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dada

Automne 2016

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La température moyenne de cette seconde décade de septembre 2016 à Uccle aura été de +19,5°C.

Même si c'est fort élevé (la température moyenne pour un mois de septembre est de +14,9°C), on est quand même loin du record de la seconde décade de 1947 (+21,5°C).

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

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En effet. La chaleur de 2016 a été très forte au niveau de la "pointe" de chaleur, mais l'amplitude totale de la chaleur de 1947 a été bien plus importante (même si à Uccle, le jour le plus chaud de septembre 1947 a été bien inférieur à celui de 2016).

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Le 20/09/2016 à 13:02, dada a dit :

La température moyenne de cette seconde décade de septembre 2016 à Uccle aura été de +19,5°C.

Même si c'est fort élevé (la température moyenne pour un mois de septembre est de +14,9°C), on est quand même loin du record de la seconde décade de 1947 (+21,5°C).

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

 

La période très chaude de septembre 2016

 

Il est évident, au nombre de records battus notamment le 13 septembre, que le phénomène estival de ce mois de septembre a été exceptionnel. Sur les soixante dernières années, c’est souvent la température de loin la plus élevée pour une deuxième décade de septembre. Mais est-ce du jamais vu ?

 

Comparons avec des phénomènes de chaleur précédemment observés à la mi-septembre.

 

Un premier événement majeur, en termes de chaleur, s’est produit en 1919. Malheureusement, cette année-là fait immédiatement suite à la première guerre mondiale et les données disponibles sont assez rares et souvent pas fiables. Essayons cependant de voir avec ce qui existe encore comme données et métadonnées.

 

À Uccle, des données régulières sont disponibles pour septembre 1919, mais elles ont été mesurées sous un abri ouvert et ont subi de ce fait une légère surexposition due au rayonnement indirect, principalement lié au sol et, dans une moindre mesure, au rayonnement diffus présent dans l’air. Deux méthodes de correction ont été développées par l’IRM pour homogénéiser ces données, avec des résultats qui ne sont que légèrement différents. Grâce à cela, il reste possible de réévaluer ces températures à environ un demi-degré près.

 

Nous avons donc pour Uccle (moyenne des 2 correctifs, arrondie au demi-degré près) :

 

09/09/1919 : 27,0°C

10/09/1919 : 29,5°C

11/09/1919 : 30,5°C

12/09/1919 : 31,0°C

13/09/1919 : 28,5°C

 

En 2016, nous avons :

 

12/09/2016 : 28,6°C

13/09/2016 : 31,2°C

14/09/2016 : 29,7°C

15/09/2016 : 25,4°C

 

En tenant compte du fait que la chaleur de 1919 s’est produite un peu plus tôt dans la saison et qu’une partie seulement concerne la deuxième décade de septembre, on peut considérer que les deux phénomènes sont plus ou moins équivalents.

 

Sur un plan plus large, 1919 a connu 8 jours d’été en septembre, alors que 2016 n’en a connu que 6. Mais après les journées chaudes, le temps est resté relativement doux en 2016, alors qu’il s’est très fortement refroidi en 1919 dès le 15 septembre après d’abondantes précipitations le 14. Là aussi, l’un dans l’autre, on peut parler d’une certaine équivalence entre 1919 et 2016.

 

 

À Maastricht, nous disposons également de données homogénéisées, qui présentent sans doute le même aléas que celles d’Uccle. C’est pour cette raison qu’elles sont également arrondies au demi-degré près.

 

10/09/1919 : 30,0°C

11/09/1919 : 32,5°C

12/09/1919 : 32,0°C

13/09/1919 : 31,0°C

14/09/1919 : 25,0°C

 

Et en 2016 :

 

10/09/2016 : 26,1°C

11/09/2016 : 25,8°C

12/09/2016 : 29,5°C

13/09/2016 : 32,7°C

14/09/2016 : 32,2°C

15/09/2016 : 28,5°C

 

Au total, le nombre de jours d’été a été de 7 en septembre 1919 et de 9 en septembre 2016. Cela signifie donc, au vu des chiffres, que la chaleur de 1919, sur une courte période, a été un brin plus intense et un brin moins intense sur une période un peu plus longue. En gros cependant, on peut considérer les deux phénomènes comme équivalents.

 

Cela signifie que cette équivalence se retrouve aussi en Campine belge puisque Maastricht est assez représentatif, aussi, pour cette région.

 

 

À Paris-Montsouris, le même abri ouvert a été utilisé qu’à Uccle, ce qui signifie que les mêmes correctifs peuvent être utilisés pour reconstituer les données (à nouveau arrondies au demi-degré près) :

 

09/09/1919 : 25,5°C

10/09/1919 : 30,0°C

11/09/1919 : 31,5°C

12/09/1919 : 30,5°C

13/09/1919 : 28,0°C

14/09/1919 : 25,5°C

 

Et en 2016, nous avons les chiffres suivants :

 

09/09/2016 : 26,4°C

10/09/2016 : 27,4°C

11/09/2016 : 25,3°C

12/09/2016 : 31,7°C

13/09/2016 : 32,4°C

14/09/2016 : 28,5°C

 

Même si l’avantage de la pointe de chaleur revient clairement, ici, à 2016, l’ensemble du phénomène chaud est à nouveau à peu près équivalent.

 

Bien sûr, Paris n’est plus vraiment représentatif pour la Belgique, mais le fait de confronter trois stations européennes aux données sûres (métadonnées disponibles) nous permet d’affirmer que la « canicule » de septembre 1919 est, en grandes lignes, équivalente à celle de 2016 en Belgique. La seule inconnue reste la région côtière, où la présence ou non d’une brise de mer en 1919 n’est pas documentée.

 

 

Un deuxième événement majeur, en termes de chaleur, s’est produit en 1947. Là, les données sont bien plus nombreuses et plus fiables qu’en 1919, mais les réseaux climatologiques n’étant pas les mêmes, un certain travail d’extrapolation demeure nécessaire.

 

Commençons par Uccle.

 

Deux choses sautent aux yeux :

 

- La pointe de chaleur, en 1947, a été nettement moindre puisque les 30°C ont certes été approchés, mais pas atteints.

 

- L’amplitude du phénomène, par contre, a été bien supérieure en 1947 comme le montre notamment la moyenne décadaire (21,5°C contre 19,0°C). En outre, 8 jours sur les 10 de la 2e décade de septembre 1947 ont été des jours d’été et les deux jours restants, avec 24°C, n’auront pas manqué de donner une agréable sensation estivale aussi.

 

En plus de cela, quand on sait que le centre de gravité de cette période de chaleur n’a pas été le centre, mais l’est du pays, on se rend compte que dans cette dernière région, 2016 est resté loin derrière de ce qu’on a vécu en 1947 même si en pointe, c’est peut-être 2016 qui remporte la palme dans l’est du pays aussi.

 

Les 33,8°C de Kleine Brogel, les 33,7°C de Koersel, ainsi que les 32,8°C à Liège-Angleur du 13 septembre 2016, de même que les 33,8°C de Koersel du 14 septembre 2016 peuvent vraiment être considérés comme exceptionnels. En 1947, la station de Gerdingen-Bree, comparable à Kleine Brogel et à Koersel, n’a connu « que » 32,8°C le 13 septembre. Mais les 32,6°C du 19 septembre, mesurés à la même station, peuvent être considérés comme tout à fait remarquables parce bien plus tardifs.

 

En outre, toute la deuxième décade de septembre, soit 10 jours, a formé une seule et unique vague de chaleur officielle (chose qui serait rare même en été), avec rien de moins que 5 jours de chaleur (≥30°C).

 

Rochefort a fait encore mieux cette année-là, avec une vague de chaleur couvrant là aussi la totalité de la 2e décade de septembre, avec 7 jours de chaleur et un maximum de 33,3°C le 19. Malheureusement, les données de Rochefort de 2016 ne sont pas encore publiées, mais il est déjà clair qu’une telle vague de chaleur n’a pas été atteinte ni même approchée en 2016. Tout au plus la pointe maximale de 33,3°C aura éventuellement été dépassée.

 

 

 

Notons enfin pour finir qu’un phénomène de chaleur de grande ampleur s’est produit en 2003, à cheval sur la 2e et la 3e décade de septembre (du 15 au 22), qui au vu de la période plus tardive peut même être considérée comme plus intense encore que celui de 2016, « relativement » par rapport à la saison.

 

En outre, les maxima les plus élevés du 20 septembre, quoiqu’appartenant encore à la 2e décade de septembre, peuvent être considérés comme tout à fait remarquables si tard dans l’année. C’est ainsi qu’on a vu le thermomètre afficher, à cette date, 32,2°C à Liège-Angleur, 31,8°C à Liège-Monsin et 32,0°C à Lanaken. Par ailleurs, les 30°C ont encore été dépassés en de nombreux endroits.

 

Ces températures, à défaut d’obtenir le prédicat de plus haute température d’une 2e décade de septembre, obtiennent souvent le prédicat de jour de chaleur le plus tardif. C’est le cas, par exemple, à Zaventem (31,1°C) et à Kleine Brogel (31,5°C). Liège, par contre, réussira à encore produire un jour d’été le 21 septembre 2003 (donc durant la 3e décade de septembre) tant à Monsin qu’à Angleur. Ce sera le cas, aussi, à Lanaken en Campine.

Modifié par cumulonimbus
Correction d'une maladresse (redondance) et d'une faute de français

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Notons encore, pour la petite histoire, que les chaleurs de septembre, tant en 1919 qu'en 2003, ont été suivies par... de la neige au sol en octobre, même en plaine ! Un bon nombre d'entre nous se souviennent encore du 24 octobre 2003, où les chutes de neige, notamment sur Bruxelles, en ont surpris plus d'un. En 1919, Bruxelles a été blanc le 16 octobre déjà.

 

En 1947 par contre, octobre a joué les prolongations d'un été qui ne voulait plus finir. Bien que plus aucun record n'ait été battu en octobre 1947, la beauté de ce mois a été sans pareille. Du 1 au 8, le soleil a brillé dans un ciel pratiquement sans nuages, avec des températures de 15-16°C durant les jours les plus frais (1 au 3), montant ensuite jusqu'à presque 25°C (le 8). Ce beau temps, par la suite, n'a pas tardé à revenir (les 12 et 13 avec 21-22°C) avant de véritablement s'installer durant la deuxième moitié du mois, avec très peu d'interruptions, mais des températures plus fraîches, parfois même froides.

 

L'année 1947 a vécu le plus beau et le plus long été connu à l'époque, qui n'aura d'équivalent qu'en 1976, mais là beaucoup plus tôt dans la saison, avec un printemps et un été certes exceptionnels, mais un automne plutôt « pourri ».

 

Plus tard, 2003 deviendra le plus grand concurrent pour le grand été 1976, qui devra s'avouer vaincu dans la partie sud du pays, mais qui restera invaincu jusqu'à nos jours dans le nord.   

