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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

Messages recommandés

J'ai cherché un peu à ce sujet ce matin, en fait ça ne contredis pas l'étude que j'avais postée plus haut.

Maiiiis je n'ai pas cherché à contredire hein ! Juste signaler qu'il y avait une suite en reprenant le sujet de départ qui avait été posté, et que ce domaine était très vaste.

Le problème, il est vrai, est que dans les aspects du réchauffement climatique on se retrouve devant autant de persuadés que de sceptiques qui nous présentent toutes sortes de preuves, études et comparaisons très diverses. J'essaie de rester aussi neutre que possible, tout en m'informant au mieux de l'évolution du phénomène, et ce grâce aussi aux divers messages trouvés ici et auxquels je tente d'apporter ma petite contribution, dans un esprit de libre discussion ;)

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Maiiiis je n'ai pas cherché à contredire hein ! Juste signaler qu'il y avait une suite en reprenant le sujet de départ qui avait été posté, et que ce domaine était très vaste.

Le problème, il est vrai, est que dans les aspects du réchauffement climatique on se retrouve devant autant de persuadés que de sceptiques qui nous présentent toutes sortes de preuves, études et comparaisons très diverses. J'essaie de rester aussi neutre que possible, tout en m'informant au mieux de l'évolution du phénomène, et ce grâce aussi aux divers messages trouvés ici et auxquels je tente d'apporter ma petite contribution, dans un esprit de libre discussion ;)

Ah, je pensais que tu soulevais une possible incohérence entre les deux, vu le smiley " :huh: " de ton premier message. Effectivement, elle ne traitent pas tout à fait le même sujet.

Mais sinon pour le reste, y a aucun problème ;)

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Une étude récente publiée tout fraîchement confirme le caractère exceptionnel du relargage de carbone dans l'atmosphère :

http://www.nature.com/ngeo/journal/vaop/nc...l/ngeo2681.html

" Le taux de libération de carbone actuellement est, à la mesure des données disponibles, sans précédent depuis au moins 66 millions d'années ". Dans sa conclusion, l'étude met en avant le fait que l’événement en cours pourrait être associé à des extinctions plus prononcées que celles relativement limitées au cours du PETM ( maximum thermique du Paléocène Eocène ).

Ce qui ne fait plus de doute en tout cas, c'est que la cadence d'émissions actuelle est comparable aux grandes perturbations qui ont parsemées les climats anciens.

3ba380408e_Joides_iodp_J_Zachos.jpg

Une vue du célèbre navire Joides Resolution ayant permis de faire des carottages profonds dans les sédiments et la croûte océaniques. Les sédiments orange datent du Tertiaire, au moment du maximum thermique du Paléocène-Eocène survenu il y a 56 millions d'années.

http://www.futura-sciences.com/magazines/e...nosaures-62124/

L’événement en cours serait logiquement ponctué de points de basculements rapides, ce qui n'est pas rare dans les systèmes non-linéaires. Voir cette étude de 2015 à ce sujet :

http://www.nature.com/nclimate/journal/v5/...limate2570.html

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Article intéressant de Futura-sciences sur de nouvelles études.

1d174a2622_Antarctique_shutterstock_2051

À quelle vitesse fondent les inlandsis groenlandais et antarctique ? Cette question n’a pas de réponse précise à l’heure actuelle, tant les phénomènes en jeu sont difficiles à jauger. Les glaciers d’eau douce qui viennent s’étaler à la surface de l'océan sont réchauffés par la mer et par l’air, commencent à fondre, différemment selon la température de l'eau qui les lèche par-dessous. Ils se fragmentent en icebergs, qui s’échappent ou non puis reviennent parfois s’échouer pour un temps sur la côte. Par ailleurs, cet apport d’eau douce et froide modifie les échanges de chaleur et donc les courants au sein de l’océan, mais comment ?

Deux équipes, indépendantes, viennent de publier coup sur coup les résultats de deux études, tout à fait complémentaires. La première a étudié l’effet de la fonte des eaux douces du Groenland et de l’Antarctique sur la circulation océanique, en particulier la fameuse AMOC (Atlantic meridional overturning circulation) et, en retour, l’effet de cette modification sur le climat et sur la fonte des glaciers.

