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Le 08/08/2018 à 13:04, cumulonimbus a dit :

Les orages de la nuit du 7 au 8

 

[...]

 

À cela s’ajoutent de beaux cisaillements tournants, avec des vents de sud-est dans les basses couches qui tournent progressivement au sud-sud-ouest dans les couches moyennes et à l’ouest-sud-ouest dans les couches supérieures. Selon les premières informations reçues, il y aurait même eu une faible tornade vers minuit à Corenne (à l’est de Florennes). Mais cela, bien évidemment, reste à confirmer.

 

 

A priori, il s'agirait d'une rafale descendante. Mais des investigations sont en cours, sur le terrain, par l'équipe de Belgorage. Je vous tiendrai au courant.

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+++ Orages de la nuit du 16 au 17 août +++

 

Un rapport complet sera fait sur cet épisode, en même temps que les résumés quotidiens à partir du  8 août, dans le courant de la semaine prochaine.

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Voici déjà la période du 8 au 15 août.

 

 

8 août 2018

 

Revenons un instant sur les orages de la nuit du 7 au 8 août.

 

Ces orages ont affectés notre pays en plusieurs vagues. Mais les tout premiers orages, durant la journée du 7, ont échoué en raison de la sécheresse. Ainsi, les cellules formées sur le nord de la France vers 14h ne donneront plus que quelques gouttes vers 15h sur la Flandre Occidentale.

 

De même, une vigoureuse cellule formée au nord-ouest de Paris nous arrive en se renforçant… avant de s’effondrer en début de soirée sur le Hainaut et la Province de Namur.

 

Mais une ligne de convergence pré-frontale marquée (vents de sud-est à l’avant, vents de nord-ouest à l’arrière) réussira à amener la nuit une activité orageuse soutenue sur notre pays, et d’abord, une bouffée d’air chaud spectaculaire qui, en bien des endroits, fera même remonter les températures en fin de soirée.

 

Comme déjà évoqué dans le résumé du 7 août, nous avons à 23h une couche d’air à 31°C vers 300 mètres d’altitude et, avec le renforcement du vent de surface, cet air chaud vient se mélanger à l’air déjà quelque peu refroidi par le sol.

 

Dans le Brabant Wallon et dans le Namurois, nous avons plusieurs stations (Gembloux, Montignies-sur-Sambre, Floriffoux) qui oscillent entre 25 et 26°C vers 23 heures et qui remontent à 28 voire 29°C sur le coup de minuit. À Anvers pendant ce temps, on note le même phénomène avec des températures similaires. Les stations de plateau, restées plus chaudes, connaissent une moindre remontée (températures restées à 28-29°C) mais ont la même surprise de ressentir ce vent chaud, sec et parfois fort en pleine nuit.

 

Enfin à Elsenborn, où la convergence arrive plus tard, on assiste à un véritable yo-yo thermique, avec 22,0°C à 22h ; 25,2°C à 23h ; 19,7°C à 1h et 23,7°C à 2h.

 

Les orages se caractérisent, eux, par de fortes rafales, une activité électrique intense et une grosse chute des températures en raison de l’évaporation des précipitations dans l’air sec.

 

Le vent atteint 107 km/h à Cambrai, 90 km/h à Uccle et… 130 km/h à Retie !

 

À l’arrière, le vent s’oriente au nord-ouest, mais pas longtemps. D’autres zones de convergence nous attendent encore, avec de nouvelles vagues orageuses. À nouveau de fortes rafales sont observées, notamment à Corenne (Province de Namur) vers 0h45, avec de nombreux dégâts.

 

À l’est du pays, des rafales sont encore observées aux petites heures du matin. Au niveau des précipitations, par contre, cela reste assez modeste, sans doute à cause de l’évaporation d’une partie des précipitations (valeurs : cf. résumé du 7 août).

 

Pour des images et un texte plus axé sur les orages, voir le compte-rendu de l’équipe de Belgorage sous :

 

http://belgorage.be/breves-et-articles/foudre/base-de-donnees-breves-et-articles-2018-08-08-orages

 

La journée du 8 août, par contre, est bien plus calme. Sous un vent de sud-ouest à ouest, le temps redevient assez beau après l’évacuation des stratocumulus et cumulus fractus post-orageux, avec des cumulus de plus en plus plats et encore quelques bancs de stratocumulus. Dans le sud du pays, le ciel met parfois un peu plus de temps à se dégager avec là, encore de l’altostratus le matin.

 

Les températures maximales perdent un bon 10°C par rapport à la veille, mais restent douces pour l’été belge, avec 22°C au littoral, 23 à 25°C en plaine et dans les vallées et 20 à 21°C sur les hauteurs.

 

 

9 août 2018

 

Nous n’avons pas encore fini d’en découdre avec la zone orageuse. Le front froid, à l’arrière des convergences orageuses, avait traversé le pays la veille mais nous revient en tant que front chaud. Et des convergences, formées du côté chaud de ce front, intéressent à nouveau le sud du pays. Cela se traduit notamment par une ligne d’orages multicellulaires, précédée par un imposant arcus, qui traverse tout le sud et l’est du pays selon une trajectoire SSW -> NNE.

 

Ces orages sont bientôt suivis par d’autres, tandis qu’une zone de précipitations non-orageuses mais intenses intéresse l’ouest du pays surtout l’après-midi. C’est ainsi que des régions jusqu’à présent très durement touchées par la sécheresse reçoivent enfin leur lot de pluie. Quelques chiffres :

 

Passendaele : 40 mm

Beitem : 34 mm

Middelkerke : 32 mm (dont 26 mm entre 14 et 20 heures)

Armentières (FR) : 30 mm

Bergues (FR) : 29 mm

Izegem : 28 mm

Rumillies : 24 mm

 

Ce qui signifie que l’ouest du Hainaut et la Flandre Occidentale ont pu quelque peu rattraper leur énorme déficit en précipitations. En outre, le sud et l’est du pays ne sont pas en reste non plus, avec par exemple 30 mm à Bree au Limbourg et 29 mm à Buzenol en Gaume.

 

Même si les précipitations sont très inégalement réparties, y compris dans les régions à fortes pluies, on peut dire que c’est surtout le centre et le centre-sud du pays qui sont épargnés, avec 0 à 1 mm en région carolorégienne, et 2 à 3 mm en région bruxelloise. Dans le Brabant wallon, on a souvent entre 1 et 5 mm.

 

Le temps au littoral et sur l’ouest du pays est très nuageux en matinée avec altostratus translucidus doublé d’altocumulus / stratocumulus, puis couvert et pluvieux avec nimbostratus (et cumulus / stratocumulus dans les « accalmies » de la pluie). Le vent, dans ces régions, s’oriente dans le cadran ouest à nord durant l’après-midi et devient progressivement fort avec des rafales dépassant 50 km/h en plaine et même 80 km/h au littoral. Les températures maximales, atteintes en fin de matinée, se situent entre 20 et 22°C. L’après-midi, il ne fait plus que 16 à 17°C (18°C en bord de mer).

