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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

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A supp...

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On peut au moins laisser le lien ;)

http://kuroshio.eorc.jaxa.jp/JASMES/data/G..._le_anomaly.png

Cela vient du JAXA, des japonais :

http://kuroshio.eorc.jaxa.jp/JASMES/

On note en effet que la Californie est cramé au moins au 15ème degré et qu'au Brésil c'est à peine mieux. Ce qui n'est pas sans rapport avec les tensions actuelles sur les marchés des matières premières, sans compter que la possibilité d'un El Nino semble aussi agiter les spéculateurs. Pour l'Europe de l'Ouest, on remarque que l'avance est plus importante vers le Nord. En effet, par rapport à la norme 2002-2010 sur lesquels sont calculés les anomalies, une telle précocité est bien plus remarquable dans le Nord que le Sud. Pour naviguer un peu partout, à Toulouse, la végétation n'est pas spécialement plus avancé que certains coins de Belgique ou du Nord-Est. Le mois de Février 2008 très doux et ensoleillé dans le Sud Ouest français avait permis à la végétation de s'éveiller à marche forcée. Sans même parler de début 2007, apothéose du grand n'importe quoi. Cette année, le SO français n'en ai pas vraiment encore là... Par contre pour les Balkans cela carbure vraiment, et là bas ils doivent encore plus halluciner de l'avance de la végétation vu le non Hiver qu'ils se font fait, d'autant que la climato' locale pique quand même plus qu'ici en Hiver. Un gars me faisait que les anomalies de l'activité biologique de la végétation pouvait aider à faire baisser le CO2, ce qui se défend. Le problème, c'est que les anomalies négatives, notamment dû à la sécheresse au Brésil et en Californie, semble prendre le dessus. À Mauna Loa, le taux de CO2 explose et vu comment c'est parti on pourrait bien avoir Avril ET Mai au dessus des 400 ppm en moyenne mensuelle :

post-3513-1395780394_thumb.png

Après il est toujours délicat de conclure, nous n'avons pas toutes les données -on devra attendre au moins cet Été pour avoir assez de recul- et les différences seront possiblement ténues. Cependant, vue la tronche que cela prend à Mauna Loa, l'effet positive de ces anomalies hivernales sur l'Europe ne semble pas -a priori- peser bien lourd.

Sinon, pour ceux qui seraient intéressés, je me suis amusé à compiler toutes les moyennes et écart type des champs de Z et T du NCEP NCAR (période de référence 81-10). On peut donc calculer des écarts en sigma, ce qui est surtt l'intérêt :lol2: Si quelqu'un veut les fichiers il peut toujours demander, je les partagerais bien évidemment (si le mail est accompagné d'une demande en mariage, cela pourrait accélérer le traitement XD ). Simplement, c'est délicat à héberger sur le net. Pour 2010, le Z500, une certaine mi Décembre 2010, le fameux jour où le Canada a poutré du record de plein Été en Décembre....

d39k.png

Pendant que nous on pleure pour avoir du -2 sigmas, on a deux anomalies à 3 sigma ou plus sur le plateau. Après, cela reste pour l'illustration. Dans l'Hémisphère d'hiver, pour les latitudes extratropicales, le froid tend à être plus "normal" pour une même déviation (en valeur absolue) en sigma que le chaud. C'est dû au fait que les distributions sont très ouvertes vers le bas. Cela se voit par exemple avec Février, la moyenne à Uccle est de 3.3°C ou quelque chose comme, le record de 1990 à 7.9°C alors que le record de Février 56 est à -6 qq chose. Le record de froid est bien plus loin de la moyenne que le record de chaud. Cela augmente la variabilité sans que cela ne soit tout à fait représentatif. Il existe bien sur d'autres outils en statistiques pour évaluer une anomalie bien sûr, la simple qualification en sigma étant insuffisante. On apprend aussi que la palme de la variabilité hivernale revient à l'Amérique du Nord. La Sibérie aussi, avec son climat continental ponctué d'extrêmes en tout genre, connait une forte variabilité, mais ce sont les terres canadiennes où la température est la plus changeante (ici pour le 30 janvier) :

fwie.png

Bref, on découvre des trucs :P

Modifié par paix

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J'avais oublié de le dire, mais le Berkeley a combiné les températures de l'Océan HadSST avec sa propre reconstruction des températures. Et, ô surprise, le résultat n'est aps significativmeent différent des analyses de la NASA, du NCDC, de l'Hadley Center, de l'analyse de Cowtan et Way. Bref, la Terre se réchauffe :

http://berkeleyearth.org/land-and-ocean-data

Ce ne serait rien, si le Berkley n'avait pas été financé par des négateurs notoires. D'ailleurs, quand l'équipe avait délivré son analyse pour la T des terres seulement, tout les blogs des mecs convaincus que la Terre ne se réchauffe pas à cause du CO2, on tirait à boulet rouge sur l'équipe :

http://wattsupwiththat.com/2011/10/21/a-ma...sponse-to-best/

http://wattsupwiththat.com/2011/10/21/best...ven-pal-review/

http://sppiblog.org/news/muller-stands-acc...g-for-the-media

Après l'avoir encensé moins de 6 mois avant comme le sauveur qui viendrait prouver l'incurie de la NASA, NCDC, Hadley Center et tutti quanti (au passage ce n'est pas totalement faux, à l'époque ils ont prouvé indirectement que l'Hadley Center menait une analyse erroné, mais en conséquence l'Hadley Center SOUS ESTIMAIT la T globale...) depuis 20 ans :

http://wattsupwiththat.com/2011/03/06/brig...my-visit-there/

Schizophrénie ? 'fin bref comme quoi, 6 mois avant on peut être prêt à accepter tout les résultats vu que de toute façon ils correspondront aux attentes, et 6 mois plus tard rejeter les résultats parce qu'ils ne correspondent pas aux attentes. Bienvenue dans le monde des "sceptiques". En attendant, à la sortie de la série Océan + Terre l'autre jour, les blogs habituels continuaient à tirer à vue sur l'équipe du Berkeley. Commentaire d'un gars :

http://judithcurry.com/2014/02/25/berkeley-earth-global/

“By calling it an index, I mean to draw attention to this combing of SST with SAT to produce a metric, an index , which can be used in a diagnostic fashion to examine the evolution of system. ”

A notable distinction. One which you, yourself, seem to forget about by the time we get to figure 3. A quick scan seems indicate you forget that it’s and “index” almost as soon as you point the distinction.

Well, you have a nice polished “product” and I’m sure you’ll manage to raise some money selling it.

Lovely graphics.

Ce n'est déjà pas un rageux :lol2:

Tout ceci pour dire que la Terre se réchauffe, et que quand il s'agit de gueuler tout le monde est "sceptique" mais quand il s'agit de travailler un peu sérieusement, là il n'y a plus personne de sceptique. Et ce qui est encore mieux, quand ce sont des "sceptiques" qui s'y mettent ils arrivent assez régulièrement à des conclusions encore plus tranchés. Pas de chance... D'ailleurs, toujours dans le genre schizophrénie, l'angle d'attaque qu'on trouvait les blogs négateurs, était que Muller avait annoncé ses résultats avant publication. Par contre, quand les brouillons du GIEC ont fuité ou que A. Watts a annoncé son papier (deux ans plus tard tjrs pas publié d'ailleurs...) là il n'y a plus personne pour tenir les flingues. Quand les résultats sont convenables ou que l'objectif est de couler le GIEC, il est tout à fait légitime de publier des documents avant relecture. Par contre quand le résultat n'est pas convenable, plus rien n'est légitime.

