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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

Hiver 2015

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À l’heure où nous connaissons à nouveau des températures très douces pour la saison, nous allons faire un petit retour en arrière avant d’entamer l’hiver 2015-2016, pour voir jusqu’où peuvent aller les températures élevées en décembre.

La journée de décembre la plus extraordinaire a été vécue sans conteste par les Gaumais le 4 décembre 1953. Ce jour-là, sous un beau soleil d‘hiver, juste parfois voilé par des cirrus et par quelques altocumulus lenticularis de passage, la température est montée jusqu’à 18,0°C, à ma connaissance la plus haute température mesurée en Belgique en décembre jusqu’à maintenant. En outre, avec un petit vent faible soufflant d’est à sud, on a pu pleinement bénéficier des effets de la douceur.

Ailleurs dans le pays, les températures ont été très élevées aussi en ce 4 décembre 1953, avec 16,9°C à Gerdingen-Bree, 16,7°C à Anvers-Deurne, 16,6°C à Rochefort, 16,3°C à Beauvechain, 16,2°C à Kleine Brogel et 16,0°C à Bierset et à Beitem. Mais dans ces diverses régions, le vent de sud à sud-ouest était plus soutenu et le ciel plus voilé, avec des cirrus et des cirrostratus, et parfois d’importants bancs d’altocumulus, donc certains présentaient également des allures lenticulaires.

Deux jours plus tard, ce fut au tour des Hautes-Fagnes d’atteindre le maximum de douceur, avec 14,4°C à la Baraque Michel, alors qu’un régime d’inversion était déjà en train de s’installer en Basse et Moyenne Belgique, avec brumes et brouillards et des températures ne dépassant plus 6 à 8°C.

Plus récemment, le temps a été extraordinairement doux sur l’ouest du pays le 1er décembre 1984, avec notamment 16,8°C à Beitem, 16,5°C à Wasmuel et 15,9°C à Chièvres. Une assez belle journée aussi, sereine le matin, mais plus nuageuse ensuite, avec cirrus et bancs d’altocumulus/stratocumulus et formation de quelques cumulus isolés.

Dans la plupart des régions par contre, le record de douceur appartient au 16 décembre 1989, avec toutefois un temps bien plus gris, juste quelques timides éclaircies en matinée, et de petites pluies intermittentes tout au long de la journée. Les plus hautes températures ont été observées à Liège-Monsin, à Sint-Katelijne-Waver et à Zaventem avec, respectivement, 17,6°C, 17,4°C et 17,2°C.

Des coups de douceur dont on a moins profité ont été ceux du 24 décembre 1977 et du 8 décembre 2000. À cette seconde date, le maximum a été observé vers… 5 heures du matin et ce, sous un vent « à décorner les bœufs ». À Sint-Katelijne-Waver, on a observé 16,7°C ; à Liège-Monsin, 16,4°C ; à Hastière et à Deurne 16,3°C ; et à Stabroek, 16,2°C. Le 24 décembre 1977, le maximum a été observé dans les mêmes conditions vers 6 ou vers 7 heures du matin selon les régions, avec 16,8°C à Kleine Brogel, 16,1°C à Zaventem et 16,0°C à Coxyde.

Une très belle journée par contre, mais un peu moins extrême, a été observée le 16 décembre 2013. Sous le soleil et quelques cirrus, le maximum a atteint 14,2°C à Tirlemont, 14,0°C à Dourbes et 13,9°C à Sont-Katelijne-Waver.

Aujourd’hui 2 décembre 2015 à 11 heures, le temps est déjà très ensoleillé en région bruxelloise, avec 10,4°C à Uccle.

Modifié par cumulonimbus

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Décembre est le seul mois de l'année dont le record de chaleur à Uccle ne date pas des 25 dernières années. Pour tous les autres mois, le record est tombé après 1990 (en juin, le record est de 19,3°C: égalité entre 2003 et 1976). Le record pour décembre est de 7,5°C en 1934. La dernière fois qu'il a été approché, c'était en 1988 avec 6,9°C et, dans une moindre mesure, en 2011 et 2013 avec 6,1°C. Les prévisions actuelles nous placent dans des courants extrêmement doux jusqu'au 15 au minimum... le vieux record de 1934 tombera-t-il? A suivre...

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4 hivers "bleus". (10/11/12/13)

Suivis de 2 hivers "rouges". (14/15)

En se basant sur de la statistique pure (et simple), je ne pense pas qu'un cycle d'hivers doux puisse s'arrêter après 2 ans. Un cycle d'hivers doux s'est-il déjà arrêté après 2 ans?

Donc, statistiquement parlant, il y a de très fortes chances que cet hiver soir doux lui-aussi. Et les cartes semblent partir sur cette intuition statistique.

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4 hivers "bleus". (10/11/12/13)

Suivis de 2 hivers "rouges". (14/15)

En se basant sur de la statistique pure (et simple), je ne pense pas qu'un cycle d'hivers doux puisse s'arrêter après 2 ans. Un cycle d'hivers doux s'est-il déjà arrêté après 2 ans?

Donc, statistiquement parlant, il y a de très fortes chances que cet hiver soir doux lui-aussi. Et les cartes semblent partir sur cette intuition statistique.

Un cycle de deux hivers doux a existé très récemment, en l'occurrence en 2006/2007 et 2007/2008.

Uccle (normale 1981-2010 = 3,6°C)

2002/2003 : 3,2°C (proche des normes)

2003/2004 : 4,2°C (tendance douce)

2004/2005 : 3,3°C (proche des normes)

2005/2006 : 2,5°C (tendance froide)

2006/2007 : 6,6°C (extrêmement doux)

2007/2008 : 5,6°C (très doux)

2008/2009 : 2,4°C (tendance froide)

2009/2010 : 1,8°C (plutôt froid)

2010/2011 : 2,9°C (tendance froide)

2011/2012 : 4,0°C (proche des normes)

2012/2013 : 2,9°C (tendance froide)

2013/2014 : 6,3°C (extrêmement doux)

2014/2015 : 3,7°C (proche des normes)

Modifié par cumulonimbus

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À noter que l'hiver 2011-2012 passe pour froid dans la mémoire de nombreux d'entre nous à cause de l'épisode très froid de la première moitié de février 2012. Mais celui-ci n'a pas réussi à compenser le restant de l'hiver qui a été fort doux.

