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L’année 2018, jusqu’à présent, se caractérise par une extrême rareté des circulations perturbées atlantiques, qui sont pourtant la caractéristique même de notre climat, et septembre semble ne pas échapper à la règle, avec des « tentatives » atlantiques qui échouent les unes après les autres.

 

 

1er septembre 2018

 

Le temps est anticyclonique mais la masse d’air est assez fraîche. Après une nuit claire, la baisse de température par rayonnement a été importante par endroit avec des minima fort marqués aux endroits exposés.

 

Elsenborn est descendu jusqu’à 1,2°C, Gouvy jusqu’à 3,0°C et Bièvre, jusqu’à 3,5°C. En plaine, on retiendra les 4,8°C de Genk, les 5,0°C de Gorsem et les 5,1°C de Koersel. À Middelkerke, le minimum a été de 6,1°C, pour 14,3°C à Zeebruges.

 

De tels contrastes entre les stations en bordure immédiate de la mer et celles à quelques centaines de mètres à l’intérieur des terres ne sont pas inhabituels en septembre. Il faut savoir que les températures de l’eau se situent encore autour des 18-19°C le long des côtes et atteignent parfois encore 20°C au large. C’est beaucoup pour la saison, même si c’est déjà moins extrême qu’au début du mois d’août (21-22°C au large, 22-24°C près des côtes).

 

Les stations de plateau, elles aussi échappent en partie au froid nocturne, avec 8,8°C à Bierset, 8,7°C à Uccle, 8,4°C à Gosselies et 8,3°C à Beauvechain.

 

En journée, sous un petit vent de nord-est, le temps est beau avec formation, l’après-midi, de cumulus humilis. Au littoral, ces cumulus font défaut en raison de la brise de mer. En effet, le réchauffement des terres en journée donne en ce jour une différence de température (tout juste) suffisante pour engendrer le phénomène, avec 19°C au littoral, 21 à 22°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs.

 

Enfin, notons ces évolutions diurnes de la température (min / max) :

 

Beitem : 7,2°C / 20,9°C

Zeebruges : 14,3°C / 19,1°C

LE Goeree (plateforme maritime côtière) : 16,2°C / 18,4°C

 

 

2 septembre 2018

 

Nous restons dans des courants de nord-est sous influence anticyclonique, avec des températures qui remontent un peu en journée.

 

Mais d’abord, la nuit est à nouveau froide par endroit, avec 1,2°C à Elsenborn, 2,5°C à Gouvy et 2,7°C à Bièvre. Près de Bruxelles, la différence est grande entre la plaine et le plateau, avec 7,4°C à Zaventem et 11,1°C à Uccle (mais il faut tenir compte aussi des effets urbains).

 

En journée, le temps est très beau avec la formation de quelques cumulus fort aplatis l’après-midi (avec évolution en stratocumulus cumulogenitus). Au sud du pays, la tendance aux stratocumulus est plus marquée avec un ciel par moment plus gris l’après-midi.

 

Les températures maximales : 20-21°C au littoral, 23-24°C en plaine et 19-20 sur les hauteurs. Les températures les plus chaudes sont observées à Kleine Brogel (24,7°C) et à Genk (24,6°C). En Gaume, en raison du ciel plus nuageux, les maxima restent coincés à 21-22°C.

 

 

3 septembre 2018

 

L’anticyclone sur le Danemark, puis sur la Baltique, qui déterminait le temps sur nos régions se retire désormais vers le nord de la Russie tandis qu’un nouvel anticyclone se développe sur l’Atlantique. Ces deux anticyclones sont séparés par une faible perturbation.

 

La logique « normale » aurait voulu que la perturbation en question traverse le pays et que le nouvel anticyclone prenne la relève avec un temps d’abord plus frais, puis du beau temps qui se rétablirait assez rapidement avec à nouveau une hausse progressive des températures.

 

Mais un quatrième larron est venu tout perturber.

 

Pour comprendre cela, nous devons jeter un coup d’œil sur les cartes d’altitude. Au niveau 500 hPa, nous retrouvons la trace des deux anticyclones précités, mais surtout une dépression d’altitude sur le nord de l’Italie (goutte froide), qui y traîne depuis plusieurs jours déjà. Ceci forme une véritable situation « High Over Low » avec une circulation d’est en altitude.

 

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Modèle ECMWF / CEP – Source : Météociel

 

En surface, nous retrouvons plutôt un marais barométrique au sud de nos anticyclones, et le « quatrième larron » se manifeste par une perturbation frontale sous forme de retour d’est, qui a réussi à se former et qui va nous intéresser en… rejetant vers l’est la traditionnelle perturbation entre les deux noyaux anticycloniques.

 

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Source : KNMI

 

Une première conséquence de cette situation se concrétise par le fait que l’air chaud du premier anticyclone (continental) ne sera pas entièrement délogé de notre pays. À Kleine Brogel par exemple, la température atteindra encore 23,8°C. Aux Pays-Bas, les 25°C seront même dépassés par endroit et ce, malgré un ciel très nuageux.

 

Une deuxième conséquence de cette situation se concrétise par le fait que les vents de nord à nord-ouest, liés au remplacement de l’anticyclone continental par l’anticyclone maritime, ne concernent que les basses couches (1000 mètres environ), avec un ciel désespérément couvert de stratocumulus dans la plupart des régions. Les quelques déchirures permettent aussi d’entrevoir des altocumulus, voire des cirrus.

 

Dans le sud du pays, les éclaircies sont suffisantes pour former quelques cumulus.

 

Au littoral, des cumulus se forment parfois aussi, mais là c’est en dessous des stratocumulus, au-dessus des eaux encore assez chaudes de la Mer du Nord. Les éclaircies, dans cette région, se manifestent surtout en début de journée, avec temporairement un ciel presque serein.

 

Les températures : localement 23 voire 24°C sur l’est, sinon le plus souvent 20 à 22°C en plaine et 17 à 19°C sur les hauteurs.

 

 

4 septembre 2018

 

La perturbation continentale (retour d’est) se déstructure complètement, mais aura eu comme effet de replacer notre pays dans l’air chaud, tandis que l’anticyclone maritime restera bien à l’ouest et ne nous influencera plus dans un premier temps.

 

En surface, nous nous retrouvons dans un marais barométrique avec un air assez chaud pour la saison et surtout très humide. Cette situation deviendra peu à peu très favorable aux orages, mais en ce 4 septembre, l’instabilité en altitude n’est encore (tout juste) pas suffisante et les quelques orages qui parviennent à se développer quand même gardent un caractère très isolé.

 

Le temps est d’abord brumeux, couvert et parfois pluvieux en raison des restants de la perturbation précitée, ensuite des éclaircies se développent avec un ciel restant flou et brumeux, où l’on peut distinguer des altocumulus et des cumulus parfois bourgeonnants, avec même une petite averse, principalement en soirée.

 

Ici l’on voit bien combien, par temps humide, la stabilité et l’instabilité peuvent presque coexister.

 

Les températures sont assez élevées et le temps, plutôt lourd, avec des valeurs maximales le plus souvent comprises entre 24 et 26°C en plaine et entre 20 et 21°C sur les hauteurs.

 

Exception : le littoral et l’ouest du pays (jusqu’à l’extrême ouest du Hainaut), où le temps reste couvert et plus frais (stratocumulus) avec 19-21°C.

 

 

5 septembre 2018

 

Ce qui n’a pas réussi la veille réussit en ce 5 septembre : l’instabilité est désormais suffisante pour les orages. C’est notamment la combinaison d’une instabilité « raisonnable » dans les moyennes couches (0,7°C par 100 mètres) et d’un sol encore bien chauffé par le soleil, qui réchauffe à son tour des basses couches bien humides qui permettent le développement de bons orages. Ensuite, les mouvements très faibles de l’air à tous les niveaux font en sorte que les orages une fois formés ne se déplacent pas et déversent parfois des quantités énormes de précipitations.

 

Voyons les chiffres (période de 24h) :

 

-          75 mm à Schilde (province d'Anvers)

-          74 mm à Louveigné (province de Liège)

-          64 mm à Schoten (province d'Anvers, donnée d'un particulier)

-          59 mm à Genk (province du Limbourg)

-          59 mm à Diepenbeek (province de Limbourg)

-          43 mm à Awans (province de Liège)

-          36 mm à Slins (province de Liège)

-          35 mm à Bierset (province de Liège)

-          33 mm à Angleur (province de Liège)

 

À Diepenbeek, 44 mm parmi les 59 mm mesurés tombent en fin d’après-midi dans le cadre d’un orage. À Bierset, la totalité des 35 mm tombent au cours de l’orage, en gros entre 19 et 23 heures. À Uccle, les 16 mm au total sont bien plus modestes, mais ces précipitations tombent en peu de temps, générant des inondations dans plusieurs communes bruxelloises, dont Uccle, mais aussi Forest, Saint-Gilles et Ixelles.

 

Le temps est on ne peut plus classique pour une situation de temps orageux par marais barométrique : le matin on observe de la brume et des stratus, puis le ciel se dégage en fin de matinée ou début d’après-midi, mais les cumulus bourgeonnent aussitôt, jusqu’à former des cumulonimbus.

 

La Haute Belgique voit sa brume confinée aux vallées, avec altocumulus / stratocumulus visibles en matinée depuis les plateaux, puis la convection se développe dès la mi-journée. La Gaume, moins affectée par les brumes matinales, connaît presque le même type de temps que l’Ardenne.

 

Dans la région de Malmédy, des orages se déclenchent dès 15 heures, puis des cellules éclatent sur de nombreuses régions en milieu d’après-midi tandis que de nouveaux orages se forment en soirée sur le Brabant Wallon.

 

Plus tard, une vague ligne de convergence permet de générer quelques orages multicellulaires du côté d’Anvers, dans la région de Sprimont-Theux et entre Namur et Dinant, avec une forte activité électrique. Les dégâts liés à l’eau sont fort importants, avec par exemple le village de Houx (au nord de Dinant) qui se retrouve sous un mètre d’eau.

 

Les températures : le plus souvent entre 24 et 26°C en plaine et autour de 22°C sur les hauteurs. Les températures les plus chaudes : 27,4°C à Aubange ; 27,1°C à Angleur ; 26,5°C à Genk.

 

L’ouest du pays mérite une attention particulière car le déroulement des événements météorologiques y est fort différent. En effet, dans une nuit moite avec aux petites heures des températures de 18°C et une humidité de 100% ou presque, des orages très locaux mais particulièrement pluvieux parviennent à se former entre 2 et 5 heures du matin, principalement à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Gand.

 

Les précipitations de ces orages passent en grande partie entre les mailles du filet du réseau pluviométrique officiel, mais sont mesurées par des particuliers. Quelques chiffres :

 

-          68 mm à Schuiferskapelle (province de Flandre Occidentale)

-          67 mm à Aalter (province de Flandre Orientale)

-          65 mm à Ruiselede (province de Flandre Occidentale)

-          61 mm à Tielt (province de Flandre Occidentale)

Sijsele, en région brugeoise, reçoit encore 50 mm.

 

En journée par contre, le temps est généralement plus calme mais plus nuageux (nombreux stratocumulus) sur l’ouest du pays, avec des températures plus fraîches, de l’ordre de 21-22°C au littoral mais aussi à l’ouest des plaines (22,2°C à Passendaele et Beitem).

     

 

6 septembre 2018

 

Le front froid précédent le nouvel anticyclone, avec beaucoup de retard, finit par traverser notre pays. Comme cet anticyclone est désormais fort mal placé par rapport à notre pays, d’autres perturbations suivront dans un flux général de nord-ouest.

 

Les températures baissent donc, mais restent très raisonnables pour la saison, avec des maxima de l’ordre de 19°C au littoral, de 20 à 22°C en plaine et de 16 à 18°C sur les hauteurs et ce, après une nuit fort douce où les minima ne sont pas descendus en dessous de 17-18°C par endroit.

 

Au littoral, le temps est d’abord instable avec des averses en début de matinée, puis le temps devient nuageux à beau avec des cumulus en dessous de nappes discontinues de stratocumulus. En fin d’après-midi, l’instabilité redevient plus franche avec des cumulus jusqu’au stade congestus et une graduelle disparition des stratocumulus.

 

Sur le restant du pays, le temps est d’abord gris et brumeux avec stratus, puis le temps devient nuageux à beau et faiblement instable avec un mix de stratocumulus et de nuages convectifs. Quelques petites lignes d’averses donnent des pluies en quantités souvent limitées. Sur le sud du pays, la grisaille s’accroche le plus longtemps.

 

 

7 septembre 2018

 

L’anticyclone océanique reste encore temporairement mal placé par rapport à nos régions, avec de faibles perturbations qui nous arrivent du nord-ouest.

 

En surface, les vents soufflent d’ouest-nord-ouest et l’air se rafraîchit encore un peu, avec des maxima de 17 à 19°C en plaine (littoral compris) et de 13 à 14°C sur les hauteurs.

 

Le temps est d’abord couvert et faiblement pluvieux, ensuite des éclaircies de plus en plus larges se développent, avec d’abord un mix de cumulus et de stratocumulus, puis juste des cumulus, de plus en plus plats et de moins en moins nombreux.

 

Sur le sud du pays, on note aussi encore des éclaircies avant la perturbation, tandis qu’au littoral, le beau temps avec cumulus est présent toute la journée et là, les cumulus parviennent encore parfois à se développer davantage.

 

 

8 septembre 2018

 

L’influence anticyclonique se précise à nouveau sur notre pays, avec un temps qu’on peut qualifier d’assez beau.

 

En matinée, on observe pas mal de cirrus avec des bancs d’altocumulus, puis des cumulus se développent avant de se résorber à nouveau sous un ciel qui se voile de cirrostratus, plus tard d’altostratus translucidus. Au littoral, le ciel se voile plus tôt, en Gaume plus tard.

 

La nuit est fort froide sur le sud et l’est du pays, avec –0,6°C à Gouvy, 1,3°C à Elsenborn, 1,8°C à Bièvre et 1,9°C à Buzenol.

 

En journée, les températures restent assez fraîches aussi, avec des maxima de 18°C au littoral, 19 à 21°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs. Les vallées et la Gaume connaissent les meilleures valeurs avec 22,1°C à Angleur et 21,0°C à Hastière et Aubange.

 

 

9 septembre 2018

 

L’anticyclone faiblit et les courants perturbés atlantiques tentent une percée, mais ne réussiront que très temporairement. En attendant, c’est de l’air chaud qui est aspiré dans le cadre d’un secteur chaud.

 

Les maxima sont donc en nette hausse, avec 23 à 25°C au littoral, 24 à 26°C en plaine et 21 à 22°C sur les hauteurs. La plus forte valeur revient à Kruishoutem avec 26,5°C.


Avec un peu de soleil et un bon petit vent de sud-sud-ouest, le temps est très agréable. Les stratocumulus du matin se dispersent rapidement et laissent un ciel nuageux à beau avec des cirrus et des altocumulus. Certains de ces altocumulus prennent des formes lenticulaires tandis que les cirrus présentent parfois de très belles formes aussi.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 9 septembre 2018 à 18h00

 

C’est en Gaume que les éclaircies sont les plus larges tandis qu’au littoral, le ciel tend à se couvrir en soirée.

 

 

10 septembre 2018

 

Le front froid, affaibli, traverse notre pays en toute discrétion et est suivi d’air maritime un peu moins doux, rapidement influencé par de nouvelles tendances anticycloniques. La circulation atlantique échoue une nouvelle fois.

 

Le matin, on observe quelques stratus (fractus) évoluant rapidement en cumulus. Ces cumulus se résorbent ensuite à nouveau, faisant place à du beau temps légèrement voilé de cirrus. À côté de cela, on note aussi quelques bancs d’altocumulus.

 

Les plateaux ardennais, épargnés par la brume et les stratus, connaissent parfois des levers de soleil exceptionnels parmi les altocumulus.

 

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Webcam MB – Beausaint – 10 septembre 2018 à 7h10

 

Quant à la Gaume, le ciel est essentiellement voilé de cirrus (cirrostratus en soirée), avec peu d’altocumulus et pas de cumulus. Au littoral par contre, les altocumulus sont très nombreux, et temporairement doublés de stratocumulus en matinée, et de quelques cumulus en journée.

 

Les températures maximales : près de 20°C au littoral, le plus souvent 22-23°C en plaine et 19 à 21°C sur les hauteurs. En Gaume, la température atteint encore 25°C par endroit (25,4°C à Aubange).

 

 

11 septembre 2018

 

Les nouvelles hautes pressions (noyaux se détachant de l’anticyclone des Açores) se placent bien et nous valent déjà un retour de l’été.

 

Le temps est très beau, avec quelques cirrus. De façon très isolée, on note aussi des cumulus.

 

Le vent souffle de sud-ouest et les températures montent assez haut, surtout sur le centre et l’est du pays. La partie ouest, plus exposée au côté maritime de la masse d’air, connaît des températures un peu moins élevées. Au littoral, les maxima se situent autour des 22-23°C, et à peine plus sur la partie occidentale des plaines (Passendaele : 23,1°C ; Beitem : 23,5°C). Sinon, les valeurs se situent le plus souvent entre 26 et 27°C à basse altitude, et entre 22 et 24°C sur les hauts plateaux. Les températures les plus chaudes sont mesurées à Angleur (27,7°C) et à Hastière (27,0°C).

 

Les régions les plus chaudes restent cependant très agréables grâce au vent.

 

 

12 septembre 2018

 

Le retrait vers le sud des hautes pressions permet à un front froid de traverser lentement le pays. La bande nuageuse qui lui est associée épargne encore le sud du pays pendant toute la journée.

 

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Source : IRM

 

La Gaume connaît donc une nouvelle très belle journée, avec un ciel serein toute la journée, à l’exception du soir où quelques cirrus apparaissent. Mais certaines vallées ardennaises, la vallée de la Meuse et certaines parties de l’Entre-Sambre-et-Meuse connaissent encore des conditions estivales. En Ardenne, on observe des cirrus, des cumulus et des altocumulus, mais le temps est globalement encore très beau.

 

Les températures dans ces régions :

 

Aubange : 27,4°C

Angleur : 26,1°C

Buzenol : 25,9°C

Bièvre : 25,5°C

Dourbes : 25,2°C

Hastière : 25,0°C

 

Cette partie de la Belgique se trouve sur la frange nord d’une importante langue d’air chaud sur l’Allemagne et la France, avec 31,7°C à Nancy ; 32,1°C à Strasbourg et 31,5°C à Francfort.

 

Le centre, le nord et l’ouest de Belgique connaissent par contre un temps couvert et frais, avec pas plus de 17°C au littoral, 18 à 19°C sur le nord et l’ouest et 20°C sur le centre. Ces maxima, par ailleurs, sont bien souvent atteints en fin de matinée, voire plus tôt, puis en milieu d’après-midi, les températures de toutes ces régions s’égalisent à 15-16°C seulement.

 

Le ciel, après quelques très brèves éclaircies en matinée, devient couvert (stratocumulus, parfois doublés de cumulus, notamment au littoral) avec des pluies et bruines intermittentes.

