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Finalement notre SSW majeur aura eu lieu en mars, sous la forme d'un SFW ( final warming ) à l'évidence, après maintes tentatives sur la stratosphère pendant l'hiver.

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Bonne inversion de vent zonal à 10 et 30 hpa.

Ce qui est frappant, c'est l'animation de température et de vent en coupe zonal, sur cet événement-ci. La propagation n'avorte pas, contrairement à la dernière animation de ce genre que j'avais postée ( voir plus haut ). La troposphère s'apprête donc à être perturbée, avec des conditions d'échanges méridiens certainement renforcés autour de l'hémisphère pour cette seconde moitié de Mars.

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( Cliquez ou rechargez, l'animation ne se lance parfois qu'une seule fois ).

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Bien que cela n'ai plus de rapport avec l'hiver, la synoptique actuelle en serait digne. Jusqu'à nous faire oublier que dans un cadre plus large, pas grand chose n'a changé ( anomalie du 1 au 22 avril ) :

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Notre coup de froid n'était pas encore installé à ce moment là. Si l'on ajoute la moyenne des prévisions, on devrait finir sur un tableau qui aurait cette allure ( attention aux échelles ) :

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El nino est nettement en phase de déclin, et va probablement laisser place à un événement la Nina ( dont l'intensité reste à définir ). Les anomalies globales devraient donc se faire moins explosives qu'en début d'année, mais il semble qu'à ce niveau on ai franchit un nouveau palier.

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Langue d'anomalies océaniques plus froides en train de faire surface et marquant à priori la transition El nino -> La nina.

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Prévisions de l'ENSO.

Modifié par passiion

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Vu que ça a été abordé au début de ce sujet, que je ne sais pas trop où le mettre et que ce n'est pas déconnecté de l'Europe de l'ouest, je poste ces nouvelles ici.

Je veux revenir sur une étude passionnante du Geophysical Fluid Dynamics Lab à Princeton. Elle examine la réponse de la circulation de l'océan Atlantique au réchauffement de la planète, dans un modèle avec la résolution la plus élevée que j'ai vue jusqu'à présent. Voir cette animation surprenante :

http://www.gfdl.noaa.gov/flash-video?vid=c...st_v7&w=940

221648dddd.png

Lorsque ce modèle est exécuté avec un scénario idéalisé de réchauffement de la planète, vous obtenez le résultat suivant dans les changements de température de surface de l'océan global :

Saba_Fig4.png

Changement des températures de surface de la mer après avoir doublé la concentration de CO2 dans l'atmosphère dans un scénario où les augmentations de CO2 sont de 1% chaque année. De Saba et al. 2016.

La plupart des océans se sont réchauffés de façon modérée (vert). L'Atlantique subpolaire montre une tendance au froid (bleu). Voilà la réponse familière à un ralentissement du système nommé 'AMOC' ( atlantic merdional overturning circulation ), et qui est aussi ce à quoi l'étude attribue ce refroidissement. Un refroidissement au niveau de l'Atlantique subpolaire depuis le début du 20ème siècle est effectivement observé. D'un autre côté, il y a un très grand réchauffement au niveau de l'Atlantique Nord-Ouest, qui correspond au sujet principal de l'étude. Ceci est peut-être moins familier, bien que le mécanisme général ai été identifié. C'est également une réponse à un affaiblissement de l'AMOC. Il est également constaté dans les tendances de SST à long terme dans une analyse observationnelle - voir par exemple Dima et Lohmann 2010. Et récemment, le golfe du Maine a connu un réchauffement extrême (Pershing et al. 2015). C'est tout simplement l'intervalle de temps au cours duquel le projet RAPID (qui est entré en fonctionnement en 2004) a mesuré un ralentissement de l'AMOC d'environ 3 Sv, soit 20%.

L'image suivante montre un gros plan du modèle CM2.6 :

Saba_Fig5.png

Changement de température en profondeur dans l'Atlantique Nord-Ouest. De Saba et al. 2016.

A environ 150-200 mètres de profondeur, les eaux chaudes de l'Atlantique entrent dans le golfe du Maine par le Nord-est, en remplaçant les eaux plus froides d'origine subpolaire. Lorsque l'AMOC s'affaiblit, le Gulf Stream se déplace au nord et apporte de l'eau chaude dans le golfe du Maine. Saba et al. concluent :

Les observations et les modèles climatiques montrent une relation solide entre un affaiblissement de l'AMOC et une augmentation de la proportion d'eau chaude entrant au niveau de l'Atlantique Nord-Ouest.

De plus, nous sommes extrêmement chanceux d'avoir des données indirectes exactement dans cette zone :

Sherwood_map.png

Carte des courants marins de l'Atlantique Nord-Ouest avec le golfe du Maine.

Sherwood.png

Données de l'azote-15 en provenance des coraux. De Sherwood et al.

De faibles proportions d'azote 15 dans les coraux indiquent que plus d'eau chaude en provenance du Gulf Stream et moins d'eau fraîche en provenance du Labrador étaient présentes dans le mélange de l'eau de mer au moment où ils ont grandis. Les observations concordent avec le modèle. Sherwood et al. concluent cela au sujet de la tendance à la baisse dans l'azote 15 :

Le delta d'azote 15 est corrélé avec l'augmentation de la présence d'eaux subtropicales au cours du XXe siècle dans cette région.

Compte tenu des coraux âgés analysés, Sherwood et al. indiquent :

La persistance du régime chaud, riche en éléments nutritifs depuis le début des années 1970 est en grande partie unique dans le contexte des 1800 dernières années.

Ce résultat est cohérent avec Rahmstorf et al. (2015), où nous sommes arrivés à une conclusion très semblable au sujet de l'affaiblissement de l'AMOC après 1970 sur la base d'une approche totalement différente, à savoir à l'aide d'une reconstruction de la température en fonction de proxy pour l'Atlantique subpolaire. Notre hypothèse de base est que la baisse de l'AMOC implique un Atlantique subpolaire froid, par rapport à la température moyenne de l'hémisphère nord. Pour la période de données en continu, voici ce que vous obtenez lorsque vous superposez les données des coraux de Sherwood et al. avec notre indice de AMOC (ici sur la base de données instrumentales des SSTs):

Rahmstorf15.png

Données des coraux dans Sherwood et al. ( en vert, échelle de droite) et l'indice de l'AMOC basée sur la température en utilisant les données de la NASA en rouge et celles du HadCRUT4 en bleu (échelle de gauche). Rahmstorf et al. 2015.

Ici, nous avons donc quelques pièces du puzzle de l'AMOC qui s’emboîtent admirablement. Elles suggèrent un affaiblissement de l'AMOC d'environ 15-20% au cours du 20e siècle, superposé à une certaine variabilité décennale. Une AMOC plus faible se trouve autour de 1980-1990. Après cela, elle récupère un peu au début des années 2000, comme l'ont suggérées à la fois les données sur les coraux et notre indice de l'AMOC. Ensuite, elle diminue à nouveau, comme le confirment les données RAPID.

Pour l'avenir, nous avons toutes les raisons de penser que ces choses vont continuer: la tendance à long terme de l'affaiblissement de l'AMOC due au réchauffement climatique superposée à la variabilité naturelle à court terme. Lorsque les deux phénomènes poussent dans des sens opposés, l'AMOC se renforcera à nouveau pendant un certain temps. Lorsque les deux phénomènes poussent dans la même direction, des records de froid dans l'Atlantique subpolaire pourront survenir, comme l'année dernière.

http://www.realclimate.org/index.php/archi...cting-the-dots/

Modifié par passiion

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