On appréciera la capacité de l'esprit humain à se noyer dans des contradictions improbables...

Sinon, une autre analyse en même temps et celle du niveau de la mer :

post-3513-1395938590_thumb.png

Or le niveau de la mer n'augmente pas de lui même, comme cela. Le plus gros de la hausse est du à la dilatation thermique des Océans. Même si cela reste une preuve indirecte, c'est une puissante indication que les eaux océaniques sont gavés à l'énergie depuis 1850 un peu près. Et depuis un peu près le même temps, l'atmosphère se réchauffe. Et depuis un peu près le même temps la banquise Arctique et Antarctique (non montrée) plongent :

post-3513-1395938935_thumb.png

Tout les compartiments du système Terre accumule donc de l'énergie (reste le sol, mais si vous trouvez une oscillation avec le sol qui se refroidit et les océans qui se réchauffent faut faire breveter là :lol2: Les sols ont une capacité thermique faible, transmettent très mal l'énergie. Leurs températures sont complétement asservies à celle de l'atmosphère ) Cela exclue donc toute possibilité que le RC soit une oscillation du climat. Une oscillation peut perdurer un certain temps, mais sur 150 / 200 ans faut quand même pas pousser. Et surtout une oscillation reste un transfert d'énergie d'un compartiment à l'autre du système. L'énergie ne tombe pas du ciel (enfin, avec le Soleil si :lol: ) et si tout les compartiments gagne de l'énergie, l'hypothèse d'une oscillation quelconque est absolument exclue.

Dans un autre genre, une étude montre que le forçage aérosol pourrait être sous estimé :

http://www.nature.com/nclimate/journal/v4/...limate2136.html

Même si il parle du ralentissement actuel de la hausse de T globale, ce n'est pas vraiment le point du papier. Ce que veulent montrer les gus, c'est une mauvaise estimation du forçage radiatif des aérosols. En effet, les aérosols sont plus présent dans l'HN, là où les terres sont bien plus présentes. La réponse est plus rapide et peut déclencher plus rapidement des rétroactions positives. Je n'ai pas encore lu en détail, mais a priori cela se tient. Par un hasard pas nécessairement curieux vu que la situation empire à une vitesse folle, la Chine commence à parler d'un hiver nucléaire dû aux aérosols. Pour l'idée, certaines villes du Nord Est sont dans la polution (en plus au sens "chinois" du terme avec des seuils 6 fois supérieur à ceux de l'OMS...) 120 jours par an, soit un tiers de l'année. Quand on prend les images satellites, on devine souvent entre les nuages une couche d'aérosols près du sol. Encore aujourd'hui cela n'a pas raté :

ly6q.jpg

Avec des visibilités de 1 à 5 km un peu partout dans le NE de la Chine. Ce qui n'est pas vraiment rassurant, car les aérosols finiront par tomber un jour de toute façon. Ce qui nous promet un bon coup de réchauffement derrière.

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Salut,

Où trouver le dernier rapport du giec ? Sur le site même du giec, le dernier disponible c'est celui de 2007.

Merci,

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Pour le rapport du groupe II, impacts et vulnérabilités, il ne doit pas être encore disponible en français. C'est le "final draft, accepted but not approved in details", le brouillon final accepté mais non approuvé en détail, et il y a au moins la version en anglais : http://www.ipcc.ch/report/ar5/wg2/

En français il ne doit y avoir que le travail du groupe I pour l'instant : http://www.climatechange2013.org/images/re...brochure_fr.pdf

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De rien ;)

Du coup j'ai lu le truc :P Et l'IPCC, pour conservateur qu'il soit, devient inquiétant. On rappellera déjà que des scientifiques sont de plus en plus critiques vis à vis du GIEC, le jugeant conservateur ( http://www.sciencedirect.com/science/artic...959378012001215 ou http://www.nature.com/climate/2010/1004/fu...te.2010.29.html ou ...). Après on peut aussi voir le GIEC comme un groupe alarmiste, mais force est de constater que dans le monde réel cela se passe, au mieux, conformément aux prévisions ; et souvent c'est même pire.

Le GIEC commence par signaler que cela ne se passe pas forcément très bien déjà maintenant :

"Impacts from recent extreme climatic events, such as heat waves, droughts, floods, and wildfires, show significant vulnerability and exposure of some ecosystems and many human systems to climate variability (very high confidence). Impacts include the alteration of ecosystems and of food production, damage to infrastructure and settlements, morbidity and mortality, and consequences for mental health and human well-being. These experiences are consistent with a significant adaptation deficit in developing and developed countries for some sectors and regions. The following examples illustrate impacts of extreme weather and climate events experienced across regional contexts. "

A significant adaptation deficit... Et le RC ne fait que commencer. En plus là point de modèles, suffit de regarder dehors. Cela craque de partout. Pour la Syrie, les diplomates admettent qu'elle a été étrillé sévère par la sécheresse :

http://www.nytimes.com/2014/01/22/opinion/...syria.html?_r=0

ce qui n'est sans doute pas totalement étranger au RC :

http://www.noaanews.noaa.gov/stories2011/2...27_drought.html

Et la méga sécheresse en Russie en 2010, elle aussi pas totalement étrangère au RC :

http://www.agu.org/pubs/crossref/pip/2012JD018020.shtml

http://www.pnas.org/content/early/2011/10/...766108.abstract

à achever de mettre sous tension le monde arabe, à travers la hausse des prix mondiaux et à travers sa dépendance aux exportations russes. Comme en plus il y a des tensions sous adjacentes depuis des décennies entre les différents courants religieux (entre sunnisme et chiisme au sein de l'islam, sans compter les juifs, les druzes, et toutes les églises chrétiennes), une certaine désillusion et même rancœur vis à vis de l'Occident, après Naser et son panarabisme notamment, cela a finit par péter. C'est sûr c'est moins sexy que la rhétorique sur les bons arabes épris de liberté et qui ont renversé des gouvernements iniques (toute ressemblance avec l'Ukraine serait purement fortuite évidement) mais la réalité est là (d'ailleurs, comme par hasard cela ne fait jamais que 3 ans que le Printemps dure, record de longueur d'une saison pétée... Le Printemps Arabe, version remasterisé du Ragnarok et de son Hiver de 3 ans ? Là où le frère tuera son frère et où la neige viendra de partout ? -soit dit en passant, Homs en ruine sous la neige en Décembre c'était une bonne image de fin du monde n'empêche-). D'ailleurs l'US Navy ne s'y trompe pas, puisque qu'un amiral avait confirmé à l'occasion que l'intervention en Libye avait quelque chose à voir avec le changement climatique. Et en général, les mecs qui terminent avec les étoiles de la Navy sur les épaulettes, ce ne sont pas des Mickeys de foire... Bref, le GIEC confirme que cela ne passe pas déjà forcément très bien actuellement.