 

Dans les zones intermédiaires, on note souvent du beau temps en début de journée, avec une dégradation par la suite, parfois en deux temps avec une première bande nuageuse à nouveau suivie d’éclaircies (alors avec cumulus et altocumulus) avant que n’arrive la seconde bande nuageuse. À en juger les images satellite, il semblerait même, plutôt, qu’il s’agisse de la même bande nuageuse qui avance et recule avant d’avancer à nouveau.

 

Le vent connaît aussi des changements importants, en soufflant de direction variable (avec prédominance d’ouest) dans la zone chaude et de nord (en soirée de nord-est) dans la zone fraîche. La limite d’influence de ces deux champs de vent ne descend que lentement vers le sud.

 

 

13 septembre 2018

 

Au niveau du ciel, c’est l’inverse de la veille : le nord bénéficie d’éclaircies tandis que le sud subit encore longtemps les nuages frontaux qui ne se décalent que très lentement vers le sud.

 

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Source : IRM

 

Au littoral, les stratocumulus du matin se dispersent rapidement avec un ciel très bleu, de temps en temps accompagné de cumulus humilis.

 

Sur l’ouest des plaines, il faut attendre l’après-midi pour voir quelques éclaircies, tandis qu’ailleurs, le ciel reste couvert ou presque, avec souvent des stratus le matin (parfois accompagnés de bruines), puis des stratocumulus (parfois altocumulus quand le temps se « lève » un peu), doublés de cumulus (fractus).

 

Sur l’est du pays, les pluies sont parfois même modérées aux petites heures du matin.

 

Les températures sont fraîches, avec des maxima de 18°C au littoral, autour de 19°C en plaine et seulement 12 à 13°C sur les hauteurs. Seul le nord du pays et parfois l’ouest, grâce à quelques éclaircies plus larges, atteignent 20-21°C.

 

 

14 septembre 2018

 

Une construction anticyclonique permet au ciel de se dégager la nuit, avec comme résultat une forte baisse des températures. Cette baisse concerne principalement le nord, le nord-est et localement l’ouest du pays, avec des minima de 4,1°C à Chièvres ; 4,2°C à Koersel ; 4,4°C à Gorsem ; 4,5°C à Retie ; 4,9°C à Stabroek et 5,3°C à Deurne comme à Kleine Brogel. Pendant ce temps-là en Gaume, la température ne descend pas en dessous de 13,4°C à Aubange et 12,9°C à Buzenol.

 

Le temps est plutôt beau, avec un ciel serein ou presque en matinée, puis la formation de cumulus qui, surtout en fin d’après-midi et soirée, ont une forte tendance à s’étaler, avec à nouveau un ciel par moment fort gris. Sur le sud-est du pays, on note des stratocumulus / altocumulus aussi le matin. Au littoral, les stratocumulus sont globalement plus nombreux et les cumulus, moins nombreux avec, le soir, aussi d’épais cirrus.

 

Les températures : 18-19°C au littoral, 18-21°C en plaine et 16-17°C sur les hauteurs.

 

 

15 septembre 2018

 

Le noyau anticyclonique se rapproche à partir de l’ouest-sud-ouest, et se retrouve au-dessus de notre pays en fin d’après-midi. On notera aussi qu’au-dessus des Açores, les hautes pressions ont été remplacées par les très basses pressions de la tempête tropicale « Hélène ».

 

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Source : KNMI

 

Le temps est à nouveau très beau en matinée, puis des cumulus se forment, accompagnés de quelques altocumulus et stratocumulus (parfois d’étalement, parfois non), tandis que le ciel se voile de cirrus / cirrostratus le soir. Dans le sud du pays, le ciel est plus nuageux en matinée aussi (stratocumulus). Au littoral, quelques cumulus instables (congestus) sont observés en fin de matinée.

 

Les températures : 19°C au littoral, 20-22°C en plaine et 16-17°C sur les hauteurs.

 

 

16 septembre 2018

 

Nous restons dans des conditions anticycloniques tandis que les perturbations passent bien au nord de nos régions.

 

Cependant, la combinaison d’une nuit radiative et d’une masse d’air encore quelque peu fraîche donne à nouveau une nuit froide aux endroits exposés. Quelques valeurs :

 

Elsenborn : 1,2°C

Gouvy : 1,8°C

Bièvre : 2,9°C

Beauvechain : 12,0°C !

 

En journée, le temps est beau mais légèrement voilé, avec des cirrus d’épaisseur variable et pas mal de traînées d’avion. Parfois, les cirrus évoluent même en cirrostratus en fin de journée. À ces cirrostratus se mêlent alors d’épais cirrus spissatus. Comme souvent en pareille situation, le ciel est le moins voilé au sud et le plus voilé au nord. En fin de journée cependant, le ciel se dégage tout à fait au littoral, avec des cirrostratus s’effilochant rapidement.

 

Les températures en journée gagnent plusieurs degrés et se situent à 21-22°C au littoral, 22-24°C en plaine et 20-22°C sur les hauteurs. Le plus chaud : Koersel avec 24,8°C, suivi par Angleur avec 24,6°C.

 

Quelques gros écarts entre la nuit et le jour sont dignes d’être mentionnés :

 

Elsenborn : 1,2°C / 21,8°C

Bièvre : 2,9°C / 23,0°C

Aubange : 4,0°C / 24,0°C

 

Pendant ce temps-là, Hélène s’est fait une amie !

 

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Source : KNMI

 

 

À suivre…

 

 

 

               

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Vénasszonyok nyara !

 

L’été des vieilles femmes est sans doute une notion inconnue en Wallonie, mais très connue en Flandre et aux Pays-Bas (oudewijvenzomer), et surtout en Allemagne (Altweibersommer), Pologne (babie lato), Tchéquie (babí léto) et Hongrie (vénasszonyok nyara).

 

C’est une sorte de bref retour de l’été, qui se produit entre le milieu et la fin de septembre (entre le 17 et 25), après une période de temps déjà automnal. Il fait beau et doux, avec une luminosité douce, parfois une très légère brume et des températures tournant autour de 25°C. Dans l’imaginaire allemand, on voit très bien des dames d’un certain âge en train de déguster des gâteaux sur la terrasses d’un salon de thé (ou plutôt d’un « Kaffeehaus », voire d’un « Kuchenkaffee » – café typiquement allemand où l’on sert du gâteau), sous les rayons d’un soleil ni trop fort, ni trop faible.

 

Il s’agit pourtant d’une déformation étymologique. « Altweibersommer » ne provient pas du substantif allemand « Weiber » (femmes), mais de l’ancien verbe germanique « weiben » (tisser – pour les araignées). En fait, il s’agit de la saison où les jeunes araignées tissent de longs fils, particulièrement visibles sous la luminosité spéciale qui règne à cette saison.

 

Par extension, on a parfois associé cette période aux vieilles femmes qui tissaient jadis (pour la dernière fois de la saison) dehors, devant la porte de leurs maisons. D’autres y voyaient encore une origine mythologique, associant cette période de beau temps à une ancienne déesse germanique aux longs cheveux blancs.

 

Quoiqu’il en soit, il s’agit d’un phénomène climatique récurrent, qui concerne toute l’Europe occidentale et centrale, donc aussi la Belgique. Un peu comme les saints de glace en mai. Et comme les saints de glace, le phénomène ne se produit pas toujours exactement à la période voulue par la tradition, mais parfois un peu avant ou un peu après.

 

C’est bien pour cela que l’institut météorologique allemand (Deutscher Wetterdienst) a étendu la période et parle d’un Altweibersommer si le phénomène se produit entre la mi-septembre et le début octobre.

 

Si nous considérons la période du 15 septembre au 5 octobre au cours des 30 dernières années à Uccle, le phénomène s’est présenté, à des degrés divers, lors des années suivantes :

 

1989 : 17 au 22/09 (période de 6 jours) : 5 beaux jours, 4 jours d’été, max 27,3°C le 18/09

1992 : 26 au 27/09 (période de 2 jours) : 1 beau jour le 26, 1 jour d’été le 27, max 25,9°C le 27/09

1993 : 20/09 (1 jour) : 1 jour d’été, max 25,4°C le 20/09

2003 : 15 au 22/09 (8 jours) : 7 beaux jours (+ 1 le 14), 5 jours d’été, max 29,4°C le 20/09

2009 : 18 au 22/09 (5 jours) : 4 beaux jours, 1 jour d’été, max 25,7°C le 19/09

2011 : 24/09 au 03/10 (10 jours) : 9 beaux jours, 6 jours d’été (dont 3 en octobre), max 27,3°C le 29/09

2014 : 15 au 19/09 (5 jours) : 4 beaux jours, 2 jours d’été, max 25,7°C le 19

 

- Beau jour = insolation ≥ 8h et température ≥ 20°C

- Jour d’été = température ≥ 25°C

- Critères minima : 1 jour d’été et pas plus de 1 jour d’interruption dans les beaux jours et/ou jours d’été

 

En 2006, les critères d’un altweibersommer étaient remplis, sauf qu’il ne s’agissait pas d’un retour de l’été, mais de la prolongation d’une période chaude antérieure.

 

En 2003, il s’agit bien du retour de l’été, mais le premier jour très ensoleillé est le 14 septembre, avec toutefois « seulement » 20,4°C.

 

En 2016, le retour de l’été est juste trop tôt pour être considéré comme un altweibersommer, avec une pointe de 31,2°C le 13 septembre et la belle période située entre le 12 et le 15 septembre. En 2017 au contraire, le retour de l’été se fait trop tard, avec 25,7°C le 16 octobre et une belle période du 14 au 16. Le 17 aurait pu s’ajouter à la série si le ciel n’avait pas été « jauni » par les sables du Sahara et les fumées des feux de forêt au Portugal, conséquence indirecte du parcours inhabituel du cyclone tropical « Ophelia ».

 

Maintenant, comment explique-t-on cet « Altweibersommer » ? Il faut savoir, en fait, que l’automne est un jeu qui se joue à trois acteurs. Le premier acteur est l’Arctique, qui se refroidit bien (jusqu’à présent encore) au « crépuscule » de la nuit polaire. Le deuxième acteur est l’Océan atlantique qui lui, aux latitudes moyennes, ne se refroidit que très lentement, gardant longtemps la chaleur emmagasinée pendant l’été. Le troisième acteur est le continent qui, en contrepartie, se refroidit rapidement après la mi-septembre, et surtout après l’équinoxe.

 

Les deux premiers acteurs, le pôle et l’océan, créent un contraste thermique de plus en plus marqué entre eux, ce qui a pour effet de renforcer la circulation d’ouest. Il s’ensuit une première arrivée massive de perturbations atlantiques, avec une dépression mère qui se creuse près de l’Islande et un anticyclone des Açores qui, petit à petit, est repoussé vers des latitudes plus méridionales. Des conditions automnales plus ou moins marquées s’installent donc.

 

Le troisième acteur, le continent qui se refroidit, attire de plus en plus souvent des anticyclones. Ces anticyclones sont parfois assez puissants pour rejeter vers le nord la circulation perturbée d’ouest, voire d’arrêter tout à fait sa progression. Nous avons alors affaire à une situation de blocage, avec un anticyclone situé à l’est et des dépressions (éventuellement secondaires) bloquées à l’ouest, sur l’océan Atlantique. Entre ces deux centres d’action s’établit un courant de sud d’origine méditerranéenne, qui se dessèche en passant au-dessus des Pyrénées ou des Alpes et qui nous ramène du beau temps chaud. La force moindre du soleil et les nuits plus longues empêchent toutefois (sauf exceptions) l’installation d’une véritable canicule.

 

Dans le cas de 2018, on peut même parler d’un quatrième acteur, voire de deux : les ex-cyclones tropicaux Helene et Joyce, qui contribuent à aspirer l’air chaud du sud. Il faut dire que 2018 est un cas particulier. On ne peut pas parler d’un véritable retour de l’été, mais pas non plus d’une véritable prolongation de l’été. Le temps s’est certes temporairement rendu un peu plus automnal, mais une vraie circulation d’ouest automnale n’a pas encore réussi à se mettre en place (pas plus qu’aux autres saisons d’ailleurs).

 

Nous verrons dans quelques jours comment nous pourrons cataloguer l’altweibersommer de cette année-ci.

 

En attendant, signalons que la réapparition du beau temps peut aussi se faire à une saison plus tardive encore (comme en 2017), mais l’appellation est alors autre, comme par exemple « Goldener Oktober » en Allemagne.

 

En Belgique, plus tard encore dans la saison, on parlera de l’été de la Saint-Martin, qui se manifeste vers le 11 novembre. En fait, il s’agit alors d’anticyclones (mobiles ou non) qui interrompent le flux des perturbations, ne fût-ce qu’un jour, comme cela se passe à d’autres saisons aussi. Mais à cette saison-là, ce qui se remarque le plus, c’est qu’une période de beau temps (brève ou non) est douce pour la dernière fois (températures de 12-13°C, voire plus), avant que le temps anticyclonique ne s’accompagnera presque immanquablement de températures basses (sauf parfois dans les Ardennes, au-dessus de l’inversion). Ces 12-13°C de « l’été » de la Saint-Martin ne doivent donc pas être perçus comme une dernière manifestation de l’été, mais plutôt comme la dernière manifestation du « non-hiver » par temps anticyclonique.

 

Le réchauffement climatique que l’on connaît ces dernières décennies a évidemment une influence sur ce phénomène, comme sur tous les autres d’ailleurs. À l’heure actuelle, les 25°C sont (un peu) plus facilement atteints que jadis en fin septembre ou début octobre. Cela se voit déjà dans la liste établie ci-dessus, ne portant pourtant que sur les 30 dernières années, mais où les occurrences sont plus fréquentes dans les années récentes.

 

Cependant le phénomène en lui-même reste inchangé. Tant que le pôle n’aura pas entièrement fondu, tant que les circulations d’ouest et leurs contraires (situations de blocage) continueront à exister, « l’Altweibersommer » gardera toutes ses caractéristiques, à 1 ou 2°C près.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus

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Bien que nous soyons déjà en automne météorologique, l'été joue les prolongations et le fera aussi côté astronomique puisque ce sera dimanche 23 septembre à 3h54m05s (01:54:05 UTC) que nous aurons l'équinoxe et non pas un solstice comme je l'ai entendu pas plus tard qu'hier soir au jeu "71" sur une chaîne que je ne nommerai pas...

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17 septembre 2018

 

« Hélène » s’est extra-tropicalisée tandis que « Joyce » n’est qu’une dépression tropicale. Ces systèmes assurent cependant une vive activité dépressionnaire sur l’Océan pendant que les pressions sont élevées sur le continent. Cette combinaison permet à l’été de revenir sur nos régions, avec des perturbations qui restent bien à l’ouest et au nord de nos régions.

 

Mais avant cela, la nuit a de nouveau été bien froide par endroit, avec par exemple 2,2°C à Elsenborn, 5,5°C à Dourbes et 6,2°C à Hastière. À Aubange à 8 heures du matin, le thermomètre n’affichait que 5,0°C.

 

En journée, le temps est très beau avec, par moment, un léger voile de cirrus. Les températures sont élevées pour la saison, avec 24 à 25°C au littoral, 25 à 27°C en plaine et 23 à 24°C sur les hauteurs.

 

Les endroits les plus chauds :

 

Aubange : 27,2°C

Koersel : 27,2°C

Angleur : 27,1°C

Kruishoutem : 26,8°C

Schaffen : 26,7°C

Gorsem : 26,6°C

Chièvres : 26,6°C

 

Le vent souffle de sud en toutes régions, y compris au littoral, et s’oriente au sud-est en soirée.

 

Pas trop loin de nos frontières, il fait plus chaud encore, avec 27,6°C à Trèves, 28,2°C à Cologne (aéroport) et 29,4°C à Nancy.

 

En Belgique, on retiendra quelques gros écarts entre le minimum et le maximum :

 

Aubange : (8h) 5,0°C / 27,2°C

Elsenborn : 2,2°C / 23,7°C

Dourbes : 5,5°C / 25,5°C

Hastière : 6,2°C / 26,0°C

Diepenbeek : 6,3°C / 26,1°C

Chièvres : 7,3°C / 26,6°C

 

 

18 septembre 2018

 

Un temps bien atlantique s’installe déjà sur les Îles Britanniques, avec fraîcheur, pluie et vent fort (parfois plus de 90 km/h) sur les côtes occidentales. Sur les côtes orientales, le vent est fort aussi, mais un certain effet de foehn rend l’air plus doux et plus sec.

 

Pendant ce temps, une chaleur exceptionnelle pour la saison sévit sur l’Allemagne, avec 33,1°C à Cologne (aéroport) ; 32,3°C à Hanovre et 31,8°C à Brême (!). Cette chaleur touche aussi, mais dans une moindre mesure (ciel plus nuageux) l’est de la France avec 31,4°C à Colmar et 30,7°C à Strasbourg.

 

Cet air frôle la Belgique et affecte (sous une forme encore plus atténuée) le sud et l’est de notre territoire (Gaume, Campine, Province de Liège). Malgré cela, la température atteint localement presque 30°C.

 

Ailleurs dans le pays, il fait beau et « assez » chaud. En effet, les cartes d’analyse montrent un pseudo-front froid (front de basses couches) qui aborde le pays dès le matin et le traverse rapidement avant de ralentir quelque peu sur le sud-est du pays. Ce front sépare l’air tropical direct très chaud d’un air tropical maritime un peu moins chaud. Il génère aussi une petite convergence diffuse, avec des vents de sud-ouest tendant vers le sud-sud-ouest à l’avant, et vers l’ouest-sud-ouest à l’arrière. Mais cela n’apparaît pas clairement.

 

Cette pseudo-convergence sur ce pseudo-front permettra cependant à des altocumulus castellanus, présents sur l’Ardenne, de se développer suffisamment en après-midi pour générer de petites averses (« altocumulonimbus »).

 

180919115601932880.jpg  

Webcam MB – Beausaint – 18 septembre 2018 à 16h00

 

À l’ouest de cette ligne (ouest et centre du pays), le temps est très beau et quelque peu turbulent, avec de ce fait un ciel très bleu et, l’après-midi, la formation de quelques cumulus plats juste en dessous de l’inversion générée par l’intrusion de cet air plus maritime. Au-dessus, on observe quelques bancs d’altocumulus et quelques cirrus en fin de journée.  Au littoral, ces cumulus sont un peu plus nombreux et s’étalent très temporairement en nappes de stratocumulus cumulogenitus (mais avec encore suffisamment de trouées pour que le ciel ne soit pas vraiment gris).

 

Les températures : 22 à 23°C au littoral, 23 à 25°C sur l’ouest du pays, 25 à 27°C sur le centre, le centre-est et le centre-sud du pays

 

Sur l’est et le sud du pays, le temps est très beau également, avec là aussi quelques altocumulus et parfois quelques cumulus. Les températures dans les plaines et vallées : 27 à 29°C (28,8°C à Koersel et à Gorsem, 29,0°C à Genk, 29,1°C à Kleine Brogel, 29,7°C à Ophoven et 30,0°C à Maastricht (NL)). En Gaume, les températures atteignent 27,7°C à Buzenol et 28,0°C à Aubange.

