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1er juin 2018

 

Commençons une fois encore par les précipitations.

 

Alors qu’Uccle continue avec sa tendance sèche – les 8,4 mm du 1er juin n’inversant pas cette tendance, d’autant plus que les 4 jours qui suivent sont à nouveau secs –, d’autres régions du pays continuent à recevoir des précipitations intenses.

 

L’énorme MCS qui a abordé le pays en fin de nuit continue à faire parler de lui. Celui-ci, très actif entre 7 et 8 heures, commence lentement à se « déglinguer » par la suite en perdant de son intensité mais en s’étalant jusqu’à couvrir la quasi-totalité du pays vers la mi-journée, désormais sous la forme d’une zone de précipitations. Celle-ci donne encore des précipitations par endroit très fortes, alors qu’elles sont parfois plutôt faibles ailleurs.

 

Parmi les relevés sur 24 heures (1er juin 8h –> 2 juin 8h), nous avons les valeurs suivantes :

 

Gorsem : 66,2 mm

Angleur : 48,1 mm

Elsenborn : 37,7 mm

Stree (Huy) : 32,7 mm

Bierset : 30,0 mm

 

Pour certaines stations, il y a moyen de retrouver les détails de l’épisode pluvio-orageux. À Bierset, l’épisode entier lié à ce MCS totalise 37 mm (7 mm entre 6 et 8h ; 24 mm entre 8 et 14h ; 6 mm entre 14 et 19h). Plusieurs orages se sont manifestés le matin, avec une indication d’orage violent à 8h et une indication d’orage de grêle à 9h. Quelques autres données sur cet épisode orageux en région liégeoise nous donnent des quantités plus grandes encore, comme à Slins (55 mm) et à Oupeye (42 mm).

 

À Elsenborn, l’épisode peut être décomposé comme suit : 21 mm entre 4 et 8h ; 32 mm entre 8 et 14h ; 5 mm entre 14 et 18h. Soit un total de 58 mm.

 

Rappelons que les plus fortes cotes de cet épisode sont de 95 mm à Saint-Vith, 93 mm à Bütgenbach, 89 mm à Battice, 88 mm à Chaîneux, 71 mm à Vielsalm, 64 mm à Robertville, 62 mm à Herve, 61 mm à Jalhay, 59 mm à Waremme et 59 mm à Vaux-sous-Chèvremont pour reprendre les valeurs supérieures à celle d’Elsenborn. À Angleur, il est probable que l’épisode ait donné près de 70 mm d’eau (23,1 + 48,1 mm, une petite partie appartenant à un autre orage).

 

Les conséquences de ces précipitations, par exemple, à la gare de Liège-Palais :

 

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Capture d’écran d’une vidéo de Nadia Saiadi

 

L’étalement du MCS en une espèce de gros nimbostratus/altostratus, avec quelques cellules enclavées, devenant peu à peu moins actives, nous vaut une journée très grise et fraîche, avec régulièrement de la pluie tout au long de la journée. Au littoral, on observe en plus du brouillard en début de matinée. Les températures maximales, sous un vent soufflant en moyenne d’ouest, se situent entre 18 et 20°C en plaine (un peu moins au littoral avec 16-17°C) et entre 14 et 17°C sur les hauteurs (le moins dans les Hautes-Fagnes).

 

 

2 juin 2018

 

Une petite influence anticyclonique se dessine sur notre pays, mais les nuages ont beaucoup de mal à se dissiper. Par contre il ne pleut (généralement) plus.

 

On note principalement des stratocumulus, qui plus tard en journée évoluent en partie en cumulus, avec quelques éclaircies, s’élargissant le soir. Parfois, on assiste aussi à deux couches distinctes : stratocumulus doublés de cumulus à un niveau plus bas.

 

Les températures n’augmentent que peu par rapport à la veille, avec près de 20°C en plaine et 16-17°C sur les hauteurs. Ici et là, il fait un peu plus chaud, principalement en Campine, dans les vallées et en Gaume (Kleine Brogel : 22,6°C ; Aubange : 22,2°C ; Angleur : 22,0°C).

 

À Bierset, une averse a encore réussi à se former (2 mm), mais le plus souvent, il n’y a plus de précipitations.

 

 

3 juin 2018

 

Il refait beau.

 

Un faible anticyclone vient se placer au-dessus de nos régions, avant que son centre de gravité ne remonte vers la Mer du Nord, avec des vents se mettant à souffler de nord à nord-est. Cette dernière évolution est peu favorable à la chaleur en bord de mer, où le thermomètre reste coincé à 20°C, avec une brise de mer se combinant au vent général.

 

Ailleurs, les températures remontent bien, avec le plus souvent 24-25°C en plaine et 20-22°C sur les hauteurs. En Campine, il faut un peu plus chaud avec 26,1°C à Koersel et 26,0°C à Kleine Brogel. Angleur connaît aussi du temps chaud avec 25,9°C.

 

Le ciel est bleu avec quelques cirrus, tandis que des cumulus se forment en journée. Ils ne dépassent pas le stade de mediocris. Le matin, il y a parfois du brouillard. Au littoral, la convection est en grande partie empêchée par les eaux plus froides de la Mer du Nord, avec un fin d’après-midi / début de soirée même un peu de brouillard maritime.

 

 

4 juin 2018

 

Un anticyclone s’installe entre l’Islande et l’Écosse au nord d’un front froid. Ce front froid descend lentement sur la Mer du Nord en direction de nos régions, mais ne nous concerne pas encore.

 

Le temps est beau en bien des régions après dissipation – là où il y en a – des brumes et stratus matinaux. En journée, la convection est un peu plus marquée avec des cumulus atteignant parfois le stade de congestus. On note aussi quelques cirrus et quelques altocumulus.

 

Malgré un petit vent de nord à nord-est, les températures sont élevées et atteignent 24 à 27°C en plaine et dans les vallées et près de 23°C sur les hauteurs. Les valeurs maximales les plus élevées sont les suivantes :

 

Kleine Brogel : 27,4°C

Aubange : 27,2°C

Angleur : 27,1°C

Koersel : 27,1°C

 

Au littoral, on observe du brouillard, puis un ciel couvert avec des stratocumulus et le temps est très frais. La température maximale ne dépasse pas 15,6°C à Zeebruges et 16,2°C à Middelkerke avec un vent de nord ou de nord-nord-est bien présent.

 

Ce vent pousse l’air frais jusque loin à l’intérieur des terres. Même Ypres et l’ouest du Hainaut sont touchés par des brumes et des stratus qui évoluent plus tard en stratocumulus (et, dans la zone limite, en cumulus plus ou moins fractus produits du déchirement des stratocumulus). Dans ces régions, les températures ne sont pas très élevées non plus, avec 19,7°C à Passendaele et 19,9°C à Beitem. Autour de Gand, on note 21,4°C à Zelzate et 22,2°C à Semmerzake.

 

 

5 juin 2018

 

Le front froid s’avance vers notre pays, puis se disloque sur celui-ci. Il entraîne cependant une portion d’air frais sur une grande partie du territoire. Seule la Gaume en est vraiment épargnée.

 

Au littoral, le temps est particulièrement frais avec des stratocumulus couvrant la totalité du ciel ou presque, avec parfois des fractus en dessous, principalement le matin. Il faut attendre le soir pour apercevoir les premières éclaircies. Avec un vent désagréable de nord-nord-est, la température ne dépasse pas 14,9°C à Zeebruges et 15,1°C à Middelkerke.

 

À l’intérieur des terres, le temps est couvert aussi avec des stratus / stratocumulus ne se déchirant parfois que le soir, sinon l’après-midi. En fonction de l’insolation, les températures maximales en plaine se situent entre 17 et 23°C. C’est à l’ouest que les températures sont les plus basses (Passendaele : 17,1°C ; Beitem : 17,4°C ; Semmerzake : 18,3°C) et à l’est qu’elles sont les plus élevées (Kleine Brogel : 22,6°C ; Koersel : 21,5°C). Au centre, on tourne autour de 19°C.

 

En Gaume, le temps est tout autre, presque serein en matinée, avant la formation de cumulus l’après-midi, humilis et parfois mediocris. La température maximale atteint 27,6°C à Aubange et 26,0°C à Buzenol.

 

La Haute Belgique est touchée de façon variable par les nuages, avec en général du beau temps l’après-midi. Les températures : 21-22°C sur les plus hauts plateaux.

 

 

À suivre…

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Bonjour Cb,

 

ce lundi 07/06/2018, vers +/- 01h30, un orage est passé chez moi (à la limite SO de la ville de Tournai et le village d'Ere). Les pluies étaient très fortes. Avez-vous des relevés concernant ces précipitations, sachant que les stations proches de Rumes (proche), relève 4.2mm, celle de Kain (Mt St. Aubert) 0.4mm, celle de Kain 1mm, et celle de Rumillies 1.5mm ? Ou des images radar qui relèvent d'un caractère très local?

J'ai vraiment l'impression que les pluies étaient beaucoup, beaucoup plus intenses ici.

 

Je vous remercie.

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6 juin 2018

 

Encore une journée complexe. Pour bien comprendre les choses, nous allons prendre la carte de la veille, 5 juin 2018 à 18h GMT et celle du 6 juin 2018 à 12h GMT.

 

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Source : KNMI

 

Nous y voyons la partie occidentale d’un front, devenu pseudo-front dans cette partie (car ne concernant plus que les basses couches) qui descend sous forme de pseudo-front froid, puis qui remonte sous forme de pseudo-front chaud. Sur les cartes entre les deux (6 juin à 00h et à 06h GMT), cette trace au sol n’existe plus sur notre pays. En effet, la situation n’est pas claire, et notamment par rapport aux cartes ci-dessus, la réalité n’est pas aussi nette, ni au niveau des températures, ni au niveau des vents.

 

Pourtant ces cartes sont bien utiles malgré tout, car il y a effectivement ce mouvement de balancier, avec de l’air plus frais de la Mer du Nord qui descend, puis qui se retire à nouveau en remontant. Seulement, les limites bien plus floues que celles indiquées sur les cartes. L’un des responsables de ce « flou artistique » est le front de brise de mer, qui tantôt dédouble le pseudo-front, tantôt se confond avec lui.

 

Essayons de voir cela sur la carte ci-dessous :

 

180607102718330222.png

Carte de base : Infoclimat

 

Nous pouvons y voir que la ligne du pseudo-front ne correspond pas exactement à celui de la carte d’analyse du KNMI. En outre, la situation des vents au nord-ouest du pseudo-front est assez nette, avec un bon flux de nord-est, alors qu’au sud-est du pseudo-front, les vents sont plutôt variables, avec une petite prédominance sud-est à sud. Au niveau des températures par contre, la situation est plus floue. L’air frais du nord-est, à 14 h (12h GMT), est déjà bien réchauffé par le bas et la différence par rapport à l’air chaud est bien faible. Cependant, comme nous allons le voir plus loin, cette petite différence a son importance.

