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Les Forums de MeteoBelgique

Piet

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Tout ce qui a été posté par Piet

  1. La carte que tu montres semble à s'y méprendre à la situation de ce jeudi (cf photos sat que j'ai postées).... Samedi, la configuration sera différente....
  2. Par contre, autant c'est bien partit pour du "plein soleil" samedi, autant on ne peut exclure ici et là quelques nuages dimanche
  3. Si l'on se réfère à gfs (de 6Z, je n'ai pas vu 12Z), oui, quelques développements convectifs dimanche sur le Sud-Est. Je ne suis pas un "anti-gfs", loin de là, je trouve même qu'il est bon dans certaines situations précises, mais pas toutes... Or, je me méfie de ce qu'il donne en été lorsque l'on à affaire à des courants plutôt mériodionaux (le courants continentaux vont avoir une origine sud sud-est, déjà plus chaude que samedi, si l'on suit gfs, toujours...) un peu à la lmite entre stabilité et instabilité. En effet, j'ai remarqué que les phénomènes convectifs qu'il calcule, lorsque les valeurs de précipitations assez faibles, sont souvent exagérés (où alors correspondent à des formation cumuliformes isolées ne donnant souvent pas toujours des précipitations). En plus, il n'y a pas de véritable front, c'est plus des développements de "masse d'air" et ce genre de phénomènes reste très aléatoire à prévoir à trois jours. Il y a même de fortes chances pour que les prochains runs, il retourne se veste dans un sens (plus rien) ou dans l'autre (précipitations plus importantes), ou, comme souvent, postionne ces développements convectifs ailleurs... à l'échelle belge, ça change beaucoup. On voit aussi que le "CAPE" calculé par gfs de 6Z (je n'ai pas encore vu celui de 12Z) n'est quand même pas "utlta favorable", voire même carrément défavorable dans beaucoup de zones voisines or, en météo, un écart de 200 ou 300 km à 3 jrs, ce n'est rien mais ça va changer à l'échelle régionale. De plus, un modèle comme ECMWF avait déjà vu que vendredi et samedi seraient des journées sèches et anticycloniques depuis un petit temps, alors que gfs avait bcp plus souvent retourné sa veste, donnant même sur certains runs beaucoup de "flotte" vendredi et même samedi. Or, ECMWF donne depuis 2 ou 3 jours une configuration plus stable que gfs dimanche (anticyclone mieux placé). Je sais, c'est un peu long pour simplement dire que j'ai l'impression que dimanche a plus de chances de rester sec (raison pour laquelle je parle seulement de "léger bémol"), mais faut bien des arguments... Et puis, si ce n'est pas le cas , ça fera plaisir aux amateurs de "gros cumulus" et se tromper fait partie du charme en météo (non?)
  4. Piet

    Quizz météo

    Bonne réponse Maxous! Effectivement, les livres (en tout cas qui vulgarisnet la météo) simplifient trop en donnant des averses sous les Cumulonimbus du front froid et des pluies fines et continues du front chaud..... C'est plus compliqué et tout dépend de la stabilité (ou de l'instabilité, par exemple conditionnelle, ....) de la masse d'air soulevée. L'actualité météorologique, comme l'a dit Poussin, en est une bonne preuve avec ce front froid jeudi, dont l'activité est complètement érodée au niveau de notre pays (notamment en raison de l'anticyclone en train de gonfler près des îles Britanniques). Pour la question au niveau de Gfs, il suffit de regarder si, au niveau des précipitations, de petits points rouges sont indiqués: si c'est le cas, cela signifie que le modèle calcule des précipitations convectives. Si, en revanche, ces petits points rouges sont absents, c'est qu'il s'agit de précipitations stratiformes. Image attachée : Dans le cas présent, on retrouve pour aujourd'hui du "stratiforme" sur le front froid, donnant au passage de faibles pluies ou de la bruine, ce qui va à l'encontre de ce que disent certains livres météo de vulgarisation. En revanche, lorsque l'on va vers le nord de l'Allemagne, le front est alors plus actif et le modèle y indique des signes importants de précipitations convectives (donc engendrées pars des nuages cumuliformes et notamment des CB). Là-bas, on risque d'observer sur le front une couche de nimbostratus au sein de laquelle se noieront des Cumulo-Nimbus, parfois nombreux. Chez nous, n'en déplaise aux amateurs d'orages, aucun CB à espérer..... Au niveau du nord-ouest de la France, je pense qu'on ne peut même plus parler de nimbo-stratus, mais tout simplement de stratus temporairement assez épais pour laisser échapper un peu de bruine locale, la subsidence ayant là-bas encore plus "ravagé" le front froid dont il ne reste que des traces nuageuse sans vraiment d'activité. Pour terminer sur l'image, on voit que des développements convectifs (précipitations plus "points rouges") sont à prévoir plus au sud, notamment sur le Massif central et l'arc alpin. Là, les amateurs d'orage peuvent nourrir quelques espoirs cet après-midi.... Voilà voilà. Maxous, il me semble que la nouvelle question te revienne de droit. A moins que quelqu'un d'autre se propose (Poussin a apporté aussi un peu de contribution)?
  5. Et pour terminer la liste, Braknell donne une position de l'anticyclone intermédiaire entre Gfs et ECMWF avec le front (instable, donc mal structuré) sur la France qui arrivera à "titiller" nos frontières sud-ouest en fin d'après-midi...Bref, l'évolution de cette grosse patate est à suivre, quoi....
  6. Je parlais du reste de la semaine prochaine...Pas cette fin de semaine évidemment...
  7. Piet

