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cumulonimbus

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  1. cumulonimbus

    Été 2020

    TROISIÈME DÉCADE DE JUILLET 2020 21 juillet 2020 Un anticyclone se construit rapidement dans l’air plus frais à l’arrière du front. Malgré le soleil, les températures maximales restent faibles avec 21 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. La Gaume, à l’abri de ces vents frais, monte à nouveau localement au-dessus de 25°C. En effet, l’air frais reste coincé dans les basses couches en dessous d’une inversion de subsidence située vers les 1600-1700 mètres, et ne se réchauffe que difficilement. Le temps est très beau, avec une formation rapide de cumulus en matinée en raison de l’instabilité des basses couches. Ces cumulus butent cependant contre l’inversion et s’aplatissent complètement. Dans le courant de la soirée, le ciel redevient serein. Webcam MB – Braine-L’Alleud – 21 juillet 2020 à 18h Au sud du pays, par endroit, les cumulus ne parviennent pas à se former et le ciel reste serein. Le vent, quant à lui, souffle de nord sur tout le pays. 22 juillet 2020 L’anticyclone détermine le temps sur nos régions avec un noyau juste au nord de notre pays. Cet anticyclone n’est toutefois pas très puissant. L’air frais qui stagne sur notre pays s’est fortement refroidi durant la nuit, avec ici et là des températures fort basses. Ce ne sont certes pas des records, mais certaines valeurs peuvent déjà être considérées comme remarquables pour une troisième décade de juillet, surtout dans le nord du pays. Retie descend jusqu’à 5,4°C tandis que Genk affiche 5,8°C. Viennent ensuite Gorsem avec 6,8°C, puis Stabroek et Chièvres avec 6,9°C. En Haute Belgique, il fait parfois plus froid encore avec 3,5°C à Elsenborn, mais c’est moins remarquable pour cette dernière station. En journée, les températures ne montent guère plus haut que la veille, avec à nouveau 21 à 23°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs. Il n’y a qu’en Gaume qu’il fait chaud, avec localement 26 à 27°C. Les vents de nord à nord-est continuent d’alimenter les basses couches en air frais, avec une inversion de subsidence qui se maintient, grosso modo, à la même altitude que la veille. Il n’est donc pas étonnant qu’on retrouve dans le ciel les mêmes cumulus plats. La différence : cette-fois-ci il y a aussi un petit voile de cirrus. Presque aux mêmes endroits que la veille, les cumulus ne se forment pas. 23 juillet 2020 Un faible anticyclone recouvre encore nos régions. La nuit est localement froide à nouveau, avec en plaine 6,0°C à Genk et 6,7°C à Koersel. En Haute Belgique, la température redescend jusqu’à 3,7°C à Elsenborn. En journée, l’air stagnant finit par se réchauffer, d’autant plus que l’alimentation en air frais de la Mer du Nord est désormais coupée, et on observe des valeurs estivales en de nombreux endroits. En plaine, les températures maximales atteignent le plus souvent 25 à 26°C (localement davantage avec 27,7°C à Koersel) et se situent autour de 22°C sur les hauteurs. Le ciel est d’abord serein, puis des cirrus apparaissent à la mi-journée, cirrus qui s’épaississent par la suite (cirrus spissatus et tendance vers altostratus translucidus) tandis que des altocumulus, parfois épais, envahissent graduellement le ciel aussi. Très localement, des cumulus parviennent encore à se former. 24 juillet 2020 L’extrémité d’un front froid traverse lentement notre pays. Les températures maximales, en baisse, n’atteignent plus que 21 à 24°C, localement 25°C en plaine et 20 à 21°C sur les hauteurs. Des précipitations sont observées par endroit, mais ne dépassent généralement pas les 3 mm, très localement un peu plus. Le temps devient rapidement nuageux à couvert avec altocumulus bientôt suivis de stratocumulus épais et plus ou moins continus, donnant parfois quelques gouttes de pluie. Vers la mi-journée, la nappe de stratocumulus s’élève et s’amincit et se disperse partiellement (avec altocumulus) pendant que des cumulus se forme en-dessous. Certains d’entre eux parviennent à atteindre le stade d’averses. 25 juillet 2020 Une nouvelle perturbation aborde notre pays, avec le passage du front chaud en matinée. Une ligne de convergence pré-frontale arrive en soirée, suivie du front froid durant la nuit. Le temps est souvent très nuageux à couvert avec altostratus souvent mêlé d’altocumulus, doublé de stratocumulus et en après-midi, aussi de cumulus (cumulus seuls ou mix cumulus / stratocumulus). Ici et là, l’altostratus s’amincit en cirrostratus ou se déchire et donne quelques éclaircies. Au littoral, les nuages sont plus épais avec pluie et bruine et, en soirée, même des pluies fortes. Ailleurs, on n’observe généralement que quelques faibles précipitations, gouttes de pluie de l’altostratus ou petites averses issues des cumulus / stratocumulus. Avec des températures relativement élevées, il fait quelque peu lourd. En plaine, les valeurs se situent le plus souvent vers les 24-25°C et sur les hauteurs, vers les 20- 22°C. À Middelkerke, les pluies drues du soir donnent un gros total : 25 mm tombés entre 19h et 1h. 26 juillet 2020 À l’arrière du front froid, nous nous retrouvons dans de l’air maritime temporairement plus frais sous faible influence anticyclonique. Les températures maximales n’accusent cependant qu’une petite baisse, avec le plus souvent 22 à 24°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. De fortes pluies frontales sont parfois observées aux petites heures. Dourbes, entre 2 et 6 heures du matin, reçoit 18 mm d’eau. Bierset connaît une nuit bien pluvieuse aussi, mais avec un total de précipitations toutefois moindre. Là, il tombe 8 mm entre 23h et 5h. En journée, le temps est quelque peu instable. Les nuages frontaux résiduels s’évacuent le matin et les fractus évoluent rapidement en cumulus. Ceux-ci se développent parfois jusqu’au cumulonimbus avec averses. Mais il y a aussi de belles éclaircies, grâce à un étalement limité des nuages convectifs et la petite influence anticyclonique. En fin de journée, les cirrus se font nombreux et s’épaississent. Au littoral, les fractus matinaux n’évoluent que temporairement en cumulus, puis le temps devient beau à légèrement voilé avec cirrus par moment épais, évoluant en cirrostratus le soir. 27 juillet 2020 L’arrivée et la forme d’une dépression sur l’Irlande, plus tard sur l’Écosse permettent la mise en place temporaire d’un flux du sud qui font remonter de l’air très chaud présent sur la France, qui influence partiellement le temps sur nos régions. En France, les températures sont particulièrement élevées à Nancy (33,6°C), Metz (33,0°C), Saint-Dizier (32,8°C), Paris-Orly (32,4°C) et Reims (32,3°C). En Belgique, la barre des 30°C est dépassée dans l’extrême-sud du pays avec 31°C à Virton et Lamorteau. Ailleurs, sous un ciel parfois nuageux, les températures maximales se situent entre 27 et 29°C en plaine et entre 24 et 27°C sur les hauteurs (le moins sur les Hautes-Fagnes). Dans les vallées et au nord de la Gaume, les températures n’atteignent souvent tout juste pas les 30°C (Hastière : 29,6°C ; Buzenol : 29,7°C). Ces températures un peu plus modérées qu’en France sont notamment liée au ciel qui met du temps à se dégager et qui ne se dégage pas tout à fait. En début de matinée, on observe un ciel très nuageux avec altostratus, altocumulus et stratocumulus élevés. L’altostratus se dissipe en journée, mais il reste pas mal d’altocumulus, dont un bon nombre évolue en floccus et en castellanus. Parfois, on note aussi une tendance lenticularis. Dans l’extrême sud du pays, le ciel est plus dégagé avec une tendance lenticularis plus marquée. Quelques précipitations sont tombée en début de journée, mais peu significatives (le plus : 1,4 mm à Stabroek). Ci-dessous, le ciel à Braine-l’Alleud en matinée et l’après-midi. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 27 juillet à 10h et à 16h 28 juillet 2020 Un front froid traverse le pays pendant la nuit, nous plaçant dans une circulation d’ouest à nord-ouest commandée par une dépression entre l’Écosse et la Norvège. Les températures maximales retombent dans les normes saisonnières, avec une vingtaine de degrés au littoral, 21 à 24°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Après la dispersion des stratocumulus matinaux, le temps est assez beau avec des cumulus mediocris diminuant vers humilis avec parfois un peu d’étalement en stratocumulus, parfois altocumulus. Au sud du pays, on note aussi des cirrus, parfois nombreux. 29 juillet 2020 Une poussée anticyclonique sur la Manche s’étend par la suite jusqu’à nos régions. Le temps devient très beau, avec encore ici et là des bancs d’altocumulus en matinée, et la formation de cumulus humilis, parfois temporairement mediocris qui, dans un deuxième temps, se résorbent de plus en plus. En dehors de cela, on observe encore quelques cirrus. Au littoral tout comme en Gaume, le ciel est déjà presque serein. Par endroit, on note le matin du brouillard et des stratus. Dans la masse d’air à l’origine fraîche, les températures maximales restent encore modestes, avec 22 à 24°C, localement 25°C en plaine et 19 à 21°C sur les hauteurs. 30 juillet 2020 Le noyau anticyclonique a dépassé notre pays et se trouve désormais à l’est de celui-ci, avec une arrivée d’air continental de plus en plus chaud. Le ciel est désormais presque serein, avec encore quelques cirrus, parfois accompagnés de cirrocumulus en matinée, et très occasionnellement aussi des cirrus à d’autres moments de la journée. Les températures maximales, en forte hausse, atteignent 28 à 30°C en plaine et 25 à 27°C sur les hauteurs. Au littoral, la brise de mer limite encore la hausse des températures avec, là, des maxima de 22 à 24°C. 31 juillet 2020 Un vaste anticyclone s’étendant de la Scandinavie à la Tunisie (avec plusieurs noyaux) a une forme telle qu’il permet l’arrivée d’air tropical direct sur nos régions. Il est épaulé par une dépression située entre l’Irlande et l’Islande et par des dépressions thermiques sur l’Espagne et le sud-ouest de la France. Cet air est vraiment très chaud et, en plus, extrêmement sec. Source : KNMI Après une nuit encore « respirable », avec des températures descendant parfois jusqu’à 13°C en plaine et même jusqu’à 8°C en Haute Belgique, les températures s’emballent sous un soleil de plomb dans un ciel serein (sauf quelques cirrus et altocumulus le soir et un ciel pré-orageux au couchant sur l’ouest), pour atteindre de très hautes valeurs sur tout le pays, littoral compris. En plaine, les maxima atteignent 35 à 38°C partout, sauf au port de Zeebruges où il ne fait « que » 33°C. Sur les Hauts Plateaux, les maxima s’échelonnent entre 31 et 33°C. Pour l’ouest et le centre du pays, il s’agit souvent de la deuxième valeur la plus élevée jamais observée en juillet, battue seulement par la fournaise qui avait régné le 25 juillet 2019. Ici et là, les valeurs ont aussi été dépassées par les jours les plus chauds de juillet 2018 ou de juillet 2006 et arrivent ainsi en troisième position. Voici le détail : Chièvres : 37,1°C, 2e position après 2019 (40,4°C) Beitem : 36,9°C, 2e position après 2019 (40,7°C) Zaventem : 36,5°C, 2e position après 2019 (40,2°C) Uccle : 36,5°C, 2e position après 2019 (39,7°C) Deurne : 36,4°C, 3e position après 2019 (40,4°C) et 2018 (37,2°C) Beauvechain : 36,3°C, 2e position après 2019 (40,1°C) Gosselies : 36,3°C, 3e position après 2019 (40,4°C) et 2006 (37,0°C) St-Kat-Waver : 36,2°C, 3e position après 2019 (40,3°C) et 2018 (36,6°C) Middelkerke : 35,9°C, 3e position après 2019 (38,9°C) et 2006 (36,0°C) L’est des plaines a connu des températures (presque) similaires, mais dans ces régions, d’autres années entrent en compétition, comme 2015, voire 1976. La même remarque vaut aussi pour la Haute Belgique. À noter que la plus haute température du pays, quant à elle, a été bien relevée à l’ouest, dans le Tournaisis, avec 38,2°C à Hérinnes (Pecq). À cela s’ajoute l’extrême sécheresse de l’air. De nombreuses stations donnent des humidités relatives proches de 20%. Certaines stations passent même en deçà de cette valeur. À Uccle, le taux d’humidité tombe à 17% à 18 heures tandis que Bierset observe 18% à 17 heures. Humain et Buzenol passent aussi temporairement en dessous du seuil des 20% avec 19%. Avec des vents soufflant de terre, l’humidité est remarquablement basse aussi au littoral, avec seulement 26% à Middelkerke. Il ne faut pas oublier que la sécheresse n’avait pas entièrement disparu du pays. Même si le mois de juillet a été un peu plus pluvieux, on est loin des terres bien hydratées que la Belgique a l’habitude de connaître. La carte ci-dessous, basée sur trois mois, montre bien combien la sécheresse touche encore des régions entières de la Belgique. (Les zones en brun foncé correspondent à des périodes de retour de plus de 50 ans en matière de sécheresse.) Source : IRM Les effets de retour de la sécheresse du printemps sont toujours perceptibles. En temps normal, une situation atmosphérique similaire à celle de ce 31 juillet 2020 aurait donné un temps un peu moins chaud (vers les 34°C à Bruxelles) et surtout un air moins extrêmement sec, avec de grosses répercussions sur l’offensive orageuse du soir, qui aurait été bien plus forte qu’elle ne l’a été. Si quelques très beaux coups de foudre ont bel et bien été observés en cette nuit du 31 juillet au 1er août 2020, aucun orage n’a été vraiment violent, et surtout la récolte de précipitations est restée maigre. Enfin un mot sur le climat côtier. À aucun endroit, la brise de mer n’a soufflé. Les vents ne se sont temporairement orientés à l’ouest que le soir, avec quelques rafales et quelques manifestations orageuses, à l’occasion du passage de la ligne de convergence. Les températures maximales ont été particulièrement élevées à Dunkerque avec 37,6°C (et probablement des valeurs proches sur l’ouest de la côte belge). À Middelkerke, le thermomètre a affiché 35,9°C, et 33,4°C au port de Zeebruges, où ce maximum a été atteint le soir. Nous n’avons pas de données de température pour Cadzand, mais les données de vent nous indiquent que là non plus, la brise de mer n’a soufflé à aucun moment. Conclusion Si l’on exclut le dernier jour du mois de juillet qui vient de s’écouler, on pourrait parler d’un mois d’été normal, à la belge et même, normal par rapport à notre « ancien » climat. Enfin presque… Car il y a un paramètre qui demeure inquiétant : l’humidité relative qui reste anormalement faible. Qui dit « taux d’humidité trop bas » dit « trop forte évaporation ». Or dans le contexte de la grande sécheresse des mois précédents, et dans le contexte des précipitations certes normales en juillet, mais « normalement » faibles, le manque d’eau n’est pas près de se résoudre en Belgique. Et certainement pas au vu des prévisions de grandes chaleurs pour ce début août. Le 31 juillet, par sa brusque et intense chaleur et son taux d’humidité extrêmement bas, nous a prouvé que les effets de retour de la sécheresse du printemps pouvaient encore sortir leurs effets. Et ce sera encore le cas pendant la vague de chaleur qui nous attend. Troisième été consécutif, donc, avec des problèmes de sécheresse majeurs. Que reste-t-il donc de notre pluvieuse Belgique ?
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    Été 2020

    DEUXIÈME DÉCADE DE JUILLET 2020 11 juillet 2020 L’anticyclone, désormais centré au sud de l’Irlande, gagne en influence mais nous envoie toujours de l’air assez frais. Les maxima, de ce fait, ne décollent toujours pas. En plaine, les maxima se situent le plus souvent entre 19 et 20°C (17 à 18°C seulement au littoral) tandis que sur les hauteurs, on arrive à 16 à 18°C. Tout ceci après un départ même froid (minima en plaine de 6,3°C à Koersel et, sur les hauteurs, de 3,7°C à Elsenborn). Le temps est pourtant assez beau, avec même un ciel serein le matin, puis la formation assez rapide de cumulus dont certains atteignent encore le stade congestus. À côté de cela, on observe des altocumulus / stratocumulus d’étalement qui ne sont pas en trop grande quantité. Le soir, le ciel se dégage à nouveau. Très localement, on observe encore des averses, comme à Koersel avec 2,5 mm, tandis que dans certaines vallées ardennaises, on observe aussi du brouillard matinal. Au littoral, les cumulus sont moins nombreux et ne dépassent pas le stade humilis ou, tout au plus, mediocris. Mais sous un vent assez constant de nord-ouest, l’après-midi, la sensation de fraîcheur est bien présente à l’ombre. 12 juillet 2020 L’anticyclone est là, cette fois-ci et recouvre nos régions, avec un noyau qui se déplace de l’Angleterre vers les Pays-Bas. La nuit, d’abord, est une nouvelle froide par endroit, avec même des valeurs basses non loin de Bruxelles (8,0°C à Zaventem). À Elsenborn, on descend jusqu’à 3,0°C. Les maxima remontent mais, en dépit du beau temps, restent toujours très modestes, avec 21 à 23°C en plaine (18 à 19°C au littoral) et 18 à 19°C sur les hauteurs. Le ciel est serein ou presque le matin (quelques cumulus fractus), puis des cumulus se forment, qui s’aplatissent dans un deuxième temps. Dans le courant de l’après-midi, des cirrus apparaissent aussi (dès midi au littoral). En Ardenne, les cumulus sont un peu plus développés et leur aplatissement s’accompagne de quelques stratocumulus d’étalement. Webcam MB – Beausaint – 12 juillet 2020 à 18h 13 juillet 2020 Une vaste zone anticyclonique se scinde progressivement en deux, avec un noyau se renforçant au nord des Açores et un autre noyau, moins puissant sur la Tchéquie, puis la Slovaquie. La nuit est localement très fraîche pour la saison, avec parfois moins de 10°C en plaine et jusqu’à 4,2°C à Elsenborn. En journée, il fait bon avec 24 à 25°C en plaine et 21 à 22°C sur les hauteurs, tout comme au littoral. En plus, le temps est très beau avec des cirrus et, l’après-midi, de petits cumulus. Vers la fin de la journée, on observe aussi quelques altocumulus (ici et là également le matin). Au littoral, il n’y a à nouveau pas de cumulus. Avec une brise de mer cette fois faible, juste un petit vent de mer, le temps est on ne peut plus agréable. 14 juillet 2020 Le col anticyclonique entre les deux noyaux formés la veille n’est plus assez puissant pour empêcher le passage de perturbations sur notre pays. Les maxima reperdent aussitôt, avec 17 à 21°C en plaine (le moins à l’ouest et au nord, le plus à l’est) et autour de 19°C sur les hauteurs. En Gaume et dans certaines vallées, on atteint 22°C. Le ciel se couvre rapidement de nombreux altocumulus (parfois aussi stratocumulus), bientôt suivis de cirrus / cirrostratus / altostratus finissant par donner quelques précipitations. L’après-midi est plus instable avec un mix de stratocumulus et de nuages convectifs donnant quelques averses. Ici et là, on observe même un peu d’orage en fin d’après-midi et début de soirée, d’abord du côté de Mons, puis du côté de Charleroi ainsi qu’en Province de Liège avec léger débordement sur la Province de Luxembourg. Par la suite, il faudra attendre jusqu'au 31 juillet pour revoir de l'orage. Ci-dessous : altocumulus sous un altostratus translucidus dans le ciel de Beausaint. Webcam MB – Beausaint – 14 juillet 2020 à 10h 15 juillet 2020 L’anticyclone continental disparaît des cartes météorologiques tandis que l’anticyclone océanique se porte bien. Il en résulte une circulation de nord-ouest acheminant de l’air humide et frais pour la saison. Les températures maximales restent trop faibles, avec 20 à 22°C en plaine et 16 à 17°C sur les hauteurs. Presque partout dans le pays, on observe de faibles quantités de précipitations. Le matin, les cirrostratus donnent parfois de belles luminosités à l’aurore (là où il n’y a pas de brume), mais ensuite, le ciel se couvre avec d’importants bancs de stratocumulus. L’après-midi, des éclaircies réapparaissent avec formation de cumulus qui se développent parfois jusqu’à la petite averse. Mais l’arrivée d’autres stratocumulus, sous un voile de cirrostratus / altostratus, ramène bientôt une ambiance très grise. Sur l’est et le sud, les stratocumulus de la matinée sont moins présents, tandis qu’au littoral, ce sont les cumulus qui sont moins présents. 16 juillet 2020 Une perturbation frontale, englobée dans ces courants de nord-ouest, traverse notre pays avec un secteur chaud en première moitié de journée, puis le passage d’un front froid. Le temps est couvert avec nimbostratus et faibles pluies en matinée, et plus instable en après-midi mais sans véritables éclaircies. Nous avons à ce moment-là un mix de stratocumulus et de nuages convectifs qui, parfois, distillent de petites averses. Là où les stratocumulus se déchirent un peu, on voit des altocumulus et, parfois, un petit coin de ciel bleu, notamment le soir. Au littoral, les éclaircies sont meilleures et arrivent plus tôt. Dès le milieu de la matinée, on y observe des cumulus et des bancs d’altocumulus, mais peu de stratocumulus. En Ardenne et en Gaume, le ciel reste couvert et faiblement pluvieux pendant toute la journée, avec temporairement de petits signes d’instabilité et, comme corollaire, de maigres éclaircies l’après-midi (Ardenne) ou le soir (Gaume). L’air doux du secteur chaud s’est refroidi lors de son détour par le nord-ouest et, avec les fortes nébulosités en plus, les températures ne grimpent pas, avec des maxima de 18 à 20°C en plaine et de 13 à 14°C sur les hauteurs. Les précipitations sont faibles tant dans le secteur chaud qu’à l’arrière du front, sauf dans les Hautes-Fagnes où l’on relève 13,7 mm à Mont-Rigi (pluies de longue durée). 17 juillet 2020 De nouvelles poussées anticycloniques concernent notre pays, avec un flux d’ouest faiblissant. Une fois n’est pas coutume, c’est l’ouest du pays qui bénéficie des plus hautes températures, avec localement même un véritable jour d’été. Beitem monte jusqu’à 26,1°C tandis que Passendaele et Kruishoutem affichent 25,5°C. Même le littoral ne se défend pas trop mal, avec 23,6°C tant à Middelkerke qu’à Coxyde. En même temps, le thermomètre ne dépasse guère 21,4°C à Genk et 21,1°C à Kleine Brogel. Sur les hauteurs, il faut même se contenter de 16 à 17°C. Il s’agit d’un bouffée d’air chaud (au sud d’une perturbation frontale passant plus au nord) qui nous arrive sur le tard, en début de soirée sur l’ouest, et trop tard sur les régions situées plus à l’est, où la remontée des température en soirée ne se fait plus guère sentir. Les éclaircies, sur l’ouest, arrivent plus rapidement aussi, avec des stratocumulus qui s’amincissent, évoluent en altocumulus et se déchirent l’après-midi. À l’intérieur des terres, des cumulus se forment et viennent s’encastrer dans un premier temps dans la nappe nuageuse. Au centre du pays, le ciel reste longtemps couvert de stratocumulus, voire de stratus (couverture nuageuse suffisamment épaisse pour générer de la bruine en matinée) et ce n’est qu’en fin d’après-midi que ces stratocumulus s’amincissent et finissent par disparaître. Quelques (gros) cumulus se forment alors. Sur l’est du pays, les éclaircies arrivent plus tard encore, mais en contrepartie, la couverture nuageuse en journée est (un peu) moins épaisse, avec souvent un mix de cumulus et stratocumulus. En Gaume, le temps n’est pas trop mauvais, avec des altocumulus / stratocumulus discontinus et des cumulus pendant la partie centrale de la journée. 18 juillet 2020 Deux faibles noyaux anticycloniques déterminent notre temps, l’un sur la Baltique et l’autre sur l’Océan, s’approchant de l’ouest de la France. Cette fois-ci, le temps est assez chaud partout, avec 25 à 28°C en plaine et autour de 23°C sur les hauteurs. Le temps est beau à présent, avec parfois du brouillard le matin, puis un ciel bleu garni de quelques cirrus et altocumulus, occasionnellement aussi des cirrocumulus. En milieu de journée, des cumulus se forment, atteignant le stade humilis, tout au plus mediocris. Sur l’est et le sud-est, on note aussi des stratocumulus. Au littoral, on observe des stratus, qui mettent un certain temps à se dissiper (fin de matinée). L’après-midi, aucun cumulus ne se forme. Une brise de mer d’ouest se lève vers midi et la température ne dépasse pas 20 à 21°C. 19 juillet 2020 Sous un régime faiblement anticyclonique, un front froid sépare l’air maritime doux d’un air maritime plus frais et plus septentrional. Ce front aborde notre littoral en soirée, puis traverse lentement notre pays au cours de la nuit suivante. Les températures, du côté doux, sont assez élevées mais un brin plus basses que la veille, avec 23 à 27°C en plaine (le plus en Campine) et autour de 24°C sur les hauteurs. En Gaume, il fait localement 28 à 29°C. Dans cette dernière région, le temps est beau, juste temporairement voilé par des cirrus / cirrostratus en milieu de journée. À côté de cela, on observe quelques rares altocumulus et de très modestes cumulus. Au centre du pays, le temps n’est pas très différent, sauf que le voile nuageux apparaît plus tôt, en matinée. Au littoral par contre, le ciel est souvent très nuageux, voire couvert avec d’abord des stratus, puis en journée de nombreux altocumulus, accompagnés de la formation occasionnelle de cumulus. Plus tard, on observe des stratocumulus et des fractus de mauvais temps avec quelques précipitations (arrivée du front). Les meilleures éclaircies se produisent à la mi-journée. Les températures, dans la zone côtière, ne dépassent pas une vingtaine de degrés. 20 juillet 2020 Le matin, le front froid concerne encore la moitié sud du pays, ensuite il s’éloigne en restant traîner sur le milieu de la France et le sud de l’Allemagne. Les températures sont plus fraîches, avec 21 à 23°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs. En Gaume, la barre des 25°C est encore localement dépassée. Au littoral, le temps est beau dès le matin et le restera toute la journée, avec de rares cumulus et le passage de quelques cirrus l’après-midi. Au centre du pays, on observe des stratocumulus et quelques gouttes de pluie le matin, puis le temps devient beau aussi avec des cumulus, devenant graduellement (en moyenne) de moins en moins nombreux et de plus en plus plats. En fin d’après-midi, il y a aussi le passage de quelques cirrus. En Ardenne, les nuages frontaux sont encore présents le matin, puis avec l’humidité, des stratus se forment, rendant le ciel gris et uniforme. À la mi-journée, ces stratus se transforment en stratocumulus, puis en cumulus restant cependant très plats. Les éclaircies s’élargissent en soirée avec des cirrus. En Gaume, le passage du front se fait à peine remarquer (quelques cumulus / stratocumulus), ensuite le temps devient beau avec des cumulus humilis, occasionnellement mediocris. C’est le vent général de nord qui fait en sorte que la Gaume est abritée, avec d’une part une déliquescence du front, et d’autre part des températures plus élevées qu’ailleurs.
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    PREMIÈRE DÉCADE DE JUILLET 2020 1er juillet 2020 Des courants maritimes perturbés déterminent le temps sur nos régions. Un front froid, présent dès les petites heures sur l’ouest du pays, traversera celui-ci dans le courant de la journée. Ce front apporte beaucoup de précipitations au sein d’un air encore temporairement doux. C’est ainsi que les minima, en plaine, ne descendent bien souvent pas en dessous de 16 ou 17°C sous des pluies parfois drues qui, localement, dépassent les 20 mm, voire même les 30 mm. Très localement, de l’activité orageuse est observée aux petites heures, à l’avant du front, du côté de Landen. Ce sera l’un des seuls orages de ce mois de juillet. En journée, dans l’air post-frontal plus frais, les maxima ne grimpent pas vraiment, avec le plus souvent 19 à 21°C en plaine et 16 à 17°C sur les hauteurs. Le temps est d’abord très nuageux à couvert avec des pluies encore souvent abondantes, un nimbostratus pendant les précipitations et des stratocumulus (parfois doublés de cumulus plus ou moins déchiquetés) pendant les épisodes où il ne pleut pas ou moins. Les nuages convectifs apparaissent l’après-midi avec des averses et des éclaircies qui ne s’élargissent que lentement. Les stratocumulus, altocumulus et cirrus sont souvent encore nombreux. Comme souvent en pareille situation, c’est au littoral que les éclaircies sont les plus précoces, les plus longues et les plus belles. Au sud du pays, le ciel reste assez gris toute la journée, avec moins de pluie en matinée mais des averses l’après-midi qui sont enclavées dans des nappes de nuages (principalement des stratocumulus). L’extrême sud du pays connaît globalement un temps un peu meilleur. Les précipitations qui s’ajoutent à celles de la nuit sont encore significatives en bien des endroits, avec localement 10 à 15 mm d’eau. 2 juillet 2020 Nous nous retrouvons à l’arrière du front froid. Une faible dépression en évolution de l’Angleterre vers les Pays-Bas nous amène d’autres (faibles) perturbations. Celles-ci réduisent en partie l’instabilité, mais aussi les éclaircies. Le ciel est souvent très nuageux avec altocumulus et stratocumulus, en dessous desquels se développent des cumulus dont certains parviennent à percer les nappes nuageuses et à produire de petites averses. En cours d’après-midi, les nappes nuageuses se dispersent, il reste les cumulus dont le développement demeure généralement modeste. Mais parfois, de petites averses se reforment. Au littoral, les cumulus sont moins nombreux avec, notamment en fin de journée, de très larges éclaircies. La Gaume, mieux protégée des stratocumulus, observe des éclaircies dès le matin, avec en journée un peu d’instabilité et quelques averses. Les Hautes-Fagnes subissent des précipitations plus fortes, avec notamment 8 mm entre 9 et 10h pour un total journalier de 14 mm. Il fait frais, avec des maxima de 20 à 21°C en plaine (22 à 23°C en Campine) et de 15 à 16°C sur les hauteurs. 3 juillet 2020 Une faible crête de l’anticyclone des Açores détermine le temps sur nos régions. Mais le ciel reste d’abord longtemps nuageux, avec des stratocumulus commençant à se déchirer lentement vers midi, avec alors formation de cumulus en dessous. La base des stratocumulus s’élève de plus en plus et les stratocumulus (parfois devenus altocumulus) finissent par se dissiper en après-midi, avec beau temps accompagné de cumulus et de cirrus. En Ardenne, les stratocumulus matinaux se dispersent plus vite, mais d’autres nappes de stratocumulus / altocumulus apparaissent l’après-midi et le soir. Parfois, les cumulus viennent littéralement s’y encastrer. Webcam MB – Beausaint – 3 juillet 2020 à 18h Les températures maximales, en légères hausse, sont le plus souvent comprises entre 21 et 23°C en plaine (localement 24°C en Campine) et se situent autour des 17°C sur les hauteurs. 4 juillet 2020 Un front chaud aborde le littoral le matin. Ce front s’avancera par la suite sur le pays mais sans atteindre la Gaume. En raison des nuages, ce front n’a guère d’influence sur les températures, qui sont plutôt basses pour la saison, avec 19 à 21°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs. Le ciel, en effet, est très nuageux dès le matin, avec des altocumulus souvent épais et mêlés à des altostratus, évoluant ensuite en stratocumulus couvrant tout le ciel. Là où les stratocumulus se redéchirent quand même, on voit réapparaître les altocumulus / altostratus (tendance cirrostratus sur le sud du pays). Ici et là, on observe aussi des cumulus (fractus). Quelques précipitations, très modestes, se répartissent un peu sur tout le pays, à l’exception du sud. 5 juillet 2020 Un double front froid traverse notre pays. Malgré la présence d’air plus frais, les maxima atteignent de meilleurs scores que la veille, grâce aux éclaircies, et atteignent 21 à 24°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et 18 à 19°C sur les hauteurs. Les précipitations, le plus souvent, restent en deçà du millimètre. Cela n’empêche pas le temps d’être fort désagréable par moment, avec de la grisaille, de l’humidité et des températures temporairement inférieures à 20°C. Sur l’ouest et le centre du pays, la journée commence sous les stratocumulus, parfois doublés de cumulus ou de fractus, le tout accompagné de petites pluies ou bruines. Les éclaircies ne se développent que l’après-midi, avec des cumulus devenant de moins en moins nombreux (et quasi absents au littoral). La température augmente alors de plusieurs degrés. À noter que dans ces régions, le vent est bien présent. Sur l’est du pays, les éclaircies apparaissent plus tard, mais en contrepartie, les stratocumulus sont généralement moins épais, avec comme corollaire des températures au départ un peu plus élevées. En cas de précipitations, elles retombent cependant, là aussi, en dessous de 20°C même en plaine. À l’est de Liège, le vent est moins présent. 6 juillet 2020 Une circulation de nord-ouest se met en place entre, d’une part, des hautes pressions s’étendant des Açores à l’ouest du Continent et, d’autre part, des basses pressions présentes sur la Scandinavie. Les températures maximales, en baisse, peinent à atteindre les 20°C, ce qu’elles ne font plus que localement (Koersel : 20,4°C ; Kruishoutem : 20,0°C). Sinon, on est le plus souvent proche de 19°C en plaine et de 14 à 17°C sur les hauteurs. Nous avons désormais un ciel de traîne, avec de larges éclaircies le matin, puis la formation de cumulus, dont quelques-uns parviennent à atteindre le stade de cumulonimbus avec averses. À côté de cela, on note aussi quelques bancs de stratocumulus. Au littoral, on observe très peu de cumulus, mais en contrepartie des bancs d’altocumulus. En Ardenne et en Gaume, le ciel est d’abord nuageux en matinée avec, là, un mix de cumulus et de stratocumulus. Les précipitations, là où il y en a, sont généralement faibles, mais ici et là, les averses sont plus fortes, comme par exemple à Stabroek (6,3 mm) et à Deurne (4,0 mm). 7 juillet 2020 L’anticyclone des Açores gagne du terrain, mais un peu d’instabilité demeure présente. Des passages nuageux apparaissent aussi en fin de journée. Dans le détail, nous avons parfois des bancs de stratocumulus matinaux, qui font place à de belles éclaircies avec altocumulus, puis des cumulus apparaissent et bourgeonnent rapidement, mais sans atteindre le stade d’averses. Dès la fin de l’après-midi, nous avons le retour d’importants bancs d’altocumulus et de stratocumulus, dans lesquels les nuages convectifs restants viennent littéralement s’encastrer. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 7 juillet 2020 à 18h Au littoral, comme souvent en été, les cumulus sont moins nombreux voire absents. Par contre les altocumulus et stratocumulus y arrivent plus tôt, dès le début de l’après-midi. En Gaume, pendant ce temps, il fait beau avec des cumulus qui ne dépassent pas le stade d’humilis / médiocris, avec juste un peu d’étalement. Les températures ne sont que peu supérieures à celles de la veille, avec des maxima de 20 à 22°C en plaine (19°C au littoral) et de 17 à 19°C sur les hauteurs. 8 juillet 2020 Plusieurs noyaux anticycloniques s’apprêtent à déterminer le temps sur nos régions, mais des perturbations coincées entre ces noyaux nous valent des précipitations parfois assez importantes, avec un ciel couvert accompagné de pluies et de bruines tout au long de la journée. Source : KNMU À Middelkerke, nous avons 12 mm de précipitations qui tombent entre 2 et 12 heures. Après cela, on y observe encore de la bruine, mais qui n’augmente plus vraiment le total pluviométrique. À Zaventem, nous avons 10 mm de pluie et de bruine qui se répartissent de façon plus homogène sur toute la journée, à l’exception de la soirée où ces précipitations sont faibles. La même remarque vaut pour Bierset, avec là 14 mm. Gosselies comptabilise 13 mm et Deurne, 12 mm sur le même laps de temps (jour calendrier en heure Z). À Mont-Rigi, ce total s’élève même à 24 mm ! Le ciel est facile à décrire : un nimbostratus le couvre toute la journée, parfois masqué par des stratus et parfois aussi accompagné d’une petite convection de basses couches, avec des fractus évoluant en vagues cumulus. Dans de telles circonstances, il n’est pas étonnant que les températures maximales restent basses pour la saison avec des valeurs de 17 à 18°C en plaine et de 14 à 15°C sur les hauteurs. Une vraie journée « pourrie » donc. Dans l’extrême sud du pays, la situation est un peu différente, avec un ciel certes gris, mais presque sans pluie. On y observe un altostratus, souvent doublé par d’importants bancs de stratocumulus. Les températures, plus douces, atteignent là 20 à 22°C. Pas très loin au sud, on observe du temps chaud avec des éclaircies accompagnées d’altocumulus lenticularis. À Reims, le maximum atteint 25,9°C et à Metz, 25,0°C. La carte ci-dessous montre très bien cette césure qui existe au niveau des températures. Source : Infoclimat 9 juillet 2020 Nous nous retrouvons du côté (relativement) chaud de la perturbation dans un marais barométrique gardant une petite tendance anticyclonique (noyau à peine dessiné sur la Mer du Nord). C’est le sud du pays qui en profite le plus, avec 27 à 28°C en Gaume et 25 à 26°C dans bien des vallées. En plaine, les températures s’échelonnent entre 20°C (nord-ouest) et 23 à 25°C (nord-est et est, mais aussi sud-ouest). Le centre du pays affiche 24°C et les Hautes-Fagnes, 21°C. Il est donc logique que le temps soit le plus beau en Gaume où, après encore quelques altocumulus épais le matin, de larges éclaircies apparaissent avec des cumulus certes assez nombreux, mais qui ne dépassent pas le stade d’humilis. À cela s’ajoutent quelques petits bancs d’altocumulus résiduels. Au centre du pays par contre, le ciel reste longtemps nuageux, avec même un peu de pluie le matin. Ensuite les stratocumulus persistent une bonne partie de la matinée, avec une lente transformation en cumulus. Mais au-dessus, les altocumulus restent nombreux et souvent épais, tandis que d’autres stratocumulus passent temporairement au-dessus des cumulus (qui se résorbent à ce moment-là). Ce n’est qu’en fin de journée qu’on observe des éclaircies, avec des altocumulus et stratocumulus résiduels. Au littoral, les éclaircies sont maigres aussi, avec là même le retour d’un peu de bruine en fin d’après-midi. 10 juillet 2020 Le grand été n’arrive toujours pas. Une perturbation traverse le pays en première moitié de journée et est suivie par un air à nouveau plus frais commandé par un autre anticyclone centré au large de l’Irlande. Il n’est donc pas étonnant que l’épisode (un peu plus) estival n’ait pas duré. En ce 10 juillet, les maxima sont repassé en dessous de 20°C presque partout. En plaine, ces maxima se situent généralement entre 18 et 20°C (20,2°C) à La Hestre. Sur les hauteurs, ces maxima se situent autour de 16°C dans les Hautes-Fagnes et autour de 18°C sur le Plateau ardennais. Dans certaines vallées, il fait assez doux comme à Hastière avec 23,2°C. De faibles précipitations sont observées un peu partout dans le pays. En gros, on peut dire que le temps est couvert et faiblement pluvieux en matinée, et plus lumineux mais faiblement instable l’après-midi avec des cumulus bourgeonnant parfois (et l’une ou l’autre petite averse), et quelques altocumulus. Au littoral, les cumulus sont à nouveau moins nombreux l’après-midi et les éclaircies, très larges. Un vent bien orienté au nord-ouest dès la matinée donne une certaine impression de fraîcheur.
  4. cumulonimbus

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    Et voici la description d'un été particulièrement frais et maussade, il y a tout juste 40 ans. L'été 1980 a été l'un des champions parmi les étés pourris. Voilà à quoi il ressemblait à Uccle (notons qu' en Ardenne, cela a été bien pire encore). Date T°min/T°max Insolation Précipitations 16/06/1980 13,6°C/19,0°C 01h45 07,2mm 17/06/1980 12,6°C/17,8°C 01h45 06,5mm 18/06/1980 11,1°C/17,3°C 01h15 00,0mm 19/06/1980 11,7°C/16,7°C 00h00 04,7mm 20/06/1980 09,0°C/16,5°C 06h35 00,3mm 21/06/1980 10,2°C/14,3°C 00h50 00,7mm 22/06/1980 10,2°C/16,5°C 05h05 13,9mm 23/06/1980 09,0°C/16,2°C 03h45 08,3mm 24/06/1980 10,6°C/14,2°C 00h15 06,5mm 25/06/1980 10,4°C/15,9°C 03h45 03,7mm 26/06/1980 09,4°C/17,6°C 04h15 09,4mm 27/06/1980 08,2°C/15,1°C 03h55 03,8mm 28/06/1980 10,1°C/15,2°C 00h00 08,3mm 29/06/1980 09,9°C/17,0°C 04h40 01,7mm 30/06/1980 10,6°C/19,2°C 04h00 20,2mm 01/07/1980 11,5°C/14,3°C 00h20 14,1mm 02/07/1980 10,8°C/15,1°C 00h00 01,7mm 03/07/1980 11,8°C/17,4°C 04h45 02,0mm 04/07/1980 10,8°C/17,4°C 00h00 00,6mm 05/07/1980 12,4°C/17,6°C 02h55 00,0mm 06/07/1980 09,7°C/21,4°C 07h05 15,5mm 07/07/1980 13,3°C/17,4°C 00h20 07,3mm 08/07/1980 13,0°C/16,0°C 00h00 14,3mm 09/07/1980 12,8°C/15,5°C 00h00 22,3mm 10/07/1980 11,9°C/13,4°C 00h00 13,0mm 11/07/1980 11,8°C/14,2°C 00h30 02,5mm 12/07/1980 11,0°C/16,3°C 01h20 02,3mm 13/07/1980 10,8°C/15,2°C 00h40 11,5mm 14/07/1980 11,0°C/18,2°C 01h25 01,8mm 15/07/1980 12,8°C/17,1°C 00h40 00,1mm Moy. totaux 11,1°C/16,5°C 60h55 204,2mm Le reste de l'été, à l'exception de 4 à 5 jours chauds à la fin de juillet et à nouveau autant au début du mois d'août, n'est guère meilleur. Le 22 juillet, le minimum descend à 7,4°C après un maximum de 15,2°C la veille (donc à la fête nationale). Les 23 et 31 août, le maximum n'est que de 15,6°C.
  5. cumulonimbus