 

Pour le front de brise de mer, c’est l’inverse : il est plus net au niveau des températures que des vents, toutefois il reste identifiable grâce au vent aussi, avec une nette tendance nord-nord-est, voire nord du côté de la mer (et quelques kilomètres vers l’intérieur), et une tendance nord-est au-dessus de l’intérieur des terres. En tout cas, en milieu de journée, le front de brise de mer et le pseudo-front sont bien dédoublés.

 

Ajoutons à cela que du côté chaud (comme le montre déjà la carte des vents), il existe un tas de discontinuités, principalement liées à de petites dépressions thermiques générant encore d’autres lignes de convergence.

 

Il va de soi que dans une telle situation, la prévision orageuse devient un véritable art.

 

Regardons d’abord ce qui s’est passé durant la journée du 6 juin (nous analyserons par la suite la nuit du 6 au 7).

 

Comme tant de fois ces derniers jours, nous pouvons subdiviser le pays en plusieurs parties.

 

1)      La région littorale

 

Cette région est directement concernée par la brise de mer, qui souffle assez fort, et les températures y sont plutôt basses avec des maxima de l’ordre de 16°C en bordure immédiate de l’eau (16,3°C à Zeebruges) et autour de 17-18°C dans la partie des dunes le plus à l’intérieur des terres (18,3°C à la Base de Coxyde). Cette brise est fort pénétrante : on ressent encore de légers effets sur la température à plus de 30 kilomètres du littoral (Passendaele et Beitem n’atteignent pas les 25°C).

 

Cette région ne connaît pas de convection. Le ciel est souvent bleu (pas de brume grâce à la turbulence de la forte brise de mer), avec de temps en temps quelques stratus fractus en provenance de la mer. On note aussi quelques altocumulus. Un peu plus vers l’intérieur, ces stratus fractus deviennent plutôt des cumulus fractus, on note donc là une toute petite convection de basses couches.

 

2)      La zone au nord-ouest du pseudo-front

 

Il s’agit grosso modo de la zone au nord du sillon Sambre-et-Meuse. En matinée, on sent encore bien la fraîcheur de l’air, accentuée par le petit vent de nord-est, mais l’après-midi, les températures montent fort pour atteindre un maximum de 27 ou 28°C en toute fin d’après-midi ou début de soirée. Avec un peu d’humidité résiduelle dans l’air, la chaleur devient même un peu lourde. Les plus forte valeurs sont observées à l’est de la zone avec 29,8°C à Kleine Brogel et 29,2°C à Koersel.  

 

En raison de l’inversion formée par l’air frais, qui ne se résorbe que très partiellement avec le réchauffement en après-midi, la convection est fortement réduite. Après la dissipation des brumes et stratus matinaux, le ciel devient bleu et ce n’est qu’en milieu ou fin d’après-midi qu’on observe quelques cumulus humilis. En soirée, on note des bancs d’altocumulus.

 

3)      La zone au sud-est du pseudo-front

 

Cette zone, qui comporte en gros la Haute Belgique et l’Entre-Sambre-et-Meuse, connaît un temps chaud, lourd et orageux. C’est surtout en matinée qu’on ressent la différence, avec des températures plus élevées sur les hauts plateaux qu’en plaine. Dans les vallées, les 25°C sont souvent dépassés avant midi. Ensuite, la formation précoce des orages limite cependant la hausse des températures, avec quelques 27°C dans les vallées (Hastière : 27,0°C) et 24-25°C sur les hauteurs (Saint-Hubert : 24,6°C).

 

Les premiers coup de tonnerre sont observés en tout début d’après-midi du côté de Philippeville – Givet – Beauraing – Rochefort, puis de nombreuses cellules naissent en cours d’après-midi, principalement le long d’une ligne Maubeuge – Rochefort – Manhay. Cette ligne se scinde ensuite en milieu/fin d’après-midi avec de l’activité orageuse d’une part sur le sud du Hainaut (frontière française) et d’autre part sur le nord du massif ardennais.

 

Le temps dans cette région : des bancs d’altocumulus, dont des castellanus le matin, puis une convection, souvent explosive, dès le tout début de l’après-midi. À Florennes par exemple, on observe de l’orage dès 14 heures, avec 6 mm de précipitations. À Humain, c’est aussi en début d’après-midi que les orages éclatent, mais là de façon plus violente avec des rafales de vent, une baisse substantielle de la température et 27 mm de précipitations, dont 19 mm en 1 heure (entre 14 et 15h).

 

 

La nuit du 6 au 7, la situation ne se simplifie pas. On perd la trace du pseudo-front (on l’identifie encore un peu sur l’Allemagne le matin), mais d’importantes discontinuités sont présentes dans la masse d’air, dont plusieurs lignes de convergences orientées ESE/WNW, qui deviennent de véritables rails à orages. Nous avons notamment la rencontre de vents de nord à nord-est présents sur les Pays-Bas et le nord de notre pays et des vents de sud-ouest en provenance de la France qui abordent notre pays aussi.

 

Si en surface, le schéma des vents est quelque peu perturbé par les effets locaux, il devient très visible même à faible altitude, comme on peut le voir sur le modèle WRF ci-dessous.

 

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Source : Meteociel

 

Sur cette carte des vents au niveau 975 hPa (près de 300 mètres d’altitude), on voit bien cette ligne de convergence, avec une poussée de vent de sud-ouest en provenance de la France et des vents d’est-sud-est ou de sud-est sur les Pays-Bas et l’Allemagne. Ce dernier élément est confirmé par le sondage d’Essen : les vents de nord-est de surface sont très pelliculaires, ils tournent au sud-est à faible altitude et au sud-ouest voire à l’ouest dans les couches moyennes. Nous avons donc bien affaire à des phénomènes de basses couches. Chez nous par contre, au niveau 700 hPa, les vents soufflent de sud-est : c’est le flux directeur pour les orages nocturnes et matinaux.

 

En deuxième partie de nuit, nous avons en effet une vague orageuse assez violente qui longe toute la frontière belgo-française depuis la Gaume jusqu’à la Flandre Occidentale. Ces orages laissent par exemple 15 mm d’eau à Dourbes. À la station privée de Hestrud (très près de la frontière belgo-française), cet orage à lui seul donne 21 mm d’eau. Un peu au sud-ouest de Tournai, il serait tombé 33 mm d'eau en une petite heure, avec un pic de 22 mm en un quart d'heure peu après 2 heures, mais ces données n'ont pas été vérifiées.

 

Le matin, c’est Bruxelles qui est touché par un orage. Les pluies sont assez courtes mais intenses avec 6 mm en 1 heure à Uccle. Cet orage est précédé par un arcus bien visible.

 

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Bruxelles – 7 juin 2018 à 8h – Crédit photo : Michael Baillie (Belgorage)

 

Enfin les données totales de précipitations (sur 24 heures) :

 

Hestrud (FR) : 28 mm

Sivry : 27 mm

Agimont : 27 mm

Aublain : 22 mm

Florennes : 19 mm

Chiny (Pin) : 18 mm

 

 

 

Modifié par cumulonimbus

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Il y a 5 heures, trebor a dit :

Bonjour Cb,

 

ce lundi 07/06/2018, vers +/- 01h30, un orage est passé chez moi (à la limite SO de la ville de Tournai et le village d'Ere). Les pluies étaient très fortes. Avez-vous des relevés concernant ces précipitations, sachant que les stations proches de Rumes (proche), relève 4.2mm, celle de Kain (Mt St. Aubert) 0.4mm, celle de Kain 1mm, et celle de Rumillies 1.5mm ? Ou des images radar qui relèvent d'un caractère très local?

J'ai vraiment l'impression que les pluies étaient beaucoup, beaucoup plus intenses ici.

 

Je vous remercie.

 

J'ai trouvé une station de particulier quelques mètres à l'ouest du croisement entre la chaussée Romaine et la chaussée de Douai, où il est tombé 33 mm entre 1h30 et 2h30 du matin. En fait, l'épisode a duré très exactement entre 1h39 et 2h34, avec un pic de précipitations de 22,1 mm entre 2h06 et 2h19.

 

Certes je dois reprendre les données telles quelles, je n'ai aucun moyen de vérifier la fiabilité de cette station.

 

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Merci! c'est bien ce qu'il me semblait; je suis à 1500m à vol d'oiseau à l'E. de cette position.

Je peux juste confirmer que, visuellement, c'était impressionnant. Et aussi très localisé, vu les relevés presque ridicules des stations toutes proches.

 

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7 juin 2018

 

Une chaleur d’étuve et quelques orages particulièrement pluvieux.

 

Nous sommes bien dans un marais barométrique cette fois-ci, tandis que les deux cellules anticycloniques, l’une au nord et l’autre à l’est, sont trop éloignées pour influencer directement le temps sur nos régions. Elles le font toutefois indirectement, en contribuant au maintien d’air continental assez chaud sur nos régions.

 

Après un temps très nuageux le matin, parfois pluvieux et localement orageux (notamment Bruxelles), le temps se dégage partiellement, avec encore de nombreux bancs d’altocumulus et la formation rapide de cumulus, dont certains se développent en cumulonimbus orageux dès le tout début de l’après-midi. Ce ciel, associant nuages d’instabilité et bancs d’altocumulus voire de stratocumulus se maintiendra jusqu’au soir. Quelques régions, avec peu d’éclaircies, connaissent aussi peu de nuages convectifs. Quant au littoral, sous l’influence des eaux froides, il connaît un temps gris et graduellement de plus en plus brumeux.

 

Les températures, à la mer, ne dépassent pas 18°C au bord de l’eau mais temporairement encore 21°C un peu à l’intérieur. En milieu d’après-midi par contre, il ne fait plus que 16-17°C sur une large bande côtière. À l’intérieur des terres, les températures varient entre 24 et 28°C en plaine en fonction de l’insolation, et entre 19 et 22°C sur les hauteurs. Partout les points de rosée sont assez élevés, ce qui confère beaucoup de lourdeur à la chaleur.

 

Les vents sont variables en surface, mais tendent à rester orienté au sud-est dans les couches moyennes. Là, les décroissances thermiques moyennes sont de 0,65°C environ par 100 mètres, ce qui nous vaut une instabilité conditionnelle.

 

Un premier rail d’orages se développe sur tout le sud-ouest du pays, très près de la frontière française. Leur déplacement sud-est – nord-ouest est cependant très lent, ce qui permet à certaines cellules de déverser beaucoup d’eau.

 

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Source : IRM

 

Cette ligne fait fort penser à une convergence, mais aucune convergence nette des vents n’est identifiables sur les cartes de surface, ni même sur les cartes de modélisation des basses couches (WRF).