 

En Ardenne, comme dit précédemment, le temps est plus instable dans les couches moyennes de l’atmosphère, avec de temps en temps des altocumulus castellanus, dont certains parviennent à se développer jusqu’à donner de petites averses. Le soir par contre, il s’agit plutôt de bancs d’altocumulus ordinaires. Le maximum de Saint-Hubert est de 24,7°C. Quant aux précipitations qui atteignent le sol, elles sont minimes et ne dépassent pas quelques dixièmes de millimètres. Plus loin à l’est cependant, sur Cologne, de véritables orages se développeront sur cette ligne.

 

Notons enfin quelques évolutions très intéressantes de la températures qui ont eu lieu dans la nuit du 17 au 18.

 

À Elsenborn, où la température maximale du 17 a été de 23,7°C, la soirée devient rapidement très fraîche et le thermomètre affiche 9,1°C à minuit par vent très faible. Puis le vent se lève et la température remonte en flèche, pour atteindre 17,6°C à 2 heures ! Puis nouvelle baisse à l’aurore (11,8°C à 7 heures) et nouvelle remontée en flèche, jusqu’à 27,0°C en début d’après-midi (rappel : le record décadaire de cette station est de 28,8°C le 13/09/2016).

 

Des remontées de températures en pleine nuit, certes de moindre amplitude, ont été observées en de très nombreux endroits en Belgique.

 

 

À suivre…

 

 

Modifié par cumulonimbus
Ajout d'une valeur de température

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19 septembre 2018

 

Revenons une fois encore au Royaume-Uni et en Allemagne.

 

Le Pays de Galles, le nord de l’Angleterre et l’Écosse connaissent des conditions de flux atlantique très perturbés accompagnés de pluies et de vents très forts (tempête « Ali »).

 

À Aberdaron, au Pays de Galles, le vent de sud, puis de sud-ouest dépassent régulièrement les 100 km/h. Les plus fortes rafales sont observées vers midi, avec 120 km/h, le tout par un temps souvent gris avec quelques éclaircies (stratocumulus puis cumulus (fractus) sous un voile d’altitude) et des températures de 15-16°C en matinée puis de 13-14°C l’après-midi.

 

À latitude quasi-égale sur la côte est, le vent souffle fort aussi, avec des pointes de 89 km/h à Donna Nook, mais avec un temps très doux grâce à l’effet de foehn, 23°C l’après-midi et un ciel très nuageux à faiblement couvert avec des nuages de l’étage moyen.

 

À noter que le vent s’est plus acharné encore sur l’Irlande, avec des pointes de 144 km/h à Mace Head sur la côte ouest et encore des rafales dépassant 100 km/h sur la côte est et à l’intérieur des terres.

 

Pendant ce temps, l’Allemagne connaît une vague de chaleur historique pour une 2e décade de septembre, avec à nouveau les 30°C atteints ou dépassés dans un bon nombre d’endroits, comme par exemple à Leipzig (30,6°C), à Francfort-sur-Main (30,5°C) ou encore à Berlin (30,0°C). Plus près de chez nous, on retrouve Cologne avec 29,5°C, Dusseldorf avec 28,5°C et Trêves avec 28,3°C.

 

Il est intéressant de noter qu’à Cologne, il s’agit de 4 jours très chauds pour la saison, avec 28,2°C le 17 ; 33,1°C le 18 et 29,5°C en ce 19 septembre, tandis que le lendemain, la température atteindra encore 28,1°C.

 

La Belgique pendant ce temps se retrouve sous un bon petit vent de sud-ouest qui achemine de l’air tropical fortement tempéré par des influences maritimes. Les valeurs maximales atteignent 22 à 23°C au littoral et 23 à 26°C en plaine (plutôt 23°C à l’ouest, plutôt 26°C à l’est). Sur les hauteurs, on note 22 à 24°C tandis que dans les vallées et en Gaume, les températures atteignent parfois 26, voire 27°C (et localement même 28°C, comme à Angleur).

 

Le temps est beau avec quelques cirrus et quelques cumulus. Le matin, on observe parfois aussi des stratocumulus / altocumulus.

 

 

20 septembre 2018

 

L’Angleterre (à l’exception du sud-est) est désormais bien ancrée dans l’automne, avec fraîcheur et parfois de la pluie ou des vents encore très forts. L’Allemagne s’accroche à l’été avec 31,0°C à Dresde, 30,3°C à Nuremberg, 29,2°C à Francfort-sur-Main et encore 28,1°C à Cologne.

 

En Belgique, c’est le statu quo, avec des températures presque identiques à celles de la veille, de l’ordre de 22-23°C au littoral, 24-26°C en plaine et 22-23°C sur les hauteurs.

 

Le vent de sud-sud-ouest reste bien présent, ce qui rend les températures, tout comme la veille, très agréables. Le temps est beau, avec des cirrus tendant vers le cirrostratus en soirée, et temporairement quelques cumulus en mi-journée. À nouveau, on observe ici et là quelques altocumulus / stratocumulus le matin. En moyenne, le ciel est un peu plus nuageux au littoral, et un peu moins nuageux en Gaume.

 

 

Nuit du 20 au 21 septembre 2018

 

Le front froid, qui ondulait toute la journée au nord de nos régions, forme une véritable perturbation frontale la nuit, avec un secteur chaud très ouvert et le front froid qui traverse le pays en fin de nuit et le matin. Cette configuration permet au vent de persister et de  maintenir les températures nocturnes à un niveau fort élevé.

 

À 2 heures du matin, celles-ci sont souvent encore supérieures à 20, voire à 21°C et ce, parfois après une remontée de la température en pleine nuit. À Anvers, on note 21,2°C et à Sint-Katelijne-Waver, 21,1°C.

 

Le front froid atteint l’extrême-ouest du pays vers 6 heures du matin, le centre du pays entre 7 et 8 heures et l’est du pays après 8 heures. Là, le relevé des minima à 8 heures donne des valeurs fort élevées, avec un minimum de 19,1°C à Kleine Brogel, 18,8°C à Bierset et même encore 15,6°C à Elsenborn.

 

Une bulle d’air chaud nocturne passe juste à l’est de nos régions. À Geilenkirchen en Allemagne (non loin de Heerlen aux Pays-Bas), la température oscille constamment entre 21,8 et 22,1°C entre 5 et 8 heures du matin, avec un vent assez fort et un taux d’humidité relativement bas. Genk et Diepenbeek en profitent un peu avec, à 8 heures du matin, 20,6°C aux deux stations. À la station MB de Maaseik, la température reste supérieure ou égale à 20°C pendant toute la deuxième moitié de la nuit, avec une pointe de 20,9°C à 8 heures avant une chute jusqu’à 13,7°C à 10h20. Une évolution similaire, à peu de choses près, a aussi été enregistrée à Bree.

 

Au niveau des précipitations, le front froid donne bien quelques millimètres d’eau, mais aucun total impressionnant. Les plus fortes valeurs se situent autour des 8 à 9 mm.  

 

Parlons enfin du vent. Le passage du front froid se manifeste presque partout par quelques bons coups de vent. En bordure de mer, les rafales atteignent 75 à 80 km/h (79 km/h à Dunkerque et à Zeebruges, et 76 km/h à Cadzand (NL), non loin de Knokke). À l’intérieur des terres, de nombreuses valeurs autour de 65 km/h sont enregistrées. À Zaventem et à Chièvres, on atteint 68 km/h.

 

   

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21 septembre 2018

 

Les températures maximales de ce jour dépendent largement de l’heure de passage du front froid. L’est du pays, encore sous influence de l’air doux, a connu des maxima  parfois supérieurs à 20°C (Diepenbeek : 20,6°C ; Genk : 20,6°C ; Kleine Brogel : 20,0°C), mais ces maxima sont relevés en tout début de matinée. L’après-midi, une fois que le pays entier est soumis à l’air polaire maritime à l’arrière du front, les températures atteignent quelques 17°C en plaine et 11 à 12°C sur les hauteurs.

 

Le ciel, cependant, met encore un certain temps à se dégager après le passage du front. Au centre du pays, le ciel reste très nuageux à (légèrement) couvert jusqu’en début d’après-midi, avec des cirrus, cirrostratus et altostratus parfois mêlés d’altocumulus et doublés de cumulus en raison des basses couches devenant instables. Parfois des stratocumulus sont présents aussi, le tout générant encore des précipitations (souvent encore 3 à 5 mm en matinée).

 

L’après-midi, le ciel devient bleu et il ne reste que les cumulus.

 

Sur l’est et le sud, il faut attendre plus longtemps tandis qu’au littoral, les éclaircies apparaissent dès le matin. Mais là, les cumulus sont plus développés et finissent par former des cumulonimbus avec quelques averses, qui touchent aussi le nord-ouest puis le nord du pays (et de façon très isolée, aussi ailleurs).

 

Sur la Mer du Nord, un peu plus au nord, les averses sont plus nombreuses et s’organisent en ligne au moment d’aborder les Pays-Bas. Déjà en Zélande, la soirée est chahutée avec régulièrement des averses et de fortes rafales de vent (jusqu’à 86 km/h à Vlissingen).

 

La côte belge essuie quelques rafales aussi, avec par exemple 79 km/h le soir à Zeebruges.

 

On remarquera enfin le passage d’une bulle d’air très froid pour la saison en altitude, avec temporairement –28°C au niveau 500 hPa vers 5500 mètres.

 

 

22 septembre 2018

 

Le front froid traverse durant la nuit toute l’Europe du nord-ouest et finit sa course contre les Pyrénées et les Alpes.

 

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Source : KNMI

 

Mais l’été ne s’avoue pas encore vaincu. Une masse d’air chaud présente sur l’Espagne s’apprête déjà à remonter.

 

En attendant, notre pays se trouve dans l’air frais d’un anticyclone mobile entre deux perturbations. Un premier front chaud (air légèrement plus chaud) aborde notre pays en soirée.

 

Le temps au littoral, en raison des eaux tièdes de la Mer du Nord (17-18°C), présente un caractère instable avec des cumulus dont certains se développent en cumulonimbus avec averses. Mais au-dessus, le ciel se voile déjà à l’approche du front chaud, avec cirrostratus évoluant en altostratus.

 

Ce voile nuageux et aussi cette instabilité se propagent ensuite vers l’intérieur, l’instabilité diminuant cependant en moyenne avec l’éloignement par rapport à la mer. Le voile nuageux, lui aussi, donne quelques précipitations.

 

Dans le sud du pays, le voile s’effiloche en grande partie en mi-journée avant de se reformer, et les cumulus sont modestes, ce qui fait que le temps y est assez beau dans l’ensemble.

 

Les températures maximales : 15°C au littoral, 14 à 17°C en plaine et 12 à 14°C sur les hauteurs. La Gaume, grâce à son temps meilleur, observe jusqu’à 18°C.

 

 

23 septembre 2018

 

L’air chaud de l’Espagne envahit massivement la moitié sud de la France et la moitié sud de l’Allemagne, mais souvent le ciel reste fort nuageux. Dans les zones à éclaircies, les températures montent particulièrement haut. C’est ainsi qu’à Lyon, le thermomètre affiche 32°C !

 

La Suisse connaît de très hautes températures aussi pour une fin septembre, avec 29,2°C à Genève et 27,5°C à Lucerne. Enfin en Allemagne, le temps est chaud (27,7°C) et beau l’après-midi (cumulus humilis et altocumulus lenticularis) avant que tout ne se déchaîne le soir avec des vents à 148 km/h et une température chutant de 10°C en 1 heure.

 

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Webcam Sporthaus zum See – Constance – 23 septembre 2018 à 15h50

 

Chez nous, le deuxième front chaud aborde le pays dès le matin mais ne concerne que le sud du pays, avec un petit noyau dépressionnaire qui se forme sur la pointe de la perturbation.

 

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Source : KNMI

 

Le premier (pseudo-)front chaud n’a plus un grand rôle à jouer et la configuration atmosphérique fait en sorte qu’une grande partie du pays est soumise à des vents de nord-est, tournant graduellement au nord-ouest et acheminant dans les basses couches un air polaire maritime qui, sous un ciel couvert et pluvieux, est responsable de températures déjà fort basses pour la saison.

 

La Gaume et une partie de l’Ardenne bénéficient de la frange nord de l’air chaud originaire d’Espagne, et connaissent des températures de 18 à 19°C malgré un ciel couvert aussi, et souvent pluvieux (Paris connaît en début d’après-midi de surprenants 23°C sous un ciel couvert de stratocumulus).

 

La carte ci-dessous montre bien la limite très nette de l’influence de cet air doux. (Les chiffres : températures maximales de la journée.)

 

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Juste au sud de cette ligne, l’air doux ne constitue qu’une pointe dans le graphique des températures, mais plus loin au sud (sud de la Gaume), l’air doux persiste une bonne partie de la journée. Toutefois, cet air est partout particulièrement humide.

 

Au niveau du ciel, le pays entier est logé à la même enseigne : nimbostratus pluvieux avec « embedded Cb », et par compensation ici et là, dissipation partielle du nimbostratus avec maigres éclaircies accompagnées d’altocumulus et de fractus. Parfois aussi altostratus avec cumulus (fractus) et nimbostratus.

 

Au niveau des précipitations, le pays se fait parfois bien arroser dès le matin. À Dourbes par exemple, dans la nuit du 22 au 23, il tombe déjà 15 mm d’eau tandis qu’Elsenborn en reçoit 10 et Bierset, 9.

 

En journée, il continue de pleuvoir et dans l’air froid qui concerne la majeure partie du pays, il fait franchement désagréable. À Coxyde, des pluies presque continues donnent 26 mm entre 8 et 20h. À Beitem, les pluies sont un peu plus discontinues, mais fortes par moment avec un total de 23 mm sur la même période. Les températures maximales se situent entre 12 et 14°C (11,8°C seulement à Zaventem, Beauvechain et Stabroek) et le vent est souvent de la partie aussi.

 

Dans les régions concernées par l’air doux, le front froid arrive de façon brutale en début d’après-midi en Ardenne et en milieu d’après-midi dans le sud de la Gaume et s’accompagne d’averses, de gros coups de vents et d’une chute très brutale des températures. À Beausaint, le vent atteint 98 km/h et la température passe de 18,9°C (14h20) à 13,3°C (14h30) avant de baisser encore, jusqu’à 11,2°C (14h50). En d’autres termes, presque 8°C de perdus en une demi-heure. Le ciel pendant ce temps est gris et tourmenté, et s’assombrit encore dans le cadre d’une forte averse.

 

À Torgny, dans l’extrême sud de la Gaume, le vent monte jusqu’à 97 km/h. La baisse de la température, là, est un peu plus progressive, mais on passe malgré tout de 19,3°C à 11,7°C en deux heures et demi de temps.

 

Parmi les stations officielles, nous avons 76 km/h à Buzenol et Charleville-Mézières (FR), 83 km/h à Saint-Hubert, 98 km/h à Luxembourg (LU) et 101 km/h à Trêves (DE).

 

Mais la région la plus durement touchée semble être celle de Han-sur-Lesse.

« Une mini-tornade [sic] s'est déclenchée à Han-sur-Lesse, dans la commune de Rochefort, ce dimanche après-midi vers 14h, emportant la toiture des vestiaires du terrain de football, rapporte la télé locale Matélé. Les dégâts sont impressionnants, mais il n'y a aucun blessé. Le match a été reporté.

 

« La mini-tornade a aussi été ressentie ailleurs dans le village. Un agriculteur a expliqué à Matélé qu'il a été projeté au sol alors qu'il était dans sa cour.

 

« Ailleurs, la pluie a provoqué des dégâts avec de nombreuses chaussées inondées et des accidents qui se sont enchaînés depuis 13h30 jusque 15h environ.

 

« L'E411 a notamment été inondée par endroits, ainsi que l'E42 Namur – Liège à la sortie Fernelmont. C'était le cas aussi sous ce pont de la route de Basse-Sambre. »

 

RTBF

 

Enfin, last but not least, les totaux pluviométriques sur 24 heures (23/09 à 8h -> 24/09 à 8h) :

 

Strée (Huy) : 39,6 mm

Coxyde : 33,0 mm

Beitem : 27,7 mm

Passendaele : 26,4 mm

Kruishoutem : 24,0 mm

Uccle : 23,0 mm

Bièvre : 23 mm

Angleur : 22,8 mm

Hastière : 21,2 mm

Gosselies : 21,0 mm

Middelkerke : 20,0 mm

 

Pour Elsenborn, nous n’avons pas la période complète, mais nous savons qu’il est tombé 39 mm entre 8h et 20h. À Spa, sur ce même laps de temps, il est tombé 33 mm.

 

Pour les stations MB sur 24 heures (23/09 à 10h -> 24/09 à 10h), nous avons :

42 mm à Floriffoux-Marbais (mais « seulement » 22 mm à Floriffoux)

29 mm à Anthisnes

28 mm à Courrière

28 mm à Chaineux

26 mm à Botrange

25 mm à Havelange

25 mm à Cour-sur-Heure

25 mm à Izegem

 

Cela nous change un peu des rapports sur la sécheresse dont nous avions l’habitude l’été dernier !  

 

    

Modifié par cumulonimbus

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24-25 septembre 2018 : nuit froide ! À quel point ?

 

Le tableau ci-dessous reprend les températures de la nuit dernière et les records correspondants. La 3e décade de septembre est en général la plus froide et coïncide avec les records de froid du mois. Dans certains cas cependant, le record appartient à une autre décade. Ceci est alors signalé.

