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Ouais, ça cumule sévère sur l'Europe de l'ouest en ce moment. Pour ce qui est de la France des records ont été battus comme on pouvait s'y attendre. Il est localement tombé en 24 heures, l'équivalent d'1 mois de précipitions : 66 mm à Trappes, 63 mm à Orléans, 53 mm à Paris... Mai 2016 devient du coup le mois le plus pluvieux par endroits, comme en Ile-de-France devançant l'ancien record de décembre 1999. :

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@meteofrance

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Le bilan plus complet pour la France, après celui très complet de cumulonimbus pour la Belgique :

Très fortes précipitations sur l’Hexagone

Depuis le week-end des 28 et 29 mai 2016, de nombreuses régions ont connu des cumuls de précipitations particulièrement importants, dans certains cas exceptionnels.

Deux éléments expliquent le caractère remarquable de l'événement :

Le passage d'une perturbation active sur la France, puis son blocage sur le sud de l'Allemagne a eu pour conséquence la mise en place d'une vaste zone pluvieuse persistante sur la France. Cette perturbation très active (plus fréquente en saison hivernale) a été alimentée en air chaud et humide (caractéristique de la fin du printemps) et a produit des cumuls de précipitations très importants, exceptionnels sur la région Centre.

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Accumulations de précipitations.

Records de précipitations

Sur la période du 28 (10h) au 31 mai (10h), les départements les plus affectés par ces fortes pluies ont été le Loir-et-Cher, le Loiret et l'Yonne. Avec en moyenne 92,9 mm* sur le département du Loiret, la quantité d'eau tombée en trois jours est sans équivalent sur la période 1960 à nos jours. De tels cumuls sont atteints en moyenne tous les 10 à 50 ans, localement tous les 100 ans.

En Île-de France, les cumuls relevés sur ces 3 jours sont atteints en moyenne tous les 10 à 50 ans (à Paris-Montsouris, on a relevé 83 mm).

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Rapport à la normale de référence 1981-2010 des cumuls mensuels de précipitations par département en mai 2016 (données du 31 mai 2016 à 13h30 UTC) © Météo-France

Dans sa globalité, le mois de mai 2016 est exceptionnel. De nombreux records mensuels de précipitations ont en effet déjà été battus : à la station de Paris-Montsouris, on a relevé depuis le début du mois 176 mm, soit environ 3 mois de précipitations** (ancien record : 133 mm en mai 1992). À Orléans, on a relevé 178 mm, également environ 3 mois de précipitations (ancien record : 148 mm en mai 1985).

À l'échelle de la région Île-de- France, c'est le mois le plus pluvieux, tous mois confondus, depuis 1960.

Chronologie et prévisions pour les jours à venir

Un premier épisode a concerné de nombreuses régions dont le bassin parisien le week-end des 28 et 29 mai. Il était accompagné de fortes précipitations orageuses avec localement d'importantes chutes de grêle et une forte activité électrique. Lundi 30 mai, sous l'influence d'un flux de nord, une vaste zone pluvieuse s'est organisée du Nord-Pas-de-Calais au Centre avec des pluies soutenues, régulières et généralisées. Mardi 31 mai, l'épisode prend fin avec le décalage des pluies vers l'Ouest et le Sud-Ouest.

Un nouvel épisode pluvieux va gagner le pays par les frontières belges et allemandes dans la nuit de mercredi à jeudi. Mais les cumuls attendus devraient être moindres : 10 mm en moyenne mais localement, sous un orage, on pourra atteindre 40 mm.

http://www.meteofrance.fr/actualites/36887...-sur-l-hexagone

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Encore quelques données de précipitations pour le 30 mai

Pour le 30 mai (période du 30 mai à 8h au 31 mai à 8h), nous avons encore quelques données de précipitations. À côté des 87,9 mm de Beitem, nous avons 93,5 mm dans la station de Roulers, située à peu de distance de là. « Depuis l'ouverture de la station en 1951, cette valeur n'a été dépassée qu'à une seule reprise, le 3 juillet 2005 avec 112,8 mm. D'autres stations ont connu également des totaux remarquables, notamment Wingene avec 90,3 mm et Zomergem avec 81, 4 mm. En province d'Anvers, la valeur la plus élevée de 66,9 mm a été observée dans la station située au port d'Anvers. » (IRM, rubrique « Actualité »).

