exemple, recueille 0,8 mm entre 8 et 9 heures. Mais surtout en ce 27 août à 13 heures, la température dépasse à nouveau les 30°C à Uccle (31,3°C). Après les 26,6°C du 23, les 29,4°C du 24, les 30,9°C du 25 et les 31,3°C du 26, la troisième vague de chaleur officielle de l’été 2019 (5 jours ≥ 25°C dont 3 jours ≥ 30°C) devient un fait. Il faut remonter à 1947 pour retrouver à Uccle trois vagues de chaleur officielles sur un même été. Plus d’informations suivront, tant sur cette vague de chaleur que sur la suite du déroulement de la journée du 27 août.
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    Été 2019

    23 août 1944 (suite) Il ne serait d'ailleurs pas inintéressant de confronter la carte d'origine, datant de la guerre, avec toutes les lacunes qu'elle présente, avec la réanalyse du modèle NCEP. Source : Met Office Source : Météociel Même si certaines données ont probablement pu être récupérées après coup en Allemagne, il est clair cependant que cette réanalyse reprend en grande partie la carte lacunaire anglaise, avec un certain « flou artistique » pour les régions où il manque des données. Si la situation d'altitude au niveau 500 hPa semble plus ou moins correcte, ce n'est pas le cas de la réanalyse en surface car cette situation barique ne permettrait pas un tel flux d'air tropical direct, qui nécessiterait un long anticyclone orienté nord-sud et se trouvant clairement (un peu) à l'est de nos régions. En ce sens-là, les réanalyses des périodes de guerre, tout comme les réanalyses d'époques trop anciennes ne sont pas encore fiables à cent pour cent.
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    Été 2019

    Un coup de chaleur d’une rare intensité, mais complètement oublié... Le 23 août 1944 Le 23 août 1944, un flux d’air extrêmement chaud, d’une intensité presque comparable à celle du 25 juillet 2019 – compte tenu de la saison plus tardive – a intéressé toute la moitié est de notre pays. Malheureusement, en ces temps de guerre, les données sont peu nombreuses. On retiendra notamment les 33,3°C de la Baraque Michel, qui restent jusqu’à nos jours, et de loin, la plus haute valeur jamais observée dans les Haute-Fagnes pendant une troisième décade d’août. Tous mois confondus, elle reste même en 4e position, après les 34,9°C observés à Mont-Rigi le 25 juillet 2019, les 34,0°C du 24 juillet 2019 et les 33,6°C du 8 août 2003, observés à Mont-Rigi également. Les 33,0°C observés à la Baraque Michel pendant la très chaude journée du 27 juin 1947 viennent même se placer derrière, tout comme les 33,1°C du 12 août 2003 à Mont-Rigi. Comme autres relevés en Belgique le 23 août 1944, nous avons les 37,1°C mesurés à Gerdingen-Bree. Dans les stations limitrophes à la Belgique, nous avons les 36,8°C de Maastricht et les 37,2°C d’Aix-la-Chapelle. Plus loin, nous avons les 37,5°C de Francfort et de Wiesbaden, en Allemagne, et surtout les 38,6°C de Warnsveld aux Pays-Bas, restés jusqu’à récemment la plus haute température jamais observée chez nos voisins du nord. Nous savons à présent qu’il s’agit d’une mince langue d’air très chaud, orientée sud-nord, remontant de l’Afrique du Nord jusqu’au Nord de l’Allemagne en passant par la Provence et l’est de la France et du Benelux. Juste à l’ouest, on ne voit rien de cette vague de chaleur. Paris n’atteint que 25°C et Londres, 24°C. Très surprenant : la brûlante Tolède en Espagne n’atteint que 26°C ! Uccle se trouve juste à la limite et enregistre ce jour 32,2°C. Denée-Maredsous fait un peu mieux avec 34,0°C. Très probablement, nous avons une ligne de convergence pré-frontale avec, à l’est, de l’air très chaud et très sec et à l’ouest, des infiltrations maritimes avec de l’air plus humide et un peu moins chaud. Le front froid, quant à lui, est très près, ce qui fait qu’à l’ouest du pays, la température est probablement restée très inférieure à 30°C. Mais nous n’avons pas de carte détaillée en raison des hostilités. Des documents secrets anglais – qui ne seront publiés qu’en 1971 ! – indiquent que les pressions étaient élevées sur la Mer du Nord et la Scandinavie, tandis qu’une dépression était centrée au large de Brest. Mais presque aucune donnée de pression atmosphérique sur l’Europe continentale, encore occupée par les Allemands (la France n’était encore que partiellement libéree ; la Belgique, pas encore). Tout porte à croire que les hautes pressions scandinaves ne sont que la pointe supérieure d’une vaste zone de hautes pressions occupant toute l’Europe centrale et remontant sur la partie orientale de l’Allemagne. Est-ce que la zone de convergence et/ou le front froid ont donné des orages ? Nous ne le savons pas. Les quatre seules stations disponibles en Belgique n’ont pas observé d’orages.
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    Période du 11 au 21 août 2019 11 août 2019 Des courants maritimes déterminent le temps sur nos régions. En surface, les vents soufflent de sud-ouest, avec une petite tendance sud, et le temps est d’abord beau avec des cirrus et quelques altocumulus. À partir de midi, le ciel se voile de cirrostratus, plus tard d’altostratus pendant que quelques cumulus se forment en dessous, en fin d’après-midi accompagnés de stratocumulus. En soirée, les éclaircies reviennent avec des altocumulus, présentant ici et là de beaux undulatus. Webcam MB – Waremme – 11 août 2019 à 20h Les températures maximales sont très modestes, avec 20°C au littoral, 20 à 23°C en plaine (le plus en Campine) et 16 à 18°C sur les hauteurs. La vallée de la Meuse connaît les meilleures températures avec 23,5°C à Hastière et 23,0°C à Angleur. 12 août 2019 Un basculement du flux vers l’ouest-nord-ouest, des lignes de discontinuité et un refroidissement de l’air en altitude nous valent des courants maritimes très instables avec de nombreuses averses, souvent à caractère orageux. Le ciel est celui des traînes actives, avec de belles éclaircies en matinée, accompagnées de quelques altocumulus, puis on assiste au développement rapide de cumulus en cumulonimbus avec averses orageuses, toujours séparées par des éclaircies (très peu d’étalement). Les averses sont parfois très violentes, accompagnées d’orages et de fortes précipitations en peu de temps, sous des ciels particulièrement tourmentés, avec arcus, mammatus et autres structures menaçantes. Nivelles vers 16h30 – Crédit photo : Attila Fekete (Belgorage) Beauraing vers 19h – Crédit photo : Benjamin Kampouris (Belgorage) Les températures en surface sont souvent en légère hausse par rapport à la veille, avec des maxima de 20°C au littoral, de 20 à 25°C en plaine (plutôt 20°C à l’ouest, plutôt 25°C à l’est) et de 17 à 18°C sur les hauteurs. Mais ces valeurs sont atteintes pendant les éclaircies. Sous les averses, la température baisse parfois très fort. À Schaffen, la température passe 23,5°C à 15h à 15,8°C à 16h. À Gosselies, aux mêmes heures, on passe de 20,6°C à 13,6°C. À Dourbes, c’est un véritable yo-yo avec 21,2°C (14h), 14,6°C (15h), 19,2°C (17h) et seulement 12,0°C (20h). Enfin, voici quelques cotes de précipitations sur 24 heures relevées en Belgique : Aubange : 34,5 mm Anthisnes : 28,0 mm (dont 21,0 mm l’après-midi) Buzenol : 25,7 mm (2 averses l’après-midi donnent l’essentiel de ces précipitations, avec 16 et 9 mm) Lierneux : 19,6 mm Beitem: 18,9 mm (2 averses aussi, en début d‘après-midi et en début de soirée, avec 8 et 11 mm) 13 août 2019 Nous restons dans de l’air maritime instable, mais des poussées anticycloniques issues de l’anticyclone des Açores font quelque peu diminuer cette instabilité. En matinée, le ciel est bien bleu, puis des cumulus se développent jusqu’au cumulonimbus avec averses et encore quelques orages. Cette activité orageuse se concentre principalement sur le nord, puis le nord-est du pays avec là, encore quelques bonnes petites averses. Sint-Katelijne-Waver recueille 8,4 mm, provenant principalement de 2 averses, l’une en début d’après-midi, l’autre en début de soirée. Genk pour sa part reçoit 8,3 mm. Sinon, les précipitations sont bien plus modestes, avec même des lieux complètement épargnés par les averses. En contrepartie, il y a plus d’étalement en stratocumulus que la veille, avec parfois un ciel assez gris l’après-midi. Au littoral, c’est un peu l’évolution inverse, avec des cumulus congestus dès le matin et des averses à partir de la fin de la matinée, accompagnées même de l’un ou l’autre coup de tonnerre. L’après-midi par contre, les cumulus se résorbent, faisant place à un ciel bien bleu. Sur les reliefs et sur le sud du pays, les cumulus sont également présents dès le matin, mais là avec un développement surtout marqué en après-midi (vers cumulonimbus avec averses, mais aussi étalement en stratocumulus) comme ailleurs à l’intérieur du pays. Les températures sont plus fraîches, avec des maxima de 19°C au littoral, de 19 à 21°C en plaine et de 16 à 17°C sur les hauteurs. Pendant les averses, la température redescend à 14°C en plaine et à 10-11°C sur les hauteurs. 14 août 2019 Les hautes pressions se placent mal pour notre pays, et ouvrent la voie à des perturbations atlantiques. Le temps est d’abord beau, puis se couvre avec de la pluie, dès l’après-midi au littoral, et en soirée ailleurs. En matinée, le ciel est d’abord serein, puis des cumulus se forment assez rapidement, mais restent au stade humilis. L’après-midi, les cumulus persistent mais sous un voile de cirrus évoluant rapidement en altostratus, parfois accompagné de stratocumulus. Au sud du pays, des brouillards et/ou des stratus / stratocumulus masquent en grande partie ces éclaircies matinales. Au littoral, on peut même parler d’une évolution en nimbostratus l’après-midi. En Gaume par contre, le voile nuageux n’apparaît qu’en toute fin de journée. Malgré la propension du vent de sud-ouest à souffler de plus en plus du sud, et plus tard même du sud-est, l’air maritime ne se continentalise que peu, avec des températures restant fraîches pour la saison. Les maxima se situent près de 19°C au littoral, entre 20 et 23°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et autour de 18°C sur les hauteurs. 15 août 2019 Un secteur chaud détermine notre temps le matin, puis notre pays se retrouve dans de l’air maritime post-frontal. Les températures, de ce fait, sont relativement élevées le matin, mais n’augmentent plus tellement en journée. À 8 heures, on note déjà 17°C, voire localement 18°C en plaine, pour des maxima qui se situent le plus souvent entre 20 et 21°C. Sur les hauteurs, on passe de 13°C le matin à 16-17°C l’après-midi. Le temps est d’abord très nuageux et faiblement pluvieux, avec stratocumulus et cumulus fractus, puis une évolution assez rapide en nuages convectifs avec petites averses. L’après-midi, le temps devient plus instable avec averses et éclaircies : cumulus et cumulonimbus, mais aussi pas mal de stratocumulus d’étalement. Les vents, d’abord orientés au sud-ouest le matin, tournent ensuite à l‘ouest. 16 août 2019 Une influence anticyclonique tente de se redessiner sur notre pays, mais l’air reste maritime. Le temps est nuageux à beau, avec d’abord des stratus / cumulus fractus (parfois aussi stratocumulus), puis des cumulus en dessous de cirrus et d’une quantité variable d’altocumulus (parfois aussi cirrocumulus). En fin d’après-midi, les cumulus s’étalent en stratocumulus tandis que le ciel se voile d’altostratus mêlés d’altocumulus. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 16 août 2019 à 18h En fin d’après-midi au littoral, et en soirée ailleurs, le tout évolue en nimbostratus faiblement pluvieux. Les températures marquent une timide hausse, avec des maxima de 21°C au littoral, de 22 à 24°C en plaine et de 18 à 19°C sur les hauteurs. 17 août 2019 Des perturbations atlantiques déterminent à nouveau le temps sur nos régions. Au centre du pays, le temps est couvert avec pluies et bruines intermittentes tombant d’un nimbostratus. Quand il ne pleut pas, ce sont des stratocumulus qui occupent le ciel. Au littoral, les pluies et bruines tombent jusqu’à 14 heures environ, avec une grande intensification entre 12 et 13 heures (plus de 10 mm sur 1 heure). Au total, Middelkerke enregistre 17 mm entre 8 et 14 heures. Une station privée située à Ostende donne même 21 mm, dont l’essentiel tombe dans le même créneau horaire (15 mm entre 12 et 13 heures). Les différentes cartes de précipitations montrent qu’il s’agit d’une mince bande pluvieuse qui longe la côte belge avant de pénétrer aux Pays-Bas en y donnant des précipitations du même ordre de grandeur. Aucune activité orageuse, toutefois, n’est présente sur cette ligne, ni en Belgique, ni aux Pays-Bas. L’après-midi, le plafond se lève au-dessus de la région côtière, avec altostratus mêlé d’altocumulus, puis apparition de timides éclaircies entre les altocumulus. Sur le sud-est du pays, le ciel est d’abord très nuageux à couvert, avec altostratus mêlé d’altocumulus, puis des stratocumulus envahissent progressivement le ciel, le tout évoluant en nimbostratus pluvieux en milieu d’après-midi. Les pluies sont d’abord faibles, puis s’intensifient durant la nuit. Les températures sont fraîches dans ce contexte, avec des maxima de 20-21°C en plaine et de 15-16°C sur les hauteurs. 18 août 2019 Une dépression principale se trouve près de l’Écosse tandis qu’une dépression secondaire fait onduler le front froid qui avait traversé le pays la veille. La pointe de cette ondulation affecte surtout la moitié sud du pays avec beaucoup de précipitations. Ce sont la nuit (17 au 18) et la matinée qui sont particulièrement pluvieuses. Sur ce laps de temps, on relève : 35 mm à Bierset (12 mm de 18h à 02h ; 8 mm de 02h à 08h ; 15 mm de 08h à 14h) 34 mm à Ernage (8 mm de 18h à 02h ; 4 mm de 02h à 08h ; 22 mm de 08h à 14h) 33,2 mm à Courrière (12,4 mm de 18h à 02h ; 6,2 mm de 02h à 08h ; 14,6 mm de 08h à 14h) 33 mm à Ernage (8 mm de 18h à 02h ; 3 mm de 02h à 08h ; 22 mm de 08h à 14h) 32,2 mm à Gembloux (10,6 mm de 18h à 02h ; 2,2 mm de 02h à 08h ; 19,4 mm de 08h à 14h) 31,4 mm à Montignies-Samb. (18,8 mm de 18h à 02h ; 1,0 mm de 02h à 08h ; 11,6 mm de 08h à 14h) 27 mm à Gosselies (8 mm de 18h à 02h ; 4 mm de 02h à 08h ; 15 mm de 08h à 14h) 26,6 mm à Slins (4,2 mm de 18h à 02h ; 9,8 mm de 02h à 08h ; 12,6 mm de 08h à 14h) 26,2 mm à Lobbes (14,8 mm de 18h à 02h ; 1,6 mm de 02h à 08h ; 9,8 mm de 08h à 14h) 25,6 mm à Floriffoux (14,4 mm de 18h à 02h ; 1,8 mm de 02h à 08h ; 10,4 mm de 08h à 14h) 25,0 mm à Barchon (1,4 mm de 18h à 02h ; 14,2 mm de 02h à 08h ; 9,4 mm de 08h à 14h) Pour Bierset, nous avons le détail : il s’agit d’une pluie de longue durée, souvent faible mais par moment forte, sans qu’on puisse parler d’averses proprement dites. Notamment entre 1 et 2 heures du matin, il pleut beaucoup. Ce n’est qu’à la toute fin de la période mentionnée (mi-journée) que la pluie évolue en averses. À Ernage, il pleut très fort de 10 à 12h avec 16 mm. Ces précipitations n’apparaissent pas dans leur réelle intensité au niveau des mesures climatologiques 8h -> 8h car elles se retrouvent à cheval sur deux périodes. Pour cette raison, ces relevés ne sont pas très parlants dans ce cas-ci. Au centre du pays, les précipitations sont déjà bien moins intenses (une dizaine de millimètres sur le même laps de temps) et diminuent au fur et à mesure qu’on se dirige vers le nord-ouest. Le ciel : Au sud-est du pays : nimbostratus par moment flous, par moment avec stratocumulus bien dessinés en dessous. Plus tard, altostratus devenant translucidus et stratocumulus se doublant de cumulus. Le soir, cirrostratus avec un peu de soleil. Au centre du pays : nimbostratus, aussi, en matinée, puis voile nuageux s’effilochant davantage avec cirrus et cirrostratus, et transformation des stratocumulus en cumulus, devenant quelque peu instables (mediocris / congestus). En soirée, très belles éclaircies. Au littoral : altostratus en matinée, avec d’abord un peu de pluie, puis temps plus lumineux, avec gros cirrus en début d’après-midi, suivis d’un ciel très bleu et du développement de quelques cumulus. Températures : de l’air chaud, qui circule au sud du front ondulant, lèche la Belgique avec 22,8°C à Aubange. Plus au sud, en France, la température atteint 27,6°C à l’aéroport de Metz-Nancy, sous des éclaircies surtout présentes en matinée, avec altocumulus castellanus. Le vent souffle assez fort, avec des rafales dépassant régulièrement les 50 km/h et, en fin d’après-midi, le front arrive à grand fracas avec des rafales de 86 km/h. Il s’ensuit qu’en Ardenne aussi, malgré le mauvais temps, la température reste « raisonnablement » douce avec 18,5°C à Saint-Hubert. Dans les vallées, on dépasse souvent les 20°C. Ailleurs dans le pays, on dépasse aussi légèrement les 20°C, mais là, on est situé plus bas, et la hausse des températures est le fruit d’éclaircies qui se produisent en fin de journée, avec des maxima atteints à ce moment-là. En dehors de la Gaume, les meilleures températures sont réservées pour l’ouest et le nord du pays, où les éclaircies arrivent plus tôt. Malgré cela, on reste en dessous des normes saisonnières, avec 21,7°C à Deurne et 21,6°C à Chièvres et à Kruishoutem. Une exception située plus à l’est : Gorsem avec 22,0°C. Ci-dessous, la webcam de Chaligny (Nancy). Pendant qu’il pleut fort sur certaines régions de notre pays, il fait beau et chaud juste au sud. 19 août 2019 Le front froid se trouve désormais bien au sud-est par rapport à nos régions. Une occlusion, formée à l’arrière de ce front, détermine encore le temps de notre pays pendant que l’anticyclone des Açores tente de développer une crête vers nos régions. L’occlusion en question, à caractère de front froid, génère encore quelques précipitations convectives sur l’ouest du pays, puis devient inactive. Une ligne d’averses, bien structurée le matin juste au large de la Côte belge, perd déjà en intensité en atteignant cette côte en matinée (3 mm à Middelkerke), mais présente encore des structures nuageuses menaçantes. Source : Buienradar Crédit photo : François Riguelle (Belgorage) Après le passage des averses, le temps devient rapidement beau à la côte, avec encore l’un ou l’autre banc d’altocumulus. Ailleurs, le temps est beau toute la journée, avec aussi l’un ou l’autre banc d’altocumulus et, dès la matinée, formation de cumulus d’abord très modestes, puis se développant quelque peu l’après-midi, avec également une petite tendance à l’étalement. Ici et là, on note une petite averse. Ces averses, généralement, ne donnent que quelques dixièmes de millimètres de précipitations. Seul Beitem (Roulers) recueille un peu plus d’eau, avec 2 mm (entre 14 et 15h). Au sud du pays, le développement des cumulus est moindre, et la tendance à l’étalement, un peu plus marquée. Malgré le soleil déjà assez généreux, les températures restent fraîches pour la saison, avec des maxima de 20°C au littoral, de 21-22°C en plaine et de 17-19°C sur les hauteurs. Quelques endroits privilégiés connaissent des températures un brin plus élevées, comme Koersel (23,0°C) et Angleur (23,2°C). 20 août 2019 L’influence anticyclonique gagne rapidement du terrain, avec le noyau des hautes pressions encore situé sur l’Océan. Le ciel dégagé dans l’air frais nous vaut d’abord une nuit assez froide par endroit, avec 3,6°C à Elsenborn ; 5,3°C à Mont-Rigi ; 6,2°C à Gouvy et 6,7°C à Bièvre. En Basse et Moyenne Belgique, la température passe par endroit en dessous de la barre des 10°C. En journée, le temps est beau avec formation de cumulus (jusqu’au stade mediocris). À côté de cela, on observe quelques cirrus et quelques altocumulus. Au sud du pays, au-dessus des cumulus, on note aussi un voile de cirrostratus qui persiste une bonne partie de la journée. En Gaume, ce voile est même assez épais et donne une ambiance quelque peu grise. La masse d’air est polaire maritime, avec des températures de 5 à 6°C seulement au niveau 850 hPa, ce qui fait que les températures en surface ne parviennent pas vraiment à décoller. Les maxima, en effet, se situent autour de 19- 20°C au littoral, le plus souvent autour de 21-22°C en plaine et autour de 17-18°C sur les hauteurs. 21 août 2019 L’anticyclone s’est désormais scindé en deux noyaux : un premier qui reste sur l’Océan et un second qui se déplace du nord de la France vers l’Allemagne, puis la Pologne. Ce second noyau permet une continentalisation progressive de l’air polaire maritime. Mais d’abord, une autre nuit froide, même plus froide parfois que la précédente : 3,0°C à Elsenborn ; 4,8°C à Bièvre ; 6,1°C à Buzenol. Même en plaine, il fait parfois bien frais : 7,0°C à Genk ; 7,3°C à Retie ; 7,4°C à Chièvres. En journée, le temps est très beau et les températures montent déjà un peu plus haut, avec 20-21°C au littoral, 22-24°C en plaine et 19-20°C sur les hauteurs. La valeur la plus élevée revient à Angleur avec 24,3°C, suivie de Koersel avec 24,1°C. En altitude, la température est encore assez froide au niveau 850 hPa avec 5°C, d’où une bonne instabilité de basses couches, mais une puissante inversion de subsidence est en train de se former au-dessus, avec une température au niveau 700 hPa qui s’apprête à repasser la barre de 0°C (ce qui sera chose faite la nuit suivante). Le ciel : l’instabilité de basses couches permet la formation de cumulus, mais qui sont vite arrêtés dans leur développement par l’inversion de subsidence, et qui ne dépassent pas le stade d’humilis en restant en outre peu nombreux. Sinon, à quelques très fins cirrus près, le ciel est parfaitement bleu. Au littoral, mais aussi localement ailleurs dans le pays, les cumulus ne se développent pas. En Haute Belgique, on observe aussi quelques altocumulus castellanus en matinée. Les vents, graduellement, s’orientent à l’est. À suivre…
  7. cumulonimbus

