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cumulonimbus

Automne 2019

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Quelques températures très basses ce vendredi, 6 septembre 2019

 

Ce matin, les températures sont descendues fort bas pour la saison. On n’en avait plus l’habitude ! Très localement, on parle même de record de froid, comme par exemple à Gosselies, où les 5,7°C sont la plus basse température de la série pour une 1re décade de septembre depuis au moins 1982 (précédents records : 5,8°C le 7 septembre 1985 et le 10 septembre 1986).

 

 

Ci-dessous, le hit-parade des températures les plus basses de ce jour, avec entre parenthèses le record, quand disponible :

 

Elsenborn : –0,5°C (–1,5°C le 6 septembre 1992 – série depuis 1987)

Bièvre : 1,1°C

Genk : 2,2°C

Diepenbeek : 2,2°C

Dourbes : 2,5°C (0,5°C le 10 septembre 1986 – série depuis 1965)

Aubange : 2,6°C

Gouvy : 2,6°C

Saint-Hubert : 3,0°C (2,2°C le 7 septembre 1985 – série depuis 1953)

Buzenol : 3,1°C

Mont-Rigi : 3,1°C (0,0°C le 8 septembre 1983 – série depuis 1953)

Humain : 3,2°C

Chièvres : 3,7°C (1,4°C le 9 septembre 1986 – série depuis 1982)

Koersel : 4,0°C (0,1°C le 9 septembre 1986 – série depuis 1983)

Beitem : 4,7°C (3,1°C le 10 septembre 1986 – série depuis 1953)

Florennes : 4,8°C (1,0°C le 8 septembre 1986 – série depuis 1976)

Gembloux : 4,9°C

Spa-la Sauvenière : 4,9°C (3,3°C le 7 septembre 1985 – série depuis 1982)

 

Parmi les stations de MétéoBelgique, du gel a été observé à Sourbrodt avec –0,3°C.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus

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1er septembre 2019

 

Un front froid traverse notre pays la nuit et le matin et est suivi d’air maritime. On notera surtout la perte de 10°C en moyenne, au niveau des maxima, par rapport à la veille.

 

Si le 31 août a encore été un jour de chaleur dans la plupart des régions du pays, en ce 1er septembre, les maxima n’atteignent plus que 20-21°C en plaine (très localement encore 22 ou 23°C) et 16-18°C sur les hauteurs. Au littoral, les 20°C ne sont plus atteints non plus, avec près de 19°C.

 

Sous un vent d’ouest à nord-ouest, le ciel est d’abord très nuageux avec altostratus / altocumulus doublé de quelques cumulus, puis le ciel s’éclaircit avec des altocumulus se dispersant pendant que des cumulus se forment, se développent quelque peu mais tendent surtout à s’étaler. Les éclaircies prédominent cependant. 

 

 

2 septembre 2019

 

Un anticyclone océanique détermine le temps sur nos régions. Des perturbations circulent sur son flanc nord et un faible front chaud nous arrive durant la nuit du 2 au 3.

 

En attendant, le temps est beau et, par endroit, un brin plus doux que la veille, avec la formation de quelques discrets cumulus en journée. En fin d’après-midi, le ciel se voile d’épais cirrus. Dans le sud du pays, ce voile n’apparaît pas, ou peu.

 

Les maxima atteignent 19 à 20°C au littoral, 20 à 23°C en plaine et 16 à 18°C sur les hauteurs.

 

 

3 septembre 2019

 

L’influence anticyclonique se renforce sur notre pays, avec une crête s’étendant de l’Océan à l’Europe centrale et un nouveau noyau qui tend à se développer sur le sud de l’Allemagne et l’Autriche. Comme l’axe de l’anticyclone reste au sud de nos régions, le flux reste maritime, mais les perturbations sont rejetées au nord.

 

Les nuages sont cependant très présents sur notre pays, avec des maxima à nouveau en légère baisse, de l’ordre de 19-20°C en plaine et 15-17°C sur les hauteurs.

 

Après des éclaircies matinales, le ciel se couvre rapidement de stratocumulus, lesquels se doublent ensuite de cumulus (sauf au littoral). En journée, les éclaircies sont rares.

 

En Gaume, le temps reste beau, avec quelques altocumulus le matin, puis des cirrus et la formation, en journée, de cumulus très plats. Là, les températures sont plus élevées avec 22,6°C à Aubange.

 

En Ardenne, les éclaircies sont plus présentes aussi en matinée, mais les stratocumulus arrivent l’après-midi.

 

 

4 septembre 2019

 

La crête continentale, et son noyau séparé, s’effondrent aussi vite qu’ils ne se sont formés. Une occlusion – rapidement suivie d’un front froid et, sur le nord du pays, encore d’une ligne post-frontale – traverse le pays durant l’après-midi, tandis qu’un nouvel anticyclone se forme sur l’Océan, un peu plus au nord, et nous place progressivement dans une circulation de nord-ouest.

 

À nouveau, de vastes bancs de stratocumulus occupent le ciel, mais cette fois-ci séparés par des éclaircies, ce qui permet aux températures de remonter un peu. Quelques cumulus se forment et, dans les éclaircies, on note aussi des altocumulus.

 

L’après-midi, les stratocumulus s’obscurcissent et sont suivis d’un nimbostratus pluvieux auquel se mêlent des cumulonimbus enclavés. En soirée, quelques éclaircies reviennent avec parfois des cumulus fractus.

 

En Gaume, le temps est à nouveau beau avec quelques cirrus, la formation de cumulus humilis en journée et un ciel ne se couvrant que le soir, avec un peu de pluie. L’Ardenne partage avec la Gaume le même type de temps, mais avec un ciel se couvrant plus vite l’après-midi et des pluies arrivant plus vite aussi.

 

Les températures sont les plus élevées en Gaume, avec jusqu’à 24,0°C à Aubange. Ailleurs, les maxima atteignent 20 à 23°C en plaine (20°C à l’ouest et 23°C à l’est), et 20 à 21°C sur les hauteurs. Avec le passage de la perturbation, le thermomètre perd temporairement 4 à 7°C (le plus à l’est) avant de remonter quelque peu par la suite.

 

La quantité de précipitations est assez variable, avec localement 7 à 8 mm.

 

 

5 septembre 2019

 

La circulation de nord-ouest est désormais bien établie entre l’anticyclone sur l’Océan et une dépression sur la Scandinavie.

 

Le ciel est celui d’une traîne, toutefois pas très active, avec des cumulus se développant certes, mais avec une forte propension à s’étaler. En d’autres termes, on note pas mal de stratocumulus et d’altocumulus cumulogenitus. À côté de cela, on observe aussi de larges éclaircies.

 

Plus particulièrement sur la moitié nord-est du pays, quelques cumulonimbus parviennent à se former quand même, avec localement même des précipitations significatives. Il s’agit là de la frange méridionale d’une traîne beaucoup plus active sur les Pays-Bas.

 

Les températures maximales, en nette baisse, n’atteignent plus que 16 à 18°C en plaine et 11 à 14°C sur les hauteurs. Au niveau des précipitations, c’est Deurne qui recueille le plus avec 8 mm, tombés pendant diverses averses tout au long de la journée (Anvers étant déjà fort proche de la traîne active néerlandaise).

 

 

6 septembre 2019

 

Le flux général revient à l’ouest, et temporairement même au sud-ouest à l’approche d’un système frontal. À l’arrière de celui-ci, le flux s’oriente à nouveau au nord-ouest.

 

La nuit du 5 au 6 a été claire et, en présence de l’air déjà frais au départ, le refroidissement nocturne a été intense, avec l’apparition des premières gelées à l’air libre en Belgique. Elsenborn est descendu à –0,5°C et Sourbrodt, à –0,3°C.

 

Il s’agit de gelées fort précoces, mais ce n’est pas exceptionnel. Les endroits exposés en Belgique peuvent connaître du gel tout au long de l’année. Le 1er juillet 1984, la température était descendue jusqu’à –1,2°C à Rochefort et jusqu’à –0,2°C à Mont-Rigi et à Nadrin, tandis qu’en plaine, Koersel ne mesurait que 1,4°C. Le 15 août 1994, le gel a été frôlé à Elsenborn avec 0,0°C, tandis que le 28 août 1978, le gel était bien présent à Bièvre avec –0,8°C. En 2007, le gel est réapparu à Elsenborn le 30 août avec –0,6°C. Pendant la très récente année 2017, on n’a pas été loin du gel un 13 juillet avec 0,8°C à Elsenborn.

 

Il n’en est pas moins que la température minimale de ce 6 septembre 2019 présente un certain côté remarquable. Elle peut être considérée comme presque exceptionnelle en de nombreux endroits, et même comme exceptionnelle très localement.

 

Ci-dessous, le hit-parade des températures les plus basses de ce jour, avec entre parenthèses le record décadaire, quand disponible :

 

Elsenborn : –0,5°C (–1,5°C le 6 septembre 1992 – série depuis 1987)

Bièvre : 1,1°C

Genk : 2,2°C

Diepenbeek : 2,2°C

Dourbes : 2,5°C (0,5°C le 10 septembre 1986 – série depuis 1965)

Aubange : 2,6°C

Gouvy : 2,6°C

Saint-Hubert : 3,0°C (2,2°C le 7 septembre 1985 – série depuis 1953)

Buzenol : 3,1°C

Mont-Rigi : 3,1°C (0,0°C le 8 septembre 1983 – série depuis 1953)

Humain : 3,2°C

Chièvres : 3,7°C (1,4°C le 9 septembre 1986 – série depuis 1982)

Koersel : 4,0°C (0,1°C le 9 septembre 1986 – série depuis 1983)

Beitem : 4,7°C (3,1°C le 10 septembre 1986 – série depuis 1953)

Florennes : 4,8°C (1,0°C le 8 septembre 1986 – série depuis 1976)

Gembloux : 4,9°C

Spa-la Sauvenière : 4,9°C (3,3°C le 7 septembre 1985 – série depuis 1982)

 

En journée, le temps est beau quoiqu’un peu voilé de cirrus. L’après-midi, quelques cumulus se forment pendant que le voile s’épaissit en cirrostratus / altostratus translucidus. Des bancs d’altocumulus et de stratocumulus finissent par couvrir complètement le ciel.

 

Dans le sud du pays, le temps est un peu différent, avec parfois du brouillard matinal, puis du beau temps avec quelques cirrus et de discrets cumulus. En fin de journée, on observe quelques bancs d’altocumulus.

 

Les températures remontent bien en journée pour devenir conformes aux moyennes saisonnières, avec 18 à 19°C au littoral, 19 à 21°C en plaine et autour de 16°C sur les hauteurs.

 

 

7 septembre 2019

 

Le flux s’oriente au nord, avec de l’air polaire maritime assez direct.

 

Mais d’abord, sous l’impulsion d’une perturbation et de quelques pluies, la nuit reste douce avec des minima souvent proches de 12°C en plaine.

 

En journée, les éclaircies reviennent vite avec un temps quelque peu instable. En matinée, le ciel est bleu avec quelques altocumulus, puis des cumulus se forment, se développent partiellement en cumulonimbus mais s’étalent souvent, avec pas mal de stratocumulus et d’altocumulus.

 

Le sud et l’est du pays sont encore sous les pluies et nuages frontaux une partie de la journée.

 

Dans l’ensemble, les précipitations sont assez peu abondantes, mais localement, les averses sont plus fortes. À Mont-Rigi, il tombe 10 mm d’eau en 1 heure, entre 18 et 19 heures, et le total journalier s’élève à 20,2 mm. À Buzenol, il tombe encore 4,4 mm en milieu de journée sous la perturbation, juste avant l’arrivée des éclaircies, puis une bonne averse produit 6 mm entre 19 et 20 heures. Plus au nord, à Melle, il tombe au total 10 mm (sous plusieurs averses).

 

L’origine polaire de l’air se remarque aux maxima, en baisse, mais surtout aux températures basses lors des averses (air assez froid en altitude). À Uccle à 15 heures, lors d’une averse donnant 2 mm, la température redescend jusqu’à 13,2°C. À Ernage, c’est à 17 heures que la température s’effondre, pour n’afficher plus que 12,3°C. Les régions plus épargnées par les averses ne connaissent pas ces baisses de température.

 

Les maxima, quant à eux, se situent autour de 17°C au littoral, entre 18 et 20°C en plaine et entre 13 et 14°C sur les hauteurs.

 

 

8 septembre 2019

 

Le flux reste orienté au nord mais s’affaiblit rapidement avec une tendance au marais barométrique.

 

La convection diminue dans l’ensemble, avec souvent des cumulus mediocris / congestus au sein de larges éclaircies, cumulus dont le développement diminue de plus en plus. En matinée, on observe aussi des bancs d’altocumulus et de stratocumulus.

 

Dans le sud et l’est du pays, la nébulosité reste plus abondante avec des averses, mais aussi pas mal de stratocumulus d’étalement.

 

Quelques averses sont encore assez significatives. À Mont-Rigi, il tombe un total de 9,3 mm en plusieurs averses. À Passendaele, il tombe encore 4,9 mm et à Beitem, 3,0 mm. Dans cette dernière station, la température baisse fort pendant l’averse, avec 12,6°C à 14 heures et 12,7°C à 15 heures. Avant et après, la température se situe autour de 16-17°C.

 

Les températures maximales : 17-18°C au littoral, 16-19°C en plaine et autour de 12°C sur les hauteurs.

 

 

9 septembre 2019

 

Le marais barométrique évolue en faible anticyclone, avec un noyau se déplaçant de la France à l’Autriche.

 

Du coup, le temps redevient assez beau, avec de modestes cumulus sous un voile de cirrus (parfois cirrostratus). Ce voile s’épaissit quelque peu en fin de journée (temporairement altostratus) pendant qu’apparaissent aussi des bancs de stratocumulus.

 

Dans le sud du pays, on observe aussi du brouillard matinal, mais le voile est moins présent en journée (plutôt beau temps avec cumulus) et des bancs d’altocumulus accompagnent les bancs – moins nombreux – de stratocumulus. En fin de journée, on observe là aussi des cirrostratus et altostratus translucidus.

 

En raison de l’air d’origine polaire stagnant sur nos régions, les températures ne décollent toujours pas, avec des maxima de 17°C au littoral, 18 à 19°C en plaine et 13 à 15°C sur les hauteurs.

 

 

10 septembre 2019

 

Une faible influence anticyclonique se maintient sur nos régions. Le mauvais temps n’est pas loin mais ne nous concerne pas. Nous avons une dépression avec divers systèmes frontaux sur le sud de la Baltique, une dépression sur le Golfe de Gascogne (juste au large de Biarritz et Saint-Sébastien) et une circulation zonale sur l’Atlantique, dans laquelle sont repris les restes de la tempête tropicale Gabrielle. Mais rien de tout cela ne nous atteint pour le moment.

 

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Source : KNMI

 

La nuit est à nouveau fort froide par endroit, localement plus froide encore que celle du 6 septembre dernier. Elsenborn descend jusqu’à –0,7°C et Genk, jusqu’à 1,6°C. Très remarquables aussi : les 5,4°C à Middelkerke et à Coxyde.

 

En journée, le temps est beau chez nous et les températures remontent. Les maxima atteignent 19-20°C au littoral, 20-22°C en plaine et 16-17°C sur les hauteurs.

 

Le ciel est serein en matinée, puis garni de cumulus humilis, qui évoluent ensuite parfois en quelques bancs de stratocumulus cumulogenitus. Au littoral, on observe aussi des altocumulus le soir.

 

 

Ceci achève une première décade de septembre qui, globalement, aura été un brin trop fraîche, mais avec une tendance (très) sèche qui se poursuit.

 

 

 

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11 septembre 2019

 

C’est la circulation zonale qui finit par nous atteindre. Un système frontal nous arrive par l’ouest en cours de journée et une grande partie du pays se retrouve dans le secteur chaud en soirée. Le front froid, quant à lui, se met à onduler et ne réussit pas à aborder notre pays.

 

Bien qu’une hausse des températures soit perceptible en fin de journée, nous ne profitons pas vraiment de ce secteur chaud en raison des nuages et de la pluie. Les maxima n’atteignent en effet que 18-19°C en plaine et 14-16°C sur les hauteurs, après une nuit encore froide sur l’est (2,4°C à Elsenborn ; 5,2°C à Buzenol) mais déjà douce sur le centre et l’ouest (12,4°C à Uccle ; 14,7°C à Zeebruges).

 

Le ciel :

 

Sur le sud-est du pays, des éclaircies le matin, puis un ciel très nuageux à légèrement couvert avec des altocumulus, plus tard des altostratus (souvent undulatus). Il n’y a pas de précipitations en journée, et très peu la nuit d’après.

 

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Webcam MB – Beausaint – 11 septembre 2019 à 18h

 

Sur le centre du pays, le ciel très nuageux devient rapidement couvert avec altocumulus suivis d’altostratus opacus, accompagné de faibles précipitations, tantôt intermitentes, tantôt continues, et de quelques fractus. Ces précipitations se poursuivent ensuite la nuit, en restant faibles.

 

Au littoral, le ciel est couvert et faiblement pluvieux, avec de l’altostratus accompagné de fractus, et parfois aussi de quelques stratocumulus. En revanche, il ne pleut plus la nuit.

 

Au total, aucune station ne recueille plus de 5 mm, et le plus souvent même moins de 2 mm.

 

 

12 septembre 2019

 

Nous restons du côté chaud des perturbations, avec une influence anticyclonique qui se redessine, mais qui reste principalement au sud par rapport à nos régions.

 

Une bouffée d’air chaud parvient ainsi à atteindre notre pays. Déjà les minima sont plutôt élevés, avec 16 à 17°C en plaine et quelques 12°C sur les hauteurs. En journée, les maxima atteignent 21-22°C au littoral, 22-25°C en plaine et dans les vallées, et 19-20°C sur les hauteurs. Le seuil du jour d’été est atteint à Angleur avec 25,0°C, et approché à Koersel avec 24,8°C. Il fait également très doux à Hastière avec 24,4°C.

 

Le temps est nuageux à beau avec des bancs de stratocumulus à base relativement élevée, en dessous desquels (mais aussi au sein des éclaircies) se forment des cumulus, d’abord fractus.

 

Le matin, on note parfois aussi des stratus, pouvant être coriaces au sud du pays.

 

Les stratocumulus décrits ci-avant marquent la limite (une inversion en fait) entre l’air maritime doux – acheminé par des vents de surface d’ouest à sud-ouest – et l’air (relativement) très chaud et sec situé au-dessus (à partir de 2000 mètres d’altitude). Au niveau 700 hPa (3200 mètres), on relève 7°C, ce qui est beaucoup pour cette altitude.  

 

 

13 septembre 2019

 

Un noyau anticyclonique, au départ puissant, se « déconstruit » rapidement sur la Suisse tandis qu’un nouveau noyau anticyclonique, non moins puissant, se forme au large de l’Irlande et s’apprête à prendre la relève. Entre les deux, un front froid traverse lentement notre pays en cours de journée.

 

Ce front se caractérise par beaucoup de nuages et un changement assez radical dans la direction du vent, soufflant d’abord d’ouest à sud-ouest, puis de nord.

 

Le sud du pays reste le plus longtemps sous l’influence des courants doux d’ouest à sud-ouest, mais en raison du ciel longtemps couvert, les températures n’y sont pas spécialement plus élevées. Les stratocumulus y persistent en effet une bonne partie de la journée, et ne se déchirent que l’après-midi, avec une évolution partielle en cumulus.

 

Au centre du pays, on note d’abord des stratus, évoluant ensuite en stratocumulus, puis en cumulus avec un temps plutôt beau l’après-midi.

 

Au littoral, le ciel n’est couvert de stratocumulus que le matin. En matinée on observe un mix de cumulus et stratocumulus, puis du beau temps avec quelques cumulus l’après-midi.

 

Les maxima sont encore raisonnablement élevés pour la saison, avec 19-20°C au littoral, 21-23°C en plaine et 17-18°C sur les hauteurs.

 

Ici et là, les (importants) passages nuageux ont donné quelques précipitations, le plus souvent largement inférieures à 1 mm. Quelques stations ont reçu un peu plus, comme par exemple Strée-Huy (2,1 mm) et Bièvre (1,3 mm).

 

 

14 septembre 2019

 

Le nouvel anticyclone se développe rapidement vers l’Angleterre et le nord de l’Allemagne, avec un axe désormais au nord de nos régions et un flux qui prend une composante orientale. Ensuite cette structure se scinde en deux noyaux de hautes pressions, l’un se retirant à nouveau vers l’Océan et l’autre se dirigeant vers la Tchéquie et la Pologne, ce qui entraîne chez nous une certaine stagnation de l’air sous un col anticyclonique.

 

L’arrivée d’air plus frais nous vaut localement une nuit à nouveau plus fraîche, avec un minimum de 3,9°C à Elsenborn ; 6,5°C à Kleine Brogel et 6,7°C à Genk (mais 10,0°C à Koersel). Uccle reste doux avec 11,3°C. Plus doux encore : Buzenol avec 12,0°C.

 

En journée, le temps est très ensoleillé avec quelques cirrus (+ quelques bancs de brouillard le matin + ici et là quelques cumulus en journée), et la fraîcheur est évacuée de partout. Les maxima sont à nouveau au-dessus des normes saisonnières, avec 20-21°C au littoral et sur les hauteurs, et 22-23°C en plaine. Au sud du pays, il fait localement plus chaud, avec 24,8°C à Aubange et 24,2°C à Hastière.

 

Pendant ce temps, et malgré les quelques précipitations des jours passés, la sécheresse reste très préoccupante, comme le montre la carte ci-dessous (incluant les prévisions à 10 jours).

 

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Source : IRM

 

Et aucune période pluvieuse digne de ce nom n’est encore prévue pour la semaine à venir.

 

 

15 septembre 2019

 

Une vaste structure anticyclonique, à plusieurs noyaux, couvre l’Océan et une grande partie de l’Europe. Comme le tout se décale lentement vers le sud, le flux sur nos régions reprend une composante plus occidentale avec de l’air plus maritime.