31 mai 2016

Journée plus calme en Belgique, la dépression « Elvira » s’étant décalée vers la France (conséquences en France, voir ci-dessus). Mais le temps est resté fort gris, d’abord brumeux et monotone en bien des endroits, avec ici et là des pluies résiduelles, puis des ciels parfois plus tourmentés, avec fractus puis stratocumulus sombres, bien dessinés et présentant parfois des mammatus. Ces stratocumulus étaient par endroit aussi doublés de cumulus.

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Webcam IRM – Wideûmont – 31 mai 2016 à 20h20

La couche instable restant cependant limitée dans son épaisseur, ces nuages n’ont cette fois-ci pas porté à conséquence.

Les températures ont localement atteint 20°C (Essen et Kleine Brogel : 20,2°C ; Koersel : 20,1°C), sinon se sont situées le plus souvent entre 17 et 19°C en plaine et 14 à 16°C sur les hauteurs, ainsi que dans le sud du pays (14,9°C, seulement, à Buzenol).

Les précipitations : maximum de 2,2 mm à Buzenol, sinon le plus souvent entre 0 et 1 mm, le nord du pays étant le plus souvent resté (enfin) au sec.

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Printemps 2016 : un printemps normal… pas si normal que ça !

Du point de vue statistiques, le printemps 2016 a été tout à fait normal et même les mois pris isolément (mars, avril et mai) ne présentaient que peu d’anomalies. Et pourtant… Coups de froid tardifs, neiges inhabituelles en Haute Belgique, longue période de beau temps puis… pluies particulièrement intenses !

Chaque mois, chaque saison, chaque année présente de l’intérêt au niveau météorologique. Mais beaucoup de choses se noient dans les statistiques, surtout après un certain temps. Si l’on consulte encore souvent les années 1985, 1986 et 1987 pour le froid, ou 1947, 1976 et 2003 pour la chaleur, ou encore 1990 pour les tempêtes, parce que les statistiques en gardent les traces, de nombreux autres événements se perdent cependant, surtout s’ils sont compensés par des phénomènes inverses de même amplitude, ce qui « normalise » les statistiques.

Qui parle encore de 1982 ? De 1964 ?

1982 pourtant a présenté nombre de phénomènes impressionnants. Ne fût-ce que la tornade de Léglise, le 20 septembre. Mais aussi des records de froid pulvérisés en janvier, à une échelle locale toutefois. C’est ainsi que la 14 janvier, Chièvres descend jusqu’à –21,4°C et Gorsem, jusqu’à –23,5°C. Cette dernière température, notamment, reste l’une des plus basses jamais mesurées en plaine depuis… 1879 !

En 1964, le phénomène orageux le plus extraordinaire du siècle a affecté pratiquement toutes les régions du pays. Le 18 juillet, après une journée caniculaire (34 à 36°C) la plus « lourde » que notre pays n’ait jamais connue, un nuage jaune et noir, cumulonimbus avec arcus et mammatus énormes traverse le pays, avec de terribles rafales de vent (133 km/h à Uccle) soulevant des nuages de sable et de poussière. Par le jeu des lumières entre les rideaux de précipitations, l’horizon apparaît en bleu turquoise d’un côté, en jaune d’un autre côté et enfin en rouge bordeaux sous l’effet d’un soleil déjà bas (pourtant pas encore couchant).

En dehors de cela, le froid de rayonnement est souvent là aussi, avec des températures excessivement basses, à répétition, dans les zones exposées. Et sans oublier la tempête de neige assez précoce et surtout inattendue qui s’est abattue le 4 décembre et qui a tout paralysé. Mais tout cela s’est noyé dans les statistiques d’une année où tous les mois avaient été normaux ou presque.