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    Voici un petit texte que j'avais rédigé le 8 juillet 2014 et qui pourrait répondre à vos questions : La journée d’aujourd’hui, 8 juillet 2014, est particulièrement pluvieuse et fraîche pour la saison, avec des températures relevées à 14 heures qui ne dépassent pas 13,8°C à Uccle, 12,9°C à Bierset et 10,9°C à Saint-Hubert. Seul le littoral connaît une petite douceur, toute relative, avec 17,5°C. Cependant, on a déjà vu bien pire en juillet en Belgique. Voici par exemple un petit résumé de juillet 1888 : Le 1er juillet déjà, le soleil ne daigne se montrer que 10 minutes, et la température n’atteint que 11 à 12°C en après-midi. Mais ce n’est encore rien en comparaison de ce qui se passera 10 jours plus tard. Là, sous un ciel très nuageux à couvert et des pluies abondantes, la température chute brutalement en début/milieu d’après-midi, passant de 11°C (ce qui est déjà très peu) à 5°C ! Cette chute des températures, avec des valeurs extrêmement basses pour une journée de juillet, est attestée partout dans le pays. À Furnes, on note 7°C, à Arlon, 6°C et à la Baraque Michel, 1°C !!! Des flocons de neige se sont mêlés aux fortes averses dans la région de Chimay, tandis que des chutes de neige seront observées à plusieurs reprises à la Baraque Michel le lendemain, et même à des altitudes plus basses comme à Dison, Vielsalm et Spa. Les Hautes-Fagnes, dans la région de la Baraque de Fraiture, connaîtront même un enneigement temporaire de 2 cm environ. C’est le seul cas attesté d’un enneigement en Belgique au mois de juillet. Le reste du mois n’a guère été plus encourageant. La plus haute température du mois, notée à Uccle le 25, n’a été que de 22°C. Et cette journée un peu belle, avec cumulus et altocumulus, s’est vite terminée en orage, une heure et demie d’activité orageuse en soirée. Les cumuls de précipitations, sur les mois de juin et juillet, sont par ailleurs très remarquables. À Uccle, ce total atteint 287,4 mm, tandis qu’ils se situent entre 300 et 400 mm en bien des endroits de l’Ardenne, et même au-dessus de 400 mm dans les Hautes Fagnes. Plus récemment, le 11 juillet 2000 a été particulièrement froid, avec des maxima de 13,0°C à Uccle, 12,3°C à Bierset, 11,9°C à Florennes et seulement 9,4°C à Saint-Hubert, le tout sous un beau nimbostratus accompagné de pluies drues et, parfois, de vagues éclaircies le soir. Ce jour-là s’inscrit aussi dans un mois de juillet particulièrement pourri, le moins ensoleillé de la série (depuis 1887) avec seulement 92h08 d’insolation. Les moyennes des maxima et des minima de ce mois -là, avec respectivement 18,9°C et 12,1°C, n’ont certainement pas été celles d’un grand été. Sources : - Annales de l’Observatoire Royal, année 1888 - Revues « Ciel et Terre », année 1888, rubrique « Revues climatologiques mensuelles et annuelles » - IRM (site actuel)
  6. cumulonimbus

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    TROISIÈME DÉCADE DE JUIN 2020 21 juin 2020 L’influence anticyclonique diminue à nouveau, au profit d’une lointaine, mais (assez) profonde dépression située au sud-ouest de l’Islande. La partie méridionale de la perturbation qui lui est associée traverse notre pays en deuxième moitié de journée, sous la forme d’une occlusion sur l’extrême nord du pays, tandis qu’il reste un mince secteur chaud sur les autres régions. Source : KNMI Les températures sont modestes à l’ouest et assez élevées à l’est. En chiffres, cela nous donne 21 à 27°C en plaine (d’ouest en est) et 21 à 22°C sur les hauteurs. Le temps, sur l’ouest et le centre du pays, devient rapidement nuageux après des éclaircies matinales avec cirrus. Dès le début de la matinée, d’importants bancs d’altocumulus envahissent le ciel, plus tard accompagnés de stratocumulus et ne laissant que peu de place aux éclaircies. Des cumulus parviennent à se développer quand même dès la mi-journée, tandis qu’en soirée, la couverture nuageuse est assez épaisse pour donner de la pluie. Ces pluies se renforcent en cours de soirée et donnent localement une petite dizaine de millimètres. Le littoral, toutefois, voit les éclaircies à l’arrière de la perturbation dès le début de soirée. Sur l’est et le sud du pays, ce sont au contraire les éclaircies à l’avant de la perturbation qui persistent le plus longtemps avec un ciel bleu suivi de quelques cirrus en matinée, puis du développement de cumulus dans un ciel toujours bleu. Ce n’est qu’en fin de journée que le ciel y devient plus gris (souvent stratocumulus). Les précipitations, là, arrivent plus tard dans la nuit et ne représentent souvent plus grand-chose. 22 juin 2020 Le régime anticyclonique nous revient, et cette fois-ci pour de bon, sous la forme d’un noyau qui se développe dans un premier temps sur le nord de la France, à l’arrière du front froid, avant de venir s’installer sur notre pays. Source : KNMI Le temps devient rapidement beau, avec des stratus matinaux qui se transforment en cumulus, d’abord nombreux, puis de plus en plus isolés et plats. À cela s’ajoute l’un ou l’autre banc d’altocumulus / stratocumulus cumulogenitus. En soirée, le ciel devient serein. Au littoral, à l’exception de quelques rares cirrus, le ciel est déjà serein toute la journée. Les températures maximales, dans cet air maritime post-frontal, restent modérées, avec le plus souvent 22 à 24°C en plaine et autour de 19°C sur les hauteurs. Les vents généraux sont à prédominance occidentale, ce qui engendre au littoral une brise de mer de nord-ouest qui souffle tout au long de la journée. Les maxima, là, se situent autour de 19 à 20°C. 23 juin 2020 Le régime anticyclonique se met bien en place avec un noyau se déplaçant des Pays-Bas vers le Danemark. De ce fait, les vents qui étaient encore à présominance occidentale la veille sont à présent à prédominance orientale. L’air post-frontal (à l’origine) maritime se retrouve pris en sandwich entre, d’une part, un réchauffement par le bas sur des terres chaudes et, d’autre part, un réchauffement par le haut, adiabatique, par subsidence anticyclonique. De ce fait, la mince couche d’air frais aux altitudes moyennes disparaît aussi en cours de journée. En surface, les températures maximales s’élèvent désormais à 26-28°C en plaine et à 24-25°C sur les hauteurs. Le temps est très beau avec de rares cirrus. Sur l’extrême sud du pays, quelques très petits cumulus parviennent encore à se former. Au littoral, une brise de mer de nord se lève en fin de matinée avec des températures qui ne dépassent pas 20°C en bordure de l’eau. Dans les dunes, l’air frais de la mer se mélange déjà un peu avec l’air chaud et il y fait 22-23°C. 24 juin 2020 Le noyau anticyclonique poursuit sa route du Danemark au sud de la Suède. Une ligne de convergence, liée à une dépression thermique sur le sud-ouest de la France, ne nous concerne pas encore. Le vent est à présent bien établi dans le secteur est à nord-est et achemine de l’air continental de plus en plus chaud. Les températures maximales, en plaine, se situent presque partout vers les 30-31°C, tandis que sur les hauteurs, ces maxima tournent autour des 26°C. C’est dans les vallées que l’on rencontre les plus hautes températures, avec 31,8°C à Hastière. Le temps est à nouveau très beau, avec des cirrus, souvent de l’espèce uncinus. Au littoral, la brise de mer est contrecarrée par les vents d’est et ne se lève qu’en fin d’après-midi sous une forme affaiblie. En bordure immédiate de l’eau, un petit vent parallèle à la côte apporte un peu de fraîcheur plus tôt. Les maxima : 27°C tout près de la mer, 30°C dans les dunes. 25 juin 2020 Le noyau principal de l’anticyclone s’éloigne désormais sur les États Baltes, puis le Belarus, pendant qu’une ligne de convergence d’origine thermique se reforme sur la France. Celle-ci s’approche tout doucement de la Belgique. Le temps est caniculaire à Paris, avec 34,9°C au Bourget et 35,2°C à Montsouris, mais reste plus respirable bien au nord de la ligne de convergence, avec en Belgique des maxima autour de 30°C en plaine et autour de 25 ou 26°C sur les hauteurs. Le temps demeure très ensoleillé avec la formation de quelques rares petits cumulus. Sur l’est et le sud du pays, ces cumulus sont un peu plus nombreux et, parfois, un brin plus développés. Au littoral, la brise de mer n’apparaît que très temporairement au bord de l’eau (petit vent de nord-est) avec, là, un maximum de 27°C. À quelques centaines de mètres à l’intérieur, les maxima se situent vers les 29-30°C. 26 juin 2020 L’anticyclone perd complètement son influence sur notre temps. La ligne de convergence française se trouve le matin à une centaine de kilomètres de la frontière belgo-française et continue à remonter vers le nord-est. À la mi-journée, c’est toute la façade sud-ouest de notre pays qui en est affectée tandis que le soir, la ligne en question se trouve sur l’extrême nord-est de la Belgique. Les orages, sur la ligne de convergence, sont d’abord très destructurés avec quelques foyers matinaux ici et là, dont l’un touche la Botte du Hainaut peu avant 8 heures. En milieu de journée, les orages se reforment sur l’ouest de la ligne de convergence et touchent l’ouest de la Flandre Occidentale et du Hainaut. En après-midi, les orages se réactivent sur l’est, en Province de Luxembourg, puis remontent vers la Province de Liège. En soirée, c’est le nord du pays qui est affecté par des orages, avant que de nouvelles cellules actives ne touchent à nouveau l’ouest du Hainaut. Quelques orages présentent une forte activité. En après-midi, on rapporte des arbres renversés par le vent du côté de Virton. À Bertogne et à Masbourg, de la grêle a été signalée, tandis que des inondations et coulées de boue ont été observées à Bastogne, Houffalize, Nassogne et La Roche-en-Ardenne. Des stations privées relèvent près de 25 mm tombés en une demi-heure (Bastogne : 26,7 mm entre 16h05 et 16h35 ; Fontenaille (Houffalize) : 24,6 mm entre 16h45 et 17h15). Du côté luxembourgeois, nous avons une mesure sur deux heures de temps : 62 mm à Wincrange ! Parmi les stations officielles belges, nous avons 23 mm en 1 heure à Mont-Rigi (entre 18 et 19h) sur un total journalier de 32,4 mm. Le soir, un orage très électrique est observé au Hainaut. Péruwelz – crédit photo : Jean-Yves Frique Le temps sur le sud-ouest du pays (le long de la frontière française) : on observe encore de belles éclaircies en matinée, mais l’instabilité devient rapidement visible en raison des altocumulus castellanus. En milieu de journée (parfois aussi plus tôt), ceux-ci se développent en altocumulonimbus avec virga ou averses, et des orages sur les parties les plus occidentales. À ce moment, les vents de sud-est tournent au sud-ouest avant de revenir au sud, et les températures baissent temporairement, surtout là où il y a des averses. L’après-midi, le ciel reste voilé d’altostratus avec encore des castellanus, avant le retour de quelques éclaircies (altostratus s’effilochant), accompagnées d’altocumulus, stratocumulus et cumulus. La nuit, des orages éclatent localement (cf. ci-dessus). Les maxima se situent entre 28°C en plaine et 25°C sur les plateaux de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Le temps sur l’est et le nord-est du pays : le temps reste beau plus longtemps, avec également quelques altocumulus castellanus, puis les nuages convectifs arrivent en après-midi, voire en soirée avec des averses et des orages. Après leur passage, on observe là aussi des altostratus et altocumulus. Les températures maximales, là, sont plus élevées avec 31 à 33°C en plaine (32,8°C à Koersel) et 26 à 27°C sur les hauteurs. En soirée, on observe de gros contrastes thermiques entre les régions épargnées des averses où la soirée reste très douce et les régions à averses avec chute brutale des températures. À Retie, la température passe de 30,5°C à 21,7°C entre 18 et 19h. Pendant ce temps à Schaffen, la température reste supérieure à 25°C jusque passé 21 heures. Notamment sur les parties les plus orientales, les vents restent dans le secteur sud-est à sud toute la journée. Le temps en Ardenne et en Gaume C’est là peut-être que les phénomènes convectifs sont les plus classiques. La journée démarre par temps serein (à l’exception de quelques altocumulus), ensuite des cumulus se forment en début d’après-midi et bourgeonnent en cours d’après-midi jusqu’à atteindre le stade de cumulonimbus orageux. Après, on observe un ciel très nuageux à couvert avec altostratus, altocumulus et stratocumulus, des restants de nuages convectifs (plus présents en Gaume) et des fractus qui s’accrochent aux pentes des vallées (plus présents en Ardenne). Les températures varient entre 26°C sur le plateau ardennais et 29°C dans les vallées. Sous les orages, on note des rafales et de fortes baisses de la température. Le temps au littoral Le matin, on observe quelques fractus, puis les éclaircies se partagent le ciel avec de nombreux castellanus, se développant jusqu’à l’orage sur l’ouest de la côte belge. L’après-midi, le ciel est partiellement couvert d’altostratus, s’effilochant parfois et doublés d’une quantité variable d’altocumulus et stratocumulus. En soirée, des foyers d’instabilité réapparaissent à peu de kilomètres à l’intérieur des terres, cette fois-ci plus vers l’est de la côte belge. Les températures font un véritable yo-yo, avec des hausses jusqu’à 26-27°C et des baisses temporaires à 21-22°C liées à des précipitations. 27 juin 2020 La période chaude que nous venons de connaître n’a pas mené à une vague de chaleur officielle à Uccle. D’ailleurs, les 30°C n’ont même pas été atteints une seule fois (29,7°C le 24 et 29,9°C le 25). Pourtant, s’il avait fait 1,5°C de plus chaque jour, cela en aurait été une. Ces presque vagues de chaleur étaient notre lot habituel avant le réchauffement climatique. Durant les 20 années (1968-1987) qui ont précédé le premier saut climatique, bien peu de vagues de chaleur ont réussi à Uccle. Il n’y en a eu que trois, en l’occurrence en 1975, 1976 et 1983. Bien d’autres ont échoué de peu. Mais elles ont réussi en Gaume ! Faisons une petite liste des vagues de chaleur à Virton durant cette période : 1969 : du 22/07 au 29/07, soit 8 jours avec un maximum de 32,2°C le 24/07 1971 : du 04/07 au 14/07, soit 11 jours avec un maximum de 31,8°C le 11/07 1972 : du 13/07 au 21/07, soit 9 jours avec un maximum de 32,5°C le 18/07 1973 : du 30/06 au 05/07, soit 6 jours avec un maximum de 32,7°C le 05/07 1973 : du 10/08 au 27/08, soit 18 jours avec un maximum de 31,0°C le 12/08 1973 : du 03/09 au 09/09, soit 7 jours avec un maximum de 32,3°C le 04/09 1975 : du 28/07 au 09/08, soit 13 jours avec un maximum de 33,8°C le 04/08 (12 jours à Uccle) 1976 : du 21/06 au 13/07, soit 23 jours avec un maximum de 35,6°C le 03/07 (17 jours à Uccle) 1982 : du 07/07 au 15/07, soit 9 jours avec un maximum de 32,5°C le 09/07 1983 : du 03/07 au 20/07, soit 18 jours avec un maximum de 32,9°C le 17/07 (9 jours à Uccle) 1983 : du 22/07 au 31/07, soit 10 jours avec un maximum de 34,4°C le 31/07 1984 : du 06/07 au 11/07, soit 6 jours avec un maximum de 33,1°C le 10/07 Cette série n’est pas sans rappeler la fréquence des vagues de chaleur, de nos jours, à Uccle. Et en effet, à situation atmosphérique égale, la plupart de ces vagues de chaleur gaumaises auraient également réussi sur le centre du pays à l’heure actuelle, et donc à la station de référence d’Uccle. Mais en 2020, la vague de chaleur y a échoué ! Cela signifie-t-il que le réchauffement climatique s’est absenté cette année ? En raison du confinement lié au coronavirus ? Pas du tout ! Cela illustre juste qu’ une vague de chaleur qui échoue à Uccle est (presque) devenu une exception, alors qu’il y a quelques décennies encore, c’était une vague de chaleur qui réussissait qui était l’exception ! Revenons au résumé de ce jour, 27 juin 2020. Le régime atlantique fait son retour sur nos régions. Diverses perturbations associées à une dépression sur l’Irlande affectent notre pays. Dans un deuxième temps, cette dépression se déplace vers l’Écosse. Le matin, de l’activité orageuse encore présente sur la France déborde ici et là sur la Belgique, ensuite, nous nous retrouvons rapidement dans de l’air post-frontal quelque peu instable. Une occlusion passe ensuite avec à nouveau pas mal de nuages. En concret, nous avons encore des cumulonimbus avec averses le matin (et parfois une ambiance post-orageuse avec castellanus), puis des éclaircies se développent avec des cumulus, dont quelques-uns se développent à leur tour en cumulonimbus avec averses. Pendant le passage de l’occlusion (en début d’après-midi sur l’ouest et le centre, en fin d’après-midi ou en soirée sur le sud-est), le ciel se couvre de stratocumulus avec un peu de pluie, en dessous desquels persistent des cumulus dont le débeloppement est temporairement freiné. Le soir, on observe des cirrus, des cirrostratus et des altocumulus. Les précipitations, toutefois, sont le plus souvent faibles. Ici et là on observe encore 2 à 4 mm. Les températures sont en baisse, mais encore assez élevées avant l’occlusion. Pendant le passage de l’occlusion, les températures passent en dessous de 20°C même en plaine en cas de précipitations, puis remontent à nouveau un peu. Les maxima atteignent encore 27 à 28°C sur le nord-est du pays (maxima atteints en début d’après-midi), 24 à 25°C sur le centre (maxima atteints sur le temps de midi) et de 22 à 23°C sur l’ouest (parfois le second maximum, en fin d’après-midi après l’occlusion, est plus élevé que le premier avant l’occlusion). Sur les plus hauts plateaux, les maxima se situent autour de 21°C. 28 juin 2020 La dépression, à présent centrée sur le nord-ouest de l’Écosse, instaure une circulation de sud-ouest à ouest sur notre pays. Cette fois-ci, l’air sur nos régions est bien maritime, avec des maxima « belges » se situant entre 21 et 23°C en plaine (19 à 20°C au littoral) et 16 à 17°C sur les hauteurs. Le ciel est d’abord très nuageux à couvert avec des altostratus et altocumulus en dessous desquels nous observons un mix de cumulus et de stratocumulus. Les nuages convectifs se développent ensuite jusqu’à former des averses. L’après-midi, des éclaircies se développent, accompagnées de cumulus (avec parfois un peu d’étalement) et, dans un premier temps, de quelques cirrus. Au littoral, les éclaircies sont plus larges. 29 juin 2020 La circulation générale est désormais bien établie à l’ouest, avec de l’air maritime frais loin à l’arrière du front froid. Le temps est quelque peu instable, mais les précipitations sont rares en journée. Les stratocumulus du matin font vite place à un ciel variable avec éclaircies et cumulus, dont le développement est cependant limité et qui tendent à quelque peu s’étaler. La nuit précédente toutefois, des précipitations assez conséquentes ont été observée principalement sur l’est du pays. En Ardenne, de nombreux fractus liés à ces précipitations sont encore présents le matin. En Gaume, des nuages matinaux sont certes présents aussi, mais le temps devient rapidement beau avec des cumulus mediocris diminuant en humilis et se dispersant en grande partie. Les températures perdent encore quelques petits degrés par rapport à la veille, avec des maxima proches de 20°C en plaine (localement 22°C en Campine) et autour de 16-17°C sur les hauteurs. Le vent est très présent aussi, avec des rafales parfois supérieures à 60 km/h sur la moitié ouest du pays. 30 juin 2020 Une nouvelle perturbation, à large secteur chaud, aborde le pays. Ce secteur chaud rétrécit rapidement par la suite. Dans la nuit suivante, ce système apportera beaucoup de précipitations sur une bonne partie du pays. Mais d’abord en journée, le ciel est simplement nuageux à couvert, avec des altocumulus suivi de stratocumulus, d’abord discontinus, puis couvrant (le plus souvent) tout le ciel. En dessous, des cumulus se forment parfois dans un premier temps. On note déjà un peu de pluie ou de bruine en fin de journée. Puis, notamment du côté de Bruxelles, on observe des pluies drues principalement en deuxième partie de nuit. Les totaux de précipitations, qui couvrent la période du 30/06 à 08h au 01/07 à 08h donnent 32,3 mm à Uccle et 27,0 mm à Zaventem. De gros totaux sont également relevés à Middelkerke avec 23,0 mm et à Stabroek avec 22,5 mm. À noter qu’au littoral, ces pluies tombent dès la mi-journée. De nombreux totaux sur l’ouest et le centre du pays, d’ailleurs, se situent entre 15 et 20 mm. L’est du pays par contre est totalement épargné. Le temps en journée, cependant, n’y est guère différent des autres régions. Les températures, en raison de la rareté du soleil, restent modestes pour l’été avec des maxima de 19 à 22°C en plaine (18°C au littoral) et de 16 à 17°C sur les hauteurs. Conclusion Lentement mais sûrement, ce mois de juin met fin à la grande sécheresse du printemps qui a précédé. Au niveau du pays, les précitations de juin sont proches des normales, avec un léger déficit, encore, au Borinage et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse et un léger excès au Pays de Herve. Mais l’indice de sécheresse, calculé sur 3 mois, présente encore de très grandes taches brunes (= extrêmement sec) sur notre pays. Source : IRM La tendance générale au début du mois de juillet, cependant, rappelle fort l’évolution de 2011, où la grande sécheresse printanière ne s’était pas poursuivie en été. Il faut voir à présent à quoi ressemblera la deuxième moitié de l’été.
  7. cumulonimbus

    Été 2020

    DEUXIÈME DÉCADE DE JUIN 2020 11 juin 2020 La circulation atmosphérique est très hésitante. Des hautes pressions très au nord tentent d’instaurer une circulation d’est sur nos régions tandis qu’une dépression pousse à une circulation océanique. Cette dépression se retrouve cependant bloquée sur le Golfe de Gascogne. Plus dans le détail, nous avons selon les cartes d’analyse deux occlusions qui, l’après-midi et le soir, se trouvent, respectivement du côté nord et du côté ouest de la France. Dans le premier cas, il s’agit de toute évidence d’une occlusion à caractère de front chaud et dans le second, d’une occlusion à caractère (très net) de front froid. Entre les deux circule de l’air très doux sur une partie de la France. À l’arrière de la seconde occlusion, l’air est particulièrement frais. Source : Infoclimat La frange sud-ouest de notre territoire est quelque peu influencée par cet air doux, avec 22,5°C à Passendaele ; 21,9°C à Beitem ; 21,8°C à Sivry et 21,4°C à Chièvres et à Dourbes. Le temps dans ces régions est assez beau après dissipation des brumes et stratus matinaux, avec des éclaircies et un mix de cumulus / stratocumulus, parfois aussi altocumulus. Le soir, les éclaircies sont généralement plus larges. Ailleurs dans le pays, les maxima ne dépassent guère 20°C en plaine et 16°C sur les hauteurs fagnardes. Du côté ardennais, il fait plus doux avec 18°C sur les plus hauts plateaux. Les types de nuages sont certes les mêmes, mais les éclaircies sont plus rares et moins marquées, sauf le soir. Les vents de surface, sur notre pays, sont déjà orientés au nord-est, avec parfois une petite tendance est à sud-est près des frontières françaises. 12 juin 2020 La circulation d’est devient gagnante, mais nous ramène en grande partie de l’air maritime indirect. Le réchauffement et la continentalisation partielle de cette masse d’air humide sur des terres déjà chaudes la rendent particulièrement instable, d’autant plus que ce réchauffement est inégal, avec à présent une prédominance continentale (plus chaude) sur le nord du pays et une prédominance maritime (moins chaude) sur le sud. C’est donc au nord, et surtout au nord-est que les températures sont les plus élevées, avec 27,1°C à Koersel et 25,6°C à Genk et à Kleine Brogel. Ailleurs dans le pays, les maxima varient entre 22 et 25°C en plaine et entre 19 et 22°C sur les hauteurs en fonction de la durée des éclaircies Au nord aussi, le temps est plutôt beau en matinée, avec un ciel bleu juste garni de quelques altocumulus et cirrus et, plus tard, de discrets cumulus. Vers la mi-journée, la convection se met bien en place avec des cumulus se développant jusqu’au stade de congestus, puis de cumulonimbus durant l’après-midi dans le cadre d’une ligne de convergence préfrontale à l’avant d’une vieille occlusion. Ailleurs dans le pays, cette vieille occlusion apporte rapidement une nébulosité abondante, avec principalement des altocumulus, plus tard des altostratus, translucidus ou non, avec une quantité variable d’altocumulus et de stratocumulus. Il s’ensuit dans un premier temps une réduction de l’instabilité avec plutôt des pluies modestes : une zone de pluies continues qui aborde vers midi la frontière belgo-française avant de se scinder en deux, avec une partie se dirigeant vers l’ouest de la côte belge et l’autre, vers l’ouest de l’Ardenne belge. En soirée par contre, l’instabilité se développe bien malgré tout. Une zone orageuse assez chaotique, mais comportant des cellules très virulentes remonte du sud pour atteindre la Lorraine belge, puis les provinces du Luxembourg et de Namur. On suspecte même la formation d’une petite tornade du côté de Houffalize. En Province de Liège, le système perd nettement de sa puissance, mais on peut encore observer un très bel arcus du côté de Saint-Vith. Dans les Hautes-Fagnes, on note d’importantes précipitations. Le centre-est de la Belgique connaît encore la partie stratiforme de l’amas orageux, avec de nombreux nuages à mi-chemin entre stabilité et instabilité, donnant des ambiances souvent très spéciales. Quelques noyaux orageux continuent à y sévir, mais présentent une activité électrique plutôt faible. On retiendra donc surtout de cette journée la formation de nuages très particuliers, parfois à la limite de l’asperatus, dont des exemples sont repris ci-dessous. Stratocumulus avec une petite tendance à asperatus (avec un onde qu’on devine bien au milieu-gauche de la photo) sur Biercée (au SW de Thuin) vers 15h30 – Crédit photo : Zacharie Blairon Stratocumulus instables, probablement avec castellanus au-dessus (non visibles à partir du sol) sur Nivelles vers 19h30 – Crédit photo : Attila Fekete Mammatus sur Clavier (au SE de Huy) vers 15h30 – Crédit photo : Seba Dumoulin Les précipitations sont localement très abondantes, notamment à Mont-Rigi qui totalise 34,4 mm (8h -> 8h), dont 20 mm entre 21 et 22h et encore 10 mm entre 22 et 23h, soit 30 mm en 2 heures. La station de Sourbrodt (8h -> 8h) totalise quant à elle 26,4 mm. 13 juin 2020 Le patron atmosphérique général ne s’est guère modifié, avec toujours des hautes pressions du côté de la Scandinavie et des basses pressions qui, quant à elles, sont légèrement déplacées du Golfe de Gascogne vers l’entrée de la Manche. Les différentes perturbations orageuses sont désormais remontées vers le nord-est, mais une certaine instabilité persiste. Si la veille encore, les vents étaient variables (mais déjà avec une prédominence orientale), à présent ils sont bien orientés au sud-est. Le pays entier, désormais, connaît donc des températures estivales, avec des maxima de 25 à 27°C en plaine et 21 à 22°C sur les hauteurs. Le temps est nettement plus ensoleillé aussi avec un ciel dégagé le matin, puis des cumulus qui se forment assez vite et qui bourgeonnent l’après-midi, mais n’arrivent plus vraiment à atteindre le stade de cumulonimbus (étalement de cumulonimbus presque formés), à l’exception du sud du pays où des foyers orageux sont encore observés. Dans le sud du pays aussi, on observe des brumes matinales, ce qui témoigne que l’air y est plus humide. À Buzenol, on relève 6,8 mm de précipitations, tombant en fin d’après-midi et début de soirée. Au littoral, l’instabilité résiduelle de l’air attire la brise de mer qui parvient à vaincre le vent général de sud-est. Au port de Zeebruges, la brise de mer s’installe dès la fin de la matinée et la température n’atteint que 20,1°C. À quelques kilomètres de la côte, à la base de Coxyde, la température monte d’abord jusqu’à 24,0°C par vent de sud-est, puis la brise de mer y arrive aussi et la température rebaisse. Un petit mot sur la brise de mer. Celle-ci dépend non seulement de la différence de température entre terre et mer, mais aussi de la pression atmosphérique, du degré de stabilité de l’air et, dans une moindre mesure, de différences dans l’humidité relative. Par temps stable et anticyclonique, la brise de mer s’établit difficilement. Il faut un contraste thermique marqué et une absence de vent général (ou alors un vent favorisant cette brise de mer en soufflant dans la même direction). Par temps instable, un faible contraste thermique peut suffire pour enclencher la brise de mer, qui peut même venir à bout d’un vent contraire s’il n’est pas trop fort. La rencontre entre l’air continental et la brise de mer forme généralement une ligne marquée, appelée front de brise de mer. Dans un contexte déjà instable au départ, cette ligne (qui est une ligne de convergence) peut dans certains cas renforcer la convection et former de très violents orages. En Belgique, ce front de brise de mer tend à se situer à une trentaine de kilomètres du littoral mais peut, dans des cas extrêmes, se situer soit sur le littoral, soit au contraire très loin à l’intérieur des terres. Enfin un mot sur l’humidité. Des brises de mer sont parfois possibles même en plein hiver, alors qu’il ne fait pas spécialement plus frais au-dessus de la mer à cette saison. Mais l’air y est plus humide, ce qui le rend plus dense et il y a un appel d’air quand même vers le continent. C’est ce qu’on appelle un front de point de rosée. Aux États-Unis, ce phénomène est très fréquent sur les « Grandes Plaines » centrales (et aussi sur les « Hautes Plaines » situées plus à l’ouest), où une rencontre entre l’air humide du Golfe de Mexique et l’air très sec des déserts américains se fait même à des milliers de kilomètres de toute côte. C’est ce que les Américains appellent la « dry line », souvent (co-)responsable des fameuses tornades de la Tornado Alley. 14 juin 2020 La dépression est encore remontée pour se situer juste au sud de l’Irlande, où elle s’est comblée presque entièrement. Nous nous retrouvons du coup dans un certain no man’s land météorologique. Dans les basses couches, on note désormais un petit vent de sud-ouest et les températures demeurent douces à assez chaudes avec 23 à 25°C en plaine et 18 à 20°C sur les hauteurs. Mais l’air est quelque peu humide et le ciel, voilé de cirrostratus qui persistent la majeure partie de la journée et ne s’effilochent qu’occasionnellement en cirrus. À d’autres moments, le voile est suffisamment épais pour qu’on puisse parler d’altostratus translucidus. En dessous, l’on rencontre quelques bancs d’altocumulus et, l’après-midi, quelques modestes cumulus. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 14 juin 2020 à 16h En soirée et la nuit, on observe quelques précipitations ici et là sur l’est du pays, avec 4,1 mm à Gouvy ; 3,7 mm à Elsenborn ; 3,0 mm à Mont-Rigi et encore 2,8 mm à Genk. Le plus souvent, toutefois, ces précipitations sont très faibles, et nulles sur le centre et l’ouest du pays. Au littoral, une brise de mer d’ouest à nord-ouest maintient les températures maximales un peu en dessous de 20°C. 15 juin 2020 Un marais barométrique recouvre notre pays, dans lequel survivent quelques discontinuités liées à de vieilles perturbations. Le voile d’altitude persiste, mais est moins épais que la veille avec essentiellement des cirrus et de vastes zones de ciel bleu. En contrepartie, les cumulus se développent un peu mieux. En Ardenne, le développement des cumulus est plus franc, avec d’une part de l’étalement en altocumulus et stratocumulus, et d’autre part quelques exemplaires qui arrivent au stade de petit cumulonimbus avec quelques averses (quelques dixièmes de millimètre de précipitations). Au littoral, le temps est très beau avec quelques cumulus et peu de cirrus. Les vents généraux continuent à souffler de sud-ouest tandis que la brise de mer côtière tend cette fois-ci à venir du nord. Au bord de l’eau, les températures ne dépassent toujours pas les 20°C tandis que dans les dunes, on monte jusqu’à 22°C. À l’intérieur des terres, grâce au soleil plus généreux, les températures grapillent quelques petits degrés par rapport à la veille et atteignent le plus souvent 25 à 26°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs. 16 juin 2020 La situation atmosphérique générale demeure quasi-inchangée par rapport à la veille. Mais les derniers restes du voile d’altitude se dispersent le matin, laissant la place à des éclaircies plus franches, mais aussi à des bancs d’altocumulus. La convection se met mieux en place avec des cumulus qui atteignent souvent le stade de cumulonimbus. Des orages éclatent sur l’ouest du pays, mais aussi du côté de Liège dès le milieu de l’après-midi. En fin d’après-midi, de nombreuses régions sont concernées dans la moitié nord du pays tandis que d’autres orages éclatent en soirée sur le centre-ouest. Il y a relativement peu d’étalement et les structures sont parfois visibles de loin. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 16 juin 2020 à 20h Les températures baissent à nouveau un peu, mais restent agréables avec le plus souvent 23 à 25°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs. Au littoral, un régime de brise de mer limite les maxima à 20 à 21°C. 17 juin 2020 Une perturbation quelque peu organisée parvient à s’infiltrer dans le marais barométrique. Elle présente une convergence pré-frontale suivie d’une occlusion à caractère de front froid. En raison d’une zone de basses pressions en altitude, certains phénomènes prennent un caractère violent. La ligne de convergence pré-frontale est responsable d’une activité orageuse dès la fin de la matinée du côté de Couvin, au nord-ouest de Courtrai et à l’ouest de Bruxelles. En début d’après-midi, d’autres cellules se développent sur une grande partie du pays, à l’exception du nord. Ces orages précoces limitent la hausse des températures, avec des maxima souvent compris entre 22 et 24°C en plaine et entre 18 et 20°C sur les hauteurs. Le temps, d’abord beau avec quelques altocumulus (parfois stratocumulus), devient rapidement instable avec des cumulonimbus qui se forment rapidement. Ensuite, le temps demeure orageux une bonne partie de l’après-midi dans une ambiance assez grise où les cellules sont reliées entre elles par un mix de cumulus (fractus) et stratocumulus, voire par des parties stratiformes très grises. Au nord et au nord-est du pays, le temps est plus estival avec une convection se mettant en place plus tard et des orages qui n’éclatent qu’en milieu ou fin d’après-midi. Les températures maximales, là, se situent entre 24 et 26°C. Au sud du pays, au contraire, les éclaircies sont très brèves et les maxima ne dépassent guère 18 à 19°C en Gaume. Malgré les conditions grises, les phénomènes sont parfois violents et surtout accompagnés de fortes précipitations. Ici et là, on voit aussi des structures intéressantes, comme par exemple un arcus à Lathuy, en province du Brabant Wallon et à Burdinne, en Province de Liège. Crédit photo : François Riguelle et Samina Verhoeven Au niveau des précipitations, on retiendra quelques gros totaux comme à Bilzen (65,2 mm), Izegem (48,8 mm), Melle (36,6 mm), Stabroek (29,7 mm), Dourbes (29,2 mm) et Diepenbeek (28,2 mm). Il convient d’ajouter qu’un assez grand nombre de station reçoivent plus de 20 mm d’eau. 18 juin 2020 Nous sommes toujours en situation de marais barométrique, mais les pressions, tout doucement, remontent sur la France. Le temps s’améliore aussi sur nos régions. Après un début localement gris (cumulus / stratocumulus) avec un peu de pluie, on observe des éclaircies dans un ciel encore quelque peu instable avec des cumulus évoluant souvent jusqu’au congestus. Mais les cumulonimbus deviennent moins nombreux et les averses tendent à devenir plus isolées. Le sud du pays connaît aussi du brouillard matinal. Quelques orages formés sur la France affectent principalement l’ouest du pays en après-midi. En soirée, c’est plutôt le centre-est qui connaît une activité orageuses. Parmi les stations officielles, aucune ne recueille beaucoup de précipitations, avec la plus forte cote à Gembloux avec 4,6 mm. Les températures maximales sont le plus souvent un peu plus basses que la veille, avec 22 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Les averses, même faibles, donnent parfois de gros coups de fraîcheur. À Beitem, la température passe de 21,4°C (16h) à 15,8°C (17h). Au littoral, c’est la brise de mer qui empêche les températures de grimper, avec des maxima de 19°C seulement. 19 juin 2020 La crête anticyclonique française recouvre à présent notre pays, mais elle demeure très faible. Cela suffit cependant pour un beau temps relatif. C’est le matin surtout que le ciel est bleu, puis des cumulus se forment rapidement et s’étalement l’après-midi en stratocumulus (parfois aussi altocumulus) cumulogenitus. Ici et là, de petites averses se produisent encore. Les températures maximales sont un peu faibles, avec 21 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Au littoral, les vents en provenance de la mer limitent les maxima à 19 à 20°C. 20 juin 2020 Des conditions un peu plus anticycloniques déterminent à présent le temps sur nos régions. Le beau temps tente de s’installer, mais subit encore quelques écueils en raison de nombreux nuages encore présents. Il s’agit notamment d’importants bancs d’altocumulus et de stratocumulus. Mais il y a des éclaircies aussi et, l’après-midi, des cumulus se forment. Parfois, ces cumulus viennent littéralement s’encastrer dans les stratocumulus. Au littoral, les cumulus sont (presque) absents, mais pas les autres nuages. Les températures maximales restent modestes, avec 22 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Au littoral, il faut 19 à 20°C. Cette période de temps plus variable que nous venons de connaître améliore quelque peu la situation au niveau de la sécheresse, mais jusqu’à présent, le problème est loin d’être résolu.
  8. cumulonimbus