Modifié par cumulonimbus
Correction d'une faute de français

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Il y a 11 heures, cumulonimbus a dit :

Notons encore, pour la petite histoire, que les chaleurs de septembre, tant en 1919 qu'en 2003, ont été suivies par... de la neige au sol en octobre, même en plaine ! Un bon nombre d'entre nous se souviennent encore du 24 octobre 2003, où les chutes de neige, notamment sur Bruxelles, en ont surpris plus d'un. En 1919, Bruxelles a été blanc le 16 octobre déjà.

 

En 1947 par contre, octobre a joué les prolongations d'un été qui ne voulait plus finir. Bien que plus aucun record n'ait été battu en octobre 1947, la beauté de ce mois a été sans pareille. Du 1 au 8, le soleil a brillé dans un ciel pratiquement sans nuages, avec des températures de 15-16°C durant les jours les plus frais (1 au 3), montant ensuite jusqu'à presque 25°C (le 8). Ce beau temps, par la suite, n'a pas tardé à revenir (les 12 et 13 avec 21-22°C) avant de véritablement s'installer durant la deuxième moitié du mois, avec très peu d'interruptions, mais des températures plus fraîches, parfois même froides.

 

L'année 1947 a vécu le plus beau et le plus long été connu à l'époque, qui n'aura d'équivalent qu'en 1976, mais là beaucoup plus tôt dans la saison, avec un printemps et un été certes exceptionnels, mais un automne plutôt « pourri ».

 

Plus tard, 2003 deviendra le plus grand concurrent pour le grand été 1976, qui devra s'avouer vaincu dans la partie sud du pays, mais qui restera invaincu jusqu'à nos jours dans le nord.   

 

Merci beaucoup cumulonimbus !  :thumbsup:

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Le mois de septembre en cours, à Uccle, va sûrement bien se placer parmi les plus secs et les plus ensoleillés, et très bien se placer parmi les plus chauds. Voici le résumé de ce qui a suivi le 15 septembre.

 

 

Vendredi 16 septembre 2016

 

Notre pays se retrouve à l’arrière d’un front froid qui nous est arrivé… du sud. Une nouvelle perturbation (front occlus) atteint le pays le soir et y reste traîner la nuit en ondulant.

 

Temps : nébulosité variable avec belles éclaircies et périodes très nuageuses, accompagnées de cirrus parfois épais et d’un mix de cumulus/stratocumulus. Au sud, voile d’altitude plus complet avec cirrostratus et importants bancs d’altocumulus. Au littoral, temps plus instable avec averses.

 

Précipitations : principalement la nuit du 16 au 17, parfois très abondantes sur l’ouest du pays avec 36 mm à Passendaele et 22 mm à Beitem. Sur le reste du pays : précipitations généralement faibles et irrégulièrement réparties.

 

Vents : de sud à sud-ouest, tournant le soir au nord-ouest au littoral, avec fortes rafales (79 km/h à Zeebruges et 68 km/h à Cadzand (NL), non loin de Knokke-Zoute).

 

Températures : 20°C au littoral, 22 à 23°C en plaine, 16 à 17°C sur les hauteurs.

 

 

Samedi 17 septembre 2016

 

Plusieurs perturbations « tournent en rond » sur notre pays en s’affaiblissant rapidement. Formations de hautes pressions sur la Scandinavie.

 

Temps : souvent très nuageux avec pluie et fractus de mauvais temps le matin, puis stratocumulus doublés de cumulus, quelques éclaircies avec altocumulus. Éclaircies devenant plus belles le soir. Plus beau sur l’est et le sud avec cumulus mais moins de stratocumulus, quelques cirrus et altocumulus.

 

Précipitations : résiduelle en matinée, avec quelques cotes encore un peu plus élevées comme à Dourbes (5,7 mm) et à Angleur (5,6 mm).

 

Vents : de directions variées avec une prédominance ouest à nord-ouest.

 

Températures : 18°C au littoral, 18 à 22°C en plaine, 18 à 19°C sur les hauteurs, localement 23°C en Campine.

 

 

Dimanche 18 septembre 2016

 

L’anticyclone sur la Scandinavie nous « remballe » les restants d’une vieille occlusion, traversant notre pays du nord-est vers le sud-ouest.

 

Temps : très nuageux le matin, puis nuageux à beau avec cumulus et parfois un peu d’étalement. Cirrus dans les éclaircies. À l’est, temps plus nuageux (nombreux stratocumulus). Au littoral, cumulus moins nombreux, mais cirrus spissatus épais, ainsi que bancs d’altocumulus.

 

Précipitations : très faibles ou nulles (maximum : 0,6 mm à Angleur).

 

Vents : de nord.

 

Températures : assez variables en Basse et Moyenne Belgique avec 17 à 22°C, en Haute Belgique 12 à 14°C.

 

 

Lundi 19 septembre 2016

 

Influence d’un anticyclone sur le Danemark. Les restants de l’occlusion restent arrêtés sur la France et l’est de l’Angleterre. Les nuages en sont à nouveau visibles l’après-midi (et par endroit, toute la journée).

 

Temps : beau (après dissipation des brumes matinales) jusqu’en milieu d’après-midi, avec quelques cirrocumulus et altocumulus, et quelques cumulus humilis/fractus. Importants bancs de stratocumulus par la suite, mais avec persistance de quelques éclaircies. Nuages d’ondes très marqués sur le centre du pays en début d’après-midi. En Gaume comme au littoral, nappes de stratocumulus/altocumulus présentes presque toute la journée.

 

Les nuages d’ondes sur le centre du pays :

 

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Webcam IRM – Uccle – 19 septembre 2016 à 15h15

 

Précipitations : aucune, mais fortes précipitations en fin de nuit (19 au 20) à Middelkerke (20,0 mm).

 

Vents : de nord, avec tendance nord-est.

 

Températures : 20 à 22°C en plaine, 14 à 15°C sur les hauteurs.

 

 

Mardi 20 septembre 2016

 

L’occlusion, qui a fini par revenir jusqu’au littoral belge en se réactivant (avec les 20 mm d’eau précités à Middelkerke), recule à nouveau sous la poussée de hautes pressions se renforçant graduellement sur la Scandinavie.

 

Temps : beau. Quelques bancs d’altocumulus/stratocumulus le matin. Cumulus humilis, temporairement mediocris avec un peu d’étalement, plus important vers l’est et le sud (avec là, aussi bancs assez persistants de stratocumulus/altocumulus non issus de cumulus).

 

Précipitations : aucune.

 

Vents : de nord-est, au littoral de nord l’après-midi.

 

Températures : 19 à 22°C en plaine, 13 à 14°C sur les hauteurs, 15 à 16°C en Gaume.

 

 

Mercredi 21 septembre 2016

 

Influence d’un anticyclone scandinave avec extension sur l’Allemagne.

 

Temps : très nuageux avec d’importants bancs d’altocumulus stratiformis, localement undulatus, puis éclaircies avec cumulus humilis/mediocris et quelques cirrus. Au littoral, grand beau temps, légèrement brumeux avec quelques cirrus.

 

Précipitations : aucune.

 

Vents : de sud-est.

 

Températures : 20 à 22°C en plaine, 17 à 18°C sur les hauteurs.

 

 

Jeudi 22 septembre 2016

 

Influence d’un nouveau noyau anticyclonique qui s’est développé sur l’Europe centrale. Les perturbations restent cependant proches.

 

Temps : tantôt beau, tantôt voilé avec cirrus/cirrostratus, parfois altostratus translucidus, s’effilochant parfois en belles éclaircies. Quelques cumulus.

 

Précipitations : aucune, sauf la nuit suivante (22 au 23) : quelques faibles précipitations liées à un front froid (maximum : 0 ,9 mm à Middelkerke).

 

Vents : de sud à sud-ouest, temporairement d’ouest au littoral.

 

Températures : nuit plutôt froide par endroit (0,9°C à Elsenborn ; 4,0°C à Bièvre ; 4,2°C à Buzenol). En journée : 21 à 23°C en plaine, autour de 17°C sur les hauts plateaux.

 

 

Vendredi 23 septembre 2016

 

Faible front froid abordant le littoral en fin de nuit, puis traversant le pays en se désagrégeant complètement. Pendant ce temps, une forte influence anticyclonique se maintient.

 

Temps : quelques altocumulus, sinon ciel tendant à être serein. Cumulus humilis/mediocris l’après-midi. Un peu d’étalement sur le sud du pays, par contre cumulus moins développés (humilis dispersés et très temporaires) au littoral.

 

Précipitations : encore très faibles ici et là (maximum : 0,4 mm à Sint-Katelijne-Waver)

 

Vents : temporairement de sud-ouest sur l’intérieur des terres le matin, puis d’ouest à nord-ouest, calmes en fin de journée et de sud-est en début de nuit.

 

Températures : 20 à 21°C en plaine (localement 22°C en Campine), 18 à 19°C au littoral, ainsi que sur les hauteurs.

 

 

Samedi 24 septembre 2016

 

Les hautes pressions se situent désormais sur l’Europe centrale. Un front chaud sec traverse le pays durant la nuit du 23 au 24.

 

Temps : grand beau temps. Cirrus et traînées d’avion très visibles le matin. Sinon rares cirrus et rares altocumulus. Ici et là quelques bancs de brouillard matinaux. Sur l’est, quelques stratocumulus le matin et rares cumulus (très plats) l’après-midi. Au sud, parfois brouillard le matin.

 

Précipitations : aucune.

 

Vents : de sud, tournant au sud-est le soir.

 

Températures : d’abord localement froid le matin (minimum de 2,1°C à Gouvy et de 2,3°C à Elsenborn, et encore de 4,4°C à Bièvre et de 4,8°C à Aubange). En journée : 24 à 25°C en plaine, 19 à 20°C sur les hauteurs.

 

Le seuil du jour d’été a été atteint en quelques endroits, comme par exemple à Angleur (25,3°C), Kleine Brogel (25,2°C), Kruishoutem (25,2°C) et à Essen (25,1°C).

 

On notera aussi quelques grands écarts entre le jour et la nuit, comme à Gouvy (2,1°C/21,3°C) ou à Aubange (4,8°C/23,2°C).

 

 

Dimanche 25 septembre 2016

 

Influence encore temporaire des hautes pressions sur l’Europe centrale et orientale. Un front froid traverse le pays en milieu de journée.

 

Temps

 

D’abord très beau temps avec ciel serein. Puis arrivée de quelques altocumulus lenticularis flous, aussitôt suivi de cumulus, puis de stratocumulus et évolution rapide vers du mauvais temps avec averses (cumulonimbus enclavés, dans une ambiance grise avec beaucoup de stratocumulus, mais avec précipitations modestes). En Gaume : temps restant longtemps beau avec, l’après-midi, des cumulus humilis puis mediocris. Quelques dômes bourgeonnants le soir. Au littoral, perturbation avec principalement cumulus et stratocumulus et temps redevenant partiellement beau (avec éclaircies mêmes larges).