L'hiver 2014-2015 passe pour doux aux yeux de certains à cause de l'absence quasi totale de froid. Mais il n'y a pas eu de grande douceur non plus, ce qui fait que l'hiver se termine avec des valeurs fort proches des normes saisonnières.

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Encore une journée très douce hier, 2 décembre 2015, même si un petit effet éolien pouvait par moment donner une très passagère sensation de froid.

En outre, de très larges éclaircies ont été observées en de nombreux endroits. Ces éclaircies se sont principalement manifestées en matinée et vers midi sur l’ouest du pays, et plutôt vers l’après-midi sur l’est. Le sud du pays, par contre, en a peu bénéficié.

En dehors des éclaircies, le ciel a été très nuageux à couvert avec des stratocumulus souvent assez minces, sur une seule couche et présentant parfois des formes bien dessinées ainsi que des bordures très nettes.

Les températures maximales se sont le plus souvent situées entre 12 et 13°C sur l’ouest et le centre du pays, autour de 10-11°C sur le centre-est et le centre-sud, et autour de 6°C sur les hauteurs ardennaises. Les plus hautes valeurs ont été relevées dans la région anversoise, avec 13,2°C à Deurne et à Sint-Katelijne-Waver.

Si les températures n’ont pas été exceptionnelles en surface, elles l’ont bien été en altitude avec une langue d’air particulièrement chaud qui a frôlé la Belgique. À Trappes, au-dessus d’une puissante inversion, la température est montée jusqu’à 9,4°C à 1884 mètres d’altitude à 1 heure du matin, ce qui correspond aux plus hautes températures possibles à cette altitude en décembre au-dessus de nos contrées. À 13 heures, on retrouvait à peu de choses près cette température (9,0°C) à 1575 mètres, juste au-dessus du niveau 850 hPa, tandis que juste en-dessous de ce niveau, à 1395 mètres, la température était négative avec –0,5°C.

En milieu de journée, cet air arrive aussi au-dessus d’Idar-Oberstein avec 9,4°C à 1684 mètres (mais –1,5°C à 1569 mètres).

À notre latitude un brin plus élevée, le phénomène était moins marqué, mais la température atteignait encore 6,2°C à 1873 mètres au-dessus de Beauvechain. Mais l’altitude de l’inversion, située au-delà du niveau 850 hPa, a fait en sorte que nos hauteurs ardennaises n’ont nullement pu bénéficier des effets de cette inversion. Par contre les formes souvent précises des stratocumulus ne sont sûrement pas étrangères à l’intensité de ladite inversion.

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Webcam IRM – Zeebrugge – 2 décembre 2015 à 10h15

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Les inversions en décembre

Les inversions, dans notre pays, sont fréquentes et existent en toutes saisons. Elles peuvent se répartir grosso modo en trois types : les inversions frontales, les inversions de subsidence et les inversions au sol.

Cette dernière catégorie, tout comme les deux autres, se produit en toute saison. Par contre elle est récurrente la nuit, lorsque le ciel est serein et le vent (assez) calme.

Après le coucher du soleil, en effet, le sol se refroidit par rayonnement, puis « transmet » ce froid par conduction thermique aux basses couches de l’atmosphère, qui finissent par devenir plus froides que les couches supérieures. Ensuite, en journée, le soleil revient, réchauffe à nouveau le sol puis les basses couches de l’atmosphère et l’inversion se résorbe.

Pendant la période proche du solstice d’hiver cependant (donc notamment décembre), cette résorption de l’inversion ne réussit pas toujours car le soleil est trop faible.

C’est surtout le cas lors de l’advection de masses d’air chaud, dont les basses couches (et donc les localités situées en plaine) ne peuvent souvent pas bénéficier.

En fonction de la masse d’air, le comportement de l’inversion sera différent.

1. Air tropical continental sec

Malgré l’origine chaude de l’air, le refroidissement au cours des longues nuits de décembre est intense et bien souvent il gèlera, surtout aux endroits exposés (vallées, plaines sablonneuses, etc.).

En journée, le temps est beau et le sol se réchauffe légèrement grâce au soleil, mais pas assez pour compenser le refroidissement nocturne, ce qui fait que la température des basses couches de l’atmosphère reste plus basse que les couches supérieures même en journée.

Comme cette masse d’air apparaît chez nous le plus souvent sous des conditions anticycloniques, la subsidence maintient l’inversion à un bas niveau, souvent à deux ou trois centaines de mètres à peine au-dessus du sol. Dans ce cas, les Hautes-Fagnes, les plateaux ardennais et parfois même les plateaux de l’Entre-Sambre-et-Meuse se situent au-dessus de l’inversion et bénéficient de températures très élevées pour la saison (jusqu’à 15°C parfois). Associée au soleil et au vent généralement faible, l’impression de printemps est parfaite.

La nuit, le sol se refroidit là aussi, mais la couche d’air froid est alors mince et, sur les plateaux bombés, ne réussit même pas à se former.

Dans les vallées par contre, tout comme dans les vastes plaines, l’air froid s’accumule, puis se refroidit par le sol qui continue à se refroidir, puis s’accumule de plus belle, etc.

Comme dit précédemment, l’inversion ne se résorbe que partiellement en journée, une brume sèche reste prisonnière de la couche d’air froid et les maxima peinent à dépasser les 10°C. Il arrive cependant parfois que la couche d’air froid est tellement mince que même les plateaux de Moyenne Belgique, pendant quelques heures, dépassent le niveau de l’inversion. C’est ainsi que Bierset, Beauvechain et Uccle partagent parfois (quoique dans une moindre mesure) les températures élevées avec l’Ardenne. Dans ce cas, de grandes différences peuvent apparaître entre Zaventem (frais) et Uccle (doux) ou entre Angleur (frais) et Bierset (doux).

