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Invité Polar Low

Journée de l'environnement

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Invité Polar Low

Journée de l'environnement: la planète bleue menace de devenir une poubelle :

PARIS (AFP) - 03/06/2004 14h02 - La "planète bleue" est-elle en passe de devenir une poubelle ? Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a choisi d'alerter l'opinion sur l'état des mers et océans, à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement samedi.

La planète bleue tire son nom des mers et des océans qui occupent 70% de sa surface. Une définition poétique, pour une réalité qui l'est moins. 21 millions de barils de pétrole sont déversés chaque année dans les océans par les eaux de ruissellement des villes, les effluents des usines et le dégazage des pétroliers. Tous les ans, les déchets en plastique causent la mort d'un million d'oiseaux et de 100.000 mammifères marins.

10% des récifs coralliens sont irrémédiablement condamnés, et 40% sont en danger. Les mers tropicales ne sont pas seules concernées: sur nos côtes, l'excès d'azote libéré par les engrais et les déjections des élevages fait proliférer les algues, stérilisant la vie marine.

Principal responsable: l'homme, à travers la pêche, le tourisme, les pollutions. Les océans sont pourtant indispensables à sa survie: plus de 3,5 milliards de personnes tirent leur alimentation principale des mers, un chiffre qui doit doubler en 20 ans. 40% de la population mondiale vit près de côtes et en 2010, 80% des habitants pourraient vivre sur une bande littorale de 100 km de large, selon le PNUE.

"Nous ne pouvons plus considérer les mers et océans de la planète ni comme des décharges publiques, ni comme des réserves sans fond", met en garde le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, dans son message à l'occasion de la Journée de l'environnement. Et de citer l'exemple des zones de pêche, dont 70% sont exploitées au-delà de leur capacité de renouvellement.

Il y a moins de deux ans, la communauté internationale s'est engagée au Sommet de Johannesburg à mettre fin aux pratiques incompatibles avec une gestion durable des pêcheries, à reconstituer les stocks de poissons, et à créer un réseau de zones maritimes protégées à l'horizon 2012. Moins de 0,5% des habitats maritimes sont protégés aujourd'hui, contre 11,5% des terres.

Ces objectifs risquent toutefois de rejoindre au rang de voeux pieux les objectifs que s'était fixée la communauté internationale en 2000, visant à réduire la pauvreté et à favoriser l'accès à l'eau potable.

Sur le terrain, les gouvernements traînent les pieds. Ainsi, la réforme communautaire de la politique de la pêche donne lieu à de vives empoignades en Europe. Les stocks de grands poissons, tels que la morue, le thon ou l'espadon ont pourtant diminué de 90% au cours du dernier siècle.

Les gouvernements tardent aussi dans la lutte contre le changement climatique, dû aux émissions polluantes d'origine humaine. Le protocole de Kyoto adopté en 1997, qui ne représente pourtant qu'un tout petit pas pour réduire ces émissions, n'est toujours pas en vigueur, et a été rejeté par les Etats-Unis.

En attendant, "les changements climatiques menacent de détruire la majorité des récifs coralliens, d'anéantir les fragiles économies des petits Etats insulaires en développement, et de dévaster les vies de milliards d'individus qui vivent à portée des tempêtes, ouragans et typhons de plus en plus fréquents qui s'abattent sur les côtes dans le monde entier", relève le directeur du PNUE Klaus Toepfer.

La Journée de l'environnement du 5 juin, créée par l'ONU en 1972 à l'occasion de la première conférence sur l'environnement à Stockholm, aura pour cadre cette année Barcelone.

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