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Les Forums de MeteoBelgique

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L’été est en avance cette année, et le fil de discussion sur l’été 2017 le sera un peu aussi.

 

En ce 27 mai 2017 à 17 heures, la température atteint 30,3°C à Melle ; 30,8°C à Bierset ; 30,9°C à Uccle ; 31,0°C à Deurne ; 31,4°C à Diepenbeek et 32,2°C à Kleine Brogel, pour ne citer que les observations immédiatement disponibles sur le site de l’IRM.

 

Ce n’est pas sans rappeler la fin mai de l’année 1944. Et pour ne pas changer nos habitudes, nous allons entamer la nouvelle saison par un petit retour dans le passé.

 

 

Juin 1944, les pluies débarquent. Les alliés aussi

 

Juin 1944 a été franchement un mauvais mois d’été, et pourtant peu avant, à la fin du mois de mai, une vague de chaleur d’une rare amplitude pour la saison avait touché la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le sud de l’Angleterre. Le 30 mai par exemple, sous un grand soleil, la température atteignait 32°C à Uccle, 35°C à Gerdingen-Bree, 32°C à Denée-Maredsous, 33°C à Paris-Montsouris, 32°C à Aix-la-Chapelle et 32°C à Maastricht. La veille, les températures étaient déjà du même ordre de grandeur et là, l’Angleterre en profitait un max aussi, avec 33°C à Londres et 31°C à Oxford.

 

Globalement et à saison égale, seul 1922 avait encore fait un tout petit peu mieux, tandis que 2005 allait faire un tout petit peu moins bien. Pour 2017, attendons de voir.

 

Mais le 31 mai 1944 déjà, des averses souvent orageuses mirent fin à cet épisode de chaleur, tandis qu’au début du mois de juin, les zones de pluie atlantiques, liées aux perturbations frontales dans un flux zonal, allaient défiler les unes après les autres.

 

Mais avant de détailler les jours qui ont précédé le débarquement et le débarquement lui-même, voyons sous quelles conditions se faisait la météo en ces temps de guerre.

 

 

Les cartes météo de l’époque

 

Ci-dessous, deux cartes météorologiques de la situation du 6 juin 1944, la première est allemande et la seconde, anglaise.

 

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« Tout savoir sur la météo, le climat et Météo-France »

 

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« Tout savoir sur la météo, le climat et Météo-France »

 

La première chose qui frappe peut-être aux yeux, c’est que sur la première carte, il y a plein de données sur l’Europe continentale, dont l’Allemagne et la France occupée (et rien sur les Îles Britanniques), alors  que sur la seconde, il y a plein de données aussi, mais seulement sur les Îles Britanniques et l’Islande (et rien sur le continent). C’est normal. En temps de guerre, on ne s’échange pas d’informations entre ennemis.

 

Par chance, si on peut le dire ainsi, il y avait aussi les espions, qui livraient les informations des ennemis et, surtout, qui étaient capables de les décrypter. C’est ainsi qu’en réalité, les alliés étaient parfaitement au courant des cartes et des prévisions allemandes, tout comme les Allemands étaient parfaitement au courant de celles des alliés. Cependant, il n’allait pas de soi d’avoir toutes les infos à tout moment.

 

Si nous comparons ces deux cartes, nous voyons que le patron général est fort proche sur les deux cartes, mais que la position des fronts était bien plus difficile à évaluer, fautes de données.

 

À cela s’ajoute que la météo de l’époque ne disposait de toute façon pas des moyens que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, les images numériques et les images satellitaires étaient tout simplement inexistantes (et allaient le rester encore plusieurs décennies durant). Tout reposait donc sur les épaules du météorologue, qui se devait d’interpréter les données qu’il recevait et, à partir de là, de dessiner à la main une carte météorologique en essayant de rester le plus près possible de la réalité. Comme nous allons le voir, chaque météorologue avait sa propre idée là-dessus et les prévisions divergeaient parfois à un point tel qu’on pouvait véritablement parler de coup de poker. En d’autres termes, tout le débarquement a été un coup de poker qui, par chance, a réussi.

 

Maintenant, que fallait-il prévoir pour que le débarquement réussisse.

 

Les deux premières conditions étaient astronomiques et donc faciles à prévoir :

 

-          Une nuit de pleine lune ou de quasi-pleine lune (lune gibbeuse presque pleine)

-          Une marée à mi-hauteur à l’aube et basse au lever du soleil (afin de distinguer les mines et obstacles posés par les Allemands sur les plages)

 

Les autres conditions étaient purement météorologiques et beaucoup plus difficiles de prévoir à l’époque :

 

-          Un ciel serein ou peu nuageux (pour les bombardements préalables)

-          Un vent faible (pour le parachutage des hommes)

-          Peu de vagues à proximité des côtes (pour le débarquement proprement-dit)

 

 

À partir des éléments astronomiques, le général Eisenhower (celui-là même qui allait devenir Président des États-Unis en 1953) a pu fixer, dès le 17 mai, la date du débarquement au 5 juin 1944. Il était alors prévu d’installer un service météorologique à Portsmouth dès la fin mai pour suivre l’évolution atmosphérique au jour le jour.

 

En fait, le 5 juin appartenait à une « fenêtre » de 3 jours (du 5 au 7 juin) où les conditions de lune et de marées étaient bonnes. Après cela, il existait encore une seconde fenêtre où les marées seraient favorables, mais avec la lune en moins, autour du 19 juin. Il faut savoir qu’en 1944, la date de la pleine lune était le 6 juin, ce qui signifie que le 19 juin était fatalement proche de la nouvelle lune (donc lune invisible).

 

Avec tous ses éléments, et l’équipe de météorologues en place à Portsmouth, nous allons retracer la météo au jour le jour depuis le 29 mai.

 

 

Lundi 29 mai 1944

 

Comme déjà mentionné plus haut, le 29 mai 1944 est une journée chaude et ensoleillée. En Angleterre, le pic de la chaleur est atteint ce jour-là, alors qu’en Belgique et aux Pays-Bas, la journée la plus chaude sera réservée pour le lendemain.

 

En effet, un anticyclone s’étend du sud de la Scandinavie à la Pologne et nous envoie des courants d’est à sud-est chauds et secs. Une perturbation frontale (secteur chaud très ouvert) ne concerne que le nord de l’Écosse.

 

Dans le sud de l’Angleterre, à l’intérieur des terres (même à peu de distance de la mer), le thermomètre grimpe souvent jusqu’à 32, voire 33°C, ce qui est vraiment exceptionnel pour la saison. Le long de la côte sud par contre, le climat est délicieux en ce 29 mai. À Portsmouth, la température maximale atteint certes d’abord 28°C, mais dès l’après-midi, sous une faible brise de mer de sud (1 à 2 Beaufort), la température se stabilise autour des 25-26°C. Le ciel est lumineux, serein en matinée puis garni de cumulus humilis, avec une petite tendance congestus le soir (vers l’intérieur des terres), et de cirrus assortis de cirrocumulus.

 

Le moral des troupes est au beau fixe aussi, tout comme celui des chefs militaires au QG de Southwick House, situé à quelques kilomètres à peine des côtes un peu à l’est de Portmouth. Chacun a désormais envie d’en découdre au plus vite, afin d’en finir enfin avec cette longue guerre, et le débarquement sera un pas de géant en ce sens.

 

Cependant, quelques doutes planent déjà. D’aucuns avancent qu’après la période de beau temps, la météo pourrait se dégrader entre le 2 et le 4 juin, voire le 5 juin… jour prévu pour le débarquement.

 

 

Mardi 30 mai 1944

 

L’anticyclone se décale vers l’Europe centrale et continue d’envoyer des courants très chauds sur l’Allemagne, la France et le Benelux. En Angleterre, quelques infiltrations maritimes sont responsables de températures un brin plus basses.

 

À Portsmouth, le maximum atteint à nouveau 28°C, mais les températures baissent l’après-midi sous l’influence d’un vent un peu plus fort, d’abord de sud, puis de sud-ouest. S’il fait encore un bon 25°C en début d’après-midi, la température n’atteint plus que 22°C en fin d’après-midi. En contrepartie, il n’y a plus de cumulus, le ciel est serein à quelques cirrus près, et l’un ou l’autre altocumulus castellanus.

 

Sur le plan des prévisions, rien ne bouge…

 

 

Mercredi 31 mai 1944

 

L’anticyclone continental perd définitivement son influence sur l’Europe du nord-ouest, tandis qu’un nouvel anticyclone, maritime, se forme au nord de l’Atlantique avec une crête jusqu’à la Mer du Nord.

 

En Belgique, cela se traduit par des averses, parfois intenses et/ou orageuses et une baisse de la température. En Angleterre, le temps reste agréable, quoique plus nuageux, avec des températures de 22 à 26°C. À Portsmouth, après un maximum de 22°C, une petite fraîcheur gagne les côtes l’après-midi, avec 18°C sous un vent de 2 à 3 Beaufort de sud-est. Mais il ne fait pas mauvais. Après la dissipation des stratocumulus matinaux, on note des éclaircies accompagnées d’altocumulus, parfois castellanus. Au-dessus de l’intérieur des terres, on note aussi quelques cumulus.

 

 

Jeudi 1er juin 1944

 

Une première perturbation frontale traverse l’Angleterre, ainsi que le nord de la France et le Benelux.

 

Partout les températures sont en baisse, avec le retour de la pluie et un soleil peu présent.

 

À Portsmouth cependant, le temps n’est pas encore trop mauvais. Les pluies sont modestes et la température atteint encore 20°C. Mais d’abord, le matin est un peu triste, avec des stratocumulus, un vent humide d’ouest et 14°C au thermomètre. Puis l’après-midi, cela se dégage à nouveau, avec quelques gros cumulus et des bancs d’altocumulus et, sur l’intérieur des terres, aussi des stratocumulus. Le soir, le ciel redevient bleu sur le littoral, seul le vent d’ouest demeure un peu pénétrant.

 

 

Vendredi 2 juin 1944

 

À peine une perturbation passée, en voici déjà une autre, s’approchant des côtes irlandaises.

 

Gros rafraîchissement sur l’Angleterre, où les températures n’atteignent les 20°C presque plus nulle part… sauf à Portsmouth où il fait encore 21°C. En plus, grâce aux vents généraux de nord-ouest, la côte sud de l’Angleterre est un peu protégée. Il y fait même presque beau. En effet, les stratocumulus doublés de cumulus qu’on observe le matin se dispersent, faisant place en journée à un ciel serein ou faiblement voilé par des cirrus. Ici et là, on observe encore quelques stratocumulus, parfois cumulogenitus, et quelques cumulus.

 

Tout pour réjouir les troupes et leurs chefs militaires, pourtant chez ces derniers, les mines se font graves. Plus la journée passe et plus les météorologues voient des signes avant-coureurs de très mauvais temps, même s’ils ne sont pas toujours d’accord entre eux. Notamment le colonel James Stagg, chef du service de météorologie, est désormais très pessimiste. Pour le 5 juin, il prévoit un vent violent, une mer déchaînée et des nuages bas, conditions qui rendent un débarquement impossible.

 

De ça, évidemment, le simple soldat n’est plus mis au courant. Il ne lui reste qu’une chose à faire : attendre, encore et encore !

 

 

Samedi 3 juin 1944

 

Un courant on ne peut plus zonal s’est mis en place. L’anticyclone des Açores essaie péniblement d’étendre une crête à l’ouest du Golfe de Gascogne, mais reste trop loin pour protéger l’Europe du nord-ouest. Plusieurs dépressions sont identifiées sur l’Atlantique, dont les noyaux circulent entre 50 et 60 degrés de latitude nord. Un chapelet de perturbations frontales les relient, et toutes sont en route vers le continent européen. Et celle de ce 3 juin se présente comme un front qui coupe littéralement la Grande Bretagne en deux, à peu près à la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse.

 

Cette configuration fait en sorte que les pluies tombent essentiellement sur la moitié nord des Îles Britannique, la moitié sud et plus spécifiquement le sud de l’Angleterre connaissant un temps certes humide et nuageux, mais relativement doux.

 

Le matin, il fait gris et venteux, avec des stratocumulus évoluant en dessous d’une nappe d’altostratus mêlée d’altocumulus, mais en journée les conditions s’améliorent avec stratocumulus s’amincissant et se disloquant tandis que l’altostratus s’effiloche aussi. Le soleil perce donc et avec 21°C à la mi-journée, la sensation de douceur est grande. Le soir, la fraîcheur revient rapidement avec un ciel partiellement nuageux, stratus fractus surmontés d’altocumulus et d’un voile d’altitude (cirrus + cirrostratus).

 

Malgré les conditions semi-clémentes qui persistent sur le sud de l’Angleterre en dépit des épisodes perturbés ailleurs au Royaume-Uni, les météorologues demeurent très pessimistes. Les vents sont prévus se renforcer jusqu’au moment du passage du front froid, calculé pour le 7 juin. Puis les prévisions changent, avec un front qui pourrait traverser la zone dès le 5.

 

C’est le soir, à 21h30 précisément, que tombe la nouvelle comme un couperet : Eisenhower décide de reporter le débarquement (opération Overlord) au 6 juin !

 

 

Dimanche 4 juin 1944

 

Une dépression, au nord-ouest de l’Irlande et se déplaçant vers les Îles Shetland, est exceptionnellement profonde pour la saison. À l’avant, dans un vaste secteur chaud, elle attire massivement de l’air chaud et humide d’origine tropicale, qui concerne tout le nord-ouest de l’Europe.

 

Mais cette fois-ci, ce n’est pas la côte sud de l’Angleterre qui est privilégiée. C’est du côté est que les températures dépassent aisément les 20°C. Sur le sud, le vent souffle assez fort et se refroidit par le bas en passant sur les eaux froides de la Manche.

 

Le temps est donc désagréable à Portsmouth. Le vent d’ouest-sud-ouest se lève dès le matin, avec pas mal de stratocumulus dans le ciel. Dans les vagues éclaircies, on distingue un voile de cirrostratus, doublés de bancs d’altocumulus. L’après-midi, le vent se renforce encore (jusqu’à 6 Beaufort) en basculant vers le sud-ouest. Le ciel reste nuageux avec un mix de cumulus et de stratocumulus en dessous d’un voile d’altitude (cirrus, cirrostratus, altocumulus). La température maximale atteint 17°C.

 

Le soir, le temps se dégrade fortement, avec une tempête qui arrive à grand fracas et qui fait trembler les vitres du QG à Southwick House.

 

En ce même jour la Normandie, en plein dans le souffle chaud de l’air tropical, flirte avec les 27°C ! Une telle température est aussi observée à Paris, tandis que Bruxelles, un peu entre les deux, affiche 23°C mais avec un assez bon ensoleillement, de l’ordre de 9 heures.

 

 

Lundi 5 juin 1944

 

Le Royaume-Uni se retrouve à l’arrière d’un front froid, sous un ciel de traîne (averses et éclaircies) accompagné d’un puissant flux d’ouest commandé par une profonde dépression au nord de l’Écosse. Mais le front froid reste traîner sur le sud de l’Angleterre, sans doute en raison d’une ondulation encore indétectable avec les moyens de l’époque. Mais fait est que le temps sur la Manche est fort différent de celui du reste des Îles Britanniques.

 

À Portsmouth, le temps aurait été plus représentatif pour une fin de mois d’octobre que pour le début d’un mois de juin. Le vent souffle de façon soutenue d’ouest-sud-ouest, avec de fortes rafales sous un ciel très nuageux à couvert avec des stratocumulus, généralement doublés de cumulus dont le développement est parfois suffisant pour générer quelques gouttes de pluie. Au meilleur moment de la journée, il fait à peine 15°C.

 

Les observations de Portland Bill, une péninsule qui s’enfonce loin dans les eaux de la Manche, indiquent déjà que les conditions en mer sont pires encore, avec un ciel tout aussi couvert, une forte humidité et des températures de 12-13°C seulement.

 

Et pourtant, c’est un jour historique. À 4h30 du matin, James Stagg confirme ses prévisions : les conditions ne seront certes pas idéales ; du vent et de la houle, il y en aura, mais une brève accalmie se profile entre deux fronts. Eisenhower ne lui laisse même pas le temps de terminer ses phrases avant de prononcer son célèbre : « Okay, let’s go ! »

 

Le débarquement, c’est certain désormais, se déroulera le lendemain, 6 juin.

 

 

Mardi 6 juin 1944

 

Le 6 juin, « les conditions climatiques sont déplorables. Elles compliquent fortement les manœuvres. Dans la nuit, les nuages bas et la mauvaise visibilité entravent les opérations aériennes. Les missions de bombardement des défenses côtières allemandes sont un échec total. La précision des largages laisse aussi à désirer : le vent disperse les parachutistes sur de larges étendues et les planeurs n’atterrissent pas toujours à proximité de leurs objectifs. » (Louis Bodin : « Quand la météo fait de l’histoire »).

 

En Normandie à l’aube, le vent général souffle d’ouest-sud-ouest et les conditions sont parfois très différentes sur mer que sur terre, avec parfois de fortes variations d’un endroit à l’autre le long des côtes.