    Printemps 2020

    C’était encore avant le confinement... PREMIÈRE DÉCADE DE MARS 1er mars 2020 Une profonde dépression (moins de 960 hPa en son centre) est centrée sur l’Écosse, se déplace peu et nous envoie des courants maritimes perturbés. Une occlusion, enroulée autour d’un petit noyau secondaire, passe sur le sud de notre pays. Le matin, le temps est parfois encore couvert avec stratocumulus, ensuite on note des éclaircies avec des cumulus. Mais bien vite, le ciel se voile d’altostratus (d’abord translucidus) tandis que les cumulus persistent un bon moment encore. Sur le sud du pays (y compris l’Entre-Sambre-et-Meuse), en raison de l’occlusion, ces altostratus deviennent pluvieux. Au littoral par contre, c’est l’instabilité qui prédomine, avec formation de petites averses. Les températures sont de saison, avec des maxima de 8°C au littoral, de 9 à 11°C en plaine et de 4 à 5°C sur les hauteurs. Le soir, les températures baissent et, dès quelques 250-300 mètres d’altitude, de la neige se mêle à la pluie. Le matin, on observait encore 7 cm de neige à Mont-Rigi et cette neige continuait à fondre en journée, mais sera quelque peu renouvelée durant la nuit. 2 mars 2020 Les pressions restent basses (quoiqu’un peu moins) aux alentours de l’Écosse, mais la dépression change de forme, avec un creux qui descend jusqu’en Méditerranée. Une occlusion à caractère de front froid détermine le temps sur nos régions. Au littoral, on observe un nimbostratus pluvieux en matinée, qui évolue ensuite en altostratus / altocumulus tandis que des nuages à tendance convective se forment en dessous de ces nuages moyens, au large de la côte au-dessus de la mer. Vers 15 heures, un rouleau de stratocumulus instables (formant des castellanus au-dessus) donne quelques averses. Ci-dessous, on le voit déjà au large, vers 14h15 : Webcam MB Par après, de belles éclaircies se développent, accompagnées de cumulus. Dans les autres régions, le ciel se couvre rapidement de stratocumulus, bientôt suivis d’un nimbostratus pluvieux. Ces précipitations sont abondantes sur les Hautes-Fagnes avec 18,3 mm à Mont-Rigi. La neige au sol, là, remonte à 9 cm le matin, mais se remet à fondre en journée. Les températures maximales : autour de 8°C en plaine, entre 4 et 5°C sur les hauteurs. Ci-dessous, le paysage également très hivernal, en matinée, à Weisser Stein, à la frontière belgo-allemande : 3 mars 2020 Une très faible crête anticyclonique – ou ce qui y ressemble – influence le temps sur nos régions. En fait, il ne s’agit que d’une zone à pression un peu moins basse que ce qu’il y a autour. Mais la petite courbure anticyclonique, elle, est bien là. Il en résulte quelques éclaircies, puis des cumulus tendant à s’étaler. Mais l’instabilité reste suffisante pour que des cumulonimbus se développent quand même, avec ici et là même des averses conséquentes, accompagnées d’un coup de tonnerre ou d’un peu de grêle. Le sud du pays connaît du temps gris en matinée avec des stratocumulus. Les températures maximales se situent entre 7 et 9°C en plaine et entre 2 et 4°C sur les hauteurs. Le froid, dans les Hautes-Fagnes, n’est pas suffisant pour maintenir intacte une couche de neige : celle-ci est désormais incomplète à Mont-Rigi, mais couvre encore plus de la moitié du sol. 4 mars 2020 La quasi-crête anticyclonique (pression d’à peine 1015 hPa) se maintient encore temporairement au sud de nos régions, avant l’arrivée d’un front occlus depuis l’ouest. Source : KNMI Le temps n’est pas vraiment beau non plus, avec des bancs de stratocumulus, puis des cumulus se développant en cumulonimbus avec averses (parfois avec un peu de neige en Haute Belgique), et plus tard l’arrivée de nuages frontaux, altostratus et altocumulus. Au sud du pays, on observe parfois aussi brumes et stratus le matin. En soirée, il se met à pleuvoir partout, avec temporairement des flocons de neige se mêlant à la pluie à Elsenborn. Les températures maximales : 9 à 10°C en plaine, 3 à 5°C sur les hauteurs. À Mont-Rigi, une très mince couche de neige est tombée sur les restants de neige présents la veille, mais cette nouvelle neige fond très vite. 5 mars 2020 Le vieux front occlus traverse la Belgique durant la nuit tandis qu’une nouvelle perturbation, formée au sein de la même dépression située sur la Manche, nous atteint en soirée. Cette fois-ci, il existe encore un secteur chaud, qui intéresse la moitié sud du pays. En d’autres termes, le ciel est bien couvert de nimbostratus, avec des pluies et bruines tombant tout au long de la journée. Quelques éclaircies dans l’Entre-Sambre-et-Meuse en fin de journée (cumulus, cumulus fractus et altocumulus / stratocumulus). Dans de nombreuses régions, les précipitations sont très abondantes. Notamment l’ouest de la côte belge reçoit beaucoup d’eau. À Coxyde, on mesure 32 mm entre 7 et 19h, dont 25 mm entre 13 et 19h. Il s’agit de pluies continues, voire de bruines très abondantes. La station privée de Lombardsijde reçoit 28,7 mm entre 7 et 19h, dont 25,6 mm entre 13 et 19h. Cette station montre de très fortes précipitations en peu de temps en début d’après-midi, ce qui laisse soupçonner un cumulonimbus enclavé qui serait passé entre les mailles du filet des observations synoptiques. Les totaux sur 24 heures sont les suivants dans la région : Coxyde : 50,0 mm Middelkerke : 29,0 mm Passendaele : 28,2 mm Beitem : 26,0 mm Kruishoutem : 25,8 mm Dunkerque : 21,6 mm Ceci montre que les précipitations sont abondantes dans toute la région, mais le supplément lié au cumulonimbus enclavé est purement local (autour de Coxyde, Nieuport et Westende). Les vents de surface soufflent d’est à sud-est, mais de nord-est au large des côtes. Ces vents de nord-est se propagent ensuite vers l’intérieur des terres, avec de possibles convergences locales très marquées. Mais ailleurs aussi, les pluies sont parfois fort abondantes, notamment au sud du pays avec 27,5 mm à buzenol et 27,2 mm à Bièvre. À Buzenol, c’est également l’après-midi que les pluies sont les plus marquées, avec 14 mm entre 13 et 19h. Quelques régions, ici et là, sont plus ou moins épargnées, avec moins de 10 mm d’eau (Beauvechain : 6 mm ; Semmerzake : 7 mm ; Chièvres : 8 mm). La présence du secteur chaud sur la moitié sud du pays ne se reflète que peu dans les températures de surface : 8 à 9°C en Gaume et dans les vallées ardennaises, 7 à 8°C sur les plaines du nord. Sur les hauteurs, on observe 4 à 5°C. Dans les Hautes-Fagnes, la neige continue à fondre. 6 mars 2020 La nouvelle perturbation, qui s’est enroulée à son tour autour du noyau dépressionnaire situé désormais sur l’Allemagne, tarde à s’évacuer et influence notre temps un bon moment encore. En outre, les vents qui se mettent à souffler de nord-ouest, en raison de la position de la dépression, maintiennent de l’air assez frais sur nos régions. Le ciel couvert et pluvieux (nimbostratus) fait place à un ciel d’alternance avec averses et éclaircies (cumulus et cumulonimbus, mais parfois aussi bancs étendus de stratocumulus). La transition se fait dès le matin au littoral, dans le courant de la journée sur les autres régions et en toute fin de journée sur le sud-est. Sur le nord-est du pays, l’instabilité est suffisante pour avoir de l’activité orageuse. Ici et là, on observe même quelques flocons de neige en plaine dans le cadre des averses de l’après-midi. Sur les Hautes-Fagnes, on note un renouvellement de la couche neigeuse, avec quelques 3 cm à la mi-journée. Les températures maximales se situent entre 7 et 10°C en plaine et entre 2 et 4°C sur les hauteurs. Ciel instable au-dessus de Braine-l’Alleud : Webcam MB – Braine l’Alleud – 6 mars 2020 à 18h 7 mars 2020 La dépression s’éloigne sur la Pologne en se comblant pendant qu’une nouvelle crête, issue de l’anticyclone des Açores et un peu plus prononcée, détermine notre temps. Le front chaud d’une perturbation à secteur chaud très ouvert aborde la Belgique le soir. Le temps est très beau en matinée, puis des cumulus se forment pendant que des altocumulus occupent le ciel, bientôt suivis de cirrostratus et altostratus, alors que les cumulus disparaissent à nouveau. En soirée, on note un peu de pluie. Au littoral, les nuages frontaux arrivent plus vite, avec là absence de cumulus. Sur l’est du pays par contre, on note aussi de l’instabilité résiduelle le matin, avec cumulus développés, diminuant par la suite. En Gaume, après quelques stratocumulus matinaux, on observe du beau temps avec des cumulus humilis, et un léger voile de cirrostratus en fin de journée. Une bonne couche de neige, de quelques 5 cm, est présente le matin sur les Hautes-Fagnes, mais cette neige diminue rapidement l’après-midi (mais couverture neigeuse restant complète). Les températures maximales : 9°C au littoral, 10 à 11°C en plaine, 4 à 6°C sur les hauteurs. 8 mars 2020 Notre pays est d’abord baigné dans l’air maritime doux et humide du secteur chaud, ensuite le front froid aborde le littoral en début d’après-midi et arrive sur le sud-est en soirée. Au littoral, le ciel est couvert de stratus en matinée, avec un peu de pluie, puis instable avec des cumulus, stratocumulus et quelques cumulonimbus accompagnés d’averses. Au centre du pays, après quelques éclaircies matinales (avec parfois ciel rougeoyant), des stratocumulus envahissent le ciel, bientôt suivis de nimbostratus avec pluie jusqu’au soir. En Ardenne, le ciel est nuageux à beau en matinée, avec stratocumulus discontinus, évoluant en partie en cumulus, ainsi que des cirrus et des altocumulus. À la mi-journée, des bancs de stratocumulus étendus envahissent le ciel, suivis du nimbostratus pluvieux. Les températures maximales les plus élevées sont observées sur l’extrême ouest du pays, paradoxalement au moment du passage du front froid. Cela s’explique par le soleil de mars déjà fort qui brille dans les premières éclaircies, alors que l’air doux du secteur chaud n’est pas encore entièrement évacué. Coxyde monte à 12,8°C, Middelkerke, à 12,2°C et Kruishoutem, encore à 11°C. Juste après, la température perd déjà quelques degrés une fois que l’air post-frontal frais est vraiment là. Ailleurs dans le pays, le temps est couvert et relativement doux, mais sans plus. Cela ressemble plus à une journée douce d’hiver qu’à une journée douce de printemps. Les maxima sont proches de 10°C en plaine et comprises entre 6 et 7°C sur les hauteurs. De la neige fondante est présente sur les Hautes-Fagnes le matin, dont il ne reste que des traces en fin de journée. Ciel rougeoyant, le matin, à Braine-l’Alleud : Webcam MB – Braine l’Alleud – 8 mars 2020 à 7h 9 mars 2020 Nous nous retrouvons dans une situation de traîne peu active. Le temps est variable avec éclaircies et cumulus, stratocumulus et parfois l’un ou l’autre cumulonimbus. La nuit suivante, une perturbation frontale donne des pluies souvent assez abondantes. On retiendra, entre autres, les 20,6 mm de Kruishoutem, les 18,9 mm de Bièvres et les 18,2 mm de Mont-rigi, tout comme les 17,7 mm de La Hestre et de Sivry. La plupart des stations recueillent plus de 10 mm. Les températures : le plus souvent autour de 10°C en plaine, et autour de 5°C sur les hauteurs. 10 mars 2020 À nouveau, une perturbation à large secteur chaud aborde le pays. Le front froid gagne cependant rapidement le littoral avant d’y rester traîner un bon moment. Les températures, en hausse, se situent autour de 13°C en plaine et autour de 10°C sur les hauteurs. Les fortes pluies de la fin de nuit faiblissent graduellement en matinée, et cessent en grande partie l’après-midi, mais le ciel reste couvert de stratocumulus. Les parties sud et est du pays conservent un nimbostratus pluvieux toute la journée. De nouvelles précipitations, qui nous arrivent la nuit suivante, remplissent parfois bien les pluviomètres, tandis que les précipitations ininterrompues du sud et de l’est donnent à nouveau de gros totaux, comme à Mont-Rigi (28,8 mm) et à Bièvre (19,7 mm). À Uccle par contre, les 18,3 mm proviennent essentiellement des précipitations de la nuit du 10 au 11. À suivre...
  9. cumulonimbus

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    TROISIÈME DÉCADE DE MAI 2020 21 mai 2020 Les pressions restent hautes sur la Baltique tandis qu’une profonde dépression se déplace sur l’Atlantique vers le nord-est pour se retrouver au large de l’Irlande en soirée. En Belgique, cela ne se traduit encore que par des cirrus temporairement un peu plus nombreux. Souvent, on note aussi la formation de cumulus de beau temps. L’air s’étant bien continentalisé entre-temps sur nos régions, les températures atteignent cette fois-ci des niveaux vraiment estivaux avec 27 à 29°C, voire (presque) 30°C en plaine et 24 à 25°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs sont enregistrées à Lichtervelde (29,9°C), à Koersel (29,0°C), Kruishoutem (29,0°C), Passendaele (28,7°C) et Hastière (28,6°C). 22 mai 2020 La profonde dépression au large de l’Irlande se trouve d’abord à l’ouest de cette île, puis au nord (et au nord-ouest de l’Écosse). La partie sud de la perturbation qui lui est associée affecte le temps sur nos régions, avec d’abord le passage d’un front chaud en fin de nuit, puis d’une convergence pré-frontale peu active en cours de matinée, puis d’un front froid l’après-midi. Ce front reste ensuite traîner sur le sud du pays en ondulant. Ce front chaud provoque une hausse brusque et inhabituelle des températures matinales sur l’ouest du pays. Cela commence en France, où le thermomètre s’envole à Boulogne à 5 heures du matin pour atteindre 22,6°C. Une heure plus tard, des températures similaires sont observées à Calais et à 8 heures, c’est au tour de Dunkerque à observer de très inhabituels 21,7°C. La Belgique est alors touchée aussi avec des températures supérieures à 20°C sur toute la partie ouest du pays. À Beitem, le maximum du jour sera atteint à 9 heures du matin avec 21,9°C tandis que du côté de Bruges, ce maximum sera atteint à 10 heures avec 22,6°C. Sur le centre-ouest, du pays, les maxima sont atteints en fin de matinée avec près de 23°C, sur le centre-est, en début d’après-midi avec en moyenne 26°C. L’est et le sud du pays ont leurs maxima de température à des heures normales avec, là, des valeurs élevées (27,6°C à Koersel ; 27,1°C à Genk ; 26,8°C à Kleine Brogel ; 26,7°C à Bierset). L’Ardenne, selon l’altitude, observe de 23 à 26°C. La bouffée d’air chaud matinale, sur l’ouest du pays, se passe sous un altostratus en dessous duquel se forment des altocumulus instables, de type floccus et castellanus. Les vents soufflent de sud à l’avant de la convergence pré-frontale, et de sud-ouest à l’arrière avec une première petite baisse de la température. Une seconde baisse sera observée au passage du front froid. Pendant tout ce temps, l’altostratus se maintient dans le ciel, mais les altocumulus sont graduellement remplacés par des stratocumulus plus « conventionnels ». En cours d’après-midi, ces stratocumulus se doublent de cumulus (fractus) pendant que tombent quelques précipitations. Puis quelques éclaircies réapparaissent l’après-midi, avec de nombreux bancs d’altocumulus, des cirrus / cirrostratus et quelques petits cumulus d’instabilité résiduelle. Ci-dessous, altocumulus floccus en dessous d’un altostratus dans le ciel de Bredene à 10 heures. Sur l’est et le sud-est du pays, le temps n’est que légèrement plus lumineux, avec là aussi un altostratus, parfois translucidus, auquel se mêlent des altocumulus. L’après-midi, ces altostratus s’effilochent par endroit tandis que la convection se met en place avec la formation de cumulus. Notamment lors du passage du front froid, ces cumulus tendent à évoluer en cumulonimbus avec averses. Gouvy, par exemple, reçoit au total 9,4 mm et Bièvre, 6,6 mm. Aucun orage n’est toutefois signalé. Ci-dessous, cumulus fractus à Beausaint, après les averses du front froid et une température ayant baissé de quelques 10°C. Les précipitations, là, sont de 8,2 mm. Dans la zone entre les deux, au centre du pays, le ciel est généralement couvert d’un altostratus parfois mêlés d’altocumulus, avec pas mal de stratocumulus lors du passage du front froid. Les précipitations sont cependant faibles. La chute de température, lors du front froid, est un peu plus faible aussi qu’en Ardenne, mais comporte encore quelques 8°C à Zaventem. 23 mai 2020 Notre pays se retrouve à l’arrière du front froid sur la bordure nord d’un nouvel anticyclone qui gonfle rapidement. Malheureusement, le noyau est un brin trop éloigné pour que nous en bénéficiions à part entière. Notamment le matin, le ciel est encore couvert d’altostratus, qui ne s’effilochent que lentement en matinée pendant que se forment les premiers cumulus. L’après-midi, le ciel redevient bleu entre de nombreux cumulus, qui ne dépassent toutefois pas le stade de mediocris. En soirée, le ciel se dégage complètement. Au sud du pays, les altostratus persistent plus longtemps, se transforment même temporairement en nimbostratus avec précipitations, tandis que l’après-midi, les cumulus (toujours sous un voile d’altitude) se développent davantage aussi jusqu’à devenir des cumulonimbus et donner à leur tour des précipitations, cette fois-ci sous forme d’averses. En tout, Buzenol (Gaume) récolte 12 mm. À Rossignol, on enregistre même 14,5 mm. L’activité orageuse se trouve cependant un peu plus à l’ouest, avec de l’orage au sud de Couvin vers 17h, près de Charleville-Mézières en France entre 18 et 19h et enfin dans l’extrême-sud de la Gaume vers 20h. Au littoral par contre, le ciel se dégage plus vite avec du grand beau temps une bonne partie de la journée. Les températures maximales, en baisse, se situent entre 18 et 21°C en plaine et entre 13 et 14°C sur les hauteurs. La Gaume reste fort fraîche avec 14 à 16°C seulement. À Buzenol par exemple, le maximum est de 10°C inférieur à celui de la veille, ce qui est le cas aussi à Saint-Hubert. 24 mai 2020 L’anticyclone gonfle et se centre à nouveau sur l’ouest de la Manche. Une perturbation frontale passe au nord-est de nos régions et marque la limite entre de l’air frais et instable sur l’Allemagne et un air un peu plus doux et surtout plus stable sur notre pays. La proximité du front est cependant responsable de nombreux nuages. Après de belles éclaircies le matin, avec des cirrus et quelques cumulus (fractus), le ciel devient rapidement très nuageux avec des stratocumulus. Des cumulus persistent en dessous, mais deviennent souvent eux-même des stratocumulus (stratocumulus à deux niveaux). En fin de journée, on note aussi des altocumulus et quelques éclaircies. Au littoral, les stratocumulus sont moins épais, avec un peu plus d’éclaircies. C’est le cas aussi en Gaume, avec là, une présence plus nette de cumulus. Ces cumulus / stratocumulus génèrent ici et là quelques petites précipitations, tant sous forme de pluie ordinaire (stratocumulus) que sous forme de petites averses (cumulus). Mais nulle part, ces précipitations ne dépassent le millimètre. Les températures maximales se situent entre 16 et 19°C (le plus à l’ouest du côté de Beitem, Passendaele et Kruishoutem) et entre 12 et 13°C sur les hauteurs. 25 mai 2020 Le noyau de l’anticyclone reste dans les parages de la Manche et se renforce jusqu’à dépasser 1035 hpa. Le front reste cependant traîner non loin de nos frontières, du côté nord-est. Le ciel est toutefois bien moins nuageux, avec juste encore quelques stratocumulus s’évacuant le matin, puis un ciel bleu garni de cumulus le plus souvent humilis, parfois mediocris. À l’est et au sud, le ciel est un peu plus nuageux, avec des stratocumulus qui tardent un peu à s’évacuer. Notamment en Gaume, on voit des cumulus venir littéralement s’encastrer dans une nappe (discontinue) de stratocumulus. Au littoral en revanche, il fait très beau avec un ciel serein à l’exception de quelques cirrus le soir. Les températures maximales remontent, avec 22 à 23°C en plaine et 16 à 17°C sur les hauteurs. Le littoral reste frais avec 17 à 18°C. La sécheresse redevient un sujet préoccupant. Le graphe ci-dessous montre qu’on est en train de se rapprocher rapidement de la limite de sécheresse, et qu’on va plonger dedans dans quelques jours seulement d’après les prévisions. Source : IRM Et ici la répartition régionale : Source : IRM Pas trop grave, serait-on tenté de croire. Mais la sécheresse est un phénomène complexe. Le graphique et la carte ne tiennent compte que des précipitations. Mais il faut aussi tenir compte de l’évaporation, qui est favorisée par l’insolation, le vent et la sécheresse de l’air. Une température moyenne assez modérée, comme on connaît ce printemps-ci, peut être trompeuse en matière de sécheresse. La très forte insolation de ces derniers mois réchauffe fort le sol et induit donc une forte évaporation. Ensuite l’air a fortement contribué à cette évaporation non à cause de sa chaleur, mais à cause de sa sécheresse. Rappelez-vous, certains jours on passait en dessous du seuil de 20% d’humidité relative. Ci-dessous, la carte de gauche ne tient compte que des précipitations, la carte de droite est calculée en fonction de « l'indice standardisé des précipitations et de l'évapotranspiration ». Ici on voit que la sécheresse peut déjà être considérée comme très sévère en pas mal d’endroits. Source : IRM Et les prévisions, pour le moment, ne sont pas très encourageantes... 26 mai 2020 Une zone anticyclonique, couvrant l’Irlande, l’Angleterre et le sud de la Mer du Nord, détermine le temps sur nos régions. Le temps est beau avec quelques cirrus et le développement de modestes cumulus l’après-midi. Ces cumulus sont peu nombreux, voire absents au sud du pays ainsi qu’au littoral. La nuit est localement très fraîche. Elsenborn descend même jusqu’à 1,8°C. On relèvera aussi les 4,0°C de Gouvy, les 4,6°C de Bièvre et les 4,8°C de Strée (Huy). En journée, malgré un petit vent de nord, les températures remontent bien, avec des maxima de 24 à 25°C en plaine et de 18 à 19°C sur les hauteurs (là, l’origine fraîche de la masse d’air est plus perceptible). Au littoral, la faiblesse du vent permet d’abord aux températures de monter jusqu’à une bonne vingtaine de degrés, mais ensuite, la brise de mer associée au vent général les fait rebaisser en après-midi jusqu’à 17-18°C aux abords immédiats de la mer. 27 mai 2020 Un anticyclone est centré sur les Îles Britanniques. Un front le traverse cependant, séparant l’air tiède (23-24°C à l’intérieur des terres) sur l’Angleterre d’un air plus frais (17-18°C à l’intérieur des terres) sur l’Écosse et le nord de l’Angleterre. Source : KNMI Le temps, chez nous, est à nouveau très beau, avec moins de cirrus que la veille et une répartition plus homogène des cumulus sur le pays, littoral excepté. Sur l’extrême sud du pays, les cumulus sont assez rares aussi et s’étalent, donnant quelques stratocumulus. La nuit est généralement assez douce pour la saison (minimum de 12,9°C à Uccle mais aussi 12,8°C à Anvers-Deurne) mais redevient localement froide. Elsenborn descend même un peu plus bas encore que la veille, avec 1,6°C. Gouvy redescend à 4,4°C et Bièvre, à 5,0°C. En journée, des vents persistants de nord sont responsable de températures un peu plus basses que la veille, malgré le soleil. Le plus souvent, les maxima se situent entre 22 et 24°C, et les 25°C ne sont approchés plus que très localement en Campine. Sur les hauteurs en revanche, les températures augmentent un peu pour atteindre 20 à 21°C. Dans certaines vallées, le seuil du jour d’été est même atteint, comme par exemple à Hastière avec 25,2°C. 28 mai 2020 L’anticyclone, désormais centré sur le sud de la Mer du Nord, continue à envoyer vers nos régions des courants continentaux de nord-est. Le temps reste très beau, avec quelques cirrus et, parfois, quelques altocumulus en fin de journée. Au sud du pays, le ciel est le plus souvent tout à fait serein. Les vents s’orientent au nord-est et se mettent à souffler par petites rafales, ce qui fait que les minima sont moins bas aux endroits exposés, mais que les maxima, de façon générale, sont moins élevés aussi. Ces derniers se situent le plus souvent autour de 22°C en plaine et entre 17 et 19°C sur les hauteurs (le massif ardennais étant plus doux que les Hautes-Fagnes et environs). Au littoral, un vent soutenu de nord-nord-est (résultante du vent général et de la brise de mer) ramène la température à 15°C l’après-midi en bordure de mer, après un timide maximum de 17°C en milieu de journée. Dans les dunes, il fait de 1 à 2°C moins frais. 29 mai 2020 Les hautes pressions tendent à remonter vers l’ouest de la Scandinavie. Chez nous, le flux de nord-est se maintient. À quelques rares cirrus près, le ciel est serein. Sur l’est et le sud du pays, on note aussi la formation de quelques petits cumulus. Webcam MB – Beausaint – 29 mai 2020 à 14h Une certaine diminution du vent et la présence d’une masse d’air un peu plus frais a recréé les conditions pour avoir des nuits froides aux endroits sensibles. Elsenborn est descendu à 1,3°C et Bièvre, à 3,6°C. D’autres endroits en Belgique, par contre, ont connu des minima à peine inférieurs à 10°C. En journée, les maxima remontent un peu par rapport à la veille, mais restent très modérés avec 23 à 24°C en plaine et 18 à 20°C sur les hauteurs. En bordure de mer, le vent de nord-est reste parallèle à la côte en matinée, puis s’oriente au nord-nord-est en se renforçant dès midi sous l’effet de la brise de mer qui se combine au vent général. Au port de Zeebruges, la température maximale ne dépasse guère 16°C. 30 mai 2020 Une masse d’air continental commandée par l’anticyclone sur l’ouest de la Scandinavie continue à déterminer un temps ensoleillé et sec sur nos régions. Au littoral, le ciel est tout à fait serein. Ailleurs, on observe quelques petits cumulus, sinon le ciel est serein aussi. Les vents soufflent à présent d’est à nord-est, avec par endroit aussi une petite tendance à est à sud-est. L’air continental se réchauffe et les maxima atteignent le plus souvent des valeurs de 24 à 25°C en plaine et de 19 à 20°C sur les hauteurs. Le seuil du jour d’été est atteint à La Hestre (26,3°C), Kruishoutem (25,5°C), Hastière (25,2°C), Passendaele (25,0°C) et Koersel (25,0°C). Au littoral, le temps se radoucit aussi mais, sous l’effet de la brise de mer, le maximum ne dépasse pas 21,2°C au port de Zeebruges. 31 mai 2020 La situation atmosphérique, depuis la veille, n’a guère évolué. Le temps reste donc beau, avec temporairement quelques cumulus à la mi-journée (sauf au littoral), et un petit voile de cirrus l’après-midi. Au sud du pays, les cirrus sont moins présents. Avec des vents d’est à nord-est par endroit bien perceptibles (rafales jusqu’à 50 km/h à Bierset), les maxima reperdent quelques degrés pour se situer le plus souvent entre 22 et 23°C en plaine et entre 18 et 19°C sur les hauteurs. On notera aussi le côté desséchant de ce vent, avec depuis plusieurs jours des taux d’humidité qui descendent régulièrement en dessous des 30% en journée. Prise isolément, aucune de ces valeurs n’est exceptionnelle, mais la répétition des jours secs l’est par contre. On remarquera aussi qu’à Uccle, l’insolation a été supérieure à 14 heures pendant 4 jours consécutifs et supérieure à 12 heures même 7 jours consécutifs, avec un total remarquable de 301 heures 12 minutes sur l’ensemble du mois de mai qui vient de s’écouler. Pour l’humidité relative, avec 57% en moyenne, c’est de loin le mois de mai le plus sec (sur ce paramètre) depuis le début des observations. Tous mois confondus, seul le mois de juillet 2018 a fait encore mieux avec 54%. Et pour les précipitations, nous avons avec 5,4 mm le deuxième mois de mai le plus sec de toute la série après les 1,4 mm de... mai 1833 ! Au niveau belge, on ne relève que 5% des précipitations normales dans le Tournaisis et... 55% en Lorraine belge. Mais c’est trompeur : le déficit pluviométrique « plus modéré » dans le sud du pays est souvent attribuable à un seul orage, le 10 du mois où il est localement tombé de très fortes précipitations en une heure seulement (près de 45 mm à Buzenol). Inutile de préciser que de telles précipitations n’arrangent rien à la sécheresse, que du contraire, elles ne font qu’aggraver les dégâts. Les températures, de prime abord, semblent plus normales avec à Uccle seulement 0,6°C d’écart par rapport à la normale. Mais elles ne le sont pas. Les jours sont trop chauds, les nuits trop froides. Tout comme au mois d’avril, l’écart entre le jour et la nuit est exceptionnel : 11,4°C, ce qui énorme au niveau d’un mois pour une station de plateau en Belgique. L’insolation et la sécheresse en sont les principales causes. Dans les jours qui viennent, un coup de fraîcheur humide, avec précipitations, est prévu. Il faudra voir si les quantités prévues tombent effectivement et si oui, dans quelles régions. En outre, il faudra tenir le long terme à l’œil. Quelques jours pluvieux ne seront sûrement pas suffisants pour résorber une sécheresse telle qu’on la connaît maintenant !
  10. cumulonimbus

    Printemps 2020

    DEUXIÈME DÉCADE DE MAI 2020 11 mai 2020 Le front froid traverse le pays pendant la nuit et est suivi par des vents forts et froids commandés par un anticyclone s’étendant de l’Islande à l’Irlande. Parfois, la température perd plus de 15°C durant la nuit ce qui, par temps très nuageux à couvert, n’arrive pas souvent. En raison d’une excroissance de l’anticyclone vers le sud-ouest de la Scandinavie, les vents soufflent de nord à nord-est sur nos régions, avec des rafales significatives en raison d’un resserrement des isobares de notre côté. À Zeebruges, les rafales atteignent régulièrement 80 km/h en matinée (max : 83 km/h) et encore 75 km/h l’après-midi (pour une vitesse moyenne autour des 60 km/h). Avec une température maximale tout juste inférieure à 10°C (9,9°C), les côtiers peuvent avoir froid. Mais à l’intérieur des terres, le vent est bien désagréable aussi, avec à peu près partout des rafales de 50 à 70 km/h tout au long de la journée. Le thermomètre, en plaine, affiche des valeurs un peu plus élevées, de 12 à 15°C, mais la sensation de froid est très présente malgré tout. Et certainement sur les Hauts Plateaux où il ne fait que 8 à 9°C. Le matin, le temps est encore très nuageux avec des stratocumulus, parfois doublés de cumulus, ensuite ces stratocumulus se dispersent en cours de matinée pendant que les cumulus restent. Le voile de cirrus se dissipe lui aussi. Les cumulus, quant à eux, s’étalent quelque peu l’après-midi et reforment parfois des stratocumulus, mais le soir, le ciel tend à devenir serein. Au sud du pays, le ciel met plus de temps à se dégager. En soirée, le vent diminue et, sous le ciel clair, les températures s’effondrent. 12 mai 2020 La nuit est vraiment très froide, si froide que des records sont même battus, parfois à des stations disposant de longues séries d’observations. Eh oui, les records de froid, cela existe encore. Ci-dessous, un relevé des températures avec mention du record. Premier chiffre = minimum du 12 mai 2020 (si souligné, record battu ou égalé) Deuxième chiffre = record pour la 2e décade de mai, avec date Années = période où la station a été opérationnelle (ou période où des données sont disponibles) Province de Liège Bierset : 0,8°C [0,8°C (20/05/1968) ; 1953-2020] Baraque Michel / Mont-Rigi : –2,9°C [–3,1°C (20/05/1956) ; 1953-2020] Spa : –1,2°C [–0,8°C (18/05/2005) ; 1982-2020] Elsenborn : –3,6°C [–4,4°C (17/05/2012) ; 1987-2020] Province de Luxembourg Saint-Hubert : –3,2°C [–2,7°C (12/05/1955) ; 1953-2020] Grand-Duché du Luxembourg Luxembourg : 1,9°C [1,8°C (20/05/1995) ; 1953-2020] Province de Namur Florennes : 0,2°C [0,8°C (11/05/1987 et 17/05/2012) ; 1976-2020] Dourbes : –1,7°C [–1,6°C (18/05/1968) ; 1965-2020] Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles Zaventem : 1,3°C [1,4°C (18/05/2005) ; 1984-2020] Uccle : 3,3°C [0,3°C (20/05/1956) ; 1953-2020] Beauvechain : 1,8°C [0,9°C (18/05/1968) ; 1953-2020] Province du Hainaut Gosselies : 1,5°C [0,5°C (18/05/2005) ; 1984-2020] Chièvres : 1,1°C [–0,4°C (19/05/1968) ; 1953-2020] France – Département du Nord Lille : 3,2°C [–0,1°C (20/05/1968) ; 1953-2020] Dunkerque : 8,0°C [2,0°C (20/05/1956) ; 1953-2020] Flandre Occidentale Middelkerke : 6,1°C [–0,9°C (14/05/2010) ; 1984-2020] Beitem : 2,6°C [–0,2°C (20/05/1956) ; 1953-2020] Province d’Anvers Stabroek : 1,8°C [1,8°C (13/05/2012) ; 1976-2020] Deurne : 2,4°C [1,0°C (20/05/1965) ; 1953-2020] Sint-Katelijne-Waver : 1,4°C [1,1°C (13/05/2012) ; 1983-2020] Province du Limbourg Gorsem : –0,9°C [0,2°C (18/05/1991) ; 1982-2020] Koersel : –1,1°C [–1,0°C (18/05/1991) ; 1983-2020] Kleine Brogel : –0,2°C [–1,2°C (20/05/1956 et 12/05/1973) ; 1953-2020] Pays-Bas Maastricht : 0,5°C [0,6°C (20/05/1968) ; 1953-2020] Il est probable qu’en de nombreux endroits, les températures aient été encore plus basses les 11, 12, 16 et 17 mai 1941, mais le réseau de stations n’était pas le même à l’époque, ce qui rend des comparaisons difficiles). Quelques valeurs des stations de l’époque : Gerdingen-Bree : –1,5°C (le 12) Forges-Chimay : –1,6°C (le 16) Wardin : –3,1°C (le 17) Baraque Michel : –4,2°C (le 11) – là nous avons une série comparable : plus froid que le 20/05/1956 Uccle : –1,2°C (le 12) – là nous avons une série homogénéisable : plus frois aussi que le 20/05/1956 Parmi les stations où aucune comparaison avec le passé n’est possible (séries trop courtes), on retiendra cependant encore les nombreuses gelées, comme par exemple à Retie (–0,7°C), Genk (–1,3°C), Humain (–0,8°C) ou encore Bièvre (–1,7°C). En journée, le temps est d’abord très beau, puis devient temporairement plus nuageux l’après-midi avec cumulus et stratocumulus d’étalement. À cela s’ajoutent quelques cirrus. En Gaume, les cumulus sont certes assez plats, mais ne s’étalent pas, avec un temps restant lumineux. C’est le cas aussi au littoral mais les cumulus, là, sont plus « dodus » quand il y en a. Les vents sont plus faible mais gardent une forte tendance septentrionale, et les températures restent assez basses, avec le plus souvent 12 à 13°C en plaine et près de 10°C sur les hauteurs. 13 mai 2020 Des hautes pressions restent en place grosso modo entre l’Islande et l’Irlande, avec des extensions temporaires jusque loin sur le continent. Un nouveau front froid atteint le littoral à la mi-journée, puis traverse le pays en seconde moitié de journée. La nuit est (le plus souvent) un peu moins froide que la précédente, mais avec des valeurs toujours très basses pour une 2e décade de mai. La journée ressemble fort à la précédente, avec d’abord du beau temps, puis des cumulus accompagnés de stratocumulus / altocumulus, le tout acccompagné de quelques cirrus. Et à nouveau, le sud du pays est plus lumineux que les autres régions et au littoral, les cumulus sont un peu plus développés avec une absence quasi-complète d’autres nuages. Les températures maximales sont en légère hausse, avec le plus souvent autour de 14°C en plaine et entre 10 et 11°C sur les hauteurs. 14 mai 2020 Un anticyclone centré sur l’Océan au large de l’Irlande étend une crête jusqu’au sud de la Mer du Nord et nos régions. Le temps est beau, avec localement quelques stratocumulus matinaux qui se dispersent rapidement, puis des cumulus humilis qui se forment en matinée, qui tendent un peu à s’étaler, puis qui se résorbent à leur tour avec un ciel serein ou presque durant une bonne partie de l’après-midi. Sur le sud et l’est, les cumulus persistent un peu plus durant l’après-mdi. En Gaume, l’étalement des cumulus en stratocumulus est même assez marqué. La nuit a de nouveau été fort froide, avec des minima souvent compris entre 0 et 3°C en plaine et de petites gelées, ici et là, en Haute Belgique. On remarquera le minimum de 0,3°C de Zaventem, exceptionnel pour cette station, avec le record de froid encore tout récent (1,3°C le 12/05/2020) à nouveau battu ! En journée, malgré le soleil, les vents de surface, soufflant de nord à nord-est, maintiennent les températures maximales à un niveau assez bas pour la saison, avec le plus souvent 14 à 15°C en plaine et 10 à 11°C sur les hauteurs. Au littoral, la combinaison entre le vent général et la brise de mer donne un vent très désagréable de nord à nord-est (rafales > 50 km/h) et pas plus de 11°C au bord de l’eau. Et pour finir, un petit mot sur les cumulus. Webcam MB – Schaerbeek – 14 mai 2020 à 12h Dans les basses couches, l’instabilité est forte en raison de l’origine froide de la masse d’air (temporairement même –4°C au niveau 850 hPa vers 1470 mètres). Mais vers 2000 mètres, nous avons une inversion de subsidence en raison des conditions anticycloniques. L’air étant assez sec, la base des cumulus est élevée, ce qui fait que leur espace de développement est plutôt restreint. L’après-midi, la base des cumulus s’élève encore davantage tandis que l’inversion s’abaisse, ce qui fait que les cumulus se résorbent tout à fait dans de nombreuses régions. 15 mai 2020 Le patron atmosphérique général n’a guère évolué, sauf que le noyau de l’anticyclone se trouve désormais au sud-ouest de l’Irlande. Le temps est très beau, avec un ciel serein à l’exception, ici et là, de quelques cumulus très plats. Au littoral, on note des cumulus / stratocumulus le matin et des cirrus le soir. La nuit est à nouveau fort froide, avec souvent 1 à 4°C en plaine et jusqu’à –2°C en Haute Belgique. En journée, la persistance des vents de nord à nord-est empêche les températures de grimper, avec des valeurs que peu supérieures à celles de la veille (le plus souvent autour de 16°C en plaine et entre 12 et 13°C sur les hauteurs. 16 mai 2020 L’anticyclone principal se trouve toujours sur l’Océan, mais avec une importante crête s’étendant sur le continent jusqu’en Europe centrale, puis jusqu’aux Balkans. Le ciel est d’abord serein ou presque, puis on observe quelques cirrus épais et, en même temps, le développement de cumulus qui ne dépasseront toutefois pas le stade d’humilis. Sur le sud et l’est du pays, les cirrus épais (spissatus) tendent temporairement à évoluer en altostratus translucidus. Au littoral, on observe aussi des altocumulus / stratocumulus. Les températures nocturnes, quoiqu’un peu moins basses que les nuits précédentes, restent froides pour la saison, avec des valeurs le plus souvent inférieures à 5°C même en Basse et Moyenne Belgique. En Haute Belgique, on observe ici et là des gelées significatives, comme par exemple à Elsenborn avec –3,5°C. En journée, l’arrivée d’air froid se coupe peu à peu, avec des vents de surface soufflant désormais d’ouest à nord-ouest. Les maxima remontent donc, mais avec un fond de l’air qui reste un peu frais. Les valeurs : 16 à 19°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et autour de 15°C sur les hauteurs. Au littoral, la brise de mer souffle de nord-ouest et les températures côtières se situent aux alentours de 14°C. 17 mai 2020 Un pont anticyclonique détermine le temps sur nos régions. Il relie un noyau situé désormais sur le proche Océan, à l’entrée de la Manche, à un autre noyau situé fort à l’est, près de la Mer Noire. Le temps est beau avec quelques rares cirrus et la formation de cumulus humilis dès la matinée et durant l’après-midi. Au littoral et en Gaume, ces cumulus ne se forment pas. Nous ne sommes toujours pas débarrassés du froid nocturne, avec ici et là encore des gelées en Haute Belgique. En plaine, la plupart des valeurs sont à nouveau inférieures à 5°C. En journée, les vents soufflent d’ouest et les températures maximales remontent encore un peu, mais toujours de façon limitée. En plaine, les maxima tournent souvent autour de 20°C, et se situent entre 15 et 16°C sur les hauteurs. La plus forte valeur revient à Koersel avec 21,3°C. Au littoral, la résultante du vent général d’ouest et de la brise de mer (soufflant normalement de nord à nord-est) donne un vent de nord-ouest qui limite la température à quelques 17°C le long de la mer. 18 mai 2020 Un patron atmosphérique ressemblant à celui de la veille, avec toutefois la branche orientale des hautes pressions qui s’affaiblit tandis que la branche occidentale, toujours non loin de la Manche, qui continue à bien se porter. Le temps continue à être très beau, avec cette fois-ci un petit voile de cirrus par moment. En Ardenne, on note aussi quelques bancs d’altocumulus le matin, et de rares cumulus en fin d’après-midi. Le radoucissement des températures se poursuit, avec enfin une nuit moins froide et, l’après-midi, des valeurs dépassant 20°C presque partout. En plaine, les maxima se situent entre 23 et 25°C tandis que les 20°C ne sont pas encore tout à fait atteints sur les plus hauts plateaux avec 19°C. Quelques endroits connaissent un jour d’été avec 25,5°C à Kruishoutem et 25,0°C à Koersel. Au littoral, la brise de mer maintient la température à 17°C en bordure immédiate de la mer, mais les dunes connaissent déjà quelques souffles un peu plus doux avec près de 20°C. 19 mai 2020 Un petit noyau anticyclonique se situe toujours sur la Mer Noire tandis que l’autre, de taille plus importante, campe sur la Manche. Mais le pont anticyclonique n’est plus si bien dessiné. Cette petite faiblesse anticyclonique se remarque aussi dans le ciel, par une nébulosité un brin plus importante. En effet, des bancs d’altocumulus, plus ou moins nombreux selon les endroits, occupent le ciel pendant une partie de la matinée, mais après, le ciel se dégage à nouveau et on assiste, l’après-midi, à la formation de petits cumulus (sauf au littoral). Les vents d’ouest tournent graduellement au nord et acheminent de l’air maritime doux, mais pas chaud. Les maxima en plaine se resituent le plus souvent entre 23 et 25°C, avec localement une petite pointe jusqu’à 26°C. Dans les Hautes Fagnes, on frôle les 20°C tandis que le plateau ardennais les dépasse légèrement. Le littoral, toujours sous régime de brise de mer, ne dépasse guère les 17°C. Comme souvent au mois de mai, soleil ne rime pas nécessairement avec chaleur à la Côte belge. 20 mai 2020 Le noyau anticyclonique sur la Manche se décide enfin de se déplacer vers le continent, ou plutôt le long du continent, pour venir se centrer sur la côte belge le matin, sur la côte allemande vers midi et sur la Baltique en soirée et la nuit. Pendant ce temps, d’autres noyaux anticycloniques s’installent sur la Scandinavie. Le temps est à nouveau très beau, avec localement quelques altocumulus / stratocumulus le matin et parfois des cumulus l’après-midi. On observe aussi un peu de cirrus l’après-midi. Sur le sud-est du pays, ces cirrus n’apparaissent qu’en soirée. Webcam MB – Schaerbeek – 14 mai 2020 à 12h Les vents retrouvent la direction nord-est, mais cette fois-ci, il s’agit d’un air maritime doux qui est en train de se continentaliser, avec des maxima qui grappillent parfois encore un petit degré, atteignant des valeurs de 23 à 26°C en plaine (étonnament 23,3°C à Kleine Brogel et 23,4°C à Genk, mais 26,0°C à Kruishoutem et Passendaele) et de 19 à 21°C sur les hauteurs. Au littoral, des vents presque parallèles à la côte soufflent le doux et le frais, avec des maxima de 23°C mais des chutes temporaires à 19°C.
  11. cumulonimbus

