thunderstorm

Heu ce n'est pas plutôt 30 septembre - 6 octobre?

L'ami Usagi semble bien parti pour nous faire un Sandy-bis made in Asia. Cette fois, c'est pour Hong Kong. D'ici là, il sera tombé à la catégorie 2, mais la marée de tempête qu'il trimbale avec lui fait franchement peur... On verra d'ici la nuit de dimanche à lundi, mais un typhon qui s'écrase sur une ville de 7,15 millions d'habitants, c'est un potentiel scénario catastrophe. Le gaillard a bien des difficultés à reformer un oeil bien défini.

Eh attention, je parle de sol cultivé, pas de désert . Et puis, l'albédo n'est pas le même pour les différentes longueurs d'onde. Je ne mentionne que le fait, mais pour le Moyen-Âge, je devrais retrouver les dates exactes.

Une des plus grandes déforestations de l'histoire s'est produite en Europe, au cours du Moyen-Âge, suite au boom démographique. Et passer de la forêt à la terre cultivée, ca fait changer l'albédo de fait (merci les cours de télédétection ). Mais bon, je ne connais pas les superficies. Je pense toutefois que ce seul fait ne peut pas tout expliquer. Notons qu'une deuxième grande déforestation a eu lieu au 19ème siècle. Vous voyez où je veux en venir... Mais bon, ce sont des hypothèses, rien de plus.

Il doit sans doute y avoir des références sur les répertoires d'articles scientifiques du style Sciencedirect, Wiley et j'en passe... Mais je n'ai pas trop le temps de creuser ça pour l'instant.

Si ça peut aider, voici un vieux topic (qu'il faudrait que je dépoussière, d'ailleurs) au cours duquel j'avais fait l'inventaire des grands événements depuis le 13ème siècle: Météo d'avant 1900 Cela est fort intéressant, mais je ne connais pas trop l'origine de ces phénomènes. Pour ma part, je pense que l'activité du soleil a sans doute eu un rôle. J'avais justement lu des références qui expliquaient pourquoi le Petit Age Glaciaire n'avait pas gagné toute la planète, mais c'était il y a plusieurs années et je n'en ai pas gardé trace...

Il est bon quand on regarde les paramètres comme la pression, les géopotentiels... Mais lorsque l'on joue avec des paramètres comme la couverture nuageuse, ça fait réfléchir. Ce qu'il y a, c'est que les courants amenés ne sont pas pleinement continentaux, c'est ça qui me turlupine. Il faudrait un anticyclone plus gros et plus centré sur l'Europe Centrale, et là on pourrait parler d'un vrai beau temps. Mais pour l'instant, ce n'est pas (encore?) le cas. En fin de semaine prochaine, ça pourrait l'être, mais les dépressions du vortex polaire poussent aussi à haute latitude. Il faudra voir si notre anticyclone ne va pas se faire prendre en étau et se faire bousculer. Il faut aussi prendre en compte que nos régions, les Pays-Bas et l'Allemagne (provenance des courants) se sont pris des seaux depuis début septembre, donc les sols sont gorgés d'eau, avec une influence à ne pas négliger sur l'air des basses couches. Quoiqu'il en soit, c'est une situation plutôt intéressante. Bel affrontement Mais je suis d'accord pour dire que les journées seront pour la plupart sèches

Sans vouloir jouer les trouble-fêtes, je suis plus circonspect pour le beau temps de la semaine prochaine. D'une part parce que c'est encore loin, et le parcours erratique d'Humberto influence directement notre anticyclone. Et deuxièmement, parce que l'anticyclone est trop proche de nous et qu'il autorise des infiltrations d'air maritime et donc humide, le tout sous une inversion. N'allez surtout pas voir ECMWF qui ramène les amateurs de beau temps les deux pieds sur terre. Il faudrait à mon sens que l'anticyclone se place à l'est du pays de manière plus durable. Amélioration oui, mais l'incertitude demeure, attendons un peu.

Oui, ce sera plutôt pour les côtes du NPDC. Mais les modèles pataugent dans la semoule, donc prudence... Ils se sont déjà troués à maintes reprises sur ce genre de situation, et dans les deux sens. A voir comment le bidule va se comporter dans les prochaines heures. Par contre, la bonne douche est assurée, surtout le long des frontières françaises et sur le massif ardennais. Je m'attends aussi à de la turbulence sur les département français frontaliers, avec peut-être l'un ou l'autre orage, mais rien n'est sûr.

Et bien, je suis surpris de ne voir pratiquement rien à propos de la situation de demain soir. Beaucoup de flotte et un coup de tabac passager, le fameux "Kanaalrat" (il est un poil au nord, mais le principe est là)... Bon aller, c'est assez classique comme situation, mais vu le mouroir météorologique actuel, je m'attendais à un peu plus de réactions. Vous allez voir comment les modèles vont lutter jusqu'à demain . J'attendrais encore avant d'énoncer des valeurs de vent...