 

Globalement, on peut dire que le temps est faiblement instable au-dessus de la mer (bien au large) avec formation de cumulus en dessous de nappes étendues de stratocumulus. Sur terre par contre, en raison du refroidissement nocturne, ce sont souvent des stratus bas qui se sont formés en dessous de ces mêmes stratocumulus, stratus réduisant parfois fortement la visibilité. Le long des côtes, les très bonnes visibilités alternent avec de très mauvaises, en fonction du vent, de la présence ou non de stratus et de la présence ou non de précipitations. Certaines eaux côtières (un peu) plus froides favorisent également la formation de stratus.

 

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Météo France – Reconstitution à partir des observations allemandes au phare de la Hève (Le Havre)

 

Les températures : 11 à 12°C au-dessus de la mer ainsi que le long des côtes exposées au vent de mer, moins de 10°C, parfois, à l’intérieur des terres.

 

On s’imagine bien l’ambiance : l’humidité, la grisaille, la pluie, les stratus fractus qui courent, et les frissons, la peur au ventre, la guerre et la déprime, l’envie parfois de se tirer une balle dans la tête pour ne pas en recevoir une de l’ennemi…

 

11 à 12°C, dans un pareil contexte, c’est vraiment froid. « Les soldats sont trempés et gelés jusqu’aux os, malgré leur tenue recouverte d’une cire imperméable » (Louis Bodin : « Quand la météo fait de l’histoire »).

 

En journée, le temps ne s’améliore guère. Jusqu’en fin de matinée, la température reste coincée à 12°C, toujours avec une forte humidité, puis elle grappille péniblement deux petits degrés pour se situer autour de 14°C l’après-midi, mais avec un vent à nouveau fort.

 

Le beau ciel de traîne n’apparaît pas non plus. Des cumulus se forment certes dans toute la région, mais les nappes de stratocumulus et d’altocumulus restent très présentes, sous un vent soutenu qui tourne temporairement à l’ouest. Le front ne s’évacue pas vraiment. Peut-être ondule-t-il même, en restant très près de la Normandie (probablement juste au sud).

 

Et ailleurs en Europe, quel temps fait-il ?

 

Aux Pays-Bas, le ciel est nuageux à très nuageux avec des pluies et des températures maximales de 12 à 13°C en bord de mer et au mieux 14 à 15°C à l’intérieur. C’est donc dans une ambiance bien peu estivale qu’Anne Frank suit à la radio, pleine d’espoir dans son « annexe » secrète (« het achterhuis »), les péripéties du débarquement. « Chère Kitty, écrivait-elle dans son journal, aujourd’hui, D-Day a dit la B.B.C. à midi, et pour cause : This is The day, le débarquement a commencé ! »

 

La Belgique, également occupée, connaît aussi de bien piètres conditions météorologiques : nuages et pluie, quelques éclaircies et un maximum peinant à atteindre 15°C à Uccle. Et l’Allemagne elle-même n’est pas mieux lotie avec, vers le sud et vers l’est, juste quelques petits degrés en plus. Piètre consolation dans des villes qui, pour la plupart, sont déjà détruites par les bombardements successifs.

 

La fraîcheur descend même jusqu’aux Alpes et Pyrénées, seuls les pays méditerranéens connaissent leur habituelle chaleur estivale.

 

 

Conclusion

 

Un débarquement d’une telle ampleur, bien sûr, ne se prépare pas en quelques jours. D’où la peur que cela « foire » à cause de la météo, peur qui vient évidemment s’ajouter à la peur générale, celle de se « faire avoir » par les Allemands.

 

On n’avait pas trop le choix des dates. Il était impossible de maintenir longtemps la désinformation des troupes ennemies, en leur faisant croire que le débarquement était en préparation ailleurs. Reporter le débarquement au 19 juin, seconde fenêtre possible, était suicidaire, d’autant plus que les conditions astronomiques (lune) étaient de toute façon moins bonnes autour du 19 juin. En outre, l’histoire allait nous apprendre que les conditions météo autour du 19 juin étaient pire encore que celles du 6 juin. Mais cela n’a évidemment pas penché dans la balance des décisions de début juin puisque la prévision des tendances à long terme n’existait pas encore.

 

Dans ce contexte à présent connu, une légende a cependant eu la vie dure : celle des excellentes prévisions météorologiques des alliés, qui leur auraient valu la supériorité sur les Allemands.

 

La réalité est tout autre. C’étaient les Allemands qui avaient les prévisions exactes, et non les Américains. La réussite du débarquement a vraiment été un coup de chance.

 

Le service de météorologie américain, comme le racontera Louis Bodin dans son livre « Quand la météo fait l’histoire », a été une véritable foire d’empoigne. S’appuyant sur des méthodes scientifiques différentes, elles [les équipes de météorologues] n’étaient d’accord sur presque rien et ne supportaient aucun avis contradictoire. Leur rivalité était si forte que, même après la victoire, leur querelle d’ego allait se poursuivre sans perdre de son intensité. »

 

En fin de compte, Stagg parla d’une accalmie entre deux fronts, accalmie qui n’a jamais vraiment eu lieu. Tout au plus observa-t-on un léger faiblissement du vent à l’aube du 6 juin (ce qui permit en contrepartie la formation des stratus à l’intérieur des terres) avant un nouveau renforcement en journée.   

 

 

Le débarquement a d’ailleurs bien failli tourner en catastrophe. Les alliés s’étaient carrément trompés dans leurs prévisions. Pas les Allemands, qui avaient bien prévu la persistance d’un temps exécrable.

 

Et pourtant, c’est peut-être cela, justement, qui aura sauvé le débarquement : la justesse des prévisions allemandes. En effet, Rommel avait parié sur l’impossibilité d’un débarquement dans des conditions pareilles, et s’était même payé le luxe de retourner en Allemagne pour tranquillement fêter l’anniversaire de sa femme.

 

L’effet de surprise, associé aux désordres dans l’armée alliée qui déboussolèrent encore plus les soldats allemand, a certainement contribué plus qu’on ne croit à la victoire des alliés, même si cela ne remet évidemment pas en question les actes d’héroïsme qui ont été accomplis. Selon les historiens, la reconstitution réalisée par Steven Spielberg dans son film « Il faut sauver le soldat Ryan » est l’une des plus réalistes pour montrer ce qu’a vraiment été le débarquement.

 

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Steven Spielberg : « Saving Private Ryan » (Il faut sauver le soldat Ryan)

 

Si l’influence de la météo sur les grands événements historiques a maintes fois déjà été mise en avant, l’interprétation qui en a été faite a posteriori prête souvent encore à discussion. Le débarquement, décrit ci-dessus, n’en est qu’un des nombreux exemples.

 

 

Sources

 

- Bodin, Louis, 2015, Quand la météo fait l’histoire, Éditions Albin Michel

- The Daily Weather Report, British Section, 1944, Air Ministry, Meteorological Office, London

- Monthly Weather Report of the Meteorological Office, 1944, His Majesty’s Stationary Office, London

- Comprendre : « Tout savoir sur la météo, le climat et Météo-France, Météo France

- IRM

- KNMI

- Infoclimat

- Météoclimat

- Météociel

Modifié par cumulonimbus

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P.S. Le compte rendu de la période chaude que nous sommes actuellement en train de vivre sera fait sous peu (sans doute lundi ou mardi) et sera bien sûr placé dans le fil de discussion réservé au printemps 2017.

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Merci Cumulonimbus pour ces infos !

 

On ne peut pas vraiment leur jeter la pierre de s'étre trompé dans les prévisions, ca ne devait vraiment pas être simple à l'époque...

 

Quand on voit toutes les données et tous les modéles météo qu'on a maintenant, ca n'a vraiment plus rien à voir...

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

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+++ En raison de quelques "turbulences" d'ordre privé, je n'ai pas encore eu l'occasion de produire mes bulletins quotidiens comme j'ai l'habitude de faire depuis quelques temps. Toutes les données nécessaires sont cependant archivées sur mon PC. En principe, je pourrai terminer ces bulletins vers le 21 juin environ pour les trois premières semaines, et le reste paraîtra sur le forum, comme d'habitude, à la fin du mois.

 

À bientôt donc, Cb. +++

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Voici déjà les 5 premiers jours de juin. Le reste suivra dès que possible.

 

1er juin 2017

 

Deux noyaux anticycloniques déterminaient notre temps la veille, séparés par une vieille occlusion. Le noyau du nord a absorbé celui du sud tandis que l’occlusion s’est entièrement frontolysée.

 

Cette évolution nous place du côté un peu plus frais, avec des températures au niveau 850 hPa (vers 1550 mètres) descendant temporairement jusqu’à 7°C. Cet air est cependant fortement réchauffé tant par le bas que par le haut.

 

Par le bas grâce au soleil puissant de juin qui réchauffe fortement le sol.

Par le haut en raison des fortes pressions compressant l’air et le réchauffant adiabatiquement. Il s’en suit une solide inversion de subsidence vers 2500 mètres d’altitude, avec une couche d’air frais ne subsistant plus que dans les moyennes couches, en dessous de l’inversion en question, et disparaissant progressivement.

 

Avec un petit vent soufflant en prédominance de nord-est, les températures sont fort agréables en journée, souvent autour de 25-26°C en plaine et de 22-24°C sur les hauteurs. Cette configuration est cependant favorables aux effets locaux avec parfois pas mal de différence d’un endroit à l’autre, comme le montrent les températures maximales ci-dessous.

 

Hastière : 28,0°C

Aubange : 27,2°C

Angleur : 27,0°C (mais Bierset : 25,1°C)

Chièvres : 27,0°C

Middelkerke : 21,7°C

Zeebruges : 19,0°C

 

Les effets de vallée, tout comme les effets de la brise de mer sont au maximum.

 

Le temps est beau avec, l’après-midi, la formation de cumulus suite à la forte instabilité des basses couches. Ces cumulus sont cependant limités d’une part par l’inversion de subsidence et d’autre part par une certaine sécheresse de l’air, et ne dépassent donc pas le stade de humilis/mediocris. Une très légère tendance à l’étalement s’observe parfois, principalement le soir.

 

Au littoral, l’air plus froid de la mer réduit l’instabilité et empêche toute formation de cumulus. Le temps y est donc particulièrement beau avec quelques rares cirrus, mais un peu frais et venteux.

 

 

2 juin 2017

 

L’anticyclone faiblit rapidement, avec de hautes pressions persistant sur la Baltique. Une ligne de convergence française affecte le sud de notre pays l’après-midi et le soir.

 

Le vent est variable en surface, avec une prédominance nord en surface mais d’ouest-sud-ouest en altitude, dans le cadre de l’acheminement d’une masse d’air chaud et humide. Mais les effets de retour d’une sécheresse ambiante font que l’air n’est pas si humide que ça.

 

La chaleur, par contre, est au rendez-vous avec des températures de 27-28°C en plaine et quelques 24°C sur les hauteurs. Localement, il fait plus chaud encore :

 

Koersel : 30,1°C

Angleur : 29,3°C (pour 27,0°C à Bierset)

Kleine Brogel : 29,2°C

 

Au littoral, la situation est variable, avec seulement 21,9°C à Zeebruges sous une brise de mer bien développée de nord à nord-est. Cette brise de mer est cependant peu pénétrante et, à quelques centaines de mètres de la mer seulement, la température oscille entre 24 et 25°C l’après-midi (mélange d’air continental et maritime) avec un maximum de 25,8°C à l’aéroport de Middelkerke. Quelques kilomètres plus loin vers l’intérieur, les températures sont identiques à celle du restant de la Belgique à basse altitude.

 

Le temps est beau en journée, avec développement souvent modeste de cumulus (stade humilis) l’après-midi, accompagnés de quelques bancs d’altocumulus. Le soir, on observe souvent des cirrostratus, issus de l’enclume de lointains orages.

 

Le sud du pays est plus orageux, avec des altocumulus castellanus dès le matin et des averses dès la fin de matinée. Ces averses se répètent l’après-midi, séparées par de belles éclaircies et des altocumulus floccus instables, avant que le temps ne devienne vraiment orageux le soir.

 

En effet, la sécheresse ambiante donne « du fil à retordre » à la zone orageuse qui s’avance, et elle ne parviendra à vraiment se manifester que dans le sud du pays (entre autres grâce à l’air « humecté » par les précédentes averses).

 

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Webcam MB – Beausaint – 2 juin 2017 à 16h00

 

Dans cette dernière région, grâce à cela, la sécheresse est bien interrompue, avec quelques beaux totaux de précipitations sur 24 heures :

 

Torgny : 29 mm

Bièvre: 26 mm

Hastière : 21 mm

Virton : 16 mm

Buzenol : 16 mm

Beausaint : 15 mm

 

Ces orages donnent généralement peu d’activité électrique, sauf au sud de Virton. Les baisses de températures sont par contre significatives à la moindre averse, avec des températures plongeant aussitôt (largement) en dessous de 20°C. De forts « yo-yos » sont également observés dans le cas d’averses multiples.

 

Un peu d’activité orageuse est également observée en soirée sur l’ouest du Hainaut.

 

À la mer, absence complète de cumulus, ciel serein en matinée, voilé l’après-midi avec de nombreux cirrus, et altocumulus le soir.

 

 

3 juin 2017

 

Le front froid qui suit habituellement la ligne de convergence préfrontale tarde cependant à venir et ne traverse le pays qu’en deuxième moitié de journée.

 

De ce fait, la baisse des températures demeure modeste, avec des maxima souvent encore compris entre 23 et 26°C en plaine (plutôt 23°C à l’ouest, plutôt 26°C à l’est) et autour de 20°C sur les hauteurs.

 

Le temps est cependant nuageux et voilé, avec développement de cumulus humilis, plus tard accompagnés de stratocumulus, sous un voile de cirrus/cirrostratus et quelques altocumulus le matin. Au moment du passage du front froid, quelques cumulonimbus avec averses, puis pluie le soir.

 

Le matin en Ardenne, vallées qui « fument » le matin (brouillards liés aux précipitations de la nuit).

 

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Webcam MB – Beausaint – 3 juin 2017 à 8h00

 

Au littoral, faible activité orageuse le matin résultant d’une ligne de convergence formée sur la mer, puis temps gris avec stratus fractus faisant place à un temps beau à voilé avec cirrus, tendance à cirrostratus, et des bancs d’altocumulus le soir.

 

Les vents soufflent de sud-ouest à ouest, puis s’orientent au nord-ouest après le passage du front froid. En soirée, les petites averses et pluies sont accompagnées d’une forte baisse des températures, plongeant partout en dessous de 15°C en deuxième moitié de soirée.

 

 

4 juin 2017

 

À l’arrière du front froid, l’air maritime est assez frais, avec des maxima autour de 20°C en plaine et 16-17°C sur les hauteurs. Le moins frais : Kleine Brogel avec 21,5°C, Essen avec 21,0°C et Angleur avec 21,0°C.

 

Le temps est d’abord assez gris avec des stratus/cumulus fractus (en dessous de cirrus et altocumulus), puis assez beau avec des cumulus et quelques bancs d’altocumulus/stratocumulus, ainsi que quelques voiles de cirrus et cirrostratus en fin d’après-midi. Sur l’est et le sud du pays, quelques manifestations plus instables, avec bases de cumulus plus tourmentées, mais sommets voués à l’étalement (air stable à plus haute altitude, avec plusieurs petites inversions/isothermies).

 

 

5 juin 2017

 

Notre pays se retrouve à nouveau dans de l’air maritime doux avec des vents de sud à sud-ouest. Le creusement d’une dépression au sud-ouest de l’Angleterre va progressivement faire basculer les vents vers le sud-sud-est en fin de journée.

 

Le temps est nuageux à beau, avec d’abord, en dessous des cirrus, d’importants bancs d’altocumulus, doublés de quelques stratocumulus, puis des éclaircies avec cumulus humilis (maximum mediocris localement), cirrus et encore quelques stratocumulus et altocumulus. Le soir, parfois de beaux cirrus spissatus.

 

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Webcam MB – Cerfontaine – 5 juin 2017 à 20h20

 

Les températures : 22 à 24°C en plaine, 19 à 21°C au littoral , 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

Sur l’extrême ouest du pays, on note de la pluie en fin de soirée.

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Et voici encore un petit paquet de 5 jours.

 

 

6 juin 2017

 

Un jour particulièrement venteux pour un jour d’été.

 

À Zeebruges (station en bordure immédiate de la mer), les rafales dépassent régulièrement les 70 km/h sur une grande partie de la journée, avec un maximum de 86 km/h entre 18 et 19 heures.

 

À Middelkerke (station à quelques centaines de mètres à l’intérieur), les rafales sont un peu moins fortes, mais atteignent encore à plusieurs reprises 79 km/h entre 16 et 18 heures.

 

À Dunkerque (FR), on atteint même 97 km/h entre 14 et 15 heures, ce qui fait que l’ouest de la côte belge subit sans doute des rafales similaires. L’est de la côte belge peut être comparé à Cadzand (NL), où les rafales atteignent à plusieurs reprises 83 km/h durant l’après-midi et le soir (ce qui, en outre, reste dans le même ordre de grandeur que Zeebruges).

 

Au large, les rafales tournent autour de 100 km/h sur la Mer du Nord (jusqu’à 104 km/h à la station d’Euro-Platform). Du côté de la Manche, au Cap Gris Nez, les rafales les plus fortes atteignent 116 km/h.

 

À l’intérieur des terres, des pointes supérieures à 70 km/h sont observées par endroit aussi, comme par exemple à Zaventem (72 km/h), Gosselies (76 km/h) et Beitem (79 km/h).