 

Dans le sud du pays, on observe des éclaircies le matin, accompagnées d’altocumulus castellanus, puis des cumulonimbus orageux parfois accompagnés d’un arcus menaçant, tandis que des éclaircies apparaissent entre les orages, accompagnées d’altocumulus et d’une quantité variable de cumulus, parfois accompagnés de stratocumulus. Les températures maximales atteignent le plus souvent 23°C dans les vallées et 20°C sur les hauteurs. Un vent d’ouest à nord-ouest avec rafales s’y lève aussi, mais seulement en soirée.

 

L’est du pays, également copieusement arrosé (17 mm à Bierset, Kleine Brogel, Genk et Gorsem, 16 mm à Angleur et à Koersel) connaît une alternance d’éclaircies et d’averses (orageuses), avec cumulonimbus et, entre les nuages d’averses, des altocumulus et plus tard des altostratus, ainsi qu’une quantité variable de stratocumulus et de cumulus (fractus). Les maxima, souvent atteints en fin d’après-midi mais parfois aussi vers midi, en fonction des éclaircies, atteignent 24°C dans les plaines et vallées, et encore 22 à 23°C sur les hauteurs. Vent fort en soirée, dépassant 70 km/h à Bierset.

 

Le centre du pays, malgré des précipitations bien moindres, ne connaît pas le beau temps non plus, avec un altostratus translucidus doublé d’altocumulus parfois instables (tendance à asperatus sur le Brabant Wallon), et plus tard un mix de stratocumulus et de nuages convectifs, souvent accompagnés de (petites) averses. Températures maximales de 23 à 24°C et le soir, comme dans les autres régions, du vent fort.

 

 

10 août 2018

 

Une timide influence anticyclonique (crête de l’anticyclone des Açores) est cependant suffisante pour permettre le retour d’un beau temps relatif et temporaire, avec une instabilité résiduelle.

 

Le ciel est clair le matin, puis des cumulus se forment dès la matinée, atteignant souvent le stade mediocris avant de se résorber en humilis, avec une légère tendance à l’étalement. Quelques exemplaires, cependant, parviennent à se développer en petit cumulonimbus avec ici et là une averse. En soirée, aussi parfois quelques cirrus.

 

Au littoral, on note une instabilité plus marquée, notamment au-dessus de la mer, avec des cumulonimbus parfois visibles de loin (et ce dès le matin) au sein de larges éclaircies.

 

Avec un vent de sud-ouest bien présent, les températures ne dépassent pas 21 à 23°C en plaine (24°C en Campine) et 18 à 19°C sur les hauteurs. Malgré cela, les taux d’humidité restent encore fort bas (dessèchement rapide de l’air entre les perturbations), avec des valeurs souvent comprises entre 30 et 40%, voire inférieures à 30%, ce qui est peu pour de l’air d’origine maritime.

 

En soirée, une perturbation post-frontale génère des pluies plus continues, abondantes sur l’extrême ouest, avec 25 mm à Coxyde (dont 23 mm en soirée).

 

 

11 août 2018

 

Une circulation zonale d’ouest tente de se mettre en place, mais cela ne réussit que très partiellement. Les influences anticycloniques sont encore trop présentes et l’air se dessèche encore trop fort au-dessus de terres (toujours) pas assez humidifiées en de nombreuses régions.

 

Le temps redevient donc plutôt beau, avec un ciel serein le matin, puis formation de cumulus humilis en matinée, cumulus tendant à s’aplatir encore davantage en journée, et apparition d’un voile temporaire de cirrus en fin d’après-midi. Ici et là, on note aussi du stratus fractus le matin. Il n’y a qu’en Gaume où les cumulus atteignent encore le stade de mediocris.

 

À noter qu’au littoral, au-dessus des eaux désormais chaudes de la Mer du Nord, les cumulus se forment aussi, là surtout en matinée.

 

Le côté océanique de l’air se ressent au niveau des températures maximales, qui ne dépassent pas 19 à 20°C au littoral, 21 à 22°C en plaine (23°C en Campine) et 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

 

12 août 2018

 

La circulation zonale ne réussit pas, la poussée anticyclonique réussit. C’est le retour de conditions très estivales.

 

Les températures remontent très fort, avec 25 à 26°C au littoral, 27 à 29°C en plaine et 22 à 24°C sur les hauteurs (plus fortes valeurs : Koersel : 29,4°C ; Kleine Brogel et Angleur : 28,6°C).

 

Le temps est beau avec des cirrus, formant par moment un voile partiel. À cela s’ajoute un grand nombre de traînées d’avion, restant longtemps visibles. On observe aussi quelques bancs d’altocumulus, nettement plus nombreux au littoral (avec là quelques stratocumulus le matin et un ciel globalement plus voilé).

 

Le vent est orienté au sud et souffle par petites rafales.

 

À noter que la nuit du 11 au 12 a déjà été très fraîche par endroit, ce qui nous vaut quelques gros écarts entre le minimum et le maximum :

 

Elsenborn : 3,0°C / 23,7°C

Aubange : 7,6°C / 27,2°C

Genk : 9,3°C / 28,4°C

Bièvre : 6,3°C / 25,2°C 

 

 

13 août 2018

 

De nouvelles zones de précipitations, souvent abondantes, mettent progressivement fin à la très longue période de sécheresse que nous avons connue.

 

Une première zone de précipitations, associée à une convergence pré-frontale, traverse le pays durant la nuit. Il s’agit souvent pluies intermittentes, parfois continues, parmi lesquelles subsiste une faible activité convective (embedded Cb’s – un peu d’orage dans le sud du pays). Cet épisode donne souvent quelques 3 à 5 mm d’eau, mais parfois beaucoup moins. Après cependant, le temps devient fort instable sur le pays dans le cadre d’une traîne très active.

 

Dès le matin, on entend gronder le tonnerre à Coxyde, avec 16 mm de pluie qui viennent s’ajouter aux 4 mm de la première zone de précipitations. Quelques heures plus tard, le tonnerre gronde à nouveau dans l’ouest du Hainaut, puis les orages se développent en grand nombre sur tout le pays.

 

Ces orages donnent parfois lieu à de gros totaux pluviométriques :

 

Gembloux : 36 mm

Gosselies : 27 mm

Retie : 24 mm

Sivry : 19 mm

Montignies-sur-Sambre : 19 mm

Poederlee : 19 mm

 

Les 20 mm de Coxyde, tombés avant 8 heures, appartiennent encore au « jour » précédent (périodes 8h -> 8h).