Bon aller, moi je viens me lamenter sur GFS qui ne sort pratiquement rien de bon comme run depuis une semaine. Températures trop chaudes, orages là où il n'en voit pas, de la crasse matinale en veux-tu en voilà... Parfois je me dis que je devrais apprendre à maîtriser et interpréter CEP que ce foutu modèle américain.

Je ne passe que très rarement, de temps à autre pour l'une ou l'autre info, et notamment les supers articles de Cumulonimbus

Un exemple de Sting Jet (ici pas d'encoche), mais où on voit la pointe du front occlus se faire souffler (passage du blanc au gris, suite à la diminution de l'épaisseur des nuages). Lien

Bonjour à tous, Je fais un passage sur le forum pour vous exposer quelques notions de théorie ainsi que quelques observations liées aux tempêtes. Cela pourrait servir à améliorer les prévisions et aider les personnes suivant l'évolution des dépressions sur les images satellites. Ce topic a pour but de cerner les zones de vents les plus violents dans une tempête. Premièrement, la tempête extratropicale est différente du cyclone, dans la mesure où elle ne possède pas un oeil aussi défini, bien qu'il existe: au centre de la dépression, il y a une zone de temps calme, assez beau (on tend à y trouver quelques averses). Son diamètre est en général plus grand que celui des systèmes tropicaux (100 à parfois plus de 500 km de large), mais dans le cas de tempêtes explosives, il peut être extrêmement réduit. L'oeil de l'ouragan Lothar avait un diamètre de moins de 20 km lors de son passage sur l'Ile de France. Il n'est réellement observable que durant la phase de maturité de la tempête. Au début, il peut apparaître sous la forme d'une encoche sur les images satellites. A la fin, il finit par se combler de nuages. Deuxièmement, la tempête européenne est très asymétrique. Son flanc sud comporte les plus grosses rafales, alors qu'il ne peut y avoir qu'une simple brise sur son flanc nord. Ceci étant lié à son déplacement, très souvent d'ouest en est sous nos contrées. On a donc tendance à croire que les vents les plus violents son situés directement au sud de l'oeil de la tempête. Cette affirmation n'est qu'à moitié vraie: elle se déplace et se "divise" au cours de l'existence de la tempête. C'est sur cette partie que je vais m'attarder. Lorsque la dépression commence à se former, càd au moment où la cassure apparaît sur le front qui va l'engendrer, le champ des vents est diffus. Lorsque le front froid tend à rattraper le front chaud, la zone des vents les plus forts tend à s'aligner sur ce front. Au moment où l'occlusion commence à se former, et que le front froid "prend de l'avance" sur le centre dépressionnaire, la zone de plus forte intensité s'installe plutôt à l'arrière de ce front. A l'avant de ce front, le vent peut être faible, donnant l'impression que la tempête arrive brutalement. Ce phénomène a été souvent observé, notamment durant les tempêtes Klauss et Xynthia en France, alors que l'oeil abordait la côte, les vents de tempête débutaient seulement et brutalement sur les côtes de l'Aquitaine. C'est à ce moment, dans les tempêtes explosives, que peut se mettre en place le Sting Jet. C'est un courant d'altitude très violent qui s'abaisse vers les basses couches (lié à un enfoncement de l'air de la stratosphère) au niveau du sud de l'oeil, là où le front occlus a commencé à apparaître sur les images satellites, formant le crochet nuageux caractéristique des dépressions de nos régions. Sur les images, on le remarque par la disparition brutale d'une partie de la masse nuageuse suite à une brutale évaporation, formant une encoche de ciel plus clair, avec l'impression que les nuages du front occlus, au nord de cette encoche, se font littéralement souffler en filaments. Au fur et à mesure, l'encoche s'étend vers le nord, formant l'oeil de la tempête, plus ou moins circulaire.. Les conséquences du Sting Jet au sol sont désastreuses: à la manière d'un downburst géant, l'air en altitude est rabattu vers le sol, déclenchant de très violentes rafales. Souvent, ce phénomène semble se produire en mer, et passe inaperçu. En 1987, lorsque la Bretagne fut frappée par l'ouragan du 15 octobre, le sting jet semble avoir été actif au moment où le coeur de la tempête, en plein creusement, transitait au nord-ouest de la Bretagne. Résultat: sur une bande de 100 à 150 kilomètres de large, les rafales ont dépassé 200, voir 220 km/h. Au cours de l'ouragan Lothar, une encoche semblable était très visible sur les images satellites, notamment à 4h00 du matin (il faudrait que je la retrouve). Un article de wikipédia en anglais l'expliquera mieux que moi: Sting Jet Le Sting Jet semble prendre fin lorsque la tempête arrête son intensification. A ce moment-là, le front occlus peut alors s'enrouler librement autour de l'oeil, le front froid se situant alors bien à l'avant du centre dépressionnaire. La zone des vents les plus forts (Sting Jet écarté) se trouve alors juste au sud-ouest du front occlus s'enroulant autour du centre; dans cette zone, les plus violentes rafales tendent à se concentrer sur l'avant de cette zone, tandis que les vents moyens les plus forts semblent suivre plus tard. Elle tend à se déplacer vers le sud de l'oeil au fur et à mesure que le tempête se comble, en s'éloignant petit à petit de celui-ci, et en devenant moins bien délimitée. Sur le front froid s'individualise une deuxième zone de vents maximaux. On a donc deux zones: au sud-ouest/sud de l'oeil, et plus loin au sud-est, sur le front. Quand le système est très grand, et que le front froid se situe à plusieurs centaines de kilomètres au devant de la dépression, la zone de vent fort peut venir s'installer DEVANT le front froid cette fois. Cela semble s'observer essentiellement dans des perturbations à secteur chaud étroit. A l'arrière du front froid peut se mettre en place une zone de vent plus faible, donnant une réelle impression d'accalmie entre les vents du front et ceux de l'oeil. L'ensemble de ces constatations sont issues des observations des tempêtes Klauss et Xynthia surtout, Lothar et Martin, et tout un tas d'autres systèmes moins importants observés durant les cinq dernières années. Si vous avez des questions, des choses qui ont mal été comprises ou des rectifications/réflexions à apporter, n'hésitez pas.