 

La dépression qui s’est creusée la veille au sud-ouest de l’Angleterre se dirige rapidement vers la Mer du Nord en traversant l’Angleterre, et crée un fort resserrement des isobares sur son flanc sud. Un front froid traverse notre pays en début de matinée. La tempête se déroule donc dans un contexte de traîne active à l’arrière du front, avec des averses à caractère orageux surtout sur la moitié sud du pays, mais occasionnellement aussi ailleurs. Avec cela, le temps est plutôt frais pour la saison avec 17 à 19°C en plaine et 12°C seulement sur les Hautes-Fagnes.

 

Les précipitations restent cependant le plus souvent inférieures à 10 mm. Quelques cotes (sur 24 heures) sont plus élevées, comme par exemple à Sivry avec 16 mm, Hastière avec 13 mm ou Lierneux avec 12 mm.

 

Le ciel est d’abord gris et pluvieux dans le cadre d’un nimbostratus pluvieux (parfois encore précédé d’un altostratus mêlé d’altocumulus, doublés ou non de stratocumulus selon les endroits), ensuite le temps est variable avec des éclaircies, des cumulus et des cumulonimbus accompagnés d’averses, accompagnés de quelques altocumulus ou stratocumulus cumulogenitus.

 

Grâce aux très bonnes visibilités et à des éclaircies souvent marquées, les structures des cumulonimbus sont parfois visibles de très loin.

 

 

7 juin 2017

 

La dépression, se déplaçant de la Mer du Nord vers le sud de la Scandinavie, continue de nous envoyer de l’air maritime frais. Le vent, quoique fort présent encore, diminue toutefois (très) progressivement.

 

En matinée, le temps est très variable avec des averses, cumulus et cumulonimbus également accompagnés de stratocumulus, tandis que les éclaircies s’élargissent l’après-midi et les averses se font plus rares.

 

Les températures maximales, le plus souvent comprises entre 18 et 19°C en plaine, n’atteignent nulle part 20°C. La plus haute valeur, parmi les mesures disponibles, est celle de Essen avec 19,8°C, suivie par Koersel avec 19,7°C. Sur les hauteurs, les maxima se situent autour de 14°C.

 

 

8 juin 2017

 

Les éclaircies de la veille au soir ne persistent pas, ce qui fait que la nuit n’est pas très froide, à l’exception du sud du pays où le thermomètre, ici et là, a encore le temps de plonger. C’est ainsi que Buzenol enregistre un minimum de 5,5°C.

 

L’arrivée d’un nouveau front chaud replace notre pays dans un secteur chaud tout au long de la journée, avec des températures qui remontent en flèche pour se situer autour de 24-25°C en plaine (22-23°C au littoral) et autour de 20°C sur les hauteurs.

 

Le temps est d’abord nuageux à très nuageux avec d’importants bancs d’altocumulus, parfois accompagnés de stratocumulus, ensuite le temps est beau à voilé avec des cirrus et cirrostratus, ainsi que le développement de quelques cumulus. En soirée, les éclaircies se font plus franches. Au littoral, les cumulus de l’après-midi s’accompagnent aussi de pas mal de stratocumulus.

 

Les vents soufflent de sud à sud-ouest.

 

En fin de soirée, une zone orageuse sur la France se dirige droit vers notre pays, mais ne l’atteint pas encore.

 

 

9 juin 2017

 

En deuxième moitié de nuit, la zone orageuse touche le centre-ouest du pays. Elle s’accompagne parfois de pluies soutenues et de rafales de vent. À Semmerzake, on observe des rafales de 61 km/h entre 1 et 2 heures du matin. À Uccle, aux mêmes heures, on observe 54 km/h. À Anvers, le vent monte à 68 km/h entre 3 et 4 heures du matin.

 

Les orages éclatent surtout du côté de Leuze-en-Hainaut pour remonter vers le nord-nord-est en passant entre Gand et Bruxelles pour ensuite quitter le pays par la frontière belgo-néerlandaise au nord-ouest d’Anvers. Dans la région de Bruxelles, on peut encore voir les éclairs, mais sans percevoir le tonnerre.

 

Les précipitations, même si elles concernent une grande partie du pays, se concentrent toutefois principalement près de ce couloir d’orage. À Ellignies-Saint-Anne, on note 18 mm et à Rumillies, 17 mm. Dans sa remontée vers le nord-nord-est, la perturbation ne perd rien de son intensité puisqu’on mesure 19 mm à Kallo, à l’ouest d’Anvers.

 

Cette perturbation a notamment été « boostée » par une convergence pré-frontale juste à l’avant du front froid. Celui-ci traverse notre pays en première moitié de journée et nous ramène à nouveau de l’air plus frais.

 

L’atmosphère est d’abord très grise et parfois encore pluvieuse sous un nimbostratus se déstructurant, puis les éclaircies nous reviennent, accompagnées de cumulus peu développés, tendant à se disperser (très peu d’étalement). Du côté de Liège, la très lointaine présence des orages se manifeste le matin par des nuages particuliers, des stratocumulus (très) undulatus présentant des parties sombres, signes de l’instabilité qui règne au-dessus.

 

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Webcam MB – Slins – 9 juin 1917 à 6h10

 

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Webcam MB – Slins – 9 juin 1917 à 6h20

 

Plus à l’est encore, du côté des Hautes-Fagnes, c’est une autre zone orageuse, en provenance de la Gaume et de l’Ardenne, qui se fait entendre tout en « léchant » les frontières de notre pays. Dans le sud du pays d’ailleurs, le temps reste beaucoup plus instable avec formation de nouveaux orages en début d’après-midi avec d’imposants cumulonimbus. Ces orages prendront par la suite toute leur ampleur au Grand-Duché de Luxembourg et en Allemagne pendant qu’en Gaume, le temps se stabilise avec des cumulus se résorbant de plus en plus.

 

Au littoral, après l’évacuation du mauvais temps, le ciel devient par moment tout à fait serein l’après-midi.

 

Les températures maximales : 20 à 21°C en plaine, 16 à 17°C sur les hauteurs.

 

 

10 juin 2017

 

Le 10 juin marque le retour rapide de conditions anticycloniques. En effet, un noyau de hautes pressions remonte depuis la Suisse pour s’installer sur le sud de l’Allemagne. Des perturbations passent au nord du pays et, dans leur partie méridionale, assurent une remontée d’air chaud.

 

Après le passage de cirrus et de bancs d’altocumulus en matinée, le temps devient franchement beau l’après-midi, avec la formation de cumulus humilis. En soirée, le retour des altocumulus donne un ciel particulièrement flamboyant sur de nombreuses régions.

 

Sur le sud du pays, les bancs d’altocumulus sont plus rares et le temps, encore plus lumineux.

 

Avec un vent de sud à sud-ouest, les températures remontent fort, avec 25 à 27°C en plaine et de 21 à 22°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus chaudes, de 27,0°C, reviennent à Kruishoutem, Angleur et Hastière.

 

Le littoral, grâce à une brise de mer relativement tardive, n’est pas vraiment en reste avec des maxima de 24-25°C. Un vent tournant à l’ouest en deuxième moitié d’après-midi ramène toutefois rapidement les températures en dessous du seuil des 20°C.

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Encore 5 bulletins quotidiens.

 

 

11 juin 2017

 

Le front situé à l’ouest de nos régions est quasi rectiligne et n’avance que très lentement en dépit de l’absence d’ondulations. À l’avant circule de l’air tropical maritime qui maintient des conditions estivales sur nos régions. Cet air devrait être plutôt humide, mais en raison de la tendance sèche qui règne à grande échelle sur nos régions, l’air est moins humide (qu’il ne devrait l’être) des suites d’effets de retour de plus en plus sensibles. Ceci n’est pas sans rappeler 1976, même si on est encore loin de la situation désastreuse de cette année-là.

 

Le temps est donc plutôt beau. L’origine maritime de l’air n’est trahie que par la présence de nombreux bancs d’altocumulus et de quelques cirrus. En fin de journée, avec le front se rapprochant, on observe aussi des nappes (pas encore trop basses) de stratocumulus.

 

Certains de ces altocumulus se développent aussi en castellanus, tandis qu’en dessous, ici et là, on note aussi quelques cumulus. Le plus intéressant est cependant l’alignement très particulier que prennent ces altocumulus (altocumulus « radiatus »).

 

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Webcam IRM – Zeebruges – 11 juin 2017 à 18h35

 

Ces alignements d’altocumulus sont visibles dans de très nombreuses régions du pays.

 

Le matin est déjà particulièrement doux, avec des températures comprises entre 18 et 20°C à 8 heures sur de nombreuses régions du pays, après des minima souvent à peine plus bas. À Kruishoutem, il fait même déjà 22°C à 8 heures.

 

L’après-midi, les maxima se situent autour de 27-28°C en plaine et entre 24 et 26°C sur les hauteurs. La température frise les 30°C à Koersel (29,7°C) et les atteint même à Angleur (30,1°C).

 

 

12 juin 2017

 

Le front froid finit par passer en première moitié de nuit, presque sans précipitations (ici et là 0,1 ou 0,2 mm). La masse d’air qui suit est purement maritime, certes plus humide que la précédente, mais à l’intérieur des terres, on ne peut toujours pas parler de grande humidité.

 

Les températures par contre accusent une forte chute, avec des maxima de 18-19°C en plaine et de quelques 16°C sur les hauteurs. Avec un vent bien présent, l’impression de froid est encore renforcée. Tout comme la veille où les 30°C étaient atteints très localement, cette fois-ci ce sont les 20°C qui sont atteints très localement (20,3°Cà Angleur et à Stree-Huy ; 21,0°C dans le très abrité Aubange).

 

Le temps est nuageux à très nuageux avec de nombeux stratocumulus, souvent doublés de cumulus. Dans les éclaircies, cumulus humilis/mediocris sous un ciel bleu ou très légèrement voilé de cirrus.

 

Le littoral est épargné des stratocumulus pendant une grosse première moitié de la journée, avec un temps plus lumineux, avec quelques cumulus et quelques bancs d’altocumulus translucidus. Mais par la suite, les stratocumulus y apparaissent aussi.

 

Le sud du pays est encore plus épargné, d’où les températures un peu plus élevées. Là, on peut parler de beau temps avec des cirrus et des cumulus humilis, souvent très plats.

 

 

13 juin 2017

 

Un noyau anticyclonique sur la Manche se déplace vers le nord de notre pays et exerce une influence grandissante sur le temps de nos régions.

 

De belles éclaircies sont présentes dès le matin, avec formation de cumulus vers le milieu de la matinée. Ces cumulus s’étalent ensuite en stratocumulus parfois étendus, avec à nouveau un ciel temporairement gris. Mais les éclaircies ne sont jamais loin.

 

Au littoral, il n’y a pas de développement de cumulus, donc pas d’étalement non plus, et le temps est particulièrement beau avec juste quelques stratocumulus matinaux, puis quelques cirrus et altocumulus.

 

La Gaume, bien à l’abri derrière le massif ardennais (les vents généraux étant septentrionaux), connaît du très beau temps aussi, avec un ciel d’abord serein, puis la formation de cumulus aplatis, se résorbant à nouveau avant midi (des cumulus au lointain restent cependant visibles). L’après-midi, on note quelques cirrus, devenant plus épais en toute fin de journée.

 

C’est aussi en Gaume qu’on enregistre les meilleures températures, avec 23,4°C à Aubange. Ailleurs dans le pays, il fait un brin plus frais en plaine, avec des valeurs de 21 à 23°C, et bien plus frais sur les hauteurs avec 17-18°C.

 

 

14 juin 2017

 

C’est à nouveau le retour de l’été. Après l’une des rares nuits localement fraîches, voire froides de ce mois de juin, les températures remontent aussitôt en flèche. À Elsenborn, après un minimum de 3,9°C, la température atteint déjà 12,9°C à 8 heures. En d’autres endroits, le refroidissement nocturne lui-même a été peu perçu, avec des minima restant supérieurs à 10°C (Uccle par exemple : 11,4°C).

 

En journée, les températures franchissent le cap des 25°C presque partout en Basse et Moyenne Belgique, tandis que les Hauts-Plateaux enregistrent 23-24°C.

 

Les plus hautes valeurs :

 

Hastière : 28,0°C

Aubange : 27,4°C

Koersel : 27,4°C

Angleur : 27,1°C

Kruishoutem : 27,0°C

 

L’anticyclone est désormais centré sur le nord des Pays-Bas, ce qui nous vaut des vents d’est à nord-est acheminant de l’air plutôt sec. Les cumulus sont donc très peu nombreux (fin de matinée surtout), voire absents dans un ciel parfaitement serein. Quelques altocumulus sont observés dans l’Entre-Sambre-et-Meuse et, ici et là, des cirrus sont visibles le soir.

 

Au littoral, le vent général d’est s’oppose d’abord à la brise de mer, puis le basculement de ce vent vers le nord-est favorise la brise de mer l’après-midi avec une résultante nord-nord-est. Cette situation donne d’assez grandes disparités thermiques entre les dunes (maximum de 24,9°C à l’aéroport de Middelkerke, températures restant ensuite autour des 23°C) et les abords immédiats de la mer (maximum de 21,3°C au port de Zeebruges). À la base militaire de Coxyde (3-4 km de la mer), le front de brise de mer est certes ressenti en milieu d’après-midi avec quelques rafales de vent, mais la température baisse à peine (maximum : 25,6°C).

 

 

15 juin 2017

 

L’éloignement de l’anticyclone vers la Tchéquie et la Pologne permet à une ligne de convergence, associée à un creux thermique, d’aborder notre pays. L’activité orageuse ne sera cependant présente que sur l’est et le sud-est du pays. Ceci est dû d’une part à un passage trop précoce de la ligne de convergence sur l’ouest et le centre du pays, et d’autre part à la présence de poches d’air très sec sur notre pays. De ce fait, la sécheresse s’auto-entretient dans certaines régions de Belgique (à Uccle, les précipitations de ce mois de juin ne sont encore que de 17,5 mm, chiffre qui n’évoluera pas non plus au cours des jours suivants).

 

Les températures, à nouveau élevées, dépassent les 25°C presque partout. Quelques pointes à 30°C sont également notées, comme à Koersel (30,4°C), Kleine Brogel (30,1°C) et Aubange (30,0°C).

 

Vu le temps très particulier de ce 15 juin, la Belgique sera découpée en trois régions pour l’analyse des conditions météorologiques.

 

 

Le littoral

 

Le temps est relativement doux mais très venteux. Les températures maximales sont de 22 à 23°C. Le vent de sud-ouest devient de plus en plus fort, avec des rafales de 40 km en matinée, de 50 km/h l’après-midi et de 60 km/h le soir.

 

Le temps est quelque peu nuageux en début de matinée avec des stratocumulus discontinus (pas de nappes étendues), surmontés de cirrus et d’altocumulus, parfois castellanus. Ensuite, le temps devient de plus en plus beau avec cirrus se dispersant jusqu’à donner un ciel quasi serein. Ce n’est que le soir qu’on revoit des cirrus plus denses et quelques stratocumulus.

 

 

Le centre du pays au sens large

 

L’intérieur du pays se fait traverser par la zone de convergence en fin de matinée, avec des vent du sud à l’avant et des vents d’ouest à l’arrière. Là aussi, on observe des rafales, jusqu’à 45 km/h, mais paradoxalement, la température baisse à peine lors de la saute du vent, 1 à 2°C seulement, avant de remonter presqu’aussitôt. À Zaventem par exemple, on observe des rafales d’ouest de 47 km/h par 27°C à 17 heures.

 

Le temps est beau, avec des cirrus et des bancs d’altocumulus le matin, puis un ciel serein. En fin de matinée, la ligne de convergence se traduit par des stratocumulus, des cumulus et des altocumulus souvent castellanus. L’après-midi, on observe des cumulus humilis dans un ciel un peu délavé et flou, qui devient plus tard très bleu et limpide. Ce n’est qu’en toute fin de journée que des nuages réapparaissent, des cirrus et des stratocumulus isolés.

 

Ce passage d’un ciel délavé à un ciel limpide est lié à un phénomène certes fréquent dans les grandes plaines américaines, mais plus rare dans nos régions : une chute rapide du point de rosée.

 

En effet, l’air maritime humide à l’arrière de la ligne de convergence se dessèche à nouveau rapidement. À Uccle, le point de rosée passe de 15°C à 14 heures (air à 26°C raisonnablement humide) à 7°C à 19 heures (air à 24°C très sec pour nos régions). Les chiffres sont du même ordre de grandeur à Zaventem, à Beauvechain, à Gosselies, à Chièvres et à Anvers.

 

À Bierset, où la convergence donne un peu de pluie, l’air est particulièrement humide à 16 heures avec un point de rosée de 19°C (pour une température de 27°C). Mais à peine quelques heures plus tard, il y fait presque aussi sec que dans les autres régions.

 

 

L'Ardenne et la Gaume

 

Sur les plateaux ardennais, le temps est beau, avec des bancs d’altocumulus à tendance lenticularis le matin, suivis d’altocumulus plus épais se dispersant à nouveau, avec un ciel devenant quasi serein (encore quelques lenticularis). Des cumulus humilis de développent tandis que des cirrostratus issus de lointaines enclumes envahissent le ciel, avec la venue des orages dans le courant de l’après-midi. Ils sont souvent accompagnés de ciels fort menaçants.