    Demain, cela fera 20 ans !

    Demain, cela fera 20 ans ! http://belgorage.be/almanach/base-de-donnees-breves-et-articles-1999-08-14-orages
  8. cumulonimbus

    Été 2019

    1RE DÉCADE DU MOIS D’AOÛT ENCORE TROP CHAUDE ! Avec une moyenne de 19,8°C, la 1re décade de ce mois d’août a encore été trop chaude. C’est surtout au niveau des températures minimales que l’excès est marquée. Mais au niveau des extrêmes, on est très loin de la 3e décade de juillet, avec « seulement » 26,5°C comme maximum le plus élevé en date du 4 août. Au niveau des minima, la nuit la plus chaude a été celle du 9 au 10 août avec 19,0°C, toujours à Uccle. Ci-dessous, le détail de ces 10 jours. 1er août 2019 Le temps estival « normalement doux » qu’on a enfin retrouvé à la fin du mois de juillet se poursuit au début du mois d’août. En ce 1er du mois, une faible dépression sur la Mer du Nord nous vaut des courants maritimes faiblement instables et doux sans plus, avec des maxima le plus souvent compris entre 23 et 25°C en plaine (21°C au littoral) et 19 à 21°C sur les hauteurs. Très localement en Campine, il fait encore assez chaud, comme par exemple à Koersel avec 26,2°C. Le temps est assez beau, avec d’abord un ciel parfois même serein, puis des cumulus souvent mediocris, parfois congestus, qui ont une certaine tendance à s’étaler en stratocumulus. À côté de cela, on observe aussi quelques cirrus et, parfois, des bancs d’altocumulus. Ici et là, on note même une averse de pluie, mais avec des quantités de précipitations très faibles. Au sud du pays, les stratocumulus sont en moyenne plus nombreux. Les vents, d’abord orientés au sud-ouest, tournent ensuite au nord-ouest. 2 août 2019 Les vents de nord-ouest s’affirment, avec comme conséquence un renforcement de l’instabilité. Le temps est donc variable, avec régulièrement des averses, formées selon un mode classique : cumulus évoluant en cumulonimbus. Le matin, on observe d’abord parfois des bancs d’altocumulus. Comme souvent par ce type de temps, le littoral, mais aussi quelques autres régions échappent en grande partie, voire tout à fait aux averses. En contrepartie, quelques averses sont fort abondantes et accompagnées d’orages, comme par exemple à Retie où il tombe 12 mm en 2 heures en début de soirée. Les températures maximales : 21-22°C au littoral, 22-25°C en plaine et 20-21°C sur les hauteurs. Sous les averses, les températures descendent de plusieurs degrés, jusqu’à 18°C en plaine sous les averses les plus fortes. 3 août 2019 Une petite poussée anticyclonique se manifeste sur notre pays, mais avec une portion d’air plus frais et un temps qui ne devient pas vraiment beau. En effet, les vents ont tourné au nord, avec même une petite tendance nord-est, et l’air qui nous est acheminé provient de la Mer du Nord, avec de nombreux stratocumulus (parfois aussi altocumulus), en dessous desquels se développent encore des cumulus. On observe aussi quelques éclaircies et, quand elles se produisent le soir, elles laissent apparaître un voile de cirrostratus. Au sud du pays, les éclaircies sont beaucoup plus larges avec là, principalement des cumulus. Dans cette région, les températures sont encore assez chaudes avec près de 25°C (Aubange : 25,2°C ; Buzenol : 24,7°C). Ailleurs, les maxima se situent le plus souvent autour de 21-22°C en plaine (20°C en bordure immédiate de la mer) et autour de 18-20°C sur les hauteurs. 4 août 2019 Le temps reste faiblement anticyclonique, avec cette fois-ci, un noyau de hautes pressions qui se place mieux par rapport à notre pays et un temps qui redevient (relativement) beau. Notamment en matinée, on observe de belles éclaircies, avec quelques bancs d’altocumulus et quelques cirrus, devenant graduellement plus nombreux. L’après-midi, le ciel se voile de cirrostratus voire d’altostratus translucidus, toujours avec des bancs d’altocumulus qui, par moment, sont épais (floccus / castellanus). Au sud du pays, le voile est moins présent et des cumulus humilis se forment le midi et l’après-midi. Les vents ont une tendance sud-est et les températures remontent vers des valeurs estivales, avec 26 à 28°C en plaine (23 à 25°C au littoral) et 24 à 26°C sur les hauteurs. Les températures les plus chaudes sont observées au sud (et centre-sud) du pays, avec par exemple 28,6°C à Aubange et 28,5°C à Dourbes et à Gosselies. 5 août 2019 Le temps redevient un peu plus perturbé, mais les températures restent assez élevées. Déjà la nuit du 4 au 5, on observe de l’activité orageuse du côté de Ciney, tandis que 4 millimètres d’eau tombent à Dourbes. En matinée, le temps est globalement assez beau avec cirrus et altocumulus, puis aussi quelques cumulus l’après-midi. Ensuite, le ciel redevient très nuageux avec stratocumulus. Sur l’est et le sud du pays, l’instabilité de la nuit se manifeste encore, le matin, par la présence de castellanus. Au littoral, le ciel est très nuageux en matinée, avec altocumulus, stratocumulus et cumulus fractus. Ensuite, de larges éclaircies se développent, mais encore avec quelques passages nuageux importants. Avec des vents de sud-ouest, c’est à nouveau de l’air plus maritime qui arrive sur notre pays, mais les températures ne perdent que peu par rapport à la veille, avec 25 à 27°C en plaine (23°C au littoral) et 21 à 23°C sur les hauteurs. 6 août 2019 Un front froid traverse le pays durant la nuit du 5 au 6, puis reste traîner sur le sud et l’est du pays, où il s’active fortement l’après-midi avec des averses orageuses à la clé. Le nord et le centre du pays sont dans de l’air maritime post-frontal, avec des cumulus ayant une petite tendance à s’étaler. Au-dessus, on note des cirrus et quelques altocumulus. Plus au se dirige vers le sud, plus le voile est présent, principalement l’après-midi, avec des cumulus qui tendent alors à s’estomper. Dans la zone proche du front, on observe des nappes d’altocumulus et de stratocumulus, puis un voile de cirrostratus. Les cumulus qui se développent en dessous sont nombreux, mais modestes dans leur développement. Puis les cirrostratus font place à des éclaircies et la convection devient explosive, avec développements orageux et pluies parfois intenses. À Bièvre par exemple, on relève un total de 34,9 mm de précipitations. Mais ces pluies sont très localisées, avec parfois des stations proches qui ne récoltent que peu d’eau. Une station privée à Sorbiers (non lion de Saint-Hubert) relève 18 mm en 1 heure (entre 16h30 et 17h30). Au sud du front (Gaume), le ciel est voilé avec cirrostratus / altostratus et, en dessous, un mix de cumulus et stratocumulus l’après-midi. On y relève des précipitations le soir, mais le plus souvent de moindre importance. Les températures restent très douces, voire chaudes même au nord du front, avec des maxima de 23 à 26°C en plaine (22°C au littoral) et de 20 à 21°C sur les hauteurs. 7 août 2019 Le pays entier se trouve à présent à l’arrière du front, avec un régime dépressionnaire et une météo restant quelque peu instable. Toutefois globalement, le temps n’est pas mauvais. Le matin, on observe des bancs d’altocumulus, puis le ciel se dégage avant la formation de cumulus au développement variable. Principalement dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, puis le long de la Meuse (et plus tard en Haute Belgique), les cumulus évoluent jusqu’au cumulonimbus l’après-midi et le soir, avec averses et orages. Les températures restent douces à modérément chaudes, avec des maxima de 24 à 26°C en plaine (22°C au littoral) et de 18 à 20°C sur les hauteurs. 8 août 2019 Le front des jours précédents s’éloigne tandis qu’un noyau anticyclonique se forme la nuit sur la Suisse et se déplace vers l’Autriche en cours de journée. En même temps, une profonde dépression océanique se rapproche tout doucement de l’Irlande. Un flux méridional s’instaure sur la France et y ramène de l’air de plus en plus chaud. Des températures de 32-33°C remontent jusqu’au centre de la France tandis que la limite des 30°C se situe juste au sud de Paris. Chez nous, les vents soufflant en moyenne de sud-ouest une bonne partie de la journée nous mettent à l’abri de températures trop chaudes. Par contre, le temps est généralement beau, même si le côté maritime de la masse d’air nous donne quelques passages nuageux. En matinée, on observe des cirrus et des altocumulus, puis des stratocumulus à base élevée (à la limite de l’altocumulus), mais denses. Des cumulus se forment ensuite, en partie encore en dessous de ces stratocumulus, avant la réapparition d’éclaircies (avec altocumulus). L’après-midi et le soir, on observe un mix de cumulus et de stratocumulus et/ou d’altocumulus, en alternance avec de nouvelles éclaircies. Les températures restent du même ordre de grandeur que la veille, avec des maxima de 24 à 26°C en plaine (22 à 23°C au littoral) et de 21 à 22°C sur les hauteurs. 9 août 2019 Une tornade dévastatrice luxembourgeoise frôle la Belgique, mais ne la touche pas, à quelques centaines de mètres près. Étudions d’abord la situation atmosphérique du jour qui, comme souvent en pareil cas, est très complexe. La dépression océanique se trouve à présent au sud-ouest de l’Irlande et envoie en début de journée trois fronts chauds successifs sur nos régions, avec de l’air particulièrement doux à 8 heures du matin sur le sud-ouest et le sud du pays (22,3°C à Chièvres et 21,7°C à Gosselies et à Dourbes). Source : KNMI Notre pays se retrouve ensuite dans le secteur chaud, avec en son sein une convergence préfrontale qui s’est transformée en pseudo-front froid, tandis qu’une convergence préfrontale plus classique se trouve sur la France. Le tout est bousculé par le front froid à l’arrière, et l’ensemble traverse rapidement le pays en après-midi et en soirée. À cela s’ajoute la présence d’une poche d’air très chaud sur le centre et l’est de la France, qui commençait d’être acheminée la veille. Mais en ce 9 août, les températures explosent littéralement, avec notamment 35,8°C à Troyes ; 35,1°C à Saint-Dizier ; 35,0°C à Mulhouse ; 34,7°C à Colmar et 34,4°C à Nancy. Si à Mulhouse, l’évolution de la température est classiquement celle d’une journée très chaude, ce n’est plus le cas plus au nord. Tant à Troyes qu’à Nancy, la remontée des températures est fulgurante mais brève. Cela se remarque aussi à l’état du ciel. À Nancy, nous avons un ciel plutôt nuageux avec principalement des altocumulus et des stratocumulus, mais qui se déchirent brusquement l’après-midi avec très temporairement un ciel presque serein. Webcam de Chaligny, à une petite dizaine de kilomètres au sud-ouest de Nancy Ensuite les nuages reviennent, sous une forme orageuse cette fois. Mais avant, dans les éclaircies, le vent soufflait par rafales de sud, avec des pointes dépassant 50 km/h. Avec un vent d’ouest-sud-ouest en altitude, on constate un fort cisaillement directionnel, tandis que l’inversion en altitude est pour ainsi dire complètement résorbée par la hausse brutale de la température en surface. Ce n’est pas le cas au Luxembourg, qui est léché par cet air chaud grâce aux vents de sud-est à sud, mais avec une hausse limitée des températures en raison de la nébulosité (altocumulus souvent castellanus et stratocumulus denses, parfois surmontés d’un voile d’altitude). Mais les quelques rayons de soleil qui passent suffisent pour faire monter la température à près de 28°C en bien des endroits. Webcam de Rodange, située à peu de kilomètres de Pétange Ceci est bien suffisant pour rendre l’air des basses couches très instable, mais pas suffisant pour vaincre l’inversion vers 1200 mètres d’altitude, qui forme un véritable couvercle. En présence des lignes de convergence qui s’approchent, la situation devient explosive, d’autant que les cisaillements directionnels sont aussi marqués au Luxembourg que dans les régions situées plus au sud. À Pétange, une station météorologique privée indique que la température est montée assez rapidement de 22 à 27°C entre 13h30 et 14h30, avec des vents qui soufflent en moyenne de sud-est à sud, ce qui corrobore ce qui est mentionné ci-dessus. En Amérique, on nomme une telle situation « loaded gun ». Il suffit de très peu pour que cette inversion cède en quelque endroit, et que toute l’énergie convective se concentre là. Et c’est exactement ce qui va se passer avec la tornade de Pétange et de Bascharage. Source : RTL Info « 19 blessés et une centaine de maisons inhabitables. C'est le bilan confirmé dimanche matin suite au passage d'une tornade dans les communes de Bascharage et Pétange la veille. Samedi, nous apprenions également qu'une des personnes hospitalisées se trouvait dans un état critique après avoir fait une crise cardiaque. « Au total 26 personnes ont été relogées la nuit dernière par la Commune de Pétange et 31 par celle de Kaerjeng. L’objectif fixé est qu’un maximum d’impliqués puisse rejoindre leur foyer au courant de la soirée. » Source : RTL 5’minutes Des enquêtes de terrain permettent d’ailleurs de déterminer que la tornade n’est passée qu’à quelques centaines de mètres du territoire belge. Il reste cependant des éléments troublants. Une analyse du profil atmosphérique des couches moyennes révèle une instabilité très médiocre à ce niveau, avec une décroissance thermique de 0,55°C par 100 mètres seulement. Ce qui signifie que tout le travail de forçage aurait été fait, d’une part, par l’instabilité de basses couches et, d’autre part, par la ligne de convergence. Ce qui n’est pas gagné d’avance avec un tel profil atmosphérique. Sauf si la convergence est très puissante. Or nous pouvons constater qu’un amas orageux situé peu avant 17 heures au nord-ouest de la zone qui nous intéresse, entre la France et la Belgique, s’organise rapidement en une véritable ligne orageuse. Vers 17h20, nous la retrouvons sur une ligne s’étendant grosso modo de Florenville à Gouvy en passant par Bastogne. Au sud de cette ligne, nous avons un outflow orageux avec des températures qui descendent de plusieurs degrés et un vent qui, entre 17 et 17h30 selon les endroits, se met à tourner au nord-ouest ou au nord. Au sud du parcours de la tornade, par contre, ce vent de nord-ouest à nord n’apparaît plus, ce qui laisse penser que la supercellule tornadique s’est formée sur une ligne de convergence tout à fait locale, formée par la limite de l’outflow... d’autres orages. Tout au moins, c’est l’hypothèse que nous pouvons retenir pour le moment. Si la Belgique n’est pas touchée par la tornade, elle est cependant touchée par les très fortes précipitations de la partie nord de l'orage ayant généré la tornade. Notamment Buzenol récolte beaucoup de pluie, avec un total de 28,7 mm, dont 26,0 mm tombés en 1 heure seulement, entre 17 et 18 heures. Des stations privées récoltent des quantités à peu près similaires, comme Wolkrange (Messancy) avec 26,1 mm et la partie sud d’Arlon avec 24,9 mm, toujours entre 17 et 18 heures. Plus près de la tornade, les précipitations sont moindres, avec seulement 5,6 mm sur la durée de l’épisode orageux à Pétange même. Une autre zone à fortes précipitations, en Belgique, est celle de la ligne orageuse dont il a été question précédemment, avec 37,2 mm à Gouvy. La station privée de Vaux-sur-Sûre enregistre même 39,4 mm. Mais là, les précipitations tombent sur un laps de temps plus long. Enfin, d’autres averses donnent un total de 24,1 mm à Dourbes. L’ouest, le nord et le centre du pays connaissent un temps moins agité, mais particulièrement lourd. En matinée, le ciel est couvert de stratocumulus, auxquels se mêlent quelques nuages convectifs avec de faibles pluies ou averses. Ensuite, des éclaircies alternent avec des passages nuageux (altocumulus + stratocumulus à l’aspect parfois fort turbulent) tandis que quelques cumulus (parfois fort enclavés) parviennent encore à bourgeonner et à donner de petites averses. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 9 août 2019 à 18h001 Les températures très élevées du matin (20°C et plus) montent jusqu’à 23-24°C en matinée, mais baissent quelque peu ensuite au passage du pseudo-front, avec une humidité qui augmente rapidement avec les précipitations. Ensuite, grâce aux éclaircies, les températures remontent jusqu’à 25-26°C l’après-midi, mais avec des taux d’humidité qui restent fort élevés (points de rosée frôlant, voire dépassant les 20°C). Ce n’est qu’en soirée, à l’arrière du front froid proprement dit, que le temps devient plus frais et plus agréable. 10 août 2019 La caractéristique première de cette journée est le vent, qui souffle avec des rafales dépassant les 80 km/h au littoral, les 70 km/h sur l’ouest du pays et encore 60 km/h dans nombre d’autres régions. À Dunkerque, le vent monte même jusqu’à 97 km/h, ce qui laisse supposer que l’ouest de la côte belge ait pu connaître des rafales du même ordre de grandeur. La dépression océanique, qui a transité par l’Irlande la veille, se trouve à présent sur l’Écosse, avec des isobares fort resserrés sur son flanc sud. Malgré le vent, le temps est assez beau, avec des cumulus qui se développent généralement jusqu’à stade mediocris et qui sont accompagnés de quelques stratocumulus. Quelques petites précipitations sont encore observées ici et là. Grâce à la direction sud-ouest du vent, les températures remontent assez bien en journée, avec des maxima de 24 à 26°C en plaine (22 à 23°C au littoral et sur l’extrême ouest) et 19 à 21°C sur les hauteurs. Mais en raison du vent et d’une humidité nettement moindre, le temps est beaucoup plus agréable que la veille. À suivre…
  9. cumulonimbus