2. Air tropical continental humide

À l’origine, il s’agit de la même masse d’air que la précédente, mais si elle arrive dans nos contrées après une longue période de mauvais temps sur des terres détrempées par la pluie, cette masse d’air s’imbibe d’humidité dans les basses couches.

De ce fait, du brouillard se forme des suites du refroidissement nocturne, et une fois formé, il ne parvient plus à se dissiper en raison du soleil trop faible. Tout au plus, le peu de rayonnement diffus parvient à très légèrement réchauffer le sol et les toutes basses couches, avec le brouillard qui se dissipe dans sa partie inférieure, mais pas dans sa partie supérieure (il devient donc un stratus bas). Ensuite le soir, le brouillard redescend et reprend le même aspect que la nuit précédente.

Comme la subsidence anticyclonique est la même, la Haute Belgique reste souvent au-dessus de l’inversion et n’est donc pas concernée par ce brouillard, ni même par l’humidité. Il fait donc tout aussi beau et tout aussi doux, avec la même possibilité d’atteindre les 15°C aux endroits les plus privilégiés.

En plaine par contre, tout comme dans les vallées (principalement celles qui sont mal orientées), les conditions de brouillard empêchent une grande amplitude thermique journalière, ce qui fait qu’après une nuit de gel ou de quasi-gel, les températures maximales restent souvent coincées à 2 ou 3°C. Dans les cas extrêmes, des gelées permanentes sont même observée par cette masse d’air… tropical continental.

3. Air tropical direct

Cette masse d’air se distingue de la masse d’air tropical continental par un déplacement plus direct et surtout plus rapide vers nos régions, souvent associée à des conditions dépressionnaires en Méditerranée occidentale. Nous avons donc des conditions perturbées au départ, souvent accompagnées de précipitations, mais cette humidité est arrêtée nette par les Alpes ou d’autres massifs contournant la Méditerranée, et l’air nous arrive sec (desséché par effet de foehn) avec des caractéristiques continentales.

Pour l’observateur au sol, la différence se voit par la présence d’altocumulus, parfois lenticularis (éventuellement accompagnés d’un voile de cirrus/cirrostratus) et par un vent un peu plus fort, soufflant parfois de façon irrégulière. Ce vent va engendrer une certaine turbulence.

Il s’ensuit que le refroidissement nocturne sera moindre, mais restera suffisant pour générer une inversion. En journée, si la turbulence est assez développée, cette inversion se résorbera de façon dynamique (avec brassage de l’air et mélange avec les couches supérieures) et les températures peuvent monter très haut même dans les plaines et les vallées, jusqu’à 16/18°C dans les cas extrêmes.

Le plus souvent toutefois, la turbulence n’arrivera pas entièrement à bout de l’inversion, mais la rejettera quelque peu vers le haut, vers 700/1000 mètres d’altitude environ. De ce fait, les sommets ardennais ne profiteront plus toujours de l’inversion, tandis qu’en plaine, les maxima tendront à se situer autour des 10/13°C.

Si l’air est plus humide, les altocumulus tendront à être plus nombreux, et quelques cumulus fractus/humilis pourraient même se former en dessous de l’inversion.

4. Air tropical maritime de type anticyclonique

Il s’agit généralement d’une masse d’air commandée par l’anticyclone des Açores. Au-dessus de l’Océan, la turbulence est plus présente et plus généralisée que sur le continent, mais cette turbulence va entrer en conflit avec la subsidence anticyclonique. En hiver, cette subsidence va descendre le plus souvent jusqu’à 1000-1500 mètres et former une inversion avant de buter sur la limite d’influence de la turbulence des basses couches.

En effet, la masse d’air supérieure, dans sa subsidence, est complètement desséchée et se réchauffe de 1°C par 100 mètres dans sa descente, et finit donc par devenir plus chaud que l’air tropical maritime qui se trouve en dessous. Les formations nuageuses s’arrêtent donc nettes à ce niveau, avec comme résultat la formation de vastes bancs de stratocumulus, parfois doublés de cumulus s’il y a un peu d’instabilité qui se crée au-dessus de l’Océan chaud.

Cette masse d’air, bien structurée, se modifie peu en passant sur le continent (en fait elle ne se modifiera que beaucoup plus loin à l’est, sur l’Allemagne voire sur la Pologne). Cela signifie donc chez nous un temps souvent gris et monotone avec des stratocumulus (avec ou sans cumulus), mais avec possibilité d’éclaircies même belles si l’influence anticyclonique est forte. Si au contraire, cette influence faiblit, nous nous retrouvons sous la bordure sud des perturbations atlantiques, avec cirrostratus/altostratus au-dessus des stratocumulus et risque d’un peu de pluie ou de bruine.

Dans le premier cas cependant (influence anticyclonique marquée), la combinaison de la subsidence et de l’origine chaude de la masse d’air peut donner des températures en altitude extraordinairement élevées, juste au-dessus de l’inversion. Mais l’inversion, dans cette configuration, sera toujours trop élevée pour que les sommets ardennais en profitent.

Dans tous les cas de figure d’une telle masse d’air, les maxima se situent autour des 10/13°C en plaine, et autour des 6/ 8°C sur les hauteurs. La nuit par contre, les températures ne seront pas beaucoup plus basses.

5. Air tropical maritime de type dépressionnaire

Il s’agit ici d’un contre-exemple car cette masse d’air ne comporte pas d’inversion (sauf éventuelles discontinuités à plus haute altitude). Cet air nous parvient dans le secteur chaud des perturbations. Mais pour qu’il puisse produire ses pleins effets, il faut que le secteur chaud soit large et les gradients bariques, resserrés pour que le vent puisse souffler fort.