 

 

Structure des données

 

Localité : min du 25/09/18 [record 3e décade septembre (date) ; record autre décade si plus bas (date) ; longueur de la série]

 

 

Province de Liège

 

Bierset : 3,5°C [0,0°C (26/09/72) ; 1953-2018]

Baraque Michel / Mont-Rigi : 0,8°C  [–0,6°C (30/09/54) ; 1953-2018]

Spa : 2,9°C [1,5°C (28/09/87) ; 1982-2018]

Elsenborn : –2,5°C [–2,2°C (24/09/03); 1987-2018]

 

 

Province de Luxembourg

 

Saint-Hubert : 0,7°C [0,1°C (30/09/54) ; 1953-2018]

 

 

Province de Namur

 

Hastière : 6,1°C [1,8°C (25+26/09/03) ; 0,4°C (19/09/77) ; 1977-2018]

Florennes : 3,0°C [1,6°C (25/09/02) ; 1,0°C (08/09/86) ; 1976-2018]

Dourbes : 0,6°C [–0,8°C (26/09/72) ; –1,2°C (16/09/71) ; 1965-2018]

 

 

Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles

 

Zaventem : 3,4°C [3,1°C (26/09/86 + 27/09/08) ; 2,0 (20/09/86) ; 1984-2018]

Uccle : 4,3°C [3,3°C (23/09/79) ; 1953-2018]

Beauvechain : 5,0°C [2,2°C (26+27/09/72) ; 2,0°C (19/07/77) ; 1953-2018]

 

 

Province du Hainaut

 

Gosselies : 3,9°C [3,7°C (25/09/02) ; 3,0°C (19/09/08) ; 1984-2018]

 

 

France – Département du Nord

Lille : 3,4°C [1,2°C (23/09/79) ; 1953-2018]

Dunkerque : 8,6°C [4,0°C (30/09/54) ; 1953-2018]

 

 

Flandre Occidentale

 

Middelkerke : 3,2°C [3,4°C (21/09/86) ; 3,0°C (10/09/86) ; 1984-2018]

Beitem : 3,5°C [1,5°C (23/09/79) ; 1953-2018]

 

 

Flandre Orientale

 

Kruishoutem : 4,0°C [2,5°C (30/09/88) ; 1985-2018]

 

 

Province d’Anvers

 

Stabroek : 3,1°C [0,5°C (23/09/79) ; 1976-2018]

Deurne : 2,6°C [1,7°C (28/09/69 + 23/09/79) ; 1,1°C (19/09/77) ; 1953-2018]

Sint-Katelijne-Waver : 2,8°C [3,1°C (21/09/86) ; 2,9°C (20/09/86) ; 1983-2018]

 

 

Province du Limbourg

 

Gorsem : 1,6°C [1,4°C (25+26/09/03) ; 0,2°C (19/09/08) ; 1982-2018] 

Koersel : 0,3°C [0,4°C (25/09/03) ; 0,4°C (20/09/86) ; 1983-2018]

Kleine Brogel : en panne [–1,6°C (23/09/79) ; –3,2°C (16/09/71) ; 1953-2018]

 

 

Pays-Bas

 

Maastricht : 3,2°C [1,7°C (26/09/72) ; 1,6°C (19/09/77) ; 1953-2018]

 

 

Commentaire

 

Comme souvent par nuit radiative, la situation peut fort varier d’un lieu à l’autre. Certaines stations restent très loin des records, d’autres s’en rapprochent voire les battent, surtout quand il s’agit de séries relatives courtes (30 à 40 ans).

 

Par endroit on peut dire qu’il n’a plus fait aussi froid en septembre depuis 1979, voire depuis 1977, 1972 ou même 1971. Plus loin dans le passé, en septembre 1931, la température est descendue jusqu’à 0,1°C à Uccle tandis que les gelées ont été généralisées au sud du sillon Sambre-et-Meuse ainsi qu’en Campine.

 

À côté de cela, nous notons la nuit dernière encore quelques valeurs très basses, mais où nous ne disposons pas d’archives pour comparer. À Gouvy, la température a atteint 0,0°C, à Buzenol, 0,8°C et à Aubange, 1,0°C.

 

À Zeebruges par contre, la température n’est pas descendue en dessous de 10,2°C (pour 3,2°C à Middelkerke). Comme quoi, la bordure immédiate de la mer reste douce pendant que les dunes deviennent froides.

  

 

    

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Belle dégringolade des températures cette nuit. Jusqu'à -4 du côté des cantons de l'Est !

Et du givre sur les toits ce matin dans ma région proche de Bruxelles. Cela faisait longtemps que ce n'était plus arrivé si tôt en automne.

 

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3.7 C° hier matin à Uccle. Je crois qu'il n'avait plus fait aussi froid en septembre à Uccle depuis 1979...

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24 septembre 2018

 

Une nouvelle fois, la tentative de flux atlantique perturbé échoue rapidement. Déjà le noyau d’un puissant anticyclone se forme la nuit du 23 au 24 au sud-ouest de l’Irlande pour se retrouver 24 heures plus tard sur le centre de l’Angleterre. Le beau temps, petit à petit, nous revient !

 

Le ciel est souvent lumineux avec quelques cirrus et des cumulus qui, la plupart du temps, ne se développent plus trop et tendent légèrement à s’étaler. Quelques-uns atteignent encore le stade de cumulonimbus avec averses, plus fréquemment en première moitié de journée.

 

Avec des températures de –1 à 0°C au niveau 850 hPa et des vents de nord-ouest à nord au littoral, et d’ouest à nord à l’intérieur, le temps reste encore fort frais pour la saison, avec des maxima le plus souvent compris entre 14 et 16°C en plaine et entre 10 et 11°C sur les hauteurs. Ici et là il fait plus doux grâce à de meilleures éclaircies ou grâce à une situation géographique privilégiée. Kruishoutem monte à 17,5°C et Hastière, à 16,8°C. Mais le soir, cela redescend vite partout.

 

 

25 septembre 2018

 

Les hautes pressions se trouvent au-dessus de nos têtes avant de se déplacer vers l’est. Le ciel limpide dans la masse d’air frais est responsable de minima fort bas pour la saison. Pour certains endroits, il s’agit de la nuit de septembre la plus froide en près de 40 ans.

 

Ci-dessous, une liste des températures minimales de la nuit dernière, suivis des records de septembre. Le plus souvent, ces records appartiennent à la 3e décade de septembre [1 er chiffre entre crochets]. Dans certains cas cependant, le record appartient à une autre décade. Ceci est alors signalé [2 e chiffre entre crochets].

 

Même liste que dans l’intervention : « 24-25 septembre 2018 : nuit froide ! À quel point ? »

 

Province de Liège

Bierset : 3,5°C [0,0°C (26/09/72) ; 1953-2018]

Baraque Michel / Mont-Rigi : 0,8°C  [–0,6°C (30/09/54) ; 1953-2018]

Spa : 2,9°C [1,5°C (28/09/87) ; 1982-2018]

Elsenborn : –2,5°C [–2,2°C (24/09/03); 1987-2018]

 

Province de Luxembourg

Saint-Hubert : 0,7°C [0,1°C (30/09/54) ; 1953-2018]

 

Province de Namur

Hastière : 6,1°C [1,8°C (25+26/09/03) ; 0,4°C (19/09/77) ; 1977-2018]

Florennes : 3,0°C [1,6°C (25/09/02) ; 1,0°C (08/09/86) ; 1976-2018]

Dourbes : 0,6°C [–0,8°C (26/09/72) ; –1,2°C (16/09/71) ; 1965-2018]

 

Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles

Zaventem : 3,4°C [3,1°C (26/09/86 + 27/09/08) ; 2,0 (20/09/86) ; 1984-2018]

Uccle : 4,3°C [3,3°C (23/09/79) ; 1953-2018]

Beauvechain : 5,0°C [2,2°C (26+27/09/72) ; 2,0°C (19/07/77) ; 1953-2018]

 

Province du Hainaut

Gosselies : 3,9°C [3,7°C (25/09/02) ; 3,0°C (19/09/08) ; 1984-2018]

 

France – Département du Nord

Lille : 3,4°C [1,2°C (23/09/79) ; 1953-2018]

Dunkerque : 8,6°C [4,0°C (30/09/54) ; 1953-2018]

 

Flandre Occidentale

Middelkerke : 3,2°C [3,4°C (21/09/86) ; 3,0°C (10/09/86) ; 1984-2018]

Beitem : 3,5°C [1,5°C (23/09/79) ; 1953-2018]

 

Flandre Orientale

Kruishoutem : 4,0°C [2,5°C (30/09/88) ; 1985-2018]

 

Province d’Anvers

Stabroek : 3,1°C [0,5°C (23/09/79) ; 1976-2018]

Deurne : 2,6°C [1,7°C (28/09/69 + 23/09/79) ; 1,1°C (19/09/77) ; 1953-2018]

Sint-Katelijne-Waver : 2,8°C [3,1°C (21/09/86) ; 2,9°C (20/09/86) ; 1983-2018]

 

Province du Limbourg

Gorsem : 1,6°C [1,4°C (25+26/09/03) ; 0,2°C (19/09/08) ; 1982-2018] 

Koersel : 0,3°C [0,4°C (25/09/03) ; 0,4°C (20/09/86) ; 1983-2018]

Kleine Brogel : en panne [–1,6°C (23/09/79) ; –3,2°C (16/09/71) ; 1953-2018]

 

Pays-Bas

Maastricht : 3,2°C [1,7°C (26/09/72) ; 1,6°C (19/09/77) ; 1953-2018]

 

Comme souvent par nuit radiative, la situation peut fort varier d’un lieu à l’autre. Certaines stations restent très loin des records, d’autres s’en rapprochent voire les battent, surtout quand il s’agit de séries relatives courtes (30 à 40 ans).

 

À côté de cela, nous notons encore quelques autres valeurs très basses, mais dont nous ne disposons pas d’archives pour comparer. À Gouvy, la température a atteint 0,0°C ; à Buzenol, 0,8°C ; à Aubange, 1,0°C.

 

À Zeebruges par contre, la température n’est pas descendue en dessous de 10,2°C (pour 3,2°C à Middelkerke). Comme quoi, la bordure immédiate de la mer reste douce pendant que les dunes deviennent froides.

 

En journée, le temps est très beau partout avec cirrus et cumulus humilis. Au littoral, on note encore temporairement le matin des cumulus / stratocumulus plus turbulents et plus sombres. Les températures remontent, l’après-midi, à 15-17°C en plaine et 12°C sur les hauteurs.

 

 

26 septembre 2018

 

Les hautes pressions se situent désormais au sud-est de nos régions, avec une arrivée massive d’air très doux en altitude. Au niveau 850 hPa (vers 1640 m), on passe de –1°C à +14°C en moins de 24 heures !

 

Mais en surface, la nuit est d’abord froide. En Haute Belgique, il regèle par endroit (–1,4°C à Elsenborn), tandis qu’en Gaume, la température redescend à 2°C (Aubange). En Basse et Moyenne Belgique, les minima se situent souvent entre 3 et 6°C, mais parfois plus bas aux endroits exposés.

 

En journée, le temps est beau, quelque peu voilé de cirrus en matinée et serein ou presque l’après-midi. Les températures maximales sont en hausse partout, avec une inversion qui se résorbe presque complètement en Haute Belgique. Les températures atteignent 18,0°C à Mont-Rigi et 18,7°C à Elsenborn ainsi qu’à Saint-Hubert. La vallée de la Meuse en profite bien aussi, avec 21,4°C à Hastière et 21,2°C à Angleur.

 

En Basse et Moyenne Belgique, l’inversion se résorbe moins bien et les températures, bien souvent, ne sont guère plus élevées que sur les Hauts Plateaux, avec généralement 19 ou 20°C. Au littoral, il fait un brin plus frais avec 18°C.

 

 

27 septembre 2018

 

L’anticyclone s’éloigne vers les Balkans mais continue d’influencer le temps sur nos régions. Un nouvel anticyclone se forme sur l’Océan, mais ne nous concerne pas encore.

 

En raison du rayonnement, la nuit redevient fort froide aux endroits exposés. On retiendra surtout les valeurs de –0,6°C d’Elsenborn et de 0,8°C à Aubange. De façon générale, les plaines et les vallées redescendent souvent (parfois largement) en dessous de 5°C tandis que les plateaux restent plus épargnés, avec 8,0°C à Beauvechain ; 7,9°C à Bierset ; 7,8°C à Uccle et 6,5°C à Gosselies.

 

Le ciel est parfaitement serein partout et les températures deviennent très douces l’après-midi, avec 21 à 23°C en plaine (20°C au littoral) et 20 à 21°C sur les hauteurs. Quelques localités privilégiées connaissent des valeurs encore plus élevées :

 

Angleur : 25,0°C

Hastière : 23,6°C

Gorsem : 23,2°C

Koersel : 23,1°C

 

Il s’ensuit que l’écart entre minimum et maximum de la température est parfois fort important :

 

Aubange : 0,8°C / 23,0°C

Hastière : 2,8°C / 23,6°C

Dourbes : 2,4°C / 23,0°C

Buzenol : 1,6°C / 21,8°C

Diepenbeek : 2,8°C / 22,8°C

 

On notera enfin la hausse parfois très rapide de la température en matinée :

 

Elsenborn : 0,0°C à 8h ; 15,8°C à 11h (et 20,9°C à 17h).

 

 

28 septembre 2018

 

Le nouvel anticyclone maritime prend la relève et un front froid traverse notre pays.

 

Au littoral, les stratocumulus se dégagent assez rapidement avec de belles éclaircies le midi et l’après-midi, accompagnées de quelques cumulus / stratocumulus et, au début, de quelques cirrus.

 

Au centre du pays, le ciel est nuageux et brumeux le matin avec cirrus et stratus fractus, puis se couvre de stratocumulus (parfois doublés de cumulus) une bonne partie de la journée. En après-midi, on retrouve des éclaircies avec cumulus humilis et stratocumulus d’étalement, avant un ciel serein le soir.

 

Sur le sud-est, il fait encore beau le matin, puis le ciel devient nuageux (altocumulus) avant de se couvrir (stratocumulus) alors que les éclaircies ne reviennent que le soir. Dans l’extrême sud-est, le temps reste beau et doux jusqu’en début d’après-midi avant que n’arrivent les stratocumulus.

 

Les précipitations de ce front sont très faibles et le plus souvent nulles.

 

Les températures minimales sont encore froides sur l’est et le sud, avec 0,1°C à Elsenborn et 3,5°C à Buzenol, mais plus douces sur l’ouest et le centre en raison des nuages. Ces mêmes nuages, ainsi que l’arrivée d’un air plus frais empêchent une forte hausse des températures en journée. Le plus souvent, les maxima se situent entre 15 et 17°C en plaine et entre 12 et 14°C sur les hauteurs. Seule la Gaume connaît encore un temps (nettement) plus doux, avec 21,2°C à Aubange et 18,9°C à Buzenol.

 

 

29 septembre 2018

 

Le nouvel anticyclone, comme le précédent, s’installe bien sur nos régions, avec d’abord de l’air froid. Celui-ci, en se combinant à une nuit claire, est responsable d’une autre nuit encore où il fait particulièrement froid. On épinglera entre autres les valeurs de –1,3°C d’Elsenborn, de 1,3°C à Kleine Brogel, de 1,5°C à Retie, de 1,9°C à Dourbes, de 2,0°C à Diepenbeek et de 2,4°C à Zaventem. Mais certains plateaux ne sont pas épargnés non plus cette fois-ci, comme Beauvechain (3,2°C), Bierset (2,9°C), Saint-Hubert (2,4°C) et Mont-Rigi (2,2°C).

 

En journée, le temps est très beau, avec juste des cirrus. Malgré cela, les températures restent fraîches en journée, avec 15 à 16°C en plaine et 13 à 14°C sur les hauteurs.

 

 

30 septembre 2018

 

Nuit exceptionnellement froide en de nombreux endroits.

 

Ci-dessous, une liste des températures minimales de la nuit dernière, suivis des records de septembre. Le plus souvent, ces records appartiennent à la 3e décade de septembre [1 er chiffre entre crochets]. Dans certains cas cependant, le record appartient à une autre décade. Ceci est alors signalé [2 e chiffre entre crochets].

 

Province de Liège

Bierset : 4,4°C [0,0°C (26/09/72) ; 1953-2018] et 2,9°C la veille, 29/09/18

Baraque Michel / Mont-Rigi : 1,8°C  [–0,6°C (30/09/54) ; 1953-2018]

Spa : 4,6°C [1,5°C (28/09/87) ; 1982-2018]

Elsenborn : –3,7°C [–2,5°C (25/09/18); 1987-2018]

 

Province de Luxembourg

Saint-Hubert : 4,4°C [0,1°C (30/09/54) ; 1953-2018] et 2,4°C la veille, 29/09/18

 

Province de Namur

Hastière : 1,6°C [1,8°C (25+26/09/03) ; 0,4°C (19/09/77) ; 1977-2018]

Florennes : 1,9°C [1,6°C (25/09/02) ; 1,0°C (08/09/86) ; 1976-2018]

Dourbes : –1,2°C [–0,8°C (26/09/72) ; –1,2°C (16/09/71) ; 1965-2018]

 

Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles

Zaventem : 2,0°C [2,4°C (29/09/18) ; 2,0 (20/09/86) ; 1984-2018]

Uccle : 3,8°C [3,3°C (23/09/79) ; 1953-2018]

Beauvechain : 1,2°C [2,2°C (26+27/09/72) ; 2,0°C (19/07/77) ; 1953-2018]

 

Province du Hainaut

Gosselies : 2,9°C [3,7°C (25/09/02) ; 3,0°C (19/09/08) ; 1984-2018]

Chièvres : 0,4°C [0,2°C (23+24/09/1979) ; –0,2°C (17/09/71) ; 1954-2018]

 

France – Département du Nord

Lille : 2,9°C [1,2°C (23/09/79) ; 1953-2018]

Dunkerque : 7,9°C [4,0°C (30/09/54) ; 1953-2018]

 

Flandre Occidentale

Middelkerke : 1,5°C [3,2°C (25/09/18) ; 3,0°C (10/09/86) ; 1984-2018]

Beitem : 2,1°C [1,5°C (23/09/79) ; 1953-2018]

 

Flandre Orientale

Kruishoutem : 1,9°C [2,5°C (30/09/88) ; 1985-2018]

 

Province d’Anvers

Stabroek : 1,0°C [0,5°C (23/09/79) ; 1976-2018]

Deurne : 1,1°C [1,7°C (28/09/69 + 23/09/79) ; 1,1°C (19/09/77) ; 1953-2018]

Sint-Katelijne-Waver : 0,9°C [2,8°C (25/09/18) ; 1983-2018]

 

Province du Limbourg

Gorsem : 1,4°C [1,4°C (25+26/09/03 + 29/09/18) ; 0,2°C (19/09/08) ; 1982-2018] 

Kleine Brogel : 0,5°C [–1,6°C (23/09/79) ; –3,2°C (16/09/71) ; 1953-2018]

 

Pays-Bas

Maastricht : 2,5°C [1,7°C (26/09/72) ; 1,6°C (19/09/77) ; 1953-2018]

 

Il s’agit clairement d’un froid de rayonnement, avec les records tombant souvent aux endroits exposés, vallées ou plaines basses où l’air froid des basses couches peut s’accumuler. Les stations de plateau ont été généralement épargnées, comme par exemple Spa (4,6°C), Saint-Hubert (4,4°C) et Bierset (4,4°C). Une exception : Beauvechain, où l’air froid a débordé de la cuvette et influencé la station de plateau. L’évolution des températures de cette station est très intéressante : 4,6°C à 6h ; 5,4°C à 7h ; 1,2°C à 8h et 6,5°C à 9h. À noter que la station de vallée toute proche, Mélin, a observé un minimum de 0,4°C.

 

Ce n’est pas la première fois, à Beauvechain, que de l’air froid déborde des vallées avoisinantes et plonge très temporairement le plateau dans un froid extrême. Le 14 janvier 1982 peu après 8 heures, le thermomètre plonge très temporairement à –21,7°C à cette station, pulvérisant ainsi tous les records, même ceux des grands hivers 1956 (–19,0°C), 1963 (–18,0°C) et 1985 (–16,8°C).

 

Encore quelques autres données de cette nuit exceptionnelle du 29 au 30 septembre 2018 :

 

Bièvre : –2,4°C

Gouvy : –1,0°C

Genk : –0,3°C

Retie : 0,2°C

Aubange : 0,2°C

Gembloux : 0,7°C

 

En journée, le temps est d’abord ensoleillé partout, avec un ciel serein (à l’exception du littoral), ensuite des nuages nous arrivent à partir du nord-ouest à l’approche d’un front froid.