La seconde s’est penchée sur le mécanisme de la fonte en Antarctique, en prenant en compte les phénomènes à l’œuvre au niveau des côtes, avec la fracturation des langues glaciaires, due à la température de l’air, et l’amplitude de la « déglaciation », provoquée par la température de l’eau qui fait fondre le plancher de cette couche de glace. Les deux s’appuient sur des modèles et sur l’étude des paléoclimats.

L'apport d'eau douce va modifier les échanges thermiques

Les résultats convergent et, même, en quelque sorte, s’additionnent. Parue dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics, la première étude avance que la fonte des glaces antarctiques va refroidir l’océan Austral, particulièrement dans sa partie ouest. Cette eau douce, plus légère que l’eau salée, va rester en surface, expliquent les auteurs, et empêcher la remontée des eaux plus profondes et un peu plus chaudes mais plus salées. Cette chaleur, qui se serait dégagée dans l’atmosphère, restera à faible profondeur. Près des côtes antarctiques, elle réchauffera les langues glaciaires qui fonderont plus vite, largueront davantage d’eau douce froide, etc.

Ce cycle est donc celui d’une rétroaction positive qui accélère d’autant la fonte. Dans l’Atlantique nord, le même phénomène se mettrait en place, avec comme conséquence un refroidissement des eaux en mer de Norvège. La conséquence serait un affaiblissement de l’AMOC, et donc des mouvements verticaux de l’eau. L’analyse se fonde sur des modélisations mais aussi sur les observations concernant l’Éémien, une période interglaciaire (de -131.000 à -114.000 ans) où le niveau des mers a considérablement monté.

La transposition à notre époque conduit les auteurs à prédire une augmentation de l’apport d’eau douce. Sur la période 2003-2015, ces entrées atteignent 360 millions de tonnes par an en Atlantique nord et dans l’océan Austral, ce qui représente une hausse du niveau des océans de 1 mm. Pour les auteurs, l’augmentation de ce flux serait plus proche d’une exponentielle que d’une droite et le rythme actuel de doublement se situerait entre 10 et 40 ans. Cela conduirait à une hausse du niveau de la mer de plusieurs mètres, que les auteurs ne précisent pas mais qui serait supérieure aux prévisions actuelles du Giec. Et ce n’est pas tout : ces différences de températures plus marquées en surface conduiraient à des tempêtes plus violentes, comme en témoignent les études géologiques de l’Éémien.

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Ces blocs de pierre agglutinés datent de l'Éémien et ont été transportés par les vagues. Ce genre d'observation donne des indications sur la puissance des tempêtes des époques anciennes. © Hansen et al.

Une montée des eaux de « 15 m en 2500 »

Quant à la seconde étude, elle se concentre sur la fonte des glaciers antarctiques de façon plus réaliste que les méthodes utilisées jusque-là. « [Elle utilise] une approche de modélisation qui prend en compte les facteurs de déglaciation liés à la fonte des langues de glace flottante (température océanique) et à l'effondrement des "falaises de glace" (température atmosphérique) », commente Valérie Masson-Delmotte, climatologue et également coauteure de la première étude. La modélisation s’appuie elle aussi sur les paléoclimats de deux époques, la dernière période glaciaire et le Pliocène (il y a environ trois millions d’années).

La conclusion est, là aussi, un effet non linéaire. Si le réchauffement de l’atmosphère atteint ou dépasse 3 °C d’ici 2100, la déglaciation des langues glaciaires de l’Antarctique serait nettement accélérée à partir de 2050. Ce continent austral contribuerait alors de 50 cm à 1 m à la hausse du niveau des mers à l’horizon 2100. L’effet continuerait de s’amplifier ensuite, conduisant les siècles suivants à une hausse de 5 m ou plus : « 15 m en 2500 », annoncent Robert M. DeConto et David Pollard, les deux auteurs de cette étude parue dans Nature.