Pour la production agricole, le GIEC ne nous prédit rien de moins qu'une famine généralisée, même si cela reste dit en des termes très policés histoire de faire passer la pilule. Là aussi le GIEC confirme que les rendements agricoles sont à la peine. Même si le CO2 est un fertilisant, d'où le fameux discours des négateurs sur le fait que le CO2 est de "la nourriture pour plante" et qu'un monde avec plus de CO2, c'est un monde vert pétant, le fait est que les cultures supporte mal le changement climatique. Et surtout que les extrêmes climatiques de plus en plus violent ne sont pas forcément pour aider, ce qui est le point important. Si le réchauffement était encore un peu près régulier, cela passerait sans doute bien. Mais ici on oscille entre des années de récoltes records quand on reste en deçà des seuils critiques, à des années désastreuses quand on est au delà. Tout ceci au grès des aléas climatiques :

"Negative impacts of climate change on crop and terrestrial food production have been more common than positive impacts, which are evident in some high-latitude regions (high confidence). Production of wheat and maize globally and in many regional systems has been impacted by climate change over the past several decades (medium confidence). The impacts of climate change on rice and soybean have been small in major production regions and globally. See Figure TS.2E. Recent periods of rapid food and cereal price increases have indicated that current markets in key producing regions are sensitive to climate extremes (high confidence). Crop yields have a large negative sensitivity to extreme daytime temperatures around 30°C, throughout the growing season. CO2 has stimulatory effects on crop yields in most cases, and elevated tropospheric ozone has damaging effects. Interactions among CO2 and ozone, mean temperature, extremes, water, and nitrogen are non-linear and difficult to predict (medium confidence)."

Mais cela, c'est juste pour la situation actuelle. Quand on attaque la partie prévi' faut s'accrocher quand on sait connecter les deux ou trois neurones qui nous servent de neurones :lol2:

"Without adaptation, local temperature increases of 1oC or more above preindustrial levels are projected to negatively impact yields for the major crops (wheat, rice, and maize) in tropical and temperate regions, although individual locations may benefit (medium confidence). With or without adaptation, climate change will reduce median yields by 0 to 2% per decade for the rest of the century, as compared to a baseline without climate change. These projected impacts will occur in the context of rising crop demand, projected to increase by about 14% per decade until 2050. See Figure TS.9 for a summary of projected changes in crop yields over the 21st century. Risks are greatest for tropical countries, given projected impacts that exceed adaptive capacity and higher poverty rates compared with temperate regions. Climate change will progressively increase inter-annual variability of crop yields in many regions.

On average, adaptation improves yields by the equivalent of ~15-18% of current yields, but the effectiveness of adaptation is highly variable (medium confidence). Positive and negative yield impacts projected for local temperature increases of about 2oC above preindustrial levels maintain possibilities for effective adaptation in crop production (high confidence). For local warming of about 4oC or more, differences between crop production and population-driven demand will become increasingly large in many regions, posing significant risks to food security even with adaptation"

yhix.jpg

En gros, avec un réchauffement de 4°C, le GIEC nous annonce des risques significatifs sur la sécurité alimentaire mondiale. Manière polie que cela va tourner à la famine mondiale.

En plus, il nous prévoit une jolie boucle de rétroaction positive :

"Challenges for vulnerability reduction and adaptation actions are particularly high in regions that have shown severe difficulties in governance (high confidence). Violent conflict strongly influences vulnerability to climate change impacts for people living in affected places (medium evidence, high agreement). Large-scale violent conflict harms assets that facilitate adaptation, including infrastructure, institutions, natural capital, social capital, and livelihood opportunities. "

Page 11

"Climate change indirectly increases risks from violent conflict in the form of civil war, inter-group violence, and violent protests by exacerbating well-established drivers of these conflicts such as poverty and economic shocks (medium confidence). Statistical studies show that climate variability is significantly related to these forms of conflict. Poorly designed adaptation and mitigation strategies can increase risks from violent conflict."

Page 25

Résumons nous. Les conflits augmentent la vulnérabilité au RC. Lequel RC augmente les risques liés aux conflits. Les quels conflits augmentent la vulnérabilité ... Cela ne s'appellerait pas une boucle de rétroaction positive par hasard ? D'ailleurs en Syrie un tel effet est sans doute en marche. Le pays est en proie à un tel chaos qu'on se demande comment il pourrait encaisser le nouveau choc sur les prix des matières premières à attendre cette année et l'année prochaine. Vu comment c'est parti, ils y sont encore aux trompettes du jugement dernier là bas, à se foutre sur la gueule.

Mais le meilleur pour la fin, après avoir annoncé à demi mot une famine généralisé, le GIEC tente même de susurrer qu'on pourrait crever de chaud, littéralement.

p4mq.jpg

La capacité d'adaptation aux fortes chaleurs pourrait être dépassé dans un monde à +4° ... Après ce n'est fondamentalement nouveau. Je relirais le truc pour savoir exactement comment le GIEC en arrive là, mais il est sur qu'une température de thermomètre mouillé (Tw) légèrement inférieur à la température de peau des animaux à sang chaud est la limite dure et infranchissable à l'adaptation. Pour les mammifères, suivant la bestiole concernait, cela signifie que si le Tw dépasse entre 33° et 38° c'est l'hécatombe. Pour les cétacés, la température de l'eau doit aussi rester inférieur légèrement à la température de peau, sinon cela fait du cachalot bouilli. Pour les poissons c'est plus délicat car ils sont à "sang froid" et donc il n'ont pas une température de peau contrôlée, mais au final cela revient au même malgré tout, passer un certain seuil y a moyen de faire une belle fricassé de poiscaille. Cependant le GIEC va plus loin, notamment en s'appuyant sur ce papier :

http://www.researchgate.net/publication/47...7e6e0698c40.pdf

Et en tenant compte de la température du milieu où l'organisme passe en fonctionnement anaérobique, c'est-à-dire, en clair, en mode dégradé.

Bref à 4° on n'a plus rien à bouffer et on crève de chaud. Joyeux programme en perspective.

Sinon, le GIEC parle aussi de l'eau. Nous nous arrêterons là pour l'exégèse de la bible climato, mais les perspectives ne sont pas rassurantes non plus. On le voit d'ailleurs avec la Californie. Les mois de Février à Avril ont un peu rattrapés le coup. Mais maintenant, au mieux l'Été se passera mal, et au pire il ne vaut mieux pas y penser. Et la Sibérie souffre déjà de la sécheresse et de la chaleur précoce (en Avril oui, et ce n'est pas un poisson d'Avril...). À quand Vostock en flamme en Juillet ? D'ailleurs, pour en avoir parler avec quelqu'un, même sans changement climatique l'humanité tape tellement dans les ressources d'eau que partout des crises pointe. L'exemple emblématique en est la mer d'Aral :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_d'Aral

Mais la mer Morte est dans le mal aussi, et sans doute même plus la grande stabilité de la région :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_Morte

En plus, la bonne idée qu'ont les Israéliens, c'est de creuser un canal à travers le Néguev (et oui, ils sont sérieux...). Mais pour les USA cela commence à craindre, et pas qu'en Cali'. Surtout qu'avec le développement des pétroles et gaz non conventionnels, les ressources en eaux sont encore plus étrillés :

http://en.wikipedia.org/wiki/Ogallala_Aquifer

Le lac Tchad est en baisse aussi, même si là les causes sont plus flous, une importante variabilité climatique interagissant avec des causes anthropiques :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_Tchad

Etc... Si en plus le changement climatique, cela promet.