 

Au littoral, où des cumulus préexistaient en raison des eaux encore assez tièdes de la Mer du Nord (16-17°C), les nuages frontaux arrivent en cours d’après-midi, sous forme de cirrus et cirrocumulus suivis de nuages de l’étage moyen tandis que les cumulus persistent en quantité variable.

 

Au centre du pays, on observe des altocumulus isolés dès le début de l’après-midi, mais les véritables nuages frontaux n’arrivent que le soir, sous la forme d’altocumulus et de stratocumulus.

 

Sur le sud-est du pays, à quelques rares altocumulus près, le ciel reste serein toute la journée.

 

Les températures maximales : le plus souvent 16-17°C en plaine, mais localement aussi 18-19°C (tant à Kleine Brogel avec 18,6°C qu’à Semmerzake avec 18,2°C ou Kruishoutem avec 18,1°C). Sur les hauteurs, il fait généralement autour des 15°C. En Gaume (Aubange) tout comme dans la vallée de la Meuse (Angleur), la température monte à 19,2°C.

 

Ainsi se termine un mois de septembre qui aura été thermiquement normal dans les moyennes, mais avec de gros contrastes. De même, le total des précipitations à Uccle est normal, mais l’excès d’insolation (très anormal) et la faible fréquence de ces précipitations (anormale) montre qu’on reste sous une situation atmosphérique générale franchement anormale.

 

Au-delà des chiffres de température, d’insolation et de précipitations, on peut dire que l’anomalie du climat de cette année est extrême et est occupée à battre à plates coutures celles de 1976 ou de 2003.

 

Bien sûr, ici c’est plus subjectif, mais on peut affirmer sans peur de se tromper que la météo « belge » est aux abonnés absents depuis fort longtemps déjà.

 

En 2018, la circulation « zonale » perturbée d’ouest a été quasiment absente entre le 3 février et hier, 30 septembre. Et au vu des prévisions, le rétablissement d’une véritable circulation d’ouest n’a pas encore l’air d’être à l’ordre du jour !

 

En 1976, cela avait été le cas entre le 24 janvier et le 29 août.

 

 

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Souvenez-vous d’il y a sept ans !  

 

 

24 septembre au 3 octobre 2011

 

Une période de beau temps exceptionnelle ! Grâce à des hautes pressions à l’est et au sud de nos régions, le ciel a été presque constamment serein ou peu nuageux, avec des cirrus et de rares altocumulus en début de période.

 

Seuls les 24, 25 et 27 ont temporairement connu de modestes développements cumuliformes.

 

Le 26 a été un peu plus nuageux sous l’influence d’une faible occlusion venant mourir sur notre pays, avec des stratocumulus, altostratus, altocumulus et cirrus le matin, dont ne subsistaient que des altocumulus et des cirrus en journée. En après-midi, à nouveau quelques stratocumulus, parfois doublés de cumulus. Ensuite le beau temps est revenu, avec souvent même un ciel parfaitement serein.

 

 

Le point d’orgue : le 1er octobre 2011

 

Sous un ciel serein ou presque (quelques très rares cirrus), la température est montée incroyablement haut pour la saison dans la plupart des régions en Belgique. À Uccle et à Middelkerke, le maximum a atteint 26,9°C ; à Beitem et à Kleine Brogel, 27,8°C ; à Coxyde, 28,0°C et à Chièvres, 28,9°C. À Beauvechain, on notait encore 26,5°C ; à Bierset, 25,3°C ; à Saint-Hubert, 24,1°C et à Mont-Rigi, 23,9°C.

 

Avec une brise de mer qui ne s’est levée que très tard (vers 18 heures), c’est la côte belge qui a eu droit aux températures les plus extraordinaires. Là, tous les records ont effectivement été battus. Les 28,0°C de Coxyde ont battu à plate couture le précédent record, qui a été de 26,9°C

 

À Chièvres, où l’on observe depuis 1954, les 28,9°C sont de loin de la température la plus élevée de la série.

 

Des records ont également été battus à Beauvechain, Kleine Brogel et Saint-Hubert, dont on dispose de données depuis 1953.

 

 

Les 2 et 3 octobre 2011

 

Par endroit, le 2 octobre a été encore plus chaud que le 1er, avec comme conséquence d’autres records encore. C’est le cas, par exemple, de Deurne, où les 25,4°C du 1er n’ont pas été suffisants pour battre un record, mais bien les 26,2°C du 2.

 

Le 3 octobre, un troisième jour d’été en octobre est venu s’ajouter, et formant une série de cinq, voire de six jours d’été consécutifs puisque les derniers jours de septembre ont déjà été très chauds. Il faut remonter à 1921 pour retrouver une période aussi chaude si tard dans la saison (cette année-là, c’était plus tard encore).

 

Voici quelques températures de ce 3 octobre : Kleine Brogel : 26,7°C, Zelzate : 26,2°C, Beitem : 26,1°C, Uccle : 25,6°C. Le tout sous un ciel à nouveau serein ou presque, avec quelques cirrus et de très rares altocumulus, un peu plus fréquents sur l'ouest du pays. Toutefois les traînées de condensation des avions (contrails) avaient tendance à persister longtemps, signe d'humidité dans les hautes couches et souvent l'annonce d'un changement de temps (qui est effectivement venu le jour d’après).

 

 

En 2018, le beau temps qui nous attend sera sans doute moins extrême, mais viendra s’ajouter au nombre incroyable de situations anticycloniques que nous avons connues cette année-ci. À ce titre-là, 2018 tient vraiment le haut du pavé !

 

 

Modifié par cumulonimbus
Correction d'une faute de frappe

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De l’air particulièrement chaud en altitude, puis des orages

 

De l’air particulièrement chaud pour la saison s’est maintenu en altitude pendant plusieurs jours. Les couches moyennes de l’atmosphère sont cependant devenues graduellement plus instables.

 

Dans la soirée d’hier, 11 octobre 2018, la température atteignait 20°C au-dessus de Beauvechain à 426 mètres d’altitude, avec un vent de sud soutenu au-dessus de l’inversion. Le vent augmentant aussi dans les toutes basses couches à l’approche des orages, cette inversion s’est partiellement résorbées avec des températures de surface remontant en plein milieu de nuit.

 

Sur l’ouest du pays, ce sont plutôt les températures du soir qui sont restées élevées (le refroidissement nocturne n’ayant pas eu le temps d’intervenir), avec des valeurs ne baissant que très peu avant l’arrivée des pluies (orageuses ou non). À Gand-Zelzate, on observait encore 21,1°C à 22 heures, ce qui est fort élevé pour un mois d’ octobre. Plus vers l’est par contre, c’est à une véritable remontée des températures que l’on assiste, alors que la fraîcheur du soir avait déjà commencé à s’installer.

 

À Anvers, la température atteignait 16,3°C à 21h pour remonter à 19,0°C à minuit. Pour les stations en plateau, le refroidissement du soir a été moindre, mais une petite remontée en pleine nuit restait perceptible. Uccle notait à 23 heures 18,8°C avec de petites rafales de sud. À Beauvechain, la valeur était de 18,5°C.

 

Dans cette région, l’évolution des températures a été particulièrement intéressante dans la station de vallée toute proche de Mélin. À 21h10, la température n’affichait déjà plus que 14,9°C, mais elle remontera, un peu par paliers, jusqu’à atteindre 18,7°C à 23h20. Le vent, à ce moment, est monté jusqu’à 40 km/h, ce qui n’est pas si mal pour un endroit aussi encaissé.

 

À l’est et au nord-est du pays, la remontée des températures apparaissait plus tard encore, avec 18,4°C à Kleine Brogel à 1 heure. En même temps, on observait 19,1°C à Retie et 19,2°C à Schaffen (avec là des rafales jusqu’à 47 km/h).

 

Les orages

 

Des orages en mer ont occasionnellement affecté l’ouest de la côte belge dès 21 heures tandis que des orages plus organisés, appartenant à une convergence pré-frontale, ont abordé l’ouest du Hainaut peu avant 22 heures avant de se propager vers le centre du pays aux alentours de minuit. Ces orages ne sont cependant pas allés beaucoup plus loin, s’effondrant soudain complètement. Les tous derniers impacts ont été enregistrés vers 00h45.

 

C’est donc sur l’ouest, le sud-ouest et le sud (Entre-Sambre-et-Meuse) qu’on a les meilleures cotes de précipitations, mais aucune d’elles n’est vraiment importante. On retiendra les 8 mm de Cerfontaine, les 7 mm d’Agimont et les 6 mm de Rumillies et de Pont-de-Loup. Mais à l’est, il restait le vent, parfois même plus fort là où les orages étaient déjà « déglingués ». Ernage, notamment, a mesuré une rafale de 61 km/h tandis que Beauvechain enregistrait 58 km/h, tout comme Humain. Cela laisse supposer que des rafales plus fortes aient pu passer entre les mailles du filet.

 

De façon isolée, quelques averses plus conséquentes ont également sévi sur des régions plus au nord et à l’est, avec 7 mm tant pour Anvers que pour Hastière.

 

Ces rafales et ces pluies s’accompagnaient d’une petite baisse de la température, car l’air après la ligne de convergence était un peu plus frais. Plus tard dans la nuit, une autre (petite) baisse s’observera encore, mais il n’est pas clair si elle est liée au front froid qui suit, ou simplement à la poursuite du refroidissement nocturne. Malgré cela, on peut encore parler de minima assez élevés pour la saison.

 

 

Petit retour dans le passé : 1921

 

Avec la persistance des beaux jours et du temps chaud, il sera certainement encore question des températures incroyablement élevées qui ont été observées jadis en 1921.

 

C’est surtout la première décade d’octobre qui en avait été affectée, avec parfois un bonus pour le 11 octobre.

 

Comme toujours, ce genre d’événement est susceptible des articles les plus divers dans la presse, et il faut sans cesse se demander si tous ces articles reposent sur des données correctement homogénéisées. Alors voyons voir ce qu’il en a réellement été à l’époque, sur base des informations les plus fiables qui sont encore disponibles.

 

1 octobre 1921

Un flux de sud-est à sud nous achemine de l’air déjà très doux. Le temps est beau et calme avec des températures de 22°C au centre et jusqu’à 24°C en Campine.

 

2 octobre 1921

En altitude, le flux est de sud, mais en surface, l’air est très calme. Il fait beau et les températures montent un peu plus haut encore, avec 24-25°C en Basse et Moyenne Belgique.

 

3 octobre 1921

Une petite dégradation du temps, liées à des basses pressions sur la Mer du Nord. Il pleut un peu et le vent de sud-ouest est bien présent. Mais l’air acheminé est très doux, avec près de 21°C un peu partout en plaine. Il est à noter que le beau temps revient déjà au littoral.

 

4 octobre 1921

L’influence anticyclonique se refait sentir, mais il faudra encore attendre un peu pour le grand soleil. Le vent est retombé entre-temps et les températures remontent à nouveau vers 24-25°C.

 

5 octobre 1921

Un petit vent de nord-est dans les basses couches n’empêche pas les températures de monter, car le flux général est de sud-est. Il refait beau et les températures atteignent des valeurs inédites à l’époque, de l’ordre de 26 à 27°C partout en plaine.

 

6 octobre 1921

L’air tropical se fait direct mais le vent reste très calme en surface, où une légère inversion persiste. Malgré cela, le soleil brille de tous ses feux et les températures atteignent à nouveau 26-27°C. Il est à noter qu’au niveau 850 hPa, les températures sont évaluées à 16-17°C. Sans la petite inversion, il aurait pu faire 30°C !

 

7 octobre 1921

Le flux général bascule au sud-ouest et le vent se réveille quelque peu dans les basses couches. Malgré un soleil un peu moins présent, les températures s’envolent à nouveau, pour atteindre pour la troisième fois consécutive des valeurs de 26-27°C.

 

8 octobre 1921

Des infiltrations maritimes sont responsables d’un temps fort brumeux et souvent gris, sous une  inversion bien installée. Au littoral, le vent souffle encore un peu et vient d’ouest à sud-ouest. À l’intérieur des terres, le vent est calme. Les températures maximales dépendent de l’épaisseur de la brume et des nuages bas. En cas d’éclaircies, il fait encore dans les 24-25°C, sinon autour de 22°C.

 

9 octobre 1921

L’anticyclone se replace bien et le flux nous revient du sud. Malgré un ciel qui ne se dégage que partiellement, le temps redevient chaud, parfois plus chaud encore que les jours précédents, avec jusqu’à 28°C en Campine, et à nouveau 26-27°C au centre.

 

10 octobre 1921

Grand beau temps avec de l’air tropical direct. Parfois un vent juste un peu trop faible en surface pour vaincre les inversions. C’est pour cela qu’il ne fait par endroit « que » 26°C. Sinon, on monte à 28, voire à 29°C ! Il n’est même pas exclu que les 30°C aient été atteints ici et là en Campine. À Sittard (NL), situé à seulement 5 kilomètres à vol d’oiseau de Maasmechelen, le thermomètre a affiché 30,1°C !

 

11 octobre 1921

La situation atmosphérique évolue vers un marais barométrique. La masse d’air reste chaude, mais les inversions ont plus de mal à se résorber. Les moments de soleil diminuent et les températures en surface aussi. Mais pas partout. Aux endroits privilégiés, il fait encore 25°C ou plus.

 

Conclusion

Une chaleur d’octobre qui reste unique dans son genre et qui serait encore exceptionnelle même de nos jours ! Le plus souvent, on a enregistré à l’époque 5 jours d’été sur une période de 6 jours, parfois même 6 jours d’été sur 7. C’est la (très relative) fraîcheur du 8 octobre qui a formé à peu près partout une interruption. Ici et là cependant, le 8 octobre était chaud aussi et permettait de ce fait de former une série de 6 voire 7 jours d’été consécutifs. En outre, pendant 5 jours (sur les 7 en question), on a observé dans à peu près toute la Basse et Moyenne Belgique des valeurs de 26 à 27°C, voire 28°C ou plus. Et comme les 3 premiers jours de la décade était déjà fort chauds aussi pour la saison, on a connu cette année-là la décade d’octobre la plus chaude du siècle.

 

Une chaleur tardive à peu près de même ampleur s’est produite en 2011, mais un peu plus tôt dans la saison, se retrouvant ainsi à cheval entre septembre et octobre. La chaleur tardive de 2011 étant un brin plus forte que celle de 1921, mais sur une période un peu moins « tardive », on peut raisonnablement estimer que ces deux événements climatologiques sont équivalents… sauf que celui de 2011 était aidé par le réchauffement climatique, et celui de 1921 pas !

 

 

Pour cette année, les résumés quotidiens pour la première moitié d’octobre devraient être prêts pour lundi prochain. En attendant, quelques valeurs d’hier, 11 octobre 2018 :

 

Angleur : 26,1°C

Koersel : 25,7°C

Kleine Brogel : 25,0°C

Genk : 24,9°C

[…]

Uccle : 24,1°C

  

       

Modifié par cumulonimbus
Correction d'une faute de frappe : [à Mélin] "jusqu’à atteindre 18,7°C à 23h20" (et non 20h20 comme c'était écrit par erreur)

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1er octobre 2018

 

Après le passage d’un front froid, notre pays se retrouve dans une circulation de nord-ouest, nous acheminant de l’air polaire maritime instable.

 

Nous connaissons donc une succession d’averses et d’éclaircies, avec un nombre plus élevé d’averses sur l’ouest du pays en matinée, et plus élevé sur l’est en après-midi. En fin d’après-midi, les averses diminuent partout.

 

En général, les cumulonimbus sont particulièrement bien visibles, et séparés par de belles éclaircies.

 

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Webcam IRM – Zeebruges – 1 octobre 2018 à 8h00

 

Lorsque le terrain est bien dégagé, et notamment au littoral, les averses, et parfois les virga de gros cumulus, sont visibles de loin, ce qui fait plus penser aux giboulées du printemps qu’à des averses d’automne, d’autant plus que les températures sont assez basses pour la saison, avec des maxima de 13-14°C en plaine, 12°C au centre et 8-9°C sur les hauteurs.

 

Les températures (relativement) encore plus basses en altitude permettent ce ciel clair, avec près de –2°C au niveau 850 hPa sur le nord du pays et, temporairement, jusqu’à –24/–25°C au niveau 500 hPa en début de journée sur le nord du pays, bulle d’air froid se déplaçant ensuite vers le sud (modèle WRF NMM).

 

 

2 octobre 2018

 

Un système frontal traverse le pays, nous amenant pluies et bruines, avant le retour d’éclaircies sur certaines régions.

 

Après un nimbostratus pluvieux qui s’accroche jusqu’en début d’après-midi (ouest et centre du pays) ou fin d’après-midi (est), le plafond se relève avec des stratocumulus se déchirant ensuite en éclaircies, avec un mix de cumulus et de stratocumulus. Au sud du pays et ce, dès l’Entre-Sambre-et-Meuse, le ciel reste couvert toute la journée, avec là des stratocumulus le matin avant l’arrivée des pluies.

 

Dans certaines régions, et notamment celle de Florennes, il tombe de la pluie ou de la bruine presque tout au long de la journée.

 

En dépit de la présence d’un secteur chaud sur une grande partie du pays, les températures mettront un certain temps pour remonter. Il faudra généralement attendre de bonnes éclaircies (là où il y en a) pour avoir des valeurs de 17°C ou plus. En fin de compte, les maxima assez variables atteindront 15 à 18°C en Basse et Moyenne Belgique, mais resteront bien plus bas dans le sud du pays sous la pluie, et ce même dans les vallées. Hastière par exemple ne dépassera pas 12,0°C, tout comme Buzenol tandis qu’Aubange ne fait guère mieux avec 12,2°C. Sur les hauteurs, on note généralement entre 9 et 11°C.

 

 

3 octobre 2018

 

Le temps devient temporairement plus frais à l’arrière du système frontal, mais un anticyclone se développe rapidement sur la Bretagne et la frange sud d’un front chaud (d’une perturbation circulant loin au nord) est déjà en passe de nous replacer dans de l’air plus doux.

 

Le temps est généralement assez beau avec des cirrus et des cumulus se développant à midi et en début d’après-midi. Ils ne dépassent pas le stade humilis, au grand maximum le stade mediocris, avec une légère tendance à l’étalement. Dans le sud du pays, des nuages frontaux sont encore présents en début de matinée, tandis qu’au littoral, les cumulus sont présents dès le matin, avec une évolution l’après-midi en nappes de stratocumulus plus ou moins étendues, en dessous desquelles quelques cumulus survivent.

 

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Webcam IRM – Zeebruges – 3 octobre 2018 à 18h40

 

Avec un petit vent d’ouest à nord-ouest, les maxima se situent le plus souvent entre 16 et 18°C en plaine et entre 11 et 13°C sur les hauteurs. Il s’agit là de valeurs proches des normes saisonnières.

 

 

4 octobre 2018

 

L’anticyclone se trouve désormais sur l’Europe centrale. Le beau temps nous revient avec de l’air de plus en plus doux et de plus en plus sec.

 

Après la dispersion de quelques stratocumulus matinaux, le ciel est bleu avec, en milieu de journée, quelques cumulus très discrets. Sur l’est du pays, les stratocumulus mettent un peu plus de temps à se dissiper tandis que le sud est plus sujet aux brouillards matinaux.