Tout à fait distincts l’une de l’autre, ces deux travaux concluent, pour des raisons différentes, à une accélération de la fonte des eaux douces de l’inlandsis antarctique. Leurs résultats attendent d’être confirmés mais ils donnent déjà des pistes, dans la paléoclimatologie notamment. Les glaciers de l’Antarctique feront encore parler d’eux.

http://www.futura-sciences.com/magazines/e...te-prevu-62263/

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Les glaces du Groenland ont entamé leur fonte. Nouveau record de précocité (1ère fois que cela débute début avril):

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@KeraunosObs

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Sur le Giss mars 2016 reste encore proche des niveaux exceptionnels de Janvier et Février :

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Fracturations assez importantes de la banquise Arctique, coté Alaska ( apparemment liées à un régime de vent anticyclonique persistant dans la zone qui fragilise quelque chose de déjà fragile.. ) :

655821arctic.jpg

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L'enneigement pour ce mois d'avril au niveau de l'hémisphère nord a été le plus bas depuis le début des observations :

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Récente étude de Christophe Cassou et Julien Cattiaux sur la modification des saisons avec le changement climatique : http://www.nature.com/nclimate/journal/vao...limate2969.html

Elle est assez bien résumée dans cet article de futura sciences :

Après avoir établi un critère thermodynamique objectif permettant de distinguer deux grandes saisons en Europe de l’Ouest (une saison d’été et une saison d’hiver), deux chercheurs ont montré à travers leurs recherches et simulations climatiques que l’été commence à présent environ 10 jours plus tôt que dans les années 1960. Une tendance corrélée aux émissions de gaz à effet de serre et d’aérosols liés aux activités humaines. Si ce rythme se poursuit, ils prévoient que le début d’été sera encore plus précoce d’environ 7 jours à la fin du XXIe siècle.

Toute l’année, la température de l’Europe de l’Ouest est en effet fortement influencée par la force et la plus ou moins grande pénétration des vents d’ouest à l’intérieur du continent, lesquels sont liés aux anomalies de pression atmosphérique. Or, la relation température pression se trouve être opposée entre l’hiver et l’été : des anomalies négatives de pression atmosphérique sur l’Europe du Nord correspondent à des vents d’ouest renforcés sur l’Europe occidentale, lesquels induisent des conditions chaudes en hiver mais froides en été. En d’autres termes, pression et température sont anti-corrélées en hiver mais corrélées en été. Les chercheurs ont donc décidé de choisir la date de ce changement de signe de la corrélation saisonnière pour définir le début de deux grandes saisons distinguées par ce critère thermodynamique, à savoir une dynamique d’hiver où les vents d’ouest océanique contribuent à réchauffer l’Europe de l’Ouest, et une dynamique d’été où l’inverse s’établit.

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Évolution de la date du début d’été estimée à partir d’observations (magenta) et de 10 simulations (simulations historiques et projections après 2012). Chaque point de couleur représente le résultat d’une simulation et la plage grisée correspond aux variations possibles de la date de début d’été dues à la seule variabilité interne du climat. © CNRS

Utilisant deux jeux de réanalyses atmosphériques et des données de stations météorologiques indépendantes, les chercheurs ont pu mettre en évidence une tendance prononcée à l’avancement de la date de début d’été : celui-ci commençait en effet autour du 10 avril dans les années 1960, mais 10 jours plus tôt dans les années 2000, soit autour du 31 mars.

Les chercheurs ont également pu montrer que l’avancée de l’été sur l’Europe de l’Ouest s’expliquait en partie par la disparition plus précoce de la neige en fin d’hiver sur l’Europe de l’Est (de l’Allemagne à la Russie), une tendance forte d’après les divers jeux de données observationnelles (environ 3 millions de km2 de surface enneigée en moins par décade sur la période 1979-2014 pour le mois de mars) et bien reproduite par le modèle. L’Europe de l’Est se réchauffant plus vite que l’Europe de l’Ouest, de par cette disparition de neige et des processus de rétroaction associés, l’air transporté vers l’Europe occidentale par les épisodes de vent d’est est aujourd’hui beaucoup plus chaud que dans les années 1960.

http://www.futura-sciences.com/magazines/e...imatique-62819/

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Nouvelle étude de la NASA sur la différence de comportement de la banquise entre le pôle nord et sud ( fonte dramatique pour le premier, et légère hausse pour le second ). Beaucoup de recherches ont été faîtes sur ce sujet, et celle ci vient compléter le puzzle.

fig8.jpg

Localisation du front circumpolaire (contour blanc) et la bathymétrie en couleur ( en mètres ). NASA

"Leurs analyses ont révélées que la glace de mer formée au début de la saison de croissance, est poussée au large et au nord par les vents, formant un bouclier protecteur de glace plus ancienne et plus épaisse qui circule autour du continent. Cette bande de glace, qui varie en largeur, passant d'environ 100 à 1000 kilomètres, encapsule et protège la glace plus jeune et plus mince derrière elle, des vents et des vagues."