Les températures, dans les cas extrêmes, peuvent monter jusqu’à 15/17°C en plaine avec la caractéristique que la pointe de température peut se produire à n’importe quelle heure de la journée et de la nuit.

Le temps est alors couvert et souvent pluvieux avec, en dehors des précipitations, une visibilité souvent excellente (turbulence) en dessous d’un plafond nuageux pourtant bas. La Haute Belgique par contre sera dans les nuages avec des températures modestes car, outre l’absence d’inversion, le forçage d’un air obligé de monter rapidement en abordant le massif ardennais va créer un refroidissement (adiabatique) supplémentaire. En d’autres termes, s’il fait 15°C à Bruxelles, il ne fera que 8 ou 9°C dans les Hautes-Fagnes.

Si la circulation ralentit (tout en restant dépressionnaire), tout le monde sera perdant. L’air doux se refroidira quelques peu dès la Basse Belgique au contact du sol, avec comme résultat une visibilité qui se dégrade, des stratus qui se forment en dessous des altostratus/stratocumulus/nimbostratus avec un temps très gris, très humide, pluvieux (pluies + bruines) et des températures juste modérément douces, avec 7/8°C en plaine et 3/4°C sur les hauteurs. C’est dans ce cas qu’une très légère inversion (ou isothermie ou simple zone de stabilité à faible gradient vertical) pourrait réapparaître dans les basses couches.

Bien sûr, ces situations atmosphériques ont une durée plus ou moins longue et les types de temps décrits ci-dessus peuvent ne concerner que quelques heures, ou alors perdurer pendant des jours et des jours.

Modifié par cumulonimbus

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Ajout concernant l'air tropical maritime de type anticyclonique

Dans le cas d'une circulation très lente (il s'agit alors d'un air tropical maritime qui arrive chez nous de façon fort dénaturée), le risque de brouillards persistants est non négligeable. En effet, dans ce cas-là, on observera quand même un léger refroidissement des basses couches et, comme les points de rosée sont élevés, les brouillards se formeront facilement.

Contrairement à l'air tropical continental humide où les basses couches peuvent être froides dans le brouillard, ici le temps reste relativement doux, avec formation d'une inversion peu marquée voire une isothermie (en dessous de l'inversion préexistante vers 1000-1500 mètres). Le brouillard se forme sur une grande épaisseur (en dessous des stratocumulus antérieurement présents), ce qui fait que le temps est particulièrement sombre et s'accompagne généralement de bruines.

Avec 9 ou 10°C en Basse et Moyenne Belgique (de jour comme de nuit), on parle encore toujours d'un temps très doux pour décembre, mais pour le ressenti, c'est l'un des types de temps les plus désagréables qu'on puisse connaître en hiver, et la grande humidité associée aux bruines donne même une sensation de froid. Pourtant pour le pluviomètre, il s'agit presque d'une « sécheresse » puisqu'il ne tombera pas plus que quelques dixièmes de millimètre par jour.

Modifié par cumulonimbus

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Encore une journée très douce hier, 2 décembre 2015, même si un petit effet éolien pouvait par moment donner une très passagère sensation de froid.

Tient à ce sujet, dans le Sud de la Lorraine et au delà, le 02 Décembre il a fait plus de 10°C, plein Soleil et pas un pet de vent :frusty::hammer::stuart: Une échappé de l'asile d'aliénés... Nancy a loupé de peu d'être sous le plein Soleil. Mais plus au Sud, Langres a atteint 10.9°C avec pas un pet de vent et plein Soleil (normale 3.4 de Tx et record à 15.5°C) et Luxeuil a atteint 13.7°C sous le Soleil, pas de vent (normale à 4.8°C, record à 19.1°C). Dijon a atteint 12.2°C (normale de 4.8°C et record à 17.1°C) et aura connu un ensoleillement continu... Ce mercredi j'étais parti faire un tour dans les vallées du Sud des Vosges, je me demandais si on n'était pas en Mars... En plus, la veille un instructeur de simulateur de vol m'avait demandé pour un vol VFR à Vesoul. Étant donné qu'on était en Décembre, que les modèles mettaient la blinde d'humidité en basses couches après que le stratocu se soit fait la malle et que la logique la plus élémentaire voulait aussi que ce soit le cas, je lui ai un peu plombé le moral :lol2: Au final je ne sais pas si il a fait son vol VFR mais là au final on ne pouvait pas être plus VFR... Habituellement, des températures pareilles sont atteintes avec la plaquasse de stratocumulus et un vent de Sud-Ouest à décorner les bœufs (et à les dépoiler accessoirement :whistling: ). Alors certes dans la nuit la plaque de stratocumulus était présente, et elle a régressé vers le Nord. Cependant, Dijon aura été clair une partie de la nuit, et toute la journée (d'où l'ensoleillement continu...) et Luxeuil et Langres au lever du jour était déjà quasi clair. En plus le stratocumulus le 01er et le 02 n'était pas épais (1000 pieds d'épaisseur environ) et avait la consistance d'un emmental rongé par les souris (l'image de la webam est un bon résumé, le Sc ici avait un peu près le même aspect :P ). Pas le genre de truc qui empêche le rayonnement en pleine nuit de Décembre quoi. Cette logique à la mords moi le nœud.... Toujours pas compris comment on a pu avoir des Txs pareil en Décembre sous le Soleil :lol2: En plus le brouillard n'a pas arrêté de faire du n'importe quoi cette semaine aussi :lol2: Bref charmante semaine :whistling:

Modifié par paix

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Deux très belles journées de décembre sur une grande partie du pays, mais deux journées très différentes.

3 décembre 2015

Notre pays s’est trouvé dans un vaste secteur chaud, influencé par un anticyclone centré en moyenne sur la Suisse.