    Été 2019

    Les trois petits derniers 29 juillet 2019 Beau temps normal pour la Belgique. À l’arrière du front froid, au sud-ouest de celui-ci, un anticyclone se développe sur la France, puis se scinde avec un noyau sur la Suisse et l’Autriche et un autre sur la Mer du Nord au large des côtes néerlandaises, allemandes et danoises. Le vent de sud-ouest à sud devient variable, tandis qu’un régime de brise de mer s’instaure au littoral, vents de sud-ouest tournant au nord-ouest, puis au nord et enfin au nord-est. Le temps est beau partout dans le pays, avec en fin de matinée formation de cumulus humilis, cumulus qui s’aplatissent et se résorbent très vite par la suite. À côté de cela, on note aussi quelques rares cirrus. Au sud du pays, on observe aussi des brouillards matinaux. Au littoral par contre, le temps est légèrement différent. Il n’y a ni brouillards, ni cumulus, mais des cirrus plus nombreux et des altocumulus, parfois floccus, parfois aussi undulatus. Les températures maximales atteignent 22°C au littoral, le plus souvent 25 à 26°C en plaine et 21 à 22°C sur les hauteurs. Les températures les plus élevées sont enregistrées à Koersel (26,9°C) et à Angleur (26,4°C). La chaleur s’est à présent retirée vers l’est de l’Allemagne, avec des températures encore fort élevées à Berlin (34,0°C à l’ex-aéroport de Tempelhof, qui était opérationnel jusqu’en 2008). En Scandinavie aussi, quelques îlots de chaleurs persistent. À Kotsoy en Norvège, à presque 63° de latitude nord, la température atteint encore 32,5°C. 30 juillet 2019 À l’avant d’une virulente dépression qui s’était formée la veille au large du Golfe de Gascogne et qui s’est engouffrée par la suite dans la Manche, un nouveau flux d’air chaud s’est mis en route et concerne cette fois-ci une grande partie de l’Allemagne, où les températures redépassent les 30°C. À Cologne et à Düsseldorf, les maxima remontent à 31,1°C, tandis qu’Arcen (NL) atteint 30,9°C et Twenthe (NL), même 31,5°C. La Belgique y échappe de justesse grâce à une ligne de convergence, qui dès le matin fait basculer les vents au secteur sud-ouest à sud, avec de l’air maritime moins chaud à la clé. Cette convergence est bientôt suivie d’une occlusion associée à la dépression sur la Manche, puis sur le sud de l’Angleterre. Seuls le nord-est et l’est de la Belgique subissent un peu de cette chaleur, avec 28,9°C en début d’après-midi à Koersel. Angleur, en extrême bordure de cet air chaud, enregistre encore 27,9°C. Ailleurs dans le pays, les températures sont raisonnablement élevées, dans le même ordre de grandeur que la veille, avec 25-27°C en plaine et 22°C sur les hauteurs ardennaises (les Hautes-Fagnes sont davantage du côté chaud, avec là 24-25°C). Le temps est d’abord très beau, puis devient un peu plus instable, avec d’abord une très faible ligne de précipitations (castellanus développés) qui traverse la moitié sud-est du pays en début d’après-midi, puis une ligne d’averses un peu mieux formées (à partir de cumulus) qui aborde l’ouest en début de soirée et qui concerne essentiellement la Flandre Occidentale. L’activité orageuse qui y est associée reste cependant en France et ne dépasse pas nos frontières. Sinon, le ciel est serein en matinée avant l’apparition d’ altocumulus castellanus en fin de matinée et la formation de cumulus à développement le plus souvent modeste l’après-midi. Quelques altocumulus et stratocumulus accompagnent ces cumulus. En d’autres termes, l’impression générale de beau temps reste présente même l’après-midi dans la plupart des régions, mais à nouveau avec des températures très raisonnables. Et là où les averses parviennent à se former, les quantités de précipitations restent faibles. Quelques rafales sont également observées, notamment sur l’ouest de la côte belge avec 58 km/h à Coxyde. Mais là aussi, la Belgique échappe aux méfaits de la dépression. Sur les côtes françaises, le vent est plus fort, avec déjà 61 km/h à Dunkerque, 72 km/h à Boulogne, 82 km/h au Cap Griz-Nez et 106 km/h à Barfleur (Cotentin). 31 juillet 2019 La chaleur a fini par être chassée de l’Europe septentrionale, occidentale et centrale. Les températures maximales prennent des valeurs très normales dans la plupart des pays d’Europe, avec le plus souvent en plaine : 18 à 22°C sur les Îles Bitanniques 22 à 24°C au Benelux et dans le nord de la France 24 à 26°C en Allemagne Le pourtour de la Méditerranée est également « normalement » chaud, avec une trentaine de degrés le long des côtes, pendant que la véritable canicule s’est retirée dans les régions où elle est « chez elle », c’est-à-dire en Andalousie ainsi qu’à l’intérieur de la Sardaigne, de l’Italie méridionale et de la Grèce. La Scandinavie a même retrouvé sa fraîcheur, avec un maximum de 15,8°C à Stockholm et de 16,8°C à Oslo. Quelques fjords conservent encore des restants de l’air chaud, comme Trondheim avec 25,0°C et Skamdal, tout près du cercle polaire, avec 23,8°C. Mais il ne s’agit plus que de poches d’air (assez) chaud, souvent à des endroits géographiquement confinés. La majeure partie de la Norvège partage désormais la fraîcheur avec la Suède et la Finlande. Chez nous en Belgique, il fait frais aussi, à présent. Enfin… Une fraîcheur normale : des températures proches des normes saisonnières avec 21°C au littoral, 21 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Seule la Campine reste un peu plus chaude, avec des températures qui frisent les 25°C à Koersel (24,8°C). Malgré le flux de sud-ouest, le temps n’est pas encore trop mauvais, avec des cumulus / stratocumulus se dispersant en fin de matinée, laissant la place à des éclaircies et à de modestes cumulus, accompagnés de cirrus, quelques bancs d’altocumulus et quelques nouveaux bancs de stratocumulus. Les quelques cumulus qui se développent un peu plus viennent littéralement s’encastrer dans ces stratocumulus. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 31 juillet 2019 à 16h20 Le soir, on note généralement de belles éclaircies. Au littoral, le temps est un peu plus instable avec quelques faibles averses. Ici et là, des averses trouvent aussi le chemin vers l’intérieur des terres, comme à Melle (3 mm tombés l’après-midi) ou Mont-Rigi (3 mm tombés en matinée). Mais le gros de l’activité post-frontale reste réservé pour les Pays-Bas (plus particulièrement l’ouest et le centre de ce pays), où les averses sont nombreuses et parfois conséquentes (jusqu’à 36 mm de précipitations à Hoek van Holland, dont 28 mm tombent en 2 heures seulement (entre 11 et 13 heures)). Ces précipitations se sont également accompagnées d’activité orageuse. Source : Buienradar Conclusion Encore un mois « normal » qui est tout, sauf normal. Si l’on regarde les paramètres généraux, sur l’ensemble du mois, la plupart d’entre eux reste dans la plage du normal, et parmi les quelques-uns qui n’y sont pas, aucun n’est exceptionnel. C’est symptomatique de ces dernières années : les extrêmes se multiplient, mais s’annulent les uns les autres. C’est particulièrement vrai pour les précipitations. Quelques très grosses averses annulent « statistiquement parlant » de longues sécheresses. Mais les pointes extrêmes de température, cette fois-ci, se sont aussi plus ou moins noyées dans les statistiques moyennes. Ce qui veut dire que, même si les changements climatiques sont visibles au niveau des moyennes (augmentation de X °C, de X % des températures et des précipitations), la véritable dimension du changement climatique n’est appréhendable que dans une analyse jour par jour d’une série climatologique. Et ce sera particulièrement vrai pour le chercheur en 2025, qui se penchera entre autres sur l’année 2019.
  10. cumulonimbus

    Été 2019

    26 juillet 2019 Si la veille, la situation atmosphérique était encore très nette, avec de hautes pressions à l’est, de basses pressions à l’ouest et un flux très chaud de sud-est à sud sur l’ensemble de notre pays, cette situation devient plus complexe dans les basses couches en ce 26 juillet, avec creux thermiques diffus, lignes de convergence et restants d’outflows orageux de la veille. Le matin, nous avons deux lignes de convergence plus ou moins axées nord-sud, une première sur l’est de la France qui frôle le sud de notre pays, et une seconde sur le centre et le nord de la France, qui aborde l’ouest du pays, puis le traverse rapidement en matinée avant de ralentir et de traîner sur l’est et le nord-est du pays. À cela s’ajoute encore, pour le nord-ouest du pays, le jeu de la brise de mer. Il en résulte une tripartition de notre pays. 1) Un air torride qui persiste longtemps sur l’est et le nord-est du pays, notamment sur les provinces de Liège et du Limbourg, avec des températures qui dépassent encore 38°C par endroit. Les vents soufflent d’est à sud-est une bonne partie de la journée et le temps est d’abord beau, avec des cirrus et des altocumulus, parfois castellanus, parfois aussi lenticularis. Mais la ligne de convergence, tout doucement, s’approche quand même et sert en même de temps de rail pour des averses orageuses, dès le tout début de l’après-midi dans les Cantons de l’Est (du côté de Raeren, La Calamine) puis, vers le milieu d’après-midi aussi au Limbourg, et enfin en soirée sur le nord du pays. La convection est parfois très brusque (cumulus congestus à peine formés explosant en cumulonimbus) et les averses, parfois assez intenses. À Retie, il tombe 16 mm dans le cadre de ces orages, dont 9 mm en une heure. Les températures maximale, encore particulièrement élevées, atteignent 38,9°C à Koersel, 38,4°C à Kleine Brogel, 37,1°C à Diepenbeek et à Genk, mais aussi 35,5°C à Elsenborn et 34,4°C à Spa-la Sauvenière. 2) Des infiltrations maritimes dans la zone à l’ouest de la zone de convergence, liées à des vents d’ouest à nord-ouest dans les basses couches, sous une inversion vers 1000 mètres environ. Le centre du pays est d’abord encore soumis à des vents d’est chauds, soufflant par rafales, avec par exemple 25,8°C à Uccle à 8 heures, puis 30,0°C à 11 heures. Mais ensuite les vents tournent à l’ouest, puis au nord-ouest et la température baisse d’abord un peu, pour remonter ensuite, mais « seulement » jusqu’à 31,5°C (toujours à Uccle). Avec un taux d’humidité augmentant, cette chaleur est toutefois plus pénible encore, pour certaines personnes, que les 39-40°C de la veille. À l’ouest de Bruxelles, les vents d’ouest à nord-ouest arrivent un peu plus tôt, à l’est un peu plus tard avec des maxima qui, là, atteignent encore 33 à 36°C. Le temps est beau, avec cirrus et altocumulus, parfois castellanus, parfois aussi lenticularis, mais en raison de l’inversion, pas de cumulus. Les couches moyennes sont par contre instables, avec parfois des castellanus bourgeonnants. 3) La zone sous l’influence directe de la brise de mer, se fondant au vent général d’ouest à nord-ouest. Le long de la bande côtière, cette brise de mer se lève dès le matin et reste assez constante tout au long de la journée, avec des vents moyens autour de 20 km/h et de petites rafales à 30 km/h, augmentant jusqu’à 40 km/h en soirée. Là, le temps est bien rafraîchi, avec des températures le plus souvent proches de 23°C à l’ouest de la côte belge et de 24°C à l’est, avec parfois encore quelques bouffées d’air un peu plus chaud. C’est ainsi que le maximum atteint 26,5 à Zeebruges et 25,1°C à Dunkerque, mais seulement 24,3°C à Middelkerke. Cette fraîcheur marine pénètre assez loin à l’intérieur des terres et est encore bien perceptible à Dixmude, Gistel et Bruges, où les maxima restent largement inférieurs à 30°C. Le ciel n’est pas très différent de celui du centre du pays, avec cirrus et altocumulus, souvent floccus et castellanus. En soirée, un peu d’activité orageuse est également observée sur l’extrême ouest du pays et durant la nuit, aussi sur le centre-est. En fin de nuit, des orages français pénètrent dans le sud-ouest de la Belgique tandis que des foyers éclatent aussi à nouveau sur l’est. 27 juillet 2019 Gros contraste par rapport aux journées précédentes. Le temps est gris, souvent pluvieux et surtout frais, avec des maxima parfois de 20°C inférieurs à ceux de l’avant-veille. Ci-dessous, une petite liste reprenant quelques maxima du 27 juillet avec, entre parenthèses, ceux du 25 juillet : Bierset : 19,6°C (39,5°C) Dourbes : 20,0°C (39,8°C) Beauvechain : 20,0°C (40,1°C) Ernage : 20,3°C (39,2°C) Zaventem : 20,5°C (40,2°C) Chièvres : 20,5°C (40,4°C) Pendant ce temps, une bulle d’air très chaud persiste sur les Pays-Bas et le Nord-ouest de l’Allemagne, même si la canicule s’essouffle un peu là aussi. Mais les maxima atteignent encore 32,9°C à Twenthe (NL) et 32,1°C à Münster (DE). La limite d’influence de cet air chaud se présente comme une ligne presque droite, orientée nord-ouest – sud-est, qui passe juste au nord d’Amsterdam (côté NW) et de Düsseldorf (côté SE). Cette limite fait partie d’une ligne de convergence préfrontale quasi-stationnaire, qui est la plus marquée au niveau du tronçon précité. À l’arrière, un front froid s’approche tout doucement de notre pays, puis devient à son tour stationnaire sur la France. Source : KNMI Notre pays se retrouve donc en sandwich entre la convergence préfrontale et le front, avec dans les basses couches un flux de nord-ouest frais, commandé par de faibles basses pressions thermiques sur l’Allemagne, et dans les couches supérieures un flux de sud-est encore assez chaud, sur le bord extrême de hautes pressions chaudes formant une circulation fermée au-dessus de la Scandinavie. Les deux flux superposés, quoique soufflant en sens opposé, véhiculent tous les deux de l’air humide, avec une structure des couches moyennes qui n’est plus très instable, ce qui a grandement empêché la formation d’une offensive orageuse d’envergure sur notre pays. Mais les discontinuités et forçages (en partie liés à d’autres lignes de convergence plus anciennes) restent suffisants pour des précipitations par moment intenses (embedded Cb) et encore l’un ou l’autre coup de tonnerre. Le temps est déjà très nuageux en matinée avec stratocumulus (parfois aussi altocumulus) et cumulus fractus, puis devient couvert avec nimbostratus pluvieux, doublé de fractus (pannus), dans lesquels s’enclavent des cumulonimbus (précipitations plus fortes et éventuelle manifestation orageuse). Au littoral, on observe encore quelques déchirures dans les nuages en matinée, avec cirrus épais et coins de ciel bleu. En Haute Belgique, les fractus sont suffisamment bas pour toucher le sol des plateaux et s’accrocher aux versants des vallées. Webcam MB – Beausaint – 27 juillet 2019 à 19h Les précipitations, qui tombent le plus souvent en fin de matinée ou l’après-midi, sont parfois très abondantes. À Ernage, il tombe 27 mm en à peine deux heures (entre 15 et 17 heures). À Bruxelles, on observe deux épisodes à fortes précipitations (10 mm par heure dans certains quartiers), le premier entre 11 et 12 heures, le second entre 15 et 16 heures. La nuit suivante, c’est au tour de Spa-la Sauvenière de connaître de fortes précipitations, avec 34 mm tombés en deuxième partie de nuit. Les précipitations dans la région sont telles que la course des 24 heures de Spa-Francorchamps doivent être interrompue en fin de nuit. Au total (observations de 8h à 8h), les précipitations dépassent 40 mm par endroits, avec 43 mm à Bruxelles-National, 42 mm à Gembloux, 41 mm à Wavre et 40 mm à Ernage et à Courrière. À Spa, les 40 mm ne sont tout juste pas atteints, avec 39 mm. Gorsem, qui a connu à la fois de fortes précipitations en journée et de fortes précipitations durant la nuit suivante, arrive même à 58 mm. D’autre part, des localités échappent aussi à ces grosses précipitations, comme par exemple Hastière (0,4 mm), Semmerzake (1,1 mm), Florennes (3,0 mm) ou encore Passendaele (3,6 mm). Les températures maximales : 22°C sur les franges ouest, nord et nord-est du pays (bande côtière exceptée), sinon le plus souvent 20-21°C en plaine et 17-19°C sur les hauteurs. Pour en revenir aux hautes pressions chaudes, formant une circulation fermée au-dessus de la Scandinavie, celles-ci sont responsables, là, de températures particulièrement élevées en surface, notamment sur la partie centrale de la Scandinavie (bulle chaude qui a fini par se détacher du flux chaud qui nous avait concerné et qui, elle, ne s’essouffle pas). Notamment plusieurs localités situées au-delà du cercle polaire connaissent des températures vraiment très élevées, comme Saltdal (Norvège) avec 34,6°C et Kvikkjokk (Suède) avec 33,1°C. 28 juillet 2019 La situation n’évolue que lentement sur nos régions. La moitié nord des Pays-Bas reste dans l’air chaud, mais la canicule continue à s’atténuer avec les 30°C qui ne sont atteints plus que localement. Les précipitations restent abondantes par place sur le nord et l’est de la Belgique, mais diminuent fortement, voire disparaissent sur les autres régions. Le front froid, très affaibli, finit par remonter vers le nord et pousse devant lui la ligne de convergence préfrontale qui s’était longtemps immobilisée sur les Pays-Bas. Chez nous, cela se traduit par un temps couvert et frais, avec nimbostratus pluvieux en matinée, voire aussi l’après-midi sur de nombreuses régions du nord et de l’est du pays. Sinon, on observe des stratus et stratocumulus avec peu ou pas de précipitations, stratocumulus qui, en après-midi, se doublent de cumulus puis tendent à se déchirer. Ici et là, de franches éclaircies sont même observées au coucher du soleil, comme par exemple dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. Les températures maximales : 18 à 20°C en plaine (le plus frais dans les régions pluvieuses du nord et de l’est), 15 à 16°C sur les hauteurs. Pendant ce temps, de gros îlots de chaleur persistent en Scandinavie, avec 33,3°C à Helsinki (Finlande), 32,1°C à Stockholm (Suède) et même 34,8°C à Mosjoen (Norvège). Tout un symbole : le fond d’un fjord norvégien (ici : Geirander) écrasé sous la chaleur. Source : Geiranderfjord Cruise Port
  11. cumulonimbus