 

Le temps est typiquement celui d’une traîne, avec alternance d’éclaircies et d’averses, cumulus et cumulonimbus, accompagnés de fractus et de stratocumulus cumulogenitus. Parfois les éclaircies sont suffisamment larges pour voir les cumulonimbus de loin. Dans le sud du pays principalement, on note encore de nombreux stratocumulus le matin. En Ardenne, ces stratocumulus sont particulièrement nets et bien dessinés, avec dès le départ une très bonne visibilité.

 

Certaines cellules orageuses sont suffisamment puissantes pour former des arcus et, à l’arrière de ceux-ci, des « sillages turbulents » (« whale’s mouth ») bien développés.

 

Les températures maximales, en baisse, atteignent 21 à 22°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs.

 

Le vent souffle de sud-ouest et, au littoral, temporairement d’ouest.

 

 

14 août 2018

 

La météo se calme déjà. Le ciel reste gris, mais avec peu ou pas de précipitations la plupart du temps, et les températures se radoucissent déjà.

 

Des stratocumulus occupent le ciel, qui se doublent bientôt de cumulus et qui se déchirent en quelques éclaircies l’après-midi (avec parfois des altocumulus). Cela permet aux cumulus de se développer un peu plus, et à même former localement quelques averses. Le matin, on observe parfois aussi des stratus.

 

Au-dessus de la mer, le temps est instable dès le matin, tandis que l’après-midi, les éclaircies sont larges.

 

Le vent souffle en moyenne d’ouest et les températures maximales atteignent 21°C au littoral, 22 à 24°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs.

 

 

15 août 2018

 

Un flux océanique, d’ouest à sud-ouest, persiste sur notre pays mais redevient de plus en plus anticyclonique.

 

Le temps est doux, mais reste un peu gris. En matinée, le ciel est couvert de stratocumulus, qui se déchirent quelque peu en fin de journée. Parfois, ces stratocumulus sont doublés de cumulus.

 

Au littoral, il y a quelques éclaircies en matinée aussi. En Gaume, on peut parler de beau temps avec cumulus, les stratocumulus ne constituant que quelques passages nuageux.

 

Les températures sont du même ordre de grandeur que la veille, avec 21°C au littoral, 22 à 24°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs (là, il fait un peu plus doux que la veille).

 

 

À suivre…

 

 

Modifié par cumulonimbus
Ajout de données le 12 août

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16 août 2018

 

Avant d’analyser la journée du 16 août et surtout les orages de la nuit du 16 au 17 août, nous allons préciser deux notions importantes : l’entrée droite d’un jet-streak et l’anomalie de tropopause.

 

1.       Le jet-streak n’est autre qu’une accélération du jet-stream. En français, on pourrait aussi dire qu’un « rapide de jet » n’est autre qu’une accélération du « courant-jet » (ou simplement du « jet »).

Le jet-stream, comme tout autre vent, est la résultante entre la force du gradient de pression et la force de Coriolis, qui fait en sorte qu’il souffle parallèlement aux isobares (puisqu’à l’altitude du jet-stream, la force de frottement n’intervient pas). Dans le cas d’une augmentation ou d’une diminution de ce vent, les forces entrant en ligne de compte devraient augmenter ou diminuer aussi (interdépendance des causes et conséquences). Or, la force de Coriolis intervient avec un petit retard par rapport à la force du gradient de pression, ce qui fait que l’air se déporte vers la gauche lors d’une accélération du jet, et vers la droite après cette accélération (ou plutôt, lors de la décélération du jet).

Il y a donc une accumulation d’air du côté où l’air est déporté, et un vide d’air de l’autre côté. Ce qui revient à dire qu’il y a un vide d’air en altitude à l’entrée droite du jet-streak (en cours d’accélération) et à la sortie gauche de ce même jet-streak (en cours de décélération).

Or ce vide d’air demande d’être comblé, et va provoquer une aspiration qui renforce les mouvements vers le haut de l’air instable, ce qui favorise les orages. Il faut évidemment que l’air soit instable au départ (disons : un tant soit peu instable), pour que le phénomène puisse s’enclencher. En d’autres termes, il faut qu’il y ait un bon « phasage » entre les zones instables et les zones propices à l’aspiration du jet pour que les orages puissent se développer au maximum.
 

2.       L’anomalie de tropopause, ou plutôt l’anomalie basse de tropopause est une zone où l’altitude de la tropopause est nettement plus basse qu’ailleurs. Sans entrer dans des détails très complexes comme le tourbillon absolu et le tourbillon relatif, on peut dire que l’anomalie de tropopause est intimement liée aux variations du jet-stream et provoque des intrusions d’air stratosphérique à des altitudes où cet air ne devrait pas se trouver. Il s’agit là d’air froid et sec se retrouvant dans les couches moyennes de l’atmosphère, ce qui va également renforcer l’instabilité et surtout avoir un effet sur les rafales descendantes des orages.

 

Maintenant que ces notions sont précisées, nous pouvons procéder à l’analyse météorologique du jour.

 

Le 16 août 2018, à la suite du déplacement vers l’est des hautes pressions (anticyclone s’étendant de l’Europe centrale à l’Europe du nord-est), marque d’abord le retour du beau temps chaud, après une transformation certes lente des stratocumulus matinaux en cumulus. Ces cumulus, par ailleurs, ont une présence irrégulière et leur développement est faible. Au-dessus, on note des cirrus, formant parfois un voile partiel. Au sud du pays, les stratocumulus se dissipent plus vite ou sont absents, et les cumulus (encore) moins nombreux. En Gaume par contre, on observe du brouillard matinal.

 

L’humidité de l’air, en fait, reprend des valeurs normales pour la Belgique, même par beau temps. Avec un vent de sud basculant progressivement à l’ouest, puis au nord-ouest (soirée) et au nord (nuit), les températures maximales se situent le plus souvent entre 25 et 27°C en plaine et autour de 25°C sur les hauteurs. La Gaume, certaines vallées et la Campine connaissent des valeurs plus élevées (Angleur : 29,1°C ; Aubange : 28,4°C ; Koersel : 28,1°C). Quelques points du pays, en raison d’une nuit du 15 au 16 assez fraîche, subissent de gros écarts entre minimum et maximum :

 

Aubange : 5,8°C / 28,4°C

Gouvy : 6,5°C / 27,0°C

Elsenborn : 5,9°C / 26,0°C

 

Ces minima assez bas sont en gros contraste avec Uccle, qui n’est pas descendu en dessous de 16,2°C, et Deurne, qui n’est pas descendu en dessous de 16,7°C.

 

Au littoral, la brise de mer suit grosso modo la rotation du vent général et se confond en partie avec lui. La conjonction de ces vents provoque cependant un renforcement de ceux-ci, avec des rafales de 40 à 50 km/h en fin d’après-midi. Il s’ensuit que la hausse des températures reste limitée, avec des valeurs maximales proches de 23°C.

 

Le temps côtier : nappes étendues de stratocumulus en matinée, parfois doublées de cumulus, puis beau temps avec dispersion d’abord des stratocumulus, puis des cumulus, avec un ciel garni de quelques cirrus. Le soir, apparition des nuages précurseurs de la zone orageuse : stratocumulus turbulents, à base quelque peu tourmentée.