"Quand ils ont tracés les données bathymétriques en les comparant aux données des températures de l'océan, les pièces s'assemblent comme un puzzle. Les limites du plancher océanique contraignent fortement les courant océaniques et correspondent étroitement avec les tendances régionales observées dans les glaces de mer de l'Antarctique. Par exemple, près de l'île Bouvet, situé à 1.600 kilomètres du continent le plus proche, où trois plaques tectoniques se rejoignent pour former des structures sur le fond marin. Contrairement à certains coins de l'Antarctique est, sur la côte ouest la profondeur du fond marin ( lisse ) perd son emprise sur les courants, ce qui permet à la glace de mer de diminuer en entraînant d'importantes variations d'année en année."

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Illustration du phénomène de bouclier de glace ( observé sur la période Juin/septembre 2008 ). La glace la plus ancienne est en blanc, et la plus jeune en bleue foncé. En rouge, la fonte.

http://www.nasa.gov/feature/jpl/study-help...at-earths-poles

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Toujours à propos de l'Antarctique ^^ De nouvelles recherches montrent pourquoi l'océan Antarctique ne s'est pratiquement pas réchauffé encore, contrairement au reste du globe.

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La force des vents d'ouest qui balaient constamment le pourtour de l'Antarctique agissent en poussant l'eau de surface vers le nord ( donc vers l'équateur ), ce qui permet la remontée d'eaux profondes. L'eau de l'océan Austral vient de ces grandes profondeurs, et à partir de sources qui sont si lointaines dans le temps, que ces eaux profondes plus âgées n'ont quasiment pas connues le réchauffement climatique ( la dernière fois qu'elle étaient à la surface le climat était bien plus froid ). D'autres endroits dans les océans, comme la côte ouest des Amériques et de l'Equateur, font remonter de l'eau à partir de quelques centaines de mètres de profondeur, mais cela n'a pas le même effet.

"L'océan Austral est unique parce qu'il apporte de l'eau à partir de plusieurs milliers de mètres de profondeurs, a dit Armour. L'eau de surface de l'Antarctique a vu l'atmosphère pour la dernière fois il y a des siècles dans l'Atlantique Nord, puis a coulé et a suivi des chemins détournés à travers les océans du monde avant de refaire surface au large de l'Antarctique, des centaines, voire un millier d'années plus tard.

"Les océans agissent pour améliorer le réchauffement dans l'Arctique tout en amortissant le réchauffement autour de l'Antarctique", a déclaré Armour. "Vous ne pouvez pas comparer directement le réchauffement au niveau des deux pôles, parce qu'il est modulé de façon très différente, en lien avec les circulations océaniques pour partie."

Savoir où la chaleur supplémentaire piégé par l'effet de serre additionnel va aller, et identifier la raison pour laquelle les pôles se réchauffent à des rythmes différents, permettra de mieux prévoir les températures à l'avenir. "Quand nous entendons le terme« réchauffement de la planète, 'nous pensons à un réchauffement partout au même rythme ", a déclaré Armour. «Nous nous éloignons de cette idée du réchauffement climatique, en allant de plus en plus vers l'idée de schémas régionaux du réchauffement, qui sont fortement façonnées par les courants océaniques."

L'étude a été publiée dans la revue Nature Geoscience : http://phys.org/news/2016-05-deep-antarctic-ocean-hasnt.html

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Je repost ici un message intéressant de Valérie Masson-Delmotte sur l'évolution des précipitations sur le nord de la France :

Une étude intéressante sur la variabilité et l'évolution des pluies au nord de la France, qui est celle de Bastien Dieppois et ses co-auteurs, publiée en 2016 ( http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/joc.4660/full ) sur plusieurs siècles. Elle montre une forte variabilité sur plusieurs dizaines d'années (en relation avec la variabilité des températures à la surface de l'Océan Atlantique), et une tendance à l'augmentation au printemps depuis le 20ème siècle.