    Printemps 2020

    PREMIÈRE DÉCADE DE MAI 2020 1er mai 2020 Un complexe dépressionnaire situé sur les Îles Britanniques et la Mer du Nord détermine le temps sur nos régions. Les températures sont assez fraîches, avec des maxima de 14 à 16°C en plaine et de 10 à 11°C sur les hauteurs. Le temps est instable, avec éclaircies et cumulus, évoluant souvent en cumulonimbus avec averses. Dans l’ensemble, il n’y a que peu de stratocumulus d’étalement, ce qui fait qu’on peut parler de beaux ciels de traîne. L’instabilité est d’aileurs suffisante pour produire des orages de masse d’air froid. En milieu d’après-midi, ces orages se forment surtout au nord du pays, et dans une moindre mesure sur l’Entre-Sambre-et-Meuse. En fin d’après-midi, c’est surtout l’ouest du massif ardennais qui est touché tandis qu’en soirée, pas mal de régions subissent des orages. Clair-obscur du ciel de Namur à 15h30 – Crédit photo : Linda Chiaradia Les précipitations, comme toujours par ce type de temps, sont très variables d’un endroit à l’autre. Uccle ne reçoit que 0,2 mm alors que Zaventem mesure 4,3 mm. À Retie, il observe 9,7 mm d’eau qui se répartissent sur plusieurs averses, dont une principale en début de soirée avec 6 mm. Ces averses s’accompagnent parfois de rafales et de températures rechutant à 10°C en pleine journée, même en plaine. Les vents soufflent de sud-ouest, avec une tendance ouest au littoral l’après-midi. 2 mai 2020 Le complexe dépressionnaire, à présent situé sur la Scandinavie, continue à déterminer nos conditions atmosphériques. Les conditions météo sont à peu de choses près les mêmes que celles de la veille, avec ciel de traîne et températures le plus souvent comprises entre 14 et 15°C en plaine et entre 8 et 10°C sur les hauteurs. En fin de journée toutefois, l’instabilité diminue rapidement avec de larges éclaircies. Avant cela, les averses se font orageuses vers midi sur le centre-nord du pays, et en tout début d’après-midi sur le centre-sud. À noter qu’au littoral, le temps reste beau tout l’après-midi. Les précipitations se répartissent à nouveau irrégulièrement, mais avec des cotes généralement moindres. Il peut cependant encore faire fort froid sous les averses. À Zaventem à 12 heures, juste après une averse orageuse, la température n’atteint que 7,8°C. Notez que les orages de masse d’air froid, quoique souvent moins violents que les autres, peuvent très bien s’accompagner d’arcus, mammatus et tutti quanti. Avec les bonnes visibilités et les ciels limpides autour d’eux, ces orages sont très appréciés par tous les traqueurs d’orages. Gros mammatus dans le ciel de Clavier vers 13h15 – Crédit photo : Seba Dumoulin Les vents, d’abord de sud-ouest, se mettent à souffler d’ouest à nord-ouest l’après-midi. 3 mai 2020 De faibles hausses de pressions influencent d’abord notre météo, puis un petit système frontal, en provenance de la France, aborde notre pays en fin de journée. L’instabilité a largement disparu, mais le système frontal nous vaut un ciel voilé bien à l’avance, dès le matin, et plus tard un ciel très nuageux à couvert. Après des éclaircies au lever du jour, des altostratus parfois mêlés d’altocumulus envahissent notre ciel. En journée, quelques petits cumulus parviennent encore à se former sous la nappe nuageuse. En fin de journée, le voile se double de stratocumulus. Ici et là, l’effilochement des altostratus donne quelques éclaircies. En soirée, on note quelques précipitations. Les températures, en légère hausse, se situent entre 16 et 17°C en plaine et entre 12 et 14°C sur les hauteurs. Ci-dessous, des altocumulus à tendance undulatus accompagnent un altostratus translucidus, pendant que de petits cumulus se développent en dessous. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 3 mai 2020 à 12h Les vents soufflent d’abord de sud à sud-ouest, puis deviennent variables. 4 mai 2020 Une back-bent-occlusion traîne sur notre pays avant de se désagréger sous l’influence croissante d’un anticyclone situé entre l’Islande et l’Irlande et se déplaçant vers l’Écosse. Le ciel est d’abord couvert, avec souvent un peu de bruine tombant de stratus (fractus) ou parfois stratocumulus formés en dessous d’un altostratus, ensuite l’altostratus se disloque en altocumulus et disparaît (il reste quelques cirrus et quelques altocumulus) tandis que les stratus / stratocumulus évoluent en cumulus, qui tendent à nouveau à quelque peu s’étaler. Au littoral, les cumulus ne se forment pas et le ciel est presque serein l’après-midi. Avec des vents qui s’orientent au nord-est en cours de matinée, les températures maximales restent modestes, avec 16 à 17°C en plaine (13 à 14°C au littoral) et de 10 à 11°C sur les hauteurs. 5 mai 2020 L’anticyclone, dont le noyau principal se trouve sur la Mer du Nord, détermine notre météo. Le ciel est d’abord voilé de cirrostratus – tendance altostratus translucidus, surtout au sud –, puis devient graduellement serein l’après-midi. Au sud, on note aussi une certaine persistance de cirrus, la présence d’altocumulus et, principalement sur les reliefs, la formation de petits cumulus. Les vents soufflent d’est à nord-est et les températures maximales restent un peu faibles pour la saison, avec 15 à 16°C en plaine et 11 à 13°C sur les hauteurs. Au littoral, le vent s’infléchit temporairement vers le nord-nord-est (brise de mer) et le maximum ne dépasse guère 13°C à Zeebruges. 6 mai 2020 Nous restons sous influence anticyclonique, avec des hautes pressions qui commencent à s’étendre vers le continent. La nuit est fraîche, localement froide avec 0,2°C à Genk et –2,9°C à Elsenborn. Le temps est à présent très beau avec un ciel parfaitement serein partout. Les vents continuent à souffler d’est à nord-est, mais les maxima remontent peu à peu, avec le plus souvent 18 à 19°C en plaine et 14 à 15°C sur les hauteurs. Au littoral, un régime de brise de mer de nord-nord-est se met en place l’après-midi, avec moins de 15°C aux abords immédiats de la mer. 7 mai 2020 Un anticyclone peu puissant, mais assez étendu couvre nos régions, ainsi qu’une bonne partie de l’Europe et le sud de la Mer du Nord. Le temps est d’abord très beau, puis quelque peu voilé l’après-midi avec cirrus et cirrostratus, tendance altostratus translucidus. Au sud-est du pays, on n’observe que des cirrus l’après-midi et le voile n’arrive qu’en soirée. Les températures continuent de monter, avec autour de 21°C en plaine et de 19°C sur les hauteurs. Le littoral connaît à nouveau un régime de brise de mer, avec même pas 15°C aux abords immédiats de la mer. 8 mai 2020 De faibles hautes pressions couvrent toujours une bonne partie de l’Europe. Le temps est à nouveau d’abord très beau, puis voilé avec cirrus et cirrostratus, tendance altostratus translucidus. Cette fois-ci, quelques altocumulus s’y mêlent, dont des castellanus. Au sud-est du pays, le voile est à nouveau moindre, mais plus présent que la veille. Les vents, quelques peu variables, ont une prédominance est à nord-est et les températures maximales poursuivent leur hausse, mais sans excès avec 22 à 23°C, localement 24°C en plaine, et 20 à 21°C sur les hauteurs. Le littoral grappille quelques degrés aussi, mais reste frais sous l’influence de la brise de mer, avec 17°C au bord de l’eau. 9 mai 2020 Les faibles hautes pressions sont devenues entre-temps un marais barométrique. Un faible front chaud remonte de la France vers la Gaume, où il reste quasi-stationnaire. Paradoxalement, c’est près du front chaud qu’il fait le moins chaud. Ceci est lié à la présence de nuages. En matinée, on y observe de vastes bancs d’altocumulus en dessous d’un altostratus translucidus. Le voile s’amincit, les altocumulus se dispersent quelque peu, mais des cumulus se forment et ils sont parfois assez nombreux. Au-dessus des reliefs, quelques-uns de ces cumulus se développent jusqu’au cumulonimbus avec averse. Plus on remonte vers le nord, moins il y a de nuages. Sur le Brabant Wallon, il y a encore un voile de cirrostratus / altostratus le matin, mais qui s’effiloche assez rapidement en matinée, avec un ciel temprairement serein l’après-midi avant la formation de cumulus l’après-midi, dont certains sont encore assez développés. Sur Bruxelles, il n’y a plus qu’un mince voile de cirrostratus en début de matinée, évoluant en cirrus et se dispersant. L’après-midi, il fait beau avec quelques cumulus seulement en fin de journée. Au littoral, c’est une journée radieuse avec juste quelques cirrus de temps en temps. Les températures restent inférieures à 20°C en Gaume et en Ardenne avec 18 à 19°C. Sur les Hautes-Fagnes par contre, on monte à 21°C. En plaine, on atteint le plus souvent 24 à 25°C, localement 26°C. La plus forte valeur revient à Koersel avec 26,1°C. Deurne, Passendaele et Beitem ont également leur jour d’été avec respectivement 25,2 ; 25,1 et 25,1°C. La majeure partie du pays connaît des vents d’est à nord-est acheminant un air continental sec et bien réchauffé entre-temps. Une petite portion sud-est du pays connaît des vents de sud à sud-est bien plus humides et, à cause des nuages, moins chauds. En fin de journée, cet air plus humide tend à remonter vers le nord. Enfin au littoral, le régime de brise de mer se maintient, mais il fait déjà moins frais avec désormais 19°C en bordure de mer., 10 mai 2020 Le front chaud au sud du pays se met à onduler, avec une pointe qui se forme, au sein d’une petite dépression, sur l’extrême nord de la France et qui se déplace ensuite vers la partie occidentale puis septentrionale de notre pays avant de s’éloigner vers l’Allemagne en frôlant les Pays-Bas. En même temps, un front froid lié à une autre perturbation descend vers le sud, poussé par des courants de nord commandés par un nouvel anticyclone centré au sud de l’Islande. Dans le détail à 14 heures (L.T.), nous avons ceci : une petite perturbation frontale ouverte avec un secteur chaud qui englobe une grosse moitié sud du pays. Au sein de ce secteur chaud, nous avons encore une convergence pré-frontale sur le sud de notre pays. Au nord, nous avons un important front froid qui se situe le sud de l’Angleterre et de la Mer du Nord (en abordant bientôt les Pays-Bas) et sur le Danemark et le sud de la Suède. Enfin, entre le front chaud au sud et le front froid au nord, nous avons une petite ligne de convergence sur la frontière belgo-néerlandaise. Source : KNMI Cela nous fait une belle mosaïque thermique : - Le front froid résulte d’un contraste très marqué : en Angleterre, nous avons des maxima de 19 à 21°C, localement 23°C au sud du front, et proches voire inférieurs à 10°C au nord de celui-ci. - Dans le secteur chaud, il ne fait vraiment chaud qu’au sud de la ligne de convergence avec 23°C à Trêves et jusqu’à 28°C à Strasbourg. - Entre les deux fronts, nous avons une langue d’air chaud continentalisé sur les Pays-Bas avec 22 à 24°C malgré un ciel nuageux, voire couvert. Cette langue d’air chaud intéresse également le nord et le nord-est de notre pays (22,3°C à Stabroek ; 22,1°C à Koersel et Sint-Katelijne-Waver) ; 22,0°C à Anvers-Deurne. - L’ouest du pays, le centre-sud et le sud du pays sont plus frais avec moins de 20°C même à basse altitude et, dans la dernière de ces trois régions, on observe localement de très fortes précipitations (on rapporte 45 mm tombés à Buzenol entre 14 et 15h). Ci-dessous, la situation à 15 heures : Source : Infoclimat Ceci entraîne en outre la formation de micro-fronts et de lignes de convergence à petite échelle. Nous y reviendrons. Force est de constater d’abord que dans la plupart des régions, le ciel ne reflète guère le bouillonnement météorologique présent sur notre pays. On pourrait plutôt parler d’une bonne grisaille belge, avec souvent des nappes d’altostratus mêlées d’altocumulus, régulièrement accompagnées de stratocumulus et/ou de cumulus. Là-dedans se cachent parfois des cumulonimbus orageux, des « embedded Cb » souvent peu visibles, si ce n’est que par un certain assombrissement du ciel. Webcam MB – Schaerbeek – 10 mai 2020 à 14h Seul le sud du pays connaît un temps orageux plus « classique », avec des éclaircies, des cumulus se détachant parfois dans un ciel bleu et des dômes convectifs bien visibles. Parmi ces manifestations orageuses (surtout en début d’après-midi), nous retiendront notamment les orages du sud du pays, dont les exemplaires les plus virulents donnent de très fortes précipitations, et une ligne orageuse sur le nord du pays, s’étendant en gros (au moment de son intensité maximale vers 15h15) de Saint-Ncolas à Gilze (NL) en passant un peu au nord d’Anvers. Les orages du nord sont notamment générés par une ligne de convergence locale entre des vents de sud-est et des vents de nord-nord-est. Des contrastes thermiques importants liés aux orages eux-mêmes réactivent le pseudo-front orageux (températures passant de 22 à 15°C sous des pluies localement fortes, p. ex. 19,6 mm en 1h à Kapellen) avec comme résultat... une tornade ! Source : Weerstation Zoersel & omstreken Il ne s’agit cependant pas d’une tornade classique, de type mésocyclonique. En effet, les cisaillements de vent « tournants », favorables aux supecellules, font défaut. La situation venteuse est plutôt chaotique, tant en surface qu’en altitude. Les cisaillements de vent existent bel et bien mais sont plutôt aléatoires. Par contre, l’instabilité est étonnamment bonne pour un temps aussi peu ensoleillé, comme le laissent d’ailleurs deviner les températures plutôt élevées dans la région. Les conditions sont donc idéales, non pas pour une tornade « mésocyclonique », mais pour une tornade de type « landspout », ou en d’autres termes, un tourbillon formé un peu selon les principes d’une trombe marine (« waterspout »), mais sur terre. Ci-dessous, la situation complexe des vents, modélisée par Arôme (prévisions à très court terme, pour l’heure qui suit, c.-à-d. 15h L.T.). Source : Météociel Et les vents réellement observés en surface à 15h : Source : Infoclimat Enfin, le passage du front froid, quelques heures après les orages, se matérialise par un renforcement notable du vent, surtout au littoral où les rafales de nord-nord-est atteignent 83 km/h en début de soirée, avec un thermomètre qui n’affiche plus que 11°C. À suivre...
  12. cumulonimbus

    Printemps 2020

    TROISIÈME DÉCADE D’AVRIL 21 avril 2020 Des hautes pressions principalement centrées sur le sud de la Scandinavie maintiennent sur nos régions une circulation d’est acheminant de l’air chaud et très sec, mais avec des vents restants plutôt forts. Le temps est très beau, avec un ciel serein, puis peu nuageux avec cirrus. Grâce à la présence du vent, les températures minimales ne descendent pas trop bas, notamment aux endroits exposés. Elsenborn mesure un minimum de 5,2°C, moins froid que Mont-Rigi avec 4,1°C. Et Kleine Brogel enregistre 7,5°C, à peine plus frais qu’Uccle avec 8,2°C. En journée, les maxima se situent entre 20 et 22°C en plaine et entre 17 et 18°C sur les hauteurs. En raison de la persistance d’un vent de surface d’est à nord-est plutôt soutenu (rafales entre 50 et 60 km/h), une petite sensation de fraîcheur se maintient malgré les températures élevées. Enfin, la sécheresse de l’air est marquée, avec 19% d’humidité seulement à Uccle à 18h. 22 avril 2020 Le noyau de l’anticyclone se déplace lentement vers l’ouest pour se retrouver entre la Norvège et l’Islande en fin de journée. En même temps, les pressions remontent peu à peu sur le sud de l’Europe, ce qui fait que les contrastes de pression diminuent et que les vents soufflent moins fort. Le temps est très beau, avec un ciel serein partout. Les températures maximales sont en légère hausse, avec 22 à 23°C en plaine et autour de 19°C sur les hauteurs. Dans la vallée de la Meuse, on atteint 24,3°C à Hastière. Avec un vent d’est à nord-est qui commence à faiblir, la sensation de printemps se fait nettement mieux sentir. L’air reste fort sec, des taux d’humidité descendant jusqu’à 20% à Dourbes et à Bierset et jusqu’à 19% à Humain (à 16h). 23 avril 2020 Le noyau principal de l’anticyclone s’est retiré sur l’Islande, mais grâce à la persistance, pendant quelques temps encore, d’une crête vers l’Europe centrale, la circulation d’est peut se maintenir sur nos régions. Le temps est très beau avec un ciel serein, à l’exception de quelques cirrus vers la fin de la journée. La diminution du vent amène le retour d’un refroidissement nocturne important aux endroits exposés. Elsenborn descend jusqu’à 0,8°C, Gouvy, jusqu’à 2,6°C et Bièvre, jusqu’à 2,7°C. En plaine, Genk enregistre 4,3°C et Gorsem, 4,4°C. À l’inverse, certaines stations de plateau restent très douces, avec un minimum de 10,2°C, par exemple, à Bierset. Curieusement, la station de Koersel, en général exposée au froid nocturne, ne descend pas en dessous de 9,9°C. En journée, les maxima sont encore en hausse, avec 23 à 25°C en plaine (25,2°C à Koersel) et 20 à 21°C sur les hauteurs. Au littoral, en raison des vents généraux plus faibles, la brise de mer s’installe mieux avec, à Zeebruges, un maximum de 15,8°C seulement, atteint en tout début d’après-midi. En milieu d’après-midi, la température n’atteint guère que 13°C. Au même moment, il fait encore 17°C dans les dunes, mais là aussi, la brise de mer est bien perceptible. 24 avril 2020 Notre pays se retrouve désormais dans un marais barométrique. En soirée, une petite dépression se creuse sur l’extrême sud de la Scandinavie, mettant en place une circulation de nord. Le front froid qui la précède traversera notre pays en fin de nuit (du 24 au 25). Mais déjà à l’avant de ce front, les vents de basses couches ont une certaine propension à souffler de nord-ouest à nord. Source : KNMI Il s’ensuit une augmentation de l’humidité, se traduisant dans la moitié nord du pays par du temps plus brumeux en matinée, avec parfois même du brouillard et du stratus. En outre, le ciel est temporairement un peu voilé par de nombreux cirrus. Mais dans l’ensemble, le temps est encore beau et les maxima, malgré une petite baisse, restent fort élevés pour la saison, avec 19 à 21°C en plaine et autour de 17°C sur les hauteurs. Au sud d’une ligne Rouen – Compiègne – Reims – Virton – Luxembourg – Francfort, le temps reste plus chaud avec des maxima pratiquement aussi élevés que ceux de la veille. Au littoral par contre, il fait froid et humide avec pas plus de 12,3°C à Zeebruges. 25 avril 2020 La dépression de la veille disparaît vite des cartes météorologiques, mais des hausses de pression sur le sud de la Mer du Nord maintiennent sur notre pays des courants du nord plus frais, qui basculent ensuite vers le nord-est. Il s’agit cette fois-ci d’un véritable changement de masse d’air, avec une baisse sensible des températures. Les maxima, le plus souvent, n’atteignent plus qu’une quinzaine de degrés en plaine (localement encore 17°C en Campine) et 12 à 14°C sur les hauteurs. Seule la Gaume atteint encore très localement les 20°C. Le ciel est d’abord très nuageux avec des nappes étendues de stratocumulus, se disloquant ensuite en fin de matinée pour donner un ciel serein l’après-midi et le soir. Ces stratocumulus ne parviennent pas à franchir le massif ardennais, ce qui fait que la Gaume est non seulement privilégiée au niveau des températures, mais aussi au niveau du ciel, tout au long de la journée. Au littoral, en contrepartie, les maxima ne dépassent pas 11 à 12°C. 26 avril 2020 Un petit anticyclone se maintient un certain temps sur le sud de la Mer du Nord pendant que des basses pressions cherchent position sur le centre-sud de l’Europe. Le temps est à nouveau très beau avec un ciel le plus souvent serein, et parfois la formation de quelques cumulus vers midi. Sur les reliefs ardennais, ces cumulus persistent aussi l’après-midi. Après une nuit localement froide avec –3,9°C à Elsenborn, –1,5°C à Bièvre et encore 0,7°C à Gorsem, en plaine, les températures remontent bien, avec 18 à 20°C en plaine et 16 à 17°C sur les hauteurs. Pour quelques stations, on peut parler d’assez gros écarts : Bièvre : –1,5°C / 19,4°C Elsenborn : –3,9°C / 16,6°C Buzenol : 0,8°C / 19,6°C Dourbes : 0,6°C / 19,3°C Il en va tout autrement au littoral où Zeebruges, sous un vent constant de la mer, affiche un minimum de 8,3°C pour un maximum de 11,1°C. 27 avril 2020 Les hautes pressions s’affaiblissent, les basses pressions se comblent, le champs de pression s’aplanit sur nos régions jusqu’à devenir un marais barométrique. Dans un second temps, deux dépressions reprennent un peu du poil de la bête, l’une sur le sud de la Scandinavie dont le front associé s’approche dangereusement de notre pays, et l’autre sur la France avec de l’activité orageuse. Il s’ensuit que les vents de surface prennent une direction sud-ouest à ouest. Au littoral, ces vents se mettent à souffler de nord-ouest, puis de nord. En soirée, ces vents de nord s’enfoncent graduellement vers l’intérieur des terres et basculent vers le nord-est en cours de nuit. Le ciel, le matin, est parfois occupé par des bancs de stratocumulus / altocumulus, puis le temps devient beau avec quelques cirrus et le formation de cumulus, le plus souvent humilis (mais mediocris sur le sud du pays) l’après-midi. Au littoral, temporairement très nuageux l’après-midi avec altocumulus épais. Au sud du pays, absence complète de stratocumulus / altocumulus. L’activité orageuse liée à la dépression française se cantonne encore à la France, avec vers 23 heures une cellule qui parvient un peu à s’approcher (à ± 20 km) de la Belgique en passant au sud-est de Cambrai. Les températures sont à nouveau élevées, avec 22 à 24°C en plaine et autour de 18°C sur les hauteurs. En début de soirée, peu de temps avant que les vents ne tournent au nord, les températures sont souvent encore fort élevées avec 21 et 22°C. Le ciel, à ce moment, devient plus nuageux par endroit et, même en l’absence d’orages sur notre territoire, on ressent une certaine lourdeur de l’air. Au littoral par contre, les températures ne dépassent guère 16°C. 28 avril 2020 Malgré les vents de nord-est, le front froid proprement dit ne réussira pas à atteindre notre pays, par contre les perturbations des basses pressions françaises – entre-temps remontées vers la Manche – y arrivent. Des vents de nord-est persistent sur les Pays-Bas et concernent, dans un premier temps encore, la moitié nord de notre pays. Ensuite, ces vents de nord-est se retirent de plus en plus, si bien qu’en fin de journée, la Belgique entière se retrouve sous un régime de sud-ouest. Des zones de précipitations remontent aussi à partir du sud-ouest. Une première, faible, aborde l’ouest du littoral vers 2 heures du matin avant de se propage sur la moitié nord-ouest du pays, tandis qu’une autre zone de précipitation intéresse avant tout la moitié sud-est du pays en milieu de journée. Vers 16h40, une cellule orageuse assez virulente, accompagnée d’un arcus, aborde l’ouest du Hainaut et traverse le pays pour se retrouver sur le nord de Bruxelles vers 18h30, puis sur le Limbourg vers 20h30. Le temps, sur l’ouest du pays, est donc d’abord gris et brumeux avec des stratus (fractus – parfois avec les stratocumulus situés au-dessus qui deviennent visibles) et de faibles pluies. Ensuite, des éclaircies se manifestent l’après-midi avec des altocumulus / stratocumulus résiduels et des cumulus qui se mettent à bourgeonner dès le milieu de l’après-midi. Une cellule orageuse, née au sud de Lille, pénètre dans notre pays vers 16h40 et se retrouve aux abords de Tournai autour de 17 heures. Cette cellule s’accompagne d’autres cellules (orages multicellulaires) mais la plus violente reste celle qui est passée par Tournai et qui se dirige vers l’est-nord-est pour passer par Ninove (18h), le nord de Bruxelles (18h30), Louvain (19h15) puis le Limbourg avant de quitter le pays vers 21 heures. Le ciel à Ollignies (Lessines) en fin d’après-midi – Crédit photo : Nicolas Laus Les stations se trouvant juste sur le passage de la cellule orageuse reçoivent parfois beaucoup d’eau en peu de temps. C’est ainsi que les stations privées de Jette et Berchen-Ste-Agathe (communes bruxelloises) mesurent respectivement 9 et 12 mm en 5 minutes seulement, peu avant 19 heures. La station officielle de Zaventem reçoit 14 mm dans le cadre de cet orage, avec une température chutant de 16,1 à 9,4°C. Si l’on considère toutes les pluies tombées sur 24 heures, on arrive à 17,4 mm à Zaventem (pour seulement 7,8 mm à Uccle, pourtant l’arcus a été visible là aussi). Sur l’ouest du pays, Kruishoutem arrive à 16,0 mm, Semmerzake, à 13,4 mm. Sur les autres régions du pays, on observe sur le centre-sud du pays des stratocumulus avec d’abord encore quelques trouées, puis un ciel plus opaque avec des précipitations. L’après-midi, les stratocumulus se transforment en cumulus sous d’épais cirrus, tandis que l’instabilité se manifeste en soirée, mais avec des averses moindres. En Ardenne par contre, le temps est assez beau en matinée, avec altocumulus, stratocumulus, cirrus et cirrostratus, plus tard aussi cumulus, puis le ciel se couvre dès midi avec quelques précipitations avant le retour d’éclaircies en après-midi (mix de cumulus et de stratocumulus en dessous de cirrus). Les températures, en baisse, ne dépassent plus 15 à 18°C en plaine (12 à 13°C au littoral) et 15 à 16°C sur les hauteurs. 29 avril 2020 Une circulation atlantique se met en place sur nos régions, commandée par des basses pressions s’approchant de plus en plus des Îles Britanniques, et les atteignant en cours de nuit. Le temps est souvent très nuageux, avec stratocumulus (parfois aussi altocumulus) doublés de cumulus, et quelques éclaircies en début d’après-midi avec cumulus primant sur les stratocumulus. Ensuite, le ciel se couvre à nouveau, avec mix de nuages stratiformes et de nuages convectifs, accompagnés de petites averses. En fin d’après-midi au littoral, en soirée au centre et la nuit à l’est, on observe aussi de la pluie continue. Les maxima se situent le plus souvent entre 16 et 17°C en plaine et entre 13 et 14°C sur les hauteurs. 30 avril 2020 Des basses pressions, principalement situées entre l’Irlande et l’Angleterre, et plus tard sur le nord de l’Angleterre, déterminent le temps sur nos régions. Après des pluies la nuit et tôt le matin, le temps est instable avec éclaircies, cumulus et cumulonimbus accompagnés d’averses. Durant l’après-midi, on note aussi l’arrivée d’un voile partiel de cirrostratus / altostratus liés aux enclumes des cumulonimbus. En fin d’après-midi et soirée, l’instabilité est suffisante pour produire des orages, d’abord principalement sur l’ouest du pays, et plus tard en soirée aussi en Ardenne. « Cirrostratus » d’enclumes dans le ciel bruxellois à 18 heures (webcam MB) Les températures maximales : 15 à 17°C en plaine et 10 à 11°C sur les hauteurs. On note aussi quelques importants totaux pluviométriques. De 8 à 8h, on observe 26,4 mm à Bièvre ; 21,9 mm à Mont-rigi et 15,7 mm à Buzenol. Dans cette dernière station, le total mesuré sur le jour calendrier (0 à 24h) est bien plus important, de l’ordre de 30,7 mm. Il tombe déjà 19 mm la nuit et le matin, puis 5 mm en fin d’après-midi et encore une fois 6 mm le soir. À cela s’ajoute encore l’une ou l’autre petite averse en journée. Conclusion Ainsi s’achève un mois d’avril particulièrement sec et tiède, et bien plus que la pluviométrie déficitaire, c’est surtout le très faible taux de l’humidité de l’air qui est frappant. Avec une moyenne de 57%, c’est de loin le mois d’avril le plus sec depuis au moins 1981. Au niveau des températures, l’écart entre le jour et la nuit est inhabituellement fort, avec 11,6°C. De ce fait, bien plus que les minima, ce sont les maxima qui sont remarquables, avec 18,3°C sur tout le mois, soit la troisième valeur la plus élevée depuis le début des observations, après les 20,5°C de 2007 et les 19,6°C de 2011. La série de 8 jours consécutifs ≥ 20°C est encore plus remarquable, d’autant plus qu’elle s’est produite très tôt dans le mois, du 5 au 12 avril. En contrepartie, aucune fois les 30°C n’ont été atteints ni approchés au cours de ce mois d’avril : la température la plus élevée au niveau du pays se situe à 26,2°C (Koersel, le 8 avril). En terme de précipitations, les derniers jours du mois ont apporté de l’eau, ce qui ramène localement la pluviométrie à 60% de la quantité normale en Flandre. En Hesbaye par contre, les précipitations sont restées très basses avec 20% environ de la quantité normale. La fréquence des précipitations, quant à elle, a été très faible partout. Enfin, avril 2020, avec ses 277h40 de soleil à Uccle, termine comme 2e mois d’avril le plus ensoleillé depuis 1887 (début des observations), après avril 200 qui avait totalisé 301h02 de soleil.
  13. cumulonimbus

    Printemps 2020

    DEUXIÈME DÉCADE D’AVRIL 11 avril 2020 L’anticyclone commence à s’éloigner de chez nous, avec en milieu de journée un noyau sur le nord de la Pologne qui se dirige ensuite vers le sud-est, vers l’Ukraine. Sur le centre et l’ouest du pays, le ciel est serein (excepté quelques cirrus au littoral). En Ardenne et en Gaume, on observe à nouveau des cumulus qui se développent jusqu’au stade mediocris. À cela s’ajoutent des altocumulus, qui souvent prennent des formes de castellanus. Dans les zones inbtermédiaires (Entre-Sambre-et-Meuse, centre-est du pays), on observe quelques cumulus, mais aussi quelques altocumulus castellanus. Les températures maximales : 22 à 24°C en plaine(24,3°C à Koersel) et autour de 20°C sur les hauteurs. Dans les vallées, on observe jusqu’à 25°C (25,2°C à Hastière). Ces températures sont élevées pour la saison, mais on reste très en deçà des records pour une 2e décade d’avril (datant souvent du mois d’avril tout à fait normes de 2007). Les vents sont variables, avec d’abord une tendance sud-est à sud en Haute Belgique et en Gaume, et est à nord-est ailleurs dans le pays. En soirée, les vents ont une certaine tendance nord sur tout le pays. Au littoral, le régime de brise de mer s’instaure rapidement, dès la fin de la matinée, et la température en bordure de mer ne dépasse guère 15°C. Dans les dunes, la brise de mer arrive un peu plus tard et le température, en milieu de journée, atteint encore 19°C avant de baisser l’après-midi. 12 avril 2020 La zone de hautes pressions change de forme. Un noyau persiste sur l’Ukraine tandis qu’un noyau secondaire se forme sur la Suisse. D’un autre côté, une dépression se trouve sur le milieu de la Norvège et se déplace vers la Suède, puis le Golfe de Botnie. Les perturbations qui lui sont associées restent au nord par rapport à nos régions, mais un premier front froid de basses couches vient lécher le nord de notre pays. Au sud de celui-ci circule de l’air chaud qui devient un peu plus humide, avec une tendance orageuse. Les températures sont donc à nouveau élevées pour la saison, avec des maxima de 22 à 24°C, localement 25°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs. La valeur la plus chaude revient à Koersel avec 25,0°C. Le ciel est d’abord dégagé, puis devient partiellement nuageux avec des bancs d’altocumulus qui bourgeonnent en castellanus, tandis que les cumulus qui se forment l’après-midi bourgeonnent aussi en congestus, voire en cumulonimbus orageux. Au sud et à l’est du pays, le ciel tend à rester plus longtemps dégagé, avec l’après-midi un développement moindre des cumulus. Castellanus dans le ciel de Braine-l’Alleud en début d’après-midi (14h) Les orages se concentrent sur le nord du pays l’après-midi, tandis que l’ouest et le sud-ouest sont plutôt affectés le soir. Le littoral, avec 22°C, participe aux températures élevées du restant du pays en raison d’une brise de mer qui se lève assez tard, , mais en milieu d’après-midi, les températures baissent quelque peu, ce qui empêche par la même occasion l’activité orageuse, pourtant présente ailleurs sur l’ouest du pays. 13 avril 2020 Le noyau anticyclonique ukrainien disparaît des cartes météorologiques tandis que le noyau suisse fait de la résistance, mais faiblit rapidement. Un autre anticyclone, dont le noyau est situé devant les côtes occidentales de l’Écosse, prend de l’importance pour nos régions. Un front froid traverse nos régions en première moitié de journée. Ce front est responsable d’une très forte baisse de la température. Les maxima, de 11 à 12°C en plaine (9 à 10°C au littoral) et de 7 à 9°C sur les hauteurs, sont en moyenne de 12°C plus bas que ceux de le veille. Seule la Gaume connaît encore des maxima plus élevées, de l’ordre de 15°C ou plus, souvent atteints en matinée. Le temps est débord très nuageux à couvert, avec des bancs de stratocumulus étendus en dessous de quelques cirrostratus / altostratus. En début d’après-midi, les altostratus s’effilochent et les stratocumulus se dispersent, avec un ciel devenant tout à fait serein. Au sud du pays, on observe aussi encore quelques éclaircies en début de matinée. Les vents soufflent désormais de nord à nord-est sur toutes les régions, sauf sur l’extrême sud du pays. Avec des rafales de près de 50 km/h sur presque tout le pays, ce vent est assez désagréable. Au littoral, ces rafales dépassent parfois même les 70 km/h. 14 avril 2020 L’anticyclone est centré sur le milieu des Îles Britanniques et se déplace vers le sud de la Mer du Nord. L’air acheminé demeure très frais. Le matin est même froid, avec le retour du gel, localement jusqu’en plaine. Chièvres descend jusqu’à –0,2°C. En Haute Belgique, on enregistre –3,4°C à Mont-Rigi et –2,5°C à Elsenborn et Saint-Hubert. En Gaume, Buzenol observe –2,9°C. Malgré un temps relativement beau, les maxima ne font pas mieux que la veille, avec des valeurs de 8 à 10°C au littoral, de 10 à 12°C en plaine et de 7 à 9°C sur les hauteurs. Le ciel est encore temporairement assez nuageux en matinée avec des stratocumulus (parfois aussi altocumulus), puis les éclaircies s’élargissent l’après-midi avec des stratocumulus qui se dispersent de plus en plus. En Gaume, les stratocumulus sont moins nombreux en matinée et le ciel est serein l’après-midi. Mais cette fois-ci, les températures n’y sont pas plus élevées qu’ailleurs. Les vents soufflent toujours de nord à nord-est, mais faiblissent. 15 avril 2020 Les principaux noyaux de hautes pressions se déplacent rapidement vers le continent. La nuit est plus froide encore que la précédente, avec des gelées plus répandues en plaine. Kleine Brogel descend jusqu’à –1,7°C et Genk, jusqu’à –1,5°C. En Haute Belgique, la valeur la plus froide revient à Bièvre avec –3,3°C, suivie d’Elsenborn avec –2,7°C. En journée, l’arrivée d’air froid est progressivement coupée et les maxima, sous l’effet du soleil, remontent bien avec 17 à 19°C en plaine et, avec 16 à 17°C, presque autant sur les hauteurs. Ici et là dans le pays, les 20°C sont approchés, comme par exemple à Dourbes (19,6°C). Au littoral, en raison d’une brise de mer se levant en début d’après-midi, les maxima ne dépassent pas 12 à 13°C. Le temps est très beau quoiqu’un peu voilé, avec de nombreux cirrus et une certaine tendance à des cirrostratus. Ceci n’a eu que peu d’incidence sur l’insolation (10% environ), avec 11h34 de soleil à Uccle. Notons enfin quelques assez gros écarts de température entre le minimum et le maximum : Bièvre : –3,3°C / 18,1°C Dourbes : –1,1°C / 19,6°C Kleine Brogel : –1,7°C / 18,1°C Genk : –1,5°C / 18,0°C 16 avril 2020 Les pressions sont hautes principalement sur les Balkans, puis sur la Méditerranée, ce qui permet un retour progressif de l’air chaud vers nos régions. Pendant ce temps, de nouvelles hautes pressions se forment entre l’Islande et l’Écosse, mais ne nous concernent pas encore. Le temps est à nouveau très beau, encore un peu voilé par moment, mais moins que la veille, avec juste des cirrus. À cela s’ajoutent quelques rares altocumulus et, parfois aussi, quelques cumulus humilis sur le sud. Sur le sud aussi, on observe encore une petite tendance aux cirrostratus. Les températures poursuivent leur hausse, avec des valeurs de 22 à 25°C en plaine et de 19 à 21°C sur les hauteurs. Le seuil du jour d’été est atteint à Koersel avec 25,3°C. Quelques gros écarts entre le minimum et le maximum sont à nouveau observés : Kleine Brogel : 2,1°C / 24,6°C Sint-Katelijne-Waver : 2,7°C / 24,6°C Deurne : 2,2°C / 23,9°C Buzenol : 0,4°C / 21,7°C Elsenborn : 0,1°C / 20,7°C Retie : 1,9°C / 23,3°C À noter que les taux d’humidité sont à nouveaux bas, plus particulièrement sur l’est et le nord-est du pays avec des valeurs localement inférieures à 25%. Au littoral, la situation est différente. Avec l’instauration d’une brise de mer dès la fin de matinée, l’air est plus humide et plus frais, avec seulement 14,4°C en bordure de mer (port de Zeebruges). Quelques centaines de mètres à l’intérieur, le maximum atteint déjà 17,3°C (aéroport de Middelkerke). 17 avril 2020 Un noyau anticyclonique se forme temporairement sur la Suisse tandis que l’anticyclone maritime se trouve désormais entre l’Écosse et la Norvège. Pendant ce temps, les pressions sont basses au large du Golfe de Gascogne. Cette configuration nous amène de l’air encore chaud et quelque peu humide, avec une perturbation orageuse assez virulente sur la Fance, dont quelques orages atteignent la Belgique en soirée. Les températures maximales perdent parfois quelques petits degrés, mais restent élevés pour la saison, avec 20 à 22°C en plaine et presque autant sur les hauteurs avec 20 à 21°C. Dans certaines vallées, on atteint encore 24 à 25°C (24,4°C à Hastière), ainsi que dans l’Entre-Sambre-et-Meuse (24,5°C à Dourbes). Gouvy et Bièvre, avec respectivement 23,0°C et 23,5°C, font de belles performances aussi. Dans cette partie sud-est du pays, le temps est beau, avec quelques cirrus, puis des cumulus humilis, qui se développent ensuite en quelques mediocris / congestus. En fin d’après-mdi, on voit aussi quelques altocumulus. Ailleurs, les cumulus ne se forment pas. Le ciel est peu nuageux avec quelques cirrus, cirrocumulus et, en fin de journée, des bancs d’altocumulus (aussi pendant l’après-midi sur l’est). Sur l’ouest du pays, le ciel est nuageux l’après-midi avec des altocumulus denses auxquels se mêlent des floccus et castellanus, et le soir, arrivée de cumulonimbus orageux. Ces orages, venus de France, touchent d’abord, en milieu de soirée, le Hainaut Occidental et la Flandre Occidentale (et dans une moindre mesure, une zone proche de la côte ouest), puis remontent la nuit vers le nord-est jusqu’en province d’Anvers. Ces orages sont particulièrement virulents sur le nord de la France avec grêle et inondations locales à la clé. À Estrun (une vingtaine de kilomètres de la frontière belge), un orage prend même des caractéristiques supercellulaires. En Belgique, il reste encore une activité électrique assez soutenue, mais les orages ne présentent plus de sévérité particulière. Nous avons toutefois un total pluviométrique de 22,8 mm sur la nuit à Rumillies (près de Tournai), dont 15 mm liés aux orages en question. Notons enfin que le littoral, sous l’emprise de la brise de mer qui se combine au vent synoptique de nord-est qui règne dans les basses couches, connaît un temps frais devenant venteux en fin d’après-midi et début de soirée, avec un maximum de 13,5°C au port de Zeebruges et de 15,7°C à l’aéroport de Middelkerke. 18 avril 2020 Les hautes pressions persistent entre l’Écosse et la Norvège, les basses pressions persistent au large du Golfe de Gascogne et de la Manche. Une perturbation – qui sépare un air chaud et humide au sud d’un air à l’origine plus frais au nord, mais continentalisé et réchauffé – reste traîner sur notre pays une bonne partie de la journée, avant de temporairement remonter vers le nord. À 15 heures, par exemple, on observe des températures de 12 à 14°C sur une vaste zone centrale et occidentale du pays, avec même seulement 9 à 10°C au littoral. Au sud-ouest, du côté de Paris, le thermomètre affiche encore 22 à 23°C à Paris (Charles De gaulle : 22,0°C ; Montsouris : 23,0°C ; Orly : 23,5°C). Au nord-est, Twente aux Pays-Bas affiche 20,8°C. En Belgique, à ce moment précis, une petite langue d’air chaud sur le sud du pays arrive jusqu’à Dourbes avec, là, 18,5°C. De l’autre côté, vers le nord-est, Diepenbeek arrive à 15,7°C. La perturbation est même fort active en matinée sur l’ouest du pays, avec de fortes précipitations ponctuées de l’un ou l’autre coup de tonnerre local. On relève au pluviomètre 22,9 mm à Semmerzake ; 18,4 mm à Passendaele et 15,1 mm à Beitem. Dans cette dernière station, nous voyons que toutes ces précipitations tombent entre 8 et 13 heures. Au-dessus de cette région, le ciel est « plombé », quasi uniforme toute la matinée, une sorte de gros altostratus / nimbostratus pluvieux dans lequel se camoufflent des cumulonimbus enclavés. Après les pluies par contre, des stratocumulus aux formes bien visibles couvrent le ciel avant quelques trouées, et une petite tendance des stratocumulus à se transformer en cumulus. Au centre du pays, des altocumulus épais se mêlent rapidement à un altostratus puis nimbostratus pluvieux et assez uniforme aussi (3 à 5 mm de précipitations), suivi d’un mix de cumulus et stratocumulus avant l’arrivée de quelques éclaircies (parfois belles) l’après-midi et le soir. En Gaume, le temps est bien meilleur, avec des altocumulus épais qui se dispersent assez rapidement avec temporairement une tendance aux lenticularis. En milieu de journée, des cumulus se forment, d’abord encore en dessous de bancs d’altocumulus et stratocumulus, ensuite dans un ciel bleu. Ces cumulus sont souvent humilis, mais quelques-uns bourgeonnent un peu. Sur l’ouest et le centre du pays, le temps reste longtemps frais en raison des nuages et des pluies, puis les températures remontent un peu dans les éclaircies de l’après-midi pour atteindre des valeurs assez variables entre 14 et 17°C. Sur les Hauts Plateaux de l’est, ces valeurs se situent entre 14 et 15°C. À noter que ces maxima, au gré des éclaircies, sont observés à des heures très diverses, parfois en matinée, parfois aussi en fin d’après-midi ou début de soirée. Sur le sud du pays, les maxima se produisent à des heures plus normales et sont bien plus élevés, avec 16°C sur le plateau ardennais et localement jusqu’à 21°C dans les vallées. C’est ainsi qu’on mesure, par exemple, 19,6°C à Bièvre ; 19,5°C à Buzenol mais aussi 18,9°C à Dourbes. Les vents, quant à eux, soufflent souvent d’ouest à nord, avec une bonne petite sensation maritime jusque loin à l’intérieur des terres. 19 avril 2020 La perturbation, qui était remontée vers le nord jusqu’aux Pays-Bas, redescend vers notre pays en se désagrégeant, poussée par un anticyclone qui s’installe sur le nord de la Mer du Nord et qui gagne quelque peu en puissance. Le ciel est donc encore fort nuageux, mais il ne tombe plus de précipitations. Le matin, on observe des stratus (parfois aussi ciel bleu, parfois aussi brouillard) qui évoluent ensuite en stratocumulus flous, parfois doublés de cumulus peu dessinés aussi, avant de se déchirer en partie en fin d’après-midi dans un ciel restant quelque peu délavé par la brume. Éclaircies dans un ciel brumeux le soir à Cerfontaine Au littoral par contre, le temps est très beau, avec un ciel souvent serein et que temporairement quelques bancs de stratocumulus. Ce beau temps est présent aussi, mais dans une moindre mesure du côté de Bruges. La Gaume connaît également un relatif beau temps après la dispersion, en fin de matinée, des stratocumulus. L’après-midi, on observe des cumulus dans un beau ciel bleu, cumulus qui atteignent le stade mediocris en début de soirée. Les températures, en fonction de la qualité des éclaircies, sont assez variables avec des maxima de 14 à 18°C en plaine et de 12 à 13°C sur les hauteurs. Dans les zones de beau temps du sud du pays, la température atteint quelques 18°C. Les vents, dès le milieu de la matinée au nord du pays, et dès la mi-journée au sud du pays, retrouvent la direction nord-est. 20 avril 2020 Les pressions augmentent au nord et diminuent au sud. Entre un anticylone centré sur l’ouest de la Scandinavie et différents noyaux de basses pressions (au large du Portugal, sur la France et sur la Méditerranée centrale), des vents d’est à nord-est plus forts se mettent en place sur nos régions, avec des rafales dépassant 50 km/h sur presque tout le pays, et localement plus encore au-dessus des endroits bien dégagés (comme l’aéroport de Bierset avec 72 km/h). Le temps est à nouveau très beau, avec un ciel serein partout, excepté quelques cirrus (floccus) le soir, qui ne sont le plus souvent visibles qu’à l’horizon. Cirrus floccus dans le ciel du soir de Cerfontaine, là où ils sont les plus visibles Les températures maximales remontent partout, avec 17 à 19°C au littoral, 19 à 20°C en plaine et 15 à 16°C sur les hauteurs. En raison du vent cependant, une impression de fraîcheur persiste.
  14. cumulonimbus