L’air était de type tropical maritime, surmonté d’air très sec et très chaud (pour l’altitude et la saison) au-dessus d’une inversion située un peu au-dessus de 1500 mètres. C’est vers1700- 1800 mètres qu’il a fait le plus chaud avec quelques 8°C. Un peu au sud-est de nos régions, à Idar-Oberstein, la température a même temporairement dépassé les 10°C à 1700 mètres d’altitude en soirée, avant de le faire la nuit au niveau 850 hPa (1550 m), quand l’inversion a un peu baissé. Il s’agit là de valeurs exceptionnelles, qui n’ont été dépassées qu’en de rares occasions en décembre (par exemple le 28/12/1975 ou le 24/12/1977, selon les niveaux).

Pour l’observateur au sol, cela s’est traduit en minces stratocumulus le matin, se dissipant rapidement pour faire place à un temps ensoleillé, devenant plus voilé l’après-midi avec des cirrus épais et, plus tard, des cirrostratus avec quelques bancs d’altocumulus. Au sud du pays, quelques cumulus se sont formés (sous l’inversion), qui se sont ensuite transformés en stratocumulus cumulogenitus, tandis qu’au littoral, le ciel resté plus voilé toute la journée (cirrus, cirrostratus, altocumulus).

Avec un petit vent du sud, les températures ont atteint 11 à 12°C presque partout en plaine et dans les vallées, et 7 à 8°C sur les hauteurs.

4 décembre 2015

Après le passage d’un front froid assez actif (3 à 5 mm de précipitations) surtout en deuxième partie de nuit, notre pays s’est retrouvé dans de l’air polaire maritime (très) indirect. Cependant, avec le fort réchauffement des basses couches par les eaux encore chaudes, les températures n’ont été que de 1 à 2°C inférieures à celles de la veille, avec 9 à 11°C en plaine et 6°C sur les hauteurs (température de l’eau en Mer du Nord : 11 à 12°C).

Mais en altitude, la différence a été très marquée avec 1 à 2°C seulement vers 1000 mètres d’altitude, quelques 3 à 4°C juste au-dessus de l’inversion, vers 1100-1200 mètres et environ 2°C au niveau 850 hPa. Un peu plus haut, à 1700 mètres, la température a chuté de 10 à 1°C au-dessus d’Idar-Oberstein après le passage du front.

Les conditions anticycloniques se reconstituant rapidement à l’arrière du front et la présence d’une inversion assez basse vers 1100-1200 mètres ont fortement limité la convection malgré l’instabilité des basses couches. Après l’évacuation des derniers nuages frontaux le matin, on a juste observé des cumulus humilis en matinée (un peu plus nombreux à l’est, quasi-absents à l’ouest), se résorbant vers midi ou en début d’après-midi pour faire place à un ciel souvent parfaitement serein.

Seul le sud du pays est resté sous la grisaille et la pluie, puis sous des stratocumulus ne se résorbant partiellement qu’en après-midi.

Le vent a temporairement soufflé de nord-ouest au littoral, sinon d’ouest à sud-ouest, puis de sud-ouest à sud en soirée.

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Bonsoir,

J'en suis a 7.21°C de moyenne pour ces 6 premiers jours de décembre.

Ma station est placée comme il le faut.

Ciprian

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Températures souvent proches des records mensuels de douceur nocturne dans l'Ouest de la France ce matin :

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@MF

Modifié par passiion

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5 décembre 2015

Un front chaud qui passe au nord de nos régions ne parvient pas à entièrement évacuer l’air polaire indirect présent dans les basses couches. En outre, un ciel peu nuageux ou légèrement voilé la nuit mais très nuageux le jour n’est pas favorable au réchauffement. Enfin, une légère continentalisation de la masse d’air, toujours dans les basses couches, a également limité la hausse des températures.

Il s’ensuit que localement, les températures se sont rapprochées du gel en fin de nuit et le matin, en autres en Gaume, avec présence de brouillards persistant une bonne partie de la matinée avant de se transformer en stratus puis stratocumulus d’abord bas.

En journée, il fait souvent entre 7 et 9C en Basse et Moyenne Belgique, et entre 3 et 5°C sur les Hauts Plateaux. Seuls Angleur et La Hestre parviennent à dépasser les 10°C, avec respectivement 10,7°C et 10,2°C.

Au-dessus de 1000 mètres environ, l’air tropical est cependant bien là, avec un voile nuageux de secteur chaud, formé essentiellement d’altostratus s’effilochant parfois en cirrus spissatus épais. En dessous, on observe aussi localement quelques cumulus fractus en matinée (en dessous de l’inversion).

On observe cependant certaines couches très sèches à moyenne altitude. Le vent, quant à lui, souffle généralement de sud à sud-ouest.

6 décembre 2015

Le ciel reste très nuageux, avec cette fois-ci des stratocumulus le plus souvent peu épais, présentant des lacunes (donc des éclaircies). Au sud du pays, ces stratocumulus se doublent aussi de cumulus humilis en début d’après-midi.

L’air doux parvient à mieux s’imposer dans les basses couches, avec à nouveau plus de 10°C en de très nombreux endroits. Coxyde arrive jusqu’à 13,5°C et Angleur, jusqu’à 13,0°C. Sinon, le thermomètre affiche le plus souvent 11-12°C en Basse et Moyenne Belgique, et autour de 7°C sur les Hauts Plateaux.

En altitude, l’air est à nouveau extrêmement chaud et sec, avec jusqu’à 6°C vers 2000 mètres. L’isotherme de 0°C monte même temporairement jusqu’à 3900 mètres d’altitudes ! (Parfois cependant avec une mince couche de gel au sommet des stratocumulus, vers 1600 mètres.)

Le vent en surface souffle à nouveau de sud à sud-ouest.

7 décembre 2015

Une nouvelle fois une journée de décembre extraordinaire, avec soleil et douceur ! 12 à 14°C pratiquement partout en Basse et Moyenne Belgique, et encore 10-11°C sur les Hautes Fagnes. Localement, il a fait plus doux encore, comme à Angleur avec 16,2°C.