 

Malgré cela, le temps reste très beau et surtout très doux sur nos régions, avec des températures maximales de 20 à 21°C au littoral, 24 à 25°C en plaine, 21 à 22°C sur les hauteurs et jusqu’à 26°C en Gaume et dans certaines vallées. À Hastière, on enregistre 26,2°C, et 26,0°C à Aubange, et 25,4°C à Dourbes. Le seuil du jour d’été est encore atteint à Beitem (25,3°C), Chièvres (25,2°C), La Hestre (25,0°C), Kleine Brogel (25,0°C) et Buzenol (25,0°C).

 

Le temps est très beau avec des cirrus.

 

Les vents de surface, en journée, s’orientent aussi à l’ouest, mais comme dit précédemment, encore sans grande conséquence sur le temps de nos régions, si ce n’est une petite brise fraîche le long du littoral.

 

 

16 septembre 2019

 

Un très petit et faible noyau dépressionnaire se forme temporairement sur la sortie de la Manche et l’extrême sud-ouest de la Mer du Nord. Il est responsable d’une petite ondulation dans le front froid qui, de se fait, voit sa progression sur notre pays fort ralentie.

 

La présence de front, cependant, entraîne beaucoup de nuages sur une bonne partie du pays, avec altocumulus / altostratus plus tard doublés de stratocumulus, eux-mêmes parfois doublés de cumulus fractus. Il n’y a toutefois que peu ou pas de précipitations. Seuls Bierset et Mont-Rigi observent un peu plus de pluie, avec respectivement 2,4 et 3,1 mm.

 

Dans le sud du pays, on note encore des éclaircies entre les altocumulus, altocumulus qui deviennent par la suite plus épais et finissent par couvrir presque tout le ciel.

 

Les températures maximales, sous les nuages, sont en baisse avec 19°C au littoral, 20 à 21°C en plaine et 18°C sur les Hautes-Fagnes. Dans le sud du pays, grâce aux éclaircies, les températures sont plus élevées avec 23 à 24°C en Gaume et dans les vallées, et 20°C sur les hauteurs ardennaises.

 

 

17 septembre 2019

 

Le front froid a fini par traverser notre pays en fin de nuit sous l’impulsion d’un anticyclone qui s’était formé la veille au large de l’Irlande et qui se trouve désormais sur l’Irlande.

 

De ce fait, le beau temps revient rapidement. Sur l’ouest et le centre du pays, le soleil est présent dès le matin. En journée, des cumulus très plats se forment, qui s’étalement parfois en véritables stratocumulus. À côté de cela, on note aussi quelques cirrus.

 

Sur la Gaume, le ciel est encore très nuageux à couvert en matinée avec des stratocumulus. Ceux-ci se déchirent en milieu de journée mais ne passent que très temporairement par le stade de cumulus. L’après-midi, le ciel est quasiment serein. En Ardenne par contre, les stratocumulus matinaux sont doublés de cumulus dès le départ, puis en journée il subsiste des cumulus qui suivent la même évolution que sur l’ouest et le centre du pays.

 

L’air est plus frais et les températures ne dépassent plus que localement les 20°C (20,9°C à Kruishoutem ; 20,8°C à Aubange et à Hastière ; 20,2°C à Chièvres). Sinon, il fait le plus souvent près de 19°C en plaine et entre 13 et 16°C sur les hauteurs (le moins sur les Hautes-Fagnes, le plus sur le Plateau ardennais), le tout sous un vent de nord-ouest à nord.    

 

 

18 septembre 2019

 

Un anticyclone, centré sur la Mer d’Irlande, commence à s’étendre lentement vers l’Europe continentale avec une forme qui permet l’instauration rapide de courants continentaux sur notre pays.

 

La combinaison entre un air maritime frais qui se continentalise et un ciel dégagé sous une saison aux nuits de plus en plus longues fait en sorte que les minima sont descendus assez bas dans certaines régions. Quelques valeurs :

 

Genk : 0,7°C

Elsenborn : 1,0°C

Retie : 1,9°C

Koersel : 2,1°C

Kleine Brogel : 3,0°C

Saint-Hubert : 3,0°C

...

Zeebruges : 14,1°C !

 

En journée, le temps est assez beau avec parfois quelques bancs d’altocumulus le matin, quelques cirrus et la formation de petits cumulus en journée, qui s’étalent ensuite en stratocumulus cumulogenitus. Au littoral, les cumulus sont présents dès le matin (parfois sous forme de fractus) et ne s’étalent pas. En Gaume, les cumulus ne se forment pas, ou peu.

 

Les températures maximales restent un peu faibles, avec des valeurs de 16 à 18°C au littoral, 18 à 19°C en plaine et autour de 14°C sur les hauteurs. La Gaume, malgré le soleil, ne parvient pas à dépasser 17 à 18°C.

 

 

19 septembre 2019

 

L’anticyclone conserve une forme telle que nous restons sous l’influence de courants continentaux. Le noyau se déplace d’abord vers l’Angleterre, puis vers les Pays-Bas et l’Allemagne.

 

Les températures nocturnes replongent, avec 1,1°C à Genk ; 1,5°C à Elsenborn ; 3,2°C à Saint-Hubert ; 3,3°C à Retie.

 

Le temps ressemble à celui de la veille, avec quelques altocumulus matinaux, puis en journée des cumulus qui butent rapidement sur l’inversion et s’étalent. En soirée, le ciel se dégage à nouveau.

 

Au littoral, cette fois-ci, les stratocumulus sont fort présents aussi. En contrepartie, de grandes portions du sud et de l’est du pays connaissent peu ou pas de nuages. En Gaume par exemple, on n’observe que quelques cirrus en début d’après-midi et en soirée.

 

Le vent, désormais, souffle de nord-est aussi en surface et les températures maximales perdent souvent encore un petit degré par rapport à la veille, avec des valeurs de 17 à 18°C presque partout en plaine (littoral compris) et de 13 à 14°C sur les hauteurs. La Gaume, comme la veille, n’arrive pas à dépasser les 17-18°C.

 

 

20 septembre 2019

 

Le temps reste anticyclonique sur nos régions, avec un noyau d’abord situé sur les Pays-Bas et l’Allemagne, puis sur la Tchéquie et le nord de l’Autriche.

 

La nuit est plus froide encore que les précédentes, et le gel réapparaît à Elsenborn avec –0,7°C. En plaine, on frôle le gel avec 0,1°C à Genk.

 

Ci-dessous, la liste des températures les plus froides de la nuit :

 

Elsenborn : –0,7°C

Genk : 0,1°C

Bièvre : 0,8°C

Gorsem : 2,4°C

Kleine Brogel : 2,5°C

Chièvres : 2,7°C

Dourbes : 2,9°C

Retie : 2,9°C

 

Les 3,8°C de Zaventem peuvent également être considérés comme fort bas pour la station.

 

On reste cependant loin du froid historique du 16 septembre 1971, où la température était descendue jusqu’à –3,2°C à Kleine Brogel et même jusqu’à –0,1°C à Chièvres. Seules les stations de plateau, ou celles influencées par la mer, étaient restées quelque peu épargnées par ce froid.

 

En journée, le temps est très beau avec des cirrus. Avec un vent de surface ayant basculé vers l’est, et même parfois vers le sud-est sur les hauteurs, les températures remontent. Les maxima atteignent le plus souvent 20-21°C en plaine, localement 22°C, et 17-18°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus chaudes appartiennent à Hastière (22,4°C), suivi d’Aubange (22,2°C) et de Sivry (22,0°C).

 

Enfin, nous avons aussi quelques gros écarts entre le minimum et le maximum :

 

Genk : 0,1°C / 20,5°C

Bièvre : 0,8°C / 20,5°C

Aubange : 3,0°C / 22,2°C

 

 

Après une première décade un brin trop fraîche, la deuxième décade est un brin trop douce. La sécheresse, quant à elle, se poursuit avec, à Uccle, seulement 11,9 mm de précipitations sur les 20 premiers jours de septembre (8,4 mm pour la première décade ; 3,5 mm pour la deuxième).

 

 

 

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21 septembre 2019

 

L’anticyclone couvre à présent essentiellement l’Europe centrale et les Balkans avec comme corollaire, sur nos régions, l’arrivée de courants plus méridionaux.

 

Cet afflux d’air de plus en plus chaud limite fortement le refroidissement nocturne, plus particulièrement dans les régions de plateau. Bierset et Spa ne descendent pas en dessous de 10°C, avec respectivement 10,3°C et 10,2°C. Dourbes reste plus chaud encore avec 11,2°C tandis que Florennes ne descend qu’à peine en dessous de 10°C, avec un minimum de 9,7°C.

 

En plaine et dans certaines vallées par contre, des poches d’air froid se reforment. Diepenbeek enregistre 1,6°C ; Retie, 3,6°C et Kleine Brogel, 5,1°C.

 

Le ciel est serein en toutes régions, à l’exception de quelques bancs nuageux le soir à l’horizon. Avec des vents de surface d’est à sud-est, les températures s’envolent littéralement en journée, pour atteindre de très hautes valeurs pour la saison, de l’ordre de 25 à 27°C en plaine et sur les plateaux du centre du pays, et autour de 22°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus chaudes sont observées à Kruishoutem (27,5°C), Chièvres (27,4°C) et Uccle (27,1°C).

 

De ce fait, on observe localement de très gros écarts entre le minimum et le maximum du jour :

 

Diepenbeek : 1,6°C / 26,6°C (écart : 25,0°C)

Retie : 3,6°C / 25,1°C (écart : 21,5°C)

Zaventem : 5,3°C / 26,3°C (écart : 21,0°C)

Chièvres : 7,3°C / 27,4°C (écart : 20,1°C)

 

Des écarts de 25°C entre le jour et la nuit sont très rares en Belgique. Des écarts encore plus importants ont été observés le 24 avril 2010 :

 

Houyet : –1,8°C / 24,4°C (écart : 26,2°C)

Han-sur-Lesse : –1,8°C / 24,2°C (écart : 26,0°C)

et encore :

Kleine Brogel : –1,1°C / 23,1°C (écart : 24,2°C)

Elsenborn : –3,3°C / 20,7°C (écart : 24,0°C)

 

Le plus grand écart connu à ce jour reste celui du 3 août 1986 à Kleine Brogel : 9,6°C / 37,2°C (écart : 27,6°C). Dans le sens inverse, on se souviendra de la chute vertigineuse de la température le 31 décembre 1978 avec à Saint-Hubert encore 8°C aux petites heures du matin et –19°C en fin de soirée, soit une chute de 27°C en moins de 24 heures.  

 

 

22 septembre 2019

 

Les pressions restent élevées sur le sud-est du continent, tandis que le temps devient de plus en plus perturbé sur le proche Atlantique. Un front froid, précédé d’une ligne pré-frontale, traverse notre pays en cours d’après-midi et en soirée.

 

Mais d’abord, le temps est beau et chaud, avec des cirrus (parfois aussi cirrocumulus), des bancs d’altocumulus (parfois tendance lenticularis) et la formation de cumulus humilis. Les températures sont à nouveau élevées, avec 26-28°C en plaine et 22-23°C sur les hauteurs. Quelques valeurs :

 

Kleine Bogel : 28,4°C

Genk : 27,5°C

Kruishoutem : 27,2°C

 

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Altocumulus à tendance lenticularis à Beausaint à 14h

 

L’arrivée des perturbations (ligne pré-frontale et front froid) n’est pas très spectaculaire, sauf sur l’est du pays où les précipitations sont plus significatives et accompagnées de l’un ou l’autre coup de tonnerre. Mais la chute des températures se fait bien sentir.

 

Avec un vent qui bascule du sud au sud-ouest, les températures tombent à 16-17°C à l’arrivée des précipitations. Cette chute du thermomètre s’opère vers 17h sur l’ouest du pays, vers 18h sur le centre-ouest et vers 19h sur l’est (20h sur l’extrême nord-est).

 

La dégradation du temps se caractérise par une augmentation des altocumulus pendant que le ciel se voile également de cirrus / cirrostratus / altostratus, et par l’arrivée massive de stratocumulus sous lesquels persistent certains cumulus. Le tout évolue par la suite en nimbostratus pluvieux dans lesquels s’enclavent des cumulonimbus avec averses.

 

En Ardenne, la dégradation arrive plus tard et le bourgeonnement des cumulus est un peu plus visible, tout comme les cumulonimbus avec averses.

 

Les plus fortes précipitations sont observées à Elsenborn (13,0 mm) et à Mont-Rigi (12,6 mm). À cette dernière station, on note des précipitations soutenues de 19 à 21 heures, et des précipitations plus faibles et plus irrégulières en deuxième partie de nuit.

 

 

23 septembre 2019

 

Après le passage du front froid et d’une ligne post-frontale, des hautes pressions se reconstituent rapidement sur la France et le temps n’est pas trop mauvais sur nos régions. Mais l’air est nettement plus frais. En outre, ce noyau de hautes pressions se déplace par la suite vers la Suisse et ouvre la voie à de nouvelles perturbations.

 

CECI MARQUERA, POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS LONGTEMPS, LE RETOUR D’UN VÉRITABLE FLUX ZONAL, AVEC DES PLUIES BIEN BELGES !

 

Mais en attendant, le temps est encore sec sur notre pays, avec des cumulus fractus (d’abord sous des stratocumulus) évoluant en cumulus mediocris, occasionnellement congestus, accompagnés de stratocumulus d’étalement. En fin de journée, les éclaircies se font larges avant l’arrivée massive de cirrus épais.

 

Sur l’est et le sud du pays, le temps reste fort gris avec stratocumulus doublés de cumulus et quelques éclaircies en fin de journée.

 

Les températures maximales : le plus souvent 20-21°C en plaine et 13-15°C sur les hauteurs.

 

 

24 septembre 2019

 

LA PLUIE EST LÀ !

 

Un système frontal traverse le pays. Le front chaud aborde l’ouest du pays le matin et atteint l’est en soirée. Le front froid traverse l’ouest durant l’après-midi et arrive sur l’est, en rattrapant le front chaud, en soirée.

 

Au littoral, le temps est généralement pluvieux de 9 à 16 heures, avec 10 mm à la clé à Middelkerke. Au centre du pays, il se met à pleuvoir l’après-midi et ce, jusqu’au soir, avec 11 mm à Zaventem. Dans les Hautes-Fagnes, il faut attendre jusqu’au soir, mais là aussi, les pluies sont copieuses avec 11 mm.

 

Au total sur 24 heures, nous avons pas mal de cotes entre 10 et 15 mm (et même 18,7 mm à Buzenol), mais certaines régions reçoivent moins, parfois 2 mm ou moins (Beauvechain : 2,0 mm ; Kleine Brogel : 1,1 mm).

 

Au littoral, le temps est couvert de stratocumulus suivis d’un nimbostratus pluvieux. En soirée, on note des éclaircies avec quelques cumulus fractus.

 

Au centre du pays, on observe d’abord un altostratus translucidus avec des bancs de stratocumulus, plus tard aussi un altostratus undulatus (parfois mêlé d’altocumulus) avant l’arrivée du nimbostratus. Le soir, on devine vaguement des éclaircies entre les fractus, stratocumulus et altostratus s’effilochant.

 

En Ardenne, c’est l’inverse : on devine des éclaircies le matin avant la structuration d’un altostratus couvrant tout le ciel, accompagné d’altocumulus et de stratocumulus (et formation temporaire de petits cumulus en dessous), altostratus qui est suivi d’un nimbostratus arrivant plus tard.

 

Les températures, grâce au secteur chaud, ne sont pas encore trop basses malgré le mauvais temps, avec des maxima de 16 à 19°C en plaine (le plus à l’est) et de 14 à 15°C sur les hauteurs. 

 

 

25 septembre 2019

 

Diverses perturbations affectent le temps sur notre pays, dont principalement une occlusion qui s’est enroulée autour d’une dépression sur l’Angleterre, qui se déplace vers le sud de la Mer du Nord en se comblant.

 

Le temps n’est que faiblement instable, mais presque tout le pays reçoit quelques millimètres d’eau. Quelques endroits, cependant, échappent encore aux averses. Au contraire, Bièvre et Mont-Rigi reçoivent à nouveau plus de 10 mm d’eau (respectivement 10,7 et 10,6 mm).

 

Le ciel : un mix de stratocumulus et de nuages d’instabilité, avec des éclaircies plutôt maigres.

 

Les températures maximales : 17-18°C en plaine, 12-13°C sur les hauteurs, 14-15°C seulement en Gaume.

 

 

26 septembre 2019

 

À nouveau, un système frontal complet aborde le pays. Cette fois-ci, le secteur chaud est assez large, si bien que presque toutes les régions se trouvent dans l’air doux mais humide une bonne partie de la journée.

 

Les températures remontent donc, malgré le ciel couvert, pour atteindre 19-20°C en plaine et 14-15°C sur les hauteurs.

 

Le temps :

 

À l’ouest, le temps est couvert avec nimbostratus accompagné de fractus et des pluies et bruines intermittentes. Les pluies se renforcent en début de soirée avec le passage du front froid, puis on observe quelques éclaircies au coucher du soleil, avec altocumulus et stratocumulus, parfois flamboyants.

 

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Webcam MB – Bredene – 26 septembre à 19h40

 

Sur une large bande englobant Courtrai, Gand et Anvers, certaines averses du front froid donnent jusqu’à 10 mm en 1 heure.

 

Au centre du pays, le ciel est également couvert de nimbostratus avec pluies et bruines intermittentes et, de temps en temps, un ciel s’éclaircissant un peu, avec altostratus et altocumulus visibles entre les fractus, voire même un altostratus s’effilochant en maigres éclaircies. Il n’y a pas de véritable intensification des précipitations en soirée, au passage du front froid.

 

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Maigre éclaircie dans le ciel de Schaerbeek à 14h40

 

À l’est et au sud, le temps n’est pas très différent qu’au centre, avec les quelques éclaircies surtout concentrées sur la fin de l’après-midi, sinon des nuages parfois suffisamment bas pour s’accrocher aux reliefs et y former du brouillard. Durant la nuit, avec le passage du front froid, les précipitations sont abondantes ici aussi, comme à l’ouest.

 

À Chiny, il tombe 12,6 mm durant la nuit du 26 au 27. À Mont-Rigi, il tombe à peu de choses près la même quantité (13 mm), mais là précédée de pluies et bruines déjà assez abondantes dans le secteur chaud. Au total sur 24 heures (8h -> 8h), cette station recueille 20,3 mm, suivie par Buzenol avec 16,5 mm et par Bièvre avec 15,6 mm.

 

 

27 septembre 2019

 

Le front froid, qui s’est mis à onduler, traîne encore le matin sur le sud du pays, puis progressivement, le pays entier se retrouve sous un régime de traîne. Mais déjà une occlusion sur l’Angleterre s’apprête à toucher le nord-ouest de notre pays, ce qu’elle fera au cours de la nuit suivante.

 

Le temps est variable avec une instabilité, sommes toutes, assez modérée. Les stratocumulus du matin, quand il y en a, évoluent en cumulus tantôt bourgeonnants, tantôt s’étalant. Quelques averses se forment, très localement abondantes. À Chiny (Pin), il tombe par exemple 11,2 mm, le tout durant l’après-midi. Mais le plus souvent, les précipitations sont modestes, voire faibles, avec des cotes qui sont pour la plupart inférieures à 5 mm. On note aussi quelques belles éclaircies.

 

L’un ou l’autre coup de tonnerre est observé du côté de Knokke vers 15h30 et au sud-ouest de Mons vers 18h.

 

Cette présence du soleil compense l’air plus frais, si bien que les maxima ressemblent à ceux de la veille, avec 19-20°C en plaine et autour de 15°C sur les hauteurs.

 

 

28 septembre 2019

 

L’occlusion ne s’avance pas davantage sur notre pays durant la nuit, reste cantonnée sur le nord-ouest de la Belgique et quitte à nouveau notre pays en début de matinée. Par la suite, nous nous retrouvons dans un flux de sud-ouest instable.

 

Nous avons donc un ciel de traîne, avec la typique alternance d’averses et d’éclaircies : des cumulus évoluant en cumulonimbus. Parfois, des éclaircies sont quelques peu masquées par des stratocumulus d’étalement (le plus au sud du pays). Par ailleurs, ces stratocumulus tendent à être très présents le matin.

 

Quelques averses sont assez fortes, mais on n’observe pas d’orages cette fois-ci, nulle part. À Diepenbeek par exemple, il tombe 10 mm entre 16 et 18h. En général, les précipitations sont cependant modestes, à nouveau le plus souvent inférieures à 5 mm (observations sur 24h).

 

Les températures maximales, en légère baisse, atteignent 17-19°C en plaine et 11-12°C sur les hauteurs.

 

 

Et qu’en est-il à présent des problèmes de sécheresse, maintenant qu’il a plu.

 

Selon la carte ci-dessous (incluant à nouveau une prévision à 10 jours), on pourrait croire que le problème est résolu ou en passe de l’être.

 

190929033649375634.png

Source : IRM

 

Mais cette amélioration reste fragile, d’autant plus que les prévisions sont incertaines. Si la tendance sèche devait revenir rapidement après cet épisode pluvieux, la situation resterait problématique.

 

 

 

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Bonjour Robert,

 

 

Tout d'abord merci encore pour votre excellent travail.

 

Je voudrais vous demander des informations et votre avis sur les étés calamiteux qui firent pourrir les récoltes dans des temps plus anciens comme au moyen age.

 

L'année 1315 a retenu mon attention et on trouve assez bien de documentation sur le sujet.

 

Comme ici: https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1959_num_41_161_2324

 

Cependant au niveau climatologique, vu l'absence de mesure à l'époque , on ne sais pas trop pourquoi les récoles ont pourris sur pied.

 

Quel genre d'été a pu produire une telle catastrophe?

 

As-on des exemples récents d'autres étés qui auraient eux aussi contribué a une perte de récolte quasi totale?

 

Qu'adviendrait-il si ce type d'été venait à se produire dans les prochaines années ?