 

Notamment la région de Quiévrain, Audregnies et Baisieux, à l’ouest de Mons, est durement touchée, victime d’inondations et de coulées de boue. Plus au sud-est, Couvin se retrouve sous eau aussi, en raison d’une autre cellule orageuse.

« Peu après 16 heures, d'importants orages ont provoqué des inondations et des coulées de boue. Le centre de Couvin a été recouvert de 50 cm d'eau et de boue. Les pompiers ont été mobilisés pour une centaine d'interventions dont trois urgentes.

« Une personne à mobilité réduite, surprise dans sa cave par la coulée de boue, a heureusement pu être sauvée, elle n'est pas blessée. Une personne a également été surprise dans sa maison par la coulée de boue et est légèrement blessée. La troisième intervention urgente concerne des bouteilles de gaz arrachées par la coulée. Les pompiers ont pu maîtriser la situation.

« Le centre de Couvin a été rouvert à la circulation après une fermeture de près d'une heure, le temps pour les pompiers de nettoyer les rues recouvertes de boue. »

RTBF

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Source : Sudinfo.be

Il s’agit de phénomènes très locaux. Aublain a reçu 24,2 mm entre 15 et 16 heures. Cerfontaine, à une dizaine de kilomètres au nord d’Aublain, n’en a reçu que 0,2. Non loin de là, Hestrud (FR) totalise 4,6 mm tandis que Sivry-Rance, juste à côté, enregistre… 52,7 mm ! Une analyse des radars de précipitations indique que cette eau provient bel et bien de cet épisode-là.

 

Une autre région touchée, également non loin de la frontière française, est celle de Herseaux (Mouscron) et Basècles (Péruwelz). Là, il s’agit aussi de phénomènes très locaux, souvent repris par aucun pluviomètre.

 

Plus tard, en début de soirée, c’est le nord-ouest de Bruxelles qui est touché par un orage très localisé. Koekelberg mesure 24,4 mm (cellule à développement explosif) entre 18 et 19h tandis que Neder-Over-Heembeek et Woluwe-Saint-Pierre, également des communes bruxelloises, ne reçoivent rien au cours de cette épisode. Par contre, il y pleuvra un peu plus tard dans la nuit.

 

Donc une nouvelle fois encore, une situation très chaotique et, surtout, imprévisible !

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8 juin 2018

 

Petite accalmie sur le front des orages.

 

En effet, les orages « lèchent » notre pays à plusieurs reprises, mais (pratiquement) sans l’atteindre. Une première fois en début d’après-midi le long de la frontière non loin de Bastogne – Houffalize – Gouvy, une deuxième fois en fin d’après-midi un peu au sud-est de la Gaume et une troisième fois en soirée un peu au sud de la Gaume.

 

Nous restons dans un quasi-marais barométrique, avec de légères différences de pression qui ont cependant de l’importance pour nous. Nous voyons en effet une faible dépression thermique sur l’Allemagne, tandis qu’une autre faible dépression se comble rapidement sur les eaux froides de la Mer du Nord et se mue même en faible anticyclone. Cette configuration nous vaut une circulation de nord-ouest à nord dans les basses couches (jusqu’à 2500-3000 mètres) tandis que les courants restent méridionaux au-dessus.

 

Cette différence de vent n’est pas suffisante pour créer une inversion thermique, mais les infiltrations maritimes de la Mer du Nord dans les basses couches, avec comme corollaire un air plus humide et moins chaud, réduisent fortement l’instabilité.

 

C’est sur l’ouest du pays, bien sûr, que l’influence de la mer est la plus grande, avec des maxima de 16°C seulement au littoral et une vingtaine de degrés sur l’ouest des plaines. Là, on note de la brume et des stratus, limite stratocumulus, pendant presque toute la journée. Le soir seulement, on note quelques éclaircies (un peu plus tôt sur la frange sud de la zone en question).

 

Le centre et le centre-est du pays connaissent des maxima de 23-24°C. Là, le temps est brumeux aussi, avec des stratus en matinée (et vers l’est, aussi un peu de pluie), mais l’après-midi on note des éclaircies avec un ciel délavé et, à côté de cirrus et d’altocumulus, le développement de cumulus flous, qui atteignent le stade de mediocris.

 

Plus vers le sud, en direction de l’Ardenne et de l’Entre-Sambre-et-Meuse, les cumulus se développent un peu plus, alors qu’en même temps, on observe temporairement des voiles plus épais (altostratus translucidus). Les températures, en fonction de l’altitude, y atteignent 21 à 24°C.

 

En Gaume par contre, c’est un tout autre type de temps qui est observé. Il n’y a ni brume ni stratus, mais des bancs d’altocumulus et de stratocumulus le matin, puis des éclaircies et une convection qui se met bien en place avec des cumulus atteignant le stade de congestus. Les températures y atteignent 24 à 26°C.

 

 

9 juin 2018

 

La situation qui s’est mise en place la veille va persister, avec un marais barométrique quelque peu « déformé » par des basses pressions thermiques sur le continent et des hautes pressions thermiques sur la Mer du Nord. Mais les contrastes vont se renforcer entre le nord et le sud du pays avec comme conséquence le retour d’orages marqués et, surtout, particulièrement pluvieux dans la province du Luxembourg.

 

Les pluviomètres sont là pour le confirmer :

 

Étalle : 32 mm

Chiny (Pin) : 31 mm

Virton : 31 mm

Aubange : 26 mm

Rossignol : 22 mm

 

Mais il est fort probable que des averses plus fortes soient passées entre les mailles du filet. Une station privée à Attert aurait mesuré 95 mm de précipitations !

 

À nouveau les pompiers ont enregistrés des appels au secours tandis qu’on parle de pluies torrentielles à Attert, Habay, Florenville, Léglise et Messancy (source : L’avenir.net).

 

180614030157723965.jpg

Source : l'avenir.net

 

Ces orages, nés à la mi-journée au-dessus de la France, remontent vers le sud de notre pays en se renforçant d’une part grâce au réchauffement diurne assez important et d’autre part en raison d’une ligne de convergence formée entre les courants du nord plus frais, régnant dans les basses couches au-dessus d’une grande partie du pays, et l’air chaud stagnant sur le sud du pays. Le relief crée pas mal d’irrégularités au niveau de ces vents, aidant les forçages.

 

Les températures atteignent localement 28-29°C en Gaume. Après la dissipation des brouillards matinaux, le temps devient beau tandis que les cumulus bourgeonnent de plus en plus l’après-midi dans un contexte chaud, mais restant humide. Les orages éclatent en soirée.

 

Dans le reste du pays, le temps est presque la copie conforme de celui de la veille. Les maxima atteignent 20-22°C à l’ouest des plaines (16-17°C au littoral), 24-25°C au centre et 26-27°C à l’est, localement 28°C (Koersel : 28,2°C ; Kleine Brogel : 27,4°C).

 

Le temps reste d’abord longtemps brumeux avec des stratus/stratocumulus, puis des éclaircies se dessinent dans un ciel délavé avec des cumulus flous qui se développent modestement. Sur l’ouest du pays, le ciel reste très nuageux à couvert toute la journée. On notera par ailleurs qu’en raison de l’arrivée tardive des éclaircies (là où il y en a), les maxima sont souvent observés tardivement aussi, en fin d’après-midi voire en soirée. Par ailleurs, la faiblesse des vents du nord permet un très bon réchauffement sur l’est et le nord-ouest du pays, pendant que l’ouest reste au frais.

 

 

10 juin 2018

 

Les températures s’égalisent sur la Belgique, avec en moyenne une légère hausse sur le nord-ouest et une légère baisse sur le sud-est. Mais de grandes discontinuités dans le patron des vents persistent sur le sud du pays, avec à nouveau des orages accompagnés d’inondations.

 

« Les intempéries qui se sont abattues dans la nuit de dimanche à lundi sur le sud de la province du Luxembourg ont provoqué des inondations sur la commune de Meix-devant-Virton. L’eau a envahi rues et caves, entraînant la fermeture de la Nationale 88, rapportent les autorités locales. »

Sudinfo.be

 

Si l’on considère les sondages atmosphériques, on constate de beaux cisaillements directionnels « tournants » au-dessus d’Idar-Oberstein (sondage le plus représentatif pour le sud du pays), avec des vents de nord-est dans les basses couches, de sud-est vers 1500-2000 mètres, de sud vers 3000 mètres et de sud-ouest vers 5000 mètres. Il n’est donc pas étonnant que des cellules orageuses puissent acquérir un mouvement rotatif.

 

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Crédit photo et commentaire : Jeremy Lokuli

 

Même si on ne peut pas encore parler de supercellule (phénomène trop court dans la durée), cela témoigne bien de l’intensité qu’ont pu avoir certains orages.

 

Voici un extrait de son témoignage :

 

« Voici un cliché parmi tant d'autres, photographié à Léglise en province de Luxembourg vers 19h10 le 10 Juin 2018. Alors que je devançais un multicellulaire en ligne diluvien sévissant sur le sud de Libramont, je décide de me poser à Léglise, histoire de shooter la foudre, cependant la ligne perd en intensité et prend une tout autre tournure, à mon nord-est un énorme congestus gonfle, celui-ci se situe sur Bastogne, à mon sud un courant ascendant prend vigueur pendant peut-être 20 minutes et entre en "PROBABLE" rotation. »

 

Au niveau pluviométrie, nous n’avons aucune cote remarquable, avec 16 mm à Rossignol, 14 mm à Buzenol et 10 mm à Virton. Mais une fois de plus, des cellules bien plus pluvieuses ont pu passer entre les mailles du filet.

 

Le temps en Gaume : après la dissipation des brumes et brouillards matinaux, on note des bancs d’altocumulus, puis des éclaircies tandis que la convection se met rapidement en place. Les premières manifestations orageuses sont présentes dès la mi-journée, mais c’est surtout en début de soirée qu’on assiste au passage d’une ligne orageuse virulente (et pas « dans la nuit de dimanche à lundi » comme on peut le lire dans la presse).

 

Ailleurs dans le pays, on assiste à nouveau à des stratus/stratocumulus en matinée, ayant (un peu moins) de mal à se dissiper, puis au développement de modestes cumulus dans un ciel délavé. On note aussi des cirrus, des altocumulus et, parfois, des cirrostratus/altostratus translucidus. Les températures atteignent le plus souvent 24-25°C en plaine, parfois un peu plus en Campine (Koersel : 26,6°C ; Kleine Brogel : 26,5°C).

 

Au littoral, le temps est un peu meilleur que la veille grâce à davantage de turbulence, ayant pour effet de déchirer la nappe de stratocumulus. Mais le vent de nord à nord-est est froid et pénétrant, avec des maxima que ne dépassent pas 16-17°C.

 

 

11 juin 2018

 

Situation inchangée sur le front des orages. Un véritable rail d’orage s’est mis en place sur le sud du pays, avec chaque jour le retour d’une forte convection.