    Quizz météo

    Pour rejoindre ta réponse, je dirais même que pour le vent et la pression, on dit la même chose de manière différente: quand, je dis que le vent après le front ne peut pivoter que dans le sens des aiguilles d'une montre, c'est justement, comme tu le dis très justement, parceque les pressions augmentent derrière (Ce que je dis serait serait plus compréhensible avec un graphique, je pense.......). Pour la question...euh....Bien on va rester dans les fronts froids.... Comme tu le précise, les précipitations tombent souvent sous forme d'averses au passage d'un front froid. Ma question est la suivante: Est-ce que c'est le cas 100% des fois? N'y a-t-il des cas où sur le front froid, les précipitations peuvent tomber sous forme plus stables (nuages type "nimbostratus")? Et la question facultative, pour les mordus de modèles (qui répondront facilement) et pour les autres : comment voit-on sur les précipitations du modèle Gfs (je vois que sur MétéoBelgique, on discute beaucoup avec le modèle Gfs) qu'un front froid va donner des précipitations instables (nuages cumuliformes et averses) ou des précipitations stables (nuages stratiformes, précipitations plus continues)? (bon, la réponse est...légèrement...donnée dans la deuxième question ) Après, je passe la main, histoire que vous tombiez sur des questions plus poétiques que la mienne....
  8. Piet