    Été 2019

    Petite info en plus sur le 25 juillet : une downburst orageuse spectaculaire a été observée du côté de Hal. Crédit photo : Hubert Maldague (Belgorage)
  12. cumulonimbus

    Été 2019

    25 juillet 2019 La journée de la tous les superlatifs. Commençons par les chiffres. La liste ci-dessous, pour bien mettre en évidence l’ampleur du phénomène, ne reprendra que les températures maximales du 25 juillet 2019 et, entre crochets, le précédent record absolu, tous mois confondus, des années précédentes (jusqu’à 2018 inclus). En d’autres termes, la journée du 24 juillet 2019, préfigurant déjà en quelque sorte celle du 25, ne sera pas reprise dans les anciens records ici. Province de Liège Angleur : 41,0°C [38,1°C (02/07/2015) ; série incomplète] * Bierset : 39,5°C [37,5°C (02/07/2015) ; 1953-2018] Baraque Michel / Mont-Rigi : 34,9°C [33,6°C (08/08/2003) ; 1953-2018] ** Spa : 36,7°C [35,0°C (08/08/2003) ; 1982-2018] Elsenborn : 36,2°C [35,1°C (08/08/2003) ; 1987-2018] Province de Luxembourg Saint-Hubert : 35,2°C [34,4°C (06+08/08/2003) ; 1953-2018] Aubange : 38,8°C [38,6°C (08/08/2003) ; série incomplète] * Province de Namur Hastière : 40,2°C [37,4°C (12/08/2003) ; 1977-2018] Florennes : 39,0°C [36,7°C (06/08/2003) ; 1976-2018] Dourbes : 39,8°C [36,5°C (12/08/2003) ; 1965-2018] Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 40,2°C [36,0°C (26/07/2018) ; 1984-2018] Uccle : 39,7°C [36,2°C 19/07/2006) ; 1968-2018] Beauvechain : 40,1°C [35,8°C (27/07/2018) ; 1953-2018] Province du Hainaut Gosselies : 40,4°C [37,0°C (19/07/2006) ; 1984-2018] France – Département du Nord Lille : 41,5°C [37,6°C (27/07/2018) ; 1953-2018] Dunkerque : 41,3°C [38,3°C (19/07/2006) ; 1953-2018] Flandre Occidentale Middelkerke : 38,9°C [36,0°C (19/07/2006) ; 1984-2018] Beitem : 40,7°C [36,8°C (27/07/2018) ; 1953-2018] Flandre Orientale Kruishoutem : 40,4°C [36,4°C (19/07/2006 + 26+27/07/2018) ; 1985-2018] Munte / Semmerzake : 40,4°C [36,9°C (19/07/2006) ; 1986-2018] ** Province d’Anvers Stabroek : 39,2°C [36,9°C (19/07/2006) ; 1976-2018] Deurne : 40,4°C [37,2°C (27/07/2018) ; 1953-2018] Sint-Katelijne-Waver : 40,3°C [36,6°C (27/07/2018) ; 1983-2018] Province du Limbourg Gorsem : 39,4°C [36,8°C (19/07/2006) ; 1982-2018] Koersel : 41,0°C [37,6°C (20/08/2009) ; 1983-2018] *** Kleine Brogel : 40,6°C [38,2°C (20/08/2009) ; 1953-2018] Pays-Bas Maastricht : 39,6°C [38,2°C (02/07/2015) ; 1953-2018] * Bien que la série d’Angleur soit incomplète, toutes les valeurs pertinentes pour déterminer le record des années précédentes semblent présentes, du moins depuis 1983. La même remarque vaut pour Aubange, du moins depuis 1986. ** Il s'agit de stations géographiquement et climatologiquement tellement proches qu'on peut en faire une série (quasi-)homogène. *** Une valeur non reconnue de 39,0°C avait été enregistrée le 26/07/2018. Quelques valeurs plus élevées ont encore été observées à Begijnendijk avec 41,8°C (!!) et à Houyet avec 41,6°C (!!), toutes deux des stations du réseau climatologique de l'IRM. Déroulement de la journée : La zone de convergence, qui la veille nous a valu des vents de nord-ouest et une (très légère) infiltration maritime, a été repoussée vers le nord, si bien que les vents de sud-est peuvent revenir sur tout le pays. Quelques endroits profitent encore d’une petite fraîcheur nocturne avec des minima de 17-19°C, très localement même un peu moins, sinon la nuit est chaude, plus particulièrement sur les plateaux, avec des minima de 23,7°C à Uccle et 23,5°C à Uccle. Bierset, cette fois-ci, est descendu un brin plus bas avec 22,9°C. Les températures de 8 heures annoncent déjà la couleur, avec 24 à 26°C en de nombreux endroits (même déjà 26,6°C à Saint-Hubert). Ensuite, le soleil de plomb fait le reste. Car le ciel est serein à peu nuageux, avec juste quelques bancs d’altocumulus, dont des floccus et castellanus. À 10 heures du matin, bien des endroits atteignent déjà 30°C et à midi, ce sont les 35°C qui commencent à tomber. Peu à après, la convection s’enclenche sur l’est du pays, avec de l’activité orageuse dès le début de l’après-midi sur l’est des Hautes-Fagnes. Sur le centre du pays, les premiers cumulus se forment en milieu d’après-midi, avec de grandes disparités locales, développement rapide ou non en cumulus congestus et cumulonimbus. À ce moment-là, il fait incroyablement chaud, avec parfois de petites rafales de vent qui font plus penser à un sèche-cheveux qu’à un vent du dehors. La plupart des endroits sont en train d’atteindre leur maximum ou sont très proches de ce maximum. Puis, en fin d’après-midi / début de soirée, un second maximum est atteint en certains endroits, qui fait paraître l’air plus étouffant encore. À Zaventem par exemple, on mesure 39,8°C à 18 heures. Une petite turbulence, à ce moment, liée à la convection, nous vaut des bouffées d’air chaud comme on n’en a jamais vu en Belgique. Des orages se développent sur le centre-est du pays, et touchent Bruxelles et sa région environnante vers 20 heures. Parfois, ces orages sont secs ou presque, avec davantage de virga que de précipitations. Webcam MB – Schaerbeek (Bruxelles) – 25 juillet 2019 à 21h10 D’autres régions échappent même complètement à la convection, mais voient les cumulonimbus au loin. D’autres encore, au contraire, sont fortement touchées, comme par exemple à Braine-l’Alleud et Lillois où vers 19h30 on parle de déluge accompagné de grêle. Une station de particulier y mesure 22,1 mm de précipitations entre 19h30 et 19h50, alors que la température, en 1 heure de temps, y perd près de 18°C en passant de 40°C -> 22°C (aléa : ± 1°C). Au littoral, les orages sont tardifs mais frappent fort aussi, avec en fin de soirée 13 mm de précipitations, des rafales de 76 km/h et une forte chute de la température également, descendant temporairement jusqu’à 22°C avec un vent tournant au nord-ouest (donc venant de la mer). Mais de fortes chutes de la température sont observées aussi avec très peu de précipitations. À Uccle, 1,7 mm de pluie suffisent pour faire baisser la température de 38,1°C (18h) à 25,0°C (20h), avant qu’elle ne remonte à nouveau durant la nuit (27,8°C à 00h). À 23 heures, les disparités sont parfois très fortes entre des régions qui restent plus ou moins fraîches par un outflow orageux (23-25°C) et des zones non touchées qui affichent parfois encore 33°C (Beitem, Melle). Mais à une bonne centaine de mètres au-dessus de nos têtes, l’air reste incroyablement chaud. Le sondage de minuit de Beauvechain révèle une couche d’air à 35°C entre 250 et 450 mètres d’altitude (donc une grosse centaine de mètres, en moyenne, au-dessus du sol du Brabant Wallon). Au niveau 850 hPa (1547 mètres), les 25°C pulvérisent également tous les records de température à cette altitude. Par contre, le record n’est pas battu au niveau 700 hPa (10°C à 3203 mètres), ce qui témoigne d’une grande instabilité de l’air. La part du réchauffement climatique ? 1) Ce qui n’est pas lié au réchauffement climatique : un excellent phasage des éléments portant un excès de température de grande amplitude, en l’occurrence un trajet optimal de l’air chaud, une relative sécheresse préexistante, permettant au sol de bien s’échauffer et la meilleure saison possible pour un record de chaleur. 2) Ce qui est lié au réchauffement climatique : une situation similaire, le 27 (et parfois aussi le 28) juin 1947 a donné des températures un peu moins extrêmes, même compte tenu de la saison un brin moins favorable (fin juin). Mais il n’y a pas que cela. La canicule de 1947 avait sûrement une période de retour de 100 ans ou plus. Qui oserait encore dire que la canicule du 25 juillet 2019 a une période de retour de 100 ans ? L’accumulation des phénomènes chauds devient vraiment inquiétante.
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    Été 2019

    Une liste qui se passe de commentaires Températures maximales du 25 juillet 2019 Beitem : 40,7°C Kleine Brogel : 40,6°C Deurne : 40,4°C Gosselies : 40,4°C Chièvres : 40,4°C Diepenbeek : 40,4°C Schaffen : 40,4°C Semmerzake : 40,4°C Sint-Katelijne-Waver : 40,3°C Zaventem : 40,2°C Coxyde : 40,2°C Beauvechain : 40,1°C Dourbes : 39,8°C Melle : 39,7°C Uccle : 39,7°C Bierset : 39,5°C Retie : 39,5°C Ernage : 39,2°C Stabroek : 39,2°C Florennes : 39,0°C Middelkerke : 38,9°C Buzenol : 38,3°C Humain : 37,7°C Spa-La Sauvenière : 36,7°C Elsenborn : 36,2°C Zeebruges : 36,2°C Saint-Hubert : 35,2°C Mont-Rigi : 34,9°C De plus amples informations suivront demain, 26 juillet.
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    Été 2019

    Si la valeur est confirmée, Uccle vient de battre à son tour son record, avec 36,8°C à 14 heures.
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    24 juillet 2019 UN FESTIVAL DE RECORDS ET LES PREMIERS 40°C DE L’HISTOIRE EN BELGIQUE… MAIS PAS DE RECORDS POUR TOUT LE MONDE Commençons par le début. La nuit et le matin, la météo de notre pays continue à être déterminée par des courants tropicaux commandés par un long anticyclone à l’est, s’étendant, avec plusieurs noyaux, de la Suisse à la Scandinavie. À l’ouest, les pressions sont relativement basses avec notamment une dépression sur l’Océan et une autre entre l’Islande et l’Écosse. Rappelons la présence d'une couche d’air très chaud au-dessus de notre pays la nuit, avec 31°C à une hauteur de 115 mètres au-dessus du sol de Beauvechain. Il s’ensuit qu’en surface, les nuits sont souvent restées chaudes au-dessus des plateaux, avec des minima ne descendant pas en dessous de 23,9°C à Bierset et de 23,2°C à Beauvechain, mais « seulement » 21,8°C à Uccle. À cette station, de l’air plus frais lié au refroidissement du sol a mieux réussi à se mélanger à l’air chaud, avant que les températures ne remontent à 5 heures à la suite d’une petite augmentation du vent. Les plaines et, surtout, les cuvettes et les vallées bénéficient souvent davantage d’une petite fraîcheur nocturne. Elsenborn descend jusqu’à 13,1°C et Hastière, jusqu’à 13,6°C. En plaine, nous avons encore pas mal de valeurs de 16-17°C, voire localement 15°C. Mais dès huit heures du matin, il fait chaud, avec la barre des 25°C déjà dépassée par endroit. À ce moment, nous avons une ligne de convergence qui se rapproche rapidement de la côte belge avec, tôt le matin, quelques averses au large et, très loin au large, aussi des orages. Sur la côte même, on observe de nombreux altocumulus castellanus qui persistent un certains temps. Ces castellanus matinaux, dans une moindre mesure, affectent aussi l’ouest du pays. Sinon, le ciel est généralement serein, à l’exception de quelques très rares cirrus et quelques encore plus rares cumulus à base très élevée. Au littoral, il subsiste quelques bancs d’altocumulus. Dans un premier temps, les vents soufflent de sud-est à sud partout, mais après, la ligne de convergence (ou ce qui en reste) parvient à s’avancer vers l’intérieur des terres avec des vents tournant à l’ouest, puis au nord-ouest sur une portion de plus en plus grande du territoire belge. Même si l’infiltration maritime ne réussit pas vraiment, l’ouest et, dans une moindre mesure le centre, perdent quelques degrés et ne connaîtront pas de records. En effet, sur l’ouest des plaines, les maxima se situent autour de 34-35°C (près de 30°C au littoral), tandis que sur l’est, les températures deviennent tout à fait extrêmes avec 37-39°C, voire 40°C en plaine et dans les vallées, ainsi que sur les plateaux du centre-est, et encore 34 à 36°C sur les hauteurs. Ci-dessous la liste des températures avec les records ou anciens records correspondants, selon le cas, et ce sur la base de la 3e décade de juillet (record décadaire), du mois de juillet dans son ensemble (record mensuel) et tous mois confondus (record absolu de la station). Structure des données Localité : maximum du 24/07/2019 [record 3e décade juillet (date) ; record juillet (date) ; record tous mois confondus (date) ; période d’observation] En bleu : record décadaire battu ou égalé En mauve : record mensuel battu ou égalé En rouge : record, tous mois confondus, battu ou égalé Province de Liège Angleur : 40,2°C [37,0°C (27/07/18) ; 38,1°C (02/07/15) ; 38,1°C (02/07/15) ; série incomplète *] Bierset : 38,1°C [35,8°C (27/07/18) ; 37,5°C (02/07/15) ; 37,5°C (02/07/15) ; 1953-2019] Baraque Michel / Mont-Rigi : 34,1°C [32,0°C (26/07/06) ; 32,0°C (09/07/59 + 26/07/06) ; 33,6°C (08/08/03) ; 1953-2019] ** Spa : 35,9°C [33,1°C (26/07/06) ; 34,2°C (02/07/15) ; 35,0°C (08/08/03) ; 1982-2019] Elsenborn : 35,8°C [33,5°C (26/07/06) ; 33,5°C (19+26/07/06) ; 35,1°C (08/08/03) ; 1987-2019] Province de Luxembourg Saint-Hubert : 34,4°C [31,7°C (26+27/07/18) ; 31,8°C (19/07/06) ; 34,4°C (06+08/08/03) ; 1953-2019] Aubange : 38,2°C [35,8°C (21/07/95) ; 35,8°C (21/07/95) ; 38,6°C (08/08/03) ; série incomplète *] Province de Namur Hastière : 38,8°C [36,4°C (26/07/18) ; 36,4°C (26/07/18) ; 37,4°C (12/08/03) ; 1977-2019] Florennes : 37,0°C [35,1°C (26/07/18) ; 35,1°C (26/07/18) ; 36,7°C (06/08/03) ; 1976-2019] Dourbes : 38,3°C [35,9°C (26/07/18) ; 35,9°C (26/07/18) ; 36,5°C (12/08/03) ; 1965-2019] Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 36,7°C [36,0°C (26/07/18) ; 36,0°C (26/07/18) ; 36,0°C (26/07/18) ; 1984-2019] Uccle : 35,9°C [35,4°C (26+27/07/18) ; 36,2°C (19/07/06) ; 36,2°C 19/07/06) ; 1968-2019] Beauvechain : ???°C [35,8°C (27/07/18) ; 35,8°C (27/07/18) ; 35,8°C (27/07/18) ; 1953-2019] *** Province du Hainaut La Hestre : 35,5°C [36,4°C (27/07/18) ; 36,4°C (27/07/18) ; 36,4°C (27/07/18) ; 1986-2019] Gosselies : 37,5°C [35,9°C (26+27/07/18) ; 37,0°C (19/07/06) ; 37,0°C (19/07/06) ; 1984-2019] France – Département du Nord Lille : 35,1°C [37,6°C (27/07/18) ; 37,6°C (27/07/18) ; 37,6°C (27/07/18) ; 1953-2019] Dunkerque : 29,8°C [33,2°C (30/07/84) ; 38,3°C (19/07/06) ; 38,3°C (19/07/06) ; 1953-2019] Flandre Occidentale Middelkerke : 29,8°C [34,8°C (22/07/89) ; 36,0°C (19/07/06) ; 36,0°C (19/07/06) ; 1984-2019] Beitem : 34,1°C [36,8°C (27/07/18) ; 36,8°C (27/07/18) ; 36,8°C (27/07/18) ; 1953-2019] Flandre Orientale Munte / Semmerzake : 34,8°C [35,9°C (26/07/18) ; 36,9°C (19/07/06) ; 36,9°C (19/07/06) ; 1986-2019] ** Province d’Anvers Stabroek : 36,1°C [36,6°C (27/07/18) ; 36,9°C (19/07/06) ; 36,9°C (19/07/06) ; 1976-2019] Deurne : 37,1°C [37,2°C (27/07/18) ; 37,2°C (27/07/18) ; 37,2°C (27/07/18) ; 1953-2019] Sint-Katelijne-Waver : 37,7°C [36,6°C (27/07/18) ; 36,6°C (27/07/18) ; 36,6°C (27/07/18) ; 1983-2019] Province du Limbourg Gorsem : 38,5°C [35,8°C (26/07/18) ; 36,8°C (19/07/06) ; 36,8°C (19/07/06) ; 1982-2019] Kleine Brogel : 39,9°C [37,0°C (27/07/18) ; 38,1°C (02/07/15) ; 38,2°C (20/08/09) ; 1953-2019] *** Pays-Bas Maastricht : 38,6°C [36,7°C (26/07/18) ; 38,2°C (02/07/15) ; 38,2°C (02/07/15) ; 1953-2019] * Bien que la série d’Angleur soit incomplète, toutes les valeurs pertinentes pour déterminer un record de chaleur semblent présentes, du moins depuis 1983. La même remarque vaut pour Aubange, du moins depuis 1986. ** Il s'agit de stations géographiquement et climatologiquement tellement proches qu'on peut en faire une série (quasi-)homogène. *** La station de Kleine Brogel est malheureusement tombée en panne entre 15 heures et 00 heure. À 14 heures, la température y était de 38,8°C, avec un maximum (provisoire) de 38,9°C juste après. La température de 39,9°C, pourtant évoquée par différentes sources, n’est pas – jusqu’à nouvel ordre – confirmée. +++ La valeur de 39,9°C de Kleine Brogel est confirmée entre-temps. C'est adapté dans la liste. +++ La même remarque vaut pour Beauvechain, où 38,0°C ont été relevés à 14 heures. En plus de ce tableau, nous mentionnerons les températures très remarquables de Schaffen (39,4°C), de Diepenbeek (39,3°C), de Genk (39,2°C), de Strée-Huy (38,8°C), de Retie (38,5°C) et de Bièvre (36,9°C), malgré sa situation à près de 400 mètres d’altitude. Parlons enfin de l’unique cumulonimbus orageux, à développement explosif, qui s’est formé peu avant 18 heures à la limite des provinces de Namur, Liège et Luxembourg , non loin de Durbuy, et qui s’effondra une grosse heure plus tard du côté de Trois-Ponts. Bien que des précipitations soient bien visibles sur les images radar, aucune donnée de précipitations significatives ne nous est parvenue (1 mm à Bra-sur-Lienne). De fortes pluies, de la grêle, des arbres arrachés et même des inondations ont pourtant été rapportés. Crédit photo : Joséphine Gielen-Linotte ; source : 7sur7 Une seule station de particulier, Ferrières, nous donne 6,6 mm tombés entre 18h30 et 18h50. Et voici la cellule orageuse vue depuis Wideûmont. Webcam IRM – Wideûmont – 24 juillet à 18h15 Et la même cellule, encore visible du très lointain Braine-l’Alleud. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 24 juillet à 18h20
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    22 juillet 2019 Le premier jour de la (probable) vague de chaleur à venir est encore resté très raisonnable. Sous un ciel bleu, parfois quelque peu voilé par des cirrus plus épais, les températures atteignent 28 à 30°C en plaine et dans les vallées, et 24 à 26°C sur les hauteurs. L’anticyclone est désormais centré sur notre pays ou un peu au sud de celui-ci, et un pseudo-front sépare l’air très chaud, déjà présent sur une petite moitié sud de la France, d’un air un peu moins chaud se trouvant encore sur le restant de la France et le Benelux. C’est d’ailleurs un petit vent à tendance occidentale qui empêche la température de monter trop haut chez nous. Seules Hastière (30,0°C) et Kruishoutem (30,5°C) franchissent la barre des 30°C. Au littoral, un régime de brise de mer d’ouest, s’instaurant l’après-midi, arrête dès 13 heures la hausse des températures, avec un maximum de 23,3°C à Zeebruges. À Middelkerke, le maximum n’est guère différent avec 23,6°C. 23 juillet 2019 La nuit est encore bien agréable. Nulle part, le minimum est supérieur à 20°C. Bien souvent en plaine, ce minimum se situe même autour de 14-15°C, alors qu’il est de 16-18°C sur les (bas) plateaux. En bordure de mer, à Zeebruges, on relève 18,8°C, alors qu’à Elsenborn, on enregistre 10,0°C. En journée, le ciel est serein ou presque partout. Tout au plus voit-on quelques cirrus isolés. La création d’un nouveau noyau anticyclonique sur le nord de l’Allemagne, puis le Danemark, nous vaut des vents de sud-est, puis d’est qui acheminent de l’air de plus en plus chaud. Les maxima, souvent atteints en fin d’après-midi ou début de soirée, finissent par atteindre des valeurs de 34 à 35°C, localement 36°C en plaine et de 31 à 32°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs : Angleur : 38,0°C (mais cette valeur devra sans doute encore être vérifiée [Bierset : 34,3°C]) Hastière : 35,8°C Koersel : 35,8°C Chièvres : 35,5°C Schaffen : 35,5°C Gosselies : 35,1°C Sivry : 35,0°C Beauvechain : 34,9°C Kleine Brogel : 34,9°C À cela s’ajoute quelques très gros écarts entre le minimum et le maximum de la journée : Elsenborn : 10,0°C / 32,4°C Diepenbeek : 12,5°C / 34,7°C Chièvres : 13,8°C / 35,5°C Dourbes : 13,6°C / 34,7°C Beitem : 13,6°C / 34,4°C Retie : 13,3°C / 33,8°C Buzenol : 13,3°C / 33,7°C Zaventem : 14,3°C / 34,4°C À Zeebruges par contre, c’est tout l’inverse qui se passe, avec un minimum de 18,8°C et un maximum de 28,5°C. Là, un régime de brise de mer de nord-est s’instaure dès la fin de la matinée, d’abord hésitant avec encore temporairement des poussées de vent de sud-est et des températures de 27-28°C, puis plus franc de nord-nord-est en milieu d’après-midi, avec des températures de 24-25°C. À quelques centaines de mètres à l’intérieur des terres, cette brise de mer ne parvient plus vraiment à s’imposer et les températures sont presque aussi élevées qu’ailleurs (32,6°C à l’aéroport de Middelkerke). Enfin, les sondages atmosphériques révèlent déjà aujourd’hui l’arrivée de l’air encore plus chaud qui nous attend demain. Au-dessus d’Idar-Oberstein, la température au niveau 850 hPa était encore de 16°C à 2 heures sous une inversion située vers 1800-1900 mètres. À 20 heures, au niveau 850 hPa, la température atteint désormais 20°C alors qu’une nouvelle inversion s’est formée vers 2300 mètres, surmontée d’un air à 14°C à plus de 2500 mètres d’altitude ! L’air au-dessus de cette inversion continuera à se réchauffer durant la nuit, si bien que les températures au niveau 700 hPa flirteront bientôt à nouveau avec des records. C’est le cas aussi au-dessus de Beauvechain, où l’inversion en question se présente plutôt comme une isothermie. Mais on remarquera surtout la couche d’air très chaud qui persiste la nuit à une grosse centaine de mètres au-dessus du sol, avec 31°C à 242 m d’altitude (soit une hauteur de 115 mètres par rapport au lieu où le ballon est lancé). En surface, on constate de grandes disparités. À minuit (L.T.), les températures les plus élevées sont mesurées sans surprise aux stations de plateau, dont Beauvechain même avec 26,8°C, et Bierset avec 27,3°C. Plus surprenants : les 26,9°C de Schaffen, pendant que Retie, juste au nord, ne mesure que 20,9°C. À Uccle, chose inhabituelle, le rafraîchissement nocturne est meilleur (24,0°C) qu’à Zaventem (24,6°C). Mais très peu d’endroits sont déjà tombés en dessous de 20°C (Elsenborn : 16,7°C ; Buzenol : 18,8°C ; Mont-Rigi : 19,0°C à titre d’exemples). Les minima de fin de nuit seront abordés dans le résumé du 24 juillet.
  17. cumulonimbus