 

De ce fait, il existe de grandes disparités au niveau des températures minimales. Le centre et l’est du pays, et dans une moindre mesure aussi l’ouest et le centre-sud tendent à avoir un ciel très nuageux à couvert la nuit, et parfois encore en matinée, avec des températures minimales élevées, souvent entre 10 et 12°C, voire 13°C (Anvers).

 

Sur le massif ardennais, des éclaircies nocturnes temporaires font dégringoler la température aux endroits exposés, avant que celle-ci ne remonte. À Elsenborn, la température tombe à 0,8°C à 3 heures du matin, mais remonte au-dessus de 4°C dès 6 heures (minimum : 0,6°C). Dans le sud du pays par contre, le ciel reste dégagé et les températures matinales sont froides même à basse altitude, avec par exemple 1,7°C à Buzenol.

 

En journée, les températures remontent partout, avec 18°C en bordure de mer, 19 à 20°C en plaine et 15 à 16°C sur les hauteurs.   

 

 

5 octobre 2018

 

Des pressions élevées à l’est et des pressions (un peu plus) basses à l’ouest sont garantes d’un temps ensoleillé, sec et très doux, après une nuit parfois froide. On retiendra notamment les 0,8°C d’Elsenborn et les 2,2°C d’Aubange, mais aussi des valeurs plutôt fraîches en plaine, avec 4,0°C à Genk, 4,7°C à Koersel et 4,8°C à Kleine Brogel.

 

En journée, les températures remontent vite pour atteindre 21°C au littoral, 22 à 23°C, localement 24°C en plaine et 18 à 20°C sur les hauteurs.

 

Il s’ensuit quelques gros écarts entre la nuit et le jour :

 

Koersel: 4,7°C / 24,0°C

Aubange : 2,2°C / 21,4°C

Elsenborn : 0,8°C / 19,7°C

Genk : 4,0°C / 22,4°C

 

Le temps est très ensoleillé, avec comme seuls nuages des traînées d’avion qui persistent parfois longtemps, surtout en matinée. Au littoral, on note aussi quelques cirrus.

 

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Webcam MB – Beausaint – 5 octobre 2018 à 12h00

 

L’air assez sec et le faible vent du sud donnent une grande impression de douceur l’après-midi.

 

 

6 octobre 2018

 

Une perturbation ondule au nord-ouest de notre pays et aborde notre littoral en soirée. Nous restons du côté doux, avec des températures élevées pour un mois d’octobre.

 

Le vent de sud, puis de sud-ouest est un peu plus fort et le ciel est un (tout petit) peu plus nuageux aussi, avec quelques cirrus, des bancs d’altocumulus castellanus et, ici et là, quelques cumulus humilis très aplatis.

 

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Webcam IRM – Uccle – 6 octobre 2018 à 12h05

 

Les températures, souvent encore un peu en hausse par rapport à la veille, atteignent 23 à 25°C en plaine (centre et est du pays) et 20 à 21°C sur les hauteurs. Koersel connaît un jour d’été avec 25,1°C.

 

Le nord-ouest du pays se retrouve rapidement confronté à l’influence du front froid tout proche, avec des vents qui tournent rapidement vers le nord dans les basses couches. Ce pseudo-front, qui précède le véritable front froid, s’avance vers le sud-est et concerne le centre du pays en soirée et le sud-est du pays pendant la nuit. Il se matérialise par la présence de castellanus plus développés.

 

Les plaines occidentales voient de ce fait la montée des températures quelque peu « cassée » par l’arrivée trop rapide des vents du nord, avec des maxima qui ne dépassent pas 21-22°C (et 18-19°C au littoral). Au centre du pays, c’est en début de soirée que la température chute de plusieurs degrés au passage du pseudo-front.

 

 

7 octobre 2018

 

La front froid suit le pseudo-front et traverse lentement le pays. Un nouvel anticyclone s’installe au large du Golfe de Gascogne, avec une crête se développant sur la Mer du Nord, qui commandera un air plus froid mais rapidement plus sec sur nos régions.

 

La chute des températures est marquée, avec des maxima qui n’atteignent plus que 15 à 17°C en plaine et 10 à 11°C sur les hauteurs, avec un vent de nord à nord-est renforçant la sensation de froid, surtout en matinée.

 

Le littoral est le premier à retrouver le beau temps, avec disparition des nuages post-frontaux dès le matin, faisant place à un ciel d’abord presque serein (bancs nuageux loin au large), puis un peu plus nuageux avec cirrus par moment épais et quelques cumulus.

 

Au centre du pays, les nuages post-frontaux (cirrostratus / altostratus doublés de stratocumulus) se dispersent peu avant midi, laissant la place à un ciel garni de cirrus et de quelques cumulus.

 

Le sud-est du pays reste nuageux à très nuageux, avec d’abord des altocumulus / stratocumulus et encore quelques éclaircies, puis un épais voile d’altitude, qui ne fera place à de nouvelles éclaircies qu’en fin d’après-midi, avec à nouveau altocumulus / stratocumulus. En Ardenne par contre, on observe un ciel le plus souvent couvert, avec même des nuages bas, se traduisant en brouillard sur les parties hautes.

 

La nuit, le dégagement du ciel en toutes régions donnera lieu à une forte baisse des températures.

 

 

8 octobre 2018

 

Les hautes pressions s’installent sur nos régions sous la forme d’un long anticyclone, orienté sud-ouest – nord-est et s’étendant du Golfe de Gascogne aux États Baltes. Un front chaud « sec » (sans nuages) traîne sur le sud du pays.

 

La journée commence dans le froid, avec des températures basses même en plaine. Essen descend jusqu’à 0,0°C ; Koersel, jusqu’à 0,8°C et Genk, jusqu’à 1,5°C. En Haute Belgique, il gèle à Elsenborn avec –0,6°C tandis que Bièvre affiche 0,9°C.

 

Le temps est beau, avec un léger voile de cirrus, mais les températures ne décollent pas encore vraiment. Les maxima, l’après-midi, se situent généralement entre 16 et 18°C, très localement 19°C en plaine et entre 15 et 17°C sur les hauteurs. La Gaume, au sud du front chaud « sec », bénéficie déjà d’un temps plus chaud, avec 19 à 20°C. Le ciel, là, est moins voilé mais on y note des brouillards matinaux en bien des endroits.

 

 

9 octobre 2018

 

Les hautes pressions reprennent place à l’est de nos régions, avec comme conséquence le retour du beau temps sec et doux sur tout le pays, après une nuit froide cependant. Cette situation sera responsable de quelques gros écarts de température entre le matin et l’après-midi (min/max), comme par exemple à Dourbes (2,3°C/22,4°C), à Elsenborn (0,8°C/20,6°C) ou à Aubange (3,8°C/22,6°C).

 

Le temps est très beau, avec juste quelques voiles de cirrus (le moins au littoral). Le matin, on note aussi quelques bancs de brume et de brouillard, principalement dans le sud du pays.

 

Les températures maximales : 19°C au littoral, 20 à 21°C en plaine, mais aussi sur les hauteurs. En effet, une inversion, située vers 500 mètres d’altitude, ne parvient à se résorber que partiellement. Les endroits les plus privilégiés sont les vallées (notamment la Meuse) et la Gaume. Angleur atteint 22,3°C ; Hastière, 22,1°C et Aubange, 22,6°C tout comme Sivry.

 

 

10 octobre 2018

 

La situation atmosphérique reste la même dans les grandes lignes, cependant le changement de forme de l’anticyclone nous place dans un flux de sud-est plus continental. De ce fait, le temps est beau et très doux après une nuit qui, à bien des endroits, a de nouveau été froide.

 

Quelques écarts importants sont enregistrés, comme à Elsenborn (2,0°C/21,3°C), Kleine Brogel (5,9°C/23,7°C) ou même Angleur (8,3°C/25,4°C). Sur les plateaux par contre, les minima restent élevés, comme à Uccle (10,5°C), à Bierset (10,0°C) et à Gosselies (9,9°C), mais aussi à Saint-Hubert (10,0°C) et à Mont-Rigi (10,5°C).

 

En journée, le temps est vraiment très beau, plus beau encore que la veille, avec un ciel parfaitement serein dans presque toutes les régions. Ici et là cependant, des brouillards matinaux ont été observés.

 

Les températures : 21°C en bordure immédiate de la mer, sinon 23-24°C en plaine et 20-21°C sur les hauteurs. Une meilleure résorption de l’inversion explique les températures plus élevées que la veille en plaine, alors que celles-ci restent stables sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs reviennent à nouveau aux vallées, avec 25,4°C à Angleur et 24,2°C à Hastière.

 

En plaine, les vents soufflent d’est avec de petites rafales bien agréables ; sur les hauteurs, les vents soufflent de sud-est, en accord avec le flux général, et les rafales sont un peu plus marquées.

 

 

11 octobre 2018

 

Dans un flux du sud, une première perturbation traverse le pays en matinée. Elle sépare de l’air tropical continental de l’air tropical maritime. Une seconde perturbation nous atteindra en soirée et durant la nuit et prendra un caractère orageux sur l’ouest et le centre du pays. Elle est liée à une convergence préfrontale précédant un front froid peu actif.

 

Le temps est d'abord très nuageux avec altostratus / altocumulus (parfois aussi stratocumulus) distillant un peu de pluie, puis le tout s’effiloche en gros cirrus avant le retour du ciel bleu avec quelques (rares) cirrus résiduels et formation de quelques petits cumulus. Dans le sud du pays, on note aussi quelques castellanus en fin d’après-midi.

 

Cette évolution a donné une nuit bien moins froide que les précédentes, avec des températures ne descendant presque plus nulle part en dessous de 10°C. Les stations d’Uccle (15,4°C), Beauvechain (15,5°C) et Bierset (15,5°C) ont connu une nuit particulièrement douce.

 

En journée, l’air tropical maritime donne des températures sensiblement les mêmes que celles de l’air tropical continental de la veille, avec des valeurs de 23°C au littoral, de 23-25°C en plaine et de 19-20°C sur les hauteurs. Le vent plus fort donne cependant une impression un peu moins chaude.

 

L’évolution des températures en altitude est très intéressante aussi. Avant la première perturbation (celle de la matinée), l’air est fort doux à tous les niveaux, avec notamment 18°C à 1000 mètres d’altitude (et 14°C au niveau 850 hPa vers 1500 mètres). Ensuite, l’air tropical maritime à l’arrière du front a une origine un peu plus fraîche, avec 14°C à 1000 mètres (et temporairement 10°C au niveau 850 hPa vers 1500 mètres), mais est fortement réchauffé tant par les eaux du Golfe de Gascogne que par les terres françaises, ce qui donne une structure de basses couches plus instable et plus turbulente.

 

C’est ce qui explique la formation des cumulus, qui buttent toutefois contre une inversion de plus en plus basse. En soirée, cette inversion est tellement basse qu’elle se confond avec l’inversion ordinaire liée au cycle diurne. En d’autres termes, l’air chaud nous revient massivement, avec notamment une couche à 20°C située entre 400 et 500 mètres. Au-dessus cependant, l’augmentation des températures est moindre, ce qui provoque de l’instabilité dans les couches moyennes cette fois-ci (gradient de plus de 0,8°C par 100 mètres entre 1000 et 3000 mètres d’altitude).

 

L’augmentation du vent à l’approche de la seconde perturbation provoque un brassement de l’air, avec des bulles d’air chaud qui se retrouvent même au niveau du sol. Notamment dans les endroits encaissés, où le rayonnement du soir avait déjà amené de la fraîcheur, on note de belles remontées de la température, comme dans la vallée de Mélin (près de Jodoigne), où l’on observe 14,9°C à 21h10 et 18,7°C à 23h20. En plaine, on note une remontée du même ordre à Anvers, tandis que d’autres stations, notamment celles des (bas) plateaux connaissent le maintien d’une grande douceur tout au long de la soirée.

 

Une convergence pré-frontale se forme dans cet air chaud et, l’instabilité aidant, une véritable ligne orageuse se forme et aborde l’ouest du Hainaut peu avant 22 heures avant de se propager vers le centre du pays aux alentours de minuit. Ces orages n’iront cependant pas beaucoup plus loin, s’effondrant soudain complètement. Les tout derniers impacts sont enregistrés vers 00h45.

 

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Crédit photo : Kévin Dewachter (Belgorage)

 

C’est donc sur l’ouest, le sud-ouest et le sud (Entre-Sambre-et-Meuse) qu’on a les meilleures cotes de précipitations, mais aucune d’elles n’est vraiment importante. On retiendra les 8 mm de Cerfontaine, les 7 mm d’Agimont et les 6 mm de Rumillies et de Pont-de-Loup. Mais à l’est, il reste le vent, et il est parfois même plus fort là où les orages sont déjà « déglingués ». Ernage, notamment, mesure une rafale de 61 km/h tandis que Beauvechain enregistre 58 km/h, tout comme Humain. Cela laisse supposer que des rafales plus fortes aient pu passer entre les mailles du filet.

 

De façon isolée, quelques averses plus conséquentes (mais non-orageuses) sévissent aussi sur des régions plus au nord et à l’est, avec 7 mm tant pour Anvers que pour Hastière.

 

Ces rafales et ces pluies s’accompagnent d’une petite baisse temporaire des températures. Malgré cela, on peut encore parler de minima plutôt élevés pour la saison.

 

 

12 octobre 2018

 

L’air maritime à l’arrière du faible front froid reprend rapidement des caractéristiques tropicales au sein d’un flux de sud-sud-ouest à l’avant de nouvelles perturbations. Il s’agit d’un véritable train de perturbations atlantiques, qui restera cependant à l’ouest de nos régions et affectera surtout les Îles Britanniques. Notez aussi sur la carte la tempête tropicale « Leslie », qui aura bientôt, quoiqu’indirectement, une grande influence sur le temps de nos régions.

 

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Source : KNMI

 

Chez nous, l’air maritime en question se réchauffe à la fois par le bas et par le haut. Par le bas grâce au réchauffement du sol par le soleil, par le haut en raison de la présence d’air tropical au-dessus d’une inversion, qui est poussée de plus en plus vers le bas. Mais temporairement, la température redescend jusqu’à 10-11°C au niveau 850 hPa (à présent vers 1550 mètres).

 

Cette configuration permet une petite instabilité de basses couches, avec la formation de quelques petits cumulus (buttant contre l’inversion et se transformant parfois soit en stratocumulus isolés, soit en cumulus fractus) tandis qu’au-dessus, le ciel est temporairement voilé de cirrus et de cirrostratus, laissant cependant bien passer le soleil. Notamment sur le sud et l’est du pays, les nuages résiduels de la perturbation de la nuit du 11 au 12 sont encore visibles le matin, sous forme de stratocumulus et d’altocumulus.

 

Les températures maximales atteignent 21°C au littoral, 23-24°C, localement 25°C en plaine et 20-21°C sur les hauteurs, avec un petit vent de sud quelque peu turbulent.

 

 

13 octobre 2018

 

Le flux perturbé reste orienté vers les Îles Britanniques tandis que l’air tropical devient de plus en plus direct sur nos régions. À noter que la tempête tropicale « Leslie », la veille encore sur les Açores, se trouve vers midi non loin du Portugal. Elle s’extra-tropicalise alors et touchera le Portugal en soirée avec quelques très fortes rafales (par exemple 101 km/h à 21h à Cabo Carvoeiro et 108 km/h à Monte Real, pourtant à l’intérieur des terres, à 1h le 14) et une baisse subite des températures, signe qu’elle s’est transformée, au moins partiellement, en système frontal.

 

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Source : KNMI

 

Chez nous, pendant ce temps, il fait très beau et particulièrement chaud pour la saison. Voyez les valeurs maximales (souligné = record pour la 2e décade d’octobre) :

 

Dunkerque (FR) : 21,8°C (ancien record : 25,9°C le 16/10/2017, série [utilisée] depuis 1953)

Middelkerke : 24,6°C (ancien record : 23,8°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1973)

Zeebruges : 23,9°C (courte série ; 23,7°C le 16/10/2017) *

Passendaele : 24,3°C (courte série ; 24,9°C le 16/10/2017) *

Beitem : 24,9°C (record : 25,3°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1953)

Kruishoutem : 26,3°C (ancien record : 25,2°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1985)

Zelzate : 26,2°C (ancien record : 25,9°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1982)

 

Lille (FR) : 22,4°C (record : 25,0°C les 11/10/1970, 12/10/1990 et 16/10/2017, série [utilisée] depuis 1953)

Chièvres : 25,1°C (record : 25,8°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1982)

Gosselies : 24,5°C (record : 25,9°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1984)

Sivry : 23,6°C (série incomplète ; 23,6°C le 12/10/1990 ; 24,8°C le 13/10/2001 ; 23,2°C le 16/10/2017) *

 

Uccle : 25,6°C (record : 25,7°C les 12/10/1990 et 16/10/2017, série [utilisée] depuis 1953)

Zaventem : 25,0°C (record : 25,4°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1984)

Beauvechain : 24,7°C (record : 26,1°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1953)

 

Sint-Katelijne-Waver : 25,7°C (record : 25,9°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1983)

Deurne : 26,0°C (record ex-aequo : 26,0°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1953)

Stabroek : 26,0°C (ancien record : 25,6°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1976)

Essen : 26,2°C (série incomplète ; 24,2°C le 13/10/2001 ; 24,9°C le 16/10/2017) *

Retie : 26,4°C (courte série ; 25,0°C le 16/10/2017) *

 

Schaffen : 26,2°C (série incomplète ; 25,6°C le 16/10/2017) *

Gorsem : 26,0°C (record : 26,6°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1982)

Koersel : 27,3°C (ancien record : 26,1°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1983)

Kleine Brogel : 27,2°C (ancien record : 25,7°C le 15/10/1990, série disponible depuis 1953)

Maastricht (NL) : 24,9°C (ancien record : 25,5°C le 16/10/2017, série [utilisée] depuis 1953)

 

Bierset : 25,0°C (record : 25,7°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1953) **

Elsenborn : 22,7°C (record : 23,3°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1987)

Mont-Rigi : 22,0°C (record : 22,2°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1953)

Spa : 23,3°C (ancien record : 22,6°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1982)

 

Hastière : 25,0°C (record : 25,4°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1977)

Florennes : 23,3°C (record : 24,5°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1976)

Dourbes : 24,3°C (record : 25,1°C le 11/10/1970, série disponible depuis 1965)

 

Saint-Hubert : 22,1°C (record : 22,3°C le 12/10/1990 et 13/10/2001, série disponible depuis 1953)

Bièvre : 24,0°C (courte série ; 23,2°C le 13/10/2001 ; 22,4°C le 16/10/2017) *

Gouvy : 23,6°C (série incomplète ; 24,1°C le 12/10/1990 ; 21,2°C le 13/10/2001 ; 22,0°C le 16/10/2017)

Buzenol : 25,1°C (série incomplète ; 23,0°C le 14/10/1990 ; 22,2°C le 13/10/2001 ; 22,2°C le 16/10/2017)  

Aubange : 25,4°C (série incomplète ; 23,2°C le 14/10/1990 ; 23,4°C le 13/10/2001 ; 23,4°C le 17/10/2017) *

 

* : pour les courtes séries et les séries incomplètes, les valeurs précédentes susceptible d’être (ou d’avoir été) des records sont indiquées. Si la valeur de 2018 est supérieure aux valeurs de 1990, 2001 et 2017 (quand elles sont disponibles toutes les trois), il y a de grandes chances que le record de la 2e décade d’octobre ait été effectivement battu à la station en question. La valeur est alors soulignée au même titre que les autres records.