Pour ceux qui veulent une vision plus optimiste, le Copenhagen Consens Center a publié un rapport sur le monde en 2050 et qui prévoit que tout ira bien :

http://www.copenhagenconsensus.com/how-muc...-world/research

On se demandera juste comment le monde a pu se développer en 1900, sachant que selon leur calculs la somme du prix des problèmes dépassait le PIB mondial... La pollution coutait l'équivalent de 23% du PIB, les conflits et le climat environ 0%, l'atteinte de la biodiversité environ 1%, le manque d'éducation coutait 12% du PIB, l'inégalité des genres 17%, la santé 32%, la malnutrition 11%, le protectionnisme 4%, et le manque d'accès à l'eau n'est pas quantifié mais par extrapolation cela doit donner 1% ou 2%. Ce qui fait pas loin de 101% ou 102% du PIB de l'époque perdu. En plus il fallait soutenir une croissance du PIB mondial de l'ordre 2% à 3%. Alors certes le PIB est ici est une échelle commode et ce n'est pas impossible dans l'absolu, mais perdre autant et être capable de soutenir une croissance positive, ce n'est pas super crédible quand même.

P.S. : D'ailleurs, je viens de voir que la banque mondiale s'inquiète aussi de la sécurité alimentaire mondiale : http://www.theguardian.com/environment/201...head-world-bank

P.S.2. : Je continue à découvrir des trucs :lol2: La disparition de l'espèce humaine, il n'y a plus que Lovelock a en causer : http://www.smh.com.au/environment/climate-...0330-35rus.html

Modifié par paix

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D'un autre genre, deux nouvelles recherches sur le Permien :

http://www.pnas.org/content/early/2014/02/...317692111.short

http://www.pnas.org/content/early/2014/03/26/1318106111

Elles confirment cependant l'importance du CO2 dans la crise permienne, avec un climat qui part en cacahuètes et des océans acides. Toutes similitudes avec la situation actuelle serait fortuites évidement...

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Avec le réchauffement des hivers canadiens, la tique qui parasite les élans s'épanouit pleinement. Résultat, les élans deviennent des morts-vivant qui marche :

http://www.mddep.gouv.qc.ca/faune/sante-ma...-orignal-en.htm

http://www.pbs.org/newshour/bb/alarming-de...-new-hampshire/

Et le bonhomme a l'air de dire que ce n'est pas cet Hiver froid qui va inverser la tendance.

Et un autre papier qui montre que les modèles d'évaluations classiques des coûts du RC ne sont pas pertinents :

http://www.sciencedirect.com/science/artic...040162514000468

Ce dont on se doutait déjà, mais cela ne fait que confirmer que le rapport du GIEC ou le rapport Stern de 2006, pour inquiétant qu'ils puissent paraitre, reste une vision rose bonbon, très édulcoré et politiquement correct, des conséquences du RC. Une phrase importante à mon sens :

But integrated assessment modelers never model feedback between the amount of climate change and economic growth and would have an extremely difficult time doing so if they tried. The economy in a reference case could also begin to collapse because of the depletion of fossil fuel reserves, or because of a financial crisis.

Mais les modèlisateurs [...] ne modélisent pas les rétroactions entre le changement climatique et la croissance économique [...]. L'économie dans un scénario de référence pourrait également commencer à s'effondrer (N.D.T. faut croire que c'est déjà le cas...) à cause de l'épuisement des réserves de combustibles fossiles ou à cause d'une crise financière.

Comme l'atmosphère, notre société est un enchevêtrement de boucle de rétroaction. Tout comme le GIEC est incapable de prendre en compte les boucles de rétroactions atmosphérique (déstabilisation du permafrost ou effondrement des inlandsis ou ...), le GIEC est tout à fait incapable de prendre en compte que le réchauffement climatique rétroagira sur l'économie.

Et c'est bien là l'intérêt d'un modèle plus simple mais qui tient compte des rétroactions, comme le World3 du Club de Rome :

post-3513-1397231825_thumb.jpg

Au moins on peut avoir une certitude, pour le réchauffement climatique c'est toujours pire que prévu. Le Giec peut bien penser que laisser l'équivalent de 5% du PIB dans une catastrophe et que l'économie soit toujours aussi florissante le lendemain n'est pas incompatible ; on devine bien que ce pas gagné quand même.

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D'ailleurs Ugo Bardi, qui côtoie aussi le CLub de Rome, vient de dire ceci :

http://cassandralegacy.blogspot.fr/2014/04...ge-problem.html

So, step by step, I went full circle. If, at the beginning, I was more worried about depletion than about climate, now it is the reverse. Not that I stopped worrying about peak oil, I know very well that we are in deep trouble with the availability not just of oil, but of all mineral resources. But the recent events; the melting of the polar ice cap, hurricanes, droughts, wildfires and all the rest clearly show that the climate problem is taking a speed and a size that was totally unexpected just a few years ago.

Climate change is a gigantic problem: it dwarfs peak oil in all respects. We know that humans have lived for thousands of years without using fossil fuels, but they never lived in a world where the atmosphere contained more than 400 parts per million of CO2 - as we are going to have to. We don't even know if it will be possible for humans to survive in such a world.

Right now, peak oil is not solving the problem of climate change - it is worsening it because it is forcing the industry to use progressively dirtier resources, from tar sands to coal. Maybe in the future we'll see a decline in the use of all hydrocarbons and, as a consequence on the emissions of greenhouse gases. But, if we continue along this path, peak oil will be just a blip in the path to catastrophe.

Au rythme de dégradation actuelle de l'environnement, nous précipitons la planète vers un événement sans précédent depuis la crise permien trias, en tout cas pire que le PETM il y a 55 millions d'années. Il n'y a d'ailleurs pas que le RC, cela inclut la déforestation, la perte de biodiversité,...

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Une nouvelle série sur le réchauffement climatique, différent quand même du film "An Inconvenient Truth" de Al Gore :

On y parle du Texas qui souffre de la sécheresse, de la Syrie en guerre civile là aussi à cause de la sécheresse, de l'Indonésie qui déforeste le plus vite possible pour l'industrie de l'huile de palme. Il y a plusieurs remarques qui sont vraiment pertinentes je pense. Le commentaire d'un gus du Texas (c'est vraiment de l'anglais parlé, cela se comprend plus que cela ne se traduit :lol: ), à tout les coups républicain dans l'âme, et qui va voir la madame K. Hayho qui essaye de faire passer le message du RC :

"You'd had to be a little bit crazy not to at least want to know a little bit more about it. I mean, she certainly, to me, is more credible than somebody like Al Gore if we're gonna to pick on Al Gore. But she has the same beliefs as I do, as far as from a christian, you know, base deal."

montre bien que le plus important ce n'est pas tant la réalité du RC que la manière dont c'est amené. Sur son blog, G. Marschall disait un peu près la même chose :

http://climatedenial.org/2012/11/06/reason...climate-change/

Les catastrophes climatiques n'augmentent pas forcément la prise de conscience. C'est pr cela qu'espérer un changement climatique rapide avec des tas de conséquences négatives ne sert à rien. Le déni du RC est une construction sociale qui s'encombre si peu des faits.

Et le commentaire d'un syrien sur la révolution dans son pays :

"It's a revolution of freedom. And a revolution of hungry people."

C'est on ne peut plus clair.

D'ailleurs, la FAO a annoncé que les prix de l'alimentation a encore grimpé en ce début d'année. Et pourquoi ? Parce que le Brésil et les USA sont dans une situation de sécheresse en particulier...

http://www.fao.org/worldfoodsituation/foodpricesindex/en/

Avec El Nino qui se profile, l'indice des prix va pulvériser le plafond à tout les coups. On va vers toujours plus de guerres, de déplacements de population,...