J'ai repris les données historiques de précipitation à Paris en Mars-Avril-Mai (cumul sur 3 mois) à partir du travail de Vicky Slonosky (GRL, 2002) : http://www1.ncdc.noaa.gov/…/f…...lonosky2002.txt et je les ai complétées jusqu'en 2016 par les données Météo France (Paris Montsouris). La figure montre à quel point ce printemps a été exceptionnellement arrosé depuis 1688. En moyenne pour les derniers 30 ans c'est 15% de pluies en plus au printemps par rapport à la moyenne du 19ème siècle. On voit aussi à quel point le printemps 2011 avait été exceptionnellement sec.

34529040dz.jpg

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Un seuil record de CO2 franchi dans l’hémisphère sud... et partout ailleurs

La concentration atmosphérique en dioxyde de carbone (CO2) mesurée au niveau de l’île d’Amsterdam, dans le sud de l’océan Indien, vient pour la première fois de dépasser la valeur symbolique des 400 ppm, le mois dernier. Or, cet observatoire est celui où l’on relève les plus basses concentrations en CO2 au monde. L’augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère a atteint un taux de croissance supérieur à 2 ppm par an depuis 4 ans.

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Vue de la petite île d’Amsterdam (58 km2), située dans l’océan Indien à 37° de la latitude sud et 77° de longitude est. Dans ce lieu isolé, éloigné des sources d’émissions anthropiques, la concentration atmosphérique de CO2 a dépassé pour la première fois le seuil symbolique des 400 ppm. © Liénor

De par son isolement, l’île d’Amsterdam, située dans l’océan Indien sud, possède un des airs les moins influencés par les activités humaines. On y enregistre les concentrations en dioxyde de carbone (CO2) les plus basses, en dehors des variations saisonnières dans l’hémisphère nord où, chaque été, la quantité de CO2 dans l’atmosphère diminue en raison de son absorption par les plantes.

Elle est ainsi devenue un site de référence en chimie atmosphérique pour l’hémisphère sud et fait partie des trente stations du réseau global OMM (Organisation de la météorologie mondiale) de suivi de la composition atmosphérique. Les mesures qui y sont effectuées permettent notamment de suivre l’évolution des gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O…) et de mieux quantifier le rôle de l’océan austral en tant que puits de carbone.

Une croissance de plus en plus rapide des concentrations de CO2

Ces relevés sont effectués dans un observatoire intégré au Service national d’observation ICOS-France, aujourd’hui coordonné par Michel Ramonet et Marc Delmotte, chercheurs au LSCE (CNRS, CEA, UVSQ). L’observatoire bénéficie de l’expertise de ce laboratoire et du soutien de l’Ipev depuis sa création en 1981. La maintenance des installations est assurée par des volontaires au service civique.

La concentration en dioxyde de carbone dans l’atmosphère y est ainsi mesurée en continu depuis 35 ans. Première historique : elle a dépassé les 400 ppm (parties par million) en mai 2016. Or, la valeur du CO2 enregistrée par cet observatoire varie peu selon les saisons (< 1 ppm) : l’augmentation observée est donc représentative de la tendance sur le long terme.

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Taux de croissance annuel du CO2 atmosphérique à l’île d’Amsterdam. Les barres rouges indiquent les taux de croissance moyennés sur des périodes de 5 ans. © M. Ramonet

Depuis 1981, la concentration de dioxyde de carbone est ainsi passée de 339 à 400 ppm (+ 18 %), soit une augmentation moyenne de 1,75 ppm par an. Par ailleurs, les chercheurs ont relevé des taux de croissance plus élevés ces dernières années : l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère s’accélère puisque le taux de croissance annuel observé, d’une valeur de 1,30 ppm par an dans les années 1980, atteint plus de 2 ppm par an depuis 2012 (voir l'image ci-dessus).

La valeur de 400 ppm a déjà été dépassée dans les stations de mesure de l’hémisphère nord durant l’hiver 2012-2013. Aussi, franchir les 400 ppm à Amsterdam signifie que cette valeur est atteinte sur quasiment l’ensemble de notre planète.

http://www.futura-sciences.com/magazines/e...185/#xtor=AL-26

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Depuis un bon moment maintenant, la fonte en arctique cette année suit de façon déraisonné la fonte de 2012. Les modèles ne sont pas encourageants, vu qu'une grosse bouffée douce est prévue s'installer sur une grosse moitié du bassin les jours qui viennent..

