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pottepei

Quelques questions d'un de mes lecteurs

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Bonjour à tous,

Un de mes amis me pose la (les) question(s) suivante(s) (pertinente(s)) :

"Pourrais tu me dire à quelle altitude l''IRM prend les vents dominants pour indiquer la direction des nuages ?Ce n'est pas une colle et il y a longtemps que je voulais te le demander car souvent sur les radar des pluis et averses ce que l'on lit ne correspond pas avec ce que l'on voit en l'air !"

Merci aux spécialistes pour une réponse précise, :rolleyes:

Modifié par pottepei

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Bonjour à tous,

Un de mes amis me pose la (les) question(s) suivante(s) (pertinente(s)) :

"Pourrais tu me dire à quelle altitude l''IRM prend les vents dominants pour indiquer la direction des nuages ?Ce n'est pas une colle et il y a longtemps que je voulais te le demander car souvent sur les radar des pluis et averses ce que l'on lit ne correspond pas avec ce que l'on voit en l'air !"

Merci aux spécialistes pour une réponse précise, :rolleyes:

Normalement les mesures du vent sont prises à l'aide d'anémomètre (pour la vitesse) et la girouette (pour la direction). Les conditions OMM sont que les instruments se trouvent à une hauteur de 10 m au-dessus du sol et tout obstacle doit se trouver à un minimum de 10 fois leur hauteur. Une maison haute de 10 m doit se trouver au plus près à 100 m du mat anémométrique.

A Uccle, étant donné l'environnement urbain et boisé, les instruments sont à 27 m de hauteur. Ce n'est pas l'idéal mais c'est là que l'on a la plus longue série de la vitesse du vent.

C'est donc à 10 m de hauteur que les vents dominants sont déterminés.

En outre, les vents sont souvent déviés au niveau du sol par la rugosité (qui mesure le degré d'obstacle). Les nuages peuvent parfois avoir des directions très différentes de ce qu'indique la girouette.

On commence à utiliser le lidar qui permet de mesurer les vitesses du vent en altitude mais cela ne donne pas les directions.

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Normalement les mesures du vent sont prises à l'aide d'anémomètre (pour la vitesse) et la girouette (pour la direction). Les conditions OMM sont que les instruments se trouvent à une hauteur de 10 m au-dessus du sol et tout obstacle doit se trouver à un minimum de 10 fois leur hauteur. Une maison haute de 10 m doit se trouver au plus près à 100 m du mat anémométrique.

A Uccle, étant donné l'environnement urbain et boisé, les instruments sont à 27 m de hauteur. Ce n'est pas l'idéal mais c'est là que l'on a la plus longue série de la vitesse du vent.

C'est donc à 10 m de hauteur que les vents dominants sont déterminés.

En outre, les vents sont souvent déviés au niveau du sol par la rugosité (qui mesure le degré d'obstacle). Les nuages peuvent parfois avoir des directions très différentes de ce qu'indique la girouette.

On commence à utiliser le lidar qui permet de mesurer les vitesses du vent en altitude mais cela ne donne pas les directions.

Tout grand merci ! Je transmets... :P

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(...)

On commence à utiliser le lidar qui permet de mesurer les vitesses du vent en altitude mais cela ne donne pas les directions.

Je crois que certains Lidar utlisés près des aéroports donnent la direction des vents.

Est-ce que quelqu'un peut le confirmer ?

Bonne journée à tous !

:thumbsup:

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En effet, la norme OMM de mesure du vent dit " synoptique " est de 10 mètres au dessus du sol dans les conditions exposées ci-dessous. En théorie on aimerait faire mieux, mais tout les pays n'ont pas les moyens de mesurer des vents au dessus de la couche limite.. Du coup on a retenu cette valeur.

Après pour d'autres usages les pays qui ont les moyens utilisent des techniques plus élaborées.

Pour les normes de mesures idéales :

Diapositive34.jpg

Diapositive35.jpg

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Je crois que certains Lidar utlisés près des aéroports donnent la direction des vents.

Est-ce que quelqu'un peut le confirmer ?

Bonne journée à tous !

:thumbsup:

Il existe en tout cas des wind profiler sous forme d'impulsions laser/lumineuses (LIDAR pour LIght Detection and Ranging) ou d'impulsions accoustiques (SODAR pour SOund Detection and Ranging).