Modifié par paix

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Une étude est déjà sorti au sujet de cet Hiver et montre que la situation de blocage gigantesque sur le Pacifique a été forcé en partie par le changement climatique. Un autre facteur est la convection tropicale, qui était dans une configuration pré El Nino. Bref on retrouve toujours le même combo gagnant, le RC et la convection tropicale qui modulent lourdement l'activité ondulatoire planétaire. Quand les deux vont ensemble, cela fait mal :

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002...059748/abstract

En plus, ce ne sera jamais que la nième étude qui confirme que le RC perturbe le jet stream. Leur étude n'est pas d'une précision fantastique et reste purement de la modélisation, mais on a au moins trois ouvertures pour déceler l'influence du RC sur cet Hiver. Il y a le niveau de la mer plus élevé qui aggrave toute onde de tempête. Il y a l'accélération du cycle hydrologique, avec des sécheresses et des inondations plus extrêmes. Et enfin, il a y a la perturbation du courant jet qui vient se bloquer dans des configurations extrêmes.

Pour la Belgique, cela implique en apparence qu'un simple Hiver bien doux. Cependant, vu que la saison végétative a commencé bien tôt (si tant est qu'elle se soit arrêté à un moment), en Août, sécheresse ou pas cela ne sera sans doute pas joli à voir. Au niveau mondial par contre, les prix de l'alimentaire vont monter. Si les USA seront les plus concernés, dans ce monde globalisé l'impact se fera sentir à des degrés divers sur tout les marchés :

http://americasmarkets.usatoday.com/2014/0...-sticker-shock/

En plus au Brésil cela commence à devenir vraiment tendu à Sao Paulo :

http://g1.globo.com/sao-paulo/noticia/2014...iz-alckmin.html

Avec des pénuries d'eau potable et les autorités qui continuent la mascarade publique qui sert de politique. Un petit doublé avec des émeutes pour l'eau à Sao Paulo et San Francisco dévastait par un incendie ? En attendant les autorités s'inquiètent de la saison des incendies à venir en Californie :

http://thinkprogress.org/climate/2014/04/1...eason-cal-fire/

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Bonsoir Paix,

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......Pour la Belgique, cela implique en apparence qu'un simple Hiver bien doux. Cependant, vu que la saison végétative a commencé bien tôt (si tant est qu'elle se soit arrêté à un moment), en Août, sécheresse ou pas cela ne sera sans doute pas joli à voir.....

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Heu, pourquoi (en Août, sécheresse ou pas cela ne sera sans doute pas joli à voir.....) ?????

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En attendant les autorités s'inquiètent de la saison des incendies à venir en Californie :

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Avec un nino en préparation, ne serait ce pas plutot des pluies qui sont attendues ?

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Bonsoir Paix,

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......Pour la Belgique, cela implique en apparence qu'un simple Hiver bien doux. Cependant, vu que la saison végétative a commencé bien tôt (si tant est qu'elle se soit arrêté à un moment), en Août, sécheresse ou pas cela ne sera sans doute pas joli à voir.....

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Heu, pourquoi (en Août, sécheresse ou pas cela ne sera sans doute pas joli à voir.....) ?????

Une intuition ? :lol2: Non mais il n'a jamais fait aussi peu froid que cet Hiver. Si les températures n'ont pas non plus été les plus douces qui soit, cela va peser je pense. La période végétatif à commencer très tôt. En plus des espèces ont réellement besoin du froid. Les pommiers, les fraisiers, pêchers, pour ne citer que ceux que je connais, ont besoin de leur ration d'heures sous les 5°C. Après je me loupe peut être. En plus on est réellement dans une situation inédite depuis au bas mot 350 ans donc il est encore plus dur de savoir comment la végét' pourrait réagir. Cela dépend aussi des coins, dès qu'on rentre dans les terres le temps anticyclonique de Décembre et Mars a permis des bonnes gelées. L'affirmation a peut être été lancée un peu vite mais les effets de cet Hiver risque de se faire encore sentir à la fin de l'Été je pense. J'imagine mal qu'une végétation habitué au gel et aux journées à moins de 10° pendant bien 3 ou 4 mois ne réagissent pas à une telle absence de froid. Déjà en 2007 et 2008 cela n'avait pas marqué mais des viticultures avaient quand même souffert un peu des T trop douce. Il y avait eu une histoire avec les pêchers notamment il me semble. Les machins n'avaient pas eu leur quotas de froid, et la floraison avait pas mal foiré, l'arbre étant incapable de sortir correctement de sa dormance hivernale. De plus, une période végétative plus longue épuise la plante. Ici nous n'avons pas de flore sempervirente, capable de tenir un feuillage vert 365j par an, jour de Noël inclus :lol2: une période végétative qui commence tôt fatigue les plantes. Par contre, cela aurait été le moment de planter de l'olivier à Beauchevain cet Hiver :P On verra bien cet Été, mais je suis très sceptique sur l'idée qu'un Hiver aussi peu froid soit sans conséquences. Après, il est certain que ce sera comme souvent. Si cela se produit, il ne faut pas attendre que les médias expliquent l'inflation du prix des fruits par l'Hiver trop doux...

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En attendant les autorités s'inquiètent de la saison des incendies à venir en Californie :

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Avec un nino en préparation, ne serait ce pas plutot des pluies qui sont attendues ?

L'El Nino pour la Cali n'aura pas de conséquence avant l'Hiver, malheureusement. L'Été en Cali est systématiquement sec, c'est un climat méditerranéen très appuyé. Pour eux, la saison des pluies est finie, il ne leur reste plus aucun espoir. Va falloir serrer les fesses jusqu'en Octobre.

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Un gars me faisait remarquer que la Navy venait de trouver une nouvelle d'énergie, censé résoudre bien des problèmes :

http://www.slate.fr/economie/86199/lere-du-petrole-volonte

"La marine américaine a été capable d’extraire de l’hydrogène et du carbone de l’eau de mer et de le recombiner pour en faire du carburant. "

" Il s’agirait ainsi de recycler le carbone déjà répandu et pas d’en ajouter en plus dans l’atmosphère et dans les océans."

Si on passe sur la syntaxe, déplorable pour un article d'Internet, il y a de quoi rêver quand même. Pourtant quand on creuse :

http://www.forbes.com/sites/timworstall/20...-from-seawater/

"It’s pretty cool for the purposes the Navy wants it for, this is true, but it’s not about to become a general technique in wide use"

Cela commence bien, à part pour les besoins opérationnels de la Navy (qui peuvent être très spécifiques évidemment), la technologie n'a pas d'application.

"It’s also worth pointing out that this process is an energy sink. When we drill for oil we get a net addition to the useful power available to us. This process reduces the amount of power available to us. We have to put more energy into the system than we get out of it."

Et bien voila, on arrive au nœud du problème.... La technologie n'est pas une SOURCE d'énergie, mais un VECTEUR... En effet, ils ont presque l'eau chaude sur le principe. L'idée générale, c'est littéralement d'électrocuter l'eau de mer. La technologie n'a rien de révolutionnaire :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Électrolyse_de_l%27eau

Le seul petit inconvénient, la technique est inefficace au possible. Comme le dit l'article, court jus l'eau est littéralement un puits d'énergie. Cela marche bien sur des portes avions nucléaires. En effet, il est possible de produire une grande quantité d'électricité avec une réserve de matière fissile assez faible. L'excès d'électricité peut alors être utilisé pour travailler au corps l'eau de mer.

