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cumulonimbus

Automne 2020

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PREMIÈRE DÉCADE DE SEPTEMBRE 2020

 

1er septembre 2020

 

Le temps sur nos régions est influencé par un faible anticyclone à la forme allongée, orienté SSW – NNE et s’étendant du nord de la France à la Scandinavie. Cette structure, très lentement, se retire vers le nord-est.

 

Le temps est relativement beau, mais un apport d’air en provenance de la Mer du Nord, acheminé par des vents de nord à nord-est, est parfois responsable d’importants champs nuageux. Les éclaircies sont les plus larges en matinée, avec des bancs d’altocumulus et parfois de stratocumulus élevés, puis des cumulus se forment, et doivent se partager le ciel avec d’importantes nappes de stratocumulus. Le soir, les éclaircies tendent à nouveau à s’élargir. À noter qu’au littoral, les cumulus ne se forment (presque) pas.

 

En Ardenne, le ciel reste très nuageux avec de nombreux stratocumulus, auxquels s’ajoutent, le matin, du brouillard et des stratus, principalement dans les vallées, et l’après-midi quelques cumulus, plus ou moins fractus, formés en dessous des stratocumulus. En Gaume, les stratocumulus sont nombreux aussi, parfois doublés de cumulus (fractus), mais on y note quelques belles éclaircies temporaires l’après-midi.

 

Il fait assez frais pour la saison, avec des maxima le plus souvent proches de 19 à 20°C en plaine et de 17 à 18°C au littoral. Sur les Hauts Plateaux, la fraîcheur est accentuées encore par la couverture nuageuse plus importante, et les maxima ne dépassent guère 11°C sur les Hautes-Fagnes et 13°C sur le Plateau ardennais.

 

 

2 septembre 2020

 

L’anticyclone de la veille se renforce à l’est de la Scandinavie pendant qu’un second anticyclone, maritime, se développe lentement vers le continent et tente de faire la jonction avec le premier anticyclone. Mais le pont anticyclone reste très faible. Pour nous cependant, cela signifie une nouvelle journée de temps relativement beau.

 

Le matin, on observe des bancs d’altocumulus (parfois aussi stratocumulus), puis le ciel tend à se dégager complètement. En fin de matinée, des cumulus se forment et se développent jusqu’au stade mediocris, pendant que quelques nouveaux bancs d’altocumulus traversent à nouveau le ciel. En soirée, on observe aussi des cirrus.

 

En Ardenne, on note aussi du brouillard matinal dans les vallées et, l’après-midi, quelques cumulus se développant mieux qu’ailleurs et atteignant le stade de congestus. En Gaume aussi, on note l’un ou l’autre congestus.

 

Le vent s’oriente graduellement au nord-ouest et les températures sont conformes à la saison, avec des maxima de 20 à 22°C en plaine (18 à 19°C au littoral)  et de 17 à 18°C sur les hauteurs.

 

 

3 septembre 2020

 

L’anticyclone maritime a finalement une extension plus méridionale, ce qui le maintient éloigné de l’anticyclone ex-scandinave, désormais situé sur la Russie. Cette configuration permet à une dépression située au sud de l’Islande de gagner de l’influence sur nos régions. Un front chaud atteint notre littoral à la mi-journée et se déplace très lentement vers l’est du pays. Le front froid qui suit atteint à son tour notre littoral en soirée.

 

Cette configuration permet déjà à de l’air chaud à remonter jusqu’à Paris où, sous un ciel pourtant fort nuageux avec altocumulus et stratocumulus (et cirrus dans les éclaircies), le mercure monte jusqu’à 28°C.

 

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Webcam Infoclimat – Paris-Saint-Germain – 3 septembre 2020 à 16h

 

Cet air chaud influence quelque peu le climat gaumais aussi avec parfois jusqu’à 24-25°C dans l’extrême sud.

 

Le reste du pays connaît des températures proches des normes saisonnières, comme la veille, avec 20 à 22°C en plaine et 15 à 18°C sur les hauteurs. Mais le ciel est partout très nuageux (même en Gaume), avec principalement des stratocumulus et, dans de vagues éclaircies, aussi des altocumulus (quand ce n’est pas l’altostratus qui apparaît dans les déchirures des stratocumulus). Ces nuages s’accompagnent aussi de faibles précipitations, principalement en matinée.

 

En soirée, l’air doux gagne tout le pays, avec des températures restant parfois légèrement supérieures à 20°C jusqu’après minuit.

 

 

4 septembre 2020

 

Le front froid s’avance en première moitié de journée jusqu’au nord des massifs ardennais et fagnard, puis s’immobilise et tend même à rebrousser chemin. L’air chaud, toujours présent sur Paris, influence cette fois plus nettement la Gaume aussi.

 

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Source : KNMI

 

Commençons une nouvelle fois par Paris. Là, les altocumulus se dispersent en matinée pour faire place à un soleil radieux et des températures qui montent jusqu’à 29°C (Montsouris) voire 30°C (Orly). Du côté de Metz, le temps est tout aussi radieux, avec quelques altocumulus dont lenticularis, et un maximum de 30,3°C.

 

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Webcam Infoclimat – Jarny (près de Metz) – 4 septembre 2020 à 15h58

 

Le sud de la Gaume bénéficie pleinement de cette langue d’air chaud, avec 27 à 29°C du côté d’Aubange, de Virton et de Lamorteau, sous le soleil et les altocumulus, dont quelques castellanus très développés donnant des virga.

 

Le nord de la Gaume, avec 26-27°C, est encore chaud mais les altocumulus y sont déjà plus nombreux, tandis que vers l’Ardenne, le ciel devient rapidement presque couvert avec des stratocumulus, parfois doublés de cumulus, et quelques maigres éclaircies ou amincissements de la couverture nuageuse, où l’on voit des altocumulus.

 

Le reste du pays est directement concerné par les nuages frontaux. Aux stratocumulus succède un altostratus / nimbostratus avec bruines et pluies, puis des stratocumulus / altocumulus avec cumulus, et quelques éclaircies.

 

Le littoral, bien à l’arrière du front, connaît de meilleures éclaircies alternant avec des altocumulus, parfois étendus et épais.

 

Si l’on excepte Gaume, quelques vallées ardennaises et l’extrême sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse où il fait plutôt chaud, les maxima se situent autour de 20°C au littoral, de 21-22°C en plaine et de 18°C sur les Hautes-Fagnes (mais 22°C sur le plateau ardennais, à la lisière de l’air chaud).   

 

 

5 septembre 2020

 

Le front froid a fini par bien avancer, avec l’air chaud désormais refoulé loin de nos frontières. Les températures maximales, déjà fraîches en plaine la veille, ne subissent qu’une légère baisse avec 18 à 21°C. La Gaume, par contre, avec ses 18-19°C perd parfois presque 10°C par rapport à la veille. Les hauteurs ardennaises et fagnardes sont bien fraîches aussi avec 16-17°C.

 

Le temps, grâce à l’influence lointaine d’un anticyclone océanique, est nuageux à beau.

 

Après la dispersion des fractus matinaux sous des nuages frontaux (parfois accompagnés de précipitations), le ciel est d’abord nuageux avec altocumulus et stratocumulus, puis on note des éclaircies dans lesquelles se forment aussitôt des cumulus, qui se développent parfois jusqu’au congestus avant de s’étaler. En outre, le ciel est temporairement voilé, l’après-midi, par des cirrostratus / altostratus. Le soir par contre, le ciel se dégage.

 

Au littoral, le temps est plus ensoleillé avec des cumulus en matinée qui se résorbent l’après-midi. Mais là aussi, le ciel est temporairement voilé. En Ardenne et en Gaume, le temps n’est pas trop différent, sauf que tout s’y passe un peu plus tard.  

 

Les vents soufflent d’ouest à nord-ouest, puis diminuent en soirée en s’orientant au sud-ouest.

 

 

6 septembre 2020

 

Des éclaircies nocturnes et un vent qui se calme au sein d’une masse d’air fraîche sont garants pour du froid matinal aux endroits exposés. Les valeurs les plus basses sont relevées à Elsenborn (1,2°C), Gouvy (3,2°C), Buzenol (4,3°C), Genk (4,3°C) et Bièvre (4,4°C).

 

En journée, le temps redevient assez beau avec quelques passages nuageux, avec des températures de 19 à 20°C en plaine et de 15 à 16°C sur les hauteurs.

 

La matinée commence sous le soleil, puis des cumulus se forment en cours de journée, avec quelques bancs d’altocumulus / stratocumulus, devenant par moment plus présents. Parfois, des stratocumulus d’étalement s’ajoutent aux autres stratocumulus.

 

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Stratocumulus cumulogenitus (Beausaint à 14h)

 

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Stratocumulus non-cumulogenitus (Beausaint à 16h)

 

Au littoral, le temps est très ensoleillé tout au long de la journée, avec parfois quelques cirrus.

 

 

7 septembre 2020

 

La nuit est à nouveau froide, avec 0,9°C à Elsenborn et, en plaine, 4,0°C à Diepenbeek et 5,5°C à Chièvres.

 

Une certaine influence anticyclonique se maintient sur notre pays, sous la forme d’une crête de l’anticyclone des Açores qui s’étend jusqu’à l’Europe centrale.

 

Le temps est beau avec une quantité variable de cirrus et la formation de cumulus parfois très plats l’après-midi. Vers la fin de la journée, on note aussi quelques altocumulus. Sur le sud du pays, les cirrus sont peu nombreux. Au littoral, les cumulus sont absents, mais dès l’après-midi, le voile s’épaissit nettement avec cirrostratus, altostratus et altocumulus.

 

Les températures maximales atteignent 20°C au littoral, 21 à 23°C en plaine et 16 à 19°C sur les hauteurs. Dans les vallées et localement en Gaume, on monte à 23-24°C.

 

 

8 septembre 2020

 

En ce 8 septembre, le temps est à nouveau un peu plus perturbé, mais cela n’enlève rien au fait que la sécheresse redevient préoccupante.

 

Sur la carte ci-dessous, nous pouvons constater que le sud du pays est toujours en situation de sécheresse extrême.

 

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Source : IRM

 

Selon les prévisions, c’est toute la moitié sud du pays qui reprendra ce statut de sécheresse extrême d’ici 10 jours, tandis que la moitié nord du pays, peu à peu, repasse aussi en situation de sécheresse (localement très marquée).

 

La perturbation de ce jour, un front chaud en l’occurrence, ne donne d’ailleurs que quelques maigres précipitations, principelement sous forme de bruine, dans la région côtière aux petites heures. Zeebruges, par exemple, recueille 0,5 mm tandis que Middelkerke arrive à 2 mm, la seule station où les précipitations représentent un petit quelque chose. Vers l’intérieur des terres, on mesure parfois encore 0,1 ou 0,2 mm, comme par exemple à Bruges (0,2 mm).

 

Sur le nord-ouest et le centre du pays, le ciel est très nuageux à couvert avec  des stratocumulus, parfois précédés de stratus (fractus) le matin. Au littoral, on note de brèves éclaircies en fin d’après-midi.

 

Sur l’est du pays, les stratocumulus sont moins épais et se dispersent complètement en fin de journée. En Gaume (où la sécheresse est la plus forte), il n’y a plus aucune trace de la perturbation : le ciel est bleu avec juste quelques cirrus. Dans cette dernière région, les 25°C sont localement atteints tandis qu’on enregistre encore 23,9°C à Dourbes. Ailleurs, en raison des nuages, les maxima restent le plus souvent proches de 20°C en plaine, malgré le secteur chaud. Sur les hauteurs, la situation est assez variable, avec par exemple 18°C sur les Hautes-Fagnes et 21°C que le Plateau ardennais.

 

 

9 septembre 2020

 

Nous restons dans le secteur chaud, qui est teinté d’influences anticycloniques. Les températures maximales sont en forte hausse presque partout, avec des valeurs de 24 à 25°C en plaine (21°C au littoral) et de 20 à 23°C sur les hauteurs (le moins sur les Hautes-Fagnes, le plus sur le Plateau ardennais). Les vallées, l’Entre-Sambre-et-Meuse et la Gaume, mais aussi le sud-ouest des plaines connaissent parfois des valeurs supérieures à 25°C (comme par exemple à Dourbes avec 26,1°C et à Chièvres avec 25,7°C).

 

Le ciel est toutefois encore très nuageux en raison de l’origine maritime de la masse d’air, avec des stratocumulus. L’après-midi, on note des éclaircies, qui deviennent plus larges au fur et à mesure qu’on va vers l’est et le sud du pays, avec des cumulus et des altocumulus. À l’autre opposé, au littoral, on observe des éclaircies aussi, mais là en matinée.

 

La nuit suivante, on note quelques précipitations sur les Hautes-Fagnes et les Hauteurs liégeoises.

 

 

10 septembre 2020

 

Un front froid traverse le pays la nuit tandis qu’une poussée anticyclonique se développe vers les Îles Britanniques. Ces hautes pressions faiblissent à nouveau en journée, mais restent suffisantes pour du beau temps chez nous.

 

Après la dispersion de quelques stratocumulus matinaux, le ciel devient serein ou presque, avec de petits cumulus l’après-midi, qui s’étalent parfois en stratocumulus. Sur le sud du pays, on observe aussi des brumes et stratus en matinée. Au littoral, on note aussi quelques cumulus / stratocumulus le matin.

 

En raison de la masse d’air plus fraîche, les températures maximales, en dépit du soleil, repredent quelques degrés pour se situer autour des 21-22°C en plaine (20°C au littoral) et entre 17 et 20°C sur les hauteurs.

 

Remarquons aussi la présence de nuages d’ondes aux formes particulières dans le ciel de Braine-l’Alleud. Ces nuages se déplacent très lentement en gardant longtemps une structure à peu près similaire.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 10 septembre 2020 à 10h

 

 

Modifié par cumulonimbus
Première décade de septembre 2020 à présent complète

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11 septembre 2020

 

L’influence anticyclonique se maintient sur notre pays, avec un pont reliant l’anticyclone des Açores à un anticyclone continental se déplaçant de la Pologne à l’ouest de la Russie.

 

Le temps est beau avec parfois quelques altocumulus / stratocumulus en matinée, des cumulus en après-midi (sauf au littoral) et souvent des cirrus le soir.

 

Le matin, le temps est froid aux endroits exposés, avec 1,7°C à Elsenborn, mais aussi 4,2°C à Diepenbeek et 4,9°C à Retie. En journée, il fait assez chaud sur la frange sud du pays, avec 25-26°C localement en Gaume et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. Ailleurs, il fait très doux avec 22 à 24°C en plaine (19 à 20°C au littoral) et 20 à 22°C sur les hauteurs.

 

Diepenbeek, avec un minimum de 4,2°C et un maximum de 24,2°C, connaît un écart de 20°C tout juste entre le matin et l’après-midi.

 

Mais on retiendra de cette journée surtout la couleur un peu particulière du ciel. Le ciel bleu est parfois un peu blanchâtre, voire grisâtre et ce, en l’absence de brume ou de voile d’altitude. Le soleil, en plus, à l’air de briller un peu bizarrement.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 11 septembre 2020 à 17h30

 

Il s’agit en fait des fumées des immenses incendies de forêt qui sévissent en... Californie (!) et qui, poussées par le jet-stream, arrivent jusqu’au-dessus de chez nous !

 

En soirée, cette légère grisaille s’est transformée en un coucher de soleil aux couleurs spéciales.

 

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Capture d’écran d’une vidéo de Bernard Radelet

 

 

12 septembre 2020

 

Un pont anticyclonique entre un anticyclone océanique et un anticyclone continental continue à déterminer le temps sur nos régions. Un front froid sur les Îles Britannique et la Mer du Nord ne nous atteindra pas.

 

C’est l’anticyclone océanique qui influence nos basses couches, avec des vents d’ouest à nord-ouest, en journée, qui sont responsables d’infiltrations maritimes et d’un air un peu plus frais. Un pseudo-front, non repris sur les cartes d’analyse, passe juste au sud de nos régions et les sépare d’un air nettement plus chaud qui affecte déjà en partie la France, le Grand-Duché du Luxembourg et l’Allemagne.

 

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Source : KNMI

 

Ci-dessous, sur la carte des températures maximales, on devine bien où se trouve le pseudo-front :

 

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Source : Infoclimat

 

Au-dessus du centre du pays, l’air frais a un bon millier de mètres d’épaisseur et se retrouve sous une inversion assez marquée.

 

Le temps est très beau avec des cirrus et, à la mi-journée, la formation de cumulus très plats juste en dessous de l’inversion. En soirée, on note parfois des stratocumulus cumulogenitus. Sur le sud et l’est du pays, l’inversion est trop basse pour que des cumulus puissent se former. En Gaume, le ciel est même tout à fait serein ; en Ardenne, on observe le matin quelques altocumulus à tendance castellanus.

 

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Cumulus très plats dans le ciel de Braine-l’Alleud à 12h

 

Les températures maximales se situent entre 21 et 22°C en plaine (20°C au littoral) et entre 19 et 20°C sur les hauteurs. Dans le sud de la Gaume, la barre de 25°C est atteinte.

 

Juste en dehors de nos frontières, les maxima sont franchement estivaux avec 26,4°C à Luxembourg ; 28,8°C  Trêves ; 28,4°C à Metz et 29,2°C à Nancy.

 

Enfin, pour un œil alerté, le bleu du ciel n’est toujours pas entièrement rétabli en raison des restants de fumée des incendies californiens, toujours présents dans notre ciel.

 

 

13 septembre 2020

 

Les hautes pressions se retrouvent de plus en plus à l’est de nos régions, ce qui entraîne une continentalisation rapide de l’air maritime présent sur nos régions. Nous arrivons cependant à une saison où le soleil devient moins puissant et où le réchauffement par continentalisation est plus lent. Il faut désormais un apport d’air méridional, voire tropical pour que les thermomètres puissent vraiment s’emballer. Or cet air tropical n’atteint encore que le sud-est du pays. Ailleurs, cet air n’est présent qu’en altitude, au-dessus d’une inversion qui se renforce de plus en plus.

 

Malgré une certaine humidité persistant sous l’inversion, celle-ci est à présent trop basse pour que des cumulus puissent encore se former. Le ciel est donc serein ou presque, avec quelques cirrus qui se dispersent de plus en plus. Au sud du pays, les cirrus sont un peu plus persistants.

 

Les températures maximales atteignent 21 à 22°C au littoral, 24 à 25°C en plaine et jusqu’à 26°C sur la frange sud et est des plaines et des plateaux de Moyenne Belgique. Sur les plateaux de l’Entre-Sambre-et-Meuse, les maxima atteignent 27°C et sur les Hauts Plateaux, 23 à 25°C. En Gaume, ces maxima tournent autour de 28°C.

 

Non loin de nos frontières, les températures atteignent déjà 30°C, comme par exemple à Trêves avec 30,2°C sous un air extrêmement sec avec un taux d’humidité descendant temporairement à 17% en après-midi. Ce même taux est aussi observé à Luxembourg, avec là un maximum de 28,0°C. En Gaume, l’air commence à se dessécher aussi, mais avec des valeurs un peu moins extrêmes (26% à Buzenol pour un maximum de 27,8°C).

 

Notons enfin quelques gros écarts entre le minimum et le maximum de la journée :

 

Elsenborn :         3,3°C / 24,6°C

Buzenol :             6,5°C / 27,8°C

Dourbes :            8,2°C / 27,4°C

 

 

14 septembre 2020

 

Commençons par la nuit, ou plutôt, par les petites heures du matin. À 4 heures, le thermomètre d’Elsenborn affiche 7,0°C par vent calme pendant que l’aérodrome de Spa enregistre... 19,7°C avec un petit vent de sud-sud-est soufflant à 22 km/h ! Saint-Hubert, à ce moment-là, mesure 19,3°C et Florennes, 16,7°C. Un peu plus tôt, à minuit, la station de Beauvechain, sur le plateau, affiche 19,1°C alors que Mélin, situé à un peu plus de 3 kilomètres de là mais dans la vallée, n’a que 11,7°C.

 

Lorsqu’on regarde le sondage de Beauvechain, l’on voit qu’à une hauteur d’une petite centaine de mètres au-dessus du sol, l’air est encore plus doux avec 22°C. Plus haut, à 1610 mètres d’altitude (niveau 850 hPa), la température atteint encore 18°C. Le souffle tropical est donc bien là, il n’attend plus que le soleil, en journée, pour se transmettre jusqu’en surface. Et cette fois-ci, la chaleur sera au rendez-vous sur pratiquement tout le pays (ouest de la côte belge excepté).