 

Cette fois-ci, c’est un véritable système frontal qui affecte cette région, avec d’abord encore un secteur chaud ouvert, puis une occlusion qui reste longtemps traîner, coincée entre des courants de nord-est au nord et de sud-ouest au sud (et de sud dans le secteur chaud).

 

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Source : KNMI

 

Cette fois-ci, des pluviomètres ont été sur le chemin des orages et ont recueilli pas mal d’eau :

 

Bièvre : 36 mm

Chanly (Wellin) : 36 mm

Bastogne : 34 mm

Chuny (Pin) : 28 mm

Hastière : 26 mm

Herhet : 25 mm

 

Le temps dans le sud de la Belgique : fort nuageux et brumeux avec stratus, stratocumulus et relativement peu d’éclaircies (avec altocumulus). Ici on voit que les orages ont un caractère beaucoup plus dynamique que thermique et sont presque « embedded » dans la masse nuageuse. D’ailleurs la hausse des températures dans le secteur chaud est entièrement masquée par les nuages, avec des maxima ne dépassant guère 21-22°C (et autour de 20°C sur les hauteurs de l’Ardenne).

 

Le reste du pays se maintient dans le flux septentrional, qui a juste basculé vers le nord-est. Le ciel est nuageux avec surtout des nappes de haute et moyenne altitude, des cirrus épais et des altocumulus. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse cependant, on note encore pas mal de stratus/stratocumulus.

 

Les températures gagnent grâce à la continentalisation, mais reperdent en raison du manque de soleil, pour se situer le plus souvent entre 23 et 25°C en plaine.

 

Au littoral, les maxima se situent vers 18-19°C, mais l’après-midi le vent devient fort et donne une sensation de froid. Le temps par contre est relativement beau (bien au nord de la perturbation frontale), avec juste des cirrus parfois épais.

 

 

12 juin 2018

 

La perturbation frontale poursuit sa route vers l’est, puis vers le sud-est sans toucher le nord de notre pays, mais un front froid secondaire, certes en voie de désagrégation, nous apporte de l’air bien plus frais.

 

On note de nombreux stratocumulus, parfois aussi des cumulus et, au-dessus, un voile d’altitude (cirrostratus/altostratus/altocumulus). Au sud du pays, les stratocumulus sont moins nombreux. L’est du pays connaît un peu de pluie, le sud du pays des pluies plus abondantes (localement jusqu’à 10 mm, comme à Frassem (Arlon)).

 

Les températures maximales sont beaucoup plus basses, avec 19-20°C en plaine, 16-17°C au littoral, 13-15°C sur les hauteurs et autour de 17°C en Gaume.

 

Le vent souffle d’abord de nord-est, puis s’oriente au nord.

 

 

13 juin 2018

 

Une crête de l’anticyclone des Açores tente de déterminer le temps sur nos régions, mais elle se place mal en nous envoyant de l’air froid, quelque peu humide et accompagné de pas mal de nuages.

 

On observe donc des stratocumulus tantôt plus, tantôt moins compacts et doublés de cumulus. L’après-midi, les cumulus se développent un peu mieux (mais tendent à rester assez plats malgré tout) dans les éclaircies, sinon s’encastrent dans les stratocumulus et s’étalent à leur tour. Dans les éclaircies plus larges, on voit des cirrus et des altocumulus.

 

Au littoral, le temps est nettement meilleur, avec les cumulus et stratocumulus se dispersant en matinée et un ciel serein ou presque (parfois quelques cirrus) dès midi. En fin de journée, les cirrus sont plus nombreux et tendent vers le cirrostratus.

 

Avec un vent de nord-ouest à nord (devenant variable en soirée avant de s’orienter au sud), les températures stagnent par rapport à la veille, avec des maxima de 17°C au littoral, 19-20°C en plaine, 13-14°C sur les hauteurs et 16-17°C en Gaume.

 

 

À suivre…

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Bonjour à tous,

 

Il y a un bug au niveau de l'hébergement des images. J'ai essayé 3 sites différents, et chaque fois il redonne les images en format de vignette (alors que je clique sur le lien de l'image en taille normale). Ce n'est qu'en cliquant dessus qu'on a la taille normale.

 

Quelqu'un pourrait-il vérifier ?

 

Cb

 

 

Modifié par cumulonimbus

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21-22 juin 2018 – une nuit remarquablement froide pour la saison, à certains endroits

 

Cette nuit a été fort froide et, une fois n’est pas coutume, ce sont les plateaux qui ont été surtout affectés. En effet, c’est l’origine très froide de la masse d’air qui a primé sur le rayonnement. Car la température, au niveau 850 hPa, a été de 1°C seulement, une valeur pas si fréquente à la fin juin. (En 1984 cependant, il a fait plus froid encore avec –1°C au même niveau le 29 juin.)

 

Le plateau ardennais, notamment, a eu froid avec 3,5°C à Saint-Hubert. C’est la nuit la plus froide des trente dernières années à cette station pour une 3e décade de juin, avec 4,1°C comme précédente valeur la plus basse pour cette période (23 juin 1988). Mais si on remonte plus loin, on trouve nettement plus froid avec 0,6°C le 21 juin 1964.

 

Pour les Hautes-Fagnes, la valeur de 4,0°C est plutôt froide aussi, mais on y a assez récemment relevé 2,2°C (27 juin 2000). Il est curieux de constater qu’Elsenborn n’est pas descendu en dessous de 5,1°C. De petites rafales de vent, régulièrement, y recréaient un brassage de l’air empêchant la formation d’une couche vraiment froide dans la cuvette.

 

En Moyenne Belgique, les différentes stations de plateau ont donné les valeurs suivantes :

 

Uccle : 7,4°C

Beauvechain : 7,1°C

Bierset : 7,1°C

Gosselies : 6,4°C

 

Ce ne sont pas des records, mais des valeurs qui ne passent pas tout à fait inaperçues dans le contexte actuel de réchauffement climatique.

 

Le vent et la turbulence résiduelle de l’air, qui ont empêché le grand refroidissement dans les vallées et les cuvettes, l’ont encore empêché davantage au littoral, où le vent n’a cessé de souffler de la mer. Ainsi la température n’est pas descendue plus bas que 13,8°C au port de Zeebruges. Cette relative douceur maritime s’est aussi propagée le long de l’Escaut, avec encore 10,0°C à Stabroek et 9,6°C à Anvers. Un peu au nord-est de l’Escaut par contre, à Essen, la température a nettement mieux pu baisser, avec 2,6°C. La Gaume, plus abritée des influences maritimes, a eu froid aussi avec 4,4°C à Aubange.

 

Plus de détails dans les résumés quotidiens, qui seront faits dans le courant de la semaine prochaine.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus

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+++ En raison d'une multitude de projets en cours, j'ai été un peu à la « bourre » cette semaine-ci. Mais comme d'habitude, j'ai archivé toutes les données qu'il me faut  pour réaliser les bulletins quotidiens. Le week-end à venir, je serai tout aussi occupé, mais après, j'ai planifié du temps exprès pour faire de la météorologie. Priorité sera alors donnée aux bulletins quotidiens du mois de juin. +++

 

À bientôt,

 

Cb

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Merci Cumulonimbus  :thumbsup:

 

Avec le gros changement de temps qu'il y a eu après, je me rejouis de voir ce que cela va donner plus dans les détails...

 

 

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14 juin 2018

 

Une crête anticyclonique, contenant l’air polaire maritime (atténué) de la veille, se place au sud de nos régions, avec un vent qui souffle du sud à sud-ouest, à l’exception du littoral, où le vent souffle très temporairement de nord-nord-est (par endroit) en fin d’après-midi.

 

En raison de perturbations affaiblies, le temps dans cette région est très nuageux et parfois faiblement pluvieux avec altostratus / altocumulus, souvent doublés de stratocumulus et/ou stratus fractus. En soirée, des éclaircies se développent.

 

À l’intérieur des terres, le temps est meilleur avec de belles éclaircies en matinée, accompagnées d’altocumulus, puis avec un ciel simplement voilé de cirrostratus/altostratus l’après-midi. Ce voile s’accompagne de bancs d’altocumulus et, en dessous, quelques cumulus isolés parviennent à se former. Ici aussi, le voile distille parfois quelques gouttes de pluie.

 

Plus on descend vers le sud, plus le voile s’amincit mais, en contrepartie, plus il y a de cumulus.

 

Les températures maximales : 17-18°C au littoral, 18-22°C en plaine (plutôt 18°C à l’ouest, plutôt 22°C à l’est) et 16-18°C sur les hauteurs.

 

 

15 juin 2018

 

L’influence anticyclonique se précise sur nos régions, mais nous restons sous influence maritime avec des vents de sud à sud-ouest, s’orientant l’après-midi au nord-ouest à partir du littoral.

 

Le temps est beau avec parfois un voile de cirrus, localement cirrostratus. Les cumulus, en journée, sont nombreux mais ne dépassent pas le stade mediocris. Dans le sud du pays, on observe aussi des stratocumulus, puis altocumulus en première moitié de journée.

 

Au littoral, les vent s’orientent assez rapidement au nord-ouest empêchent la formation de cumulus.

 

Les températures maximales, en hausse, atteignent 20°C au littoral, 23-24°C en plaine (25°C en Campine et à Anvers) et 19-21°C sur les hauteurs.

 

 

16 juin 2018

 

Les hautes pressions se retirent à nouveau et un courant zonal tente de s’établir sur nos régions, mais n’arrive pas à rompre la tendance sèche qui commence à toucher durement le centre du pays.

 

Le temps est nuageux ou, plutôt, voilé avec un altostratus translucidus parfois doublé d’altocumulus / stratocumulus. Ce voile s’effiloche par moment en altocumulus et gros cirrus. En soirée, les altocumulus se généralisent dans un ciel partiellement bleu. À ce moment, on observe aussi des cumulus et, parfois, des stratocumulus. Les précipitations, quand il y en a, sont très faibles.

 

Dans le sud du pays, le voile est moins présent (cirrostratus en matinée), mais les cumulus, plus nombreux entre de belles éclaircies l’après-midi.

 

Le vent souffle le plus souvent d’ouest à sud-ouest et les températures sont modérées, avec des valeurs maximales de 18-19°C au littoral, 20-23°C en plaine et 19-21°C sur les hauteurs. Une poche d’air plus chaud subsiste en Campine avec jusqu’à 25°C dans cette région (25,0°C à Koersel et 24,8°C à Kleine Brogel).

 

 

17 juin 2018

 

L’influence maritime se concrétise surtout par un fléchissement des températures, mais pas par des précipitations dignes de ce nom. À Essen par exemple, il tombe un maigre 0,3 mm de précipitations, alors que la plupart des stations enregistrent 0,0 mm.