Comprenons bien la situation. La technologie est un PUITS d'énergie.

Par exemple, prenons une rangée de lampes allumées. On peut alors toujours utiliser l'énergie des ampoules pour faire marcher un panneau solaire :

dt6a.png

Sauf que l'énergie récupéré par le panneau solaire est toujours (très) largement inférieur à la quantité d'électricité consommée par la famille d'ampoules. Si quelqu'un a un doute, il pourra faire l'expérience. En éteignant tout les appareils électriques sauf la rampe de lampe (poil aux hampes ^^ ), pour lire la consommation payé à EDF sur les lampes seules ; puis en comparant à la puissance sorti par le panneau solaire. Le rendement ne doit même pas être de 15% (je ne sais pas exactement, je pense même encore bien plus bas. Disons 15% car je suis certain que ce n'est pas plus haut).

Cela peut valoir le coup si nous avons une rangée de lampes insuffisamment exploitées, par exemple dans des serres. La technique permet toujours de récupérer une partie de l'énergie non utilisée.

Sauf que, sauf que... Et si nous n'avons pas de lampe ? Cela vaut-il le coup d'installer exprès des dizaines de lampes et de pédaler comme un trimard à la cave pour alimenter les lampes ? Ne vaut-il pas mieux faire prendre l'air aux panneaux solaires, pour profiter du Soleil ? (tient, hors sujet ^^ quelqu'un a-t-il déjà tenté de faire prendre l'air à une caltoche solaire une nuit de pleine lune ? Je doute que cela marche, mais je ne n'ai jamais tenté, je serais curieux de savoir :P )

La Navy est un peu dans la même situation. Pour des raisons opérationnels, elle a une grosse "ampoule", que nous appellerons réacteur nucléaire par commodité, sur certains de ses vaisseaux. Ce réacteur nucléaire n'est pas pleinement exploité. Donc elle peut se permettre de brancher dessus un système d'électrolyse. En terme d'énergie, le rendement est évidement très mauvais. La Navy peut se le permettre que parce qu'elle a un surplus d'électricité sur les bras dû aux contingences d'une marine de guerre.

Le petit problème dans l'histoire, c'est que tout le monde n'a pas une ferme de réacteurs nucléaires dans son jardin, avec de l'énergie à ne plus savoir quoi en faire, en veux-tu en voila (cela me rappelle Total Annihilation cette histoire tient XD mais je divague ^^" ). Ill vaut mieux encore sortir dehors pour faire prendre l'air à ses panneaux solaires plutôt que d'investir dans des ampoules expressément pour ce seul usage. De même il vaut mieux encore passer à la pompe plutôt que de vouloir électrolyser l'eau pour en sortir du carburant. Il faut bien voir que la production d'électricité passe par un moyen détourné. Ce ce que nous propose l'article au final, c'est de mettre ses panneaux solaires à la cave, sous une rangée d'ampoule. Si la technique marchait, cela se saurait...

Bon après honnêtement après je suis sceptique sur l'utilisation même de l'électrolyse sur les vaisseaux des États-Unis d'Amérique. Sur le principe il n'y a pas de problèmes ; qu'il arrive à faire voler un coucou version réduite, d'accord ; que l'armée a toujours été source d'innovations, certes oui. Mais sur ce sujet en particulier, pour passer du trifouillage de labo au déploiement opérationnel sur une marine de guerre, j'ai quand même quelques doutes par endroits.

Ceci dit, évitons de nous égarer, et parlons d'entropie. Je n'ai jamais connu un prof de thermodynamique commencer son cours ainsi, mais on pourrait synthétiser 2 années de sueurs estudiantines ainsi. Qu'on le veuille ou non, on finira par pourrir entre quatre planches de bois, dans un trou en terre (ou cramé dans un four, c'est parfois au choix, et le résultat est le même).

La thermodynamique dit qu'on ne peut pas gagner le jeu qui se déroule dans cet univers. Que de toute façon le jeu n'est pas équitable. Et qu'en plus, on ne peut pas quitter le jeu.

Exprimé en terme énergétique, cela revient à dire que l'énergie se conserve, que l'entropie augmente toujours, et que le zéro absolu n'est rien d'autre qu'un doux rêve.

L'entropie est une sorte de mesure de la "qualité" de l'énergie disponible. Reprenons un autre exemple, parce que la théorie peut être très sèche quand même. Quelque part dans le pays, une chute d'eau fait tourner une turbine :

post-3513-1398206294_thumb.png

post-3513-1398206396_thumb.jpg

Sur le principe, c'est la même chose que pédaler à la cave pour faire tourner la dynamo et alimenter ses ampoules. Ici c'est l'eau qui "pédale", et au final on sort toujours de l'électricité. Notons que le terme exact est de dire que l'eau "travaille. Ici, c'est le travail du poids qui est la source d'énergie. L'énergie se trouve sous deux formes dans cet univers. Soit c'est du travail, soit c'est de la chaleur.

Revenons donc à la chute d'eau. Branchons nos petites ampoules au bout, et plaçons un panneau solaire en dessous. Le panneau solaire va lui aussi produire de l'électricité. On peut alors renvoyer cette électricité sur la turbine. L'idée est de la faire tourner "à l'envers" et de pomper l'eau, faire remonter la pente à l'eau tombée. Idem, je ne sais pas quel peut être exactement le rendement de cette opération, mais au jugé si vous arrivez à faire remonter un vingtième de ce qui est descendu vous pouvez déjà faire péter le champagne. Si vous ne pouvez faire remonter qu'un vingtième au mieux du mieux, c'est qu'au passage l'entropie à augmenter.

La chute d'eau est une source d'énergie de très haute qualité, avec une entropie faible alors. Il est facile d'exploiter la chute d'eau. La chaleur et la lumière produite par les lampes par contre est une source d'énergie de basse qualité avec une entropie élevé. Au niveau moléculaire, cela peut se comprendre assez facilement.

Dans la chute d'eau, les molécules d'eau sont assez fortement liées et se déplacent dans le même sens. Récupérer leur énergie est donc aisé. Par contre, dans un gaz chaud, les molécules se baladent dans tout les sens, il n'y a littéralement aucun ordre. Si la quantité d'énergie disponible peut être la même, elle ne sera pas récupérable avec le même rendement cependant.

Nos corps sont des structures dissipatives d'énergie. On mange de la nourriture riche en énergie (les fameux kilocalories qu'on nous vend entre deux pubs de yaourt miracles sans cesse faire maigrir -on se demande si on nous vend le gras pour justifier de nous vendre les amincissants ou l'inverse des fois....-) pour maintenir notre température à 37°C par exemple. Une température à 37°C est aussi de l'énergie, mais sous forme de chaleur, avec une forte entropie. Ou bien on mange pour aller couler un bronze. Là je pense que tout voit bien la forme très dégradé de l'énergie XD Ou bien on mange et on respire pour produire du CO2. Cependant cette histoire fonctionne depuis des centaines de millions d'années. En effet, il existe des scatophages qui recyclent les déjections, des plantes qui recyclent le CO2, le Soleil toujours présent pour apporter l'énergie que nous avons dissipé thermiquement. L'ensemble des composantes de la Terre, biosphère, atmosphère, hydrosphère, litosphère, se tiennent ensemble depuis quelques milliards d'années et jusqu'à présent on ne peut pas dire que cela soit un échec. C'est de là que vient l'hypothèse Gaïa d'ailleurs. En tout cas, Gaïa ou pas, avec nos 1500 cm^3 de cerveau, on est quand même plus con qu'un chêne pour l'instant vu qu'on a réussi à compromettre ces milliards d'années en 250 ans. On ne prend pas seulement la responsabilité de notre espèce, mais de la Vie et de l'histoire géologique de la Terre dans cette histoire.