    Quizz météo

    Vaste question....La réponse peut être courte ou prendre 100 pages.... Ceux qui ne veulent pas trop de détails peuvent passer les parties entre les .... Tout d'abord, si l'on veut résumer, le passage d'un front froid marquant la transition entre deux masses d'air (d'une masse d'air initiale à une autre masse d'air, plus "froide"), on peut dire que dans une majorité des cas, le passage du front froid s'accompagne d'une diminution de la température, plus ou moins forte en fonction du contraste thermique entre les deux masses d'air. Il s'accompagne ensuite d'un changement dans la direction du vent (parfois extrêmement faible, mais aussi parfois de valeurs proches de 90°, tout dépend de la configuration isobarique), que l'on retrouve bien dans les cartes de surfaces où, au niveau du front, on observe une légère "cassure" dans les isobares. Dans beaucoup de livres de vulgarisation on peut lire que dans nos régions le vent est orienté sud-ouest avant le front et qu'il vire au nord-ouest après...C'est vrai que c'est assez fréquent, mais cela n'a rien de systématique et, en fonction du flux atmosphérique dans lequel glisse le front, le vent peut dans certains cas virer du sud au sud-ouest ou à l'ouest ou encore virer du nord-ouest au nord,... Petite constante toutefois, après le passage du front froid, la "flèche de vent" pivote dans le sens des aiguilles d'une montre. S'il est par exemple orienté sud-ouest, il ne pourra pas basculer sud-est juste derrière le front froid. D'autre part, il faut nuancer au niveau du changement des températures au passage du front. Il existe de rares cas ou la température pourrait augmenter après la passage d'un front froid (dans certains cas particuliers en hiver) si si.... Je m'explique: prenons un cas extrême en hiver. On se trouve en situation anticyclonique avec une grosse patate de haute pressions près de nous depuis quelques jours, nous placant dans de l'air continental, mais qui n'a pas une origine trop froide (par exemple une cellule anticyclonique sur les Alpes et le sud de la France nous placant dans des courants continenteux de sud). Dans ce type de configuration anticyclonique (dans toutes les configurations anticyclonique d'hiver), les masses d'air ont une évolution essentiellement radiatives sur les continents avec, si le ciel est clair, un refroidissement marqué dans les basses couches la nuit. Imaginons que ce front froid arrive en fin de nuit, poussé par des courants maritimes de nord-ouest. En altitude, la température de la masse d'air pourra être plus fraîche derrière le front froid, mais ce ne sera pas nécessairement le cas dans les toutes basses couches, celles qui nous concernent. Notre masse d'air initiale, même si elle est plus chaude en altitude que la masse d'air maritime qui arrive derrière le front froid, sera très froide dans les toute basses couches en fin de nuit. Si le front passe au lever du jour, la température pourra donc, dans certains cas, paradoxalement augmenter à l'arrière, d'abord parceque tout bêtement le jour se lève et que l'air des basses couches commence à se réchauffer, notamment en cas d'éclaircies derrière le front froid, mais aussi parceque les basses couches de l'air postérieur (derrière le front froid) se sont déjà aussi réchauffées (indépendamment de l'effet diurne) si elles ont effectué un certain trajet sur la mer.... Voilà tout le problème: masse d'air plus froide derrière un front froid, ok, mais dans les basses couches c'est parfois un peu plus compliqué... En fait, une masse d'air ne peut être caratérisée par sa température dans les couches proches du sol car celle-ci est trop tributaire de l'évolution diurne (réchauffement la journée et refroidisssement la nuit, en tout cas dans les terres) et de la surface qu'elles surplombent (écart diurne marqué dans les terres et quasi nul au-dessus des mer, influence modératice de la mer,...). Généralement, on obient donc une meilleure idée de la masse d'air en prenant la température au niveau des 850 hpa (environ 1500 m) ou ces fluctuations n'existent pratiquement plus. En réalité, cette température n'est pas encore la meilleure puisqu'en cas de forte subsidence (mouvements descendant), comme dans les situations anticycloniques, cette température à 850 hpa peut apparaître élevée car avec cette subsidence, l'air s'est réchauffé par compression et peut apparaître "trompeusement chaud". Au final, une bonne température pour comparer deux masses d'air est la température potentielle du thermomètre mouillé à 850 hpa (peu sensible à la subsidence ou aux fluctuations de températures à proximité du sol), mais bon, ca nous fait une belle jambe de le savoir... Une bonne indication, facilement accessible à tous ceux qui ont une station météo par exemple, est la température de rosée. Après le passage d'un front froid, la chute de la température "point de rosée" est souvent plus nette et moins capricieuse que celle de la température de l'air Bref, après un front froid, on observe EN SURFACE: -un changement de la direction du vent (très léger à parfois important) -une diminution de la température de rosée -la plupart du temps une diminution de la température "classique"sous abri( plus irrégulière car tributaire du fait que le front passe la nuit ou le jour, en été ou en hiver, sur terre ou en mer....), même si quelques rares exceptions existent. Au niveau du type de temps, il est vrai que souvent, le passage d'un froit froid est suivi, comme "les manuels de vulgarisation de la météo" le disent, d'un ciel de traîne fait d'éclaircies et de nuages cumuliformes suffisamment costauds pour distiller des averses, voire des orages (Cumulo-nimbus bien développés). Encore une fois, c'est un cas