 

En effet, un double front froid, sur le sud-est de l’Angleterre en journée, est aux portes de notre pays. Cela se matérialise en journée par une ligne d’averses encore assez modestes sur le sud-est de l’Angleterre puis la Manche et la Mer du Nord, mais cette ligne se dédoublera et se renforcera rapidement sur notre pays.

 

Dans un premier temps, on peut parler d’un cisaillement très important des vents qui, dans les basses couches, s’étaient graduellement orientés au nord et qui la nuit passent parfois même au nord-est en raison d’une petite dépression thermique sur la France, alors qu’à partir de 1000 mètres d’altitude environ, le vent continue de souffler de sud-ouest.

 

Mais c’est la dynamique d’altitude, surtout, qui va faire exploser l’activité orageuse, avec la présence d’une anomalie de tropopause et le positionnement de la Belgique en dessous d’une entrée droite de jet-streak.

 

Lors d’une première phase, l’interaction des éléments précités avec la progression du double front froid n’est pas idéale, ce qui fait que les orages sont d’abord modestes (une cellule se déplaçant de l’ouest du Hainaut à la région gantoise et une autre se déplaçant d’Audenaerde à Anvers en cours de soirée). Mais plus tard dans la nuit, le phasage entre la dynamique en altitude et la convection devient idéal et un orage multicellulaire formé près de Maubeuge prend rapidement des caractéristiques sévères avec de la grêle, une intense activité électrique et de fortes rafales d’abord en province du Hainaut, puis en province de Namur.

 

On notera des rafales particulièrement violentes sur Beaumont et Laneffe (Hainaut) vers 2 heures du matin, puis sur Mettet et Hamois (Namur) entre 2 et 3 heures du matin. Plus ou moins en même temps, une autre zone pluvio-orageuse arrose copieusement la région de Bruxelles, avec 20 mm d’eau tombés en une heure seulement à Uccle.

 

Après 3 heures du matin, c’est au tour de la province du Luxembourg à être frappée par les orages, avec un campement scout détruit par les rafales. Puis c’est au tour de la province de Liège, avant que la structure ne commence à perdre de son intensité en s’éloignant sur l’Allemagne.

 

À côté de cela, nous avons encore d’autres orages qui affectent, entre autres, le Brabant Wallon et le Limbourg.

 

Au total, nous aurons 33 mm de précipitations à Uccle et à Courrière, 29 mm à Sivry, 27 mm à Zaventem et à Havelange, 24 mm à Braine-le-Château et 23 mm à Sint-Katelijne-Waver.

 

À nouveau, pour voir des photos et lire un texte plus complet sur les orages, rédigé par l’équipe de Belgorage, je vous invite à suivre le lien suivant :

 

http://belgorage.be/breves-et-articles/vents-violents/base-de-donnees-breves-et-articles-2018-08-17-orages

 

 

17 août 2018

 

Le double front froid, qui a fini par fusionner en un seul, reste traîner sur le sud du pays. L’air chaud, qui a été chassé de notre territoire, reste très près de nos frontières méridionales. À Thionville (FR) et Trèves (DE), les températures dépassent encore 25°C tandis qu’Aubange, en Belgique, en profite encore tout juste avec 25,2°C. Le ciel gaumais, par ailleurs, conserve ses caractéristiques de côté chaud d’une perturbation, avec des altocumulus castellanus, puis la formation de modestes cumulus, très plats, en dessous d’un petit voile d’altitude.

 

Le reste du pays se trouve du côté maritime plus frais, avec cumulus mediocris dans un ciel très bleu, après disparition des altostratus, altocumulus et stratocumulus post-frontaux. C’est le littoral, surtout, qui bénéficie du très belle journée, avec là du soleil dès le matin et quelques rares cumulus. La Haute Belgique, en contrepartie, connaît encore du mauvais temps une bonne partie de la journée (avec une activité orageuse jusqu’à 8-9 h du matin).

 

Températures maximales : 20-21°C au littoral, 22-24°C en plaine (22°C à l’ouest, 24°C à l’est), 17-18°C sur les hauteurs et 25°C dans l’extrême sud-est de la Gaume.

 

 

18 août 2018

 

Nouvelle mais faible poussée anticyclonique sur notre pays. Les nuages de la frange sud d’un front chaud nous concernent principalement l’après-midi. L’air chaud n’est toujours pas très loin, mais reste pour le moment hors de nos frontières.

 

Le temps est d’abord assez beau avec des bancs d’altocumulus, puis des cumulus se forment temporairement avant que le ciel se couvre de stratocumulus. Sur le sud et l’est du pays, le temps demeure beau avec quelques cirrus, altocumulus et cumulus.

 

Les températures maximales sont assez fraîches sur l’ouest et le centre du pays, avec le plus souvent 21 à 22°C. L’est est plus doux avec 22 à 24°C en plaine et dans les vallées, et autour de 21°C sur les hauteurs. Quelques points abrités sont plus chauds, comme par exemple Angleur avec 26,0°C.

 

A contrario, quelques minima assez bas ont été observés à Elsenborn (4,3°C), Bièvre (6,9°C) et Mont-Rigi (7,1°C).

 

 

19 août 2018

 

Une nouvelle canicule se redessine à nos frontières, avec 31,4°C à Francfort et encore 29,4°C à Trêves. Dans notre pays, l’été revient principalement sur l’est et le sud.

 

Notre pays est soumis à un régime de hautes pressions, mais en raison de vents de sud-ouest, l’air de nos contrées reste d’origine maritime.

 

L’ouest et, dans une moindre mesure, le centre du pays subissent le passage de bancs de stratocumulus, principalement en matinée. Sinon le temps est beau, avec quelques cumulus, eux-mêmes parfois à la limite du stratocumulus, et quelques cirrus.

 

Les températures maximales : le plus souvent 24 à 25°C en plaine et 22 à 23°C sur les hauteurs. Comme déjà dit précédemment, l’est et le sud connaissent des valeurs plus élevées, avec par exemple 26,6°C à Angleur, 26,0°C à Kleine Brogel et à Aubange, 25,7°C à Dourbes et à Genk, et 25,6°C à Gorsem.

 

 

20 août 2018

 

Un train de perturbations affaiblies, circulant sur le versant nord de l’anticyclone, nous vaut un temps gris mais doux.

 

Les stratus du matin évoluent en stratocumulus qui couvrent tout le ciel et qui se doublent de cumulus l’après-midi. Parfois la couche de stratocumulus s’élève un peu et s’amincit, avec des cumulus qui viennent s’encastrer dans cette couche. Les éclaircies demeurent toutefois maigres avec, ici et là seulement, des stratocumulus qui montent assez haut pour qu’on puisse parler d’altocumulus.

