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cumulonimbus

Été 2020

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PREMIÈRE DÉCADE DE JUIN 2020

 

1er juin 2020

 

Un anticyclone, centré depuis quelques jours déjà sur la Scandinavie, se déplace lentement vers l’ouest, vers la Mer du Nord où il se fait rejoindre par un autre anticyclone, d’origine océanique.

 

Le grand beau temps du mois de mai se poursuit donc en ce 1er juin, avec un ciel généralement peu nuageux avec des cirrus. En fin de journée, ces cirrus deviennent un peu plus nombreux et épais. Principalement sur la moitié sud du pays, on note aussi quelques cumulus en journée.

 

Les vents soufflent d’abord d’est à nord-est et, plus tard, de nord-est à nord à la suite du déplacement de l’anticyclone. Il fait chaud, mais avec modération, avec des températures maximales de 26 à 27°C en plaine et de 22 à 23°C sur les hauteurs.

 

Au littoral, la situation est moins favorable avec une brise de mer s’alliant au vent général et des températures qui, en bordure de mer, ne dépassent pas 19°C sous un vent de nord-nord-est assez désagréable et constant l’après-midi. 

 

 

2 juin 2020

 

Des hautes pressions restent présentes sur la Mer du Nord, mais une ligne de convergence, associée à une petite dépression remontant du Golfe de Gascogne vers la France puis le Benelux, traverse notre pays en première moitié de journée.

 

Cette ligne de convergence se fait cependant peu remarquer, avec un ciel bleu juste garni de cirrus de nombreuses espèces (uncinus, fibratus, spissatus et floccus, parfois avec des virga). À nouveau principalement sur la moitié sud, on observe aussi quelques cumulus.

 

Un petit vent de nord-ouest (à l’arrière de la ligne de convergence) limite quelque peu la hausse des températures sur les parties occidentales et septentrionales du pays, avec là des maxima de 25 à 26°C. Ailleurs, il fait plus chaud que la veille, avec 28 à 30°C en plaine et 24 à 25°C sur les hauteurs. À Koersel, le critère de jour de chaleur est atteint avec 30,1°C.

 

Au littoral, le vent général de nord-ouest est (un peu) moins favorable à la brise de mer, qui souffle de nord-nord-ouest avec moins de force que la veille, mais qui baigne quand même le littoral dans une ambiance fraîche, avec 19°C sur une bande côtière cette fois-ci plus large, jusqu’à près de 5 kilomètres environ à l’intérieur des terres. Sur l’extrême ouest de la côte belge, il ne fait même que 17°C.

 

Ci-dessous, quelques-uns des cirrus très particuliers de ce 2 juin 2020.

 

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Crédit photo : Bernard Radelet

 

 

3 juin 2020

 

La petite dépression, désormais centrée sur les Pays-Bas, a fini par former un véritable petit système frontal. Ce système, situé à l’est par rapport à nos régions, ne devait pas nous concerner a priori, sauf que dans son front froid, une faible ondulation s’est formée avec, ultérieurement, une remontée de ce front sur le sud de notre pays.

 

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Source : KNMI

 

De nombreux orages éclatent sur ce front mais aussi à l’avant de celui-ci, sur la France et l’Allemagne. En soirée, une ligne orageuse se forme et finit par déborder sur le sud de notre pays.

 

Au nord de la perturbation, les vents soufflent principalement de nord-ouest et les températures baissent un peu sous un ciel devenant plus nuageux. Le matin, on observe des altocumulus floccus et castellanus, puis le ciel se dégage temporairement avec un voile discontinu de cirrus. Mais l’après-midi, le ciel redevient nuageux avec un voile de cirrus et cirrostratus et parfois d’importants bancs d’altocumulus épais. En outre, des cumulus assez répandus se forment l’après-midi. Au sud du pays, comme déjà évoqué ci-dessus, de l’instabilité se développe en fin de journée. À Buzenol, les pluies d’orage donnent 13,2 mm (tombant la nuit). À Florennes par contre, on observe quelques averses en milieu de journée (cumulonimbus à base élevée), donnant un total de 3,8 mm.

 

Les températures maximales, en fonction des éclaircies et des conditions locales, atteignent 22 à 26°C en plaine et une vingtaine de degrés sur les hauteurs. Au littoral, avec des vents venant de la mer, il fait fort frais avec des maxima de l’ordre de 17°C.  

 

 

4 juin 2020

 

Le matin, nous nous retrouvons dans l’air post-frontal du premier front, celui de la veille, tandis qu’un autre front froid, lié à une autre dépression, traverse notre pays durant l’après-midi.

 

Les températures baissent très fort, avec notamment sur l’est du pays des maxima de plus de 10°C inférieurs à ceux de la veille. En effet, ceux-ci n’atteignent plus que 15 à 16°C en plaine et 11 à 13°C sur les hauteurs.

 

Entre les deux fronts, le ciel est couvert de stratocumulus qui se doublent plus tard de cumulus (ou carrément mix cumulus / stratocumulus), le tout accompagné de quelques précipitations. Au passage du deuxième front, l’instabilité s’active avec des averses plus consistantes, parfois ponctuées d’un coup de tonnerre. Ensuite on note quelques éclaircies (avec encore pas mal de stratocumulus) avant qu’une ligne post-frontale ne génère de nouveaux orages sur l’ouest du pays, orages qui se regroupent par la suite en ligne et qui arrivent jusqu’au centre du pays.

 

Ces orages ne donnent cependant pas beaucoup de précipitations. Les totaux les plus significatifs sont observés à Mont-Rigi (12,7 mm), à Strée-Huy (10,6 mm) et à Bierset (10,0 mm). Il s’agit alors de l’addition de précipitations (plus ou moins) continues et de précipitations tombant sous forme d’averses.

 

 

5 juin 2020

 

Une autre perturbation encore, cette fois-ci sous forme d’occlusion, traverse nos régions et les place rapidement sous une nouvelle poussée d’air post-frontal, avec une origine polaire plus nette sous des vents de nord-ouest. Les températures, à nouveau, ne dépassent guère plus les 15°C (le plus souvent 14 à 15°C en plaine et 9 à 12°C sur les hauteurs).

 

Le principal responsable : une dépression secondaire se creusant sur les Pays-Bas, pendant que la dépression mère se trouve sur le nord de la Mer du Nord.

 

L’occlusion en question génère déjà des averses, qui abordent l’ouest du pays en matinée, se retrouvent sur le centre vers midi avant de s’évacuer vers l’est. Très localement, on observe déjà de l’orage non loin de la frontière néerlandaise.

 

L’après-midi, le temps devient instable avec des averses qui s’organisent en lignes. En général, ces averses ne sont pas encore trop actives, avec juste de la pluie et quelques rafales, et une activité orageuse se limitant généralement aux Hautes-Fagnes. Par ailleurs les éclaircies sont assez rares dans l’ensemble en raison des nombreux stratocumulus entre les nuages convectifs.

 

En fin d’après-midi, cependant, une ligne de convergence donne des averses plus intenses, qui prennent rapidement un caractère orageux. On notera des noyaux orageux siginificatifs se déplaçant, d’une part de Zeebruges jusqu’à Malines, et d’autre part de Lille jusqu’au sud de Bruxelles. Là, on assiste à la formation d’un bel arcus qui, en soirée, donneront des luminosités très particulières au coucher du soleil. Plus tard la nuit, une activité orageuse assez intense atteindra Louvain et, plus tard encore, la région de Genk.

 

Précisons qu’il s’agit là d’orages de masse d’air froid, dont les caractéristiques sont plus proches des  orages d’hiver que des orages d’été.

 

Ci-dessous : petite éclaircie tombant au bon moment, donnant un ciel inquiétant et superbe.

 

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Flawinne à 21h45, crédit photo : Benjamin Kampouris

 

 

6 juin 2020

 

Un complexe dépressionnaire, avec un noyau sur la Scandinavie et un autre sur l’est de l’Angleterre, détermine encore le temps sur nos régions, mais l’atmosphère se stabilise graduellement.

 

Les vents reviennent au sud-ouest, mais les températures ne remontent que lentement, avec 16 à 17°C en plaine, très localement 18 ou 19°C, et 12 à 14°C sur les hauteurs.

 

Des averses se produisent le matin (avec encore un peu d’activité orageuse au nord de Liège), puis on observe des éclaircies et de nombreux cumulus, dont le développement est désormais limité. Surtout le soir, on note aussi des stratocumulus cumulogenitus.

 

Une nouvelle ligne de précipitations aborde le littoral en fin de journée (mix cumulus / stratocumulus), mais s’affaiblit rapidement. La nuit, quelques petites pluies atteignent aussi le centre du pays, puis l’est.  

 

 

7 juin 2020

 

Les dépressions se comblent peu à peu, mais gardent une petite influence sur notre météo.

 

Avec des vents de sud-ouest à ouest, et plus tard de nord-ouest, les conditions restent océaniques sur nos régions, avec des maxima le plus souvent compris entre 18 et 20°C en plaine et entre 14 et 15°C sur les hauteurs. Dans le temps, ces valeurs auraient été parfaitement dans les normes saisonnières, à présent on peut les considérer comme un peu trop fraîches.

 

Mais le temps est loin d’être mauvais. Après des stratocumulus matinaux, les éclaircies reviennent vite, accompagnées de cumulus à développement modeste, avec parfois une petite tendance à s’étaler. Au sud du pays, le ciel est plus nuageux dans l’ensemble. Au littoral, le ciel se voile l’après-midi pendant que des nuages convectifs se développent aussi, avec en fin de journée d’abord des averses, puis des pluies faibles et continues.  

 

 

8 juin 2020

 

Une faible mais vaste crête anticyclonique, issue de l’anticyclone des Açores, s’étend jusque loin au nord de l’Écosse. Sur son versant oriental circule de l’air maritime frais et instable.

 

Pour cette raison, le temps ne devient pas vraiment beau. Que du contraire. On peut même parler d’une dégradation par rapport à la veille. Les températures rebaissent et le pays se refait arroser par de nombreuses averses. Des cumulus et cumulonimbus se partagent le ciel mais, en raison de nombreux stratocumulus et altocumulus entre les averses, les éclaircies sont souvent plutôt maigres.

 

Au sud du pays, les conditions sont meilleures. En Gaume, il fait même presque beau, avec de larges éclaircies en matinée, puis des cumulus ne se développant qu’occasionnellement jusqu’au stade d’averse. En contrepartie, on y observe isolément de l’activité orageuse.

 

Les températures sont très variables en fonction des éclaircies, avec des valeurs de 14 à 20°C en plaine et de 15 à 16°C sur les hauteurs. Au littoral, la température ne dépasse pas 13°C.

 

Les précipitations, comme toujours par ce type de temps, sont très différentes d’un endroit à l’autre. Les plus fortes cotes reviennent à Koersel (11,1 mm) et à Zaventem (9,7 mm).  

 

 

9 juin 2020

 

Un noyau anticyclone, qui s’est formé sur l’est de l’Angleterre, se déplace vers le sud de la Mer du Nord. Pendant ce temps, un autre noyau anticyclonique se forme sur le nord de la Mer du Nord, qui exercera une influence sur le temps de nos régions.

 

Cette influence se traduit par une forte diminution des précipitations (ce n’est plus qu’isolément qu’il en tombe des quantités mesurables), mais avec un temps très gris et frais pour la saison. Des stratocumulus, en effet, occupent la quasi-totalité du ciel tout au long de la journée. Ces stratocumulus sont parfois doublés de cumulus mal développés, eux-mêmes à la limite du stratocumulus. Le matin, on observe parfois aussi des stratus. En soirée, de maigres éclaircies se développent.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 9 juin 2020 à 12h

 

Sur l’extrême nord-ouest et l’extrême sud-est, les conditions météorologiques sont différentes. Au littoral, la proportion de cumulus dans le mix cumulus / stratocumulus est plus grande, et dès la mi-journée, de larges éclaircies se développent avec cumulus et altocumulus. En Gaume, les stratocumulus sont moins épais (parfois altocumulus) avec comme corollaire un développement temporairement plus franc des cumulus grâce à un meilleur réchauffement diurne.

 

Les températures atteignent localement 20°C en Gaume, sinon ne dépassent guère 16-17°C en plaine (14-15°C au littoral) et 13-14°C sur les hauteurs. 

 

 

10 juin 2020

 

Sous la poussée de ce nouvel anticyclone sur la Baltique et la Scandinavie, une perturbation sous forme de front chaud nous arrive de l’est. Ce front s’immobilisera un temps sur le centre du pays.

 

Mais d’abord, les minima sont remarquablement bas sur l’extrême ouest du pays. Middelkerke et Beitem descendent jusqu’à 4,5°C, Coxyde jusqu’à 5,3°C et Passendaele, encore jusqu’à 6,3°C. Pendant ce temps, d’autres minima restent supérieurs à 10°C, notamment sur le nord et nord-est du pays, mais aussi sur le sud.

 

En journée, grâce à cette impulsion continentale, les maxima sont un peu plus doux, mais restent le plus souvent sous les normes saisonnières, avec 17 à 21°C en plaine et 14 à 15°C sur les hauteurs.

 

Le temps demeure fort nuageux avec des stratocumulus et, dans les quelques éclaircies, aussi des altocumulus. En fonction de la qualité de ces éclaircies et du réchauffement qu’elles engendrent, des cumulus se forment aussi. Sur le sud-est du pays, la convection se met mieux en place, avec ici et là des averses, voire un coup de tonnerre. Strée (Huy) reçoit 17,2 mm, Buzenol 14,8 mm et Bièvre 11,0 mm.

 

Au littoral par contre, il fait beau une grande partie de la journée, avec des cirrus et altocumulus. Ce n’est que le soir qu’arrivent les stratocumulus.  

 

 

 

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DEUXIÈME DÉCADE DE JUIN 2020

 

 

11 juin 2020

 

La circulation atmosphérique est très hésitante. Des hautes pressions très au nord tentent d’instaurer une circulation d’est sur nos régions tandis qu’une dépression pousse à une circulation océanique. Cette dépression se retrouve cependant bloquée sur le Golfe de Gascogne.

 

Plus dans le détail, nous avons selon les cartes d’analyse deux occlusions qui, l’après-midi et le soir, se trouvent, respectivement du côté nord et du côté ouest de la France. Dans le premier cas, il s’agit de toute évidence d’une occlusion à caractère de front chaud et dans le second, d’une occlusion à caractère (très net) de front froid. Entre les deux circule de l’air très doux sur une partie de la France. À l’arrière de la seconde occlusion, l’air est particulièrement frais.

 

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Source : Infoclimat

 

La frange sud-ouest de notre territoire est quelque peu influencée par cet air doux, avec 22,5°C à Passendaele ; 21,9°C à Beitem ; 21,8°C à Sivry et 21,4°C à Chièvres et à Dourbes. Le temps dans ces régions est assez beau après dissipation des brumes et stratus matinaux, avec des éclaircies et un mix de cumulus / stratocumulus, parfois aussi altocumulus. Le soir, les éclaircies sont généralement plus larges.

 

Ailleurs dans le pays, les maxima ne dépassent guère 20°C en plaine et 16°C sur les hauteurs fagnardes. Du côté ardennais, il fait plus doux avec 18°C sur les plus hauts plateaux. Les types de nuages sont certes les mêmes, mais les éclaircies sont plus rares et moins marquées, sauf le soir.

 

Les vents de surface, sur notre pays, sont déjà orientés au nord-est, avec parfois une petite tendance est à sud-est près des frontières françaises. 

 

 

12 juin 2020

 

La circulation d’est devient gagnante, mais nous ramène en grande partie de l’air maritime indirect. Le réchauffement et la continentalisation partielle de cette masse d’air humide sur des terres déjà chaudes la rendent particulièrement instable, d’autant plus que ce réchauffement est inégal, avec à présent une prédominance continentale (plus chaude) sur le nord du pays et une prédominance maritime (moins chaude) sur le sud.

 

C’est donc au nord, et surtout au nord-est que les températures sont les plus élevées, avec 27,1°C à Koersel et 25,6°C à Genk et à Kleine Brogel. Ailleurs dans le pays, les maxima varient entre 22 et 25°C en plaine et entre 19 et 22°C sur les hauteurs en fonction de la durée des éclaircies

 

Au nord  aussi, le temps est plutôt beau en matinée, avec un ciel bleu juste garni de quelques altocumulus et cirrus et, plus tard, de discrets cumulus. Vers la mi-journée, la convection se met bien en place avec des cumulus se développant jusqu’au stade de congestus, puis de cumulonimbus durant l’après-midi dans le cadre d’une ligne de convergence préfrontale à l’avant d’une vieille occlusion.

 

Ailleurs dans le pays, cette vieille occlusion apporte rapidement une nébulosité abondante, avec principalement des altocumulus, plus tard des altostratus, translucidus ou non, avec une quantité variable d’altocumulus et de stratocumulus. Il s’ensuit dans un premier temps une réduction de l’instabilité avec plutôt des pluies modestes : une zone de pluies continues qui aborde vers midi la frontière belgo-française avant de se scinder en deux, avec une partie se dirigeant vers l’ouest de la côte belge et l’autre, vers l’ouest de l’Ardenne belge.

 

En soirée par contre, l’instabilité se développe bien malgré tout. Une zone orageuse assez chaotique, mais comportant des cellules très virulentes remonte du sud pour atteindre la Lorraine belge, puis les provinces du Luxembourg et de Namur. On suspecte même la formation d’une petite tornade du côté de Houffalize. En Province de Liège, le système perd nettement de sa puissance, mais on peut encore observer un très bel arcus du côté de Saint-Vith. Dans les Hautes-Fagnes, on note d’importantes précipitations.

 

Le centre-est de la Belgique connaît encore la partie stratiforme de l’amas orageux, avec de nombreux nuages à mi-chemin entre stabilité et instabilité, donnant des ambiances souvent très spéciales. Quelques noyaux orageux continuent à y sévir, mais présentent une activité électrique plutôt faible.

 

On retiendra donc surtout de cette journée la formation de nuages très particuliers, parfois à la limite de l’asperatus, dont des exemples sont repris ci-dessous.

 

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Stratocumulus avec une petite tendance à asperatus (avec un onde qu’on devine bien au milieu-gauche de la photo) sur Biercée (au SW de Thuin) vers 15h30 – Crédit photo : Zacharie Blairon

 

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Stratocumulus instables, probablement avec castellanus au-dessus (non visibles à partir du sol) sur Nivelles vers 19h30 – Crédit photo : Attila Fekete

 

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Mammatus sur Clavier (au SE de Huy) vers 15h30 – Crédit photo : Seba Dumoulin

 

Les précipitations sont localement très abondantes, notamment à Mont-Rigi qui totalise 34,4 mm (8h -> 8h), dont 20 mm entre 21 et 22h et encore 10 mm entre 22 et 23h, soit 30 mm en 2 heures. La station de Sourbrodt (8h -> 8h) totalise quant à elle 26,4 mm.

 

 

13 juin 2020

 

Le patron atmosphérique général ne s’est guère modifié, avec toujours des hautes pressions du côté de la Scandinavie et des basses pressions qui, quant à elles, sont légèrement déplacées du Golfe de Gascogne vers l’entrée de la Manche. Les différentes perturbations orageuses sont désormais remontées vers le nord-est, mais une certaine instabilité persiste.

 

Si la veille encore, les vents étaient variables (mais déjà avec une prédominence orientale), à présent ils sont bien orientés au sud-est. Le pays entier, désormais, connaît donc des températures estivales, avec des maxima de 25 à 27°C en plaine et 21 à 22°C sur les hauteurs.

 

Le temps est nettement plus ensoleillé aussi avec un ciel dégagé le matin, puis des cumulus qui se forment assez vite et qui bourgeonnent l’après-midi, mais n’arrivent plus vraiment à atteindre le stade de cumulonimbus (étalement de cumulonimbus presque formés), à l’exception du sud du pays où des foyers orageux sont encore observés. Dans le sud du pays aussi, on observe des brumes matinales, ce qui témoigne que l’air y est plus humide.

 

À Buzenol, on relève 6,8 mm de précipitations, tombant en fin d’après-midi et début de soirée.

 

Au littoral, l’instabilité résiduelle de l’air attire la brise de mer qui parvient à vaincre le vent général de sud-est. Au port de Zeebruges, la brise de mer s’installe dès la fin de la matinée et la température n’atteint que 20,1°C. À quelques kilomètres de la côte, à la base de Coxyde, la température monte d’abord jusqu’à 24,0°C par vent de sud-est, puis la brise de mer y arrive aussi et la température rebaisse.

 

Un petit mot sur la brise de mer. Celle-ci dépend non seulement de la différence de température entre terre et mer, mais aussi de la pression atmosphérique, du degré de stabilité de l’air et, dans une moindre mesure, de différences dans l’humidité relative.

 

Par temps stable et anticyclonique, la brise de mer s’établit difficilement. Il faut un contraste thermique marqué et une absence de vent général (ou alors un vent favorisant cette brise de mer en soufflant dans la même direction). Par temps instable, un faible contraste thermique peut suffire pour enclencher la brise de mer, qui peut même venir à bout d’un vent contraire s’il n’est pas trop fort. La rencontre entre l’air continental et la brise de mer forme généralement une ligne marquée, appelée front de brise de mer. Dans un contexte déjà instable au départ, cette ligne (qui est une ligne de convergence) peut dans certains cas renforcer la convection et former de très violents orages. En Belgique, ce front de brise de mer tend à se situer à une trentaine de kilomètres du littoral mais peut, dans des cas extrêmes, se situer soit sur le littoral, soit au contraire très loin à l’intérieur des terres.

 

Enfin un mot sur l’humidité. Des brises de mer sont parfois possibles même en plein hiver, alors qu’il ne fait pas spécialement plus frais au-dessus de la mer à cette saison. Mais l’air y est plus humide, ce qui le rend plus dense et il y a un appel d’air quand même vers le continent. C’est ce qu’on appelle un front de point de rosée.

 

Aux États-Unis, ce phénomène est très fréquent sur les « Grandes Plaines » centrales (et aussi sur les « Hautes Plaines » situées plus à l’ouest), où une rencontre entre l’air humide du Golfe de Mexique et l’air très sec des déserts américains se fait même à des milliers de kilomètres de toute côte. C’est ce que les Américains appellent la « dry line », souvent (co-)responsable des fameuses tornades de la Tornado Alley.    

 

 

14 juin 2020

 

La dépression est encore remontée pour se situer juste au sud de l’Irlande, où elle s’est comblée presque entièrement. Nous nous retrouvons du coup dans un certain no man’s land météorologique.

 

Dans les basses couches, on note désormais un petit vent de sud-ouest et les températures demeurent douces à assez chaudes avec 23 à 25°C en plaine et 18 à 20°C sur les hauteurs. Mais l’air est quelque peu humide et le ciel, voilé de cirrostratus qui persistent la majeure partie de la journée et ne s’effilochent qu’occasionnellement en cirrus. À d’autres moments, le voile est suffisamment épais pour qu’on puisse parler d’altostratus translucidus. En dessous, l’on rencontre quelques bancs d’altocumulus et, l’après-midi, quelques modestes cumulus.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 14 juin 2020 à 16h

 

En soirée et la nuit, on observe quelques précipitations ici et là sur l’est du pays, avec 4,1 mm à Gouvy ; 3,7 mm à Elsenborn ; 3,0 mm à Mont-Rigi et encore 2,8 mm à Genk. Le plus souvent, toutefois, ces précipitations sont très faibles, et nulles sur le centre et l’ouest du pays.

 

Au littoral, une brise de mer d’ouest à nord-ouest maintient les températures maximales un peu en dessous de 20°C.

 

 

15 juin 2020

 

Un marais barométrique recouvre notre pays, dans lequel survivent quelques discontinuités liées à de vieilles perturbations.

 

Le voile d’altitude persiste, mais est moins épais que la veille avec essentiellement des cirrus et de vastes zones de ciel bleu. En contrepartie, les cumulus se développent un peu mieux. En Ardenne, le développement des cumulus est plus franc, avec d’une part de l’étalement en altocumulus et stratocumulus, et d’autre part quelques exemplaires qui arrivent au stade de petit cumulonimbus avec quelques averses (quelques dixièmes de millimètre de précipitations).

 

Au littoral, le temps est très beau avec quelques cumulus et peu de cirrus.