 

Je pose ces questions car je recherche  des analogies entre les différentes périodes prolongées de faible activité solaire qui se sont succèdées de la fin du moyen age jusqu'au 19 eme siècle et le minima solaire à venir qui selon les prévisions pourrait être assez long.

 

Aussi comment le réchauffement climatique pourrait être contrecarré par un refroidissement qui devrait être minime selon diverses études.

Mais j'ai un doute la dessus.

 

(Aux modérateurs, si ma demande contrevient trop au bon cours du sujet actuel, on peut déplacer ;)

 

 

 

 

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J'ai déjà trouvé ceci :

 

"Elle est liée à des pluies excessives qui ont débuté dès l'été 1314 et qui ont été quasiment ininterrompues entre le printemps 1315 et l'automne 1316"

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_famine_de_1315-1317

 

On se souviendra aussi de la famine de l'été 1788, due à des orages parmi les plus violents que la France ait connus qui a détruit le plupart des récoltes, suivi d'un hiver terrible, éléments qui furent sans conteste parmi les causes de la Révolution Française l'année suivante.

 

Et bien sûr l'année sans été (1816) => voir article sur MB https://www.meteobelgique.be/article/articles-et-dossier/le-climat/81-climats-dhier-et-daujourdhui/2137-il-y-a-200-ans-1816-l-annee-sans-ete

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Une année catastrophique plus récente a été 1974, où les courants perturbés d'ouest ont persisté presque toute l'année et ont été particulièrement marqués en automne. 81 jours de pluie sur les 91 jours de compte l'automne, pour un total de 411,6 mm, deux records ! Et avec 231h45 de soleil en tout, c'est la quatrième valeur la plus basse depuis 1887, année de l'instauration des mesures d'insolation.

 

On se souviendra surtout des pommes de terre inondées, ce qui nous a valu la « guerre de la frite », chose dont s'est évidemment aussitôt emparée la presse satirique française.

À une époque où l'inflation, de toute façon, était très forte (on était juste après la crise du pétrole de 1973), la hausse vertigineuse du prix de la pomme de terre n'arrangeait pas le « panier de la ménagère ». Or, à l'époque (comme encore aujourd'hui d'ailleurs), on pratiquait l'indexation des salaires en fonction de la hausse moyenne des prix. Le hic : la pomme de terre du supermarché ou du petit maga était bel et bien reprise dans le calcul de l'index en 1974, mais pas le prix de la frite consommée dans une friterie. D'où la protestation des Belges, soutenue par les syndicats, pour faire intégrer le prix des frites dans le calcul de l'index. Cela a dégénéré en un véritable conflit entre syndicats, patronat et gouvernement belge : la guerre de la frite venait d'éclater...

Enfin, pour revenir à notre chère année 2019, voici encore les deux petits derniers pour septembre :

 

29 septembre 2019

 

En attendant, les courants perturbés atlantiques continuent à déterminer le temps de nos régions, avec notamment un système frontal accompagnant une dépression se déplaçant de l’Irlande au Danemark en passant par le nord de l’Angleterre et la Mer du Nord. Une perturbation s’est en outre formée au sein du secteur chaud, ce qui y génère un peu d’instabilité.

 

Le temps est pluvieux et venteux quasiment tout au long de la journée, avec une (très relative) douceur des températures arrivant rapidement sur l’ouest du pays, mais n’atteignent l’est et le sud du pays qu’en fin d’après-midi, voire en soirée. En fin de compte, les maxima atteignent le plus souvent 18-19°C en plaine, ainsi que dans certaines vallées, et autour de 14°C sur les hauteurs.

 

Au littoral, le ciel reste couvert d’un nimbostratus (s’amincissant parfois en altostratus) avec des pluies et bruines intermittentes et un vent bien présent, soufflant en rafales jusqu’à 60-70 km/h (et même jusqu’à 86 km/h à Zeebruges la nuit suivante). Les précipitations ne sont toutefois pas très intenses, le plus souvent 3 à 4 mm, localement 7 mm (fortes bruines à Middelkerke l’après-midi). En fin de journée, quelques éclaircies apparaissent après le passage du front froid.

 

Au centre du pays, on observe également un nimbostratus pluvieux, mais aussi des stratocumulus l’après-midi, pendant les périodes sans pluie un peu plus longues. En fin d’après-midi, on observe quelques averses avant l’arrivée d’éclaircies à l’arrière du front froid. Le ciel par moment quelque peu tourmenté indique une petite instabilité / turbulence de l’air. Cela se marque aussi dans des disparités au niveau des pluies (liées au front froid, mais aussi à des « embedded Cb » dans le secteur chaud). Notons enfin que le front froid donne l’un ou l’autre coup de tonnerre sur le Hainaut.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 29 septembre 2019 à 14h

 

Au sud-est du pays, on observe d’abord encore des éclaircies avec stratocumulus (dicontinus) doublés de cumulus, ensuite ces stratocumulus occupent la totalité du ciel avant d’évoluer en nimbostratus pluvieux. En fin de journée, très timidement, quelques éclaircies se dessinent, là aussi, à l’arrière du front froid.

 

Comme dit précédemment, les précipitations sont très disparates sur l’ensemble du pays (dans une moindre mesure au littoral) avec quelques cotes significatives :

 

Mont-Rigi : 20,9 mm

Bièvre : 17,6 mm

Stabroek : 14,6 mm

Chièvres : 14,0 mm

 

 

30 septembre 2019

 

Une crête anticyclonique moblile influence notre temps avant l’arrivée de la perturbation suivante durant le soir et la nuit.

 

Les statocumulus du matin se déchirent, laissant la place à quelques éclaircies accompagnées de cumulus (fractus). Mais bien vite, les nuages réapparaissent dans le ciel, altocumulus et stratocumulus sous lesquels persistent les cumulus. Au sud-est du pays, les éclaircies se produisent en moyenne plus tard en journée.

 

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Webcam MB – Cerfontaine – 30 septembre 2019 à 14h

 

Les températures maximales, conformes aux normes saisonnières, se situent autour de 18°C en plaine et de 13-14°C sur les hauteurs.

 

En soirée au littoral, et en cours de nuit ailleurs, il se remet à pleuvoir.   

 

 

 

Modifié par cumulonimbus

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Voici déjà la première semaine d’octobre 2019.

 

 

1eroctobre 2019

 

Pendant que les pressions sont élevées sur le sud-est de l’Europe, une dépression secondaire, se déplaçant de l’Irlande vers notre pays en se comblant, détermine le temps sur nos régions avec les perturbations qui lui sont associées. La dépression mère, située sur la Scandinavie, reprend alors le flambeau en commandant des courants septentrionaux qui nous atteindront en cours de nuit à l’arrière du front froid.

 

Temps : nimbostratus pluvieux (pluies soutenues, parfois même embedded Cb avec l’un ou l’autre orage), puis altostratus, s’effilochant parfois quelque peu et accompagné d’altocumulus, et plus tard mix de cumulus (fractus) et de stratocumulus. Quelques éclaircies en fin d’après-midi / soirée avec cumulus.

 

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Webcam MB – Beausaint – 1 octobre 2019 à 19h

 

Les précipitations de la matinée sont parfois abondantes. Uccle par exemple recueille 16 mm entre 8 et 14 heures, avec une intensité pluvieuse maximale entre 9 et 11 heures. Avec les nouvelles pluies (orageuses) qui arrivent le soir, cela fait un total sur 24 heures de 24,0 mm. D’autres stations ont une pluviosité du même ordre de grandeur, comme par exemple Strée-Huy (24,3 mm), Gembloux (23,4 mm) et Bierset (23,0 mm). La Haute Belgique est plus arrosée encore avec 32,4 mm à Mont-Rigi et 31,2 mm à Bièvre.

 

Les températures, quant à elles, sont on ne peut plus normales pour la saison, avec 17 à 19°C en plaine (le plus doux à l’ouest et au nord) et 13 à 14°C sur les hauteurs.

 

 

2 octobre 2019

 

Notre pays est soumis à une circulation de nord à nord-ouest commandée par une dépression mère sur la Scandinavie, qui se comble à son tour. En même temps, l’ouragan Lorenzo apparaît sur nos cartes météorologiques, d’abord à l’ouest, puis au nord des Açores. L’ouragan est déjà en train de s’extra-tropicaliser, avec un système frontal des latitudes tempérées qui, peu à peu, s’organise autour de lui.

 

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Source : KNMI

 

Le temps en Belgique : quelques stratocumulus, voire stratus fractus en début de journée, puis variable (ciel de traîne) avec cumulus et cumulonimbus accompagnés d’averses, mais aussi étalement en stratocumulus et altocumulus cumulogenitus. Parfois très beaux ciels avec cellules convectives bien visibles. Au littoral, instabilité moindre avec belles éclaircies et cumulus le plus souvent mediocris.

 

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Nivelles le soir – crédit photo : Attila Fekete

 

Précipitations généralement faibles ou nulles à l’ouest du pays, et très variables ailleurs en fonction des averses, avec par exemple 10,0 mm à Deurne mais seulement 2,6 mm à Sint-Katelijne-Waver. Certaines stations échappent aux averses même au centre et à l’est du pays. De l’orage est par contre observé au nord de Lommel, sur la frontière belgo-néerlandaise.

 

Les températures, en forte baisse, passent maintenant bien en dessous des normes saisonnières, avec des maxima de quelques 14°C en plaine et de 9 à 10°C sur les hauteurs. 

 

 

3 octobre 2019

 

Lorenzo est désormais ex-Lorenzo, c’est-à-dire un système tropical complètement extra-tropicalisé, qui se comporte à présent comme nos dépressions habituelles, avec leurs systèmes frontaux associés. Mais avant cela, un anticyclone mobile influence notre temps, surtout en première moitié de journée.

 

À noter sur l’ouest de l’Irlande, on note encore temporairement des vents forts durant la nuit du 3 au 4, avec des vitesses moyennes de 80, voire 90 km/h et des pointes jusqu’à 108 km/h (station de Mace Head). Les températures de 13-14°C qu’on enregistre, là, pendant cette période ne sont toutefois plus tropicales du tout.

 

Temps chez nous : beau devenant graduellement nuageux. Stratocumulus isolés, puis altocumulus / stratocumulus progressivement plus nombreux avec développement de cumulus en dessous, pendant qu’au-dessus, un voile de cirrostratus évolue en altostratus. Quelques régions, principalement au sud du pays, connaissent juste un voile de cirrus / cirrostratus / altostratus (avec peu ou pas d’altocumulus) et des cumulus qui se développent en dessous en journée.

 

Dans la nuit suivante (souvent fin de nuit, sauf à l’ouest où c’est plus tôt), il se met à pleuvoir sur tout le pays.

 

Malgré des vents revenant au secteur sud-ouest, et plus tard sud, les températures restent fraîches avec des maxima de 13 à 15°C en plaine et de 8 à 10°C sur les hauteurs.

 

Enfin un mot sur l’ « extra-tropicalisation » d’un ouragan tropical. Un ouragan (ou typhon ou cyclone selon la partie du monde) n’est pas généré par des contrastes thermiques, mais puise toute son énergie dans l’environnement chaud et humide d’un océan tropical. Tout le système comporte donc de l’air chaud, et le refroidissement adiabatique au sein des très basses pressions près du centre restent limité aussi en raison de la très forte humidité de l’air.

 

En termes techniques, cela signifie que le rapport pression / température / point de rosée est tel que le gradient pseudo-adiabatique saturé n’atteint que 0,4°C/100 m, voire moins. Cela signifie que dans une ascendance, vu les points de rosée très élevés en surface, la saturation est vite atteinte, par des températures de 24-25°C à quelques centaines de mètres d’altitude, ce qui implique un gradient pseudo-adiabatique très faible. Comme en plus, la pression près du centre d’un ouragan est particulièrement basse, le gradient sera encore un peu plus faible (parfois inférieur à 0,4°C/100 m).

 

On comprend donc aisément qu’il s’agit là de systèmes qui, pris globalement, sont plus chauds que ce qui les entoure.

 

Le tableau qui suit permet de se rendre compte que, contrairement à ce que l’on croit souvent, le gradient pseudo-adiabatique n’est pas toujours proche de 0,5°C/100 m, mais peut fortement varier dans les cas extrêmes. Dans celui d’un ouragan, les points de rosée (= températures à l’altitude du niveau de saturation) sont tellement élevés qu’ils sont en dehors de la plage des valeurs reprises dans le tableau.

 

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Une fois que l’ouragan arrive sur les eaux plus froides des latitudes moyennes, il perd sa seule source d’énergie (chaleur humide) et perd donc vite de sa force. Mais si la pression reste suffisamment basse en son noyau, il attirera des vents septentrionaux froids sur son flanc ouest, et des courants méridionaux chauds sur son flanc est. Un système frontal se formera et pourra régénérer la dépression, qui évoluera alors exactement comme toutes les autres dépressions avec systèmes frontaux dans nos latitudes moyennes. L’ouragan s’est « extra-tropicalisé ».

 

Dans certains cas, on peut trouver des systèmes hybrides, c’est-à-dire un noyau qui réussit à rester (relativement) chaud alors qu’à l’extérieur, l’ouragan évolue déjà en système frontal. C’est ce qu’on nomme la « séclusion chaude ». Il s’agit de systèmes complexes, encore capable d’avoir des vents dévastateurs à des latitudes où on les attend plus. Le dernier cas en Europe remonte au 16 octobre 2017 avec Ophelia et des vents jusqu’à 190 km/h sur le sud-ouest de l’Irlande.

 

Le sondage de Valentia (sud-ouest de l’Irlande) révèle bien cette poche d’air chaud et humide qui persiste dans les couches moyennes et élevées de l’atmosphère (plus que dans les couches au-dessus du niveau 850 hPa [1061 m !!] à l’arrivée d’Ophelia sur l’Irlande).

 

Ci-dessous, la séclusion chaude modélisée par Hirlam (tache jaune foncé au sud-ouest de l’Irlande). Normalement au niveau 500 hPa, dans nos dépressions à nous, l’air devient de plus en plus froid au fur et à mesure que l’on s’approche du noyau de basse pression (refroidissement adiabatique). Or ici c’est le contraire, l’air est plus chaud près du noyau.

 

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Source : Hirlam via Météociel        

 

 

4 octobre 2019

 

Les restants de Lorenzo, après être montés jusqu’au nord de l’Irlande, redescendent à présent vers l’Angleterre, puis le sud de la Mer du Nord. Ils s’affaiblissent de plus en plus.

 

Chez nous, le ciel est couvert et pluvieux avec nimbostratus, évoluant vers très nuageux à couvert avec altostratus et stratocumulus (parfois aussi cumulus), donnant quelques très faibles averses. Au sud du pays (et plus rarement ailleurs), l’altostratus présente aussi quelques lacunes avec de très discrètes éclaircies.

 

Sur le nord et l’est du pays, une ligne de précipitations plus intenses donne quelques totaux pluviométriques conséquents : Stabroek recueille 18,4 mm et Mont-Rigi, 17,2 mm. Une grosse partie de ces précipitations tombe en début de soirée.

 

L’occlusion qui traverse notre pays reste par la suite bloquée sur les Pays-Bas en raison de hausses de pression au nord de l’Europe. Au nord de l’occlusion, une circulation de nord-est s’instaure progressivement et les températures maximales dépassent à peine les 10°C, voire ne les atteignent pas sur le nord des Pays-Bas.

 

Chez nous, les vents soufflent de sud à ouest (sauf au littoral) et les températures remontent un peu, pour atteindre des valeurs maximales de 14 à 16°C en plaine et de 10 à 12°C sur les hauteurs.

 

 

5 octobre 2019

 

Les restants de Lorenzo passent la Belgique sans se faire remarquer. Un anticyclone se construit au large de la Norvège et se déplace lentement vers ce pays, en entraînant une descente d’air plutôt froid pour la saison.

 

Ces courants envahissent tout doucement la Belgique avec des vents de nord qui nous arrivent durant la nuit, et qui tournent à l’est en cours de journée. De ce fait, les maxima reperdent quelques degrés pour se situer le plus souvent vers les 12 à 13°C en plaine et 7 à 8°C sur les hauteurs. Quelques régions du sud du pays sont un peu plus douces, comme le plateau ardennais avec 10°C et les vallées, parfois jusqu’à 15°C.

 

Temps :

 

Littoral : nuageux à beau avec altocumulus et stratocumulus, alternant avec des éclaircies

 

Centre du pays : brume et stratus fractus en dessous d’un ciel quelque peu voilé, puis très nuageux avec altocumulus et stratocumulus, et quelques éclaircies dans les stratocumulus laissant à nouveau apparaître des altocumulus (les plus larges éclaircies sont observées le soir).

 

Entre-Sambre-et-Meuse : brumes et stratus, devenant stratus fractus sous un voile d’altostratus, se disloquant ensuite en altocumulus, avec toujours des stratus fractus / nebulosus en dessous.

 

Ardenne : stratus se déchirant rapidement, suivi d’altocumulus, puis de stratocumulus avec de rares éclaircies.

 

Gaume : ciel très nuageux à couvert avec essentiellement des stratocumulus.

 

 

6 octobre 2019

 

De nouvelles perturbations atlantiques se dirigent vers notre pays, puis sont arrêtées par l’anticyclone scandinave et l’air froid qu’il contient. Dans certaines régions des Pays-Bas, les maxima n’atteignent même plus les 10°C, ce qui est rare pour la saison.

 

Chez nous, l’extrême nord-est du pays reste dans le froid, avec un maximum de 11,4°C à Kleine Brogel sous un vent d’est qui, en soirée, tourne au nord. Ailleurs, des vents de sud à ouest nous ramènent de l’air plus doux avec des maxima de 15 à 16°C en plaine et de 10 à 11°C sur les hauteurs.

 

Le temps est couvert avec altostratus accompagné de quelques pluies et bruines, puis variable avec des averses, cumulus et cumulonimbus, mais aussi des étalements réduisant les éclaircies. En Ardenne et en Gaume, on observe du brouillard en matinée (stratus en Gaume), puis le temps devient instable, là aussi.

 

Par moment, le ciel est menaçant avec arcus et nuages de turbulence. Des averses orageuses se propagent en effet à partir de l’extrême ouest du pays et longent la frontière belgo-française en débordant jusqu’au centre-sud du pays. Quelques cotes de précipitations, sur leur parcours, sont conséquentes (valeurs sur 24 heures) avec par exemple 25,9 mm à Rumillies ; 25,4 mm à Passendaele ; 24,0 mm à   lobbes ; 20,9 mm à La Hestre et encore 19,7 mm à Beitem.

 

 

7 octobre 2019

 

La bulle d’air froid sur les Pays-Bas s’atténue, mais gagne encore un peu de terrain. En Belgique aussi, les températures sont plutôt fraîches pour début octobre.

 

Durant la nuit du 6 au 7, les vents d’est, qui n’affectaient plus que l’extrême nord-est de la Belgique, reviennent progressivement sur une bonne partie du pays en basculant vers le nord-est, puis se retirent à nouveau en deuxième moitié de journée.

 

C’est donc surtout en première moitié de journée qu’il fait fort frais, avec à 14 heures encore des températures souvent proches de 10-11°C comme par exemple à Uccle (10,7°C) et à Beauvechain (10,3°C). Ensuite, les températures remontent partout, avec le plus souvent 12 à 15°C en plaine, localement plus à l’ouest (16,8°C à Kruishoutem), et 9 à 10°C sur les hauteurs.

 

Temps : généralement gris. D’abord brumes et stratus, avec lente évolution en stratocumulus l’après-midi. Quelques maigres éclaircies, puis voile d’altitude (cirrus spissatus rapidement suivis d’altostratus, souvent mêlé d’altocumulus. Plus particulièrement sur les reliefs, les stratocumulus sont plus persistants et se doublent de cumulus l’après-midi.

 

 

À suivre…

 

 

 

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Et voici la deuxième semaine d’octobre 2019.

 

 

8 octobre 2019

 

La circulation atlantique reprend ses pleins droits, avec des passages perturbés sur nos régions.

 

Temps : d’abord couvert et pluvieux, puis très nuageux avec quelques éclaircies, mais surtout des nappes étendues de stratocumulus, accompagnées de quelques fractus et, le soir enfin, des éclaircies avec des cumulus, mais parfois aussi encore avec des voiles nuageux résiduels.

 

Le littoral et l’ouest du pays, vite bien situés à l’arrière de l’occlusion qui traverse le pays, connaissent un temps meilleur avec des altocumulus (+ quelques fractus en dessous), puis des éclaircies avec cumulus. L’est et le sud du pays, par contre, ne voient pas d’éclaircies arriver.

 

Les températures, quoiqu’un peu plus douces, restent modestes, avec des maxima de quelques 16°C en plaine et de 11 à 12°C sur les hauteurs. En Gaume, les maxima ne dépassent pas 13 à 14°C avec, là, des précipitations abondantes en raison de l’occlusion qui y reste traîner.

 

Quelques chiffres :

 

Aubange : 26,0 mm

Buzenol : 24,6 mm

Chiny (Pin) : 23,0 mm

 

Plus vers le nord, les précipitations diminuent rapidement, avec encore 10,8 mm à Neufchâteau et plus que 5,2 mm à Hastière. Dans le reste du pays, les totaux sont de 0 à 2 mm sur l’ouest et le centre du pays et localement jusqu’à 8 mm sur l’est et le sud-est de la Moyenne Belgique. Dans les Hautes-Fagnes, les précipitations augmentent à nouveau avec 15,9 mm à Mont-Rigi.   

 

 

9 octobre 2019

 

Des courants océaniques instables déterminent le temps sur nos régions. La présence d’une nouvelle occlusion dans ces courants est responsable de nuages également stratiformes.

 

Temps : averses avec nuages convectifs (parfois aussi un coup de tonnerre) se développant au sein d’un voile d’altostratus accompagné de stratocumulus (cumulonimbus encastrés). En soirée, les nuages convectifs se résorbent et le voile s’effiloche en altostratus translucidus, puis cirrus / cirrostratus. Au littoral, un peu plus d’éclaircies, en Gaume par contre ciel par moment bien menaçant (voir photo plus bas).