 

Sous un ciel bleu, garni de quelques cirrus sur le sud du pays, cirrus qui gagnent le restant du pays en après-midi et en soirée, les températures, soutenues par un vent de sud-est à sud, atteignent des valeurs exceptionnelles pour la saison, de l’ordre de 30 à 32°C en plaine et de 27 à 29°C sur les hauteurs.

 

Au littoral, il existe une grande différence entre l’ouest et l’est de la cote belge. À l’est, la brise de mer ne se lève pas et les maxima atteignent 28°C même aux abords immédiats de la mer. Ensuite, le temps reste chaud jusqu’en soirée. Du côté d’Ostende, il fait chaud aussi, mais une brise de mer de nord-ouest se lève en milieu d’après-midi avec un rafraîchissement mitigé et une température oscillant entre 25 et 27°C. Du côté de La Panne, la brise de mer souffle dès midi avec, l’après-midi, une température proche de 22°C. En fin d’après-midi et début de soirée, des bouffées d’air chaud se mêlent à l’air frais et la température augmente temporairement à 25-26°C. À Dunkerque en France, l’air chaud n’apparaît plus du tout et le maximum reste coincé à 22,7°C. Mais à peu de kilomètres à l’intérieur, de ce côté-là aussi, les 30°C sont approchés ou atteints comme à Bergues et à Coxyde (base aérienne).

 

Ci-dessous, les températures du réseau synoptique de ce 14 septembre 2020 et, pour se faire une idée, une comparaison avec celles du 13 septembre 2016, date du précédent record pour une deuxième décade de septembre (excepté à Florennes, où le record appartenait à 2003) :

 

Station                             14/09/2020         13/09/2016 

 

Dunkerque (FR) :             22,7°C                   32,9°C

Coxyde :                           29,6°C                   33,1°C

Middelkerke :                   29,8°C                   32,1°C

Zeebruges :                      28,2°C                   30,3°C

 

Semmerzake :                  30,3°C                   32,0°C

Beitem :                             30,0°C                   32,6°C

 

Lille (FR) :                          31,9°C                   32,1°C

Gosselies :                        32,0°C                   31,6°C

 

Uccle :                                31,3°C                   31,2°C

Zaventem :                         31,7°C                   32,2°C

Beauvechain :                    31,8°C                   31,4°C

 

Sint-Katelijne-Waver :       30,4°C                   31,7°C

Deurne :                              30,4°C                   32,1°C

 

Diepenbeek :                     32,3°C                   32,4°C

Kleine Brogel :                   31,3°C                   33,8°C

Maastricht (NL) :              31,6°C                   32,7°C

 

Bierset :                               31,1°C                   31,5°C

Elsenborn :                          28,4°C                   28,8°C

Spa :                                     28,9°C                   28,8°C

 

Florennes :                         31,4°C                   29,5°C   (29,7°C le 20/09/2003)

Dourbes :                            31,6°C                   30,5°C

 

Saint-Hubert :                    28,1°C                   26,8°C

Buzenol :                            30,7°C                   31,4°C

Luxembourg (LU) :            30,6°C                   30,5°C

 

Comme on peut le constater, un certain nombre de records sont battus. Ajoutons à cela que l’air est parfois fort sec, mais la sécheresse extrême qu’on a relevée la veille à Trêves et à Luxembourg ne s’est pas transmise à notre pays.

 

Pour terminer, citons encore quelques très gros écarts entre le minimum et le maximum :

 

Diepenbeek :       6,3°C / 32,3°C (écart de 26,0°C)

Chièvres :             8,5°C / 32,3°C (écart de 23,8°C)

Retie :                   8,2°C / 31,2°C (écart de 23,0°C)

Dourbes :             9,3°C / 31,6°C (écart de 22,3°C)

Elsenborn :          6,2°C / 28,4°C (écart de 22,2°C)

 

L’écart de température de Diepenbeek est l’un des plus grands jamais observés en Belgique. Le record reste celui de Kleine Brogel du 3 août 1986, avec un minimum de 9,6°C et un maximum de 37,2°C, soit un écart de 27,6°C.

 

 

15 septembre 2020

 

Petit tour tôt ce matin. Il est cinq heures et il fait bien doux encore sur les hauteurs spadoises : 20,1°C à l’aérodrome. On ne peut pas en dire autant de celui d’Elsenborn, où il fait frais et humide avec 9,5°C. Sur les plateaux du Brabant Wallon, il fait plus doux encore : 21,4°C. Dans le petit village de Mélin, au fond de la vallée, on frissonne dans l’humidité avec 12,0°C. Mais en plaine aussi, on observe de gros contrastes : Semmerzake enregistre 19,9°C et Melle, 13,7°C ! Les deux stations sont situées en région gantoise.

 

En journée, il fait très, très chaud pour la saison. L’anticyclone continental se fait épauler par de faibles basses pressions en bordure du continent pour générer un afflux massif d’air tropical, poussés par des vents de surface de sud à sud-est, avec plus tard une petite tendance vers sud-ouest. Le temps est à nouveau très beau, avec l’un ou l’autre cirrus et, plus rarement, quelques altocumulus. L’après-midi, des cumulus à base fort élevée se forment en de nombreux endroits, suivis d’altocumulus castellanus. Parfois, il est même difficile de faire la distinction entre les deux.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 15 septembre 2020 à 16h50

 

Le soir, on note des développements orageux à la limite du Brabant Wallon et de la Province de Namur. Très localement, on observe de fortes précipitations. Une station privée à Grand-Rosière-Hottomont (entre Perwez et Ramillies) relève 34,8 mm entre 20h15 et 21h05. À Thorembais-Saint-Trond, on parle d’une « fameuse drache » avec de beaux éclairs et du tonnerre. Mais à peu de kilomètres de là, il n’y a plus rien ou presque !

 

Les températures maximales, en plaine, se situent le plus souvent entre 34 et 35°C, voire un peu plus (35,6°C à Dilbeek), et entre 29 et 30°C sur les hauteurs. Au littoral, la brise de mer souffle partout cette fois et les températures, encore proches de 30°C en tout début d’après-midi, redescendent souvent en dessous de la barre de 25°C en cours d’après-midi. En soirée, sous l’influence d’une dépression thermique se déplaçant vers les Pays-Bas et l’Allemagne, les vents tournent au nord-ouest sur l’ouest du pays avec à ce moment une baisse rapide des températures.

 

Mais avant, à l’exception du littoral, tous les records saisonniers sont battus et souvent pulvérisés. Ci-dessous, la liste des températures maximales du des 14 et 15 septembre 2020 avec, à titre de comparaison, le record de septembre, toutes décades confondues :

 

Station                               14/09/2020          15/09/2020         Record 

 

Dunkerque (FR) :               22,7°C                   29,3°C                   32,9°C (13/09/2016)

Coxyde :                              29,6°C                   30,8°C                   33,1°C (13/09/2016)

Middelkerke :                     29,8°C                   30,9°C                   32,1°C (13/09/2016)

Zeebruges :                        28,2°C                   27,3°C                   31,6°C (05/09/2013)

 

Beitem :                               30,0°C                   33,9°C                   32,6°C (13/09/2016)

Passendaele :                     ----,--°C                   33,3°C                   32,3°C (05/09/2013)

Kruishoutem :                     ----,--°C                   34,6°C                   32,6°C (13/09/2016)

Semmerzake :                    30,3°C                   34,1°C                   32,0°C (05/09/2013 et 13/09/2016)

Melle                                    30,0°C                   34,1°C                   31,3°C (13/09/2016)

 

Lille (FR) :                            31,9°C                   35,1°C                   33,1°C (05/09/2013)

Chièvres :                            32,3°C                   33,9°C                   31,7°C (05/09/2013)

Gosselies :                          32,0°C                   35,4°C                   31,6°C (13/09/2016)

 

Uccle :                                  31,3°C                   34,3°C                   31,6°C (05/09/2013)

Zaventem :                          31,7°C                   34,7°C                   32,2°C (13/09/2016)

Beauvechain :                     31,8°C                   34,2°C                   32,0°C (05/09/2013)

Ernage                                 31,6°C                   34,4°C                   31,7°C (05/09/2013)

 

Sint-Katelijne-Waver :        30,4°C                   34,7°C                   32,2°C (05/09/2013)

Deurne :                               30,4°C                   34,4°C                   32,4°C (05/09/2013)

Stabroek :                            30,1°C                   33,9°C                   32,6°C (05/09/2013)

Retie :                                   31,2°C                   34,2°C                   32,2°C (13/09/2016)

 

Gorsem :                              ----,--°C                   34,2°C                   32,4°C (05/09/2013)

Schaffen                              31,8°C                   34,3°C                   32,7°C (05/09/2013)

Koersel :                               ----,--°C                   34,8°C                   33,8°C (14/09/2016)

Kleine Brogel :                     31,3°C                   34,0°C                   33,8°C (13/09/2016)

Maastricht (NL) :                31,6°C                   34,3°C                   32,7°C (13/09/2016)

 

Strée (Huy)                           ----,--°C                  33,4°C                   31,3°C (05/09/2013)

Bierset :                                31,1°C                   33,3°C                   31,6°C (05/09/2013)

Elsenborn :                           28,4°C                   30,0°C                   28,8°C (13/09/2016)

Spa :                                      28,9°C                   30,9°C                   28,9°C (05/09/2013 et 14/09/2016)

Mont-Rigi                              ----,--°C                   29,5°C                   28,0°C (05/09/1973)

 

Florennes :                           31,4°C                   33,1°C                   30,1°C (05/09/2013)

Hastière :                              ----,--°C                   34,2°C                   32,2°C (05/09/2013)

Dourbes :                              31,6°C                   34,7°C                   31,4°C (04/09/1973 et 05/09/2013)

 

Humain :                                30,6°C                   32,8°C                   29,8°C (05/09/2013)

Bièvre :                                   ----,--°C                   32,6°C                   29,1°C (05/09/2013 et 13/09/2016)

Saint-Hubert :                       28,1°C                   30,5°C                   27,7°C (04/09/1973)

Buzenol :                               30,7°C                   33,1°C                   31,4°C (13/09/2016)

Luxembourg (LU) :               30,6°C                   32,2°C                   30,5°C (13/09/2016)

 

Si l’on regarde plus loin dans le temps, on retrouve la vague de chaleur de la mi-septembre 1947, qui a surtout frappé la moitié sud-est du pays. À Rochefort, la température montait alors jusqu’à 32,8°C le 13 septembre et jusqu’à 33,3°C le 19 septembre. À Gerdingen-Bree, aux mêmes dates, on notait respectivement 32,8°C et 32,6°C. À Denée-Maredsous, on relevait trois fois 31,5°C, les 13, 15 et 19 septembre. Cette période de chaleur a été manifestement plus longue que celle de 2020, mais n’atteignait pas des valeurs aussi élevées. En plus, elle touchait bien moins le centre et l’ouest du pays.

 

En 1949, les températures étaient fort élevées en début du mois, le 5 pour être plus précis, avec 34,9°C à Gerdingen-Bree, 32,3°C à Rochefort et 31,5°C à Denée-Maredsous. À la Baraque Michel (pendant de la station de Mont-Rigi), la température atteignait encore 29,2°C.

 

En 1929, la température maximale (homogénéisée) d’Uccle était de 32,8°C. À Maastricht, la température maximale (également homogénéisée) était de 34,2°C.

 

À partir de ces données anciennes, issues d’un réseau météorologique jadis autrement réparti, on peut raisonnablement estimer que les températures de 2020 sont encore un peu plus élevées que celles de 1929 et 1949, alors qu’il s’agissait là de la première décade du mois. Si l’on compare rien que les deuxièmes décades de septembre, on est largement au-dessus en 2020, et même au-dessus de 1947 qui, sur le sud-est du pays, avait été hors normes à l’époque. Pour les autres régions, les plus hautes valeurs reviennent à 1919, 1959, 2003 et surtout 2016. Et là, on améliore les records souvent de 2 à 3°C, ce qui revient à dire que le phénomène du 15 septembre a à peu près la même amplitude, en matière d’extrêmes, que le 25 juillet 2019. À situation égale en plein été, on aurait à nouveau atteint voire dépassé les 40°C en plusieurs régions du pays !

 

Ce qui conforte que le réchauffement climatique amplifie aussi les extrêmes qui, bien plus que les moyennes, ont déjà subi une augmentation de 2 à 3°C par rapport au climat d’avant !

 

Enfin, pour clore cette analyse du 15 septembre 2020, revenons encore sur quelques gros écarts entre minimum et maximum du jour, parfois même sur l’ouest du pays :

 

Diepenbeek :      10,6°C / 34,6°C (écart de 24,0°C)

Retie :                  11,6°C / 34,2°C (écart de 22,6°C)

Melle :                 12,5°C / 34,1°C (écart de 21,6°C)

Chièvres :           12,8°C / 34,2°C (écart de 21,6°C)

Kleine Brogel :   13,3°C / 34,3°C (écart de 21,0°C)

Elsenborn :           9,1°C / 30,1°C (écart de 21,0°C)

Beitem :              13,3°C / 33,9°C (écart de 20,6°C)

 

 

16 septembre 2020

 

Après la chaleur, parlons de la sécheresse. Même si l’une ou l’autre averse copieuse, d’origine orageuse, a arrosé ici et là la moitié sud du pays, cette région passe au statut de sécheresse extrême. La carte ci-dessous, basée sur les précipitations des 90 derniers jours (environ 3 mois), nous montre à quel point la sécheresse est en train de s’étendre sur le pays. Presque tout le pays est en régime sec, pendant que quasiment toute la moitié sud se trouve dans des conditions de sécheresse extrême. Cette sécheresse commence d’ailleurs même à déborder sur la Flandre, où les régions plus ou moins épargnées par les averses et orages des derniers mois se retrouvent progressivement aussi en situation de sécheresse extrême.

 

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Source : IRM

 

N’oublions pas que cette carte est uniquement basée sur les précipitations. Si l’on y ajoute des facteurs d’évapotranspiration, particulièrement forte au cours des coups de chaleur de la fin juillet, d’une grosse partie du mois d’août et de la mi-septembre, l’on comprendra facilement qu’il s’agit là d’une problématique qu’il faut vraiment prendre au sérieux, surtout au vu de la persistance du phénomène.

 

En ce qui concerne le 16 septembre, nous pouvons diviser notre pays en trois zones :

 

Une zone sud, qui correspond grosso modo à la province du Luxembourg, où l’on observe à nouveau des pics de chaleur, parfois presque aussi élevés que ceux de la veille. Notamment au sud de la Gaume, les thermomètres s’affolent à nouveau, avec des valeurs de 31 à 33°C en début d’après-midi, voire même un peu plus. Sur les plateaux ardennais, la température atteint 28°C et, dans les vallées en dessous de 400 mètres, les thermomètres dépassent aisément les 30°C aussi.

 

Le temps est très beau avec des cirrus et quelques bancs d’altocumulus. En Gaume, des cumulus se forment et se développent rapidement en début d’après-midi, avec évolution jusqu’au cumulonimbus orageux. Parfois, les précipitations sont conséquentes, avec par exemple 17,6 mm à Lamorteau et encore 10,0 mm à Virton-Saint-Mard.

 

Ces orages marquent la fin de la période de chaleur avec une chute souvent brutale des températures. À quelques stations, on observe même une chute de quelques 12 à 13°C en une heure de temps. Un peu plus au nord, où les orages n’éclatent pas, la baisse des températures est plus progressive.

 

Une grosse partie centrale du pays se retrouve déjà dans un air plus frais, poussé par un bon petit vent de nord qui s’oriente ensuite vers le nord-est, avec des température maximales le plus souvent comprises entre 26 et 28°C, localement encore 29°C. Le temps est légèrement brumeux, mais très beau également avec quelques bancs d’altocumulus, parfois floccus ou castellanus. En raison d’une inversion qui s’est formée en dessous de l’air chaud qui circule toujours en altitude, aucun cumulus ne parvient à se former.

 

Sur une large bande côtière, une brise de mer renforcée par les vents généraux amène un temps encore plus frais, avec des maxima de 20°C seulement au bord de l’eau, de 22°C dans les dunes et de 24°C dans les polders du côté de Bruges. Le vent est d’ailleurs bien présent et, avec la forte humidité maritime, parvient même à donner une petite sensation désagréable.

 

Le matin, on observe du brouillard, puis le ciel devient bleu, là aussi, avec toutefois une présence plus prononcée d’altocumulus, souvent castellanus.

 

Pendant la nuit, un front froid sec traverse le pays, précurseur d’un rafraîchissement plus marqué.

 

 

17 septembre 2020

 

Le front froid sec, qui a traversé le pays la veille, se transforme rapidement en pseudo-front (= front qui ne concerne plus que les basses couches) et descend jusqu’à une ligne qui s’étend grosso modo du Havre à Reims en passant un peu au nord de Paris. Là, le front se frontolyse complètement.

 

En Belgique, au-dessus du centre du pays, l’air frais a une épaisseur d’un bon millier de mètres. Grâce à une bonne turbulence de l’air, il ne se forme cependant pas de brume en dessous de l’inversion, et le temps est très beau, avec un ciel parfaitement bleu après la dispersion de quelques stratocumulus / cumulus (fractus) en matinée.

 

Sous un vent de nord-est soufflant par petites rafales, les températures ne dépassent guère plus 20 à 21°C en plaine et 17 à 18°C sur les hauteurs de l’est de la Belgique. Le sud du pays reste un peu plus chaud avec 22 à 23°C en Gaume et 20°C sur le Plateau ardennais. Au littoral, le vent général se double par la brise de mer et est donc bien présent, avec là des maxima de 19°C.

 

À noter que dans le sud-ouest de la France, le temps demeure exceptionnellent chaud avec des pointes locales jusqu’à 35°C.    

 

 

18 septembre 2020

 

Le noyau principal de l’anticyclone se trouve à présent sur le Danemark et les vents soufflent d’est-nord-est, avec un air qui se réchauffe à nouveau quelque peu en journée. Pendant ce temps, l’air vraiment chaud regagne du terrain sur la France, avec des maxima de 33 à 34°C sur le centre (33,6°C à Chateauroux ; 33,5°C à Auxerres ; 33,4°C à Nevers).

 

En Belgique, le matin est d’abord froid et, sous un vent toujours présent, l’impression de froid est plus forte encore. Les minima sont presque partout inférieurs à 10°C, avec par exemple 6,7°C à Zaventem ; 6,3°C à Chièvres et 4,8°C à Elsenborn.

 

Sous un ciel serein, à l’exception, parfois, de quelques cirrus en matinée et le soir, les températures maximales remontent à 21-22°C au littoral et sur les hauteurs de l’est, et à 23-24°C en plaine. Au sud du pays, de l’air plus chaud originaire de France fait monter le thermomètre à localement 28°C sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, 25-26°C en Gaume et encore 23°C sur le plateau ardennais  (mais 26,4°C à Bièvre).

 

On notera de ce fait un grand écart entre le minimum et le maximum à Dourbes, avec respectivement 6,4°C et 27,9°C.

 

 

19 septembre 2020

 

La chaleur sur la France s’atténue quelque peu en raison de la présence de nuages, mais commence à déborder sur la Belgique.

 

Le temps sur nos régions est déterminé par une ceinture anticyclonique située au nord, qui s’étend – avec quelques irrégularités certes – du milieu de l’Océan aux Balkans en s’incurvant via les Îles Britanniques, la Mer du Nord et le Danemark.

 

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Source : KNMI

 

Nous sommes donc dans un régime continental avec, aux abords de l’équinoxe, des différences plus marquées entre l’air continental septentrional (soleil déjà bas sur l’horizon dans ces régions) et l’air continental méridional (soleil encore haut sur l’horizon dans ces régions). Pour autant que le vent ne soit pas trop fort (ce qui est le cas), ces différences s’atténuent lorsque l’air arrive sur nos régions, mais restent bien perceptibles.

 

C’est ainsi qu’au nord des Pays-Bas, les maxima ne dépassent guère plus 22°C pendant qu’au sud des Pays-Bas et sur de grandes parties de la Belgique, les maxima repassent (parfois largement) la barre des 25°C. Nous sommes en effet du côté de l’air continental méridional, moins extrême que l’air tropical direct, mais encore fort chaud pour la saison.

 

Le ciel est serein une grande partie de la journée. En fin d’après-midi, des altocumulus floccus et castellanus apparaissent. Dans le sud du pays, des castellanus sont présents dès le matin et sont suffisamment développés, en soirée, pour produire des virga.