    Été 2019

    LES RECORDS DE CHALEUR, CE QU’IL FAUT SAVOIR – PARTIE 2 Les températures reprises ci-dessous (37,5°C et plus) constituent les plus hautes températures mesurées en Belgique (+ quelques stations proches de nos frontières). Mais il ne s’agit pas nécessairement de records pour la localité en question puisque toutes ces stations ne disposent pas de longues séries. Ainsi, certaines localités ont éventuellement pu avoir connu des températures supérieures à celles indiquées ici au cours des grandes canicules de 1947, de 1976 ou de 2003, mais qui n’ont pas encore été mesurées à ce moment-là. Mais sur les mesures réellement effectuées, ce sont les températures les plus élevées. Il se peut cependant que la liste reprise ci-dessous ne soit pas tout à fait exhaustive. 38,8°C à Hechtel-Eksel le 27 juillet 2018 38,8°C à Liège-Monsin le 2 juillet 2015 38,7°C à Haacht le 27 juin 1947 38,6°C à Aubange le 8 août 2003 38,6°C à Torgny le 8 août 2003 38,5°C à Kapelle-op-den-Bosch le 27 juillet 2018 38,5°C à Han-sur-Lesse le 7 août 2003 38,4°C à Bassevelde le 27 juillet 2018 38,4°C à Han-sur-Lesse le 12 août 2003 38,4°C à Liège-Monsin le 9 juillet 1959 38,4°C à Ronquières le 6 juillet 1957 38,3°C à Rocherfort le 2 juillet 2015 38,3°C à Dunkerque le 19 juillet 2006 38,2°C à Zelzate le 27 juillet 2018 38,2°C à Kleine Brogel le 20 août 2009 38,2°C à Begijnendijk le 19 juillet 2006 38,2°C à Maastricht le 2 juillet 2015 38,1°C à Angleur le 2 juillet 2015 38,1°C à Ezemaal le 6 juillet 1957 38,1°C à Kleine Brogel le 2 juillet 2015 38,0°C à Kessenich le 2 juillet 2015 38,0°C à Ophoven le 2 juillet 2015 38,0°C à Wasmuel le 6 août 2003 38,0°C à Gerdingen-Bree le 27 juin 1947 37,9°C à Wevelgem le 27 juillet 2018 37,9°C à Ronquières le 4 juillet 1957 37,9°C à Luxembourg le 12 août 2003 37,9°C à Luxembourg le 8 août 2003 37,8°C à Westmalle le 27 juillet 2018 37,8°C à Kleine Brogel le 19 juillet 2006 37,7°C à Kleine Brogel le 7 août 2003 37,7°C à Kleine Brogel le 12 août 2003 37,7°C à Meeuwen le 16 juillet 1976 37,7°C à Virton le 27 juin 1947 37,6°C à Meix-devant-Virton le 12 juillet 2003 37,6°C à Meeuwen le 3 juillet 1976 37,6°C à Tirlemont le 9 juillet 1959 37,6°C à Koersel le 20 août 2009 37,6°C à Lanaken le 19 juillet 2006 37,5°C à Ramegnies le 3 juillet 1976 37,5°C à Gerdingen-Bree le 9 juillet 1959 37,5°C à Bierset le 2 juillet 2015 Parmi les très anciennes températures, nous avons aussi quelques valeurs égales ou supérieures à 37,5°C, mais où nous ne connaissons pas, ou peu, les conditions dans lesquelles elles ont été mesurées en raison de métadonnées incomplètes ou absentes. Cela n’exclut pas nécessairement l’exactitude de ces données, mais ne donne aucune garantie quant à cette exactitude. Voici, à titre indicatif, quelques-unes de ces valeurs : 38,8°C à Rochefort le 22 juillet 1925 38,7°C à Bourg-Léopold le 13 juillet 1923 38,4°C à Huy le 28 juillet 1921 38,2°C à Forges (Chimay) le 11 juillet 1921 38,2°C au barrage de la Gileppe le 23 juillet 1911 37,8°C à Rochefort le 14 juillet 1928 37,7°C à Rochefort le 24 mai (!) 1922 37,6°C à Haacht le 15 juillet 1928 37,6°C à Pâturage le 28 juillet 1921
  18. cumulonimbus

    Été 2019

    LES RECORDS DE CHALEUR, CE QU’IL FAUT SAVOIR – PARTIE 1 Les données reprises ci-dessous sont les températures les plus élevées par station, sur un laps de temps défini. Il s’agit de données réelles, reprises sur une période où l’on peut considérer que la série est de qualité et raisonnablement homogène *. En d’autres termes, les anciennes données corrigées selon un correctif d’homogénéisation ne sont pas reproduites ici. Il s’agit notamment des 36,6°C du 27 juin 1947 d’Uccle, qui ont été obtenus après application d’un correctif qui les ramènent au plus près possible de la valeur telle qu’elle aurait été mesurée avec l’instrumentation actuelle, mais qui n’a jamais été réellement mesurée en tant que telle. * : une homogénéité parfaite n’existe pas, ne fût-ce que pour la raison que l’environnement – qu’il soit urbain ou rural – est en constante évolution. Il existe même des cas où un déplacement de la station a créé une rupture moindre que si la station était restée au même endroit, mais dans un environnement complètement modifié. Deux importantes restructurations du réseau thermométrique belge ont eu lieu, la première en décembre 1953 (avec l’installation de stations aux principaux aéroports et aérodromes) et la deuxième en janvier 1984 avec les nouveaux bulletins mensuels de l’IRM. C’est pour cette raison que de nombreuses séries commencent à ces dates. Ainsi, des stations comme par exemple Denée-Maredsous ou Bourg-Léopold ont certes de longues séries, mais qui ne vont pas jusqu’au jour d’aujourd’hui et qui, fatalement, n’apparaîtront pas sous la présente rubrique. Il en est de même pour des stations qui ont récemment cessé d’être opérationnelles (Ciney, Malonne, …) et où plus aucune comparaison ne sera possible avec le passé. Quelques séries peuvent être prolongées jusqu’à 1982 grâce aux bulletins synoptiques, publiés avec valeurs en décimales depuis cette date. Quelques autres séries peuvent même être prolongées jusqu’à 1976 grâce aux bulletins quotidiens disponibles à la bibliothèque de l’IRM. Les séries étrangères (de pays limitrophes) sont alignées, par souci de cohérence, sur les séries 1953-2019 en Belgique. Cela évite d’ailleurs des inhomogénéités car au début des années 1950, la station de Maastricht a été déplacée, de même que les Néerlandais ont abandonné l’abri de type « pagode », qui équivalait plus ou moins à notre ancien abri ouvert. En France aussi, à la fin des années 1940, l’abri de type « Montsouris » (= notre ancien abri ouvert) a été abandonné au profit d’abris fermés. Nous pouvons être tout à fait certains que ces changements sont intervenus avant 1953, ce qui nous donne des garanties pour les mesures reproduites ici. Enfin, aucune série de stations ayant moins de 30 ans n’est reprise. 1re valeur : record décadaire pour la 3 e décade de juillet 2e valeur : record mensuel pour le mois de juillet 3e valeur : record tous mois confondus ( = record absolu pour la station ) + période où la station a été opérationnelle N.B. : les valeurs identiques sont simplement répétées Province de Liège Angleur : 37,0°C (27/07/2018) ; 38,1°C (02/07/2015) ; 38,1°C (02/07/2015) ; série incomplète * Bierset : 35,8°C (27/07/2018) ; 37,5°C (02/07/2015) ; 37,5°C (02/07/2015) ; 1953-2019] Baraque Michel / Mont-Rigi : 32,0°C (26/07/2006) ; 32,0°C (09/07/1959+26/07/2006) ; 33,6°C (08/08/2003) ; 1953-2019 ** Spa : 33,1°C (26/07/2006) ; 34,2°C (02/07/2015) ; 35,0°C (08/08/2003) ; 1982-2018 Elsenborn : 33,5°C (26/07/2006) ; 33,5°C (19+26/07/2006) ; 35,1°C (08/08/2003) ; 1987-2019 Province de Luxembourg Saint-Hubert : 31,7°C (26+27/07/2018) ; 31,8°C (19/07/2006) ; 34,4°C (06+08/08/2003) ; 1953-2019 Aubange : 35,8°C (21/07/1995) ; 35,8°C (21/07/1995) ; 38,6°C (08/08/2003) ; série incomplète * Province de Namur Hastière : 36,4°C (26/07/2018) ; 36,4°C (26/07/2018) ; 37,4°C (12/08/2003) ; 1977-2019 Florennes : 35,1°C (26/07/2018) ; 35,1°C (26/07/2018) ; 36,7°C (06/08/2003) ; 1976-2019 Dourbes : 35,9°C (26/07/2018) ; 35,9°C (26/07/2018) ; 36,5°C (12/08/2003) ; 1965-2019 Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 36,0°C (26/07/2018) ; 36,0°C (26/07/2018) ; 36,0°C (26/07/2018) ; 1984-2019 Uccle : 35,4°C (26+27/07/2018) ; 36,2°C (19/07/2006) ; 36,2°C 19/07/2006) ; 1968-2019 Beauvechain : 35,8°C (27/07/2018) ; 35,8°C (27/07/2018) ; 35,8°C (27/07/2018) ; 1953-2019 Province du Hainaut La Hestre : 36,4°C (27/07/2018) ; 36,4°C (27/07/2018) ; 36,4°C (27/07/2018) ; 1986-2019 Gosselies : 35,9°C (26+27/07/2018) ; 37,0°C (19/07/2006) ; 37,0°C (19/07/2006) ; 1984-2019 France – Département du Nord Lille : 37,6°C (27/07/2018) ; 37,6°C (27/07/2018) ; 37,6°C (27/07/2018) ; 1953-2019 Dunkerque : 33,2°C (30/07/1984) ; 38,3°C (19/07/2006) ; 38,3°C (19/07/2006) ; 1953-2019 Flandre Occidentale Middelkerke : 34,8°C (22/07/1989) ; 36,0°C (19/07/2006) ; 36,0°C (19/07/2006) ; 1984-2019 Beitem : 36,8°C (27/07/2018) ; 36,8°C (27/07/2018) ; 36,8°C (27/07/2018) ; 1953-2019 Flandre Orientale Kruishoutem : 36,4°C (26+27/07/2018) ; 36,4°C (19/07/2006 + 26+27/07/2018) ; 36,4°C (19/07/2006 + 26+27/07/2018) ; 1985-2019 Zelzate : 38,2°C (26/07/2018) ; 38,2°C (26/07/2018) ; 38,2°C (26/07/2018) ; 1976-2019] Munte / Semmerzake : 35,9°C (26/07/2018) ; 36,9°C (19/07/2006) ; 36,9°C (19/07/2006) ; 1986-2019 ** Province d’Anvers Stabroek : 36,6°C (27/07/2018) ; 36,9°C (19/07/2006) ; 36,9°C (19/07/2006) ; 1976-2019 Deurne : 37,2°C (27/07/2018) ; 37,2°C (27/07/2018) ; 37,2°C (27/07/2018) ; 1953-2019 Sint-Katelijne-Waver : 36,6°C (27/07/2018) ; 36,6°C (27/07/2018) ; 36,6°C (27/07/2018) ; 1983-2019 Province du Limbourg Gorsem : 35,8°C (26/07/2019) ; 36,8°C (19/07/2006) ; 36,8°C (19/07/2006) ; 1982-2019 Koersel : 37,2°C (27/07/2018) ; 37,2°C (27/07/2018) ; 37,6°C (20/08/2009) ; 1983-2019] *** Kleine Brogel : 37,0°C (27/07/18) ; 38,1°C (02/07/15) ; 38,2°C (20/08/09) ; 1953-2019] Pays-Bas Maastricht : 36,7°C (26/07/2018) ; 38,2°C (02/07/15) ; 38,2°C (02/07/15) ; 1953-2019] * Bien que la série d’Angleur soit incomplète, toutes les valeurs pertinentes pour déterminer un record de chaleur semblent présentes, du moins depuis 1983. La même remarque vaut pour Aubange, du moins depuis 1986. ** Il s'agit de stations géographiquement et climatologiquement tellement proches qu'on peut en faire une série (quasi-)homogène. *** Il s’agit sans doute des vrais records. En effet, une valeur de 39,0°C probablement erronée a été mesurée le 26/07/2018 à Koersel. Cette valeur n’a pas été reconnue par l’IRM et a donc été éliminée de toute statistique. La comparaison avec des stations voisines (Hechtel-Eksel, Kleine Brogel) fait penser que la température du 27/07/2018 (donc 37,2°C) a été supérieure à celle du 26/07/2018 à Koersel, mais comme à Gorsem, le maximum du mois appartient au 26/07/2018, une incertitude subsiste quant au record mensuel de Koersel. Il reste toutefois très probable que les 37,6°C du 20/08/2009 n’ont par contre pas été dépassés à cette station.
  19. cumulonimbus