fréquent, mais tous les front froids ne sont pas suivis d'air instable. Il ya des tas de situations ou ca se passe différemment: si l'on se trouve par exemple loin de la partie active de la perturbation, là où le front évolue dans un champs de hautes pressions qui " l'érode ", il n'y aura pas d'averses, voire plus de précipitations sur le front lui-même. A l'arrière d'un front froid dans des région très sèches (je sais, ce n'est pas vraiment pour la Belgique), même si l'air derrière le front est instable, cette instabilité ne sera pas nécessairement matérialisée par des nuages, car justement cet air est trop sec pour qu'il y ait condensation dans les zones d'ascendance. Si le front est très rapidemment suivi par exemple de crête anticyclonique (mobile ou pas), les nuages cumuliformes seront freinés dans leur ascension verticale car cette crête anticyclonique sera le siège d'une certaine subsidence (mouvements descendants) qui bloqueront tout mouvement vertical important. Les cumulus auront tendance à s'étaler horizontalement à leur sommet (stratocumulus cugen), surtout si les basses couches sont assez humides. Cela aura pour effet de limiter beaucoup plus fortement les éclaircies (le belge ralera de n'avoir pas assez de soleil) que dans de l'air plus instable, mais o évitera en contrepartie les averses. Il ya des tas d'autres configurations différentes, mais on va finir par y passer la nuit et on va finir par me lancer des tomates.... Bref, tout ça pour dire sur ce qu'on lit parfois sur le passage d'un front froid peut être beaucoup plus complexe dans la réalité et que le changement de temps lié à ce passage dépend, outre le front, de la configuration des pressions, de la saison, de l'endroit sur lequel passe ce front (région, mer, terre, ...montagnes....je ne vous dis pas tout ce qu'il faudrait expliquer sur le passage d'un front froid sur les Alpes, en fonction des versants sur lesquels ont se trouve,...Etc...Etc...)
  9. Tout à fait d'accord!! Hormis des journées bien particulières et très rares(dans un climat maritime tempéré comme le nôtre), la plupart des journées ont une météo en "demi-teinte" avec des paramètres relativement certains et d'autre paramètres plus difficilement prévisibles (même à court terme et surtout lorsque l'on rentre dans l'échelle "locale") et il faut beaucoup de nuances pour les expliquer, ce qui est souvent impossible s'il faut donner une "prévision-éclair" du type "pluie ou soleil?" Il faudrait éduquer plus les gens à leur expliquer ce qui est sûr ou pas dans une prévision et, quand certains paramètres sont sûrs, il faut encore les nuancer suffisamment pour qu'il n'y ait pas une mécompréhension (par exemple en cas de pluie ou d'averses, mais on pourrait écrire une bible entière sur d'autres cas...)
  10. Si c'est une "erreur", c'est parcequ'elle est provoquée, notamment par les médias, voire les centres de prévision eux-même lorsqu'ils fournissent des textes aux médias. S'il est vrai qu'un terme comme "ondées" ou "averses" signifie à la base la même chose (précipitations convectives de durée limitée à moins d'une heure), avec le temps, on a pris l'habitude d'induire une notion d'intensité qui n'était pas présente à la base. Ainsi, lorsqu'il s'agit de phénomènes de courte durée, mais temporairement assez soutenus, on verra pratiquement toujours le terme "averse" mentionné. En revanche, quand ces précipitations convectives seront plus faibles, on verra mentionné le terme soit "averse", soit "ondée" (le terme "ondée" étant souvent utilisé dans les bulletins météo en France, où l'on sous-entend alors souvent que les phénomènes seront "faibles" et "épars"). En conséquence, on finit par se dire que les "ondées" sont des phénomènes de faible intensité. Le terme "grain" est souvent utilisé lorsque l'on a affaire à des averses courtes, mais très actives et organisées en lignes de cumulonimbus, donnant donc parfois de la grêle et des phénomènes orageux. On les rencontre souvent dans l'air instable suivant certains front froid, surtout à proximité des "creux" en altitude. Ce terme de "grain", me semble quant à lui plus souvent utoilisé en France ou encore en météo marine. Bref, même s'il y a souvent une définition de base, chaque "terme" suit ensuite son petit bonhomme de chemin en fonction de la manière dont il sera utilisé. L'important est que les gens comprennent les différence de base comme la différence entre ce que l'on appelle la "pluie" et une "averse". Or, les médias en Belgique les utilisent souvent (pas toujours, heureusement) n'importe comment (je le sais parceque je travaille dans la météo et que ca me donne de l'urticaire): combien de fois je n'entend pas à la radio qu'il "y aura encore de la pluie aujourd'hui" alors que dans certains cas, il s'agit plutôt d'averses de courtes durée, représentant peut-être 5 % de la journée, voire moins (les plus chanceux passant entre les cellules d'averses). Bref, la personne qui écoute la radio sort son parapluie et peste en fin de journée parcequ'on avait annoncé de la pluie et qu'elle n'a eu des précipitations que pendant deux minutes et beaucoup d'éclaircies. C'est un sujet intéressant qui pourrait être développé plus en profondeur et je pense qu'en éduquant plus les gens à des nuances comme la différence entre "zone de pluie", "averses", locales ou organisées, etc etc, les prévisions météo sembleraient parfois plus correctes. Mais pour que la plupart des gens (les amateurs de météo, eux, les connaissent déjà...) s'abituent à ces nuances, il faudrait déjà que les médias ne les utilisent pas n'importe comment (et oui messieurs, il y a "pluie" et "pluie": tout est affaire de nuances en météo...).
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