 

Les températures maximales atteignent 22 à 24°C au littoral, 26 à 28°C en plaine et 24 à 25°C sur les hauteurs. Sur une frange sud-ouest et sud du pays, le long de la frontière française, l’air prend un caractère plus tropical (débordement de l’air chaud français) et les températures frisent parfois les 30°C, notamment dans le Tournaisis. À Chièvres, il fait encore 29,5°C, et 28,8°C à l’aéroport de Gosselies. En soirée et la nuit, cet air chaud tend à remonter plus loin vers le nord-est, avec localement des températures nocturnes restant fort élevées pour la saison. Cela se matérialise sur les cartes d’analyse par un véritable front chaud.

 

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Source : KNMI

 

 

20 septembre 2020

 

Alors que le nord-est du pays connaît des minima assez frais (7,0°C à Diepenbeek et 8,6°C à Kleine Brogel), le Hainaut et l’Entre-Sambre-et-Meuse, voire même l’Ardenne observent des minima fort élevés pour la saison (16,1°C à Florennes et 16,3°C à Lille). On remarquera surtout les pointes de températures aux petites heures, avec 19,1°C à 6 heures à Florennes ; 18,8°C à Gosselies à 4 heures et même encore 17,1°C à 5 heures à Saint-Hubert. Sur les reliefs de l’est du pays, les différences peuvent parfois être saisissantes avec à 4 heures 17,3°C à Spa et 7,8°C à Elsenborn.

 

En journée, l’air chaud tend à reculer à nouveau sous l’influence des vents de nord-est commandés par la ceinture anticyclonique toujours située au nord de nos régions. Mais quelques bulles d’air chaud persistent, notamment sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, et de façon générale, les températures remontent bien malgré le vent de nord-est. Si à midi, quelques zones à 16-17°C persistent encore du côté de Zaventem (pendant qu’il fait déjà 22-23°C sur le Brabant Wallon), les maxima de l’après-midi atteignent 24 à 26°C partout en plaine tout comme au centre du pays, et à peine moins sur les hauteurs avec 23 à 24°C. Seul le littoral est plus frais avec 19 à 21°C. Sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, il fait localement 28°C (Dourbes : 27,7°C).

 

Le temps est à nouveau beau avec des cirrus, qui temporairement voilent une grande partie du ciel, mais sans vraiment évoluer en cirrostratus. Le matin, on observe aussi des bancs d’altocumulus, parfois épais.

 

Au littoral, le ciel est presque serein (quelques altocumulus le matin, puis cirrus isolés).

 

Ceci termine une décade de septembre chaude, très ensoleillée et très sèche, avec à Uccle une moyenne de température de 18,8°C (moy. min = 12,6°C ; moy. max = 25,8°C), un total d’insolation de 106h52 et un total de précipitations de 0 mm (quelques très faibles précipitations < 0,1 mm ont été relevées le 16 septembre).

 

Surtout au sud du pays, la sécheresse reste un sujet préoccupant. D’après les prévisions, une petite amélioration est en vue, mais il ne pleuvra sans doute pas encore des masses.

 

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Source : IRM

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Deuxième décade de septembre à présent complète

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TROISIÈME DÉCADE DE SEPTEMBRE 2020

 

21 septembre 2020

 

La ceinture anticyclonique au nord de nos régions descend vers le sud et vient s’établir sur nos régions. Mais cette ceinture se scinde en deux parties, deux noyaux anticycloniques qui se séparent de plus en plus en s’affaiblissant. Peu à peu, un marais barométrique s’installe dans nos contrées.

 

La vague de chaleur française s’essouffle peu à peu. Nous sommes arrivés à une saison où la chaleur ne s’auto-entretient plus sur le continent. En l’absence d’une nouvelle alimentation en air tropical, les températures finissent par baisser en raison d’un soleil désormais trop faible chez nous. Malgré cela, on reste encore dans des valeurs élevées pour la saison, en journée tout au moins. Car au petit matin, en raison des nuits plus longues, il fait déjà froid.

 

À Elsenborn, la température descend jusqu’à 2,2°C, mais en plaine aussi, on observe des valeurs très basses, comme à Diepenbeek avec 2,8°C et Retie avec 3,6°C. Ceci en grand contraste avec le port de Zeebruges, où la température ne descend pas en dessous de 15,8°C (mais 7,7°C à l’aéroport de Middelkerke).

 

L’après-midi, le ressenti de la température est très doux (aussi grâce au vent faible) et les thermomètres le confirment, avec le plus souvent autour de 25°C en plaine et au centre du pays, et autour de 23°C sur les hauteurs. Au littoral, il fait plus frais avec 19 à 20°C. En Campine, en Gaume et sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, on atteint parfois encore 26°C.

 

Le ciel, quant à lui, est serein sur tout le pays.

 

Notons enfin que les écarts de température entre le matin et l’après-midi peuvent être importants, comme par exemple à Diepenbeek (minimum = 2,8°C ; maximum = 25,7°C).

 

 

22 septembre 2020

 

Le maintien d’un marais barométrique permet à l’air doux de stagner sur le pays avec, l’après-midi, souvent une légère baisse des températures par rapport à la veille et ce, après une nouvelle nuit froide. À Diepenbeek, il refait 2,8°C au petit matin, tandis qu’on observe 3,0°C à Elsenborn et 4,9°C à Retie.

 

Les maxima, en plaine et au centre du pays, se situent le plus souvent autour de 23 à 24°C, et à peine moins sur les hauteurs avec 23°C. Les régions privilégiées comme la Campine, la Gaume et aussi l’Entre-Sambre-et-Meuse affichent 25 à 26°C. Au littoral, il fait près de 22°C.

 

Le matin, du brouillard se forme sur l’ouest et le centre du pays, pendant que la visibilité reste extraordinairement bonne sur le plateau ardennais. En dehors de ce brouillard matinal, le ciel est à nouveau parfaitement serein partout, sauf en Gaume où l’on observe quelques rares cumulus humilis.

 

À Diepenbeek, l’écart de température est à nouveau grand entre le matin et l’après-midi, avec un minimum de 2,8°C et un maximum de 25,8°C.

 

 

23 septembre 2020

 

Le marais barométrique n’offre pas une grande résistance à l’arrivée d’un régime dépressionnaire dont les centres d’action sont situés au nord-ouest et au nord par rapport à nos régions.

 

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Malgré des pressions pas trop élevées en Méditerranée, le gradient devient suffisant pour générer chez nous un bon petit vent de sud à sud-ouest, avec des rafales de 40 à 50 km/h sur presque tout le pays (jusqu’à 60 km/h au littoral), rafales qui augmenteront encore un peu durant la nuit suivante.

 

Une faible occlusion traverse le pays durant l’après-midi et sera suivie, la nuit, par un front froid très actif.

 

Après d’importants bancs d’altocumulus (parfois aussi stratocumulus) le matin, on observe encore des éclaircies en matinée, avec des altocumulus plus dispersés et la formation de cumulus. L’après-midi, le ciel se voile de cirrostratus et d’altostratus tandis que les cumulus persistent un certain temps encore, avec une tendance à évoluer en stratocumulus. En soirée, le ciel est très nuageux ou couvert de cirrostratus, altostratus et altocumulus. En Gaume, le temps reste assez beau une bonne partie de la journée, avec essentiellement des cumulus, et le voile nuageux n’arrive qu’en fin d’après-midi. Au littoral, au contraire, les éclaircies sont brèves en début de journée, avec un ciel se couvrant rapidement. Des précipitations y tombent dès la mi-journée, des averses tombant d’un mix de stratocumulus et de nuages convectifs en dessous d’un voile de nuages plus élevés.

 

Ailleurs dans le pays, les pluies ne commencent qu’en soirée voire la nuit.

 

Les températures maximales baissent encore un peu par rapport à la veille, mais sont pour la dernière fois encore nettement supérieures aux normes saisonnières, avec  21 à 24°C en plaine et 19 à 20°C sur les hauteurs, tout comme au littoral.

 

Les précipitations sont très abondantes sur l’ouest du pays. À Middelkerke, il tombe déjà 8 mm l’après-midi, puis 16 mm en soirée, soit un total de 24 mm. Une station privée à Alveringem récolte même 29 mm, dont la moitié environ lors d’une averse à la mi-journée et l’autre moitié lors des pluies du soir. Non loin de là, mais du côté français, la station MB de Bergues récolte 40 mm, dont 10 lors de l’averse de la mi-journée et le restant lors des pluies du soir.

 

Plus loin à l’intérieur des terres, les pluies sont moindres mais restent généralement significatives, avec ici et là plus de 10 mm. Le sud du pays, par contre, reçoit parfois fort peu (1,4 mm sur l’épisode, par exemple, à Étalle et 1,8 mm à Virton).

 

 

24 septembre 2020

 

Le front froid achève de traverser notre pays en deuxième moitié de nuit. L’après-midi et le soir, d’autres perturbations traversent notre pays, dont notamment une occlusion associée à  une dépression se déplaçant de l’Irlande à la Manche et se dédoublant, avec un autre noyau sur le sud-ouest de la Mer du Nord. Pour cette raison, les vents de sud-ouest tournent au sud, même temporairement au sud-sud-est en soirée, mais le temps (assez) chaud ne revient pas pour autant.

 

À l’arrière du front froid, le temps est d’abord beau en matinée, avec cirrus puis formation de quelques cumulus. L’après-midi, des altocumulus envahissent le ciel, bientôt suivis de stratocumulus, par moment doublés de cumulus (fractus), parfois il s’agit aussi d’un véritable mix de stratocumulus et nuages convectifs. On note quelques précipitations, tombant tant sous formes de faibles pluies que de petites averses.  En soirée, ces pluies se renforcent quelque peu.

 

En Gaume, le temps est un peu différent avec des stratocumulus résiduels en matinée, puis des cumulus sous un ciel voilé de cirrus, puis de cirrostratus, plus tard à nouveau des stratocumulus, dont castellanus.

 

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Les températures maximales n’atteignent plus 20°C nulle part. Elles se situent entre 16 et 19°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et entre 14 et 15°C sur les hauteurs. Les précipitations sont le plus souvent encore modestes, mais dépassent déjà les 10 mm par endroit, comme par exemple à Gouvy (12,2 mm).

 

 

25 septembre 2020

 

Le premier noyau dépressionnaire, celui qui se trouvait la veille sur la Manche, s’enfonce sur le territoire français et se comble rapidement. Le second noyau dépressionnaire, celui sur le sud-ouest de la Mer du Nord, va encore faire parler de lui. Bien que peu profond, ce noyau va générer, par rapport à une crête anticyclonique, un resserrement des isobares tel que le vent se mettra à souffler en tempête le long de notre Côte belge : la tempête Odette est née !

 

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Source : KNMI

 

Mais d’abord, parlons de la différence saisissante des températures en à peine 10 jours de temps. Ci-dessous, les valeurs mesurées le 15 septembre à 15h Z (17h L.T.), comparées à celles du 25 septembre à la même heure.

 

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Source des cartes : Infoclimat

 

Par endroit, cette différence atteint 23, voire 24°C. De telles différences sont plutôt rares pour des températures prises à la même heure au sein d’un même mois. En octobre 2012, cette différence avait atteint localement 20°C, mais en 4 jours seulement (p. ex. Elsenborn : 23,9°C le 22/10/2012 à 15h Z ; 3,9°C le 26/10/2012 à 15h Z).

 

Nous verrons par la suite que la différence au niveau des précipitations est tout aussi saisissante : on passe presque sans transition de la sécheresse au trop plein d’eau !

 

En ce 25 septembre, nous avons d’abord un temps instable et venteux, avec des vents de sud tournant à l’ouest à l’intérieur des terres, et au nord-ouest au littoral. Le ciel est généralement très nuageux à couvert. Peu d’éclaircies entre les cumulonimbus à averses. Le plus souvent, nous avons un mix de stratocumulus, de cumulus et de fractus, parfois aussi des altocumulus et quelques coins de ciel bleu quand le soleil perce un peu.

 

Les températures maximales : 13 à 14°C en plaine, 8 à 10°C sur les hauteurs.

 

En journée, les précipitations restent encore raisonnables partout, et ne dépassent pas les 5 mm dans la plupart des cas. Mais le vent est déjà bien là, avec des rafales qui montent progressivement à 60 km/h à l’intérieur des terres, à 80 km/h sur l’ouest des plaines et à 100 km/h, voire plus le long du littoral. En début de soirée (entre 19 et 20h), Coxyde monte jusqu’à 108 km/h pendant que Middelkerke atteint 101 km/h. À Zeebruges, une rafale de 101 km/h est déjà mesurée entre 17 et 18h. Il n’est d’ailleurs pas exclu que du côté de La Panne, on dépasse les 110 km/h (Dunkerque : 112 km/h entre 18 et 19h).

 

La nuit, pluie et vent se renforcent. Entre 2 et 3 heures du matin, on observe jusqu’à 115 km/h à Zeebruges, tandis que des rafales de 70 à 80 km/h se propagent aussi à l’intérieur, jusqu’au centre, voire le centre-est du pays. On remarquera aussi la moyenne très élevée du vent à Zeebruges entre 1 et 2 heures, avec 83 km/h.

 

Comme ces vents soufflent de nord-ouest (à peu près perpendiculairement à la ligne côtière), on note beaucoup de dégâts aux littoral, notamment en raison du transport de sable vers la digue, perturbant fortement le trafic.

 

Ci-dessous : le « résultat » de la tempête le lendemain matin.

 

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Crédit photo : Patoche Gérard ; source : Info Météo

 

Venons-en aux pluies maintenant. Le soir et la nuit, ces pluies se renforcent nettement, ce qui fera que les totaux (8h -> 8h) dépassent parfois 30 mm, voire 40 mm. Quelques chiffres :

 

Sint-Katelijne-Waver : 41,0 mm

Mont-Rigi : 32,0 mm

Uccle : 30,4 mm

Stabroek : 30,2 mm

 

Mais à bien des endroits, le pire reste à venir…

 

 

26 septembre 2020

 

La dépression, d’abord située sur les Pays-Bas, s’éloigne vers l’Allemagne, puis la Pologne et les vents se calment petit à petit. Mais une occlusion reste traîner en travers de notre pays, créant ainsi un couloir à précipitations particulièrement intenses. Ce couloir s’étend grosso modo de la Flandre Orientale à l’est du Hainaut / ouest de la province de Namur en passant par le centre-ouest du pays. Une autre zone à fortes précipitations (là plutôt un gros amas) sévit également sur les massifs ardennais et fagnards.

 

D’abord les chiffres sur 24 heures (c’est-à-dire du matin du 26/09/2020 au matin du 27/09/2020) :

 

Heldergem : 93,5 mm

Dourbes : 69,3 mm

Enghien : 65,2 mm

Sivry-Haye : 64,0 mm

Cour-sur-Heure : 63,4 mm

Sivry-Rance : 60,4 mm

Gosselies : 59,0 mm

Tollembeek : 57,6 mm 

Braine-le-Château : 51,0 mm

Alost : 50,0 mm

 

Des cotes supérieures à 60 mm en une journée, surtout en Basse et Moyenne Belgique, peuvent être considérées comme très élevées. La valeur de Heldergem (Haaltert) peut même être considérée comme exceptionnelle.

 

Les pluies sur les reliefs (et vallées) de l’est et sud-est du pays donnent des totaux à peine moindres :

 

Mont-Rigi : 48,6 mm

Bièvre : 44,0 mm

Hastière : 42,1 mm

 

Et en dehors des zones précitées, le temps reste très pluvieux aussi, avec des totaux le plus souvent supérieurs à 20 mm !

 

Dans les zones très impactées, les pluies sont plus ou moins continues et fortes, et il est parfois bien difficile de faire la distinction entre averses et renforcements de pluies continues. Pour l’observateur au sol, cela peut parfois apparaître comme un nimbostratus, mais avec des pluies plus intenses que d’habitude. Grâce au radar de précipitations, des averses sont cependant détectables et on peut parler de cumulonimbus encastrés dans le nimbostratus.

 

Ci-dessous, l’état de la situation le matin, avec les cumulonimbus situés sur la mer (en rouge sur la carte).

 

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Source : Buienradar

 

En journée, il y a une certaine pénétration de ces cumulonimbus à l’intérieur des terres (petits points rouges).

 

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Source : Buienradar

 

En dehors des zones précitées (parfois même très peu à l’ouest ou à l’est), le ciel prend plutôt des caractéristiques instables, avec un mix de stratocumulus et de nuages convectifs, et parfois des cumulonimbus visibles dans de brèves éclaircies.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 26 septembre 2020 à 14h

 

En fin d’après-midi, c’est même un véritable arcus qui déboule sur le centre du pays.

 

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26 septembre 2020 à 17h54 – crédit photo : Skystef

 

Au littoral, l’instabilité est suffisante pour un peu d’activité orageuse et…. une trombe marine !

 

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Crédit photo : Greet Velghe ; source : Frank Deboosere

 

Les vents généraux, quant à eux, soufflent de nord-ouest et tournent au nord, avec encore de fortes rafales au littoral en première moitié de journée (90 puis 80 km/h). À l’intérieur des terres (à l’exception de l’ouest des plaines), le vent n’est pas très significatif. Durant la nuit, le vent redevient fort au littoral.

 

Les températures, en plaine, remontent un peu avec le plus souvent 14 à 16°C. Certaines régions, notamment l’Entre-Sambre-et-Meuse, restent fort froides sous les fortes pluies, avec des maxima de 9,4°C à Dourbes et de 9,6°C à Florennes. Sur les Hauts Plateaux, il fait plus froid encore avec 7,1°C à Saint-Hubert et 7,3°C à Mont-Rigi. Dans ces deux dernières régions, les températures remontent ensuite en cours de nuit, et deviennent donc plus douces qu’en journée.

 

 

27 septembre 2020

 

La situation atmosphérique est très inhabituelle. La dépression responsable de la tempête Odette s’est retrouvée coincée sur la Pologne, la veille, des suites de la poussée d’un anticyclone présent sur la Russie depuis plusieurs jours déjà. Cette dépression se met à marcher à reculons et… nous revient en ce 27 septembre avant de se combler rapidement sur la France.

 

Comme déjà mentionné, le vent est redevenu fort au littoral durant la nuit et, le matin, c’est à nouveau une véritable tempête de nord-ouest à nord qui s’abat sur le port de Zeebruges, avec des rafales de 101 km/h pour un vent moyen de 79 km/h entre 6 et 8 heures.

 

Sur l’ouest de la Côte belge, le vent est un peu moins fort, mais les rafales atteignent encore 80 à 90 km/h. Et des rafales de 75 km/h sont enregistrées jusqu’à une trentaine de kilomètres du littoral. Plus loin encore à l’intérieur, le centre du pays subit encore quelques petites rafales, tandis que l’est et le sud ne sont pas concernés par cette nouvelle tempête ou, plutôt, retour de tempête.

 

En journée, ces vents diminuent rapidement et, comme nous le verrons plus loin, nous bénéficions aussi d’une accalmie sur le front de la pluie. Mais revenons un instant sur la situation atmosphérique du jour.

 

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Source : KNMI

 

Nous pouvons y voir que la dépression, qui est à présent en train de mourir sur la France, a entraîné dans son sillage, sur son versant nord-est, un vaste secteur chaud dans une situation quasiment inversée par rapport à la situation normale. Ce secteur chaud emprisonne par ailleurs un reliquat d’air chaud qui avait séjourné un bon moment sur la Pologne et l’Allemagne orientale, avec des températures jusqu’à 28°C à Berlin et à Cottbus. À présent, la bulle d’air chaud se trouve sur le Danemark, le sud de la Suède et les États Baltes.

 

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Source : Infoclimat

 

Chez nous, cet air chaud n’a (encore) aucune influence.  Le temps est d’abord pluvieux sous un nimbostratus, puis le temps s’améliore avec un mix de cumulus et de stratocumulus et quelques éclaircies. Au littoral, le temps est un peu plus instable avec de petites averses. Plus tard en journée, des nuages de l’étage moyen, altostratus et altocumulus, envahissent le ciel partout, avec plus tard quelques précipitations. Au sud du pays, on observe aussi du brouillard matinal par vent calme (en grand contraste avec la tempête à la mer).

 

Les précipitations restent très raisonnables sur tout le pays. Les températures maximales sont presque douces sur l’ouest et le nord du pays, avec le plus souvent 16 à 17°C. Sinon, ces températures se situent autour de 14 ou 15°C sur une grande partie du pays, et entre 10 et 11°C sur les hauteurs.

 

 

28 septembre 2020

 

La situation atmosphérique n’a guère évolué, sauf que le secteur chaud s’est décalé vers le nord-ouest et que la pointe de ce secteur chaud à l’envers se trouve à présent sur notre pays avec une nouvelle fois de fortes précipitations.