 

Les vents généraux continuent à souffler de sud-ouest tandis que la brise de mer côtière tend cette fois-ci à venir du nord. Au bord de l’eau, les températures ne dépassent toujours pas les 20°C tandis que dans les dunes, on monte jusqu’à 22°C. À l’intérieur des terres, grâce au soleil plus généreux, les températures grapillent quelques petits degrés par rapport à la veille et atteignent le plus souvent 25 à 26°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs.

 

 

16 juin 2020

 

La situation atmosphérique générale demeure quasi-inchangée par rapport à la veille. Mais les derniers restes du voile d’altitude se dispersent le matin, laissant la place à des éclaircies plus franches, mais aussi à des bancs d’altocumulus. La convection se met mieux en place avec des cumulus qui atteignent souvent le stade de cumulonimbus. Des orages éclatent sur l’ouest du pays, mais aussi du côté de Liège dès le milieu de l’après-midi. En fin d’après-midi, de nombreuses régions sont concernées dans la moitié nord du pays tandis que d’autres orages éclatent en soirée sur le centre-ouest. Il y a relativement peu d’étalement et les structures sont parfois visibles de loin.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 16 juin 2020 à 20h

 

Les températures baissent à nouveau un peu, mais restent agréables avec le plus souvent 23 à 25°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs. Au littoral, un régime de brise de mer limite les maxima à 20 à 21°C.

 

 

 

17 juin 2020

 

Une perturbation quelque peu organisée parvient à s’infiltrer dans le marais barométrique. Elle présente une convergence pré-frontale suivie d’une occlusion à caractère de front froid. En raison d’une zone de basses pressions en altitude, certains phénomènes prennent un caractère violent.

 

La ligne de convergence pré-frontale est responsable d’une activité orageuse dès la fin de la matinée du côté de Couvin, au nord-ouest de Courtrai et à l’ouest de Bruxelles. En début d’après-midi, d’autres cellules se développent sur une grande partie du pays, à l’exception du nord. Ces orages précoces limitent la hausse des températures, avec des maxima souvent compris entre 22 et 24°C en plaine et entre 18 et 20°C sur les hauteurs.

 

Le temps, d’abord beau avec quelques altocumulus (parfois stratocumulus), devient rapidement instable avec des cumulonimbus qui se forment rapidement. Ensuite, le temps demeure orageux une bonne partie de l’après-midi dans une ambiance assez grise où les cellules sont reliées entre elles par un mix de cumulus (fractus) et stratocumulus, voire par des parties stratiformes très grises.

 

Au nord et au nord-est du pays, le temps est plus estival avec une convection se mettant en place plus tard et des orages qui n’éclatent qu’en milieu ou fin d’après-midi. Les températures maximales, là, se situent entre 24 et 26°C. Au sud du pays, au contraire, les éclaircies sont très brèves et les maxima ne dépassent guère 18 à 19°C en Gaume.

 

Malgré les conditions grises, les phénomènes sont parfois violents et surtout accompagnés de fortes précipitations. Ici et là, on voit aussi des structures intéressantes, comme par exemple un arcus à Lathuy, en province du Brabant Wallon et à Burdinne, en Province de Liège.

 

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Crédit photo : François Riguelle et Samina Verhoeven

 

Au niveau des précipitations, on retiendra quelques gros totaux comme à Bilzen (65,2 mm), Izegem (48,8 mm), Melle (36,6 mm), Stabroek (29,7 mm), Dourbes (29,2 mm) et Diepenbeek (28,2 mm). Il convient d’ajouter qu’un assez grand nombre de station reçoivent plus de 20 mm d’eau.

 

 

18 juin 2020

 

Nous sommes toujours en situation de marais barométrique, mais les pressions, tout doucement, remontent sur la France.

 

Le temps s’améliore aussi sur nos régions. Après un début localement gris (cumulus / stratocumulus) avec un peu de pluie, on observe des éclaircies dans un ciel encore quelque peu instable avec des cumulus évoluant souvent jusqu’au congestus. Mais les cumulonimbus deviennent moins nombreux et les averses tendent à devenir plus isolées. Le sud du pays connaît aussi du brouillard matinal.

 

Quelques orages formés sur la France affectent principalement l’ouest du pays en après-midi. En soirée, c’est plutôt le centre-est qui connaît une activité orageuses. Parmi les stations officielles, aucune ne recueille beaucoup de précipitations, avec la plus forte cote à Gembloux avec 4,6 mm.

 

Les températures maximales sont le plus souvent un peu plus basses que la veille, avec 22 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Les averses, même faibles, donnent parfois de gros coups de fraîcheur. À Beitem, la température passe de 21,4°C (16h) à 15,8°C (17h). Au littoral, c’est la brise de mer qui empêche les températures de grimper, avec des maxima de 19°C seulement.

 

 

19 juin 2020

 

La crête anticyclonique française recouvre à présent notre pays, mais elle demeure très faible. Cela suffit cependant pour un beau temps relatif. C’est le matin surtout que le ciel est bleu, puis des cumulus se forment rapidement et s’étalement l’après-midi en stratocumulus (parfois aussi altocumulus) cumulogenitus. Ici et là, de petites averses se produisent encore.

 

Les températures maximales sont un peu faibles, avec 21 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Au littoral, les vents en provenance de la mer limitent les maxima à 19 à 20°C.

 

 

20 juin 2020

 

Des conditions un peu plus anticycloniques déterminent à présent le temps sur nos régions. Le beau temps tente de s’installer, mais subit encore quelques écueils en raison de nombreux nuages encore présents. Il s’agit notamment d’importants bancs d’altocumulus et de stratocumulus. Mais il y a des éclaircies aussi et, l’après-midi, des cumulus se forment. Parfois, ces cumulus viennent littéralement s’encastrer dans les stratocumulus. Au littoral, les cumulus sont (presque) absents, mais pas les autres nuages.

 

Les températures maximales restent modestes, avec 22 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Au littoral, il faut 19 à 20°C.

 

Cette période de temps plus variable que nous venons de connaître améliore quelque peu la situation au niveau de la sécheresse, mais jusqu’à présent, le problème est loin d’être résolu.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Ajout du total pluviométrique de Bilzen

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TROISIÈME DÉCADE DE JUIN 2020

 

 

21 juin 2020

 

L’influence anticyclonique diminue à nouveau, au profit d’une lointaine, mais (assez) profonde dépression située au sud-ouest de l’Islande. La partie méridionale de la perturbation qui lui est associée traverse notre pays en deuxième moitié de journée, sous la forme d’une occlusion sur l’extrême nord du pays, tandis qu’il reste un mince secteur chaud sur les autres régions.

 

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Source : KNMI

 

Les températures sont modestes à l’ouest et assez élevées à l’est. En chiffres, cela nous donne 21 à 27°C en plaine (d’ouest en est) et 21 à 22°C sur les hauteurs.

 

Le temps, sur l’ouest et le centre du pays, devient rapidement nuageux après des éclaircies matinales avec cirrus. Dès le début de la matinée, d’importants bancs d’altocumulus envahissent le ciel, plus tard accompagnés de stratocumulus et ne laissant que peu de place aux éclaircies. Des cumulus parviennent à se développer quand même dès la mi-journée, tandis qu’en soirée, la couverture nuageuse est assez épaisse pour donner de la pluie. Ces pluies se renforcent en cours de soirée et donnent localement une petite dizaine de millimètres.

 

Le littoral, toutefois, voit les éclaircies à l’arrière de la perturbation dès le début de soirée.

 

Sur l’est et le sud du pays, ce sont au contraire les éclaircies à l’avant de la perturbation qui persistent le plus longtemps avec un ciel bleu suivi de quelques cirrus en matinée, puis du développement de cumulus dans un ciel toujours bleu. Ce n’est qu’en fin de journée que le ciel y devient plus gris (souvent stratocumulus). Les précipitations, là, arrivent plus tard dans la nuit et ne représentent souvent plus grand-chose.

 

 

22 juin 2020

 

Le régime anticyclonique nous revient, et cette fois-ci pour de bon, sous la forme d’un noyau qui se développe dans un premier temps sur le nord de la France, à l’arrière du front froid, avant de venir s’installer sur notre pays.

 

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Source : KNMI

 

Le temps devient rapidement beau, avec des stratus matinaux qui se transforment en cumulus, d’abord nombreux, puis de plus en plus isolés et plats. À cela s’ajoute l’un ou l’autre banc d’altocumulus / stratocumulus cumulogenitus. En soirée, le ciel devient serein.

 

Au littoral, à l’exception de quelques rares cirrus, le ciel est déjà serein toute la journée.

 

Les températures maximales, dans cet air maritime post-frontal, restent modérées, avec le plus souvent 22 à 24°C en plaine et autour de 19°C sur les hauteurs.

 

Les vents généraux sont à prédominance occidentale, ce qui engendre au littoral une brise de mer de nord-ouest qui souffle tout au long de la journée. Les maxima, là, se situent autour de 19 à 20°C.

 

 

23 juin 2020

 

Le régime anticyclonique se met bien en place avec un noyau se déplaçant des Pays-Bas vers le Danemark. De ce fait, les vents qui étaient encore à présominance occidentale la veille sont à présent à prédominance orientale.

 

L’air post-frontal (à l’origine) maritime se retrouve pris en sandwich entre, d’une part, un réchauffement par le bas sur des terres chaudes et, d’autre part, un réchauffement par le haut, adiabatique, par subsidence anticyclonique. De ce fait, la mince couche d’air frais aux altitudes moyennes disparaît aussi en cours de journée.

 

En surface, les températures maximales s’élèvent désormais à 26-28°C en plaine et à 24-25°C sur les hauteurs.

 

Le temps est très beau avec de rares cirrus. Sur l’extrême sud du pays, quelques très petits cumulus parviennent encore à se former.

 

Au littoral, une brise de mer de nord se lève en fin de matinée avec des températures qui ne dépassent pas 20°C en bordure de l’eau. Dans les dunes, l’air frais de la mer se mélange déjà un peu avec l’air chaud et il y fait 22-23°C.

 

 

24 juin 2020

 

Le noyau anticyclonique poursuit sa route du Danemark au sud de la Suède. Une ligne de convergence, liée à une dépression thermique sur le sud-ouest de la France, ne nous concerne pas encore.

 

Le vent est à présent bien établi dans le secteur est à nord-est et achemine de l’air continental de plus en plus chaud. Les températures maximales, en plaine, se situent presque partout vers les 30-31°C, tandis que sur les hauteurs, ces maxima tournent autour des 26°C. C’est dans les vallées que l’on rencontre les plus hautes températures, avec 31,8°C à Hastière.

 

Le temps est à nouveau très beau, avec des cirrus, souvent de l’espèce uncinus.

 

Au littoral, la brise de mer est contrecarrée par les vents d’est et ne se lève qu’en fin d’après-midi sous une forme affaiblie. En bordure immédiate de l’eau, un petit vent parallèle à la côte apporte un peu de fraîcheur plus tôt. Les maxima : 27°C tout près de la mer, 30°C dans les dunes.

 

 

25 juin 2020

 

Le noyau principal de l’anticyclone s’éloigne désormais sur les États Baltes, puis le Belarus, pendant qu’une ligne de convergence d’origine thermique se reforme sur la France. Celle-ci s’approche tout doucement de la Belgique.

 

Le temps est caniculaire à Paris, avec 34,9°C au Bourget et 35,2°C à Montsouris, mais reste plus respirable bien au nord de la ligne de convergence, avec en Belgique des maxima autour de 30°C en plaine et autour de 25 ou 26°C sur les hauteurs.

 

Le temps demeure très ensoleillé avec la formation de quelques rares petits cumulus. Sur l’est et le sud du pays, ces cumulus sont un peu plus nombreux et, parfois, un brin plus développés.

 

Au littoral, la brise de mer n’apparaît que très temporairement au bord de l’eau (petit vent de nord-est) avec, là, un maximum de 27°C. À quelques centaines de mètres à l’intérieur, les maxima se situent vers les 29-30°C.

 

 

26 juin 2020

 

L’anticyclone perd complètement son influence sur notre temps. La ligne de convergence française se trouve le matin à une centaine de kilomètres de la frontière belgo-française et continue à remonter vers le nord-est. À la mi-journée, c’est toute la façade sud-ouest de notre pays qui en est affectée tandis que le soir, la ligne en question se trouve sur l’extrême nord-est de la Belgique.

 

Les orages, sur la ligne de convergence, sont d’abord très destructurés avec quelques foyers matinaux ici et là, dont l’un touche la Botte du Hainaut peu avant 8 heures. En milieu de journée, les orages se reforment sur l’ouest de la ligne de convergence et touchent l’ouest de la Flandre Occidentale et du Hainaut. En après-midi, les orages se réactivent sur l’est, en Province de Luxembourg, puis remontent vers la Province de Liège. En soirée, c’est le nord du pays qui est affecté par des orages, avant que de nouvelles cellules actives ne touchent à nouveau l’ouest du Hainaut.

 

Quelques orages présentent une forte activité. En après-midi, on rapporte des arbres renversés par le vent du côté de Virton. À Bertogne et à Masbourg, de la grêle a été signalée, tandis que des inondations et coulées de boue ont été observées à Bastogne, Houffalize, Nassogne et La Roche-en-Ardenne. Des stations privées relèvent près de 25 mm tombés en une demi-heure (Bastogne : 26,7 mm entre 16h05 et 16h35 ; Fontenaille (Houffalize) : 24,6 mm entre 16h45 et 17h15). Du côté luxembourgeois, nous avons une mesure sur deux heures de temps : 62 mm à Wincrange ! Parmi les stations officielles belges, nous avons 23 mm en 1 heure à Mont-Rigi (entre 18 et 19h) sur un total journalier de 32,4 mm.

 

Le soir, un orage très électrique est observé au Hainaut.

 

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Péruwelz – crédit photo : Jean-Yves Frique

 

Le temps sur le sud-ouest du pays (le long de la frontière française) : on observe encore de belles éclaircies en matinée, mais l’instabilité devient rapidement visible en raison des altocumulus castellanus. En milieu de journée (parfois aussi plus tôt), ceux-ci se développent en altocumulonimbus avec virga ou averses, et des orages sur les parties les plus occidentales. À ce moment, les vents de sud-est tournent au sud-ouest avant de revenir au sud, et les températures baissent temporairement, surtout là où il y a des averses.

 

L’après-midi, le ciel reste voilé d’altostratus avec encore des castellanus, avant le retour de quelques éclaircies (altostratus s’effilochant), accompagnées d’altocumulus, stratocumulus et cumulus. La nuit, des orages éclatent localement (cf. ci-dessus). Les maxima se situent entre 28°C en plaine et 25°C sur les plateaux de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

 

Le temps sur l’est et le nord-est du pays : le temps reste beau plus longtemps, avec également quelques altocumulus castellanus, puis les nuages convectifs arrivent en après-midi, voire en soirée avec des averses et des orages. Après leur passage, on observe là aussi des altostratus et altocumulus. Les températures maximales, là, sont plus élevées avec 31 à 33°C en plaine (32,8°C à Koersel) et 26 à 27°C sur les hauteurs. En soirée, on observe de gros contrastes thermiques entre les régions épargnées des averses où la soirée reste très douce et les régions à averses avec chute brutale des températures. À Retie, la température passe de 30,5°C à 21,7°C entre 18 et 19h. Pendant ce temps à Schaffen, la température reste supérieure à 25°C jusque passé 21 heures.

 

Notamment sur les parties les plus orientales, les vents restent dans le secteur sud-est à sud toute la journée.

 

Le temps en Ardenne et en Gaume

 

C’est là peut-être que les phénomènes convectifs sont les plus classiques. La journée démarre par temps serein (à l’exception de quelques altocumulus), ensuite des cumulus se forment en début d’après-midi et bourgeonnent en cours d’après-midi jusqu’à atteindre le stade de cumulonimbus orageux. Après, on observe un ciel très nuageux à couvert avec altostratus, altocumulus et stratocumulus, des restants de nuages convectifs (plus présents en Gaume) et des fractus qui s’accrochent aux pentes des vallées (plus présents en Ardenne). Les températures varient entre 26°C sur le plateau ardennais et 29°C dans les vallées. Sous les orages, on note des rafales et de fortes baisses de la température.

 

Le temps au littoral

 

Le matin, on observe quelques fractus, puis les éclaircies se partagent le ciel avec de nombreux castellanus, se développant jusqu’à l’orage sur l’ouest de la côte belge. L’après-midi, le ciel est partiellement couvert d’altostratus, s’effilochant parfois et doublés d’une quantité variable d’altocumulus et stratocumulus. En soirée, des foyers d’instabilité réapparaissent à peu de kilomètres à l’intérieur des terres, cette fois-ci plus vers l’est de la côte belge.

 

Les températures font un véritable yo-yo, avec des hausses jusqu’à 26-27°C et des baisses temporaires à 21-22°C liées à des précipitations.   

 

 

27 juin 2020

 

La période chaude que nous venons de connaître n’a pas mené à une vague de chaleur officielle à Uccle. D’ailleurs, les 30°C n’ont même pas été atteints une seule fois (29,7°C le 24 et 29,9°C le 25). Pourtant, s’il avait fait 1,5°C de plus chaque jour, cela en aurait été une.

 

Ces presque vagues de chaleur étaient notre lot habituel avant le réchauffement climatique. Durant les 20 années (1968-1987) qui ont précédé le premier saut climatique, bien peu de vagues de chaleur ont réussi à Uccle. Il n’y en a eu que trois, en l’occurrence en 1975, 1976 et 1983. Bien d’autres ont échoué de peu. Mais elles ont réussi en Gaume ! Faisons une petite liste des vagues de chaleur à Virton durant cette période :

 

1969 : du 22/07 au 29/07, soit 8 jours avec un maximum de 32,2°C le 24/07

1971 : du 04/07 au 14/07, soit 11 jours avec un maximum de 31,8°C le 11/07

1972 : du 13/07 au 21/07, soit 9 jours avec un maximum de 32,5°C le 18/07

1973 : du 30/06 au 05/07, soit 6 jours avec un maximum de 32,7°C le 05/07

1973 : du 10/08 au 27/08, soit 18 jours avec un maximum de 31,0°C le 12/08

1973 : du 03/09 au 09/09, soit 7 jours avec un maximum de 32,3°C le 04/09

1975 : du 28/07 au 09/08, soit 13 jours avec un maximum de 33,8°C le 04/08 (12 jours à Uccle)

1976 : du 21/06 au 13/07, soit 23 jours avec un maximum de 35,6°C le 03/07 (17 jours à Uccle)

1982 : du 07/07 au 15/07, soit 9 jours avec un maximum de 32,5°C le 09/07

1983 : du 03/07 au 20/07, soit 18 jours avec un maximum de 32,9°C le 17/07 (9 jours à Uccle)

1983 : du 22/07 au 31/07, soit 10 jours avec un maximum de 34,4°C le 31/07

1984 : du 06/07 au 11/07, soit 6 jours avec un maximum de 33,1°C le 10/07

 

Cette série n’est pas sans rappeler la fréquence des vagues de chaleur, de nos jours, à Uccle. Et en effet, à situation atmosphérique égale, la plupart de ces vagues de chaleur gaumaises auraient également réussi sur le centre du pays à l’heure actuelle, et donc à la station de référence d’Uccle.

 

Mais en 2020, la vague de chaleur y a échoué ! Cela signifie-t-il que le réchauffement climatique s’est absenté cette année ? En raison du confinement lié au coronavirus ?

 

Pas du tout ! Cela illustre juste qu’ une vague de chaleur qui échoue à Uccle est (presque) devenu une exception, alors qu’il y a quelques décennies encore, c’était une vague de chaleur qui réussissait qui était l’exception !  

 

Revenons au résumé de ce jour, 27 juin 2020.

 

Le régime atlantique fait son retour sur nos régions. Diverses perturbations associées à une dépression sur l’Irlande affectent notre pays. Dans un deuxième temps, cette dépression se déplace vers l’Écosse.

 

Le matin, de l’activité orageuse encore présente sur la France déborde ici et là sur la Belgique, ensuite, nous nous retrouvons rapidement dans de l’air post-frontal quelque peu instable. Une occlusion passe ensuite avec à nouveau pas mal de nuages.

 

En concret, nous avons encore des cumulonimbus avec averses le matin (et parfois une ambiance post-orageuse avec castellanus), puis des éclaircies se développent avec des cumulus, dont quelques-uns se développent à leur tour en cumulonimbus avec averses. Pendant le passage de l’occlusion (en début d’après-midi sur l’ouest et le centre, en fin d’après-midi ou en soirée sur le sud-est), le ciel se couvre de stratocumulus avec un peu de pluie, en dessous desquels persistent des cumulus dont le débeloppement est temporairement freiné. Le soir, on observe des cirrus, des cirrostratus et des altocumulus.

 

Les précipitations, toutefois, sont le plus souvent faibles. Ici et là on observe encore 2 à 4 mm.

 

Les températures sont en baisse, mais encore assez élevées avant l’occlusion. Pendant le passage de l’occlusion, les températures passent en dessous de 20°C même en plaine en cas de précipitations, puis remontent à nouveau un peu. Les maxima atteignent encore 27 à 28°C sur le nord-est du pays (maxima atteints en début d’après-midi), 24 à 25°C sur le centre (maxima atteints sur le temps de midi) et de 22 à 23°C sur l’ouest (parfois le second maximum, en fin d’après-midi après l’occlusion, est plus élevé que le premier avant l’occlusion).

 

Sur les plus hauts plateaux, les maxima se situent autour de 21°C.   

 

 

28 juin 2020

 

La dépression, à présent centrée sur le nord-ouest de l’Écosse, instaure une circulation de sud-ouest à ouest sur notre pays.

 

Cette fois-ci, l’air sur nos régions est bien maritime, avec des maxima « belges » se situant entre 21 et 23°C en plaine (19 à 20°C au littoral) et 16 à 17°C sur les hauteurs.

 

Le ciel est d’abord très nuageux à couvert avec des altostratus et altocumulus en dessous desquels nous observons un mix de cumulus et de stratocumulus. Les nuages convectifs se développent ensuite jusqu’à former des averses. L’après-midi, des éclaircies se développent, accompagnées de cumulus (avec parfois un peu d’étalement) et, dans un premier temps, de quelques cirrus.

 

Au littoral, les éclaircies sont plus larges.

 

 

29 juin 2020

 

La circulation générale est désormais bien établie à l’ouest, avec de l’air maritime frais loin à l’arrière du front froid.

 

Le temps est quelque peu instable, mais les précipitations sont rares en journée. Les stratocumulus du matin font vite place à un ciel variable avec éclaircies et cumulus, dont le développement est cependant limité et qui tendent à quelque peu s’étaler. La nuit précédente toutefois, des précipitations assez conséquentes ont été observée principalement sur l’est du pays. En Ardenne, de nombreux fractus liés à ces précipitations sont encore présents le matin. En Gaume, des nuages matinaux sont certes présents aussi, mais le temps devient rapidement beau avec des cumulus mediocris diminuant en humilis et se dispersant en grande partie.

 

Les températures perdent encore quelques petits degrés par rapport à la veille, avec des maxima proches de 20°C en plaine (localement 22°C en Campine) et autour de 16-17°C sur les hauteurs. Le vent est très présent aussi, avec des rafales parfois supérieures à 60 km/h sur la moitié ouest du pays.

 

 

30 juin 2020

 

Une nouvelle perturbation, à large secteur chaud, aborde le pays. Ce secteur chaud rétrécit rapidement par la suite. Dans la nuit suivante, ce système apportera beaucoup de précipitations sur une bonne partie du pays. Mais d’abord en journée, le ciel est simplement nuageux à couvert, avec des altocumulus suivi de stratocumulus, d’abord discontinus, puis couvrant (le plus souvent) tout le ciel. En dessous, des cumulus se forment parfois dans un premier temps. On note déjà un peu de pluie ou de bruine en fin de journée. Puis, notamment du côté de Bruxelles, on observe des pluies drues principalement en deuxième partie de nuit.

 

Les totaux de précipitations, qui couvrent la période du 30/06 à 08h au 01/07 à 08h donnent 32,3 mm à Uccle et 27,0 mm à Zaventem. De gros totaux sont également relevés à Middelkerke avec 23,0 mm et à Stabroek avec 22,5 mm. À noter qu’au littoral, ces pluies tombent dès la mi-journée.

 

De nombreux totaux sur l’ouest et le centre du pays, d’ailleurs, se situent entre 15 et 20 mm. L’est du pays par contre est totalement épargné. Le temps en journée, cependant, n’y est guère différent des autres régions.