Le ciel, très temporairement nuageux avec des stratocumulus le matin, s’est ensuite dégagé avec de belles éclaircies, quelques cirrus et quelques bancs d’altocumulus/stratocumulus. À l’est du pays, le ciel a été plus nuageux en matinée, mais bien dégagé aussi en après-midi. Le sud du pays a connu un ciel carrément estival, avec altocumulus castellanus parfois accompagnés de virga. Ceci est lié à une forte chute des températures vers 3000 mètres (–6°C) tandis qu’autour de 1000 mètres, il continue à faire très doux avec 10°C (et 7°C vers 1500 mètres).

Le vent en surface souffle de sud, avec une petite tendance sud-ouest en début de journée, et une petite tendance sud-est en fin de journée. Nous avons donc affaire à un air au départ tropical maritime, mais prenant graduellement des tendances tropicales continentales.

Remarque générale

Si en surface, aucun record de douceur n’a encore été battu en ce décembre, l’accumulation de journées douces que nous sommes en train de vivre est exceptionnelle, d’autant plus que les températures ont à nouveau largement dépassé les 10°C en ce 8 décembre.

Ceci n’est pas sans rappeler 1938, où novembre et la première moitié de décembre ont connu des anomalies de même amplitude, par rapport aux normales de l’époque, que celles de cette année-ci (par rapport aux normes actuelles). On se souviendra notamment des températures qui atteignaient encore 19°C le 13 novembre 1938 et 16°C le 12 décembre 1938 en Campine.

À Uccle, après deux semaines de temps très doux et des maxima de 13-14°C les 11, 12 et 13 décembre, l’on se retrouve moins d’une semaine après dans un froid sibérien avec un maximum de –11°C le 19 (avec une neige qui tombera 2 jours plus tard et donnera un beau Noël blanc) !

Comme quoi, il ne faut jamais désespérer devant l’hiver !

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La journée de hier fut très douce en tout cas sur la France. Pour donner une idée :

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Douceur marquée dimanche 6 et lundi 7

Sous un temps calme, les températures ont été très douces sur le pays depuis le début du mois, particulièrement dimanche 6 et lundi 7, avec un pic de douceur sur de nombreuses régions lundi et des valeurs souvent 6 à 9 degrés au-dessus des normales de saison. On a ainsi relevé 12,5 °C à Lille, 14,6 °C à Paris, 14,8 °C à Cherbourg, 15,0 °C à Strasbourg, 15,6 °C à Clermont-Ferrand et Lyon, 16,8 °C à Limoges, 17,0 °C à Toulouse et 18,9 °C à Biarritz.

Rafraîchissement après le passage d'une perturbation de mardi

Une perturbation traverse le pays mardi 8, entraînant dans son sillage de l'air un peu plus frais. À l'avant, l'ambiance reste douce sur l'est du pays avec des températures atteignant encore 13 °C à Nancy et 16 °C à Lyon et Clermont-Ferrand. Cette perturbation, qui va apporter un peu de neige au-dessus de 1500 m sur le nord des Alpes, va faire sensiblement baisser les températures, dès mercredi matin sur l'ouest du pays (avec de possibles gelées localement dans le Nord-Ouest), puis sur tout le pays l'après-midi, où on perdra quelques degrés par rapport à la veille.

http://www.meteofrance.fr/actualites/31456...t-calme-et-doux

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Si on prend un peu de recul, on peut voir que le flux atlantique emmène la douceur très loin jusqu'en Russie ( jusqu'à +10°C d'anomalies ):

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Source : MF

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8 décembre 2015

Une très belle journée de décembre sur le sud du pays. Avec 11,4°C à Aubange et 11,0°C à Buzenol, sous un ciel parfaitement serein jusqu’en début d’après-midi, puis quelques cirrus et, temporairement, des bancs d’altocumulus, on peut parler d’une journée franchement printanière.

L’est du pays aussi a connu une assez belle journée, avec un ciel tout aussi serein en matinée, mais se voilant plus rapidement l’après-midi, avec d’abord des cirrus/cirrostratus, puis des altocumulus étendus et denses, suivis de stratocumulus. Là, les températures ont été encore un peu plus élevées, avec 13,1°C à Koersel, 12,5°C à Kleine Brogel et 12,1°C à Bierset.

Ailleurs dans le pays, la journée a été partiellement gâchée par l’arrivée d’une zone de pluie, dès midi sur l’ouest du pays et en début d’après-midi au centre (mais seulement en soirée sur l’est et le sud). Cette zone de pluie, associée à un front froid, donnera le plus souvent 2 à 5 mm de précipitations, mais davantage sur les reliefs, principalement en Hautes-Fagnes avec 11,5 mm à Mont-Rigi. Avant son passage, il a cependant encore fait doux sur tout le pays, avec au moins 10-11°C là où la pluie est arrivée plus vite (ouest du pays), et autour de 12°C sur le centre du pays.

9 décembre 2015

La reconstitution rapide d’un anticyclone à l’arrière du front froid nous a valu une journée extraordinaire sur une grande partie du pays. Même si les températures ont été un peu plus basses, de l’ordre de 9 à 10°C en Basse et Moyenne Belgique, il est rare en décembre d’avoir un ciel aussi limpide avec un temps aussi doux.

Ce n’est franchement pas gagné d’avance. Les courants continentaux peuvent donner du beau temps, mais il fait alors froid. Les courants tropicaux secs souffrent souvent d’inversions persistantes, avec un ciel délavé au-dessus des plaines, et des températures pouvant rester assez basses aussi sous l’inversion. Les courants tropicaux maritimes, si le brassage de l’air est suffisant, peuvent amener de la grande douceur, mais le plus souvent avec un ciel au moins partiellement nuageux. Et sous influence anticyclonique, le risque de brouillards et de stratus est marqué avec cette masse d’air. Enfin, les courants maritimes à origine polaire plus ou moins directe ou indirecte sont sujets à la convection, avec possibilité d’averses ou, au moins, avec présence de nombreux cumulus.

