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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

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Et pour en terminer avec l'Arctique, on garde toujours une très forte anomalie positive sur une grande partie du bassin, situation récurrente cette Hiver :

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Quelque part j'avais du parler de la hausse de concentration du CO2 atmo suite à la sécheresse en Amazonie. Je me suis amusé à faire passé des régressions de toutes sortes dans cette histoire, et le résultat n'est pas joyeux...

Si certain veulent écouter ce que j'écoutais pendant que je me faisais plaisir : http://www.youtube.com/watch?v=N5w_eBFjZL4

La méthodo que j'ai retenu est assez simple (pas avant de me fatiguer :lol: ). J'ai pris les données de concentrations mondiales du CO2 d'après la NOAA (right here : http://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/global.html#global ). J'ai d'abord considéré les variations annuelles du taux de CO2, qui sont actuellement de l'ordre de 1.8 ppmv (partie par million en volume soit 0.00018% en volume si je ne me suis pas planté avec les zéros ... ) supplémentaire par an. J'ai les données depuis 1980. La première question existentielle arrive : prendre la période complète (1980/2010) ou une autre période ? Totalement arbitrairement, j'ai pris 1986/2010. Cela me fait 25 ans et assure donc une période assez longue tout en évitant de retenir les données trop anciennes qui ne sont pas nécessairement représentative de la tendance actuelle.

Pour comprendre un peu mieux, une analogie. Une voiture, cela est fait pour avancer. On mesure cela avec la distance parcourue. Et pour avancer, il faut de la vitesse. Si on veut parcourt une plus grande distance pendant le même temps, il faut augmenter la vitesse donc accélérer. L'accélération fait augmenter la vitesse.

La concentration de CO2, c'est pareil. C'est équivalent à la distance que parcourt le véhicule, ce qui "s'accumule" (et mène à la douloureuse casse moteur quand les kilomètres s'accumulent un peu trop :D ). La variation de concentration de CO2 et la concentration de CO2 sont liées comme sont liées vitesse et distance parcourue.

J'ai donc récupéré les variations de concentrations de CO2 de la NOAA. Sur ces variations de concentrations, j'ai fait passé deux régressions, une linéaire ( forme ax+b ) et une exponentielle ( forme b*a^x pour OpenOffice ), ce qui me donne quelque chose de ce genre pour la régression exponentielle :

post-3513-1299524213_thumb.jpg

Pour la régression linéaire, c'est même combat sauf que la courbe a un peu plus une allure de droite et un peu moins celle d'une courbe :P

Les deux équations sont :

régression e(x) : 1.234572265*1.022307743^x avec r² = 0.1754

régression linéaire : 0.0313*x+1.3503 avec r² = 0.142

On constate que cela grimpe... En clair, cela signifie que la variation de concentration de CO2 est positif, est donc qu'on accumule du CO2 de plus en plus vite dans l'atmosphère (la vitesse augmente, donc la distance parcourue avec si on reprend l'analogie de la voiture... )

J'ai intégrer pour retrouver les concentrations de CO2, et cela me donne quelque chose de ce genre :

post-3513-1299525085_thumb.jpg

Plusieurs remarques.

Dans les tons rouges, c'est le modèle carré (²) issu de l'intégration du modèle linéaire.

Dans les tons vert, c'est le modèle exponentielle (e^x) issu de l'intégration du modèle exponentiel.

J'ai représenté entre 1980 et 2010 la variation entre les données mesurés de concentrations de CO2 (entre 350 et 400 ppmv actuellement, soit 0.035% et 0.04%) et les deux modèles par des carrées, à lire sur l'échelle de droite. En gros, mes deux modèles et la réalité divergent de l'ordre de quelques ppmv, soit environ 0.8%. On a déjà vu pire :P

Avant 1986, on a un gros amas de carrées dans le positif... En fait, le modèle n'est valable qu'à partir de 1986, donc c'est normal que cela diverge avant. Mais cela reste très raisonnable quand même pour une sortie de limite de modèle...