 

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Source : KNMI

 

Les températures élevées se retrouvent désormais du côté de la Norvège, ou plutôt, à quelques endroits privilégiés de la Norvège, où l’air chaud parvient à toucher le sol. Même si en altitude, la bulle d’air chaud concerne une grande partie de la Scandinavie, en surface il fait souvent frais sous l’inversion, avec du brouillard très répandu en Suède. De l’autre côté des Scandes (= « Alpes scandinaves »), le pseudo-foehn parvient à faire grimper les températures, dans certains fjords et vallées norvégiens, jusqu’à 23°C ! À Trondheim (63°28’N) notamment, sous un soleil éclatant, on enregistre 23,0°C, la plus haute température depuis 40 ans au moins pour une 3e décade de septembre.

 

Chez nous, on est loin du compte. Il pleut et il fait frais, avec un nimbostratus qui persiste toute la journée, souvent précédé, suivi voire doublé d’un stratus. Notamment une bande centrale sur la Belgique connaît des précipitations abondantes, avec 12,5 mm à Stabroek ; 11,8 mm à Sint-Katelijne-Waver ; 21,8 mm à Uccle ; 24,0 mm à Gosselies et 24,3 mm à Dourbes. À l’ouest et à l’est de cette bande, il pleut généralement moins. En Ardenne, le ciel n’est pas encore trop sombre en matinée, avec altocumulus et stratocumulus, plus tard doublés de fractus avant l’arrivée du nimbostratus. En Gaume, on note même quelques éclaircies en matinée.

 

Les températures maximales : 12 à 16°C en plaine,  6 à 9°C sur les hauteurs.

 

Et pourtant, la Belgique connaît un tout petit peu aussi l’influence de l’air chaud scandinave. En altitude, la langue d’air chaud est bien plus étendue qu’en surface, et la Belgique connaît de ce fait une hausse marquée des températures au niveau 850 hPa, qui passe de 3 à 9°C vers 1400 mètres d’altitude. Il s’ensuit une grande stabilisation de l’air, avec l’humidité coincée dans les basses couches et une baisse de la base des stratus, qui fait disparaître dans le brouillard le sommet des buildings bruxellois. En outre, une partie de ce réchauffement se transmet jusqu’en surface avec, sous un ciel invariablement gris, une hausse des températures de 3°C environ à partir de l’ouest, accompagnée d’un changement brusque de la direction du vent. Le « vent froid de sud » se fait remplacer par un « vent plus doux de nord-ouest » !

 

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Source : IRM

 

 

29 septembre 2020

 

L’arrivée d’une faible perturbation en provenance de la France et la présence d’autres perturbations sur l’Atlantique, se déplaçant vers l’Irlande, augurent la mise en place d’une situation météorologique plus normale.

 

Le temps est d’abord beau avec quelques altocumulus, puis des cumulus parfois assez flous (à la limite du fractus) se forment, suivis l’après-midi par une nappe de stratocumulus en dessous de laquelle les cumulus persistent un certain temps. Parfois ce sont aussi des stratus fractus qui doublent ces stratocumulus, notamment en cas de (faibles) précipitations.

 

Au littoral, le ciel se couvre plus rapidement, mais des éclaircies réapparaissent déjà l’après-midi, avec cumulus, altocumulus et cirrus. À l’est et au sud-est du pays, le ciel est encore couvert et pluvieux le matin, avec un ciel restant très nuageux en matinée avec stratocumulus et parfois encore quelques fractus. Là, les éclaircies ne sont présentes que l’après-midi  (fin de matinée du côté de Liège) et ce, pour une brève durée avec le retour rapide des nuages (cumulus / stratocumulus). En Gaume, il n’y a même presque pas d’éclaircies.

 

Une certaine douceur revient en plaine avec des maxima de 18 à 20°C (20,3°C à Koersel et 20,2°C à Retie). Sur les hauteurs, ces maximas se situent entre 11 et 14°C. La Gaume, sous les nuages, reste fraîche avec guère plus de 15 ou 16°C.

 

Le plus souvent, les précipitations sont très faibles, mais parfois, les pluies et bruines parviennent à donner quelques petits millimètres d’eau.

 

 

30 septembre 2020

 

Pendant que les perturbations atlantiques continuent leur chemin vers les Îles Britanniques, la faible perturbation française est munie à l’arrière d’un long front froid, qui se remet à son tour à onduler et à remonter sous forme de front chaud.

 

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Source : KNMI

 

Mais contrairement à ce qu’on a vu en été et encore au début de cet automne, l’air situé au sud de ce front n’est pas particulièrement chaud : les températures y sont à peine plus élevées qu’au nord du front. Cette perturbation n’est d’ailleurs pas très active et ne donne, le plus souvent, que peu de précipitations.

 

Il s’en suit que le temps n’est pas trop mauvais chez nous : un ciel nuageux certes, avec beaucoup de stratocumulus, parfois doublés de cumulus, mais aussi quelques éclaircies (avec altocumulus et cirrus). Sur le sud du pays, on observe aussi en début de journée du brouillard et des stratus (fractus).

 

Parfois, les stratocumulus parviennent à générer un peu de pluie ou de bruine, et les cumulus, de petites averses.

 

Les températures sont douces sans plus, avec à nouveau 18 à 20°C en plaine, et une très légère hausse sur les reliefs avec 12 à 15°C sur les Hauts Plateaux. Les pluies, quant il y en a, sont faibles sauf au littoral où elles sont un peu plus consistantes (Middelkerke : 5 mm dont 1 mm en matinée par des pluies, 2 mm par une averse en fin d’après-midi et 2 mm par des pluies en deuxième partie de nuit).

 

 

Conclusion

 

Qui l’eût cru, que le mois connaîtrait un excédent pluviométrique ? À Uccle, jusqu’au 22 septembre inclus, il n’était tombé que 3,8 mm d’eau dans le pluviomètre. Une forte sécheresse donc, dans le prolongement de la forte tendance sèche des mois précédents. Puis du 23 au 30 du mois, il est tombé 98 mm d’eau en 8 jours seulement !!! Il ne serait pas exagéré de dire qu’un extrême a annulé l’autre, au niveau statistique tout au moins car la nature, elle, n’apprécie vraiment pas !

 

En outre, le 26 septembre à lui seul a pour ainsi dire dessiné les cartes pluviométriques du mois.

 

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Source : URM

 

Si l’on dessinait la carte des précipitations du 26 septembre, l’on retrouverait les zones les plus sombres (fortes précipitations) presque aux mêmes endroits.

 

Ce que nous pouvons surtout retenir de ce mois de septembre 2020, c’est à nouveau la fréquence des situations de blocage. Le flux zonal n’a pu s’imposer que sur la période du 3 au 12 septembre, et encore, souvent avec une teinte anticyclonique et un positionnement un peu trop au nord par rapport à nos régions. Après, c’étaient constamment des blocages, d’abord avec une crête à l’est de nos régions, puis avec une situation « high over low » et enfin par un vaste creux, se détachant ensuite pour former une circulation fermée (goutte froide). En toute fin du mois, nous assistons à une nouvelle tentative de flux zonal.

 

Il en découle d’abord une grande sécheresse, avec dans un premier temps un flux zonal « trop mou » pour donner des précipitations dignes de ce nom, et dans un deuxième temps une longue période anticyclonique vraiment sèche, avec en plus une bouffée de chaleur extrême au milieu du mois. Ensuite, et presque sans transition, nous avons droit à des pluies trop fortes en raison d’un blocage dépressionnaire. Cela s’accorde parfaitement avec l’évolution des patrons atmosphériques liée au réchauffement climatique. Le pôle se réchauffant plus vite que les latitudes moyennes, les différences de températures s’amenuisent et le jet-stream, dont le moteur est justement cette différence de température, ralentit et en ralentissant, il se met plus aisément à onduler et à former des blocages.

 

Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces différences qui s’amenuisent au niveau mondial vont augmenter les différences au niveau local, justement à cause de ces blocages. C’est ce qui est en train de se passer de façon récurrente les trois à quatre dernières années. Est-ce le signe d’un changement durable et assez radical de notre climat ? C’est trop tôt pour le dire, mais le risque d’alternance de grandes sécheresses et de grandes pluviosités, ainsi que de grandes chaleurs et, peut-être même, de grands froids n’est certainement pas à sous-estimer pour les années à venir.

 

 

Modifié par cumulonimbus
Troisième décade à présent complète

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Bonjour,

 

Si on se réfère au site météo bruxelles (https://www.meteo-bruxelles.be/records), nous étions à 6/10 de degré d'un record de froid  journalier pour la Tm pour un 25 septembre.

 

Précédent 11,6  (1877)

Aujourd'hui 12.2 (2020)

 

Ce qui est vraiment pas mal si on considère que la température a augmenté de 1 degré du début du 20eme siècle à nos jours.

 

En considérant bien sûr le record de 1877 comme correct.

 

 

 

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Il y a 14 heures, titibel a dit :

Bonjour,

 

Si on se réfère au site météo bruxelles (https://www.meteo-bruxelles.be/records), nous étions à 6/10 de degré d'un record de froid  journalier pour la Tm pour un 25 septembre.

 

Précédent 11,6  (1877)

Aujourd'hui 12.2 (2020)

 

Ce qui est vraiment pas mal si on considère que la température a augmenté de 1 degré du début du 20eme siècle à nos jours.

 

En considérant bien sûr le record de 1877 comme correct. 

 

 

 

En considérant bien sûr le record de 1877 comme correct.

À confirmer la température de cette date…...

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PREMIÈRE DÉCADE D’OCTOBRE 2020

 

1er octobre 2020

 

Un complexe dépressionnaire, englobant une vaste zone allant de l’Islande aux Îles Britanniques, détermine le temps sur nos régions. Un front froid aborde l’extrême ouest du pays tôt le matin, atteint le centre à la mi-journée et s’évacue vers l’est dans le courant de l’après-midi. Un petit noyau dépressionnaire, situé à l’extrême sud de ce complexe, se creuse rapidement et atteint la Bretagne dans la nuit du 1er au 2. C’est la tempête « Alex » qui, sur les îles du sud de la Bretagne, atteint des vitesses incroyables, jusqu’à 186 km/h à Belle-Île-en-Mer !

 

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Source : KNMI

 

En Belgique, on ne voit rien de cette tempête. La rafale la plus forte n’atteint que 65 km/h (Beauvechain). Le temps est juste maussade, avec un ciel couvert d’un nimbostratus pluvieux (avec parfois altostratus bien visible grâce à un nombre temporairement moindre de fractus, de cumulus et de stratocumulus) qui, en cours d’après-midi, fait place à un temps instable avec cumulus et cumulonimbus. Quelques altocumulus et stratocumulus les accompagnent, mais ils sont généralement peu nombreux, ce qui laisse voir de belles structures convectives dans un ciel limpide et bleu.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 1 octobre 2020 à 18h40

 

Les précipitations, variables d’un endroit à l’autre, dépassent ici et là les 10 mm et les températures maximales, un peu trop fraîches pour la saison, atteignent 15 à 16°C en plaine et 10 à 12°C sur les hauteurs.

 

Les vents soufflent de sud-est à sud, puis tournent temporairement au sud-ouest avec l’arrivée de l’air post-frontal (traîne), puis revient dès la soirée au sud, puis au sud-est.

 

 

2 octobre 2020

 

La tempête « Alex » a un comportement très bizarre. Le noyau de la dépression qui la génère se trouve d’abord sur la pointe ouest de la Bretagne, puis elle commence à pénétrer dans la Manche avant de revenir sur ses pas, puis descendre le long de la côte française du Golfe de Gascogne, où elle finit par s’essouffler. Il s’en suit que chez nous, les vents qui soufflaient de sud-est s’orientent à l’est, et temporairement même au nord-est en soirée.

 

Mais « Alex » n’a pas dit son dernier mot. Vu sa position très particulière sur l’extrême-ouest de la France, elle attire un important flux d’air chaud sur le sud-est de la France, ce qui vient renforcer un épisode méditerranéen certes préexistant, mais qui prend rapidement des proportions dramatiques.

 

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Source : Paris Match

 

Notamment dans l’arrière-pays niçois, il tombe jusqu’à 500 mm d’eau en 24 heures, comme à Saint-Martin-Vésubie, tandis qu’on relève encore 414 mm à Clans, 380 mm à Andon et 347 mm à Coursegoules. On devinera en peine les dégâts que cela a causés, plus particulièrement en raison d’une crue exceptionnelle de la Vésubie (montée des eaux de 6 à 7 mètres en quelques heures).

 

On notera qu’outre la présence d’une convergence des vents, les reliefs jouent un rôle primordial dans la quantité de précipitations puisque sur la côte même (pourtant c’est directement de la mer que viennent ces précipitations), les totaux n’atteignent « que » 44 mm à Nice et 43 mm à Cannes.

 

Chez nous, rien de tout cela, juste un temps pluvieux par moment, à la Belge, avec nimbostratus et, dans les intervalles (plus ou moins longs), un temps couvert avec altostratus, parfois mêlé d’altocumulus, parfois doublé de stratocumulus. La seule bizarrerie, c’est la composante orientale du vent.

 

Les températures maximales : 14 à 16°C en plaine, localement un peu plus, et 12 à 14°C sur les hauteurs.

 

Notons enfin que si les pluies sont diluviennes sur le sud-est de la France, le nord-ouest de l’Italie et le Tessin suisse, on observe le foehn de l’autre côté des Alpes, avec à Glarus des températures de 22°C sous un vent très irrégulier, dont les rafales atteignent jusqu’à 100 km/h.  

 

 

3 octobre 2020

 

La tempête « Alex » disparaît des cartes météorologiques aussi rapidement qu’elle n’y est apparue. Une dépression se creuse sur l’est de l’Angleterre et les vents se remettent à souffler du sud sur nos régions. Tout semble rentrer dans l’ordre. Mais rien n’est normal dans la situation que nous vivons. Les vents, en soirée déjà, reviennent au sud-est : la dépression anglaise se met à marcher à reculons à son tour sous l’effet d’un mastodonte anticyclonique sur la Russie. Cet anticyclone, sur son flanc occidental, véhicule un air particulièrement doux.

 

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Source : KNMI

 

Notre temps, pourtant, continue à ressembler à celui d’un véritable flux zonal, avec un ciel couvert une bonne partie de la journée, nimbostratus pluvieux ou altostratus avec ou sans fractus. Des éclaircies arrivent en cours d’après-midi avec des cumulus et une quantité variable de stratocumulus et d’altocumulus. Ces éclaircies s’élargissent le soir sur le centre du pays, et localement aussi ailleurs.

 

Les maxima baissent encore un peu, avec 13 à 15°C en plaine et 9 à 10°C sur les hauteurs.

 

Le foehn, qui a fait rage en Suisse la veille, arrive à présent en Autriche avec localement des températures encore plus élevées : à Amstetten, on monte jusqu’à 27°C ! Mais après en soirée, une saute de vent, accompagnée de quelques gouttes de pluie, fait brutalement chuter la température. À 22 heures, il ne fait plus que 13°C.

 

Pendant ce temps, de l’air très doux présent sur l’Europe centrale remonte vers le nord et s’apprête à aborder les Pays Baltes.

 

 

4 octobre 2020

 

La dépression anglaise reprend du poil de la bête, avec une circulation plus maritime vers nos contrées. Mais cet air maritime reste toujours quelque peu indirect, avec des vents de surface de sud. Sur le nord et nord-est de l’Europe, l’anticyclone russe garde les commandes avec l’arrivée d’une bulle d’air chaud sur les États Baltes et l’enclave de Kaliningrad.

 

Dans cette dernière ville, le mercure monte jusqu’à 24°C, ce qui est vraiment beaucoup pour la latitude en octobre. Par la suite, poussés par les vents d’est, cet air déborde sur la Baltique, mais se refroidit au contact de l’eau avec brumes et stratus en Suède. Mais en Norvège, grâce au pseudo-fœhn, certains fjords connaissent à nouveau des températures très élevées. À Tafjord (latitude : 62°14’N), la température oscille entre 18 et 20°C toute la journée, même depuis tôt le matin, et finit par dépasser ces 20°C en soirée et la nuit, pour culminer à 20,4°C à minuit !

 

Au milieu de toutes ces anomalies, le temps reste plus ou moins normal en Belgique, presque beau même l’après-midi. Mais d’abord, en matinée, nous avons affaire à un temps pluvieux avec nimbostratus, évoluant vers un mix de stratocumulus et de nuages convectifs avec averses. L’après-midi, le ciel est bleu avec des cumulus dont la plupart se résorbent graduellement. Quelques-uns, au contraire, se développent en cumulonimbus avec averses. À côté de cela, on note aussi quelques stratocumulus et altocumulus cumulogenitus. Quand les éclaircies du soir sont larges, on voit aussi des bandes de cirrus.

 

Au littoral tout comme en Gaume, le ciel tend à rester très nuageux aussi l’après-midi avec de nombreuses averses.

 

En soirée, de l’activité orageuse est observée sur l’ouest du pays, d’abord non loin de Comines, puis à l’ouest et au nord-ouest de Gand.

 

Les températures maximales : 12 à 15°C en plaine et 8 à 10°C sur les hauteurs.

 

Le vent est assez présent, avec des rafales jusqu’à 60 km/h sur une grande partie du pays, et jusqu’à 76 km/h à Zeebruges.

 

 

5 octobre 2020

 

Les zones de basses pressions font quasiment du surplace sur l’est de l’Angleterre. En altitude, on assiste à une curieuse situation de blocage, avec un important creux orienté nord-ouest – sud-est qui traverse la Mer du Nord et descend jusqu’au sud de l’Allemagne. Chez nous, les vents d’altitude soufflent de nord-ouest tandis que sur l’est et le nord de l’Europe, ces vents soufflent de sud ou de sud-est.

 

Sur notre pays, ces vents de nord-ouest en altitude forment d’importants cisaillements directionnels avec les vents de surface, qui en ce jour soufflent de sud-ouest à sud.

 

Ci-dessous, les vents modélisés par Arôme (prévisions à très court terme) pour 18 h L.T. à différents niveaux : en surface, au niveau 925 hPa (vers 600 m), au niveau 700 hPa (vers 2850 m) et au niveau 300 hPa (vers 9000 m).

 

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Modèle Arôme

 

Au niveau des perturbations, nous avons une occlusion qui traverse le pays la nuit et le matin, suivi d’un air post-frontal avec une origine polaire très indirecte, puis par une nouvelle occlusion (en fait une autre branche de la même occlusion) qui passe en fin de soirée. À noter que dans l’air post-frontal, il y a une ligne de discontinuité qui intéressera le nord du pays durant l’après-midi et en début de soirée et qui sera particulièrement active.

 

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Source : KNMI

 

Sous la première occlusion, le temps est d’abord pluvieux avec nimbostratus, puis ces pluies évoluent en averses (mix stratocumulus / nuages convectifs) avant que les nuages ne se déchirent. L’après-midi, on observe de belles éclaircies accompagnées de cumulus, mais aussi de cumulonimbus générateurs d’averses. Par moment, les éclaircies sont aussi amoindries par des altocumulus et stratocumulus cumulogenitus, ainsi que par des cirrus et cirrostratus d’enclumes. Ailleurs, le ciel est bleu avec de très bonnes visibilités, permettant de voir les cumulonimbus de très loin, comme par exemple l'une des supercellules au nord d’Anvers, visible depuis Bruxelles. Nous y reviendrons.

 

Au coucher du soleil, les nuages de l’occlusion suivante sont déjà visibles à l’horizon, vers l’ouest. Quelques heures plus tard, les pluies et bruines de cette occlusion nous arrivent déjà.

 

Sur le nord du pays, le temps n’est d’abord pas très différent de celui du reste du pays, mais en après-midi, les nuages deviennent bien plus menaçants, avec des orages qui éclatent dès le milieu de l’après-midi sur le nord-ouest, et en fin d’après-midi sur le nord proprement dit (région anversoise entre autres). À Kapellen et à Braschaat, à une dizaine de kilomètres au nord / nord-est d’Anvers, c’est une véritable tornade qui se forme ! Des analyses ultérieures font même état de deux tornades, qui sont nées au sein de trois orages qui se succèdent en peu de temps sur la région. Deux de ces orages prennent des caractéristiques supercellulaires et génèrent  chacun une tornade.

 

La tornade de Braschaat est de brève durée et n'est pas entièrement condensée. Mais les dégâts (de type convergent) prouvent bien qu'il s'agit d'une tornade. La tornade de Kapellen (cf. photo) est bien plus esthétique et visible de loin.