La même remarque vaut encore pour 1953, une année « normale » qui a pourtant connu la marée de tempête du siècle, l’épaisseur de neige du siècle et les pluies orageuses du siècle !

Pour les années récentes, bien sûr, on se souvient, même en dehors des statistiques. Mais pour combien de temps encore ?

Modifié par cumulonimbus

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(...)

La même remarque vaut encore pour 1953, une année « normale » qui a pourtant connu la marée de tempête du siècle, l’épaisseur de neige du siècle et les pluies orageuses du siècle !

Pour les années récentes, bien sûr, on se souvient, même en dehors des statistiques. Mais pour combien de temps encore ?

Merci Cumulonimbus ! :thumbsup:

A noter que pour 1953, la marée de tempête du siècle à eu lieu en même temps que l'épaisseur de neige du siécle (qui est trés certainement passée inapercue à l'époque a cause des morts et des dégâts dûs à la tempête).

Même pour les années récentes, c'est parfois difficile de se rappeler.

Il y a quelques années, par exemple, on a connu un été 'normal' d'après les statistiques alors que les mois de juillet et août ont étés extrémements différents, est-ce que quelqu'un sait me donner l'année ?

C'est la devinette du jour :lol:

Bonne journée à tous !

:thumbsup:

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Merci Cumulonimbus ! :thumbsup:

A noter que pour 1953, la marée de tempête du siècle à eu lieu en même temps que l'épaisseur de neige du siécle (qui est trés certainement passée inapercue à l'époque a cause des morts et des dégâts dûs à la tempête).

Même pour les années récentes, c'est parfois difficile de se rappeler.

Il y a quelques années, par exemple, on a connu un été 'normal' d'après les statistiques alors que les mois de juillet et août ont étés extrémements différents, est-ce que quelqu'un sait me donner l'année ?

C'est la devinette du jour :lol:

Bonne journée à tous !

:thumbsup:

2006?

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Il y a quelques années, par exemple, on a connu un été 'normal' d'après les statistiques alors que les mois de juillet et août ont étés extrémements différents, est-ce que quelqu'un sait me donner l'année ?

2006?

Oui, le mois de juillet a été très chaud, sec et ensoleillé (cela beaucoup de gens s'en rappelent encore) et le mois d'aout a été trés frais, humide et sombre mais, en gros, l'été est considéré comme normal.

C'est surtout remarquable pour l'insolation qui a été exceptionnellement haute en juillet et trés exceptionnellement basse en aout mais qui au final fut considérée comme normale pour l'été.

Juillet : 308 heures (E) (normale 195)

Aout : 94 heures (TE) (normale 188)

Eté : 649 heures (N) (normale 585)

Bonne journée à tous !

:thumbsup:

source : IRM

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Printemps 2016 : un printemps normal… pas si normal que ça !

Du point de vue statistiques, le printemps 2016 a été tout à fait normal et même les mois pris isolément (mars, avril et mai) ne présentaient que peu d’anomalies. Et pourtant… Coups de froid tardifs, neiges inhabituelles en Haute Belgique, longue période de beau temps puis… pluies particulièrement intenses !

Chaque mois, chaque saison, chaque année présente de l’intérêt au niveau météorologique. Mais beaucoup de choses se noient dans les statistiques, surtout après un certain temps. Si l’on consulte encore souvent les années 1985, 1986 et 1987 pour le froid, ou 1947, 1976 et 2003 pour la chaleur, ou encore 1990 pour les tempêtes, parce que les statistiques en gardent les traces, de nombreux autres événements se perdent cependant, surtout s’ils sont compensés par des phénomènes inverses de même amplitude, ce qui « normalise » les statistiques.

(...)

Tout à fait Robert.

Heureusement qu'il y a aussi les statistiques décadaires, qui permettent déjà de louper moins de phénomènes remarquables.

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