En effet, actuellement, notre société est aussi une structure dissipative d'énergie, sauf que rien ne ferme le cycle. Notre conception du monde est une vaste machinerie économique, avec de l'énergie bon marché en entrée et des déchets de toutes sortes en sortie ; et pour seul objectif une croissance à tout crin. Notre économie est juste capable de produire de l'entropie. Cela a pu marcher car nous avions une forme d'énergie de très haute qualité qu'était le pétrole. Sauf que le cycle est ouvert. Et là, ouvert c'est encore un euphémisme... J'avais tenté de le modéliser ici :

http://www.forums.meteobelgium.be/index.ph...mp;#entry469528

Avec ce petit graphique qui est fait l'application élémentaire des lois de la thermodynamique :

f20l.jpg

Le titre de l'axe horizontal n'est pas des plus heureux car il n'est pas explicite. En fait, c'est un niveau de complexité, une sorte de mesure de l'entropie adapté à notre économie. Et l'axe vertical est une forme de flux énergétique. On voit bien que l'augmentation des flux d'énergie se fait avec une croissance de l'entropie de plus en plus rapide. Jusqu'au moment ou les flux d'énergie s'effondrent, ce que nous appelons poliment un effondrement.

La solution ne sera donc pas tant que cela technique. L'objectif n'est pas de trouver une nouvelle source d'énergie qui puisse être branché en entrée de la machine économie. Ou de recycler toujours plus. Cela ne ferait qu'accélérer la création d'entropie, et la probabilité que l'effondrement se passe vraiment très mal. Il faut juste concevoir autrement notre rapport au monde. Cela peut être pénible certes oui, mais nous sommes tous sous la contrainte des lois de la thermodynamique. Rien ne peut y échapper, l'énergie infinie cela n'existe pas et on finira tous par pourrir un jour dans un trou.

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La distinction est importante je pense entre puits, source, et vecteur d'énergie. Tout le monde confond joyeusement tout ses concepts. Prenons toujours des exemples pour éviter une théorie très sèche. Chez les animaux, l'être humain inclus, le vecteur d'énergie est l'ATP :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Adénosine_triphosphate

C'est une molécule dont les liaisons chimiques sont riches en énergie. Cependant, l'ATP est bien un vecteur d'énergie. L'ATP est synthétisé par l'organisme à partir d'une véritable source d'énergie qu'est le glucose et l'oxygène (ou d'autres réactions chimiques). L'ATP a la particularité de ne pas être stockable et à peine transportable, et doit donc en permanence être produite sur place.

De même l'hydrogène est un vecteur d'énergie. L'eau doit d'abord être électrolysé pour produire de l'hydrogène :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Électrolyse_de_l%27eau

À aucun moment, la production d'ATP ou d'H2 n'est capable en soi de produire l'énergie.

Sur Terre l'énergie vient du Soleil exclusivement.

D'autre part le travail est bien une énergie. Le travail d'une force, en toute généralité, est le produit de cette force par le déplacement. la table qui supporte votre ordinateur ne travaille donc pas, car l'ordinateur ne se déplace pas quand il est posé dessus. Prenons un caillou de 1kg que tracte un bonhomme sur une surface sans frottements (c'est beau la théorie...). La pierre pèse sur Terre :

P = m*g

P = 1 * 9.81

P = 9.81 Newtons

Si on réécrit l'unité Newton, on remarque que c'est le produit d'une masse par une accélération. Donc :

P = 9.81 ( kg*m ) / s²

Si le bonhomme tracte sa pierre sur disons 10m :

W = P * l

W = 9.81 * 10

W = 98.1 ( kg*m² ) / s²

Maintenant, prenons un volume de gaz de 1 m^3 avec une pression de 98.1 Pa :

PV = nRT

avec :

R = 8.87 USI

On a toujours appris que la température et la chaleur étaient deux notions voisines. Plus il fait chaud, plus la température est élevé. Et comme r est une constante, alors le produit PV ne doit pas être loin d'être une énergie.

Notons que :

1 Pa = 1 N / m²

1 Pa = 1 [ ( kg*m ) / s² ] / m²

1 Pa = 1 kg / ( s² * m )

Donc :

PV = 98.1 * 1

PV = 98.1 ( kg*m² ) / s²

On retrouve la même unité que pour W. Cette unité, le Newton mètre (newton foi mètre) ou bien la pression volume est appelé Joule en hommage à un physicien. Ce sont deux formes d'énergie bien différente, mais tant la température du gaz que le déplacement d'un gros caillou sont une forme d'énergie.

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Et pour terminer :D Si le mot détresse a déjà eu un sens, si le mot détresse veut bien dire une situation miséreuse qui étreint le cœur, une situation périlleuse qui demande un secours urgent, une situation angoissante qui inquiète l'esprit ; là on peut dire que l'HN est en détresse. Je ne vais pas éplucher tout les synops, mais entre autre symbole :

http://ogimet.com/cgi-bin/gsynres?ind=2426...=0&ndays=30

Verkhoyansk, la station la plus froide de l'Hémsiphère Nord avec ses records à -68° et moins, la station à 67°N au delà du cercle polaire, Verkhoyansk a perdu son enneigement dès le 12 Avril. C'est un record. Malheuresement, le secours ne viendra pas, et il ne reste plus qu'à espérer que l'Été passe sans trop de casse :

post-3513-1398212766_thumb.png

En dehors du seul état pitoyable de l'atmosphère et de l'hydrosphère, pour nos préoccupations immédiates la probabilité est à nouveau élevée qu'une fraction des terres émergées de l'HN connaisse une canicule historique cette Été (et quand je dis cela, je pense bien à un passage au lance flamme façon Juillet 2010 en Russie ou Août 2003 ici, le genre d'événement qui n'a même plus de période de retour définie tellement le truc est aberrant).

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Et pour terminer :D Si le mot détresse a déjà eu un sens, si le mot détresse veut bien dire une situation miséreuse qui étreint le cœur, une situation périlleuse qui demande un secours urgent, une situation angoissante qui inquiète l'esprit ; là on peut dire que l'HN est en détresse. Je ne vais pas éplucher tout les synops, mais entre autre symbole :

http://ogimet.com/cgi-bin/gsynres?ind=2426...=0&ndays=30

Verkhoyansk, la station la plus froide de l'Hémsiphère Nord avec ses records à -68° et moins, la station à 67°N au delà du cercle polaire, Verkhoyansk a perdu son enneigement dès le 12 Avril. C'est un record. Malheuresement, le secours ne viendra pas, et il ne reste plus qu'à espérer que l'Été passe sans trop de casse :

post-3513-1398212766_thumb.png

En dehors du seul état pitoyable de l'atmosphère et de l'hydrosphère, pour nos préoccupations immédiates la probabilité est à nouveau élevée qu'une fraction des terres émergées de l'HN connaisse une canicule historique cette Été (et quand je dis cela, je pense bien à un passage au lance flamme façon Juillet 2010 en Russie ou Août 2003 ici, le genre d'événement qui n'a même plus de période de retour définie tellement le truc est aberrant).

