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Le mois de février qui s’achève aura été très normal sur la plupart des paramètres. Il n’a pas présenté d’extrêmes marqués non plus, ni en températures, ni en précipitations.

Sur les stations disponibles, la plus haute température a été relevée à Hastière le 15 février, avec 12,8°C. À Koersel, on a noté 12,0°C le 13 février.

À de très rares occasions, le thermomètre est descendu en dessous de –10°C. Ce fut le cas à Aubange les 3 et 5 février avec, respectivement, –10,8°C et -10,2°C. À Elsenborn, on a relevé –10,3°C à 8 heures le 7 février, valeur sans doute fort proche du minimum réel. Une heure plus tôt, à 7 heures, on avait relevé un minimum de –10,0°C.

Au niveau des précipitations, on retiendra surtout celles relevée le 21 février (20/02 à 8h -> 21/02 à 8h), avec 35,2 mm à Bièvre, 31,0 mm à Sivry et 25,0 mm à Florennes. C’est « pas mal », mais ça n’a rien d’exceptionnel. Évidemment en matière de précipitations, de plus fortes quantités ont toujours pu passer entre les mailles du filet.

En ce qui concerne l’enneigement, février a été médiocre en plaine, mais très bon au-dessus de 400 mètres d’altitude en général. À Mont-Rigi, le sol est resté enneigé tout le mois, ce qui peut être considéré à la limite de l’anormal (au sens météorologique du terme). Cependant, en l’absence d’une longue série continue (disponible), il est impossible de se prononcer avec certitude sur le degré d’anormalité. Cependant, comme la couverture neigeuse a, en outre, été complète durant tout le mois, le phénomène est certainement digne d’être mentionné.

La plus grande épaisseur a été observée le 2 février 2015 à 10 heures avec 40 cm. La plus petite épaisseur a été relevée le 21 février 2015 à 1 heure et à 4 heures avec 8 cm (les observations sont tri-horaires). On notera par la suite la belle remontée de la couche, avec 28 cm à 22 heures le 25 février.

À Wirtzfeld, le sol a également été complètement enneigé tout le mois. Là, seuls les relevés du matin sont disponibles (1 x par jour, donc). La plus haute couche a été de 38 cm le 2 février, tandis que le mois précédent, on notait 45 cm le 30 janvier.

Au 1er mars, le nombre de jours consécutifs avec enneigement s’élevait à 44 à Mont-Rigi et à 41 jours à Wirtzfeld. Dans les deux cas, il s’agissait d’en enneigement complet, même si c’était une fine couche au début.

À Wideûmont, on a comptabilisé 26 jours avec enneigement en ce mois de février, mais l’enneigement n’a pas toujours été complet, ni continu. En milieu de journée, le sol de Wideûmont a été entièrement recouvert de neige du 1 au 14 février et du 23 au 25 février. Malheureusement, les hauteurs exactes ne sont pas connues (et la snowcam présentait souvent une mauvaise visibilité sur la mesure).

En raison du redoux, Wideûmont (545 mètres), contrairement à Mont-Rigi (671 mètres), n’a pas pu bénéficier d’un nouvel enneigement important en fin du mois (juste quelques petits centimètres du 23 au 25, un peu plus le 23 en matinée).

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Source : IRM

Vers 440 mètres d’altitude, à Witry (Léglise), le sol a encore été enneigé de nombreux jours du mois. En fait, on y a relevé 19 jours avec enneigement, dont 13 avec enneigement complet. Malheureusement, aucune épaisseur n’est connue pour ce lieu.

Autour de 300 mètres, on se retrouvait un peu à la limite, avec un nombre de jours encore assez élevé avec enneigement, mais souvent avec enneigements brefs et peu importants . On ne peut donc plus parler, à cette altitude, d’un bon mois de février au niveau de la neige. À Humain (294 mètres), on a certes comptabilisé 23 jours avec enneigement (y compris les traces), mais le plus souvent avec 1 cm ou moins (et parfois uniquement la nuit). La couche maximale y a été observée le 1er du mois avec 6 cm.