 

Précipitations : 4,0 mm à Deurne ; 3,0 mm à Chièvres ; 2,3 mm à Sint-Katelijne-Waver ; 2,2 mm à Uccle.

 

Vents : de sud, , puis de sud-ouest à ouest après la perturbation.

 

Températures : fonction de l’heure de passage du front froid. Sur l’ouest, les températures n’ont guère eu le temps de monter, avec des valeurs de 20-21°C. Au centre : 22-23°C. Sur l’est : 21 à 26°C en fonction de l’altitude et de l’exposition.

 

Le seuil du jour d’été a été atteint à Angleur (26,4°C), à Kleine Brogel (26,3°C), à Koersel (26,1°C), à Genk (26,0°C), à Bierset (25,3°C), à Gorsem (25,2°C) et à Aubange (25,0°C).

 

Quelques gros écarts dans le sud du pays, comme par exemple à Aubange (5,0°C/25,0°C).

Modifié par cumulonimbus

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L’insolation, à Uccle, pourrait dépasser les 200 heures en ce mois de septembre 2016, ce qui est vraiment beaucoup pour la saison. Le mois, dans ce cas, dépasserait même légèrement une valeur qui serait normale pour un mois d’été.

 

Cependant, on reste loin derrière l’extraordinaire mois de septembre 1959, qui est de loin le plus ensoleillé de la série, avec 299 heures de soleil ! Une valeur similaire à celle d'Uccle est par ailleurs observée aussi à Ostende, à Saint-Hubert et à Botrange. En termes de pourcentage par rapport à l’ensoleillement possible, ce mois est même le plus ensoleillé de tous les temps (plus ensoleillé encore qu’avril 2007) avec plus de 75% de la durée maximale astronomique. Au cours des 1re et 2e décade, ce chiffre s’élève même à près de 85% !

 

En outre, il n’est tombé que 4,7 mm d’eau ce mois-là, le 2e le plus sec de la série d’Uccle (1886-2016), avec une période de sécheresse de 30 jours s’étendant du 22 août au 20 septembre. En 1895, autre mois de septembre légendaire, il n’est tombé que 2,0 mm d’eau !

 

En plus de cela, le temps est particulièrement agréable en septembre 1959, ni trop chaud, ni trop froid. Du 1 au 9, sous l’influence d’un anticyclone sur la Mer du Nord, ne bougeant pratiquement pas, notre pays connaît un temps parfaitement ensoleillé avec une petite brise rafraîchissante de nord-est et des températures montant graduellement de 20/22°C à 25/27°C en Basse et Moyenne Belgique.

 

Ensuite, l’extension de l’anticyclone vers l’Europe centrale, puis les Balkans nous vaut un bref épisode chaud du 10 au 12 septembre, mais moindre par rapport à celui de 2016. Toutefois les 30°C sont frôlés, voire atteints les 11 et 12 septembre.

 

Puis l’anticyclone se fait remplacer par un anticyclone atlantique, englobant les Îles Britanniques. Le temps reste tout aussi beau, mais à nouveau avec une brise plus fraîche et des maxima oscillant entre 18 et 24°C (toujours en Basse et Moyenne Belgique).

 

Entre le 21 et le 23, l’anticyclone se retrouve au sud de nos régions, avec très temporairement des courants quelque peu perturbés. Mais dès le 24, le ciel se dégage à  nouveau, l’anticyclone prend peu à peu position à l’est de nos régions et nous voilà repartis pour une période de beau temps agréable qui s’étendra… jusqu’au 10 octobre ! Les températures : le plus souvent autour des 20°C.

 

 

Revenons à 2016.

 

Lundi 26 septembre 2016

 

Notre pays se retrouve à l’arrière d’un front froid, avec des conditions anticycloniques se reconstituant rapidement. Mais le temps reste voilé avec de nombreux cirrus le matin, évoluant ensuite en cirrostratus/altostratus translucidus, voire opacus par endroit. En dessous, quelques cumulus l’après-midi.

 

Le soir, altostratus se déchirant au sud, avec altocumulus tendant parfois au lenticularis.

 

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Webcam MB – Cerfontaine – 26 septembre 2016 à 18h00

 

Au sud-est (Gaume) : beau temps puis, graduellement l’après-midi, cirrus spissatus, altocumulus et altostratus avec tendance à des nuages d’onde.

 

Les températures sont assez fraîches, avec 16 à 19°C en Basse et Moyenne Belgique et autour de 15°C sur les Hauts Plateaux. Les 20°C ne sont atteints que très localement, comme à Koersel (20,5°C).

 

Les vents soufflent de sud à sud-ouest, puis de directions variées.

 

 

Mardi 27 septembre 2016

 

Anticyclone entre deux perturbations, avec très beau temps. Ciel serein une grande partie de la journée, puis cirrus et nombreuses traînées d’avion l’après-midi, et quelques altocumulus le soir, souvent accompagnés par un voile de cirrus spissatus/altostratus translucidus. Au sud-est du pays, formation de cumulus humilis.

 

Vers 19h40/19h45 : ciel flamboyant (altostratus/altocumulus, parfois lenticularis) en de nombreux points du pays, comme en région bruxelloise, en région liégeoise, mais aussi à Manage, à Andenelle et en bien d’autres endroits encore.

 

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Photo d’Infoclimat – Manage – 27 septembre 2016 à 19h45

 

D’abord nuit froide, avec 2,4°C à Bièvre ; 3,0°C à Gouvy ; 3,4°C à Dourbes ; 3,6°C à Aubange. Le minimum d’Elsenborn n’a pas été communiqué, mais à 7 heures, on y a mesuré 1,7°C.

 

Ensuite temps doux en journée, avec 22-23°C presque partout en Basse et Moyenne Belgique, et 19-20°C sur les Hauts Plateaux. Localement plus doux encore, comme à Angleur (24,6°C).

 

Quelques gros écarts entre le jour et la nuit, comme par exemple à :

 

Koersel : 4,0°C/23,1°C

Bièvre : 2,4°C/20,9°C

Gouvy : 3,0°C/21,0°C

Aubange : 3,6°C/22,0°C

Dourbes : 3,4°C/21,8°C

 

Vents : principalement de sud.

 

 

Mercredi 28 septembre 2016

 

Passage d’une petite perturbation frontale la nuit et le matin. Le front froid, traversant le pays en matinée, est bientôt suivi d’un front chaud.

 

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Source : KNMI

 

Le temps est d’abord très nuageux avec stratocumulus, puis les températures remontent avec un vent se faisant très doux et un ciel se dégageant avec cirrus et cumulus en milieu de journée, puis ciel parfois serein, sinon cirrus l’après-midi. Quelques stratocumulus le soir, mais aussi quelques beaux exemplaires de cirrus uncinus.

 

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Webcam MB – Cerfontaine – 28 septembre 2016 à 19h00

 

En Gaume, les stratocumulus arrivent plus tard, occupent le ciel en milieu de journée et sont parfois doublés de cumulus. Avant et après, belles éclaircies.

 

Au littoral : stratocumulus/cumulus le matin, puis éclaircies avec quelques cumulus temporaires, mais encore pas mal de bancs de stratocumulus résiduels aussi en après-midi.

 

Le sud du pays, où la perturbation est arrivée plus tard, la nuit a été encore assez froide, avec des température de 5-6°C au petit matin en Gaume et du côté de Gouvy. Ailleurs la nuit a été douce, avec de minima supérieurs à 15°C à l’ouest et au nord du pays et, localement, aussi au centre.

 

En journée, les températures se situent le plus souvent vers les 22-23°C en Basse et Moyenne Belgique (24°C en Campine) et vers les 17-18°C sur les Hauts Plateaux. Les plus hautes valeurs :

 

Koersel : 24,1°C

Kleine Brogel : 23,8°C.

 

Les vents : le plus souvent sud-ouest.

Modifié par cumulonimbus
Corrections de quelques erreurs qui traînaient encore

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Il y a 18 heures, cumulonimbus a dit :

L’insolation, à Uccle, pourrait dépasser les 200 heures en ce mois de septembre 2016, ce qui est vraiment beaucoup pour la saison. Le mois, dans ce cas, dépasserait même légèrement une valeur qui serait normale pour un mois d’été.

 

Cependant, on reste loin derrière l’extraordinaire mois de septembre 1959, qui est de loin le plus ensoleillé de la série, avec 299 heures de soleil ! Une valeur similaire à celle d'Uccle est par ailleurs observée aussi à Ostende, à Saint-Hubert et à Botrange. En termes de pourcentage par rapport à l’ensoleillement possible, ce mois est même le plus ensoleillé de tous les temps (plus ensoleillé encore qu’avril 2007) avec plus de 75% de la durée maximale astronomique. Au cours des 1re et 2e décade, ce chiffre s’élève même à près de 85% !

 

Merci Cumulonimbus :thumbsup:

 

J'ai une petite question pour toi.

 

Sur le site de l'IRM, je vois dans les événements (insolation) que le mois de septembre 1959 a établi le record d'ensoleillement à Uccle en septembre, avec 287 h de soleil.

 

Et pour avril 2007, toujours sur le site de l'IRM, si on va voir le PDF avec le bilan climatologique complet, le record d'ensoleillement pour avril est chiffré à 301:02 heures.

 

Comment expliquer ces différences ? J'imagine que tu bases également sur des informations provenant de l'IRM...

 

Bonne journée à tous !

 

;)

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Il y a 6 heures, dada a dit :

 

Merci Cumulonimbus :thumbsup:

 

J'ai une petite question pour toi.

 

Sur le site de l'IRM, je vois dans les événements (insolation) que le mois de septembre 1959 a établi le record d'ensoleillement à Uccle en septembre, avec 287 h de soleil.

 

Et pour avril 2007, toujours sur le site de l'IRM, si on va voir le PDF avec le bilan climatologique complet, le record d'ensoleillement pour avril est chiffré à 301:02 heures.

 

Comment expliquer ces différences ? J'imagine que tu bases également sur des informations provenant de l'IRM...

 

Bonne journée à tous !

 

;)

 

Un peu comme à l'époque pour les températures, où les méthodes de mesure (abris, etc.) s'étaient affinées mais où les anciennes mesures avaient dû être homogénéisées, nous avons vécu la même chose pour l'insolation, mais à une époque beaucoup plus récente.

 En effet, depuis le 1er janvier 2009, les données d'insolation sont mesurées à l'aide d'un actinomètre, qui a remplacé l'héliographe classique. L'actinomètre est beaucoup plus précis que l'héliographe. Il se base sur la mesure du rayonnement, ce qui permet de comptabiliser, proportionnellement à l'intensité, toute la durée d'une insolation au travers d'un altostratus translucidus par exemple. L'héliographe se basait sur la technique du papier brûlé (à la loupe), par périodes de 5 minutes. Lorsque le soleil brillait, le papier brûlait, lorsque le soleil était masqué par des nuages, il ne brûlait pas, mais quid quand c'était entre les deux ? Alors la sensibilité du papier pouvait faire toute la différence, en brûlant ou en ne brûlant pas sous un soleil affaibli.