    Printemps 2020

    PREMIÈRE DÉCADE D’AVRIL 1er avril 2020 Un puissant anticyclone faiblit sur l’Océan, mais nous envoie des courants septentrionaux. Le temps est très beau, mais un peu froid pour la saison, avec un ciel parfaitement serein dans presque toutes les régions. Seul le littoral connaît quelques cumulus. La nuit est très froide, avec souvent –1 à –4°C en plaine et jusqu’à –8°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus basses : Elsenborn (–7,6°C), Bièvre (–5,9°C) et, en plaine, Genk (–4,4°C), Koersel (–4,0°C) et Kleine Brogel (–3,7°C). En journée, les températures ne dépassent pas 8 à 9°C au littoral et sur les hauteurs, et 10 à 12°C en plaine. La meilleure valeur revient à la vallée de la Meuse, avec 12,5°C à Hastière. Notons pour l'anecdote que quelques petites traces de neige étaient encore visibles sur les Hautes-Fagnes. 2 avril 2020 L’anticyclone continue à lentement faiblir sur l’Océan tandis qu’une dépression se creuse au large de la Norvège. Cette dépression pénètre par la suite dans le centre de la Scandinavie pour se retrouver le soir sur la Suède. De faibles perturbations abordent notre pays en seconde moitié de journée. Cela se traduit par l’arrivée de nuages dès la matinée, bancs d’altocumulus, puis de stratocumulus qui, par moment, couvrent tout le ciel. Au début, quelques cumulus parviennent à se former aussi. Au littoral, des stratocumulus assez légers sont présents dès le matin, mais on assiste à de belles éclaircies à la mi-journée avant le retour des stratocumulus (parfois aussi altocumulus) en début d’après-midi. En Gaume par contre, le temps reste très beau, avec quelques rares stratocumulus en fin de journée. En Ardenne, il fait beau aussi, mais avec du brouillard matinal et des cumulus l’après-midi, avant l’arrivée de quelques altocumulus le soir. La nuit est un peu moins froide que la précédente, mais le gel reste fort répandu, même en plaine. À Elsenborn, le thermomètre redescend à –7,6°C. En journée, les maxima se situent entre 9 et 12°C en plaine et entre 6 et 7°C sur les hauteurs. 3 avril 2020 De hautes pressions désormais situées sur le Golfe de Gascogne, puis sur la France influencent à présent le temps sur nos régions, avec toutefois une perturbation qui traverse encore notre pays du nord vers le sud en se désagrégeant. Le temps est nuageux avec des bancs d’altocumulus / stratocumulus (le plus souvent discontinus), parfois doublés de cumulus. Webcam MB – Schaerbeek – 3 avril 2020 à 14h Les températures maximales : 10°C au littoral, 11 à 12°C en plaine et 6 à 8°C sur les hauteurs. 4 avril 2020 Nous sommes dorénavant pleinement sous influence anticyclonique, avec un noyau de hautes pressions se déplaçant de la Suisse à la Pologne en passant par l’Allemagne. Après la dispersion d’altocumulus / stratocumulus matinaux, le temps devient rapidement beau avec la formation de cumulus humilis l’après-midi. Ces cumulus sont très plats, parfois à la limite de stratocumulus. En Gaume, les cumulus sont rares et le ciel, presque serein l’après-midi avec quelques cirrus isolés. Grâce aux nuages matinaux, les minimas ne sont souvent pas trop bas, mais parfois le gel s’impose quand même, comme par exemple à Kleine Brogel (–2,5°C), Koersel (–2,3°C) et Elsenborn (–4,6°C). L’arrivée d’air septentrional étant désormais coupée, les températures remontent bien en journée, avec 15 à 17°C en plaine et quelques 12°C sur les hauteurs. 5 avril 2020 Le noyau anticyclonique se trouve à présent entre la Pologne et le Belarus pendant qu’une très vaste dépression se trouve sur l’Océan. Il s’ensuit une circulation de sud marquée sur l’Europe occidentale. Cela se remarque aussitôt dans les températures maximales, qui atteignent le plus souvent 21 à 22°C en plaine et quelques 17°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs reviennent à Kruishoutem (22,8°C), Koersel (22,4°C), Uccle (22,4°C) et Hastière (22,2°C). Le vent souffle par petites rafales, de quelques 40 km/h à l’intérieur des terres et 50 km/h au littoral. De ce fait, la brise de mer ne parvient pas à s’imposer. Le temps est particulièrement beau, avec un ciel tout à fait serein partout. On remarquera aussi la sécheresse de l’air, avec des taux d’humidité s’approchant à nouveau des 20% par endroit. 6 avril 2020 L’anticyclone continental descend vers l’Ukraine où il tend à s’immobiliser et à gonfler pour former un vaste ensemble de hautes pressions s’étendant des Balkans au sud-ouest de la Russie. Un nouvel anticyclone, très discret, se forme sur le Golfe de Gascogne et remonte vers la Manche. Entre ces deux anticyclones, un faible front froid tente de traverser la Belgique mais n’y arrive pas. En soirée, il se désagrège sur le centre-est du pays et la nuit, un dernier reste arrive jusqu’au sud du pays. Ce front se voit cependant très nettement sur la carte des températures. Source : Infoclimat Grâce à ces cartes de températures, il est possible de suivre à la trace ce front. À 16 heures, il se trouve sur la ligne Terneuzen (NL) – Gand – Chièvres – Dour (en passant légèrement à l’ouest de Mons et Maubeuge (FR). Une heure plus tard, on retrouve ce front sur la ligne Anvers – Bruxelles – Charleroi – Couvin. Encore une heure plus tard, il aura un tout petit peu avancé pour se situer un peu à l’est des trois villes précitées. La différence de part et d’autre du front peut atteindre 7, voire 8°C sur des distances relativement courtes. Les températures maximales sont pourtant élevées partout, sauf sur l’extrême ouest où le front est passé vraiment trop tôt. Là, les maxima se situent entre 16 et 18°C, sinon entre 21 et 24°C en plaine (24,3°C à Koersel) et autour de 18°C sur les hauteurs. À heure égale durant l’après-midi cependant, les disparités peuvent être grandes. À 16 heures par exemple, la température atteint 12,9°C à Beitem ; 18,6°C à Melle ; 21,4°C à Sint-Katelijne-Waver et 23,1°C à Kleine Brogel. Le temps est d’abord ensoleillé avec quelques altocumulus, parfois floccus, parfois aussi lenticularis. Dans l’air plus frais, on observe des nappes étendues de stratocumulus. Sur le centre-est, les nuages n’apparaissent qu’en soirée et surtout sous forme d’altocumulus. En Ardenne et en Gaume, le temps reste serein toute la journée, à l’exception de quelques altocumulus isolés le soir. De l’autre côté du pays, au littoral, les altocumulus apparaissent dès le milieu de la matinée, rapidement suivis de stratocumulus, accompagnés d’un peu de pluie (0,5 mm). En soirée, on y voit quelques belles éclaircies. Le vent de sud-est à sud s’oriente graduellement au sud-ouest, et souffle temporairement d’ouest immédiatement à l’arrière du front. Ci-dessous : altocumulus lenticularis avant le front, stratocumulus après. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 6 avril 2020 à 16 et 18h 7 avril 2020 Les restants du front froid de la veille reviennent sous la forme d’un front chaud de basses couches, avec le retour rapide des températures élevées. Mais d’abord, plus particulièrement sur l’ouest du pays, la nuit est assez froide. Beitem descend à 0,9°C, Middelkerke et Coxyde à 1,9°C et Chièvres à 2,4°C. Pendant ce temps, Bierset ne descend pas en dessous de 9,6°C et Beauvechain, pas en dessous de 8,9°C. Même Kleine Brogel ne fait pas mieux comme minimum que 5,8°C. Le temps est à nouveau très beau, avec un ciel presque serein (quelques cirrus). Sur le sud du pays, on retrouve encore quelques bancs nuageux en matinée et à midi (altocumulus), tandis que l’après-midi, des cumulus humilis se forment. Les températures maximales, au littoral, se situent entre 17°C (bord de mer) et 19°C (dunes). En plaine, les maxima se situent entre 20 et 21°C et sur les hauteurs, autour de 19°C. Les températures les plus élevées sont relevées en Gaume et dans certaines vallées avec 22 à 23°C. Les vents, dès la matinée, reprennent une composante est. Au littoral, une brise de mer de nord-est s’installe l’après-midi, avec quelques petites rafales sur le front de brise de mer. 8 avril 2020 Un anticyclone à deux noyaux s’est formé sur le continent, l’un des noyaux se trouvant sur la Roumanie et l’autre, contenant de l’air plus frais, sur l’extrême nord-est de l’Allemagne. Le flux méridional sur le flanc est de cet ensemble anticyclonique fait reculer l’air frais également sur l’Allemagne, avec là comme chez nous des températures exceptionnellement élevées pour la saison. Mais d’abord, nous observons de grandes disparités dans les températures. Sur les plateaux de Moyenne Belgique, les minima ne descendent pas en dessous de 11 à 13°C (Bierset : 12,9°C ; Gosselies : 11,2°C ; Uccle : 11,0°C), tandis qu’en plaine, il fait souvent bien frais (Melle : 6,0°C ; Kleine Brogel : 6,1°C ; Chièvres et Retie : 6,2°C). En Haute Belgique, Elsenborn descend même jusqu’à 1,8°C. En journée, le temps est beau avec des bancs d’altocumulus, souvent castellanus. L’après-midi, on observe aussi quelques cumulus à base élevée (en raison de la sécheresse de l’air). Au littoral, on observe aussi quelques cirrus. Les températures montent très vite pour atteindre des valeurs de 24 à 25°C en plaine, mais aussi en Moyenne Belgique, et de 21 à 22°C sur les hauteurs. Dans bien des cas, il s’agit de records pour une première décade d’avril. Seule la côte n’en profite pas en raison de la brise de mer, avec 16°C au bord de l’eau et des maxima inférieurs à 20°C jusqu’à environ 5 km à l’intérieur des terres. En raison de la stagnation de l’air tropical continental avec en surface des vents faibles et variables en direction, la brise de mer peut bien se développer. À Zeebruges, la brise de mer arrive dès midi, puis se renforce graduellement, avec des températures qui n’atteignent guère plus de 12-13°C en milieu d’après-midi (après un maximum de 16°C en fin de matinée). À la base de Coxyde, à quelques kilomètres à l’intérieur des terres, la brise de mer arrive à peine plus tard, mais les températures baissent nettement moins (17-18°C en milieu d’après-midi, après un maximum de 19°C). Ci-dessous, un récapitulatif des températures du jour par rapport aux records. Comme vous pourrez le constater, de nombreux records sont battus, parfois même sur de longues séries débutant en 1953 (Beauvechain et Deurne). Dunkerque (FR) : 16,1°C (record : 22,4°C les 06/04/1961 et 02/04/2011, série [utilisée] depuis 1953) Middelkerke : 18,2°C (record : 22,0°C le 09/04/2017, série disponible depuis 1973) Munte / Semmerzake : 24,2°C (record : 23,2°C le 06/04/2011 – série disponible depuis 1973) Lille (FR) : 24,9°C (ancien record : 23,9°C le 06/04/2011, série [utilisée] depuis 1953) Gosselies : 24,9°C (ancien record : 23,2°C le 02/04/2011, série disponible depuis 1984) Uccle : 24,1°C (record : 24,3°C le 04/04/1985, série disponible depuis 1968) Zaventem : 23,9°C (ancien record : 23,8°C le 10/04/2009, série disponible depuis 1984) Beauvechain : 24,2°C (ancien record : 23,9°C le 02/04/2011, série disponible depuis 1953) Sint-Katelijne-Waver : 24,3°C (ancien record : 24,2°C le 02/04/2011, série disponible depuis 1983) Deurne : 25,0°C (ancien record : 24,1°C le 02/04/2011, série disponible depuis 1953) Stabroek : 24,7°C (ancien record : 24,2°C le 02/04/2011, série disponible depuis 1976) Koersel : 26,2°C (ancien record : 25,6°C le 02/04/2011, série disponible depuis 1983) Kleine Brogel : 24,8°C (record : 26,6°C le 10/04/2009, série disponible depuis 1953) Maastricht (NL) : 24,6°C (record égalé : 24,6°C le 10/04/2009, série [utilisée] depuis 1953) Bierset : 23,5°C (record : 24,0°C le 09/04/1969, série disponible depuis 1953) Spa : 22,0°C (ancien record : 21,6°C le 10/04/2009, série disponible depuis 1982) Mont-Rigi : 21,0°C (record : 21,2°C le 10/04/2009, série disponible depuis 1953) Elsenborn : 21,4°C (record : 22,5°C le 10/04/2009, série disponible depuis 1987) Florennes : 22,7°C (record : 23,0°C le 02/04/2011, série disponible depuis 1976) Dourbes : 25,3°C (record : 24,0°C le 09/04/2017, série disponible depuis 1965) Saint-Hubert : 20,6°C (record : 20,7°C le 06/04/1961, série disponible depuis 1953) Luxembourg (LU) : 22,3°C (record : 23,4°C les 25/08/2011 et 25/08/2016, série [utilisée] depuis 1953) Plus loin dans le passé, les températures ont été une seule fois encore plus chaudes durant une première décade d’avril, en l’occurrence en 1946. Mais le réseau des stations climatologiques n’était pas le même qu’aujourd’hui, ce qui rend impossible une comparaison station par station. Dans le bulletin mensuel de l’IRM d’avril 1946, on peut lire : « Dans le pays, les maxima, voisins de 26°C en Basse et Moyenne Belgique, et de 23°C en Haute Belgique, ont été observés principalement les 4 et 5. » Le jour d’été le plus précoce, quant à lui, s’est produit dans la vallée de la Meuse le 29 mars 1968 avec 25,8°C à Angleur et 25,3°C à Waulsort (Hastière). La Campine, à l’époque, n’avait tout juste pas réussi à avoir son premier jour d’été avec 24,8°C à Kleine Brogel (jour d’été le plus précoce, là : le 2 avril 2011 avec 26,4°C). Pour certaines stations par contre, comme par exemple Anvers-Deurne, ce 8 avril 2020 est bel et bien le jour d’été le plus précoce (depuis 1946 tout au moins). Notons enfin qu’Uccle connaît son quatrième jour consécutif avec 20°C ou plus, ce qui est assez remarquable si tôt dans l’année, d’autant plus que cette série va sans doute se prolonger. En 1969, il avait aussi déjà fait 20°C pendant 4 jours consécutifs, du 7 au 10 avril (max : 23,1°C le 9). Ce mois d’avril-là, tout comme celui de cette année, avait pourtant commencé dans le froid. 9 avril 2020 Les hautes pressions, présentes sur le centre-sud de l’Europe, s’affaiblissent progressivement pendant qu’un autre anticyclone se renforce sur la Mer du Nord. Un front froid se trouve entre c es deux zones de hautes pressions. Le matin, il s’étend de l’Écosse à l’extrême sud de la Suède en passant par la Mer du Nord et le Danemark. En milieu de journée, il aborde les côtes allemandes. L’après-midi, un quart nord-est de l’Allemagne se trouve dans l’air plus frais. Regardons de plus près ce qui se passe en Allemagne. Ce qui n’apparaît pas sur les cartes d’analyse, c’est que ce front s’est dédoublé dans les basses couches de l’atmosphère. À 16 heures, au sud d’une ligne Coblence – Bayreuth, le temps est vraiment chaud avec 24-25°C dans les plaines et vallées. Au nord-est d’une ligne Hambourg – Brême, les températures n’atteignent plus que 14-17°C (et beaucoup moins le long des côtes). Entre les deux se trouve une vaste zone où les températures, dans les plaines et vallées, se situent entre 20 et 22°C. Si la zone vraiment fraîche ne nous atteint pas, les deux autres zones thermiques concernent aussi notre pays. Au sud-est d’une ligne Philippeville – Hastière – Vielsam avec une excroissance vers les Hautes-Fagnes, le temps est chaud avec 20 à 21°C sur les hauteurs et jusqu’à 25°C dans les vallées (juste au sud de nos frontières, Charleville-Mézières enregistre même 25,6°C). Au nord-ouest de la ligne, les températures en plaine n’atteignent « que » 21-22°C (très localement 23°C) sous un bon petit vent de nord-est. Au littoral, les vents de nord-est, plus ou moins parallèles à la ligne côtière, permettent d’abord des températures assez élevées (maximum de 20,9°C à l’aéroport de Middelkerke en début d’après-midi), mais après, l’effet de brise de mer fait infléchir ces vents vers le nord-nord-est avec des températures passant sous la barre des 15°C. En bordure immédiate de la mer (port de Zeebruges), même les vents parallèles à la côte sont quelques peu fraîchis par la mer, avec un maximum de 17,8°C seulement. D’autres paramètres sont également influencés par cette bipartition du pays. L’humidité relative reste très faible au sud, mais augmente quelque peu au centre et au nord du pays. Toutefois, c’est paradoxalement le sud du pays qui connaît le plus de nuages, avec des altocumulus parfois castellanus et des cumulus à base élevée. Le même type de temps, en fait, que la veille. Au centre et au nord du pays par contre, le ciel est serein ou presque, avec au littoral quelques bancs d’altocumulus (non castellanus) et quelques cirrus le soir. En soirée, le véritable front froid atteint les Pays-Bas avec une baisse marquée des températures au nord de ce pays, mais il s’immobilise durant la nuit et se frontolyse complètement sans nous atteindre. 10 avril 2020 Les deux noyaux anticycloniques finissent par fusionner en un noyau situé à l’ouest du Danemark. Il reste cependant un petit quelque chose des fronts de basses couches de la veille. Le premier front est encore repris sur les cartes d’analyse à 14 heures et reste très visible dans les températures de l’après-midi. Mais le front dédoublé est toujours là aussi, avec une différence de température, en surface, de quelques 3 à 4°C dans sa partie ouest. Dans sa partie est par contre, le front dédoublé se dilue et l’air se mélange. Source : KNMI Source de la carte : Infoclimat Au niveau des nuages, la différence se marque aussi. Si sur la majeure partie du pays, le temps est serein ou presque – avec parfois quelques cirrus et, ici et là, quelques tout petits cumulus –, en Ardenne et en Gaume, les cumulus sont bien présents l’après-midi, et se développent jusqu’au stade mediocris. Au niveau des températures, les maximas sont presque les mêmes en plaine et sur les hauts plateaux, avec des valeurs respectives de 20 à 22°C et de 19 à 21°C. Du côté chaud, dans les vallées du sud, les températures dépassent à nouveau (largement) les 22°C. À Hastière, la température monte jusqu’à 24,2°C et à Charleville-Mézières, un peu au sud de nos frontières, on enregistre même 25,1°C. Les vents soufflent généralement de nord-est. Sur l’est et le sud du pays, les vents sont plus variables, avec une petite tendance sud-est ou sud. Au littoral, la brise de mer se fait sentir dès la matinée et souffle de nord-nord-est durant l’après-midi. Au port de Zeebruges, la température ne dépasse pas 15,8°C au meilleur moment de la journée et redescend à 13-14°C durant l’après-midi. À quelques centaines de mètres de la mer, la brise de mer apparaît plus tard et la température réussit encore à friser les 20°C (19,5°C à l’aéroport de Middelkerke).
  15. cumulonimbus

    Printemps 2020

    TROISIÈME DÉCADE DE MARS 21 mars 2020 L’anticyclone s’est bien installé sur la Scandinavie et nous envoie de l’air continental graduellement plus froid. La neige fait son grand retour en Haute Belgique. En effet, même si le front froid a déjà dépassé nos frontières, la perturbation qui lui est associée affecte encore notre temps sur toute la partie sud et est de notre pays. À Elsenborn, on enregistre des précipitations jusqu’à 6 heures, à Buzenol jusqu’à 8 heures. Plus tard en journée, d’autres précipitations affectent encore nos Hautes-Fagnes. À Mont-Rigi, on observe une couverture neigeuse complète de plusieurs centimètres. À Weisser Stein (frontière belgo-allemande), la situation est plus hivernale encore. Plus bas en altitude, on n’observe généralement que des traces de neige. C’est le cas à Sourbrodt, à l’aérodrome de Bullange, à la base de Saint-Hubert et à Bastogne. L’après-midi, la neige disparaît même sur les plus hauts plateaux. Ailleurs dans le pays, les éclaircies apparaissent assez vite, mais aussi pas mal de cumulus qui ont tendance à s’étaler, plus particulièrement du côté sud et du côté est, avec retour temporaire de conditions assez grises. Au littoral par contre, le temps est très beau, avec juste quelques cumulus / stratocumulus cumulogenitus. En Gaume, le ciel reste couvert toute la journée, avec stratocumulus très persistants après la fin des précipitations en début de matinée. Les températures maximales sont fraîches pour la saison, mais sans plus, avec 9 à 10°C en plaine et 4 à 6°C sur les hauteurs (le moins du côté de Saint-Hubert). La Gaume, sous les nuages, reste assez froide avec 6 à 7°C. 22 mars 2020 L’anticyclone se déplace lentement, pour se trouver sur la Mer Baltique en milieu de journée et sur les États Baltes en fin de journée. Le temps reste beau et sec, avec des températures de saison en journée, mais des nuits de plus en plus froide. En plaine, les températures minimales se situent souvent entre 0 et 1°C, avec ici et là déjà quelques petites gelées. En Haute Belgique, on mesure –3,7°C à Mont-Rigi, –3,1°C à Elsenborn et –2,4°C à Saint-Hubert. En journée, les températures remontent à près de 11°C en plaine et près de 7°C sur les hauteurs (avec, à altitude égale, une grande homogénéité dans les températures). Le temps est très beau à présent, avec un ciel parfaitement serein sur tout le pays. Les vents d’est à nord-est soufflent parfois fort, notamment sur les plateaux, mais aussi dans certaines vallées (rafales de 50-65 km/h), ce qui donne une certaine sensation de froid. Enfin, on observe aussi un rapide dessèchement de l’air. 23 mars 2020 L’anticyclone prend graduellement une forme allongée et s’étend de nos régions jusque loin à l’intérieur de la Russie. Sur son flanc sud s’établit une circulation d’est-nord-est acheminant un air continental assez froid vers l’Europe centrale. Cet air remonte ensuite un peu pour nous arriver de l’est-sud-est. Grâce au soleil de mars déjà puissant, les températures redeviennent clémentes en journée. Mais d’abord, la nuit est même encore un peu plus froide que la précédente, avec des valeurs de –1 à 1°C en plaine (donc des gelées un peu plus répandues), et jusqu’à –4,4°C à Mont-Rigi (qui en raison de la turbulence de l’air, reste plus froid qu’Elsenborn avec –3,6°C). En journée, les températures remontent jusqu’à 10 à 13°C en plaine (le moins dans le nord) et jusqu’à 6 à 7°C sur les hauteurs. Les meilleures valeurs reviennent à Kruishoutem (12,7°C), Gouvy et Hastière (12,6°C) suivis d’Uccle (12,5°C). Les vents soufflent encore fort durant la nuit sur les hauteurs, avec des rafales de 72 km/h à l’aérodrome de Spa, 61 km/h à Saint-Hubert et 58 km/h à Mont-Rigi. En journée, ces vents diminuent. Cette turbulence est liée à la présence d’une couche d’air très froid (liée à l’origine de la masse d’air) vers 1000 mètres (au départ : –3°C), coincée entre d’une part de l’air se réchauffant fortement dans les basses couches sur des sols déjà bien chauffés par le soleil, et d’autre part par de l’air en altitude également fortement réchauffé par subsidence anticyclonique (adiabatique). Le ciel est parfaitement serein partout et l’air, particulièrement sec avec des humidités relatives à peine supérieures à 20% en bien des endroits, et localement même inférieures à ce seuil (Uccle : 19% à 16h, Bierset : 14% (!) à 14h). 24 mars 2020 Situation quasi inchangée par rapport à la veille. On remarquera la puissance de cet anticyclone, qui pendant près de 72 heures aura eu des pressions supérieures à 1040 hPa en son noyau. Les températures minimales baissent encore un peu, les températures maximales augmentent un peu. Le gel matinal est à présent généralisé en plaine (à l’exception du bord de mer) avec des valeurs comprises entre –1 et –3°C (–3,4°C à Deurne). Sur les plateaux, la situation est très variable, avec par exemple –1,8°C à Uccle, mais 1,1°C à Gosselies et même 1,6°C à Bierset. Sur les plus hauts plateaux, il ne fait pas plus froid qu’en plaine (–2,9°C à Mont-Rigi et –1,7°C à Saint-Hubert). En journée, les températures maximales se situent entre 11 et 13°C en plaine et autour de 7°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus élevées reviennent à Koersel (13,1°C), suivi de Kruishoutem (13,0°C). Les vents soufflent d’est à sud-est. Quelques rafales de plus de 50 km/h sont encore observées, principalement sur les plateaux et aux petites heures du matin, en raison de phénomènes complexes de maximum de vent nocturne liés à l’inversion thermique. Le temps est à nouveau très beau, serein ou presque (quelques rares cirrus, un peu plus fréquents au littoral). La sécheresse de l’air persiste, avec une humidité relative de 16% à 16 et 17h à Bierset. Encore plus sec, l’aérodrome de Spa avec 15% à 15h. Les Hautes-Fagnes, cette fois-ci, ne se distinguent pas par leur humidité non plus, avec 18% à 14h. Gosselies et Dourbes descendent aussi légèrement en dessous des 20%. Inutile de dire que depuis deux jours, les valeurs de l’humidité sont très basses pour la Belgique. 25 mars 2020 L’anticyclone perd un peu de sa puissance, avec un noyau retombant en journée en dessous de 1040 hPa, mais largement au-dessus de 1035 hPa. Sa forme change peu et sa position n’est que très légèrement plus au sud, avec le centre situé au-dessus du Belarus. En altitude, l’air devient graduellement plus doux et le vent souffle de sud-est, puis d’est sur les hauteurs et sur la Gaume. En plaine, les vents soufflent de plus en plus de nord-est, renforçant ainsi l’inversion thermique, qui se résorbe de plus en plus difficilement en journée. Le matin est froid, avec des gelées parfois prononcées même en plaine. Kruishoutem descend à –5,0°C, Kleine Brogel, à –4,8°C. Sur les plateaux, la situation est à nouveau fort variable, avec 1,6°C à Bierset mais –3,3°C à Gosselies. Uccle et Beauvechain se situent entre les deux, avec respectivement –1,3 et –1,2°C. En Haute Belgique, la cuvette d’Elsenborn se remplit enfin d’air froid avec –6,1°C. Bièvre, pendant ce temps, ne descend pas en dessous de –0,9°C. En journée, il fait plus doux que le veille en Haute Belgique, avec notamment 8,7°C à Saint-Hubert et 11,1°C à Bièvre. En plaine par contre, les maxima sont un brin plus frais, avec le plus souvent 11 à 12°C. L’air reste très sec, plus particulièrement sur l’est du pays (13% à 15h à Spa, 16% à 17h à Mont-Rigi, 17% à 17h à Bierset). Mais la plaine occidentale reste fort sèche aussi, avec même à Zeebruges de l’air temporairement assez sec (32% à 12h). Le temps est très beau, avec un ciel est parfaitement serein sur le sud du pays, et garni de quelques cirrus l’après-midi et le soir sur les autres régions. Webcam MB – Schaerbeek – 25 mars 2020 à 19h10 26 mars 2020 L’anticyclone reste bien installé sur le Belarus et, avec une pression supérieure à 1035 hPa en son centre, reste un anticyclone puissant. Une ligne frontale, depuis plusieurs jours déjà, ondule bien au nord de nos régions et affecte l’Irlande, l’Écosse et la Scandinavie. Un anticyclone océanique, à l’ouest de cette ligne, semble montrer de plus en plus de présence. Source : KNMI Chez nous, les vents soufflent à présent d’est à nord-est, sauf sur les reliefs (vent d’est) et en Gaume (vent de sud-est). La nuit est moins froide, avec à nouveau de nombreux endroits où il ne gèle pas. Et aucune valeur n’est excessive, avec –3,4°C à Mont-Rigi et –2,6°C à Elsenborn. En journée, les températures remontent jusqu’à des valeurs souvent proches de celles de la veille, avec 11 à 12°C en plaine (10°C au littoral) et autour de 7°C sur les hauteurs. La sécheresse de l’air diminue peu à peu, mais le temps reste très beau, avec un ciel parfaitement serein presque partout. En Gaume, des cirrus apparaissent durant l’après-midi, qui deviennent visibles en Ardenne et du côté de Liège en fin de journée. 27 mars 2020 L’anticyclone continental s’affaiblit lentement, se retire quelque peu vers le nord-est et surtout, change de forme de telle sorte que le pays entier, à présent, soit soumis à un régime de vents de nord-est. Mais de l’air très doux, présent sur l’Allemagne, y compris sur le nord de ce pays, permet chez nous la poursuite de conditions printanières. Les températures minimales, moins froides, se situent entre 0 et 3°C en plaine (6°C en bord de mer) et entre –1 et –2°C sur les plus hauts plateaux. Aucun gel très prononcé n’est signalé dans les vallées et cuvettes. Les maxima, à nouveau en hausse, se situent entre 13 et 15°C en plaine (sauf sur l’ouest avec 9°C en bord de mer et 12°C sur les plaines occidentales) et entre 10 et 12°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs reviennent à Koersel (15,4°C) et à Kleine Brogel (15,3°C). Le temps est très beau, avec un ciel parfaitement serein partout, mais l’air devient plus humide. 28 mars 2020 L’anticyclone continental se retire de plus en plus, mais de petits noyaux anticyloniques temporaires sur l’Espagne et sur la Suisse permettent le maintien du beau temps sur nos régions. Pendant ce temps, un anticyclone au sud de l’Islande évolue en véritable mastodonte, avec une pression qui dépasse les 1050 hPa dès le milieu de la journée. Cet anticyclone pousse de l’air froid vers le sud, avec un front froid qui descend vers la côte belge. Ce front est précédé d’un pseudo-front qui amène déjà de l’air plus frais dans les basses couches. Source : KNMI En attendant, la nuit du 27 au 28 est plus douce, avec des minima le plus souvent entre de 3 à 5°C en plaine (7°C au littoral) et autour de 2°C sur les plus hauts plateaux. Elsenborn, de son côté, ne descend que jusqu’à –0,9°C. En journée, nous observons la présence d’une poche d’air très doux pour la saison sur le nord-est et l’est de la France, ainsi que sur le sud-ouest de l’Allemagne, avec des maxima de 19,2°C à Reims, 19,3°C à Perl-Nennig et 18,2°C à Trêves, pour ne prendre que les stations assez proches de la Belgique. Cet air influence aussi la Gaume, avec 17,6°C à Buzenol et 19,1°C à la station MB de Virton Saint-Mard. Dans le reste du pays, les températures maximales se situent entre 13 et 15°C en plaine (mais seulement 8°C en bord de mer) et entre 13 et 14°C sur les hauteurs (et souvent autour de 16°C dans les vallées). En fin d’après-midi, avec l’arrivée du pseudo-front, le rafraîchissement s’étend progressivement vers l’intérieur des terres. À Anvers, la température à 17 heures n’est plus que de 11,3°C après un maximum de 14,5°C. À 19 heures, la température descend jusqu’à 8,4°C avec un vent désagréable de nord. Pas de soirée douce donc. À l’exception du littoral, le temps en journée a été très beau partout, avec un ciel serein ou presque (quelques petits cumulus sur l’extrême sud du pays). Au littoral, et dans une moindre mesure sur les plaines occidentales, d’importants bancs d’altocumulus envahissent le ciel à la mi-journée, suivis plus tard de cumulus formés au sein d’un air turbulent et froid. En soirée, on observe des averses. 29 mars 2020 Changement de temps radical ! On observe des averses de neige jusqu’en plaine ! Le puissant anticyclone (toujours plus de 1050 hPa en son noyau) se trouve désormais entre l’Islande et l’Irlande et développe une crête vers le sud de la Scandinavie. Il en résulte chez nous des vents de nord qui basculent vers le nord-nord-est. Les rafales sont significatives, avec souvent près de 80 km/h au littoral et près de 70 km/h à l’intérieur des terres (sauf dans le sud-est), ce qui renforce l’impression de froid. Le temps en Haute Belgique : des averses qui, l’après-midi, intéressent surtout la moitié sud-est du pays, forment rapidement un cluster sur les reliefs, avec des chutes de neige plus ou moins continues. En matinée, on observe encore un mix de cumulus et de stratocumulus avec quelques éclaircies, puis le ciel devient de plus en plus neigeux. À altitude plus basse, le côté variable du ciel reste un peu plus visible. À Mont-Rigi (670 m), la neige commence à accrocher au sol vers 13h30, puis tend à fondre, dans un premier temps, entre les averses, mais dès 15 heures, le manteau neigeux s’épaissit jusqu’à quelques 2 cm en fin de journée. Cent mètres plus bas, à Sourbrodt, il faut attendre la fin de l’après-midi pour que la neige accroche vraiment, ce qui est aussi vrai pour l’aérodrome de Bullange. Selon les endroits, la limite de l’enneigement se situe vers 400 ou vers 500 mètres. À Beausaint (376 m), on observe des traces de neige en soirée. Le temps au centre du pays : quelques stratocumulus matinaux font place à de belles éclaircies avec quelques cumulus. L’après-midi, les cumulus se développent et produisent souvent des virga ou des averses au loin. Ces cumulus tendent à s’étaler, avec à nouveau des stratocumulus. Sur la frange orientale des plateaux du centre du pays, les averses atteignent en général le sol et sont souvent de neige fondante. Le temps au littoral : là, c’est surtout en matinée qu’on observe des averses, parfois avec des flocons de neige. Le ciel, en matinée, est partagé entre nuages convectifs et belles éclaircies, éclaircies qui se font plus présentes encore l’après-midi avec des cumulus à présent modestes et quelques stratocumulus cumulogenitus en soirée. Les températures maximales : 1 à 3°C sur les hauteurs, 7 à 8°C en plaine. 30 mars 2020 Le puissant anticyclone sur l’Océan ne faiblit que lentement, toutefois sa pression au centre redescend en dessous de la barre de 1050 hPa en cours de journée. Pendant ce temps, de l’air froid continue à descendre sur son flanc oriental tandis qu’une faible perturbation frontale, incluse dans ces courants, affecte le temps sur nos régions durant l’après-midi. La nuit a été particulièrement froide pour la saison et, une fois n’est pas coutume, c’est l’aérodrome de Spa qui a enregistré la valeur la plus basse, avec –7,5°C. Suivent Mont-Rigi (–7,2°C), Elsenborn (–6,9°C) et Saint-Hubert (–5,8°C). Sur les plateaux de la Moyenne Belgique et de l’Entre-Sambre-et-Meuse, nous avons –4,7°C à Bierset et –4,6°C à Florennes. En plaine, on retiendra les –4,4°C de Kleine Brogel, les –4,1°C de Koersel et les –4,0°C à Genk. Seule une mince bande littorale (quelques bonnes centaines de mètres) est épargnée du gel, avec 3,7°C au port de Zeebruges et 0,0°C tout juste à l’aéroport de Middelkerke. Le temps est d’abord très beau, avec de rares cumulus, puis le ciel devient plus nuageux à partir de la mi-journée, avec une nappe discontinue de stratocumulus, qui évoluent par la suite en cumulus avant de d’étaler à nouveau le soir. Ici et là, on note aussi quelques altocumulus. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 30 mars 2020 à 14h Au littoral, les passages nuageux sont plus importants et donnent lieu à de faibles pluies et petites averses. Ici et là, quelques très faibles averses se produisent aussi à l’intérieur du pays. Dans le sud du pays, on observe du très beau temps en Gaume, avec juste quelques cumulus très plats en fin d’après-midi et début de soirée. En Ardenne et sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, les stratocumulus et cumulus arrivent plus tard que sur les régions situées plus au nord et donnent une nébulosité moindre. Les cumulus sont nettement plus plats aussi. Webcam MB – Beausaint – 30 mars 2020 à 16h Les températures maximales sont fraîches pour la saison, avec le plus souvent 8 à 9°C en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. Le matin, une couche de neige complète de quelques 2 cm couvre le sol de Mont-Rigi. Cette neige fond surtout l’après-midi et il ne reste que des traces en fin de journée. À Weisser Stein, la situation neigeuse est à peu près identique. À Sourbrodt tout comme à l’aérodrome de Spa, la neige (couverture complète le matin aussi) fond plus vite et dès le milieu de l’après-midi, il n’en reste plus rien. À l’aérodrome de Bullange par contre, quelques traces suivivent jusqu’au soir. 31 mars 2020 À l’est de l’anticyclone océanique, la perturbation frontale s’est presque entièrement occluse le matin et se trouve désormais au sud de nos régions. Nous sommes donc à nouveau du côté froid, au sein d’une crête mobile englobant le Danemark et se déplaçant... du nord au sud. Source : KNMI Grâce aux nuages, les températures nocturnes descendent moins bas, mais il gèle encore ici et là même en plaine. La valeur la plus basse revient à Buzenol avec –2,8°C. La journée, elle aussi, commence sous les nuages, avec des stratus et/ou des cumulus fractus évoluant rapidement en cumulus mediocris avant de se résorber, de se disperser et finalement de disparaître en cours d’après-midi. Sur le sud-est, on observe aussi encore quelques stratocumulus le matin. Au littoral en contrepartie, le ciel est serein toute la journée. Les températures maximales : 8 à 9°C au littoral, autour de 10°C en plaine et 6 à 7°C sur les hauteurs. Quelques petites traces de neige sont encore présentes le matin, ici et là, en Haute Belgique. Un tout grand merci à MétéoBelgique et à l’IRM pour l’accessibilité sans failles à toutes les données malgré la crise du Covid-19
  16. cumulonimbus