À Florennes (279 mètres), on a relevé 10 cm le 1er février, mais l’enneigement a été généralement médiocre ou absent par la suite. En plaine, à part quelques enneigements sporadiques, rien de significatif n’a été signalé, à l’exception peut-être de Louvain, où un enneigement assez important, mais temporaire et très localisé, a été signalé le 2 février.

Modifié par cumulonimbus

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Donc cet Hiver aura été parfaitement normal en Europe de l'Ouest d'après les chiffres de la température moyenne et de la pluviométrie. Mais pendant ce temps, dans le monde réel, le débourrage est déjà bien avancé, alors que nous seulement en Mars. Si l'Hiver effectivement n'a pas été aussi spectaculaire que l'année dernière, il n'en reste pas moins que le froid fut particulièrement absent cet Hiver. Et ceci malgré les actualités délirantes de Météo France qui ressemblent de plus en plus à celle de LCM, parlant d'une "petite vague de froid" fin Décembre... Mais oui, bien sûr. On attend impatiemment le jour où il qualifieront de "mini vague de froid" le seul -5°C généralisé de l'Hiver qui battra celui de 2013-2014. Pour avoir accès aux données complètes de Luxeuil, je me suis permis de vous sortir quelques chiffres qui auront de quoi remettre un peu en perspective l'Hiver 2013-2014. Ce qui suit est donc totalement illégal, puisque je ne suis pas censé sortir des données MF sans avoir préalablement demandé une autorisation. Enfin, MF ferait mieux de s'inquiéter de la somme des données complétement inexploités, plutôt que de se réfugier derrière des modèles compliqués et derrière l'argent. Et se montrer jaloux alors qu'on ne fait rien de son potentiel est juste risible. Bref, pour reprendre donc. La température n'est pas seulement mesurée en air libre, mais dans certains pays comme la France la température est aussi mesurée au niveau du sol, et dans le sol. Les données de Luxeuil sont propres à Luxeuil mais, pour cet Hiver en tout cas -car c'est là le sujet-, elles sont un peu près représentatives de l'ensemble du pays malgré tout.

Au sujet du permafrost, il est beaucoup question de température de sol. En effet, si les vastes étendues gelées de la Sibérie et du Canada passent le point de fusion, il y a le risque de voir un relargage de carbone qui amplifie le réchauffement climatique. Cependant le réchauffement des sols est un phénomène planétaire, non pas limité aux seules terres boréales. En France aussi, les sols gagnent donc en température. C'est un argument majeur de l'origine anthropique du réchauffement. En effet, l’atmosphère se réchauffe, la cryosphère se réchauffe (il y a une perte nette de neige et de banquise de part la monde), la lithosphère se réchauffe, et l'hydrosphère se réchauffe aussi. À tout les coups, même si ce doit être impossible à prouver, mais une partie de l'énergie supplémentaire du RC doit aussi partir dans les poïkilothermes. Ce n'est donc pas un quelconque transfert d'énergie d'un compartiment à l'autre, il existe nécessairement une source d'énergie externe. Et comme en plus l'activité solaire tend à baisser depuis 50 ans, cela réduit le champs des possibles... Si on exclut la possibilité d'une troupe céleste de dragons venu cracher le feu sur terre, à part la hausse des gaz à effet de serre il ne reste plus vraiment d'autres explications.

Cet Hiver donc n'aura donc pas failli, pour la France en tout cas, à perpétuer cette tendance au réchauffement du climat, malgré un Hiver normal d'un certain point de vue. Si on repart des données de Luxeuil donc, malheureusement une partie des données de températures du sol n'étaient pas disponibles. L'étude se limitera donc à la température minimale atteinte durant tout l'Hiver à 10 centimètres sous le sol. Et le sol, à Luxeuil, aura donc atteint au plus froid une température de 1.1°C, la troisième valeur la plus élevé de la série.