 

Il s'ensuit des différences entre les deux instruments, l'actinomètre donnant en général une valeur un peu plus élevée pour l'insolation. La différence est certes petite, voire inexistante pendant les jours sereins et pendant les jours couverts, mais peut s'avérer plus importante pendant des journées partiellement nuageuses et, notamment, en présence de cirrostratus, d'altostratus translucidus ou de stratus fin, voire de brouillard en train de se dissiper.

 

Ici aussi, une homogénéisation des données d'avant 2009 s'est avérée nécessaire. Celle-ci n'est pas encore trop compliquée entre 1948 et 2008, puisque des actinomètres de modèles plus anciens existaient déjà, ce qui permet une extrapolation plus ou moins précise. Avant 1948, où il n'existait que l'héliographe (à Uccle tout au moins), une homogénéisation devient délicate et aléatoire. Mais faute de mieux, on homogénéise en fonction de l'erreur moyenne...

 

Je me suis servi cette fois-ci (comme le plus souvent d'ailleurs) des données ramenées aux méthodes de mesure les plus modernes, d'où les différences par rapport à certaines données plus anciennes.  

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En ce qui concerne la comparaison entre avril 2007 et septembre 1959, j'avais parlé "en termes de pourcentage par rapport à l’ensoleillement possible". En effet, même après l'homogénéisation, l'insolation d'avril 2007, dans l'absolu, reste (très peu) supérieure à celle de septembre 1959, mais comme les journées de septembre sont un peu plus courtes par rapport à celles d'avril, le pourcentage de l'insolation "astronomiquement possible" a été supérieur en septembre 1959. Un taux (légèrement) supérieur à 75% de la durée possible, cela reste le taux le plus élevé de toute l'histoire météorologique belge.

 

Et là encore, les 75% étaient calculés par rapport aux 287 heures de l'héliographe classique, et non aux 299 heures ramenées (après coup) à l'actinomètre moderne (d'où le taux "légèrement" supérieur à 75%). 

Modifié par cumulonimbus
Correction d'une partie mal exprimée

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Merci beaucoup Cumulonimbus pour ces infos, je n'avais pas pensé a cela.

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

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Journée froide pour la saison, hier.

 

Le 12 octobre 2016, sous un ciel souvent couvert (nimbostratus suivi de stratocumulus parfois doublés de cumulus, voire occultés par des stratus) et des pluies et bruines en matinée, les températures maximales sont restées souvent inférieures à 10°C même en Basse et Moyenne Belgique.

 

Quelques valeurs :

 

Beauvechain : 8,3°C

Uccle : 8,5°C

Gembloux : 8,8°C

Zaventem : 9,0°C

 

Sur les hauts plateaux, les températures atteignaient 7 à 8°C.

 

Les pluies (maximum de 3 mm à Bierset) concernaient principalement le centre et l’est du pays. Au nord et à l’ouest, le temps a été légèrement plus doux (11 à 13°C) avec peu ou pas de précipitations, des stratocumulus et quelques éclaircies. Au sud du pays, il a fait un peu plus clément aussi (11 à 12°C) avec des brumes matinales suivies de stratocumulus évoluant temporairement en cumulus en journée, avec une faible instabilité.

 

 

Ce petit coup de fraîcheur est cependant sans commune mesure avec ce qui s’est passé à la même saison l’année passée.

 

Le 13 octobre 2015, la température n’atteignait même pas 5°C  sur toute une partie de la Basse et Moyenne Belgique, avec des maxima de 3,8°C à Bierset, 4,4°C à Gembloux, 4,7°C à Gosselies, 4,8°C à Kleine Brogel et Koersel et 4,9°C à Beauvechain. Bruxelles et Liège ne font guère mieux avec 5,2°C à Zaventem, 5,5°C à Uccle et 5,9°C à Angleur.

 

Le 14 octobre 2015, les Hautes-Fagnes se réveillent sous la neige, tandis que de la neige fondante est observée sur le plateau ardennais. Quelques flocons s’égarent même bien plus bas, comme au Sart-Tilman près de Liège. Le maximum de Mont-Rigi ne dépasse pas 0,1°C, tandis que Saint-Hubert n’arrive qu’à 1,8°C. Même la très protégée station d’Angleur reste coincée à 5,2°C. Le centre et l’ouest du pays sont un peu moins affectés (7°C au centre et jusqu’à 12°C au littoral).

 

Le 15 octobre 2015, on remet ça : 0,3°C comme maximum à Mont-Rigi, 1,9°C à Elsenborn, 4,7°C à Gembloux, 5,6°C à Uccle. Et dès 22 heures, il se remet à neiger en Haute Belgique.

 

Le 16 octobre 2015, la neige est présente en de nombreux endroits de Haute Belgique, avec une couverture complète à Saint-Hubert, Elsenborn, Wirtzfeld et Mont-Rigi, tandis que des traces sont observées à Bertrix, à la Baraque de Fraiture et à Libin. Mais en journée, très lentement, les températures remontent.

 

Pour plus d’infos sur cet épisode :

 

http://www.meteobelgique.be/article/releves-et-analyses/annee-2015/2099-resume-octobre-2015.html

Modifié par cumulonimbus
Correction de deux fautes d'orthographe

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N.B. : rappel

 

Dans l'intervention qui précède, je me suis exclusivement basé sur les températures telles qu'elles sont mesurées en climatologie, c'est-à-dire de 8 heures du matin à 8 heures du matin le lendemain.

 

De nos jours cependant, les périodes considérées vont bien souvent de 0 à 24 heures (chez nous en heure GMT), ce qui est plus cohérent car cela correspond au jour calendrier. Mais les séries sont courtes, alors que les observations de 8 heures à 8 heures remontent parfois à 100 ans ou plus, comme à Uccle et Rochefort.

 

Ainsi, le maximum publié sur le site de l'IRM est de 9,1°C pour le 12 octobre 2016 (0h-24h), alors que la climatologie a donné une valeur de 8,5°C (8h-8h).

 

C'est normal. Le maximum 0-24h a été noté en début de période, donc la nuit, dans le cadre de la courbe descendante de la température après un maximum plus élevé la veille. Ce maximum, fatalement, n'apparaît plus dans la période qui débute à 8 heures.

 

Qu'on se rassure ! La plupart du temps, les maxima sont identiques dans les observations 0h-24h et 8h-8h, mais de temps en temps, une nuit plus chaude que le jour peut impliquer une différence.

 

Pour ne pas comparer des pommes avec des poires lors de la détermination des maxima historiquement les plus bas, il faut utiliser la période 8h-8h car c'est la seule qui est disponible sur de très longues périodes.

 

La même remarque vaut pour les données synoptiques, très fréquemment utilisées aussi et qui sont composées de deux demi-périodes de 12 heures, de 19h (20h) à 7h (8h) pour les minima et de 7h (8h) à 19h (20h) pour les maxima (entre parenthèses : heure d'été). Ces données sont parfois très intéressantes pour séparer les phénomènes nocturnes des phénomènes diurnes, mais ces données ne sont disponibles, au meilleur des cas, que depuis 1982 (sous une version avec décimales ; en chiffres entiers depuis 1949).

 

Ceci explique la plupart des différences que l'on retrouve selon les publications (Infoclimat, Météociel, Ogimet, etc.). Pour ce qui est des différences liées aux instruments et méthodes d'observation qui ont changé au fil du temps (le cas le plus récent : la mesure de l'insolation), elles sont toutes corrigées au niveau de mes interventions dans le forum. Si une correction n'est plus possible, je la signale en ajoutant une évaluation de la donnée qui sera la plus proche possible de la norme actuelle. 

    

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Enfin, un mot sur l'origine des mesures de 8 heures à 8 heures.

 

Cette période a été choisie, à l'époque, pour des raisons pratiques. À l'ère pré-informatique, il était souvent matériellement et humainement pas possible de procéder à un relevé des maxima, des minima et des précipitations à minuit, et surtout pas à une époque où l'éclairage était encore rare (19e siècle). C'est pour cela que bon nombre de pays ont opté pour un relevé le matin (à 8 heures en Belgique, parfois à 7 heures, 9 heures ou autre dans d'autres pays). Quelques pays, comme par exemple l'Islande, ont aussi opté pour un relevé le soir (Islande à l'origine : 21 heures la veille à 21 heures le jour même).

 

Le tout était d'accorder les violons, ce qui a généralement été fait au sein des nations, mais malheureusement pas toujours au niveau international.

 

Bien sûr de nos jours, en climatologie, il faut parfois reprendre des habitudes complètement obsolètes si l'on veut obtenir des séries homogènes qui soient de très longue durée. 

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Une belle journée d’automne, hier (16 octobre 2016).

 

Une poussée d’air chaud à l’avant d’un front froid nous a valu une journée ensoleillée et très douce, notamment grâce à la formation d’un nouveau petit anticyclone sur la Suisse et l’Autriche, tandis que l’ancien anticyclone campe sur l’Europe du Nord-est et contient déjà de l’air assez froid (Tmax : 8°C). Cet anticyclone, cependant, ne nous concerne plus.

 

Sous un soleil radieux, avec un ciel souvent serein en matinée, garni de quelques cirrus l’après-midi et occupé le soir, ici et là, par quelques altocumulus, les températures sont monté assez haut pour la saison, avec 20 à 21°C en de nombreux endroits en Basse et Moyenne Belgique, et 15 à 16°C sur les Hauts Plateaux (et 17-18°C en Gaume). Les plus hautes valeurs ont été les suivantes :

 

21,5°C à Koersel

21,3°C à Angleur

21,3°C à Hastière

21,2°C à Kruishoutem

21,1°C à Deurne

21,1°C à Genk

 

À Uccle, les 20°C n’ont tout juste pas été atteints, avec 19,9°C.

 

Au littoral, il a fait 18-19°C avec un temps un peu moins beau, avec cirrus (parfois nombreux) en matinée, et bancs d’altocumulus l’après-midi, suivi de stratocumulus en début de soirée.

 

Le front froid aborde notre pays en soirée, puis ralentit et produit une très légère ondulation la nuit au-dessus de la Flandre.

 

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Source : LNMI

 

Cette ondulation génère une zone orageuse avec pas mal de précipitations, mais très régionales. Voici les totaux :

 

Izegem : 26 mm

Passendaele : 25 mm

Beitem : 18 mm

Wingene : 17 mm

Kruishoutem : 12 mm

 

Quelques précipitations modérées, voire assez fortes, ont encore été observées au littoral (Blankenberge : 16 mm ; Coxyde : 9 mm et Middelkerke : 8 mm), ainsi qu’au Hainaut (Rumillies : 9 mm ; Kain : 9 mm et Rumes : 8 mm), sinon le plus souvent, il a fait sec ou presque.