 

Les températures, en raison de la rareté du soleil, restent modestes pour l’été avec des maxima de 19 à 22°C en plaine (18°C au littoral) et de 16 à 17°C sur les hauteurs.

 

 

Conclusion

 

Lentement mais sûrement, ce mois de juin met fin à la grande sécheresse du printemps qui a précédé. Au niveau du pays, les précitations de juin sont proches des normales, avec un léger déficit, encore, au Borinage et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse et un léger excès au Pays de Herve. Mais l’indice de sécheresse, calculé sur 3 mois, présente encore de très grandes taches brunes (= extrêmement sec) sur notre pays.

 

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Source : IRM

 

La tendance générale au début du mois de juillet, cependant, rappelle fort l’évolution de 2011, où la grande sécheresse printanière ne s’était pas poursuivie en été.

 

Il faut voir à présent à quoi ressemblera la deuxième moitié de l’été.

 

 

 

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Bonjour,

 

Hier 08/07/2020, le maximum de la journée à Uccle n'aura été que de 17,1°C. C'est frais, c'est sûr, mais à quel point?

Je ne trouve nulle part les records de Txn pour la 1ère décade juillet à Uccle... Quelqu'un aurait-il cela en magasin?

 

Merci

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Bonjour,

 

Le siècle passé ,il y a eu des valeurs bien plus basse à la station d'Uccle.

Le 7 juillet 1903 ,La température max ne dépasse pas 12,6°C.

Le 12 juillet 1930 pas plus de 12,7°C.

Source IRM

 

BàV

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Voici un petit texte que j'avais rédigé le 8 juillet 2014 et qui pourrait répondre à vos questions :

 

La journée d’aujourd’hui, 8 juillet 2014, est particulièrement pluvieuse et fraîche pour la saison, avec des températures relevées à 14 heures qui ne dépassent pas 13,8°C à Uccle, 12,9°C à Bierset et 10,9°C à Saint-Hubert. Seul le littoral connaît une petite douceur, toute relative, avec 17,5°C.

 

Cependant, on a déjà vu bien pire en juillet en Belgique.

 

Voici par exemple un petit résumé de juillet 1888 :

 

Le 1er juillet déjà, le soleil ne daigne se montrer que 10 minutes, et la température n’atteint que 11 à 12°C en après-midi. Mais ce n’est encore rien en comparaison de ce qui se passera 10 jours plus tard. Là, sous un ciel très nuageux à couvert et des pluies abondantes, la température chute brutalement en début/milieu d’après-midi, passant de 11°C (ce qui est déjà très peu) à 5°C ! Cette chute des températures, avec des valeurs extrêmement basses pour une journée de juillet, est attestée partout dans le pays. À Furnes, on note 7°C, à Arlon, 6°C et à la Baraque Michel, 1°C !!!

 

Des flocons de neige se sont mêlés aux fortes averses dans la région de Chimay, tandis que des chutes de neige seront observées à plusieurs reprises à la Baraque Michel le lendemain, et même à des altitudes plus basses comme à Dison, Vielsalm et Spa. Les Hautes-Fagnes, dans la région de la Baraque de Fraiture, connaîtront même un enneigement temporaire de 2 cm environ. C’est le seul cas attesté d’un enneigement en Belgique au mois de juillet.

 

Le reste du mois n’a guère été plus encourageant. La plus haute température du mois, notée à Uccle le 25, n’a été que de 22°C. Et cette journée un peu belle, avec cumulus et altocumulus, s’est vite terminée en orage, une heure et demie d’activité orageuse en soirée.

 

Les cumuls de précipitations, sur les mois de juin et juillet, sont par ailleurs très remarquables. À Uccle, ce total atteint 287,4 mm, tandis qu’ils se situent entre 300 et 400 mm en bien des endroits de l’Ardenne, et même au-dessus de 400 mm dans les Hautes Fagnes.

 

Plus récemment, le 11 juillet 2000 a été particulièrement froid, avec des maxima de 13,0°C à Uccle, 12,3°C à Bierset, 11,9°C à Florennes et seulement 9,4°C à Saint-Hubert, le tout sous un beau nimbostratus accompagné de pluies drues et, parfois, de vagues éclaircies le soir.

 

Ce jour-là s’inscrit aussi dans un mois de juillet particulièrement pourri, le moins ensoleillé de la série (depuis 1887) avec seulement 92h08 d’insolation. Les moyennes des maxima et des minima de ce mois -là, avec respectivement 18,9°C et 12,1°C, n’ont certainement pas été celles d’un grand été.

 

Sources :

- Annales de l’Observatoire Royal, année 1888

- Revues « Ciel et Terre », année 1888, rubrique « Revues climatologiques mensuelles et annuelles »

- IRM (site actuel)

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Et voici la description d'un été particulièrement frais et maussade, il y a tout juste 40 ans.

 

 

L'été 1980 a été l'un des champions parmi les étés pourris. Voilà à quoi il ressemblait à Uccle (notons qu' en Ardenne, cela a été bien pire encore).

 

 

Date                T°min/T°max               Insolation         Précipitations

 

16/06/1980      13,6°C/19,0°C             01h45              07,2mm

17/06/1980      12,6°C/17,8°C             01h45              06,5mm

18/06/1980      11,1°C/17,3°C             01h15              00,0mm

19/06/1980      11,7°C/16,7°C             00h00              04,7mm

20/06/1980      09,0°C/16,5°C             06h35              00,3mm

21/06/1980      10,2°C/14,3°C             00h50              00,7mm

22/06/1980      10,2°C/16,5°C             05h05              13,9mm

23/06/1980      09,0°C/16,2°C             03h45              08,3mm

24/06/1980      10,6°C/14,2°C             00h15              06,5mm

25/06/1980      10,4°C/15,9°C             03h45              03,7mm

26/06/1980      09,4°C/17,6°C             04h15              09,4mm

27/06/1980      08,2°C/15,1°C             03h55              03,8mm

28/06/1980      10,1°C/15,2°C             00h00              08,3mm

29/06/1980      09,9°C/17,0°C             04h40              01,7mm

30/06/1980      10,6°C/19,2°C             04h00              20,2mm

01/07/1980      11,5°C/14,3°C             00h20              14,1mm

02/07/1980      10,8°C/15,1°C             00h00              01,7mm

03/07/1980      11,8°C/17,4°C             04h45              02,0mm

04/07/1980      10,8°C/17,4°C             00h00              00,6mm

05/07/1980      12,4°C/17,6°C             02h55              00,0mm

06/07/1980      09,7°C/21,4°C             07h05              15,5mm

07/07/1980      13,3°C/17,4°C             00h20              07,3mm

08/07/1980      13,0°C/16,0°C             00h00              14,3mm

09/07/1980      12,8°C/15,5°C             00h00              22,3mm

10/07/1980      11,9°C/13,4°C             00h00              13,0mm

11/07/1980      11,8°C/14,2°C             00h30              02,5mm

12/07/1980      11,0°C/16,3°C             01h20              02,3mm

13/07/1980      10,8°C/15,2°C             00h40              11,5mm

14/07/1980      11,0°C/18,2°C             01h25              01,8mm

15/07/1980      12,8°C/17,1°C             00h40              00,1mm

 

Moy. totaux      11,1°C/16,5°C             60h55              204,2mm

 

Le reste de l'été, à l'exception de 4 à 5 jours chauds à la fin de juillet et à nouveau autant au début du mois d'août, n'est guère meilleur. Le 22 juillet, le minimum descend à 7,4°C après un maximum de 15,2°C la veille (donc à la fête nationale). Les 23 et 31 août, le maximum n'est que de 15,6°C.

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Merci beaucoup pour vos réponses...

J'en conclus que les 17,1°C de Tx de ce 08/07 sont donc très éloignés des records de Txn pour une 1ère décade de juillet.

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C'est vrai que pour le moment, le mois de juillet est très calme, pas de forte chaleur, le maximum le plus souvent vers 25°c sinon ça oscille entre 20 et 23 °c.

 

un temps très variable avec des journées ensoleillées, des jours de grisailles et de pluies

 

ça nous change après 2 étés (2018 et 2019) très chaud et caniculaire,  on verra comme sera le mois d'août, soit dans la même lignée que juillet ou 1 peu plus chaud 

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PREMIÈRE DÉCADE DE JUILLET 2020

 

1er juillet 2020

 

Des courants maritimes perturbés déterminent le temps sur nos régions. Un front froid, présent dès les petites heures sur l’ouest du pays, traversera celui-ci dans le courant de la journée. Ce front apporte beaucoup de précipitations au sein d’un air encore temporairement doux. C’est ainsi que les minima, en plaine, ne descendent bien souvent pas en dessous de 16 ou 17°C sous des pluies parfois drues qui, localement, dépassent les 20 mm, voire même les 30 mm. Très localement, de l’activité orageuse est observée aux petites heures, à l’avant du front, du côté de Landen. Ce sera l’un des seuls orages de ce mois de juillet.

 

En journée, dans l’air post-frontal plus frais, les maxima ne grimpent pas vraiment, avec le plus souvent 19 à 21°C en plaine et 16 à 17°C sur les hauteurs. Le temps est d’abord très nuageux à couvert avec des pluies encore souvent abondantes, un nimbostratus pendant les précipitations et des stratocumulus (parfois doublés de cumulus plus ou moins déchiquetés) pendant les épisodes où il ne pleut pas ou moins.

 

Les nuages convectifs apparaissent l’après-midi avec des averses et des éclaircies qui ne s’élargissent que lentement. Les stratocumulus, altocumulus et cirrus sont souvent encore nombreux. Comme souvent en pareille situation, c’est au littoral que les éclaircies sont les plus précoces, les plus longues et les plus belles. Au sud du pays, le ciel reste assez gris toute la journée, avec moins de pluie en matinée mais des averses l’après-midi qui sont enclavées dans des nappes de nuages (principalement des stratocumulus). L’extrême sud du pays connaît globalement un temps un peu meilleur. 

 

Les précipitations qui s’ajoutent à celles de la nuit sont encore significatives en bien des endroits, avec localement 10 à 15 mm d’eau.

 

 

2 juillet 2020

 

Nous nous retrouvons à l’arrière du front froid. Une faible dépression en évolution de l’Angleterre vers les Pays-Bas nous amène d’autres (faibles) perturbations. Celles-ci réduisent en partie l’instabilité, mais aussi les éclaircies.

 

Le ciel est souvent très nuageux avec altocumulus et stratocumulus, en dessous desquels se développent des cumulus dont certains parviennent à percer les nappes nuageuses et à produire de petites averses. En cours d’après-midi, les nappes nuageuses se dispersent, il reste les cumulus dont le développement demeure généralement modeste. Mais parfois, de petites averses se reforment.

 

Au littoral, les cumulus sont moins nombreux avec, notamment en fin de journée, de très larges éclaircies. La Gaume, mieux protégée des stratocumulus, observe des éclaircies dès le matin, avec en journée un peu d’instabilité et quelques averses. Les Hautes-Fagnes subissent des précipitations plus fortes, avec notamment 8 mm entre 9 et 10h pour un total journalier de 14 mm.

 

Il fait frais, avec des maxima de 20 à 21°C en plaine (22 à 23°C en Campine) et de 15 à 16°C sur les hauteurs.

 

 

3 juillet 2020

 

Une faible crête de l’anticyclone des Açores détermine le temps sur nos régions. Mais le ciel reste d’abord longtemps nuageux, avec des stratocumulus commençant à se déchirer lentement vers midi, avec alors formation de cumulus en dessous. La base des stratocumulus s’élève de plus en plus et les stratocumulus (parfois devenus altocumulus) finissent par se dissiper en après-midi, avec beau temps accompagné de cumulus et de cirrus.

 

En Ardenne, les stratocumulus matinaux se dispersent plus vite, mais d’autres nappes de stratocumulus / altocumulus apparaissent l’après-midi et le soir. Parfois, les cumulus viennent littéralement s’y encastrer.

 

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Webcam MB – Beausaint – 3 juillet 2020 à 18h

 

Les températures maximales, en légères hausse, sont le plus souvent comprises entre 21 et 23°C en plaine (localement 24°C en Campine) et se situent autour des 17°C sur les hauteurs.

 

 

4 juillet 2020

 

Un front chaud aborde le littoral le matin. Ce front s’avancera par la suite sur le pays mais sans atteindre la Gaume.

 

En raison des nuages, ce front n’a guère d’influence sur les températures, qui sont plutôt basses pour la saison, avec 19 à 21°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs. Le ciel, en effet, est très nuageux dès le matin, avec des altocumulus souvent épais et mêlés à des altostratus, évoluant ensuite en stratocumulus couvrant tout le ciel. Là où les stratocumulus se redéchirent quand même, on voit réapparaître les altocumulus / altostratus (tendance cirrostratus sur le sud du pays). Ici et là, on observe aussi des cumulus (fractus).

 

Quelques précipitations, très modestes, se répartissent un peu sur tout le pays, à l’exception du sud.

 

 

5 juillet 2020

 

Un double front froid traverse notre pays.

 

Malgré la présence d’air plus frais, les maxima atteignent de meilleurs scores que la veille, grâce aux éclaircies, et atteignent 21 à 24°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

Les précipitations, le plus souvent, restent en deçà du millimètre. Cela n’empêche pas le temps d’être fort désagréable par moment, avec de la grisaille, de l’humidité et des températures temporairement inférieures à 20°C.

 

Sur l’ouest et le centre du pays, la journée commence sous les stratocumulus, parfois doublés de cumulus ou de fractus, le tout accompagné de petites pluies ou bruines. Les éclaircies ne se développent que l’après-midi, avec des cumulus devenant de moins en moins nombreux (et quasi absents au littoral). La température augmente alors de plusieurs degrés. À noter que dans ces régions, le vent est bien présent. Sur l’est du pays, les éclaircies apparaissent plus tard, mais en contrepartie, les stratocumulus sont généralement moins épais, avec comme corollaire des températures au départ un peu plus élevées. En cas de précipitations, elles retombent cependant, là aussi, en dessous de 20°C même en plaine. À l’est de Liège, le vent est moins présent.

 

 

6 juillet 2020

 

Une circulation de nord-ouest se met en place entre, d’une part, des hautes pressions s’étendant des Açores à l’ouest du Continent et, d’autre part, des basses pressions présentes sur la Scandinavie.

 

Les températures maximales, en baisse, peinent à atteindre les 20°C, ce qu’elles ne font plus que localement (Koersel : 20,4°C ; Kruishoutem : 20,0°C). Sinon, on est le plus souvent proche de 19°C en plaine et de 14 à 17°C sur les hauteurs.

 

Nous avons désormais un ciel de traîne, avec de larges éclaircies le matin, puis la formation de cumulus, dont quelques-uns parviennent à atteindre le stade de cumulonimbus avec averses. À côté de cela, on note aussi quelques bancs de stratocumulus. Au littoral, on observe très peu de cumulus, mais en contrepartie des bancs d’altocumulus. En Ardenne et en Gaume, le ciel est d’abord nuageux en matinée avec, là, un mix de cumulus et de stratocumulus.

 

Les précipitations, là où il y en a, sont généralement faibles, mais ici et là, les averses sont plus fortes, comme par exemple à Stabroek (6,3 mm) et à Deurne (4,0 mm).

 

 

7 juillet 2020

 

L’anticyclone des Açores gagne du terrain, mais un peu d’instabilité demeure présente. Des passages nuageux apparaissent aussi en fin de journée. Dans le détail, nous avons parfois des bancs de stratocumulus matinaux, qui font place à de belles éclaircies avec altocumulus, puis des cumulus apparaissent et bourgeonnent rapidement, mais sans atteindre le stade d’averses. Dès la fin de l’après-midi, nous avons le retour d’importants bancs d’altocumulus et de stratocumulus, dans lesquels les nuages convectifs restants viennent littéralement s’encastrer.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 7 juillet 2020 à 18h

 

Au littoral, comme souvent en été, les cumulus sont moins nombreux voire absents. Par contre les altocumulus et stratocumulus y arrivent plus tôt, dès le début de l’après-midi. En Gaume, pendant ce temps, il fait beau avec des cumulus qui ne dépassent pas le stade d’humilis / médiocris, avec juste un peu d’étalement.

 

Les températures ne sont que peu supérieures à celles de la veille, avec des maxima de 20 à 22°C en plaine (19°C au littoral) et de 17 à 19°C sur les hauteurs.

 

 

8 juillet 2020

 

Plusieurs noyaux anticycloniques s’apprêtent à déterminer le temps sur nos régions, mais des perturbations coincées entre ces noyaux nous valent des précipitations parfois assez importantes, avec un ciel couvert accompagné de pluies et de bruines tout au long de la journée.

 

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Source : KNMU

 

À Middelkerke, nous avons 12 mm de précipitations qui tombent entre 2 et 12 heures. Après cela, on y observe encore de la bruine, mais qui n’augmente plus vraiment le total pluviométrique. À Zaventem, nous avons 10 mm de pluie et de bruine qui se répartissent de façon plus homogène sur toute la journée, à l’exception de la soirée où ces précipitations sont faibles. La même remarque vaut pour Bierset, avec là 14 mm. Gosselies comptabilise 13 mm et Deurne, 12 mm sur le même laps de temps (jour calendrier en heure Z). À Mont-Rigi, ce total s’élève même à 24 mm !

 

Le ciel est facile à décrire : un nimbostratus le couvre toute la journée, parfois masqué par des stratus et parfois aussi accompagné d’une petite convection de basses couches, avec des fractus évoluant en vagues cumulus.

 

Dans de telles circonstances, il n’est pas étonnant que les températures maximales restent basses pour la saison avec des valeurs de  17 à 18°C en plaine et de 14 à 15°C sur les hauteurs. Une vraie journée « pourrie » donc.

 

Dans l’extrême sud du pays, la situation est un peu différente, avec un ciel certes gris, mais presque sans pluie. On y observe un altostratus, souvent doublé par d’importants bancs de stratocumulus. Les températures, plus douces, atteignent là 20 à 22°C. Pas très loin au sud, on observe du temps chaud avec des éclaircies accompagnées d’altocumulus lenticularis. À Reims, le maximum atteint 25,9°C et à Metz, 25,0°C.

 

La carte ci-dessous montre très bien cette césure qui existe au niveau des températures.

 

200730121431335492.png

Source : Infoclimat

 

 

9 juillet 2020

 

Nous nous retrouvons du côté (relativement) chaud de la perturbation dans un marais barométrique gardant une petite tendance anticyclonique (noyau à peine dessiné sur la Mer du Nord).

 

C’est le sud du pays qui en profite le plus, avec 27 à 28°C en Gaume et 25 à 26°C dans bien des vallées. En plaine, les températures s’échelonnent entre 20°C (nord-ouest) et 23 à 25°C (nord-est et est, mais aussi sud-ouest). Le centre du pays affiche 24°C et les Hautes-Fagnes, 21°C.

 

Il est donc logique que le temps soit le plus beau en Gaume où, après encore quelques altocumulus épais le matin, de larges éclaircies apparaissent avec des cumulus certes assez nombreux, mais qui ne dépassent pas le stade d’humilis. À cela s’ajoutent quelques petits bancs d’altocumulus résiduels.

 

Au centre du pays par contre, le ciel reste longtemps nuageux, avec même un peu de pluie le matin. Ensuite les stratocumulus persistent une bonne partie de la matinée, avec une lente transformation en cumulus. Mais au-dessus, les altocumulus restent nombreux et souvent épais, tandis que d’autres stratocumulus passent temporairement au-dessus des cumulus (qui se résorbent à ce moment-là). Ce n’est qu’en fin de journée qu’on observe des éclaircies, avec des altocumulus et stratocumulus résiduels.

 

Au littoral, les éclaircies sont maigres aussi, avec là même le retour d’un peu de bruine en fin d’après-midi.

 

 

10 juillet 2020

 

Le grand été n’arrive toujours pas. Une perturbation traverse le pays en première moitié de journée et est suivie par un air à nouveau plus frais commandé par un autre anticyclone centré au large de l’Irlande.

 

Il n’est donc pas étonnant que l’épisode (un peu plus) estival n’ait pas duré. En ce 10 juillet, les maxima sont repassé en dessous de 20°C presque partout. En plaine, ces maxima se situent généralement entre 18 et 20°C (20,2°C) à La Hestre. Sur les hauteurs, ces maxima se situent autour de 16°C dans les Hautes-Fagnes et autour de 18°C sur le Plateau ardennais. Dans certaines vallées, il fait assez doux comme à Hastière avec 23,2°C.

 

De faibles précipitations sont observées un peu partout dans le pays. En gros, on peut dire que le temps est couvert et faiblement pluvieux en matinée, et plus lumineux mais faiblement instable l’après-midi avec des cumulus bourgeonnant parfois (et l’une ou l’autre petite averse), et quelques altocumulus. Au littoral, les cumulus sont à nouveau moins nombreux l’après-midi et les éclaircies, très larges.

 

Un vent bien orienté au nord-ouest dès la matinée donne une certaine impression de fraîcheur.

 

 

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DEUXIÈME DÉCADE DE JUILLET 2020

 

 

11 juillet 2020

 

L’anticyclone, désormais centré au sud de l’Irlande, gagne en influence mais nous envoie toujours de l’air assez frais.

 

Les maxima, de ce fait, ne décollent toujours pas. En plaine, les maxima se situent le plus souvent entre 19 et 20°C (17 à 18°C seulement au littoral) tandis que sur les hauteurs, on arrive à 16 à 18°C. Tout ceci après un départ même froid (minima en plaine de 6,3°C à Koersel et, sur les hauteurs, de 3,7°C à Elsenborn).

 

Le temps est pourtant assez beau, avec même un ciel serein le matin, puis la formation assez rapide de cumulus dont certains atteignent encore le stade congestus. À côté de cela, on observe des altocumulus / stratocumulus d’étalement qui ne sont pas en trop grande quantité. Le soir, le ciel se dégage à nouveau.

 

Très localement, on observe encore des averses, comme à Koersel avec 2,5 mm, tandis que dans certaines vallées ardennaises, on observe aussi du brouillard matinal.

 

Au littoral, les cumulus sont moins nombreux et ne dépassent pas le stade humilis ou, tout au plus, mediocris. Mais sous un vent assez constant de nord-ouest, l’après-midi, la sensation de fraîcheur est bien présente à l’ombre.

 

 

12 juillet 2020

 

L’anticyclone est là, cette fois-ci et recouvre nos régions, avec un noyau qui se déplace de l’Angleterre vers les Pays-Bas.

 

La nuit, d’abord, est une nouvelle froide par endroit, avec même des valeurs basses non loin de Bruxelles (8,0°C à Zaventem). À Elsenborn, on descend jusqu’à 3,0°C. Les maxima remontent mais, en dépit du beau temps, restent toujours très modestes, avec 21 à 23°C en plaine (18 à 19°C au littoral) et 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

Le ciel est serein ou presque le matin (quelques cumulus fractus), puis des cumulus se forment, qui s’aplatissent dans un deuxième temps. Dans le courant de l’après-midi, des cirrus apparaissent aussi (dès midi au littoral). En Ardenne, les cumulus sont un peu plus développés et leur aplatissement s’accompagne de quelques stratocumulus d’étalement.

 

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Webcam MB – Beausaint – 12 juillet 2020 à 18h

 

 

13 juillet 2020

 

Une vaste zone anticyclonique se scinde progressivement en deux, avec un noyau se renforçant au nord des Açores et un autre noyau, moins puissant sur la Tchéquie, puis la Slovaquie.

 

La nuit est localement très fraîche pour la saison, avec parfois moins de 10°C en plaine et jusqu’à 4,2°C à Elsenborn. En journée, il fait bon avec 24 à 25°C en plaine et 21 à 22°C sur les hauteurs, tout comme au littoral. En plus, le temps est très beau avec des cirrus et, l’après-midi, de petits cumulus. Vers la fin de la journée, on observe aussi quelques altocumulus (ici et là également le matin).

 

Au littoral, il n’y a à nouveau pas de cumulus. Avec une brise de mer cette fois faible, juste un petit vent de mer, le temps est on ne peut plus agréable.

 

 

14 juillet 2020

 

Le col anticyclonique entre les deux noyaux formés la veille n’est plus assez puissant pour empêcher le passage de perturbations sur notre pays.

 

Les maxima reperdent aussitôt, avec 17 à 21°C en plaine (le moins à l’ouest et au nord, le plus à l’est) et autour de 19°C sur les hauteurs. En Gaume et dans certaines vallées, on atteint 22°C.