    Été 2019

    11 juillet 2019 Notre pays se retrouve dans un vague secteur chaud entre un marais barométrique à nuance anticyclonique, s’étendant de l’Espagne à l’Europe centrale, et de faibles dépressions en évolution du nord-ouest au nord-est des Îles Britanniques. Le temps est généralement nuageux à très nuageux avec cirrostratus / altostratus souvent doublés d’altocumulus, parfois épais. Des éclaircies se développent l’après-midi avec cumulus (sauf au littoral) et encore quelques altocumulus, dont certains sont lenticularis. Webcam MB – Cerfontaine – 11 juillet 2019 à 20h10 Au-dessus des reliefs, les cumulus de l’après-midi se développent davantage, jusqu’à produire des cumulonimbus orageux. Ces orages ne touchent toutefois pas la Gaume. En contrepartie, le ciel reste très nuageux jusqu’au soir dans cette dernière région. Malgré un vent à prédominance occidentale, les températures sont relativement chaudes avec 24 à 26°C en plaine et 20 à 21°C sur les hauteurs. Au littoral, les vents tournent temporairement au nord-ouest sous l’influence de la brise de mer et les températures n’y dépassent pas 21-22°C. En dépit des orages, aucune grosse quantité d’eau n’est mesurée sur les réseaux pluviométriques (IRM + MB). La plus forte cote revient à Gouvy avec 5,8 mm. 12 juillet 2019 Une occlusion traverse le pays d’ouest en est, suivie d’une ligne post-frontale. L’occlusion présente un caractère instable, avec des averses qui se forment dès la matinée sur le nord-ouest du pays, qui en fin de matinée prennent un caractère orageux et qui s’organisent rapidement en une ligne, qui traverse le centre du pays vers midi et l’est du pays en début d’après-midi. D’autres averses, avec encore des orages, se forment à l’arrière et sont notamment « boostées » par la ligne post-frontale. Source : IRM Avant l’occlusion, le temps est assez beau avec des altocumulus floccus et castellanus. Après l’occlusion, le temps demeure instable avec des averses qui, comme dit précédemment, sont renforcées par la ligne post-frontale. Nous avons donc un ciel de traîne, avec cumulus et cumulonimbus alternant avec des éclaircies, accompagnées de quelques bancs d’altocumulus et stratocumulus. Dans le sud du pays, on observe parfois des brouillards matinaux, et la formation de cumulus se fait aussi avant le passage de l’occlusion. Les températures maximales atteignent généralement 21-23°C sur l’ouest et le centre du pays et 23-25°C en Campine, en Gaume et dans les vallées. Sur les Hauts Plateaux, on observe 19-21°C. Les précipitations, ici et là, sont abondantes. Quelques valeurs : Aubange : 18 mm Deurne : 18 mm Bierset : 17 mm Vaux-Chèvremont : 16 mm 13 juillet 2019 Une faible occlusion, en provenance du nord-est, traverse lentement le pays, suivie d’une autre ligne post-frontale qui aborde le nord du pays. Pendant ce temps, un anticyclone se centre près de l’Irlande et commence à exercer son influence sur nos régions. Le temps est d’abord très gris, avec des stratocumulus se doublant progressivement de cumulus (fractus), le tout empreint d’une certaine instabilité résiduelle. Webcam MB – Schaerbeek – 13 juillet 2019 à 12h L’après-midi, on note des éclaircies avec des cumulus (jusqu’à congestus) et encore quelques bancs d’altocumulus / stratocumulus. Au sud du pays, les éclaircies sont moins marquées en raison d’un nombre plus élevé de stratocumulus. L’occlusion donne encore ici et là quelques précipitations, comme par exemple à Beauvechain (2 mm entre 9 et 11 heures) et à Sint-Katelijne-Waver (3 mm dans le même créneau d’heures). Sur les Hauts-Plateaux, c’est principalement la ligne post-frontale qui donne quelques précipitations, comme à Mont-Rigi (2 mm entre 15 et 18 heures, et des précipitations un peu plus fortes, de l’ordre de 3 mm, entre 20 et 21 heures). Au total, c’est Gouvy qui reçoit le plus d’eau, avec 9,4 mm. Mais la majorité des stations reçoivent moins de 1 mm, voire pas de précipitations du tout. Les températures maximales, en baisse, se situent autour de 18-19°C au littoral, 20-22°C en plaine et 17-18°C sur les hauteurs. 14 juillet 2019 Notre météo est déterminée par des courants septentrionaux humides et frais commandés par un anticyclone d’abord centré sur l’Irlande du Nord, puis sur l’Écosse. Ces courants concernent une couche épaisse de 1500 mètres environ. Au-dessus, les hautes pressions, par subsidence, dessèchent et réchauffent progressivement l’air. Il se forme donc une inversion, occupée par une couche presque continue de stratocumulus. En dessous, une faible instabilité de basses couches permet le développement de quelques cumulus, plus particulièrement lors de brèves éclaircies. La Gaume, un peu à l’abri, connaît des stratocumulus plus minces et plus discontinus, avec quelques éclaircies plus larges. Les températures n’atteignent les 20°C plus qu’en quelques endroits, avec 21,4°C à Kruishoutem et 20,0°C à Deurne et à Aubange. Sinon, on observe souvent près de 19°C en plaine et 14 à 15°C sur les hauteurs. 15 juillet 2019 L’anticyclone, à présent centré sur le sud de l’Angleterre, se rapproche de plus en plus de nos régions, mais continue à nous envoyer l’air humide et frais de la Mer du Nord. Les stratocumulus restent donc très présents, avec peu d’éclaircies, et à nouveau quelques cumulus qui parviennent à se développer sous la nappe. L’inversion, à présent, se situe vers 1300 mètres. La Gaume, à nouveau, connaît des éclaircies plus larges, notamment l’après-midi. Là, les températures maximales atteignent 20-21°C. Ailleurs, il fait plus frais encore que la veille, avec 18-19°C en plaine, 16-18°C sur le centre et le centre-est du pays et 12-15°C sur les hauteurs (12°C sur les Hautes-Fagnes, 15°C sur le Plateau ardennais). 16 juillet 2019 Le noyau anticyclonique finit par s’installer près de nos régions (un peu à l’ouest), mais il s’affaiblit rapidement, si bien qu’on peut parler à nouveau de marais barométrique à nuance anticyclonique. Toutefois, l’arrivée de l’air frais de la Mer du Nord est progressivement coupée, avec un temps qui devient graduellement plus clément. Les stratocumulus se dispersent donc l’après-midi, avec des éclaircies devenant de plus en plus larges. On note alors temporairement un petit voile de cirrus / cirrostratus. En Gaume, les stratocumulus se dispersent même dès le début de la matinée. Les températures remontent un peu, avec des maxima de 19-20°C au littoral, 21-23°C en plaine (localement 19-20°C en cas de dissipation plus lente des stratocumulus), 18-19°C sur les hauteurs et 23°C en Gaume. 17 juillet 2019 Une très faible influence anticyclonique persiste sur nos régions, avec du beau temps qui, plus tard, devient voilé. Les éclaircies sont en effet très larges en matinée, avec un ciel par moment serein, puis la formation de quelques petits cumulus. L’après-midi, les cumulus restent présents, mais on observe aussi des altocumulus (parfois aussi des cirrocumulus), des cirrus et, plus tard, des cirrostratus. Ce voile apparaît toutefois moins sur le sud-est du pays. Au littoral par contre, le voile devient plus épais avec altostratus translucidus, mais il y a absence de cumulus. Les températures reprennent des couleurs estivales, avec 24 à 26°C en plaine (21 à 23°C au littoral) et 20 à 22°C sur les hauteurs. 18 juillet 2019 Des courants maritimes doux, mais faiblement perturbés déterminent le temps sur nos régions. Le ciel est nuageux à beau, puis voilé, avec d’abord des éclaircies alternant avec d’importants bancs d’altocumulus, puis un voile de cirrostratus / altostratus doublés de cumulus et/ou stratocumulus. En soirée, encore parfois des altocumulus, toujours doublés de cumulus et/ou stratocumulus. Ici et là, le voile est suffisamment épais pour générer quelques très faibles précipitations en fin de journée. Les vents soufflent d’ouest à sud-ouest et les températures maximales atteignent 21 à 22°C au littoral, 22 à 25°C en plaine et 21 à 23°C sur les hauteurs. Les vallées et la Gaume sont les plus privilégiées, avec 26,8°C à Aubange ; 26,0°C à Angleur et 25,2°C à Hastière. Non loin de nous, les températures flirtent à nouveau avec les 30°C, comme à Nancy (29,6°C) et à Strasbourg (28,8°C). À Colmar et Mulhouse, cette barre est franchie (30,4 et 30,3°C). 19 juillet 2019 Un front froid traverse le pays dans la nuit du 18 au 19 et génère quelques précipitations sur l’est du pays. Un front chaud se manifeste déjà sur la Manche et atteint notre pays en fin de journée. À Mont-Rigi, il pleut entre 1 et 6 heures, en général faiblement, et un peu plus fort entre 2 et 3 heures (2 mm sur 1 heure). À Humain, il pleuvine entre 21 heures et 3 heures. Au total, c’est Bièvre qui reçoit le plus avec 5,1 mm, suivi de Mont-Rigi avec 3,3 mm et d’Elsenborn avec 3,1 mm. Le ciel est d’abord très nuageux avec des altocumulus, puis on observe des éclaircies avec des cirrus, puis un voile de cirrostratus (parfois discontinu), signe avant-coureur du front chaud. À cela s’ajoutent quelques altocumulus et stratocumulus et, le midi + l’après-midi, la formation de modestes cumulus. En Ardenne, des suites des précipitations, le ciel est temporairement plus nuageux le matin, avec stratocumulus et cumulus fractus. Ensuite, l’évolution est assez similaire à celle des autres régions. Les températures, selon le lieu, gagnent ou perdent quelques petits degrés par rapport à la veille, avec 22-23°C au littoral, 24-26°C, localement 27°C en plaine et 20-21°C sur les hauteurs, sous un petit vent de sud-ouest qui, en fin de journée, tourne au sud, puis au sud-est. Le littoral connaît l’après-midi un régime de brise de mer d’ouest-nord-ouest. De l’air chaud reste assez proche de nos régions, avec par exemple 29,2°C à Paris-Montsouris. 20 juillet 2019 Une convergence pré-frontale et un front froid nous valent des orages, avec parfois de fortes précipitations en peu de temps, ainsi que des rafales de vent. Officiellement, ce sont Zaventem et Chièvres à connaître les plus forts coups de vent, avec 72 km/h, mais comme toujours dans le cadre des rafales convectives, des vitesses bien supérieures ont pu être atteintes. Le premier complexe orageux, lié à la convergence préfrontale, aborde le littoral belge peu après 6 heures du matin, puis concerne une large bande côtière avant de s’éloigner vers le nord-est. Les derniers impacts de foudre sont signalés peu après 10 heures. Une seconde ligne orageuse, liée au front froid, aborde l’ouest du pays en tout début d’après-midi et quitte l’est du pays en fin d’après-midi. La Gaume et les contreforts méridionaux de l’Ardenne sont épargnés. La première vague orageuse donne notamment de fortes précipitations à Coxyde avec 17 mm. À Middelkerke, on relève 22 mm entre 2 et 14 heures, fruit des deux offensives orageuses. Ailleurs dans le pays, c’est la deuxième vague orageuse qui donne les précipitations, avec notamment une forte cote à Herve où il tombe 31 mm ! Les conditions météo dans les différentes régions : La Gaume et une partie de l’Ardenne se situent sur la frange nord d’une bulle d’air très chaud s’étendant du centre au nord-est de la France et débordant sur l’Allemagne (34,4°C à Vichy ; 32,1°C à Troyes ; 33,2°C à Nancy ; 33,0°C à Francfort). Chez nous, la température atteint 28,7°C à Buzenol et 28,4°C à Hastière. Le temps est plutôt beau, avec des cirrus en matinée, accompagnés de quelques altocumulus castellanus, et formation de cumulus humilis l’après-midi, dont quelques-uns développent des tours convectives (congestus). Mais la tendance orageuse ne réussit pas, les tours s’effondrent à nouveau et le ciel se voile progressivement de cirrostratus / altostratus. Dans une large bande centrale du pays, les altocumulus et stratocumulus du matin deviennent rapidement instables (castellanus évoluant en cumulonimbus), ce qui est reconnaissable, pour l’observateur au sol, aux parties très sombres dans les stratocumulus, voire aux virga ou averses. Les précipitations qui réussissent à atteindre le sol ne représentent toutefois que quelques dixièmes de millimètres au plus. webcam MB – Schaerbeek – 20 juillet 2019 à 8h20 et 9h00 Les éclaircies reviennent par la suite avec encore de nombreux altocumulus castellanus et, plus tard, quelques cumulus, tandis que les cumulonimbus du front froid sont parfois déjà visibles de loin. Cette zone orageuse, comme dit précédemment, s’accompagne de coups de vents et de précipitations parfois intenses. De la grêle est également signalée. Après cela, le ciel se dégage bien, avec des altocumulus résiduels et quelques cumulus post-frontaux. Les températures, dans les éclaircies, montent à 26-28°C avant les orages de l’après-midi. Pendant les averses, les températures chutent parfois en dessous de 20°C (localement jusqu’à 17-18°C) avant de remonter à 24-26°C dans les éclaircies au sein de l’air un peu plus frais à l’arrière du front froid. L’évolution du temps dans l’Entre-Sambre-et-Meuse n’est guère différente. Sour l’ouest du pays, on observe des cumulonimbus orageux dès le matin, temporairement suivis d’éclaircies et bientôt de cumulus bourgeonnants et de cumulonimbus avec de nouvelles averses orageuses. L’après-midi, on note de larges éclaircies avec quelques cumulus (fractus au littoral, humilis plus à l’intérieur) et quelques cirrus spissatus. Au littoral, les températures maximales atteignent 22-24°C, et 24-26°C un peu plus à l’intérieur. Ces maxima sont atteints après les orages. 21 juillet 2019 Un crête anticyclonique se bâtit rapidement à l’arrière du front froid. En altitude, les températures augmentent déjà par subsidence anticyclonique, tandis que les basses couches profitent encore de l’agréable petite fraîcheur de l’air post-frontal. Le temps est beau, avec des cumulus fractus le matin (parfois aussi stratus fractus, voire stratus nebulosus temporaires), puis des cumulus humilis qui se développent jusqu’à l’inversion de subsidence. Au-dessus, on observe parfois un léger voile de cirrus. En fin d’après-midi et soirée, les cumulus s’aplatissent parfois très fort ( à la limite de stratocumulus). Ici et là le matin, on observe aussi encore quelques castellanus. Les températures maximales : 21-22°C au littoral, 24-26°C en plaine et 21-23°C sur les hauteurs. Conclusion Malgré les quelques précipitations des jours précédentes (abondantes seulement à un niveau local), la situation de la sécheresse demeure très inquiétante. Source : IRM Comme nous pouvons le voir sur ce schéma, concernant l’ensemble de la Belgique, nous n’arrivons tout juste pas au seuil de la sécheresse. Or selon les prévisions, nous nous trouvons à l’aube d’une vague de chaleur historique, qui pourrait aussi avoir des répercussions dramatiques en termes de sécheresse. Toujours selon les prévisions, la situation pourrait évoluer d’ici la fin du mois vers « extrêmement sec » du côté de Houyet, Beauraing, Bièvre et Bouillon. Mais cela pourrait concerner bien d’autres régions si la vague de chaleur ne se termine pas comme prévu, c’est-à-dire sans précipitations. En plus des risques inhérent à la vague de chaleur elle-même, il faudra bien tenir à l’œil la sécheresse…
  20. cumulonimbus