 

Le temps est pourtant bien nuageux, avec des cirrostratus évoluant rapidement en altostratus. En dessous, un mix de cumulus et stratocumulus avant l’arrivée, en fin de journée, de quelques éclaircies parmi les altocumulus. Une nouvelle fois, le voile nuageux est le plus présent au nord du pays, et le moins présent (altostratus à tendance cirrostratus) au sud.

 

Le vent est orienté au sud-ouest et les températures maximales atteignent le plus souvent 18-19°C en plaine (littoral y compris) et 15-16°C sur les hauteurs.

 

 

18 juin 2018

 

La circulation zonale affaiblie persiste. Nous avons même droit au passage d’un système frontal complet, mais les précipitations restent parcimonieuses, voire inexistantes.

 

Le ciel est très nuageux à couvert avec surtout des stratocumulus, parfois doublés de cumulus. En cours d’après-midi, la nappe se déchire avec l’apparition d’éclaircies.

 

Le vent, qui a temporairement soufflé de sud la nuit du 17 au 18, se réoriente au sud-ouest et les températures sont proches des normes saisonnières, avec 18-19°C au littoral, 19-22°C en plaine (le moins sur l’extrême ouest, le plus en Campine) et 18-19°C sur les hauteurs.

 

 

19 juin 2018

 

Le front ondule à présent au nord de nos régions, ce qui fait que nous nous retrouvons du côté chaud. Mais on ne le sent pas encore vraiment au niveau des températures. En effet, le ciel est désespérément couvert de stratocumulus (parfois doublés de stratus le matin, de cumulus l’après-midi) et le manque d’insolation, en été, a souvent plus d’effet sur la température que l’origine de la masse d’air.

 

Le soir parfois, on note des éclaircies.

 

Les températures maximales : 19°C au littoral, 20-21°C en plaine (22°C en Campine) et 16-18°C sur les hauteurs, le tout par un vent qui reste orienté au sud-ouest.

 

 

20 juin 2018

 

Le creusement plus net d’une dépression au sommet d’une perturbation frontale passant sur les Îles Britanniques – en association avec un noyau anticyclonique se déplaçant un peu vers l’est – permet l’arrivée d’une bouffée d’air chaud vers nos régions.

 

Les stratocumulus, encore présents le matin, se dispersent en matinée pour faire place à du beau temps avec des cumulus humilis. Sur l’est et le sud du pays, le temps est beau dès le matin, parfois avec un peu de brouillard en début de journée.

 

C’est là que l’arrivée d’air chaud est la plus marquée. On observe 29,2°C à Koersel, 28,8°C à Angleur, 28,6°C à Kleine Brogel et encore 28,4°C à Aubange et 28,0°C à Hastière.

 

Ailleurs, le côté plus maritime de la masse d’air fait moins monter les températures, avec 25-27°C au centre du pays et seulement 20-22°C au littoral (20°C au bord de l’eau, 22°C dans les dunes). Dans cette région, les stratocumulus ont plus de mal à se dissiper, mais en contrepartie le ciel est parfaitement serein l’après-midi en raison de l’absence de cumulus.

 

Les vents, quant à eux, soufflent de sud-ouest à ouest.

 

 

21 juin 2018

 

Le début de l’été astronomique se déroule dans une grande fraîcheur. En effet, un front froid, poussé par un nouvel anticyclone sur l’Océan, traverse le pays la nuit et le matin et est suivi d’air polaire maritime particulièrement frais. Mais il ne pleut toujours pas, ou presque pas. La perturbation frontale, ou ce qu’il en reste, se matérialise principalement par des stratocumulus, parfois précédés de stratus matinaux. En cours de journée, la nappe nuageuse se déchire, des cumulus se forment qui s’aplatissent ensuite et se retransforment en partie en stratocumulus. Le sud-est du pays connaît aussi encore quelques éclaircies matinales avant le passage du front.

 

Malgré quelques belles éclaircies, les maxima restent le plus souvent relativement bas, avec 16°C au littoral, 17 à 19°C en plaine et 14 à 15°C sur les hauteurs. Quelques endroits privilégiés subissent moins le coup de fraîcheur. Koersel remonte à 21,0°C, Aubange à 20,4°C et Hastière à 20,0°C, tout comme Angleur. Mais ça reste beaucoup moins que la veille.

 

Le vent souffle partout de nord-ouest, à l’exception du littoral où il s’oriente temporairement au nord l’après-midi. La turbulence de l’air, avec de petites rafales à 40-50km/h en de nombreux endroits, renforce la sensation de fraîcheur. Au littoral, le vent dépasse même les 50 km/h.

 

 

22 juin 2018

 

La nuit a été fort froide et, une fois n’est pas coutume, ce sont les plateaux qui ont été principalement affectés. En fait, c’est l’origine très froide de la masse d’air qui a primé sur le rayonnement. Car la température, au niveau 850 hPa, a été de 1°C seulement, une valeur pas si fréquente à la fin juin. (En 1984 cependant, il a fait plus froid encore avec –1°C au même niveau le 29 juin.)

 

Le plateau ardennais, notamment, a eu froid avec 3,5°C à Saint-Hubert. C’est la nuit la plus froide des trente dernières années à cette station pour une 3e décade de juin, avec 4,1°C comme précédente valeur la plus basse pour cette période (23 juin 1988). Mais si on remonte plus loin, on trouve nettement plus froid avec 0,6°C le 21 juin 1964.

 

Pour les Hautes-Fagnes, la valeur de 4,0°C est plutôt froide aussi, mais il n’y a pas si longtemps, on y a relevé 2,2°C (27 juin 2000). Il est curieux de constater qu’Elsenborn n’est pas descendu en dessous de 5,1°C. De petites rafales de vent, régulièrement, y recréaient un brassage de l’air empêchant la formation d’une couche vraiment froide dans la cuvette.

 

En Moyenne Belgique, les différentes stations de plateau ont donné les valeurs suivantes :

 

Uccle : 7,4°C

Beauvechain : 7,1°C

Bierset : 7,1°C

Gosselies : 6,4°C

 

Ce ne sont pas des records, mais des valeurs qui ne passent pas tout à fait inaperçues dans le contexte actuel de réchauffement climatique.

 

Le vent et la turbulence résiduelle de l’air, qui ont empêché le grand refroidissement dans les vallées et les cuvettes, l’ont encore empêché davantage au littoral, où le vent n’a cessé de souffler de la mer. Ainsi la température n’est pas descendue plus bas que 13,8°C au port de Zeebruges. Cette relative douceur maritime s’est aussi propagée le long de l’Escaut, avec encore 10,0°C à Stabroek et 9,6°C à Anvers. Un peu au nord-est de l’Escaut par contre, à Essen, la température a nettement mieux pu baisser, avec 2,6°C. La Gaume, plus abritée des influences maritimes, a eu froid aussi avec 4,4°C à Aubange.

 

La journée, ensuite, est fortement influencée par des hautes pressions, mais les restants d’une vieille occlusion gâchent quelque peu la météo en favorisant la formation de nuages. En plus, la position du noyau un peu au large de l’Irlande maintient des vents de nord-ouest, voire de nord sur nos régions, avec comme conséquence le maintien d’une certaine fraîcheur.

 

En matinée, le temps est souvent encore assez beau avec des cumulus, mais l’après-midi, ces cumulus ont une forte tendance à s’étaler avec une ambiance souvent fort grise. En soirée, les stratocumulus occupent parfois la totalité du ciel avec une tendance undulatus. Ce sont le nord et l’est du pays qui sont le plus affectés par les nuages (avec ici et là quelques dixièmes de millimètre de précipitations), alors que dans le sud et l’ouest, le beau temps avec cumulus tend à se maintenir.

 

Les maxima, très frais, se situent le plus souvent vers 16-17°C en plaine et 11-15°C sur les hauteurs (plus froid sur les Hautes-Fagnes et alentours que sur le Plateau Ardennais). À noter qu’avec un vent bien présent, la sensation de fraîcheur, comme la veille, est grande.

 

L’ouest et le sud du pays, grâce aux éclaircies plus larges, connaissent des températures un peu plus élevées (Kruishoutem : 19,2°C ; Aubange : 19,0°C ; Chièvres : 18,9°C ; Hastière : 18,8°C).

 

 

23 juin 2018

 

L’anticyclone maritime nous influence de mieux en mieux, mais la masse d’air reste encore fraîche.

 

Les éclaircies qui sont revenues la nuit nous ont valu une nouvelle nuit froide, parfois plus froide encore que la précédente. Notamment les plaines flamandes ont parfois connu des valeurs fort basses. On épinglera notamment les 5,2°C de Kruishoutem, qui sont les plus bas mesurés à cette station depuis qu’elle existe (avril 1985), le précédent record pour une 3e décade de juin étant de 6,4°C le 27 juin 2000. C’est le cas aussi pour Middelkerke, où les 5,2°C battent tout juste le record précédent, qui était de 5,3°C le 22 juin 2010 (série : 1984-2018).

 

En Campine, on observe des minima du même ordre (Kleine Brogel : 5,5°C ; Koersel : 5,6°C), mais c’est moins exceptionnel dans cette région.

 

En Wallonie, on épinglera les 5,0°C de Gembloux et de Chièvres. Pour cette dernière station, ce n’est guère loin des 4,4°C du 30 juin 1964, l’une des nuits les plus froides que notre pays n’ait jamais connues en fin juin.

 

En journée, le temps devient beau avec la formation rapide de cumulus en matinée, qui ne dépasseront cependant pas le stade d’humilis, avec encore une petite tendance à l’étalement. En fin de journée, on note aussi un voile de gros cirrus voire de cirrostratus. En Ardenne, les stratocumulus sont encore assez présents tandis qu’au littoral, il n’y a ni cumulus, ni stratocumulus, juste quelques altocumulus et des cirrus, tendant par moment à former un voile.

 

Les températures maximales sont en hausse, avec 19°C au littoral, 20 à 22°C en plaine et 13 à 15°C sur les hauteurs.

 

 

24 juin 2018

 

Des perturbations, circulant à l’est de l’anticyclone, influencent à nouveau légèrement le temps sur nos régions.

 

Le temps est nuageux avec cirrus évoluant en cirrostratus (parfois accompagnés d’altocumulus) et, en dessous, un mix de cumulus et de stratocumulus. En Gaume, les cumulus / stratocumulus sont peu nombreux et le ciel est simplement voilé.

 

Le vent, désormais orienté au nord en toutes régions, est à nouveau responsable d’une grande fraîcheur au littoral, avec des maxima de 16-17°C seulement. Ailleurs dans le pays, grâce à une petite continentalisation de l’air, ce vent du nord n’empêche pas une certaine impression de douceur, avec 20 à 22°C en plaine. Sur les hauteurs par contre, les températures restent coincées autour de 15°C.

 

 

25 juin 2018

 

La bordure d’un front chaud est responsable des derniers passages nuageux, avant une période ensoleillée d’une rare longueur.