    Printemps 2020

    C’était du temps où les avions volaient encore... DEUXIÈME DÉCADE DE MARS 11 mars 2020 Durant la nuit, le front froid descend d’abord jusqu’au centre du pays avant de remonter dans le cadre d’une ondulation. Par la suite, la ligne frontale continue à intéresser le nord-ouest, voire le nord du pays pendant une bonne partie de la journée. De ce fait, les températures sont, avec 13°C, un brin moins élevées dans cette région (tout au moins près du littoral). Ailleurs, les températures sont élevées pour la saison, avec des valeurs de 14 à 15°C en plaine et de 10°C sur les hauteurs. Cette douceur est d’autant plus surprenante que le ciel est nuageux, voire couvert et pluvieux. On notera surtout les températures déjà élevées à 8 heures du matin, souvent de 11 à 12°C en plaine et déjà de 10°C sur les hauteurs. En matinée, on observe un ciel couvert de nimbostratus sur une grande partie du pays, avec pluies et bruines qui diminuent cependant graduellement après les (souvent) fortes précipitations de la nuit. L’après-midi, le ciel se déchire, avec parfois de brèves mais belles éclaircies, sinon des stratocumulus accompagnés de cumulus développés, voire de cumulonimbus avec quelques averses. Mais très vite, le ciel se couvre à nouveau, avec d’autres bruines et pluies. Sur le sud du pays, les éclaircies se développent moins, en contrepartie les précipitations sont moindres aussi. Le plus souvent, le ciel est très nuageux avec des stratocumulus, accompagnés d’une part de précipitations sporadiques, d’autre part de petites éclaircies sporadiques aussi. Au total (sur 24 heures), quelques cotes dépassent encore les 10 mm, comme à Chièvres (12,0 mm), La Hestre (11,0 mm) et Koersel (10,1 mm). 12 mars 2020 Nous revoilà dans de l’air post-frontal, dans une situation de traîne. Il s’agit d’une belle traîne, avec un ciel souvent très lumineux. Après la dispersion des derniers nuages frontaux le matin (stratocumulus et cumulus fractus), le ciel devient serein ou peu nuageux avec des cumulus humilis en matinée. L’après-midi, ces cumulus se développent jusqu’à devenir des cumulonimbus avec averses, dont les structures sont souvent bien visibles. Il n’y a que peu de stratocumulus d’étalement. Vers 14 heures, on observe de l’orage au nord de Maldegem et d’Eeklo. Vers 16 heures, un orage significatif passe sur Anvers et juste au nord, avec grêle et rafales jusqu’à 79 km/h à Deurne et 86 km/h à Stabroek, orages que l’on retrouve peu de temps après du côté de Turnhout. Enfin, de l’activité orageuse est encore signalée entre 18 et 19 heures du côté de Mettet. À Middelkerke, des averses non orageuses occasionnent des rafales de 90 km/h. Aucune forte précipitation n’est enregistrée, mais il n’est pas à exclure que des averses plus abondantes soient passées entre les mailles du filet. En Gaume, le temps gris (nuages frontaux) persiste une bonne partie de la journée, avec des stratocumulus parfois doublé de cumulus. L’air post-frontal (traîne) ne parvient vraiment à s’y imposer qu’en fin d’après-midi. En Ardenne, c’est à la mi-journée que le temps devient lumineux, avec ciel bleu et cumulus éclatants. Les températures maximales, malgré l’air polaire indirect, sont encore raisonnablement douces pour la saison, avec le plus souvent 11 à 12°C en plaine et 7 à 8°C sur les hauteurs. 13 mars 2020 Nous restons l’air post-frontal, avec une certaine influence anticyclonique. Une vieille occlusion traîne un peu au nord par rapport à nos régions, puis vient frôler le nord et le nord-est du pays. Si la convection diminue, les éclaircies diminuent aussi, en raison d’une forte tendance des cumulus à s’étaler, ce qui donne une atmosphère plutôt grise une bonne partie de la journée. Quelques petites averses sont encore observées ici et là. Le littoral et, dans une moindre mesure, aussi le sud du pays connaissent des éclaircies plus larges. Les températures maximales sont légèrement plus basses que la veille, avec des maxima de 10 à 11°C en plaine et de 5 à 6°C sur les hauteurs. 14 mars 2020 Une nouvelle occlusion nous vient de l’ouest et traverse lentement le pays en deuxième moitié de journée. Le temps est d’abord beau, avec cirrus, altocumulus et stratocumulus matinaux se dispersant, puis de belles éclaircies. Des cumulus se forment en fin de matinée. Ensuite, le ciel se couvre rapidement de stratocumulus. Des nuages convectifs se mêlent encore à ces stratocumulus et donnent lieu à l’une ou l’autre averse. Parfois, ce sont aussi les stratocumulus qui donnent un peu de pluie. Sur le sud du pays, les stratocumulus, parfois doublés de cumulus, occupent le ciel une grande partie de la journée. Les températures maximales se situent le plus souvent entre 10 et 12°C en plaine et entre 5 et 7°C sur les hauteurs. 15 mars 2020 Des constructions anticycloniques sur le continent font basculer le flux général vers le sud-ouest, plus tard vers le sud-sud-ouest. Un front reste onduler à l’ouest de nos régions, ce qui fait que nous nous retrouvons dans un flux d’air tropical maritime particulièrement doux, mais humide. Les températures maximales remontent, mais avec des disparités et des valeurs comprises entre 11 et 15°C en plaine et entre 10 et 11°C sur les hauteurs. Les plus hautes valeurs sont relevées en Campine (Koersel : 14,7°C ; Kleine Brogel : 14,5°C), mais aussi dans la vallée de la Meuse (Hastière : 15,0°C). Le temps est encore fort nuageux, avec des stratocumulus parfois doublés de cumulus. L’après-midi, la nappe se déchire quelque peu, avec des stratocumulus qui, à leur tour, tendent à évoluer en cumulus. Les éclaircies sont plus franches, l’après-midi, sur le sud du pays avec des nuages qui s’alignent en véritables rues (cumulus à la limite de stratocumulus). Webcam MB – Beausaint – 15 mars 2020 à 16h En Gaume, on peut même parler d’une belle journée, avec stratocumulus se dispersant très vite, puis cumulus humilis sous quelques cirrus, formant un léger voile en fin de journée. 16 mars 2020 Un front froid très affaibli traverse le pays en fin de nuit et en matinée, puis reste traîner sur le sud-est du pays en raison d’une ondulation. L’est et le sud du pays restent du côté chaud, avec du beau temps (cumulus humilis, cirrus, quelques altocumulus en Gaume ; ciel bleu avec quelques cirrus, se couvrant d’altocumulus par la suite sur l’est du pays). Les températures, là, sont printanières et dépassent souvent les 15°C (Koersel : 15,7°C ; Genk : 15,5°C ; Kleine Brogel : 15,3°C pour l’est ; Bièvre : 15,7°C ; Buzenol : 15,5°C ; Hastière : 15,4°C pour le sud). Au centre du pays, le ciel est nettement plus nuageux, avec parfois brume et stratus le matin, puis ciel voilé de cirrostratus avec quelques stratocumulus isolés d’abord, en vastes nappes par la suite. Ceux-ci se dispersent à nouveau, mais le voile s’est épaissi entre-temps, avec altostratus et altocumulus. Les températures sont moins élevées et se situent autour de 12°C. Au littoral, le temps est à nouveau meilleur avec de belles éclaircies, mais avec d’abord un voile de cirrostratus suivi de nappes étendues d’altocumulus épais. Les températures maximales sont voisines de 10°C. 17 mars 2020 Une petite cellule anticyclonique, détachée de l’anticyclone des Açores, se forme sur le Golfe de Gascogne avant de se déplacer vers la France, puis vers la Suisse. Le temps est beau à présent avec, après la dissipation de quelques brumes matinales, principalement des cirrus et pas mal de traînées d’avion (eh oui, les avions volent encore à ce moment-là). De façon isolée, on note aussi quelques cumulus et quelques altocumulus. Une image qu’on ne sera peut-être pas prêt de revoir de sitôt... Webcam MB – Braine-l’Alleud – 17 mars 2020 Les vents de sud-ouest limitent quelque peu la hausse des températures maximales, avec des valeurs souvent comprises entre 14 et 15°C en plaine (13°C au littoral) et 12 à 13°C sur les hauteurs. Quelques endroits abrités connaissent de belles valeurs, comme par exemple Hastière avec 17,5°C. 18 mars 2020 Les pressions sont désormais hautes des Açores jusqu’à l’Ukraine. Nous restons sur le flanc nord, dans de l’air maritime méridional. Les perturbations, quant à elles, sont bien au nord et ne nous concernent pas. Ce petit côté maritime continue à limiter la hausse des températures en journée, même si celle-ci parviennent à grapiller 2 à 3°C par rapport à la veille. Les valeurs sont à présent de 15°C au littoral, 16 à 18°C en plaine (le plus en Campine) et 13 à 14°C sur les hauteurs. Le temps est beau, avec ciel bleu et quelques cirrus, et des cumulus humilis isolés l’après-midi. Plus on va vers le sud et l’est du pays, plus les cumulus deviennent nombreux, avec étalement partiel. En outre en Gaume, le ciel est couvert d’altocumulus / stratocumulus jusqu’en début d’après-midi. Cette couverture nuageuse est également présente en Ardenne jusqu’en fin de matinée, et sur l’Entre-Sambre-et-Meuse jusqu’en début de matinée. Au littoral, c’est en milieu de journée qu’on observe d’importants passages nuageux (stratocumulus), puis le retour d’éclaircies avec des altocumulus à tendance lenticularis. À noter une bonne présence de traînées d’avion dans le ciel. 19 mars 2020 Une nouvel anticyclone, formée la veille sur l’Océan plus au nord, se rapproche lentement des Îles Britanniques tandis que l’ancien anticyclone se trouve à présent essentiellement sur l’Europe centrale et les Balkans. Le premier contient de l’air frais, le second de l’air doux. Entre les deux, un front froid qui se glisse vers le littoral le matin et continue à y stagner. Les nuages de ce front couvrent cependant une bonne partie du pays. Le sud du pays continue à bénéficier d’un temps très printanier, avec altocumulus le matin, puis formation de cumulus en journée, accompagnés de quelques stratocumulus. Les températures atteignent quelques 16°C en Gaume. L’air vraiment très doux s’arrête plus au sud, hors de nos frontières, avec des températures de 18°C à Reims et de 21°C à Saint-Dizier, tout comme en région parisienne. À l’est de notre pays, de belles éclaircies en matinée permettent aux températures de bien monter aussi, avec 17,9°C à Koersel et 17,0°C à Kleine Brogel. Bierset note encore 15,5°C. Le ciel est d’abord assez bleu, avec quelques stratocumulus isolés et l’un ou l’autre cumulus. L’après-midi par contre, les stratocumulus couvrent tout le ciel. Au centre du pays, on note parfois du brouillard en début de matinée, suivi d’un ciel nuageux à couvert avec altocumulus / stratocumulus. Au littoral, il y a aussi pas mal de stratus. Les températures maximales, dans ces régions, se situent entre 12 et 14°C, et entre 9 et 10°C au littoral. Les vents, petit à petit, ont une tendance à souffler du nord. 20 mars 2020 Le front froid, toujours situé près du littoral le matin, finit par descendre du nord vers le sud du pays en cours de journée. Le nouvel anticyclone, au nord de l’Écosse le matin, se dirige lentement vers la Scandinavie. L’extrême sud du pays conserve des conditions printanières, avec 16,8°C à Buzenol et 18,0°C à la station MB de Virton Saint-Mard. Au Grand-Duché du Luxembourg, les températures atteignent localement 19°C. Le temps est beau, avec des bancs d’altocumulus le matin et la formation de cumulus humilis l’après-midi. Vers la fin de la journée, les altocumulus deviennent plus nombreux et le ciel dans l’ensemble, plus laiteux. Ailleurs dans le pays, il fait nettement plus froid et les températures ne dépassent généralement plus les 10°C (le plus souvent 8 à 9°C). Les brumes et brouillards, accompagnés de stratus sont fréquents le matin et font place, par la suite, à un ciel très nuageux à couvert avec stratocumulus diffus, parfois doublés de cumulus vers la fin de la journée. Le soir, il se met à pleuvoir, et déjà l’après-midi au littoral. Les vents, à présent, soufflent de nord-est sur tout le pays. À suivre...
  17. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    L’hiver arrive pile à l’heure dans certaines régions ! 1er décembre 2019 L’anticyclone de la veille s’éloigne sur les Balkans tandis qu’une nouvelle cellule anticyclonique, océanique, se développe vers les Îles Britanniques. Pendant ce temps, différents faibles noyaux de basses pressions évoluent sur le Portugal, l’Espagne, le Golfe de Gascogne et, plus tard aussi, en Méditerranée juste au sud de la France. Une occlusion remonte temporairement de la France et donne des précipitations sur le sud de la Belgique. L’air est suffisamment froid pour que ces précipitations tombent sous forme de neige dès 200 à 300 mètres d’altitude. Et, une fois n’est pas de coutume, c’est le Plateau ardennais qui reçoit de la neige, mais pas le Plateau des Hautes-Fagnes ! Crédit photo : Nathalie Gillieaux En général, le sol commence à blanchir en début d’après-midi. À Bastogne par exemple, la neige commence à accrocher peu après 13 heures, à 14 heures, tout est blanc et à 15 heures, nous avons une couche de plusieurs centimètres. À Wideûmont, la couche atteint quelques 3 cm en cours d’après-midi, et on nous signale des couches similaires en bien d’autres endroits. Sinon, outre Bastogne et Wideûmont, on peut parler d’un tapis blanc, l’après-midi, à Arlon, à la Barrière de Champlon, à Witry et à Saint-Hubert. À Beausaint, la couche est très mince et en Gaume, la situation est très variable avec de grandes différences sur 50 mètres d’altitude. Mais certaines routes y sont bel et bien enneigées. À l’autre extrême, nous avons aussi un tout petit peu de neige au sol à Humain. Le ciel, en Ardenne et en Gaume, est couvert d’altostratus parfois doublés de quelques stratocumulus. Temporairement, les altostratus deviennent undulatus, avec tendance à asperatus. Webcam MB – Beausaint – 1 décembre 2019 à 12h Ensuite, le ciel devient uniforme et gris blanchâtre, typique des chutes de neige. Dans les régions plus basses, où il pleut, on voit un altostratus épais et grisâtre, sans les habituels fractus. Au centre du pays, on observe de l’altostratus aussi, mais moins épais, par moment translucidus et parfois accompagné d’altocumulus. Vers l’horizon au nord-ouest, on voit des éclaircies l’après-midi. Il n’y a pas de précipitations. Au nord-est du pays, les altostratus sont déjà plus denses, mais il n’y a pas de précipitations non plus. Au littoral, le temps est assez beau, puis très beau avec d’abord des cirrus épais, parfois castellanus, puis un ciel devenant graduellement serein. Les vents soufflent de nord-est, puis de nord en soirée et les températures maximales restent négatives à partir de 550 mètres d’altitude environ (Mont-Rigi : –0,7°C ; Elsenborn : –0,2°C ; Saint-Hubert : 0,0°C) et ne sont que faiblement positives au-dessus de 300 mètres, ce qui permet à la neige de tenir. En plaine, ces maxima se situent entre 3 et 5°C, et atteignent 6°C au littoral. 2 décembre 2019 Grâce aux chutes de neige qui se sont poursuivies la veille en soirée, la couche atteint 6 cm en ce matin du 2 décembre à Bièvre. Bastogne est également bien blanc, avec une couche de plusieurs centimètres, tout comme Beausaint (où la couche s’est bien épaissie), Saint-Hubert, Fraiture, Arlon et Sterpenich. En Gaume, la situation neigeuse reste variable. Rossignol est bien blanc, tout comme Chiny. Virton est légèrement blanc aussi, mais plutôt en raison du givre. Du côté d’Aubange et de Rodange (LU), c’est « saupoudré » de neige, avec un petit centimètre mesuré à la station météorologique d’Aubange. Cette neige fond assez vite dans les régions à faible altitude. Au-dessus de 500 mètres, la neige résiste mieux, mais commence à fondre aussi en fin de journée. Mais d’abord, la nuit a été froide à peu près partout, aussi là où il n’y a pas de neige. Le gel est quasi-généralisé, avec par exemple un minimum de –2,5°C à Uccle. En Haute Belgique, on note un minimum de –3,6°C à Saint-Hubert. De gros contrastes sont cependant observés le matin. Les vents du nord ont ramené des températures plus douces au littoral, avec à 8 heures 7,7°C à Zeebruges ; 6,9°C à Coxyde et 6,5°C à Middelkerke. Au même moment, il fait 0,7°C à Beitem et même –0,2°C à Stabroek, localités pourtant pas tellement éloignées de la mer. Plus loin à l’intérieur, et surtout en Haute Belgique, il fait froid avec, toujours à 8 heures, –3,8°C à Bièvre (Ardenne) ; –3,3°C à Dourbes (Entre-Sambre-et-Meuse) ; –2,7°C à Buzenol (Gaume) et encore –2,4°C à Hastière (vallée de la Meuse). En journée, l’anticyclone maritime, qui a pris la relève et qui nous envoie de l’air certes polaire, mais très maritime, propage l’air plus doux sur la moitié nord-ouest du pays, tandis que les températures remontent aussi, mais dans une moindre mesure, dans la partie sud-est. En plaine, les températures maximales atteignent 8 à 9°C du côté ouest, et 6 à 7°C du côté est. Au centre du pays, on note 5 à 7°C et sur les Hauts Plateaux, 1 à 2°C. Le temps, au littoral, est beau après un peu d’instabilité matinale, et quelques petites averses. L’après-midi, il ne reste que quelques cumulus, sinon un ciel serein. Au centre du pays, on observe des stratocumulus le matin, puis des éclaircies et un peu d’instabilité l’après-midi, mais avec beaucoup d’étalement. Quelques petites averses parviennent à se développer quand même. En Ardenne par contre, le temps est stable avec brumes et stratus, parfois aussi stratocumulus. En Gaume, on observe de belles éclaircies avec quelques bancs de stratocumulus, puis des stratus fractus suivis de stratus nebulosus. Les vents de nord à nord-ouest côtiers pénètrent lentement vers l’intérieur des terres en journée, mais ne parviennent pas à dépasser Bruxelles. 3 décembre 2019 La nuit est froide sur l’ouest et le centre du pays, beaucoup moins sur l’est. En plaine, on observe des minima souvent compris entre 0 et –2°C sur l’ouest des plaines (–1,6°C à Middelkerke et Chièvres ; –0,6°C à Semmerzake ; –0,1°C à Deurne) et +2 à +4°C sur l’est (avec +3,7°C à Kleine Brogel ; 2,9°C à Schaffen et +1,8°C à Diepenbeek). Sur les hauteurs, il ne gèle pas non plus avec 1,7°C à Elsenborn et 0,8°C à Saint-Hubert. La cause : de petites pluies et bruines nocturnes sur l’est, qu’il n’y a pas sur l’ouest. L’anticyclone maritime glisse vers le continent avec, le soir, le noyau principal sur l’Autriche. Au littoral, le temps est particulièrement beau avec un ciel serein toute la journée. Sur l’intérieur des terres, les brouillards sont répandus et mettent plus ou moins longtemps à se dissiper. Après, le ciel est serein aussi. Localement, il faut cependant attendre l’après-midi pour que le brouillard se dissipe. En Gaume, le ciel est plus nuageux avec une quantité variable de stratocumulus. En Ardenne, on observe des brouillards coriaces aussi, qui vers midi font place à des stratocumulus, un ciel ressemblant alors à celui de la Gaume. L’Entre-Sambre-et-Meuse, après le brouillard, connaît du beau temps, mais là avec quelques cumulus et quelques bancs de stratocumulus. Ce type de temps se retrouve également un peu à l’est de Liège. Les températures maximales sont aussi quelque peu tributaires de la quantité de brouillard et/ou de nuages, avec des valeurs de 5 à 8°C en plaine et de 3 à 5°C sur les hauteurs. Enfin, il reste encore quelques traces de neige, le matin, à Wideûmont et à Saint-Hubert, et très peu à Bastogne et à Beausaint. À suivre...
  18. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    28 février 2020 Une petite crête anticyclonique, qui s’est formée la nuit sur la France, se déplace vers le sud de l’Allemagne avant de se scinder en plusieurs noyaux sur l’Italie, l’Autriche et le sud de la France. Ces hautes pressions déterminent favorablement le temps sur nos régions, mais que temporairement. Le soir déjà, une perturbation liée à un front chaud atteint nos régions. Cette perturbation est associée à une dépression sur l’Océan qui se creuse très, très rapidement avec un noyau atteignant 980 hPa vers midi et 960 hPa vers minuit (nuit du 28 au 29). En attendant, nous avons encore une très belle journée hivernale en Haute Belgique. Webcam MB – Beausaint – 28 février 2020 à 8h La situation de la neige est la suivante : Parmi les données officielles, nous avons à 8 heures 25 cm à Mont-Rigi, 11 cm à Bièvre et, à basse altitude, 2 cm à Bierset, à Sivry et à Strée (Huy), et 1 cm à Koersel (avec, là, une couverture incomplète). En Haute Belgique, en tout cas, il fait blanc toute la journée, avec une belle couverture neigeuse bien épaisse notamment à Weisser Stein, à Mont-Rigi, à Sourbrodt (où une mesure de particulier donne 25 cm), à Bullange, à Manhay (où une mesure de particulier donne 16 cm) et à l’aérodrome de Spa. Du côté du massif ardennais, le sol reste bien blanc aussi, mais avec une forte diminution de l’épaisseur de la neige en cours de journée. En dessous de 300 mètres d’altitude, la neige – quand il y en avait le matin – fond durant la journée. Le temps, sur le sud et l’est du pays, est beau à légèrement voilé, avec cirrus évoluant en cirrostratus et la formation de quelques cumulus. En fin de journée, le voile évolue en altostratus. Du côté des Hautes-Fagnes et les Cantons de l’Est, après les brumes matinales, le ciel est même temporairement serein en matinée. Webcam MB – Sourbrodt – 28 février 2020 à 10h Ailleurs dans le pays, l’évolution du ciel est à peu près la même, sauf que l’épaississement du voile se fait plus vite et qu’il se met à pleuvoir durant l’après-midi. En effet, les pluies arrivent vers 14h au littoral, vers 16 heures au centre du pays et vers 17 heures à l’est des plaines. Les températures maximales sont positives partout et atteignent 6 à 8°C en plaine et 1 à 2°C sur les hauteurs. Durant la nuit suivante, une forte hausse des températures se fait sentir dans tout le pays avec, aux petites heures, 9 à 11°C en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. Il n’est donc pas étonnant que les précipitations sur les Hauts Plateaux, qui tombent d’abord sous forme de neige en soirée, se transforment rapidement en pluie. 29 février 2020 C’est le grand retour de la douceur et surtout du vent. À nouveau, des très fortes rafales sont observées dans le pays, avec 108 km/h à Chièvres vers 13 heures et 108 km/h également à Kleine Brogel vers 15 heures (au moment du passage du front froid). Des rafales de 90 km/h ou plus sont également observées à Gosselies, Stabroek, Beitem, Bierset et Humain. Avant cela, les températures sont élevées pour la saison, avec 12 à 14°C en plaine (14,3°C à Koersel) et 8 à 9°C sur les hauteurs. L’extrême ouest du pays, en raison du passage plus précoce du front froid, n’enregistre que 10 à 11°C. Au moment du passage de ce front, la température perd quelques 5°C. À nouveau, de fortes rafales convectives locales (probablement supérieures aux valeurs mesurées) font des dégâts, notamment à Montignies-le-Tilleul, Châtelet, Aisneau-Presles et à Valenciennes en France. Le temps est d’abord assez beau dans le secteur chaud, avec cirrus évoluant en cirrostratus puis en altostratus, accompagnés de quelques bancs d’altocumulus et de quelques petits cumulus. À l’approche du front, on observe de faibles pluies qui se muent rapidement en averses. Sur le Hainaut et l’Entre-Sambre-et-Meuse, on observe aussi des foyers orageux. À l’arrière, on revoit des éclaircies, avec altocumulus et cumulus. D’autres averses arrivent en soirée. Au littoral, le temps est gris dès le matin. En Gaume, l’après-midi, des cumulus évoluant en stratocumulus passent en dessous de l’altostratus. L’ensemble produit à la fois des pluies intermittentes et des (petites) averses. La couverture neigeuse, sous ces conditions de douceur et de pluie, se dégrade rapidement. Le matin, on observait encore 20 cm à Mont-Rigi, mais cette neige fond, diminue en épaisseur avec des trous qui se forment dans la couverture neigeuse. À l’aérodrome de Spa, le tapis neigeux est certes encore intact le matin, mais fond rapidement en journée, de telle manière qu’il ne reste que des traces le soir. À Wideûmont, c’est déjà la nuit précédente que la neige a fondu en grande partie, tandis que les dernières traces disparaissent à la mi-journée. Conclusion Nous retiendrons surtout du mois de février qui vient de s’écouler : - Sa douceur avec une moyenne de 7,0°C à Uccle, 5e place sur presque 200 ans, après 1990 (7,9°C), 1926 (7,6°C), 1961 (7,2°C) et 2002 (7,2°C) - Sa pluviosité avec un total de 108 mm à Uccle, 10e place sur presque 200 ans, après 2002 (168 mm), 1946 (149 mm), 1957 (136 mm), 1937 (135 mm), 1877 (117 mm), 1910 (115 mm), 2016 (113 mm), 1990 (112 mm) et 1958 (111 mm) - Ses orages 13 jours d’orage observés sur l’ensemble du pays, probablement le nombre d’orages le plus élevé depuis 1928, et certainement le plus élevé des années récentes (2004 à maintenant) depuis la présence d’un réseau performant de télédétection de la foudre - Son vent Quoique loin derrière 1990, février 2020 peut être considéré comme particulièrement venteux. Nous retiendrons surtout ses « tempêtes du week-end ». Les 100 km/h ont en effet été dépassés avec la tempête Ciara le 9 (un dimanche), avec la tempête Dennis le 16 (un dimanche), avec la tempête Ellen le 23 (un dimanche) et avec la tempête Jorge le 29 (un samedi). En dehors des week-ends, nous n’avons que le 10 (un lundi), mais il s’agit de rafales dans la continuité directe de la tempête Ciara du dimanche 9. L’hiver 2019-2020 dans l’ensemble peut être considéré comme assez venteux et particulièrement doux. L’insolation et la pluviosité sont assez proches des normales. C’est caractéristique des hivers atlantiques, à circulation zonale prédominante. En matière d’insolation, les hivers de type « zonal » ne sont pas nécessairement les plus mauvais : le temps gris et peu ensoleillé en hiver, surtout en Basse et Moyenne Belgique, est souvent le fruit de temps anticyclonique avec régime d’inversion. Au niveau des températures, l’hiver 2019-2020, avec 6,3°C, est quasiment équivalent à 2015-2016 (6,4°C) et à 2013-2014 (6,3°C). Il est devancé par 2006-2007 (6,6°C) et suivi par 1989-1990 (6,0°C), puis par 1974-1975 (5,8°C). Est-ce que tous ces hivers doux se ressemblent ? Certains oui, d’autres non. L’hiver 2019-2020 présente beaucoup de ressemblances avec 2013-2014 et avec 1989-1990. On peut presque dire que c’est un moyen terme entre les deux. C’est surtout le vent, encore plus présent durant l’hiver 1989-1990, qui a fait la différence. Juste quelques chiffres sur les tempêtes de 1990, une autre dimension que celle de 2020 : 25/01/1990 Beauvechain 168 km/h 03/02/1990 Saint-Hubert 131 km/h 08/02/1990 Coxyde 119 km/h 11/02/1990 Coxyde 106 km/h 12/02/1990 Coxyde 111 km/h 14/02/1990 Saint-Hubert 106 km/h 26/02/1990 Bierset 159 km/h 27/02/1990 Chièvres 126 km/h 28/02/1990 Bierset 151 km/h L’hiver 2015-2016, par contre, a été très différent de celui de 2019-2020. Durant cet hiver-là, décembre 2015 à lui seul a fait tout le poids, un mois qu’on peut sans peine qualifier d’OVNI météorologique tant il a été hors normes. Ensuite janvier et février 2016 ont été fort irréguliers, avec encore de la douceur mais aussi des coups de froid, et une saison neigeuse pas trop mauvaise, en fin de compte, en Haute Belgique. Enfin, le vieil hiver 1974-1975, en son époque le plus doux de tous les temps, a connu en décembre et en janvier des situations assez similaires à 2019-2020, mais pas en février. Ce dernier mois d’hiver a été doux aussi, mais absolument pas zonal, avec du beau temps presque printanier tout au long du mois. Dans une moindre mesure, 2013-2014 l’a connu aussi, mais en décembre. Ce mois-là a été très ensoleillé aussi, toutefois avec un flux bien plus zonal qu’en février 1975. L’hiver 2019-2020, en dehors de quelques belles journées ici et là, ne présente pas de véritables périodes de temps ensoleillé.
  19. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    27 février 2020 Nous restons dans de l’air polaire maritime. Une petite dépression, traversant la veille l’Océan pour se retrouver la nuit au large de la côte sud de l’Irlande, se creuse ensuite en abordant le continent sur une trajectoire partant de la Bretagne pour arriver le soir sur la Bavière en passant par le Grand-Duché de Luxembourg. Cette dépression provoque une véritable tempête sur le sud de l’Allemagne et du temps assez froid chez nous en raison d’une légère continentalisation de l’air sur la bordure nord de la dépression. Cela ne suffira cependant tout juste pas pour que la neige tienne au sol en plaine (sauf localement). Un altostratus, évoluant rapidement en nimbostratus, couvre le pays une bonne partie de la journée. Des éclaircies accompagnées de nuages d’instabilité apparaissent au littoral durant l’après-midi, et aussi dans d’autres régions en fin de journée. Le nimbostratus présente un aspect gris, avec fractus visibles pendant les périodes pluvieuses, et un aspect uniforme et blanchâtre pendant les périodes neigeuses. Sur presque tout le pays, le pluie se transforme en neige en cours de journée, parfois de façon très temporaire, comme au littoral et, plus généralement, sur le nord-ouest du pays. Au centre du pays, la neige apparaît en mi-journée, avec parfois un bref enneigement du sol. Au centre-est du pays, la neige parvient à tenir. À Waremme par exemple, la neige commence à accrocher peu avant 15 heures, tout comme à Liers. À Bierset, on mesure 2 cm au sol à l’observation de 19h. Le soir cependant, le vent de nord-ouest ramène de l’air instable plus « purement » maritime et il repleut partout en Basse et Moyenne Belgique. Grâce aux éclaircies qui suivent plus tard, la couverture neigeuse parvient parfois quand même à résister jusqu’au matin suivant. C’est ainsi qu’à Bierset, le 28 à 8h, on mesure toujours 2 cm, et 1 cm à Koersel. En Haute Belgique, la neige tombe sur une neige souvent déjà existante, et il n’y a pas d’épisode pluvieux. À Mont-Rigi, la couverture neigeuse atteint 21 cm le matin. De fortes chutes de neige entre 15h30 et 16h30 font monter cette couche temporairement jusqu’à 34 cm. Le lendemain matin, on observe encore 25 cm (tassement de la neige). Cette fois-ci, c’est toute la Haute Belgique qui est concernée par la neige. Wideûmont reçoit aussi son paquet de neige et, en fin de journée, on y mesure quelques 13-14 cm. Les pistes de ski signalent, l’après-midi, souvent autour de 20 cm vers 600 mètres d’altitude, autour de 15 cm vers 500 mètres et encore jusqu’à 10 cm vers 400 mètres. La qualité de la neige n’est cependant pas toujours bonne pour les sports d’hiver. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, la situation est assez variable. À Cerfontaine, la neige commence à accrocher en milieu de matinée, avec un enneigement complet à la mi-journée, mais une fonte partielle en après-midi. À Dourbes, la neige accroche plus tard, mais tient mieux par après. En Gaume, la neige commence à accrocher à Virton en fin de matinée (vers 11h15) avec une couverture complète à midi. En après-midi toutefois, la neige fond et il ne reste plus que des traces en fin de journée. On voit cependant au loin une persistance de la neige sur les collines. Les températures maximales : 6°C au littoral, 6 à 3°C en plaine (d’ouest en est) et 0 à –1°C sur les hauteurs. Les températures sont relativement douces dès l’après-midi sur l’ouest du pays, puis cette douceur se propage en s’atténuant vers l’est. À Uccle, le maximum est atteint vers 19h, à Kleine Brogel vers 21h. À partir du centre du pays, et surtout à l’est, il s’agit d’un second maximum, après un premier maximum (parfois plus élevé) atteint en début / milieu de journée avant que la pluie ne se transforme en neige. La limite des gelées permanentes, elle, se situe vers les 500 mètres d’altitude. Et pour finir, voici quelques photos. Arlon. Crédit photo : Kevin Defrenne. Manhay. Crédit photo : Vincent Devilliers. Ovifat. Crédit photo : Judith Desenfans. Sourbrodt. Crédit photo : Hélène Voss.
  20. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    21 AU 26 FÉVRIER 2020 21 février 2020 Des poussées anticycloniques, en provenance de l’anticyclone des Açores, déterminent quelque peu le temps sur nos régions. À la mi-journée, un second noyau se profile sur la France et se déplace ensuite vers la Suisse en se renforçant. Le temps est beau le matin, avec parfois des altocumulus flamboyants à l’aurore, puis le ciel se voile en matinée de cirrostratus (avec quelques cirrocumulus undulatus), parfois temporairement suivis d’altostratus. En dessous, il se forme des cumulus qui s’étalent ensuite partiellement en stratocumulus tandis que le voile d’altitude s’effiloche à nouveau. Au littoral, la convection reste un peu plus marquée avec encore quelques petites averses en début d’après-midi. Au sud du pays, en contrepartie, la nébulosité est moindre, notamment grâce à une moindre présence du voile d’altitude. Les températures matinales sont plus fraîches avec souvent 2 à 3°C en plaine et de faibles gelées sur les Hauts Plateaux. En journée, la position des hautes pressions nous maintiennent dans de l’air très maritime avec des températures à nouveau douces pour la saison, le plus souvent comprises entre 9 et 10°C en plaine et entre 3 et 4°C sur les hauteurs. Sur les Hautes-Fagnes, on observe une mince couche de neige le matin, qui fond rapidement en journée. 22 février 2020 Un vaste anticyclone s’étend désormais du proche Océan à l’Italie et les Balkans. Son axe est cependant un peu trop au sud pour avoir de bonnes répercussions sur notre météo. Il s’ensuit notamment que le secteur chaud dans lequel nous nous trouvons donne certes du temps assez doux, mais encore gris et assez bien perturbé. Le matin pourtant est parfois encore plus flamboyant que la veille, au centre du pays notamment, avec des éclaircies à l’est et des altostratus / altocumulus qui rougissent au soleil levant. Ensuite le ciel se couvre rapidement, toujours avec des altostratus / altocumulus mais vite doublés de stratocumulus et parfois de fractus. De temps en temps, on observe de faibles pluies ou bruines. Sur l’est du pays, le temps est un peu moins sombre en matinée grâce à la plus longue persistance d’altostratus translucidus. Les températures maximales sont proches des 10°C en plaine et se situent vers les 5 à 6°C sur les hauteurs. En soirée, un front froid atteint le littoral avec quelques averses, puis y reste traîner avant de reculer vers le nord à nouveau – sous la forme de front chaud – plus tard dans la nuit. 23 février 2020 Des gradients resserrés nous valent à nouveau des vents forts avec, au littoral, des rafales qui redépassent 100 km/h. Mais le temps est doux puisque nous nous trouvons d’abord dans le secteur chaud d’une perturbation frontale très ouverte. L’après-midi cependant, le front froid traverse notre pays avant de rester traîner un peu au sud par rapport à notre pays. Comme déjà évoqué pour la nuit dernière, l’air froid s’est littéralement arrêté devant la côte belge avant de remonter vers le nord. Nous sommes donc restés et restons un temps encore dans l’air tropical maritime. Il n’est donc pas étonnant que déjà les minima sont élevés pour la saison, avec souvent près de 9°C en plaine. Puis les températures continuent à monter, dès le matin sur l’ouest du pays où, à 8 heures, on note déjà 11 à 12°C. L’après-midi, on observe 13 à localement 14°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs sous un vent soutenu, voire fort. Le temps est gris avec nimbostratus accompagné de pluies et bruines tout au long de la journée. Pendant les quelques périodes sans pluie, on observe principalement des stratocumulus. En après-midi / soirée, les pluies se renforcent, voire se muent en averses. C’est le front froid qui passe, et les températures diminuent à nouveau un peu. Sur les reliefs, les pluies peuvent être intenses. À Mont-Rigi, il tombe 19 mm (sur les 22 au total) entre 15 et 21 heures, dont 9 mm entre 18 et 20 heures, lors du passage du front froid (peu avant 20 heures). 24 février 2020 Temporairement, nous nous trouvons au nord de la ligne frontale, mais bien vite, une nouvelle perturbation frontale très ouverte nous replace dans l’air doux de son secteur chaud, air doux qui nous accompagnera la majeure partie de la journée cette fois-ci. Cette petite descente d’air frais durant la nuit donne des minima nettement plus bas que la nuit précédente, avec 4 à 5°C en plaine et 0 à 1°C sur les hauteurs. Mais en journée, les températures remontent presque aussi haut que la veille, avec 12 à localement 13°C en plaine et 7 à 8°C sur les hauteurs. Ce nouveau secteur chaud présente les mêmes caractéristiques que son prédécesseur, avec un temps couvert et faiblement pluvieux sous des stratus et/ou nimbostratus (quand il pleut ou bruine) et des stratocumulus (phases sans précipitations). Temporairement, ces stratocumulus se déchirent, se transforment partiellement en cumulus et laissent voir l’altostratus qui est au-dessus. Le vent ne s’est pas encore tout à fait calmé non plus, avec des rafales de 60 à 70 km/h sur une bonne partie du pays, et jusqu’à 80 km/h sur le nord-ouest du pays. En fin d’après-midi / soirée, on note aussi quelques petites averses. 25 février 2020 Et nous revoilà à l’arrière d’un front froid. Mais cette fois-ci, la configuration générale laisse deviner qu’il s’agit d’une arrivée d’air froid plus massive et que le retour d’un secteur chaud ne sera pas pour tout de suite. Grâce au côté toujours très maritime de la masse d’air post-frontale et grâce au flux d’abord orienté à l’ouest, voire à l’ouest-sud-ouest, la baisse des températures ne se fera que très progressivement. Avec des éclaircies assez larges jusqu’à la mi-journée, les températures parviennent à remonter jusqu’à une dizaine de degrés en plaine et jusqu’à 5-6°C sur les hauteurs. La véritable baisse des températures ne se fera que lors du passage d’une ligne post-frontale. À 17 heures, les températures n’atteignent plus que 4 à 7°C en plaine et 1 à 3°C sur les hauteurs. C’est à ce moment-là que réapparaissent les premières chutes de neige sur les plus hauts plateaux. Mais d’abord, il fait beau en matinée, avec des bancs d’altocumulus matinaux, puis un ciel bleu dans lequel se développent de petits cumulus (humilis, parfois mediocris). L’après-midi, ces cumulus évoluent rapidement en cumulonimbus avec averses, cumulonimbus qui ne sont séparés que par de maigres éclaircies. Différents foyers orageux sont observés, dans la moitié nord du pays en début d’après-midi et plus vers l’est en fin d’après-midi. En début de soirée, de nouveaux foyers se développent sur le nord-ouest de la Belgique. En Ardenne et en Gaume, le ciel est plus nuageux en matinée (avec parfois déjà des averses), mais moins instable l’après-midi. Pendant la nuit, le flux général s’oriente au nord-ouest avec poursuite du refroidissement. 26 février 2020 La neige est là ! Sur de nombreuses régions du pays, parfois même en Basse et Moyenne Belgique ! En effet, la température en altitude descend fort bas, avec des valeurs en dessous des –35°C au niveau 850 hPa (un peu au-dessus de 5200 mètres). Le niveau 850 hPa, très bas en altitude (moins de 1300 mètres), est froid aussi avec –6°C. Cela suffit tout juste pour faire descendre la température jusqu’à 0°C même en plaine sous certaines averses. Mais le flux général de nord-ouest, plus tard d’ouest-nord-ouest, reste très maritime, ce qui fait que les températures remontent facilement entre les averses et la neige qui aura accroché au sol fond très vite à basse altitude. Le point de la situation neigeuse : En Basse et Moyenne Belgique, nous avons de la neige au sol, en matinée, dans de nombreuses localités entre Liège et Bruxelles. La couverture neigeuse est complète, par exemple, à Bierset, Liers, Waremme, Tongres, Tirlemont et jusqu’aux portes de Bruxelles à Zaventem. À Louvain, la couverture neigeuse n’est que partielle, mais toute une zone au nord et à l’est de cette ville mesure jusqu’à 5, voire 7 cm de neige (comme par exemple à Lubbeek, Tielt-Winge et, plus près de Tirlemont, Kortenaken). Près de Waremme, on nous signale 6 cm à Hodeige. Parmi les mesures officielles, nous avons 2 cm à 7 heures à Zaventem et 3 cm à 10 heures à Bierset. À Uccle, nous avons à 8 heures de la neige couvrant moins de la moitié du sol. En dehors des zones précitées, nous avons encore, à basse altitude, une mince couche à Braine-l’Alleud, à Grimbergen, à Malines et à Bilzen (Limbourg), mais pas à Bree (au Limbourg aussi, mais plus au nord). Webcam MB – Malines – 26 février 2020 à 8h45 En Haute Belgique, les précipitations neigeuses sont abondantes, mais pas partout. Les Hautes-Fagnes et la partie centrale des Cantons de l’Est (à condition d’être suffisamment en altitude) semblent les régions privilégiées. Mont-Rigi (670 m), même si l’on y ne mesurait encore que 3 cm à 8 heures, va voir sa couche augmenter rapidement, pour déjà atteindre presque 10 cm à 9 heures et dépasser les 20 cm en cours d’après-midi. À Sourbrodt (570 m), la couche de neige s’épaissit tout aussi rapidement. À la Brasserie Belgium Peak Beer (vers 615 m), on mesure 22 à 25 cm de neige. Mais à Wirtzfeld (566 m), la neige n’atteint plus qu’une dizaine de centimètres. En Ardenne, à Wideûmont (avec 545 m à peu près aussi haut que Wirtzfeld), il n’y a qu’une très fine couche le matin, dont il ne reste que de très maigres traces l’après-midi). À Bastogne, il n’y a que des traces le matin tandis que vers midi, une mince couche complète ne se forme que très temporairement. Dans le courant de l’après-midi, la neige disparaît tout à fait. La météo du jour : Le temps est instable, avec cumulus et cumulonimbus accompagnés d’averses de pluie ou de neige selon les endroits, et parfois aussi de grêle. Les éclaircies sont généralement très passagères. Des foyers orageux sont présents aux petites heures sur le nord-ouest du pays, et de façon très isolées sur d’autres régions en journée et en soirée. En Haute Belgique, les différences sont grandes entre les Hautes-Fagnes et le Plateau Ardennais. Dans la première région, on observe le ciel typiquement gris blanchâtre des jours de neige, et il n’y a pas d’éclaircies, juste des variations de la visibilité en fonction des chutes de neige. En Ardennes par contre, on n’observe qu’un temps faiblement instable, avec pas mal de stratocumulus, qui mêlent par la suite aux nuages convectifs qui ne donnent cependant que quelques averses de neige. Ici et là, on note aussi des éclaircies. Cette disparité se retrouve aussi dans les précipitations : Elsenborn recueille 26,6 mm, Bièvre seulement 0,8 mm. Ailleurs dans le pays, on retiendra les 18,1 mm de Gorsem et les 14,0 mm de Bierset. Par contre il ne tombe presque rien à Middelkerke (0,3 mm), Chièvres (0,3 mm) et Gosselies (0,2 mm). Ci-dessous, la situation à Hockai, Hockai (558 m) à 15h – Crédit photo : Jacques Thielen (Info Météo) et la faible instabilité à Beausaint : Webcam MB – Beausaint – 26 février 2020 à 14h Les températures maximales, très variables, se situent entre 3 et 7°C en plaine et entre –1 et 5°C sur les hauteurs en fonction des éclaircies. Le vent s’est, quant à lui, assez bien calmé, avec des rafales qui atteignent encore 60 km/h au littoral. À suivre...
  21. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    11 AU 20 FÉVRIER 2020 11 février 2020 Cette fois-ci, nous nous retrouvons vraiment dans de l’air post-frontal sous un flux général d’ouest-nord-ouest. Mais les isobares restent assez resserrés et les rafales atteignent encore 70 à 80 km/h en de nombreux endroits, et même un peu plus le long du littoral. Le temps est à présent bien instable, avec des cumulus fractus le matin dans un ciel serein, qui évoluent par la suite en cumulus et cumulonimbus accompagnés d’averses. Seul le littoral, malgré la présence de nuages convectifs, reste grandement épargné par les averses. Le fait qu’il y ait relativement peu de stratocumulus d’étalement donne de beaux ciels de traînes, avec des cumulonimbus visibles de loin. Les averses s’accompagnent parfois de grêle et d’activité orageuse. Un premier orage éclate du côté de Bullange en début d’après-midi. En soirée, on parle même d’orages très actifs (pour la saison) avec une cellule évoluant depuis l’est du Brabant Flamand jusqu’aux Hautes-Fagnes, et une autre au nord du Limbourg près de la frontière néerlandaise. Cette deuxième cellule présente une forte activité électrique. Le refroidissement est suffisant pour générer des averses de neige sur les reliefs, même à plutôt basse altitude. Il y en a même l’une ou l’autre qui arrive à donner des flocons sur le Plateau Hesbignon. Les Hautes-Fagnes sont blanches le matin avec un petit centimètre de neige, couche qui fond partiellement l’après-midi. Une très fine couche est également observée à Sourbrodt en début de matinée. La meilleure neige est tombée à Weisser Stein, à la frontière belgo-allemande, neige qui parvient, là, à tenir toute la journée. Les températures maximales ne dépassent plus 2 à 3°C sur les Hauts Plateaux, mais atteignent encore 8 à 9°C en plaine. 12 février 2020 Le flux océanique reste bien dirigé vers nos régions avec, cette fois-ci, une très légère influence anticyclonique et un flux d’ouest-nord-ouest qui, graduellement, revient à l’ouest et plus tard, au sud-ouest à l’approche d’une nouvelle dépression. Plus loin sur l’Atlantique, encore près des côtes américaines, l’on voit une autre dépression encore, qui bientôt fera parler d’elle. Le temps est beau à faiblement instable, avec un ciel bleu en matinée (parfois avec quelques altocumulus, stratocumulus ou cumulus fractus), et des cumulus qui se forment à la mi-journée, dont quelques-uns parviennent encore à atteindre le stade de cumulonimbus accompagnés d’averses. Ces averses sont alors de grésil et parfois de neige dès 250-300 mètres d’altitude. De l’activité orageuse est également observée en début d’après-midi au nord de Liège et dans le Namurois. Le sud du pays connaît encore le matin un ciel fort nuageux, voire pluvieux. En Gaume, le ciel est même très nuageux une bonne partie de la journée. Les températures maximales sont similaires à celles de la veille, avec 2 à 3°C sur les hauteurs et 8 à 9°C en plaine. À Mont-Rigi, on observe une couverture neigeuse partielle le matin, et des traces de neige l’après-midi. À Weisser Stein, la neige au sol résiste bien. 13 février 2020 La dépression qui s’est approchée de nos régions se comble lentement en passant sur les Îles Britanniques, puis sur notre pays et le sud de la Mer du Nord. Les perturbations qui lui sont associées nous influencent cependant encore. La dépression plus loin au large voit la pression en son centre descendre largement en dessous des 950 hPa. Le temps en matinée est couvert et pluvieux avec stratocumulus / altostratus / nimbostratus, puis devient instable avec quelques éclaircies et des averses et, cette fois-ci, beaucoup de nuages d’étalement (altocumulus et stratocumulus). Les températures maximales, en légère hausse, atteignent 9 à 10°C en plaine et 3 à 5°C sur les hauteurs. La neige s’est temporairement renouvelée en fin de matinée à Mont-Rigi, avec une couverture maximale en début d’après-midi (un gros centimètre), puis fond partiellement en fin d’après-midi. À Weisser Stein par contre, la couverture neigeuse reste intacte. À Sauerbrodt, la couche de neige se reforme en fin de matinée et suit à peu près la même évolution qu’à Mont-Rigi. À Wideûmont, on observe temporairement des traces de neige aussi. Enfin pour être complet, notons un peu d’activité orageuse en milieu d’après-midi à l’ouest de Namur. 14 février 2020 Nous avons un véritable mastodonte dépressionnaire sur l’Océan au sud-ouest de l’Islande. Une pression inférieure à 935 hPa a été mesurée en son centre. La dépression Dennis est en train de préparer une nouvelle tempête pour nous. Mais d’abord, nous bénéficions d’une petite crête anticyclonique mobile, se déplaçant de l’Espagne à la Suisse. Le temps est donc encore relativement calme, mais nuageux avec de vastes nappes de stratocumulus et quelques éclaircies seulement. Dans celles-ci, les stratocumulus sont parfois à la limite de se transformer en cumulus. Au littoral, les éclaircies sont un peu plus nombreuses, ce qui permet de voir en fin de journée un voile de cirrus et cirrostratus évoluant en altostratus. Les températures maximales grapillent parfois un petit degré et se situent le plus souvent entre 9 et 11°C en plaine et entre 4 et 6°C sur les hauteurs. Il n’y a plus de neige sur les Hautes-Fagnes, mais il en reste un peu à Weisser Stein. 15 février 2020 L’anticyclone mobile, grâce à un petit soutien provenant d’une crête en altitude, parvient à se fixer quelques temps aux alentours de la Suisse avant de redevenir mobile et de s’éloigner vers l’est. Le mastodonte dépressionnaire sur l’Océan a développé un noyau secondaire, encore à peine visible la veille à midi, mais se creusant rapidement par la suite pour même devenir plus profond que le noyau principal dès le matin. En soirée, nous retrouvons ce noyau au sud de l’Islande, à peine un peu plus à l’est que le noyau précédent, avec une pression en son centre tombant à 920 hPa. Il s’agit de la plus basse valeur observée depuis le 10 janvier 1993 (tempête Braer, 914 hPa). Cette configuration nous place en outre rapidement dans le secteur chaud d’une perturbation, , avec un temps devenant fort doux pour la saison. Les températures maximales, en effet, atteignent déjà 12 à 13°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs. Le temps est à nouveau fort nuageux, avec des nappes d’altocumulus / stratocumulus en dessous d’un voile de cirrus / cirrostratus évoluant en altostratus. On observe quelques éclaircies lorsque, à la fois, les nuages se déchirent et le voile s’effiloche. Alors on voit aussi l’un ou l’autre cumulus. Au sud du pays, grâce à des stratocumulus moins nombreux, le temps est assez beau quoique souvent voilé. 16 février 2020 La dépression Dennis s’est un tout petit peu comblée, mais la persistance de pressions relativement élevées sur le sud de l’Europe, de l’Espagne aux Balkans, génère un fort gradient au-dessus de nos régions et de celles situées plus au nord. La tempête Dennis est arrivée chez nous ! Dès le matin, on observe de fortes rafales, avec 94 km/h à Uccle (entre 7 et 8h) et même 101 km/h à Beauvechain (entre 8 et 9h). En même temps, de l’air plus doux encore déferle sur la Belgique, avec à 8h déjà de nombreuses valeurs de 12 à 13°C. L’après-midi, ces températures montent à 16-18°C en bien des endroits, ce qui est très haut pour une deuxième décade de février. Même s’il ne s’agit pas de records, ces températures sont remarquables d’autant plus qu’elles se produisent par temps très nuageux et sous un vent de tempête. Mais des valeurs de températures très élevées, durant la « mauvaise » saison, sont moins rares qu’on ne croit par conditions de vent fort. Déjà en 1836, le 29 novembre, la température était montée à Bruxelles jusqu’à 17,2°C dans le cadre d’une très forte tempête, ayant occasionné des « dégâts considérables ». Le 24 décembre 1977, veille de Noël, on mesurait 16°C à Zaventem entre 6 et 7 heures du matin, et des rafales jusqu’à 96 km/h. À Uccle, on notait juste un petit degré de moins, 15°C, et des rafales de 87 km/h. À Coxyde, on notait 15°C aussi, avec des coups de vent, là, jusqu’à 115 km/h. À Kleine Brogel, ce maximum matinal atteignit même 16,8°C. Le 11 mars 1981, un phénomène similaire a été observé par vents forts, avec 17°C à 7 heures du matin à Uccle, Bierset, Schaffen et Genk. Le 27 novembre 1983, on a observé aux petites heures une grande douceur avec, à Zaventem, 16°C à 3 heures du matin et un vent soufflant en rafales jusqu’à 109 km/h. Une heure plus tard, lors du passage du front froid, le vent se renforce encore pour atteindre 117 km/h. Uccle, cette nuit-là, monte même jusqu’à 151 km/h, la deuxième valeur de vent la plus élevée mesurée à cette station. La température, quant à elle, y a grimpé jusqu’à 16,4°C. Pendant les années où le réchauffement climatique était déjà en cours, on retiendra les 15-16°C de la nuit du 7 au 8 février 1990, dans le cadre d’une des nombreuses tempêtes de 1990, ainsi que les 16-17°C observés tôt le matin par vent fort le 8 décembre 2000. Et n’oublions pas la tempête Kyrill du 18 janvier 2007, qui a fait monter le thermomètre jusqu’à 14,9°C à Uccle (16,0°C à Stabroek), certes l’après-midi mais sous la pluie, alors que les rafales dépassaient les 100 km/h sur presque tout le pays. Revenons au 16 février 2020 à présent. Après un bref et très relatif rafraîchissement en première partie de nuit (avec minima restant cependant supérieurs à 10°C en plaine), les températures remontent avec l’arrivée d’un nouveau front chaud, avec des valeurs jusqu’à près de 14°C aux petites heures du matin (Deurne : 13,8°C à 3h ; Sint-Katelijne-Waver : 13,9°C à 4h ; Retie : 13,9°C à 4h). Ensuite, les températures « reculent » à nouveau un peu pour pouvoir mieux sauter en journée. Voyez ces valeurs : 18,4°C à Kuringen (Hasselt) 17,9°C à Kleine Brogel 17,9°C à Genk 17,7°C à Retie 17,6°C à Sint-Katelijne-Waver 17,4°C à Deurne De façon générale, les températures maximales atteignent 16 à 18°C en plaine, sauf quelques petits endroits qui restent coincés à 14 ou 15°C (Gorsem : 14,4°C). Le littoral, lui aussi, reste un peu plus frais avec 13,6°C à Middelkerke et 13,7°C à Zeebruges. Encore un brin peu plus frais : les Hauts Plateaux avec 12,7°C à Saint-Hubert et 12,4°C à Mont-Rigi. Le temps : d’abord pluvieux avec précipitations diminuant graduellement sous des altostratus + altocumulus (parfois même castellanus) + stratocumulus, puis très nuageux à couvert avec stratocumulus, souvent en rouleaux, et quelques éclaircies très passagères (au début, ces éclaircies laissent encore voir les cirrostratus qui succèdent aux altostratus). Au littoral, le temps reste pluvieux toute la journée avec, là, une tendance aux nimbostratus. En contrepartie dans le sud du pays, les éclaircies sont plus larges, mais toujours avec la présence d’un voile (surtout cirrus et cirrostratus au-dessus de cette région). Ci-dessous : rouleaux de stratocumulus se dispersant en dessous d’un voile de cirrostratus dans le ciel de Beausaint à 14 heures. Vers 17 heures au littoral, vers 19h au centre et vers 21 h sur les massifs ardennais, de brèves mais fortes précipitations accompagnent un front froid. Cet épisode pluvieux donne en général autour de 10 mm de précipitations, ce qui n’est pas beaucoup en soi, mais comme vous allez le voir sur l’image ci-dessous, la bande de précipitations est très mince et l’essentiel de ces précipitations tombe en très peu de temps. Source : Météociel Une station privée à Stabroek mesure par exemple 9,7 mm d’eau tombés en 1 heure (entre 18 et 19h), dont l’essentiel en seulement 10 minutes (7,6 mm entre 18h00 et 18h10). Cette station, très en ligne avec la station officielle de Stabroek (qui ne donne que des observations horaires), peut donc être considérée comme fiable. Les chutes de températures sont marquée aussi au passage du front. C’est ainsi que Kleine Brogel passe de 17,5°C à 19h à 8,4°C à 20h. Enfin, last but not least, le vent ! Comme déjà évoqué plus haut, le vent souffle fort dès le matin. En journée, les 100 km/h sont à nouveau dépassé et ce, à 7 stations du réseau officiel (109 km/h à Stabroek, 107 km/h à Uccle, 104 km/h à Kleine Brogel et 101 km/h à Zaventem, Bierset, Humain et Beauvechain). Ces fortes rafales ont souvent lieu juste avant le passage du front froid, c’est-à-dire encore dans l’air doux qui est « boosté » au maximum à ce moment-là. Bien souvent, les maxima de température sont observés autour du moment où le vent souffle le plus fort. Après le passage du front froid, le vent retombe, mais reste bien présent. Quelques très fortes rafales se sont produites aussi sur le front. Il s’agit alors de rafales convectives. Des dégâts significatifs sont notamment observés à Dour et à Élouges à la suite d’un événement venteux de forte intensité se produisant le soir. « Le vent soufflait déjà énormément dans le courant de l’après-midi mais en début de soirée, le vent et la pluie se sont faits plus forts encore, explique un riverain, pendant deux minutes, il y a eu un bruit assourdissant et les tuiles ont commencé à voler. Mon sapin a aussi été coupé net à hauteur de trois mètres. » (La DH). Nous savons, grâces aux données des stations locales, que le front froid est passé sur la région vers 18h45. Les éléments de l'enquête corroborent cette heure. Après analyse des dégâts et analyse des images radar, il s'agit de rafales linéaires d'une intensité de T1 ou T2 sur l'échelle de Torro. Une tornade, ici, est exclue. 