 

 

Le passage assez rapide d’un temps plutôt frais à un temps plutôt doux aura certainement été remarqué par plus d’un, mais il n’avait rien d’exceptionnel. Les températures d’hier n’ont rien eu d’exceptionnel non plus.

 

Pendant la deuxième décade d’octobre, c’est surtout 1990 et, parfois, 2001 qui se répartissent les plus hautes valeurs, avec par exemple 26,6°C à Gorsem (12/10/1990) ; 26,6°C à Liège-Monsin (12/10/1990) ; 26,1°C à Beauvechain(12/10/1990) ; 26,0°C à Rochefort (13/10/2001) et encore 25,7°C à Uccle (12/10/1990).

 

En 1921, des températures de près de 27°C ont encore été observées dans l’est de la Campine le 18 octobre.

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Un week-end bien automnal

 

 

Samedi 22 octobre 2016

 

Un anticyclone très stable, né sur le nord de la Mer du Nord le 1er octobre, installé sur la Scandinavie du 3 au 14 octobre, puis sur l’Europe du nord-est depuis le 15 octobre, influence notre temps de façon indirecte mais permanente.

 

De ce fait, les perturbations sont soit arrêtées dans leur progression vers l’est, soit obligées de suivre un parcours beaucoup plus méridional. Elles nous influencent certes encore, mais selon des schémas assez inhabituels, avec une fréquence accrue de vents à composante orientale.

 

Le 22, alors que l’anticyclone précité campe toujours sur le nord-est de l’Europe, une petite dépression qui depuis plusieurs jours faisait quasi du sur-place au-dessus de nos régions, s’est retrouvée affaiblie et centrée, vers midi, sur la frontière entre les Pays-Bas et l’Allemagne. L’occlusion qui s’est enroulée autour d’elle ne représente plus grand-chose à l’intérieur des terres, mais possède encore un caractère parfois très actif au littoral et sur l’ouest du pays.

 

Cette dépression s’accompagne d’un air assez froid en altitude, de l’ordre de –26°C au niveau 500 hPa (5510 mètres). La stabilité des basses couches font en sorte qu’à l’intérieur des terres, cela n’a que des conséquences limitées, mais au-dessus de la Mer du Nord, avec des eaux encore à 15-16°C, l’instabilité est remarquablement bonne, comme le montre la photo ci-dessous, prise en Flandre Occidentale.

 

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Crédit photo : Els Van Bockstael via Noodweer Benelux

 

 

En dehors de cet arcus, l’instabilité se matérialise surtout, au littoral, par des cumulus bien développés en matinée, accompagnés de stratocumulus qui présentent parfois à leur tour un caractère instable, avec bourgeonnement, avant que les éclaircies deviennent prédominantes en après-midi. Les averses, quant à elles, se sont vraiment développées qu’à quelques dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres, avec notamment 5,8 mm à Kruishoutem.

 

C’est aussi cette région de l’ouest de la Belgique que les maxima sont les plus élevés, avec 14,5°C à Coxyde, 13,8°C à Middelkerke, 14,0°C à Beitem et 13,7°C à Passendaele. Parfois, grâce aux éclaircies dans cet air doux, la température a même encore pu grapiller 1 à 2°C au-dessus de ces terres occidentales, avec par exemple 15,1°C à Kruishoutem.

 

Plus loin à l’intérieur des terres, par contre, c’est le caractère plus continental qui prévaut, avec des températures plus basses. Le temps est fort différent aussi, avec du brouillard parfois persistant en matinée, sinon des stratocumulus et, l’après-midi, des cumulus souvent encore accompagnés de stratocumulus. Quelques restants de cumulonimbus réussissent encore, ici et là, à se frayer un passage et à donner quelques gouttes de pluie.

 

Le sud du pays reste même fort gris, avec des brouillards ne se dissipant qu’en début d’après-midi, laissant peu d’éclaircies et beaucoup de stratocumulus.

 

Les températures : 8 à 9°C en Gaume, 6 à 8°C sur les Hauts Plateaux et 10 à 12°C en Basse et Moyenne Belgique, la partie occidentale exceptée.

 

 

Dimanche 23 octobre 2016

 

Une certaine hausse des températures en altitude a stabilisé les couches moyennes de l’atmosphère, tandis que les basses couches sont restées instables en mer, et stables au-dessus des terres.

 

Cette fois-ci l’instabilité, d’une faible épaisseur et très modéré, permet justement au littoral d’avoir une très belle journée ensoleillée avec quelques cumulus fractus et une brume peu présente. Ailleurs par contre, les brumes et stratus persistent souvent même en journée.

 

Les vents sont à nouveau orientés à l’est ou au nord-est, avec notamment une écharpe d’air froid traversant le pays du sud-ouest (Hainaut occidental) au nord-est (Campine) en passant par le centre et le centre-nord.

 

Après une nuit déjà froide avec ici et là du gel (Zaventem : –0,2°C ; Retie : –0,5°C ; Kleine Brogel : –1,3°C), les maxima restent fort bas pour la saison dans la région précitée, avec par exemple 5,9°C à Zaventem, 6,6°C à Kleine Brogel et 7,2°C à Uccle et à Beauvechain.

 

À la mer, l’effet combiné du soleil et de l’eau encore chaude de la Mer du Nord donne des températures de 11°C, mais la douceur, cette fois-ci, ne concerne qu’une mince bande littorale. Dans la région de Passendaele, Beitem, Kruishoutem, les maxima ne dépassent plus 7°C.

 

La région liégeoise, grâce à quelques éclaircies, enregistre 11°C aussi. Là, les stratus (fractus) n’occupent le ciel qu’épisodiquement, sinon on y observe des éclaircies parfois belles, et des altocumulus en fin de journée.

 

Un même type de temps est aussi observé dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, avec des bancs d’altocumulus et des cirrus épais. La Gaume quant à elle connaît des éclaircies aussi, mais là avec des brouillards évoluant en stratocumulus, puis en cumulus très aplatis. Dans ces deux dernières, la température atteint ici et là 12°C.

 

 

Il est à noter que les maxima de 6 à 7°C observés dans les zones à brumes/brouillards/stratus persistants sont assez bas pour la saison, mais pas encore anormaux. Les plus bas maxima d’octobre, au cours des dernières décennies, ont été notés les 27, 30 et 31 octobre 1985, avec entre autres 1,4°C à Beauvechain, 1,7°C à Bierset le 30 et 2,7°C à Uccle le 31. À Saint-Hubert, le gel a déjà été permanent le 30 avec un maximum de –0,9°C.

 

Le 24 octobre 2003, après un minimum de –4,4°C à Zaventem, le maximum n’est guère monté que jusqu’à 4,7°C, mais avec des valeurs rebaissant à 0,6°C sur le temps de midi sous des chutes de neige particulièrement précoces.

 

En 1941, les maxima ont certes atteint 4 à 5°C en journée les 30 et 31 octobre à Uccle, mais avec la surprise d’avoir 5 cm de neige au sol le matin du 30.

Modifié par cumulonimbus
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Cette année comme l’année passée, un octobre frais finit par montrer ses plus beaux côtés à la fin du mois. Mais l’année passée, cela a été le point de départ de la période la plus extraordinaire que notre pays, et bien d’autres en Europe, n’aient jamais connue. Cette période, qui débuta le 31 octobre 2015, allait se poursuivre jusqu’au 10 janvier 2016 !

 

Petit rappel des « points d’orgue »

 

Après un 31 octobre particulièrement agréable, bien ensoleillé et doux (sauf là où le brouillard persistait), le 1er novembre 2015, sous un ciel encore plus bleu, nous apportera la première situation extrême, avec 20,8°C à Uccle et 20,4°C à Gosselies. Mais plus extrêmes encore ont été les températures sur les Hauts Plateaux, avec 19,7°C à Mont-Rigi et à Elsenborn.

 

Sur les côtes du Pays de Galles (Royaume-Uni), on observe ce jour 22,4°C à Ceredigion, du jamais vu !

 

Le 3 novembre 2015, de l’air extrêmement chaud frôle notre pays avec, à nos frontières, 20,9°C à Maastricht. Pendant ce temps, c’est la folie dans les montagnes autrichiennes, avec 20,2°C à Feuerkogel (1618 mètres d’altitude) et une humidité relative de… 4% ! En Suisse, la température dépasse localement 23°C, mais à une altitude beaucoup plus basse.

 

Le 6 novembre 2015, les températures s’emballent dans le sud-ouest de la France, avec 26,7°C à Dax, 25,7°C à Biscarosse et 25,3°C à Pau.

 

Le 7 novembre 2015, une portion de cet air chaud arrive jusqu’en Belgique, avec la nuit la plus chaude jamais observée en novembre. Uccle, Zaventem, Deurne et Chièvres ne descendent pas en dessous de 16°C, avec respectivement 16,4°C, 16,3°C, 16,3°C et 16,1°C comme températures minimales. En journée, les 20°C sont à nouveau atteints par endroits, avec 20,2°C à Hastière et 20,0°C à Angleur et Kruishoutem. En France, Colmar affiche 24,0°C, Nancy 22,2°C et Paris-Montsouris, encore 21,6°C.

 

Le 8 novembre 2015 devient complètement dingue dans le sud-ouest de la France : 29,0°C à Saint-Jean-de-Luz, 28,1°C à Dax et 27,8°C à Biarritz ! En Belgique, une bouffée d’air chaud nous atteint en soirée, avec 18°C d’abord à 21 heures sur le centre du pays, puis se déplaçant vers l’est du pays vers minuit.

 

Le 9 novembre 2015, c’est au tour de la Suisse de connaître la folie en montagne, avec 21,5°C à Hinterrhein (1611 mètres) tandis que l’Autriche, cette fois-ci, connaît la folie à plus basse altitude, avec 24,5°C à Koeflach (462 mètres).

 

Le 15 novembre 2015, nouvelle explosion des températures en Autriche, avec 21,9°C à Salzbourg et 23,0°C à Leibnitz.

 

Le 18 novembre 2015, réédition de la chaleur en Autriche, avec 20,5°C à Graz, 21,7°C à Innsbruck et 23,9°C (!) à Koeflach.

 

Vers la fin du mois, l’hiver fait (précocément) une petite tentative, mais qui aboutira à un mois de décembre encore plus fou, en matière de douceur, que novembre !

 

Le 3 décembre 2015, c’est d’abord en altitude, au-dessus de nos têtes, que les températures sont remontées extrêmement haut, avec une couche d’air à 8-10°C vers 1700 mètres.

 

Le 7 décembre 2015 est une journée extraordinairement belle chez nous, avec plein soleil et douceur en même temps (chose très rare en décembre). À liège, la température monte jusqu’à 16°C (16,2°C à Angleur) !