 

À noter qu’au littoral, le plafond des stratocumulus est assez haut dès le matin, en raison des eaux restant chaudes également la nuit.

 

Les minima sont élevés, avec des valeurs le plus souvent comprises entre 17 à 19°C en Basse et Moyenne Belgique. Les maxima, par la suite, atteignent 22 à 24°C, sauf sur les Hautes Plateaux où ils se situent vers 19-20°C.

 

L’air chaud reste proche, avec 30,1°C à Strasbourg et du beau temps accompagné de cumulus l’après-midi, et de quelques stratocumulus seulement. La limite des 25°C se trouve au Grand-Duché du Luxembourg.

 

 

21 août 2018

 

La limite des 30°C se trouve désormais juste au sud de nos frontières, mais ne nous atteint pas. Les 25°C, par contre, sont atteints presque partout dans notre pays.

 

Un air maritime « dégradé », c’est-à-dire réchauffé et quelque peu asséché, se met à stagner sur notre pays. Une vieille perturbation est responsable d’un ciel parfois nuageux. On assiste à une convection modérée, avec des cumulus atteignant le stade mediocris, parfois congestus. À côté de cela, on note quelques bancs d’altocumulus et de stratocumulus. Par endroit, on observe aussi des brouillards et stratus matinaux. En moyenne, c’est au littoral et sur l’extrême ouest que le ciel est le plus nuageux, et dans le sud du pays qu’il l’est le moins.

 

Dans l’air plutôt calme et sous le ciel quelque peu brumeux, il fait même un peu lourd par moment.

 

Les températures maximales atteignent 23°C au littoral ainsi que sur l’extrême ouest des plaines, sinon les valeurs sont comprises entre 25 et 28°C en plaine et entre 22 et 24°C sur les hauteurs. Les températures les plus chaudes : 28,4°C à Koersel et 27,6°C à Aubange.

 

À Uccle, la moyenne globale de l’été dépasse toujours les 20°C, ce qui est du jamais vu en Belgique. Reste à voir dans quelle mesure le coup de fraîcheur annoncé fera baisser cette moyenne.

 

    

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22 août 2018

 

La der des ders dans le centre et le nord du pays…

 

L’été est sur le point de nous quitter. En ce 22 août cependant, des conditions anticycloniques maintiennent encore un temps estival sur nos régions. En outre, de l’air méridional dans les couches moyennes de l’atmosphère est responsable de températures plutôt élevées au niveau 850 hPa (vers 1520 mètres), de l’ordre de 15°C environ et grimpant même jusqu’à 17-18°C en fin de journée sur le sud du pays.

 

En surface toutefois, des vents d’ouest à nord-ouest tempèrent la chaleur, avec un air un peu plus humide et un peu plus frais sous une inversion.

 

Cela n’empêche pas le temps d’être beau après la rapide dissipation de quelques stratocumulus matinaux. L’après-midi, des cumulus se développent sous l’inversion le midi et l’après-midi, avant de se résorber à nouveau en soirée. À côté de cela, on note aussi quelques cirrus.

 

Vers le sud du pays, les cumulus s’aplatissent de plus en plus en raison d’une inversion plus basse.

 

En franchissant le massif ardennais, les vents d’ouest à nord-ouest perdent complètement leur nuance maritime, avec en Gaume un temps chaud sous un ciel quasiment serein (rares cirrus et cumulus très isolés).

 

Les températures : 24 à 26°C sur le centre-ouest et le centre des plaines et 27 à 29°C sur l’est des plaines ainsi que dans les vallées et le sud du pays. Sur les hauteurs, le thermomètre affiche 25 à 27°C.

 

Quelques valeurs :

 

Aubange : 29,4°C

Koersel : 28,2°C

Kleine Brogel : 28,1°C

Angleur : 28,1°C

 

À noter que la canicule est toujours aux portes de nos frontières, avec 31,5°C à Metz (FR) et 32,9°C à Trèves (DE).

 

Au littoral et sur l’ouest du pays par contre, les conditions sont déjà moins favorables, avec des stratocumulus persistant une bonne partie de la journée, temporairement surmontés d’altostratus translucidus. En fin d’après-midi, le ciel se dégage au littoral tandis que quelques cumulus / stratocumulus subsistent dans les éclaircies à l’intérieur. 

 

Les températures sont déjà plus fraîches dans cette région, avec 21°C au littoral et 23 à 24°C sur les plaines de l’ouest.

 

 

23 août 2018

 

La der des ders dans le sud et l’est du pays…

 

C’est encore le plein été en Gaume, en Ardenne et à l’est des plaines, avec du soleil, quelques bancs d’altocumulus et des cumulus déjà un brin plus instables (des orages « lèchent » le sud du pays). En région liégeoise, on observe des bancs de stratocumulus le soir. Les températures continuent à être élevées, avec 28,0°C à Aubange, 27,2°C à Buzenol, 26,4°C à Bièvre et à Strée (Huy), 26,0°C à Gouvy  et même encore 25,1°C à Saint-Hubert.

 

Ailleurs, l’été a déjà perdu ses couleurs. Aux stratus matinaux succèdent des nappes étendues de stratocumulus qui, l’après-midi, se doublent de cumulus. À ce moment, on observe aussi quelques maigres éclaircies. Les températures restent douces, mais plus tout à fait estivales avec 23 à 24°C (22°C en bord de mer).

 

Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, on est un peu entre les deux, avec des stratus (voire du brouillard) persistant assez longtemps, puis se transformant en stratocumulus. Mais l’après-midi, les éclaircies sont meilleures avec cumulus restant un peu à la limite du stratocumulus. Le soir : nouvelles nappes étendues de stratocumulus. Dans les vallées et endroits abrités, les températures atteignent encore 25°C.

 

Un premier front froid traverse le pays en soirée, avec un peu de vent, quelques précipitations et une baisse marquée des températures.

 

Un deuxième front froid traversera le pays en deuxième moitié de nuit et sera suivi d’air maritime d’origine polaire (encore fort indirecte).

 

 

24 août 2018

 

Les températures sont en chute libre. On n’atteint plus les 20°C presque nulle part et, là où on les atteint encore, c’est tout juste. Exception : les lieux très privilégiés comme Angleur (22,0°C) ou Koersel (21,3°C).

 

En altitude aussi, la chute des températures est bien marquée. À minuit (nuit du 23 au 24), on atteignait encore, au niveau 850 hPa (1474 m), 10°C au-dessus de Beauvechain, tandis qu’au cours de la soirée du 24, cette valeur n’est plus que de 4°C à ce même niveau 850 hPa (1452 m).

 

Mais le temps est encore assez beau après dispersion des nuages frontaux (le plus tard sur l’est du pays), avec cumulus d’abord dans un ciel bleu, puis sous une nappe de cirrus, évoluant par la suite en cirrostratus (+ quelques cirrocumulus). Des nappes d’altocumulus font également leur apparition. En toute fin de journée, le voile nuageux se disperse à nouveau, notamment à l’ouest voire le centre du pays.