 

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Toranade de Kapellen vue depuis Ekeren. Source : capture d'écran d'une vidéo de Martijn Peters

 

« Hier soir, [texte écrit le 6 octobre] certaines rues de Braschaat et de Kapellen ont subi le passage d’une tornade. Des arbres ont été déracinés et des meubles de jardin tournoyaient dans les airs. Quelques toits ont été endommagés et des rues, inondées. Mais personne n’a été blessé. »  (Carla Mertens, VRT NWS)

 

Une habitante de Kapellen, impressionnée : « Soudain, il se mit à pleuvoir fort et nous entendîmes un bruit assourdissant. Nous pensions d’abord qu’il s’agissait d’un coup de tonnerre, mais il s’avéra que plusieurs arbres ont été déracinés dans notre rue. Un de ses arbre évita de peu notre voiture. Au-dessus de notre porte d’entrée, il y avait une lucarne : elle a complètement disparu ! Elle est retombée entre deux arbres. Chez nos voisins, une partie de la toiture a été arrachée. Le vent était très fort, sans véritable direction. Du mobilier de jardin et des trampolines se sont envolés, pas tous dans la même direction. Tout s’est retrouvé dans tous les sens par terre. Chez notre voisine, un arbre s’est abattu sur son abri de jardin. Les pompiers sont venu ébrancher et débiter un arbre pour dégager notre entrée et pour remettre l’électricité. Puis ils ont dégagé la rue aussi. »

 

Source : VRT NWS (traduit par nos soins)

 

Quelques stations privées ont enregistré de très fortes précipitations. À Kapellen, la première averse donne 13,7 mm entre 15h40 et 16h30 et la deuxième, 12,7 mm entre 17h10 et 17h35. La troisième averse, là, ne donne que quelques millimètres.  Mais le total de la journée (0h -> 24h) s'élève à la station à 33,8 mm ! Une autre station de Kapellen, un peu plus à l’est, mesure une quantité comparable, 28,5 mm, dont la plus grande partie tombe aussi lors de deux averses principales. Parmi les stations officielles, la plus proche est celle de Stabroek avec 18 mm sur la journée, dont 16 mm entre 14 et 20h. Lorsqu’on s’éloigne de la zone, les précipitations diminuent très rapidement.

 

La cause principale de ces intempéries, dont notamment les supercellules ayant généré les tornades, est à rechercher dans le cisaillement directionnel « tournant » des vents (passant graduellement de sud-sud-ouest à nord-ouest au fur et à mesure qu’on monte en altitude). L’instabilité est certes présente, mais pas particulièrement forte. Mais la ligne de convergence post-frontale a probablement « boosté » la convection pour former ligne orageuse au nord d’Anvers. L’aspiration liée à la sortie gauche d’un jet-stream a apporté la touche finale.

 

Les températures, quant à elles, ont été de saison, voire un brin trop fraîches, avec des maxima de 15 à 17°C en plaine et de 9 à 10°C sur les hauteurs.

 

 

6 octobre 2020

 

Une autre occlusion encore traverse notre pays en première moitié de journée, suivie d’une circulation d’ouest commandée par une dépression sur la Mer du Nord, pendant que l’anticyclone des Açores reste proche... des Açores.

 

L’occlusion se matérialise par un nimbostratus pluvieux (parfois avec cumulonimbus enclavés) qui nous accompagne une bonne partie de la journée. À l’arrière, nous avons un ciel traditionnel de traîne avec cumulus, cumulonimbus et quelques stratocumulus cumulogenitus. C’est au littoral que les éclaircies sont les plus précoces, et aussi les plus larges (malgré la présence, là aussi, de nuages convectifs).

 

Par endroit, ces averses sont fortes. À Ernage, il tombe 21 mm en 5 heures, entre 13 et 18 heures, dont 7 mm entre 15 et 16 heures et 6 mm entre 17 et 18 heures. Il n’est pas étonnant que sur les totaux journaliers (sur 24 heures), ce soit la station toute proche de Gembloux qui récolte le plus d’eau, avec 22,4 mm, suivie de près par Bierset avec 22 mm (dont 21 mm l’après-midi), puis par Buzenol avec 21,3 mm. À l’opposé, l’ouest du pays connaît peu de précipitations avec 0,7 mm à Passendaele ; 0,6 mm à Middelkerke ; 0,5 mm à Kruishoutem et 0,2 mm à Beitem.

 

Les températures sont à nouveau de saison, avec des maxima de 15 à 17°C en plaine, très localement 18°C, et 10 à 12°C sur les hauteurs.

 

 

7 octobre 2020

 

À présent, l’anticyclone des Açores se développe mieux et pousse une crête vers l’Espagne et le Sud de la France. Mais l’axe reste bien au sud de nos régions, si bien que nous nous trouvons dans une vraie circulation zonale, avec des zones de basse pression évoluant plus au nord.

 

Nous sommes toujours sous un ciel de traîne, mais qui est bien moins active que la veille, avec pas mal de stratocumulus d’étalement qui accompagnent les cumulus et les quelques cumulonimbus (généralement peu développés). Mais il y a des éclaircies aussi.

 

Le total des précipitations est souvent inférieur à 1 mm, parfois compris entre 1 et 2 mm et très localement plus conséquent (comme par exemple à Stabroek avec 5,1 mm).

 

Les températures maximales sont similaires à celles de la veille, parfois un brin plus fraîches, et se situent entre 15 et 16°C en plaine et entre 10 et 12°C sur les hauteurs.

 

 

8 octobre 2020

 

Dans cette circulation zonale bien en place, nous avons une perturbation frontale à secteur chaud encore assez ouvert, commandée par une dépression se déplaçant rapidement de l’Irlande au Danemark en passant par l’Angleterre et le sud de la Mer du Nord. Le front chaud traverse notre pays la nuit et tôt le matin, le front froid aborde le littoral l’après-midi, puis traverse une partie du pays avant de s’immobiliser plus au moins au nord des massifs ardennais et fagnards.

 

Le temps est très nuageux, le plus souvent même couvert avec stratocumulus, parfois doublés de cumulus, tendant à évoluer en nimbostratus avec pluie et bruine l’après-midi. Au sud du pays, on observe aussi des brumes et stratus en matinée.

 

Le secteur chaud fait certes monter les températures en altitude, mais en surface, cette hausse reste très limitée, avec des maxima de 17 à 18°C en plaine et de 12 à 13°C sur les hauteurs.

 

 

9 octobre 2020

 

Le front froid a formé une onde, se transforme temporairement en front chaud en remontant quelque peu, puis la pointe du système frontal à peine né passe sur le sud-est du pays avant que la perturbation ne s’évacue vers le centre-sud de l’Allemagne en soirée. Mais une autre perturbation (occlusion) nous attend déjà en soirée à partir du nord-ouest.

 

Le temps est couvert, brumeux et pluvieux, avec nimbostratus, une grande partie de la journée en Gaume. Ce n’est qu’en fin de journée qu’on voit quelques très timides éclaircies parmi les stratocumulus. En Ardenne, le nimbostratus fait place à des éclaircies en cours d’après-midi, avec des cumulus et quelques stratocumulus.

 

Au centre du pays, le temps n’est pas trop mauvais avec du brouillard le matin, puis une nappe peu épaisse de stratocumulus, suivie d’altocumulus et d’éclaircies avant le retour d’autres bancs de stratocumulus, parfois doublés de cumulus. Dans les éclaircies du soir, on note aussi des cirrus.

 

De temps en temps, un cumulus isolé parvient à se développer un peu plus en dessous des stratocumulus / altocumulus.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 9 octobre 2020 à 12h

 

Au littoral, les éclaircies sont plus larges l’après-midi, avec quelques cumulus et la présence de cirrus.

 

Les températures sont assez stables, avec des maxima de 15 à 16°C, localement 17°C en plaine et de 10 à 12°C sur les hauteurs.

 

En Gaume, les pluies sont conséquentes en matinée, avec à Buzenol presque 20 mm tombés entre 4 et 13 heures (dont 15 mm entre 7 et 12 heures).

 

 

10 octobre 2020

 

Les diverses perturbations se sont à présent éloignées vers le sud-est. Une dépression à noyau principal sur le sud de la Norvège, associée à une anticyclone des Açores qui remonte vers le nord sur l’Océan, met en place une circulation de nord-ouest au-dessus de nos régions.

 

Grâce à une certaine influence anticyclonique, cette situation nous ramène temporairement du beau temps, pendant une partie de la journée. En matinée, le ciel est même serein ou presque, puis des cumulus se forment mais se développent peu. En après-midi, le ciel redevient nuageux avec d’abord des altocumulus, parfois à tendance lenticularis, puis des stratocumulus assez denses qui forment alors un mix avec les nuages convectifs et qui donnent des averses. Quand il y a encore des éclaircies, on revoit des altocumulus.

 

Sur l’est et le sud du pays, le temps tend à rester beau toute la journée avec persistance des cumulus, accompagnés de quelques stratocumulus seulement. Au littoral en revanche, le temps est beaucoup plus instable, avec cumulus et cumulonimbus tout au long de la journée et régulièrement des averses. En après-midi et le soir, ces averses sont souvent organisées en ligne et intéressent tout le nord-ouest, nord et même nord-est du pays avant de se propager plus tard sur de grandes parties de notre territoire. Mais les pluies ne sont abondantes qu’ici et là, comme par exemple à Stabroek avec 11,6 mm

 

Les températures maximales, en baisse, n’atteignent plus que 13 à 14°C en plaine et autour de 9°C sur les hauteurs.

 

Ceci termine une décade encore fort extravagante dans un premier temps, mais avec une graduelle normalisation de la situation atmosphérique par la suite.

 

 

Modifié par cumulonimbus
Première décade à présent complète

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DEUXIÈME DÉCADE D’OCTOBRE 2020

 

11 octobre 2020

 

Une grosse cellule anticyclonique reste bien ancrée sur l’Océan, entre les Açores et l’Irlande. Elle n’influence que partiellement le temps sur nos régions. Une influence dépressionnaire se fait également sentir, avec quelques perturbations associées à des basses pressions sur la Scandinavie.

 

Sur une bonne moitié ouest, le temps en matinée est pluvieux sous des nimbostratus quelque peu discontinus et instables (embedded Cb et parfois petites éclaircies sous de nombreux fractus). Ensuite le temps s’éclaircit franchement et devient même assez beau quoiqu’un peu variable. Des cumulus se développent dans un ciel bleu, s’étalent parfois, mais évoluent parfois aussi en cumulonimbus avec quelques averses.

 

Sur l’est et le sud-est, le temps est variable dès le début de la journée, avec en matinée aussi un ciel bleu avec cumulus et quelques cumulonimbus.

 

Le plus souvent, les précipitations restent inférieures à 5 mm.

 

Sous un vent qui s’oriente partout au nord-ouest (c’est le cas dès le départ au littoral), les températures maximales sont proches, voire légèrement inférieures aux normes saisonnières, avec 13 à 15°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs.

 

 

12 octobre 2020

 

L’anticyclone maritime se scinde en deux, avec un nouveau noyau se développant plus au nord. Sur la Scandinavie, les pressions restent basses pendant qu’une petite crête anticyclonique mobile se développe temporairement vers nos régions.

 

Le temps est relativement beau, avec des cirrus et altocumulus en matinée, parfois encore accompagnés de fractus dans les basses couches (notamment liés à quelques précipitations en tout début de journée), ensuite des cumulus se forment dans un ciel bleu garni de cirrus. Quelques stratocumulus, ici et là, donnent un temps temporairement plus gris. Vers le soir, le voile d’altitude devient plus dense avec cirrostratus / altostratus.

 

Au littoral, le ciel est très nuageux à couvert avec altostratus dès l’après-midi, et persistance de quelques cumulus. Au sud-est du pays, le temps est plus gris aussi avec, là, des brumes matinales puis un mix cumulus / stratocumulus, parfois accompagnés de quelques précipitations.

 

Les températures maximales se situent autour des 14 à 15°C en plaine et entre 8 et 10°C sur les hauteurs.

 

 

13 octobre 2020

 

L’ancien noyau anticyclonique sur l’Océan bouge peu et reste ancré entre les Açores et l’Irlande tandis que le nouveau se développe jusqu’aux environs de l’Islande où il gonfle jusqu’à former un important anticyclone entre l’Islande et la Norvège. Une circulation de nord-est se met en place, mais ne nous atteint pas encore. Une petite dépression sur le nord de la France nous place dans un flux de sud à sud-est avec de l’air maritime qui nous parvient avec un petit détour.

 

Ce petit détour a quelques influences sur notre météo. Notamment des discontinuités dans l’écoulement de l’air et d’importants cisaillements locaux du vent donnent au ciel parfois un aspect quelque peu tourmenté.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 13 octobre 2020 à 16h

 

En outre, une occlusion associée à la dépression française fait du surplace, avec comme conséquence un temps meilleur et un peu plus doux sur l’est de notre pays (plus loin de l’occlusion) qu’à l’ouest.

 

Sur l’est, nous avons un petit voile de cirrus, plus tard de cirrostratus avec quelques bancs d’altocumulus. En journée, des cumulus se développent et atteignenet généralement le stade mediocris. En Ardenne cependant, la présence de nombreux stratocumulus rend le temps plus gris une bonne partie de la journée.

 

Sur l’ouest et le centre du pays, le voile nuageux est épais et constitué d’altostratus. En dessous, on note un mix de cumulus et de stratocumulus. Comme dit précédemment, certains de ces stratocumulus (ou altocumulus) prennent un aspect quelque peu tourmenté. Au littoral et sur l’extrême ouest, le temps est même pluvieux avec nimbostratus jusque dans l’après-midi.

 

Les températures maximales se situent entre 10 et 14°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et autour des 8 à 9°C sur les hauteurs.

 

Les précipitations atteignent 1 à 8 mm sur le sud-ouest et l’ouest du pays (Middelkerke : 5 mm ; Beitem et Dunkerque : 6 mm ; Lille : 8 mm), sinon elles sont très faibles ou absentes.  

 

 

14 octobre 2020

 

L’anticyclone continue à gonfler entre l’Islande et la Norvège, et les vents de nord-est arrivent à présent jusque chez nous. Une occlusion, présente sur la France, fait marche arrière et s’éloigne à nouveau de nos régions.

 

Les nuages de cette perturbation occupent cependant encore notre ciel, sous la forme d’un altostratus qui ne s’effiloche qu’occasionnellement. Une petite instabilité de basses couches permet cependant à quelques cumulus de se former en dessous. Certains de ces cumulus s’étalent aussi en stratocumulus, mais restent le plus souvent peu nombreux.

 

Ci-dessous, cumulus en dessous d’un altostratus dans le ciel de Beausaint.

 

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Webcam MB – Beausaint – 14 octobre 2020 à 14h

 

Avec des vents de surface de nord-est qui tendent à s’orienter au nord-nord-est, les températures restent relativement fraîches avec des maxima de 12 à 13°C en plaine et de 7 à 9°C sur les hauteurs.

 

Ici et là, on note quelques petites précipitations.

 

 

15 octobre 2020

 

L’Anticyclone reste en place entre l’Islande et la Norvège, et génère chez nous des vents de nord à nord-est.

 

Le ciel est un peu moins gris que la veille, avec le matin parfois des aurores flamboyantes.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 15 octobre 2020 à 8h

 

En journée, on observe essentiellement des altocumulus et des stratocumulus, avec quelques éclaircies et à nouveau des cumulus et des stratocumulus d’étalement, ces derniers coexistant parfois avec les autres stratocumulus. Cette fois-ci, c’est à l’est et au sud-est que la tendance grise est plus marquée, avec là des stratocumulus fort nombreux.

 

Les températures maximales sont en nette baisse en Haute Belgique avec des valeurs de 5 à 6°C. Là, on observe aussi quelques précipitations. Ailleurs, la baisse par rapport à la veille est peu marquée, avec des maxima de 11 à 13°C en plaine.

 

 

16 octobre 2020

 

L’anticyclone se retire vers l’Islande et les vents tendent à s’orienter vers le nord. Le régime est quelque peu dépressionnaire chez nous à la suite d’un petit creux, avec une petite perturbation, sur la Mer du Nord.

 

Cela se traduit par beaucoup de nuages dans notre ciel, d’abord stables avec essentiellement des  stratocumulus, occasionnellement aussi des altocumulus, puis un brin plus instables avec parfois des cumulus se développant parmi les stratocumulus.

 

Les températures restent un peu fraîches pour la saison, avec des maxima de 11 à 12°C en plaine et de quelques 6°C sur les hauteurs.

 

La divergence côtière :

 

Si l’on parle beaucoup de convergence côtière, il existe aussi la divergence côtière. Lorsque les courants atmosphériques généraux sont de nord-est à est, le vent au-dessus de la mer subit peu de frottement et souffle plus ou moins de nord-est. Une fois à l’intérieur des terres, les frottements s’accentuent et la force de Coriolis diminue : les vents tendent à souffler de nord-nord-est. Il se crée à l’ouest des plaines, à quelques (dizaines) de kilomètres de la côte une zone de divergence.

 

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Source : Infoclimat

 

Cette divergence dissipe en partie les nuages, avec de meilleures éclaircies dans cette partie de la Flandre.

 

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Webcam MB – Waregem – 16 octobre 2020 à 14h

 

Cette (meilleure) tendance aux éclaircies se fait sentir jusque dans l’ouest du Hainaut.

 

 

17 octobre 2020

 

Une faible crête anticyclonique, issue du lointain anticyclone islandais qui s’est désormais déplacé vers l’Océan au sud du Groenland, détermine notre temps.

 

Le temps nuageux avec quelques éclaircies se poursuit. Avec le faiblissement général du vent, qui se met à souffler de directions variées, le phénomène de divergence côtière disparaît.

 

Une nappe nuageuse, souvent à la limite des altocumulus et stratocumulus, couvre le ciel mais se déchire parfois en timides éclaircies. En dessous de la nappe, on observe parfois quelques cumulus / stratocumulus. Le matin, ici et là, on note du brouillard.

 

La nuit est plutôt fraîche, et parfois froide au-dessus des sols sabloneux côtiers, avec par exemple un minimum de 1,3°C à Middelkerke (mais 8,1°C au port de Zeebruges). En journée, les maxima atteignent 12 à 13°C en plaine et 6 à 7°C sur les hauteurs.

 

 

18 octobre 2020

 

Les pressions sont à nouveau basses sur la Scandinavie, avec un flux de nord à nord-ouest qui se met en place sur l’est de la Mer du Nord. Le front froid qui le précède passe aussi à l’est de nos régions. Nous restons dans une sorte de no-man’s-land à faible influence anticyclonique.

 

Comme la masse d’air reste humide, les nuages sont nombreux. On observe toujours une nappe d’altocumulus / stratocumulus, (souvent) doublée de brumes et stratus en matinée, voire à midi, et de cumulus / stratocumulus l’après-midi. Les éclaircies sont rares.

 

Une couche très instable à moyenne altitude (entre 1400 et 2400 mètres), juste en dessous d’une inversion, donne des ciels plus inquiétants en fin de journée.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 18 octobre 2020 à 18h

 

Les températures maximales remontent un peu pour se situer le plus souvent entre 13 et 14°C, localement 15°C en plaine et entre 7 et 8°C sur les hauteurs.

 

 

19 octobre 2020

 

Des basses pressions sur l’Océan, encore peu profondes la veille, se creusent à présent avec un noyau qui devient prépondérant au sud-ouest de l’Irlande. Une perturbation frontale à large secteur chaud s’y organise et place lentement notre pays dans un flux de sud.

 

Comme souvent à cette saison, l’arrivée d’air chaud se marque d’abord en altitude, où la hausse des températures est très forte. Au niveau 850 hPa (vers 1500 mètres d’altitude), on gagne 10°C avec une valeur passant de 1 à 11°C. Vers les 2200-2300 mètres, cette hausse est plus marquée encore avec 12°C de différence (–6 à +6°C). En d’autres termes, ce sont surtout les couches moyennes qui sont affectées par cette advection d’air chaud, les couches plus basses et plus hautes étant moins concernées.

 

Dans les basses couches, les vents de sud, plus tard de sud-est nous « remballent » d’abord la masse d’air frais, assez maritime, qui était présente chez nous les jours précédents. Cet air perd cependant un peu de son humidité, ce qui permet quelques belles éclaircies en journée.

 

En matinée, nous avons encore de vastes champs d’altocumulus et stratocumulus, puis des éclaircies se développent pendant que l’instabilité des basses couches mène à la formation de cumulus en dessous de l’inversion. Plus tard en après-midi, le ciel se voile de cirrus et cirrostratus tandis que les cumulus s’étalent en stratocumulus. Au sud du pays, on note aussi du brouillard et des stratus matinaux.