 

Le 17 décembre 2015 : première bouffée de chaleur tôt le matin, avec à 5 heures 14,0°C à Sint-Katelijne-Waver, 13,8°C à Melle et 13,7°C à Anvers-Deurne. Puis l’après-midi, sous un ciel à peine voilé, les températures ont à nouveau explosé avec 16,9°C à Diepenbeek, 16,8°C à Genk et 16,7°C à Koersel (et les 16°C dépassés en de très nombreux endroits du pays).

 

Le 19 décembre 2015, pendant qu’une grande douceur se maintient sur nos régions, cela redevient démentiel dans le sud-ouest de la France, avec par exemple 25,4°C à Pau. Bien que cette valeur ne soit pas un record en soi pour Pau, la répétition des journées estivales à cette saison est tout à fait inédite pour le sud-ouest de la France. Par contre en Norvège, les 17,6°C observés à Tafjord (62°14’ de latitude nord) sont inqualifiables !

 

Le 26 décembre 2015, à nouveau soleil et douceur sur la Belgique, avec 13 à 15°C presque partout en Basse et Moyenne Belgique.

 

Le 27 décembre 2015, presque aussi doux et presque aussi beau (juste un très léger voile par moment, et des températures de 13 à 14°C en Basse et Moyenne Belgique.

 

Le 28 décembre 2015, autre journée splendide, avec des températures à peine plus basses en raison d’une inversion. En altitude par contre, la température atteint 14°C à 500 mètres et 11°C à 1500 mètres, presque les plus hautes températures possibles en décembre.

 

Le 31 décembre 2015, nouveau coup de folie dans le grand nord, avec 15,3°C en pleine nuit à Tafjord, en Norvège (62°14’ de latitude nord)

 

La 1re décade de janvier 2016 : si l’hiver fait une entrée remarquée au nord des Pays-Bas, avec gel et verglas monstrueux, le froid reste aux abonnés absents en Belgique, après un mois de novembre déjà exceptionnellement doux (2e de la série) et un mois de décembre tout à fait inédit. Ce n’est que le 11 janvier que l’hiver reprend, peu à peu, des caractéristiques normales, excepté le 25 janvier 2016, un dernier coup de folie de cette « mauvaise » saison si extraordinaire, avec du soleil et 17,0°C à Angleur, 16,7°C à Koersel et 16,6°C à Kleine Brogel… et encore 14,9°C à Uccle !

 

Et pour cet hiver-ci ? Wait and See…

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Un hiver qui nous arrive à petit pas

 

Le 31 octobre 2016 aura été sans doute la dernière très belle journée d’automne de cette année. Sous l’influence d’un anticyclone allemand, dont le centre se déplace par la suite vers l’Autriche et la Croatie, le temps est particulièrement beau, avec quelques altocumulus le matin, ainsi que l’un ou l’autre banc de brouillard, puis un ciel serein ou presque (quelques cirrus isolés, un peu plus fréquent en fin de journée).

 

Les températures sont élevées pour la saison, surtout aux endroits abrités, avec par exemple 19,4°C à Hastière. Sinon, les maxima se  situent le plus souvent autour des 17°C en Basse et Moyenne Belgique, et de 14 à 16°C sur les hauteurs.

 

 

Le 1er novembre 2016, une perturbation en provenance du nord traverse notre pays. Mais d’abord, le temps est encore assez doux et assez beau, quoique voilé de cirrus. Les températures atteignent une quinzaine de degrés partout en Basse et Moyenne Belgique, et à peine moins sur les hauteurs (13 à 14°C). Mais les vents s’orientent rapidement au nord-ouest, voire au nord sur la bande côtière.

 

La perturbation passe avec des altocumulus suivi de stratocumulus accompagnés d’un peu de pluie ou de bruine et une baisse sensible de la température.

 

 

Le 2 novembre 2016 nous réserve de belles éclaircies sous un ciel de traîne peu active, avec des cumulus et parfois un peu d’étalement en stratocumulus. Malgré cela, les maxima sont déjà bien plus bas, avec 10-11°C (localement 12°C) en Basse et Moyenne Belgique et 5 à 7°C sur les hauteurs.

 

Le littoral, sous l’effet des eaux encore chaudes de la Mer du Nord, connaît davantage d’instabilité avec des cumulonimbus accompagnés d’averses. Ces averses se propageront plus tard vers l’intérieur des terres, notamment vers le nord du pays où quelques cotes de précipitations plus importantes sont notées, comme par exemple à Essen (6,8 mm), Deurne (5,0 mm) et Stabroek (4,0 mm).

 

 

Le 3 novembre 2016 est marqué par une faible influence anticyclonique. Le temps est assez beau, mais avec un peu d’instabilité résiduelle, accompagnée de cumulus et stratocumulus sous un léger voile de cirrus. Grâce aux éclaircies cependant, les maxima grapillent un petit degré pour se situer autour des 11-12°C en Basse et Moyenne Belgique et autour des 7°C sur les hauteurs.

 

 

Le 4 novembre 2016, des perturbations frontales s’approchent à nouveau de notre pays. Mais avant, les éclaircies nocturnes sont responsable de gelées sur le sud du pays, avec –2,2°C à Buzenol et à Aubange.

 

En journée, le ciel se couvre rapidement, avec des altocumulus d’abord en bancs, puis mêlés à un voile épais d’altostratus. Quelques stratocumulus doublent ce voile. Cependant, les précipitations se limitent à quelques gouttes ici et là.

 

Les températures, dans cet air maritime à nuance polaire, n’atteignent les 10°C plus que localement, avec un maximum de 11,0°C à Koersel. Sinon, il fait souvent autour de 9°C en Basse et Moyenne Belgique, et autour de 5°C sur les hauteurs.

 

La nuit (et déjà le soir au littoral) devient plus pluvieuse, avec jusqu’à 4 mm dans le pluviomètre sur l’ouest du pays (occlusion), mais aussi dans le sud (autre système frontal, à front chaud et front froid).

 

 

Le 5 novembre 2016, les vents soufflent à nouveau de nord-ouest au littoral, mais conservent une tendance sud-ouest à l’intérieur des terres.

 

À l’arrière de l’occlusion, les nuages frontaux s’effilochent en épais cirrus, suivis de larges éclaircies où se forment des cumulus. À l’intérieur des terres, ces cumulus tendent à s’étaler tandis qu’au littoral, ils se développent en cumulonimbus avec averses. Ceux-ci, en fin d’après-midi, concernent aussi le nord du pays.

 

La nuit, des précipitations plus organisées affectent le pays avec parfois quelques millimètres à la clé (maximum : 8,2 mm à Stabroek).

 

Les températures : une dizaine de degrés en Basse et Moyenne Belgique (le plus haut à Kruishoutem avec 12,0°C) et 4 à 6°C sur les hauteurs.

 

 

Le 6 novembre 2016, la proximité d’un noyau dépressionnaire (nord des Pays-Bas) au sein d’un air assez froid nous vaut une journée nuageuse et froide, avec localement de très fortes précipitations.

 

Après des éclaircies matinales locales, sinon des stratocumulus, des cumulus se développent et s’étalent généralement sur le centre, le sud et l’est du pays, mais se développent en puissantes averses sur le nord du pays et, dans une moindre mesure, sur l’ouest.

 

Le maximum de précipitations est mesuré à Stabroek avec 38,4 mm, suivi d’Essen avec 21,5 mm et de Deurne avec 19,0 mm. Au littoral, il tombe 10 mm à Blankenberge.

 

Les températures n’atteignent souvent que 7°C en Basse et Moyenne Belgique, mais localement bien plus (11,3°C à Koersel). Sur les hauteurs, il fait déjà franchement froid, avec un maximum de 1,4°C à Mont-Rigi et de 2,1°C à Elsenborn. Dès le milieu de l’après-midi, le gel s’installe dans les Hautes-Fagnes. Il ne manque désormais plus que les précipitations, dans cette région, pour que l’hiver s’y installe vraiment.

 

 

Le 7 novembre 2016, voilà que c’est chose faite. Gel + précipitations = neige. Le premier enneigement de la saison est observé dans les Hautes-Fagnes, tant à Mont-Rigi qu’à Botrange. Et à midi, cette neige est toujours présente, sous la forme d’une fine couche.

 

 

Pour les Hautes-Fagnes, cet enneigement est très légèrement en avance sur la date moyenne, qui est le 10 novembre. L’enneigement le plus précoce y a été observé le 3 octobre 1994. L’année passée, le premier enneigement y a été observé le 14 octobre, avec trois jours consécutifs avec enneigement (les 14, 15 et 16 octobre). En 1975, un phénomène similaire a été observé, mais encore plus tôt, du 11 au 13 octobre. En contrepartie, durant l’hiver 2006-2007, il a fallu attendre le 24 janvier pour le premier enneigement, qui n’a pas duré d’ailleurs, pas plus que celui de février et ceux de mars, ce qui a fait de cet hiver-là le plus pauvre en neige de l’histoire des Hautes-Fagnes.

Modifié par cumulonimbus
Correction pour l'hiver 2006/2007 : 24 janvier, et non février pour la date du premier enneigement + petite adaptation du texte

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Il y a 3 heures, cumulonimbus a dit :

Un hiver qui nous arrive à petit pas

 

Le 31 octobre 2016 aura été sans doute la dernière très belle journée d’automne de cette année. Sous l’influence d’un anticyclone allemand, dont le centre se déplace par la suite vers l’Autriche et la Croatie, le temps est particulièrement beau, avec quelques altocumulus le matin, ainsi que l’un ou l’autre banc de brouillard, puis un ciel serein ou presque (quelques cirrus isolés, un peu plus fréquent en fin de journée).

 

Les températures sont élevées pour la saison, surtout aux endroits abrités, avec par exemple 19,4°C à Hastière. Sinon, les maxima se  situent le plus souvent autour des 17°C en Basse et Moyenne Belgique, et de 14 à 16°C sur les hauteurs.

 

 

Le 1er novembre 2016, une perturbation en provenance du nord traverse notre pays. Mais d’abord, le temps est encore assez doux et assez beau, quoique voilé de cirrus. Les températures atteignent une quinzaine de degrés partout en Basse et Moyenne Belgique, et à peine moins sur les hauteurs (13 à 14°C). Mais les vents s’orientent rapidement au nord-ouest, voire au nord sur la bande côtière.

 

La perturbation passe avec des altocumulus suivi de stratocumulus accompagnés d’un peu de pluie ou de bruine et une baisse sensible de la température.

 

 

Le 2 novembre 2016 nous réserve de belles éclaircies sous un ciel de traîne peu active, avec des cumulus et parfois un peu d’étalement en stratocumulus. Malgré cela, les maxima sont déjà bien plus bas, avec 10-11°C (localement 12°C) en Basse et Moyenne Belgique et 5 à 7°C sur les hauteurs.