17 février 2020 Nous nous retrouvons à l’arrière des deux fronts froids de la veille, dans un flux d’air maritime instable d’abord d’ouest-sud-ouest basculant ensuite à l’ouest. Le temps devient d’abord vite beau le matin, avec un ciel bien bleu, puis les cumulus se développent tout aussi vite jusqu’à former des cumulonimbus avec averses. De larges éclaircies persistent cependant entre les averses. Le nombre généralement réduit de stratocumulus d’étalement donne une nouvelle fois lieu à de très beaux ciels de traîne, avec des cumulonimbus se détachant dans le ciel bleu et, cette fois-ci encore, bien visibles de loin. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 17 février 2020 à 14h20 Webcam MB – Braine-l’Alleud – 17 février 2020 à 14h50 Sur le sud du pays, les nuages frontaux (stratocumulus, parfois doublés de cumulus) mettent plus de temps à s’évacuer, mais l’après-midi, on y observe également un beau ciel de traîne. Certaines averses sont accompagnées de grêle et un peu d’activité orageuse est observée à l’est de Bruxelles en début d’après-midi, puis sur le sud-est du pays un peu plus tard. Des orages plus marqués éclatent sur le Grand-Duché du Luxembourg en milieu d’après-midi, mais ne concernent que très marginalement la Belgique. Les températures, en baisse dans l’air post-frontal, restent toutefois assez élevées pour la saison, avec 9°C au littoral, 8 à 12° en plaine et 6 à 7°C sur les hauteurs. Dans les vallées, Hastière monte même jusqu’à 13,2°C. Sous les plus fortes averses cependant, la température retombe temporairement en dessous de 7°C même en plaine. Le vent reste bien présent, avec des rafales dépassant encore parfois les 70 km/h. 18 février 2020 Flux d’ouest, puis d’ouest-sud-ouest faiblement perturbé. Le ciel est à nouveau plus nuageux avec de nombreux stratocumulus, mais une petite instabilité persiste (évolution en mix stratocumulus / nuages convectifs) avec quelques faibles averses. Au littoral, présence plus prononcée de nuages convectifs, généralement des cumulus, puis averses le soir. La nuit suivante : évolution en pluies plus continues à l’approche d’une occlusion, avant le retour des averses. Les températures restent relativement élevées pour la saison, avec 9 à 10°C en plaine et autour de 4°C sur les hauteurs. 19 février 2020 À l’arrière de l’occlusion, notre pays est d’abord déterminé par de l’air post-frontal un peu plus fais que celui des jours précédents, mais dont l’instabilité se réduit rapidement en raison d’une crête mobile, avant l’arrivée du front chaud d’une nouvelle perturbation, longtemps annoncée à l’avance par un voile nuageux. Cela marque cependant le retour de la neige en (très) Haute Belgique, avec 1 cm de neige le matin à Mont-Rigi. Cette neige, toutefois, ne tiendra guère : dès le début de l’après-midi, on n’observe plus que des traces. À Weisser Stein, cette fois-ci encore, la situation neigeuse est un peu meilleure, avec quelques traces subsistant jusqu’au lendemain. Enfin à Sourbrodt, l’enneigement n’est que très temporaire. Notons enfin que, malgré une certaine récurrence des chutes de neige dans la région, la saison neigeuse dans l’ensemble peut être considérée comme fort mauvaise. Dans le pays, le temps est assez beau – après disparition des averses nocturnes et parfois matinales – avec des cumulus encore temporairement développés sur l’est, sinon modestes et, dès la mi-journée, l’apparition d’un voile de cirrostratus évoluant en altostratus translucidus, parfois mêlé d’altocumulus. En dessous, quelques cumulus persistent encore un bon bout de temps. Le soir, il se met à pleuvoir. Les maxima se situent le plus souvent autour de 8°C en plaine, et entre 2 et 4°C sur les hauteurs. 20 février 2020 Un large secteur chaud détermine le temps sur nos régions pendant une bonne partie de la journée. Un front froid traverse le pays en fin de journée, aussitôt suivi d’une ligne post-frontale. Dans le secteur chaud, le temps est très nuageux à couvert et parfois faiblement pluvieux, avec des nappes étendues de stratocumulus ne présentant que peu de déchirures, et doublés de cumulus dès la mi-journée. Les températures redeviennent fort douces, avec 10 à 12°C en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. Avec le front froid, les températures baissent de quelques 5°C. Au littoral, le front froid arrive en fin d’après-midi pour passer le centre du pays en début de soirée et l’est, en milieu de soirée. Il est accompagné d’averses et de coups de vent. Quelques orages se développent sur ce front, et à l’arrière de celui-ci. Certaines rafales sont fortes, avec 86 km/h à Humain et 83 km/h à Melle et à Chièvres. Près de Lanaken au Limbourg, il se forme même une petite tornade vers 20h30, qui en cinq secondes arrache les tuiles de sept maisons et abat même un arbre. À partir de 22-23 heures, il se remet à neiger sur les plus hauts plateaux. À suivre...
  22. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    1 AU 10 FÉVRIER 2020 1er février 2020 Une ondulation dans un front froid a donné des précipitations (très) abondantes dans le sud du pays entre les petites heures du matin et la matinée. Un autre front froid traverse la Belgique en journée, avec encore des pluies. Nous sommes cependant dans un contexte très maritime, ce qui signifie que ces fronts froids ne nous apportent absolument pas un temps hivernal. La Gaume, l’Ardenne et l’Entre-Sambre-et-Meuse se trouvent toute la journée sous un nimbostratus, et parfois sous un altostratus avec stratocumulus l’après-midi. Les pluies souvent très abondantes en matinée, et il en tombe encore un peu l’après-midi. À Buzenol, on enregistre 20 mm entre 6 et 14 heures, et encore 6 mm entre 19 et 21h. À Florennes, le pluviomètre recueille 22 mm entre 2 et 10 heures. Les totaux de 8h (01/02) à 8h (02/02) donnent 27,6 mm à Bièvre ; 25,6 mm à Buzenol ; 23,3 mm à Gouvy ; 21,5 mm à Dourbes et 20,5 mm à Hastière. Au centre du pays, le nimbostratus pluvieux évolue dès la matinée en altostratus avec stratocumulus, et plus tard en altostratus mêlé d’altocumulus, avec progressivement des cumulus pendant que des éclaircies apparaissent, avec une limite assez nette de l’altostratus et un temps assez beau en fin de journée. Les précipitations, encore supérieures à 10 mm au sud d’une ligne Chièvres – Gembloux, tombent rapidement en dessous de 5 mm au nord de Bruxelles. Au littoral, le nimbostratus pluvieux s’évacue encore plus vite, avec d’abord des stratus (fractus), puis de l’altostratus translucidus s’effilochant et suivi de beau temps avec ciel serein ou presque (cumulus / stratocumulus) tout l’après-midi. Les températures sont élevées pour la saison, avec de fortes valeurs déjà le matin, puis une petite baisse (front froid) et une remontée l’après-midi. Les maxima atteignent 11°C au littoral, 12 à 13°C en plaine et près de 9°C sur les hauteurs. 2 février 2020 Après une petite crête mobile qui a influencé le temps la nuit, une perturbation frontale dédoublée nous apporte précipitations et douceur. En fait, un second secteur chaud se trouve à l’intérieur du secteur chaud. L’air extrêmement doux véhiculé par ce second secteur chaud ne nous atteindra tout juste pas. À Paris-Montsouris, la température atteint 16,2°C. Cet air se propage ensuite à Reims (15,5°C), puis à Andernach près de Coblence en Allemagne (15,7°C). Le Grand-Duché du Luxembourg est frôlé avec 14,7°C à Perl-Nennig, en Allemagne mais tout près de la frontière Luxembourgeoise (Remich). Source : KNMI Dans le courant de la journée, nous nous retrouvons à l’arrière du système, avec le front froid qui reste traîner tout juste au sud de notre pays. Le temps est couvert avec stratus (en dessous d’un nimbostratus) et pluie / bruine en matinée, puis évolution en stratocumulus, parfois tendance cumulus en dessous d’un altostratus. Parfois, cet altostratus s’effiloche un peu avec de maigres éclaircies. En Haute Belgique, le stratus est parfois suffisamment bas pour générer du brouillard. Après une nuit un brin plus fraîche sous la crête anticyclonique, les températures remontent dès la matinée, au sein de la perturbation, et atteignent l’après-midi, sous les nuages, des valeurs à nouveau très élevées avec 12°C au littoral, 13 à 14°C en plaine et 9 à 10°C sur les hauteurs. On reste toutefois un peu en deçà des très fortes valeurs atteintes un peu plus au sud (cf. supra). 3 février 2020 Nous nous retrouvons désormais bien à l’arrière de la perturbation de la veille, mais une nouvelle occlusion, à caractère de front froid, s’approche déjà. Elle affectera surtout le nord du pays. Plus à l’ouest, une perturbation post-frontale affecte à son tour le pays la nuit suivante. En même temps, une importante onde fait remonter le front froid des jours précédents avec à nouveau de très importantes précipitations dans le sud du pays, sur une vaste zone s’étendant de la Gaume au Hainaut en passant par la Province de Namur. Source : KNMI En attendant, en journée, le temps n’est pas encore trop mauvais dans les régions concernées, avec un mix de cumulus / stratocumulus en dessous d’un altostratus. En matinée, ici et là, on note même quelques éclaircies. Ensuite, les pluies arrivent à partir du milieu ou de la fin de l’après-midi. À Buzenol, par exemple, on recueille 27 mm entre 18 et 24h, dont 9 mm entre 22 et 23h. Les totaux 8h -> 8h, qui reprennent la totalité de l’épisode, donnent 34,1 mm à Buzenol ; 28,2 mm à Sivry ; 28,1 mm à Bièvre ; 24,0 mm à Florennes ; 23,0 mm à Gouvy et 22,7 mm à La Hestre. Il est intéressant de noter qu’un air nocturne exceptionnellement doux passe au sud de nos régions. Source : Infoclimat À Strasbourg par vent fort (rafales de 94 km/h), la température monte à 16,5°C à minuit. Un peu plus tôt, cet air doux s’est fait déjà sentir à Reims, avec du vent fort, là aussi (76 km/h), et plus de 13°C de 20 à 22 h. Buzenol reçoit la frange nord de cet air doux, avec 10,5°C à 22 h (pour 7,4°C à 21h et 6,8°C à 23h). Cette pointe est également observée, avec la même bièveté, à la station MB de Virton Saint-Mard avec 11,8°C à 22 h. À Étalle par contre, on ne mesure que 7,3°C au même moment. Au centre du pays, la météo en journée n’est guère différente de celle du sud du pays, mais le soir, les pluies y sont moins abondantes (7 à 13 mm). Au littoral, le temps est d’abord beau, puis des bancs étendus d’altocumulus envahissent le ciel, suivis d’un altostratus. Les pluies du soir, là, sont modérées tout au plus. Les températures maximales, en journée, se situent autour de 11°C en plaine et de 6 à 8°C sur les hauteurs. À part l’extrême sud du pays, aucune région n’est touchée par la remontée d’air doux nocturne. 4 février 2020 Une circulation de nord-ouest se met en place des suites d’un anticyclone qui gonfle sur l’Océan, au sud-ouest de l’Irlande. Une occlusion nous affectera dans un deuxième temps. Les températures baissent. Cette arrivée d’air plus frais ne se fait pas sans quelques fracas. Des averses s’accompagnent d’orages dès 8 heures du matin dans la province d’Anvers, puis d’autres orages éclatent en matinée au Limbourg, en fin de matinée sur la Meuse entre Namur et Liège et peu après midi sur l’est du Massif ardennais. De façon isolée, on entend aussi le tonnerre ailleurs. Le ciel présente donc un caractère instable, avec cumulus et cumulonimbus, mais plus tard en journée, les averses évoluent vers une pluie continue, voire de la bruine. Seul le sud du pays conserve un temps instable toute la journée. Les températures maximales atteignent encore 8 à 9°C au littoral et sur l’extrême ouest du pays, sinon autour de 7°C en plaine et de 1 à 3°C sur les hauteurs. La neige revient en Haute Belgique. À Mont-Rigi, une couche de quelques 3 à 4 cm le matin augmente jusqu’à 6 cm en cours de journée. Une bonne couche de neige est également observée à Weisser Stein, tandis que la neige est plus discontinue à Wirtzfeld. À Sourbrodt, la couche neigeuse est médiocre le matin, mais devient bonne après une averse entre 10h20 et 10h30. 5 février 2020 Nous tombons de plus en plus sous influence anticyclonique, avec la zone de hautes pressions qui s’approche. Il reste cependant une occlusion, en train de se frontolyser au sein de l’anticyclone. Le ciel est nuageux à très nuageux avec des stratocumulus (parfois doublés de cumulus) et quelques éclaircies. De rares cirrus sont visibles dans ces éclaircies. En Ardenne le matin, il y a encore pas mal de fractus, qui s’accrochent parfois aux pentes. En Gaume, il fait beau avec des stratocumulus dispersés le matin et des cumulus l’après-midi. Les minima s’approchent souvent du gel même en plaine (sauf à l’ouest) et l’atteignent parfois (Retie : –1,2°C ; Kleine Brogel : –0,5°C ; Koersel et Genk : –0,3°C ; Sint-Katelijne-Waver : –0,1°C). En Haute Belgique, en raison des nuages, seul Mont-Rigi atteint le gel avec –0,9°C. En journée, malgré les nuages, les maxima remontent bien, avec 7 à 9°C en plaine et autour de 4°C sur les hauteurs. Le matin, on relève officiellement 4 cm de neige à Mont-Rigi. Cette neige diminue ensuite d’épaisseur en journée. À Sourbrodt, la couche cesse d’être complète en cours d’après-midi. 6 février 2020 Le noyau de l’anticyclone est désormais un peu à l’est de nos régions. Le temps est très beau, avec parfois quelques cumulus en début d’après-midi. Ici et là, on note du brouillard matinal, surtout vers le sud du pays. Le nord-est du pays est nettement plus nuageux, avec bancs de stratocumulus étendus, parfois doublés de cumulus, et quelques éclaircies seulement. Il gèle ou presque le matin en Basse et Moyenne Belgique (minima souvent entre –1 et 1°C), tandis qu’il fait localement froid en Haute Belgique (–4,8°C à Elsenborn ; –4,0°C à Bièvre). En journée, il fait plutôt doux avec 7 à 10°C en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. La couverture neigeuse est encore complète à Mont-Rigi, à Weisser Stein et à l’aérodrome de Bullange. À Sourbrodt, la neige couvre plus de la moitié du sol en début de journée, et moins de la moitié à la fin. 7 février 2020 Nous sommes encore en plein sous influence anticyclonique. À 7 heures, le noyau principal se trouve sur la Suisse. En même temps, une profonde dépression (961 hPa) se creuse sur l’Océan au sud-ouest de l’Islande. À 19 heures, l’anticyclone s’est déjà éloigné tandis que la dépression s’est encore creusée avec des valeurs inférieures à 940 hPa en son noyau. Le temps, chez nous, est très beau, avec un ciel parfaitement serein sauf en fin de journée, où l’on voit des cirrus dans le ciel côtier, et encore visibles à l’horizon au centre du pays. La nuit a été froide avec un gel presque généralisé. En plaine, le minimum le plus bas revient à Genk avec –3,3°C. En Haute Belgique, c’est Elsenborn qui descend le plus bas avec –6,7°C. En journée, il refait doux avec 8 à 9°C au littoral, le plus souvent 9 à 11°C en plaine et 6 à 8°C sur les hauteurs. À Mont-Rigi et à Weisser Stein, la neige parvient à résister, alors qu’à l’aérodrome de Bullange, la couche n’est plus complète. À Sourbrodt en fin de journée, il ne reste plus que des traces. 8 février 2020 Le premier front associé à cette dépression, encore bien gentil à notre niveau, traverse notre pays en seconde moitié de journée. La dépression, à présent près des côtes du Groenland, est descendue en dessous de 935 hPa en son noyau. À 13h, une dépression secondaire est en train de se dessiner sur l’Océan vers 50° de latitude nord. Elle perdra ensuite en importantce, mais aura permis la formation d’un ensemble de perturbations à caractère frontal. Le matin, le temps est encore assez beau avec altocumulus et stratocumulus, ensuite le ciel se couvre avec altostratus et stratocumulus, et quelques faibles pluies. Au littoral, et aussi à l’horizon au centre du pays (avec rougeur du soir), on revoit des éclaircies en fin de journée. En Ardenne et en Gaume, le ciel reste couvert de stratocumulus assez minces et assez élevés, à la limite de l’altocumulus. Parfois, on voit l’altostratus translucidus qui est au-dessus. Les températures maximales grapillent encore quelques degrés en plaine, mais en reperdent sur les hauteurs, avec 9 à 12°C en Basse et Moyenne Belgique et 5 à 6°C sur les plus hauts plateaux. À Mont-Rigi, la couche de neige est en mauvais état le matin, et incomplète l’après-midi. À Weisser Stein, la neige résiste un peu mieux. 9 février 2020 La dépression des jours précédents a un peu perdu de sa profondeur, mais s’est compexifiée avec plusieurs noyaux, dont l’un s’ébauche le matin à une latitude beaucoup plus basse, en l’occurrence 57° de latitude nord au large des côtes ouest de l’Écosse. Ce noyau devient un noyau à part entière et se trouve vers midi juste au nord de l’Écosse, avec une pression en son centre quelque part entre 950 et 950 hPa. En soirée, ce noyau se dédouble sur le nord de la Mer du Nord avec une pression qui retombe en dessous des 950 hPa. En première moitié de journée, une vieille occlusion traverse le pays, tandis qu’en début d’après-midi, un front chaud, lié à un système frontal directement lié à la dépression décrite ci-dessus, aborde la côte belge. En soirée, le front chaud a presque achevé de traverser le pays, si bien que nous nous trouvons dans l’air très doux du secteur chaud. Le front froid se trouve au large, et il a l’air très actif à en croire les radars hollandais. Source : KNMI Comme on voit sur la carte ci-dessus, les isobares sont très resserrés sur nos contrées : la tempête Ciara est là. D’abord les plus fortes rafales (> 100 km/h) : Ostende : 115.2 km/h (entre 20 et 21h) Wevelgem : 112 km/h (entre 21 et 22h) Uccle : 109.5 km/h (entre 22 et 23h) Bierset : 108 km/h (entre 23 et 00h) Elsenborn : 107.2 km/h (entre 00 et 01h, le 10 janvier) Charleroi : 104.5 km/h (entre 16 et 17h) Sinsin 104.1 km/h (entre 18 et 19h) Humain 102.6 km/h (entre 19 et 20h) Zeebruges 101.1 km/h (entre 16 et 17h) Wetteren 100.4 km/h (entre 16 et 17h) À côté de cela, nous avons encore quelques données de stations privées, comme les 127 km/h de Saint-Ode (province du Luxembourg), les 120 km/h de Blankenberge et les 116 km/h à Herhet (province de Namur), où l'on nous signale par ailleurs que l'anémomètre a cessé de fonctionner après cette rafale, laissant supposer que des valeurs plus élevées auraient éventuellement pu être mesurées sans cette panne. Nous voyons ici que de nombreuses rafales supérieures à 100 km/h sont aussi observées à l’intérieur des terres. Grâce au secteur chaud, nous avons à nouveau affaire à de l’air très doux pour la saison. Celui-ci aborde l’extrême ouest du pays vers midi, puis se propage rapidement sur tout le pays. Les températures maximales atteignent 12 à 13°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs. Ces températures restent élevées en soirée, avec encore presque les mêmes valeurs à 21 heures. Le ciel est nuageux avec des cirrostratus et de vastes bancs d’altocumulus le matin, parfois aussi des cumulus fractus de turbulence, puis il devient très nuageux à couvert avec des altostratus doublé de stratocumulus qui forment souvent de véritables rouleaux. L’évolution en nimbostratus se fait en fin de journée avec des précipitations faibles, parfois modérées. Au littoral, le ciel est couvert dès le matin et, en soirée, les précipitations ont un caractère quelque peu instable (averses). Sur l’Ardenne, les éclaircies sont un peu plus larges le matin, avec cumulus et altocumulus, puis cirrostratus et cirrocumulus, toujours avec des cumulus et, à la mi-journée, apparition des altostratus avec cumulus se transformant graduellement en stratocumulus. En Gaume, les cumulus ont plutôt tendance à se disperser lors de l’arrivée des altostratus, avec l’après-midi un ciel juste voilé, sans autres nuages en dessous. Puis les stratocumulus arrivent. Ci-dessous : rouleaux de stratocumulus en dessous de l’altostratus dans le ciel de Braine-l’Alleud à 14 h. Le front froid traverse le pays en soirée et atteint les parties sud et est en milieu de nuit. Quelques rafales près du front sont encore plus puissantes que durant la tempête « synoptique », à l’intérieur du secteur chaud. Parmi les valeurs déjà mentionnées ci-dessus, nous retiendrons les 115 km/h à Middelkerke et les 112 km/h de Beitem observés en soirée. Selon la RTBF, nous avons aussi une rafale de 120 km/h à Blankenberge à 21h20. Mais nous retiendrons surtout de ce front froid les intenses précipitations. À Anvers-Deurne, il tombe 26,5 mm de précipitations, dont l’essentiel (26 mm) entre 19 et 23 heures environ. Cette pluie, d’abord faible et intermittente, tombe de plus en plus fort avant de se transformer vers 22 heures en averses accompagnées de grêle. Si le tonnerre n’est pas entendu à Deurne même, de l’orage est cependant signalé à cette heure en de nombreux endroits de la Province d’Anvers. Plus tard dans la nuit, on observera des orages isolés aussi ailleurs dans le pays. Mais en termes de précipitations, c’est surtout le sud du pays qui est affecté. On relève plus de 30 mm sur 24 h à Bièvre (32,9 mm), Sivry-Rance (32,5 mm), Sugny (31,2 mm) et Awirs (30,3 mm). À Buzenol, où nous avons 24,6 mm, ces précipitations tombent exclusivement entre 19h du soir et 6h du matin, sous la forme de précipitations intenses et (presque) continues. Pour ce qui est des dégâts liés à ces intempéries, nous retiendrons surtout les nombreuses pannes d’électricité. Une image vaut parfois mieux qu’un long discours : Source : ORES 10 février 2020 La tempête Ciara s’éloigne, mais nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Dans un premier temps, nous nous retrouvons dans de l’air post-frontal, avec des éclaircies et un vent diminuant quelque peu. Mais les rafales restent fort présentes en matinée, avec par exemple encore 83 km/h à Zeebruges et même 86 km/h à Uccle. Un nouveau front, formé sur l’Océan et dédoublant le premier, se rapproche très rapidement de nos contrées, avec le retour d’un temps perturbé l’après-midi et le soir. Source : IRM Mais c’est le soir, sur une ligne post-frontale particulièrement virulente, que la tempête se redéclenche en de nombreux endroits de notre pays, mais cette fois-ci sous une forme convective. Source : IRM Voyons tout cela dans le détail. En matinée, nous avons un beau ciel, avec quelques cumulus d’instabilité résiduelle, mais ne se développant pas beaucoup (humilis, maximum mediocris par endroit). En milieu de journée apparaissent des altocumulus et des cirrus épais, évoluant en altostratus vite doublés de stratocumulus, le tout se compactant en nimbostratus pluvieux à caractère instable, avec cumulonimbus enclavés. En fin de journée, des éclaircies reparaissent au littoral, visibles au couchant aussi depuis le centre du pays. Les rafales persistent l’après-midi, avec des valeurs tournant souvent autour des 80 km/h. En soirée, les premiers orages éclatent au littoral vers 21 heures, puis ils s’organisent rapidement en une ligne, déjà bien organisée au niveau de Courtrai – Gand. Cette ligne traverse rapidement le pays et s’accompagne de très fortes rafales. Celles-ci dépassent les 100 km/h à Chièvres (33 m/s = 119 km/h), à Uccle (30 m/s = 108 km/h) et à Beitem (28 m/s = 101 km/h), et dépassent les 90 km/h à Zeebruges, Beauvechain, Ernage et Bierset (26 m/s = 94 km/h). Elles atteignent encore 90 km/h à Coxyde, Middelkerke, Melle et Dourbes (25 m/s = 90 km/h). On notera surtout une zone à vent particulièrement fort débordant du nord de la France et touchant le Hainaut avec 119 km/h à Lille et, comme déjà mentionné, 119 km/h à Chièvres également. D’après les METAR, les vents les plus forts se sont produits vers 22h à Lille et vers 22h30 à Chièvres. La zone la plus impactée est sans conteste celle de Lens, Bauffe et Montignies-Lez-Lens (très près du parc « Pairi Daiza »), où un orage a eu un comportement supercellulaire (supercellule de type LT). Les enquêtes de terrain détermineront la nature du phénomène venteux (rafale descendante ou tornade) et son intensité, mais il est probable que les 119 km/h ait été dépassés à cet endroit-là. Selon les enquêtes de terrain, il s'agirait plutôt de rafales descendantes, cependant les images radar montrent une rotation du courant ascendant de l'orage, ce qui fait qu'une tornade de faible intensité, en plus des rafales descendantes, n'est pas à exclure.
  23. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    21 AU 31 JANVIER 2020 21 janvier 2020 La pression dépasse à présent les 1050 hPa sur la Suisse et l’Autriche pendant qu’elle reste extrêmement élevée aussi chez nous (plus de 1040 hPa, sauf en toute fin de journée). Un très vaste anticyclone s’étend en effet de l’Océan (sud-ouest de l’Irlande) aux Balkans et à la Mer Noire. Le temps est très différent d’un endroit à l’autre en fonction de la présence ou non de brouillard. À Bruxelles par exemple, le brouillard est épais le matin, puis se dissipe partiellement en matinée avant de se reformer à midi et de se dissiper tout à fait l’après-midi. En dehors du brouillard, le temps est très ensoleillé. Webcam MB – Schaerbeek – 21 janvier 2020 à 10h Un peu au sud, à Braine-l’Alleud, le temps est par contre ensoleillé toute la journée par ciel serein. La même chose vaut pour Beausaint (Ardenne – altitude de la webcam : 376 m). Par contre à Zaventem, Schaffen et à Kleine Brogel, le brouillard ne se dissipe que partiellement et temporairement l’après-midi. À Ellignies-Ste-Anne (Hainaut), c’est en matinée que le temps est (plus ou moins) beau alors que l’après-midi se passe dans le brouillard. En gros, on peut dire que la Moyenne et la Haute Belgique sont épargnées par le brouillard, alors que la Basse Belgique connaît une situation très variable par rapport à ce brouillard. Ajoutons encore que sur les moyens plateaux, la visibilité est encore modeste en journée (parfois avec brouillard le matin et le soir), alors qu’elle est particulièrement bonne sur les parties hautes de la Belgique. Webcam MB – Beausaint – 21 janvier 2020 à 14h Les températures minimales sont basses parfois même au centre du pays, avec –4,3°C à Beauvechain. À Elsenborn, le minimum est de –8,0°C, et de –6,3°C à Bièvre, et de –5,4°C à Gouvy. En journée, les maxima sont de 0 à 3°C en plaine et dans certaines vallées en fonction de l’ensoleillement, sinon de 3 à 6°C en Moyenne et Haute Belgique, ainsi que dans les vallées moins sensibles au brouillard. 22 janvier 2020 L’anticyclone ne faiblit que lentement. Au départ, nous avons deux noyaux à peu près équidistants par rapport à la Belgique, l’un sur l’Océan au large de l’Irlande, l’autre (quelque peu dédoublé) sur la Suisse et sur les Balkans. Ce sont les hautes pressions continentales qui prennent ensuite le dessus. Malgré cela, le temps est bien moins beau que la veille (là où il n’y avait pas de brouillard), avec en ce jour des stratus qui, quand ils se dissipent, laissent apparaître une couverture de stratocumulus presque aussi complète. Les brouillards sont désormais plus répandus géographiquement, mais plus limités dans le temps (matin, parfois matinée). Seul le sud-est du pays (Ardenne et Gaume) continue à profiter du soleil, avec cette fois-ci quelques cirrus et une visibilité devenant un peu moins bonne sur les hauteurs. L’Entre-Sambre-et-Meuse d’une part, et les Hautes-Fagnes d’autre part se trouvent aux limites de cette zone de beau temps, avec du soleil le matin, puis des stratus (d’abord fractus) qui envahissent le ciel. Le matin, il gèle partout (sauf en bordure immédiate de la mer), avec des températures assez basses sur le centre-est du pays (Beauvechain : –4,5°C ; Bierset : –5,7°C) ainsi que localement en Haute-Belgique et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse (Dourbes : –6,5°C ; Bièvre : –6,8°C ; Elsenborm : –8,6°C). À Elsenborn, la température descend encore un peu après le relevé du minimum de la nuit, pour atteindre –8,8°C en tout début de matinée. Ce sera la température la plus froide du mois. En journée, les températures en plaine remontent souvent jusqu’à 4 ou 5°C, mais présentent des écarts locaux (6,0°C à Kruishoutem ; 2,4°C à Gorsem). En Haute Belgique, il fait plus froid du côté des Hautes-Fagnes (1 à 2°C) que du côté de l’Ardenne (4 à 5°C). La Gaume, privilégiée, enregistre 6 à 7°C. 23 janvier 2020 Un certain mélange d’air continental et d’air maritime se met à stagner sur notre pays. Le temps est brumeux, souvent très nuageux à couvert (stratus, stratocumulus), avec parfois quelques éclaircies locales. Au littoral, les éclaircies sont meilleures, tout comme sur les parties les plus hautes du pays (Hautes-Fagnes et environs), où le ciel devient même tout à fait serein l’après-midi. Dans la première région, les températures sont un peu plus élevées grâce à des infiltrations maritimes (avec résorption de l’inversion), dans la seconde région, on se trouve au-dessus de l’inversion. Les températures atteignent 7 à 8°C sur une large bande côtière (près de 40 km), sinon 2 à 6°C en plaine et localement près de 1°C sur les hauteurs « pas assez hautes » pour bénéficier de l’inversion. Sur les Hautes-Fagnes et près de là, les températures atteignent 5°C (encore un peu plus, vers les 6°C à l’air libre, à quelques 300 mètres de hauteur au-dessus du sol fagnard). 24 janvier 2020 Le régime anticyclonique est certes plus faible, mais l’air continue à stagner sur notre pays, avec une nuance continentale qui s’accentue. Le temps est à présent gris et froid, avec des stratus qui persistent toute la journée. Dans les régions situées à 300-600 mètres d’altitude, le stratus (parfois brouillard à cette altitude) se dissipe partiellement avec, là, parfois une forte tendance au givre qui persiste même en journée (surtout vers les 600 mètres d’altitude). Ce n’est qu’à partir de 600, voire 650 mètres d’altitude que l’on retrouve de véritables éclaircies l’après-midi. Sur les plus hauts plateaux, les maxima atteignent quelques 2 à 3°C, mais juste en dessous, on se trouve dans une zone de gelées permanentes. À Elsenborn, par exemple, le maximum est de –0,4°C. En Basse et Moyenne Belgique, les maxima se situent généralement entre 1 et 3°C. Uccle, avec un maximum de 1,2°C, connaît sa journée la plus froide du mois. Pendant ce temps, une langue d’air très doux se rapproche peu à peu du sud de la Belgique. En Champagne, la température atteint déjà localement 12°C. Source : Infoclimat 25 janvier 2020 La forme de l’anticyclone évolue de telle façon que de l’air de plus en plus méridional trouve son chemin vers nos régions. Mais seule une petite région de Belgique en profite vraiment et encore, juste quelques heures. Saint-Hubert, au-dessus de l’inversion, bénéficie le plus longtemps de l’air doux et des éclaircies, avec un brouillard qui se dissipe entre 9 et 10h du matin. Le maximum y est de 7,6°C. Mais aussi la Famenne et, dans une moindre mesure, l’Entre-Sambre-et-Meuse bénéficient de la douceur, mais beaucoup moins longtemps. À Humain, lors d’éclaircies partielles, la température monte jusqu’à 9,1°C en milieu d’après-midi. Au même moment, une valeur à peu près similaire est notée à la station privée de Herhet (Houyet). Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, une très brève remontée d’air doux réussit encoreà Florennes avec 7,0°C, mais plus à Cerfontaine, où malgré une dissipation du brouillard l’après-midi, la température ne décolle pas et ne dépasse guère 0°C. Du côté des Hautes-Fagnes, mais aussi en bien des endroits de l’Ardenne, la dissipation des brouillards réussit moins bien, voire pas du tout, comme par exemple à Beausaint. À Botrange, les éclaircies sont très brèves. En région bruxelloise, le brouillard / stratus ne se dissipe pas, avec le sommet des buildings souvent masqué (donc une situation souvent à la limite entre brouillard et stratus). Ailleurs en Basse et Moyenne Belgique, la situation n’est guère différente, avec une tendance plutôt au brouillard sur les plateaux, et plutôt aux stratus en plaine. En Gaume, les brouillards / stratus persistent aussi. Les températures maximales : le plus souvent 2 à 3°C en Basse et Moyenne Belgique. En Haute belgique, en dehors des lieux précités, Mont-Rigi réuissit aussi sa pointe jusqu’à 6,4°C (mais Elsenborn reste coincé à 3,3°C). 26 janvier 2020 La configuration des hautes pressions au sud-est et des basses pressions au nord-ouest confortent l’apport d’air très doux en provenance du sud, puis du sud-ouest. Cette fois-ci, c’est la bonne : le pays presque tout entier bénéficie de conditions printanières. Le ciel est généralement peu nuageux avec des cirrus, quelques bancs d’altocumulus et l’un ou l’autre cumulus l’après-midi. En fin de journée, on observe l’arrivée de stratocumulus et d’altocumulus épais. Dans le sud-est du pays, le brouillard est encore très présent en matinée, voire à midi, et les altocumulus sont plus nombreux aussi. Au littoral, on observe un peu de brouillard aussi, et un ciel souvent plus nuageux avec là de la pluie en soirée. Les températures : autour de 8°C au littoral, 9 à 11°C en plaine, 6°C sur le plateau ardennais mais seulement 3 à 4°C sur les hauteurs de l’est, où le brouillard tend à persister aussi. 27 janvier 2020 Un front froid traverse notre pays aux premières heures et est suivi d’air maritime restant perturbé. Changement radical du type de temps. Nimbostratus pluvieux le matin (tôt au littoral, jusqu’en matinée au centre du pays, jusque dans l’après-midi sur l’est et toute la journée sur le sud). À l’arrière, le temps reste perturbé aussi, avec altostratus et mix de cumulus / stratocumulus. Des averses se profilent au littoral en milieu d’après-midi (au sein d’un ciel chargé : embedded Cb), averses qui se propagent aux autres régions le soir. Les températures restent douces pour la saison, avec 9 à 10°C en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. 28 janvier 2020 Après le passage d’un nouveau front froid aux petites heures, des courants d’ouest-nord-ouest apportent de l’air instable et plus frais. Tout d’abord, des orages éclatent vers 4h du matin en Gaume. Un peu plus tard, c’est au tour de Mons de connaître de l’activité orageuse. Ces orages remontent vers le nord-est pour atteindre l’est du Brabant Wallon vers 5h30 et l’ouest de la province de Liège vers 6h. Ces orages s’accompagnent de rafales de quelques 80 km/h qui engendrent des dégâts mineurs, notamment du côté de Jodoigne. En journée, le temps est variable avec, encore le matin, des altostratus et altocumulus accompagnés de fractus, puis des éclaircies avec des cumulus et quelques cumulonimbus accompagnés d’averses, et une quantité variable de stratocumulus cumulogenitus (le moins au littoral). Au sud-est, toute la matinée il y a encore des altostratus avec fractus et stratocumulus. Sur les hauteurs, il fait suffisamment froid pour que les précipitations du matin tombent sous forme de neige. Sur le plateau ardennais, l’enneigement est très temporaire tandis que les Haute-Fagnes restent blanches une bonne partie de la journée (1 cm le matin), avec encore un enneigement partiel en fin de journée. Sur les Cantons de l’Est, il fait bien blanc aussi, mais là, la neige fond plus vite en journée. Les températures maximales : 6 à 7°C en plaine, localement un peu plus, et 0 à 3°C sur les hauteurs. 29 janvier 2020 L’air reste quelque peu instable et (très) relativement frais. Le temps est presque beau, avec quelques cirrus, altocumulus et stratocumulus cumulogenitus, et des cumulus se développant jusqu’au stade mediocris, ici et là congestus avec petites averses. En fin de journée, on observe un léger voile de cirrus / cirrostratus. Sur le sud-est du pays, très nuageux en matinée. Au littoral, ciel bleu et cumulus peu développés, mais voile d’altitude un peu plus présent l’après-midi. Les températures maximales : le plus souvent 7 à 8°C en plaine et 2 à 4°C sur les hauteurs. De nouvelles chutes de neige dans la nuit du 28 au 29 ont donné une couche de 2 cm à Mont-Rigi. Cette couche restera plus ou moins intacte tout au long de la journée. À Sourbrodt, la situation neigeuse est à peu près similaire, tout comme à Weisser Stein, à la frontière belgo-allemande. Wirtzfeld est blanc aussi, mais avec une très mince couche. 30 janvier 2020 De profondes dépressions en évolution loin au nord de nos régions nous ramènent cependant des courants perturbés et aussi plus doux. En matinée, le ciel est voilé de cirrus puis cirrostratus avec quelques altocumulus et stratocumulus, puis le voile s’épaissit tandis qu’apparaissent les premiers stratocumulus. Le tout évolue ensuite en nimbostratus avec pluie et bruine. Parfois, on observe aussi quelques stratus fractus le matin. En Ardenne et en Gaume, les stratocumulus sont nombreux en matinée, puis ils se disloquent en évoluant partiellement en cumulus sous un voile de cirrostratus, plus tard doublé d’altocumulus. En fin de journée, on note à nouveau de nombreux stratocumulus, suivis du nimbostratus pluvieux. Températures maximales : 10 à 11°C en plaine, autour de 6°C sur les hauteurs. La neige encore présente le matin dans les Hautes-Fagnes fond rapidement en matinée. 31 janvier 2020 Un front froid passe la nuit sans se faire remarquer, puis un front chaud replace notre pays dès le matin dans un large secteur chaud. Les températures maximales sont à nouveau fort élevées, avec 12 à 13°C en plaine et autour de 9°C sur les hauteurs. De l’air extrêmement doux présent sur l’est de la France et l’ouest de l’Allemagne, avec parfois des éclaircies au bon moment (stratocumulus se déchirant), frôle le sud-est du pays avec 14,4°C à Gouvy. Non loin de nos frontières, on trouve 14,9°C à Nörvenich et même 15,9°C à l’aéroport de Cologne. Chez nous, on notera encore les températures plutôt élevées de Hastière (13,0°C) et de Strée-Huy (13,3°C). Le temps : stratocumulus, parfois en rouleaux, présentant quelques petites éclaircies. Ici et là, on observe une évolution temporaire en cumulus. Au littoral où il tombe un peu de bruine, on note aussi des fractus. Ailleurs, la bruine est très sporadique. Ci-dessous : stratocumulus quelque peu lacunaires et présentant des ondulations au-dessus de Beausaint. La nuit suivante, en seconde partie de nuit, il tombe des précipitations abondantes par endroit, comme par exemple à la Hestre (22,0 mm), à Sivry (15,1 mm) et à Bièvre (13,7 mm). Ces précipitations sont liées au front froid qui, en passant, génère une ondulation sur le sud du pays. CONCLUSION Ceci termine un mois de janvier perturbé, doux et humide, qui pourtant affiche encore un déficit de la quantité de précipitations. Sur les trois derniers mois, cependant, on peut parler d’un bilan des précipitations (enfin) normal. Source : IRM
  24. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    11 AU 20 JANVIER 2020 11 janvier 2020 La journée est à nouveau bien anticyclonique, mais avec un apport d’air très maritime. Un front chaud frôle le nord-ouest du pays. Les nuages de ce front occupent le ciel surtout en matinée avec, sur le centre du pays et l’Entre-Sambre-et-Meuse, un voile d’altostratus assez minces, parfois un peu discontinus. Ces altostratus évoluent progressivement en cirrostratus, puis en cirrus en cours d’après-midi. Sur le sud-est du pays, ce voile est (un peu) moins présent, mais on observe des bancs de stratocumulus, évoluant temporairement en cumulus à la mi-journée. Au littoral, on observe aussi des altocumulus et, l’après-midi, des stratocumulus. Les températures maximales : 6 à 8°C en plaine, autour de 2°C sur les hauteurs. 12 janvier 2020 Malgré des pressions plutôt élevées, un front froid parvient à traverser le pays en journée. La ligne frontale se situe par la suite juste au sud de notre pays. Au littoral, le ciel est couvert en matinée avec stratus fractus / stratocumulus et de faibles bruines et pluies, puis le temps devient très beau avec quelques stratocumulus résiduels. Au centre du pays, on observe encore quelques éclaircies le matin avec des altocumulus, puis un ciel couvert avec stratus fractus / stratocumulus et quelques précipitations. Retour d’éclaircies en après-midi avec cirrus et cumulus / stratocumulus. En Ardenne, on note une nébulosité variable le matin, avec stratocumulus et éclaircies (avec cirrus et altocumulus), puis des stratus fractus / stratocumulus l’après-midi avec un peu de précipitations. Les températures sont à nouveau élevées, avec des maxima de 8 à 12°C en plaine (le plus à l’ouest, le moins à l’est) et de quelques 4°C sur les hauteurs. Les totaux pluviométriques sont généralement faibles, mais quelques précipitations sont localement plus abondantes, avec 9,0 mm à Sivry, 5,7 mm à Bièvre et encore 3,7 mm à Buzenol. 13 janvier 2020 En fin de journée, notre pays se replace du côté chaud à la suite du passage d’un front chaud. Le ciel est nuageux à couvert avec des stratocumulus présentant quelques lacunes (éclaircies) et parfois accompagnés de fractus voire de cumulus. On observe un peu partout des précipitations sporadiques, plus particulièrement en fin de journée où ces précipitations s’intensifient quelque peu. Les températures, dans un premier temps, sont assez douces mais sans excès, avec des valeurs en début de soirée de quelques 9°C en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. Plus tard en soirée et la nuit, grâce au secteur chaud, ces températures repassent la barre des 10°C en de nombreux endroits. C’est en pleine nuit, d’ailleurs, que les maxima sont atteints avec 10 à 11°C en plaine et 5 à 6°C sur les hauteurs. Bièvre, à nouveau, connaît le plus de précipitations avec 7,8 mm. Sinon, le cotes sont généralement (très) inférieures à 5 mm. 14 janvier 2020 Les courants sont perturbés, mais nous restons du côté chaud des perturbations. Le ciel est couvert de stratocumulus, ceux-ci présentant parfois de beaux rouleaux. Au sud et à l’ouest du pays, la tendance nimbostratus prédomine, parfois aussi (au sud-est du pays) des altostratus voire des cirrostratus (amincissement temporaire du voile) avec alors une quantité variable de stratocumulus. Rouleau de stratocumulus à l’horizon à Bruxelles : Webcam MB – Schaerbeek – 14 janvier 2020 à 16h40 Amincissement du voile nuageux au-dessus de la province du Luxembourg : Webcam MB – Beausaint – 14 janvier 2020 à 14h Les températures sont élevées pour la saison, avec des maxima souvent compris entre 12 et 13°C en plaine (13,0°C à Kruishoutem) et entre 5 et 7°C sur les hauteurs. Les précipitations sont les plus abondantes sur l’ouest et le sud du pays (6,1 mm à Buzenol ; 4,3 mm à Beitem ; 3,5 mm à Kruishoutem ; 2,6 mm à Dourbes), sinon le plus souvent insignifiantes ou nulles. Le vent est de la partie aussi, avec des rafales jusqu’à 86 km/h à Humain et 83 km/h à Zeebruges. Presque toutes les stations connaissent des rafales de 60 km/h au moins. 15 janvier 2020 Un front froid traverse le pays en deuxième moitié de journée. Le matin, on observe des éclaircies avec des altocumulus (parfois avec aurore flamboyante), puis le ciel devient plus nuageux avec un voile de cirrus / cirrostratus évoluant en altostratus, et une quantité variable de stratocumulus. En cours d’après-midi, le tout évolue en nimbostratus pluvieux. Au littoral, la perturbation est moindre, avec des éclaircies (avec cirrus et altocumulus) tant avant qu’après. En Ardenne par contre, les éclaircies du matin durent plus longtemps, avec un ciel encore quelque peu lumineux même l’après-midi avec cirrus, cirrostratus et altostratus transludicus, et stratocumulus discontinus. La pluie arrive là en fin d’après-midi / début de soirée. Les températures sont à nouveau élevées, avec des maxima de 10 à 11°C sur l’ouest du pays (maxima atteints en fin de matinée), de 12°C au centre (maxima atteints en début d’après-midi) et de 13°C au nord-est du pays (maxima atteints en début d’après-midi également). Les plus hautes valeurs sont enregistrées à Genk et Koersel avec 13,3°C. Sur les hauteurs, les maxima sont de 8 à 9°C et sont atteintes en milieu d’après-midi. Les précipitations sont modestes, avec 3 à 4 mm au maximum. 16 janvier 2020 Le yo-yo continue, une fois du côté froid, une fois du côté chaud... Les minima sont un peu plus bas, avec le plus souvent 1 à 3°C en plaine mais localement du gel (Kruishoutem : –1,2°C). Sur le sud-est du pays, il fait plus doux avec 2 à 4°C sur les hauteurs et parfois jusqu’à 5 voire 6°C dans les vallées. En journée par contre, les températures remontent partout, avec des maxima de 11 à 13°C en plaine et de 7 à 9°C sur les hauteurs. Le temps est beau, avec des cirrus et, à la mi-journée, quelques cumulus (fractus). Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, on observe un peu de brouillard matinal, suivi de stratus fractus évoluant ensuite en cumulus un peu plus nombreux qu’ailleurs. Dans le sud du pays aussi, les cumulus sont plus nombreux. Quant au littoral, le ciel y est temporairement plus voilé. 17 janvier 2020 Le régime devient plus dépressionnaire sur nos régions. En effet, une profonde dépression au nord de l’Écosse envoie sur notre pays des courants océaniques perturbés. Le temps est d’abord faiblement pluvieux avec stratocumulus / nimbostratus, puis instable avec cumulus et cumulonimbus générant quelques averses, et une quantité variable de stratocumulus. Au littoral, les éclaircies sont très larges. Les températures, encore douces une bonne partie de la journée, baissent cependant dans le courant de l’après-midi sur l’ouest du pays, baisse qui se transmet par la suite à tout le pays. À 8 heures du matin, les températures atteignent déjà 9 à 11°C en de nombreux endroits. Ces températures se maintiennent plus ou moins à ce niveau même après le passage d’un front froid (front froid masqué), mais se refroidissent dans un deuxième temps en raison du caractère progressivement plus polaire de l’air post-frontal. 18 janvier 2020 Le régime anticyclonique se rétablit extrêmement vite. En soirée, nous avons deux puissants noyaux (> 1030 hPa), l’un sur l’Irlande et l’autre sur la Suisse. Le refroidissement a été suffisant pour que les dernières précipitations, en matinée, tombent sous forme de neige dans les Hautes-Fagnes (faible enneigement, persistant jusqu’en début d’après-midi). Quelques flocons sont également signalés du côté d’Elsenborn. Les cumulus / stratocumulus du matin font vite place à des éclaircies tandis que quelques cumulus bourgeonnent encore. Ils atteignent le stade de mediocris / petit congestus. Les températures maximales, bien que plus basses, restent trop élevées pour la saison (sauf sur les plus hauts reliefs), avec 7 à 8°C en plaine et 1 à 3°C sur les hauteurs. 19 janvier 2020 L’anticyclone (à l’origine) irlandais gonfle jusqu’à devenir un monstre. À la mi-journée, la pression dépasse allègrement les 1045 hPa sur une partie des Îles Britanniques, pour même dépasser les 1050 hPa sur le sud-ouest de l’Angleterre la nuit suivante. Malgré les pressions déjà très élevées en matinée, se rapprochant des 1040 hPa, le temps demeure instable et le ciel, parfois même un peu menaçant. Ci-dessous : cumulonimbus dans le ciel bruxellois à 9 heures. La pression atmosphérique était alors de 1037,7 hPa à Zaventem et de 1038,1 hPa à Uccle. Comme dit précédemment, le temps est instable en matinée, avec cumulus et cumulonimbus donnant encore de petites averses, et quelques altocumulus. De temps en temps, on note aussi des stratocumulus castellanus. En après-midi par contre, les nuages convectifs se résorbent de plus en plus, avec soit de larges éclaircies, soit de l’étalement. En Gaume, on observe du brouillard le matin, puis un mix de cumulus et de stratocumulus dans un ciel généralement plus nuageux. Cette tendance plus nuageuse et au départ plus brumeuse se fait aussi sentir en Ardenne. Les températures minimales sont souvent négatives, même en plaine, avec par exemple –1,2°C à la Hestre, –2,2°C à Koersel et même –3,1°C à Genk. En Haute Belgique, on relève –0,2°C à Elsenborn, –0,6°C à Saint-Hubert et –1,4°C à Bièvre. En Gaume, le gel redevient prononcé avec –3,5°C à Buzenol. À basse altitude, les températures remontent dès les premières heures de la matinée, si bien que les averses tombent sous forme de pluie. En Haute Belgique par contre, il neige, avec une petite couche (certes discontinue) qui persiste en journée sur le sol de Botrange. Quelques traces de neige au sol sont également présentes à Sourbrodt. Les températures maximales remontent bien, avec 7 à 9°C en plaine et près de 1°C sur les hauteurs. 20 janvier 2020 La pression, désormais, frise les 1050 hPa aussi chez nous, avec de nombreux records à la clé ! Notamment à Uccle, le record est battu avec 1048,3 hPa à 11h (précédents records : 1048 hPa le 27 janvier 1932 et le 17 janvier 1882). À Humain à la même heure, on enregistre même 1049,8 hPa. Les 1050 hPa ne sont tout juste pas atteints dans le pays. La météo devient plus caractéristique d’un anticyclone aussi, avec des brouillards répandus. Ces brouillards, souvent épais le matin, ne se dissipent que lentement et font place à des stratus qui, eux, ne se déchirent qu’en après-midi. Au-dessus, il y a une couverture presque complète d’altocumulus / stratocumulus. Parfois, les stratus évoluent en vagues cumulus qui doublent alors les stratocumulus. Lorsque les stratus se déchirent un peu plus vite, on a droit à quelques éclaircies avant l’arrivée des altocumulus / stratocumulus. Le littoral est épargné par le brouillard avec, là, principalement des altocumulus, en quantité variable. Mais la seule région où il fait vraiment beau est la Gaume, avec le matin encore quelques stratocumulus, puis de discrets cumulus dans un ciel bleu en journée. En Haute Belgique, la situation des brumes et stratus est plus variable, avec généralement du beau temps l’après-midi. Les températures minimales sont assez froides avec des gelées répandues, mais généralement peu marquées. Les plus basses valeurs reviennent à Buzenol (–3,3°C) et à Genk (–3,1°C). L’après-midi, les températures montent moins haut que les jours précédents, avec 6 à 7°C au littoral, 4 à 6°C en plaine et 1 à 2°C sur les hauteurs. À suivre…
  25. cumulonimbus