 

Le matin, on observe un voile d’altitude avant l’arrivée de stratocumulus, qui se transforment par la suite en cumulus, se détachant dans un ciel redevenu bleu. En Gaume, les nuages sont plus persistants, avec altocumulus en matinée, puis cumulus et stratocumulus couvrant parfois tout le ciel l’après-midi. Au littoral, des stratocumulus fort bas persistent jusqu’à la mi-journée, puis le ciel devient serein.

 

Le vent continue à souffler du nord et les températures, certes douces, ne sont pas encore vraiment très chaudes, avec le plus souvent 23-24°C en plaine et près de 18°C sur les hauteurs. Au littoral, le temps reste fort frais en bordure immédiate de l’eau, avec un maximum de 17,7°C à Zeebruges. Mais dès qu’on s’éloigne un petit peu de la mer, les températures sont déjà plus élevées, avec 20°C dans les dunes et 22°C à peu de kilomètres dans l’arrière-pays.

 

 

26 juin 2018

 

Le grand beau temps est là. Après la dispersion rapide de quelques stratocumulus ou stratus fractus matinaux, ici et là, le ciel devient bleu avec quelques cirrus. La Gaume connaît encore quelques petits cumulus.

 

Le vent bascule au nord-nord-est et les températures restent encore modérées, avec 23 à 25°C en plaine et 19 à 21°C sur les hauteurs. En Gaume, il fait un peu plus chaud avec 26,4°C à Aubange. Au littoral, le vent de nord-nord-est se superpose à la brise de mer avec un vent pénétrant et frais. À Zeebruges, le maximum ne dépasse pas 16,7°C, et 18,3°C à Middelkerke.

 

 

27 juin 2018

 

Un anticyclone à deux noyaux, l’un sur la Mer du Nord et l’autre sur la Mer Baltique, assure un flux d’air continental de nord-est sur nos régions.

 

Le ciel est serein à peu nuageux, avec quelques cirrus et quelques cumulus en fin de journée. En Ardenne et en Gaume, les cumulus sont un peu plus nombreux et se forment dès la mi-journée. Au littoral, on note aussi quelques stratus fractus en provenance de la mer.

 

La résultante du vent de nord-est et de la brise de mer donne un vent assez fort et pénétrant de nord-nord-est avec des maxima qui ne dépassent pas 17-19°C au littoral. Cette brise de mer se fait ressentir jusque loin à l’intérieur des terres. Toute la zone à l’ouest de la ligne Courtrai-Gand n’arrive pas à 25°C. Ailleurs, la chaleur s’installe peu à peu, avec le plus souvent 26-27°C en plaine et 22-23°C sur les hauteurs. Les endroits exposés connaissent même des valeurs plus élevées, avec 28,6°C à Kleine Brogel et 27,6°C à Koersel et à Hastière.

 

 

28 juin 2018

 

Le régime anticyclonique s’installe solidement au nord de nos régions, ce qui nous vaut la persistance de vents de nord-est.

 

Le temps est très beau, avec des cumulus généralement aplatis l’après-midi et, dans le sud du pays, aussi quelques cirrus.

 

Comme les hautes latitudes bénéficient de journées très longues, les vents de nord-est sont chauds à cette saison et les températures poursuivent leur ascension.  En plaine, les températures se situent le plus souvent entre 27 et 29°C tandis que sur les hauteurs, les valeurs tournent autour de 23°C. En Campine, les températures frisent localement les 30°C, avec 29,8°C à Kleine Brogel.

 

Au littoral, le vent général de nord-est favorise toujours la survenue de la brise de mer. En effet, le vent de nord-est, en fin de matinée, bascule au nord et se renforce graduellement, avant de revenir vers le nord-nord-est en soirée. Le maximum, atteint en fin de matinée, n’atteint que 20,7°C au port de Zeebruges mais parvient encore à atteindre 24,3°C à l’aéroport de Middelkerke. L’après-midi, la température baisse jusqu’à 19°C en bordure immédiate de l’eau et oscille entre 20 et 21°C dans les dunes. Cette fraîcheur empêche par ailleurs la formation de cumulus.

 

 

29 juin 2018

 

Une légère modification dans le patron atmosphérique donne des vents qui soufflent à présent de nord-nord-est. Mais le temps reste chaud.

 

Le ciel est tout à fait serein, à l’exception du sud du pays où on observe des altocumulus le matin et de rares cumulus en journée. Au littoral, on observe à nouveau quelques stratus fractus en provenance de la mer.

 

Les températures sont proches de celles de la veille, avec le plus souvent 28-29°C en plaine et 24-25°C sur les hauteurs. Les 30°C sont frôlés à Koersel et Kleine Brogel avec 29,9°C aux deux stations.

 

En raison du petit basculement vers le nord-nord-est du vent général, il n’y a plus de maximum de température en fin de matinée au littoral, le vent y soufflant toute la journée de la mer. De ce fait, la température ne dépasse plus les 18-19°C à la côte avec un vent pénétrant assez désagréable. À nouveau, ce vent se fait sentir jusque loin à l’intérieur des terres, avec des maxima moins élevés dans les plaines occidentales qu’ailleurs dans le pays (Beitem : 26,0°C ; Passendaele : 26,1°C).

 

 

30 juin 2018

 

Un front froid sec (de basses couches) tente de traverser le pays, mais reste calé au nord-est de celui-ci. Nous restons donc dans l’air chaud, avec un vent qui revient au nord-est.

 

Le ciel est serein ou peu nuageux, avec parfois la formation de quelques cumulus, un peu plus nombreux en Ardenne.

 

Les températures montent encore un peu, pour atteindre le plus souvent 29-30°C en plaine et 25-27°C sur les hauteurs. La barre des 30°C est atteinte ou dépassée aux stations suivantes :

 

Koersel : 30,8°C

Hastière : 30,8°C

Angleur : 30,7°C

Kleine Brogel : 30,6°C

Kruishoutem : 30,6°C

Chièvres : 30,6°C

Genk : 30,1°C

Deurne : 30,0°C

Aubange : 30,0°C

 

Au littoral, la brise de mer est à nouveau présente et la température ne dépasse pas 20,6°C au port de Zeebruges. Mais à l’inverse de la veille, cette brise de mer ne rentre pas très loin à l’intérieur des terres. Déjà dans la région des dunes, les maxima atteignent près de 24°C.

 

À Uccle, le mois de juin qui s’achève a de nouveau été exceptionnellement sec avec seulement 15,8 mm tombés en 4 jours. Il faut remonter à 1976 pour trouver plus sec (12,1 mm). On notera qu’entre le 15 et le 30 juin 2018, soit 16 jours consécutifs, il n’est pas tombé une goutte d’eau. Si l’on considère la période du 8 juin au 2 juillet (dernières données disponibles), il n’est tombé que 0,3 mm (14 juin).

 

Quand on sait que le mois de mai 2018, avec seulement 13,9 mm, a été exceptionnellement sec aussi, on peut parler d’une sécheresse préoccupante pour le centre du pays qui est resté grandement épargné par les orages qui, ailleurs dans le pays, avaient été jusqu’à provoquer des inondations.

 

Et si l’on regarde les tendances à moyen terme, la situation ne semble guère s’améliorer dans l’ensemble, avec seulement de (possibles) précipitations ponctuelles.

 

 

1e juillet 2018

 

Le front froid sec finit par traverser le pays durant la nuit du 1 au 2, avant de se désintégrer au sud-ouest de notre pays. Il aura comme seule effet de quelque peu limiter la hausse constante des maxima, sans créer la moindre rupture dans la période chaude que nous sommes en train de vivre.

 

Les températures, en bien des stations, grapillent encore quelques degrés par rapport à la veille, surtout sur l’ouest du pays. En effet, on observe 27 à 31°C en plaine et 23 à 24°C sur les hauteurs. Les plus hautes valeurs sont les suivantes :

 

Coxyde : 30,8°C

Passendaele : 30,8°C

Beitem : 30,6°C

La Hestre : 30,6°C

Kruishoutem : 30,5°C

Chièvres : 30,4°C

Middelkerke : 30,2°C

 

Au sud du front froid sec, il fait plus chaud encore, avec 32,8°C à Amiens, 32,4°C à Creil et encore 31,5°C à Lille.

 

Le ciel est parfaitement serein, à l’exception du sud du pays où l’on observe quelques cirrus le soir et, parfois, quelques altocumulus castellanus le matin.

 

Avec un vent qui souffle à présent de l’est, c’est aussi un air très sec qui est acheminé. À Uccle, le taux d’humidité chute à 21% le soir. À Kleine Brogel, on descend même jusqu’à 20%.

 

Au littoral, le vent d’est est suffisant pour repousser la brise de mer, ce qui explique les hautes températures dont bénéficie la côte aussi. À Middelkerke, le maximum, comme déjà mentionné ci-dessus, atteint 30,2°C. Au port de Zeebruges, il fait encore 26,6°C.

 

 

2 juillet 2018

 

Nous restons au nord du petit front de basses couches, avec des températures qui baissent un brin. Mais le temps reste tout aussi lumineux, avec un ciel serein ou presque. Quelques rares cirrus, plus spécifiquement au-dessus de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

 

Le vent souffle d’est à nord-est et les températures atteignent 24 à 26°C au littoral, le plus souvent 28 à 29°C en plaine et 24 à 25°C sur les hauteurs. À Hastière, on atteint encore 30,0°C.

 

La sécheresse de l’air est encore plus remarquable. À Uccle, l’humidité de l’air tombe à 19% en fin d’après-midi. Kleine Brogel (21%) Anvers (22%) et Beauvechain (22%) ne sont guère plus humides.

 

Au littoral, une brise de mer de nord-nord-est ramène un air plus humide et plus frais. À Middelkerke, le maximum de 25,8°C est atteint à 13 h, juste avant l’arrivée de la brise de mer (basculement du vent d’est-nord-est à nord-nord-est). Mais les eaux côtières se réchauffent peu à peu et les températures restent proches des 23-24°C dans les dunes, et de 21-23°C en bordure immédiate de l’eau.

 

À noter qu’à Uccle, nous avons déjà sept jours avec une insolation supérieure à 13 heures :

 

26/06 : 13h23

27/06 : 13h56

28/06 : 13h02

29/06 : 14h18

30/06 : 14h23

01/07 : 14h34

02/07 : 14h46

 

 

 

À suivre…

 

 

     

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3 juillet 2018

 

Une dépression thermique, formée sur la France en journée, remonte en soirée vers notre pays. Les différences de pression restent cependant faibles, ce qui fait que la situation atmosphérique ressemble de plus en plus à un marais barométrique.