Le modèle exponentiel sous estime la réalité. Il y a un gros amas de carrés verts après 1986 sous le zéro de l'axe de droite.

Ces modèles ont une grosse limite. Rien ne permet d'affirmer que la variation de concentration de CO2 continuera à ce rythme. Dans les années 50/60, en voyant la population mondiale explosée, beaucoup pensaient qu'on seraient ~15 milliards d'Homo Sapiens en 2050. C'est mal parti .... :lol: Pour le CO2, c'est pareil. On est en 2010, et ce ne sont que des extrapolations de tendances actuelles, il n'y a rien d'autre qui justifie ces modèles.

J'ai retenu l'étude de la variation de concentrations de CO2 pour avoir une vue qui englobe tous les phénomènes qui contribue à la variation du taux de CO2. J'aurais pu partir de l'étude des émissions de carbone, mais j'aurais par la même "oublié" les phénomènes naturels qui contribuent à la variation du taux de CO2. Pour prendre un exemple concret, la hausse de la variation du taux de CO2 en 2010 (cf premier graphe, dernier carré bleu... ) est sans doute pour une part liée à la sécheresse en Amazonie. Partir de la variation de concentration de CO2 me permet donc sans se prendre la tête de faire rentrer dans les modèles un embryon de modélisation de cette dynamique.

Pour causer un peu moins math's, cela n'est donc guère joyeux. Ce modèle, qui part de 1986 est déjà une option réellement "soft". Depuis quelques années, la variation de taux de CO2 ne cesse de grimper. Je n'ai pas réussi à faire passer quelque chose de potable sur une période plus courte (manque de points... ). Pour autant, sur les dernières années la régression exponentielle s'affole.

Les modèles du GIEC, qui utilisent divers scénars d'émissions, sont pour une bonne par largement en dessous de ces niveaux de CO2. Le scénar du GIEC prévoyant la plus grosse émissions de CO2 est la famille A, qui se décompose en

A1B : 660 ppmv en 2100 et 1.7 à 4.4 °C de réchauffement (probable à 2.8°C)

A2 : 850 ppmv en 2100 et 2.0 à 5.4 °C de réchauffement (probable à 3.4°C)

A1F1 : 960 ppmv en 2100 et 2.4 à 6.4 °C de réchauffement (probable à 4.0°C)

La régression carré nous placerait d'ors et déjà au delà du scénar A1B, avec 705 ppmv en 2100. Pour la régression exponentielle, qui sous estime même un peu la réalité récente et donc sans doute la réalité en 2100, termine à 985 ppmv en 2100, au delà de tous les scénars envisagé par le GIEC....

Comme dit précédemment, ce ne sont que des extrapolations. C'est de l'ordre du "si on continue comme cela...", mais c'est aussi recherché. Si on continue comme cela, ce sera encore pire que les estimations du GIEC.... De plus, même en supposant une sensibilité du climat basse telle qu'affectionné par les sceptiques, si on continue comme cela on n'évitera par un réchauffement d'au moins +2°C. Valeur partiellement symbolique, mais qui prend un peu de sens qu'en on se dit que la Terre n'a jamais été plus chaud de 2°C depuis au moins plusieurs centaines de milliers d'années...

Pour terminer, une idée de ce que peux donner différents scénarios du GIEC. Ceux dont je parle sont les deux du bas...

modeledtemperatureipcc.gif

P.S. : Fallait que j'oublie quelque chose :D . J'ai rajouté les coeff's de corrélations (les trucs en r²). Plus c'est proche de 1, mieux c'est et pour le coup c'est la régression e^x qui est la plus proche de 1....

Avec un peu de retard : il a fallu que je me plante avec les zéros :blush:

Modifié par paix

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Comment trafiquer les données...