 

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Webcam MB – Beausaint – 15 juin 2017 à 7h50

 

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Webcam MB – Beausaint – 15 juin 2017 à 16h50

 

Ces orages sont parfois accompagnés de grêle (comme par exemple près de Werbomont, à l’est de Liège, dans le pays de Herve ou en Famenne) et de fortes précipitations (totaux sur 24 heures : Erezée : 29 mm ; Beausaint : 24 mm ; Bovigny : 21 mm ; Lierneux : 21 mm ; Mont-Rigi : 17mm ; Gouvy : 14 mm ; pendant ce temps, la Province de Namur n’a reçu que marginalement des précipitations).

 

Les températures jouent parfois au yo-yo entre les averses, en passant de 28°C à moins de 20°C au passage des averses pour à nouveau remonter ensuite (altitude de référence : 300 mètres, ces températures sont évidemment moindres sur les hauts plateaux). Mais le plus surprenant est l’arrivée, là aussi, de courants desséchants (points de rosée descendant parfois jusqu’à 5°C) après les orages. Il s’ensuit que le soir, le ciel redevient très limpide, avec des structures orageuses parfois visibles de très loin.

 

La Gaume, une fois n’est pas coutume, connaît un air fort humide, notamment après les averses avec des points de rosée montant jusqu’à 19°C. Là, l’air sec n’arrivera que tardivement et sous une forme atténuée.

Modifié par cumulonimbus

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16 juin 2017

 

Passage de la frange méridionale d’un nouveau front froid. À l’arrière, les hautes pressions se reconstruisent, mais restent encore temporairement en grande partie sur l’Océan.

 

Ce front s’est manifesté la veille au soir, après le passage de la portion d’air sec et (assez) chaud. Le vent s’est remis à souffler par rafales plus fortes et la température a baissé de façon abrupte pendant que l’humidité est remontée. Ici aussi, c’est un phénomène rare : normalement l’humidité baisse après le passage d’un front froid.

 

Le temps, en journée, est généralement nuageux à beau avec quelques stratocumulus (presque gros altocumulus) le matin, puis formation rapide de cumulus qui s’étalent ensuite en stratocumulus, mais sans disparition complète des éclaircies. Le soir, le ciel se dégage à nouveau, avec toutefois quelques cirrus.

 

Au littoral, le ciel est plus clair, avec un développement limité de cumulus et pas d’étalement. En dehors de cela, on y observe quelques altocumulus le matin et quelques cirrus l’après-midi.

 

Les températures : 20-21°C en plaine, 15-17°C sur les hauteurs.

 

 

17 juin 2017

 

L’anticyclone commence lentement à se développer vers le continent. L’extrême sud d’un front chaud affecte temporairement le temps de nos régions.

 

Le temps est de ce fait encore très nuageux le matin, avec des stratocumulus qui s’amincissent rapidement et qui font place l’après-midi à un mix de cumulus et de stratocumulus avec des éclaircies progressivement de plus en plus larges.

 

Au littoral, l’absence de cumulus donne un temps plus lumineux qu’à l’intérieur des terres l’après-midi, avec un ciel serein.

 

L’anticyclone est un anticyclone chaud d’origine subtropicale, mais pas encore tout à fait bien placé pour nos régions, avec des vents de nord-ouest à nord. Mais ce détour par la Mer du Nord n’a pas fortement refroidi la masse d’air. Avec un coup de pouce du soleil dans les éclaircies, les températures atteignent allègrement 26-27°C (Kruishoutem : 27,5°C ; Angleur : 27,2°C ; Essen : 26,2°C). Aux endroits moins privilégiés, il fait encore très doux aussi, avec 23-24°C. Seules les Hautes-Fagnes et leurs alentours n’atteignent pas les 20°C (Mont-Rigi : 18,8°C ; Elsenborn : 19,4°C).

 

À noter aussi que l’air est quelque peu humide, mais il n’y a pas l’ombre de la moindre précipitation sur le pays.

 

 

18 juin 2017

 

Cette fois-ci, nous sommes bien enveloppés par un anticyclone centré sur les Pays-Bas.

 

Le vent reprend une composante orientale et le temps devient très beau, avec quelques cirrus le matin et la formation de cumulus peu développés en journée. Du côté de Liège, on observe aussi des nappes de stratocumulus en soirée. En Gaume en contrepartie, c’est le matin que des stratocumulus sont présents, tout comme dans la région côtière.

 

Les maxima sont élevés, le plus souvent compris entre 27 et 29°C en plaine et autour de 23-24°C sur les hauteurs. À Kruishoutem, on atteint 30°C tout juste.

 

Au littoral, on observe dès midi une brise de mer de nord, avec des maxima de 23°C aux abords immédiats de l’eau. Mais déjà dans les dunes, la brise de mer a moins d’effet et la température monte à 26°C.

 

 

19 juin 2017

 

L’anticyclone se décale vers l’est et l’air tropical, qui se continentalise, devient très chaud.

 

Sous un soleil de plomb et un ciel parfaitement serein, si ce n’est quelques rares cirrus le soir, on peut parler d’une véritable canicule.

 

À l’exception du littoral et de quelques coins ardennais et fagnards (plus rarement gaumais) les températures dépassent partout les 30°C.

 

Voici quelques valeurs :

 

Angleur : 33,1°C

Koersel : 33,1°C

Essen : 33,0°C

Kruishoutem : 32,5°C

Kleine Brogel : 32,4°C

Hastière : 32,0°C

 

À Uccle, le maximum atteint 30,7°C. Même si on ne peut pas encore parler de records, il s’agit de valeurs élevées pour une deuxième décade de juin. À cela, il faut ajouter que l’air est redevenu particulièrement sec, avec seulement 26% d’humidité à Uccle en début de soirée. À Gosselies, il fait plus sec encore avec 23% en fin d’après-midi, tout comme à Schaffen.

 

Au littoral par contre, sous une brise de mer soutenue, l’humidité dépasse le plus souvent 70% avec des maxima de 24-25°C en bordure de mer (et 22-23°C l’après-midi). Dans les dunes, il fait déjà plus chaud et plus sec avec 27°C comme valeur maximale (26,8°C à Middelkerke).

 

Enfin, les nuits localement fraîches ont donné quelques gros écarts :

 

Aubange : 10,0°C/30,4°C

Elsenborn : 7,0°C/28,6°C

 

 

À suivre…

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20 juin 2017

 

L’anticyclone faiblit mais l’air chaud continue à stagner sur la Belgique. Une nouvelle cellule, contenant de l’air beaucoup plus frais, se centre sur la Mer du Nord et pousse devant elle un front froid sec. Ce front, cependant, n’atteindra pas notre pays.

 

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Source : KNMI

 

Il s’ensuit que les températures maximales sont à nouveau fort élevées et dépassent les 30°C sur une grande partie du pays. Ne restent en dessous des 30°C que :

 

La bande littorale (Zeebruges : 21,9°C ; Middelkerke : 26,5°C ; Coxyde : 27,8°C)

Les Hautes-Fagnes et régions avoisinantes (Mont-Rigi : 26,7°C ; Elsenborn : 27,7°C)

Les plateaux ardennais (Saint-Hubert : 29,1°C)

Ici et là l’Entre-Sambre-et-Meuse (Florennes : 29,5°C)

 

Sinon, les valeurs se situent le plus souvent entre 30 et 32°C, avec localement des valeurs encore un plus élevées :

 

Aubange : 33,0°C

Angleur : 32,4°C

Hastière : 32,2°C

Koersel : 32,1°C

Kleine Brogel : 31,8°C

Uccle : 31,0°C

 

En raison de températures pas trop élevées en altitude (15°C au niveau 850 hPa à 1590 mètres, d’où une bonne instabilité de basses couches) et d’une humidité un peu plus importante, des cumulus parviennent à se former, mais leur développement est arrêté un peu plus haut par une zone de stabilité (isothermie) entre 1900 et 2200 mètres.

 

Dans le détail, cela nous donne un ciel peu nuageux avec des cirrus (très occasionnellement cirrus spissatus épais) et des cumulus humilis qui se forment en début d’après-midi et qui se résorbent en tout début de soirée. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, on note aussi quelques altocumulus le soir.

 

Au littoral, comme souvent, les cumulus font défaut, mais on y observe temporairement une brume maritime rendant le ciel plutôt pâle. En raison du vent général de nord-est, la brise de mer est fortement favorisée dans cette région.

 

Au port de Zeebruges, le vent (de nord-nord-est) souffle de la mer tout au long de la journée avec un très petit écart dans les températures entre le jour et la nuit. La température minimale est en effet de 19,7°C et la température maximale, de 21,9°C. En fin d’après-midi et en soirée, ce vent de mer devient assez pénétrant, avec des rafales de quelques 40 km/h.

 

À quelques centaines de mètres de la mer, la situation est très différente, avec une nuit un brin plus fraîche mais surtout plus de chaleur en journée. À l’aéroport de Middelkerke, la température minimale est de 16,6°C et la température maximale, de 26,5°C. La brise de mer y est déjà plus irrégulière, avec des températures supérieures à 26°C en début d’après-midi, chutant ensuite à 22°C avec de bonnes rafales de la mer, puis remontant à 24°C en début de soirée. En d’autres termes, l’air frais de la mer se mélange, dans des proportions variables, avec l’air chaud de l’intérieur.

 

Notons enfin la grande différence entre les températures très chaudes en Belgique (à l’intérieur des terres) et les températures fraîches (même à l’intérieur des terres) au nord des Pays-Bas, sous l’influence de l’autre anticyclone centré sur la Mer du Nord. À Groningue, temporairement sous d’épaisses nappes de stratocumulus, le thermomètre ne monte pas au-dessus de 20,5°C, sous un vent par moment désagréable de nord-est (à minuit, il n’y fait plus que 11,8°C).

 

La limite d’influence entre l’air très chaud et l’air plutôt frais, avec une relativement mince zone tampon, est très visible sur la carte ci-dessous.

 

14mc31j.png

Source : KNMI

 

Comme vous pouvez le constater, le « rafraîchissement » n’est vraiment pas loin de chez nous. Nous atteindra-t-il aujourd’hui (21 juin) ? Probablement pas, ou alors sous une forme très atténuée avec juste quelques petits degrés de moins ici et là.

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Merci Cumulonimbus !

 

L'air de rien, nous sommes en train de connaitre une période de 4 jours d'affilée avec une Tmax > 30°C, ce n'est pas fréquent en Belgique.

 

La dernière fois que c'est arrivé, c'était en juillet 2006 (du 16 au 19).

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

 

 

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La sécheresse que nous vivons pour l'instant en Belgique n'est pas fréquente non plus je pense. La dernière fois qu'une sécheresse aussi sévère est survenue remonte à 1995 - 1996 si mes infos sont correctes. Qqn aurait des infos pour mettre les événements actuels dans une perspective historique?? (j'ai fouillé la rubrique climatologie du forum en espérant déterrer un papier de Cumulonimbus sur le sujet,... sans succès :-( )

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il y a 10 minutes, Poplecerf a dit :

La sécheresse que nous vivons pour l'instant en Belgique n'est pas fréquente non plus je pense. La dernière fois qu'une sécheresse aussi sévère est survenue remonte à 1995 - 1996 si mes infos sont correctes. Qqn aurait des infos pour mettre les événements actuels dans une perspective historique?? (j'ai fouillé la rubrique climatologie du forum en espérant déterrer un papier de Cumulonimbus sur le sujet,... sans succès :-( )

 

Voici ce que j'ai trouvé sur le site de l'IRM

 

Citation

Entre le mois d'août 1995 et le mois de juillet 1996, les précipitations auront généralement été très déficitaires en Belgique. A Uccle, sur les douze mois, on n'a recueilli que 476,1 mm, ce qui est un record de déficit sur cette période (le mois d'août qui suit sera, au contraire, très exceptionnellement pluvieux). Les prairies et les cultures de maïs en Famenne et Fagne herbagère sont particulièrement touchées par cette sécheresse persistante.

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

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Le 21/06/2017 à 16:22, Poplecerf a dit :

La sécheresse que nous vivons pour l'instant en Belgique n'est pas fréquente non plus je pense. La dernière fois qu'une sécheresse aussi sévère est survenue remonte à 1995 - 1996 si mes infos sont correctes. Qqn aurait des infos pour mettre les événements actuels dans une perspective historique?? (j'ai fouillé la rubrique climatologie du forum en espérant déterrer un papier de Cumulonimbus sur le sujet,... sans succès :-( )

 

La sécheresse de 1995-1996 est abordée à la fin de l'article repris sous le lien ci-dessous :

 

http://www.meteobelgique.be/article/articles-et-dossier/le-climat/81-climats-dhier-et-daujourdhui/1604-lete-1976-un-ete-legendaire.html

 

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21 juin 2017

 

L’air frais dont il a été question le 20 juin lèche notre pays la nuit du 20 au 21 et le matin du 21.

 

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Source : KNMI

 

Notamment le nord et le nord-est du pays, ainsi que le centre connaissent une petite fraîcheur matinale poussée par un bon petit vent de nord-est. Bien souvent, les minima se situent autour de 16°C dans cette région, avec une répartition assez uniforme (Zaventem : 15,5°C ; Kleine Brogel : 15,6°C ; Koersel et Gorsem : 16,0°C ; Stabroek, Essen et Retie : 16,1°C). Dans l’extrême ouest du pays par contre, les minima restent proches de 19°C (Passendaele : 18,6°C ; Beitem : 18,8°C).

 

Le réchauffement diurne en est quelque peu retardé, mais dès la fin de matinée, les températures remontent en flèche avec des vents variables dans une masse d’air ultra-chaud. L’après-midi, les maxima dépassent à nouveau largement les 30°C dans de nombreuses régions, avec des valeurs de 32 à 34°C sur l’ouest du pays, de 31 à 32°C sur le centre et le centre-est, 27 à 29°C sur les hauteurs et jusqu’à 33°C dans certaines vallées.

 

Quelques chiffres :

 

Kruishoutem : 33,8°C

Coxyde : 33,6°C

Chièvres : 33,5°C

Passendaele : 33,4°C

Hastière : 33,1°C

Dourbes : 33,1°C

Sivry : 33,0°C

 

Pour l’ouest du pays, ces valeurs sont exceptionnelles. Les 33,6°C de Coxyde (station à un bon 3 km de la côte) constituent un nouveau record pour une 3e décade de juin et dépassent les 32,7°C du 27 juin 2011 et les 31,9°C du 27 juin 1976. Cette chaleur n’affecte cependant pas les environs immédiats de la mer, où les températures n’atteignent pas 30°C.

 

Les 33,8°C de Kruishoutem sont remarquables aussi, mais restent en deçà des 34,8°C du 27 juin 2011. Chièvres, avec 33,5°C, ne bat pas son record non plus, qui est de 34,2°C en date du 27 juin 1976. À Lille (FR), les 34,4°C frôlent le record du 27 juin 2011 (34,5°C).

 

Le 27  juin 1976 et le 27 (ou 28) juin 2011 sont les journées de juin les plus chaudes de ces 50 dernières années. 1976 et 2011 ne se différencient généralement que de quelques dixièmes de degrés (mais en 1976, contrairement à 2011, la vague de chaleur a été d’une très longue durée).

 

Plus loin dans le passé, le 27 juin 1947 a été encore beaucoup plus chaud, avec 37 à 38°C presque partout en Basse et Moyenne Belgique ainsi qu’en Gaume et dans certaines vallées. Malheureusement, le réseau des stations météo de l’époque était différent de celui de maintenant, ce qui rend les comparaisons difficiles. Quelques chiffres de 1947 quand même :

 

Haacht : 38,7°C

Gerdingen-Bree : 38,0°C

Virton : 37,7°C

Rochefort : 37,0°C

Dennée-Maredsous : 36,5°C

Coxyde : 34,8°C

Baraque Michel : 33,0°C

 

Le côté très remarquable de la journée du 21 juin 2017, par contre, réside dans le fait que les maxima sont atteints très tardivement. Les 31,6°C d’Uccle ne sont atteints qu’à 19 heures. Et c’est le cas aussi pour un grand nombre d’autres stations. À Zeebruges, le maximum est même atteint plus tard encore : après les 27,9°C relevés à 20 heures (et constituant le maximum de la période synoptique 8h -> 20h), la température monte encore pour atteindre 28,2°C à 21 heures.

 

À Lille, le fait que les 34,4°C sont atteints entre 18 et 19 heures les rend encore plus remarquables.

 

Ajoutons à cela que si en matinée, les infiltrations un peu plus fraîches du nord-est ont rendu l’air plus humide aussi, en soirée sous la chaleur, l’air se dessèche très fort. À Uccle à 19 heures, le taux d’humidité n’atteint plus que 26%. À Schaffen, on descend même jusqu’à 23%. Cette sécheresse est toutefois inégalement répartie et ne concerne pas toutes les stations.

 

Le temps est généralement très beau avec des cirrus. En Ardenne, en Gaume et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, on observe aussi quelques cumulus.

 

Au littoral, aux abords immédiats de l’eau, une modeste brise de mer de nord-est maintient les températures autour de 26-27°C en après-midi, avant que le vent d’est à sud-est ne chasse cette brise de mer en soirée avec une hausse de la température (voir plus haut). À quelques centaines de mètres des plages, la brise de mer ne parvient déjà plus à s’imposer et les températures restent élevées tout l’après-midi (30-32°C – maximum de 32,3°C à l’aéroport de Middelkerke).