 

Températures un peu trop fraîches pour la saison, avec des maxima de 12 à 14°C en plaine et de 9 à 10°C sur les hauteurs.

 

Les précipitations sont à nouveau très abondantes dans l’extrême-sud du pays, avec notamment 32,0 mm à Aubange. Une station privée proche (également sur le territoire d’Aubange) donne même 34,1 mm (sur la même période 8h -> 8h). Celle-ci permet de se faire une image de la répartition des précipitations. Celles-ci tombent presque constamment une bonne partie de la journée (jusqu’en milieu d’après-midi), avec quelques pics de précipitations plus intenses. L’un d’eux se situe vers 16 heures, avec un ciel bien noir visible aussi à Virton.

 

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Webcam MB – Virton – 9 octobre 2019 à 16h

 

Le soir et la nuit, les éléments se calment d’abord, mais d’assez fortes pluies reviennent en deuxième moitié de nuit.

 

Ailleurs dans le pays, les précipitations sont très variables, mais avec des totaux le plus souvent inférieurs à 10 mm.

 

 

10 octobre 2019

 

Une journée encore faiblement instable, avec ciel se partageant entre nuages et éclaircies.

 

Temps : larges éclaircies en matinée, puis cumulus se développant jusqu’à mediocris / congestus, avec une petite tendance à s’étaler. Quelques averses isolées parviennent encore à se développer.

 

Au sud du pays, le ciel est d’abord encore très nuageux avec des stratocumulus et parfois quelques gouttes de pluie. Au littoral, par contre, la convection est plus disparate, avec en moyenne du très beau temps.

 

Les températures maximales remontent un peu et se situent le plus souvent vers 16-17°C en plaine et autour de 11°C sur les hauteurs.

 

 

11 octobre 2019

 

Retour des perturbations. Les ondulations du front au nord de nos régions tendent à devenir de plus en plus rectiligne.

 

Temps : très nuageux à couvert avec surtout des stratocumulus, s’organisant parfois en rouleaux. Dans les lacunes, on voit les cirrostratus / altostratus / altocumulus au-dessus.

 

Au sud-est du pays, les stratocumulus sont plus discontinus et le voile d’altitude, moins épais. Au nord-ouest par contre, les stratocumulus sont épais et coriaces, avec de petites pluies et peu ou pas d’éclaircies.

 

Les températures, en journée, sont du même ordre de grandeur que la veille, mais gagnent encore un petit degré en soirée, si bien que quelques valeurs de 17-18°C sont atteintes vers 23 heures ou vers minuit.

 

 

12 octobre 2019

 

Un front quasi rectiligne, s’étendant de la Baltique aux Açores, « lèche » la côte belge.

 

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Source : KNMI

 

Le temps est donc très différencié en Belgique.

 

Au littoral, le ciel est couvert de stratus en dessous d’un nimbostratus, et il tombe de la bruine presque en continu sous un petit vent de nord à nord-est soufflant juste au nord du front. Avec 13°C comme maximum, les températures sont plutôt fraîches. À Middelkerke, ces bruines réussissent à donner 6 mm d’eau entre 8 et 20 heures.

 

À quelques bons kilomètres de la mer, le vent souffle déjà de sud à sud-ouest et il fait doux.

 

Au centre du pays, après de belles éclaircies le matin, le ciel se voile d’abord légèrement avec des cirrus, puis un peu plus avec cirrus / cirrostratus. En dessous, des cumulus très plats se forment l’après-midi et tendent à devenir des stratocumulus. À côté de cela, on note aussi des bancs d’étendues variables d’altocumulus et de stratocumulus (non cumulogenitus). Les températures maximales atteignent généralement 18 ou 19°C.

 

En Ardenne, on observe une quantité variable de stratocumulus, qui sont à la limite d’évoluer en cumulus en journée, mais aussi de belles éclaircies. En fin de journée, le ciel se voile, là aussi. Les températures atteignent 15 à 16°C sur les plateaux, et de 18 à localement 20°C dans les vallées.

 

 

13 octobre 2019

 

Une vaste ondulation s’est reformée dans le front, plaçant notre pays dans un vaste secteur chaud.

 

La journée devient lumineuse surtout sur le sud-est du pays, où après un ciel parfois flamboyant à l’aurore grâce aux altocumulus, le ciel se dégage en journée, laissant juste encore quelques cirrus et quelques altocumulus (parfois castellanus) plus isolés, et permettant à quelques cumulus de se former l’après-midi au-dessus des reliefs.

 

À noter que plus ou moins le long de la Sambre d’abord, de la Meuse ensuite, certains altocumulus castellanus matinaux parviennent à se développer en altocumulonimbus (cumulonimbus altocumulogenitus selon la terminologie officielle), avec quelques averses et quelques coups de tonnerre en fin de nuit au Hainaut, et le matin en Province de Namur puis de Liège.  

Le centre et le centre-est du pays bénéficie de larges éclaircies aussi après la dispersion des altocumulus matinaux, toujours avec quelques altocumulus castellanus restants, puis le ciel devient plus nuageux dans le courant de l’après-midi avec de nombreux stratocumulus qui tendent à leur tour à devenir instables (stratocumulus castellanus).

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 13 octobre à 18h

 

Le littoral, trop près du front, reste plus nuageux avec des altostratus, altocumulus et stratocumulus, et de la pluie tombant parfois sous forme de faibles averses.

 

Les températures maximales sont donc plus faibles à la côte, de l’ordre de 20°C, sinon le thermomètre affiche le plus souvent 23 à 24°C en plaine et 20 à 21°C sur les hauteurs, ce qui est beaucoup pour la saison. Les plus fortes valeurs reviennent à Bilzen et Ophoven avec 25,4°C, suivies de Koersel (24,7°C), Kleine Brogel (24,6°C), Aubange (24,4°C), Genk (24,3°C), Hastière (24,2°C) et Gorsem (24,1°C).

 

En première partie de nuit, le front froid traverse presque la totalité du pays en donnant des précipitations et un peu d’activité orageuse cette fois-ci en Flandre.

 

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Source : KNMI

 

Enfin, revenons sur une petite question que d’aucuns d’entre vous se posent peut-être : quelle est la différence entre des stratocumulus se transformant en cumulus et des stratocumulus évoluant en castellanus ?

 

Dans le premier cas, il y a le réchauffement diurne du sol, la différence de température entre les basses et moyennes couches atmosphériques augmente et l’air devient donc plus instable. La nappe de stratocumulus se disloque d’abord, puis les éléments restants se transforment en cumulus au-dessus des cheminées d’ascendance. Ces cumulus ne sont en rien différents de ceux qui se forment dans un ciel serein.

 

Dans le second cas, les bourgeonnements « castellanus » ne sont pas liés à un réchauffement du sol et il n’y a pas d’ascendances dans les basses couches. L’instabilité provient (presque) exclusivement d’un refroidissement de l’air à plus haute altitude, et donc d’une déstabilisation des seules couches moyennes de l’atmosphère. La nappe de stratocumulus ne se disperse pas, mais des dômes apparaissent au sein de la nappe.

 

Même si au départ, le côté « chou-fleur » est commun aux cumulus et aux castellanus (de stratocumulus ou d’altocumulus), l’aspect global et la structure sont très différents entre ces deux formations nuageuses.

 

 

14 octobre 2019

 

En seconde partie de nuit, le front froid recule, nous revient sous forme de front chaud, puis la situation se complexifie dans les basses couches avec le vent de sud à sud-ouest tournant temporairement à l’est.

 

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Source : KNMI

 

Notre pays se retrouve à nouveau du côté chaud, avec des températures presque aussi élevées que la veille, de l’ordre de 21 à 23°C en plaine et de 19°C sur les hauteurs. La plus forte valeur appartient cette fois-ci à Angleur (24,1°C), suivie de Genk (23,7°C) et de Koersel (23,6°C).

 

Le ciel se redégage en journée en grande partie, avec encore comme nuages des cirrus et des altocumulus, souvent castellanus. En fin d’après-midi ou en soirée (est du pays), un voile de cirrostratus / altostratus annonce déjà l’arrivée d’une nouvelle dégradation.

 

Au littoral, les éclaircies sont plus brèves, avec des stratocumulus se dispersant pour d’abord laisser apparaître un altostratus, doublé de stratus fractus par moment nombreux. Les éclaircies n’arrivent que l’après-midi, accompagnées à la côte aussi de cirrus et d’altocumulus castellanus. Et dès avant la soirée, le ciel redevient très nuageux avec principalement des altocumulus et des stratocumulus.

 

Le front froid repasse en effet sur notre pays la nuit, précédé d’une convergence préfrontale. Une large zone côtière – on peut même dire toute la partie ouest du pays – est affectée par une ligne orageuse qui s’est formée sur la convergence préfrontale. Mais celle-ci n’est vraiment violente que sur l’ouest de la côte belge. À Coxyde, on mesure des rafales de 101 km/h, enregistrées autour de 21 heures et provoquant de nombreux dégâts. Middelkerke enregistre 79 km/h et Dunkerque, 61 km/h, ce qui indique bien le côté localisé de ces rafales.

 

Au niveau pluviométrique, Coxyde relève 8 mm de précipitations au cours de cet épisode orageux, et 11 mm au total (période 8h -> 8h). Middelkerke ne reçoit déjà plus que 2,2 mm pendant que le reste du pays, quand précipitations il y a, demeure en deçà des 2 mm.  

 

Notons enfin, pour être complets, qu’à l’avant de la ligne de convergence, les cisaillements sont bien présents dans les basses couches, avec un vent de sud-est en surface, et de sud à faible altitude (800 mètres). À l’arrière de la ligne de convergence, le vent s’oriente au sud-sud-ouest sur toute cette couche de l’atmosphère (modèle Arôme). Des phénomènes violents à l’échelle locale n’ont donc rien d’étonnant. Il est même question d’une tornade à Coxyde, mais nous n’avons jusqu’à présent aucune confirmation allant dans ce sens.

 

 

À suivre…

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Ajout de données (les 25,4°C de Bilzen et Ophoven)

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Et voici la suite : troisième semaine d’octobre

 

15 octobre 2019

 

Le front froid achève de traverser notre pays en fin de matinée, plaçant celui-ci dans de l’air maritime sensiblement plus frais. En outre, une occlusion succédant au front est responsable de la persistance des nuages.

 

Les températures maximales retombent donc vers les normes saisonnières, avec des valeurs de 15 à 16°C en plaine et autour de 12°C sur les hauteurs.

 

Des altostratus, parfois mêlés d’altocumulus, occupent le ciel tandis qu’en dessous, on observe un mix de stratocumulus et de nuages convectifs. Tant les nuages stratiformes que les nuages convectifs génèrent quelques faibles précipitations, les premières sous forme de petites pluies, les secondes sous forme d’averses. Le matin et le soir, on entrevoit quelques éclaircies, le matin surtout à l’est, le soir surtout à l’ouest.

 

Le sud et l’est du pays connaissent aussi des précipitations plus fortes. À Mont-Rigi, les précipitations s’intensifient surtout l’après-midi et le soir avec un total de 13,5 mm. En Gaume, il pleut tout au long de la journée (souvent des nimbostratus) avec un maximum en début de soirée. Les totaux tournent autour de 9 mm.    

 

 

16 octobre 2019

 

Des courants perturbés de sud-ouest déterminent le temps sur nos régions. En deuxième moitié de journée, nous nous retrouvons dans un secteur chaud, suivi d’un front froid qui aborde le littoral en soirée. En raison des pluies et du temps couvert, les maxima ne remontent cependant pas, baissent même un peu par endroit, avec des valeurs proches de 15°C en plaine et de 10 à 11°C sur les hauteurs.

 

Après quelques éclaircies matinales (parfois avec altocumulus flamboyants à l’aurore), le ciel se couvre rapidement de nimbostratus avec pluies et bruines.

 

Les pluies sont abondantes, avec les précipitations tendant à être les plus intenses en journée sur le sud et l’est du pays, et le soir ou la nuit dans les autres régions. Au total, on mesure souvent entre 10 et 15 mm. Quelques stations enregistrent bien plus, comme Bièvre (35,8 mm), Sivry (26,0 mm) et Mont-Rigi (20,3 mm). Les stations de Bierset, Genk et Florennes, par contre, ne récoltent que 5 mm.  

 

 

17 octobre 2019

 

Le front froid traverse notre pays durant la nuit, puis s’arrête sur le sud-est du pays où il se met à onduler en matinée avant de lentement quitter le pays en deuxième moitié de journée.

 

Le ciel reste donc couvert sur la Gaume (et dans une certaine mesure, sur tout le sud et l’est du pays), avec des stratocumulus suivis d’un nimbostratus pluvieux. Les précipitations sont toutefois moins fortes que la veille. Au centre du pays, on note de belles éclaircies, mais par moment, un mix d’altocumulus, de stratocumulus et de cumulus donne un ciel très nuageux. Au littoral et sur l’ouest du pays, on observe les mêmes nuages, mais avec une part encore plus grande aux éclaircies.

 

Les précipitations sont le plus souvent faibles ou nulles sur l’ouest et le centre du pays, mais parfois supérieures à 5 mm sur l’est et le sud, avec par exemple 8 mm à Aubange.

 

Les températures : 15-17°C en plaine, 11-12°C sur les hauteurs et 13-14°C en Gaume.

 

 

18 octobre 2019

 

De l’air polaire indirect, dans une circulation d’ouest basculant de plus en plus vers le sud-ouest, détermine le temps sur nos régions.

 

Le temps est instable et venteux, avec des rafales souvent proches de 60 km/h, mais quelques-unes jusqu’à 80 km/h (comme par exemple à Bierset avec 83 km/h).

 

Le ciel : cumulus et cumulonimbus, mais aussi pas mal de stratocumulus. En après-midi, les éclaircies s’élargissent. Les averses donnent à peu près partout quelques millimètres d’eau, ici et là même plus de 10 mm. De l’activité orageuse est observée en mer, avec quelques débordements sur l’ouest du pays.

 

Les températures maximales rebaissent un brin, avec des valeurs le plus souvent proches de 14-15°C en plaine, et de 10-12°C sur les hauteurs. 

 

 

19 octobre 2019

 

Un front presque parallèle au flux général, n’ondulant que très peu, est responsable de précipitations assez abondantes sur le sud-est du pays. Ce front sépare l’air polaire maritime indirect de l’air tropical maritime, les deux étant acheminés par un flux de sud-sud-ouest. En outre, ce front est dédoublé par un autre front, tout aussi parallèle au flux, qui sépare, lui, l’air tropical maritime d’un air tropical plus direct présent sur le sud de la France, l’Italie et des parties de la Suisse et de l’Autriche (21°C à Innsbruck, 22°C à Graz ; localement plus de 20°C en Suisse).

 

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Source : KNMI

 

En Belgique, comme déjà dit, c’est le sud-est du pays qui connaît le plus mauvais temps, avec en Gaume un nimbostratus pluvieux occupant le ciel presque toute la journée, et suivi de rouleaux de stratocumulus en fin d’après-midi. En Ardenne, le temps n’est guère différent, sauf que là, on observe dès le milieu de l’après-midi des cumulus / stratocumulus en dessous d’un voile d’altostratus, qui s’effiloche par la suite avec quelques très timides éclaircies.

 

Au centre du pays, le temps est temporairement pluvieux en matinée, puis le ciel est généralement voilé de cirrostratus et altostratus, accompagné de quelques cumulus (parfois à la limite de stratocumulus) et, plus tard, d’altocumulus.

 

Sur l’ouest du pays, le voile est moins présent, mais les cumulus, plus instables, avec notamment au littoral une évolution en cumulonimbus avec averses.

 

Les plus fortes précipitations sont donc observées tant au sud-est du pays (sous forme de pluie) – avec 13,6 mm à Buzenol, 12,4 mm à Aubange, 12,0 mm à Bièvre et 11,4 mm à Gouvy – qu’au nord-ouest avec 16,0 mm à Coxyde (plutôt fortes pluies) et 6,0 mm à Middelkerke (averses uniquement).

 

Les températures maximales : 13 à 15°C en plaine, autour de 10°C sur les hauteurs.  

 

 

20 octobre 2019

 

Les deux fronts continuent à coexister, se rapprochent l’un de l’autre et se comportent tous deux, temporairement, comme des fronts chauds. Les températures augmentent encore en Europe Centrale, avec 23°C à Munich (DE), 24°C à Graz et à Salzbourg (AT), tout comme à Chur et à Sion (CH). En Alsace, les 20°C sont encore localement atteints.

 

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Source : KNMI

 

Les fronts influençant cette fois-ci tout le pays, les précipitations sont bien présentes partout, mais à nouveau les plus abondante sur le sud-est du pays. Dans cette région, il pleut toute la journée, parfois fortement, sous un ciel chargé de nimbostratus (parfois altostratus visible). Les précipitations sont conséquentes, avec 32,0 mm à Aubange, 21,9 mm à Gouvy et encore 20,1 mm à Buzenol.

 

Sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, le ciel est tout aussi désespérément gris (altostratus / stratocumulus / nimbostratus), mais les précipitations sont moindres, avec 13,2 mm à Dourbes, 11,1 mm à Hastière (vallée de la Meuse) et plus que 4,3 mm à Florennes.

 

Au centre du pays, on observe surtout un altostratus opacus avec par moment quelques cumulus (fractus). Cet altostratus donne de faibles pluies qui finissent par donner quelques millimètres d’eau, mais l’essentiel des précipitations tombera au cours de la nuit suivante.

 

Au littoral, l’altostratus est présent, mais plus mince. Il devient translucidus, puis se déchire en épais cirrus accompagnés d’altocumulus. En dessous, il y a des cumulus qui bourgeonnent quelque peu. Il est intéressant de noter qu’une ligne d’instabilité se forme, puis perdure plusieurs heures le long de la côte, avec cumulus congestus (s’étalant quelque peu), accompagnés de virga, voire de faibles averses.

 

Ci-dessous, la « barre » nuageuse de la côte belge vue depuis Vlissingen aux Pays-Bas.

 

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Sur l’extrême ouest du pays, il se met à pleuvoir beaucoup la nuit du 20 au 21, avec 24,0 mm à Coxyde.

 

Les températures maximales : 12 à 14°C en plaine, et 11°C au centre ainsi que sur les hauteurs ardennaises et fagnardes. En d’autres termes, la Belgique ne profite encore pas du tout de l’air chaud présent sur une partie de l’Europe.

 

 

21 octobre 2019

 

Les deux fronts ont fini par fusionner. Chez nous la branche froide du système vient de quitter le pays aux petites heures. Toute la Belgique se trouve donc désormais à l’arrière de ce front froid, mais une back-bent occlusion affecte cette fois-ci le nord et l’ouest du pays.

 

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Source : KNMI

 

De l’air très chaud pour la saison continue d’affecter l’Autriche et, dans une moindre mesure, aussi la Suisse et le sud de l’Allemagne. À Graz par exemple, le thermomètre monte jusqu’à 27°C. Ceci aura des conséquences même pour la Belgique dans les jours à venir.

 

Mais en attendant, la Belgique ne profite toujours pas de cet air chaud, d’autant plus qu’elle est à l’arrière du front. Les températures maximales, toujours aussi modestes, se situent entre 13 et 15°C en plaine, et autour de 11°C sur les hauteurs.

 

Le temps, en raison de la back-bent occlusion, demeure très nuageux. C’est cette occlusion, d’ailleurs, qui a donné ces grosses précipitations nocturnes à Coxyde, 24 mm, dont 14 mm tombés aux petites heures du matin. En journée, les précipitations s’estompent au littoral, mais il continue à y pleuviner un peu tout au long de la journée, avec stratus et brume parfois épaisse, et quelques vagues éclaircies avec stratocumulus et cumulus.

 

Sur le reste du pays, le ciel est très nuageux aussi, avec certes quelques éclaircies, mais surtout des stratocumulus, le plus souvent doublés de cumulus. À l’est, les éclaircies sont un peu plus larges, avec alors principalement des cumulus.

 

Les précipitations, à l’intérieur des terres, sont faibles ou nulles.

 

 

À suivre…

 

 

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Quatrième semaine d’octobre

 

 

22 octobre 2019

 

Le front froid revient sous forme de front chaud et atteint l’extrême sud de notre pays en fin de soirée.

 

Le temps est nuageux à beau avec un mix de cumulus et de stratocumulus (le moins de stratocumulus et le plus d’éclaircies au littoral). Le matin, on observe aussi des stratus, voire du brouillard, et en fin de soirée, des cirrus et des altocumulus.

 

Les températures maximales : 14-16°C en plaine, 11-12°C sur les hauteurs.

 

 

23 octobre 2019

 

Le front chaud traverse la Belgique du sud au nord. En deuxième moitié de journée, le pays entier se retrouve dans des courants tropicaux assez directs, mais atténués par une inversion de basses couches.

 

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Source : KNMI

 

En Suisse, en Autriche et dans le sud de l’Allemagne, les températures sont à nouveau particulièrement élevées pour la saison, avec un fœhn marqué, responsable par endroit de fortes rafales. Les températures atteignent, par exemple, 27°C à Bad Ragaz (CH) ; 26°C à Altdorf (CH) et à Innsbruck (AT) ; 25°C à Chur (CH) et à Garmisch-Partenkirchen (DE).

 

À noter qu’à Glarus (CH), la température atteint 26°C aussi, avec des rafales de 60/70 km/h. En soirée, cette température ne baisse presque pas, oscille entre 22 et 25°C tout au long de la soirée (jusqu’à 2h du matin) avec des rafales qui montent jusqu’à 80 km/h. À Meringen (CH), après un maximum de 26°C en journée, la température atteint encore 22°C à 22h avec des rafales de 102 km/h !

 

Chez nous, cet air extrêmement chaud se manifeste surtout en altitude, avec au-dessus de Beauvechain 20°C à 1000 mètres en soirée, et encore 17°C au niveau 850 hPa à 1562 mètres ! C’est très exceptionnel pour la saison. Il faut remonter à 1978 pour trouver une telle température au niveau 850 hPa en octobre, et là, c’était pendant la deuxième décade du mois (17°C le 11 octobre 1978 au niveau 850 hPa à 1570 mètres).