 

Le ciel se couvre rapidement de nombreux altocumulus (parfois aussi stratocumulus), bientôt suivis de cirrus / cirrostratus / altostratus finissant par donner quelques précipitations. L’après-midi est plus instable avec un mix de stratocumulus et de nuages convectifs donnant quelques averses.

 

Ici et là, on observe même un peu d’orage en fin d’après-midi et début de soirée, d’abord du côté de Mons, puis du côté de Charleroi ainsi qu’en Province de Liège avec léger débordement sur la Province de Luxembourg. Par la suite, il faudra attendre jusqu'au 31 juillet pour revoir de l'orage.

 

Ci-dessous : altocumulus sous un altostratus translucidus dans le ciel de Beausaint.

 

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Webcam MB – Beausaint – 14 juillet 2020 à 10h

 

 

15 juillet 2020

 

L’anticyclone continental disparaît des cartes météorologiques tandis que l’anticyclone océanique se porte bien. Il en résulte une circulation de nord-ouest acheminant de l’air humide et frais pour la saison.

 

Les températures maximales restent trop faibles, avec 20 à 22°C en plaine et 16 à 17°C sur les hauteurs. Presque partout dans le pays, on observe de faibles quantités de précipitations.

 

Le matin, les cirrostratus donnent parfois de belles luminosités à l’aurore (là où il n’y a pas de brume), mais ensuite, le ciel se couvre avec d’importants bancs de stratocumulus. L’après-midi, des éclaircies réapparaissent avec formation de cumulus qui se développent parfois jusqu’à la petite averse. Mais l’arrivée d’autres stratocumulus, sous un voile de cirrostratus / altostratus, ramène bientôt une ambiance très grise.

 

Sur l’est et le sud, les stratocumulus de la matinée sont moins présents, tandis qu’au littoral, ce sont les cumulus qui sont moins présents. 

 

 

16 juillet 2020

 

Une perturbation frontale, englobée dans ces courants de nord-ouest, traverse notre pays avec un secteur chaud en première moitié de journée, puis le passage d’un front froid.

 

Le temps est couvert avec nimbostratus et faibles pluies en matinée, et plus instable en après-midi mais sans véritables éclaircies. Nous avons à ce moment-là un mix de stratocumulus et de nuages convectifs qui, parfois, distillent de petites averses. Là où les stratocumulus se déchirent un peu, on voit des altocumulus et, parfois, un petit coin de ciel bleu, notamment le soir.

 

Au littoral, les éclaircies sont meilleures et arrivent plus tôt. Dès le milieu de la matinée, on y observe des cumulus et des bancs d’altocumulus, mais peu de stratocumulus.

 

En Ardenne et en Gaume, le ciel reste couvert et faiblement pluvieux pendant toute la journée, avec temporairement de petits signes d’instabilité et, comme corollaire, de maigres éclaircies l’après-midi (Ardenne) ou le soir (Gaume).

 

L’air doux du secteur chaud s’est refroidi lors de son détour par le nord-ouest et, avec les fortes nébulosités en plus, les températures ne grimpent pas, avec des maxima de 18 à 20°C en plaine et de 13 à 14°C sur les hauteurs.

 

Les précipitations sont faibles tant dans le secteur chaud qu’à l’arrière du front, sauf dans les Hautes-Fagnes où l’on relève 13,7 mm à Mont-Rigi (pluies de longue durée).

 

 

17 juillet 2020

 

De nouvelles poussées anticycloniques concernent notre pays, avec un flux d’ouest faiblissant.

 

Une fois n’est pas coutume, c’est l’ouest du pays qui bénéficie des plus hautes températures, avec localement même un véritable jour d’été. Beitem monte jusqu’à 26,1°C tandis que Passendaele et Kruishoutem affichent 25,5°C. Même le littoral ne se défend pas trop mal, avec 23,6°C tant à Middelkerke qu’à Coxyde. En même temps, le thermomètre ne dépasse guère 21,4°C à Genk et 21,1°C à Kleine Brogel. Sur les hauteurs, il faut même se contenter de 16 à 17°C.

 

Il s’agit d’un bouffée d’air chaud (au sud d’une perturbation frontale passant plus au nord) qui nous arrive sur le tard, en début de soirée sur l’ouest, et trop tard sur les régions situées plus à l’est, où la remontée des température en soirée ne se fait plus guère sentir.

 

Les éclaircies, sur l’ouest, arrivent plus rapidement aussi, avec des stratocumulus qui s’amincissent, évoluent en altocumulus et se déchirent l’après-midi. À l’intérieur des terres, des cumulus se forment et viennent s’encastrer dans un premier temps dans la nappe nuageuse.

 

Au centre du pays, le ciel reste longtemps couvert de stratocumulus, voire de stratus (couverture nuageuse suffisamment épaisse pour générer de la bruine en matinée) et ce n’est qu’en fin d’après-midi que ces stratocumulus s’amincissent et finissent par disparaître. Quelques (gros) cumulus se forment alors.

 

Sur l’est du pays, les éclaircies arrivent plus tard encore, mais en contrepartie, la couverture nuageuse en journée est (un peu) moins épaisse, avec souvent un mix de cumulus et stratocumulus.

 

En Gaume, le temps n’est pas trop mauvais, avec des altocumulus / stratocumulus discontinus et des cumulus pendant la partie centrale de la journée.   

 

 

18 juillet 2020

 

Deux faibles noyaux anticycloniques déterminent notre temps, l’un sur la Baltique et l’autre sur l’Océan, s’approchant de l’ouest de la France.

 

Cette fois-ci, le temps est assez chaud partout, avec 25 à 28°C en plaine et autour de 23°C sur les hauteurs. Le temps est beau à présent, avec parfois du brouillard le matin, puis un ciel bleu garni de quelques cirrus et altocumulus, occasionnellement aussi des cirrocumulus. En milieu de journée, des cumulus se forment, atteignant le stade humilis, tout au plus mediocris.

 

Sur l’est et le sud-est, on note aussi des stratocumulus.

 

Au littoral, on observe des stratus, qui mettent un certain temps à se dissiper (fin de matinée). L’après-midi, aucun cumulus ne se forme. Une brise de mer d’ouest se lève vers midi et la température ne dépasse pas 20 à 21°C.

 

 

19 juillet 2020

 

Sous un régime faiblement anticyclonique, un front froid sépare l’air maritime doux d’un air maritime plus frais et plus septentrional. Ce front aborde notre littoral en soirée, puis traverse lentement notre pays au cours de la nuit suivante.

 

Les températures, du côté doux, sont assez élevées mais un brin plus basses que la veille, avec 23 à 27°C en plaine (le plus en Campine) et autour de 24°C sur les hauteurs. En Gaume, il fait localement 28 à 29°C.

 

Dans cette dernière région, le temps est beau, juste temporairement voilé par des cirrus / cirrostratus en milieu de journée. À côté de cela, on observe quelques rares altocumulus et de très modestes cumulus.

 

Au centre du pays, le temps n’est pas très différent, sauf que le voile nuageux apparaît plus tôt, en matinée. Au littoral par contre, le ciel est souvent très nuageux, voire couvert avec d’abord des stratus, puis en journée de nombreux altocumulus, accompagnés de la formation occasionnelle de cumulus. Plus tard, on observe des stratocumulus et des fractus de mauvais temps avec quelques précipitations (arrivée du front). Les meilleures éclaircies se produisent à la mi-journée.  Les températures, dans la zone côtière, ne dépassent pas une vingtaine de degrés.

 

 

20 juillet 2020

 

Le matin, le front froid concerne encore la moitié sud du pays, ensuite il s’éloigne en restant traîner sur le milieu de la France et le sud de l’Allemagne.

 

Les températures sont plus fraîches, avec 21 à 23°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs. En Gaume, la barre des 25°C est encore localement dépassée.

 

Au littoral, le temps est beau dès le matin et le restera toute la journée, avec de rares cumulus et le passage de quelques cirrus l’après-midi.

 

Au centre du pays, on observe des stratocumulus et quelques gouttes de pluie le matin, puis le temps devient beau aussi avec des cumulus, devenant graduellement (en moyenne) de moins en moins nombreux et de plus en plus plats. En fin d’après-midi, il y a aussi le passage de quelques cirrus.

 

En Ardenne, les nuages frontaux sont encore présents le matin, puis avec l’humidité, des stratus se forment, rendant le ciel gris et uniforme. À la mi-journée, ces stratus se transforment en stratocumulus, puis en cumulus restant cependant très plats. Les éclaircies s’élargissent en soirée avec des cirrus.

 

En Gaume, le passage du front se fait à peine remarquer (quelques cumulus / stratocumulus), ensuite le temps devient beau avec des cumulus humilis, occasionnellement mediocris.

 

C’est le vent général de nord qui fait en sorte que la Gaume est abritée, avec d’une part une déliquescence du front, et d’autre part des températures plus élevées qu’ailleurs.  

 

 

Modifié par cumulonimbus

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TROISIÈME DÉCADE DE JUILLET 2020

 

 

21 juillet 2020

 

Un anticyclone se construit rapidement dans l’air plus frais à l’arrière du front.

 

Malgré le soleil, les températures maximales restent faibles avec 21 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. La Gaume, à l’abri de ces vents frais, monte à nouveau localement au-dessus de 25°C.

 

En effet, l’air frais reste coincé dans les basses couches en dessous d’une inversion de subsidence située vers les 1600-1700 mètres, et ne se réchauffe que difficilement. Le temps est très beau, avec une formation rapide de cumulus en matinée en raison de l’instabilité des basses couches. Ces cumulus butent cependant contre l’inversion et s’aplatissent complètement. Dans le courant de la soirée, le ciel redevient serein.

 

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Webcam MB – Braine-L’Alleud – 21 juillet 2020 à 18h

 

Au sud du pays, par endroit, les cumulus ne parviennent pas à se former et le ciel reste serein.

 

Le vent, quant à lui, souffle de nord sur tout le pays.

 

 

22 juillet 2020

 

L’anticyclone détermine le temps sur nos régions avec un noyau juste au nord de notre pays. Cet anticyclone n’est toutefois pas très puissant.

 

L’air frais qui stagne sur notre pays s’est fortement refroidi durant la nuit, avec ici et là des températures fort basses. Ce ne sont certes pas des records, mais certaines valeurs peuvent déjà être considérées comme remarquables pour une troisième décade de juillet, surtout dans le nord du pays. Retie descend jusqu’à 5,4°C tandis que Genk affiche 5,8°C. Viennent ensuite Gorsem avec 6,8°C, puis Stabroek et Chièvres avec 6,9°C. En Haute Belgique, il fait parfois plus froid encore avec 3,5°C à Elsenborn, mais c’est moins remarquable pour cette dernière station.

 

En journée, les températures ne montent guère plus haut que la veille, avec à nouveau 21 à 23°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs. Il n’y a qu’en Gaume qu’il fait chaud, avec localement 26 à 27°C. Les vents de nord à nord-est continuent d’alimenter les basses couches en air frais, avec une inversion de subsidence qui se maintient, grosso modo, à la même altitude que la veille.

 

Il n’est donc pas étonnant qu’on retrouve dans le ciel les mêmes cumulus plats. La différence : cette-fois-ci il y a aussi un petit voile de cirrus.

 

Presque aux mêmes endroits que la veille, les cumulus ne se forment pas.  

 

 

23 juillet 2020

 

Un faible anticyclone recouvre encore nos régions.

 

La nuit est localement froide à nouveau, avec en plaine 6,0°C à Genk et 6,7°C à Koersel. En Haute Belgique, la température redescend jusqu’à 3,7°C à Elsenborn. En journée, l’air stagnant finit par se réchauffer, d’autant plus que l’alimentation en air frais de la Mer du Nord est désormais coupée, et on observe des valeurs estivales en de nombreux endroits. En plaine, les températures maximales atteignent le plus souvent 25 à 26°C (localement davantage avec 27,7°C à Koersel) et se situent autour de 22°C sur les hauteurs.

 

Le ciel est d’abord serein, puis des cirrus apparaissent à la mi-journée, cirrus qui s’épaississent par la suite (cirrus spissatus et tendance vers altostratus translucidus) tandis que des altocumulus, parfois épais, envahissent graduellement le ciel aussi. Très localement, des cumulus parviennent encore à se former.

 

 

24 juillet 2020

 

L’extrémité d’un front froid traverse lentement notre pays.

 

Les températures maximales, en baisse, n’atteignent plus que 21 à 24°C, localement 25°C en plaine et 20 à 21°C sur les hauteurs. Des précipitations sont observées par endroit, mais ne dépassent généralement pas les 3 mm, très localement un peu plus.

 

Le temps devient rapidement nuageux à couvert avec altocumulus bientôt suivis de stratocumulus épais et plus ou moins continus, donnant parfois quelques gouttes de pluie. Vers la mi-journée, la nappe de stratocumulus s’élève et s’amincit et se disperse partiellement (avec altocumulus) pendant que des cumulus se forme en-dessous. Certains d’entre eux parviennent à atteindre le stade d’averses.

 

 

25 juillet 2020

 

Une nouvelle perturbation aborde notre pays, avec le passage du front chaud en matinée. Une ligne de convergence pré-frontale arrive en soirée, suivie du front froid durant la nuit.

 

Le temps est souvent très nuageux à couvert avec altostratus souvent mêlé d’altocumulus, doublé de stratocumulus et en après-midi, aussi de cumulus (cumulus seuls ou mix cumulus / stratocumulus). Ici et là, l’altostratus s’amincit en cirrostratus ou se déchire et donne quelques éclaircies.

 

Au littoral, les nuages sont plus épais avec pluie et bruine et, en soirée, même des pluies fortes. Ailleurs, on n’observe généralement que quelques faibles précipitations, gouttes de pluie de l’altostratus ou petites averses issues des cumulus / stratocumulus.

 

Avec des températures relativement élevées, il fait quelque peu lourd. En plaine, les valeurs se situent le plus souvent vers les 24-25°C et sur les hauteurs, vers les 20- 22°C.

 

À Middelkerke, les pluies drues du soir donnent un gros total : 25 mm tombés entre 19h et 1h.

 

 

26 juillet 2020

 

À l’arrière du front froid, nous nous retrouvons dans de l’air maritime temporairement plus frais sous faible influence anticyclonique.

 

Les températures maximales n’accusent cependant qu’une petite baisse, avec le plus souvent 22 à 24°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

De fortes pluies frontales sont parfois observées aux petites heures. Dourbes, entre 2 et 6 heures du matin, reçoit 18 mm d’eau. Bierset connaît une nuit bien pluvieuse aussi, mais avec un total de précipitations toutefois moindre. Là, il tombe 8 mm entre 23h et 5h.

 

En journée, le temps est quelque peu instable. Les nuages frontaux résiduels s’évacuent le matin et les fractus évoluent rapidement en cumulus. Ceux-ci se développent parfois jusqu’au cumulonimbus avec averses. Mais il y a aussi de belles éclaircies, grâce à un étalement limité des nuages convectifs et la petite influence anticyclonique. En fin de journée, les cirrus se font nombreux et s’épaississent.

 

Au littoral, les fractus matinaux n’évoluent que temporairement en cumulus, puis le temps devient beau à légèrement voilé avec cirrus par moment épais, évoluant en cirrostratus le soir.

 

 

27 juillet 2020

 

L’arrivée et la forme d’une dépression sur l’Irlande, plus tard sur l’Écosse permettent la mise en place temporaire d’un flux du sud qui font remonter de l’air très chaud présent sur la France, qui influence partiellement le temps sur nos régions.

 

En France, les températures sont particulièrement élevées à Nancy (33,6°C), Metz (33,0°C), Saint-Dizier (32,8°C), Paris-Orly (32,4°C) et Reims (32,3°C). En Belgique, la barre des 30°C est dépassée dans l’extrême-sud du pays avec 31°C à Virton et Lamorteau. Ailleurs, sous un ciel parfois nuageux, les températures maximales se situent entre 27 et 29°C en plaine et entre 24 et 27°C sur les hauteurs (le moins sur les Hautes-Fagnes). Dans les vallées et au nord de la Gaume, les températures n’atteignent souvent tout juste pas les 30°C (Hastière : 29,6°C ; Buzenol : 29,7°C).

 

Ces températures un peu plus modérées qu’en France sont notamment liée au ciel qui met du temps à se dégager et qui ne se dégage pas tout à fait. En début de matinée, on observe un ciel très nuageux avec altostratus, altocumulus et stratocumulus élevés. L’altostratus se dissipe en journée, mais il reste pas mal d’altocumulus, dont un bon nombre évolue en floccus et en castellanus. Parfois, on note aussi une tendance lenticularis.

 

Dans l’extrême sud du pays, le ciel est plus dégagé avec une tendance lenticularis plus marquée.

 

Quelques précipitations sont tombée en début de journée, mais peu significatives (le plus : 1,4 mm à Stabroek).

 

Ci-dessous, le ciel à Braine-l’Alleud en matinée et l’après-midi.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 27 juillet à 10h et à 16h

 

 

28 juillet 2020

 

Un front froid traverse le pays pendant la nuit, nous plaçant dans une circulation d’ouest à nord-ouest commandée par une dépression entre l’Écosse et la Norvège.

 

Les températures maximales retombent dans les normes saisonnières, avec une vingtaine de degrés au littoral, 21 à 24°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

Après la dispersion des stratocumulus matinaux, le temps est assez beau avec des cumulus mediocris diminuant vers humilis avec parfois un peu d’étalement en stratocumulus, parfois altocumulus. Au sud du pays, on note aussi des cirrus, parfois nombreux.

 

 

29 juillet 2020

 

Une poussée anticyclonique sur la Manche s’étend par la suite jusqu’à nos régions.

 

Le temps devient très beau, avec encore ici et là des bancs d’altocumulus en matinée, et la formation de cumulus humilis, parfois temporairement mediocris qui, dans un deuxième temps, se résorbent de plus en plus. En dehors de cela, on observe encore quelques cirrus. Au littoral tout comme en Gaume, le ciel est déjà presque serein.

 

Par endroit, on note le matin du brouillard et des stratus.

 

Dans la masse d’air à l’origine fraîche, les températures maximales restent encore modestes, avec 22 à 24°C, localement 25°C en plaine et 19 à 21°C sur les hauteurs.

 

 

30 juillet 2020

 

Le noyau anticyclonique a dépassé notre pays et se trouve désormais à l’est de celui-ci, avec une arrivée d’air continental de plus en plus chaud.

 

Le ciel est désormais presque serein, avec encore quelques cirrus, parfois accompagnés de cirrocumulus en matinée, et très occasionnellement aussi des cirrus à d’autres moments de la journée.

 

Les températures maximales, en forte hausse, atteignent 28 à 30°C en plaine et 25 à 27°C sur les hauteurs. Au littoral, la brise de mer limite encore la hausse des températures avec, là, des maxima de 22 à 24°C.

 

 

31 juillet 2020

 

Un vaste anticyclone s’étendant de la Scandinavie à la Tunisie (avec plusieurs noyaux) a une forme telle qu’il permet l’arrivée d’air tropical direct sur nos régions. Il est épaulé par une dépression située entre l’Irlande et l’Islande et par des dépressions thermiques sur l’Espagne et le sud-ouest de la France. Cet air est vraiment très chaud et, en plus, extrêmement sec.

 

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Source : KNMI

 

Après une nuit encore « respirable », avec des températures descendant parfois jusqu’à 13°C en plaine et même jusqu’à 8°C en Haute Belgique, les températures s’emballent sous un soleil de plomb dans un ciel serein (sauf quelques cirrus et altocumulus le soir et un ciel pré-orageux au couchant sur l’ouest), pour atteindre de très hautes valeurs sur tout le pays, littoral compris. En plaine, les maxima atteignent 35 à 38°C partout, sauf au port de Zeebruges où il ne fait « que » 33°C. Sur les Hauts Plateaux, les maxima s’échelonnent entre 31 et 33°C.

 

Pour l’ouest et le centre du pays, il s’agit souvent de la deuxième valeur la plus élevée jamais observée en juillet, battue seulement par la fournaise qui avait régné le 25 juillet 2019. Ici et là, les valeurs ont aussi été dépassées par les jours les plus chauds de juillet 2018 ou de juillet 2006 et arrivent ainsi en troisième position.

 

Voici le détail :

 

Chièvres : 37,1°C, 2e position après 2019 (40,4°C)

Beitem : 36,9°C, 2e position après 2019 (40,7°C)

Zaventem : 36,5°C, 2e position après 2019 (40,2°C)

Uccle : 36,5°C, 2e position après 2019 (39,7°C)

Deurne : 36,4°C, 3e position après 2019 (40,4°C) et 2018 (37,2°C)

Beauvechain : 36,3°C, 2e position après 2019 (40,1°C)

Gosselies : 36,3°C, 3e position après 2019 (40,4°C) et 2006 (37,0°C)

St-Kat-Waver : 36,2°C, 3e position après 2019 (40,3°C) et 2018 (36,6°C)

Middelkerke : 35,9°C, 3e position après 2019 (38,9°C) et 2006 (36,0°C)

 

L’est des plaines a connu des températures (presque) similaires, mais dans ces régions, d’autres années entrent en compétition, comme 2015, voire 1976. La même remarque vaut aussi pour la Haute Belgique.

 

À noter que la plus haute température du pays, quant à elle, a été bien relevée à l’ouest, dans le Tournaisis, avec 38,2°C à Hérinnes (Pecq).

 

À cela s’ajoute l’extrême sécheresse de l’air. De nombreuses stations donnent des humidités relatives proches de 20%. Certaines stations passent même en deçà de cette valeur. À Uccle, le taux d’humidité tombe à 17% à 18 heures tandis que Bierset observe 18% à 17 heures. Humain et Buzenol passent aussi temporairement en dessous du seuil des 20% avec 19%.

 

Avec des vents soufflant de terre, l’humidité est remarquablement basse aussi au littoral, avec seulement 26% à Middelkerke.

 

Il ne faut pas oublier que la sécheresse n’avait pas entièrement disparu du pays. Même si le mois de juillet a été un peu plus pluvieux, on est loin des terres bien hydratées que la Belgique a l’habitude de connaître. La carte ci-dessous, basée sur trois mois, montre bien combien la sécheresse touche encore des régions entières de la Belgique. (Les zones en brun foncé correspondent à des périodes de retour de plus de 50 ans en matière de sécheresse.)

 

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Source : IRM

 

Les effets de retour de la sécheresse du printemps sont toujours perceptibles. En temps normal, une situation atmosphérique similaire à celle de ce 31 juillet 2020 aurait donné un temps un peu moins chaud (vers les 34°C à Bruxelles) et surtout un air moins extrêmement sec, avec de grosses répercussions sur l’offensive orageuse du soir, qui aurait été bien plus forte qu’elle ne l’a été.

 

Si quelques très beaux coups de foudre ont bel et bien été observés en cette nuit du 31 juillet au 1er août 2020, aucun orage n’a été vraiment violent, et surtout la récolte de précipitations est restée maigre.

 

Enfin un mot sur le climat côtier. À aucun endroit, la brise de mer n’a soufflé. Les vents ne se sont temporairement orientés à l’ouest que le soir, avec quelques rafales et quelques manifestations orageuses, à l’occasion du passage de la ligne de convergence. Les températures maximales ont été particulièrement élevées à Dunkerque avec 37,6°C (et probablement des valeurs proches sur l’ouest de la côte belge). À Middelkerke, le thermomètre a affiché 35,9°C, et 33,4°C au port de Zeebruges, où ce maximum a été atteint le soir. Nous n’avons pas de données de température pour Cadzand, mais les données de vent nous indiquent que là non plus, la brise de mer n’a soufflé à aucun moment.

 

 

 

Conclusion

 

Si l’on exclut le dernier jour du mois de juillet qui vient de s’écouler, on pourrait parler d’un mois d’été normal, à la belge et même, normal par rapport à notre « ancien » climat. Enfin presque…

 

Car il y a un paramètre qui demeure inquiétant : l’humidité relative qui reste anormalement faible. Qui dit « taux d’humidité trop bas » dit « trop forte évaporation ». Or dans le contexte de la grande sécheresse des mois précédents, et dans le contexte des précipitations certes normales en juillet, mais « normalement » faibles, le manque d’eau n’est pas près de se résoudre en Belgique. Et certainement pas au vu des prévisions de grandes chaleurs pour ce début août.