 

Les hautes températures observées partout le soir annoncent l’une des nuits les plus chaudes que notre pays n’ait jamais connues. Dans la nuit du 21 au 22, plusieurs stations ne descendent pas en dessous de 22°C (minima de 22,0°C à Semmerzake ; 22,1°C à Florennes ; 22,7°C à Uccle ; 22,7°C à Bierset ;  22,8°C à Gosselies ; 23,1°C à Beauvechain). Plus remarquables encore : les températures de 8 heures, qui dépassent déjà les 25°C en de nombreux endroits. Mais tout cela sera détaillé sous la rubrique du 22 juin 2017.

Modifié par cumulonimbus

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22 juin 2017

 

Revenons aux températures très élevées relevées la nuit et le matin.

 

Si l’on ne considère que la 3e décade de juin, il s’agit souvent de records (période 1982-2017).

 

Températures minimales

Uccle : 22,7°C (précédent record : 21,5°C le 28/06/2011)

Beauvechain : 23,1°C (précédent record : 21,9°C le 28/06/2011)

Bierset : 22,7°C (précédent record : 22,4°C le 28/06/2011)

Gosselies : 22,8°C (précédent record : 21,5°C le 28/06/2011)

Florennes : 22,1°C (précédent record : 21,8°C le 28/06/2011)

Spa : 21,5°C (précédent record : 20,5°C le 28/06/2011)

 

Mais le 18 juin 2002 (2e décade de juin), la nuit a été beaucoup plus chaude, ce que fait que pour la totalité du mois de juin, presque aucun record n’est battu (sauf à Charleroi-Gosselies).

 

Températures minimales

Uccle : 22,7°C (record : 23,9°C le 18/06/2002)

Beauvechain : 23,1°C (record : 23,4°C le 18/06/2002)

Bierset : 22,7°C (record : 24,2°C le 18/06/2002)

Gosselies : 22,8°C (précédent record : 22,6°C le 18/06/2002)

Florennes : 22,1°C (record : 22,5°C le 18/06/2002)

Spa : 21,5°C (record : 22,0°C le 18/06/2002)

 

Et voici ce que cela donne dans l’absolu, tous mois confondus :

 

Températures minimales

Uccle : 22,7°C (record : 24,5°C le 04/07/2015)

Beauvechain : 23,1°C (record : 23,4°C le 18/06/2002)

Bierset : 22,7°C (record : 25,0°C le 04/07/2015)

Gosselies : 22,8°C (record : 23,7°C le 04/07/2015)

Florennes : 22,1°C (record : 24,0°C le 04/07/2015)

Spa : 21,5°C (record : 24,3°C le 07/08/2003)

 

Comme quoi, il faut toujours faire très attention quand on parle de records et savoir exactement selon quels critères.

 

Avant 1982, des nuits (à ce point) chaudes étaient rares dans nos contrées. Seule la nuit du 28 au 29 juillet 1947 a pu produire ici et là des minima de 25°C ou plus (minimum de Maastricht : 26°C !)

 

Autre fait remarquable de ce 22 juin 2017 : les températures relevées à 8 heures du matin.

 

Angleur : 26,4°C

Gorsem : 26,2°C

Kleine Brogel : 26,1°C (alors que le minimum était de 19,2°C)

Gosselies : 26,0°C

Bierset : 25,9°C

Dourbes : 25,9°C

Stabroek : 25,6°C

Uccle : 25,5°C

 

Ce sont là des températures dignes du sud de l’Italie. À noter que la plus haute température jamais relevée à 8 heures du matin a été de 28,7°C à Angleur le 4 juillet 2015. Au même moment, il faisait 26,7°C à Bierset.

 

Après cette chaleur nocturne et matinale, acheminée par des vents de sud à sud-est, une ligne de convergence liée à un creux thermique traverse notre pays et fait basculer les vents vers le sud-ouest. Bien que les infiltrations maritimes restent marginales, cela suffit pour limiter quelque peu les maxima, qui dans la majorité des régions prennent des caractéristiques un peu moins extrêmes que prévu.

 

En Basse et Moyenne Belgique, les maxima n’atteignent souvent « que » 32 à 33°C. Un côté insolite est le vent, qui souffle de façon soutenue. Il est rare en Belgique d’avoir du vent avec de telles températures. À Uccle, on observe des rafales jusqu’à 47 km/h par 32°C. De telles conditions sont également observée à Retie et Sint-Katelijne-Waver. Dans le courant de l’après-midi, ce vent se renforcera encore un peu lors du passage du front froid, mais alors les températures baisseront progressivement.

 

À l’est du pays, ce vent est présent aussi avec des températures encore plus élevées. À Kleine Brogel, on observe également des rafales de 47 km/h alors que le thermomètre affiche 35°C !

 

En effet, la bulle d’air chaud qui, le 21 juin, était centrée sur l’ouest du pays s’est déplacée vers l’est des suites du déplacement de la ligne de convergence précitée. C’est donc là que les températures sont désormais particulièrement élevées. Voici quelques maxima (entre parenthèses, le record décadaire si disponible) :

 

Angleur : 35,6°C

Kleine Brogel : 35,3°C (36,1°C le 28/06/2011)

Koersel : 35,3°C (35,6°C le 28/06/2011)

Aubange : 35,2°C

Bierset : 34,6°C (34,9°C le 28/06/2011)

Hastière : 34,5°C (35,7°C le 28/06/2011)

Stree (Huy) : 34,1°C

Dourbes : 34,1°C (35,2°C le 28/06/2011)

Gorsem : 33,6°C (33,6°C le 28/06/2011 -> record égalé)

 

À noter qu’à Luxembourg, le record a été pulvérisé avec 35,4°C (33,3°C le 30/06/1976). Là, même le record historique du 27/06/1947 (34,3°C) est passé à la trappe !

 

Les 35,2°C d’Aubange sont sûrement exceptionnels aussi, mais nous ne disposons pas d’une série suffisante, pour cette station, pour pouvoir le déterminer.

 

Sur les hauteurs ardennaises et fagnardes, quelques records sont aussi approchés voire battus :

 

Mont-Rigi : 29,6°C (30,4°C le 28/06/2011)

Elsenborn : 30,7°C (31,4°C le 28/06/2011)

Spa : 31,6°C (31,8°C le 28/06/2011)

Saint-Hubert : 30,9°C (30,8°C le 28/06/2011)

 

En dehors de la forte chaleur, l’est et le sud du pays connaissent aussi une tendance orageuse. Après une matinée très ensoleillée avec quelques cirrus, les cumulus se développent de façon explosive en début d’après-midi pour générer des averses et quelques orages (notamment sur les Hautes-Fagnes et le nord de l’Ardenne). Même si aucune station n’enregistrent de grosses précipitations, ces averses et orages, avec leurs courants descendants, provoquent de fortes variations de température. À Spa, la température atteint 31,6°C à 14 heures, descend à 22,1°C à 15 heures pour remonter à 29,4°C à 16 heures puis 31,0°C à 17 heures. À Elsenborn, on observe une variation de même ampleur. Ces variations s’accompagnent d’ailleurs de rafales de vent.

 

Après les orages, le temps redevient beau avec des cirrus et des cumulus modestes, qui tentent encore d’évoluer en congestus mais se désagrègent aussitôt.

 

La Gaume échappe aux orages mais voit de l’instabilité dans le ciel, avec des castellanus le matin et des cumulus mediocris/congestus l’après-midi.

 

En Basse et Moyenne Belgique, le temps est beau à légèrement voilé avec des cirrus. Les rafales de vent font parfois sentir quelques souffles plus frais, mais la dominante reste chaude malgré les quelques degrés de moins. En chiffres : 32,4°C à Uccle ; 32,9°C à Zaventem ; 33,3°C à Beauvechain ; 33,0°C à Gosselies.

 

Le front froid, déjà présent sur le centre-ouest en début d’après-midi, atteint le centre en milieu d’après-midi et le centre-est en fin d’après-midi. Dans le ciel, il se marque par quelques altocumulus castellanus (parfois plus développés avec quelques gouttes de pluie) et, plus tard, par des stratocumulus. Dans la partie la plus orientale des plaines, on observe des castellanus dès le matin, et des cumulus et/ou altocumulus castellanus l’après-midi avec une tendance à l’instabilité.

 

Avec quelques rafales supplémentaires dans le cadre du front, la température chute de quelques 2 à 3°C par heure pour passer en dessous des 20°C en soirée.

 

Au littoral, des lignes orageuses en provenance de la mer atteignent la côte et pénètrent jusqu’à quelques dizaines de kilomètres à l’intérieur en se désagrégeant. Là aussi, les précipitations sont généralement très faibles.

 

Le temps est d’abord nuageux à beau avec des cirrus et quelques altocumulus dont des castellanus, puis les cumulonimbus arrivent avec quelques averses et coups de tonnerre. Ensuite le temps redevient nuageux à beau avec encore quelques altocumulus (parfois épais et avec encore des castellanus) et plus tard des cumulus et stratocumulus.

 

Le temps est venteux et très doux le matin, assez chaud en matinée, puis la température baisse l’après-midi avec un vent se renforçant encore (rafales jusqu’à 60 km/h). Les températures maximales (atteintes en fin de matinée) sont de 25,6°C à Zeebruges et 26,8°C à Middelkerke.

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Le dimanche 11 juin nous avons eu un pic de rayonnement UV peu fréquent sur la Belgique, celui-ci a atteint le niveau 9 entre 13 et 14h.

Reportage et explications de l'IRM : http://www.rtl.be/info/belgique/meteo/l-irm-a-mesure-un-indice-uv-de-9-tres-rare-en-belgique-fuyez-le-soleil--926176.aspx

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Je ne sais pas où le mettre, alors je le fais ici :

Concernant l'article fraîchement paru sur la vague de chaleur de la semaine dernière, il est écrit :

"Vague de chaleur courte, mais intense avec 4 jours consécutifs à plus de 30°C sur la période : ce n'était plus arrivé depuis 2006".

 

=> Sous réserve des valeurs enregistrées (http://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/06447/juillet/2015/uccle-ukkle.html et http://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/06447/juillet/2010/uccle-ukkle.html cliquez sur le 8 juillet pour avoir des détails...), il y a eu 2 occurrences depuis 2006 de VDC comme on a connu la semaine dernière (4 Tx au-dessus de 30°C). 

Je ne sais pas si ces sources sont vraiment correctes (à vérifier quand même...), la dernière remonte donc à juillet 2015 (et non 2006) voire août 2016 sur de nombreuses régions (mais l'article en parle).

 

Pour ma part, Txx de 35.7°C, un record personnel mais je pense que juin 2011 a fait un peu mieux dans le coin !

 

 

 

Modifié par Philippo

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23 juin 2017

 

Le jour d’après…

 

Le front froid, qui est passé la veille, a mis un terme à la vague de chaleur. Il est cependant toujours intéressant d’étudier le jour d’après. Celui-ci, à l’image de ce qui se passait en 1976 après chaque grosse vague de chaleur, reprend rapidement des teintes anticycloniques. En effet, la circulation atlantique qui semble se remettre en place est vite ralentie et rejetée vers le nord par des formations anticycloniques sur le continent.

 

Si un été comme celui de 2017 s’était produit en 1978, 1979 ou 1980, à une époque où le souvenir de 1976 était encore frais dans les mémoires, de très nombreuses personnes, y compris les météorologues, auraient tablé sur le retour d’un été caniculaire empreint de sécheresse, avec des cellules anticycloniques qui continueraient à se renouveler encore et encore. Bien sûr, il n’existait pas encore les modèles, tout au moins pas sous la forme qu’ils ont aujourd’hui.

 

En 2017, les modèles voient loin en avant, et le retour d’un 1976bis semble exclu. Après la reconstruction d’un ou deux anticyclones près de nos régions, le temps évoluera inexorablement vers une circulation zonale. Que les agriculteurs se rassurent : la sécheresse, ce n’est plus pour très longtemps.

 

En attendant, le temps de ce 23 juin est loin d’être mauvais. En matinée certes, pas mal de stratocumulus sont présents, mais ils ne couvrent pas entièrement le ciel. Ils se doublent rapidement de cumulus avant de se disperser, laissant alors des cumulus bien plus lumineux sous un ciel bleu garni de cirrus. Ces cumulus, à leur tour, se résorbent durant l’après-midi.

 

Les températures, bien agréables après la chaleur des jours précédents, atteignent 22 à 26°C en plaine (plutôt 22°C à l’ouest, plutôt 25 voire 26°C à l’est et au nord) et 20 à 21°C sur les hauteurs.

 

Si à Uccle (station de référence), la vague de chaleur officielle est bien terminée (maximum : 23,4°C), la vague de chaleur continue cependant en quelques stations qui dépassent toujours les 25°C. C’est le cas notamment à :

 

Koersel : 26,5°C

Kleine Brogel : 26,4°C

Essen : 25,4°C

Deurne : 25,4°C

Genk : 25,2°C

Retie : 25,1°C

Angleur : 25,1°C

 

Les détails de la vague de chaleur à Uccle sont consultables ici :

 

http://www.meteobelgique.be/article/nouvelles/la-suite/2207-flash-du-23-juin-17-le-point-sur-la-vague-de-chaleur.html

 

 

24 juin 2017

 

Des perturbations, sous une forme très affaiblies, affectent notre pays.

 

Le temps est très nuageux, avec des stratocumulus (toutefois pas très épais) qui occupent une grande partie du ciel et qui sont quelquefois doublés de cumulus. Le matin, quelques éclaircies sont encore observées et, dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, les nuages se déchirent parfois aussi en journée.

 

Dans le sud du pays, les stratocumulus se redéchirent dès la fin de la matinée, avec des cumulus très plats et de belles éclaircies, plus larges encore le soir.

 

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Webcam MB – Rodange – 24 juin 2017 à 16h15

 

 Au littoral (et sur l’ouest du pays en général), le temps est plus perturbé avec des stratocumulus plus épais, évoluant par la suite en nimbostratus avec des pluies intermittentes.

 

Pendant la nuit suivante, ces pluies se propagent sur une grande partie du pays (le sud excepté) mais en donnant de faibles totaux pluviométriques, autour de 1 mm en moyenne, 2 mm au maximum. Il s’ensuit que la tendance générale à la sécheresse se maintient.

 

Les températures, sous un bon petit vent de sud-ouest, sont un peu plus basses que la veille, surtout sur l’ouest où les maxima peinent à atteindre les 20°C. Plus au sud, notamment dans la vallée de la Meuse, les 24°C sont encore atteints comme à Angleur (24,0°C) et Hastière (24,4°C).

 

 

25 juin 2017

 

Malgré la persistance de faibles perturbations dans nos contrées, le temps est assez beau ou plutôt « nuageux à beau », avec certes des bancs de stratocumulus assez étendus, mais aussi des éclaircies avec cumulus, après un matin encore quelque peu pluvieux dans de nombreuses régions.

 

Les températures remontent un peu sur l’ouest et sont stationnaires ou en légère baisse ailleurs par rapport à la veille, avec globalement 21 à 23°C en Basse et Moyenne Belgique et 18 à 20°C sur les hauteurs.

 

 

26 juin 2017

 

Un nouvel anticyclone, déjà présent la veille sur l’Océan, se développe rapidement vers la Mer du Nord et nous ramène le grand beau temps surtout en après-midi.

 

En matinée cependant, les stratocumulus sont encore fort présents, et se doublent de cumulus en fin de matinée avant de se disperser. L’après-midi, dans le ciel bleu, on observe outre quelques cumulus résiduels aussi des cirrus et cirrocumulus et altocumulus lenticularis.

 

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Webcam IRM – Uccle – 26 juin2017 à 18h05

 

Dans le sud du pays, il fait beau dès le matin, avec des cumulus le matin, diminuant (au lieu de se développer) en journée, avec un ciel quasi-serein l’après-midi avec de très petits cumulus très dispersés et quelques cirrus, plus denses le soir.

 

Au littoral aussi, le temps est plus beau qu’ailleurs, avec de gros altocumulus le matin, puis de larges éclaircies toute la journée avec des cirrus bien dessinés, spissatus, uncinus et parfois même vertebratus.

 

En Gaume, c’est le grand retour de l’été avec 28,0°C à Aubange et 26,6°C à Buzenol. Ailleurs, les températures sont plus modestes avec le plus souvent 22 à 24°C en plaine et 20 à 22°C sur les hauteurs.

 

À noter qu’à Uccle, le total pluviométrique de ce mois de juin en cours reste toujours coincé à 18,6 mm, une valeur très basse pour un mois de juin presque entier. À noter aussi qu’entre le 10 et le 23 juin, il n’est tombé aucune goutte à cette station.

 

 

27 juin 2017

 

Les hautes pressions sont toujours là, mais fort remontées vers le nord, trop remontées vers le nord. Le spectre de 1976, déjà longtemps démenti par les modèles, est en train de s’évanouir complètement.

 

Cette remontée vers le nord des anticyclones permet déjà le développement d’une bonne activité orageuse sur le sud du pays.

 

Dans la région côtière, le temps est encore assez beau  avec des cirrus et des altocumulus, altocumulus devenant plus nombreux avec une tendance à floccus. Ensuite les éclaircies reviennent, toujours avec un partage entre cirrus et altocumulus.