A l'IRM, le profil vertical du vent est donné pour les stations de Jabbeke, Wideumont et Zaventem à partir des radars Doppler qui y sont installés. C'est en effet le backscattering résultant de l'interaction de l'impulsion du radar avec les gouttelettes d'eau qui fournit l'information sur la vitesse horizontale du vent. Les données sont donc exclusivement disponibles lors de précipitations.

En parlant de moyens pour mesurer le vent au-dessus de la couche limite, les Pays-Bas sont très bien équipés pour mesurer les caractéristiques de la couche de surface (partie basse de la couche limite). Le KNMI dispose en effet d'un mât météorologique à Cabauw. Celui-ci présente une hauteur de plus de 200 m et permet des relevés à différents niveaux d'élévation : 1.5 m, 10 m, 20 m, 40 m, 80 m, 140 m et 200 m. Les variables analysées sont très nombreuses et sont enregistrées 24/24. C'est une véritable mine d'or pour l'analyse des conditions de basse couche dans la région. Un très bel investissement météorologique à mon sens !

Je l'ai pour ma part beaucoup utilisé pour suivre le développement des jets nocturnes de basse couche.

Vous pouvez facilement avoir accès à l'ensemble du jeu de données sur le lien suivant : http://projects.knmi.nl/cabauw/insitu/index2.htm (Observations => Cabauw => Recent Tower)

Modifié par Futururgentiste

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Il existe en tout cas des wind profiler sous forme d'impulsions laser/lumineuses (LIDAR pour LIght Detection and Ranging) ou d'impulsions accoustiques (SODAR pour SOund Detection and Ranging).

A l'IRM, le profil vertical du vent est donné pour les stations de Jabbeke, Wideumont et Zaventem à partir des radars Doppler qui y sont installés. C'est en effet le backscattering résultant de l'interaction de l'impulsion du radar avec les gouttelettes d'eau qui fournit l'information sur la vitesse horizontale du vent. Les données sont donc exclusivement disponibles lors de précipitations.

En parlant de moyens pour mesurer le vent au-dessus de la couche limite, les Pays-Bas sont très bien équipés pour mesurer les caractéristiques de la couche de surface (partie basse de la couche limite). Le KNMI dispose en effet d'un mât météorologique à Cabauw. Celui-ci présente une hauteur de plus de 200 m et permet des relevés à différents niveaux d'élévation : 1.5 m, 10 m, 20 m, 40 m, 80 m, 140 m et 200 m. Les variables analysées sont très nombreuses et sont enregistrées 24/24. C'est une véritable mine d'or pour l'analyse des conditions de basse couche dans la région. Un très bel investissement météorologique à mon sens !

Je l'ai pour ma part beaucoup utilisé pour suivre le développement des jets nocturnes de basse couche.

Vous pouvez facilement avoir accès à l'ensemble du jeu de données sur le lien suivant : http://projects.knmi.nl/cabauw/insitu/index2.htm (Observations => Cabauw => Recent Tower)

Il est vrai que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi on n'utilise pas les plus hautes antennes (>150m) pour y faire des mesures.

Il n'y en a pas pour une fortune d'installer un anémomètre là au-dessus et les données recueillies peuvent servir à l'aviation. Par exemple on pourrait avoir pratiquement le vent à 1000 Ft sur l’émetteur VRT d'Egem qui culmine à 305m au-dessus du sol.

Voici une liste des émetteurs où l'IRM pourrait (devrait) y mettre un anémomètre.

Nom Année Localité Province Hauteur

Émetteur VRT d'Egem 1973 Pittem Flandre-Occidentale 305 m

Tour de Leeuw-Saint-Pierre 1996 Leeuw-Saint-Pierre Brabant flamand 300 m

Émetteur RTBF de Wavre (MF) 1973 Wavre Brabant wallon 250 m

Antenne de l'OTAN ? Houtem Flandre-Occidentale 243 m

Émetteur RTBF de Wavre 1983 Wavre Brabant wallon 232 m

Émetteur RTBF de Ougrée ? Ougrée Liège 210 m

Émetteur VRT de Genk ? Genk Limbourg 200 m

Émetteur RTBF d'Anderlues ? Anderlues Hainaut 170 m

Émetteur RTBF de Profondeville ? Rivière Namur 164 m

Émetteur RTBF de Froidmont ? Froidmont Brabant wallon 163 m

Émetteur VRT de Kappelen ? Kappelen Anvers 153 m

Ancienne antenne de l'armée ? Court-Saint-Étienne Brabant wallon 151 m

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Il est vrai que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi on n'utilise pas les plus hautes antennes (>150m) pour y faire des mesures.