 

Les températures maximales : 19-20°C en plaine, 15-17°C sur les hauteurs.

 

Des perturbations post-frontales traverseront le pays en soirée et la nuit. Celles-ci, localement, donneront de fortes précipitations, notamment en fin de soirée à Zeebruges.

 

En tout, il tombera 17,6 mm d’eau à cette station, recueillie entre 22h et 2h.

 

Quelques autres stations recueilleront beaucoup d’eau aussi, comme par exemple Essen avec 17,3 mm. Mais bien souvent, la pluviosité reste inférieure à 5 mm.

 

 

25 août 2018

 

Une circulation d’ouest-nord-ouest, avec de l’air polaire maritime instable et froid, s’instaure sur notre pays. Cependant, une grande partie du pays profite de l’effet d’écran (ombre pluviométrique) formé par l’Angleterre.

 

L’image radar ci-dessous montre admirablement bien cette protection de l’Angleterre dont notre pays bénéficie par circulation d’ouest-nord-ouest à nord-ouest. On pourrait imaginairement prolonger sur la Mer du Nord la limite d’influence des averses et on tombe alors exactement sur la limite des côtes anglaises.

 

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Source : IRM

 

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De ce fait, au sud d’une ligne qui va grosso modo d’Anvers à Liège, il fait relativement beau avec  des cumulus dont une partie se développe jusqu’au congestus et une autre partie tend à s’étaler dès le stade mediocris. Ici et là, on voit aussi une amorce de cumulonimbus. Les averses sont rares ou inexistantes.

 

Au nord de cette ligne, le temps fait plus penser aux giboulées du printemps qu’à la fin de l’été, avec des ciels de traîne (très) active présentant une alternance de ciels bleus et de nuages menaçants, cumulonimbus générant régulièrement des averses et parfois des orages.

 

Géographiquement, le passage de l’un à l’autre est assez abrupt. Dès qu’on est un peu au sud de la ligne en question, les averses cessent.

 

En Ardenne et surtout en Gaume, les nuages post-frontaux sont encore très présents le matin.

 

Le littoral, situé du « bon » côté, connaît de très nombreux de cumulus dans un ciel très bleu en raison de la forte instabilité des basses couches. Les cumulonimbus du « mauvais » côté sont parfois visibles de très loin, notamment en début de soirée.

 

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Source : IRM

 

Les températures : le plus souvent 17 à 18°C en plaine (littoral compris), très localement 19 voire 20°C, et 14 à 15°C sur les hauteurs.

 

Dans les régions avec peu ou pas d’averses, le temps est encore assez agréable, surtout grâce au soleil. Dans les régions à averses par contre, les températures descendent assez fort sous chacune des averses.  À Retie par exemple, il fait 17,2°C à 14h, puis 13,9°C à 15h. À Ell aux Pays-Bas (juste au nord de notre frontière campinoise), c’est un véritable yo-yo qui se met en place, avec 16,4°C à 12h, 12,0°C à 14h, 17,1°C à 17h et 14,4°C à 20h.

 

Ceci est lié aux températures très froides en altitude pour la saison, avec 3°C au niveau 850 hPa (vers 1440 m), –6°C au niveau 700 hPa (vers 2980 m) et –25°C au niveau 500 hPa (vers 5520 m). Cette dernière valeur est presque la plus froide qu’on puisse rencontrer à cette altitude en août.

 

Ci-dessous, une comparaison des conditions météo entre Turnhout et Uccle. Ces photos sont assez représentatives de toute la journée.

 

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Source : Weer TURNHOUT

 

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Source : IRM

 

Cela se ressent bien dans la pluviosité aussi. La région d’Anvers est intéressante à ce niveau. Stabroek et Essen, au nord d’Anvers, reçoivent respectivement 7,7 et 4,3 mm. L’aéroport de Deurne n’en reçoit plus que 0,9, tandis que Sint-Katelijne-Waver, au sud, reste sec.

 

Sinon, on retrouve encore des précipitations dans le Limbourg et dans la Province de Liège, avec environ 7 mm là où il est tombé le plus d’averses. Dans les régions « abritées » par l’Angleterre, les quelques petites averses, là où il y en a encore eu, n’ont généré que quelques dixièmes de mm.

 

Le soir et la nuit, le ciel se dégage en de nombreux endroits et la nuit est fort froide aux endroits exposés. À Elsenborn à 23 heures, il ne fait plus que 3,9°C.

 

 

26 août 2018

 

La nuit a été particulièrement froide sur l’est et le sud du pays et, localement, aussi ailleurs. À Elsenborn, la température minimale est descendue jusqu’à 0,2°C ! Depuis que cette station est pleinement opérationnelle (fin 1986), c’est la troisième température la plus basse qui y a été observée au mois d’août, après les –0,6°C du 30 août 2007 et les 0,0°C du 15 août 1994.

 

Mais d’autres endroits ont eu très froid aussi. À Gouvy, le thermomètre est même descendu à 0,0°C. En Gaume, Buzenol est descendu jusqu’à 2,6°C et à Aubange, jusqu’à 3,8°C. Bièvre, non loin de Bouillon, a enregistré 2,3°C. Sinon, les stations suivantes sont encore descendues en dessous de 5°C :

 

Saint-Hubert : 3,9°C (record = 2,8°C le 31 août 1956)

Dourbes : 4,7°C (record = 2,5°C le 29 août 1979)

Genk : 4,9°C

 

En revanche, certaines stations de plateau n’ont eu qu’un froid très modéré, comme Uccle (9,0°C), Beauvechain (9,0°C), Bierset (8,3°C) et Gosselies (8,2°C).

 

Au littoral, la différence a été grande entre le bord de l’eau (minimum de 12,0°C à Zeebruges et de 11,8°C à Dunkerque) et la zone déjà plus fraîche des dunes (minimum de 7,5°C à Middelkerke).  

 

En journée, des courants maritimes de sud-ouest, avec en surface des vents de sud-sud-ouest tournant au sud, font remonter les températures partout, mais elles restent en deçà des normes saisonnières, avec des maxima de 17 à 18°C au littoral, 18 à 20°C, localement 21°C en plaine et 16 à 17°C sur les hauteurs.

 

En matinée, le temps est généralement beau avec des cirrus et des altocumulus et, plus tard, la formation de quelques cumulus. L’après-midi, le ciel se couvre de cirrostratus puis d’altostratus (tantôt opacus, tantôt translucidus) et quelques cumulus seulement persistent. Parfois aussi passage abrupt du ciel bleu à l’altostratus. Le temps reste le plus longtemps beau en Gaume, et le moins longtemps au littoral et sur l’ouest.