 

Au centre du pays, le temps est d’emblée plus nuageux, avec un mix d’altocumulus, stratocumulus et altostratus, accompagné parfois de petites pluies, suivis le soir de cumulus (se développant en dessous des nappes nuageuses) et cumulonimbus avec averses.

 

En Gaume, le temps est plus instable, avec des pluies parfois plus fortes dès la matinée, une petite tendance orageuse dès le début de l’après-midi, et des averses orageuses souvent soutenues en fin d’après-midi et le soir, qui concernent aussi l’Ardenne. Entre les averses, on note le même type de nuages qu’ailleurs, stratocumulus, altocumulus et altostratus, mais doublés aussi de cumulus en journée.

 

Quelques gros totaux de précipitations (sur 24 h) sont observés :

 

Chiny (Pin) : 39 mm

Bulson (FR) : 31 mm

Rossignol : 30 mm

Étalle : 28 mm

Aubange : 24 mm

Aublain : 23 mm

Beausaint : 21 mm

 

Des bourrasques de vent sont également observées dans le sud vers 19h15, provoquant quelques dégâts, tandis que l’eau monte et inonde quelques routes.

 

Les températures sont élevées du côté du littoral et sur l’ouest en raison du beau temps. Quelques valeurs :

 

Coxyde : 26,2°C

Middelkerke : 25,5°C

Zeebruges : 22,8°C

Beitem : 24,4°C

Passendaele : 25,0°C

 

Les températures sont élevées aussi dans certaines vallées ou en Gaume, avec 24,3°C à Angleur, 25,4°C à Hastière, 24,8°C ) Dourbes, 24,6°C à Sivry et 24,0°C à Aubange.

 

Ailleurs, surtout en l’absence d’éclaircies, la température ne dépasse guère les 20°C même en plaine, comme par exemple à Zaventem (20,3°C), Deurne (20,4°C), Retie (20,5°C) et Sint-Katelijne-Waver (20,5°C).

 

 

À suivre…

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28 juin 2017

 

Les basses pressions ont désormais le dessus. Un vaste complexe dépressionnaire couvre l’Europe occidentale. À la mi-journée, on observe un noyau sur le sud-ouest de la Mer du Nord, un deuxième sur le Golfe de Gascogne tandis qu’un troisième est en train de se combler sur l’Irlande.

 

Chez nous, cela se traduit par un temps gris et pluvieux une bonne partie de la journée, avec un nimbostratus évoluant plus tard en stratocumulus doublés de cumulus. Les éclaircies reviennent en après-midi avec des cumulus et rapidement de l’instabilité avec formation d’averses, notamment sur le centre-sud, puis le centre du pays, avec un peu d’activité orageuse.

 

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Source : IRM

 

L’ouest du pays, à quelques gouttes près, reste épargné tant par les pluies continues que par les averses, mais le temps y est gris aussi, avec des stratus le matin puis des stratocumulus, se doublant l’après-midi et le soir de cumulus.

 

Sur le sud et, dans une moindre mesure sur l’est, la perturbation est plus disloquée, avec stratocumulus et cumulus (parfois fractus), sans véritable formation de nimbostratus. Les éclaircies y reviennent également en après-midi.

 

En dehors des pluies et des averses, donc surtout en fin d’après-midi et début de soirée, les températures sont assez douces, souvent autour de 22-23°C en plaine.

 

Sur 24 heures, les précipitations les plus abondantes sont mesurées au sud du pays avec 21 mm à Neufchâteau et à Bièvre. Le centre et le centre-sud connaissent aussi des précipitations non négligeables avec 17 mm à Limelette, 15 mm à Lasnes, 14 mm à Zaventem, 12 mm à Braine-l’Alleud et à Gosselies, 11 mm à Pont-de-Loup et à Cour-sur-Heure. D’une façon plus isolée, Retie, située plus au nord, reçoit 17 mm.

 

 

29 juin 2017

 

Le temps reste assez dépressionnaire avec à présent (mi-journée) un noyau sur l’est de l’Angleterre et un autre sur l’extrême-ouest de la Bretagne.

 

Le ciel est d’abord gris avec stratocumulus doublés de fractus, suivis de cumulus sous un voile de cirrus et cirrostratus. En après-midi, d’autres stratocumulus (parfois aussi gros altocumulus), à base plus élevée, apparaissent au-dessus des cumulus avant que le ciel ne se dégage en soirée, toujours avec cumulus.

 

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Webcam IRM – Uccle – 29 juin 2017 à 16h40

 

Au littoral, une instabilité résiduelle donne parfois des ciels plus menaçants.

 

Les températures maximales : 20 à 23°C en plaine, autour de 18°C sur les hauteurs.

 

 

30 juin 2017

 

Les basses pressions s’évacuent graduellement vers l’est, mais des perturbations restent traîner sur nos régions et les arrosent parfois copieusement au cours de la nuit qui suit. Elle est bien finie, la sécheresse !

 

En journée toutefois, le temps n’est pas encore trop mauvais, avec des stratocumulus se disloquant et faisant place à des cumulus avant la formation de nouveau stratocumulus, en partie d’étalement, mais pas seulement. En plus, on observe un voile d’altitude empêchant les éclaircies d’être franches. En début de matinée toutefois, de belles éclaircies sont encore présentes sur l’est.

 

Le sud du pays est plus instable avec cumulus plus développés et tendance aux averses.

 

En cours de nuit, des précipitations plus abondantes arrivent pour tout le monde.

 

Les températures maximales sont quasi inchangées par rapport à la veille en plaine, avec à nouveau 20 à 23°C. Sur les hauteurs par contre, il fait un peu plus frais avec 16 à 17°C.

 

Les totaux de précipitations (tombées la nuit et le matin suivant) sont supérieures à 10 mm presque partout. Ici et là, on dépasse même 20 mm comme par exemple à Enghien (22 mm).

 

À Uccle, le relevé exact est de 14,8 mm. Ajoutés aux 6,6 mm du 27 juin et 10,8 mm du 28 juin, ils auront empêché le mois de juin 2017 d’occuper une bonne place au hit-parade des mois secs. Avec un total de 50,8 mm, la pluviosité reste certes déficitaire, mais se retrouve dans les limites de la normale.

 

La petite fraîcheur des derniers jours a aussi « démoli » le record du mois de juin le plus chaud, mais juin 2017 garde une très honorable 3e place, après 1976 et 2003. La 4e place reste occupée par le très lointain 1858.

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il y a 22 minutes, cumulonimbus a dit :

28 juin 2017

 

Les basses pressions ont désormais le dessus. Un vaste complexe dépressionnaire couvre l’Europe occidentale. À la mi-journée, on observe un noyau sur le sud-ouest de la Mer du Nord, un deuxième sur le Golfe de Gascogne tandis qu’un troisième est en train de se combler sur l’Irlande.

 

Chez nous, cela se traduit par un temps gris et pluvieux une bonne partie de la journée, avec un nimbostratus évoluant plus tard en stratocumulus doublés de cumulus. Les éclaircies reviennent en après-midi avec des cumulus et rapidement de l’instabilité avec formation d’averses, notamment sur le centre-sud, puis le centre du pays, avec un peu d’activité orageuse.

 

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Source : IRM

 

L’ouest du pays, à quelques gouttes près, reste épargné tant par les pluies continues que par les averses, mais le temps y est gris aussi, avec des stratus le matin puis des stratocumulus, se doublant l’après-midi et le soir de cumulus.

 

Sur le sud et, dans une moindre mesure sur l’est, la perturbation est plus disloquée, avec stratocumulus et cumulus (parfois fractus), sans véritable formation de nimbostratus. Les éclaircies y reviennent également en après-midi.

 

En dehors des pluies et des averses, donc surtout en fin d’après-midi et début de soirée, les températures sont assez douces, souvent autour de 22-23°C en plaine.

 

Sur 24 heures, les précipitations les plus abondantes sont mesurées au sud du pays avec 21 mm à Neufchâteau et à Bièvre. Le centre et le centre-sud connaissent aussi des précipitations non négligeables avec 17 mm à Limelette, 15 mm à Lasnes, 14 mm à Zaventem, 12 mm à Braine-l’Alleud et à Gosselies, 11 mm à Pont-de-Loup et à Cour-sur-Heure. D’une façon plus isolée, Retie, située plus au nord, reçoit 17 mm.

 

 

29 juin 2017

 

Le temps reste assez dépressionnaire avec à présent (mi-journée) un noyau sur l’est de l’Angleterre et un autre sur l’extrême-ouest de la Bretagne.

 

Le ciel est d’abord gris avec stratocumulus doublés de fractus, suivis de cumulus sous un voile de cirrus et cirrostratus. En après-midi, d’autres stratocumulus (parfois aussi gros altocumulus), à base plus élevée, apparaissent au-dessus des cumulus avant que le ciel ne se dégage en soirée, toujours avec cumulus.

 

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Webcam IRM – Uccle – 29 juin 2017 à 16h40

 

Au littoral, une instabilité résiduelle donne parfois des ciels plus menaçants.

 

Les températures maximales : 20 à 23°C en plaine, autour de 18°C sur les hauteurs.

 

 

30 juin 2017

 

Les basses pressions s’évacuent graduellement vers l’est, mais des perturbations restent traîner sur nos régions et les arrosent parfois copieusement au cours de la nuit qui suit. Elle est bien finie, la sécheresse !

 

En journée toutefois, le temps n’est pas encore trop mauvais, avec des stratocumulus se disloquant et faisant place à des cumulus avant la formation de nouveau stratocumulus, en partie d’étalement, mais pas seulement. En plus, on observe un voile d’altitude empêchant les éclaircies d’être franches. En début de matinée toutefois, de belles éclaircies sont encore présentes sur l’est.

 

Le sud du pays est plus instable avec cumulus plus développés et tendance aux averses.

 

En cours de nuit, des précipitations plus abondantes arrivent pour tout le monde.

 

Les températures maximales sont quasi inchangées par rapport à la veille en plaine, avec à nouveau 20 à 23°C. Sur les hauteurs par contre, il fait un peu plus frais avec 16 à 17°C.

 

Les totaux de précipitations (tombées la nuit et le matin suivant) sont supérieures à 10 mm presque partout. Ici et là, on dépasse même 20 mm comme par exemple à Enghien (22 mm).

 

À Uccle, le relevé exact est de 14,8 mm. Ajoutés aux 6,6 mm du 27 juin et 10,8 mm du 28 juin, ils auront empêché le mois de juin 2017 d’occuper une bonne place au hit-parade des mois secs. Avec un total de 50,8 mm, la pluviosité reste certes déficitaire, mais se retrouve dans les limites de la normale.

 

La petite fraîcheur des derniers jours a aussi « démoli » le record du mois de juin le plus chaud, mais juin 2017 garde une très honorable 3e place, après 1976 et 2003. La 4e place reste occupée par le très lointain 1858.

 

Merci Cumulonimbus !

 

Effectivement, le temps humide et plus frais des 4 derniers jours a permis à ce mois de juin de rentrer plus dans la norme.

 

Un décalage de quelques jours peut empêcher (ou permettre) à un mois de rentrer ou pas dans l'histoire climatologique.

 

Quasi tout le monde se rappelle d'avril 2007 et de ses données tout à fait hallucinantes : record du minimum de précipitations (0 !) et du nombre de jours de pluie et de température moyenne et maximale moyenne et enfin de durée d'ensoleillement les plus élevées.

 

Alors que les 28 et 29 mars 2007, on signalait des précipitations sous forme de ...neige.

 

C'est pareil pour juillet 2006 qui a été très exceptionnellement chaud alors que de l'air polaire était présent des le 3 août pour au final donner un mois trés exceptionnellement sombre et pluvieux....

 

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1er juillet 2017

 

Le temps perturbé de la nuit se confirme en journée, avec une occlusion à plusieurs embranchements qui reste traîner près de nos régions.

 

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Source : KNMI

 

Le temps est couvert avec un nimbostratus pluvieux qui persiste une grande partie de la journée. Ce n’est qu’en soirée que les nuages se déchirent, faisant place à quelques éclaircies, des stratocumulus et des altocumulus.

 

La combinaison d’un bon vent de nord-ouest avec un manque d’insolation génère des maxima frais pour la saison, souvent voisins de 17°C en plaine et de 13°C dans les Hautes-Fagnes. De l’air plus doux touche cependant temporairement  l’ouest du pays. C’est ainsi que Beitem (Roulers) observe 21,2°C et Passendaele, 21,1°C. À Lille (FR), le maximum atteint 21,9°C. Ces températures sont le plus souvent atteintes en fin d’après-midi ou début de soirée.

 

Ci-dessous la bulle d’air doux, se trouvant encore sur la France et le sud-est de l’Angleterre, à 17h L.T.

 

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Source : Infoclimat

 

Chièvres n’est plus que marginalement concerné par cet air doux, avec une pointe de 18,7°C à 21 heures. Le littoral par contre, en raison d’un fort vent de nord-ouest passant sur la mer, ne bénéficie pas vraiment de cette douceur avec là, des maxima de 18-19°C. Ceci aussi est très visible sur la carte, où la bouée 62170, pourtant située entre la France et l’Angleterre, n’affiche que 16,9°C.

 

Les précipitations, quant à elles, sont modestes voire insignifiantes sur l’ouest du pays, mais parfois abondantes sur l’est. Mont-Rigi relève 24 mm, Bièvre 17 mm, Dourbes 15 mm, Étalle 14 mm,  Stree (Huy) 14mm et Bertrix 13 mm.

 

 

2 juillet 2017

 

Le temps reste quelque peu perturbé sur nos régions. Après le passage de l’occlusion de la veille et de la nuit, une nouvelle perturbation frontale, avec un mince secteur chaud, traverse notre pays. Le front froid associé aborde le littoral vers midi, puis traverse le pays l’après-midi.

 

En matinée, le temps est couvert avec altostratus mêlé d’altocumulus et doublé de stratocumulus, évoluant temporairement en nimbostratus pluvieux. Des éclaircies se développent à l’arrière du front froid, accompagnées de cumulus. Le soir, le ciel se dégage complètement.

 

Dans le sud du pays, des éclaircies (avec altocumulus) sont encore observées le matin avant la perturbation, par contre les éclaircies à l’arrière n’arrivent que tard, juste avant le coucher du soleil.

 

Les précipitations, cette fois-ci, sont faibles dans tout le pays, 3 à 4 mm au plus.

 

En raison du ciel couvert, le secteur chaud n’amène pas vraiment de températures élevées. Le maximum, d’ailleurs, est généralement atteint dans les premières éclaircies après le front froid, avec le plus souvent des valeurs de 19 à 20°C en plaine (mais baissant rapidement en soirée) et de 13 à 15°C sur les hauteurs. La Gaume reste fraîche avec 16 à 17°C.

 

 

3 juillet 2017

 

La décharge d’air polaire à l’arrière du front, accompagnée d’un ciel nocturne très limpide, est responsable de minima bas pour la saison. À Elsenborn, le thermomètre descend jusqu’à 1,7°C tandis que Mont-Rigi affiche 4,8°C. En plaine, on observe aussi quelques valeurs plutôt fraîches, comme à Genk (6,4°C), Kleine Brogel (6,9°C), Retie (6,9°C), Gembloux (7,3°C), Gorsem (7,6°C), Stabroek (7,6°C) et Chièvres (7,6°C).

 

Les stations de plateau, comme Uccle et Bierset, descendent à peine en dessous de 10°C avec une valeur de 9,7°C aux deux stations, tandis que la Gaume, où les éclaircies nocturnes se font fait attendre, le temps est resté doux avec des minima de 12,1°C à Buzenol et 13,0°C à Aubange.

 

À noter que les 1,7°C d’Elsenborn ne constituent nullement un record. Encore récemment, en 2015, le minimum a été de 0,0°C à cette station le 10 juillet.

 

En journée, les conditions demeurent faiblement anticycloniques, avec un temps nuageux à beau accompagné de cumulus humilis à mediocris, surmontés de bancs d’altocumulus parfois denses. Sur l’est du pays, ces altocumulus développent une tendance à lenticularis. Le sud du pays connaît encore, le matin, les nuages de la perturbation en train de s’évacuer. Au littoral, on observe les mêmes bancs d’altocumulus qu’ailleurs, mais sans les cumulus.

 

Grâce aux éclaircies et à un petit vent de sud-ouest, les maxima sont en hausse et se situent le plus souvent autour de 23°C en plaine et entre 18 et 20°C sur les hauteurs.

 

 

4 juillet 2017

 

La tendance anticyclonique s’affirme. Les basses couches de l’atmosphère, cependant, restent humides un long moment.

 

Il s’ensuit des stratus qui persistent toute la matinée. À la mi-journée, le stratus se déchire en stratocumulus, puis fait place à de modestes cumulus dans un ciel bleu d’abord délavé, puis limpide.  En soirée, on observe des cirrus et, ici et là, des altocumulus.

 

Au littoral, les eaux moins fraîches que l’intérieur des terres transforme le stratus en stratocumulus discontinus en matinée. En journée, les eaux désormais plus fraîches que l’intérieur des terres empêche la formation de cumulus.

 

La Gaume, à l’abri des infiltrations d’air humide d’origine maritime, connaît le grand beau temps, avec des bancs de stratocumulus isolés le matin, puis un ciel très bleu avec quelques cumulus humilis.