 

Une sorte de « doldrum » d’air chaud et humide est responsable d’une activité orageuse sur le nord de la France l’après-midi, le soir et la nuit. Ces orages débordent quelque peu sur la Belgique, une première fois en fin d’après-midi sur la Botte du Hainaut et une seconde fois durant la nuit du côté de Poperinge. Aucun pluviomètre ne donne cependant de précipitations significatives. Ce qui n’exclut cependant pas qu’à l’échelle locale, des précipitations soient effectivement tombées.

 

Sur le reste du pays, l’air humide se dessèche très fort. À Uccle, l’humidité relative ne monte que de quelques malheureux pour cent, avec 24% durant l’après-midi (la veille, ce taux était descendu jusqu’à 19%). Une grande partie du pays, par ailleurs, descend en dessous de 30% d’humidité aux heures chaudes de la journée, ce qui signifie que l’air est encore bien sec dans les basses couches.

 

Le ciel est cependant un peu plus nuageux que les jours précédents, avec des bancs d’altocumulus sous différentes formes, parfois lenticularis, parfois aussi castellanus. En fin de journée, on observe aussi un voile de cirrus, parfois denses. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, on observe aussi la formation de cumulus l’après-midi, dont quelques-uns évoluent jusqu’au cumulonimbus orageux. Il faut dire que dans cette région, l’humidité de l’air est un peu meilleure.

 

À l’exception du littoral, le vent est variable et assez peu présent, avec cependant une prédominance d’est à nord-est et, au sud du pays, d’est à sud-est. Ceci renforce encore l’impression de chaleur.

 

Les températures maximales : 28 à 31°C en plaine, 25 à 27°C sur les hauteurs.

 

Les plus hautes valeurs :

 

Koersel : 31,5°C

Kruishoutem : 31,5°C

Kleine Brogel : 31,1°C

Hastière : 30,6°C

Deurne : 30,3°C

Genk : 30,3°C

Chièvres : 30,3°C

Retie : 30,0°C

La Hestre : 30,0°C

 

Uccle, tout comme le 30 juin, n’arrive tout juste pas à atteindre la barre des 30°C avec 29,7°C.

 

Au littoral, la brise de mer de nord-nord-est est forte (rafales de 50 km/h) et les températures en bordure de mer peinent à dépasser 20°C (maximum de 20,4°C au port de Zeebruges en fin de matinée, 19°C l’après-midi). Dans la région des dunes, la brise de mer est à peine moins forte mais il fait un brin moins frais avec 22°C (maximum en fin de matinée, 20°C l’après-midi).

 

La sécheresse qui s’auto-entretient

 

Dans le nord et le centre du pays, nous risquons de plus en plus d’évoluer vers une situation de sécheresse qui s’auto-entretient, ce que nous avons connu durant l’été 1976 et, dans une moindre mesure, durant le printemps 2011.

 

Qu’est-ce que cela signifie ?

 

Au-delà de la situation structurelle qui engendre la sécheresse, il faut tenir compte des éléments suivants :

 

1)      Les orages de masse d’air, qui d’ordinaire se développent dans les marais barométriques, ont de plus en plus de mal à se former en raison d’un manque d’apport en humidité (sol très sec).

2)      Les orages formés ailleurs, dans le cadre de lignes de convergences et autres discontinuités, ont tendance à s’effondrer en arrivant dans la zone sèche (cette année-ci, cela pourrait être le cas d’activités orageuses qui ne parviendraient pas à remonter vers le nord au-delà de l’Ardenne et de l’Entre-Sambre-et-Meuse – ces régions ayant un historique plus humide que le nord et le centre du pays).

3)      Une faible circulation d’ouest, qui d’habitude donnerait quelques précipitations, n’en donnerait plus (évaporation des précipitations dans l’air trop sec).

4)      Les fronts froids entre les cellules anticycloniques ne donneraient plus que quelques bancs de stratocumulus, voire pas de nuages du tout, juste une petite baisse de la température.

 

Il s’agit là d’un cercle vicieux qui s’amplifie de plus en plus. Seule une franche circulation d’ouest ou une zone orageuse massive pourrait en venir à bout.

 

Évolution à suivre de près…

 

 

 

 

 

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4 juillet 2018

 

Journée orageuse par excellence dans le sud du pays. Ces orages finissent par déborder vers le nord durant la nuit du 4 au 5 en touchant notamment Bruxelles, qui connaît enfin une interruption (temporaire ?) de la sécheresse.

 

Une ligne de convergence se dessine de mieux en mieux sur notre pays. Aux petites heures du matin, on la retrouve du côté sud du pays, avec au nord de la ligne des vents de nord à nord-est et au sud, des vents de sud à sud-est. Cette configuration persiste dans les grandes lignes tout au long de la journée, avec temporairement une zone de flou au niveau des vents, avant que la convergence ne se reforme bien en fin de journée, avec des vents de nord à nord-ouest au nord de la ligne, et de sud-est à variables au sud. En première partie de nuit, cette ligne tend à remonter vers le nord pour atteindre le centre du pays.

 

Il n’y a pas de différence thermique entre le sud et le nord de la ligne, c’est donc devenu une ligne de convergence pure, et plus du tout un pseudo-front de basses couches.

 

L’activité orageuse est présente dès le matin dans la partie sud du pays, et plus particulièrement au-dessus du massif ardennais et celui des Hautes-Fagnes. À Libin (Transinne), on relève déjà 9 mm de pluies matinales. À Mont-Rigi, ces pluies sont plus modestes (2 mm), mais on y observe de l’activité électrique à plusieurs reprises.

 

En fin d’après-midi, des orages éclatent en Gaume, avec entre autres 7 mm à Virton (entre 16 et 17h) tandis qu’en soirée, ce sont les régions à la frontière belgo-française (Hainaut, Province de Namur)  qui sont touchées, avec par exemple 8,8 mm à Fontaine-L’Évêque (à l’ouest de Charleroi), tombant autour de 21 heures. Il s’agit souvent de courtes mais intenses averses.

 

Certains de ces orages sont violents. Notamment entre Charleroi et Namur (Falisolle, Fosses-la-Ville), on fait état d’un « orage intense avec grosse activité électrique et trombes d’eau » voire de « déluge » (source : RTL).

 

Plus tard dans la soirée, ces orages se décalent vers le Brabant Wallon où ils s’intensifient encore. À Lasne, il tombe 37,6 mm d’eau entre 22 et 23 heures. À Limelette, on parle d’une « vision de fin du monde » tandis qu’à Braine-l’Alleud, il est question de « tempête et orage de fou, il pleut énormément, tonnerre et orage sans compter le vent très élevé » (source : RTL).

 

Enfin la zone de Bruxelles est frappée peu avant 23 heures (avec des luminosités parfois inquiétantes dès 22 heures), mais là des précipitations sont très variables. À Uccle (sud de Bruxelles), on relève 15,9 mm dont l’essentiel tombe peu avant 23 heures et le reste, peu après, tandis qu’à Neder-Over-Heembeek (nord de Bruxelles), il ne tombe que 6 mm, à peu près à la même heure.

 

Les orages ont donc été assez puissants pour pénétrer dans la zone de sécheresse, où ils n’ont cependant pas survécu très longtemps. Zaventem (aéroport de Bruxelles) n’a reçu plus que 2 mm d’eau pendant que la plupart des localités flamandes sont restées au sec.

 

Ceci nous amène à subdiviser le pays en plusieurs zones quant à la description des températures, des vents et de l’état du ciel.

 

Le littoral connaît un ciel souvent serein, sinon garni que quelques cirrus et altocumulus, mais le vent du nord (combinaison vent général / brise de mer) y est bien présent et la température en bordure de mer ne dépasse pas 19°C. Dans les dunes, il fait à peine moins frais avec 20°C.

 

Une grosse moitié nord du pays connaît également de très belles éclaircies avec quelques altocumulus (parfois castellanus) et quelques cirrus, mais des cumulus s’y développent l’après-midi, dont certains sont assez développés. Par moment, on y observe aussi des cirrus plus épais, sans doute issus d’enclumes d’anciens cumulonimbus. À noter que dans le nord et le nord-est du pays, les cumulus font souvent défaut.

 

Malgré le vent du nord (temporairement d’ouest en milieu de journée), les températures sont élevées, comprises le plus souvent entre 27 et 29°C. En Campine, on frise les 30°C avec 29,8°C à Koersel et 29,7°C à Kleine Brogel.

 

Dans le sud du pays, les nuages convectifs sont présents tout au long de la journée. À Beausaint, des cumulus très développés atteignent le stade de cumulonimbus dès le début de la matinée. Ces nuages convectifs sont ensuite là le restant de la journée, à l’exception d’une résorption en fin d’après-midi (cumulus humilus). À Wideûmont, l’évolution n’est guère différente, de même qu’en Gaume avec là, cependant, une évolution plus atténuée (mais avec orages l’après-midi). Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, la convection ne s’enclenche qu’en milieu de journée, mais avec là aussi des cumulus évoluant rapidement, jusqu’à l’orage en début de la soirée.

 

Les températures y sont fort élevées aussi et frisent les 30°C dans les vallées (29,6°C à Hastière). Sur les plateaux, on observe 22-23°C dans les Hautes-Fagnes et 24-25°C en Ardenne.

 

Les vents, là, sont variables, influencés par les reliefs mais avec une petite prédominance sud-est à sud.

 

Sous les averses, on note parfois de fortes baisses de températures. À Saint-Hubert, la température atteint encore 22,7°C à 14h, puis 16,9°C à 15h, puis 24,1°C à 18h. À Humain, on observe 24,2°C à 12h, 18,8°C à 14h et 25,6°C à 18h. Dans les régions épargnées par les orages, par contre, il fait longtemps chaud en soirée comme à Bierset avec 27,8°C à 19h et encore 25,1°C à 21h.

 

Enfin, une photo montrant l’instabilité matinale à Beausaint :

 

180705032148106170.jpg

Webcam MB – Beausaint – 4 juillet 2018 à 8h00

     

 

 

 

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Bonsoir Cb,

je reviens à ces orages du 04/07/2018.

 

Je me situe à Tournai, au S.S.O. de la ville, presque à la limite des villages d'Ere et St.Maur, à moins de 2 Km  à vol d'oiseau de l'église de ce dernier village. Celle-ci a disparu totalement du champ de vision vers 21h00 depuis ma position, durant env. 10' à cause de l'intensité des précipitations. même, durant 3-4', on entendait très distinctement (vent nul à ce moment), la pluie tomber sur des bosquets à env. 600m.

 

Chez moi: rien de rien.

 

Avez-vous des chiffres sur les précipitations dans les villages au S.O. de Tournai (Ere, St. Maur, Willemeau, Taintignies, Guignies, Wez-Velvain, Jollain-Merlin, Lesdain, La Glanerie, Rongy...). Un fermier de St. Maur a relevé 12mm à env. 1600m à vol d'oiseau de ma position.

 

Je vous remercie.

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Le 05/07/2018 à 19:22, trebor a dit :

Bonsoir Cb,

je reviens à ces orages du 04/07/2018.