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Malheureusement, entre 2010 et 2014 il y a un trou. L'Hiver 2013-2014 a très vraisemblablement connu une valeur plus élevé, le record semblant même probable. De même les mesures commencent en 1983, et il est possible que l'Hiver 1974-1975 est connu une valeur plus forte également. Malgré tout, les sols cet Hiver auront été particulièrement chaud. Si peu pour un Hiver normal... La tendance linéaire est spectaculaire ( 10°C par siècle ) mais elle est a relativisé. D'une part, Luxeuil est une station assez particulière en France. Ce doit être le coin de France où il gèle le plus en plaine, et où l'influence continentale est présente. C'est donc une des stations qui se réchauffe le plus en France. D'autre part, la série commence sur les Hivers froids des années 80, ce qui fait augmenter artificiellement la tendance. Pour comparer un peu aux données de températures de l'air, la température minimale moyenne de cet Hiver a cette tête à Luxeuil, sur la même période :

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La tendance est de 6°C par siècle. Par contre si on considère l'ensemble de la série, la tendance est moitié moindre, à 3°C par siècle :

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Il ne faut donc pas s'affoler devant les 10°C par siècle de la tendance des Tnn du sol. La véritable valeur est plus probablement autour des 4°C à 5°C par siècle. Ce qui reste une valeur importante, mais à remettre en contexte. Si Luxeuil n'est surement pas la station la plus chaude de France, elle est une de celle qui se réchauffe le plus à défaut. Tout ceci pour dire deux choses donc. Les sols se réchauffent bien, synchronisé avec les températures de l'air. Ce n'est guère une surprise, les sols ont une faible capacité thermique et une mauvaise conduction thermique, ils font plus suivre le mouvement général qu'autre chose. Et aussi cet Hiver n'aura pas été aussi normal que cela puisse paraître. Il faut continuer à fouiller un (tout) petit peu dans les paramètres, et ne pas se contenter de la température moyenne. Ce qui aura fait défaut à nouveau cet Hiver, comme l'Hiver dernier, c'est le froid. Sorti du -10°C extrait aux forceps fin Décembre de quelques rares stations de France, il n'y aura jamais eu de froid en France cet Hiver. Si ce n'est dans le monde onirique des actualités du site MF...

Comme nous n'avons pas connu de vague de chaleur digne de Janvier 2007 non plus, l'un dans l'autre les températures non rien de remarquable. Il n'empêche, si on considère le nombre de jour de gel ou la température minimale de cet Hiver, le même constat s'impose. L'Hiver n'aura peut être pas été si normal que cela. Considérons déjà le nombre de jours où le thermomètre descend sous 0°C. En supposant que Luxeuil suive la normale jusqu'en Mai pour le nombre de jour de gel, ce qui n'est pas une grosse hypothèse vu l'époque de l'année, l'Hiver 2014-2015 se sera distingué par un faible nombre de jours de gel. A priori, l'Hiver 2014-2015 sera en dixième place sur 70 années de mesures, pouvant peut être aller jusqu'à la quinzième place si il gèle bien en Avril. Mais en tout cas, cela reste une valeur particulièrement faible. En Lorraine, la première gelée a d'ailleurs été exceptionnellement tardive sur certaines stations, n'intervenant pas avant début Décembre...

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De même, la température la plus froide de l'air libre atteinte cet Hiver n'aura pas été spécialement basse.

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Avec -11.9°C, la minimale de cet Hiver 2014-2015 est la douzième plus chaude qu'il soit à Luxeuil. Pour l'instant comique, il est notable que l'Hiver 2011-2012, qui aura connu la fabuleuse vague de froid de Février 2012, est seulement en 19ème position en partant du fond du classement. Dans un certain sens, le froid de 2011-2012 est moins extrême que la douceur de 2014-2015...