Le 9 décembre 2015 par contre, le ciel a été parfaitement serein ou, au plus, très peu nuageux sur une très large proportion du territoire belge, allant du littoral jusqu’à la Campine en passant par le centre et le nord du pays. Au-dessus d’Anvers par exemple, à l’exception de très rares fractus, vers midi, aucun nuage n’a été signalé, ce qui est le cas aussi pour Zaventem et Uccle. Au-dessus de Gand, on peut même parler d’un ciel parfaitement serein, si ce n’est que de lointains et très isolés fractus vers l’horizon. Au littoral, il s’agit de très rares cirrus et de lointains (très petits) bancs d’altocumulus.

L’est du Brabant Wallon a encore connu un ciel serein, tandis qu’à partir de la Province de Liège et principalement en Campine, les cumulus fractus ont été un brin plus nombreux vers midi et en début d’après-midi, avec même parfois formation de cumulus humilis.

D’autres régions, malheureusement, ont été moins privilégiées. La région de Saint-Hubert, notamment, a connu un ciel très nuageux avec un mix de stratus/stratocumulus/cumulus fractus. En Gaume, après de belles éclaircies en début de matinée, des cumulus fractus sont rapidement apparus, pour donner ensuite des cumulus s’étalant assez vite en stratocumulus avant de se dissiper, mais que partiellement, en après-midi. L’Entre-Sambre-et-Meuse ainsi que la Famenne ont aussi connu, dans une moindre mesure, des formations nuageuses hésitant entre fractus, cumulus et stratocumulus. Enfin les Hautes-Fagnes se sont retrouvées d’abord dans les nuages, avant de connaître à leur tour des développements cumuliformes se résorbant rapidement dès le début de l’après-midi pour faire place, là, à du beau temps.

Après des températures parfois fraîches la nuit (localement proches du gel dans la vallée de la Meuse du côté d’Hastière), les températures ont été généralement voisines de 9-10°C aux endroits très ensoleillés (10,4°C à Kleine Brogel tout comme à Kruishoutem, 10,5°C à Zeebruges et même 11,4°C à La Hestre), mais tendaient à rester plus basses aux endroits plus nuageux, comme en Gaume avec 5,6°C à Buzenol et 7,2°C à Aubange. Encore plus frais : Gouvy avec 4,0°C. Les hauts plateaux, quant à eux, ont connu des maxima de 5-6°C.

Que s’est-il passé, météorologiquement parlant ?

À l’arrière du front froid, notre pays s’est retrouvé dans de l’air polaire maritime très dénaturé, qu’on peut déjà qualifier de maritime tempéré, mais qui a gardé son instabilité dans les basses couches. Au-dessus, grâce à la forte influence anticyclonique, une inversion de subsidence s’est immédiatement reconstituée, avec un air redevenant très sec et très chaud pour la saison en altitude, du fait d’une forte compression et d’une origine subtropicale. Cette inversion se trouvait à des altitudes très variables en fonction de l’heure et du lieu, tout en faisant partie d’une épaisse couche grosso modo isotherme située autour des 1500 mètres d’altitude. La couche instable, quant à elle, avait un bon millier de mètres d’épaisseur.

Dans cette configuration, on peut parler d’une chance inouïe que l’instabilité (formée en mer mais conservée sur le continent), ou plutôt le couple humidité/instabilité ait été juste insuffisant pour former des cumulus significatifs (avec risque d’étalement) et juste suffisant pour empêcher la formation et le maintien de brumes voire de brouillards. Bien sûr, dans de telles conditions limites, la chance ne sourit pas à tout le monde, d’où la formation des nuages (parfois persistants) dans certaines régions du pays.

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Retour progressif à la normale… bien belge !

10 décembre 2015

Une large portion territoire belge autour du centre du pays connaît une nouvelle très belle journée de décembre, quoique plus voilée et plus froide.

Notre pays bénéficie encore de l’influence d’un anticyclone désormais centré sur l’Autriche, mais l’air acheminé par un vent de sud à sud-ouest pas très fort continue sa continentalisation des basses couches au-dessus de la France, avec comme résultat, en Belgique, que les maxima bien souvent ne dépassent guère les 6 à 7°C.

Le temps, dans la région précitée, est encore beau après la dissipation de quelques stratus fractus matinaux, avec un voile de cirrus assez fins, devenant plus épais en début d’après-midi (cirrus spissatus à tendance castellanus) avant que n’apparaissent des cirrostratus. Le soir, en outre, on assiste à un ciel flamboyant d’une rare beauté.

Mais le pays est pris en tenaille entre deux zones très nuageuses.

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Source : IRM

Les nuages au nord sont des nuages denses de l’étage moyen/supérieur de l’atmosphère, qu’on voit au-dessus du littoral : cirrus, cirrostratus et altocumulus épais, parfois doublés de stratocumulus. Au sud, il s’agit de nuages bas de type stratus, évoluant en stratocumulus et ne se dissipant que partiellement, comme c’est le cas en Gaume, sur le plateau de l’Ardenne et, dans une moindre (matinée), sur les Hautes-Fagnes.

Dans les régions limites (Condroz, Famenne, Entre-Sambre-et-Meuse), on observe des cumulus/stratocumulus cumulogenitus assez plats, en dessous du même (léger) voile d’altitude qu’au centre du pays. C’est dans cette région que l’inversion est la mieux visible. Elle se situe à un bon millier de mètre d’altitude et arrête net tout développement convectif.

Cependant, avec l’éloignement progressif de l’anticyclone et l’approche d’une zone de pluie, la détente observée en altitude fait quelque peu diminuer les températures à ces niveaux-là aussi, ce qui fait que celles-ci deviennent moins extrêmes dans les couches moyennes (5-6°C au niveau 850 hPa, c’est encore beaucoup, mais pas exceptionnel – par ailleurs l'isotherme 0°C est désormais bien en dessous des 3000 mètres).