 

Les températures maximales, en légère hausse seulement, atteignent 14 à 15°C en plaine et 8 à 10°C sur les hauteurs.

 

 

20 octobre 2020

 

La dépression se trouve à présent sur les côtes occidentales de l’Irlande. Une nouvelle et très jeune perturbation, un front encore très rectiligne, se trouve tout juste à l’ouest de notre pays et plus tard sur l’ouest de notre pays. Durant la nuit, ce front dépassera légèrement le centre avant de reculer à nouveau.

 

Ceci nous vaut un temps nuageux à couvert et parfois faiblement pluvieux.

 

Sur l’est et le sud-est du pays, le ciel est essentiellement voilé d’altostratus, accompagnés de vastes bancs d’altocumulus et de quelques stratocumulus, ainsi que de fractus isolés en cas de faibles précipitations.

 

Sur le centre et l’ouest du pays, les types de nuages ne sont pas très différents, mais le voile est généralement plus épais : on peut parler d’un ciel généralement couvert. Les précipitations sont un peu plus présentes, notamment vers la fin de la journée, sur l’ouest et le sud-ouest du pays.

 

L’air doux a encore du mal à s’imposer et la hausse des maxima reste limitée, avec souvent autour de 16°C en plaine et 10 à 12°C sur les hauteurs.

 

La nuit suivante, et plus particulièrement en deuxième partie de nuit, le temps devient pluvieux partout. L’ouest et le sud-ouest mesurent souvent 5 à 6 mm, ailleurs les totaux sont moindres.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Deuxième décade à présent complète

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TROISIÈME DÉCADE D’OCTOBRE 2020

 

21 octobre 2020

 

Une langue d’air chaud située (avant tout) à l’arrière d’un front froid !!

 

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Source : KNMI

 

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Source : Infoclimat

 

Revenons un peu en arrière pour comprendre ce qui se passe. Aux petites heures du matin, nous avons sur l’Espagne, juste à l’avant du front froid, un fort flux d’air doux et humide, avec de fortes rafales. À Pamplune, les températures oscillent entre 16 et 18°C avec des pluies intermittentes et des rafales jusqu’à 94 km/h. Plus à l’est, à Barcelone, l’air est beaucoup plus calme, avec des brumes même. Une belle nuit d’été, avec 20-21°C, à la fin du mois d’octobre.

 

En France, de l’autre côté des Pyrénées, l’air subit un fort effet de foehn. À Pau à 3 heures du matin, un vent turbulent, sec et chaud fait monter la température jusqu’à 25,2°C tandis que les rafales atteignent 97 km/h. Un heure plus tard, par 24,2°C, on atteint 100 km/h ! À Toulouse, on enregistre même 111 km/h, mais plus à l’est, le vent devient moins fort et, surtout, il n’y a plus d’effet de foehn.

 

Après le passage du front froid, il fait un peu moins chaud en Espagne, mais toujours humide avec des précipitations. Cet air, en passant au-dessus des Pyrénées, subit également un effet de foehn et finit par devenir même plus chaud que l’air à l’avant du front. Mais surtout, la turbulence de l’air est mieux conservée sur de longues distances, si bien que cet air se transmet beaucoup plus loin au nord. De l’autre côté du front par contre (du côté chaud donc), il ne se passe plus grand-chose, l’air est certes doux, mais sans plus.

 

L’air post-frontal par contre, complètement transfiguré par le foehn, fait remonter la température jusqu’à 26,5°C à Pau. Mont-de-Marsan fait même un peu mieux avec 26,8°C. À Bergerac, on note encore 24,7°C.

 

À Paris, cet air s’est déjà mélangé avec de l’air maritime et, comme les températures baissent en altitude (toujours est-il qu’on est à l’arrière du front froid), cet air devient quelque peu instable, mais reste particulièrement doux dans les basses couches. C’est cet air-là qui nous atteint aussi en Belgique.

 

Pour une troisième décade d’octobre, las maxima sont fort élevés dans notre pays, avec 19 à 21°C en plaine et 16 à 17°C sur les hauteurs. La plus haute valeur est atteinte à Liège-Monsin avec 22,4°C. Le vent demeure fort, avec des rafales de 86 km/h à Uccle et jusqu’à 90 km/h au littoral, ainsi qu’en région gantoise.

 

Quant au temps, il est d’abord pluvieux le matin, puis s’éclaircit progressivement en matinée avec altostratus et altocumulus. En après-midi, le ciel est bleu, avec cumulus. Sur l’ouest du pays, l’instabilité est suffisante pour générer des cumulonimbus avec averses. Ceci est notamment lié à une ligne post-frontale. Plus tard en soirée, cette instabilité affecte aussi certaines régions à l’intérieur des terres.

 

 

22 octobre 2020

 

Nous nous retrouvons dans un important flux de sud-ouest avec de l’air maritime encore assez doux. Une perturbation sur le sud du pays remonte jusqu’au centre, puis recule à nouveau.

 

Il en résulte des maxima restant élevés, mais beaucoup moins que la veille, avec des valeurs de 17 à 18°C en plaine, et à peine moins sur les hauteurs (ainsi qu’au littoral) avec 16 à 17°C. Dans certaines vallées, dans l’Entre-Sambre-et-Meuse ainsi qu’en Gaume, on monte jusqu’à 19°C, voire localement 20°C.

 

La Gaume, au sud de la perturbation, connaît un temps de secteur chaud, avec des éclaircies, des altocumulus et des stratocumulus, ainsi que quelques cumulus isolés. Le littoral, bien au nord de la perturbation, connaît un temps relativement beau avec des bancs d’altocumulus, parfois floccus, quelques stratocumulus et quelques cumulus.

 

Les autres régions subissent un temps plus nuageux, avec de nombreux stratocumulus, plus tard cumulus / stratocumulus, et des éclaircies plus discrètes. Dans ce mix de cumulus et de stratocumulus, certains nuages convectifs se développent davantage (cumulonimbus plus ou moins enclavés) et génèrent des averses. Du côté de Liège, mais aussi sur le massif ardennais, on observe même de l’orage.

 

Les précipitations sont très variables en quantité, mais aussi au niveau chronologique (parfois le jour, parfois la nuit) et atteignent près de 10 mm à Strée-Huy (10,5 mm), à Bierset (10,0 mm) et à Dourbes (9,6 mm).

 

 

23 octobre 2020

 

Les pressions sont basses sur l’Océan avec plusieurs noyaux dépressionnaires pendant que les pressions sont plutôt hautes sur le sud-est de l’Europe. Il en résulte un flux de sud-ouest humide et perturbé, mais assez doux.

 

Les températures maximales sont donc à nouveau relativement élevées avec 17 à 18°C en plaine, mais  elles sont en baisse sur le sud du pays, avec notamment sur les hauteurs 12 à 13°C.

 

Le temps est le plus maussade au sud du pays, avec en matinée des nimbostratus / altostratus / stratocumulus accompagnés de pluies intermittentes. L’après-midi, ces pluies évoluent en averses au sein d’un mix de stratocumulus et de nuages convectifs. Les éclaircies sont plutôt rares.

 

Sur l’Entre-Sambre-et-Meuse, le nimbostratus pluvieux est encore présent en matinée, mais l’après-midi, on note de belles éclaircies avec cumulus. Au centre du pays, le temps n’est pas très différent, sauf qu’en matinée, on observe plutôt des stratus / stratocumulus avec peu ou pas de précipitations. De là, on voit le soir des stratocumulus à l’horizon, vers l’ouest. Ceux-ci sont présents dès l’après-midi au littoral, accompagnés de cumulus et de nuages d’altitude, avec en contrepartie un ciel un peu moins couvert en matinée.

 

Les précipitations atteignent souvent 3 à 6 mm sur le sud et l’est du pays, et sont moindres, voire nulles ailleurs.

 

 

24 octobre 2020

 

Une dépression se creuse très fort sur l’Océan au sud de l’Islande avec une pression descendant en dessous de 955 hPa dans le noyau. De nouvelles hautes pressions se forment sur l’Espagne, avec une pression qui devient relativement élevée sur une bonne partie de la Méditerranée. La circulation devient on ne peut plus zonale sur nos régions.

 

En surface, le vent est soutenu de sud à sud-ouest à l’avant d’une perturbation, avec des nuages déjà fort nombreux, mais peu ou pas de pluie en journée. La véritable pluie nous atteindra la nuit suivante, plus particulièrement en deuxième partie de nuit.

 

Sur le centre et l’ouest, on observe en matinée un nimbostratus peu actif (mais avec fractus bas et tutti quanti) qui distille de faibles bruines. Puis de maigres éclaircies font leur apparition, avec cumulus à la limite de stratocumulus en dessous d’un ciel quelque peu voilé, puis le ciel redevient très nuageux à couvert, mais avec peu ou pas de précipitations (altostratus, stratocumulus et encore quelques fractus).

 

Sur le sud, après d’éventuelles éclaircies matinales, le ciel tend à rester couvert toute la journée avec stratocumulus / nimbostratus et petites précipitations intermittentes. Sur l’est en revanche, le temps est un peu moins maussade, mais avec encore beaucoup de stratocumulus, parfois doublés de cumulus, et quelques éclaircies.

 

L’une des caractéristiques du jour est la tendance des cumulus et des stratocumulus à s’aligner en « rues nuageuses ».

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 24 octobre 2020 à 12 et à 16h

 

Les températures maximales se situent le plus souvent entre 15 et 16°C en plaine et entre 10 et 11°C sur les hauteurs.

 

 

25 octobre 2020

 

Un important front froid traverse notre pays et le place dans un air un peu plus frais, mais toujours bien maritime avec des vents de sud-ouest. La dépression s’approche à présent de l’Écosse et se comble lentement.

 

Le ciel de traîne, lui, n’apparaît dans une certaine mesure qu’au-dessus de la région côtière. Des orages se forment en mer dès le tout début de l’après-midi. Ils atteignent différents points de la côte belge en milieu d’après-midi, puis pénètrent quelque peu à l’intérieur des terres, non loin de Bruges. Le ciel est variable avec éclaircies et nuages convectifs, mais aussi des moments de grisaille (stratocumulus).

 

Dasn le reste du pays, le ciel est gris avec d’abord un nimbostratus pluvieux, puis de l’altostratus doublé d’une quantité variable de stratocumulus. On note quelques éclaircies, avec l’altostratus s’efilochant et/ou les stratocumulus se déchirant. Un peu d’instabilité résiduelle permet, ici et là, la formation de quelques nuages convectifs.

 

Les températures maximales se situent entre 12 et 14°C en plaine et entre 9 et 10°C sur les hauteurs.

 

 

26 octobre 2020

 

Un très long front froid ondule à l’est par rapport à nos régions. Nous sommes bien dans de l’air post-frontal, mais dont la caractéristique polaire est très indirecte.

 

Entre-temps, la tempête tropicale « Epsilon » s’extratropicalise et finit par former une très profonde dépression située le soir au sud-est de la pointe sud du Groenland, avec une pression inférieure à 950 hPa en son noyau.

 

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Source : KNMI

 

Le ciel est plus lumineux que la veille, avec des éclaircies, des cumulus et des stratocumulus, ces dernirs encore fort nombreux par moment. Le soir, on note quelques petites averses. C’est au littoral que les éclaircies sont les plus larges, mais en contrepartie une instabilité plus marquée, des averses plus nombreuses et des cumulonimbus se détachant bien dans le ciel bleu. De l’activité orageuse est présente sur la mer en fin d’après-midi et début de soirée, avec du tonnerre perceptible jusqu’à la côte. Les précipitations sont toutefois peu abondantes, là aussi.

 

Les températures maximales se situent entre 12 et 13°C en plaine et autour de 8°C sur les hauteurs.

 

 

27 octobre 2020

 

La très profonde dépression (ex-Epsilon) se creuse encore pour descendre temporairement en dessous de 945 hPa en son noyau. Elle se déplace lentement sur l’Océan en direction de l’Irlande. La partie sud de la perturbation qui lui est associée n’est pas encore occluse. En fin d’après-midi et en soirée, un front chaud traverse notre pays, mais comme le secteur chaud n’est plus très large, le front froid suit bientôt.

 

Cela se traduit, dans nos régions, par une météo sans grand relief. Le ciel est couvert de stratocumulus une grande partie de la journée, et quand parfois, les stratocumulus se dispersent, ils laissent apparaître... un altostratus opacus tout aussi gris. Le tout, d’ailleurs, s’accompagne de quelques précipitations sporadiques. Ici et là en matinée, on observe aussi une tendance un peu plus instable, avec un mix de cumulus et stratocumulus, assorti de quelques petites averses.

 

Le secteur chaud se marque à peine dans les températures, mais une très légère hausse se fait sentir en soirée et la nuit. Les maxima, de 11 à 12°C en journée en plaine et de 6 à 7°C sur les hauteurs, gagnent parfois un petit degré en cours de nuit.

 

 

28 octobre 2020

 

La dépression ex-Epsilon est arrêtée dans sa progression et s’essouffle. La perturbation qui lui est associée se scinde en deux et forme un nouveau noyau dépressionnaire. La branche sud continue sa progression vers l’est et notre pays se retrouve dans une situation de traîne active. Celle-ci se caractérise, dans un premier temps, par des averses particulièrement actives au littoral et, de façon plus générale, sur l’extrême ouest et nord-ouest du pays.

 

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Une convergence côtière n’est pas à exclure dans la genèse de ces averses, mais elle n’est pas clairement visible au niveau des relevés synoptiques. Pour un observateur en bordure de mer, bon nombre de ces averses se développent d’abord au-dessus de la mer, avec des cumulonimbus bien visibles, avant d’atteindre la côte.

 

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Webcam MB – La Panne – 28 octobre 2020 à 8h15 et 9h00

 

Par la suite, les averses se succèdent les unes aux autres le long du littoral, avec un florilège d’arcs-en-ciel et des ciels parfois bien menaçants, notamment au-dessus de la mer. Les précipitations sont abondantes, mais pas excessives, avec 10 mm à Middelkerke entre 8 et 20 heures.

 

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Webcam MB de Blankenberge

 

Un peu d’activité orageuse est observée à quelques dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres à la mi-journée, d’abord à la frontière française au nord-ouest de Poperinge, puis du côté d’Eeklo et à la frontière néerlandaise.

 

En après-midi, petit à petit, les averses se généralisent dans tout le pays, avec parfois des organisations en lignes d’averses. Mais les ciels de traîne sont moins marqués qu’au littoral. S’il y a encore quelques éclaircies en matinée, les nuages convectifs de l’après-midi sont accompagnés de pas mal de stratocumulus et d’altocumulus, parfois même de voiles étendus d’altostratus.

 

Les précipitations, comme toujours par ce type de temps, sont variables d’un endroit à l’autre, mais se situent le plus souvent (sur 24 heures) entre 5 et 15 mm. Des rafales de vent de l’ordre de 60 km/h sont observées sur une grande partie du pays, avec localement des rafales plus fortes (Beauvechain : 76 km/h). De nouveaux orages sont observés en début de soirée sur une ligne allant de Roubaix à (presque) Eindhoven en passant entre Bruxelles et Gand, puis entre Bruxelles et Anvers.

 

Les températures maximales sont de saison et se situent le plus souvent entre 13 et 14°C en plaine et autour de 10°C sur les hauteurs. Au littoral, les maxima ne dépassent parfois pas 12°C avec des températures de 8 à 9°C sous certaines averses.

 

 

29 octobre 2020

 

Les dépressions, quoique moins profondes, se multiplient à l’ouest et au nord de nos régions, si bien que nous restons dans une circulation bien océanique. Un front chaud lié à une perturbation à large secteur chaud, nous atteint en fin de journée.

 

La journée commence parfois sous un ciel flamboyant, mais devient maussade par la suite.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 29 octobre 2020 à 7h30

 

En matinée, on note des stratocumulus et des cumulus (fractus) sous un voile de cirrus / cirrostratus avec quelques altocumulus. Par la suite, en après-midi, l’évolution en altostratus, puis nimbostratus pluvieux est rapide. Sur le sud du pays, on observe essentiellement un altostratus épais avec, en dessous, un mix de cumulus et de stratocumulus.

 

Les températures maximales, en journée, se situent autour de 13°C en plaine et entre 7 et 8°C sur les hauteurs. Vers minuit, ces températures sont souvent supérieures de 1°C par rapport aux maxima de la journée.

 

 

30 octobre 2020

 

Nous restons du côté chaud d’une perturbation, avec un anticyclone qui se construit sur la France, puis se renforce sur la Suisse.

 

Le temps est aussi typiquement celui d’un secteur chaud, avec une nappe quasi continue de stratocumulus relativement élevés et minces, en dessous de laquelle on observe pas mal d’autres stratocumulus, plus bas, parfois mêlés à des cumulus à faible développement. Lors de faibles précipitations, on note aussi des fractus. Au littoral, des éclaircies se développent en fin de journée.

 

Les températures maximales, assez douces pour la saison, se situent autour de 16°C en plaine et autour de 11°C sur les hauteurs. Les précipitations sont le plus souvent inférieures à 1 mm. Sur les hauteurs, il tombe parfois un peu plus (jusqu’à 3,6 mm à Mont-Rigi).

 

 

31 octobre 2020

 

La dernière journée d’octobre se passe toujours sous l’influence d’un secteur chaud, favorablement influencé par un anticyclone qui reste positionné sur la Suisse. En soirée cependant, le front froid réussit quand même à traverser le pays.

 

Dans un premier temps, le temps est très beau, avec un ciel serein ou presque (altocumulus à l’horizon + quelques cirrus) en matinée avant la formation de quelques cumulus à la mi-journée. L’après-midi cependant, on note des bancs d’altocumulus de plus en plus nombreux à l’avant du front froid. En fin d’après-midi, le ciel se couvre d’altostratus avec quelques précipitations.

 

Au littoral, le ciel est plus nuageux avec des bancs de stratocumulus en matinée, puis de nombreux altocumulus et l’arrivée rapide des altostratus l’après-midi. En fin de journée, le temps devient pluvieux sous un nimbostratus. Sur le sud-est du pays, on note aussi quelques stratocumulus matinaux, mais là, le ciel se dégage rapidement et il fait beau presque toute la journée, avec quelques cumulus sur les reliefs. En fin d’après-midi, on observe de nombreux cirrus et des bancs d’altocumulus.

 

Les températures maximales, douces pour la saison, se situent entre 16 et 17°C en plaine (15 à 16°C au littoral) et entre 12 et 13°C sur les hauteurs. En Gaume, on observe également 16 à 17°C.

 

En soirée, les pluies gagnent progressivement l’ensemble du pays et les températures baissent un peu, temporairement.

 

 

Conclusion

 

Le mois qui s’achève a été bien belge. Enfin ! De nombreuses valeurs sont proches des normes saisonnières pour un mois d’octobre. On remarquera cependant une grande fréquence des pluies et une insolation très faible. Pour ce critère, la valeur d’Uccle (56h 32min) se place même en deuxième position par rapport aux mois d’octobre les moins ensoleillés depuis 1887, après le record de 1998 (42h 58 min).

 

On remarquera aussi que le mois a été assez venteux. Enfin, les abondantes précipitations du sud du pays sont justement tombées sur les régions qui avaient le plus souffert de la sécheresse. Grâce à cela, si l’on ne considère comme paramètre que les précipitations tombées les trois derniers mois, la sécheresse s’est complètement effacée en Belgique.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Troisième décade à présent complète

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PREMIÈRE DÉCADE DE NOVEMBRE 2020

 

1er novembre 2020

 

Notre pays passe très temporairement à l’arrière d’un front froid. Dès la première moitié de la journée, le passage d’un front chaud replace notre pays du côté chaud des perturbations. Le front froid associé à la perturbation frôle le littoral durant l’après-midi tandis que le reste du pays reste bien du côté chaud. En soirée, une arrivée massive d’air chaud concerne tout notre territoire.

 

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Source : KNMI

 

Le temps est généralement très nuageux à couvert avec d’abord des altostratus avec altocumulus, puis de plus en plus de stratocumulus (parfois aussi stratus), doublés de fractus lors des faibles bruines ou pluies. Le littoral, d’abord bien à l’arrière du front froid, connaît quelques éclaircies matinales. Le sud du pays, quant à lui, connaît temporairement des stratus denses, avec tendance au brouillard.