Il y a toujours moyen de calculer une période de retour, non ?

Lors de l'automne 2006 (qui avait explosé le record de température précédent de plus d'1.5°C), il me semble qu'on avait calculé une période de retour de 500 ans...

:whistling:

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Il y a toujours moyen de calculer une période de retour, non ?

Lors de l'automne 2006 (qui avait explosé le record de température précédent de plus d'1.5°C), il me semble qu'on avait calculé une période de retour de 500 ans...

:whistling:

Effectivement, et d'ailleurs sur le trio saisonnier Automne-hiver-printemps 06'-07' cela donnait une période de retour de 125 millions d'années... à prendre avec toutes les pincettes d'usages.

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Et bientôt, il faudra calculer la période de retour de décembre 2013-...

Ca fait déjà 5 mois avec une anomalie de +2°. Et si les tendances saisonnières s'avèrent correctes, on va encore en ajouter quelques-uns.

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Je me rends compte que j'ai été raide cette nuit :lol2: Il est vrai que la Vie a du composé avec la contrainte des lois de la thermodynamique depuis le début. Et si la mort peut nous être pénible, nous sommes contraint par les lois de la thermodynamique. Et si les limites à la croissance peuvent nous être pénible, nous sommes contraint par les lois de la thermodynamique.

Effectivement, et d'ailleurs sur le trio saisonnier Automne-hiver-printemps 06'-07' cela donnait une période de retour de 125 millions d'années... à prendre avec toutes les pincettes d'usages.

Oui c'est surtout cela l'idée. En théorie on peut toujours calculer une période de retour. Cependant, quand on commence à trouver des valeurs qui se compte en milliers d'années voire plus alors que la série a 200 ou 300 ans il vaut mieux arrêter tout. Par exemple pour une moyenne 12 mois à Uccle depuis 1833 nous avons ce diagramme :

post-3513-1398261501_thumb.jpg

En bleu, les valeurs réellement observé, en orange les valeurs prévus par une distribution normale. Globalement, cela marche bien. La queue froide est un peu douce et Uccle a théoriquement les moyens de descendre un poil plus bas encore, ce qui donne aussi du crédit à la reconstruction de Cb qui descend à 6.3°C environ en 1740 pour la moyenne 12 mois. Cependant, on note surtout que la queue chaude dévie complétement du modèle, et ce ne rien de le dire. Avec une loi gausienne, la période de retour calculée pour la valeur de crête autour de 13°C atteinte en 2007 et de 15 000 ans. C'est plus faible que la valeur de Huymétéo, il a du approfondir plus l'étude. On voit cependant bien que de telles valeurs n'ont plus aucun sens. Par rapport à la série qui a 200 ans environ évidemment, mais aussi par rapport à l'Holocène qui a seulement 10 000 ans environ. Il a une sortie de modèle évidente. La technique utilisée ici est évidement imparfaite car en plus je calcule une moyenne 12 mois donc les mêmes données sont réutilisés 12 fois. Mais c'est bien pour dire qu'il y a un moment, vaut mieux arrêter les frais plutôt que de s'aventurer à parler d'événements qui auront bientôt une période de retour plus longue que l'âge de l'Univers :lol:

Et bientôt, il faudra calculer la période de retour de décembre 2013-...

Ca fait déjà 5 mois avec une anomalie de +2°. Et si les tendances saisonnières s'avèrent correctes, on va encore en ajouter quelques-uns.

Oui cela promet. Le pic de 2013 / 2014 est pour l'instant assuré d'être le deuxième plus important après celui de 2006/2007. Et si on reste sur des valeurs égale à la moyenne 81/10 l'année 2014 sera la plus douce après 2011. Même un excédent faible sur le reste de l'année nous propulserais donc au sommet.

L'enneigement :

post-3513-1398262512_thumb.png

Modifié par paix

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Une nouvelle étude du National Climate Assesment sur les conséquences du RC :

http://nca2014.globalchange.gov/

montre que les conséquences se font déjà sentir aux USA. On pourra dire la même pour la France ou la Belgique, mais il ne faut pas espérer que quelqu'un se décide à faire ce genre de rapport chez nous.

http://time.com/89823/national-climate-ass...c4f92-303421281

http://www.vox.com/2014/5/6/5686770/nine-m...ffecting-the-us

Et malgré la qualité de la recherche scientifique aux USA comparé à chez nous, cela ne les empêche pas d'être dans le déni :

http://climatecrocks.com/2014/05/09/republ...ive-on-climate/

Le Sud des USA est toujours pris dans la sécheresse et l’Été s'annonce d'enfer...

http://www.wunderground.com/blog/weatherhi...ml?entrynum=270

http://www.wunderground.com/blog/weatherhi...ml?entrynum=271

http://www.wunderground.com/blog/weatherhi...ml?entrynum=272

http://www.weatherwest.com/archives/1414

La saison des incendies notamment s'annonce épique en Californie, alors que le budget fédéral alloué pour la lutte contre les incendies est déjà trop court... Et les difficultés du secteur agricole ne sont pas sans conséquences. MacDo ou Starbucks encaisse mal la hausse des pris des matières premières :

www.nbcnews.com/business/consumer/higher-beef-prices-taking-bite-out-mcdonalds-profits-n86736

http://www.slate.com/blogs/moneybox/2014/0..._threatens.html

Le RC a donc des conséquences concrètes, dans l'économie réelle. Ce ne sont pas juste 3 clampins qui ont du mal à désherber le jardin parce qu'il fait un peu trop sec, ce sont bien deux des plus grandes compagnies de ce monde qui ont du mal à absorber la hausse des prix... Et pour le risque d'une famine global, c'ets toujours aussi bien parti :

http://theconversation.com/peak-phosphorus...t-stomach-25065

http://www.trust.org/item/20140507180019-u...ce=fiOtherNews2

Et pour terminer sur un peu de poésie quand même :

http://www.reporterre.net/spip.php?article5786

Et il n'y a pas que les USA à être mal embarqué pour la saison chaude. La Sibérie est déjà en train de cramer :

http://siberiantimes.com/ecology/casestudy...h-temperatures/

Et quand on voit le déficit d'enneigement, cela peut se comprendre :

post-3513-1399719015_thumb.png

À quand la taïga en flamme en Janvier ? En attendant, pour la rétroaction albédo cela promet d'être efficace...

Modifié par paix

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(...)

Et il n'y a pas que les USA à être mal embarqué pour la saison chaude. La Sibérie est déjà en train de cramer :

http://siberiantimes.com/ecology/casestudy...h-temperatures/

Et quand on voit le déficit d'enneigement, cela peut se comprendre :

post-3513-1399719015_thumb.png

À quand la taïga en flamme en Janvier ? En attendant, pour la rétroaction albédo cela promet d'être efficace...

Oui, cela chauffe par là : aujourd'hui, on a dépassé les 12°C avec 38.2% de HR à la station de Verkhoyansk dont Paix nous parlait il n'y a pas longtemps...

Verkhoyansk, la station la plus froide de l'Hémsiphère Nord avec ses records à -68° et moins, la station à 67°N au delà du cercle polaire, Verkhoyansk a perdu son enneigement dès le 12 Avril. C'est un record. Malheuresement, le secours ne viendra pas, et il ne reste plus qu'à espérer que l'Été passe sans trop de casse :

edit : Max de +20.0°C à Verkhoyansk ce 17/05....

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