De même, la normale 81-10 est prise en référence dorénavant. Comme disait un type il faut vivre avec son temps. Sauf qu'il y a de quoi douter que la normale 81-10 soit représentatif de quoique ce soit, si ce n'est du besoin de minimiser les valeurs des anomalies. Pour remettre à nouveau un peu contexte, avoir un Hiver normale sur 81-10, rien qu'en température moyenne et sans chercher la complication, implique quand même d'avoir un Hiver plus doux que 70 - 80 % des Hivers des deux cents dernières années. Ce n'est pas exceptionnel, mais la notion de "normalité" est quand même très relative.

Cependant pour venir au cœur du problème, c'est que la France est censé être un pays au climat océanique pour la majorité de son territoire, où pousse entre autre chose des pommiers, des hêtres, des centrales nucléaires, des stations de ski, etc... Pour s'arrêter uniquement sur les vergers -il y aurait tellement de choses à dire sur tellement de sujets différents...-, il est notable qu'en 2013-2014 le rendement de la production chuta pour des fruits comme les pommes ou les poires à cause d'un manque de froid. Et heureusement que 2015 a connu vite fait deux coups de frais fin Décembre - début Janvier et en Février pour récupérer un peu le truc cet Hiver, parce que pour la satisfaction des besoins en froid c'était mal barré encore cet Hiver. Les espèces comme le pommier, le hêtre, le poirier, et même le blé, etc... ont besoin de prendre un bon coup de froid dans la tronche en Hiver pour pouvoir se développer l'année suivante. Et ce n'est pas la première fois qu'on note un tel problème de débourrage le Printemps venu. En 2001, 2007 et en 2008 entre autre, le problème s'était aussi présenté.

Au Maroc il arrive à faire pousser des pommiers à force de balancer des produits pour forcer la levée de la dormance des bourgeons. Mais quand on sait que c'est de la cyanamide d'hydrogène qui est utilisé, donc avec une fonction cyanure, donc un produit toxique, cela donne vachement envie. Enfin, cette histoire de toxicité donnera bien l'idée à un type de faire des OGM en forçant le pommier et le manioc a faire des trucs ensemble, histoire d'endurcir le pommier face à la chaleur... Bref, toujours est-il qu'un Hiver en France, cela sert aussi à apporter du froid. Et à moins de croire que la Réunion et la métropole, bé c'est presque le même climat, et que le pommier-manioc chouté au cyanure même en Lorraine cela peut se faire, on peut se demander si la normale 81-10 a une réelle pertinence. À la différence du passé on perd maintenant en rendement à cause du manque de froid. Ce ne sont plus les intempéries, les gelées tardives, les Étés frais et pluvieux, ni même la sécheresse et la chaleur de l’Été qui gâtent les cultures, événements qui ont certes toujours existé comme nous le rappellent certains (et certains bouquins...).

À l'évidence, le climat change. Maintenant, ce n'est même plus la douceur hivernale qui pose problème. C'est carrément un déficit de froid en plein Hiver, dans la durée, qui se fait sentir. Et la température moyenne ne suffit pas à elle seule à décrire cette évolution. L'anomalie de température de l'Hiver 2013-2014, pour spectaculaire qu'elle soit, est loin d'être la plus forte. Et elle ne décrit ainsi pas la disparition quasi complète du froid, un phénomène bien plus significatif encore. Le climat est en train de changer et remet à terme - i.e. à l'échelle de quelques décennies - en cause la pérennité à terme de certaines culture et certains arbres, tout simplement. Alors certes d'aucun diront que je me complait dans une posture excessive, que je suis catastrophiste et frustré, etc... Mais bon il ne faut pas oublier que le RC actuellement, c'est seulement 0.9°C environ au global, ce qui correspond à l'équilibre par rapport à un niveau de CO2 de 350 ppm. Actu on a 400 ppm de CO2, tout gaz compris on est même plus proche des 500 ppm de CO2. Tout ceci pour dire que le climat n'a pas finit de se réchauffer. Et que si, sur un Hiver doux mais pas non plus excessif on n'est déjà plus foutu d'assurer les besoins en froids , et que si sur un Hiver normal on a quand même un déficit d'apport des besoins en froids ; faut pas espérer que cela se passe bien en 2050 avec 1°C de plus dans les dents. Comme d'habitude, il faut s'attendre à ce que nous laissions la rupture se déployait, et il faut s'attendre à l'incrédulité naïve du "on n'a pas vu venir" quand on sera à la rupture. En attendant, les hêtres, pommiers, poiriers, et tout ce qu'on veut de ce genre souffrent déjà d'un manque de froid en Hiver sur 2013/2014, et 2014/2015 a réussi son boulot malgré tout mais cela ne passe pas si large alors qu'il est censé être "normal"...