 

** : les données d’Angleur sont malheureusement manquantes. Cependant, au vu de la température de Bierset, il est peu probable que le record ait été battu à Angleur.

 

Comme vous pouvez le constater, de très nombreux records décadaires ont été approchés, et certains même battus. Dans un cas, c’est même le record pour tout le mois qui a été battu (Koersel : 27,3°C ; ancien record 26,6°C le 03/10/2011). La plus haute température observée en Belgique a été de 28,4°C à Kinrooi (Ophoven), entre Brée et Maaseik, non loin de la frontière avec les Pays-Bas. Malheureusement, nous ne disposons pas d'une série de mesures, à cette station, qui permettrait de comparer avec le passé.

 

Quelques heures plus tôt, ce sont déjà les minima qui ont fait parler d’eux. À Uccle, les 17,0°C égalent le record de la nuit la plus chaude, qui date du 15 octobre 1990. Bierset, avec 17,2°C, atteint presque son record (17,4°C, également le 15 octobre 1990). À Gand-Zelzate, le minimum ne descend pas en dessous de 17,9°C, mais là, 2017 a fait encore mieux avec un minimum de 18,3°C. À Zaventem par contre, les 16,2°C ont suffi pour battre le record, qui était de 16,0°C le 14 octobre 1990 (le 15 octobre 1990, un bref intermède plus frais, peu avant le lever du soleil, avait empêché un record à l’ époque à cette station).

 

À noter qu’il s’agit là de mesures synoptiques qui concernent vraiment la nuit, en l’occurrence la période de 20h (le soir de la veille) jusqu’à 8h (le matin du jour même). Toutes ces séries remontent jusqu’à 1982.

 

La journée du 13 octobre 2018 a non seulement été chaude, mais aussi splendide, avec un ciel bleu juste garni de quelques cirrus. En outre, un bon petit vent de sud à sud-est, avec quelques petites rafales, ont rendu la température particulièrement agréable.

 

En soirée, des cirrus plus épais, tendant même vers le cirrostratus, annoncent la venue prochaine d’une perturbation. Mais l’anticyclone, plus coriace que prévu, donnera du fil à retordre à cette perturbation. De plus, les restants de « Leslie », qui finiront par se retrouver sur le Golfe de Gascogne, ne seront sûrement pas étrangers au maintien du beau temps chaud encore le lendemain.

 

Le phénomène des records de chaleur qui sont battus année après année.

 

2017 a fourni de nombreux records pour la 2e décade d’octobre, et voilà que 2018 en bat déjà un certain nombre. Est-ce symptomatique du réchauffement climatique ? Oui, mais pas nécessairement. En 1959, on enregistre des températures qui battent (souvent à plates coutures) les records de la 3e décade de février avant que ces records ne soient eux-mêmes battus… en 1960 ! En outre, en 1961, c’est au tour de la 2e décade de février de pulvériser tous les records.

 

Les températures de 1959, 1960 et 1961 restent jusqu’à nos jours parmi les plus élevées observées en février et la 3e décade notamment n’a pas réussi à faire mieux au cours d’années plus récentes.

 

À côté de cela, les années 40 ont déjà connu une pluie de records de chaleur, avec de nombreux records battus à la fin mai 1944, à la fin août 1944 (est du pays), à la fin juin 1947, à la mi-septembre 1947, à la mi-avril 1949 et au début septembre 1949. Certains de ses records n’ont toujours pas été battus jusqu’à nos jours, comme les célèbres 36,6°C d’Uccle du 27 juin 1947.

 

Cela revient à dire que le réchauffement climatique joue certainement un grand rôle dans l’évolution des températures de nos jours, mais on ne peut pas tout lui attribuer.

 

 

14 octobre 2018

 

On ne voit plus grand-chose de « Leslie ». Sur la carte, il s’agit de la petite dépression sur le nord de l’Espagne, au sud-sud-ouest de celle sur le Golfe de Gascogne.

 

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Source : KNMI

 

Mais comme tant de fois par le passé (et notamment en 2017), une tempête tropicale vient tout chambouler sur nos cartes météorologiques. Déjà la journée d’aujourd’hui, 14 octobre, ne devait plus appartenir à la série de jours chauds que nous venons de connaître. En plus, les prévisions ont complètement changé. Il n’est plus question de l’arrivée de courants d’ouest, avec pluies et rafraîchissement général. Au contraire, les prévisions sont « chaudes » aussi, et à quelques gouttes de pluie près, même plutôt ensoleillées. Pour la énième fois de cette année 2018, la circulation zonale semble échouer.

 

En ce 14 octobre, les températures sont à nouveau particulièrement élevées, même si on perd un ou deux degrés par rapport à la veille.

 

Partout, le temps est beau, avec parfois quelques altocumulus ou stratocumulus le matin, puis des cirrus en journée. Dans le sud du pays, on observe quelques altocumulus en journée aussi. Au littoral aussi, on note quelques altocumulus, prenant là, parfois, la forme de castellanus.

 

Avec un vent toujours orienté au sud, les minima sont déjà élevés, avec par exemple 16,0°C à Uccle et même 16,9°C à Gand-Zelzate. Quelques points seulement sont un peu plus frais, comme Anvers avec 11,3°C et Buzenol avec 11,4°C (et Aubange, à 8h, ne mesure que 10,2°C). En journée, les maxima se situent le plus souvent autour de 22 °C au littoral, autour de 24°C en plaine (26°C en Campine) et entre 21 et 22°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus chaudes ont été enregistrées à Essen (26,2°C), à Kleine Brogel (26,0°C), à Genk (26,0°C) et à Koersel (25,6°C). Après cela, Gorsem et Aubange, avec 25,2°C, ont également encore eu un jour d’été.

 

Enfin, voici la liste des jours d’été les plus tardifs jamais observés, actualisée avec les données de 2018.

 

Middelkerke : 4 octobre 1983 (25,7°C)
Coxyde : 4 octobre 1983 (26,0°C)
Dunkerque (FR) : 16 octobre 2017 (25,9°C)


Beitem : 16 octobre 2017 (25,3°C)
Kruishoutem : 16 octobre 2017 (25,2°C)
Gand (Zelzate) : 16 octobre 2017 (25,9°C)


Lille (FR) : 16 octobre 2017 (25,0°C)
Chièvres : 13 octobre 2001 (25,2°C) et 13 octobre 2018 (25,1°C)
La Hestre : 13 octobre 2001 (25,6°C) [pas de données pour 2018]
Gosselies : 13 octobre 2001 (25,9°C)


Uccle : 16 octobre 2017 (25,7°C)
Zaventem : 16 octobre 2017 (25,0°C)
Beauvechain : 16 octobre 2017 (25,1°C)


Sint-Katelijne-Waver : 16 octobre 2017 (25,9°C)
Deurne : 16 octobre 2017 (26,0°C)
Stabroek : 16 octobre 2017 (25,6°C)
Retie : 16 octobre 2017 (25,0°C)


Schaffen : 16 octobre 2017 (25,6°C)
Gorsem : 16 octobre 2017 (25,8°C)
Koersel : 16 octobre 2017 (26,1°C)
Kleine Brogel : 16 octobre 2017 (25,2°C)
Maastricht (NL) : 16 octobre 2017 (25,5°C)


Angleur : 18 octobre 2014 (25,1°C)
Bierset : 13 octobre 2018 (25,0°C)
Elsenborn : 2 octobre 2011 (25,1°C)
Mont-Rigi : 21 septembre 2003 (25,1°C)
Spa : 24 septembre 1983 (25,4°C)


Hastière : 16 octobre 2017 (25,0°C)
Florennes : 2 octobre 2011 (25,0°C)
Dourbes : 11 octobre 1970 (25,1°C)
Saint-Hubert : 20 septembre 2003 (25,8°C)


Buzenol : 13 octobre 2018 (25,1°C)

Aubange : 14 octobre 2018 (25,2°C)

Luxembourg (LU) : 2 octobre 2011 (26,0°C)

 

Au vu des prévisions, des jours d’été ne sont toujours pas à exclure aujourd’hui (15 octobre) et demain (16 octobre), ce qui nécessiterait peut-être encore une nouvelle actualisation de la liste.

 

 

À suivre… 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Ajout d'une valeur pour le 13 octobre

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Encore un jour d'été (hier 15 octobre) pour :

 

Angleur : 26,1°C

Kleine Brogel : 25,1°C

Koersel : 25,1°C

Kruishoutem : 25,0°C

 

Jour d'été manqué de peu pour :

 

Aubange : 24,8°C

Retie : 24,8°C

Schaffen : 24,8°C

 

D'autres infos suivront bientôt (en fonction de l'évolution de la météo). 

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15 octobre 2018

 

En effet, la circulation zonale échoue complètement et nous restons bien dans l’air chaud. Les perturbations circulent loin à l’ouest de nos régions tandis qu’un anticyclone est centré sur le Belarus et l’Ukraine. Nous nous retrouvons dans un large secteur chaud, déjà dans la zone d’influence de l’anticyclone. Tout au plus, nous avons encore quelques petits nuages de ces perturbations situées à l’ouest (altocumulus).

 

À nouveau, la nuit est extrêmement douce. Bierset, avec 17,3°C, s’approche encore un peu plus de son record, qui est de 17,4°C le 15 octobre 1990. Mais d’autres valeurs sont très élevées aussi, comme les 16,8°C de Beauvechain (pas loin des 17,1°C du 14 octobre 1990) et les 16,2°C d’Uccle (17,0°C le 15 octobre 1990).

 

En matinée, on observe quelques nappes d’altocumulus épais, puis le ciel se dégage progressivement, avec temporairement encore quelques altocumulus et de rares cirrus. Parfois, on observe une petite tendance floccus / castellanus. Au littoral, par ailleurs, les bancs d’altocumulus persistent l’après-midi, mais le temps est assez beau quand même.

 

Les températures, très élevées, se situent à 22-23°C au littoral, 24-25°C en plaine et 20-22°C sur les hauteurs. Le seuil du jour d’été est à nouveau atteint à quelques stations, comme Angleur (26,1°C), Koersel (25,1°C), Kleine Brogel (25,1°C) et Kruishoutem (25,0°C). D’autres stations montent fort haut aussi, comme Aubange (24,8°C), Retie (24,8°C), Schaffen (24,8°C) et Genk (24,6°C).

 

Pendant ce temps, un anticyclone est en train de se former sur la Mer du Nord. Il n’affecte pas encore la météo de nos régions, mais pourrait devenir intéressant dans les jours à venir. En attendant, un flux de nord-est, commandé par cet anticyclone, s’est déjà dangereusement rapproché de notre côte belge, sans l’atteindre toutefois. Un front chaud est resté temporairement bloqué au large de notre littoral et a bien failli nous revenir sous forme de front froid. Mais le flux du sud a gagné et le front chaud est remonté vers le nord. L’anticyclone, toutefois, fait de la résistance.

 

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Source : KNMI

 

 

16 octobre 2018

 

Le nouvel anticyclone est remonté vers la Scandinavie, où il s’est complètement résorbé dans sa course vers l’est, mais l’ancien reste en place et la fraîcheur septentrionale ne nous menace donc plus. Que du contraire. Encore une journée d’octobre extraordinaire ! Voyons les chiffres !

 

Dunkerque (FR) : 24,6°C (ancien record : 25,9°C le 16/10/2017, série [utilisée] depuis 1953)

Middelkerke : 23,7°C (record : 24,6°C le 13/10/2018, série disponible depuis 1973)

Zeebruges : 22,8°C (courte série ; 23,7°C le 16/10/2017 ; 23,9°C le 13/10/2018) *

Passendaele : 24,4°C (courte série ; 24,9°C le 16/10/2017 ; 24,3°C le 13/10/2018) *

Beitem : 24,3°C (record : 25,3°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1953)

Kruishoutem : 26,0°C (record : 26,3°C le 13/10/2018, série disponible depuis 1985)

Zelzate : 24,7°C (record : 26,2°C le 13/10/2018, série disponible depuis 1982)

 

Lille (FR) : 24,7°C (record : 25,0°C les 11/10/1970, 12/10/1990 et 16/10/2017, série [utilisée] depuis 1953)

Chièvres : 25,2°C (record : 25,8°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1982)

Gosselies : 24,5°C (record : 25,9°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1984)

Sivry : 24,2°C (série incomplète ; 23,6°C le 12/10/1990 ; 24,8°C le 13/10/2001 ; 23,2°C le 16/10/2017 ; 23,6°C le 13/10/2018) *

 

Uccle : 25,6°C (record : 25,7°C les 12/10/1990 et 16/10/2017, série [utilisée] depuis 1953)

Zaventem : 24,5°C (record : 25,4°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1984)

Beauvechain : 23,9°C (record : 26,1°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1953)

 

Sint-Katelijne-Waver : 25,1°C (record : 25,9°C le 16/10/2017, série disponible depuis 1983)

Deurne : 24,5°C (record : 26,0°C le 16/10/2017 et le 13/10/2018, série disponible depuis 1953)

Stabroek : 25,2°C (record : 26,0°C le 13/10/2018, série disponible depuis 1976)

Essen : 24,8°C (série incomplète ; 24,2°C le 13/10/2001 ; 24,9°C le 16/10/2017 ; 26,2°C le 13/10/2018) *

Retie : 25,6°C (courte série ; 25,0°C le 16/10/2017 ; 26,4°C le 13/10/2018) *

 

Schaffen : 25,7°C (série incomplète ; 25,6°C le 16/10/2017 ; 26,2°C le 13/10/2018) *

Gorsem : 25,2°C (record : 26,6°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1982)

Koersel : 26,4°C (record : 27,3°C le 13/10/2018, série disponible depuis 1983)

Kleine Brogel : 25,1°C (record : 27,2°C le 13/10/2018, série disponible depuis 1953)

Maastricht (NL) : 25,1°C (record : 25,5°C le 16/10/2017, série [utilisée] depuis 1953)

 

Angleur : 25,8°C (série incomplète ; 27,0°C le 12/10/1990 ; 24,8°C le 13/10/2001, mais aussi 25,1°C le 18/10/2014)

Bierset : 24,2°C (record : 25,7°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1953) **

Elsenborn : 22,4°C (record : 23,3°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1987)

Mont-Rigi : 21,8°C (record : 22,2°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1953)

Spa : 22,9°C (record : 23,3°C le 13/10/2018, série disponible depuis 1982)

 

Hastière : 25,0°C (record : 25,4°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1977)

Florennes : 23,7°C (record : 24,5°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1976)

Dourbes : 25,1°C (record ex-aequo : 25,1°C le 11/10/1970, série disponible depuis 1965)

 

Saint-Hubert : 21,5°C (record : 22,3°C le 12/10/1990 et 13/10/2001, série disponible depuis 1953)

Bièvre : 23,9°C (courte série ; 23,2°C le 13/10/2001 ; 22,4°C le 16/10/2017 ; 24,0°C le 13/10/2018) *

 

Buzenol : 22,7°C (série incomplète ; 23,0°C le 14/10/1990 ; 22,2°C le 13/10/2001 ; 22,2°C le 16/10/2017 ; 25,1°C le 13/10/2018) 

Aubange : 22,6°C (série incomplète ; 23,2°C le 14/10/1990 ; 23,4°C le 13/10/2001 ; 23,4°C le 17/10/2017 ; 25,4°C le 13/10/2018) *

 

* : pour les courtes séries et les séries incomplètes, les valeurs précédentes susceptible d’être (ou d’avoir été) des records sont indiquées. Si la valeur du 18/10/2018 est supérieure aux valeurs de 1990, 2001, 2017 et celle toute récente du 13/10/2018 (quand elles sont disponibles toutes les quatre), il y a de grandes chances que le record de la 2e décade d’octobre ait été effectivement battu à la station en question. Cependant, cela n’a pas été le cas cette fois-ci.

 

Comme vous pouvez le voir par ailleurs, de nombreux records décadaires ont certes été approchés, mais pas battus. Seule Dourbes a réussi à égaler son record, alors qu’Uccle, pour la deuxième fois déjà, n’a été qu’à un dixième de degré de son record à lui. Il n’en reste pas moins que de telles valeurs sont exceptionnelles pour la saison.  

 

Un bon nombre de records de la journée d’été la plus tardive, par contre, ont été égalés, voire battus.

 

En plus, le vent a été assez faible et le temps, plutôt beau (juste des bancs d’altocumulus et quelques cirrus dans de belles éclaircies), ce qui a donné une grande impression estivale. À nouveau, les altocumulus présentaient parfois une petite tendance castellanus, générant même ici et là des virga.

 

181016094554305836.jpg

Webcam MB – Beausaint – 16 octobre 2018 à 17h40

 

 

Liste des jours d’été les plus tardifs

 

Aujourd’hui 17 octobre ne sera sans doute plus un jour d’été nulle part, pas plus que les jours à venir, ce qui nous permet de dresser la liste actualisée des jours d’été les plus tardifs enregistrés en Belgique (depuis 1950) :

 

 

Middelkerke : 4 octobre 1983 (25,7°C)
Coxyde : 4 octobre 1983 (26,0°C)
Dunkerque (FR) : 16 octobre 2017 (25,9°C)


Beitem : 16 octobre 2017 (25,3°C)
Kruishoutem : 16 octobre 2017 (25,2°C) et 16 octobre 2018 (26,0°C)
Gand (Zelzate) : 16 octobre 2017 (25,9°C)


Lille (FR) : 16 octobre 2017 (25,0°C)
Chièvres : 16 octobre 2018 (25,2°C)
La Hestre : 13 octobre 2001 (25,6°C) [pas de données pour 2018]
Gosselies : 13 octobre 2001 (25,9°C)


Uccle : 16 octobre 2017 (25,7°C) et 16 octobre 2018 (25,6°C)
Zaventem : 16 octobre 2017 (25,0°C)
Beauvechain : 16 octobre 2017 (25,1°C)


Sint-Katelijne-Waver : 16 octobre 2017 (25,9°C) et 16 octobre 2018 (25,1°C)
Deurne : 16 octobre 2017 (26,0°C)
Stabroek : 16 octobre 2017 (25,6°C) et 16 octobre 2018 (25,2°C)
Retie : 16 octobre 2017 (25,0°C) et 16 octobre 2018 (25,6°C)


Schaffen : 16 octobre 2017 (25,6°C) et 16 octobre 2018 (25,7°C)
Gorsem : 16 octobre 2017 (25,8°C) et 16 octobre 2018 (25,2°C)
Koersel : 16 octobre 2017 (26,1°C) et 16 octobre 2018 (26,4°C)
Kleine Brogel : 16 octobre 2017 (25,2°C) et 16 octobre 2018 (25,1°C)
Maastricht (NL) : 16 octobre 2017 (25,5°C) et 16 octobre 2018 (25,1°C)


Angleur : 18 octobre 2014 (25,1°C) *
Bierset : 13 octobre 2018 (25,0°C)
Elsenborn : 2 octobre 2011 (25,1°C)
Mont-Rigi : 21 septembre 2003 (25,1°C)
Spa : 24 septembre 1983 (25,4°C)


Hastière : 16 octobre 2017 (25,0°C) et 16 octobre 2018 (25,0°C)
Florennes : 2 octobre 2011 (25,0°C)
Dourbes : 16 octobre 2018 (25,1°C)
Saint-Hubert : 20 septembre 2003 (25,8°C)


Buzenol : 13 octobre 2018 (25,1°C)

Aubange : 14 octobre 2018 (25,2°C)

Luxembourg (LU) : 2 octobre 2011 (26,0°C)

 

* Le 18 octobre 2014, Angleur est la seule station connue à avoir atteint le seuil du jour d’été avec 25,1°C. Koersel l’a manqué de peu, ce jour-là, avec 24,9°C tandis que Liège-Monsin affichait 24,5°C.