    Été 2019

    1er juillet 2019 Le front s’éloigne lentement vers le sud-est tandis qu’un anticyclonique océanique, peu à peu, étend son influence vers nos régions. De ce fait, les températures deviennent plus raisonnables que le mois passé à tous les niveaux, avec la fin des records de chaleur en altitude. Malgré cela, l’air en altitude reste doux et devient rapidement très sec par effet de subsidence anticyclonique. En surface par contre, la position et la forme de l’anticyclone font en sorte que les vents soufflent d’ouest à nord-ouest et acheminent un air plus humide et plus frais, débouchant au final sur des températures très proches des normes saisonnières. En effet, les valeurs maximales se situent autour de 20°C au littoral, entre 21 et 24°C, localement 25°C en plaine et entre 19 et 20°C sur les hauteurs. En Gaume et dans les vallées, on atteint localement 25°C aussi. Le temps reste plutôt beau, avec des cumulus humilis, parfois mediocris, tendant à devenir très plats en dessous de l’inversion. On note aussi quelques cirrus, altocumulus et stratocumulus. Dans le région côtière – mais aussi en Gaume –, les cumulus sont rares. La canicule s’est désormais retirée vers le tiers sud-est de la France, avec là encore des températures très élevées, mais déjà moins extrêmes que lors des jours précédents. 2 juillet 2019 Notre temps est influencé par un anticyclone centré au large de l’Irlande. Malgré le soleil, les vents désormais orientés au nord empêchent les températures de monter très haut, avec 19 à 20°C au littoral, 22 à 23°C, localement 24°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs. Dans les vallées, on atteint localement encore 25°C. Le temps est beau, avec cumulus humilis à mediocris (toujours en dessous d’une inversion de subsidence) et quelques bancs d’altocumulus et de stratocumulus. Vers le sud du pays, les cumulus tendent à devenir très plats, et ils sont rares dans l’extrême sud, en Gaume. 3 juillet 2019 L’anticyclone reste centré au voisinage de l’Irlande, avec une extension – et même un noyau secondaire temporaire – sur la Mer du Nord. Le temps reste beau, avec sous une forte inversion des cumulus très plats partout, tendance stratocumulus. Malgré une insolation généreuse, les vents de nord à nord-est limitent fortement la montée des températures, avec des maxima même plus bas que ceux de la veille. Les valeurs, en effet, se situent entre 18 et 19°C au littoral, 20 à 22°C, localement 23°C en plaine et 18 à 20°C sur les hauteurs. La Gaume, à l’abri derrière le massif ardennais, est privilégiée avec des maxima de 24 à 25°C. Là, les cumulus ne se forment pas, il y a juste quelques cirrus l’après-midi et le soir. 4 juillet 2019 L’influence anticyclonique persiste, avec des hautes pressions s’étendant de l’Océan au Benelux et à l’ouest de l’Allemagne. En cours de journée cependant, cet anticyclone tend à nouveau à se retirer vers l’Océan. La nuit est fraîche, avec des températures inférieures à 10°C en de nombreux endroits. En journée par contre, les températures remontent, avec 23 à 25°C en plaine (mais seulement 18 à 19°C au littoral) et 21 à 23°C sur les hauteurs. En Gaume et dans certaines vallées, les températures atteignent 25 à 26°C. Les vents sont variables avec une prédominance nord-est, puis nord et le temps est très beau, avec un ciel serein en matinée et quelques cirrus l’après-midi, évoluant en léger voile en soirée. Dans le sud du pays, le ciel reste quasiment serein toute la journée. Pendant ce temps, le front froid, qui n’a jamais vraiment cessé d’exister depuis la fin juin, est resté traîner plusieurs jours sur le centre-sud de la France avant de remonter, en ce 4 juillet, sous forme de front chaud avec la limite des 30°C remontant tout doucement aussi, jusqu’à une ligne Saint-Nazaire – Angers – Blois – Orléans – Troyes. 5 juillet 2019 L’anticyclone reste en place sur l’Océan. Une petite dépression s’établit sur le sud-ouest de la France tandis qu’un petit noyau anticyclonique secondaire se forme temporairement sur la Suisse. Le front chaud s’est désagrégé entre-temps, mais une portion d’air chaud parvient à toucher le sud de notre pays, avec près de 30°C à Virton. Dans une moindre mesure, d’autres régions sont également affectées par cet air chaud. Des infiltrations maritimes, liées à des vents de surface d’ouest à nord-ouest, limitent plus ou moins fort la montée des températures. Au littoral, il fait frais avec des maxima proches de 21°C. En plaine, les maxima se situent le plus souvent entre 25 et 27°C, avec quelques point plus frais (Stabroek : 24,3°C) et d’autres points plus chauds (Kleine Brogel : 28,2°C, mais aussi Kruishouten : 27,8°C). Sur les hauteurs, on observe 22 à 25°C (le moins dans les Hautes-Fagnes, le plus sur le plateau Ardennais), tandis qu’en Gaume, on monte jusqu’à 28-30°C (par exemple 28,8°C à Aubange). Dans ces deux dernières régions (Ardenne et Gaume), l’air est plus sec aussi, avec localement des taux d’humidité inférieurs à 30%. Le ciel : une quantité variable d’altocumulus, avec formation de cumulus humilis par endroit l’après-midi. Le soir, on observe aussi d’épais cirrus. Au coucher du soleil, ces cirrus (parfois de l’espèce floccus) donnent des ciels flamboyants dans une grande partie du pays. Pondrôme (Beauraing) – Crédit photo : Renée Van Hoorde (Info Météo) Longlier (Neufchâteau) – Crédit photo : Danielle Duchene (Info Météo) En France, le temps redevient très chaud avec 30,5°C à Paris (CDG), 31,9°C à Saint-Dizier, 32,2°C à Nancy et même 36,4°C à Vichy ! 6 juillet 2019 Le faible anticyclone et la faible dépression de la veille se sont aplanis tous les deux pour former un marais barométrique sur l’Europe de l’ouest. Plus au nord, la météo est plus active et un front froid descend lentement vers nos régions, précédé par une convergence préfrontale. De l’air très chaud stagne sur la France et tend même à se rapprocher de nos frontières, avec 31,8°C à Reims et 31,5°C à Perl-Nennig tout comme à Trèves. Chez nous, la température monte jusqu’à quelques 30°C à Virton. Ailleurs dans le pays, le mélange d’air tropical et d’air maritime, ainsi que l’arrivée trop rapide de la convergence préfrontale empêchent les températures de monter très haut. Au littoral, il refait même frais avec des maxima de 20 à 21°C. En plaine, les valeurs se situent autour de 23-24°C à l’ouest et de 27-28°C à l’est (Campine). Sur les hauteurs, on atteint 24-25°C ; et 28-30°C en Gaume (par exemple 29,0°C à Aubange). Le ciel : des éclaircies avec des altocumulus et des cirrus, ensuite nuageux avec altocumulus et cirrus plus épais et plus nombreux. Parfois aussi formation de quelques cumulus l’après-midi. Sur l’est du Hainaut, la province de Namur, le nord de la province du Luxembourg et le sud de la province de Liège, la convergence préfrontale est un peu plus active avec formation de cumulonimbus à base élevée au sein des altocumulus, accompagnés de virga voire de quelques précipitations atteignant le sol. Ces précipitations, quand elles atteignent le sol, ne constituent que quelques dixièmes de millimètre mais s’accompagnent d’une baisse sensible de la température. En Gaume, le temps reste beau avec quelques altocumulus, parfois castellanus, parfois aussi lenticularis. 7 juillet 2019 Le front froid traverse notre pays en première moitié de journée et est suivi d’air maritime frais rapidement influencé par un nouvel anticyclone entre l’Islande et l’Irlande, qui vient se positionner ensuite sur l’Écosse. Le ciel est d’abord très nuageux à couvert avec altostratus / altocumulus / stratocumulus doublés de cumulus, puis la nappe se déchire en altocumulus avant de se dissiper, tandis que les cumulus persistent dans un ciel cette fois bleu. Les éclaircies se manifestent dès la matinée au littoral, atteignent le centre peu avant midi et le sud-est seulement en soirée. En Gaume, le ciel reste très nuageux à couvert même toute la journée. Dans cette dernière région, on observe quelques précipitations principalement à la mi-journée (1,6 mm), pour un total de 1,9 mm à Buzenol. À Torgny, ces précipitations atteignent même 4 mm, tandis que Virton enregistre 2 mm. Ailleurs, les précipitations liées à ce front froid sont minimes ou nulles. Les températures sont en baisse, avec des maxima de 18-19°C au littoral, 20-22°C en plaine et 16-18°C sur les hauteurs. En Gaume, le thermomètre n’affiche plus que 18-19°C. 8 juillet 2019 Des hautes pressions s’étendant de l’Arctique au sud-est de l’Angleterre déterminent le temps sur nos régions. La journée commence de manière froide. À Elsenborn, la température est descendue jusqu’à 1,6°C, et à Mont-Rigi, jusqu’à 3,8°C. En plaine, la valeur la plus basse a été mesurée à Genk avec 5,9°C. C’est froid, mais on reste loin des températures extrêmes du 1er juillet 1984, où il a encore gelé par endroit en Belgique. En journée, le temps est nuageux à beau avec par endroit des bancs assez importants de stratocumulus le matin, rapidement doublés de cumulus en matinée avant que ces stratocumulus ne se dispersent. Mais il reste un voile d’altitude au-dessus des cumulus, cirrus et cirrostratus qui ne se dissipent qu’en après-midi. Parfois, des stratocumulus d’étalement se forment aussi l’après-midi. En soirée, les éclaircies sont belles en de nombreux endroits. Avec des vents de nord-ouest à nord, les températures restent fraîches en journée aussi, avec des maxima de 18°C au littoral, le plus souvent de 18 à 20°C en plaine et de 14 à 16°C sur les hauteurs. Même des endroits aussi privilégiés qu’Aubange et Hastière peinent à atteindre 20°C (respectivement 20,4 et 20,0°C). 9 juillet 2019 L’anticyclone de la veille s’est scindé en deux, avec un noyau restant proche de l’Arctique et un autre noyau, dépendant davantage de l’anticyclone des Açores, qui vient s’installer juste au nord de nos régions. Ce noyau plus méridional contient toutefois encore de l’air frais, mais juste dans les basses couches jusqu’à 1600 mètres environ. De ce fait, la température au niveau 850 hPa (1533 mètres) n’est que de 3°C au-dessus de Beauvechain (soit 20°C de moins que 10 jours plus tôt). Il en résulte du beau temps avec une petite instabilité de basses couches, se traduisant en la formation de cumulus humilis (parfois à la limite de mediocris). Sinon, le ciel est généralement bleu, à l’exception d’un petit voile de cirrus le matin et de bancs d’altocumulus en fin de journée. Au littoral, les nuages moyens et élevés sont plus présents, au sud du pays, ils le sont moins. La nuit a de nouveau été froide par endroit, surtout en plaine. On retiendra les 4,8°C de Genk et les 5,4°C de Retie. À Zaventem, les 6,7°C peuvent être considérés comme une température très basse pour cette station. Il ne s’agit toutefois pas d’un record. Récemment, en 2015, on y a mesuré 6,3°C le 31 juillet, tandis qu’en 1984, la température y était descendue jusqu’à 4,2°C le 1er juillet. En journée, l’« ancien » air polaire maritime encore présent dans les basses couches empêche les maxima de briller : il faut en effet se contenter de 21-22°C en plaine (18-19°C au littoral) et de 17-18°C sur les hauteurs. Les stations très privilégiées comme Hastière et Angleur n’arrivent qu’à 22,0°C, tandis que Kleine Brogel atteint 22,6°C et Aubange, 22,2°C. 10 juillet 2019 La partie sud d’un front chaud aborde le pays. Après des éclaircies matinales, le ciel devient rapidement nuageux à très nuageux avec altocumulus, plus tard aussi stratocumulus et quelques faibles précipitations. Le tout est surmonté de voiles de cirrus / cirrostratus, voire d’altostratus. Le sud et l’est du pays connaissent des éclaircies pendant plus longtemps, avec même une belle journée en Gaume, ciel bleu avec cirrus. En Ardenne, les altocumulus apparaissent en soirée, et en cours d’après-midi du côté de Liège. Ici et là, on note aussi la formation de quelques petits cumulus. C’est pourtant à l’ouest du pays, dans la partie la plus nuageuse, qu’on observe les températures parmi les plus élevées, ceci en raison du front chaud et du changement de masse d’air. Chièvres monte jusqu’à 24,8°C et Beitem, jusqu’à 24,6°C. Le littoral n’en profite cependant pas vraiment, avec 21,3°C tant à Middelkerke qu’à Zeebruges (mais déjà 23,3°C à la base de Coxyde, à quelques kilomètres à l’intérieur des terres). Ceci est lié aux eaux de la Mer du Nord, certes chaudes pour la saison avec 19°C au large et 20°C près des côtes, mais plus fraîches que la masse d’air à l’arrière du front chaud. Avec un vent en provenance de la mer, la température de l’air n’est guère supérieure à celle de l’eau. Ailleurs dans le pays, on relève quelques 23°C en plaine sur le centre et l’est, et 21-22°C sur les hauteurs. Localement sur le sud et l’est, grâce à une meilleure insolation, les températures sont élevées aussi, notamment en Gaume où la barre des 25°C est tout juste franchie à Aubange. Plus chaud encore à Liège avec 26,0°C à Angleur (mais seulement 23,1°C à Bierset). Enfin, l’Entre-Sambre-et-Meuse est assez chaud aussi avec 24,7°C à Dourbes. Enfin pour être complet, signalons que la nuit a encore été froide, localement, avec par exemple un minimum de 1,7°C à Elsenborn (grand écart à cette station : min = 1,7°C ; max = 21,3°C). Conclusion Si les températures sont revenues à la normale, le problème de la sécheresse, petit à petit, réapparaît. Il faut savoir que les dernières précipitations mesurables, à Uccle, remontent au 19 juin, soit une période sans précipitations de 21 jours, ce qui commence à devenir significatif. De même, l’indice de sécheresse au niveau de la Belgique (calculé sur 90 jours) se rapproche de plus en plus du seuil de sécheresse (on « touche » même déjà le premier niveau de sécheresse). Source : IRM Dans les tendances des 14 jours à venir, des précipitations sont certes prévues, mais en quantité (très) limitée. Une situation à surveiller de près, donc.
  21. cumulonimbus

    Nouvelle cartographie des extrêmes de température

    Merci beaucoup. ? Une mise à jour est prévue pour septembre.
  22. Chronique de la neige en Belgique Avec le passage à l’heure d’hiver et l’important refroidissement que nous sommes en train de connaître, il est peut-être temps de songer à nouveau à la neige. Vous trouverez dans les pages qui suivent une chronique des événements neigeux qui se sont produits en Belgique les 150 dernières années (voire plus), répartie par jour calendrier. Je vous souhaite à toutes et tous une bonne lecture.
  23. cumulonimbus