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L'état de la banquise arctique, toujours en course pour faire concurrence à 2012 :

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N_stddev_timeseries.pngVoici la dernière situation dans l'évolution de l'extension de la couverture en glace de l'Arctique

 

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L'area plonge littéralement de son côté :

 

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L'écart entre l'area et l'extent est imputable au fait que la banquise est "en plein de petits morceaux" actuellement. Le passage d'une vigoureuse dépression va encore agiter le pack les prochains jours, à suivre les prochaines mises à jour.

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Le réchauffement climatique est apparu en 1830

 

Décidément, cette révolution aura été autant climatique qu’industrielle: selon une étude internationale publiée mercredi 24 août dans Nature, le réchauffement serait en effet apparu dès ses tout débuts, vers 1830, bien plus tôt que les estimations avancées à ce jour. Ce qui démontre que le climat est plus sensible aux variations de gaz à effet de serre (GES) qu’on ne le pensait.

 

Depuis 1750, fin de l’ère préindustrielle, la température moyenne à la surface du globe s’est élevée de 1°C. Quand le phénomène a-t-il débuté? Jusqu’alors, la plupart des estimations reposaient sur des données instrumentales, à savoir des mesures directes de température, dont les premiers relevés datent de la fin du 19ème siècle.

Sur la base de ces données tardives, il est communément admis que la planète n’a commencé à se réchauffer qu’au début du 20ème siècle. A tort, rétorquent 25 chercheurs du consortium international «Past Global Changes 2K» (PAGES 2K), selon qui le phénomène serait né il y a environ 180 ans, dans la foulée de la révolution industrielle.

Dans leur copieuse étude publiée mercredi 24 août, les experts ont remonté, sur les 500 dernières années, les données paléoclimatiques les plus fiables, scrutant coraux et sédiments marins (pour les océans), cernes d’arbres, spéléothèmes et carottes glaciaires (pour les continents). Objectif: déterminer l’instant auquel ces données s’écartent de la variabilité interannuelle de température, qui définit ainsi l’émergence du réchauffement.

 

UN PROCESSUS PRÉCOCE ET ASYNCHRONE

 

Résultat, ce phénomène serait apparu aux environs de 1830. En premier lieu dans l’Arctique, où les chercheurs datent de 1831 les premiers écarts avec la variabilité interannuelle, et dans les océans tropicaux (entre 1828 et 1834). «C’est un résultat assez inattendu: le climat s’avère beaucoup plus sensible aux GES qu’on ne le pensait», observe Marie-Alexandrine Sicre, directrice de recherche au laboratoire LOCEAN de l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL, Paris, UPMC/CNRS/IRD/MNHN) et co-auteure de l’étude.

Autre enseignement de l’étude, le réchauffement n’apparaît pas simultanément partout. Après l’Arctique et les océans tropicaux, il apparaît, deux décennies plus tard, dans les zones terrestres de l’hémisphère nord (Amérique du Nord, Europe et Asie, entre 1847 et 1852), avant de s’étendre au début du 20ème siècle à celles de l’hémisphère sud (Australasie et Amérique du Sud, entre 1896 et 1904).

Exception notable, l’Antarctique, où les données ne révèlent toujours pas la présence du réchauffement. Ce qui pourrait s’expliquer par la circulation circumpolaire: ces remontées d’eaux océaniques froides agiraient, pour l’instant, comme une barrière.

 

ARCTIQUE ET ANTARCTIQUE AUX ANTIPODES

 

Du fait de la lenteur de la circulation circumpolaire, «de quelques décennies à quelques siècles»,«les eaux n’ont pas encore pu pomper toute la chaleur» liée au réchauffement climatique, bien que celle-ci soit absorbée à 90% par les océans, explique Guillaume Leduc, chercheur au Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement (Cerege, Aix-en-Provence, université Aix-Marseille, CNRS, IRD), co-auteur de l’étude.