11 décembre 2015

Une perturbation liée à un front ondulant descend vers notre pays, puis y reste traîner. Le résumé météorologique est donc simple : de la pluie et de la bruine sous un ciel couvert. Un nimbostratus donc, doublé de ses fractus de mauvais temps. Le littoral connaît quelques accalmies, avec un altostratus opacus bien visible, doublés de fractus plus isolés et de quelques bancs d’altocumulus. Le sud du pays connaît encore quelques vagues éclaircies matinales, tandis que les hautes régions de Belgique disparaissent parfois dans les nuages. Les températures se situent autour des 3-4°C sur les hauts plateaux et entre 6 et 8°C ailleurs l’après-midi, mais tendent à monter quelque peu en soirée.

Au littoral, les 10°C sont parfois dépassés en journée.

Les précipitations sont localement très abondantes : à Mont-Rigi, il tombe 33 mm d’eau (10 mm en matinée, 6 mm l’après-midi, 11 mm en soirée et 6 mm en deuxième partie de nuit). En d’autres termes, une pluie qui tombe de longues heures durant. Au centre du pays, les cotes sont plus modestes, souvent autour de 10 mm, mais avec une pluie de longue durée également (Zaventem : 11 mm dont 5 mm en matinée, 3 mm l’après-midi, 3 mm en soirée – la pluie s’arrêtant vers 23h). Au littoral, les précipitations sont par contre plus faibles et plus sporadiques.

Modifié par cumulonimbus

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L'anomalie actuelle est de 8,6 degrés.(source IRM)

Les prévisions jusqu'au 20 enfonce le clou avec des valeurs remarquables à exceptionnelles aussi bien la nuit que la journée.

Et sur le très long terme rien ne laisse envisager un réel refroidissement.

Pour rappel, la TM pour un mois de décembre est de 3,9 degrés et le record de 6,9 degrés C°...

Et que dire du reste de l'hémisphère nord...

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Modifié par titibel

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L'anomalie actuelle est de 8,6 degrés.(source IRM)

Les prévisions jusqu'au 20 enfonce le clou avec des valeurs remarquables à exceptionnelles aussi bien la nuit que la journée.

Et sur le très long terme rien ne laisse envisager un réel refroidissement.

Pour rappel, la TM pour un mois de décembre est de 3,9 degrés et le record de 6,9 degrés C°...

Et que dire du reste de l'hémisphère nord...

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Je pense que le record est plutôt de 7,5°C en 1934, mais, sauf gros retournement de situation, cela n'empéchera vraisemblablement pas ce record d'étre battu.

La température moyenne pour le moment de 8.6°C et elle va encore monter car pour les 7 prochains jours, on prévoit des minimas aux alentours de 10°C et des maximas aux environs de 12-14°C.

Ce serait étonnant d'avoir le même scénario qu'au mois de novembre mais sait-on jamais...

:innocent:

Bonne journée à tous !

:thumbsup:

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L'évolution des modèles entre les fêtes ressemblent plus à un soin de confort pour ce bon vieux record de 1934. Le dernier survivant de l'ère pré-90'ties va donc gentiment tirer sa révérence.

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L'évolution des modèles entre les fêtes ressemblent plus à un soin de confort pour ce bon vieux record de 1934. Le dernier survivant de l'ère pré-90'ties va donc gentiment tirer sa révérence.

Le mois de décembre 1934 est certainement le plus triste que notre pays n'ait connu. Outre son record de douceur au niveau de la moyenne (7,5°C), il s'est distingué aussi par son record du manque d'insolation, avec 10 heures de soleil seulement sur tout le mois. Pourtant, malgré sa grande douceur, le mois n'a pas connu de « pointe » de température extrême, les 15°C n'ont même pas été atteints à Uccle. C'est plutôt l'absence de froid qui caractérise ce mois, et des minima particulièrement élevés. En outre, presque chaque jour apporte sa petite portion de pluie, jamais vraiment beaucoup, mais tout le temps (27 jours avec précipitations au total). Avec ces pluies répétititives, le total pluviométrique, avec 111,3 mm, dépasse la normale, mais n'est pas exceptionnel.

On s'imagine bien ce régime océanique dépressionnaire quasi-constant, avec bruines et pluies et vent parfois fort. Et les rares accalmies anticycloniques ont donné... de la brume et du ciel gris !

Modifié par cumulonimbus

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Le mois de décembre 1934 est certainement le plus triste que notre pays n'ait connu. Outre son record de douceur au niveau de la moyenne (7,5°C), il s'est distingué aussi par son record du manque d'insolation, avec 10 heures de soleil seulement sur tout le mois. Pourtant, malgré sa grande douceur, le mois n'a pas connu de « pointe » de température extrême, les 15°C n'ont même pas été atteints à Uccle. C'est plutôt l'absence de froid qui caractérise ce mois, et des minima particulièrement élevés. En outre, presque chaque jour apporte sa petite portion de pluie, jamais vraiment beaucoup, mais tout le temps (27 jours avec précipitations au total). Avec ces pluies répétititives, le total pluviométrique, avec 111,3 mm, dépasse la normale, mais n'est pas exceptionnel.

On s'imagine bien ce régime océanique dépressionnaire quasi-constant, avec bruines et pluies et vent parfois fort. Et les rares accalmies anticycloniques ont donné... de la brume et du ciel gris !

En tenant comptre du contexte économique de récession (Après la krach boursier de 1929) à l'époque en Belgique, ca devait être la toute grande ambiance dans les chaumiéres en ce mois de décembre !!!

#80.000 chômeurs complets en 1931

#215.000 chômeurs complets en 1934

A la mort d’Albert 1er, la Belgique a sombré dans le marasme économique.

Source : http://www.histoire-des-belges.be

Auto-modération : Attention, Dada, tu es hors-sujet ! ;)

Modifié par dada
Hors-sujet

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Bonjour,

Quid de janvier et février 1935?

Merci d'avance Robert.

Cip

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