Je suis tombé sur un document sceptique qui met en évidence que l'optimum médiéval a été plus chaud qu'actuellement. Mouais, un grand classique. De plus, c'est l'Hémisphère Nord extratropical ( 30-90°N ). Ce n'est pas une reconstruction globale, et l'HN extratropical est réputé avoir connu le plus important réchauffement au Moyen Âge. Pour autant, la source est nouvelle, c'est la première fois que j'entends parlé de cette reconstruction. Au fond, pourquoi pas ?

Le graphe en question :

falsee.png

Quand on va fouillé dans la source ( Ljungquist-2010 , le graphe est en fait celui ci

rights.png

Cela a déjà une autre gueule...

En fait, ils sont carrément retiré les données sorties de l'Hadley Center les plus récentes, ce qui permet de maquer la hausse récente des températures... Pour en paraphraser certains, How to hide the decline ? ... Et pour en rajouter encore un peu plus, les données de l'Hadley Center sont des moyennes par décennies qui s'arrêtent en 1999. Si on prend la dernière décennie, la courbe en pointillé monte à environ +0.8°C. On retrouve toujours les mêmes techniques. Plutôt que d'admettre qu'aucune reconstruction ne donne le Moyen Âge en tête, on tronque les données au bon moment. Mais comme les personnes qui iront lire leur torchon n'ira vérifié les données, cela passe très bien.

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Un peu de paléoclimato' :whistling:

Le CNRS vient de publier un communiqué de presse soulignant que le Crétacé inférieur a connu un climat relativement frais. La région de Jehol n'a pas tellement changé de latitude par rapport à aujourd'hui. Au passage, ils déminent le terrain à propos de l'évolution. Les plumes ne sont pas apparues à cause du froid, mais ont été sélectionné de par leurs avantages. D'expérience e truc le plus dur à faire passer quand on explique l'évolution.... :D

Paris, 8 mars 2011

Coup de froid au temps des dinosaures

Les dinosaures n'ont pas toujours bénéficié de températures clémentes. De nouveaux résultats montrent que durant une partie du Crétacé inférieur, le nord-est de la Chine a été soumis à un climat tempéré avec des hivers rigoureux. Cette découverte explique l'abondance de dinosaures à «plumes » dans les gisements fossiles de cette période. Elle vient d'être mise en évidence par une collaboration internationale (1) coordonnée par Romain Amiot du Laboratoire de géologie de Lyon : terre, planètes et environnement (CNRS/ENS de Lyon/Université Lyon 1). Leurs travaux sont publiés sur le site des PNAS au cours de la semaine du 7 mars 2011.

Les climats du Mésozoïque, l'ère des dinosaures, ont longtemps été considérés comme globalement chauds sur l'ensemble de la planète. Une étude récente vient ébranler cette idée. Ce travail concerne une région du nord-est de la Chine où s'est développée la faune de « Jehol » durant une partie du Crétacé inférieur (entre -125 et -110 millions d'années). Les fossiles retrouvés dans ce gisement comptent de nombreux dinosaures recouverts de structures filamenteuses s'apparentant aux plumes des oiseaux (ces structures pouvaient prendre divers aspects, allant du filament aux « vraies plumes », en passant par le duvet et les « protoplumes »). Cette particularité provient-elle simplement des excellentes conditions de conservation ou bien de l'adaptation de ces espèces aux conditions environnementales ? Ces dinosaures ne pouvant pas voler, plusieurs scientifiques ont suggéré que leurs « plumes » faisaient office d'isolant thermique.

L'équipe de paléontologues français, chinois, japonais et thaïlandais s'est penchée sur cette question en essayant de déterminer les températures de l'époque. Des dents et des os de dinosaures, de reptiles mammaliens, de crocodiles, de tortues et de poissons d'eaux douces provenant de gisements fossiles contenant la faune de Jehol ont été rassemblés. L'échantillonnage a ensuite été complété par des restes fossiles provenant de gisements contemporains d'autres régions de Chine, du Japon et de Thaïlande. Les scientifiques ont analysé la composition isotopique de l'oxygène pour chacun des échantillons. Ils se sont ensuite basés sur le principe suivant : la température moyenne de l'air local détermine la quantité relative des isotopes de l'oxygène contenus dans l'eau de pluie bue par les animaux. Cet « enregistrement isotopique » est transmis et mémorisé au sein des os et des dents de l'animal lors de leur fabrication. Comme l'oxygène contenu dans ces tissus minéralisés est préservé lors de la fossilisation, les chercheurs ont ainsi pu reconstituer les températures aériennes du milieu de vie des dinosaures asiatiques au Crétacé inférieur.