    Hiver 2019-2020

    1 AU 10 JANVIER 2020 1er janvier 2020 Le secteur chaud d’un système frontal, se noyant complètement dans les hautes pressions, détermine le temps sur nos régions. Il n’y a plus de nuages liés à ce système frontal sur notre pays. Le ciel est donc serein à peu nuageux (parfois quelques altocumulus et quelques cirrus), mais les brouillards sont répandus et parfois tenaces. Quelques endroits, notamment sur certains plateaux, connaissent du beau temps toute la journée, sinon le brouillard se dissipe le plus souvent en fin de matinée ou vers midi. Quelques endroits, comme le littoral et le nord du pays, mais aussi le sud (Gaume) connaissent du brouillard / stratus une grande partie de la journée, voire toute la journée. Les températures maximales, de ce fait, varient fort d’un endroit à l’autre. Là où le soleil brille suffisamment, les maxima montent jusqu’à 5 ou 6°C (y compris sur les hauteurs), mais là où le brouillard persiste, ces maxima ne dépassent guère 2 à 3°C, localement même un peu moins. 2 janvier 2020 Nous restons sous influence anticyclonique, avec une circulation de sud-ouest qui se réinstaure progressivement. Le brouillard se dissipe donc mieux, mais le ciel devient rapidement très nuageux à couvert, avec (parfois) altocumulus puis altostratus, suivis de stratocumulus. Parfois, le brouillard se dissipe mal avec alors des stratus (fractus). Le brouillard et les stratus donnent un peu de bruine, les altostratus et stratocumulus donnent un peu de pluie. Le matin, les précipitations sont verglaçantes par endroit. La nuit, il gèle en de nombreux endroits, avec jusqu’à –6,4°C à Elsenborn, et encore –3,2°C à Hastière et –3,0°C à Koersel. L’après-midi, les températures se situent entre 5 et 6°C en plaine et entre 0 et 1°C sur les hauteurs. Avec le retour de la circulation de sud-ouest (vents de sud à sud-ouest en surface), les températures continuent à monter le soir, pour se situer en milieu de nuit entre 8 et 9°C en plaine et entre 3 et 4°C sur les hauteurs. 3 janvier 2020 Un front froid, à l’ouest de nos régions, présente une petite ondulation. Celle-ci concerne les Pays-Bas tandis que la branche méridionale du front froid traverse la Belgique en matinée, bientôt suivie d’une occlusion juste derrière le front. L’ensemble donne un temps couvert et pluvieux sur l’ensemble de notre pays, avec nimbostratus tout au long de la journée. En Haute Belgique, les fractus s’accrochent aux reliefs. Les maxima sont doux, avec 10 à 11°C en plaine et dans les vallées, et 6 à 7°C sur les hauteurs. L’après-midi, les températures baissent déjà un peu sur l’ouest, en soirée aussi sur le centre et plus tard sur l’est. Les précipitations sont assez abondantes aux endroits exposés des reliefs, avec presque 10 mm de pluie, voire localement plus (14,9 mm à Mont-Rigi). Ailleurs, les précipitations sont plus modestes et ne dépassent généralement pas les 5 mm. 4 janvier 2020 Un nouvel anticyclone se centre sur le Golfe de Gascogne. Sa position et sa forme font en sorte que la circulation générale, sur nos régions, soit d’ouest-nord-ouest. De l’air polaire, situé au nord d’un front s’avançant vers l’Europe centrale, ne nous atteindra cependant pas. L’instabilité se cantonne donc aux basses couches, les couches moyennes et supérieures restant relativement douces. Seuls quelques cumulus trahissent cette instabilité, sinon le temps est plutôt beau, avec quelques altocumulus, ceux-ci devenant plus nombreux l’après-midi et s’accompagnant de stratocumulus. Au littoral et sur les reliefs, l’instabilité réussit un peu mieux avec même parfois l’un ou l’autre petite averse (littoral). En Gaume par contre, le ciel reste couvert de stratocumulus toute la journée. Le soir et la nuit, on observe un peu de bruine, et des précipitations plus marquées sur les Hautes-Fagnes (5,7 mm à Mont-Rigi). Les températures maximales : autour de 8°C en plaine, de 2 à 3°C sur les hauteurs. 5 janvier 2020 Le noyau de l’anticyclone se déplace du Golfe de Gascogne vers le sud de l’Allemagne en passant par le Luxembourg et l’Alsace/Lorraine. Le temps reste cependant très nuageux, avec des stratocumulus à base élevée (parfois à la limite de l’altocumulus). Quelques brumes sont observées dans les vallées ardennaises jusqu’en matinée. Les températures maximales : 7 à 8°C en plaine, 2 à 3°C sur les hauteurs. Localement plus doux dans la vallée de la Meuse (et quelques autres vallées), avec 9 à 10°C. De légères éclaircies liés à une nappe nuageuse plus mince en sont à la base. 6 janvier 2020 L’anticyclone, s’étendant désormais de l’Europe méditerranéenne (occidentale) à l’Europe centrale, détermine chez nous un flux d’air d’origine méridionale. Cette fois-ci, l’anticyclone est efficace : le temps est beau sur notre pays, avec juste quelques cirrus. En Ardenne, le ciel est même quasiment serein. En Gaume, on note l’arrivée de stratus durant l’après-midi (à Luxembourg, on observe un brouillard épais dès 11 heures, alors que le temps était beau le matin). Au littoral, c’est l’inverse, il y a des nuages le matin (stratocumulus). Les températures matinales sont froides sur le sud du pays, avec du gel répandu et même –3,2°C à Aubange. Sur l’ouest et le nord du pays, les minima ne descendent en dessous de 5 à 6°C. Les maxima en journée sont doux sur la plupart des régions, avec le plus souvent 8 à 9°C en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. En Gaume, les maxima ne dépassent pas 4 à 5°C non plus. 7 janvier 2020 Un front froid traverse notre pays la nuit et est suivi d’un air maritime à origine polaire très indirecte, toujours sous forte influence anticyclonique. Une nouvelle perturbation aborde le pays la nuit suivante. En matinée, on observe des stratus, parfois fractus, et quelques faibles précipitations. L’après-midi, ces stratus évoluent en stratocumulus, partiellement en cumulus. Dans les éclaircies plus larges, on voit aussi des cirrus. Au littoral, le temps est plutôt beau, mais là, on note déjà l’après-midi les nuages de la perturbation suivante (altocumulus, parfois épais). En Ardenne, on observe des stratocumulus (discontinus avec éclaircies) tout au long de la journée. En Gaume, il y a à nouveau des stratus, suivis de stratocumulus avec un ciel restant fort nuageux. Ici et là, les stratus génèrent un peu de bruine. Le côté maritime compense la (lointaine) origine polaire de l’air, avec des températures, l’après-midi, de 7 à 9°C en plaine et de quelques 4°C sur les hauteurs. Avec l’arrivée de la perturbation (front chaud) durant la nuit, les températures remontent en milieu de nuit sur l’ouest du pays et en fin de nuit sur l’est pour atteindre localement 12°C (12,3°C à Passendaele ; 12,2°C à Beitem ; 12,0°C à Kruishoutem ; Dunkerque (FR) jusqu’à 13°C). 8 janvier 2020 Une perturbation presque rectiligne reste traîner sur notre pays, tantôt sous forme de front froid (descendant), tant sous forme de front chaud (remontant) au gré d’une très faibles ondulation. L’origine très maritime des masses d’air détermine des températures élevées des deux côtés du front. Il n’y a qu’en altitude qu’on remarque une petite différence, avec au niveau 850 hPa, 5 et 2°C de part et d’autre du front et, au niveau 700 hPa, 0 et –4°C. En surface, les températures atteignent le plus souvent 12 à 13°C en plaine et près de 8°C sur les hauteurs. Le temps est gris partout, avec bruines et pluies tombant d’un stratus surmonté de nimbostratus / altostratus / stratocumulus. Parfois les stratus sont suffisamment bas pour générer temporairement du brouillard. Les précipitations tombent toute la journée, sauf sur l’est et le sud où il n’en tombe pas le matin. Le littoral, quant à lui, est grandement épargné par les précipitations (mais il y fait gris quand même). Les quantités sont le plus souvent modestes, avec quelques cotes un peu plus importantes (Mont-Rigi : 10,3 mm ; Buzenol, 9,1 mm ; Uccle : 6,4 mm). 9 janvier 2020 L’ondulation se précise durant la nuit, avec l’air chaud qui gagne la partie. En fait, c’est un véritable système frontal qui se forme, avec un secteur chaud très ouvert qui détermine notre temps tout au long de la journée. En soirée et la nuit suivante, le front froid finit par passer. Cette fois-ci, même en surface, la température parvient à grapiller 1 petit degré, avec le plus souvent 13°C en plaine (et une pointe jusqu’à 14,3°C à Bassevelde) et 8 à 9°C sur les hauteurs. Le temps est gris avec stratocumulus / altostratus / nimbostratus accompagné de pluies et bruines intermittentes. Les précipitations sont localement très abondantes, comme à Bièvre avec 34,8 mm. La Hestre est bien arrosé aussi avec 18,8 mm et, dans une moindre mesure, Gouvy (15,6 mm), Elsenborn (14,0 mm) et Mont-Rigi (13,7 mm). A priori, il ne s’agirait que de pluies localement plus fortes, mais pas d’averses. Par ailleurs, aucune activité orageuse n’est observée. 10 janvier 2020 Une petite dépression sur le nord de la France se comble rapidement. Plus encore, elle se fait littéralement bouffer par un puissant anticyclone qui se développe rapidement vers nos régions. Le temps perturbé du matin s’atténue donc très vite. Les nimbostratus pluvieux se disloquent, faisant place à des stratocumulus (avec fractus) d’abord, puis à des éclaircies et à des mouvements convectifs « étouffés dans l’œuf », avec des cumulus s’étalant immédiatement en buttant contre une forte inversion se formant entre 1500 et 2000 mètres. Il n’y a qu’au littoral où les cumulus parviennent encore à se développer un tant soit peu. Malgré cela, on observe de petites averses un peu partout, mais peu significatives en termes de précipitations (les cotes un peu plus abondantes étant liées aux pluies de la perturbation du matin). Au sud du pays, les stratocumulus persistent plus longtemps, avec un ciel tendant à rester très nuageux. Les températures maximales rebaissent un peu, avec des valeurs proches de 8°C en plaine et de 5 à 6°C sur les hauteurs. Très localement sur le sud-est du pays, les températures dépassent encore les 10°C. Ci-dessous : vaine tentative de convection dans le ciel de Bruxelles, avec étalement immédiat au niveau de l’inversion. À suivre…
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