 

D’après le modèle Arôme, le cœur de la bulle d’air chaud (18°C au niveau 850 hPa), en provenance d’Alsace, a affecté tout le sud-est de notre pays en soirée.

 

En surface, une inversion coriace empêche cependant les températures d’atteindre de fortes valeurs. C’est d’ailleurs sur les hauts plateaux, et entre autres du côté des Hautes-Fagnes, qu’on trouve les meilleures valeurs. À Mont-Rigi, le maximum atteint 18,5°C et à Elsenborn, même 19,0°C. En Ardenne, les hauts plateaux font un peu moins bien avec 16,8°C à Saint-Hubert, mais Bièvre monte à 18,9°C et Gouvy, à 19,0°C. Certaines vallées privilégiées, notamment du côté de la Meuse, font encore mieux avec 19,8°C à Strée (Huy) et 20,0°C à Hastière.

 

En plaine par contre, les maxima ne dépassent généralement pas 16-17°C, très localement on atteint 18°C. Au littoral, le mercure reste coincé à 14°C.

 

Le temps est non seulement très doux en Haute Belgique, mais aussi très beau, avec un ciel bleu accompagné de quelques cirrus, et de l’un ou l’autre banc d’altocumulus. En Gaume, le ciel est gris en matinée avec stratus / stratocumulus, puis beau l’après-midi. Dans les autres régions, les altocumulus et stratocumulus sont plus nombreux et on observe des éclaircies principalement l’après-midi.

 

 

24 octobre 2019

 

Un front froid traverse le pays de sud au nord, amenant un air maritime à l’origine plus frais, mais fortement réchauffé par son long parcours sur des terres méridionales. Une back-bent-occlusion nous atteint en fin de journée, immédiatement suivi d’un autre front froid qui, lui, est suivi d’un air réellement plus frais.

 

En attendant, la Belgique se trouve en grande partie dans une situation paradoxale, mais classique en automne et en hiver : les températures montent plus haut après le passage du (premier) front froid qu’avant. En effet, cet air plus frais mais fortement réchauffé est aussi (un peu) plus instable, ce qui permet un meilleur brassage et empêche la persistance d’inversions au-dessus d’un sol froid qui, en journée, est mal réchauffé par un soleil déjà trop bas.

 

En plaine, les maxima atteignent presque partout 19 à 20°C, à l’exception du littoral (17-18°C). Les meilleures valeurs appartiennent à la Campine avec 20,7°C à Koersel et à Kleine Brogel. Du côté de Bruxelles, on n’atteint tout juste pas les 20°C avec 19,8°C à Uccle et à Zaventem. En Haute-Belgique par contre, la logique est rétablie : l’air un peu plus frais fait perdre 1 à 3°C avec 15,9°C à Mont-Rigi, 16,4°C à Elsenborn, 15,7°C à Saint-Hubert, 17,4°C à Bièvre et 17,8°C à Gouvy.

 

Le temps : après la dispersion des altocumulus, parfois épais, présents en matinée, le temps devient beau avec des cirrus et des altocumulus plus isolés, et des cumulus dont le bourgeonnement (parfois jusqu’au stade congestus) témoigne de cette petite instabilité de l’air.

 

Sur le sud du pays, les altocumulus sont moins présents et le développement des cumulus, nettement moindre.

 

 

25 octobre 2019

 

L’air maritime « plus frais » derrière le 2e front froid peut encore être considéré comme assez doux pour la saison. Il est à nouveau suivi d’un air véritablement doux au sein d’un secteur chaud d’une nouvelle perturbation, qui nous atteint en fin de journée.

 

En effet, les températures maximales, de 15 à 16°C en plaine et de 12 à 13°C sur les hauteurs, restent encore au-dessus des normes saisonnières pour une 3e décade d’octobre. Par la suite, les températures qui ne baissent presque pas au cours de la nuit suivante peuvent être considérées comme vraiment élevées pour une nuit de fin d’octobre.

 

Le temps est d’abord beau, avec un fin voile de cirrus et des cumulus fractus (parfois aussi stratus fractus voire nebulosis), évoluant ensuite en cumulus humilis. L’après-midi, la nébulosité augmente rapidement avec des stratocumulus, parfois précédés d’un épaississement visible du voile d’altitude, avec gros cirrus et altocumulus. Au littoral, le ciel est nuageux à couvert toute la journée. En Ardenne par contre, les stratocumulus n’arrivent qu’en fin d’après-midi.

 

 

26 octobre 2019

 

Nous restons dans l’air doux au sud d’un front presque rectiligne, qui « forme un pont » entre les perturbations tempérées et la tempête tropicale Pablo, évoluant près des Açores. Pendant ce temps, des hautes pressions se forment rapidement sur l’Océan, qui feront bientôt parler d’elles.

 

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Source : KNMI

 

Provisoirement, notre pays reste sous l’influence lointaine de hautes pressions sur le sud-est du continent, au sud du front, avec un temps beau à légèrement voilé de cirrus, tendant parfois vers le cirrostratus, auxquels s’ajoutent des bancs d’altocumulus en fin d’après-midi. Au littoral, ces altocumulus arrivent plus vite et sont suivis, là, de stratocumulus.

 

Les températures sont fort élevées pour la saison, de l’ordre de 19 à 20°C en plaine et de 15 à 17°C sur les hauteurs. La température la plus chaude appartient à Koersel avec 20,4°C.

 

La nuit, le front traverse le pays, poussé par les nouvelles hautes pressions sur l’Océan, au nord du front. Les premières pluies abordent la côte vers 20 heures, atteignent le centre vers minuit et les Cantons de l’Est vers 4 heures du matin. Juste avant ces pluies, une bouffée d’air particulièrement doux fait stagner, voire remonter les températures en soirée, avec encore 18,2°C à 23 heures à Anvers, 17,2°C à minuit à Zaventem et 18,0°C à 1 heure à Diepenbeek.

 

Les pluies, puis le front font baisser les températures de quelques 8 à 9°C.

 

 

27 octobre 2019

 

Fait exceptionnel !! La tempête tropicale Pablo devient un ouragan en soirée, à presque 43° de latitude nord, et le reste pendant une partie de la nuit en remontant jusqu’à 45° de latitude nord !

 

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Source : KNMI

 

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Source : NASA

 

Cet ouragan a presque le record du système tropical qui s’est intensifié le plus au nord. Avant lui, seul un ouragan jadis sans nom s’est intensifié encore un peu plus au nord, au large de Terre-Neuve, en 1971. Par contre Pablo détient deux records : l’ouragan qui s’est intensifié le plus à l’est (plus à l’est encore que Vince en 2005) et sur les eaux les plus froides (19°C seulement !)

 

Pour notre météo à nous, c’est l’anticyclone déjà mentionné la veille, gonflant rapidement sur le nord de l’Océan, entre l’Irlande et l’Islande, qui détermine à présent le temps sur nos régions.

 

Nous sommes passés définitivement du côté froid, avec des maxima qui ne dépassent plus 11 à 12°C, très localement 13°C en plaine, et 6 à 9°C sur les hauteurs (le moins dans les Hautes-Fagnes). À noter que le maximum de 8,8°C de Saint-Hubert s’est produit à 8 heures du matin. À 15 heures, il n’y fait que 5,9°C (pour 5,1°C à Mont-Rigi à la même heure).

 

En Gaume, le ciel reste couvert toute la journée avec des stratocumulus suivis de nimbostratus avec encore de la pluie. En Ardenne, le ciel est fort gris aussi avec, là, un nimbostratus pluvieux surtout en première moitié de journée, ensuite l’altostratus devient visible, se mêle d’altocumulus et tend à se disloquer, tandis que les fractus de mauvais temps disparaissent aussi.

 

Au centre et à l’ouest du pays, l’altostratus (parfois mêlé d’altocumulus) est certes présent aussi en matinée, mais il tend déjà à s’effilocher tandis que des cumulus se forment en dessous dès midi. L’après-midi, le temps devient beau avec des cumulus humilis et des cirrus résiduels.

 

En soirée, les températures baissent rapidement à l’intérieur des terres, pour se situer autour de 5°C en plaine vers 23 heures (pour 10 à 12°C au littoral). À ce moment à Elsenborn, le gel apparaît déjà avec –0,4°C.

 

 

28 octobre 2019

 

Un très puissant anticyclone, centré sur l’Islande en soirée, nous envoie des courants relativement froids. La nuit, surtout, a été froide, et même si n’y a rien d’exceptionnel à cela, cette nuit a le propre d’avoir été la première à donner une petite impression d’hiver sur presque tout le pays. Même à Middelkerke, la brise de terre a fini par être plus forte que le vent général de nord, et l’air doux de la mer a été repoussé vers le large avec un minimum qui a fini par descendre jusqu’à 1,8°C (valeur de 8 heures).

 

Ailleurs en plaine, les minima se situent entre 0 et 4°C en plaine et entre 1 et –3°C dans les régions situées en altitude (le moins à Elsenborn avec –3,2°C, le plus sur le plateau de Saint-Hubert avec 1,0°C).

 

Le temps en journée est d’abord beau, avec des altocumulus le matin suivis d’éclaircies avec cirrus et cumulus discrets. En cours d’après-midi, le ciel se voile, puis devient carrément très nuageux (cirrus épais, altostratus, altocumulus + quelques stratocumulus cumulogenitus). Au littoral, la convection est plus marquée, avec même l’une ou l’autre petite averse. Au sud du pays, on observe aussi du brouillard matinal , mais en contrepartie, le voile d’altitude apparaît (un peu) moins en fin de journée.

 

Les températures maximales : 12 à 14°C en plaine, autour de 8°C sur les hauteurs. En Gaume, il fait froid aussi, avec des maxima de 9 à 10°C.

 

 

À suivre...

 

 

Modifié par cumulonimbus

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Les trois petits derniers.

 

29 octobre 2019

 

L’anticyclone, à présent centré entre l’Islande et l’Écosse, continue à déterminer le temps sur nos régions.

 

Toutefois, d’importants passages nuageux nocturnes (principalement altocumulus à l’est, pas mal de stratocumulus, aussi, à l’ouest) limitent fortement le refroidissement, avec des températures minimales de 7 à 10°C au littoral, de 5 à 7°C en plaine et environ 1°C aux endroits les plus exposés de l’est du pays (notamment Elsenborn avec 1,2°C).

 

En journée, les altocumulus et stratocumulus se dispersent rapidement et font place à du beau temps avec cumulus et cirrus. Ces cumulus s’aplatissent parfois jusqu’à reformer eux-mêmes des stratocumulus. Ici et là, notamment sur le sud et l’est on observe aussi des stratus matinaux.

 

En raison du vent de nord-est, la remontée des températures en journée n’est pas énorme, avec des maxima de 11 à 12°C, localement 13°C en plaine, et de 7 à 8°C sur les hauteurs.

 

 

30 octobre 2019

 

L’anticyclone, centré sur l’Écosse le matin, se déplace lentement vers la Mer du Nord tandis qu’une nouvelle cellule se développe sur le Danemark et se déplace vers la Pologne. Ce second noyau, très vite, prend la relève du premier et devient le noyau principal de l’anticyclone.

 

La présence de nuages, principalement sur l’ouest du pays limite à nouveau le refroidissement nocturne dans ces régions, avec des minima, là, de 4 à 5°C. Ailleurs, il fait plus froid, avec des minima souvent situés entre 1 et 3°C en plaine (localement même du gel comme à Kleine Brogel avec –0,7°C) et des minima fort variables, souvent compris entre –2 et +3°C dans toute la partie sud-est du pays.

 

En journée, le temps est nuageux à beau, mais demeure froid pour la saison, avec des maxima de 8 à 10°C en plaine et de 4 à 6°C sur les hauteurs. En Gaume, il ne fait que 7 à 8°C.

 

En matinée, on observe de gros cirrus et d’importants bancs d’altocumulus, parfois épais et parfois accompagnés d’altostratus. Dans certaines régions, c’est même l’altostratus qui domine nettement.

 

Sur le sud du pays, on constate une certaine persistance des fortes nébulosités l’après-midi, avec principalement des altocumulus épais, mêlés à des altostratus. Sinon, on observe des éclaircies, avec des cirrus et la dispersion des altocumulus.

 

Les vents soufflent d’est à nord-est, sauf sur les hauteurs, où ces vents viennent de l’est, voire du sud-est.

 

 

 

31 octobre 2019

 

L’anticyclone faiblit sur l’Europe centrale, mais détermine encore notre météo.

 

Le temps est donc beau, avec juste un petit voile de cirrus. Ici et là, on note quelques cirrocumulus, ainsi que parfois une petite tendance aux cirrostratus. Sur le sud du pays, on observe aussi quelques gros altocumulus.

 

Le vent souffle en moyenne d’est en Basse et Moyenne Belgique, et de sud-est en Haute Belgique. En soirée, le vent s’oriente partout au sud-est.

 

Après une nuit froide en toutes régions (minima de –1 à +1°C à peu près partout en Belgique, tant en plaine que sur les hauteurs), le temps reste frais en journée aussi, avec 9 à 11°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs. Très localement, il fait un peu plus doux, comme dans certaines parties de la vallée de la Meuse (13,0°C à Hastière, mais seulement 10,4°C à Angleur, où il avait même un peu gelé la nuit avec –0,5°C).

 

La nuit d’après commence froide aussi, mais dans un deuxième temps, les températures remontent à partir du sud à l’approche d’un front chaud.

 

 

Conclusion

 

Un mois d’octobre normal, à la Belge, avec d’assez longues périodes pluvieuses, mais aussi les habituels retours de l’ « été automnal », ainsi qu’un petit coup de froid en fin de mois. Malgré cela, le réchauffement climatique laisse une empreinte, avec une température moyenne une fois de plus supérieure aux normales.

 

 

 

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Une première moitié de novembre normale, avec l’arrivée des premières neiges en Haute Belgique, ni trop tôt, ni trop tard dans la saison.

 

 

1er novembre 2019

 

Des basses pressions sur l’Océan, s’étendant jusqu’à l’Irlande, attirent des courants maritimes assez doux mais très perturbés vers nos régions.

 

L’arrivée de l’air doux est cependant progressive. Les maxima relevés à 19 heures sont de l’ordre de 12 à 13°C en plaine, sauf sur l’extrême ouest, où les 15°C sont déjà approchés. Mais la nuit suivante, à 1 heure du matin, les 15°C seront atteints en de nombreux endroits (15,3°C à Melle et Semmerzake ; 15,1°C à Chièvres et à Beitem). Ces 15°C seront atteints encore plus tard dans la nuit plus à l’est (15,2°C à Angleur et 15,1°C à Hastière). Dans les Hautes-Fagnes, le maximum relevé à Mont-Rigi à 19h est de 8,6°C, puis la température montera jusqu’à 11,4°C en fin de nuit.

 

Temps : gris avec stratus, stratocumulus et nimbostratus pluvieux. Les pluies et bruines intermittentes sont présentes dès la matinée sur la majeure partie du pays (propagation rapide d’ouest en est), avec souvent une intensification en soirée et la nuit. Les plus gros totaux sont réservés pour le sud du pays avec 24,2 mm à Bièvre ; 22,2 mm à Sivry ; 21,6 mm à Buzenol et 18,2 mm à Aubange. Pour l’ouest du pays, on retiendra les 15,6 mm à Beitem.

 

Les vents, d’abord de sud-est, tournent dès le matin au sud.

 

 

2 novembre 2019

 

Les basses pressions, à présent principalement situées sur les Îles Britanniques, continuent de nous envoyer de l’air maritime doux, mais perturbé puis instable. Nous nous retrouvons en effet rapidement à l’arrière des principales perturbations, avec un ciel de traîne.

 

Le matin est encore particulièrement doux, avec 13 à 14°C en de nombreux endroits et de la pluie qui évolue déjà en averses. Puis les éclaircies arrivent, avec des cumulus, cumulonimbus et pas mal de stratocumulus cumulogenitus. Plus tard, on observe également des cirrostratus et altostratus, voire des nappes de stratocumulus cette fois-ci non issues de cumulus, pendant que la convection, de façon générale, diminue. Au littoral, on observe même des pluies continues tout au long de l’après-midi (back-bent-occlusion s’enroulant autour de la dépression juste au nord de notre littoral).

 

Les températures, d’abord, diminuent un peu, puis remontent, de telle manière qu’on puisse véritablement parler de deux maxima. Ces deux maxima (du matin et de l’après-midi) sont parfois fort proches en valeur, ce qui fait qu’il est difficile de déterminer lequel des deux a donné le vrai maximum (pour les stations où il n’y a qu’un relevé du maximum et du minimum, sans valeurs intermédiaires). En tout cas, les températures les plus élevées relevées se situent entre 14 et 15°C, localement 16°C en plaine (16,2°C à Bilzen) et entre 11 et 12°C sur les hauteurs.

 

Le vent a également fait parler de lui, avec quelques rafales de 70 km/h, voire de 80 km/h au littoral (maximum : 83 km/h à Zeebruges).  

 

 

3 novembre 2019

 

Une dépression secondaire, encore à peine visible la veille au soir au large de la Bretagne, s’est ensuite creusée sur le nord-ouest, puis le nord-est de la France. En après-midi, le noyau de cette dépression traverse la Belgique avant de remonter vers les Pays-Bas et la Mer du Nord.

 

Le parcours au départ très méridional du noyau de basses pressions provoque un basculement des vents vers le sud-est, temporairement même vers l’est sur le nord du pays, avant un retour dans le cadran sud à ouest en fin de soirée (mais temporairement nord-ouest sur le nord du pays).

 

Il s’ensuit un temps hybride entre régime perturbé et régime instable. Après quelques éclaircies locales le matin, entre stratocumulus et déchirures du voile d’altitude, le ciel se couvre rapidement, avec des stratocumulus qui deviennent turbulent et qui se présentent parfois sous forme de gros rouleaux. Le tout se mêle à des nimbostratus, alors que les stratocumulus se développent parfois en castellanus avec des cumulonimbus encastrés dans la masse de nimbostratus. Les petites pluies continues, alors, deviennent soudain fortes. Au littoral, on observe aussi des éclaircies en fin de journée.

 

Ci-dessous, stratocumulus castellanus dans le ciel bruxellois :

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 3 novembre 2019 à 17h

 

Dans le détail, on observe surtout de faibles précipitations au littoral en milieu de journée, tandis qu’il pleut pendant une portion plus importante de la journée dans les autres régions du pays, avec en plus des averses en fin d’après-midi et début de soirée.

 

De ce fait, les précipitations sont assez variables d’un endroit à l’autre. Les pluies continues donnent quelques 2 à 4 mm, mais certaines averses enclavées font monter les totaux jusqu’à 10-15 mm, voire plus (Buzenol : 17,0 mm ; Bièvre : 16,4 mm ; Koersel : 14,1 mm).

 

Les températures maximales, en légère baisse, affichent 11 à 14°C en plaine et 9 à 10°C sur les hauteurs. 

 

 

4 novembre 2019

 

Les basses pressions sur les Îles Britanniques reprennent leurs droits, avec un vent qui soufflent à nouveau de sud à sud-ouest sur tout le pays.

 

Le temps prend un caractère assez instable avec quelques éclaircies, mais surtout des averses. Notamment sur le sud de la Province de Namur en fin d’après-midi, et plus rarement en Flandre en soirée, quelques-unes de ces averses prennent un caractère orageux.

 

À côté des nuages convectifs (cumulus et cumulonimbus), il y a aussi pas mal d’altocumulus et de stratocumulus, parfois suffisamment épais pour donner eux-mêmes des précipitations.

 

Le mix de nuages convectifs et de nuages plus stratiformes apparaît clairement ici :

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 4 novembre 2019 à 16h

 

Les températures maximales sont dans le même ordre de grandeur que la veille, souvent un brin plus douces en plaine et un brin plus fraîches sur les hauteurs, avec respectivement des valeurs de 13 à 14°C et de 8 à 9°C.

 

 

5 novembre 2019

 

À nouveau, un noyau dépressionnaire prend un parcours très méridional, plus méridional encore que le 3, avec un parcours de la Bretagne au centre de la France.

 

Le temps, de ce fait, ressemble un peu à celui du 3 novembre, mais sous une version plus calme, avec en général moins de précipitations. Mais comme le 3 (et en partie aussi le 4), les précipitations tombent à la fois sous forme continue et sous forme convective.

 

Après quelques éclaircies matinales ici et là, le ciel devient très nuageux à couvert avec des nappes étendues de stratocumulus, qui se doublent par la suite de cumulus. En fin de journée, on revoit des éclaircies, à nouveau ici et là.   

 

Au littoral, le temps est nettement meilleur, avec des stratocumulus plus minces, parfois des altocumulus et des éclaircies plus larges. Au sud du pays, les éclaircies sont (un peu) plus répandues aussi.

 

Les températures maximales perdent encore quelques petits degrés et se situent entre 11 et 12°C en plaine, 10°C au centre et 7 à 8°C sur les hauteurs.

 

Les totaux de précipitations sont en général faibles, souvent inférieurs à 1 mm, mais quelques cotes frôlent les 5 mm, comme par exemple à Bièvre (4,7 mm). Sur l’extrême ouest du pays, il pleut beaucoup le soir et la nuit. À Bergues (FR), non loin de la frontière belge, il tombe 7 mm d’eau en soirée. On retrouve à peu près la même quantité d’eau (8 mm) en deuxième partie de nuit à Coxyde.

 

 

6 novembre 2019

 

Un marais barométrique à tendance dépressionnaire se met en place au-dessus d’une grande partie de l’Europe, avec chez nous des occlusions qui restent traîner dans un lent déplacement de nord-ouest à sud-est.

 

Journée sous les stratus, avec de la brume et parfois du brouillard. Ces stratus se transforment ensuite en stratocumulus, puis en cumulus. Mais souvent, il y a au-dessus des nuages de l’étage moyen, altocumulus et altostratus, et par endroit, les cumulus ne dépassent pas le stade de fractus.