 

Les températures : 21 à 23°C au littoral, 24 à 26°C en plaine et 22 à 23°C sur les hauteurs.

 

 

5 juillet 2017

 

Un anticyclone thermique recouvre la Mer du Nord mais ne concerne pas le temps sur nos régions. Son influence est limité par un front qui ondule au nord de nos régions, et qui sépare l’air frais (16 à 17°C seulement au-dessus des eaux) d’un air beaucoup plus chaud, stagnant au sein d’un marais barométrique.

 

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Source : KNMI

 

Le temps est beau, avec des cirrus isolés et, en après-midi, la formation de quelques cumulus, accompagnés de bancs d’altocumulus. Ces altocumulus sont parfois du type floccus, signe que l’atmosphère n’est plus très stable. Malgré cela, le temps est particulièrement beau en Gaume et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, avec peu ou pas de cumulus et juste quelques cirrus.

 

Les températures : 22°C au littoral, 26 à 28°C en plaine et 24 à 26°C sur les hauteurs. Quelques poches plus chaudes : Kruishoutem : 29,5°C ; Angleur : 29,4°C ; Aubange : 29,2°C ; Dourbes : 28,8°C.

 

Au littoral, le vent général, faible et variable, permet le développement d’une brise de mer de nord dès la matinée, ramenant la température de 22 à 20°C en cours d’après-midi aux abords immédiats de l’eau.

 

 

6 juillet 2017

 

La situation devient plus complexe. L’anticyclone thermique de la veille sur la Mer du Nord, après avoir quelque peu reculé, regagne du terrain avec un front froid sec qui frôle le nord-est de notre pays en matinée avant de se résorber. Mais nous restons dans l’air chaud, où deux convergences préfrontales se dessinent à l’avant d’un autre front froid, qui s’approche depuis le nord-ouest.

 

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Source : KNMI

 

Ces lignes de convergence sont le siège de phénomènes orageux.

 

En matinée, le temps est d’abord beau et chaud avec des vents d’est en plaine, et de sud-est à sud sur les hauteurs. Le ciel est tantôt bleu, tantôt garni d’altocumulus en bancs parfois épais, présentant parfois aussi des formes de castellanus.

 

La première dégradation orageuse aborde le pays par le sud-ouest vers midi, puis se propage rapidement pour se retrouver sur le nord-est en début/milieu d’après-midi. Ces orages sont précédés d’un arcus visible sur de nombreuses régions. Toutefois les orages eux-mêmes sont assez désorganisés : in n’y en a pas pour tout le monde.

 

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Webcam MB – Ellignies-Sainte-Anne – 6 juillet 2017 à 12h15

 

Une cellule orageuse assez costaude est signalée entre Charleroi et Nivelles, et elle se dirige vers Gembloux. D’autres cellules actives se forment notamment du côté de Ciney, de Liège, mais aussi au littoral. Du côté de Bruxelles, ce sont plutôt de fortes pluies qui sont signalées.

 

Ces averses sont responsables, localement, de chutes significatives de la températures. À Chièvres, la température passe de 26,2°C à 12h à 19,0°C à 13h. À Bierset, où la température a eu l’occasion de monter plus haut, la chute est encore plus brutale. En effet, on note 29,6°C à 14h et 17,1°C à 15h sous un violent orage.

 

Par la suite, le temps se remet au beau, d’abord sur l’ouest du pays, puis sur l’est. Après de nombreux altocumulus castellanus à l’arrière des orages, le ciel redevient bleu avec des cirrus (cumulonimbogenitus) et encore quelques bancs d’altocumulus, parfois à nouveau castellanus. Ensuite arrive la deuxième dégradation orageuse en soirée, précédée de loin par des cirrostratus puis altostratus translucidus.

 

Avec un vent se remettant à souffler d’est à sud-est, les températures remontent fortement. Sur l’ouest du pays, les maxima sont d’ailleurs atteints après les (premiers) orages. À Chièvres, après les 19,0°C de 13h, la température remonte jusqu’à 28,7°C en fin d’après-midi. À Beitem (Roulers), après les 20,0°C de 14h, la température remonte jusqu’à 29,1°C, là même en début de soirée.

 

À Bierset par contre, la température ne remonte plus « que » jusqu’à un bon 24°C en début de soirée, après les 17°C de 15h. Là, le maximum a été atteint en tout début d’après-midi, avec 30,1°C. Un peu plus bas dans la vallée de la Meuse, à Liège-Angleur, le maximum a même atteint 31,6°C.

 

La deuxième salve orageuse concerne dans un premier temps le littoral en soirée, avec là parfois de très fortes chutes de température. À Coxyde, on passe brutalement de 27,2°C à 19h à 15,0°C à 20h, avec des rafales de vent montant jusqu’à 79 km/h. Non loin de là, à Dunkerque (FR), le vent atteint même 101 km/h, avec une température passant de 30,8°C (!) à 19h à 22,1°C à 20h. Il est fort probable que La Panne ait été pas mal secoué aussi.

 

Plus tard, c’est le Hainaut qui est touché, ainsi que le Namurois et l’Ardenne.

 

En chiffres, nous avons les totaux de précipitations suivants (sur 24h) :

 

Waremme : 17 mm

Barchon : 13 mm

Gembloux : 13 mm

Blankenberge : 13 mm

Buzenol : 11 mm

Herve : 11 mm

Slins : 11 mm

 

Ces totaux ne sont pas énormes, mais comme il s’agit le plus souvent de précipitations tombées en peu de temps, cela témoigne quand même d’averses consistantes.

 

Pour l’analyse des températures, il nous faudra subdiviser le pays en plusieurs zones :

 

La zone côtière : un premier maximum, de 23 à 24°C, est atteint vers la fin de la matinée ou vers midi, ensuite après une baisse temporaire, la température remonte pour atteindre un maximum de 25 à 27°C en début de soirée.

 

L’ouest du pays : un premier maximum, de 24 à 26°C, est atteint en fin de matinée ou vers midi, suivi d’une baisse qui dépend de la proximité ou non des averses, puis d’une hausse jusqu’à 27 à 29°C en début de soirée. Quelques valeurs : Passendaele : 29,3°C ; Beitem : 29,1°C ; Coxyde : 29,0°C ; Chièvres : 28,7°C. Le long de la frontière française, les 30°C ont sans doute été dépassés puisque Lille a relevé 30,7°C et Dunkerque, 30,9°C.

 

Le centre du pays : le maximum d’avant les orages (de mi-journée) équivaut plus ou moins à celui d’après, avec 27°C environ. Quelques valeurs : Zaventem : 27,3°C ; Uccle : 27,2°C ; Beauvechain : 27,1°C ; Gembloux : 26,8°C.

 

L’est du pays : le premier maximum prévaut nettement sur le second, avec 28 à 30°C à basse altitude et 26 à 28°C sur les hauteurs. En région liégeoise, les 30°C ont été dépassés avec 30,1°C à Bierset et 31,6°C à Angleur.

 

En Gaume : le temps est resté beau le plus longtemps, avec un maximum de 30,1°C à Buzenol et 32,0°C à Aubange.

 

À noter que la présence d’une masse d’air chaud, humide et instable sous une inversion « couvercle » surmonté d’air plus sec et également instable, avec des cisaillement idéaux du vent (SE dans les basses couches, SW dans les couches moyennes, W dans les hautes couches), aurait pu mener à de belles supercellules accompagnées de phénomènes encore plus violents. Mais c’est en Picardie qu’une supercellule s’est formée, très exactement à Noyers-Saint-Martin, à une bonne centaine de kilomètres de nos frontières.

 

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Noyers-Saint-Martin – 2017-07-06 – Crédit photo Basile Ducournau (Cieux sous Tension)

 

Cet orage, résultant d’un « Storm Splitting », a donné des pluies diluviennes, des grêlons de 5 cm, de fortes rafales de vent et une activité électrique intense.

 

 

7 juillet 2017

 

Le front froid, situé derrière les lignes de convergences orageuses, finit par traverser le pays en deuxième moitié de nuit. Grâce à de faibles influences anticycloniques, le temps se remet très vite au beau.

 

Le ciel est bleu dès le matin, avec tout au long de la journée quelques cirrus et quelques altocumulus isolés, parfois de type lenticularis. En milieu de journée, quelques discrets cumulus se développent également. En fin de journée, les cirrus sont un peu plus présents et forment un léger voile.

 

Au littoral, les cumulus restent absents.

 

Les vents d’ouest à nord-ouest à l’arrière du front froid ne font en fait que tempérer la chaleur, avec des maxima qui atteignent toujours 27 à 29°C en plaine et 25 à 26°C sur les hauteurs. Seul le littoral, directement exposé au vent de mer, connaît des maxima plus bas, de l’ordre de 23°C.

 

Aux endroits privilégiés par contre (Gaume, vallées, sol sablonneux, …), les températures sont parfois fort proches des 30°C, voire atteignent cette valeur. Voici quelques chiffres :

 

Angleur : 30,2°C

Aubange : 30,0°C

Chièvres : 29,7°C

Kleine Brogel : 29,5°C

Hastière : 29,3°C

 

 

8 juillet 2017

 

La tendance anticyclonique se maintient sur nos régions. Un faible front froid, presque frontolysé dans les hautes pressions, frôle le nord de notre pays.

 

Le temps reste donc plutôt beau, avec toutefois pas mal de bancs d’altocumulus, accompagnés de cirrus. L’après-midi, quelques cumulus se forment aussi, ici et là assez développés.

 

Le sud du pays connaît un temps plus lumineux, avec quelques altocumulus castellanus le matin, réapparaissant en milieu de journée avec de beaux virga. Les cumulus, là, sont très petits et en nombre réduit.

 

Au littoral par contre, le temps est très nuageux en matinée, avec des stratocumulus et stratus (fractus) maritimes. L’après-midi, le ciel s’éclaircit, avec encore des bancs d’altocumulus et quelques cumulus bas, à tendance fractus.

 

La persistance des vents d’ouest à nord fait baisser la température de quelques degrés, mais l’air vraiment frais reste au nord du front, sur la Mer du Nord et sur les bandes côtières, où la brise de mer se combine au vent général.

 

Les températures maximales : 25 à 26°C en plaine (mais seulement 23°C sur l’ouest, et 20-21°C au littoral) et 23 à 24°C sur les hauteurs. La Gaume reste privilégiée avec jusqu’à 28,8°C à Aubange, tandis qu’on observe une différence marquée entre le plateau hesbignon, exposé à un bon vent d’ouest (26,2°C à Bierset) et la ville de Liège dans la vallée (29,3°C à Angleur).

 

 

9 juillet 2017

 

Les hautes pressions au nord de nos régions se décalent vers le nord-est pendant que se creusent des basses pressions thermiques sur la France. Il en résulte un basculement des vents qui soufflent désormais d’est à nord-est. L’air frais de la mer (au nord de l’ex-front froid) a fini par se mélanger à l’air continental chaud, d’où des températures très modérées sur nos régions.

 

En effet, les températures maximales sont désormais largement inférieures à 30°C sur tout le pays, avec des valeurs le plus souvent comprises entre 25 et 27°C en plaine et 23 à 25°C sur les hauteurs, après une nuit où les températures étaient descendues à 11-12°C sur le nord, et parfois sur le centre du pays (Zaventem : 11,7°C).

 

La Gaume est restée la plus privilégiée avec un maximum de 28,2°C. En bordure de mer par contre, la température reste coincée à 21-22°C (mais plus doux dans les dunes, avec 24°C à quelques centaines de mètres de la mer).

 

Le ciel est d’abord clair, puis se voile quelque peu de cirrus, devenant plus épais en soirée, avec tendance à cirrostratus, voire altostratus translucidus. Parfois, on observe aussi des stratus/stratus fractus le matin, évoluant temporairement en cumulus en matinée.

 

Le sud du pays est affecté par une ligne orageuse. Là, le temps est d’abord brumeux le matin, puis beau avec quelques altocumulus avant que ne se forment des cumulus en début d’après-midi, accompagnés de stratocumulus, mais qui finissent par se développer en cumulonimbus en cours d’après-midi.

 

La nuit, de nouveaux orages se développent, avec des cellules concernant également l’est du pays. Cette deuxième vague orageuse donne de bonnes précipitations dans les Hautes-Fagnes avec 21 mm, tout comme à Botrange. Mais en amont, en Ardenne, ces orages ont parfois déversé bien plus de précipitations encore. Notamment la région autour de Rochefort a été touchée, avec 41 mm à Chanly (Wellin) et 22 mm à Humain. Ensuite, sur la route vers les Hautes-Fagnes, les pluies donnent 32 mm à Lierneux.

 

On reste cependant loin des pluies diluviennes tombées sur Paris, avec 49,6 mm (sur un total de 67,7 mm) tombés en une heure (record absolu pour Paris) et des stations de métro inondées.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Correction d'une petite erreur de formatage

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Il y a 12 heures, Océanic a dit :

Je suis fier d'habiter la région qui abrite la station la plus extrême du pays...

 

ANGLEUR POWER !!!!

 

:D:D

 

4031 en force ! :lol:

 

Plus sérieusement, j'ai l'impression que les températures au niveau de la basse-meuse sont assez élevées depuis quelques mois...

 

Bonne journée à tous !

 

Et Merci Cumulonimbus pour tes analyses :thumbsup:

 

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Ici et là des valeurs remarquables la nuit dernière !

 

La nuit du 12 au 13 juillet a connu un important refroidissement nocturne, principalement aux endroits exposés. Voici quelques données :

 

Elsenborn : 0,8°C (la température la plus basse pour une deuxième décade de juillet sur la courte série disponible (1987-2017)). Précédemment, il avait fait 2,3°C le 20/07/1989 et le 11/07/1993. À noter que la valeur la plus basse pour juillet, à cette station, est de 0,0°C pour juillet (10/07/2015) et de –0,6°C pour le mois d’août (30/08/2007). Si des mesures avaient déjà été faites avant 1987, il est assez probable que du gel aurait été observé à Elsenborn les 17/07/1971 et 16/07/1978, et certainement le 01/07/1984 (première décade).  

 

Mont-Rigi : 4,0°C. Là nous disposons d’une longue série et le record de la deuxième décade de juillet date du 16/07/1978 avec 2,6°C.

 

Beitem : 6,1°C. Là aussi, une longue série est disponible et le record date du 17/07/1971 avec 3,9°C.

 

Dourbes : 6,1°C. Record : 3,8°C le 17/07/1971.

 

Les stations de plateau ont également connu une nuit fraîche, mais qui n’appelle pas de commentaires particuliers. Les valeurs : 8,8°C à Uccle ; 9,0°C à Bierset et à Gosselies ; 9,5°C à Beauvechain.

 

À noter enfin : la grande différence des températures minimales au littoral : à l’aéroport de Middelkerke, le minimum a été de 8,6°C, alors qu’à Zeebruges, tout près de la mer, la température n’est pas descendue en dessous de 14,7°C.

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Le 12/07/2017 à 09:46, dada a dit :

Posté(e) hier à 09:46 · Signaler ce message

 

 Le 11/07/2017 à 21:04, Océanic a dit :

Je suis fier d'habiter la région qui abrite la station la plus extrême du pays...

 

ANGLEUR POWER !!!!

 

 

4031 en force ! 

 

Plus sérieusement, j'ai l'impression que les températures au niveau de la basse-meuse sont assez élevées depuis quelques mois...

 

Bonne journée à tous !

 

Et Merci Cumulonimbus pour tes analyses 

 

 

4031 en force ! :lol:

 

Plus sérieusement, j'ai l'impression que les températures au niveau de la basse-meuse sont assez élevées depuis quelques mois...

 

Bonne journée à tous !

 

Et Merci Cumulonimbus pour tes analyses :thumbsup:

 

 

 

Et pour la nuit dernière : 9,9°C ; plus haut que sur le plateau de Bierset. 

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10 juillet 2017

 

Une période mitigée s’annonce, avec des températures plus fraîches et régulièrement des précipitations, mais aussi quelques belles périodes ensoleillées. Un temps qui, en fait, devient enfin conforme aux normes du climat belge.

 

En ce 10 juillet, l’est et le nord-est bénéficient encore de températures élevées, avec par exemple 28,4°C à Kleine Brogel et 27,1°C à Angleur. Mais ailleurs dans le pays, la perturbation arrive trop vite, avec des maxima de 22 à 25°C souvent atteints en fin de matinée ou à midi, avant l’arrivée des nuages et de la pluie. Très à l’ouest, le maximum (20-22°C) est même déjà atteint en milieu de matinée, mais un second maximum, parfois un brin plus élevé (autour de 22°C), est atteint en fin d’après-midi dans les éclaircies à l’arrière du front.

 

Au littoral par exemple, on observe des éclaircies entre les stratocumulus le matin, avec présence de cirrus et d’altocumulus, puis un ciel de plus en plus couvert avec un nimbostratus pluvieux l’après-midi. Ensuite le ciel se dégage à nouveau avec, dans un premier temps, de nombreux altocumulus puis un ciel franchement bleu au coucher du soleil.

 

Au centre du pays, on observe un temps nuageux à beau en matinée, avec altocumulus et stratocumulus parfois doublés de quelques cumulus, puis un ciel couvert avec altostratus, altocumulus, stratocumulus et cumulus fractus, le tout évoluant temporairement en nimbostratus pluvieux. Le soir, éclaircies avec ciel de traîne, cumulus parfois assez développés accompagnés de stratocumulus et d’altocumulus, et encore quelques voiles d’altitude.