Ceci pour dire deux choses donc. Les sols se réchauffent bien eux aussi, même en France, main dans la main avec les températures de l'air. Et ensuite l'Hiver cela ne sert pas seulement à produire des jolis chiffres. L'Hiver est là pour garantir aussi un certain froid nécessaire à un bon paquet d'activités en France, et la normalité ce n'est pas juste des chiffres qu'on peut tordre.

Modifié par paix

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Et il n'y a pas que le sol, la mer aussi...

(Extrait)

1.2.2. Les caractéristiques générales de la Mer du Nord

Avant d’aborder la question du réchauffement, nous allons d’abord analyser le

comportement de la Mer du Nord en général.

Dans une première approche, nous pouvons dire que la Mer du Nord réagit à la fois

comme une mer intérieure et une mer ouverte. Il s’agit d’une mer intérieure dans le sens

où les terres avoisinantes ont une énorme influence sur elle. C’est ainsi qu’il y a une

différence d’environ 11°C entre l’hiver et l’été au niveau des eaux de surface du centre de

la Mer du Nord, tandis que cette différence avoisine les 15°C dans la plupart des eaux

côtières. À titre de comparaison, les eaux de surface de l’Atlantique ont une variation

saisonnière de 7 à 8°C au large de l’Irlande, et de 5 à 6°C dans la partie centrale de

l’océan, entre Europe et Amérique (à nos latitudes).

En même temps, la Mer du Nord est une mer ouverte puisqu’elle est constamment

alimentée par les eaux de l’Atlantique, d’une part par son ouverture sur le « canal » de la

Manche et d’autre part par son ouverture au nord. Au niveau de la Manche, nous avons

au départ un courant qui se faufile entre Calais et Douvres, mais qui se subdivise en

deux branches au large de la côte belge. Cet apport d’eau de l’Atlantique est d’intensité

variable, en fonction de la situation atmosphérique générale, et peut même s’inverser

dans certains cas, avec l’eau de la Mer du Nord qui reflue vers l’Atlantique.

Du côté nord, nous avons deux, voire trois courants marins bien distincts, qui se

subdivisent eux-mêmes en de multiples branches. Dans une première approche, nous

pouvons identifier un courant qui longe les côtes orientales de l’Écosse et dont une partie

des eaux alimente la partie centrale de la Mer du Nord, et un autre courant qui longe à

quelques distances les côtes norvégiennes, au large d’un courant inverse de sud qui, lui,

s’écoule dans l’environnement immédiat de ces mêmes côtes norvégiennes.

wa13md.jpg

Source : R. van Hal, O.G. Bos, R. G. Jak

Comme vous pouvez le deviner, ceci n’est pas sans conséquences sur la température

des eaux. Ainsi, près de la Manche, les eaux de surface sont plus fraîches en été que

dans le restant de la Mer du Nord, mais plus tièdes en hiver. Et c’est tout aussi vrai dans

les zones affectées par les courants en provenance du nord. Ainsi en hiver, malgré la

latitude, les eaux sont bien plus chaudes au large de l’Écosse qu’au large des Pays-Bas.

Nous verrons plus loin que ces disparités de température ont une influence directe sur la

stabilité ou l’instabilité de l’air.