 

Les meilleures éclaircies sont réservées à la région côtière, où le ciel est même parfois peu nuageux (peu de cumulus par moment).

 

Un peu partout, on note de faibles précipitations, de la bruine en provenance du brouillard et des stratus, de la pluie en provenance des altostratus. Par endroit, ces précipitations mènent à des totaux de plusieurs millimètres, le plus dans les Hautes-Fagnes (8 mm à Mont-Rigi).

 

Les températures maximales baissent encore un peu, sauf au littoral où, grâce au vent de mer, elles se situent vers les 12-13°C. Sinon, elles tournent autour de 10-11°C en plaine et autour de 6-7°C sur les hauteurs, ce qui est proches des normes saisonnières.

 

Les vents soufflent sans grande conviction, avec une prédominance sud-ouest à l’avant des perturbations (deux occlusions qui, plus tard, fusionnent pour n’en former plus qu’une), et une prédominance nord-ouest à l’arrière des perturbations. Mais bien vite, ces vents deviennent variables.

 

 

7 novembre 2019

 

Des pressions plus basses, présentes sur l’ouest des Îles Britanniques, s’approchent en se creusant encore un peu et bousculent le marais barométrique, si bien que nous nous retrouvons à nouveau sous un régime franchement dépressionnaire.

 

Les vents reprennent donc du poil de la bête, et soufflent d’abord de sud-est, puis temporairement de sud-ouest l’après-midi avant de revenir au sud le soir, puis à nouveau (presque) au sud-est la nuit.

 

Le temps est d’abord couvert, avec des altostratus (parfois avec altocumulus) évoluant en nimbostratus pluvieux, puis instable avec des éclaircies, des cumulus et des cumulonimbus, ainsi que des altocumulus cumulogenitus. Parfois, les structures des cellules sont belles et visibles de loin.

 

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Webcam MB – Beausaint – 7 novembre 2019 à 15h50

 

En Belgique, l’instabilité ne suffit pas pour développer de l’activité orageuse, mais dans le nord de la France, de façon très isolée, des orages réussissent à se former.

 

Les températures maximales, à peu de choses près, atteignent les mêmes valeurs que la veille, avec le plus souvent 10 à 11°C en plaine et 5 à 6°C sur les hauteurs. Avec la baisse des températures en soirée, les premiers flocons de neiges ont été signalés sur l’est du pays au-dessus de 650 mètres d’altitude. Aucun enneigement ne nous est cependant connu.

 

 

8 novembre 2019

 

La dépression, déjà complexe au départ avec plusieurs noyaux, possède maintenant deux noyaux vraiment distincts, l’un sur la France et l’autre sur la Mer du Nord. Ces noyaux se comblent à nouveau, avec retour à un marais barométrique à nuance dépressionnaire.

 

Cette configuration nous vaut des vents faibles, d’abord de sud à sud-est, puis à prédominance de sud-ouest, et de nord-ouest le soir sur l’ouest du littoral.

 

Les températures sont en baisse, avec des minima compris entre 0 et +3°C en plaine et entre –1 et +1°C sur les hauteurs. Les maxima ne dépassent guère 7°C sur l’extrême ouest du pays (7,0°C à Coxyde et Beitem ; 7,3°C à Passendaele), sinon remontent jusqu’à 10-11°C en plaine et 6-7°C sur les hauteurs.

 

La raison de ce froid sur l’ouest est l’arrivée, après un matin pourtant ensoleillé, de brouillards et de stratus en fin de matinée, stratus qui ne se redéchirent qu’en fin de journée. Ailleurs dans le pays, le temps est beau à faiblement instable avec des cumulus, dont quelques-uns atteignent encore le stade de congestus. Ici et là, on note aussi très temporairement des stratocumulus plutôt bas, résidus des brouillards et stratus de l’ouest. Au sud du pays, on note aussi quelques voiles d’altitude.

 

À Coxyde, le brouillard de la journée est immédiatement suivi, le soir, par de fortes précipitations (jusqu’à 9,1 mm au relevé 8h -> 8h). Sinon, il y a peu ou pas de précipitations (sur la même période horaire). 

 

 

9 novembre 2019

 

Nous restons dans un relatif marais barométrique, mais cette fois-ci avec une nuance anticyclonique qui se dessine de plus en plus.

 

Après un début de journée perturbé (nimbostratus faiblement pluvieux, parfois accompagnés de stratus très bas), le temps devient rapidement beau. Les stratocumulus suivant le nimbostratus se dispersent en matinée, tandis que quelques cumulus se forment dans un ciel très bleu. Ces cumulus se résorbent à leur tour pour la plupart, pour laisser le ciel quasiment serein. Quelques exemplaires de ces cumulus se développent encore assez bien, jusqu’au stade de congestus. Ici et là, on observe aussi quelques stratocumulus d’étalement.

 

Sur le sud et l’est du pays, le ciel demeure plus nuageux (stratocumulus plus nombreux, et même très nombreux au-dessus de la Gaume, où il y a très peu d’éclaircies). À noter que du côté de Martelange, on observe à nouveau quelques flocons de neige.

 

Les températures maximales restent un brin trop fraîches pour la saison, avec 8 à 10°C en plaine et 3 à 6°C sur les hauteurs.

 

Les vents de sud-ouest tournent au sud-est en soirée.

 

 

10 novembre 2019

 

Un faible anticyclone sur l’Europe centrale détermine le temps sur nos régions.

 

Cela suffit pour maintenir le beau temps sur nos régions. Sur le nord et le centre du pays, le ciel est serein en dehors de quelques cirrus. Sur le sud du pays, on observe du brouillard le matin, qui en Gaume a du mal à se dissiper. Ensuite, le temps devient beau aussi mais, selon les endroits, avec quelques fractus, cumulus ou stratocumulus cumulogenitus.

 

La nuit est partout froide avec des gelées en de nombreux endroits. Genk descend jusqu’à –2,5°C, Koersel, jusqu’à –2,3°C et Elsenborn, jusqu’à –2,1°C. En journée, les températures remontent jusqu’à des valeurs un brin supérieures à celles de la veille, avec 9 à 11°C en plaine et 7 à 8°C sur les hauteurs (là, la remontée est même significative).

 

Le soir toutefois, les températures chutent rapidement sous le ciel encore dégagé en première moitié de nuit. C’est en soirée, d’ailleurs, que le gel apparaît par place et que les minima de la nuit suivante sont atteints, avec par exemple en plaine –1,1°C à Diepenbeek et –0,5°C à Kleine Brogel, et sur les hauteurs –2,7°C à Elsenborn, –1,9°C à Mont-Rigi et –0,2°C à Spa (minima généralement atteints entre 21 et 23 heures).

 

 

11 novembre 2019

 

L’anticyclone se renforce certes sur le continent, mais s’éloigne de nos régions, laissant chez nous le champ libre aux dépressions et perturbations atlantiques.

 

Des vents plus forts et une température matinale plus élevée (autour de 6°C en plaine) que celle du début de la nuit sont les symptômes de cette influence dépressionnaire croissante. Les nuages ne tardent pas à suivre. Dès le matin, on observe des cirrus et des altocumulus, bientôt suivis de stratocumulus et de nimbostratus. En fin de journée, de timides éclaircies nous reviennent. Au sud du pays, les nimbostratus arrivent plus tard, après une journée où, localement, des stratocumulus ont été présents dans le ciel en constance.

 

Il s’agit d’une occlusion (en fait deux qui ont fini par fusionner) commandée par une dépression sur l’Écosse, se déplaçant par la suite vers la Mer du Nord. Malgré le caractère très maritime des masses d’air, poussées par un vent de sud puis de sud-ouest (ouest au littoral), les températures ne montent plus tellement par rapport au matin, avec des maxima restant coincés entre 7 et 9°C en plaine et entre 3 et 4°C sur les hauteurs.

 

 

12 novembre 2019

 

La dépression descend vers le sud de la Mer du Nord, tandis que faibles perturbations et lignes d’instabilité (post-frontales) continuent à tourner autour du noyau de cette dépression. L’air se refroidit en altitude, avec des températures qui, au niveau 500 hPa (vers 5300 mètres) tombent à –34°C et au niveau 850 hPa (vers 1330 mètres), à –3°C. C’est déjà suffisant pour un peu de neige en Ardenne.

 

À Mont-Rigi, des traces de neige sont présentes au sol dès le matin, mais le premier vrai enneigement (fine couche complète) intervient en milieu de matinée. Ensuite, la neige fond partiellement, puis se renouvelle en tout début d’après-midi, avant de fondre à nouveau partiellement par la suite. Il s’agit là du premier enneigement de la saison hivernale 2019-2020 pour les Hautes-Fagnes. Il n’est ni précoce ni tardif, tout à fait dans les normes pour le plateau des Hautes-Fagnes.

 

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Botrange le 12 novembre 2019 – crédit photo : Alexis Papapanayotou

 

On observe également une couche de neige complète, l’après-midi, dans les Cantons de l’Est, notamment à Bullange et à Wirtzfeld, ainsi qu’à Kaiserbaracke. Un très bref enneigement est également noté en début d’après-midi à Wideûmont, sur le plateau ardennais.

 

De l’autre côté du pays, au littoral, on observe de la grêle et quelques flocons de neige lors d’averses en matinée, par températures de 3-4°C. En après-midi, le temps garde une certaine instabilité avec des cumulus congestus, mais les averses diminuent et la température remonte jusqu’à 9°C.

 

En contrepartie, le temps devient beau dans d’autres régions du pays, comme au centre, au nord et au nord-est où la couche nuageuse (mix de stratocumulus et de nuages convectifs) se déchire à la mi-journée, laissant un ciel bleu avec quelques cumulus. Les températures maximales, là, atteignent 6 à 8°C.

 

Au sud et à l’est du pays, le ciel reste plus nuageux toute la journée, avec là aussi un mix de stratocumulus et de nuages convectifs, les cumulus devenant plus dominants en après-midi. En dessous de 450-500 mètres, la plupart des précipitations tombent sous forme de pluie. Les températures maximales, selon l’altitude, s’échelonnent entre 1 et 6°C.

 

 

13 novembre 2019

 

Le matin, la station officielle de Mont-Rigi nous indique une couverture neigeuse complète de 1 cm. La température, à ce moment, est de 0,2°C après un minimum de –0,4°C. Avec des températures qui atteindront un maximum de 2,2°C, la neige fondra en journée. L’après-midi, il ne reste que des traces.

 

On observe également un peu de neige, le matin, à Wirtzfeld et à Weisser Stein.

 

Le temps, en ce 13 novembre, se situe à nouveau entre stabilité et instabilité, avec nappes étendues de statocumulus, mais aussi développement de cumulus et de quelques éclaircies. Au littoral, les nuages convectifs dominent nettement, avec éclaircies plus larges et présence de cirrus. Au sud du pays par contre, c’est le stratiforme qui prédomine, avec ambiance très grise et même du brouillard en matinée.

 

À l’exception du sud du pays (là, il y a quelques pluies continues en soirée), de petites averses sont observées un peu partout, mais avec de faibles totaux pluviométriques, le plus souvent inférieurs à 2 mm.

 

Les températures maximales, en légère hausse, se situent entre 8 et 10°C en plaine et entre 2 et 3°C sur les hauteurs.

 

 

14 novembre 2019

 

Le temps de ce 14 novembre se caractérise, d’une part, par des basses pressions qui descendent du sud des Îles Britanniques vers l’ouest de la France, et d’autre part par des basses pressions méditerranéennes qui remontent vers la Suisse et l’est de la France. En combinaison avec de faibles hausses de pression sur les États Baltes, les vents s’orientent au sud-est sur notre pays, puis à l’est en fin de journée.

 

Il en résulte une petite tendance fraîche pour la saison, avec des maxima qui baissent à nouveau un peu pour atteindre 7 à 8°C en plaine, 5 à 7°C au centre et 2 à 4°C sur les hauteurs.

 

Le temps est plutôt gris, avec des stratocumulus souvent en dessous d’altostratus, stratocumulus qui se doublent parfois de cumulus. En fin de journée, on voit aussi des altocumulus dans le cadre de maigres éclaircies. Sur l’ouest du pays, les éclaircies sont plus larges, principalement vers midi et en début d’après-midi, avec mix de cumulus et de stratocumulus discontinus. Au littoral, le temps est même temporairement très beau.

 

En début de journée, on note parfois encore des précipitations, et plus isolément aussi en soirée. Au total, Beitem enregistre 3,1 mm, suivi de Dourbes avec 2,9 mm et de Melle avec 2,1 mm. Le plus souvent cependant, les précipitations sont peu significatives.

 

 

15 novembre 2019

 

Les pressions sont relativement basses sur la France, et relativement élevées sur la Scandinavie. Nous nous retrouvons sous des vents de nord-est, qui s’orientent ensuite à l’est, puis au sud-est en acheminant de l’air encore un peu plus froid. Les maxima ne dépassent guère plus 5 à 6°C en plaine (7 à 8°C dans la région côtière), et près de 2°C sur les hauteurs.

 

Le temps demeure gris avec des stratus évoluant en stratocumulus, et parfois de maigres éclaircies. Au sud du pays, les stratocumulus se doublent aussi de cumulus. Il n’en tombe cependant aucune précipitation significative.

 

Très surprenant toutefois : une bulle d’air froid qui se forme l’après-midi au-dessus de la région parisienne en y produisant des chutes de neige. Le phénomène se résorbe ensuite en cours de soirée, le plus tard au nord de Paris.

 

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Source : Infoclimat

 

À l’aéroport Charles De Gaulle (108 mètres d’altitude), la température qui tournait autour de 4°C en matinée sous des pluies de plus en plus fortes chute brusquement vers des valeurs oscillant entre 0 à 1°C tout au long de l’après-midi pour remonter à nouveau vers 4°C en cours de nuit. La pluie se transforme en neige dès 13 heures tandis qu’une petit couche de neige, de 1 cm, se forme au sol vers 15 heures et y persiste jusqu’à 20 heures.

 

Non loin de là, au Bourget, situé plus bas, les chutes de neige restent mêlées à la pluie, mais la baisse, puis la remontée des températures est du même ordre de grandeur (5°C -> 1°C -> 5°C). En contrepartie, sur les hauteurs autour de Paris, le gel apparaît temporairement dès 170 mètres d’altitude (–0,1°C à 18h à Cernay-la-Ville à 174m ; 0,0°C à 18h à Triel-sur-Seine à 177 m).

 

Plus au nord, la neige n’apparaît qu’en toute fin d’après-midi et soirée, comme par exemple à Amiens où la pluie se transforme en neige vers 17h30. C’est d’ailleurs la bordure nord de la bulle d’air froid, qui n’ira pas plus loin.

 

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Tweet de BerFrançois LM

 

Les causes : d’une part adiabatique en raison d’une ascendance forcée liée à une convergence marquée des vents autour d’un petit noyau dépressionnaire, d’autre part lié à un refroidissement supplémentaire dû à l’évaporation partielle des précipitations, par moment fortes. Une fois que la température s’est approchée de 0°C, il s’est mis à neiger.

 

Par la suite, ces deux causes disparaissant et sans advection particulière d’air froid, les températures sont remontées au niveau où elles avaient été auparavant.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Ajout des 16,2°C à Bilzen le 2 novembre

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Coucher de soleil exceptionnel en de nombreuses régions de Belgique en ce 17 novembre 2019, comme ici à Zonhoven (source : Feratel).

 

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Avec le retour de la neige en Haute Belgique, d'aucuns rêvent déjà d'un hiver rigoureux. Mais un hiver rigoureux n'est pas toujours synonyme de plaisirs d'hiver, comme vous allez le voir dans l'article ci-dessous.

 

 

LE TERRIBLE MOIS DE DÉCEMBRE 1788

 

Introduction

 

Un mois de décembre froid, pour la plupart d’entre nous, est perçu comme un événement positif, d’autant plus que cette idée de décembre froid est souvent associée à la neige. Et quoi de plus beau qu’une période de Noël sous la neige ? Qui ne se souvient pas du mois de décembre 2010, où le pays entier était sous la neige une bonne partie du mois, voire tout le mois pour certaines régions, avec un splendide Noël blanc à la clé.

 

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Mais il existe des décembres froids qui ne font plaisir à personne : des mois de décembre glaciaux mais sans neige, brumeux et gris ou alors venteux et insupportables. Les derniers exemplaires remontent à 1933 et surtout à 1890, mois glacial par excellence, pourtant presque sans neige.

 

Mais le pire de tous est décembre 1788. Pour le ressenti, en raison du vent, c’est sûrement le mois de décembre le plus froid sur 300 ans, voire sur 1000 ans. Au niveau des températures réelles, ce mois entre en compétition avec décembre 1879, avec lequel il doit être plus ou moins ex-aequo. En 1879 toutefois, à température égale, le froid était bien moins pénible.

 

Avant de détailler ce mois sur le plan climatologique, nous allons le replacer dans le contexte de l’époque.   

 

 

Un peu d’histoire

 

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Le territoire belge, en décembre 1788, appartenait en grande partie aux Pays-Bas autrichiens, mais plus pour très longtemps. La révolution brabançonne, qui grondait depuis 1787 en raison de mesures centralisatrices prises par l’empereur autrichien Joseph II, arrivera à ses fins le 7 janvier 1790 par la proclamation des « États-Belgiques-Unis » (eh oui ! La Belgique a déjà eu une existence avant 1830 !). Malheureusement, ces États-Belgiques-Unis ne font pas long feu. Le 10 décembre de la même année 1790, le régime autrichien est déjà rétabli : la « première restauration autrichienne ».

 

Dans les années qui suivent, la Belgique est le théâtre d’affrontements entre la France et l’Autriche, avec la prise de Bruxelles par les Français le 14 novembre 1792 et un rattachement à la France proclamé le 1er mars 1793. Mais les Autrichiens reviennent bientôt (« seconde restauration autrichienne », avant d’être chassés définitivement par les Français en 1794.   

 

 

Unités de mesure et instrumentation de l’époque

 

Au niveau de la géographie, l’unité utilisée pour les distances étaient la lieue (3,898 km à l’époque pour la « lieue de Paris », 1674-1793), et pour les hauteurs et altitudes, le pied. De nos jours, des mesures en pieds existent toujours dans de nombreux pays anglo-saxons ainsi que dans le monde de l’aviation. Ce pied anglais équivaut à 30,48 cm. Au fil du temps, de très légères différences sont apparues entre le pied anglais et le pied américain (respectivement 30,4799472 cm et 30,4800601 cm) avant une standardisation intervenue en 1959 et ramenant ce pied à très exactement 30,48 cm.

 

Au 18e siècle, il existait des « pieds » bien différents. En France, entre 1668 et 1799, on utilisait le « pied du roi », qui correspondait à 32,48 cm. Ce qui revient à dire que les pieds français étaient plus grands que les pieds anglais...

 

Avant 1668, on avait utilisé l’« ancien pied de roi », qui équivalait à 32,65 cm.

 

À côté de cela, nous avons encore le « pied de Saint-Lambert », qui avait cours dans la Principauté de Liège et qui valait 29,18 cm.

 

Si nous ne savons pas exactement sur quel pied danser pour les mesures effectuées à Bruxelles en 1788, nous pouvons pourtant partir du principe que les différences ne sont pas si énormes que cela, et que les indications que nous possédons sur l’endroit où l’Abbé Mann réalisait à l’époque ces mesures – « la partie élevée de la ville, à la hauteur de 164 pieds au-dessus du lit de la Senne et à 20 pieds au-dessus du sol », nous permettent de relativement bien les situer sur le plan géographique.

 

Nous pouvons donc affirmer sans grand risque d’erreur que les 164 pieds en question correspondent à une bonne cinquantaine de mètres. Les parties les plus basses de la ville se trouvant vers les 16-17 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer, le lieu d’observation doit se situer vers les 70 mètres, ce qui correspond environ à l’altitude de l’actuel Palais Royal ou encore de l’actuelle Porte Louise.

 

La hauteur du thermomètre au-dessus du sol (20 pieds) est, quant à elle, bien plus élevée que celle pratiquée par l’ancien Observatoire Royal de Bruxelles qui était, jusqu’à 1878, de 10 pieds au-dessus du sol. Le point commun, par contre, c’est qu’il s’agit de mesures sans abri quelconque, sur la façade nord d’un immeuble. Nous reviendrons encore sur la manière d’interpréter ces données par rapport aux mesures actuelles.

 

Les unités utilisées à l’époque étaient les degrés Réaumur et les degrés Fahrenheit. Les degrés Réaumur étaient surtout utilisés en France et correspondaient à 0,8°C. En d’autres termes, le point d’ébullition de l’eau, sur cette échelle était de 80°C tandis que le point de congélation y était de 0°C comme sur l’échelle de Celsius. Les degrés Fahrenheit étaient surtout utilisé aux Pays-Bas (Provinces-Unies de l’époque) et correspondent à l’échelle encore actuellement utilisée dans bon nombre de pays anglo-saxons (32°F = 0°C ; 212°F = 100°C).

 

Dans nos contrées, à l’époque, on utilisait souvent les deux échelles en parallèle.

 

Dans le présent dossier, toutes les mesures sont converties en degrés Celsius.

 

Les thermomètres de l’époque étaient déjà au mercure et présentaient donc de bien meilleures garanties d’étalonnage que les thermomètres à alcool (« esprit de vin ») utilisés antérieurement. Les conditions de mesure, par contre, étaient bien différentes de celles pratiquées de nos jours. En été, cela pose de gros problèmes pour la reconstitution de données anciennes car celle-ci nécessite des correctifs d’homogénéisation complexes avec prise en compte de plusieurs paramètres.

 

En hiver par contre, le problème se pose moins. Les biais liés aux mesures de température sans abri sont essentiellement liés au rayonnement indirect, en provenance des nuages et du sol. Or en décembre, ce rayonnement est faible. De plus, décembre 1788 nous a été décrit comme un mois venteux et souvent couvert. Pour les températures maximales, la différence n’est donc que de quelques petits dixièmes de degrés par rapport à ce qu’elles auraient été si elles avaient été mesurées selon la méthode actuelle.