Il n'y en a pas pour une fortune d'installer un anémomètre là au-dessus et les données recueillies peuvent servir à l'aviation. Par exemple on pourrait avoir pratiquement le vent à 1000 Ft sur l’émetteur VRT d'Egem qui culmine à 305m au-dessus du sol.

Voici une liste des émetteurs où l'IRM pourrait (devrait) y mettre un anémomètre.

Nom Année Localité Province Hauteur

Émetteur VRT d'Egem 1973 Pittem Flandre-Occidentale 305 m

Tour de Leeuw-Saint-Pierre 1996 Leeuw-Saint-Pierre Brabant flamand 300 m

Émetteur RTBF de Wavre (MF) 1973 Wavre Brabant wallon 250 m

Antenne de l'OTAN ? Houtem Flandre-Occidentale 243 m

Émetteur RTBF de Wavre 1983 Wavre Brabant wallon 232 m

Émetteur RTBF de Ougrée ? Ougrée Liège 210 m

Émetteur VRT de Genk ? Genk Limbourg 200 m

Émetteur RTBF d'Anderlues ? Anderlues Hainaut 170 m

Émetteur RTBF de Profondeville ? Rivière Namur 164 m

Émetteur RTBF de Froidmont ? Froidmont Brabant wallon 163 m

Émetteur VRT de Kappelen ? Kappelen Anvers 153 m

Ancienne antenne de l'armée ? Court-Saint-Étienne Brabant wallon 151 m

Je me suis également déjà fait cette réflexion en passant à côté de certaines antennes du Brabant-Wallon.

Malheureusement, pour le moment, j'ai l'impression que l'on tente de faire la moindre économie sur "ce qui n'est pas indispensable". Je pense ne pas me tromper en disant que nos trois services météorologiques nationaux souffrent (comme d'autres services publics ou semi publics) des restrictions budgétaires et ce, à mon plus grand regret !!

L'investissement dans le domaine scientifique, c'est maintenant qu'il doit se faire, pas dans 10 ans (probablement encore plus dans notre discipline qui est une science encore jeune, en pleine expansion et aux enjeux multiples, complexes et sensibles qui risquent d'impacter négativement nos régions dans les prochaines décennies).

Enfin, là je prêche pour ma paroisse et je ne doute pas que d'autres disciplines pourraient avancer des arguments pertinents pour se défendre de leur intérêt pour la société. Mais c'est bien souvent lorsqu'une conséquence très négative et médiatisée (catastrophes naturelles, accidents majeurs, etc.) se produit que les fonds pour investissements se débloquent (temporairement) par magie au nom d'une soi-disant volonté de ne plus jamais avoir à revivre une telle catastrophe. Et puis, au fil du temps, les investissements ou les promesses d'investissement disparaissent et se font oublier autant que cette peur éphémère et exacerbée (c'est ce que j'appelle le syndrome de l'attentat ...).

Modifié par Futururgentiste

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Il existe en tout cas des wind profiler sous forme d'impulsions laser/lumineuses (LIDAR pour LIght Detection and Ranging) ou d'impulsions accoustiques (SODAR pour SOund Detection and Ranging).

A l'IRM, le profil vertical du vent est donné pour les stations de Jabbeke, Wideumont et Zaventem à partir des radars Doppler qui y sont installés. C'est en effet le backscattering résultant de l'interaction de l'impulsion du radar avec les gouttelettes d'eau qui fournit l'information sur la vitesse horizontale du vent. Les données sont donc exclusivement disponibles lors de précipitations.

On peut préciser également qu'il n'y a plus forcément besoin de précipitations pour mesurer la vent via un radar. Par exemple, pour les radars strato-troposphériques la mesure est basée sur la diffusion du signal liée à la variation de l'indice de réfraction en milieux turbulent. A Météo-France il y'a a 5 dont 2 sont dédiés à la recherche. Par exemple ici en 1999 :

22667-43.jpg

Le temps en bas et la hauteur à gauche.

Les radars météorologiques à effet Doppler sont par contre plus nombreux mais nécessitent des précipitations :

22676-43.jpg

22677-43.jpg

Tout ceci n'étant bien sur pas gratuit, on ne se permet pas pour l'instant de disposer d'une couverture homogène de radar strato-tropo ^^

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