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Bonjour à tous,

1971 est une année peu connue dans les annales climatologiques. Et pour cause. La station de référence est Uccle, et Uccle a été fort peu concernée par les extrêmes de cette année-là, principalement dus au rayonnement.

Je laisserai donc de côté cette station, tout comme je laisserai souvent de côté Bierset, Saint-Hubert et la Baraque Michel, qui sont également des stations de plateau et donc peu concernées par le froid de rayonnement, et je me concentrerai plutôt sur des stations de plaine ou de vallée, comme par exemple Rochefort ou Kleine Brogel, où les températures ont été franchement extrêmes à de nombreuses reprises.

Et 1971 annonce la couleur dès le début. Le 1er janvier déjà, des températures particulièrement basses ont été observées en Belgique, avec notamment -18,4°C à Virton. Le 6, c’est au tour de la Campine, avec -19,5°C à Kleine Brogel. À Rochefort, ce matin-là, on note même -22,0°C.

Au mois de mars, on « remet cela ». À Rochefort, la température descend jusqu’à -19,6°C le 5, la température la plus basse jamais observée en Belgique en mars. C’est la seule fois, d’ailleurs, que même les stations de plateau sont concernées par le froid cette année-là, avec -15,6°C à Bierset et -16,7°C à la Baraque Michel. Uccle, avec ses -10,2°C, aura malgré tout un record de froid, ce qui est d’ailleurs le cas dans la plupart des régions de la Belgique. Très localement, cependant, mars 2005 fera mieux, avec notamment un record pulvérisé à la côte (-11,7°C à Middelkerke le 4 mars 2005).

1971 redevient localement très froid au mois d’avril, avec -6,6°C à Rochefort.

L’été n’est pas du tout épargné par les nuits froides. Le 23 juin, il fait 1,4°C à Rochefort. Le 1er juillet, on y observera 1,9°C et, le 17 juillet, 1,6°C. La nuit du 16 au 17 juillet 1971 a été extrêmement froide en de nombreux endroits, avec 2,3°C à Kleine Brogel, 3,6°C à Chièvres et 3,9°C à Beitem. Bierset, cette fois-ci, est de la partie aussi, avec 4,3°C (mais Uccle n’est pas du tout concerné). Pour de nombreuses stations, il s’agit de la nuit la plus froide jamais enregistrée lors d’une deuxième décade de juillet et, parfois, même la nuit la plus froide pour l’ensemble de juillet, comme par exemple à Beitem (série d’observations de 1954 à 2010).

Il est intéressant de noter que pour les 3 nuits froides mentionnées ci-dessus, les maxima ont chaque fois été voisins de 20°C.

Septembre devient plus extrême encore, avec -4,3°C le 16 à Rochefort. Les gelées sont fort répandues ce matin-là, avec -3,2°C à Kleine Brogel, -1,2°C à Dourbes, -0,6°C à Virton et -0,1°C à Chièvres. Le lendemain sera très froid aussi, avec encore de nombreuses gelées. Cette fois-ci, Deurne et Beitem descendront fort bas aussi, avec respectivement 1,2°C et 1,6°C. En de nombreux endroits, il s’agit de la température la plus basse jamais observée en septembre, et parfois aussi de la gelée la plus précoce (période d’observation : 1954-2010, et 1945-2010 pour Rochefort).

À Rochefort, la température plonge à nouveau en octobre, avec -4,5°C le 7 octobre et -5,8°C le 15 octobre. Ces deux jours-là, les gelées sont nombreuses, et notamment le 15, toutes les stations de plaine ou de vallée en sont concernées, et bien souvent les plateaux aussi. Mais Uccle ne descend que jusqu’à 0,5°C, ce qui n’appelle aucun commentaire particulier. À Kleine Brogel par contre, le thermomètre descend jusqu’à -4,7°C.

Le 13 novembre marque une dernière offensive de ce type de froid, avec -10,4°C à Rochefort. Autour de cette date, d’autres valeurs plutôt basses ont été observées, comme les -7,5°C à Kleine Brogel et les -7,3°C de Dourbes.

Voilà. Il s’agit ici du premier article de la saison froide, en ce jour où les premières gelées ont été observées par endroits.

Il y en aura encore d’autres.

Cumulonimbus

Source : IRM

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Le froid radiatif, j'adore. Merci Robert.

PS: j'aurais aimé qu'Elsenborn fassent plus tôt des relevés pour comparer ses valeurs avec celles de Rochefort dans ce type de nuit radiative (par temps perturbé, Elsenborn est évidemment plus froid du fait de son altitude plus élevée)

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Le froid radiatif, j'adore. Merci Robert.

PS: j'aurais aimé qu'Elsenborn fassent plus tôt des relevés pour comparer ses valeurs avec celles de Rochefort dans ce type de nuit radiative (par temps perturbé, Elsenborn est évidemment plus froid du fait de son altitude plus élevée)

Rien que ce matin, -4°C à l'aérodrome d'Elsenborn ce qui vaut sûrement dire des -5 ou-6°C dans les bas fonds du vallon de la Roer tout proche ou de la Schwalm un peu plus loin... (contre 1.6°C à l'aérodorme Spa-La Sauvenière, situé sur une immense pente imperméable à tout froid radiatif)

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Rien que ce matin, -4°C à l'aérodrome d'Elsenborn ce qui vaut sûrement dire des -5 ou-6°C dans les bas fonds du vallon de la Roer tout proche ou de la Schwalm un peu plus loin... (contre 1.6°C à l'aérodorme Spa-La Sauvenière, situé sur une immense pente imperméable à tout froid radiatif)

Et à Rochefort, vous savez quel a été le minimum? Histoire qu'on puisse se faire une idée des différences entre les deux stations...

Merci Cumulonimbus pour cet article très intéressant, à l'image de tous les autres.

:thumbsup:

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Comme Rochefort ne fait pas partie du réseau synoptique, il faut attendre la publication du bulletin climatologique de l'IRM au début du mois prochain. Hélas, ce bulletin est payant. À moins qu'on attende 5 à 6 mois pour qu'il devienne consultable à la bibliothèque de l'IRM.

Cb

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Hier matin je partais de Braine vers Bastogne en empruntant la nationale 4. La température la plus basse affichée par le thermomètre extérieur de la voiture (qui me semble assez fiable car souvent en accord avec ma station) fut de -3°C aux environs de Marche-en-Famenne vers 8h00. Vous me direz que le vent avec le déplacement peut faire baisser la mesure, mais je ne roulais pas très vite étant donné l'épais brouillard qui régnait par endroits !

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Vous me direz que le vent avec le déplacement peut faire baisser la mesure

En fait, le vent abaisse la température "ressentie", mais pas la température réelle qui, elle, est indépendante du vent. Donc ce -3°C est tout à fait plausible, d'autant que Marche est dans la dépression de la Famenne donc dans une zone d'accumulation d'air froid par nuit radiative.

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Je viens de lire avec plaisir cet article cumulonimbus. Même si ce n'est pas sur une année, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à décembre 1879, qui a sans doute été l'apothéose du froid radiatif, avec -33° à Langres (connaissant la ville, cela semble même presque "raisonnable". Au passage, la ville n'a jamais été bourguignonne, contrairement à ce qu'affirme G. Séchet), -30° à Nancy, -24° à Paris, - 28° à Orléans,....

http://www.meteo-paris.com/chronique/?d=1870-1879

http://www.meteopassion.com/decembre-1879.php

post-3513-1290873200_thumb.jpg

Modifié par paix

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