 

Pour les températures minimales, le problème se pose en raison de l’élévation trop importante (près de 6 mètres) du thermomètre par rapport au sol. Mais là encore, les conditions venteuses, par ciel souvent couvert, font en sorte que cela n’influence que très peu les températures. Pendant les quelques nuits radiatives observées à l’époque, il est par contre probable que la température à 1,5 mètres du sol, telle que mesurée de nos jours, ait même été encore un peu plus basse que les chiffres publiés à l’époque.

 

Il faut encore ajouter à cela que le thermomètre à minima et à maxima n’était pas encore inventé. Les relevés se faisaient souvent 3 fois par jour, le matin, à midi et le soir. Des documents attestent que, sur la période 1784-1787, l’Abbé Mann faisait ses relevés à 7 heures du matin, à midi et à 9 heures du soir, ce qui laisse supposer qu’il en était encore ainsi en 1788. En cas de situation extrême toutefois, la curiosité des observateurs de l’époque les poussait à suivre l’évolution du thermomètre, toute la nuit s’il le fallait, pour savoir jusqu’où « il pouvait descendre ». Grâce à cela, quelques températures minimales extrêmes nous sont parvenues.

 

Notons encore que chaque ville avait sa propre heure à l’époque, plus ou moins calquée sur le midi solaire moyen de la ville en question. Pour Bruxelles, le midi de l’époque correspond à peu près à 12h42  de nos jours (en hiver).

 

Dans le présent ouvrage, nous reprenons les températures au degré près, en précisant l’heure, ou le moment du jour, où elles ont été relevées. Le fait d’arrondir les températures au degré près nous permet de reprendre telles quelles les températures mesurées à l’époque tout en limitant la marge d’erreur.

 

 

Décembre 1788 à Bruxelles et dans quelques villes environnantes

 

Le froid de décembre 1788 n’a pas de pareille à l’heure actuelle, ni même dans un passé récent. La seule période relativement récente qui peut y être comparée est la 2e décade de janvier 1987. Cette fois-là aussi, le froid a été terrible, avec du vent fort, un ciel souvent gris (stratus de turbulence) et très peu de neige. Sauf qu’en janvier 1987, cet épisode de froid n’a guère dépassé la décade en question, alors qu’en décembre 1788, ce froid a duré 7 semaines presque sans interruption, débordant sur fin novembre et début janvier. Par contre le grand point commun est la quasi-absence de neige à Bruxelles, alors qu’il en tombe un paquet sur Paris.

 

Tout ce qui suit est repris des observations de l’Abbé Mann à Bruxelles, souvent complété par des observations réalisées dans d’autres villes, le plus souvent proches, parfois plus éloignées.

 

Après un été 1788 chaud et un septembre pluvieux, les mois d’octobre et de novembre sont particulièrement secs.

 

La première quinzaine du mois de novembre est marquée par du grand beau temps et des températures douces pour la saison. Après cela, le temps devient gris et faiblement pluvieux, mais le 24 novembre, le vent s’oriente au nord-est en soufflant fort et les températures dégringolent.

 

Le 26 novembre au soir, le thermomètre affiche déjà –8°C tandis que le 27 novembre, la barre des –10°C est dépassée avec –11°C au matin. Deux jours plus tard, on atteint même –12°C. Des températures aussi basses en novembre ne seront observées qu’une fois par la suite, en novembre 1890.

 

À Courtrai, on mesure –9°C les 27 et 28 novembre 1788, tandis que Paris enregistre –13°C le 28. À partir de ce jour-là, la Seine est entièrement prise par les glaces, ce qui doit être un phénomène unique en novembre.

 

À noter que les chutes de neige sont généralement faibles, sauf à Gand où il neige abondamment le 26.

 

Le vent reste accroché au secteur nord-est jusqu’au 9 décembre, en soufflant souvent de façon turbulente, tandis que les températures repassent sous la barre des –10°C les 7 et 9. Mais le pire reste encore à venir.

 

Du 10 au 13 décembre, le froid s’atténue quelque peu, mais n’est pas moins désagréable, avec un petit vent d’ouest et un ciel bien couvert.

 

Le 14 décembre, le vent revient au nord-est et le froid revient avec une brutalité inédite. Le matin, la température descend jusqu’à –14°C et le soir déjà, la température rechute à cette même valeur. À Rotterdam, il fait plus froid encore avec –15°C à midi et –18°C le soir.

 

Le 15 décembre est terrible. Le matin, on observe –17°C et la température ne bouge presque pas jusqu’à 10 heures. À midi, il fait encore –15°C et à 14 heures, la température ne dépasse guère –14°C avant de rebaisser lentement en soirée.

 

Les jours suivants ne sont guère moins froids, avec –15 à –17°C le matin et le soir, et –11°C au meilleur des cas en journée. À Verviers, on parle même de températures inférieures à –25°C. Pendant tout ce temps, le vent souffle « assez fortement » de nord-est, ce qui laisse deviner à quel point le froid est insupportable. Ce n’est qu’au cours de la journée du 18 que le vent se calme, et s’oriente  graduellement entre le sud et l’ouest. Le froid s’atténue, avec des valeurs qui ne descendent « plus qu’à » –8 à –9°C.

 

Juste avant Noël, le dégel intervient, le seul dégel de ce mois de décembre. Le matin du 23, il fait encore presque –8°C, mais à midi, on est déjà à +4°C et le soir, à +8°C par un petit vent d’ouest à nord. La veillée de Noël tout comme le jour de Noël[/b] se passent sous un temps humide de dégel, avec des températures de +2 à +5°C. Puis, la nuit du 25 au 26, il se met à pleuvoir beaucoup, avant qu’il ne se remette à geler le matin du 26 sous un ciel couvert.

 

Cet épisode est attesté également à Courtrai, où il dégèle par vent d’ouest-nord-ouest, avec de fortes pluies le soir du 25 et le retour du gel par vent de nord-est le matin du 26, avec de la neige par intermittence.

 

À Bruxelles, chaque jour qui suit le 26 décembre entraîne une baisse de la température de plusieurs degrés, pour atteindre, le matin, –9°C le 27, –12°C le 28 et –18°C le 29. Ce jour-là, la température ne dépasse à aucun moment les –12°C pour redescendre à –15°C dès le soir.

 

Le 30 décembre est sans conteste la journée la plus froide de la série, avec –20°C atteints entre 7 et 8 heures du matin (très exactement –20,5°C selon le thermomètre de l’ époque), pour un maximum de –13°C en journée. À Courtrai, au moment le plus froid, deux thermomètres indiquent respectivement –17 et –18°C. À Tournai, on mesure –20°C à 10 heures du matin, et –21°C dans la nuit du 30 au 31.

 

À Paris, c’est aussi le 31 décembre qu’on arrive à la température la plus basse de la vague de froid, avec –22°C, avec là 65 cm de neige !!

 

Ce froid persistera ensuite jusqu’au 13 janvier 1789.

 

Selon les dires de l’Abbé Mann, « le vent de bise qui souffla lesdits jours [du 26 décembre 1788 au 13 janvier 1789] était froid et piquant au-delà de toute expression, il soufflait avec une violence qui le rendit presque insupportable au dehors, et il pénétrait partout avec des sifflements aigres, au point qu’il était presque impossible de chauffer les maisons.

 

« C’est ce cruel vent qui donnait au peu de légumes qui restaient sur pied dans les jardins une apparence comme si le feu y était passé ; et comme les terres labourées, par la sécheresse de la saison qui avait précédé la gelée et par la force et la durée de cette dernière, étaient devenues très meubles, le vent qui, après avoir enlevé le peu de neige qui les couvrait, enleva même la terre et la répandit sous forme de poussière sur la ville et les champs, au point que la neige changea partout de couleur en passant de blanche à brune. »

 

Il existe cependant des sources contradictoires qui évoquent une quantité plus grande de neige chez nous (sans préciser quand). Le témoignage très précis de l’Abbé Mann, parlant de peu de neige à la fin d’une vague de froid n’ayant pratiquement pas connu de dégel, plaide plutôt pour un épisode hivernal accompagné de (très) peu de neige.

 

Le passage ci-dessous, également écrit par l’Abbé Mann, va aussi dans ce sens : « C’est le vent de nord-est qui a été dominant : le ciel a été quelquefois serein, mais souvent couvert ; et il est tombé de la neige dix ou douze fois, mais jamais en grande quantité » .

 

Enfin, terminons cette rubrique concernant la Belgique en décrivant les conditions climatiques qui ont régné sur notre littoral. Si aucune donnée chiffrée ne nous est jamais parvenue, nous avons par contre des descriptions très précises sur les rigueurs extrêmes qui y ont frappé notre côte. M. de Brauwère, Bourgmestre de Nieuport a fait part de ceci : « on passait à cheval le port d’Ostende et la mer était couverte d’une glace ferme sur une distance de plus de 2 kilomètres de la côte. D’énormes blocs de glace dérivaient jusqu’à 10-15 kilomètres du rivage, empêchant ainsi toute approche de navires ».

 

Une banquise est déjà en soi est un phénomène exceptionnel à la côte belge. La dernière en date est celle de février 1963. Le fait que cette banquise, en 1788, se forme en plus au début de l’hiver – alors que normalement, les eaux ne sont encore très froides à cette période de l’année – montre à quel point ce mois de décembre 1788 a été rigoureux en Belgique.

 

 

Et ailleurs en Europe ?

 

Parmi nos pays avoisinants, la France est très durement frappée par cette vague de froid. Paris, comme dit précédemment, atteint –22°C le 31 décembre avec 65 cm de neige, tandis qu’une température de –31°C nous est rapportée de Mulhouse en date du 19 décembre. Mais surtout, on nous informe sur la misère des gens : « Un peu partout, ont fait des feux dans les rues pour réchauffer les malheureux. Tout manquant, des soupes populaires sont organisées par de bonnes âmes. À Paris, le curé de la paroisse Sainte-Marguerite (c'est la paroisse du faubourg Saint-Antoine, proche de la Bastille) établit 18 marmites faisant chacune 125 soupes, renouvelées quatre fois par jour. Il procure ainsi une soupe chaude quotidienne à 8 000 personnes.

 

« Aux femmes et aux nourrissons on donne du riz au gras. Des souscriptions sont ouvertes pour recueillir de l'argent et des vêtements, des comités de bienfaisance s'organisent, les grands seigneurs, la famille royale distribuent des aumônes. La reine Marie-Antoinette donne 12 000 F par mois sur sa cassette. Le prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, envoie aussi 12 000 F à la ville de Dijon. Louis XVI visite les malheureux et distribue de l'argent.

 

« Mais que faire quand le prix du pain a triplé, et celui du vin doublé ? »   

 

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Louis Hersent : « Louis XVI distribuant des aumônes aux pauvres de Versailles durant l’hiver 1788 »

 

La future Allemagne communique surtout ses températures extrêmement basses. À Augsburg et à Munich, le thermomètre descend jusqu’à –26°C le 18 décembre[/b]. À Weimar, on enregistre –29°C le 17 décembre. Le même jour, on note –33°C à Leipzig. À Cologne, le Rhin est entièrement couvert de glace du 22 décembre au 19 janvier. Par la suite, la débâcle fera beaucoup de dégâts de Cologne à Düsseldorf.

 

En Italie, on parle plutôt de quantités considérables de neige, entre autres à Rome et à Naples.

 

En Angleterre, il fait froid aussi, mais moins, avec juste une pointe de –9°C le 30 décembre à Londres. En périphérie, on note des valeurs plus basses, dont un –14°C à Clapham, à 4 kilomètres au sud-ouest de Londres (aujourd’hui, Clapham est englobé dans la ville). Cependant dans l’ensemble, on reste très loin des rigueurs du continent.

 

En Écosse, c’est même tout le contraire qui se passe : la saison est douce et pluvieuse. En Norvège, on parle même d’un « hiver extraordinairement doux, où l’on n’a presque pas vu la neige ».

 

Cette répartition des températures, des précipitations et des types de temps nous permet de nous faire une très bonne image de la situation atmosphérique moyenne : un mince mais très long anticyclone s’étendant de la Mer du Nord à l’est de la Scandinavie ou au nord-ouest de la Russie. Sur le flanc sud, le « Moscou-Paris » achemine de l’air très froid, originaire de Sibérie, jusqu’en Europe de l’ouest. En Méditerranée, des dépressions attirent des descentes d’air froid sur les eaux chaudes qui provoquent d’importantes précipitations, parfois de neige jusqu’à des  latitudes très méridionales. La France et l’Allemagne, en raison des retours d’est, connaissent encore occasionnellement de fortes chutes de neige, alors qu’un peu plus au nord, on est du côté sec.

 

Très au nord par contre, c’est-à-dire sur le flanc nord de l’anticyclone, on se trouve dans des courants perturbés d’ouest ou de sud-ouest, d’origine océanique, avec des températures justement très douces pour ces hautes latitudes.

 

 

Et aujourd’hui, est-ce encore possible ?

 

D’aucuns d’entre vous se posent sûrement la question de savoir si de telles conditions hivernales sont encore possibles de nos jours en Belgique. La réponse est oui.

 

Le réchauffement climatique de ces dernières décennies a non seulement augmenté la température moyenne, mais a aussi augmenté l’écart entre les extrêmes. Pour les phénomènes de chaleur, l’augmentation de la moyenne et l’augmentation de l’écart entre les extrêmes vont dans le même sens, ce qui fait que les canicules tout comme les douceurs hivernales tendent à pulvériser tous les records et ce, parfois d’année en année.

 

Les phénomènes de froid, par contre, sont d’une part atténués par l’augmentation de la température moyenne, et d’autre part renforcés par l’augmentation de l’écart des extrêmes, l’un compensant en quelque sorte l’autre. C’est pour cette raison que les vagues de froid diminuent moins vite que prévu et que nous ne sommes toujours pas à l’abri de surprises froides.

 

Ponctuellement, les années récentes nous ont montré leur capacité de produire encore des phénomènes de neige et de froid majeurs, parfois même tout à fait hors saison.

 

Le 13 mars 2013, une grande partie du pays s’est réveillée sous un froid et une neige tout à fait hors normes .

 

Du 14 au 16 octobre 2015, la Belgique a connu des maxima extrêmement bas et des enneigements particulièrement précoces[/b] sur les hauteurs.

 

Du 24 avril au 1er mai 2016, un événement neigeux qui, vu la saison, peut être considéré comme majeur s’est produit en Haute Belgique, accompagné de températures remarquablement basses sur toute la Belgique.

 

Les gelées permanentes des 17 et 18 mars 2018 sont les plus tardives en plaine depuis... 1888. Les valeurs de –2 à –6°C mesurées durant l’après-midi du 17 sont en outre de loin les plus froides depuis 1888 à pareille saison.

 

Les chutes de neige du 30 octobre 2018 dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, avec 6 cm à Presgaux (Couvin) [/b] sont tout à fait inédites pour cette région en octobre.

 

Les fortes chutes de neige du 4 mai 2019, donnant des couches jusqu’à 8 cm à 300 mètres, n’ont plus été vues à pareille altitude en mai depuis 1902.

 

Ceci met en évidence que des phénomènes de froid et de neige d’une grande rareté restent possibles de nos jours, même si leur fréquence, il est vrai, est devenue globalement moindre. Mais ils ne sont pas exclus pour autant.

 

Par « chance » si on peut dire, on n’a plus connu de phénomènes froids de longue durée. Mais au vu de ce qui se passe sur les autres continents, ils sont loin d’être impossibles. D’autant plus que les situations de blocage, dans les années à venir, risquent d’être encore plus solides[/b] qu’autrefois. Dans le cas d’un décembre 1788-bis, le réchauffement climatique en atténuerait certes les effets dans un premier temps. Mais si la situation persiste longtemps, sans même le petit dégel temporaire qu’il y a eu en 1788 (des « monstres » anticycloniques sont désormais possibles sous des « blocages d’acier »), le froid finira par s’auto-entretenir, puis à s’auto-renforcer avec, dans un scénario extrême, même l’éventualité d’une situation pire qu’en 1788.

 

 

Sources

 

- « Mémoires sur les grandes gelées et leurs effets », Mr. L’Abbé Mann, 1792

- « Aperçu historique des observations météorologiques faites en Belgique », Adolphe Quételet, 1834

- « La révolution brabançonne (1787 à 1790) », Jacques Serieys Sélection 39, 2019

- « Tableau chronologique de l’histoire de Bruxelles dans le contexte européen », Jean Heyblom

- Différents articles de Wikipédia    

 

 

 

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Merci beaucoup pour ce passionnant récit.

 

Il est vrai que dans le fond, le RC ce n'est qu'un degré et des poussière en plus tous les jours.

 

Donc un -15 d'il y a 100 ans, à synoptique égale, en donnerait -14 aujourd'hui.

 

On peut dire que tout est encore possible.

 

 

 

(Et par rapport à ma question sur les grands été pourris merci aussi pour vos réponses)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Période du 15 au 21 novembre 2019, avec un petit épisode neigeux en Haute Belgique

 

16 novembre 2019

 

Le temps, sur nos régions, est déterminé par deux dépressions à évolution fort différente, l’une située sur le nord-ouest de la France et se déplaçant vers le sud pour se retrouver sur l’ouest, puis le sud-ouest de la France, et l’autre remontant au contraire vers le nord au départ de l’Allemagne pour se retrouver sur le Danemark, puis sur le sud-ouest de la Suède. Des perturbations, sous forme d’occlusions, tendent à relier ces deux noyaux. Par rapport à notre pays, nous avons deux occlusions qui évoluent au nord-ouest, sur l’Angleterre, et une troisième occlusion, liée à d’autres basses pressions, située tout juste au large de l’Irlande.

 

La Belgique n’étant pas touchée par ces perturbations, nous n’enregistrons pas (pu pratiquement pas) de précipitations. Le temps est même relativement beau, avec un ciel serein ou presque le matin, puis un voile progressif de cirrus puis de cirrostratus, et l’apparition de stratocumulus en fin de journée. Parfois, quelques cumulus parviennent aussi à se développer l’après-midi. Au nord-ouest du pays, les nuages (cumulus et stratocumulus en dessous du voile d’altitude) sont plus présents l’après-midi, au sud-est du pays, les nuages (stratocumulus et voile plus épais) sont au contraire plus présents en matinée.

 

En surface, les vents soufflent de sud-est à sud, une touche continentale donc, qui est responsable d’un temps assez froid pour la saison. Après une nuit avec des gelées en de nombreux endroits, les températures maximales, l’après-midi, ne dépassent guère 6 à 8°C en plaine et dans les vallées, et 3 à 4°C sur les hauteurs.

 

 

17 novembre 2019

 

Les deux dépressions de la veille se sont comblées ou sont en passe de se combler, mais cela ne rend pas la situation moins complexe. Une dépression, située le matin sur le Golfe de Gêne, remonte vers l’Allemagne. La perturbation qui l’accompagne est un front chaud qui évolue du sud-est vers le nord-ouest et entraîne dans son sillage un air particulièrement doux pour la saison, qui intéresse des parties de l’Autriche, de la Tchéquie et de la Pologne, et qui frôle l’Allemagne. Amstetten (AT) monte à 19,7°C, Ostrava (CZ) atteint 18,7°C, Nowy Sacz (PL) arrive à 19,2°C.

 

De l’autre côté de la dépression et de la perturbation, un courant septentrional amène de l’air assez frais sur notre pays et l’Europe occidentale en général. Des perturbations, pendant ce temps, restent traîner sur la France et les Îles Britanniques. Pendant la nuit suivante, notre pays sera pris en sandwich par les perturbations en provenance de l’est et de l’ouest.

 

En attendant, le temps reste beau et relativement froid sur nos régions, avec une évolution qui n’est que peu différente de celle de la veille : le ciel est serein ou presque en matinée, puis se voile de cirrus et de cirrostratus, avec plus tard l’apparition d’altocumulus. À nouveau, les nuages sont plus présents au sud-est du pays (voile plus épais, apparaissant plus rapidement), mais ce n’est plus le cas au nord-ouest.

 

À noter que grâce aux altocumulus, on note un bref flamboiement du ciel en de nombreux endroits lors du coucher du soleil, vers 17 heures.

 

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Webcam Feratel – Zonhoven – 17 novembre 2019 à 16h55

 

Après une nuit froide aux gelées répandues, les températures maximales ne grapillent qu’un petit degré par rapport à la veille, pour se situer entre 7 et 9°C en plaine et autour des 4°C sur les hauteurs.

 

La (première) perturbation en provenance de l’est aborde dès la fin de l’après-midi l’extrême est du pays, avec d’abord de la pluie, puis de la neige à partir de 400 mètres d’altitude environ. Cette zone de précipitations se propagera ensuite jusqu’au centre du pays en cours de nuit. Du côté ouest, nous avons en soirée une ligne d’averses organisées au large de la côte, qui se déstructure par la suite mais qui parvient encore à donner des précipitations dans la zone côtière, surtout à l’ouest.  

 

 

18 novembre 2019

 

La dépression, responsable de la remontée d’air chaud sur l’est de l’Europe, se trouve à présent sur le Danemark, où elle s’immobilise. Un front froid, en provenance du… sud, y chasse l’air chaud de la veille. Mais avant cela, il refait particulièrement doux, comme par exemple à Ostrava (CZ) où la température affiche 16,2°C à 10 heures du matin, par ciel très nuageux et juste avant les pluies. En Pologne, où le front arrive plus tard, la douceur tient jusqu’en début d’après-midi, avec également 16,2°C à Nowy Sacz (à 10h et à 12h ; 15,4°C à 11h).

 

Chez nous, en raison des nuages, la nuit est moins froide que la précédente, mais encore suffisamment froide sur les hauteurs pour que la neige tienne au sol. Entre autres Mont-Rigi, Weisser Stein, Wirtzfeld et Bullange se réveillent avec un paysage bien blanc. Selon la RTBF, on a mesuré le matin 5 cm dans les Hautes-Fagnes et 3 à 4 cm du côté de Francorchamps. Sur le Plateau Ardennais, le neige est présente aussi, mais plus mince et de moins bonne qualité. Toutefois, la couche est complète à Wideûmont et à Bastogne.