    Été 2019

    28 juin 2019 L’anticyclone essentiellement thermique, actuellement centré sur la Mer du Nord, continue à nous envoyer de l’air maritime, fortement continentalisé entre-temps, mais pas tropical. Le temps est idéal en Belgique. Le ciel est parfaitement serein partout et les températures, très agréables avec des maxima de 25-27°C en plaine, 19-21°C au littoral et 24-26°C sur les hauteurs. En Gaume, il fait plus chaud avec, sur l’extrême sud, des températures qui dépassent 30°C (Aubange : 31,0°C). Avec un bon petit vent de nord-est et des taux d’humidité qui ont bien diminué, l’air est très respirable. Il n’en est pas de même dans le sud de la France. La température maximale la plus élevée jamais vue en France est enregistrée vers 16h20 à Callargues-le-Montueux avec 45,9°C !! Environ une heure plus tôt, on enregistrait 45,1°C à Villevielle (précédent record national français : 44,1°C à Saint-Christol-lès-Ales et à Conqueyrac en août 2003). Ci-dessous, une série de valeurs affolantes relevées dans le sud de la France (min/max) : Nîmes-Courbessac : 22,3°C / 44,4°C Carpentras : 20,0°C / 44,3°C Istres-Le Tubé : 23,2°C / 44,3°C (max atteint en fin d’après-midi avec une chute brutale de l’humidité) Montpellier : 21,3°C / 43,5°C (max atteint en début de soirée, aussi après une baisse de l’humidité) Avignon : 19,7°C / 42,8°C Les pseudo-fronts dont il était question les jours précédents se sont quelque peu dilué sur la France entre-temps, avec un temps qui devient graduellement plus chaud au fur et à mesure qu’on descend vers le sud. Les 38,9°C, par exemple, relevés à Bourges peuvent déjà être considérés comme remarquables, et certainement les 35,7°C relevés à Rennes, en Bretagne ! En altitude, la vague de chaleur s’étend encore beaucoup plus loin. Au-dessus de nos têtes, et au-dessus d’une inversion située vers les 1000-1500 mètres, les températures continuent d’être tout à fait exceptionnelles, avec encore 11°C au niveau 700 hPa (3236 m) au-dessus de Beauvechain. Enfin, encore un mot sur les conditions de mesure du record de 45,9°C à Callargues-le-Montueux. Callargues-le-Montueux est une station officielle de Météo France, située environ à mi-chemin entre Nîmes et Montpellier. Elle est à une vingtaine de kilomètres de la mer et non loin du Parc Naturel de Camargue. La station est plutôt dégagée du côté nord et ouest. À l’est, on trouve des arbres et arbustes à quelques 7 à 8 mètres de distance et au sud, quelques herbes plus hautes et, à 16 mètres, le canal Philippe Lamour. Lors du record, le vent soufflait de nord, ce qui signifie qu’au vu de l’environnement de la station, le biais – si biais il y a – serait très minime. En d’autres termes, la mesure semble fiable. Le texte ci-dessus est résumé à partir des constatations de Guillaume Séchet, d’Infoclimat. Ci-dessous, des photos de la station météo : 29 juin 2019 Le principal noyau des hautes pressions de la Mer du Nord se déplace vers l’Allemagne, puis la Tchéquie et enfin les Balkans, avec un vent de nord-est qui bascule vers l’est durant la nuit, puis au sud-est en cours de journée. L’air très chaud nous revient, avec des températures de 32-33°C en plaine et de 29-31°C sur les hauteurs, le tout sous un ciel à nouveau parfaitement serein sur tout le pays, si l’on excepte quelques très rares cirrus / cirrocumulus en fin de journée. À noter qu’à un bon nombre d’endroits, ces maxima ne sont atteints que vers 18 heures. Au littoral, le temps et les températures sont similaires par rapport à celles mesurées en plaine, vu que le vent de sud-est empêche toute brise de mer. Malgré cette chaleur généralisée, l’inversion située à un bon millier de mètres d’altitude ne parvient pas à être résorbée. Au-dessus circule de l’air (relativement) encore plus chaud. Les bulles d’air chaud à 28°C au niveau 850 hPa au-dessus du sud de la France et au nord-ouest de l’Italie, responsables de l’extrême canicule qui y a régné, ont fini par remonter vers le nord, générant des températures inédites pour nos latitudes. Dans la nuit du 29 au 30 juin, la température au niveau 850 hPa (1543 mètres) au-dessus de Beauvechain atteint 23°C, pulvérisant ainsi le record de juin et égalant le record tous mois confondus de la nuit du 31 juillet au 1er août 1983. À noter que cette nuit-là, il s’agissait aussi d’une bulle d’air chaud issue d’une canicule extrême sur le sud de l’Europe. Les 12°C atteints au niveau 700 hPa sont par contre la plus haute température jamais mesurée en Belgique à ce niveau. En surface par contre, aucun record n’est battu, même si certains sont approchés. Voici la liste des maxima du 29 juin 2019, confrontée aux records de juin et aux records tous mois confondus : Structure des données Localité : max du 29/06/2019 [record juin (date) ; record tous mois confondus (date) ; période d’observation] Province de Liège Bierset : 33,1°C [34,9°C (28/06/2011) ; 37,5°C (02/07/2015) ; 1953-2018] Baraque Michel / Mont-Rigi : 29,5°C [30,4°C (28/06/2011) ; 33,6°C (08/08/2003) ; 1953-2018] ** Spa : 31,6°C [31,8°C (28/06/2011) ; 35,0°C (08/08/2003) ; 1982-2018] Elsenborn : 31,4°C [31,9°C (18/06/2013) ; 35,1°C (08/08/2003) ; 1987-2018] Province de Luxembourg Saint-Hubert : 29,1°C [30,9°C (22/06/2017) ; 34,4°C (06+08/08/03) ; 1953-2018] Aubange : 32,2°C [35,2°C (22/06/2017) ; 38,6°C (08/08/03) ; série incomplète *] Grand-Duché du Luxembourg Luxembourg : 32,7°C [35,4°C (22/06/2017) ; 37,9°C (08+12/08/2003) ; 1953-2018] Province de Namur Hastière : 34,2°C [35,7°C (28/06/2011) ; 37,4°C (12/08/2003) ; 1977-2018] Florennes : 32,2°C [34,3°C (28/06/2011) ; 36,7°C (06/08/2003) ; 1976-2018] Dourbes : 33,2°C [35,2C (28/06/2011) ; 36,5°C (12/08/2003) ; 1965-2018] Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 31,5°C [33,9°C (20/06/2005) ; 36,0°C (26/07/2018) ; 1984-2018] Uccle : 32,6°C [34,2°C (28/06/2011) ; 36,2°C 19/07/2006) ; 1953-2018] Beauvechain : 32,5°C [34,4°C (28/06/2011) ; 35,8°C (27/07/2018) ; 1953-2018] Province du Hainaut Gosselies : 33,2°C [34,4°C (28/06/2011) ; 37,0°C (19/07/2006) ; 1984-2018] France – Département du Nord Lille : 33,9°C [34,5°C (27/06/2011) ; 37,6°C (27/07/2018) ; 1953-2018] Dunkerque : 33,7°C [34,4°C (27/06/2011) ; 38,3°C (19/07/06) ; 1953-2018] Flandre Occidentale Middelkerke : 32,1°C [32,9°C (27/06/2011) ; 36,0°C (19/07/2006) ; 1984-2018] Beitem : 32,6°C [34,0°C (27/06/1976) ; 36,8°C (27/07/2018) ; 1953-2018] Flandre Orientale Munte / Semmerzake : 32,0°C [33,8°C (27/06/2011) ; 36,9°C (19/07/2006) ; 1986-2018] ** Province d’Anvers Stabroek : 31,8°C [34,6°C (20/06/2005) ; 36,9°C (19/07/2006) ; 1976-2018] Deurne : 33,0°C [34,5°C (27/06/1976) ; 37,2°C (27/07/2018) ; 1953-2018] Sint-Katelijne-Waver : 32,7°C [34,5°C (20/06/2005) ; 36,6°C (27/07/2018) ; 1983-2018] Province du Limbourg Gorsem : 31,8°C [34,8°C (20/06/2005) ; 36,8°C (19/07/2006) ; 1982-2018] Kleine Brogel : 33,2°C [36,3°C (20/06/2005) ; 38,2°C (20/08/2009) ; 1953-2018] Pays-Bas Maastricht : 33,7°C [34,8°C (25/06/2019) ; 38,2°C (02/07/2015) ; 1953-2018] Dans le sud de la France, les températures ont un peu diminué entre-temps, mais des 40°C sont encore observés ici et là, comme par exemple à Carpentras (40,7°C). Mais la folie thermique s’apprête à entrer massivement en Allemagne, où elle est attendue pour le lendemain. 30 juin 2019 Une ligne de convergence préfrontale traverse le pays en deuxième moitié de nuit, suivie d’un front froid en journée. Une situation idéale pour une offensive orageuse. Sauf que l’air reste chaud en altitude, surtout au niveau des couches moyennes, même à l’arrière du front froid. La nuit du 30 juin au 1er juillet au-dessus de Beauvechain, donc bien à l’arrière du front froid, la température atteint encore 15°C à 1900 mètres d’altitude, au-dessus d’une inversion située vers 1500 mètres. Encore plus haut en altitude, la température baisse suite à la détente adiabatique liée au soulèvement de la masse d’air, ce qui la rend quelque peu instable. Mais le cloisonnement entre les basses et les moyennes/hautes couches de l’atmosphère reste hermétique : aucun cumulus n’a l’occasion de se développer au-delà de l’inversion. La ligne de convergence pré-frontale représente encore moins et ne concerne vraiment que les toutes basses couches. Mais la rotation du vent vers l’ouest apporte une petite fraîcheur bienvenue, avec des maxima qui n’atteignent plus « que » 25 à 28°C en plaine, voire moins sur l’ouest (23,9°C à Stabroek), mais un peu plus, localement, sur l’est (Kleine Brogel : 28,6°C). Au littoral, les maxima se situent autour de 21-22°C. Cet air plus frais ne parvient pas à franchir le massif ardennais, avec toujours 27-29°C sur les hauts plateaux et plus de 30°C en Gaume (31-32°C du côté de Virton et de Torgny). Dans cette dernière région, le temps reste ensoleillé par ciel serein une grande partie de la journée. Ce n’est qu’en soirée que des nuages apparaissent, altocumulus devenant castellanus et parfois voile d’altitude. En Ardenne, les premiers altocumulus apparaissent en cours d’après-midi tandis que le ciel se voile de cirrus et cirrostratus en début de soirée. En dessous, les altocumulus évoluent de plus en plus en castellanus. Au centre du pays, les infiltrations maritimes liées à la ligne de convergence se traduisent dès le début de la matinée par des cumulus fractus, évoluant en cumulus peu développés et à base très basse. Ces cumulus se dispersent à nouveau tandis que le ciel se voile en début d’après-midi de cirrus et cirrostratus, temporairement spissatus épais / altostratus à l’approche du front froid (qui est plus un pseudo-front qu’un véritable front). Quelques très modestes cumulus se reforment aussi en fin d’après-midi. Principalement en soirée, des altocumulus apparaissent, souvent des types floccus et castellanus avant que le ciel ne se dégage à nouveau. Quelques-uns de ces castellanus bourgeonnent assez fort. Webcam MB – Jodoigne – 30 juin 2019 à 20h Ici et là, on observe aussi des mammatus, comme par exemple à Montigny-le-Tilleul. Crédit photo : Hubert Maldague (Belgorage) Au littoral, tout se passe plus tôt, avec les altocumulus et le voile d’altitude présent dès la matinée, et un maximum de nébulosité en milieu de journée, puis beau temps l’après-midi avec cirrus résiduels se dispersant. Pendant ce temps, une bonne partie de l’Allemagne est investie par une chaleur extrême, avec 39,3°C à Francfort ; 38,6°C à Berlin-Tegel ; 38,3°C à Leipzig et encore 36,2°C à Trêves, près de nos frontières. En France, la chaleur décline quelque peu, mais reste très intense avec 39,7°C à Carpentras, mais aussi 38,8°C à Strasbourg. Enfin, on signalera encore une probable heat burst la nuit sur Montret (au sud de Dijon et au sud-ouest de Besançon), avec une température passant brusquement de 26,1°C à 23h30 à 34,7°C à 00h avant de reprendre son niveau normal à 1 heure (26,8°C). À Saint-Marcel, où nous disposons de données de 10 minutes en 10 minutes, le phénomène est plus documenté encore : 23h30 : T° = 26,7°C ; HR = 51% 23h40 : T° = 27,5°C ; HR = 44% 23h50 : T° = 30,3°C ; HR = 31% 00h00 : T° = 32,4°C ; HR = 23% 00h10 : T° = 35,3°C ; HR = 18% […] 03h00 : T° = 26,2°C ; HR = 58% Rappel de ce qu’est une heatburst Au départ, une simple rafale descendante, froide, mais se passant à l’intérieur d’une virga où les précipitations s’évaporent avant d’atteindre le sol. Une fois asséchée, la rafale descendante continue sa chute par inertie, mais se réchauffe de 1°C par 100 mètres par compression, jusqu’à devenir plus chaude que l’air environnant. Si l’inertie est suffisamment forte, cette rafale atteindra malgré tout le sol et provoquera une hausse brusque et importante de la température, parfois de plus de 10°C et souvent en pleine nuit. C’est un phénomène récurrent sur les vastes plaines américaines de la région dite « Tornado Alley », mais très rare en Europe. Le précédent exemple (connu) remonte à la nuit du 16 au 17 juillet 2015 à Troyes. Conclusion Aucun record ne semble avoir été battu en Belgique, mais au-dessus de nos têtes, des températures inédites ont été relevées à l’air libre et ce, de façon persistante. S’il est vrai que les températures au niveau 700 hPa sont peu utilisées en météorologie, elles peuvent s’avérer très utiles lorsque l’inversion se trouve plus haut que le niveau 850 hPa. En outre, il ne s’agit pas de records égalés ou « légèrement » battus, mais de records véritablement pulvérisés (pour juin tout au moins), d’abord au niveau 700 hPa et, plus tard, aussi au niveau 850 hPa lorsque l’altitude de l’inversion a diminué. Ce phénomène n’est sûrement pas à sous-estimer. On est même face à une alerte climatique du plus haut niveau. On peut vraiment dire que la Belgique l’a échappé belle. Grâce à un léger déphasage entre la situation atmosphérique à basse et à haute altitude, la Belgique est passé à côté de la pire vague de chaleur qu’elle n’ait jamais connue. Mais une telle vague de chaleur nous pend au nez, avec des températures supérieures à 35°C sur une bonne portion du territoire pendant une semaine ou plus. Il ne faut même pas aller loin pour trouver de l’extrême. Notre Gaume a déjà connu 7 jours de canicule consécutifs. Luxembourg-Ville aussi, mais avec des valeurs plus élevées, jusqu’à 34,7°C le 26. À Troyes, qui n’est pas encore tellement loin de chez nous, les températures des 7 derniers jours de juin ont été les suivantes : 32,1°C ; 32,8°C ; 36,1°C ; 37,3°C ; 34,9°C ; 34,9°C ; 36,9°C. En Allemagne à Trêves, nous avons eu : 33,8°C ; 36,2°C ; 35,9°C ; 31,8°C ; 30,9°C ; 35,9°C ; 36,2°C. Sans oublier que nous n’étions encore qu’en juin ! Et ne parlons pas de ce qui s’est produit dans le sud de la France et qui se passe de commentaires. Le réchauffement climatique – cela semble de plus en plus se confirmer – ne se contente pas d’augmenter la température moyenne, mais accentue aussi les extrêmes, avec d’une part la persistance inattendue d’extrêmes froids et neigeux (on en a encore connu cette année-ci et l’année passée), et d’autre part une augmentation fulgurante des extrêmes chauds (l’augmentation de la moyenne et l’accentuation des extrêmes allant ici dans le même sens). Réfléchissons-y….
  24. cumulonimbus

    Été 2019

    27 juin 2019 L’anticyclone maritime a pris la relève. Mais l’air se dessèche rapidement et, avec une insolation généreuse, les températures remontent, si bien que les contrastes avec l’air chaud, toujours présent sur le sud de notre pays, diminuent lentement. En surface, l’ancien anticyclone se transforme de plus en plus en marais barométrique, mais il reste bien présent en altitude, notamment sur la France. Les nuages bas (stratocumulus / stratus fractus / cumulus fractus) sont moins coriaces que la veille. Encore assez répandus, avant 8 heures, au nord du sillon Sambre-et-Meuse, ils se dispersent rapidement entre 8 et 9 heures et disparaissent complètement peu après 10 heures, en dernier lieu du côté de la Hesbaye et des Fourons. Par la suite, le ciel devient tout à fait serein. En Haute Belgique et en Gaume, le ciel est serein toute la journée. Les vents soufflent de nord-est à nord et les températures atteignent le plus souvent 24 à 26°C en plaine, 24°C sur les Hautes-Fagnes, 24 à localement 27°C dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, 26°C sur le plateau ardennais (jusqu’à 30°C dans les vallées) et 29 à 32°C en Gaume. Quelques valeurs : Aubange : 31,6°C Hastière : 29,8°C Buzenol : 29,2°C Au littoral, l’addition de la brise de mer au vent général donne des vents assez forts (rafales parfois supérieures à 50 km/h) et les températures ne dépassent pas 18-19°C. En altitude, l’air reste extrêmement chaud pour la saison. Au-dessus du centre du pays, l’épaisseur de la couche d’air maritime (certes déjà dénaturé) est de 1000 mètres environ. Au-dessus, les températures au niveau 850 hPa (19°C) et au niveau 700 hPa (11°C) restent extrêmement élevées. Au-dessus de l’Angleterre, les valeurs deviennent même affolantes ! Alors qu’en surface, Herstmonceux ne dépasse pas 21,6°C malgré le soleil, en altitude, les températures sont inédites. Dans la nuit du 27 au 28, la température au-dessus d’Herstmonceux atteint 22°C au niveau 850 hPa (1619 m) et 13°C (!!) au niveau 700 hPa (3277 m). À 2000 mètres, on note encore 21°C tandis que l’isotherme 0°C se situe vers 4650 m ! Et ce n’est pas encore fini ! Au-dessus de Camborne, aux Cornouailles, la température atteint 25°C (!!!) au niveau 850 hPa à 1581 m (« nez » de l’inversion à 1428 m avec 26°C). Une autre inversion, très marquée, se trouve vers les 300-400 mètres d’altitude (avec là, un « nez » de l’inversion à 25°C). En dessous souffle un vent d’est-sud-est particulièrement fort, avec des rafales jusqu’à 96 km/h en début de soirée (maximum en surface : 22,6°C). Et ce… sous un régime anticyclonique et un temps parfaitement ensoleillé ! Ci-dessous, une illustration de la langue d’air chaud sur la France et le sud-ouest de l’Angleterre par le modèle WRF-MMM. Source : Météociel À suivre…
  25. cumulonimbus

    Été 2019

    26 juin 2018 De gros contrastes thermiques sur le pays, et deux anticyclones pour le prix d’un. Source : KNMI En regardant cette carte, nous voyons clairement deux blocs anticyloniques : le premier, sur le continent, est un anticyclone dynamique chaud, le second, sur l’océan, est un anticyclone thermique froid. C’est quoi, un anticyclone dynamique chaud et un anticyclone thermique froid ? L’anticyclone dynamique chaud est lié à une advection et accumulation massives d’air chaud en altitude. En surface, en été sur le continent tout au moins, l’air sera chaud aussi et, logiquement, la pression devrait être basse. Mais l’accumulation d’air en altitude est telle qu’elle « pèse » littéralement sur les couches inférieures et que la pression augmente malgré tout. L’anticyclone thermique froid, comme son nom l’indique, est directement influencé par le facteur thermique (ici l’océan plus froid que le continent), avec un air froid plus dense que l’air chaud, donc plus lourd et exerçant une pression plus forte. Logique, tout ça ! Et vrai ? Pas tout à fait. Disons que l’anticyclone sur l’océan est plus thermique que dynamique, mais il est dynamique aussi. La carte ci-dessous, représentant le niveau 500 hPa (5500-6000 mètres d’altitude) montre qu’il y a deux crêtes anticycloniques en altitude, qui tendent même à se rejoindre au nord. La crête sur le continent est plus développée que celle de l’océan mais au sol, les pressions sont moins hautes. L’élément thermique joue malgré tout. Sur l’Océan, la crête d’altitude est moins développée mais l’anticyclone à la surface de la mer, plus puissant. L’élément thermique prédomine, mais il est quand même un peu aidé par la dynamique d’altitude (accumulation d’air qui « pèse »). Source : Météociel Il s’ensuit que les contrastes thermiques, entre les zones d’influences des deux anticyclones, concernent essentiellement les basses couches de l’atmosphère. Le front que nous voyons sur la carte est donc quasiment devenu un pseudo-front (= front n’affectant que les basses couches). À l’avant, il existe les restants d’une ligne de convergence pré-frontale, qui ne sont plus représentés sur la carte du jour, mais qui sont encore visibles sur la carte de la veille. Source : KNMI C’est vrai que désormais, en ce 26 juin, la ligne de convergence pré-frontale (aussi un pseudo-front en quelque sorte) ne concerne plus qu’une très mince couche de l’atmosphère, mais pour l’observateur au sol, la différence est saisissante. Au nord de la ligne en question, les vents soufflent de nord et apportent de l’air frais et humide en provenance de la Mer du Nord, avec des stratus qui ont du mal à se dissiper. Au sud, l’air continue à provenir du continent, avec un soleil présent dès le matin et des températures qui explosent. Ci-dessous, sur la carte allemande, on reconnaît bien la trace de la ligne de convergence (1er pseudo-front), qui sépare l’air très chaud (T° > 30°C) d’un air nettement moins chaud, et la trace de l’ancien front froid (2e pseudo-front), qui précède un air encore plus frais (T° = 20°C, voire moins). Source : Infoclimat La Belgique connaît la même tripartition. Au sud du 1er pseudo-front, dans une région englobant grosso modo la province de Luxembourg et l’est de la province de Liège, le temps est très chaud, avec un soleil brillant dès l’aube dans un ciel souvent tout à fait serein, sauf sur les reliefs où quelques cumulus se forment. Les températures atteignent 33-34, localement 35°C dans les vallées et frisent encore les 30°C sur le plateau ardennais. Quelques valeurs : Aubange : 33,8°C Buzenol : 32,9°C Bièvre : 29,9°C Saint-Hubert : 29,6°C Sur les Hautes-Fagnes, la température atteint 27,5°C à Mont-Rigi mais dépasse les 30°C juste à l’est de celles-ci, dans l’Eiffel Allemande (Schneifelforsthaus, 649 m, 30,3°C). Au Luxembourg, il fait plus caniculaire encore avec 34,7°C à l’aéroport de Luxembourg-Findel. La station MB de Torgny, à l’extrême sud de la Gaume, enregistre même 35,4°C ! À l’opposé, au nord du 2e pseudo-front, c’est-à-dire d’une ligne s’étendant grosso modo d’Ypres à Zelzate (port de Gand) en passant par Roulers et Aalter, le temps est franchement frais et surtout gris, avec un stratus ne se dissipant pas ou peu. Les températures ont du mal à franchir les 20°C, et ne les dépassent que de quelques petits degrés lors d’éclaircies sporadiques (maximum de 21,7°C à Beitem). Au littoral, l’influence des eaux côtières vient se surimposer à la fraîcheur maritime générale, et sur une bande d’une largeur de 10 km environ, il fait presque froid avec des maxima de 17-18°C seulement. En outre, le vent y est particulièrement désagréable, humide et turbulent avec des rafales dépassant parfois les 50 km/h. Source : RTBF Du coup, les stratus évoluent progressivement en stratocumulus, avec quelques déchirures donnant l’une ou l’autre éclaircie. Entre les deux pseudo-fronts, le temps est « entre les deux » aussi. Jusqu’à 10 heures du matin, cette zone se confond avec celle, très fraîche, près de la mer, mais ensuite, le soleil arrive petit à petit à bout de cette couche humide qui est plus mince. Vers midi, une importante part des stratus s’est déjà dissipée, mais il reste une grosse nappe entre Bruxelles, Termonde, Anvers et Turnhout. Une heure plus tard, il n’en subsiste quelques restes au nord-ouest de Bruxelles et du côté de Lierre et Turnhout. Une fois le stratus dissipé, le ciel est parfaitement serein, mais tend à rester un peu délavé par la brume. Sous les stratus, la température reste inférieure à 20°C, parfois même jusqu’à midi, mais après elle grimpe rapidement, sans atteindre toutefois les valeurs du sud et de l’est de la Belgique. Du côté de Gand, on n’atteint que 23°C, pour 26-27°C à Bruxelles et 28-29°C en Campine (Genk : 28,8°C). En altitude, comme expliqué précédemment, l’air reste chaud. Au-dessus de Beauvechain, on mesure 18°C au niveau 850 hPa (1615 m) et 11°C au niveau 700 hPa (3258 m). Cette dernière valeur pulvérise tous les records de juin, cette fois ceux de Beauvechain, et égale même le record tous mois confondus (11°C le 26 juillet 1980). Les valeurs de Beauvechain sont d’ailleurs similaires celles de Herstmonceux en Angleterre, pourtant située derrière le 2e pseudo-front. L’épaisseur de la couche d’air très frais est de 500 mètres environ, épaisseur qu’on retrouve aussi à Camborne, au sud-ouest de l’Angleterre (Pays de Galles) et qui aura peut-être été celle, aussi, au-dessus de la côte belge.
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