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Invité Polar Low

Voyages vers la Lune et Mars

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Bush en campagne avec ses amis du privé ...

WASHINGTON (AFP) - L'objectif fixé par le président américain George W. Bush d'un retour des Américains sur la Lune avant un éventuel voyage vers Mars et d'autres planètes ne pourra être atteint qu'en ouvrant la conquête spatiale au secteur privé, a recommandé mercredi un comité d'experts.

Ses membres souhaitent voir une réorganisation de la Nasa, qui devrait se concentrer sur les vols habités, tandis que le secteur privé prendrait un rôle leader dans les lancements de satellites et les vols robotisés.

"La relation de la Nasa avec le secteur privé, sa structure, sa culture des affaires et son management, tous largement hérités de l'époque Apollo, doivent être transformés de façon décisive pour mettre en oeuvre la nouvelle vision d'exploration spatiale multi-décennale", écrivent les membres de ce comité dans un rapport de 60 pages.

Ses auteurs estiment encore que l'agence spatiale américaine ne doit travailler seule que "dans les domaines où une démonstration irréfutable est faite que seul le secteur public peut réaliser l'activité en question".

L'administrateur de la Nasa, Sean O'Keefe, a réagi en assurant que "les recommandations influenceront notre travail et nous guideront pour une transformation de la Nasa, essentielle si nous voulons être capables de remplir les critères de l'initiative" lancée par M. Bush.

Le président, qui brigue un second mandat en novembre, avait annoncé le 14 janvier dernier son objectif d'envoyer des hommes sur la Lune à partir de 2015, en préparation de missions humaines d'exploration d'autres planètes du système solaire à l'horizon 2030.

Son annonce, faite moins d'un an après la catastrophe de la navette Columbia et la mort de ses sept membres d'équipage, avait suscité des critiques au Congrès en raison de son coût. M. Bush a demandé une première rallonge budgétaire d'un milliard de dollars sur cinq ans mais les experts estiment qu'un programme aussi ambitieux coûterait plusieurs centaines de milliards.

Pour éviter aux contribuables d'en assumer la charge, les membres du comité estiment que "la commercialisation de l'espace devrait être une priorité et la création d'une industrie spatiale en serait l'un des principaux bénéfices".

"Aujourd'hui, une industrie spatiale indépendante n'existe pas vraiment. Au lieu de cela, nous avons des programmes spatiaux divers subventionnés par le gouvernement et leurs fournisseurs. Dans les prochaines décennies, si le projet d'exploration le permet, une industrie nouvelle peut émerger et tirer profit de l'espace", selon le rapport.

Le comité souligne que le secteur privé devrait "assumer le premier rôle pour fournir ses services à la Nasa et quasiment immédiatement pour l'accès à l'orbite terrestre basse", signifiant son souhait de retirer au secteur public son rôle actuel dans le lancement des satellites américains.

Les membres du comité, choisis par la Maison Blanche, étaient présidés par Edward Aldridge, ancien président de la filiale systèmes électroniques du groupe aéronautique McDonnell Douglas.

La Nasa est déjà largement engagé dans une réforme. Son organisation avait été sévèrement critiquée par le comité d'enquête sur l'accident de Columbia pour sa culture d'entreprise, tout autant responsable de la catastrophe que les défaillances techniques ayant causé la destruction de la navette.

Les dernières recommandations pour un transfert d'activités vers le privé pourraient néanmoins être perçues comme augmentant les risques. Le comité d'enquête sur Columbia s'était s'inquiété du rôle grandissant des sous-traitants de la Nasa, dont la logique de rentabilité peut nuire à la sécurité des astronautes.

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