 

Le 31 juillet, par sa brusque et intense chaleur et son taux d’humidité extrêmement bas, nous a prouvé que les effets de retour de la sécheresse du printemps pouvaient encore sortir leurs effets. Et ce sera encore le cas pendant la vague de chaleur qui nous attend.

 

Troisième été consécutif, donc, avec des problèmes de sécheresse majeurs. Que reste-t-il donc de notre pluvieuse Belgique ?

 

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Troisième décade à présent complète

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Les températures les plus élevées de juillet au cours des dernières années

 

Tableau comparatif

 

Station                                2006                    2010                   2015                      2018                   2019                    2020

                                            °C (jour)              °C (jour)              °C (jour)               °C (jour)              °C (jour)               °C (jour)

 

Euro Platform *                26,2 (19)              23,1 (20)              30,2 (01)              31,2 (27)              32,6 (25)              26,5 (31)

Dunkerque (FR)                38,3 (19)              30,4 (20)              35,5 (01)              29,5 (27)              41,3 (25)              37,6 (31)

Coxyde                               36,0 (19)              29,3 (20)              35,2 (01)              34,9 (27)              40,2 (25)              35,9 (31)

Middelkerke                      36,0 (19)              29,5 (20)              34,5 (01)              34,4 (27)              39,3 (25)              35,9 (31)

Zeebruges                           -                            -                           32,1 (01)              32,8 (27)              36,2 (25)              33,4 (31)

Stabroek                            36,9 (19)              35,0 (02)              34,5 (01)              36,6 (27)              39,2 (25)              35,2 (31)

Retie                                     -                           35,4 (09)              34,4 (01+02)       37,4 (26)              39,5 (25)              34,6 (31)                             

Deurne                                35,4 (19)              34,4 (02)              35,0 (01)              37,2 (27)              40,4 (25)              36,4 (31)

Koersel                               36,9 (19)              -                             36,5 (02)              37,2 (27)              41,0 (25)              37,0 (31)

Kleine Brogel                     37,8 (19)              37,4 (10)              38,1 (02)              37,0 (27)              40,6 (25)              35,4 (31)

Maastricht (NL)                34,7 (19)              35,6 (10)              38,2 (02)              36,7 (26)              39,6 (25)              36,2 (31)

Semmerzake                     36,9 (19)              34,0 (10)              34,7 (01)              35,9 (26)              40,5 (25)              36,6 (31)

Sint-Kat-Waver                   -                            34,8 (02)              34,5 (01)              36,6 (27)              40,3 (25)              36,2 (31)

Genk                                    -                              -                           36,2 (02)              36,5 (26)              40,4 (25)              36,5 (31)

Passendaele                      -                              -                           35,2 (01)              36,7 (27)              40,3 (25)              37,1 (31)

Beitem                                36,3 (19)              33,3 (02)              35,3 (01)              36,8 (27)              40,7 (25)              36,9 (31)

Kruishoutem                      36,4 (19)              35,0 (02)              35,0 (01)              36,4 (26+27)       40,4 (25)              36,9 (31)

Lille (FR)                             36,0 (19)              34,2 (02)              35,1 (01)              37,6 (27)              41,5 (25)              38,2 (31)

Zaventem                           35,8 (19)              33,6 (02)              34,0 (01)              36,0 (26)              40,2 (25)              36,5 (31)

Uccle                                   36,2 (19)              33,9 (02)              34,5 (01)              35,4 (26+27)       39,7 (25)              36,5 (31)

Beauvechain                      35,7 (19)              34,9 (02)              34,5 (01)              35,8 (27)              40,1 (25)              36,1 (31)

Gorsem                               36,8 (19)              34,4 (09+10)       34,2 (01)              35,8 (26)              39,4 (25)              36,3 (31)

Schaffen                             36,8 (19)              35,8 (02)              35,4 (01)              37,0 (27)              40,4 (25)              36,3 (31)

Chièvres                              35,4 (19)              33,8 (02)             33,7 (01)                -                           40,4 (25)              36,9 (31)

Ernage                                  -                            33,8 (02)             33,3 (01)              35,4 (26)              39,2 (25)              36,2 (31)

Gembloux                            -                             -                           33,1 (01)              35,3 (26)              39,2 (25)              36,2 (31)

Bierset                                 36,7 (19)              35,9 (10)              37,5 (02)             35,8 (27)              39,5 (25)              36,1 (31)

Gosselies                            37,0 (19)              33,7 (02)              34,0 (01)             35,9 (26+27)       40,4 (25)              36,3 (31)

Strée (Huy)                         35,1 (19)              36,1 (10)              35,9 (02)             34,6 (27)              39,1 (25)              35,3 (31)

Spa                                       33,3 (19)              33,3 (10)             34,2 (02)             32,9 (27)              36,7 (25)              33,2 (31)

Mont-Rigi                            32,0 (19)               31,6 (10)             31,6 (02)             30,9 (26)              34,9 (25)              31,0 (31)

Elsenborn                            33,5 (19+27)       33,2 (10)             32,7 (02)             32,4 (27)              36,2 (25)              32,4 (31)

Florennes                            34,8 (19)              33,3 (02+10)      33,2 (01)             35,1 (26)              39,0 (25)              34,9 (31)

Hastière                               35,8 (19)              35,5 (10)             35,8 (02)             36,4 (26)              40,2 (25)              36,2 (31)

Dourbes                               35,6 (19)              34,5 (10)             34,1 (01)             35,9 (26)              39,8 (25)              35,9 (31)

Saint-Hubert                       31,8 (19)               30,7 (10)             32,0 (02)             31,7 (26+27)       35,2 (25)              31,7 (31)

Bièvre                                   33,4 (19)              32,9 (10)             33,7 (02)              34,0 (26)              37,6 (25)              34,4 (31)

Buzenol                                -                            34,5 (10)             35,1 (02)              33,9 (26)              38,3 (25)              35,3 (31)

Luxembourg (LU)               34,6 (16)              34,8 (10)             36,1 (04)              34,7 (26)              39,0 (25)              35,1 (31)

 

* Euro Platform est une plateforme en Mer du Nord, à 70 km au nord-nord-est de Zeebruges et à quelques 50 km de la côte la plus proche (Pays-Bas). Les mesures sont faites à 18 mètres au-dessus de la mer. En général, il faut un bon petit vent pour que l’air chaud du continent arrive (sous forme atténuée) jusque là.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus

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PREMIÈRE DÉCADE D’AOÛT 2020

 

1er août 2020

 

La ligne de convergence qui nous a valu les orages nocturnes quitte le pays par l’est aux petites heures tandis qu’un front froid aborde la côte en matinée. Ce front froid atteint le sud-est du pays en soirée.

 

En matinée, le ciel est le plus souvent très nuageux avec d’abord des bancs d’altocumulus et encore quelques éclaircies, puis des stratocumulus couvrant tout le ciel avant de se transforment en cumulus humilis / mediocris l’après-midi avec à nouveau quelques stratocumulus. Plus vers l’est et le sud (sur l’est des plaines, ainsi que sur l’Entre-Sambre-et-Meuse), les éclaircies sont plus larges.

 

À l’arrière de la ligne de convergence, les vents d’ouest à nord-ouest donnent déjà un temps nettement moins chaud que la veille, avec en plaine des maxima le plus souvent compris entre 27 et 29°C, voire même moins sur la frange nord du pays, avec là seulement 24 à 25°C.

 

En Ardenne et en Gaume surtout, il fait plus chaud. Du côté de Virton, les maxima atteignent 31 à 32°C. Sur l’ensemble des régions précitées, le ciel est d’abord très nuageux avec altostratus, altocumulus et stratocumulus, puis les éclaircies arrivent avec un chaleur d’étuve (air maritime humide se mélangeant à l’air chaud encore présent) et un ciel presque serein, juste garni de petits cumulus. En fin d’après-midi, ces cumulus se mettent à bourgeonner (avec orage dans le nord de la Gaume) tandis que des altocumulus par moment épais (parfois castellanus) couvrent partiellement le ciel tout au long de la soirée.

 

Sur le plateau ardennais, les températures maximales atteigent 28°C tandis que les vallées, presque aussi chaudes que la Gaume, affichent des valeurs proches de 30°C.

 

Au littoral, le ciel est couvert de stratus le matin, puis les éclaircies deviennent très larges, sauf vers midi où l’observe encore le passage de cumulus / stratocumulus. Avec des vents venant de la mer, les maxima n’atteignent que 22°C.

 

L’orage gaumais ne donne que peu de précipitations, ailleurs il n’y a pas de précipitations du tout, à l’exception de quelques gouttes ici et là.

 

 

2 août 2020

 

Le front froid a désormais traversé tout le pays, qui se retrouve dans de l’air maritime plus frais.

 

L’arrière du front froid présente un caractère stable avec altostratus / cirrostratus (parfois masqués par des stratocumulus) avant l’arrivée du ciel de traîne un peu plus instable avec cumulus se développant jusqu’à congestus. Ceux-ci, en général, n’atteignent pas le stade d’averses. En outre, dans la partie sud du pays, les cumulus se développent moins.

 

Des cirrus accompagnent ces cumulus, parfois aussi quelques altocumulus et, plus tard, des stratocumulus cumulogenitus.

 

Au littral, le temps est différent. Là, le ciel est assez menaçant le matin, avec cumulonimbus au sein de cumulus / stratocumulus, accompagnés d’averses. Puis le temps devient rapidement très beau dès la matinée, avec cirrus et quelques altocumulus / stratocumulus résiduels.

 

Les températures : 20°C au littoral et sur les Hauts Plateaux, 22 à 24°C, localement 25°C en plaine. En Gaume et dans certaines vallées ardennaises, il fait près de 25°C.  

 

 

3 août 2020

 

Nous restons dans l’air post-frontal. Une petite dépression sur l’extrême sud de la Mer du Nord génère une perturbation qui prend la forme d’une ligne de convergence, immédiatement suivie d’une ligne post-frontale. Ces deux systèmes fusionnent rapidement.

 

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Source : KNMI

 

Une zone d’averses et d’orages se forme sur cette ligne qui aborde l’ouest du littoral peu avant midi. Ces orages se propagent  en début d’après-midi sur tout l’ouest de la Belgique avant de s’affaiblir sur le centre du pays. En début de soirée, quelques autres orages se forment sur les reliefs ardennais.

 

Le temps au littoral : d’abord très nuageux à couvert avec stratocumulus et altocumulus, puis une zone d’averses passe en milieu de journée avec cumulonimbus orageux. Ensuite le ciel s’éclaircit graduellement avec stratocumulus suivis d’altocumulus et quelques cumulus résiduels. En fin d’après-midi et en soirée, le temps devient très beau.

 

Au centre du pays, on observe des cirrus / cirrostratus accompagnés d’altocumulus, puis les cirrus et altocumulus se dispersent quelque peu et des cumulus se développent jusqu’au stade mediocris, voire « petit » congestus. En après-midi, le ciel a l’air de devenir plus menaçant, mais il ne reste plus grand-chose de la zone orageuse, principalement des stratocumulus d’étalement.

 

En Ardenne, on observe aussi des cirrus, cirrostratus et altocumulus, mais aussi pas mal de stratocumulus qui côtoient des nuages convectifs qui, en soirée, se développent parfois suffisamment pour générer des averses et des orages.

 

Les températures maximales : 19°C au littoral, 21 à 26°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et autour de 18°C sur les hauteurs.

 

Des trombes marines devant la côte belge !

 

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Source : VRT NWS Sylvia (@Vliegvogeltla)

 

Sur l’ouest de la côte belge, dès le milieu de la matinée, on voit des cumulus très fortement bourgeonner au-dessus de la mer au sein d’une petite éclaircie. Cette ligne de cumulus et cumulonimbus se rapproche lentement du littoral avec, en dessous, une bande de ciel particulièrement obscur à l’horizon. La mer est plutôt calme par un petit vent d’ouest-nord-ouest. Mais l’eau prend des teintes étranges, bien plus claires que le ciel.

 

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Webcam MB – La Panne – 3 août 2020 à 10h15

 

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Webcam MB – La Panne – 3 août 2020 à 11h15

 

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Webcam MB – Coxyde – 3 août 2020 à 12h00

 

C’est au moment où le « noir d’encre » du ciel se rapproche du littoral que l'une des trombes se forme.

 

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Source : RTL INFO

 

Elle n’est d’ailleurs pas la seule : une autre trombe a déjà été vue, environ 1 heure plus tôt, au large de Dunkerque en France. En Belgique, on finira par dénombrer 5 cas de trombes marines :

Trombe n°1 : au large de Coxyde vers 11h45 (durée de 8 à 10 minutes, également visible depuis La Panne)
Trombe n°2 : au large de Coxde/Oostduinkerke, peu après la n° 1 (durée de 3 à 5 minutes)
Trombes n°3 et 4 : au large de Blankenberge vers 12h30 (durée de 7 à 9 minutes, puis autre brève trombe, moins visible à cause de précipitations)
Trombe n°5 : au large de Heist et Duinbergen vers 13h00 (durée de 2 à 3 minutes)

En tout, nous avons eu, chronologiquement, 1 trombe en France, 5 trombes en Belgique puis 7 trombes aux Pays-Bas. 

 

Quelle en est la cause ?

 

D’abord, nous avons un air relativement instable, avec une instabilité surtout développée dans les basses couches. Une ligne de convergence « booste » cette instabilité et forment une ligne d’averses orageuses.

 

Nous retrouvons cette ligne de convergence dans les données de vent du port de Nieuport, où le vent faible d’ouest-nord-ouest tourne brusquement au nord-nord-est en se renforçant au moment du passage de la ligne d’averses. À Nieuport, les premières rafales sont observées à 12h20, mais elles sont arrivées un peu plus tôt du côté de La Panne et de Coxyde.

 

Ci-dessous, la mer moutonnée au moment de la saute de vent et des rafales qui l’accompagnent. Remarquez aussi la couleur de la mer !

 

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Les températures de l’eau de la Mer du Nord sont intéressantes aussi. Loin au large, l’eau a une température de 18-19°C et l’air, qui circule au-dessus de l’eau, a une température de 16-17°C (données de 12h : mât de mesure « Westhinder »). En altitude, au niveau 850 hPa, on observe une température de 6°C (calculée par le modèle « Arôme » pour 12h, prévisions à très brève échéance). Une petite instabilité donc, sans plus.

 

Mais en s’approchant du littoral, la perturbation rencontre des eaux plus chaudes, avec des températures de 20-21°C (données de 12h : bouée de Nieuport) en raison des chaleurs observées quelques jours plus tôt. La différence de température entre l’eau et l’air augmente, ce qui renforce brusquement l’instabilité. En outre, des études ont démontré que les conditions idéales pour la formation de trombes marines est une différence de 15 à 18°C entre la température de l’eau et la température de l’air au niveau 850 hPa. Or, à l’approche de la côte, nous atteignons justement ce seuil.

 

Avec la convergence des vents en plus et les conditions générales d’instabilité post-frontale, toutes les conditions étaient réunies pour la formation de trombes marines.

 

Enfin, voici la trombe marine capturée par la webcam d’Oostduinkerke. On ne la voit pas très bien, mais elle est bien présente, en dessous de la date inscrite au coin supérieur droit de la photo.

 

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4 août 2020

 

Une crête de l’anticyclone des Açores se développe rapidement au-dessus de nos régions. Le temps devient beau avec, en matinée, des cumulus d’air maritime qui essaient encore de se développer jusqu’au stade mediocris, mais qui s’aplatissent par la suite durant l’après-midi. En même temps, le vent de nord-ouest qui souffle encore le matin devient variable et la masse d’air perd peu à peu son caractère maritime. En fin de journée, on voit apparaître quelques cirrus.

 

Notamment au sud du pays, on observe parfois quelques brumes / stratus (fractus) le matin.

 

Au littoral, on observe moins de cumulus, mais des bancs d’altocumulus assez importants en début de soirée.

 

Les températures minimales, en plaine, sont parfois assez basses pour un début août, souvent inférieures à 10°C en plaine. Sur les Plateaux centraux et en Haute Belgique, les minima sont en moyenne moins bas (souvent autour des 11°C).

 

En journée, les températures sont agréables, avec des maxima le plus souvent proches des 23-24°C en plaine et de 19-20°C sur les hauteurs.

 

 

5 août 2020

 

La crête se détache de l’anticyclone des Açores et forme une cellule séparée dont le noyau principal se trouve sur le sud de l’Allemagne le matin et remonte vers les États Baltes en soirée. Le vent souffle de sud à sud-ouest et l’arrivée d’air maritime est plus ou moins coupée, sauf dans la zone côtière.

 

Comme les terres sont assez desséchées, l’air qui passe sur ces terres se dessèche rapidement aussi, avec des taux d’humidité tombant l’après-midi à 20-25% en de très nombreux endroits. Les cumulus ne se forment donc plus et le ciel est le plus souvent serein. Parfois on note quelques cirrocumulus et altocumulus à tendance lenticularis et l’un ou l’autre cirrus (parfois floccus).

 

La nuit est encore très fraîche par endroit, cette fois-ci surtout à l’est et au sud du pays, avec 4,1°C à Elsenborn ; 6,0°C à Gouvy ; 6,7°C à Bièvre et encore 7,0°C à Buzenol en Gaume.

 

En journée, les températures montent en flèche pour atteindre des valeurs de 28 à 30°C en plaine et de 24 à 26°C sur les hauteurs. Kleine Brogel enregistre déjà un jour de chaleur avec 30,2°C.

 

Au littoral, les maxima atteignent 26 à 27°C grâce au vent général de sud à sud-ouest qui souffle jusqu’en début d’après-midi, ensuite une brise de mer d’ouest à nord-ouest s’instaure et la température rebaisse de plusieurs degrés.

 

 

6 août 2020

 

L’anticyclone reste centré sur les États Baltes et continue à déterminer le temps sur nos régions. Une perturbation frontale ondule au nord-ouest de chez nous, sur la Manche, le sud-est de l’Angleterre et la Mer du Nord. Par moment, cette perturbation se rapproche, mais ne nous atteint pas. En deuxième moitié de journée, le système perturbé s’éloigne à nouveau en repartant vers le nord.

 

Le temps est très beau, avec par moment un léger voile de cirrus qui témoigne de la proximité de la perturbation. En fin de journée, ces cirrus disparaissent et le ciel devient (presque) serein.

 

La nuit est encore un peu fraîche par endroit, avec parfois 10 à 12°C en plaine (9,6°C à Diepenbeek) et même moins, localement, en Haute Belgique (7,4°C à Elsenborn).

 

En journée, avec le soleil et un petit vent variable à prédominance sud, plus tard est, les températures montent déjà très haut avec des maxima de 32 à 33°C en plaine (33,2°C à Chièvres) et 27 à 28°C sur les hauteurs.

 

Cet air est à nouveau très sec aussi, si bien que les écarts de température entre la nuit et le jour peuvent être très grands :

 

Diepenbeek : 9,6°C / 32,2°C (écart = 22,6°C)

Retie : 10,5°C / 32,1°C (écart = 21,6°C)

Chièvres : 11,6°C / 33,2°C (écart = 21,6°C)

Melle : 11,1°C / 32,3°C (écart = 21,2°C)

Elsenborn : 7,4°C / 28,3°C (écart = 20,9°C)

 

Au littoral, en raison de la faiblesse du vent général, un régime de brise de mer s’instaure et apporte un important rafraîchissement. Au port de  Zeebruges, la brise de mer, soufflant de nord, se lève dès la fin de la matinée et la température maximale ne dépasse pas 23,4°C. Ensuite la température baisse même un peu et se situe, durant toute l’après-midi, autour de 22°C sous une forte humidité. Cette brise de mer est assez pénétrante et se fait sentir jusqu’à Bruges (avec là un mélange entre l’air chaud et l’air frais et une humidité demeurant assez élevée).

 

Ci-dessous, une illustration du vent quelque peu variable, mais à prédominance sud à l’intérieur des terres, et du jeu complexe des brises de mer en fonction de la configuration des côtes. Loin au large, à l’écart de toute côte, le vent sur la mer reprend la direction du vent général.

 

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Source de la carte : Infoclimat

 

7 août 2020

 

L’anticyclone, toujours centré sur les États Baltes, ne bouge pratiquement pas et continue à nous envoyer de l’air très chaud et très sec. Une très faible dépression sur le Golfe de Gascogne se déplace vers la France. Cette petite dépression fait tourner les vents de sud-est vers l’est sur nos régions, mais n’a pas d’autre influence sur notre météo.

 

Le temps est très ensoleillé et parfaitement serein en toutes régions.

 

Le matin, il règne encore une relative fraîcheur en plaine, avec des minima souvent compris entre 13 et 16°C, parfois même moins comme à Diepenbeek avec 12,2°C. Sur les plateaux du centre et du centre-est, la nuit est bien plus chaude avec 20,2°C à  Bierset et même 21,7°C à Beauvechain. En Haute-Belgique, on relève 9,3°C à Elsenborn ; 13,6°C à Mont-Rigi et 17,3°C à Saint-Hubert.

 

L’après-midi, il fait très chaud partout avec 34 à 35°C en plaine et 30 à 31°C sur les Hauts Plateaux.   

 

Il s’ensuit quelques écarts importants entre le minimum et le maximum, comme par exemple à :

 

Diepenbeek : 12,2°C / 34,6°C (écart = 22,4°C)

Elsenborn : 9,3°C / 31,0°C (écart = 21,7°C)

Retie : 13,2°C / 34,1°C (écart = 20,9°C)

Chièvres : 14,6°C / 35,0°C (écart = 20,4°C)

Dourbes : 13,6°C / 34,0°C (écart = 20,4°C)

Beitem : 14,5°C / 34,6°C (écart = 20,1°C)

 

Au littoral, en bordure de mer tout au moins, les écarts sont moindres. Au port de Zeebruges, le minimum est de 20,0°C pour un maximum de 27,5°C. La brise de mer se lève vers midi  et souffle de nord-nord-est avec une température de l’air qui descend graduellement de 27 à 25°C pendant que la température de l’eau oscille entre 21 et 22°C.

 

À quelques centaines de mètres à l’intérieur des terres, c’est déjà très différent. L’aéroport de Middelkerke, avec un minimum de 13,7°C et un maximum de 32,7°C, enregistre un écart de 19°C entre la température du matin et celle du début de l’après-midi. En effet, le sol sablonneux se refroidit très fort et, avec la brise de terre, la température de l’air baisse très fort aussi. En journée, la température monte très fort et il faut attendre jusqu’à 14 heures pour que la brise de mer arrive fasse quelque peu rebaisser la température, là aussi.

 

En soirée, la situation s’inverse à nouveau. Les températures restent remarquablement chaudes en bordure de mer (26,5°C au port de Zeebruges à 23h) tandis que le refroidissement se fait déjà sentir dans les dunes et les polders (23,1°C à l’aéroport de Middelkerke ; 21,8°C à la base de Coxyde et 23,9°C à Bruges, toujours à 23h).

 

Enfin un mot sur l’air qui reste très sec. En de nombreuses stations, l’humidité relative retombe temporairement en dessous de 25%. Du côté de Bruxelles, on note même 22% en soirée (Uccle : 22% à 19h ; Zaventem : 22% à 18h et 19h).

 

 

8 août 2020

 

La situation est presque inchangée par rapport à la veille. L’anticyclone reste centré sur les États Baltes tandis qu’une très faible dépression reste sur la France. On notera cependant une ligne de discontinuité sur le sud de la Mer du Nord et une autre, sur le nord de la France. Ces faibles perturbations sont responsables de passages nuageux au littoral et, dans une moindre mesure, sur l’ouest du pays. Ces passages nuageux gagnent ensuite le centre du pays en soirée. On note aussi un petit regain d’instabilité qui se remarque surtout sur les Hauts Plateaux.

 

L’air qui est acheminé devient encore plus chaud, ce qui fait que les valeurs de températures redeviennent extrêmes sur le pays. Un certain nombre de records du mois d’août sont même battus.

 

Ci-dessous, une liste reprenant les températures de ce 8 août, confrontés aux records décadaires (1re décade) et mensuels du mois d’août.