 

Le littoral, sous l’effet des eaux encore chaudes de la Mer du Nord, connaît davantage d’instabilité avec des cumulonimbus accompagnés d’averses. Ces averses se propageront plus tard vers l’intérieur des terres, notamment vers le nord du pays où quelques cotes de précipitations plus importantes sont notées, comme par exemple à Essen (6,8 mm), Deurne (5,0 mm) et Stabroek (4,0 mm).

 

 

Le 3 novembre 2016 est marqué par une faible influence anticyclonique. Le temps est assez beau, mais avec un peu d’instabilité résiduelle, accompagnée de cumulus et stratocumulus sous un léger voile de cirrus. Grâce aux éclaircies cependant, les maxima grapillent un petit degré pour se situer autour des 11-12°C en Basse et Moyenne Belgique et autour des 7°C sur les hauteurs.

 

 

Le 4 novembre 2016, des perturbations frontales s’approchent à nouveau de notre pays. Mais avant, les éclaircies nocturnes sont responsable de gelées sur le sud du pays, avec –2,2°C à Buzenol et à Aubange.

 

En journée, le ciel se couvre rapidement, avec des altocumulus d’abord en bancs, puis mêlés à un voile épais d’altostratus. Quelques stratocumulus doublent ce voile. Cependant, les précipitations se limitent à quelques gouttes ici et là.

 

Les températures, dans cet air maritime à nuance polaire, n’atteignent les 10°C plus que localement, avec un maximum de 11,0°C à Koersel. Sinon, il fait souvent autour de 9°C en Basse et Moyenne Belgique, et autour de 5°C sur les hauteurs.

 

La nuit (et déjà le soir au littoral) devient plus pluvieuse, avec jusqu’à 4 mm dans le pluviomètre sur l’ouest du pays (occlusion), mais aussi dans le sud (autre système frontal, à front chaud et front froid).

 

 

Le 5 novembre 2016, les vents soufflent à nouveau de nord-ouest au littoral, mais conservent une tendance sud-ouest à l’intérieur des terres.

 

À l’arrière de l’occlusion, les nuages frontaux s’effilochent en épais cirrus, suivis de larges éclaircies où se forment des cumulus. À l’intérieur des terres, ces cumulus tendent à s’étaler tandis qu’au littoral, ils se développent en cumulonimbus avec averses. Ceux-ci, en fin d’après-midi, concernent aussi le nord du pays.

 

La nuit, des précipitations plus organisées affectent le pays avec parfois quelques millimètres à la clé (maximum : 8,2 mm à Stabroek).

 

Les températures : une dizaine de degrés en Basse et Moyenne Belgique (le plus haut à Kruishoutem avec 12,0°C) et 4 à 6°C sur les hauteurs.

 

 

Le 6 novembre 2016, la proximité d’un noyau dépressionnaire (nord des Pays-Bas) au sein d’un air assez froid nous vaut une journée nuageuse et froide, avec localement de très fortes précipitations.

 

Après des éclaircies matinales locales, sinon des stratocumulus, des cumulus se développent et s’étalent généralement sur le centre, le sud et l’est du pays, mais se développent en puissantes averses sur le nord du pays et, dans une moindre mesure, sur l’ouest.

 

Le maximum de précipitations est mesuré à Stabroek avec 38,4 mm, suivi d’Essen avec 21,5 mm et de Deurne avec 19,0 mm. Au littoral, il tombe 10 mm à Blankenberge.

 

Les températures n’atteignent souvent que 7°C en Basse et Moyenne Belgique, mais localement bien plus (11,3°C à Koersel). Sur les hauteurs, il fait déjà franchement froid, avec un maximum de 1,4°C à Mont-Rigi et de 2,1°C à Elsenborn. Dès le milieu de l’après-midi, le gel s’installe dans les Hautes-Fagnes. Il ne manque désormais plus que les précipitations, dans cette région, pour que l’hiver s’y installe vraiment.

 

 

Le 7 novembre 2016, voilà que c’est chose faite. Gel + précipitations = neige. Le premier enneigement de la saison est observé dans les Hautes-Fagnes, tant à Mont-Rigi qu’à Botrange. Et à midi, cette neige est toujours présente, sous la forme d’une fine couche.

 

 

Pour les Hautes-Fagnes, cet enneigement est très légèrement en avance sur la date moyenne, qui est le 10 novembre. L’enneigement le plus précoce y a été observé le 3 octobre 1994. L’année passée, le premier enneigement y a été observé le 14 octobre, avec trois jours consécutifs avec enneigement (les 14, 15 et 16 octobre). En 1975, un phénomène similaire a été observé, mais encore plus tôt, du 11 au 13 octobre. En contrepartie, durant l’hiver 2006-2007, il a fallu attendre février pour le premier enneigement, qui n’a pas duré d’ailleurs, pas plus que celui de mars, ce qui a fait de cet hiver-là le plus pauvre en neige de l’histoire des Hautes-Fagnes.

 

Merci Cumulonimbus :thumbsup:

 

Je pensais que l'hiver 1989/90 avait été pire que 2006-2007. Comme quoi les impressions ne reflétent pas les chiffres.

Faut dire aussi que 1990, c'était il y a déjà un certain temps...

 

Bonne journée à tous !

 

;)

 

 

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Il y a 6 heures, dada a dit :

 

Merci Cumulonimbus :thumbsup:

 

Je pensais que l'hiver 1989/90 avait été pire que 2006-2007. Comme quoi les impressions ne reflétent pas les chiffres.

Faut dire aussi que 1990, c'était il y a déjà un certain temps...

 

Bonne journée à tous !

 

;)

 

 

Voici les données de neige des deux hivers en question.

 

Hiver 1989-1990 sur les Hauts-Plateaux

 

Faible enneigement du 22 au 24 novembre 1989

Bref enneigement les 19 et 20 janvier 1990 (max : 2 cm)

Enneigement du 11 au 15 février 1990 (max : 8cm)

Enneigement du 25 au 28 février 1990

Enneigement du 2 au 5 mars 1990 (max : 12 cm)

Enneigement du 25 au 27 mars 1990

 

 

Hiver 2006-2007 sur les Hauts-Plateaux

 

Enneigement du 24 au 29 janvier 2007 (max : 5 cm)

Enneigement du 6 au 9 février 2007 (max : 10 cm)

Enneigement du 18 au 24 mars 2007

Enneigement du 28 au 29 mars 2007

 

 

Je dois donc corriger une phrase dans mon texte : "En contrepartie, durant l’hiver 2006-2007, il a fallu attendre février le 24 janvier pour le premier enneigement, qui n’a pas duré d’ailleurs, pas plus que celui de février et celui ceux de mars, ce qui a fait de cet hiver-là le plus pauvre en neige de l’histoire des Hautes-Fagnes."

 

C'est corrigé dans mon intervention, mais je n'ai évidemment pas accès à la citation de mon texte, où les petites erreurs s'y trouvent encore.

 

 

Modifié par cumulonimbus

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7 novembre 2016 (suite)

 

Tandis qu’un anticyclone règne en maître sur le nord de la Scandinavie, le temps sur nos régions est déterminé par une petite dépression descendue des Pays-Bas, traversant notre pays la nuit du 6 au 7, puis transitant sur le nord puis le centre de la France. Un second noyau se creuse sur l’ouest de l’Allemagne dans le cadre d’une ondulation dans l’occlusion qui reste traîner sur notre pays.

 

De l’air froid et humide stagne sur nos régions. À part quelques éclaircies ici et là, au sein des altocumulus et stratocumulus, le ciel est désespérément gris. Seul le sud du pays connaît un temps un peu différent, avec du brouillard le matin, évoluant en stratus, stratocumulus puis cumulus humilis sous un voile pas tout à fait opaque. Le littoral connaît aussi, temporairement, quelques éclaircies plus larges avec cumulus.

 

Sous le ciel gris, il pleut souvent et les températures demeurent assez basses pour la saison, avec des maxima de 8 à 9°C sur l’ouest du pays, de 5 à 7°C sur les autres régions de Basse et Moyenne Belgique et de 1 à 2°C sur les hauteurs.

 

À Mont-Rigi, une fine couche de neige a pu persister jusqu’à la mi-journée, avant de fondre partiellement l’après-midi. De la neige a aussi été observée, ne fût-ce que temporairement, à quelques autres endroits, comme par exemple à Wirtzfeld ou à Saint-Vith.

 

Les précipitations, souvent fort désagréables dans le froid, n’ont toutefois pas été fort abondantes, le plus souvent inférieures à 5 mm. Seul le littoral, et très ponctuellement ailleurs, les précipitations ont dépassé cette valeur pour se situer autour des 6 mm (et même 8 mm à Bree).

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8 novembre 2016

 

Des basses pressions, d’abord proches de nos régions, s’éloignent par la suite vers le nord-est de l’Allemagne en continuant à déterminer un temps assez froid sur nos régions.

 

À nouveau, les maxima ne dépassent guère 5 à 7°C en Basse et Moyenne Belgique et 0 à 2°C sur les Hauts Plateaux. Seule la ville de Liège, un peu abritée, mesure un maximum de 8°C  (8,1°C à Angleur).

 

Le ciel est cependant un peu moins gris, avec des altocumulus et stratocumulus, avec temps brumeux et parfois du brouillard matinal et des stratus fractus, mais aussi des éclaircies avec cumulus. Au littoral, on note aussi une instabilité plus marquée, avec à côté de stratocumulus passagers, aussi des cumulus se développant en cumulonimbus avec averses.

 

Les Hautes-Fagnes, au vu des températures basses même en journée, conservent une couche neigeuse fine mais complète tout au long de la journée. Un bref et faible enneigement est également observé le matin à Fraiture, tout comme à Wirtzfeld. Près de la frontière, à Monschau-Mützenich (Allemagne), la couverture neigeuse est complète le matin, mais fond en matinée, et il ne reste plus que des traces l’après-midi.

 

 

9 novembre 2016

 

Une première faible occlusion traverse notre pays en deuxième partie de nuit, tandis qu’une seconde occlusion est arrêtée dans un premier temps sur l’ouest de notre pays avant de rester traîner sur l’ensemble de notre pays en formant des ondulations complexes.

 

Il s’ensuit un ciel généralement couvert, avec des pluies souvent faibles et intermittentes en matinée, et plus intenses l’après-midi. Il en résulte des précipitations assez abondantes, avec par exemple 19,0 mm à Bierset, 16,5 mm à Uccle et à Stree (Huy), 15,9 mm à Passendaele, 15,4 mm à Gorsem et encore 15,0 mm à Beitem.

 

Avec un vent de sud tournant à l’est , c’est d’abord de l’air continentalisé assez froid qui nous est acheminé, ensuite en soirée, les vent d’ouest à nord-ouest nous amènent de l’air maritime tout aussi froid. Les maxima se situent entre 5 et 7°C en Basse et Moyenne Belgique (8°C sur l’extrême ouest) et entre 1 à 3°C sur les Hauts Plateaux

 

Il s’ensuit qu’il neige sur les hauteurs. À Mont-Rigi, la couche de neige préexistante s’épaissit en soirée, pour passer de 2 cm (19 heures) à 5 cm (22 heures), puis 12 cm (7 heures, le 10 novembre).

