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Océanic

Que sont devenues les perturbations d'antan?

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Derrière ce titre résolument provocateur se cache quand-même une observation: jamais l'océan, si près de nous, n'aura dirigé aussi peu notre temps!

Je ne me rappelle plus la dernière vraie perturbation atlantique.

Il faut même que je dépoussière les archives météo pour retrouver traces du dernier vrai épisode pluvieux digne de ce nom, c'est à dire supérieur à 10mm:

26 août!

C'est à dire que, enfin du moins ici dans l'est, nous allons nous retrouver avec un automne sans la moindre vraie perturbation atlantique.

Car les quelques-unes qui se sont aventurées sur l'est étaient toutes en fin de vie!

Chaque saison remarquable dont nous nous rappelons a tout de même été composée de périodes différentes en son sein (ex: l'hiver passé (décembre froid, jan/fév anonymes), été 2006, etc...).

Pas cet automne: cet automne 2011 aura été la saison la plus uniformément remarquable jamais vécue!

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J'ai envie de dire, attendons au-moins la dernière décade de ce mois mais je n'y crois pas vraiment.

La seule journée plus ou moins intéressante cet automne fut le 8 octobre avec pas mal de pluie (près de 20 mm en 24h). Mais ce fut vraiment la seule...

Pour info, il n'est tombé que 1.9 mm à Namur (résultant d'une bruine forte en soirée du 1) depuis le 1er novembre.

L'an passé à la même époque, c'était inondations meurtrières. Me souviens bien du samedi 13 novembre 2010.

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Ben à la vue des dernières cartes, j'ai l'impression que la situation n'est pas prête de changer dans l'immédiat...

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De très longues périodes avec pas (ou peu) d'activité en provenance de l'Atlantique se produisent chez nous de temps en temps. La plus célèbre d'entre elles est sans conteste 1976, où cela a duré 7 mois presque sans interruption. Petit récapitulatif de cette année-là :

Fin janvier : le blocage s'est installé avec une arrivée d'air continental froid (après un épisode neigeux --> la neige a tenu deux semaines ou plus dans pas mal de régions).

Février : sec et froid, puis sec et doux.

Mars : sec et ensoleillé, alternance d'épisodes doux (printaniers) et d'épisodes (très) froids. Pas de neige cette fois-ci.

Avril : ensoleillé et très printanier, mais quelques épisodes froids (secs aussi).

Mai : début de la canicule, suivi d'un temps plus modéré, mais pas vraiment atlantique non plus (sauf quelques jours).

Juin : temps très sec, chaud puis très chaud.

Juillet : très chaud, puis températures plus modérées. Sec. Les quelques précipitations sont presque exclusivement orageuses.

Août : très sec et modérément chaud, parfois chaud. Ce n'est qu'à la fin de ce mois, c'est-à-dire après 7 mois, que le régime atlantique se réinstalle.

Plus ancien et moins connu : la très longue sécheresse de 1921. Je me contenterai ici de donner les précipitations mensuelles d'Uccle. C'est très parlant.

Février : 9,5 mm

Mars : 38,9 mm

Avril : 33,4 mm

Mai : 18,1 mm

Juin : 17,1 mm

Juillet : 5,9 mm

Août : 19,9 mm

Septembre : 26,2 mm

Octobre : 23,4 mm

En 1978, après un été parfaitement pourri, une tendance sèche s'est installée pendant tout l'automne, et a été suivie... par le célèbre hiver 1978-79.

En 1995 et 1996, la sécheresse s'est moins faite remarquer (températures souvent relativement normales) mais elle a été bien présente, surtout en hiver. Les périodes de grisaille étaient souvent liées à des inversions, et moins souvent (que d'habitude) liées à des perturbations.

En 2007, c'est le printemps qui a été affecté, avec un avril très ensoleillé, très chaud et absolument sans pluie dans presque toutes les régions.

Cb

Modifié par cumulonimbus

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Est-ce que le non défilement des dépressions est dû seulement à la force de l'anticyclone ? Si oui, est-ce qu'on peut expliquer pourquoi celui-ci reste si fort ? aurait-on pu le prévoir ? (désolé, ça fait un peu questions d'exam, mais c'est juste des questions que je me pose)

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Est-ce que le non défilement des dépressions est dû seulement à la force de l'anticyclone ? Si oui, est-ce qu'on peut expliquer pourquoi celui-ci reste si fort ? aurait-on pu le prévoir ? (désolé, ça fait un peu questions d'exam, mais c'est juste des questions que je me pose)

La réponse n'est pas si simple que cela. Au niveau du sol, si l'on prend uniquement le facteur thermique, la pression est élevée s'il fait relativement plus froid que dans les zones environnantes et la pression est basse dans le cas contraire. En altitude, c'est plutôt l'inverse : l'air froid est descendu dans les basses couches, donc peu d'air en altitude dans les zones froides (basse pression). L'air chaud, en contrepartie, est monté dans les hautes couches, d'où pression plus élevée dans les zones chaudes. Il s'agit là, bien évidemment, d'un modèle hyper simplifié. Les éléments les plus divers viennent perturber ce modèle, dont la rotation de la terre (et donc la force de Coriolis) n'est pas des moindres. De ce fait, à la suite de diverses interactions, on peut très bien avoir des hautes pressions au sol même par temps chaud, et l'inverse est tout aussi possible. Schématiquement, on peut donc parler de centres de pression dynamiques lorsque l'élément thermique n'apparaît que très indirectement dans la genèse de ces centres de pression, et de centres de pression thermiques lorsque la température est le moteur principal (et direct) de la variation de la pression (même cela n'exclut pas entièrement la dynamique).

L'une des théories intéressantes à ce propos est celle des jet streams. Plus les différences thermiques sont grandes (en altitude), plus le jet stream sera puissant et rectiligne (d'où circulation zonale, d'où perturbations atlantiques chez nous). Lorsque le jet stream ralentit, il se met à onduler, formant les célèbres blocages oméga. S'il ralentit encore, des circulations fermées s'en détachent et l'on peut avoir des gouttes froides ou des "high over low". Toutefois, cette théorie ne tient pas compte de tous les éléments non plus et il faut dire qu'elle est est déjà assez ancienne. On ne connaît pas encore bien tous les aspects des échanges thermiques en altitude, ni même la corrélation exacte de ceux-ci par rapport à la trajectoire des jets. On essaie d'y voir plus clair par le calcul de différents index, dont la NAO (North Atlantic Oscillation) est certainement le plus connu. Les interactions entre les courants marins et les phénomènes atmosphériques ne sont pas encore tout à fait élucidés. De même, l'influence de la stratosphère sur la troposphère est encore à étudier et on arrive là aux variations du cycle solaire et leur répercution sur les différents bilans thermiques. Tout ça pour dire que la mécanique de la circulation atmosphérique, et donc de la présence ou non de courants perturbés chez nous, est extrêmement complexe.

Modifié par cumulonimbus

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