 

Structure des données

Localité : max du 08/08/2020 [record 1re décade août (date) ; record août (date) ; période d’observation]

 

Province de Liège

Bierset : 35,6°C [36,1°C (04/08/94) ; 36,1°C (04/08/94) ; 1953-2020]

Baraque Michel / Mont-Rigi : 31,3°C  [33,6°C (08/08/03) ; 33,6°C (08/08/03) ; 1953-2020] *

Spa : 33,2°C [35,0°C (08/08/03) ; 35,0°C (08/08/03) ; 1982-2020]

Elsenborn : 32,5°C [35,1°C (08/08/03) ; 35,1°C (08/08/03) ; 1987-2020]

 

Province de Luxembourg

Saint-Hubert : 32,1°C [34,4°C (06+08/08/03) ; 34,4°C (06+08/08/03) ; 1953-2020]

 

Province de Namur

Florennes : 34,6°C [36,7°C (06/08/03) ; 36,7°C (06/08/03) ; 1976-2020]

Dourbes : 36,5°C [36,4°C (07/08/03) ; 36,5°C (12/08/03) ; 1965-2020]

 

Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles

Zaventem : 35,6°C [35,9°C (04/08/90) ; 35,9°C (04/08/90) ; 1984-2020]

Uccle : 35,9°C [35,3°C (04/08/90) ; 35,3°C (04/08/90) ; 1968-2020]

Beauvechain :  35,2°C [35,4°C (04/08/94) ; 35,4°C (04/08/94) ; 1953-2020]

 

Province du Hainaut

Chièvres : 35,8°C [36,5°C (06/08/03) ; 36,5°C (06/08/03) ; 1986-2020]

Gosselies : 35,8°C [36,6°C (06/08/03) ; 36,6°C (06/08/03) ; 1984-2020]

 

France – Département du Nord

Lille : 37,1°C [36,6°C (10/08/03) ; 36,6°C (10/08/03) ; 1953-2020]

Dunkerque : 28,3°C [34,6°C (07/08/18) ; 35,1°C (24/08/16) ; 1953-2020]

 

Flandre Occidentale

Middelkerke : 33,6°C [35,6°C (06/08/03) ; 35,6°C (06/08/03) ; 1984-2020]

Beitem : 35,4°C [35,6°C (06/08/03) ; 35,6°C (06/08/03) ; 1953-2020]

 

Flandre Orientale

Kruishoutem : 37,5°C [35,6°C (04/08/90+06/08/03+07/08/18) ; 35,6°C (04/08/90+06/08/03) ; 1985-2020

Munte / Semmerzake : 36,3°C [35,4°C (04/08/90+07/08/18) ; 35,4°C (04/08/90) ; 1986-2020] *

 

Province d’Anvers

Stabroek : 35,5°C [35,8°C (06/08/03+02/08/13) ; 35,8°C (06/08/03+03/08/13) ; 1976-2020]

Deurne : 36,1°C [36,0°C (04/08/90) ; 36,0°C (04/08/90) ; 1953-2020]

Sint-Katelijne-Waver : 35,6°C [35,8°C (04/08/90) ; 35,8°C (04/08/90) ; 1983-2020]

 

Province du Limbourg

Gorsem : 35,5°C [36,4°C (04/08/90+04/08/94) ; 36,4°C (04/08/90+04/08/94) ; 1982-2018] 

Koersel : 37,3°C [37,3°C (02/08/13) ; 37,6°C (20/08/09) ; 1983-2020]

Kleine Brogel : 36,5°C [37,7°C (07/08/03) ; 38,2°C (20/08/09) ; 1953-2020]

 

Pays-Bas

Maastricht : 36,4°C [36,2°C (04/08/94) ; 36,2°C (04/08/94+12/08/03) ; 1953-2020]

 

* Il s'agit de stations géographiquement et climatologiquement tellement proches qu'on peut en faire une série (quasi-)homogène.

 

Notons qu'une température de 38,2°C a été observée à Dilbeek, à l'ouest de Bruxelles.

 

 

Le temps sur l’ouest du pays

Au littoral, le temps est nuageux à beau, avec quelques très belles éclaircies en milieu / fin de matinée, sinon des bancs d’altocumulus plus ou moins denses, avec temporairement un ciel très nuageux à couvert. À l’intérieur des terres, les bancs d’altocumulus sont plus isolés, parfois sous forme de castellanus, et donc les éclaircies plus larges. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que les altocumulus deviennent denses.

 

Le temps sur le centre du pays

Le temps est très beau avec quelques bancs d’altocumulus isolés, occasionnellement castellanus, parfois même avec virga. Dans le courant de la soirée, les altocumulus deviennent plus denses.

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Webcam MB – Braine-l'Alleud – 8 août 2020 à 15h50 et 16h40

 

Le temps en Haute Belgique

Le ciel est serein en matinée. Des cumulus se forment vers midi et restent longtemps au stade humilis, avec une forme même très aplatie. En soirée, certains d’entre eux se mettent à bourgeonner jusqu’à atteindre le stade de congestus. Les altocumulus n’apparaissent qu’en soirée et restent peu nombreux.

 

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Webcam MB – Beausaint – 8 août 2020 à 20h

 

Cette convection mène à des orages en Allemagne, dans l’Eifel à quelques kilomètres à peine de la Belgique. Nous en retrouvons une trace dans la station privée de Dahlem, où de brèves précipitations entraînent une chute de la température de quelques 6°C. Petite « douche » rafraîchissante donc.

 

Sinon, le temps continue à être très sec. À Uccle, l’humidité relative descend jusqu’à 20% (17h), et à Gosselies, jusqu’à 21% (16h). Seul le littoral connaît un temps franchement plus humide en raison de la brise de mer. À Zeebruges, où l’humidité ne descend jamais en dessous de 50% en ce jour, le maximum ne dépasse pas 27,9°C après un minimum, très élevé, de 22,4°C. Ce petit écart entre le jour et la nuit est en grand contraste avec les importants écarts qu’on observe ailleurs dans le pays. Quelques exemples :

 

Diepenbeek : 12,9°C / 36,7°C (écart = 23,8°C)

Retie : 13,8°C / 35,5°C (écart = 21,7°C)

Melle : 14,9°C / 36,0°C (écart = 21,1°C)

Elsenborn : 12,0°C / 33,0°C (écart = 21,0°C)

Dourbes : 15,4°C / 36,2°C (écart = 20,8°C)

Chièvres : 15,3°C / 36,0°C (écart = 20,7°C)

Stabroek : 15,2°C / 35,5°C (écart = 20,3°C)

 

Enfin, un mot sur une importante bouffée d’air chaud qui a concerné les régions côtières, ainsi que quelques autres régions, dans la nuit du 7 au 8.

 

Des températures remarquablement élevées ont été relevées, entre autres, à 2 heures du matin. À Zeebruges, le thermomètre affichait 25,4°C tandis qu’à Dunkerque, on observait même 25,9°C. La Côte d’Opale était plus chaude encore avec 26,8°C à Boulogne. En Mer du Nord, parfois à plus de 50 kilomètres de la côte la plus proche, on observait encore des valeurs de plus de 26°C. C’était le cas, par exemple, sur la plateforme P-11-B avec 26,4°C.

 

Au même moment, de très importants contrastes étaient parfois observés à l’intérieur des terres. Beauvechain affichait par exemple (toujours à 2 heures du matin) 24,7°C tandis que la toute proche station de Mélin, située dans une vallée, ne mesurait que 15,9°C.

 

Le responsable : une couche d’air particulièrement chaud, avec 31°C, située à quelques 200 mètres de hauteur. Au-dessus des eaux de la Mer du Nord et de la Manche, mais aussi sur certains plateaux, cet air chaud parvenait à se mélanger avec l’air plus frais des plus basses couches en provoquant de véritables bouffées d’air chaud. Ailleurs, le refroidissement du sol et le calme régnant dans les basses couches formaient une barrière infranchissable pour cet air chaud, qui restait alors sagement au-dessus de l’inversion.

 

 

9 août 2020

 

On note quelques petites évolutions sur les cartes météorologiques. L’anticyclone sur les États Baltes faiblit rapidement tandis qu’un nouvel anticyclone, contenant de l’air bien plus frais, s’étend de l’Écosse à la Norvège. Un front froid sépare ces deux masses d’air et se situe sur le milieu de la Mer du Nord. Ce front est quasi-stationnaire et se désagrège lentement sous l’influence anticyclonique. On remarquera cependant de gros contraste thermiques sur l’Angleterre, avec en milieu d’après-midi 32 à 33°C du côté de Londres et seulement 23 à 24°C, à altitude égale, sur le nord de l’Angleterre, dans des zones pourtant non soumises à l’influence directe de la mer. On retrouve le même phénomène en Suède avec près de 30°C du côté de Malmö et 21 à 24°C du côté de Stockholm (située à la limite de ces masses d’air).

 

Chez nous, l’air est toujours très chaud, mais une véritable ligne de convergence s’organise au sein des (faibles) basses pressions françaises qui, à présent, s’étendent jusqu’à l’Allemagne. Cette zone de convergence nous vaut pas mal d’activité orageuse.

 

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Source : KNMI

 

En dehors des orages, le temps est à nouveau particulièrement chaud, avec de larges éclaircies, quelques cirrus (principalement sur l’ouest et le centre du pays) et des bancs d’altocumulus, souvent castellanus. Sur l’extrême sud du pays, on observe aussi des cumulus humilis. Les températures atteignent 34 à 35°C, voire plus, en plaine et 30 à 32°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus chaudes (sur les données disponibles) sont relevées à Kruishoutem (35,8°C), à Passendaele (35,4°C), à Dourbes (35,4°C) et à Chièvres (35,3°C). Des pointes jusqu’à près de 37°C sont relevées dans l’extrême sud de la Gaume.

 

Les orages sont, certes, parfois chaotiques, mais un certain nombre d’entre eux s’alignent sur des lignes plus ou moins dessinées, la première s’étendant à peu près de Silly (à l’ouest d’Enghien) à Genk en passant par Bruxelles, Louvain et Diest. La seconde, plus tardive, aborde la Belgique du côté de Chimay et s’étend jusqu’à Bastogne.

 

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Source : IRM

 

Ces orages sont produits par des cumulonimbus à base élevée, formés par le développement d’altocumulus castellanus. À Bruxelles par exemple, on voit un très net bourgeonnement de castellanus vers 9h30 tandis que le ciel s’obscurcit (un peu) à partir de 10h. Dans un premier temps, ce sont surtout des virga qui sont visibles, mais ensuite les précipitations atteignent le sol.

 

C’est à Uccle que les précipitations sont les plus fortes avec 11,6 mm (tombés en fin de matinée), suivi de Woluwe-St-Pierre avec 10,2 mm. Peu de kilomètres au nord, il ne tombe presque plus rien avec 1,2 mm à Neder-Over-Heembeek et 1,0 mm à Zaventem. En dehors de Bruxelles, on note encore 4 mm à Schaffen, sinon les précipitations sont plutôt faibles et rares en raison de la sécheresse ambiante. Des virga, minces rideaux de pluie ou averses très ponctuelles sont la caractéristique principale de ces orages.

 

Ces orages apportent cependant un bon petit rafraîchissement. À Zaventem, malgré le peu d’eau tombée, la température chute de 26,1°C (11h) à 22,8°C (12h). À Uccle, sous les pluies plus abondantes, les températures sont les suivantes : 25,5°C (10h), 21,6°C (11h), 21,2°C (12h) et 22,3°C (13h). Après, la température mettra un bon bout de temps à remonter, avec des maxima atteints en fin d’après-midi ou début de soirée, avec respectivement 32,9°C à Zaventem et 32,8°C à Uccle.

 

Des chutes de températures sont également observées plus à l’est, avec notamment 22,0°C à Schaffen à 13h et 22,7°C à Diepenbeek à 14h. 

 

La ligne orageuse plus méridionale provoque aussi, ponctuellement, quelques chutes de température. À Saint-Hubert, la température passe de 30,7°C (15h) à 22,1°C (16h). Mais beaucoup d’endroits, en Belgique, n’ont pas bénéficié de (la proximité de) ces orages et sont restés sous la canicule tout au long de la journée.

 

Une autre exception à la chaleur, et pour une tout autre raison, est la côte belge. Le vent général d’est à nord-est dans la partie nord du pays, une certaine instabilité de l’air et une pression en baisse sont tous des facteurs qui favorisent la brise de mer. À Zeebruges, elle souffle tout au long de la journée et il n’y a presque pas de différence entre la température du matin et de l’après-midi (minimum = 22,4°C ; maximum = 24,4°C). Dans les dunes, la brise de mer souffle aussi, mais parfois des bouffées d’air chaud se mêlent déjà à l’air frais de la mer. À l’aéroport de Middelkerke, la température monte brièvement à 29,7°C en début d’après-midi. À Bruges, il faut attendre la fin de l’après-midi pour que la brise de mer y arrive, mais le rafraîchissement est à peine perceptible.

 

En fin un mot sur l’humidité de l’air. La dépression brasse effectivement un air plus humide, mais en bien des stations, l’air se dessèche au contact du sol sec. À Chièvres, on note un taux d’humidité de 29% en fin d’après-midi. À Uccle, il fait bien humide après les orages, mais le dessèchement de l’air intervient vite, avec plus que 32%  à 19 heures.

 

Il faudrait bien plusieurs puissantes perturbations (orageuse ou non) pour mettre fin à cette sécheresse et à ces effets de retour qui risquent, dans une mesure plus ou moins grande, d’amener cette sécheresse à s’auto-entretenir.   

 

 

10 août 2020

 

L’anticyclone contenant de l’air plus frais est centré sur la Norvège, avec une limite de masses d’air qui, dans les grandes lignes, reste inchangée par rapport à la veille. En d’autres termes, l’air frais reste éloigné de nos régions.

 

Chez nous, ce sont les faibles basses pressions qui continuent à déterminer notre temps au sein d’une masse d’air particulièrement chaud stagnant sur le continent. L’évolution, en surface tout au moins, est une tendance vers un marais barométrique.

 

Certaines régions commencent sous les orages dès la nuit. Vers minuit (du 9 au 10 août), on observe deux lignes de précipitations orageuses se rejoignant presque à angle droit, la première longeant la frontière belgo-française, la seconde coupant le sud de notre pays.

 

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Source : Buienradar

 

L’activité orageuse est essentiellement présente avant minuit sur la branche méridionale, et après minuit sur la branche occidentale. Au niveau des précipitations, nous avons Hestrud, à la frontière belgo-française, qui enregistre 7,9 mm entre 00h50 et 01h35. Tout près de là, Sivry-Rance n’enregistre plus que 4,4 mm (à peu près aux mêmes heures).  La branche méridionale donne 12,9 mm à Rossignol et 14,8 mm à Étalle.

 

Ci-dessous, les orages vu depuis Péruwelz (Hainaut) :

 

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Crédit photo : Jean-Yves Frique (Belgorage)

 

En journée, le temps redevient orageux en certains endroits. Les premiers foyers orageux sont observés en début d’après-midi dans les Cantons de l’Est. Plus tard en après-midi, des orages éclatent en Ardenne et dans le sud de la Province de Namur. En soirée, c’est surtout le Hainaut qui est touché. En dehors de cela, on note aussi quelques cellules sur le sud de la Province de Liège et sur le sud du Brabant Wallon.

 

Ces orages sont, cette fois-ci, le fruit d’une convection plus traditionnelle, au départ de cumulus se développant jusqu’au stade congestus, puis se transformant en cumulonimbus avec averses orageuses. Au début de la journée, nous avons cependant encore pas mal de bancs d’altocumulus (parfois castellanus), ensuite on note des éclaircies plus larges, mais sous un ciel temporairement voilé par un nombre important de cirrus, souvent spissatus. Des cumulus se forment durant l’après-midi et, selon les endroits, se mettent à bourgeonner ou non. Dans certains cas, les dômes convectifs sont visibles de loin depuis les zones non orageuses.

 

Le temps est à nouveau très chaud, avec des maxima de 34 à 35°C en plaine et de 30 à 31°C sur les hauteurs. Là où il y en a, les orages apportent parfois un grand rafraîchissement bienvenu. À Dourbes par exemple, la température chute en passant de 33,1°C (18h) à 22,0°C (19h) pendant qu’il tombe 12 mm en 1 heure. Par la suite, toute la soirée reste assez fraîche avec, plus tard, de nouvelles pluies. Uccle par contre, qui ne bénéficie pas des orages (mais où ils sont visibles de loin), la température ne baisse que très lentement avec 33,4°C (18h) ; 32,7°C (19h) ; 32,4°C (20h) et encore 30,5°C (21h).

 

Le littoral, soumis à la brise de mer, ne connaît pas de convection. Le temps y est beau à légèrement voilé par des cirrus, avec l’un ou l’autre banc d’altocumulus. Notamment en bordure immédiate de l’eau, le temps est beaucoup moins chaud qu’ailleurs. Au port de Zeebruges, sous un vent de mer constant de nord-nord-est, qui s’est levé dès 11 heures, la température maximale ne dépasse pas 25,2°C, après une température minimale de 22,4°C. Un très petit écart, donc, entre le matin et l’après-midi. Mais à peu de kilomètres de la mer, il règne une chaleur insupportable avec de forts taux d’humidité liés au mélange d’air humide de la mer et d’air chaud de l’intérieur. À la base de Coxyde, le maximum atteint 30,6°C et l’aéroport de Middelkerke, 29,7°C.

 

Plus loin à l’intérieur, et de façon générale en Belgique, les taux d’humidité restent encore souvent fort bas en dépit du temps qui se dégrade un peu et de l’apport d’air plus humide à l’origine. Ceci a un impact direct sur les précipitations orageuses qui, à part quelques cotes locales supérieures à 10 mm, donnent généralement bien peu de précipitations.   

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Première décade d'août à présent complète

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DEUXIÈME DÉCADE D’AOÛT 2020

 

11 août 2020

 

Notre pays reste dans un marais barométrique avec de l’air très chaud qui continue à stagner sur le continent. L’air plus frais, commandé par les hautes pressions loin au nord, ne semble toujours pas vouloir se diriger vers notre pays. Au contraire, l’air chaud tend même à gagner du terrain.

 

Les températures maximales restent donc particulièrement élevées avec des valeurs en plaine de 31 (région de Gand) à 36°C (Limbourg) et, sur les hauteurs, de 28 à 30°C.

 

L’effet des orages précédents, ainsi que la stagnation de l’air avec de lentes infiltrations maritimes (faibles vents de nord à nord-est en surface l’après-midi) font en sorte que les taux d’humidité de l’air remontent, ce qui à son tour va préparer le terrain pour de nouveaux orages.

 

En outre, on observe en journée une langue d’air nettement moins chaud autour de Gand, s’étendant grosso modo d’Aalter à Alost (d’ouest en est) et de la frontière néerlandaise à Renaix (de nord au sud), où le temps reste couvert et brumeux une bonne partie de la journée, avec des températures longtemps « bloquées » autour de 26°C. Les maxima, dans ces régions, ne sont atteints qu’en début de soirée avec par exemple 31,1°C à Semmerzake et à Melle.

 

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Source : Infoclimat

 

En dehors de ces zones, le temps est plutôt beau, avec parfois des résidus de nuages orageux le matin, puis des bancs d’altocumulus qui s’espacent de plus en plus et qui font place à de belles éclaircies. À partir de l’après-midi, la convection se déclenche et certains cumulus se développent jusqu’au stade de cumulonimbus orageux. Dans les zones à éclaircies, ces cellules orageuses sont parfois visibles de loin.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 11 août 2020 à 18h40

 

Les premiers orages éclatent en province de Liège peu avant 16 heures, puis se propagent sur toute la moitié est du pays. En soirée, ces orages se retrouvent surtout sur le nord et le nord-est avant de se focaliser sur le centre. Au niveau des précipitations, nous avons 14,1 mm à Schaffen, au niveau du vent, nous avons une rafale de 65 km/h à Kleine Brogel en début de soirée.

 

L’ouest du pays est grandement épargné par ces orages. Au littoral, par un temps plus ensoleillé qu’ailleurs (quelques altocumulus et quelques cirrus), un régime de brise de mer s’installe avec, au bord de l’eau, une température qui ne dépasse guère 25°C (25,2°C au port de Zeebruges). Bruges, encore partiellement affectée par la langue gantoise d’air moins chaud, voit son thermomètre bondir en fin d’après-midi pour largement dépasser les 30°C et ce, par des taux d’humidité très élevés. La base de Coxyde, portant située à quelques kilomètres seulement de la mer, connaît temporairement aussi un temps très chaud et humide, mais plus tôt dans l’après-midi. Ces deux stations atteignent 32°C avec des points de rosée supérieurs à 20°C. 

 

 

12 août 2020

 

Situation quasi-inchangée par rapport à la veille. De l’air très chaud et désormais quelque peu humide continue à stagner sur nos régions dans le cadre d’un marais barométrique. Des orages éclatent à nouveau, violents mais avec un caractère souvent très localisé.

 

Les températures maximales, pour le septième jour consécutif, atteignent des valeurs vraiment très élevées avec 32 à 35°C en plaine et 29 à 31°C sur les hauteurs. Koersel atteint 35,4°C et Kruishoutem, 35,1°C.

 

Le temps est beau mais orageux, avec un ciel serein ou presque en matinée (quelques cirrus), puis une convection classique l’après-midi avec des cumulus dont quelques-uns se développent en cumulonimbus avec averses et orages. En soirée, on observe aussi quelques nuages d’étalement (altocumulus et stratocumulus cumulo(nimbo)genitus). À noter que la convection est parfois très rapides avec des cellules orageuses « explosives ».

 

Au sud du pays, on observe aussi des altocumulus en journée, qui sont parfois castellanus.

 

Exemple de convection rapide au-dessus de Beausaint :

 

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Webcam MB – Beausaint – 12 août 2020 à 14h50 et à 15h40

 

Les premiers orages sont observés vers 14h du côté de Paliseul, ensuite ils se propagent rapidement sur l’ouest de la Province du Luxembourg pendant qu’un autre orage naît en Province de Liège avant qu’une importante activité orageuse ne se développe sur cette province en milieu et fin d’après-midi.

 

On fait état de pluies diluviennes en Hesbaye avec des inondations et des coulées de boue. Un témoignage à Rémicourt (à quelques 5 km de Waremme) : « C’est arrivé vers 18h. Les avaloirs prenaient très bien, mais d’un coup, on a eu comme une vague de boue et de paille, qui venait des champs situés au-dessus. Et là, c’était terminé, la maison était inondée. C’est déjà arrivé en 2008, où j’avais eu 20 cm dans la maison. Ici je suis à plus ou moins 5 cm. Les amis sont venus nous aider à nettoyer, et on a une pompe pour vider les vides ventilés. » (Rapporté par RTL INFO.)

 

Ci-dessous, la situation à Donceel, situé un peu plus au sud.

 

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Source : RTL INFO

 

Malheureusement, nous n’avons aucune station météorologique dans les environs immédiats de ces inondations. Dans la région, certaines stations de particuliers récoltent entre 15 et 20 mm en peu de temps (par exemple 19,3 mm à Villers-l’Évêque), tandis que la station MB de Jodoigne mesure 13,2 mm au cours de cet épisode orageux. Au vu des dégâts et des masses d’eau, il est cependant probable que la zone impactée ait connu des précipitations bien plus importantes.

 

Ailleurs dans le pays, les cellules orageuses sont plus isolées mais non moins virulentes. À Forest (Bruxelles), il tombe des masses d’eau en début de soirée tandis que la commune adjacente d’Uccle (et la station de référence de l’IRM) ne reçoit pas une goutte. Le même genre d’averse très localisée provoque l’inondation des rues et des caves à Huldenberg tandis qu’un début d’incendie lié à la foudre est signalé à Landen.

 

Enfin un mot sur le climat côtier. Complètement à l’abri des orages grâce à la brise de mer, le littoral connaît du beau temps mais plus frais, avec de temps en temps quelques cirrus et quelques altocumulus, et des températures en bordure immédiate de l’eau qui ne dépassent pas d’agréables 25°C (maximum de 24,7°C au port de Zeebruges).      

 

 

13 août 2020

 

Nous restons dans un marais barométriques. Quelques petites irrégularités dans le relief barométrique permettent cependant une infiltration maritime un peu plus marquée, accompagnée de vents de sud-ouest, sur l’ouest et le centre du pays, ainsi que sur le sud. Sur l’est et le nord-est du pays, les vents continuent à souffler de sud avec des températures à nouveau très élevées.  