 

À Wirtzfeld, des traces de neige sont présentes le matin et fondent par la suite, tandis qu’une très fine couche est à nouveau présente l’après-midi. Cette couche s’épaissira pour former une bonne couche, complète de 5 à 6 cm d’épaisseur, le 10 novembre au matin.

 

Ailleurs cependant, les températures dépassent le 0°C et la neige ne prend que difficilement. À Fraiture, la neige finti par accrocher un peu en après-midi, pour former une couche discontinue le lendemain. Une couche discontinue est également observée de Spa.

 

À Monschau-Mützenich, la neige commence à prendre en début d’après-midi, puis formera une couche complète, d’abord fine en fin d’après-midi, mais plus consistante le lendemain matin. Le massif ardennais, par contre, reste complètement épargné par la neige au sol. Ni Wideûmont, ni Saint-Hubert ne connaissent le moindre enneigement.

 

L’image qui suit montre le massif ardennais, du fond des vallées aux sommets, complètement dépourvu de neige.

 

2i3jx5.jpg

Webcam MB – Frahan – 10 novembre 2016 à 9h17 *

 

* : sur la photo, l’heure indiquée est erronément encore l’heure d’été.

 

Le comportement des températures en est l’explication immédiate : à Saint-Hubert, le maximum est de 3,2°C pour un minimum (vers 22 heures le 9) de 0,9°C, et déjà 2,5°C à 23 heures. Même avec 12 mm de précipitations (en partie de neige), aucune chance d’avoir le moindre enneigement. À Mont-Rigi par contre, la température à peine positive en journée (maximum : 1,1°C) repasse très légèrement sous 0°C dès 16 heures, pour ne remonter vers un faible dégel à partir de 4 heures du matin. Mais les conditions restent suffisantes pour une bonne accumulation de la neige.

 

À l’aérodrome de Spa, les vents d’ouest qui buttent dès le soir contre le massif ardennais se refroidissent par détente lors de l’ascension forcée, ce qui, dans le cadre de fortes précipitations, ramène temporairement la température en dessous de 0°C avec une neige qui accroche (malgré une altitude plus basse que Saint-Hubert). Dès 2 heures du matin cependant, la détente adiabatique ne suffit plus, et les températures remontent rapidement, jusqu’à 2/3°C au petit matin. De ce fait, au lever du jour, il n’y avait plus que de la neige fondante au sol.

 

 

À noter que Mont-Rigi connaît déjà son quatrième jour d’enneigement consécutif.

 

Le 7 novembre, on observait une couverture fine mais complète en matinée, avec fonte partielle l’après-midi.

 

Le 8 novembre, à nouveau une fine couche complète, qui persiste toute la journée.

 

Le 9 novembre, la fine couche est toujours là, elle commencera à s’épaissir en après-midi, pour attendre 2 cm à 19 heures et 5 cm à 22 heures.

 

Le 10 novembre, la couche atteint 12 cm à 7 heures et diminue un peu, à 11 cm, à 10 heures. À midi, cette couche est toujours complète.

 

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Un épisode neigeux très précoce et très local

 

Alors que la plupart du temps, l’enneigement n’a été que sporadique, voire complètement absent en Haute Belgique en ce début novembre 2016, le plateau des Hautes-Fagnes a connu un véritable épisode neigeux qui, en ce 12 novembre, est toujours en cours.

 

En effet, le sol est déjà enneigé, à Mont-Rigi, depuis 7 jours soit une semaine complète.

 

Voici un petit bilan :

 

7 novembre 2016 : couverture fine mais complète en matinée, avec fonte partielle l’après-midi.

 

8 novembre 2016 : à nouveau une fine couche complète, qui persiste toute la journée.

 

9 novembre 2016 : fine couche qui persiste, et qui commencera à s’épaissir en après-midi, pour attendre 2 cm à 19 heures et 5 cm à 22 heures.

 

10 novembre 2016 : couche de 12 cm à 7 heures, diminuant lentement en journée, avec encore 7 cm à 19 heures.

 

11 novembre 2016 : encore 2 cm en matinée, couche complète persistant toute la journée.

 

12 novembre 2016 : couche complète, de 1 à 2 cm, persistant toute la journée.

 

13 novembre 2016 : couche complète, de 1 à 2 cm, encore présente en milieu d’après- midi, au moment de la rédaction du présent texte.

 

 

Même si des enneigements peuvent déjà avoir lieu en octobre, comme par exemple l’année passée, des enneigements persistants ne sont pas si fréquents aussi tôt dans la saison. Seule l’année 2004 a connu un enneigement à peu près équivalent à pareille saison, commençant le 9 novembre.

 

 

En novembre 1974, la neige tomba plus tôt dans les Hautes-Fagnes, mais avec un enneigement scindé en deux périodes de trois jours, du 2 au 4 et du 12 au 14. De telles périodes précoces ont également été observées en novembre 1980, mais un brin plus tard pour la première série : du 6 au 8 et du 12 au 14.

 

L’enneigement de longue durée le plus précoce a été celui de 1985, où la neige tombée le 11 novembre persista sur le sol jusqu’à la fin du mois (40 cm le 29 à Botrange). En décembre par contre, le temps extrêmement doux qui a régné au début du mois (pourtant au sein d’un hiver froid), avec jusqu’à 10°C même dans les Hautes-Fagnes, a eu vite raison de cette neige.

 

En novembre 1962, c’est le 12 novembre qui constitua le premier jour d’enneigement à Botrange, enneigement qui allait perdurer… jusqu’au 13 mars 1963, soit 123 jours consécutifs, le plus long enneigement de l’histoire belge. Les épaisseurs ont été remarquables aussi, avec un maximum de 32 cm en novembre, de 60 cm en décembre et jusqu’à 84 cm en février !

Modifié par cumulonimbus
amélioration du texte

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Le temps des derniers jours en très bref

 

10 novembre 2016 : nappe de stratocumulus le matin puis éclaircies avec cumulus/stratocumulus, rapidement suivies d’un voile de cirrostratus, puis altostratus + altocumulus avec persistance de quelques cumulus/stratocumulus. Pluies et averses le soir, plus abondantes dans le nord du pays (16,4 mm à Stabroek). Températures maximales de 8 à 10°C en plaine et de 3°C sur les Hautes-Fagnes. À Mont-Rigi, 12 cm de neige au sol le matin, 7 cm le soir. Un peu de neige au sol est aussi observé à Fraiture et à Spa, tandis que Wirtzfeld connaît un enneigement complet une bonne partie de la journée.

 

11 novembre 2016 : Gris avec parfois pluies et bruines (surtout vers l’est) le matin, avec stratocumulus/stratus fractus (aussi cumulus au sud du pays), se dégageant progressivement par endroit, avec cumulus fractus et stratocumulus discontinus, voire des périodes de ciel serein. Plus beau sur la région côtière avec ciel quasi serein sauf en fin d’après-midi (cumulus humilis). Températures maximales de 3 à 8°C en plaine (plus doux vers le nord-ouest, plus froid au centre et à l’est), autour de 0°C sur les Hautes-Fagnes où la neige persiste au sol (avec épaisseur diminuant cependant). Partout ailleurs, la neige a fondu, sauf peut-être dans l’une ou l’autre localité très élevée des Cantons de l’Est (du côté allemand, à Montjoie, de la neige fondante est encore présente sur le sol).

 

12 novembre 2016 : bande froide, sous un ciel serein, sur le centre du pays, avec des gelées parfois prononcées. Au nord-ouest, moins froid en raison de l’influence maritime, au sud-est, moins froid en raison de la présence de nuages. Température minimale la plus basse : –4,1°C à Anvers-Deurne.

 

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Source : Infoclimat

 

Les éclaircies matinales (quand il y en a) font rapidement place à un ciel très nuageux avec stratocumulus surmontés d’un voile de cirrostratus/altostratus, parfois mêlé d’altocumulus. Ici et là des lacunes cependant, avec quelques éclaircies. En Gaume, éclaircies un peu plus larges. Températures maximales : autour de 5°C en plaine, autour de 0°C sur les Hautes-Fagnes, toujours sous une fine couche de neige (1 cm).

 

13 novembre 2016 : journée grise avec stratus (fractus)/stratocumulus, parfois accompagnés de pluies ou bruines. Températures maximales : 8 à 11°C sur l’extrême ouest, sinon 5 à 6°C en plaine et 2°C sur les Hautes-Fagnes. À Mont-Rigi, fine couche de neige.

 

14 novembre 2016 : gris avec stratocumulus et stratus, devenant fractus en journée. Brouillard le matin, pluies et bruines, souvent en deuxième moitié de journée (plus tôt sur l’ouest, plus tard sur l’est).  Notamment sur l’est, quelques éclaircies matinales. Sur le sud (Gaume), temps restant même longtemps beau (avec cirrus) après un peu de brume et de stratus matinaux, plus importants bancs d’altocumulus l’après-midi. Températures maximales (en journée) de près de 10°C au littoral, 6 à 7°C en plaine et 0°C sur les Hautes-Fagnes, avec une fine couche de neige. Températures plus douces la nuit suivante, notamment sur l’ouest du pays.

 

15 novembre 2016 : temps gris avec pluies et bruines. Stratus très bas, plongeant dans le brouillard la moindre élévation de terrain. Localement aussi des stratocumulus un peu moins bas. Au littoral, aussi bancs de brouillard maritime. Températures maximales (en journée) déjà élevées sur l’ouest du pays avec 13-14°C, sinon 10-12°C en plaine et 5-6°C sur les hauteurs. Neige fondante au sol sur les Hautes-Fagnes, avec couverture neigeuse incomplète dès l’après-midi. La nuit, propagation de l’air doux sur tout le pays avec poursuite de la hausse des températures.

 

Le matin du 16 novembre 2016, les températures sont partout élevées (13°C en plaine à 8 heures, 8 à 9°C sur les hauteurs) après une nuit (fin de nuit surtout) parfois très pluvieuse. Le total des précipitations, sur 24 heures et relevées à 8 heures du matin, dépasse parfois les 20 mm, comme à Mont-Rigi (22,0 mm) et à Uccle (20,9 mm).

 

Comme la neige a entièrement disparu à Mont-Rigi, l’épisode neigeux y a duré 9 jours, du 7 au 15 novembre inclus, avec un maximum de 12 cm le 10 novembre.

Modifié par cumulonimbus
Petit ajout

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Merci Cumulonimbus ! :thumbsup:

 

Enfin des précipitations plus conséquentes, c'est une bonne chose car je pense que depuis juillet, les précipitations sont inférieures à la normale...

 

Bonne journée à tous !

 

;)

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