 

Je me situe à Tournai, au S.S.O. de la ville, presque à la limite des villages d'Ere et St.Maur, à moins de 2 Km  à vol d'oiseau de l'église de ce dernier village. Celle-ci a disparu totalement du champ de vision vers 21h00 depuis ma position, durant env. 10' à cause de l'intensité des précipitations. même, durant 3-4', on entendait très distinctement (vent nul à ce moment), la pluie tomber sur des bosquets à env. 600m.

 

Chez moi: rien de rien.

 

Avez-vous des chiffres sur les précipitations dans les villages au S.O. de Tournai (Ere, St. Maur, Willemeau, Taintignies, Guignies, Wez-Velvain, Jollain-Merlin, Lesdain, La Glanerie, Rongy...). Un fermier de St. Maur a relevé 12mm à env. 1600m à vol d'oiseau de ma position.

 

Je vous remercie.

 

Malheureusement, je n'ai pas encore trouvé de données pour la région que tu demandes, mais je continue à rechercher une éventuelle source pour des données dans cette région.

 

Je te tiendrai au courant.

 

Cb. 

 

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A noter qu'on vient de connaitre 12 jours d'été consécutifs (du 27 juin au 8 juillet) à Uccle.

 

Je ne sais pas si cette température aujourd'hui.

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

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Il y a 18 heures, dada a dit :

A noter qu'on vient de connaitre 12 jours d'été consécutifs (du 27 juin au 8 juillet) à Uccle.

 

Je ne sais pas si cette température aujourd'hui.

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

Ce qui est formidable c'est d'avoir une si longue période chaude et ensoleillée, sans véritable vague de chaleur et ce depuis 70 jours, excepté quelques très courtes périodes de fraîcheur intermédiaire.

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Ce qui m'étonne également c'est la direction générale du vent.  Alors que nous sommes fréquemment exposés et habitués à des vents de Sud-Ouest ici on se retrouve avec des courants Nord-Ouest, Nord et Nord-Est.  Vérification faite sur la page des bilans mensuels de l'IRM : on reste "coincés" dans cette situation depuis le mois de mai.  Ce fut également le cas en février, et à voir les prévisions jusque quasi la fin de juillet ce sera encore le Nord qui se montrera dominant.

Qu'est-ce qui explique ce "changement" ?  Ce fut le cas aussi en été 1976 ?

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Sécheresse très sévère, cet été, dans certaines parties du pays

 

L'ouest du pays, et localement aussi le centre du pays, souffrent de l'une des pires sécheresses estivales jamais connues. La grande sécheresse de 1976 est battue à plate couture en pas mal d'endroits, et il faut remonter aux grandes sécheresses de 1911 et 1921 pour trouver des valeurs comparables.

Quelques chiffres

Juin 2018
Passendaele : 0,5 mm (!)
Middelkerke : 0,6 mm (!)
Beitem : 3,5 mm
Zaventem : 13,3 mm (grâce au 9,0 mm du 1 juin)

Les 30 derniers jours (13/06/2018 --> 12/07/2018)
Passendaele : 0,3 mm (!)
Middelkerke : 0,3 mm (!)
Beitem : 1,7 mm
Zaventem : 2,2 mm
+ à l'est du pays
Genk : 1,4 mm
Koersel : 3,1 mm

Depuis le 1 juin (soit en 42 jours)
Middelkerke : 0,6 mm (!!)
Passendaele : 0,8 mm (!!)
Beitem : 3,9 mm

À noter que sur cette période, Genk a reçu 30,3 mm, mais 25,0 mm appartiennent au seul 1 juin. Après, la sécheresse a été presque aussi sévère que dans la partie précitée du pays.

 

 

Modifié par cumulonimbus

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Le 11/07/2018 à 11:24, Eulzor a dit :

Ce qui m'étonne également c'est la direction générale du vent.  Alors que nous sommes fréquemment exposés et habitués à des vents de Sud-Ouest ici on se retrouve avec des courants Nord-Ouest, Nord et Nord-Est.  Vérification faite sur la page des bilans mensuels de l'IRM : on reste "coincés" dans cette situation depuis le mois de mai.  Ce fut également le cas en février, et à voir les prévisions jusque quasi la fin de juillet ce sera encore le Nord qui se montrera dominant.

Qu'est-ce qui explique ce "changement" ?  Ce fut le cas aussi en été 1976 ?

 

Disons que le point commun entre 1976 et 2018 est la fréquence des situations de blocage, même si une analyse plus poussée révèle immédiatement de grandes différences entre ces deux années. J'y reviendrai certainement au cours d'analyses ultérieures.

 

Cb. 

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Un point provisoire sur la sécheresse que nous sommes en train de vivre

 

En attendant les analyses quotidiennes (qui seront faites dans le courant de la semaine prochaine), voici déjà quelques chiffres concernant la sécheresse actuelle.

 

La région la plus durement touchée reste l’ouest du pays avec là, localement, des valeurs tout à fait hors normes. Ainsi, depuis le 1er juin 2018 (48 jours), il n’est tombé que :

 

0,6 mm à Middelkerke

0,8 mm à Passendaele

3,9 mm à Beitem

 

Si l’on prend les 30 derniers jours (du 18/06/2018 au 17/07/2018), on a enregistré :

 

0,2 mm à Middelkerke

0,3 mm à Passendaele

0,9 mm à Genk

1,2 mm à Florennes

1,3 mm à Beitem

1,3 mm à Koersel

2,3 mm à Stree (Huy)

2,4 mm à Zaventem

 

Comme le montrent ces chiffres, la sécheresse est en train de s’étendre. En effet, en l’absence de perturbations majeures, la sécheresse commence à s’auto-entretenir dans de nombreuses régions. Cela se ressent aux taux d’humidité de l’air extrêmement bas certains jours, tombant parfois à 20%. Ceci empêche la formation d’orages de masse d’air et inhibe fortement les orages formés sur des lignes de convergences et autres discontinuités.

 

C’est ainsi que des zones orageuses organisées se sont complètement déglinguées en arrivant dans la zone sèche, avec juste quelques cellules qui ont plus ou moins réussi à survivre. C’est ainsi qu’Uccle a reçu 15,9 mm le 4 juillet et Deurne, 17,0 mm le 16 juillet. Mais la plupart des localités du nord et du centre du pays ont peu ou pas reçu de précipitations, juste quelques coups de vent et un brin de fraîcheur temporaire avec des cumulonimbus en fin de vie.

 

Si les plaines flamandes et en partie le centre du pays sont au sec depuis le début juin (avec des totaux de précipitations minimes en juin), d’autres régions comme la Campine ont pratiquement reçu toutes leurs précipitations de juin le premier jour du mois. Ce qui fait que le cercle vicieux de la sécheresse qui s’auto-entretient y a commencé plus tard, mais est désormais bien présent là aussi, comme le montre la pluviosité minime des 30 derniers jours.

 

En Ardenne et dans le sud du pays, la situation est différente. Là, le mois de juin a été bien plus généreux, voire excédentaire en précipitations. Sivry a totalisé 100,1 mm de précipitations en juin (environ 130% du total normal), Mont-Rigi a totalisé 80,2 mm (environ 70% du total normal) et Dourbes a totalisé 72,0 mm (environ 100% du total normal). On retiendra notamment les fortes pluies (mais souvent locales) du 1er juin, du 6 juin, du 7 juin et du 11 juin. On épinglera entre autres les 52,7 mm du 7 juin à Sivry dans le cadre d’averses orageuses très irrégulières.

 

Il en résulte des terres plus humides, ce qui a permis la persistance, dans cette région, d’orages de masse d’air tandis que les orages organisés y ont nettement mieux survécu. Cependant, petit à petit, une forte tendance sèche s’installe là aussi. Dourbes, par exemple, a reçu 28,5 mm de pluies orageuses le 13 juillet mais n’a totalisé que 29,1 mm sur les 30 derniers jours, ce qui fait que la quasi-totalité des précipitations proviennent de cet orage. Florennes n’a pratiquement pas profité de cet orage (0,7 mm) et n’a de ce fait que 1,2 mm sur 30 jours. Hastière a reçu 7,8 mm le 13 juillet, et 8,0 mm sur 30 jours.

 

Cela signifie, en résumé, que le nord du pays est sec presque partout, tandis que le sud du pays est très irrégulier en termes de précipitations, avec des poches sèches et des poches (encore) humides grâce aux orages. Mais si la situation atmosphérique structurelle persiste, la sécheresse ne tardera pas à s’étendre à tout le pays, avec le risque de connaître un 1976-bis.

 

 

 

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À celles et ceux qui suivent régulièrement les données synoptiques :

 

On retrouve une indication comme quoi il serait tombé 4 mm de précipitations à Zaventem le 14 juillet (entre 12 et 18h Z). Cette donnée est une erreur, probablement une erreur de frappe dans le code 60042, où le 4e chiffre indique la quantité de précipitations. Ce chiffre aurait dû être 0.

 

En effet, aucune des observations horaires ne fait mention de précipitations (par exemple 63 [pluie modérée et continue] ou 95 [orage faible ou modéré avec précipitations] ou 29 [orage dans l'heure précédente], etc.). En outre, toutes les observations de nébulosité donnent 1 octa avec cirrus et cumulus humilis (code 81101). Ceci est corroboré par la webcam de Schaerbeek, où l'on ne voit que de très petit cumulus humilis, qui sont à la limite du cumulus fractus.

 

Le problème, c'est que l'erreur en question est reproduite dans toutes les publications, y compris celles en provenance directe de l'IRM.

 

Dans mon intervention au sujet de la sécheresse actuelle, j'ai bien évidemment comptabilisé 0 mm pour ce jour à Zaventem.

 

Cb.  

 

 

 

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Le ‎10‎/‎07‎/‎2018 à 09:13, titibel a dit :

Ce qui est formidable c'est d'avoir une si longue période chaude et ensoleillée, sans véritable vague de chaleur et ce depuis 70 jours, excepté quelques très courtes périodes de fraîcheur intermédiaire.

 

Il fallait bien que ca arrive, on va sans doute avoir une vague de chaleur la semaine prochaine (voir le forum prévisions : ici )

 

Pour le moment, on a déja 7 jours d'été (du 13 au 19 juillet) et les températures maximales ne devraient ne pas descendre sous les 25°C avant début août au moins d'aprés les prévisions actuelles, ce qui donnerait quand même un certain poids à cette vague de chaleur.

 

Elle resterait de toutes facon loin derriére celle de 1976 où on a enregistré 15 ou 16 jours consécutifs avec une température > 30°C  !!!  :o

 

Pour rappel, une vague de chaleur est définie en Belgique par la succession de minimum 5 jours de températures maximales supérieures à 25°C, dont au moins trois sont supérieures à 30°C. (Station de référence : Uccle)

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

 

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