 

À Koersel, on enregistre 34,9°C et à Gorsem, 34,0°C. Sinon, les températures en plaine atteignent le plus souvent 31 à 32°C, et sur les hauteurs, 25 à 27°C. C’est un peu moins que la veille, mais cela reste beaucoup pour la Belgique. Uccle connaît ainsi 8 jours de canicule consécutifs, avec respectivement 32,0°C (le 6) ; 33,9°C (le 7) ; 35,9°C (le 8) ; 32,8°C (le 9) ; 34,0°C (le 10) ; 32,6°C (le 11) ; 33,1°C (le 12) et 30,5°C (le 13). Cela peut déjà être considéré comme exceptionnel, même si l’année 1976, en accumulant 15 jours de canicule consécutifs à Uccle, a connu presque le double par rapport à cette année-ci.

 

L’air est localement très humide aussi, avec notamment des points de rosée temporairement supérieurs à 20°C. Mais même à un niveau global, on peut dire que l’air a cessé d’être sec. Ceci est lié, bien sûr, au côté un peu plus maritime de l’air, mais aussi à la présence d’une inversion « couvercle », évaluée à un gros millier de mètres d’altitude, qui au vu des températures un brin plus basses, met un certain temps à se résorber. Ceci a comme corollaire que la convection tarde parfois à se mettre en place, mais peut le faire de façon explosive dès que l’inversion est (du moins localement) résorbée.

 

En matinée, après dispersion de quelques altocumulus matinaux (et des restants d’orages matinaux), le temps est beau mais quelque peu brumeux, avec un ciel bleu délavé. En après-midi, les cumulus parviennent à se former mais restent souvent modestes. Des cirrus et cirrostratus provenant d’enclumes formées ailleurs voilent parfois le ciel. Puis le ciel tend à devenir chaotique. En bien des endroits, la véritable convection échoue et le compteur des précipitations reste à zéro. Mais quelques cellules prennent un tour vraiment violent. En fin d’après-midi, ce sont principalement le centre-est et le nord du pays qui sont frappés par des orages particulièrement virulents.

 

Des inondations sont notamment observées du côté de Wavre, Mont-Saint-Guibert, Ottignies et Louvain-la-Neuve. De même, Grez-Doiceau et Ottignies sont fortement impactées, avec des débordements de cours d’eau, des coulées de boue et des caves inondées.

 

Bon nombre de stations privées relèvent de gros totaux de précipitations en peu de temps. Tirlemont reçoit 42,7 mm en une demi-heure de temps, entre 17h00 et 17h30, tandis que Wavre reçoit 36,8 mm en trois-quarts d’heure, entre 26h25 et 17h10. Jodoigne ne reçoit plus « que » 10,4 mm et Mélin, pourtant tout près, seulement 0,4 mm !

 

Un peu plus au nord, la station MB de Ransberg récolte 45,6 mm pendant que les précipitations au nord sont captées par les stations officielles de l’IRM, avec 38,6 mm à Retie (en 2 averses, 23 mm entre 16 et 17h et 15 mm entre 18h et 19h).

 

Plus tard en soirée, une autre offensive orageuse frappe durement le Hainaut occidental, où la station privée de Dottignies (non loin de Mouscron) récolte 26,7 mm entre 21h00 et 21h30, après une première averse, plus modeste, donnant 7,6 mm entre 18h30 et 19h00.

 

Témoignage de Jean-Yves Frique (Belgorage), parti à la traque de ces orages sur le Hainaut :

 

« Arrivé à Rekkem, l'orage se structure bien et des précipitations abondantes sévissent. Je remarque cependant une nouvelle cellule bien plus intéressante au sud-est de ma position. Je décide de faire demi-tour et de l'attendre à Templeuve [au sud de Mouscron].

 

« Bien m'en a pris car cet orage présent dans la région lilloise va véritablement exploser et devenir très menaçant pour la région.

 

« Des pluies diluviennes, des structures impressionnantes et un vent puissant vont sévir, le tout avec une activité électrique incessante.

 

« Mais ce n'est pas tout. Un autre orage tout aussi impressionnant se développe du côté de Gaurain Ramecroix [un peu à l’est de Tournai]. Je décide de filer plein est et de l'admirer du côté de Molenbaix [un peu plus au nord] , en ayant trouvé une route en bitume se terminant en cul de sac.

 

« La nuit tombe et c'est l'occasion de tenter de faire la foudre.

 

« Bingo! Durant plus d'une heure, je vais me régaler avec d'innombrables coups de foudre.

 

« Voilà le récit d'une traque dont je me souviendrai longtemps. »

 

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Crédit photo : Jean-Yves Frique (Belgorage)

 

Au littoral, si une cellule orageuse parvient à effleurer la côte française, la côte belge reste à l’abri. Le temps y est brumeux mais beau, avec des bancs d’altocumulus le matin et le soir. Sous une brise de mer d’ouest soufflant pendant tout l’après-midi, la température maximale, une nouvelle fois, s’arrête à 25°C en bordure de l’eau (très exactement 25,1°C au port de Zeebruges).

 

 

14 août 2020

 

La vague de chaleur s’essouffle un peu. Même en Allemagne, les 30°C ne sont plus atteints que ponctuellement. Chez nous, un faible régime dépressionnaire et la nébulosité qui y est liée renforcent encore quelque peu cette tendance. Et comme les températures baissent aussi en altitude, l’instabilité se maintient et le temps reste orageux.

 

Sur l’ouest du pays, les températures maximales n’atteignent même plus 25°C, avec 21 à 23°C sur le littoral et 22 à 24°C sur les plaines occidentales. Au centre, on relève 26 à 27°C tandis qu’en Campine, on observe encore 28 à 29°C. Sur les Hauts Plateaux, il fait près de 24°C.

 

Le matin, on voit encore quelques éclaircies avec cirrus et altocumulus, puis le ciel devient nuageux, voire très nuageux avec un mix de cumulus et de stratocumulus (au littoral, aussi stratus assez persistants). L’après-midi, les éclaircies tendent à nouveau à s’élargir, avec quelques bancs d’altocumulus et des cumulus, dont quelques-uns se développent jusqu’au cumulonimbus orageux.

 

Le soir, on observe le plus souvent soit un dégagement du ciel, soit un étalement des nuages convectifs restants, mais du côté de Jodoigne, on assiste à d’importants développements orageux.

 

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Crédit photo : François Riguelle (Belgorage

 

Les précipitations sont parfois très intenses mais très localisées. Les stations MB alentour enregistrent en peu de temps 16 mm à Jodoigne-Souveraine, 14 mm à Mélin et 6 mm à Jodoigne même, mais seulement 1,8 mm à la station de Jodoigne SI. Une station de particuliers, située au cœur de la tourmente, mesure 28,2 mm entre 20h30 et 21h30. On note aussi de la grêle et des inondations ainsi que des coulées de boue.

 

À ce moment-là, c’est le seul foyer orageux actif en Belgique.

 

 

15 août 2020

 

Un anticyclone se construit sur la Mer du Nord et s’allie avec l’anticyclone continental, mais notre pays demeure sous l’emprise des pressions plus basses (quasi-marais barométrique) sur la France.

 

La température reprend quelques degrés, mais le temps reste orageux.

 

À Uccle, comme la barre des 25°C continue à être dépassée, la « vague de chaleur officielle » se poursuit. Onzième jour déjà ! Et sur cette première quinzaine du mois d’août, la moyenne des températures maximales se situe à 29,4°C !

 

Dans le pays, en ce 15 août, les températures maximales se situent entre 25 et 29°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et entre 22 et 25°C sur les hauteurs. Au littoral, les maxima se situent autour des 23-24°C.

 

Le temps est souvent assez nuageux avec par moment pas mal d’altocumulus et de stratocumulus, et le développement de cumulus, dont certaines évoluent à nouveau jusqu’au cumulonimbus orageux. Les premiers orages éclatent dès midi sur les Cantons de l’Est, puis d’autres orages se développent l’après-midi, avec une activité orageuse qui se propage lentement de l’est (début d’après-midi) à l’ouest (soirée).

 

On retiendra entre autres la violence de l’orage qui s’est abattu durant l’après-midi sur le nord de Bruxelles. Une fois de plus, il s’agit d’averses très localisées. La station MB de Neder-Over-Heembeek mesure 38,0 mm de précipitations en fin d’après-midi, pendant Koekelberg ne reçoit que 3,0 mm. À quelques kilomètres de là, tant Zaventem que Woluwe-St-Pierre et Uccle voient leur pluviomètre vide (0,0 mm !) Il n’empêche : plusieurs rues de Bruxelles sont inondées et deux arbres sont même déracinés. Malheureusement, nous n’avons aucune donnée sur d’éventuelles rafales de vent.

 

Les communes les plus impactées sont Laeken, Jette, Molenbeek et Schaerbeek.

 

Ci-dessous : le nuage n’a pourtant rien d’extraordinaire. Dix minutes plus tard, tout sera simplement gris sous une pluie battante.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 15 août 2020 à 17h10

 

 

16 août 2020

 

Une petite dépression, le matin sur la Bretagne et l’après-midi sur la Normandie, est mieux dessinée que les (faibles) basses pressions des jours précédents, et s’accompagne d’une ligne de convergence qui traverse notre pays du sud au nord dans le courant de l’après-midi. À l’avant de cette ligne de convergence, une bouffée d’air chaud fait remonter les température jusqu’au-dessus de 30°C par endroit. Sur la ligne de convergence se forment des orages plus organisés que ceux des jours passés.

 

Le temps est d’abord très beau, avec parfois des brumes et brouillards matinaux, puis un ciel peu nuageux avec des cirrus et, ici et là, des altocumulus parfois castellanus. Les premiers cumulus se forment dès midi, mais ce n’est qu’en début d’après-midi que le ciel est bien rempli de cumulus, se développant jusqu’à mediocris / congestus. Au sud du pays, cette évolution est plus rapide et là, des orages isolés éclatent dès le milieu de journée.

 

Les températures, avant l’arrivée de la ligne de convergence et des orages, atteignent des valeurs de 28 à 31°C en plaine et de 25 à 27°C sur les hauteurs. Au littoral, les maxima atteignent 24 à 25°C.

 

La ligne orageuse, d’abord encore déstructurée, aborde l’ouest du pays en début d’après-midi, puis s’avance vers le nord-nord-est en s’organisant de mieux en mieux, surtout du côté ouest. C’est là qu’on retrouve d’ailleurs les cellules les plus virulentes, avec rafales et fortes précipitations.

 

À Kortemark, au nord-ouest de Roulers, différentes rues se retrouvent sous eau. Deux stations de particuliers (Kortemark et Koekelaere) mesurent 30 mm d’eau tombée en peu de temps, en trois-quarts d’heure environ, entre 15h00 et 15h45.

 

Très peu de temps après, c’est au tour de Nieuport d’essuyer une forte averse, avec 20 mm tombé en un peu plus d’une demi-heure. On y fait état de nombreux garages et caves inondés. Un peu à l’est, la station officielle de Middelkerke reçoit 23 mm de précipitations.

 

Entre 15h40 et 16h00, il pleut des seaux au Coq et à Wenduine (16,5 mm) avec là aussi des inondations liée à l’intensité des précipitations. Mais c’est en arrivant à Vlissingen (NL), après avoir traversé le bras de mer formé par l’embouchure de l’Escaut (température de l’eau de 22-24°C), que les orages gagnent vraiment en puissance avec, là, même de fortes rafales. La station officielle de Vlissingen mesure des rafales à 83 km/h tandis qu’une station privée, située non loin, monte même jusqu’à 91 km/h. Ces orages forment par ailleurs un bel arcus, déjà visible de loin.

 

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Westkappelle (NL), crédit photo : Benjamin Kampouris (Belgorage)

 

À l’arrière de la ligne orageuse, quelques autres cellules se forment encore, dont notamment une qui touche Bruxelles. On y signale quelques problèmes mineurs liés à des inondations et deux arbres déracinés. Uccle mesure des rafales de 68 km/h, mais il est évidemment possible que cette vitesse soit localement dépassée.

 

Notons enfin la présence d’un orage très pluvieux à Herenthout (à l’est de Lier), où il tombe 76,2 mm en un peu plus de 2 heures, entre 16h15 et 18h20 environ. Il s’agit d’un phénomène très local. Quelques stations privées, situées très près de là, enregistrent aussi de très fortes précipitations. C’est le cas de Heist-op-den-Berg, station météo à quelques kilomètres au sud-est de Herenthout, avec 62,7 mm (tombés entre 16h10 et 18h15) et de Rode Dries, station située de l’autre côté, à quelques kilomètres au nord-ouest de Herenthout, avec 49,8 mm (tombés entre 16h20 et 18h30).

 

 

17 août 2020

 

Une température maximale de 24,4°C à la station de référence d’Uccle met un terme à la vague de chaleur officielle, qui a duré 12 jours, qui a comporté 8 jours de canicule (T° ≥ 30°C) et qui a connu un maximum de 35,9°C le 8.

 

Plus de détails sur cette vague de chaleur sous le lien suivant :

 

https://www.meteobelgique.be/article/nouvelles/la-suite/2418-bilan-de-la-vague-de-chaleur-d-aout-2020

 

Désormais, nous sommes sous l’emprise d’un véritable système dépressionnaire, certes faible mais avec plusieurs noyaux distincts, dont le principal vient s’installer sur l’Irlande tandis que les autres s’effacent à nouveau. Ces basses pressions sont par ailleurs soutenues par une dépression en altitude entre l’Irlande et le Pays de Galles, avec des températures qui commencent à baisser sérieusement au niveau 500 hPa. En surface par contre, bien que l’air caniculaire ait été bien évacué, on peut encore parler d’un air maritime très doux, voire assez chaud. Ce contraste avec l’air (assez) froid en altitude génère de l’instabilité qui, très localement, donne encore lieu à des phénomènes violents.

 

Comme déjà dit précédemment, la température n’atteint plus 25°C à Uccle, comme c’est le cas d’ailleurs sur toute la partie occidentale et centrale du pays. Au nord, au nord-est et à l’est, ce seuil est encore atteint. Les maxima, en plaine, se situent entre 23 et 24°C à l’ouest et entre 27 à 28°C à l’est, pendant que sur les hauteurs, ces maxima se situent autour des 22-23°C, tout comme au littoral.

 

Le matin, on observe parfois quelques gros cirrus, puis le ciel se dégage, mais bien vite des cumulus se forment et se développent bien, évoluant souvent en cumulonimbus. Mais la plupart du temps, ceux-ci ne donnent que peu de précipitations, tandis que les orages de l’après-midi sont isolés et se concentrent surtout sur la moitié ouest du pays. Plus tard, on note aussi des altocumulus et stratocumulus d’étalement. On remarquera aussi une grande limpidité de l’air, qui permet d’observer certaines cellules de (très) loin.

 

Au sud du pays, les cumulus se développent moins et peu d’exemplaires atteignent le stade de cumulonimbus.

 

Ci-dessous : développement inhibé des cumulus au-dessus de Beausaint.

 

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Webcam MB – Beausaint – 17 août 2020 à 18h

 

Il en va tout autrement dans la région de Mouscron et de Courtrai.

 

« De violents orages ont éclaté lundi vers 19h00 sur la région mouscronnoise, causant des inondations ci et là. "Les premiers appels ont été enregistrés dès 19h30. Une dizaine d'hommes sont intervenus à une vingtaine de reprises pour des caves inondées, des rues sous eau, des égouts qui refoulaient et des coulées de boue sur la voie publique. Les équipes sont restées sur le terrain jusqu'à minuit. À notre connaissance, ces orages n'ont pas fait de blessé", ont indiqué vers 06h30 les pompiers de Wallonie picarde. »

 

La DH.

 

Nous disposons des données de quelques stations météo privées, situées entre Mouscron et Courtrai. Aalbeke a recueilli 30,7 mm d’eau entre 19h00 et 19h30, sur un total journalier de 33,0 mm, tandis que Courtrai-sud a mesuré 30,0 mm sur presque le même laps de temps, de 19h30 à 19h35, sur un total de 31,5 mm. Le centre de Courtrai n’a enregistré plus que 18,0 mm sur cet épisode (sur un total de 19,1 mm). De l’autre côté de Mouscron, mais à quelques kilomètres à peine, Dottignies et Wattrelos (FR) n’ont rien reçu du tout. Ces stations enregistrent, certes, 2,3 mm et 1,5 mm respectivement, mais cette eau provient des petites averses de l’après-midi.

 

Le côté très local des intempéries continue donc et cela se remarque aussi très fort sur la carte de la sécheresse en Belgique. Certaines régions sont encore en plein dedans alors que d’autres s’en sortent plutôt bien (quoique… les pluies orageuses, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour l’agriculture et la gestion des eaux).

 

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Source : IRM       

 

 

18 août 2020

 

Des basses pressions sont toujours présentes sur les Îles Britanniques, mais de faibles hautes pressions sont déjà en train de se dessiner sur la France.

 

Chez nous, malgré l’origine très maritime de la masse d’air, les températures restent relativement élevées, avec des valeurs le plus souvent comprises entre 23 et 25°C en plaine et entre 21 et 22°C sur les hauteurs. De ce fait, les averses qui se forment dans cet air tiède prennent souvent un caractère orageux.

 

En matinée, le temps est assez beau, avec au début parfois quelques cumulus (fractus) résiduels, ainsi que quelques bancs d’altocumulus / stratocumulus. De nouveaux cumulus se forment dès la fin de la matinée et se développent rapidement en cumulonimbus orageux. Entre les averses, on note toutefois de belles éclaircies. À côté de cela, on observe encore l’un ou l’autre cirrus et banc d’altocumulus.

 

À quelques endroits, les cumulus persistent en matinée et sont donc présents tout au long de la journée (mais avec une convection importante uniquement l’après-midi).

 

Les premiers orages éclatent en tout début d’après-midi au centre du pays, ensuite ils se répartissent sur toute la moitié est du pays pendant que l’ouest reste épargné. Au littoral, le temps reste même beau, avec quelques fractus en matinée, et des cumulus épars sur la mer l’après-midi, et plus nombreux et plus développés (congestus) un peu à l’intérieur des terres. Là, les températures maximales ne dépassent pas 22°C avec une brise de mer d’ouest l’après-midi. Ailleurs dans le pays, les vents soufflent principalement de sud-ouest, mais tendent de plus en plus à devenir variables à partir de l’après-midi.

 

Quelques averses sont consistantes. En milieu d’après-midi, une averse donne 16 mm à Diepenbeek, avec des rafales de 58 km/h et une température qui descend temporairement à 16,4°C (pour un maximum de 24,6°C). À Sint-Katelijne-Waver, plusieurs averses donnent 14 mm. Enfin la station privée d’Evrehailles (sur les hauteurs au-dessus d’Yvoir) recueille 19 mm, également en plusieurs averses.

 

 

19 août 2020

 

Les faibles hautes pressions françaises de la veille se sont entre-temps déplacées vers la Suisse et l’Allemagne, où elles se développent mieux. Pendant ce temps, une dépression se creuse sur l’Océan. De petites dépressions secondaires, au sommet de chaque ondulation d’un front, se forment non loin du continent.

 

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Source : KNMI

 

Il s’instaure sur nos régions un flux de sud qui nous envoie à nouveau de l’air de plus en plus chaud. En raison de la proximité d’un front chaud, le temps est plutôt nuageux, avec des altostratus (souvent) translucidus s’effilochant par moment en cirrus / cirrostratus et en éclaircies, éclaircies dans lesquelles l’on rencontre alors des bancs d’altocumulus. En dessous de ces nuages moyens, des cumulus parviennent à se former, qui en fin d’après-midi se résorbent ou s’étalent en stratocumulus.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 19 août 2020 à 18h

 

Le sud du pays, plus éloigné du front chaud, connaît un temps un peu plus anticyclonique, avec du brouillard matinal puis un ciel moins voilé avec des cirrus / cirrostratus et principalement des altocumulus l’après-midi. Là aussi, de discrets cumulus parviennent à se développer en dessous.

 

Au littoral, on observe de la pluie et de la bruine, parfois assez fortes, en fin d’après-midi et en soirée (jusqu’à 10 mm). Ces précipitations se propagent ensuite vers l’intérieur des terres en devenant graduellement de plus en plus faibles, sauf le long de la frontière belgo-française, où ces précipitations restent parfois consistantes.

 

Les températures maximales : 25 à 29°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et autour de 23°C sur les hauteurs.

 

 

20 août 2020

 

Le front chaud, qui traverse notre pays la nuit, sépare de l’air chaud d’un air encore plus chaud. À nouveau, les valeurs dépassent les 30°C sur une bonne partie du pays, avec des valeurs le plus souvent comprises entre 30 et 33°C en plaine (29°C au littoral) et entre 26 et 30°C sur les hauteurs (le Plateau Ardennais est beaucoup plus chaud que les Hautes-Fagnes).

 

Le temps est souvent très nuageux, avec de nombreux altocumulus prenant différentes formes, parfois undulatus, parfois castellanus pendant qu’un voile de cirrus / cirrostratus se glisse progressivement au-dessus des altocumulus. Les éclaircies ne sont donc que passagères.

 

Par moment, ces altocumulus sont suffisamment épais et étendus pour couvrir tout le ciel. Sous les castellanus les plus développés, on observe aussi des virga, voire des bases sombres (tendance à altocumulonimbus).

 

Sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, on note le matin des stratocumulus avec de la pluie.

 

Sur le sud-est du pays en matinée, on observe des bancs étendus de cirrocumulus, ce qui est très rare. Dans cette région, de façon générale, les éclaircies sont plus larges avec aussi des altocumulus, parfois castellanus, et la formation de rares cumulus.

 

Ci-dessous, cirrocumulus dans le ciel de Beausaint :

 

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Webcam MB – Beausaint– 20 août 2020 à 10h

 

Penchons-nous à présent sur une langue d’air particulièrement chaud sur la France. Saint-Dizier monte à 37,0°C pendant que Metz affiche 35,4°C, Nancy 35,2°C et Reims 35,0°C. Cette langue d’air chaud touche aussi l’Allemagne (Trèves : 35,2°C), le Grand-Duché du Luxembourg et... l’extrême sud de la Belgique, où les températures atteignent 34-35°C dans une bonne partie de la Gaume.

 

Ci-dessous : la langue d’air chaud sur la France à 17 heures :

 

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Source : Infoclimat

 

En soirée, un peu d’activité orageuse est observée du côté d’Anvers. Ces orages donnent localement quelques précipitations et rendent l’air très humide. À Anvers, on enregistre le soir des points de rosée de 22,8°C, seuil rarement atteint en Belgique.

 

Enfin, la combinaison d’altocumulus instables et de voiles d’altitude s’effilochant en partie donne par endroit de très belles couleurs au couchant :

 

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Crédit photo : Jean-Yves Frique (Belgorage)

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Deuxième décade d'août à présent complète

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Je suis assez étonné de la stabilité de la pression atmosphérique depuis le début de ce mois d'août.  En effet, celle-ci a très peu varié et souvent proche du "standard" de 1013.2 hPa MSL.  Pourtant, le temps fut assez changeant avec des périodes de vent, de nébulosité et surtout de précipitations très localisées.

Elle devrait tomber un peu ces prochains jours avant de remonter avec des différences plus marquées.

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TROISIÈME DÉCADE D’AOÛT 2020

 

21 août 2020

 

Durant la nuit du 20 au 21 août, la dépression située la veille sur l’Océan se rapproche des côtes irlandaises et les aborde le matin en restant très creuse. En même temps, les pressions sont élevées sur le Continent, ce qui nous vaut un flux d’air très chaud juste à l’avant d’un front qui ondule et qui tarde à traverser le pays. Ce front finit par passer le matin, traîne un peu sur le sud du pays en journée, puis s’évacue vers l’est.

 

Les lève-tôt ont la surprise de constater que la température, à 6 heures du matin, est proche de 25°C en bien des endroits sous un petit vent tiède et parfois quelque peu turbulent et l’une ou l’autre goutte de pluie. À Melle et Sint-Katelijne-Waver, il fait 25,7°C, et Schaffen atteint 25,4°C. Une heure plus tôt, Gosselies et Beauvechain mesuraient 25,0°C, et Bierset, 25,4°C.

 

De très nombreuses stations connaissent une nuit exceptionnellement chaude où, après une soirée très chaude aussi, la température ne descend que très lentement pendant la nuit pour encore atteindre à l’aube les valeurs inédites reprises ci-dessus. Quelques stations connaissent un (très relatif) rafraîchissement nocturne, avec une température qui remonte brusquement aux petites heures pendant que le vent se lève. C’est le cas, par exemple, à Schaffen où la température repasse de 23,2°C (5h) à 25,4°C (6h).