 

Les températures s’envolent l’après-midi, pour atteindre des valeurs proches de 18°C presque partout en plaine (17°C au littoral) et proches de 13°C sur les hauteurs. En soirée, ces températures ne diminuent pas et on retrouve, à très peu de choses près, les mêmes valeurs à minuit. En Haute Belgique, elles tendent même à augmenter un peu, avec 13 à 14°C. 

 

 

2 novembre 2020

 

La nuit qui vient de s’écouler est en de nombreux endroits la plus chaude jamais enregistrée en novembre (depuis au moins 1982). Les anciens records datent de la nuit du 6 au 7 novembre 2015.

 

Quelques températures minimales (19h -> 7h) :

 

Zaventem : 16,5°C (ancien record : 16,3°C)

Deurne : 17,4°C (ancien record : 16,3°C)

Chièvres : 16,6°C (ancien record : 16,1°C)

Beitem : 17,1°C (ancien record: 15,8°C)

Beauvechain : 16,7°C (ancien record : 15,6°C)

Kleine Brogel : 16,7°C (ancien record : 15,3°C)

 

Uccle : 16,4°C (record égalé  : 16,4°C)

 

On retiendra les températures extrêmement élevées aux petites heures du matin. À 5 heures, on relève par exemple :

 

Dunkerque (FR) : 18,9°C (19,1°C à 3 et 4h)

Woensdrecht (NL) : 18,8°C

Deurne : 18,6°C

Sint-Katelijne-Waver : 18,6°C

Coxyde : 18,5°C

Diepenbeek : 18,5°C

Retie : 18,2°C

Melle : 18,1°C (18,4°C à 4h)

Semmerzake : 17,8°C (18,2°C à 4h)

Beitem : 17,6°C (17,9°C à 4h)

Zaventem : 17,5°C (17,8°C à 4h)

Uccle : 17,5°C (17,7°C à 4h)

 

Ces températures ont généralement été mesurées sous un vent soutenu et par temps couvert, voire faiblement pluvieux.

 

En journée, nous avons manqué de peu un événement météorologique historique. Les températures auraient pu une nouvelle fois pulvériser des records, mais un front froid passant trop tôt a littéralement cassé la courbe montante des températures.

 

Au littoral et sur l’extrême ouest, les maxima de fin de nuit ne seront plus dépassés en journée. Sur l’ouest, des maxima de l’ordre de 18°C sont observés en fin de matinée ou vers midi. Vers le centre du pays, les maxima sont atteints en (tout) début d’après-midi. À Uccle, on atteint 19,1°C peu avant une chute abrupte de près de 4°C. À Anvers (Deurne), on dépasse très temporairement les 20°C autour de 13 heures, avec un maximum de 20,3°C. Ces 20°C sont également atteints dans d'autres localités, comme Koersel (20,6°C), Poppel (20,6°C), Blauberg (20,6°C), Diepenbeek (20,3°C), Sint-Katelijne-Waver (20,2°C) et Schaffen (20,1°C). Des valeurs similaires sont atteintes aussi dans l’extrême sud de la Gaume (Virton Saint-Mard : 20,3°C ; Lamorteau : 20,1°C), mais là également, la courbe des températures est arrêtée dans son ascension peu avant 14 heures.

 

En fin de compte, les maxima atteignent 18 à 20°C en plaine, ainsi qu’en Gaume, et 15 à 16°C sur les hauteurs.

 

Au littoral, le temps couvert devient rapidement pluvieux en matinée avec nimbostratus, puis les éclaircies post-frontales arrivent dès le début de l’après-midi, avec des cirrus et encore quelques bancs d’altocumulus. Mais il fait venteux (rafales de 76 km/h) et bien plus frais (autour de 14°C).

 

Au centre du pays, on observe de nombreux stratocumulus, souvent en rouleaux, mais aussi quelques éclaircies. Il fait venteux aussi (jusqu’à 72 km/h à Uccle) mais doux (à 11h, autour de 19°C). Ensuite, avec l’arrivée des nimbostratus pluvieux, les températures baissent. En toute fin de journée, on revoit des éclaircies à l’horizon.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 2 novembre 2020 à 10h

 

Au sud du pays, on observe des stratocumulus aussi, mais davantage d’éclaircies avec un ciel cependant voilé de cirrus / cirrostratus.  Les nimbostratus arrivent, là, plus tard en après-midi. Malgré tout, la hausse des températures se « casse » en milieu de journée.

 

Une fois qu’on sort du pays, à peine plus au sud, la journée devient exceptionnelle. Déjà au Grand-Duché du Luxembourg, les températures montent jusqu’à 21-22°C dans les vallées. La ville de Luxembourg, avec 19,8°C, bat largement son précédent record (18,6°C le 06/11/2011).

 

En Lorraine, on monte jusqu’à 23,3°C (= record) à Metz ! Là, les stratocumulus se dispersent à la mi-journée avec de large éclaircies (ciel d’abord voilé, puis bleu avec quelques cirrus). Plus tard, les stratocumulus reviennent en nombre, mais quelques éclaircies persistent.

 

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Webcam Infoclimat – Metz – 2 novembre 2020 à 14h03

 

En Allemagne, à Cologne, le ciel est certes rempli de stratocumulus, avec quelques déchirures seulement, pourtant la température y monte jusqu’à 21,2°C. Mais le plus extraordinaire, pour un mois de novembre, c’est que la température dépasse constamment les 20°C de 11 à 17 heures, après une température matinale, à 7 heures, de 18,6°C ! Le front passe, là, entre 18h30 et 19h00, avec des averses et une perte de plus de 7°C en quelques heures.

 

 

3 novembre 2020

 

Après le passage du front froid, le temps devient rapidement beau grâce à une petite influence anticyclonique. Mais après, une perturbation post-frontale (deuxième front froid), assez faible mais bien organisée, avec même creusement d’un petit noyau dépressionnaire se déplaçant du sud de l’Angleterre vers le sud de la Mer du Nord, nous apporte quelques averses en après-midi. À l’arrière, de nouvelles hausses de pression seront bien plus efficaces.

 

En matinée, le temps est beau, avec des cirrus qui s’évacuent, quelques altocumulus et, vers midi, la formation de cumulus. En après-midi, ces cumulus sont (parfois) suivis de cumulonimbus avec averses, ensuite le ciel se dégage à nouveau.

 

En Haute Belgique, des cumulus sont présents dès le matin (parfois formés par évolution diurne de stratus / stratocumulus matinaux).

 

Les averses de l’après-midi ne donnent généralement que peu de précipitations, mais offrent de très beaux ciels de temps instable. Ci-dessous : la région de Jodoigne.

 

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Crédit photo : François Riguelle (Belgorage

 

Les températures maximales, par rapport à la veille, sont en très nette baisse, mais ne passent pas en dessous des normes saisonnières avec des valeurs le plus souvent comprises entre 12 et 13°C en plaine et de 8 à 9°C sur les hauteurs.

 

 

4 novembre 2020

 

Un noyau anticyclonique assez puissant s’est formé sur la France et remonte vers nos régions en étant englobé dans une crête issue d’un anticyclone encore plus puissant sur l’Océan.

 

Les vents faibles de sud-ouest s’orientent au nord et le temps est désormais beau. En matinée, le ciel est serein après la dispersion de rares stratocumulus matinaux ; l’après-midi, quelques cumulus se forment, généralement sans dépasser le stade humilis (localement mediocris).

 

Dans le sud du pays, on observe du brouillard / stratus assez persistant en matinée. Au littoral, une convergence entre la brise de terre et les vents présents au large donne lieu, le matin, à des cumulus un peu plus développés. Ceux-ci se résorbent rapidement en journée.

 

La nuit est relativement fraîche, avec des minima souvent autour de 4°C en plaine, mais localement 1 à 2°C. En Ardenne et en Gaume, il gèle légèrement, avec –1,1°C à Saint-Hubert et –1,4°C à Buzenol. En journée, les températures sont de saison, avec 11 à 13°C en plaine et 7 à 8°C sur les hauteurs.

 

 

5 novembre 2020

 

Le très puissant noyau (pression > 1040 hPa) de l’anticyclone océanique aborde l’Irlande, se déplace vers l’Angleterre et se retrouve déjà en fin de journée sur l’Allemagne en faiblissant légèrement.

 

Les vents sont faibles et variables puis, principalement sur la moitié sud du pays, ces vents se mettent à souffler d’est à nord-est. Le temps est à nouveau très beau, avec un ciel souvent parfaitement serein. Très localement, on observe encore quelques tout petits cumulus. Le matin, surtout dans les vallées, on observe parfois du brouillard, qui alors peut mettre un certain temps avant de se dissiper.

 

Le matin est froid, avec gelées fort répandues, même en plaine. En journée, les maxima sont presque similaires à ceux de la veille, avec 11 à 13°C en plaine et autour de 8°C sur les hauteurs. En soirée cependant, le refroidissement est rapide aux endroits exposés, avec là le retour du gel avant minuit.

 

 

6 novembre 2020

 

L’anticyclone, encore assez puissant, se situe désormais sur l’Europe centrale et continue d’influencer le temps sur nos régions. Le flux, petit à petit, devient de plus en plus méridional.

 

Mais d’abord, la nuit est à nouveau assez froide, avec près de 2°C sur les plateaux, autour de 0°C en plaine et de petites gelées dans certaines vallées. Aux abords immédiats de la mer, il fait plus doux, avec 7,0°C à Zeebruges et 5,6°C à Dunkerque.

 

En journée, un petit radoucissement se fait déjà sentir sur les hauteurs, avec des maxima de 9 à 10°C, alors qu’en plaine, les maxima ne sont pas (ou guère) plus doux que la veille, avec 12 à 13°C.

 

L’air doux, en effet, arrive massivement en altitude, avec en soirée des températures à l’air libre de 14°C vers les 700-800 mètres d’altitude, et encore 10°C au niveau 850 hPa (1570 m). Mais il faudra attendre le lendemain pour que cet air doux se transmette aussi aux basses couches de l’atmosphère, en contact avec le sol.

 

Grâce aux vents d’est, l’air est plus sec cependant, et il y a très peu de brume matinale. Le temps est très beau, avec parfois des cirrus le matin, des altocumulus (parfois floccus) en matinée, puis un ciel serein. Au littoral, les altocumulus apparaissent l’après-midi.

 

En soirée, les endroits exposés se refroidissent à nouveau rapidement.

 

 

7 novembre 2020

 

L’anticyclone ne s’est que peu déplacé vers l’est, mais sa forme a changé, si bien que des courants tropicaux directs arrivent jusqu’à chez nous. Cet air chaud nous arrive dès le matin (et même dès la nuit), mais de façon très irrégulière.

 

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Source : Infoclimat

 

À Uccle par exemple, à 7 heures du matin, on observe 8,5°C pendant qu’on observe 2,8°C à Zaventem. Mais 3 heures plus tôt, on observait 4,4°C à Uccle et 4,3°C à Zaventem. À la base de Beauvechain, sur le plateau, à 8 heures du matin, on relève 8,6°C pendant que Mélin, dans la vallée à quelques 4 kilomètres de la base, enregistre 0,4°C ! Trois heures plus tôt, Beauvechain était encore dans l’air froid avec 2,1°C, et Mélin  mesurait alors –0,4C.

 

À 9 heures, quelques îlots froids persistent encore en plaine, notamment du côté du Limbourg puis, vers 11 heures, les températures se sont plus ou moins égalisées.

 

L’après-midi, il fait particulièrement doux pour la saison, avec le plus souvent 15 à 17°C, localement 18°C en plaine et au centre du pays, et à peine moins doux sur les hauteurs avec 14 à 16°C. Avec cela, le temps reste très beau, avec un ciel légèrement voilé de cirrus en matinée, puis un ciel bien bleu avec des cirrus plus isolés. Sur le sud du pays, le ciel est même presque serein.

 

Le vent, quant à lui, souffle principalement de sud-est en surface, et de sud, plus tard de sud-ouest dès 500 mètres d’altitude.

 

 

8 novembre 2020

 

L’anticyclone faiblit et des basses pressions sur l’Océan gagnent (un peu) en influence en ce qui nous concerne. Mais le flux d’air tropical direct se maintient. Si en altitude, l’air très doux se maintient (15-16°C entre 800 et 1000 mètres), un petit conflit de masses d’air se dessine dans les basses couches, concrétisé sur la carte d’analyse par un pseudo-front chaud.

 

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Source : KNMI

 

Les Pays-Bas, sous des vents de sud-est, se trouvent influencés par de l’air continental plus frais sous une inversion qui ne se résorbe pas tandis que la majeure partie de la Belgique connaît de l’air tropical direct acheminé par des vents de sud sous une inversion qui se résorbe au moins en partie en journée.

 

Cette différence se fait sentir dès le matin. À 5 heures, alors qu’une bonne partie de la Belgique observe des températures proches de 10°C, la frange nord et nord-est du pays partagent avec les Pays-Bas des températures bien plus basses, de l’ordre de 3°C. En fin de compte, les minima seront de 2,5°C à Kleine Brogel, de 2,7°C à Deurne , de 2,9°C à Diepenbeek et de 3,1°C à Retie. Quelques poches d’air froid se retrouvent aussi, de façon plus isolée, plus au sud du pays, comme par exemple à Mélin avec 2,7°C (pour 7,4°C à Beauvechain).

 

En journée, les températures atteindront 16 à 18°C en plaine en Belgique, mais seulement 12 à 15°C aux Pays-Bas. Kleine Brogel, à l’extrême nord-est de la Belgique, devra se contenter d’un maximum de 13,4°C.

 

Le temps est encore très agréable, même si le ciel est plus nuageux avec altocumulus et altostratus, ces derniers s’amincissant plus tard en cirrostratus avant de se dissiper, tandis que persistent quelques bancs d’altocumulus, ainsi que des cirrus. Des zones d’éclaircies plus larges sont observées en Entre-Sambre-et-Meuse, avec un ciel presque serein par moment. À noter qu’aux Pays-Bas, le ciel tend à être moins nuageux aussi.

 

Les températures, comme déjà évoqué ci-dessus, atteignent 16 à 18°C en plaine (localement 13°C dans l’extrême nord-est), 17 à 19°C au centre et 12 à 15°C sur les hauteurs.

 

 

9 novembre 2020

 

Notre pays se trouve toujours aux confins, d’une part, d’une activité dépressionnaire – certes affaiblie – sur l’Océan et l’ouest des Îles Britanniques, et d’autre part, d’une influence anticyclonique continentale. Le pseudo-front, qui sépare un air continental (un peu plus) frais d’un air tropical désormais maritime, est remonté jusqu’au nord des Pays-Bas.

 

Après des éclaircies matinales, le temps devient nuageux à très nuageux avec des altocumulus et des stratocumulus. Quelques éclaircies persistent et, en fin de journée (voire en début de journée aussi), elles donnent parfois lieu à des ciels flamboyants, aussi grâce aux virga.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 9 novembre 2020 à 17h

 

Par endroit, les altocumulus / stratocumulus sont nettement undulatus.

 

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Webcam MB – Liers – 9 novembre 2020 à 12h10

 

Les températures maximales restent élevées pour la saison, avec des valeurs de 15 à 18°C en plaine et de 14 à 15°C sur les hauteurs.

 

 

10 novembre 2020

 

Le patron atmosphérique général ne s’est guère modifié par rapport à la veille, mais un front froid reste traîner un bon moment sur le centre de notre pays.

 

En fait, les pays du Benelux font face à une tripartition des masses d’air. La tripartition des masses d’air, c’est une notion qui met l’eau à la bouche de tous les chasseurs de tornades dans les Plaines américaines. Là-bas, le « Triple Point », c’est-à-dire le point de rencontre entre l’air polaire, l’air tropical maritime (issu du Golfe du Mexique) et l’air tropical continental (issu des Déserts américains) peut générer des tornades spectaculaires. Chez nous en novembre, une telle tripartition ne donne pas lieu à des phénomènes extraordinaires, mais reste intéressante à analyser.

 

En outre, le « Triple Point », si on peut le nommer ainsi, ne se trouve pas en Belgique, mais sur la Mer du Nord, quelque part au large des côtes de Hollande.

 

L’air continental au nord du pseudo-front, poussé par des vents d’est, a fait redescendre le pseudo-front, et a repris possession d’une partie des Pays-Bas. Cet air est devenu plus humide et, entre-temps, plus froid avec des brouillards persistants. La température maximale ne dépasse pas 6,0°C à Groningue ; 7,0°C à Hogeveen et 8,2°C à Twente (pour 17,2°C à Eindhoven).

 

Au sud de cette ligne (et notamment en Belgique), on note encore la présence de deux masses d’air différentes : de l’air tropical à l’avant du front froid (quasi-immobile sur le centre du pays) et de l’air maritime à l’arrière.

 

L’est du pays connaît donc un temps très doux et assez beau, avec un partage entre éclaircies et altocumulus, parfois accompagnés de virga. L’après-midi devient plus nuageux avec des stratocumulus. Les températures atteignent 16,4°C à Bierset, 16,7°C à Kleine Brogel et 17,1°C à Koersel. Plus vers le sud-est et notamment en Haute Belgique, le temps est un peu différent, avec brouillards répandus, puis stratus évoluant en stratocumulus, puis partiellement en cumulus. Sur les plus hauts plateaux, on observe encore 13,8°C à Saint-Hubert et 13,9°C à Mont-Rigi. L’extrême-sud de la Belgique, à l’instar du nord des Pays-Bas, connaît des brouillards persistants.

 

Au centre du pays, après quelques éclaircies en matinée (déchirures dans un voile d’altostratus avec altocumulus), le temps devient pluvieux l’après-midi avec nimbostratus. Les températures maximales se situent souvent entre 13 et 14°C, localement on atteint encore 15°C juste avant les précipitations. Celles-ci laissent bien quelques millimètres sur toute la partie centrale du pays (entre 13 et 19h : Zaventem = 8 mm ; Uccle = 7 mm ; Gosselies = 6 mm ; Sint-Katelijne-Waver = 5 mm).

 

À l’ouest du pays, le temps est nuageux (cirrus épais, altostratus + altocumulus) avec des éclaircies. Sous l’influence de l’air maritime, les températures sont plus fraîches malgré les éclaircies, avec des maxima souvent proches de 13°C, tant au littoral que sur les plaines occidentales.

 

Ci-dessous, carte à 13h L.T.

 

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Source de la carte : Infoclimat

 

Remarquez qu’en surface, le pseudo-front est bien plus marqué que le front.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Première décade de novembre 2020 à présent complète

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DEUXIÈME DÉCADE DE NOVEMBRE 2020

 

11 novembre 2020

 

Le front froid finit par s’évacuer vers l’est en devenant, lui aussi, un pseudo-front, c’est-à-dire un front qui ne concerne que les basses couches. Et même dans les basses couches, le refroidissement est très relatif. Nous passons à présent sous l’influence d’une cellule anticyclonique sur l’Espagne, qui achemine un air qui reste assez méridional.

 

Le fait qu’il s’agissent d’un pseudo-front et que l’épaisseur de la masse d’air (un peu plus) frais est faible se remarque bien dans les nuages. Nous avons en effet une nappe de stratocumulus au sommet de la couche d’air « frais », nappe parfois discontinue (éclaircies) et en général pas trop épaisse. L’après-midi, quelques cumulus parviennent à se former en dessous. Le matin, on observe parfois du brouillard / stratus (une bonne partie de la journée au littoral).

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 11 novembre 2020 à 14h

 

Sur l’est du pays, les éclaircies sont beaucoup plus larges, avec là des cumulus / stratocumulus cumulogenitus. Au sud-est par contre, les brouillards sont persistants avec stratus l’après-midi.

 

Les températures maximales se situent souvent autour de 13 ou 14°C en plaine et entre 9 et 11°C sur les hauteurs. Une bulle d’air plus doux persiste sur la Campine (16,1°C à Koersel ; 15,3°C à Genk et 14,8°C à Kleine Brogel) et, localement aussi, du côté de la vallée de la Meuse.

 

 

12 novembre 2020

 

Une dépresssion s’est fortement creusée sur l’Océan au sud de l’Islande. Une forte circulation d’ouest-sud-ouest pousse un nouveau front froid vers notre pays, qui le traverse en début de journée. La cellule anticyclonique, pendant ce temps, reste en place sur l’Espagne.

 

La couche d’air « frais » est cette fois-ci plus épaisse, mais pas assez pour générer une véritable instabilité. Il s’ensuit qu’on observe, après les pluies nocturnes et matinales, un mix de cumulus et de stratocumulus, avec quelques belles éclaircies. L’une ou l’autre petite averse parvient malgré tout à se développer.

 

Tant au nord-ouest qu’au sud-est du pays, ces éclaircies sont très larges et l’on peut presque parler de beau temps.