Au mois d’août, de nos jours, la température de l’eau est de 18°C en moyenne à

quelques dizaines de kilomètres au large de la côte belge, tandis qu’elle est de 20°C au

niveau des eaux côtières (sur une bande de quelques kilomètres). Ajoutons à cela que

l’eau est légèrement plus fraîche au large de La Panne (influence plus directe du courant

en provenance de la Manche) qu’au large de Knokke.

1.2.3. L’influence du réchauffement climatique sur la Mer du Nord

En termes de réchauffement climatique, nous pouvons affirmer que la température de

surface de la Mer du Nord a augmenté d’un peu moins de 1°C par rapport à 1950. Le

principal saut climatique, qui s’est produit vers 1987-1988 à l’intérieur des terres, s’est

manifesté avec un retard d’un an environ au niveau des eaux, c’est-à-dire vers 1988-

1989. Ce réchauffement, par ailleurs, est quelque peu dissymétrique, avec une hausse

plus marquée au large de Knokke qu’au large de La Panne.

L’explication en est assez simple : la Mer du Nord, comme précisé plus haut, suit assez

bien le continent qui l’entoure et dont le réchauffement est plus marqué que celui de

l’océan. Ce dernier, en fait, réagit très lentement même aux changements climatiques

planétaires.

Il est donc évident que les eaux au large de La Panne, plus proches de la Manche et de

l’alimentation en eaux atlantiques, subissent (un peu) moins le réchauffement climatique

que les eaux au large de Knokke. En chiffres, la hausse peut être estimée à 0,6°C pour

l’ouest de la côte belge et à 0,9°C pour l’est. [Toujours par rapport à 1950, j'insiste. Au

total, le réchauffement est plus important.]

Ceci pourrait avoir une influence sur les trombes marines, qui semblent plus fréquentes

du côté de Zeebruges-Knokke que du côté de La Panne-Coxyde, mais ceci reste encore

à démontrer.

Source : Belgorage

Prochainement, je vérifierai ce qu'il en a été de l'hiver 2014-2015 en Mer du Nord.

Modifié par cumulonimbus

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Je me suis amusé donc à prendre en photos des hêtres, pour illustrer. J'ai évité de prendre des photos de tout les arbres que je croisais, le temps que je finisse on serait déjà à l'automne :whistling: Le choix de l'illustration est donc nécessairement arbitraire mais j'ai essayé de rester objectif. Dans un monde idéal où tout va bien, dans le Nord-Est de la France, les arbres sont censés sortir fleurs et feuilles entre le mois d'Avril et le mois de Mai. Et par espèce, les arbres sont censés passer les mêmes stades de développement un peu près en même temps. Puisque ce sont des photos de hêtres, pour ces arbres la sortie des feuilles se fait entre mi et fin avril suivant le coin du Nord-Est en question. En Meuse et Champagne ce sera plutôt mi Avril, dans le fin fond des Vosges plutôt fin Avril. Et pour un même coin du Nord-Est, les hêtres sont censés sortir leur feuilles de manière synchrone, sur un laps de temps d'une semaine. On n'est pas censé voir un hêtre en feuilles alors que le voisin se tâte encore pour faire gonfler ses bourgeons. Évidement, tout ceci reste de la théorie :whistling: Il serait exceptionnel de voir une année normale :lol2: Mais toujours est-il donc que dans un coin froid et reculé du Nord-Est où la date de débourrement des hêtres est plutôt autour du 20 - 25 Avril, le 26 Mars je pouvais photographier ceci :

post-3513-1429351395_thumb.jpg

KJk6VT.jpg

De nouveau, c'est juste un hêtre, mais il y avait d'autres arbres tout aussi avancé le long de la route. De même c'est un arbrisseau encore, mais des grands arbres aussi étaient déjà avancé. C’est simplement que prendre une photo à 3 mètres du sol, c'est coton :blush: De plus la photo ne rend peut être pas bien (je ne sais pas ?) mais ce n’est pas juste un bourgeon gonflé et verdit, il y avait bien un début de feuille nettement individualisable qui pointait sur la plupart des bourgeons (sauf celui à l'apex au premier plan, il était encore au stade gros bourgeon souple et verdit). Enfin bref j'ai tenté que cela soit illustratif, j'espère que c’est le cas :blush:

Et trois semaines plus tard, le 16 Avril, on se rend compte que c'est vraiment la chienlit :

Q271TC.jpg

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J'ai pris trois branches de trois arbres différents. Au premier plan, les bourgeons commencent à gonfler et devenir souple, derrière les bourgeons n'ont pas encore bronché et sont dur comme en plein hiver, et encore derrière l'arbre est en pleine feuille. En trois arbres distant de deux mètres, on a tout les stades du réveil d'un hêtre. C'est sûr que la normalité n'existe pas, mais avoir une telle dispersion du réveil des hêtres à la mi-Avril n'est pas franchement habituel non plus. De nouveau je n'ai pas pris en photos tout les arbres que j'ai croisé (et puis les bourgeons bruns et les feuilles vertes alternaient si vite, je risquais l’épilepsie :innocent: ), ni d'arbres bien plus vieux (enfin j'ai une photo à deux mètres du sol, mais elle est tellement horrible je vous en fais grâce...) Mais cela se veut quand même un peu objectif et illustratif.

L'année dernière, après l'absence totale d'Hiver, les arbres ont sortis fleurs et feuilles très tôt. Et comme le printemps fut quasi estival, l'un dans l'autre il aida quand même un peu à rattraper le coup en permettant une franche levée de dormance et en évitant d'avoir un débourrement étalé sur deux mois. Malgré tout les arbres ont souffert de l'Hiver 2013-2014, tout comme ils ont souffert de l'Hiver 2006-2007. Le pire c'est que certains ont été prompt à accuser un climat "frais et humide" (cela ne s'invente pas ...) justifiant la mauvaise floraison et donc la baisse de rendement des vergers... Les elfes sont peut être partis par delà les Havres Gris il y a bien longtemps, mais il n'y avait pas besoin en 2007 ou 2014 de s’appeler Galadriel pour entendre les arbres criaient leur souffrance, sauf à être doté d'une solide mauvaise foi. En 2015 c’est moins flagrant (heureusement, parce que déjà qu'un hiver doux fait du dégâts, alors deux hivers doux coup sur coup...). C’est aussi pour cela que je me suis amusé à courir après les hêtres (il faut bien que quelqu'un s'inquiète pour eux puisque tout le monde veut nier les évidences). En 2014, il n'y avait plus besoin de rien dire, c'était une évidence pour ceux qui ont un minimum d’honnête intellectuel. Cette année, c'est moins flagrant bien sûr. Et au final, à moins d'un gros coup de gel tardif on devrait s'en sortir pas trop mal. Mais à nouveau l'Hiver 2014-2015 a été déficitaire sur tout les paramètres importants. Nombre d'heures sous les 7°C, nombre de jour de gel, de fortes gelées (Tn <= -5°C), nombre de jour d'Hiver (Tx <= 0°C), gel du sol, etc... Autant de paramètres qui ont pris un coup dans le museau cet Hiver. Malgré un Hiver "normal" il aura été tout sauf normal. Et ce n'est pas l'affirmation délirante de MF disant que nous avons eu une "mini vague de froid" fin Décembre 2014 (cela ne s'invente pas non plus...) et un Hiver normal qui y changera grand'chose. L'Hiver 2014-2015 a été incapable à nouveau d'apporter la ration de froid qu'est censé apporter un Hiver de France. Et si les arbres ne sont pas aussi mal en point qu'en 2014, à l'évidence la situation ne s'est absolument pas normalisée pour autant. Et à nouveau, le climat continue de se réchauffer, donc l'Hiver 2014-2015 n'est qu'un précurseur. Il vaudrait mieux donc s'inquiéter maintenant tant que cela passe encore ; que dans 20 ans, quand il sera trop tard et que cela ne passera plus.

Modifié par paix

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