A l’inverse, l’Arctique, qui a eu la primeur du réchauffement, devrait sa réactivité au phénomène d’amplification thermique qui y sévit: avec la fonte de la banquise polaire, de couleur claire, la lumière solaire est moins réfléchie, la mer emmagasinant toujours plus de chaleur.

Au nord comme au sud, c’est bien l’élévation des GES qui est responsable de l’émergence du réchauffement. Et non d’autres phénomènes tels qu’un retour au calme volcanique, suite à la série d’éruptions qui ont émaillé le petit âge glaciaire (début du 14ème siècle-fin du 19ème siècle), dont celle du Tambora (Indonésie) en 1815, à l’origine d’un net refroidissement mondial au cours des années suivantes: sans hausse des GES, l’accalmie volcanique ne permet pas d’expliquer la hausse thermique survenue depuis 1830.

 

BONNE OU MAUVAISE NOUVELLE?

 

Quelles conséquences pour les prévisions du réchauffement futur? «Cela ne change pas grand-chose à notre compréhension de l’effet de serre, le forçage radiatif est quelque chose de connu et d’archiconnu: l’étude montre juste que le système climatique est extrêmement sensible au CO2, plus qu’on ne le pensait», explique Guillaume Leduc. D'un intérêt majeur pour la recherche en climatologie, ces données ne remettent pas en cause la trajectoire de réchauffement attendue, ajoute Marie-Alexandrine Sicre.

D’autres auteurs de l’étude entrevoient derrière ces travaux une lueur d’espoir: «d’une certaine manière, c’est un message vraiment positif car cela suggère que le système climatique peut répondre très rapidement à de petits changements de gaz à effet de serre», notamment à de légères réductions d’émissions, commente ainsi Nicholas McKay, climatologue à la Northern Arizona University, dans un communiqué de la plateforme internationale de recherche Future Earth.

Moins optimiste, Guillaume Leduc trouve au contraire que «ce n’est pas une très bonne nouvelle de voir que le climat est à ce point sensible au CO2, alors que nous ne sommes pas du tout sur une trajectoire de réduction (…) Ce serait plutôt une nouvelle raison de s’alarmer et de réagir en urgence».

D’autant que le réchauffement, au-delà de sa sensibilité inattendue au CO2, est un phénomène à retardement: même en stoppant net les émissions, «on en aurait pour plusieurs décennies de réchauffement, et même plusieurs siècles, voire plusieurs millénaire, de montée du niveau de la mer», observe le chercheur.

 

 UPMC: université Pierre et Marie Curie, CNRS: Centre national de la recherche scientifique, IRD: Institut de recherche pour le développement, MNHN: Muséum national d’histoire naturelle.

http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-rechauffement-climatique-est-apparu-en-1830,73866

 

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Le ‎27‎/‎08‎/‎2016 à 18:20, marcv a dit :

N_stddev_timeseries.pngVoici la dernière situation dans l'évolution de l'extension de la couverture en glace de l'Arctique

 

 

Ou peut-on trouver cette carte ?

 

On dirait qu'il y a des problémes de sources de donnée depuis quelques temps sur le site 'Cryosphere Today' ?

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

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Il y a 6 heures, dada a dit :

 

Ou peut-on trouver cette carte ?

 

On dirait qu'il y a des problémes de sources de donnée depuis quelques temps sur le site 'Cryosphere Today' ?

 

Bonne journée à tous !

 

:thumbsup:

 

Il y'a un problème avec un capteur depuis Avril environ, les données doivent du coup être recoupées et retraitées d'abord etc. En tout cas la seconde place du podium pour l'extent et l'area cette année semble se concrétiser. 

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http://www.rtbf.be/info/societe/detail_l-arctique-a-connu-son-annee-la-plus-chaude-dans-les-annales?id=9480402

 

RTBF avec Belga.

Publié le mardi 13 décembre 2016 à 20h23     

 

L'Arctique vient de connaître ses douze mois les plus chauds depuis le début des relevés de températures dans cette région en 1900, une vague d'air chaud ayant entraîné une importante fonte des glaces, a annoncé mardi un rapport de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

 

"La température annuelle moyenne de l'air au-dessus du sol a été la plus élevée jamais enregistrée", indique le rapport annuel sur l'Arctique (Arctic Report Card) publié par cette agence fédérale précisant qu'elle se situait 3,5 degrés Celsius au-dessus de celle de 1900 pendant la période allant d'octobre 2015 à septembre 2016.