 

Malgré la situation post-frontale, les températures maximales restent trop élevées pour la saison, avec 13 à 14°C en plaine et 8 à 10°C sur les hauteurs.

 

 

13 novembre 2020

 

La dépression, à présent très proche de l’Islande, s’est quelque peu comblée mais détermine dans une certaine mesure le temps sur nos régions. Un front chaud peu actif traverse notre pays en première moitié de journée tandis que le front froid qui lui est associé arrive jusqu’au centre du pays en soirée avant de s’arrêter.

 

Le temps redevient donc rapidement très nuageux, avec cirrus et altocumulus bientôt suivi de stratocumulus, pas trop épais et souvent discontinus, mais avec altocumulus au-dessus. Parfois, on observe quelques petites précipitations, un peu plus abondantes au sud-est du pays.

 

Depuis plusieurs jours, c’est le côté maritime qui détermine les températures, bien plus que la (lointaine) origine tropicale ou polaire de la masse d’air. C’est ainsi que les températures dans le secteur chaud sont à peine plus élevées qu’en dehors, avec à nouveau 13 à 14°C en plaine et, sur les hauteurs, un petit degré en plus par rapport à la veille, avec 9 à 11°C.  

 

 

14 novembre 2020

 

Nous restons sous l’influence de courants maritimes faiblement perturbés mais doux, avec un système frontal à large secteur chaud qui intéresse nos régions tout au long de la journée.

 

Le temps n’est pas mauvais du tout. On peut même parler, selon l’expression consacrée, de « temps nuageux à beau », avec cirrus, altocumulus et quelques formations de cumulus / stratocumulus.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 14 novembre 2020 à 12h

 

Au sud du pays, il fait même vraiment beau, avec également des cirrus et altocumulus, sinon juste des cumulus humilis l’après-midi.

 

Les maxima repartent à la hausse, avec 14 à 16°C en plaine et 10 à 12°C sur les hauteurs.  

 

 

15 novembre 2020

 

Le front froid s’est avancé sur le pays sous une forme affaiblie avant que l’air doux ne reprenne le dessus. Par la suite, un autre front froid traverse le pays durant l’après-midi.

 

Au début, on observe encore des éclaircies avec un ciel qui, comme la veille, est celui d’un secteur chaud, avec cirrus et altocumulus, mais rapidement, le voile s’épaissit avec cirrostratus, altostratus puis nimbostratus pluvieux. Ces pluies sont assez abondantes et évoluent bientôt en averses au sein d’un mix de stratocumulus et de nuages convectifs. Sur l’est et le sud-est du pays, quelques cumulus parviennent encore à se former avant l’arrivée de la perturbation.

 

Les températures maximales gagnent encore 1°C, voire 2°C pour atteindre 15 à 17°C en plaine et 12 à 13°C sur les hauteurs. Il convient cependant de signaler que ces maxima sont atteints assez tôt dans la journée : en fin de matinée sur l’ouest, vers midi sur le centre et en tout début d’après-midi sur l’est. En fin d’après-midi, il ne fait souvent plus qu’une dizaine de degrés en plaine, sous la pluie.

 

 

16 novembre 2020

 

Nous nous retrouvons du côté (un peu plus) froid, dans des courants maritimes, pendant que des hautes pressions s’établissent sur l’Espagne et la France. Celles-ci n’influencent pas encore le temps sur nos régions.

 

Le temps est très maussade, avec des stratocumulus épais auxquels se mêlent quelques nuages convectifs donnant des averses, mais aussi des nuages stratiformes donnant des pluies et bruines plus continues. Là où les stratocumulus se déchirent, on découvre la nappe d’altostratus / altocumulus. Le sud-est du pays connaît encore quelques éclaircies en début de journée.

 

Les températures maximales : 12 à 13°C en plaine, 7 à 8°C sur les hauteurs.

 

 

17 novembre 2020

 

Un flux de sud-ouest sous influence anticyclonique croissante achemine de l’air assez doux vers nos régions. Mais pour le beau temps, il faut encore un peu patienter.

 

Le ciel est en effet très nuageux à couvert avec un altostratus en dessous duquel on observe des bancs étendus de stratocumulus, à leur tour doublés de quelques cumulus. L’altostratus est toutefois translucidus par moment, voire s’effiloche en quelques éclaircies. Parfois on note quelques précipitations, qui sont un peu plus abondantes au littoral (bruines par moment modérées).

 

Les températures maximales ne sont encore qu’un brin plus élevées que la veille, avec près de 13°C en plaine et autour de 8°C sur les hauteurs.  

 

 

18 novembre 2020

 

Une tendance du flux de sud-ouest à s’orienter vers le sud nous amène de l’air encore plus doux et surtout plus sec. Grâce à cela, même si l’on ne bat aucun record, on peut parler d’une journée extraordinaire pour la saison.

 

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Webcam MB – Cerfontaine – 18 novembre 2020 à 14h

 

Le temps est particulièrement doux et ensoleillé, avec juste quelques rares cirrus dans le ciel. Sur l’ouest du pays, on observe quelques bancs d’altocumulus en fin de journée alors qu’au sud-est, c’est en début de journée qu’on voit encore des stratocumulus et même quelques fractus.

 

Les températures maximales, fort élevées, atteignent 14 à 15°C au littoral, 15 à 17°C en plaine et 11 à 12°C sur les hauteurs. C’est du côté d’Anvers qu’il fait le plus doux, avec 16,9°C à Deurne et 17,0°C à Sint-Katelijne-Waver.

 

Le temps change radicalement aussi, avec des nuages convectifs accompagnés d’averses, mais aussi pas mal de stratocumulus. Les éclaircies, de ce fait, ne sont pas trop nombreuses.

 

Les températures maximales se situent le plus souvent autour de 11°C en plaine et entre 5 et 6°C sur les hauteurs.

 

 

20 novembre 2020

 

Le flux d’air polaire direct, à peine mis en place, est déjà coupé. La crête anticyclonique s’effondre, le flux revient au sud-ouest et un front chaud s’approche. Mais l’air (assez) froid stagne un petit peu encore.

 

Le ciel, de son côté, redevient beau, avec quelques altocumulus en matinée, des cirrus et, l’après-midi, des cumulus qui tendent à s’étaler en stratocumulus. En dehors de cela, on note encore des altocumulus, parfois clairement undulatus. Au littoral, le matin, on observe encore de gros cumulus, qui se résorbent par la suite. Sur l’est et le sud-est du pays, le temps a d’abord encore des caractéristiques post-frontales, avec des cumulus plus développés aussi, des stratocumulus et des fractus liés à des précipitations.

 

Sur l’extrême sud-est, on observe du brouillard qui se dissipe à la mi-journée avec un temps qui devient faiblement instable avec cumulus mediocris, et aussi quelques stratocumulus.

 

Les précipitations mentionnées ci-dessus ont été de neige à partir de 550 mètres d’altitude et, à partir de 650 mètres, quelques (maigres) traces d’enneigement ont été observées au sol.

 

Ci-dessous : Weisser Stein, à la frontière belgo-allemande.

 

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En journée, les températures maximales se situent entre 8 et 10°C en plaine et entre 3 et 4°C sur les hauteurs.

 

Modifié par cumulonimbus
Deuxième décade de novembre à présent complète

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TROISIÈME DÉCADE DE NOVEMBRE 2020

 

21 novembre 2020

 

Nous sommes à nouveau clairement du côté doux, dans un flux de sud-ouest entre une profonde dépression à l’est de l’Islande et une zone anticyclonique s’étendant de la France à l’Eurpoe centrale. Ce sont ces hautes pressions, par ailleurs, qui ont le plus d’influence sur le temps sur nos régions.

 

Le ciel est partagé entre quelques éclaircies et des nappes de stratocumulus et, en début de journée, aussi un voile d’altostratus, parfois mêlé d’altocumulus, s’effilochant ensuite en cirrus. En Ardenne, les altocumulus restent prédominants en journée aussi tandis qu’en Gaume, les éclaircies sont assez larges.

 

Les températures maximales remontent, mais lentement, avec des valeurs proches de 10°C en plaine et de 4 à 5°C sur les hauteurs.

 

 

22 novembre 2020

 

Un faible front froid tente de se frayer un passage dans des hautes pressions qui couvrent une bonne partie de l’Europe, atteint le nord de notre pays où il s’attarde avant de lentement glisser vers le sud au cours de la nuit suivante.

 

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Source : KNMI

 

Pour l’observateur au sol, cela se traduit par un temps monotone et gris, avec stratus et stratocumulus, accompagné de quelques bruines et de visibilités qui peuvent parfois être fort réduites. Le littoral, plus rapidement à l’arrière du front, connaît des éclaircies l’après-midi.

 

Les températures maximales : 10 à 11°C en plaine, 5 à 6°C sur les hauteurs. Les précipitations sont généralement faibles sauf dans les Hautes-Fagnes, où elles sont régulières et plus drues.

 

 

23 novembre 2020

 

Le front froid traîne sur le sud du pays où il se frontolyse au sein des hautes pressions, avant de remonter sous la forme d’un pseudo-front chaud.

 

Le temps, d’abord brumeux avec parfois du brouillard, redevient nuageux à beau avec un partage entre éclaircies (avec cirrus) et bancs de stratocumulus, parfois aussi d’altocumulus. Sur l’est et le sud-est, on note également des cumulus, qui se développent parfois en dessous des stratocumulus. En Gaume par contre, le temps reste gris en raison de brouillards / stratus persistants. À l’inverse, au littoral, il n’y a pas de brume.

 

Les températures maximales sont à peu près similaires à celles de la veille, avec 10 à 11°C en plaine et 5 à 7°C sur les hauteurs.

 

 

24 novembre 2020

 

Nous sommes à nouveau sous l’influence de hautes pressions chaudes, qui couvrent à présent l’Europe centrale.

 

La météo y réagit avec le retour du beau temps, avec cirrus et une certaine tendance à cirrostratus. Le matin, on observe parfois quelques stratus fractus, et plus rarement des cumulus l’après-midi. En Ardenne, on note aussi quelques rouleaux de stratocumulus tandis que la Gaume reste dans le brouillard.

 

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Webcam MB – Beausaint – 24 novembre 2020 à 16h

 

En raison du soleil désormais très faible, les températures continuent à avoir quelque mal à remonter vraiment. Les valeurs sont toutefois pas mal pour la saison, souvent comprises entre 10 et 13°C en plaine et entre 6 et 7°C sur les hauteurs. La Gaume, elle, est déjà en plein régime d’inversion thermique, avec des maxima qui, dans le brouillard, ne dépassent pas 5 à 6°C.

 

 

25 novembre 2020

 

Des hautes pressions sur l’Europe centrale et les Balkans déterminent un flux d’air très doux d’origine méridionale. Mais les inversions se généralisent et ne se résorbent que très partiellement l’après-midi.

 

Les températures maximales ne sont donc que modérément douces, avec des valeurs de 9 à 11°C en plaine et de 4 à 6°C sur les hauteurs (mais 10°C en air libre à 1000 mètres d’altitude).

 

Le temps est assez beau bien que voilé, avec des cirrus, tendance cirrostratus, et des bancs d’altocumulus / stratocumulus. Au sud du pays, on observe aussi du brouillard / stratus qui se dissipe en cours de matinée.

 

 

26 novembre 2020

 

Une ligne frontale, encore à l’ouest par rapport à notre pays la veille, touche à présent notre littoral sous forme de front froid et devient stationnaire avant de se transformer en front chaud pour à nouveau s’en éloigner (ce qui se passera le lendemain). Au sud de ce front, notre temps est influencé par des hautes pressions sur l’Europe centrale.

 

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Source : KNMI

 

Les températures maximales atteignent souvent 10 à 11°C en plaine, mais 12 à 13°C sur les plateaux du centre du pays ainsi que sur la bordure nord de ces plateaux, où l’inversion se résorbe un peu mieux. Sur les plateaux de Haute Belgique, les maxima atteignent près de 9°C. En Gaume, l’inversion est plus marquée avec seulement 7 ou 8°C au meilleur moment de la journée.

 

Le ciel est partagé entre de belles éclaircies et des nappes plutôt étendues de stratocumulus assez minces, qui présentent parfois un caractère undulatus.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 26 novembre 2020 à 10h

 

Au littoral, la présence du front est responsable d’un temps couvert, avec brume et stratus. Au sud-est du pays, en contrepartie, les éclaircies sont plus larges sauf dans l’extrême sud-est (Gaume) où le brouillard met un certain temps à se dissiper.

 

 

27 novembre 2020

 

La ligne frontale, sous forme de front chaud désormais, remonte au nord et s’éloigne de notre littoral. Un flux de sud à sud-est intéresse à présent tout le pays.

 

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Source : KNMI

 

En surface cependant, les vents qui avaient surtout soufflé de sud au cours des jours précédents, tendent à présent à souffler d’est, à l’exception des plus hauts plateaux où ils soufflent de sud-est à sud. Nous sommes à présent sous un régime d’inversion plus marqué, avec des maxima souvent compris entre 7 et 9°C en Basse et Moyenne Belgique, localement 6°C en plaine, et compris entre 9 et 10°C sur les plateaux de Haute Belgique.

 

Le temps est plus brumeux aussi, notamment sur le centre et l’ouest, avec des stratus se dissipant plus ou moins bien, et laissant apparaître un ciel partagé entre éclaircies et bancs d’altocumulus. Sur l’est et le sud-est du pays, les éclaircies sont plus larges, avec à la fois moins de brumes / stratus et moins d’altocumulus, à l’exception de la Gaume, où en matinée tout au moins, le brouillard est très présent.

 

 

28 novembre 2020

 

Les hautes pressions au sud du front perdent en importance tandis que de hautes pressions au nord du front, centrées sur la Scandinavie, prennent le relais. Le front chaud continue d’abord de remonter vers le nord, puis se retransforme dans un second temps en front froid (ou plutôt pseudo-front) et redescend.

 

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Source : KNMI

 

Dans les basses couches, les vents n’attendent pas le passage du front pour s’orienter entre le nord-est et l’est. Mais paradoxalement, les températures remontent presque partout, pour atteindre des valeurs de 10 à 13°C en plaine et environ autant sur les hauteurs sous un soleil radieux et un ciel serein ou presque (quelques altocumulus en matinée sur l’est et le sud, et du brouillard matinal en Gaume). Dans la vallée de la Meuse, les températures montent même jusqu'à 14°C.

 

Le nord-est du pays, par contre, partage avec les Pays-Bas un temps bien plus nuageux et plus frais, avec 8°C seulement à Kleine Brogel.

 

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Source : Infoclimat

 

 

29 novembre 2020

 

Une bouffée d’air froid arrive jusqu’à notre pays. Le pseudo-front froid redescend des Pays-Bas, atteint le nord-est du pays en milieu de nuit et achève de traverser notre pays à la mi-journée. La voie est libre, pour l’anticyclone scandinave, de nous envoyer (temporairement) de l’air froid.

 

Les températures maximales s’en ressentent durement. C’est dans l’Entre-Sambre-et-Meuse que la chute est la plus vertigineuse. Dourbes n’enregistre, comme maximum, plus que 1,2°C (12,4°C la veille) et Florennes, 0,8°C (11,9°C la veille). De façon générale, les maxima se situent entre 3 et 4°C, localement 5°C en plaine et à peu près autant sur les Hauts Plateaux. Localement au centre du pays, il ne fait guère plus de 2°C tandis qu’en Entre-Sambre-et-Meuse, on tourne autour de 1°C.

 

Dès 16 heures, le gel commence à s’inviter en Ardenne et dans les Hautes-Fagnes et touche en début de soirée toute la moitié est du pays, avec déjà –5°C à Mont-Rigi.

 

Le temps est souvent gris avec brumes et stratus ne se déchirant que très partiellement l’après-midi, voire pas du tout sur l’ouest et le sud-ouest du pays. À l’est, cela va mieux. Du côté de Liège, on observe des éclaircies l’après-midi, avec des cirrus et encore quelques stratus fractus résiduels au début. En Ardenne, on peut même parler d’un véritable beau temps dès midi, avec un ciel serein ou presque. En Gaume, le beau temps essaie de revenir aussi, mais les stratocumulus se font assez nombreux l’après-midi.

 

Les vents de nord-est deviennent graduellement faibles et variables.  

 

 

30 novembre 2020

 

L’anticyclone scandinave est descendu vers l’Allemagne et poursuit sa route vers la Suisse. Diverses perturbations retrouvent le chemin vers notre pays.

 

Mais d’abord, la nuit est très froide, surtout sur l’est du pays. Elsenborn descend jusqu’à –8,9°C et Gouvy affiche –8,5°C. En Gaume, Buzenol enregistre –7,2°C et, en plaine, Koersel atteint –6,1°C, suivi par Genk (–5,7°C) et par Kleine Brogel (–5,6°C). Au centre du pays, le gel est bien plus modeste pendant que l’ouest du pays y échappe complètement.

 

Comme de l’air plus doux passe au-dessus de l’air froid, les stratus sont persistants et les visibilités sont mauvaises. Les nuages des perturbations passent au-dessus et donnent des précipitations, surtout en fin de journée. Mais des bruines liées aux stratus eux-mêmes tombent parfois avant.

 

Parfois les stratus se déchirent quand même et laissent entrevoir des éclaircies avec des cirrus d’abord, des altocumulus et stratocumulus ensuite.

 

En Ardenne et sur les Hautes-Fagnes, le temps est d’abord beau, avec cependant des bancs d’altocumulus et de stratocumulus. En fin de journée, le ciel se voile ou se couvre de stratocumulus, selon les endroits. Là, les températures maximales ne dépassent guère 0°C et le soir, il neige ! Le premier enneigement officiel est enregistré à Mont-Rigi avec 1 cm. Mais par endroit, il en tombe plus. Sur et autour des Hautes-Fagnes, ainsi que dans les Cantons de l’Est, de la neige est observée au sol, par exemple, à Sourbrodt, Xhoffraix, Wirtzfeld et Bullange. Sur le plateau ardennais par contre, c’est de la pluie verglaçante qui tombe.

 

En plaine, il fait beaucoup trop doux pour de la neige, avec déjà 8 à 9°C au littoral et sur l’extrême ouest, et souvent autour de 4°C ailleurs en plaine (et autour de 3°C sur les plateaux du centre du pays). En cours de nuit, cette douceur côtière se propage lentement sur une grande partie du pays, avec des maxima nocturnes d’encore 7°C en Campine. En Haute Belgique, le dégel arrive en fin de nuit avec la neige qui se transforme en pluie.

 

Ci-dessous : Sourbrodt, le soir du 30 novembre 2020.

 

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Crédit photo : Corentin Bauwens

 

 

Conclusion

 

Novembre 2020 : un énième mois beaucoup trop doux et ce, en dépit de la fin plus froide. Avec une moyenne 9,2°C à Uccle, ce mois termine ex-aequo avec le mois de novembre 1852. Sauf qu’après 1852, il faudra attendre... 1984 pour trouver un mois de novembre plus doux (9,4°C). Alors que de 1984 à maintenant, il y a déjà eu, comme mois de novembre plus doux encore, celui de 1994 (10,4°C), de 2009 (9,7°C) et de 2015 (10,1°C).

 

On remarquera aussi que ce mois a été à nouveau trop sec, tant au niveau du total des précipitations (41,7 mm au lieu de 76,4 mm) qu’au niveau de la fréquence des précipitations (11 jours au lieu de 19 jours) et de l’humidité relative de l’air (83% au lieu de 86%). En plus de cela, ce mois a été fort ensoleillé.

 

L’indice de sécheresse sur les trois derniers mois reste cependant tout à fait dans les normes sur l’ensemble du pays.

 

Enfin, dernière particularité : aucun orage n’a éclaté, à aucun endroit du pays. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les mois tout à fait sans orage ne sont pas fréquents en Belgique, même pas en hiver.

 

 

À l’avenir...

 

Les bulletins quotidiens sont publiés l’avant-dernière fois sous cette forme dans le bilan climatologique mensuel. À partir de 2021, ils ne paraîtront plus sur une base régulière. En contrepartie, l’accent sera mis sur les événements exceptionnels, particuliers ou inattendus. À l’avenir, les analyses météorologiques n’auront plus comme intitulé :

 

Première décade de janvier 2021, Deuxième décade de janvier 2021 , etc.

 

mais

 

Vague de froid du ... au ... ou La canicule du ... au ... s’est montrée particulièrement intense, ou encore L’offensive orageuse du ... a été fort dévastatrice.

 

En attendant, pour le mois de décembre, le système de bulletins quotidiens par décade sera encore maintenu.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
Troisième décade de novembre à présent complète

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