J'ai rarement vu des orages se comporter comme ca. La supercellule qui allait concerner Charleroi s'est scindé en deux. En gros, le commencement était grandiose (très violentes rafales à l'avant), mais le corps était très bof. Quelques éclairs sympas, un peu de flotte pendant deux minutes, mais c'est tout. Et il semble que l'ensemble de la dégradation orageuse est en train de faire pchiiit. Cela est-il fini, ou d'autres orages vont-ils concerner le pays? En tout cas, cela me conforte dans l'idée que ce sont souvent de petits (mais parfois intenses) orages localisés qui offrent le meilleur spectacle. Les grosses dégradations sont parfois impressionnantes, mais au point de vue spectacle kéraunique, c'est souvent moyen. Notons tout de même un joli 143 km/h à Charleville-Mézières...

Tonnerre au sud-ouest. Il y a d'énormes mammatus au-dessus de Montigny. t°: 30,5°C

Ici, le bord de l'enclume est au zénith. Je me demande si elle va arriver jusqu'ici, et hésite à aller faire une petite chasse si jamais elle s'approchait... en restant à distance respectable. Il y a certains orages comme celui-ci où il faut éviter d'aller se mettre en dessous...

Keraunos informe que c'est une supercellule. Crochet net et massif, et donc mésocyclone.

La nuit va être étouffante. J'ai l'impression qu'on va mettre en jeu des records de températures minimales élevées. A Uccle, la valeur à battre est 23,8°C (18 juin 2002, noté comme étant une des nuits les plus étouffantes depuis 1901). Demain, l'air sera tout simplement irrespirable...

Ca cogne sur l'Entre-Sambre-et-Meuse. Le tonnerre est continu, ca arrive par ici...

Faut suivre tout ça au radar. La convergence de basse couche est seulement en train de se mettre en place grosso modo entre la région de Charleroi et l'est de Paris: les cellules qui s'y trouvent sont en train de se réorganiser. Maintenant, à voir si ça tiendra jusque là...

Le dernier run de GFS est à la ramasse. Si on le croit, il devrait y avoir de gros orages sur Paris à cette heure. Il n'en est rien...

L'humidité va arriver. Déjà avec la flotte déposée sur la Normandie et le Nord-Pas-de-Calais, puis avec le coucher du soleil. Des orages, il va y en avoir. Où précisément, ca c'est une question à laquelle je ne peux répondre. Et Huymétéo, moi je trouve que le front froid et le creux suivent le timing...

Selon moi, les régions les plus exposées sont le Hainaut Oriental, l'ouest de la province de Namur, le BW et le BF. C'est, selon les modèles, à ce niveau que se rencontreront les CAPE les plus élevés, les vents verticaux et autres paramètres intéressants. Dans cette zone, on pourrait avoir des orages multicellulaires assez bien organisés, une franche activité électrique et un risque de grêle. Tout ceci entre 18h00 et minuit. Plus à l'ouest, ça pourrait cogner aussi, mais de manière plus localisée, et je suis plus sceptique, même si les modèles montrent quelque chose d'intéressant. Plus à l'est, on aurait surtout des pluies stratiformes avec peut être l'une ou l'autre cellule orageuse se baladant dans la masse, ce risque persistant jusqu'à l'aube. A priori, pas de phénomènes extrêmes, et le risque de supercellule semble exclu...

Pour la nuit de lundi à mardi, GFS modélise quelques chose qui ressemble à un MCS. Je m'avance peut être en disant qu'on aurait des orages organisés, mais les situations passées m'ont appris que, une fois la convection lancée, ce genre de bêbête peut survivre et même se renforcer dans un environnement faible en Cape et avec des Li à peine négatifs. Leur auto-alimentation suffit amplement. D'ailleurs, pour cette situation, ce n'est pas vraiment les indices Cape/li que je regarderais, mais plutôt les VV à 700 hPa (vissés au maximum au niveau du MCS) et les anomalies d'altitude (très organisées au niveau de la zone à risque). Reste à voir comment ça va évoluer...