 

En cours de matinée, une deuxième perturbation aborde l’est du pays et s’avance vers l’ouest jusqu’à couvrir deux-tiers de la Belgique environ, avant de se retirer à nouveau vers l’est. Sur les hauteurs, les chutes de neige épaississent le tapis neigeux des Hautes-Fagnes et des Cantons de l’Est, tandis que l’épaisseur et la qualité de la couche de neige s’améliorent nettement sur le plateau ardennais. À Saint-Hubert, les températures (très) légèrement positives descendent temporairement en dessous de 0°C l’après-midi. Au même moment, Bastogne devient vraiment blanche aussi. Temporairement, la limite de la neige au sol descend même jusqu’à 400 mètres.

 

Sur les Hautes-Fagnes, certaines sources parlent de localement 15 cm de neige, voire plus durant l’après-midi. La valeur officielle la plus élevée, en fin de compte, est celle de Mont-Rigi avec 16 cm.

 

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Sourbrodt le 18 novembre vers 17 heures – Crédit photo : Jean-Michel Lebrun

 

En soirée et la nuit, cependant, l’air doux qui se trouvait à l’arrière de la perturbation (paradoxalement à l’est) provoque le dégel jusqu’aux plus hauts plateaux et il se remet à pleuvoir. Cet air doux persistera pendant plusieurs heures (Saint-Hubert : 2,8°C à 22h et 23h) ; Mont-Rigi : 1,8°C à 23h et 00h ; Elsenborn : 2,1°C à 01h) avant que la perturbation, marchant à reculons et revenant vers l’est, ne chasse à nouveau cet air plus doux.

 

Le ciel, sur la Haute Belgique, est gris avec fractus bas, s’accrochant aux reliefs. Sous les chutes de neige, le ciel devient uniforme et gris blanchâtre.

 

Au centre du pays, on observe des pluies et bruines pendant une bonne partie de la journée sous un nimbostratus avec, par moment, de fort mauvaises visibilités (parfois presque du brouillard). En début de matinée, avant les précipitations, on observe aussi des stratocumulus. Les maxima, atteints en début de soirée, tournent autour de 7°C (5°C en début d’après-midi).

 

L’ouest du pays, confronté à d’autres perturbations, connaît un autre type de temps. Il y fait plus doux aussi grâce à des vents venant de la mer, avec des maxima de 9 à 10°C. Notamment au littoral, le temps est plus instable, avec des précipitations tombant sous la forme de petites averses. On y observe des stratocumulus, au sein desquels se développent des nuages convectifs. Durant l’après-midi, le ciel s’éclaircit avec cumulus et larges portions de ciel bleu.

 

Ce temps légèrement instable ne pénètre pas très loin à l’intérieur des terres.

 

 

19 novembre 2019

 

Une petite influence anticyclonique se fait sentir chez nous, grâce notamment à un noyau de hautes pressions se déplaçant de l’Espagne à l l’Allemagne en passant par la France et le Luxembourg.

 

Cela permet au temps de redevenir rapidement beau, avec quelques stratocumulus résiduels le matin, puis un ciel serein avant la formation de cumulus l’après-midi. Ces cumulus atteignent le stade de mediocris (parfois petits congestus) avant de se résorber très vite en fin de journée. À noter que ces stratocumulus matinaux présentent parfois des protubérances (stratocumulus castellanus).

 

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Webcam Feratel – Zonhoven – 20 novembre 2019 à 10h39

 

En Ardenne, le ciel est plus nuageux avec stratus, stratus fractus puis cumulus fractus, évoluant en cumulus (jusqu’à congestus) tandis que les stratocumulus restent assez nombreux et limitent les éclaircies. En Gaume, le ciel est plus nuageux encore, avec brouillard le matin, puis stratus / stratocumulus et quelques éclaircies passagères l’après-midi.

 

À l’exception du nord-ouest et du nord du pays, où les minima restent élevés (4 à 7°C), le temps se refroidit à nouveau, avec au petit matin le plus souvent 2 à 3°C en plaine et autour de 0°C sur les hauteurs. Cela sauve la couche de neige sur les Hautes-Fagnes et les Cantons de l’Est. À Mont-Rigi, on mesure officiellement 9 cm à 8 heures du matin. Sinon, la neige est bien présente, entre autres, à Sourbrodt, Wirtzfeld, Bullange et Weisser Stein. Sur le Plateau ardennais, la couche est encore tout juste intacte le matin, avec 1 à 2 petits centimètres. À l’est de ce plateau, Gouvy mesure 3 cm de neige.

 

En journée, grâce au soleil mais aussi grâce à la propagation d’une petite douceur maritime, les températures remontent assez bien, avec des maxima de 8 à 9°C en plaine et encore de 7 à 8°C au centre du pays. Sur le sud-est, il fait plus froid avec 4 à 5°C en Gaume, tandis que sur les hauteurs, les maxima se situent entre 1 et 3°C. Ces 3°C, observés sur le Plateau ardennais, sont trop pour la fragile couche du matin : à Wideûmont l’après-midi, la couche est en piètre état et même plus complète. En Hautes-Fagnes, par contre, la neige résiste et reçoit même du renfort grâce à de faibles chutes de neige résiduelles.

 

 

20 novembre 2019

 

Une lointaine influence anticyclonique, grâce à un petite crête sur la Scandinavie, permet à de nombreuses régions de notre pays de bénéficier d’un très beau temps.

 

Après dissipation de brouillards locaux, le ciel est peu nuageux avec quelques fins cirrus et quelques rares cumulus / stratocumulus cumulogenitus (parfois aussi stratocumulus en bancs) l’après-midi. Au littoral, le ciel est un peu plus voilé. Au sud-est du pays, le temps est nuageux à beau avec régulièrement d’importants bancs de stratocumulus. Plus à l’est, sur les Hautes-Fagnes, on observe aussi pas mal de stratus fractus, mais aussi de beaux moments ensoleillés au-dessus d’une neige désormais fort gelée.

 

À 8 heures, Mont-Rigi mesure 10 cm de neige, et Gouvy, 2 cm. Partout où la neige était intacte la veille, elle l’est encore en ce 20 novembre, avec parfois des ambiances splendides.

 

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Baraque Michel le 20 novembre 2019 – crédit photo : Alexis Papapanayotou

 

Les températures sont en baisse partout. À l’exception de la bordure immédiate de la mer, le gel est généralisé le matin, avec des températures de –1 à –4°C en plaine et de –3 à –6°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus basses en plaine sont observées à Deurne avec –3,8°C et à Gorsem, ainsi qu’à Sint-Katelijne-Waver avec –3,3°C (mais seulement –1,8°C à Kleine Brogel, sous un ciel partiellement nuageux). En Haute Belgique, on a –6,5°C à Elsenborn et –6,1°C à Bièvre.

 

En journée, les maxima sont en légère baisse aussi, avec 6 à 7°C, très localement 8°C en plaine, et 0 à 1°C sur les hauteurs.

 

Les vents soufflent d’est à sud-est et repoussent toute influence maritime.

 

 

21 novembre 2019

 

Un très puissant anticyclone s’est formé sur la Russie, où le froid hivernal est enfin apparu (Moscou : min = –8,5°C / max = –5,3°C) après un mois de novembre jusqu’alors presque dépourvu de gel (dans la région de Moscou tout au moins).

 

Chez nous, ce sont de faibles dépressions, avec de très faibles perturbations qui déterminent le temps, le tout avec des vents de surface d’est à sud-est.

 

Le ciel est voilé de cirrostratus et d’altostratus, parfois accompagnés de quelques altocumulus, qui font place ensuite à des cirrus et des éclaircies. Sur le sud-est et le sud du pays, on observe aussi des stratus, parfois assez coriaces. Sur le nord-est, on note quelques bancs de stratocumulus.

 

La nuit a été à nouveau froide, avec des gelées généralisées (sauf en bordure immédiate de la mer). En journée, les températures maximales tendent à baisser en plaine (3 à 5°C) et à remonter en Haute Belgique (1 à 3°C). Quelques points plus doux au sud-ouest / sud du pays avec par exemple 8,1°C à Dourbes et 7,0°C à Chièvres.

 

Le matin, on mesure encore 9 cm de neige à Mont-Rigi. Le sol reste encore bien enneigé à Sourbrodt, Wirtzfeld, Bullange et Weisser Stein. À Wideûmont par contre, la couche est très incomplète le matin, et il ne reste que des traces le soir.

 

Une nouvelle faible occlusion, à caractère de front chaud, aborde le pays par le sud-ouest en fin de soirée et le traverse durant la nuit. Elle ne donne que des faibles précipitations ici et là, mais des vents de sud-sud-est, à l’arrière, acheminent un air méridional nettement plus doux.

 

Ceci est d’abord visible en altitude, avec vers minuit de l’air à 8°C à 400 mètres d’altitude au-dessus de Beauvechain. En surface, l’air se refroidit d’abord, mais les minima sont déjà atteints en première partie de nuit, avec les dernières bulles d’air froid qui sont évacuées en milieu de nuit. À Anvers, il se remet à geler vers 22-23 heures jusque peu après minuit. À Diepenbeek, il ne gèle (tout juste) plus, mais la nuit connaît le passage de deux bulles d’air froid, avec 1,9°C à 19h ; 4,2°C à 21h et 0,7°C à 1h.

 

Aux petites heures, la température atteint déjà 6 à 7°C sur presque tout le pays, tandis qu’un franc dégel s’installe aussi dans les Hautes-Fagnes. Ceci marquera la fin du petit épisode hivernal que la Haute Belgique vient de connaître.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Ajout de la valeur officielle de l'épaisseur maximale de la neige, le 18 à Mont-Rigi

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Extraordinaire article sur Decembre 1788!!! Mille mercis!!!

Ca semble quand meme vraiment improbable que ca puisse se reproduire de nos jours... surtout au vu de nos derniers hivers tres doux!

Modifié par Poplecerf

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Merci beaucoup pour ces compliments !!!!!

 

Même si les hivers très doux vont devenir de plus en plus fréquents, une (grande) exception à la règle n'est toujours pas à exclure et ce, même pas pour plusieurs des décennies à venir. 

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Les 9 derniers de novembre.

 

22 novembre 2019

 

Notre pays se trouve dans un flux de sud-sud-ouest qui s’oriente au sud-sud-est à la suite du déplacement d’un noyau de basses pressions vers le Golfe de Gascogne.

 

En surface, on parlera plutôt de vents de sud-sud-est s’orientant graduellement à l’est en plaine et au sud-est sur les hauteurs. Le temps est beau à légèrement voilé avec des cirrus parfois épais. Le matin, on observe aussi quelques stratus fractus. Sur le sud du pays, les nuages sont plus nombreux avec d’une part un voile tendant davantage vers le cirrostratus, et d’autre part la présence de stratocumulus, principa         lement en première moitié de journée.

 

Le temps est doux, avec des maxima de 10°C au littoral, de 10 à 12°C en plaine et de 4 à 7°C sur les hauteurs.

 

Seules les Hautes-Fagnes connaissent encore une couverture neigeuse digne de ce nom, avec 6 cm le matin à Mont-Rigi, et encore une belle couverture neigeuse à Weisser Stein. À Sourbrodt, la couche est certes complète le matin, mais en mauvais état. Cette neige fond partiellement l’après-midi.

 

À Wideûmont, il n’y a plus de neige au sol.

 

 

23 novembre 2019

 

Les pressions sont basses sur le sud-ouest de l’Angleterre, la France et la Méditerranée, tandis qu’un puissant noyau anticyclonique se trouve sur la Russie. Le flux général, sur nos régions, a continué à basculer pour prendre une direction sud-est, avec une perturbation qui tente de s’approcher depuis la France, mais n’y arrive pas.

 

En surface, le vent souffle généralement d’est au-dessus des plaines, mais tend davantage vers le sud-est sur les hauteurs. Le temps est très nuageux dans l’ensemble, mais avec peu ou pas de précipitations. On observe le plus souvent des altostratus mêlés d’altocumulus, avec dislocation en fin de journée et quelques éclaircies. Les températures restent encore assez douces, baissent toutefois un peu par rapport à la veille en plaine, avec 8 à 11°C, mais atteignent presque autant sur les hauteurs avec, là, 8 à 10°C. Cette hausse est liée à des températures fort élevées à faible altitude. À l’air libre entre 600 et 700 mètres d’altitude, on monte même temporairement jusqu’à 14°C !

 

À Mont-Rigi le matin, la couverture neigeuse est désormais incomplète aussi, avec encore 1 cm par endroit. En fin de journée, il ne reste plus que des traces. À Weisser Stein, la neige résiste un peu mieux, mais fond aussi. À Wirtzfeld, il ne reste que très peu de neige.      

 

 

24 novembre 2019

 

L’influence dépressionnaire prend le dessus et une occlusion traverse lentement le pays de sud-ouest à nord-est. Mais cette occlusion est très affaiblie.

 

En surface, les vents s’orientent temporairement au sud-ouest, mais tendent à revenir vers le sud-est par la suite. Le temps est généralement assez beau avec des cirrus et des altocumulus, parfois nombreux, voire accompagnés d’altostratus. En fin de matinée et à midi, le ciel est couvert de stratus fort bas, avec le sommet des buildings de Bruxelles disparaissant dans la nappe nuageuse. Sur le sud-est du pays, au lieu des stratus, ce sont des stratocumulus qui se présentent, et qui arrivent plus tard en journée.

 

Les températures sont généralement douces, mais avec quelques disparités. En plaine, les maxima atteignent 9 à 13°C et sur les hauteurs, 8 à 12°C. Ceci est lié par une situation d’inversion qui persiste, même si cette inversion est moins marquée que la veille. Mais sa résorption se fait plus ou moins bien selon les endroits, d’où les différences.

 

Sur le plateau des Hautes-Fagnes, il reste encore quelques traces de neige.

 

 

25 novembre 2019

 

Des perturbations en état de désintégration quasi complète abordent notre pays entre des hautes pressions à l’est et des basses pressions dont les principaux noyaux restent bien à l’ouest, sur l’Océan.

 

Les vents de surface soufflent de sud à sud-est et de l’air encore un peu plus doux arrive sur notre pays. À l’exception des Hauts Plateaux, les températures sont en hausse avec des maxima de 10°C au littoral et 11 à 13°C en plaine, ainsi que dans les vallées. Sur les hauteurs par contre, on perd quelques degrés avec environ 8°C au meilleur moment de la journée. C’est dû à une plus grande hauteur de l’inversion, qui se situe à présent au-dessus de 1000 mètres. Vers 1000 mètres par contre, on note la présence d’ une couche d’air un peu plus froid, qui influence aussi les températures des Hauts-Plateaux.

 

Il ne reste des perturbations que quelques bancs d’altocumulus, sinon, le temps est beau avec des cirrus. Certaines régions connaissent aussi du très beau temps, avec un ciel par moment presque serein. Sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, on observe la formation de quelques cumulus. Le sud du pays connaît un brouillard assez coriace en matinée, et des cumulus plus nombreux l’après-midi, formant de véritables « rues » de cumulus, tant au-dessus de la Gaume que du Plateau ardennais.

 

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Webcam MB – Beausaint – 25 novembre 2019 à 16h

 

Les toutes dernières traces de neige disparaissent en matinée du plateau des Hautes-Fagnes.  

 

 

26 novembre 2019

 

Un flux de sud-ouest, commandé par une dépression au sud-ouest, puis sur le sud-ouest de l’Irlande, achemine différentes perturbations vers notre pays, d’abord faibles puis plus actives durant la nuit qui suit.

 

Le temps est très nuageux à couvert avec principalement des stratocumulus, parfois aussi des altocumulus dans de maigres éclaircies, puis couvert avec une tendance à altostratus / nimbostratus, doublés ou non de stratocumulus / cumulus fractus, et accompagnés de faibles précipitations (pluies et bruines).

 

Au sud du pays, présence nuageuse un peu moindre l’après-midi, avec persistance de rares éclaircies (stratocumulus + altocumulus).

 

Vers le milieu de la nuit, les pluies s’intensifient, avec localement presque 10 mm de précipitations, voire même un peu plus (Bièvre 12,4 mm ; Coxyde : 10,6 mm).

 

Les températures restent douces, avec des maxima souvent proches de 12°C en plaine et de 7 ou 8°C sur les hauteurs.

 

 

27 novembre 2019

 

Le noyau dépressionnaire irlandais s’est scindé en deux, l’un des deux noyaux se trouvant à la mi-journée sur le sud de l’Angleterre, l’autre sur l’est de l’Angleterre, en route vers la Mer du Nord. Il s’en suit que les courants continuent à être perturbés sur nos régions.

 

Le temps est plus instable aussi, avec des pluies tombant sous forme d’averses, mais sous un ciel très nuageux à couvert ne présentant que peu d’éclaircies. On observe en effet de très nombreux stratocumulus, auxquels se mêlent les nuages convectifs donnant les averses. Dans les quelques éclaircies, les stratocumulus se déchirent avec parfois des altocumulus, le tout accompagné de cumulus (fractus).

 

Ici et là, les précipitations sont abondantes, avec par exemple 20,2 mm à Bièvre et 15,1 mm à Aubange. Le vent est de la partie aussi, avec en soirée des rafales de 83 km/h à Uccle et de 76 km/h à Zaventem.

 

Les températures sont douces de nuit comme de jour, avec des minima ne descendant localement pas en dessous de 10°C et des maxima le plus souvent compris entre 11 et 12°C en plaine et autour de 7°C sur les hauteurs.

 

 

28 novembre 2019

 

La dépression, refusionnée en un noyau, se trouve désormais sur le Danemark et continue à s’éloigner, mais une back-bent-occlusion détermine encore notre temps. Un front froid, issu d’une autre perturbation mais suivant de près l’occlusion, traversera notre pays durant la nuit qui suit.

 

Le temps est couvert avec un nimbostratus pluvieux qui nous arrose pendant presque toute la journée. Quelques cumulonimbus enclavés produisent aussi des averses. Qaund il ne pleut pas, on observe des stratocumulus doublés de cumulus (fractus). Sur le sud-est du pays, on voit quelques petits coins de ciel bleu.

 

Les précipitations sont à nouveau abondantes par place, avec par exemple 23,0 mm à Elsenborn et à Coxyde, et 16,4 mm à Bièvre.

 

Les températures baissent un peu, mais restent assez élevées pour la saison, avec des maxima de 10 à 11°C en plaine et autour de 6°C sur les hauteurs.

 

 

29 novembre 2019

 

Notre pays se retrouve à l’arrière du front froid, sous l’influence de courants polaires maritimes rapidement influencés par une vaste zone anticyclonique englobant entre autres les Îles Britanniques et l’Islande.

 

Au littoral, on observe des nuages convectifs dès le matin, puis de belles éclaircies avec encore des cumulus et des cumulonimbus générateurs de quelques averses.

 

Sur le restant du pays, on observe d’abord des altocumulus / stratocumulus le matin, puis des éclaircies avec encore quelques altocumulus / stratocumulus. Quelques restants de nuages convectifs parviennent à générer l’un ou l’autre faible averse.

 

Ci-dessous : restants de nuages convectifs, avec forte tendance à étalement, au-dessus de Beausaint.  

 

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Webcam MB – Beausaint – 29 novembre 2019 à 16h

 

Les températures maximales, en légère baisse, atteignent 9 à 10°C au littoral, 8 à 9°C en plaine et 3 à 4°C sur les hauteurs. En soirée, les températures baissent rapidement, avec déjà localement 3°C en plaine à 19 heures (nord-est du pays), avant l’arrivée du gel en plaine à 2 heures du matin (Retie : –0,1°C).

 

 

30 novembre 2019

 

L’influence anticyclonique s’étend rapidement vers le continent, avec une certaine continentalisation de l’air polaire maritime.

 

Le temps est très beau en de très nombreuses régions, avec un ciel serein ou presque (quelques cumulus ici et là, parfois aussi stratocumulus cumulogenitus), et des cirrus à l’horizon en fin de journée.

 

D’autres régions, principalement au sud-est du pays, connaissent par contre du brouillard coriace, qui ne se dissipe qu’en cours d’après-midi, et parfois que très partiellement (stratus fractus).

 

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Source : new.dinant.be/webcams

 

Par exemple, on notait encore vers midi :

du brouillard à Virton ;

du brouillard à Sterpenich ;  

du brouillard / stratus à Beausaint ;

du stratus à Witry ;

du stratus à Dinant ;

du brouillard se dissipant à Namur.

 

Parfois, le brouillard se présente par bancs. À Florennes par exemple, la visibilité se réduit fortement à 11 heures, puis à nouveau à 16 heures, chaque fois de façon temporaire.

 

Les températures minimales sont le plus souvent légèrement négatives en plaine, avec en plaine –2,6°C comme valeur la plus basse à Koersel (mais 0,6°C à Beauvechain). En Haute Belgique, la valeur la plus basse appartient à Bièvre avec –3,6°C. En journée, dans les régions ensoleillées, les températures remontent bien, avec le plus souvent 7 à 8°C en plaine et jusqu’à 9°C dans certaines vallées (Hastière : 9,0°C). Là où le brouillard est coriace, les maxima ne dépassent pas 4°C, comme par exemple en Gaume (Aubange : 3,8°C ; Buzenol : 3,9°C).

 

 

Ceci termine un mois de novembre normal dans les grandes lignes, avec ses périodes pluvieuses, ses périodes plus sèches, ses petits coups de douceur et de froid. Ce mois s’intègre dans un automne très normal aussi, avec une température moyenne de 11,3°C (norm. = 10,9°C), des précipitations de 209,3 mm (norm. = 219,9 mm) pour une fréquence de 53 jours (norm. = 51 jours) et une insolation de 322:23 heures (norm. = 322 heures). Il aurait été difficile d’être encore plus près des normales.

 

Un ouf de soulagement après tous les extrêmes qu’on a connus ! Un soulagement pour l’ici et le maintenant. Car pour l’avenir de la planète, il n’y a franchement rien de soulageant !   

 

 

 

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