 

Un cas particulier : le littoral et l’extrême ouest du pays qui se retrouvent dès le soir dans la fraîcheur, à l’arrière du front avant que celui-ci ne recule temporairement, replaçant cette partie du pays dans l’air chaud. À Middelkerke, il ne fait que 19°C à 2 heures, et à nouveau 22°C à 6 heures. À Beitem, on remonte même de 22 à 25°C entre 2 et 4 heures.

 

Aux endroits où aucun rafraîchissement temporaire n’était intervenu, les minima auraient pu être historiquement élevés si le front froid n’était pas intervenu peu avant le relevé de ces minima (à 8 heures), avec des rafales, parfois de bonnes pluies et, surtout, une baisse de la température. De ce fait, la plupart des minima, pour finir, sont légèrement inférieurs à 20°C. L’extrême est du pays ne subit pas le front avant 8 heures et c’est ainsi qu’Elsenborn connaît probablement le minimum le plus élevé de son histoire avec 20,5°C !

 

Dans le courant de la journée, le noyau dépressionnaire se déplace vers l’Écosse en se comblant tandis que notre pays se retrouve dans de l’air post-frontal un peu moins chaud. Malgré cela, les températures sont encore élevées et dépassent même localement les 30°C, avec 27 à 31°C en plaine et 23 à 26°C sur les hauteurs.

 

Après les pluies du matin, l’altostratus (+ quelques stratocumulus) se disloque en altocumulus, avec des cirrus, et le temps devient rapidement beau avec des cumulus humilis / mediocris qui se forment l’après-midi, et encore quelques cirrus et altocumulus. Ici et là, on constate encore une convection un peu plus importante avec l’une ou l’autre petite averse.

 

Parfois, l’altostratus matinal présente une bordure très nette avec les éclaircies qui reviennent d’un coup.

 

Sur l’Ardenne, le temps est plus nuageux, avec des altostratus / altocumulus et, le matin, encore des nuages d’instabilité (stratocumulus et altocumulus castellanus). Des éclaircies se développent à la mi-journée, avec des altocumulus, mais l’altostratus mêlé d’altocumulus revient une bonne partie de l’après-midi, avec quelques cumulus / stratocumulus en dessous. En fin d’après-midi et en soirée, on observe de nouvelles éclaircies.

 

Au littoral en contrepartie, le temps est très beau, avec stratocumulus / altocumulus résiduels le matin, et des cumulus ne dépassant pas le stade humilis en journée. Les températures, là, sont de 25 à 26°C.

 

 

22 août 2020

 

La mise en place d’une circulation zonale, entre un complexe dépressionnaire dont le noyau principal se trouve au large de la Norvège et un nouvel anticyclone sur l’Océan au large du Portugal met un terme définitif à la période chaude que nous venons de connaître.

 

Le temps est nettement plus frais et faiblement variable avec quelques averses, mais aussi de belles éclaircies.

 

Le matin, on note parfois de gros cirrus et quelques stratocumulus résiduels (surtout à l’est du pays), puis le ciel devient bleu avec rapidement la formation de cumulus. Ces cumulus se développent progressivement et, l’après-midi et le soir, certains s’entre eux se développent jusqu’au cumulonimbus avec (faibles) averses. Aucune activité orageuse n’est toutefois enregistrée. À côté de cela, on observe aussi  des altocumulus et des stratocumulus et, plus tard, aussi des cirrus et cirrostratus annonçant la venue prochaine d’une occlusion.

 

Au littoral, de petites averses se produisent parfois dès le matin, sinon elles se produisent généralement l’après-midi, parfois le soir, avec des précipitations fort modestes. Les températures maximales atteignent 21 à 25°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et 20 à 22°C sur les hauteurs. Sous les averses, même faibles, on ressent parfois un grand coup de fraîcheur avec des températures qui redescendent à 18°C.

 

Le vent de sud-ouest se fait bien sentir aussi, avec des rafales de 50 à 60 km/h sur une grande partie du pays, et localement 70 km/h (72 km/h à Zeebruges et à Kleine Brogel). Ces pointes de vent se produisent le plus souvent dans le cadre des averses.

 

La période de 30 jours la plus chaude de l’été 2020 s’est donc achevée la veille, avec une moyenne de température à Uccle de 22,1°C (23/07/2020 – 21/08/2020). Il s’agit là d’une période fort chaude, qui vient se placer en 7e position parmi les périodes de 30 jours les plus chaudes jamais mesurées à Uccle, ex-aequo avec 1995.

 

« Hit-parade » des périodes de 30 jours les plus chaudes :  

 

1.                       23,2°C (du 21/06/1976 au 20/07/1976)

2.                       23,1°C (du 01/07/2006 au 30/07/2006)

3.                       22,6°C (du 11/07/2018 au 09/08/2018)

4.                       22,5°C (du 11/07/1994 au 09/08/1994)

5 ex-aequo.      22,3°C (du 15/07/2003 au 13/08/2003)

5 ex-aequo.      22,3°C (du 19/07/1911 au 17/08/1911) (!)

7 ex-aequo       22,1°C (du 23/07/2020 au 21/08/2020)

7 ex-aequo.      22,1°C (du 08/07/1995 au 06/08/1995)

 

L’été 2019 a connu trois vagues de chaleur dont une très intense, mais ces vagues de chaleur étaient courtes et espacées, ce qui fait qu’aucune période de 30 jours n’a été remarquable cet été-là (période la plus chaude : 20,2°C du 11/07/2019 au 09/08/2019). Le très chaud été de 1947 ne se classe pas au sommet non plus pour les mêmes raisons (quoique moins marquées cette année-là).

 

Une période de 30 jours a l’avantage de ne pas être liée à un mois calendrier. C’est ainsi que la période la plus chaude de l’histoire, en l’occurrence celle de 1976, a été noyée dans les statistiques parce que située à cheval sur deux mois (moy. juin = 19,3°C ; moy. juillet = 20,0°C). Au contraire, la période quasiment aussi chaude de 2006 est tombée tout juste sur un mois calendrier (moy. juillet = 23,0°C avec juste le 31 du mois un peu moins chaud, ce qui a fait baisser la moyenne… d’un dixième de degré).

 

La période de 30 jours, tout comme le poids d’une vague de chaleur (voir ci-dessous), permet aussi de mesurer le degré de pénibilité d’une canicule. C’est ainsi que 2019, malgré quelques journées vraiment torrides (surtout le 25 juillet), a eu un degré de pénibilité moindre que 2020, car un bon nombre de journées (très) fraîches se glissaient entre les périodes chaudes, ce qui permettait de récupérer. En 2020 il y a peut-être eu des journées moins chaudes aussi (entre le très chaud 31 juillet et la canicule d’août), mais dans une mesure bien moindre qu’en 2019. C’est pour cela que la période de chaleur de 2020, tout comme les autres grandes périodes de chaleur précitées, a été particulièrement nocive pour les personnes fragiles.

 

Le poids d’une vague de chaleur et les autres paramètres sont décrits sous le lien suivant :

 

https://www.meteobelgique.be/article/nouvelles/la-suite/2418-bilan-de-la-vague-de-chaleur-d-aout-2020

 

 

23 août 2020

 

La circulation d’ouest, avec de l’air maritime perturbé, se confirme et les températures maximales diminuent encore un peu, pour se situer entre 21 et 22°C en plaine et entre 15 et 17°C sur les hauteurs. Au centre du pays, les maxima n’atteignent souvent plus les 20°C.

 

Une occlusion reste traîner sur notre pays, ce qui nous vaut un temps particulièrement maussade où stabilité et instabilité se côtoient. Cela se traduit par de nombreux stratocumulus, souvent doublés par des cumulus, et quelques développement convectifs plus importants donnant lieu à des averses. De temps en temps, on note des éclaircies.

 

En Gaume, le temps est un peu meilleur, avec des cumulus se formant dans les éclaircies ou accompagnant des bancs de stratocumulus plus minces qu’ailleurs.

 

Les précipitations ne sont généralement pas très abondantes, mais apportent un froid estival désagréable avec des températures chutant parfois temporairement jusqu’à 15°C, l’après-midi, au centre du pays.

 

 

24 août 2020

 

Un petit système frontal s’approche de notre pays et s’occlut avant de l’atteindre. Malgré cela, le temps n’est pas trop mauvais chez nous grâce à une petite influence d’une crête anticyclonique se déplaçant du nord de l’Espagne à la Suisse en passant par la France. L’air acheminé reste cependant très maritime, avec des températures plutôt fraîches, se situant entre 21 et 23°C en plaine et entre 16 et 18°C sur les hauteurs.

 

Le temps est nuageux à beau, puis instable. Le matin, on observe des stratocumulus (parfois aussi des stratus), qui se dispersent ensuite et font place à des éclaircies avec cirrus et cumulus, et d’autres bancs d’altocumulus et stratocumulus. L’après-midi et en soirée, les cumulus se développent jusqu’à devenir des cumulonimbus avec averses. Ici et là, ces averses sont consistantes, notamment du côté de Bruxelles.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 24 août 2020 à 18h

 

À Neder-Over-Heembeek, on recueille 10,4 mm. Le plus souvent, toutefois, il s’agit de petites averses.

 

 

25 août 2020

 

Une dépression, située au petit matin sur l’ouest de l’Irlande, se creuse rapidement et se déplace, dans le courant de la journée, vers le nord de l’Angleterre avant de poursuivre sa route vers la Mer du Nord. Pendant ce temps, les pressions restent relativement élevées sur l’Europe centrale, mais surtout une nouvelle crête se forme au large du Golfe de Gascogne. Les isobares se resserrent : tout est prêt pour la formation de la tempête Francis.

 

Le matin, un nouveau système frontal aborde la Bretagne et atteint notre pays sous forme d’occlusion l’après-midi. Les nuages sont principalement présents à l’avant de cette occlusion, avec un ciel se couvrant rapidement après de brèves éclaircies matinales. Il s’agit d’un altostratus, en dessous duquel se forment des stratocumulus. Au passage de l’occlusion, les nuages sont parfois assez épais pour produire des précipitations (quelques gouttes étaient aussi déjà observées avant), ensuite arrivent les éclaircies en fin d’après-midi, avec des bancs d’altocumulus et un mix de cumulus et de stratocumulus.

 

Dans le sud du pays, les nuages en journée tendent à être moins épais et les éclaircies arrivent plus rapidement l’après-midi.

 

Cette région se trouve sur la frange d’une bouffée d’air chaud, continentalisé, qui se trouve sur le centre et l’est de la France (29,7°C à Reims ; 31,2°C à Saint-Dizier). En début de soirée, la température dépasse 25°C sur toute la Gaume avec des pointes jusqu’à 27°C sur l’extrême sud. À Buzenol, le maximum est de 25,6°C (à 18h) avec un taux d’humidité temporairement assez bas (32%). À noter qu’à Lamorteau, la température atteint encore 25°C à 22 heures !

 

On retrouve encore cet air chaud sur le Plateau ardennais avec 23,1°C (en soirée) à Saint-Hubert et en partie sur l’Entre-Sambre-et-Meuse avec 25,8°C à Dourbes (à 19 heures).

 

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Webcam MB – Beausaint – 25 août 2020 à 18h

 

Ailleurs dans le pays, les températures sont un peu moins élevées avec des valeurs de 22 à 24°C en plaine (21°C au littoral)

 

En soirée, le vent augmente partout dans le pays, mais surtout à l’ouest où les rafales dépassent rapidement les 60 km/h. Au littoral, ce sont même les 70 km/h qui sont atteints, et en fin de soirée, les 80 km/h...

 

 

26 août 2020

 

Ce n’est que bien à l’arrière de l’occlusion (occlusion qui a pris un caractère de front froid) que la tempête se développe. La dépression se trouve à présent (fin de nuit) au nord des Pays-Bas pendant que les pressions restent assez élevées sur la France. Les isobares se resserrent encore davantage.

 

À Zeebruges, on enregistre un coup de vent à 97 km/h entre 4 et 5 heures, ce qui est assez rare au mois d’août. Au même moment, le vent atteint 104 km/h à quelques kilomètres au large de Knokke (Vlakte van Raan). À Cadzand, la rafale la plus forte est de 94 km/h, suivi par Dunkerque avec 92 km/h (entre 7 et 8 heures) et Middelkerke avec 90 km/h (entre 6 et 7 heures).

 

À l’intérieur des terres, on retiendra les 86 km/h de Zaventem et à Kleine Brogel (entre 3 et 4 heures), et les 79 km/h à Bierset, Spa et Humain (aux petites heures également).

 

En journée, la dépression s’éloigne vers le Danemark, puis le sud de la Mer Baltique en se comblant. Le vent diminue progressivement, mais reste encore bien présent l’après-midi avant de franchement faiblir le soir.

 

Le temps est nuageux à très nuageux, voire couvert avec des stratocumulus, souvent doublés de cumulus. En matinée, on note encore de petites précipitations. Les éclaircies sont généralement très temporaires.

 

Au sud du pays, les stratocumulus se déchirent mieux et les éclaircies sont bien plus larges l’après-midi, avec des cumulus humilis et des cirrus.

 

Les températures maximales, sur le nord et le centre du pays, sont fraîches avec des valeurs proches de 20°C en plaine et de 15°C sur les hauteurs fagnardes. Le sud du pays, grâce aux éclaircies, est nettement plus doux avec 19°C sur les hauteurs ardennaises et de 22 à 24°C dans les vallées.

 

Les précipitations (8h -> 8h) sont, à quelques exceptions près, inférieures à 1 mm.  

 

 

27 août 2020

 

La dépression de la tempête Francis finit par disparaître des cartes météorologiques, mais le temps reste perturbé en raison d’une nouvelle activité dépressionnaire sur le proche Océan, puis sur les Îles Britanniques.

 

Le temps est d’abord très nuageux à couvert avec des stratocumulus, parfois aussi des stratus, puis on observe des éclaircies temporaires en milieu de journée avec des cumulus et des altocumulus. Puis le ciel se voile parfois (pas partout) de cirrus et de cirrostratus, voire d’ altostratus tandis que les cumulus tendent à se résorber à nouveau. En soirée, le ciel est généralement couvert d’altostratus, parfois doublés d’un mix de cumulus et stratocumulus.

 

Au sud du pays, le temps est à nouveau meilleur avec des altocumulus et quelques stratocumulus résiduels le matin, puis un ciel temporairement très nuageux avec cirrostratus, altostratus et altocumulus, puis de belles éclaircies l’après-midi avec cumulus humilis. En soirée, des altocumulus apparaissent en Gaume tandis que le ciel se couvre davantage en Ardenne avec altocumulus + altostratus.

 

Les températures maximales sont en légère hausse avec 21 à 23°C en plaine et 19 à 21°C sur les hauteurs. En Gaume, on observe localement jusqu’à 25°C.

 

Le soir, on observe de la pluie, avec le plus souvent 1 à 3 mm de précipitations.

 

 

28 août 2020

 

Deux noyaux de basses pressions passent très près de notre pays, tout juste au nord de celui-ci, et s’y attardent. Cette configuration nous vaut des vents de sud-ouest qui acheminent un air très océanique et relativement frais. Parmi les perturbations commandées par ces dépressions, on retiendra notamment deux lignes post-frontales, une première qui génère des orages, l’après-midi, sur le centre-ouest, puis en fin d’après-midi / début de soirée, sur le centre-nord et le nord du pays, et une seconde qui génère des orages, en fin d’après-midi et le soir, sur le massif ardennais.

 

Après la dispersion des fractus et des stratocumulus matinaux, le temps devient donc rapidement instable avec des cumulus se développant (presque) partout au moins jusqu’au stade congestus, dans un ciel bleu garni de cirrus. Là où il y a des averses et des orages, le ciel prend parfois un caractère très menaçant.

 

Dans le sud du pays, les stratocumulus (parfois aussi altocumulus) persistent plus longtemps en matinée, puis le ciel reste voilé de cirrostratus, avec en Gaume un développement plus limité des cumulus. C’est vrai aussi, un certain temps, en Ardenne avant qu’il n’y ait de forts développements en fin d’après-midi et soirée sous l’effet de la seconde ligne post-frontale.

 

 

29 août 2020

 

L’un des noyaux de basses pressions s’éloigne rapidement vers le Danemark puis le sud de la Suède tandis que l’autre reste traîner sur le nord des Pays-Bas. Une nouvelle ligne post-frontale s’accompagne d’une saute de vent marquée en raison de la présence d’un anticyclone allongé, avec axe nord-sud, sur l’Océan (noyau au large de l’Irlande).

 

Cette saute de vent est surtout perceptible au littoral où les vents de sud à sud-ouest se mettent à souffler de nord à nord-est en début d’après-midi en se renforçant, avant de revenir au nord-ouest. Cette saute du vent se propage ensuite vers l’intérieur des terres en restant marquée sur l’ouest. Sur le centre et l’est, la saute de vent est moindre, mais redevient très visible sur les Hauts Plateaux où elle arrive le soir.

 

Cette ligne de convergence des vents s’accompagne d’une zone de précipitations qui est très active sur la Mer du Nord en matinée, mais qui se désagrège en partie avant de toucher la côte belge en milieu de journée. Elle poursuivra sa route sur l’ouest des plaines et, à partir du centre, il n’en reste à peu près plus rien.

 

Le temps est cependant souvent fort gris, notamment en matinée avec une couverture (presque)  complète de stratus et de stratocumulus, plus tard doublés de cumulus. L’après-midi, les stratocumulus se déchirent avec quelques éclaircies, et des cumulus mieux dessinés. Sur l’est du pays, les stratocumulus sont moins présents et les éclaircies, plus belles. Le sud du pays connaît même un temps relativement temps, avec des bancs d’altocumulus et de stratocumulus plus disparates, et des cumulus humilis et mediocris. En revanche, le littoral connaît des averses à midi et en début d’après-midi, et à nouveau en soirée. Ces averses finiront par donner un total de 10 mm à Middelkerke.

 

Les températures maximales restent fraîches et ne dépassent presque plus nulle part les 20°C. Le plus souvent, elles se situent autour des 18-19°C en plaine et autour de 15-16°C sur les hauteurs. Le littoral, avec près de 17°C, est fort frais aussi.

 

 

30 août 2020

 

Le temps reste frais, avec des maxima de 18 à 21°C en plaine et 16 à 18°C sur les hauteurs (et localement 22°C dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. À Uccle, la moyenne générale du mois d’août redescend en dessous de 21,2°C, ce qui empêchera le record du mois d’août le plus chaud – depuis le début des observations – d’être battu.  

 

La dépression demeure coincée sur les Pays-Bas, avec un restant (encore très actif) de back-bent-occlusion, pendant que l’anticyclone océanique se rapproche peu à peu du continent.

 

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Source : KNMI

 

Notamment Coxyde subit de fortes pluies et averses en matinée, avec 19 mm entre 8 et 14 heures. Ces pluies faiblissent en après-midi, mais apportent encore 5 mm, ce qui mène à un total de 24 mm. À Middelkerke, il pleut encore bien, sous forme d’averses en matinée, avec là 8 mm.

 

Au centre du pays, les averses tombent plutôt en après-midi avec 13 mm entre 13 et 19h à Zaventem. Plus à l’est, Liège reçoit beaucoup de pluie (averses puis pluie continue, et même bruine) à partir du milieu de l’après-midi et pendant toute la nuit, avec un total de 19 mm à Bierset.

 

D’autres stations, par contre, reçoivent nettement moins, entre autres la façade ouest de l’Ardenne et la Gaume, qui souffrent toujours de la sécheresse et qui, cette fois-ci encore, ne reçoivent que 5 mm d’eau, voire moins.

 

Le temps au littoral : en matinée, cumulonimbus avec averses, avec peu d’éclaircies et la présence d’altostratus doublés de fractus et une ambiance fort grise. L’après-midi, il y a quelques éclaircies entre les cumulus / stratocumulus.

 

Le temps au centre : en matinée, stratocumulus discontinus et éclaircies, puis progressivement mix de cumulus et stratocumulus avec ultérieurement évolution en cumulonimbus dans une ambiance fort grise aussi (quasiment « embedded » Cb).

 

Le temps en Ardenne : brume et stratus le matin, puis stratocumulus se dispersant, belles éclaircies avec cumulus, puis dès la fin de l’après-midi mix de stratocumulus et de nuages convectifs avec averses, plus marquées sur l’est que sur l’ouest du massif.

 

Les vents, d’abord variables, soufflent ensuite de nord à nord-ouest dès la matinée sur le nord-ouest du pays, et dès l’après-midi sur le sud-est.

 

Notons enfin que sous les précipitations, les températures ne dépassent guère les 16°C, même en journée en plaine.

 

 

31 août 2020

 

L’anticyclone influence de plus en plus notre temps, mais sa forme et sa position font en sorte que l’air qui nous arrive est toujours septentrional, avec des vents de surface qui soufflent en moyenne de nord. Le temps continue donc à être frais, surtout en Haute Belgique où les maxima n’atteignent que 11 à 13°C sur les Hauts Plateaux, et parfois même pas 15°C dans les vallées. En plaine, la fraîcheur est moindre avec 18 à 20°C.

 

En matinée, le ciel est couvert de stratocumulus, mais ceux-ci ne sont pas trop épais, avec une ambiance pas trop grise. Quelques cumulus se forment en dessous, qui deviennent plus nombreux lorsque les stratocumulus s’amincissent encore (se transformant parfois en altocumulus) et finissent par se déchirer partiellement avec quelques éclaircies.

 

Au littoral, les cumulus ne se forment pas, sinon l’évolution des nuages est à peu près la même. Sur l’est, la journée commence encore sous la pluie, tandis qu’en Ardenne, des brumes et stratus persistent toute la matinée.

 

Les pluviomètres sur l’est du pays enregistrent encore des précipitations, qui sont dues à ces pluies matinales. Mont-Rigi note 4,9 mm et Koersel, 2,2 mm. Ailleurs, il fait sec ou quasiment sec.

 

 

Conclusion

 

Avec 20,9°C, le mois d’août 2020 obtient finalement une deuxième place parmi les mois d’août les plus chaud, derrière 1997 (21,2°C) et ex-aequo avec 1911. En fin de compte, août 2020 présente pas mal de similitudes avec août 1995 et, dans une moindre mesure, avec août 2003 (moyenne de 20,4°C tous deux), où la fraîcheur des derniers jours est littéralement venue « casser » la moyenne. Tous ces mois étaient pourtant bien partis pour pulvériser le record d’août en s’approchant des 22°C de moyenne.

 

Si l’on prend les moyennes mobiles de 30 jours, la moyenne était encore de 22°C, cette année-ci, sur la période du 25 juillet au 23 août, tout comme en 1995 où l’on était aussi à 22°C sur la même période. En 2003, c’est un peu moins clair, mais le record était aussi encore largement à portée de main à la même date.

 

C’est cependant le propre des records : il faut beaucoup de chances pour qu’ils se produisent. Même le grand été 1976 a vu ses moyennes « cassées » par quelques jours froids : en juin, au cours des premiers jours ; en juillet, autour du 21 du mois. Il n’y a que 2006 qui a eu la chance d’avoir toute sa période caniculaire à l’intérieur d’un même mois, avec son fameux record de 23,0°C de moyenne en juillet.

 

L’été 2020, dans son ensemble, occupe une fière 8e position parmi les étés les plus chauds depuis 1833.

 

Au niveau de la sécheresse, la situation s’est certes améliorée, mais pour bien des régions, on reste encore fort loin de la normalité. Notamment le sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse, l’ouest du Massif ardennais et des parties de la Gaume restent dans une sécheresse extrême.

 

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Source : IRM

 

Contrairement à d’autres étés secs, où quelques très fortes précipitations locales avaient fait d’énormes ravages, les grosses précipitations ont été également rares en cet été 2020. Il n’y a que trois jours où des précipitations supérieures à 40 mm (sur une journée) ont été observées quelques part dans le pays. Dans la même logique, les vraies grosses offensives orageuses sont restées aux abonnés absents cet été.

 

On notera enfin que si les étés chauds, jusqu’il y a peu, étaient en très bonne corrélation avec les étés ensoleillés, ce n’est plus nécessairement le cas de nos jours. C’est ainsi qu’un été normalement ensoleillé comme celui de 2020 parvient quand même à se hisser dans le top-10 des étés les plus chauds sur presque 200 ans !  

 

 

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Troisième décade d'août à présent complète

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