 

Des pluies sont observées dès le milieu de l’après-midi au littoral, en début de soirée sur le centre du pays et en fin de soirée sur l’extrême est. Ces précipitations donneront une moyenne de 5 mm sur l’ouest et le centre du pays, ainsi que sur le nord et le nord-est, mais nettement moins sur le sud-est.

 

C’est Coxyde qui, avec 11,0 mm, reçoit le plus d’eau avec dès la fin de l’après-midi des pluies par moment modérées et continues.

 

Enfin, pour être complet, on notera les vents forts qui ont régnés en soirée au-dessus de la Mer du Nord. Alors que Zeebruges et Dunkerque n’ont enregistré que 50 km/h au plus, les bouées et plate-formes du sud de la Mer du Nord ont enregistré des vitesses nettement supérieures, comme la bouée 62170 (à quelques 40 km au large de Dunkerque) avec 89 km/h. La bateau-phare 62304, au large de Calais, a même eu 100 km/h. La plate-forme néerlandaise « Euro Platform », quant à elle, est montée à 76 km/h.

 

 

À suivre…

 

 

 

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27 août 2018

 

Des courants perturbés affectent le temps sur nos régions.

 

Le ciel est d’abord couvert et pluvieux, puis nuageux à très nuageux avec quelques cumulus et de nombreux bancs de stratocumulus, parfois étendus. C’est au littoral que les éclaircies sont les plus larges, mais les stratocumulus y demeurent nombreux aussi.

 

Il fait frais avec des maxima de 19 à 20°C en plaine (21°C en Campine) et 17 à 18°C sur les hauteurs, mais aussi en Gaume (où le ciel reste couvert plus longtemps).

 

 

28 août 2018

 

Une faible influence anticyclonique se fait sentir, toutefois l’air reste maritime et les températures n’augmentent que peu. En plus, le temps ne s’améliore que lentement.

 

En effet, le ciel est très nuageux en matinée avec des stratocumulus, même si ceux-ci sont assez élevés et pas trop épais en général. L’après-midi, de belles éclaircies se développent (quelques cirrus, stratocumulus se dispersant). Au littoral, le ciel ne se dégage que partiellement tandis que vers le sud, le pays connaît un temps meilleur avec là, formation de quelques cumulus. En Gaume, on peut parler d’une véritable journée anticyclonique accompagnée de brouillard le matin, puis de beau temps avec de petits cumulus et de rares cirrus.

 

En Gaume et dans la vallée de la Meuse, les températures sont les plus élevées avec des valeurs jusqu’à 24°C (Angleur : 24,1°C ; Hastière : 24,0°C ; Aubange : 23,6°C). Sinon, on observe 20°C au littoral, 20 à 22°C, localement 23°C en plaine et 20 à 21°C sur les hauteurs.

 

 

29 août 2018

 

Les faibles hautes pressions s’évacuent rapidement vers l’est tandis que plusieurs zones orageuses tentent de gagner notre pays, mais se déglinguent en partie avant d’atteindre la frontière franco-belge.

 

Des températures très élevées, la veille, sur le sud-ouest de la France (36,9°C à Biscarosse et Cazaux) ont été suivies de violents orages sur la région avec notamment un arcus très impressionnant sur Lacanau. Ces orages sont accompagnés de puissantes rafales, dépassant les 100 km/h par endroit.

 

Aux petites heures du matin du 29, ces orages gagnent Paris où il restent particulièrement violents, avant d’arriver à nos portes vers 8 heures du matin, où ils s’effondrent complètement.

 

D’autres orages se développent sur la France en après-midi et résistent mieux, avec de l’activité orageuse sur notre pays aussi, principalement sur le sud et dans une moindre mesure sur le centre. Il s’ensuit un ciel assez chaotique, avec un mix de nuages à tendance stratiforme (stratocumulus, altocumulus, altostratus) et de nuages convectifs (cumulus, cumulonimbus, souvent « embedded Cb »). Ici et là, des arcus témoignent encore de la violence qu’avaient ces orages au départ (comme par exemple à Humain et à Haversin, au sud-est de Ciney).

 

Aucun phénomène vraiment violent ne nous a été rapporté. Quelques cotes de précipitations (sur 24h) ont toutefois dépassé les 20 mm comme à Bièvre (24,7 mm) et à Middelkerke (20,3 mm).

 

Dans le sud et l’est du pays, où des éclaircies ont également été observées, les températures ont été douces avec 24,3°C à Angleur, 24,0°C à Aubange, 24,0°C à Koersel et 23,6°C à Kleine Brogel. À l’ouest du pays par contre, les températures sont parfois restées très fraîches avec comme valeurs maximales 16,1°C à Coxyde, 16,4°C à Passendaele et 16,6°C à Beitem (mais 18,3°C à Zeebruges, en bordure immédiate de l’eau). Le centre du pays s’est retrouvé un peu entre les deux, avec 20-22°C.

 

Les vents ont été fort variables avant de s’orienter de façon générale eu nord-ouest.

 

 

30 août 2018

 

Après le passage d’un front froid, nous nous retrouvons à nouveau sous des conditions assez anticycloniques, mais avec un temps assez frais pour la saison.

 

Le ciel est d’abord peu nuageux, puis des cumulus se développent jusqu’au stade humilis / mediocris. À côté de cela on observe quelques cirrus et l’un ou l’autre banc d’altocumulus / stratocumulus. Au sud du pays (et même déjà dans l’Entre-Sambre-et-Meuse), on note encore un ciel très nuageux à couvert le matin, puis des cumulus, nombreux au départ, accompagnés de bancs de stratocumulus. Les cirrus tendent à y être plus nombreux aussi. Au littoral, des cumulus très plats (pratiquement des stratocumulus), présents le matin, se développent un peu en matinée avant de se disperser l’après-midi, faisant place à un temps très beau avec cirrus et quelques altocumulus / stratocumulus.

 

Les températures maximales : 18-19°C au littoral, autour de 20°C en plaine et 16-17°C sur les hauteurs.

 

 

31 août 2018

 

La tendance anticyclonique se confirme, avec un noyau qui s’installe sur le sud de la Mer du Nord.

 

Le temps est cependant légèrement couvert dans un premier temps, avec de l’altostratus translucidus (parfois accompagné de quelques altocumulus) qui s’effiloche ensuite en cirrus. L’après-midi, des cumulus se forment dans un ciel de plus en plus bleu. Le littoral connaît aussi quelques stratocumulus, mais ensuite le ciel devient presque serein (très peu de cumulus). En Gaume, le ciel reste plus longtemps voilé et les cumulus se développent peu.

 

Les vents de nord-est, qui nous avaient habitués à du temps chaud (continent surchauffé jusqu’aux hautes latitudes et mers environnantes chaudes aussi), nous apportent à présent un air déjà plus frais, avec une petite ambiance pré-automnale. Les maxima, comme la veille, n’atteignent que 18-19°C au littoral, une vingtaine de degrés en plaine et 16°C sur les hauteurs.