 

Potentiellement, un jour d’été a pu avoir lieu plus tard encore dans la saison, mais ce n’est pas confirmé dans les données officielles (publiées). Ainsi, les 21 et 22 octobre 2012, le 22 octobre 2013, le 26 octobre 2006 et le 30 octobre 2005 ont connu des températures de 24°C ou plus sur le réseau thermométrique belge. Le 22 octobre 2012, Couvin manque de peu un jour d’été avec 24,8°C, tandis qu’Elsenborn et Hockay, malgré l’altitude, enregistrent 24,0°C. Le 22 octobre 2013, c’est au tour d’Angleur de manquer de peu son jour d’été, avec 24,8°C également. À cette date, c’est toute la vallée de la Meuse qui fait de belles performances, avec 24,2°C à Monsin et 24,0°C à Hastière.

 

Nous pouvons donc résumer par ce qui suit :

 

Parmi les données officielles publiées, c’est Angleur qui est champion, avec son jour d’été le plus tardif le 18 octobre 2014. Suit un gros peloton de stations avec leur jour d’été le plus tardif le 16 octobre tant en 2017 qu’en 2018. Quelques stations ont ce record rien qu’en 2017 ou rien qu’en 2018. Sinon, ce sont les 13 octobre 2001 et 12 octobre 1990 qui viennent à la rescousse des stations qui n’ont pas pu pleinement bénéficier des chaleurs de 2017 et 2018. En altitude et au littoral, le jour d’été le plus tardif est généralement plus précoce, et se situe le plus souvent au début du mois d’octobre, voire même au mois de septembre (pour les régions situées au-dessus de 400-500 mètres d’altitude).

 

Avant 1950, des jours d’été potentiels ont été les 27 septembre 1937 (localement en Campine) et le 18 octobre 1921 (sur une bonne partie du territoire belge), mais nous ne disposons pas de données (fiables) de l’époque pour pouvoir l’étayer.

 

En ce moment, l’IRM lance un appel de recherche pour d’anciennes photos de stations météo de son réseau, afin de pouvoir déterminer avec précision la localisation, l’instrumentation et le type d’abri de ses stations, ce qui permettrait de procéder à une homogénéisation des données d’avant 1950 et, par exemple, de déterminer le jour d’été le plus tardif pour des années comme 1921 ou 1937.

 

https://www.meteo.be/meteo/view/fr/40977017-WANTED+%3A+Recherche+d%27anciennes+photos+de+stations+meteo+de+l%27IRM.html

 

 

 

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17 octobre 2018

 

Si le premier « nouvel » anticyclone a disparu des cartes météorologique, un deuxième se prépare déjà sur l’Atlantique. Son noyau se trouve juste au nord des Açores, mais il s’étire rapidement en direction de l’Irlande. L’ancien anticyclone (continental) perd lentement son influence sur nos régions tandis qu’un front froid de basses couches (à l’avant de fronts plus marqués) aborde notre pays le matin et nous place dans des courants de nord un peu moins doux qui, lentement, gagnent tout le pays en cours de journée.

 

Après la dissipation de brumes matinales par endroit, le temps est à nouveau beau cependant, avec des cirrus et parfois quelques cumulus bas et très plats qui parviennent à se former dans l’air (un peu plus) frais en dessous de l’inversion. Ces cumulus n’affectent pas le sud et l’est du pays. Au littoral par contre, on observe aussi quelques stratocumulus.

 

Les températures maximales montent moins haut que les jours précédents, mais restent encore élevés pour la saison, avec 17-18°C au littoral, 19-21°C en plaine et à peu près autant, voire même un peu plus sur les hauteurs (situation d’inversion). Elsenborn affiche 21,1°C ; Saint-Hubert, 20,5°C et Bièvre, 22,5°C. La Gaume fait encore un peu mieux avec 22,8°C à Aubange. En Campine, c’est Kleine Brogel qui fait le meilleur score avec 22,0°C.

 

 

À présent, nous pouvons encore dresser un autre petit bilan de la vague d’extrême douceur que nous avons connue entre le 10 et le 16 octobre (toute une semaine), en l’occurrence le nombre de jours d’été :

 

Zeebruges : 0 jour d’été (max : 23,9°C le 13)

Middelkerke : 0 jour d’été (max : 24,6°C le 13)
Coxyde : 0 jour d’été (max : 24,9°C le 13)
Dunkerque (FR) : 1 jour d’été (les 13 octobre 2018, max : 25,7°C le 13)


Beitem : 0 jour d’été (max : 24,9°C le 13)

Passendaele : 0 jour d’été (max : 24,4°C le 16)
Kruishoutem : 3 jours d’été (les 13, 15 et 16 octobre 2018, max : 26,3°C le 13)

Semmerzake : 0 jour d’été (max : 24,7°C le 13)

Melle : 1 jour d’été (le 13 octobre, max : 25,0°C le 13)
Gand (Zelzate) : 2 jours d’été (les 11 et 13 octobre 2018, max : 26,2°C le 13)


Lille (FR) : 0 jour d’été (max : 24,7°C le 16)
Chièvres : 2 jours d’été (les 13 et 16 octobre 2018, max : 25,2°C le 16)
Gosselies : 0 jour d’été (max : 24,5°C les 13 et 16)


Uccle : 2 jours d’été (les 13 et 16 octobre 2018, max : 25,6°C les 13 et 16)
Zaventem : 1 jour d’été (le 13 octobre 2018, max : 25,0°C le 13)
Beauvechain : 0 jour d’été (max : 24,7°C le 13)

Gembloux : 0 jour d’été (max : 24,7°C le 16)


Sint-Katelijne-Waver : 2 jours d’été (les 13 et 16 octobre 2018, max : 25,7°C le 13)
Deurne : 1 jour d’été (le 13 octobre 2018, max : 26,0°C le 13)
Essen : 2 jours d’été (les 13 et 14 octobre 2018, max : 26,2°C les 13 et 14)
Retie : 2 jours d’été (les 13 et 16 octobre 2018, max : 26,4°C le 13)

Stabroek : 2 jours d’été (les 13 et 16 octobre 2018, max : 26,0°C le 13)


Schaffen : 2 jours d’été (les 13 et 16 octobre 2018, max : 26,2°C le 16)
Gorsem : 3 jours d’été (les 13, 14 et 16 octobre 2018, max : 26,0°C le 13)
Diepenbeek : 4 jours d’été (les 11, 13, 14 et 16, max : 26,5°C le 13)

Koersel : 6 jours d’été (les 11, 12, 13, 14, 15 et 16 octobre 2018, max : 27,3°C le 13) + 1 (6 octobre)
Kleine Brogel : 5 jours d’été (les 11, 13, 14, 15 et 16 octobre 2018, max : 27,2°C le 13)

Genk : 3 jours d’été (les 13, 14 et 16 octobre 2018, max : 26,5°C le 13)
Maastricht (NL) : 3 jours d’été (les 13, 14 et 16 octobre 2018, max : 27,3°C le 13)


Bierset : 1 jour d’été (le 13 octobre 2018, max : 25,0°C le 13)
Elsenborn : 0 jour d’été (max : 22,7°C le 13)
Mont-Rigi : 0 jour d’été (max : 22,0°C le 13)
Spa : 0 jour d’été (max : 23,3°C le 13)


Hastière : 2 jours d’été (les 13 et 16 octobre 2018, max : 25,0°C les 13 et 16)
Florennes : 0 jour d’été (max : 23,7°C le 16)
Dourbes : 1 jour d’été (les 16 octobre 2018, max : 25,1°C le 16)
Humain : 0 jour d’été (max : 24,2°C le 16)

Saint-Hubert : 0 jour d’été (max : 22,1°C le 13)

Bièvre : 0 jour d’été (max : 24,0°C le 13)


Buzenol : 1 jour d’été (les 13 octobre 2018, max : 25,0°C le 13)

Aubange : 2 jours d’été (les 13 et 14 octobre 2018, max : 25,4°C le 13)

 

Pas mal d’endroits ont connu 2 jours d’été, ce qui est vraiment exceptionnel pour une 2e décade d’octobre. En Campine, ce nombre est souvent bien supérieur. Koersel a enregistré 6 jours d’été consécutifs, ce qui est tout à fait unique à cette époque de l’année. À cela s’ajoute encore 1 jour de la 1re décade, ce qui fait 7 jours. Il faut remonter à 1921 pour retrouver un tel nombre de jours d’été en octobre quelque part en Belgique.

 

Kleine Brogel et Diepenbeek se défendent bien aussi, avec respectivement 5 et 4 jours d’été.

 

Le 17 octobre ne donnera plus nulle part un jour d’été en raison de l’inversion (air plus frais à l’arrière du front de basses couches) en plaine, tandis que les hauteurs n’ont de toute façon pas réussi à avoir un jour d’été, mais là, cela aurait été complètement hors normes si cela s’était produit.

 

 

 

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En 15 jours de temps...

 

Maxima du 13/10/2018, puis du 28/10/2018.

 

Koersel : 27,3°C puis 7,0°C

Kleine Brogel : 27,2°C puis 7,4°C

Genk :  26,5°C puis 7,3°C

Retie : 26,4°C puis 6,9°C

Kruishoutem : 26,3°C puis 8,5°C

Essen : 26,2°C puis 8,3°C

Stabroek : 26,0°C puis 7,6°C

Deurne : 26,0°C puis 7,4°C

Gorsem : 26,0°C puis 6,6°C 

St-Kat-Waver : 25,7°C puis 7,1°C

Uccle : 25,6°C puis 6,3°C

Aubange : 25,4°C puis 5,8°C

Chièvres : 25,1°C puis 6,8°C

Zaventem : 25,0°C puis 6,8°C

Bierset : 25,0°C puis 5,6°C

Hastière : 25,0°C puis 6,4°C

Buzenol : 25,0°C puis 5,3°C

 

Les résumés quotidiens complets pour la période du 18 au 31 octobre seront disponibles vers le 4 ou 5 novembre prochain.

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La neige a fait son apparition en Belgique en ce matin du 30 octobre 2018, mais pas dans les Hautes-Fagnes.

 

181030090456727338.jpg

Webcam MB – Cerfontaine – 30 octobre 2018 à 8h55

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D'après les données déjà disponibles, la situation devrait être à peu près la suivante en ce 30 octobre à 9 heures.

 

181030094500422292.jpg

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Aux relevés de 10 heures de ce 30 octobre, on note 4 cm de neige à Florennes. C'est la seule occurrence de neige en octobre à cette station, depuis que les données sont disponibles (1973).

 

Il est probable qu'il faille remonter à 1950 pour trouver de la neige (épaisseur mesurable) dans cette région en octobre.

 

Entre 1973 et maintenant, les enneigements les plus précoces de Florennes ont été, avant aujourd'hui :

 

Le 6 novembre 1980 (traces)

Le 9 novembre 2001 (1 cm) 

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Et voici encore une situation « synoptique » de ce 30 octobre à 10 heures

 

18103011095647763.jpg

Webcam MB de Cerfontaine

 

181030111208205476.jpg

Webcam IRM de Dourbes

 

181030111743964769.jpg

Webcam MB de Hestrud (FR)

 

181030111954417936.jpg

Webcam MB de Bulson (FR)

 

Il n'y a pas de neige sur les webcams de Herhet, de Givet (FR) et de Dinant.

 

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La situation atmosphérique de cette matinée du 30 octobre 2018 est extrêmement complexe.

 

Nous avons un noyau dépressionnaire très marqué qui se trouvait hier soir sur l’ouest de la Suisse et qui est remonté vers le nord au cours de cette nuit pour passer tout juste à l’est de notre pays ce matin. Une perturbation frontale à secteur chaud très ouvert (il s’agit même de fronts dédoublés) amène de l’air extrêmement chaud pour la saison sur l’Allemagne.

 

181030120726115827.gif

Source : KMNI

 

À l’aéroport de Berlin Tegel, la température monte en flèche pour atteindre 19°C à 10 heures du matin et passer la barre des 20°C avant 11 heures, ce qui est énorme pour la saison. Pendant la nuit, la température atteignait déjà 13°C au niveau 850 hPa (1333 m) au-dessus de Berlin.

 

De cet air chaud, il ne reste plus grand-chose au-dessus de la Belgique, mais on en retrouve quand même encore des traces en altitude au niveau de l’occlusion avec des températures qui, durant la nuit, montent à 4-5°C entre 1000 et 1500 mètres, au-dessus de l’air froid des basses couches qui nous est amené par des vents de nord-est.

 

Cet air (un peu plus) chaud disparaît de notre ciel après le passage de l’occlusion, avec un isotherme de 0°C que l’on retrouve alors vers 700-800 mètres d’altitude environ. Cela ne suffit pas pour la neige, même pas en Haute-Belgique, sauf…

 

Les très fortes précipitations, tombant dans un air à 3-4°C dans les bases couches dans l’Entre-Sambre-et-Meuse le refroidissent fortement pour trois raisons :

 

1)      La fusion de la neige en altitude emprunte de la chaleur à l’air, qui se refroidit et amène donc le niveau de fusion de la neige à une altitude de plus en plus basse. L’air dans les basses couches se refroidit à son tour des suites de cette fusion, ce qui rabaisse encore ce niveau de fusion (c’est-à-dire le niveau où la neige se transforme en pluie). Par fortes précipitations, ce refroidissement peut être de 3 à 4°C au total, voire plus. Du coup, la température se rapproche de 0°C dans l’Entre-Sambre-et-Meuse et il se met à neiger.

2)      La conduction thermique de la pluie et de la neige joue un rôle aussi dans le refroidissement de l’air. Cette conduction sera d’autant plus grande que les précipitations sont abondantes.

3)      La baisse de pression à l’approche du noyau de la dépression (qui est passée très près de chez nous) contribue également au refroidissement de l’air, par détente cette fois-ci (refroidissement adiabatique).

 

Ces trois conditions, en matinée, sont réunies dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, ce qui fait qu’il neige là jusqu’à très basse altitude, et rien que là ! Ailleurs, c’est la masse d’air en général qui détermine le temps, et elle n’est tout juste pas assez froide.

 

Dans le courant de la journée, d’autres régions pourraient être affectées à leur tour par des chutes de neige si les conditions précitées s’y réunissent.

 

 

  

Modifié par cumulonimbus

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il y a une heure, cumulonimbus a dit :

(...)

 

Dans le courant de la journée, d’autres régions pourraient être affectées à leur tour par des chutes de neige si les conditions précitées s’y réunissent.

 

 

  

 

Merci Cumulonimbus pour toutes ces informations  :thumbup1:

 

Oui, effectivement, les précipitations remontent vers le N-E du pays donc, il commence a neiger sur les points plus élevés de l'ardenne : Bastogne, Baraque de Fraiture et même déjà Botrange qui compense l'intensité des précipitations par son altitude...

 

C'est rare que la neige arrive par le S-O, c'est trés vraisemblablement du à la proximité de la dépression qui rend la situation plutôt compliquée et inhabituelle.

 

Du coté de Liége, la pluie passée cette nuit nous revient (dans l'autre sens forcément),  est-ce qu'on peut appeler cela un 'retour d'ouest' ? :D

 

Bonne journée à tous !!

 

:thumbsup:

 

 

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30 octobre 2018

 

Situation à 15 heures

 

La neige fond dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. À Cerfontaine, elle a déjà presque disparu ; à Dourbes, elle résiste mieux, mais ne tardera pas à fondre aussi.

 

Les chutes de neige et la bulle d’air froid qui les accompagne se sont désormais déplacées vers l’Ardenne en s’atténuant. Il faut à présent monter vers 400-500 mètres pour trouver un enneigement. Celui-ci est mince mais (presque) complet à Mont-Rigi, à Wirtzfeld, à Fraiture et à Bastogne. À Wideûmont et à Beausaint, il s’agit de traces de neige.

 

Cela reste remarquable pour la saison, mais c’est moins exceptionnel que dans l’Entre-Sambre-et-Meuse.

 

Pendant ce temps, du temps pluvieux et nettement plus doux (10°C), accompagné de vents forts a gagné le littoral et se propage lentement vers l’intérieur du pays.

 

Les précipitations sont très abondantes un peu partout dans le pays.

 

À Middelkerke, il est tombé 17 mm la nuit, auxquels s’ajoutent 13 mm tombés durant la matinée. Parmi les stations de MétéoBelgique, dont les relevés se font à 10 heures (c.-à-d. 29/10/2018 à 10h -> 30/10/2018 à 10h), on a de nombreuses cotes supérieures à 20 mm.

 

Rumillies : 25 mm

Thulin : 24 mm

Chiny (Pin) : 23 mm

Tollembeek : 23 mm

Torgny : 22 mm

Gembloux : 21 mm

Kapelle-op-den-Bos : 21 mm

Virton : 21 mm

Poederlee : 21 mm

Enghien : 20 mm

Liedekerke : 20 mm

Montignies-sur-Sambre : 20 mm

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Quelques totaux pluviométriques (≥ 30 mm) des 30 et 31 octobre, soit une période de 48 heures (du 29/10 à 8h au 30/10 à 8h + du 30/10 à 8h au 31/10 à 8h).

 

Middelkerke : 36,1 mm (17,0 + 19,1)

Essen : 31,8 mm (17,7 + 14,1)

Koersel : 30,2 mm (20,1 + 10,1)

Passendaele : 32,7 mm (16,2 + 16,5)

Beitem : 31,3 mm (15,6  + 15,7)

Kruishoutem : 32,6 mm (16,8 + 15,8)

Uccle :  30,4 mm (23,1 + 7,3)

Gosselies : 30,0 mm (15,0  + 15,0)

Hastière : 32,7 mm (19,3 + 13,4)

Dourbes : 34,2 mm (19,2 + 15,0)

Bièvre : 36,1 mm (18,4 + 17,7)

 

Bien sûr, ces quantités ne sont pas exceptionnelles, mais ça fait du bien à nos sols desséchés ! Pour les nappes phréatiques, par contre, ce n'est pas encore assez !

 

Source : IRM.

 

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