 

"Rarement nous avons observé l'Arctique montrer un signal aussi fort et clair ou plus prononcé d'un réchauffement persistant et de ses effets en cascade sur l'environnement que cette année", a estimé dans un communiqué Jeremy Mathis, le directeur du programme de la recherche arctique de la NOAA.

 

Records battus

 

Cette région se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète qui devrait enregistrer en 2016 son année la plus chaude des temps modernes et ce pour la troisième année consécutive.

Ce rapport effectué par 61 scientifiques dans le monde pointe le fait que cette chaleur record a retardé à l'automne le moment où les eaux de l'océan regèlent et a aussi entraîné une fonte étendue des glaces du Groenland et des couches de neige sur le sol.

 

L'étendue de la banquise arctique de la mi-octobre à la fin novembre 2016 a été la plus faible depuis le début des observations par satellites en 1979 et 28% inférieure à la moyenne de 1981 à 2010, précise la NOAA dont le rapport a fait l'objet d'une présentation à la conférence annuelle de l'American Geophysical Union qui se tient cette semaine à San Fransisco (Californie).

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Un article de la BBC signale que dans les statistiques qui font état d'une pause dans le réchauffement ont été biaisée par l'inexactitude de la mesure des bouées météo, qui sous-estimeraient la température mesurée, contrairement à celle mesurée par les navires.

 

En appliquant la correction, on arriverait à un réchauffement continu.

 

Des avis ?

 

http://www.bbc.com/news/science-environment-38513740

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Il y a 2 heures, bib a dit :

Un article de la BBC signale que dans les statistiques qui font état d'une pause dans le réchauffement ont été biaisée par l'inexactitude de la mesure des bouées météo, qui sous-estimeraient la température mesurée, contrairement à celle mesurée par les navires.

 

En appliquant la correction, on arriverait à un réchauffement continu.

 

Des avis ?

 

http://www.bbc.com/news/science-environment-38513740

 

À Uccle, on peut constater que le réchauffement se poursuit. Les statistiques trentenaires de 1987-2016 sont déjà plus chaudes que celles de 1981-2010 de l'ordre de 0,3°C, avec la plus grande augmentation en hiver (+0,4°C) et la plus petite en été (+0,1°C).

 

On peut cependant remarquer des étapes. Après le saut climatique de 1987/1988, la température moyenne annuelle s'est d'abord stabilisée autour des 10,4°C, pour ensuite effectivement se retrouver dans une phase de plateau autour des 10,9/11,0°C (avec les oscillations habituelles autour de ces valeurs) pendant une bonne quinzaine d'années à partir de 1997/1999 environ, ce qui concorde avec les études réalisées à ce propos et parlant de la pause dans le réchauffement climatique à partir de 1998. Depuis 2014, un nouveau saut climatique semble s'être réalisé, mais il est encore trop tôt pour pouvoir vraiment l'affirmer.

 

Au niveau saisonnier, les aléas statistiques sont plus grands qu'au niveau annuel, ce qui fait qu'il y est plus difficile de déceler les changements sur de courtes périodes. Cependant, il y apparaît clairement que dans les années récentes, l'hiver s'est davantage réchauffé que l'été. 

Modifié par cumulonimbus
Petite adaptation des années citées

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Si je peux me permettre un commentaire, je ne dirais pas de façon aussi affirmative qu'un nouveau saut climatique s'est produit depuis 2014. Certes, 2014 s'est avéré être une année record en terme de température (11.93°C à Uccle, la plus chaude jamais enregistrée) mais cela ne s'est pas confirmé ensuite: 11.26°C en 2015 et 10.64°C en 2016. Cette dernière valeur pour 2016 peut même être considérée comme froide au regard des valeurs observées depuis 2000, même si elle dépasse la moyenne 61-90 de près de 1°C.

Enfin, pour la première fois depuis 1980, la décennie qui vient de s'achever a été plus froide que la précédente: 10.92°C pour 2007-2016 contre 10.98°C pour 1997 - 2006...

Bref, je ne cherche certainement pas à nier le réchauffement mais juste à relativiser l'impact d'une année record comme 2014 sur des stats qui analysent des observations à long terme...

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