 

 

Conclusion

 

L’été qui s’achève, en dépit d’une fin plus mitigée, est le plus chaud jamais observé sur une grande partie du pays. À Uccle, la température moyenne de 19,8°C (juin + juillet + août) vient se placer de justesse avant celle de 2003 (19,7°C) et largement devant celle de 1976 (19,2°C), de 1947 (19,0°C) et de 2006 (18,9°C).

 

Mais 2018 restera surtout le grand été du nord du pays. On se souviendra des valeurs extrêmes observées le 27 juillet à Hechtel-Eksel (38,8°C), Kapelle-op-den-Bosch (38,5°C), Bassevelde (38,4°C), Zelzate (38,2°C), Wevelgem (37,9°C) et Westmalle (37,8°C). La veille déjà, des endroits comme Deurne et Kruishoutem affichaient plus de 36°C avec, respectivement, 36,7°C et 36,4°C. Puis le 7 août, pas mal de localités de la moitié nord du pays atteignent ou dépassent à nouveau les 36°C.

 

Cela se répercute aussi dans les moyennes. À Gilze (NL), situé à une petite dizaine de kilomètres au nord de la frontière et station représentative pour les régions anversoise et campinoise, l’été 2018 dépasse de loin les canicules précédentes et bat à plates coutures des étés comme 1976 et 2003.

 

Ainsi à Gilze, avec une moyenne de 19,7°C, l’été 2018 se place loin devant l’été 2003 (19,1°C) et l’été 1976 (18,8°C). De même, la période de 30 jours la plus chaude de l’été, du 11 juillet au 9 août, se place avec 22,6°C devant celle de 1976 (22,3°C du 21 juin au 20 juillet) et celle de 2003 (21,6°C du 15 juillet au 13 août). Seul 2006 reste encore de justesse devant, avec 22,7°C du 1 au 30 juillet.

 

Rappelons qu’à Uccle, pour les mêmes périodes, la palme revient à 1976 (23,2°C), suivi de 2006 (23,1°C). 2018 ne vient qu’en troisième position avec 22,5°C, suivi de 2003 avec 22,2°C.

 

Au sud du pays, la situation est différente. Même si la canicule y a été bien présente aussi cette année, elle n’arrive pas à battre les grandes chaleurs de 2003.

 

À cet effet, nous disposons des températures moyennes de Trèves (DE), qui sont assez représentatives pour la Gaume aussi.

 

En ce qui concerne la moyenne des trois mois d’été, 2018 se place, avec 20,0°C, loin derrière 2003 (20,8°C), mais parvient encore à devancer 1976 (19,7°C).

 

En ce qui concerne les périodes de 30 jours les plus chaudes (mêmes dates que pour Gilze et Uccle), 2018 à Trèves, avec 23,1°C, n’arrive qu’en 4e position, loin derrière 1976 (24,0°C), 2003 (23,7°C) et 2006 (23,7°C également). Cela entre d’ailleurs en ligne avec les valeurs médianes [(min + max) / 2] d’Aubange en Gaume, où la période de 30 jours la plus chaude de 2018 (21,1°C) reste un gros demi-degré en dessous de celles de 2003 (21,9°C) et de 2006 (21,7°C). [Pour 1976, nous n’avons malheureusement aucune donnée pour Aubange].

 

Les valeurs globalement plus basses à Aubange par rapport aux stations précitées sont liées aux nuits qui y sont plus froides en moyenne.

 

Une autre évolution intéressante est celle des eaux de Mer du Nord. Au début du mois d’août, la température de l’eau près de la côte belge (à quelques kilomètres au large de celles-ci) se situe entre 22,0 et 22,5°C, tandis qu’elle se situe entre 21,0 et 21,5°C plus loin au large. Autour du 7 août, au cœur de la période caniculaire (d'août), les températures des eaux côtières frisent les 23°C tandis que plus loin au large, la hausse est plus faible avec des eaux à 21,5/22,0°C. À noter que le 7 août vers 15 heures, alors que des vents forts acheminent de l’air chaud au-dessus de la mer jusque loin au large, la température de l’eau au large d’Ostende atteint temporairement 24,0°C pendant qu’au large de Zeebruges, on atteint 23,8°C. Cette hausse se transmet aussi plus loin au large, mais elle est partout très temporaire.

 

Vers le 14 du mois, les eaux côtières cessent d’être plus chaudes que celles au large, avec partout des valeurs désormais proches de 21°C, ce qui reste énorme pour la Mer du Nord. Mais après, la situation se normalise étonnamment vite, avec en fin de mois des températures légèrement inférieures à 19°C près des côtes, et légèrement supérieures à 19°C au large, ce qui est à peine 1°C supérieur aux normes saisonnières.

 

C’est lié à la faible profondeur de la Mer du Nord, ce qui fait qu’elle est plus sensible aux variations thermiques extérieures car son inertie thermique est moindre. En d’autres termes, une canicule qui touche la Belgique et qui parvient à se propager jusqu’à la région littorale aura comme conséquence, au bout d’un temps relativement court, de réchauffer les eaux côtières aussi. Après, une fois que la canicule a cessé, les eaux reprennent des températures (presque) normales après un laps de temps relativement bref aussi.

 

Ceci repose la question de la recrudescence des trombes marines après une période très chaude. On a pu constater que le long de la côte belge, c’était rarement le cas, d’autant plus qu’au niveau atmosphérique aussi, le retour à la normale après une canicule était souvent progressif. Ce fut notamment le cas en 1976 et 2003. La seule exception à la règle a été 2006, où des courants très frais d’origine polaire ont immédiatement suivi une très longue canicule et où des phénomènes violents à répétition ont été enregistrés le long de la côte belge.

 

Sinon, les trombes marines se formeront lorsque les autres conditions météorologiques s’y prêtent, c’est-à-dire une traîne active avec de l’air froid en altitude, avec un vent soufflant dans la bonne direction (l’effet écran de l’Angleterre pouvant être inhibiteur). Dans ce cas, une eau de la Mer du Nord, en fin de saison, est bien assez chaude pour engendrer le phénomène même avec une température proche des normes saisonnières.

 

 

 

Suite en automne…        

 

 

 

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En date du 18 novembre, l'automne 2018 a atteint 456 h 43 min d'insolation, ce qui lui assure déjà une fière 5e place sur un total de 132.

 

En outre, l'automne 2018 devient ainsi le plus ensoleillé depuis 1965. Il n'est pas exclu qu'en fin de compte, il parvienne à se hisser jusqu'à la 2e place. Seul le record de 1959 est désormais hors de portée.

 

Les automnes les plus ensoleillés sont les suivants :

 

1959 (547 h 58 min)

1908 (485 h 58 min)

1965 (474 h 06 min)

1921 (462 h 53 min)

+++ 2018, avec ses 456 h 43 min, se place à présent ici +++

2011 (450 h 02 min)

 

  

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