 

À l’est du pays, le temps est nuageux à beau en matinée aussi, avec une perturbation arrivant plus tard et sous une forme atténuée (pas de précipitations, altostratus et altocumulus présentant des lacunes, une certaine persistance des cumulus en dessous). Le massif ardennais connaît plus d’instabilité, avec une activité orageuse en début d’après-midi.

 

Le sud du pays, pour une fois, n’est pas privilégié. Les nuages sont nombreux avec temps parfois pluvieux. Dans les éclaircies : cumulus sous un ciel partiellement voilé. La température à Aubange ne dépasse pas 22,0°C.

 

 

11 juillet 2017

 

Une circulation de sud-ouest à ouest s’instaure. Le matin on observe des éclaircies, avec principalement des cumulus et des altocumulus, puis le ciel devient plus nuageux avec un voile d’altostratus sous lequel persistent les cumulus. En fin d’après-midi/soirée, le ciel s’éclaircit à nouveau, avec encore des cirrus et cirrostratus, ainsi que des altocumulus, et des cumulus se développant davantage (ici et là avec de petites averses), mais s’étalant parfois aussi en stratocumulus, suivi plus tard par d’autres stratocumulus, appartenant à la perturbation suivante.

 

Les températures : 21 à 23°C en plaine, localement 24 à 25°C sur le nord et l’est, 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

 

12 juillet 2017

 

La nuit du 11 au 12, deux noyaux dépressionnaires passent fort près de notre pays (juste au nord) avant de s’éloigner vers l’est en journée. Il s’ensuit des précipitations ici et là assez abondantes la nuit, surtout sur le nord du pays mais parfois aussi ailleurs. Quelques cotes de précipitations relevées le matin :

 

Blankenberge : 29 mm

Stabroek : 26 mm

Chiny : 22 mm

 

À Middelkerke, on observe 17 mm de pluie rien qu’entre 2h et 8h. À Kleine Brogel, on relève certes que 8 mm en fin de nuit, mais 8 autres mm viendront s’ajouter en cours de matinée, avec des pluies ne s’arrêtant vraiment qu’en début d’après-midi.

 

En matinée donc, le temps est pluvieux un peu partout sur le pays, avec un nimbostratus distillant des pluies plus ou moins fortes. À l’approche du front froid, les vents de sud-ouest se renforcent aussi graduellement.

 

Au passage du front froid, on note une importante saute de vent avec de bonnes rafales, dépassant localement 80 km/h au littoral (83 km/h à Zeebruges, 79 km/h à Cadzand) et 60 km/h à l’intérieur des terres (65 km/h à Beitem et à Gosselies, 61 km/h à Lille).

 

Avec un vent désormais de nord à nord-ouest (et de nord à nord-est au littoral), de l’air instable arrive sur nos régions avec des cumulus et cumulonimbus alternant avec des éclaircies. L’instabilité se manifeste dès le passage du front, avec des orages sur le centre-est du pays, et plus tard sur l’est.

 

Quelques cotes de précipitations (sur 24 heures) sont à nouveau assez abondantes :

 

Stabroek : 27 mm

Genk : 20 mm

Hasselt : 16 mm

 

Les températures : généralement légèrement inférieures à 20°C en plaine, comprises entre 15 et 17°C sur les hauteurs.

 

 

13 juillet 2017

 

L’anticyclone qui s’était formé à l’arrière du front froid la veille s’est rapidement gonflé et se trouve à présent centré près nos régions.

 

Un ciel clair et un vent se calmant rapidement nous valent une nuit assez froide pour la saison, avec des minima le plus souvent compris entre 6 et 9°C en Basse et Moyenne Belgique et autour des 4°C sur les plus hauts plateaux. Aux endroits exposés, il fait plus froid encore, comme à Elsenborn avec 0,8°C.

 

En journée, le temps est beau, avec de modestes cumulus qui se forment souvent en milieu de matinée et qui deviennent très plats en cours d’après-midi. Des cirrus apparaissent aussi en début d’après-midi, d’abord peu nombreux, puis de plus en plus présents, jusqu’à former un voile de cirrostratus le soir. Dans le sud du pays, on note aussi des bancs d’altocumulus le soir.

 

Les températures, malgré le très bon ensoleillement, restent assez fraîches, avec 18 à 20°C au littoral, 21 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

Le beau temps (assez) frais, jadis fréquent dans nos régions même en été, est devenu de plus en plus rare ces dernières années, où les températures tendent à s’envoler dès que le soleil apparaît.

 

 

14 juillet 2017

 

L’anticyclone (mobile) s’est rapidement éloigné sur le continent et des perturbations, sous la forme de deux fronts occlus fusionnant en journée, déterminent à nouveau le temps sur nos régions.

 

Le temps, après de belles éclaircies matinales (accompagnées de quelques altocumulus), devient nuageux avec stratocumulus doublés de cumulus. Ces cumulus se développent ensuite en cumulonimbus tandis que les stratocumulus restent présents en quantité variable, laissant la place aussi  à de belles éclaircies. Le passage de l’occlusion « booste » les averses, qui prennent parfois un caractère orageux, voire violent. À Essen, on relève 23 mm d’eau. En région liégeoise, où il tombe 13 mm à Liège même et 11 mm à Waremme et à Herve, on observe un bel arcus.

 

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Webcam MB – Slins – 14 juillet 2017 à 16h00

 

Près de là, à Bierset, on note quelques rafales de vent (54 km/h) et une chute de la température passant de 20,8°C à 16h à 14,3°C à 17h.

 

Dans l’ensemble de toute façon, les températures sont fraîches, avec des maxima de 19 à 20°C au littoral, de 21 à 23°C en plaine (le plus haut à Chièvres avec 23,3°C) et de 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

La Gaume connaît les meilleures conditions, avec des stratocumulus/altocumulus se dispersant rapidement, de très larges éclaircies avec des cumulus et parfois un ciel presque serein. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que les averses arrivent là aussi. Température maximale d’Aubange : 23,0°C.

 

 

15 juillet 2017

 

Les anticyclones reprennent de l’influence sur nos régions mais se placent mal, avec la partie sud des perturbations qui affecte notre temps.

 

Bien qu’il ne pleut presque plus, le temps est assez gris et monotone sur notre pays. Les bancs d’altocumulus du matin se noient rapidement dans un altostratus, sous lequel se forme un mix de stratocumulus et de cumulus assez plats. Le littoral connaît certes les mêmes altocumulus et altostratus, mais peu de cumulus et pas de stratocumulus. En Gaume, le voile est plus mince, plutôt cirrostratus qu’altostratus (+ bancs d’altocumulus). Les cumulus, en dessous, sont nombreux, mais avec moins de stratocumulus, ce qui fait que le temps est moins gris.

 

Les températures gaumaises, avec 21°C, ne sont cependant pas plus élevées qu’ailleurs. En plaine, littoral inclus, on relève le plus souvent 21 à 22°C, et très localement 23 à 24°C (Chièvres : 24,0°C ; Beitem : 23,0°C). Sur les hauteurs, on observe 16 à 17°C.

 

 

16 juillet 2017

 

Après le passage d’un front chaud en matinée, notre pays reste dans un large secteur chaud avec le front froid se mettant à onduler un peu au nord de nos contrées.

 

Dans un premier temps, la météo est toutefois fort monotone et même fraîche. Une importante nappe de stratus/stratocumulus s’est formée à la limite de l’air doux en altitude et de l’air plus frais des basses couches et couvre une grande partie du pays. À 11 heures, il ne fait bien souvent qu’entre 17 et 19°C.

 

L’air doux ne parvient à s’imposer en surface qu’en cours d’après-midi, en premier lieu dans le sud et le sud-ouest du pays. Dans le sud, les stratocumulus se déchirent et font place à des cumulus. Ailleurs (y compris dans le sud-ouest [Hainaut occidental] où il fait pourtant fort doux), les stratocumulus se transforment certes, prennent plus de relief à l’arrivée de cet air doux et se doublent parfois de cumulus, mais ne se déchirent que très partiellement.

 

Comme dit ci-dessus, c’est dans le sud-ouest et  le sud qu’on observe les plus hautes températures. D’est en ouest, on observe 24,7°C à Beitem ; 25,0°C à Sivry ; 25,9°C à Dourbes ; 24,0°C à Florennes ; 24,0°C à Hastière ; 24,5°C à Bièvre ; 24,4°C à Buzenol et 25,2°C à Aubange. Un peu plus au sud, en France, la température atteint même 29,2°C à Reims ! Il est à noter que toutes ces valeurs sont en outre atteintes en fin d’après-midi voire en soirée.

 

Dans la moitié nord du pays, seul Angleur atteint les 24°C (24,1°C pour être précis). Sinon, les maxima se situent le plus souvent vers les 22-23°C en plaine. À noter cependant que l’impression d’une grande douceur est présente partout le soir.

 

Sur les hauts plateaux, la situation est très variable. Du côté des Hautes-Fagnes et terres environnantes, les maxima ne dépassent pas 19 à 20°C, alors que sur les plateaux plus méridionaux de l’Ardenne, on observe 22 à 23°C.

 

 

17 juillet 2017

 

Deux anticyclones déterminent désormais le temps sur nos régions, l’un centré sur l’Irlande et le second sur l’ouest de l’Autriche. Le premier contient de l’air frais, le second de l’air chaud. Entre les deux, une ligne frontale a fini par redescendre sur notre pays avant de s’y trouver bloquée et de se frontolyser.

 

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Source : KNMI

 

Dans l’air situé au sud, les températures atteignent voire dépassent les 30°C. À Paris-Montsouris, le thermomètre affiche 30,1°C par beau temps (cirrus et cumulus humilis). À Strasbourg, où le temps est tout aussi beau (juste des cumulus humilis), il fait 31,1°C.

 

Amsterdam connaît du beau temps aussi mais se trouve du côté frais, avec 22,6°C seulement.

 

Chez nous, il y aussi cet ancien front, qui nous vaut beaucoup de nuages. En matinée, le ciel est couvert avec des stratus, évoluant en stratocumulus et se doublant de cumulus, parfois aussi de fractus en présence de pluie ou de bruine. Ce n’est que l’après-midi qu’on voit des éclaircies, avec des stratocumulus plus hauts et plus discontinus, faisant parfois place à des cumulus humilis et laissant apparaître quelques cirrus.

 

Au nord du pays, la perturbation a été plus active en fin de nuit, avec des pluies parfois modérées et des totaux de précipitations atteignant 12 mm à Stabroek et 8 mm à Bree.

 

Au littoral, après les pluies matinales, le ciel se dégage vite, avec cumulus et stratocumulus discontinus faisant place à un ciel bleu garni de quelques cirrus. Mais il fait frais avec un vent de nord-nord-est assez pénétrant.

 

Dans le sud du pays, il fait assez beau aussi avec des altocumulus le matin, puis des cirrus et des cumulus, accompagnés de quelques stratocumulus (liés au derniers restes du front, se frontolysant l’après-midi).

 

Les vents à l’intérieur des terres soufflent principalement de nord-est et les températures atteignent 24-25°C en plaine et 21-22°C sur les hauteurs. En Gaume, il fait plus chaud avec 27,0°C à Aubange, tandis que Zeebruges, sous l’effet d’une brise de mer soutenue, doit se contenter de 21,1°C.

 

 

18 juillet 2017

 

Le temps sur nos régions est toujours déterminé par des hautes pressions chaudes (dynamiques) au sud et des hautes pressions plus fraîches (thermiques) au nord. Entre les deux, la ligne frontale désormais complètement inactive remonte lentement sur notre pays, nous replaçant progressivement dans l’air chaud.

 

Ce (résidu de) front est sec et le temps est beau, avec quelques bancs d’altocumulus le matin, parfois temporairement des cumulus en matinée puis un ciel bleu, avec de très discrets cirrus. Dans le sud du pays, les cumulus plus nombreux et plus persistants se développent jusqu’au stade mediocris. Au littoral en contrepartie, les cumulus sont absents.

 

Il fait chaud avec des températures de 27 à 29°C en plaine et de 25 à 26°C sur les hauteurs. Ici et là, les 30°C sont atteints, comme à Hastière (31,0°C), Chièvres (31,0°C), Sivry (30,6°C), Dourbes (30,4°C) et Angleur (30,1°C). En Gaume, les 30°C sont frôlés avec 29,8°C à Aubange (et probablement atteints ici et là).

 

Au littoral, la situation est variable, avec 25°C aux abords immédiats de l’eau sous un fort vent de nord-est, et 28°C dans les dunes, sous ce même vent de nord-est, parallèle à la côte, qui n’est, là, plus rafraîchi par la mer.

 

 

19 juillet 2017

 

Des orages mettent déjà fin à la courte période de (relative) chaleur. Cette dégradation orageuse se présente sous une forme assez classique, avec des lignes de convergence à l’avant d’un front.

 

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Source : KNMI

 

Un peu comme le 6 juin dernier, notre pays a été frappé par deux lignes orageuses marquées, une première traversant notre territoire à la mi-journée et une seconde durant la nuit.

 

Bien que de l’activité orageuse ait déjà été observée dans la région côtière tôt le matin, le temps est souvent encore assez beau en début de matinée, avec quelques cirrus puis des altocumulus prenant un caractère castellanus, souvent sous un voile d’altitude.

 

Les développements convectifs prennent des allures parfois angoissantes dès le milieu de la matinée dans le Hainaut occidental, en fin de matinée au centre du pays et à la mi-journée en province de Liège.

 

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Webcam MB – Cerfontaine – 19 juillet 2017 à 11h40

 

Avant cela, la température parvient à monter jusqu’à 26,9°C (10h) à Chièvres ; 28,4°C (11h) à Zaventem ; 29,3°C (13h) à Schaffen et 29,2°C (12h) à Bierset. À noter qu’à Bierset, le minimum a déjà été très élevé, avec 23,1°C.

 

Les orages sont parfois violents et accompagnés de grêle, tandis que des rafales font fortement chuter la température. Voici quelques chiffres :

 

Chièvres : 26,9°C à 10h ; 21,4°C à 11h ; rafales jusqu’à 54 km/h ; précip. : 5mm

Gosselies : 25,1°C à 12h (27,1°C à 10h) ; 18,8°C à 13h ; rafales jusqu’à 58 km/h ; précip. : 10 mm.

Bierset : 28,9°C à 13h ; 19,8°C à 14h ; rafales jusqu’à 54 km/h ; précip. : 12 mm.

Kleine Brogel : 28,8°C à 14h (31,1°C à 13h) ; 21,1°C à 15h ; rafales jusqu’à 40 km/h ; précip. : 3 mm.

 

Il est évident que les zones épargnées par les cellules orageuses ne connaissent pas cette baisse de la température. D’autre part, des coups de vents beaucoup plus forts sont sans doute passés entre les mailles du filet. La plus forte rafale officielle est celle d’Uccle avec 61 km/h, mais le cœur froid de l’orage est passé à côté de cette station, la température ne descendant pas en dessous de 22,6°C aux heures d’observation.

 

L’après-midi, les températures remontent ou restent élevées, avec des valeurs qui atteignent 31,7°C à 16h à Beitem ; 29,6°C à 19h à Chièvres ; 29,5°C à 18h à Gosselies, mais « seulement » 26,7°C à 19h à Bierset. Des éclaircies se reforment, souvent accompagnées de pas mal d’altocumulus et de stratocumulus, avec des résidus de nuages orageux persistant assez longtemps, parfois encore accompagnés de quelques précipitations.

 

Dans certaines régions, l’air est par ailleurs très moite en après-midi, avec ici et là des points de rosée supérieurs à 20°C (Florennes : 20,4°C, Beitem : 22,1°C). Par la suite, l’air se dessèche quelque peu en soirée, notamment au centre, centre-sud et centre-ouest du pays.

 

À noter que la Gaume connaît du beau temps chaud (30 à 31°C) avec un air relativement sec, et dans le ciel quelques altocumulus castellanus le matin, puis un ciel bleu avant l’apparition de cirrus et temporairement de cirrostratus, à nouveau accompagnés de quelques altocumulus.

 

Les orages nocturnes de la deuxième vague touchent plus particulièrement Bruxelles vers 1h30, où l’activité électrique est intense, avec des pluies brèves mais fortes. À Zaventem, on mesure 13 mm d’eau pour cette deuxième offensive. Plus tard dans la nuit, c’est le sud-est du pays qui est affecté par les orages.

 

Au total sur 24 heures, on note entre autres comme précipitations 28 mm à Bruxelles-NOH, 23 mm à Herve, 21 mm à Botrange, 20 mm à Bruxelles-Koekelberg, Braine-le-Château, Montignies-sur-Sambre et Chaineux, 19 mm à Mont-Rigi, 18 mm à Blankenberge, 17 mm à Pont-de-Loup, 16 mm à Poederlee, et 14 mm à Bierset, Zaventem et Retie.

 

Les températures maximales les plus élevées : Beitem : 32,1°C ; Passendaele : 31,9°C ; Semmersake : 31,7°C ; Kleine Brogel : 31,6°C ; Aubange : 31,2°C ; Angleur : 31,2°C.

 

 

À suivre…

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