Les résultats montrent que les températures moyennes de cette période du Crétacé inférieur étaient très similaires à celles d'aujourd'hui à des latitudes équivalentes (climat actuel de Pékin par exemple). La faune de Jehol vivait donc sous des climats tempérés frais caractérisés par des hivers rigoureux durant lesquels les reptiles à sang froid (tortues, lézards) devaient hiberner, alors que les animaux à sang chaud (mammifères, oiseaux et dinosaures) tiraient avantage de leurs duvets, plumes et poils afin de conserver une activité soutenue en hiver. «Ces résultats ne prouvent absolument pas que les plumes sont apparues pour leur rôle isolant ; ils supposent qu'un plumage devait procurer aux dinosaures de la faune de Jehol un avantage physiologique par rapport à leurs contemporains à écailles », précise Romain Amiot, premier auteur de ces travaux, aujourd'hui chercheur CNRS au Laboratoire de géologie de Lyon (CNRS/ENS de Lyon/Université Lyon 1).

Ce travail contribue à mieux connaître la période du Crétacé inférieur pour laquelle on ne possède que peu d'archives géologiques. Il éclaire sous un jour nouveau l'idée que l'on se faisait de la planète au temps des dinosaures.

Téléchargez les visuels (merci de respecter légende et crédit).

photo_cretace_1.jpg© Romain Amiot

Fragment de mandibule du dinosaure cératopsien Archaeoceratops avec les dents échantillonnées provenant du Crétacé inférieur de la province de Gansu (Chine).

photo_cretace_2.jpg© Romain Amiot

Mandibule du dinosaure psittacosaure Hongshanosaurus avec les dents échantillonnées provenant de la faune de Jehol du Crétacé inférieur de la province du Liaoning (Chine)

Notes :

(1) Les laboratoires impliqués sont : les Laboratoires de géologie de Lyon : terre, planètes et environnement (CNRS/ENS de Lyon/Université Lyon 1) et de géologie de l'École normale supérieure (CNRS/ENS Paris), l'Institut de physique du globe de Paris (CNRS/UPMC/Université Paris Diderot) ainsi que de l'Institute of Vertebrate Paleontology and Paleoanthropology de Pékin en Chine.

Références :

Oxygen isotopes of East Asian dinosaurs reveal exceptionally cold Early Cretaceous climates. Romain Amiot, Xu Wang, Zhonghe Zhou, Xiaolin Wang, Eric Buffetaut, Christophe Lécuyer, Zhongli Ding, Frédéric Fluteau, Tsuyoshi Hibino, Nao Kusuhashi, Jinyou Mo, Varavudh Suteethorn, Yuanqing Wang, Xing Xu, and Fusong Zhang. PNAS, Semaine du 7 mars 2011.

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2125.htm?&theme1=6

Modifié par paix

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Un peu de statistiques et de musique ...

http://www.youtube.com/watch?v=9zCNezDx6ME...feature=related

Pour continuer dans la même idée que l'augmentation du taux de CO2 et ces multiples régressions, voici une vue rapide de l'évolution récente des températures. Je me suis pris la base UAH ( données right here : http://vortex.nsstc.uah.edu/data/msu/t2lt/tltglhmam_5.4 , répertoire juste au dessus : http://vortex.nsstc.uah.edu/data/msu/t2lt/ )

J'ai choisi l'UAH parce que c'est une base qui fait consensus. De plus, elle a une importante couverture géographique (85°N à 85°S) qui prend largement en compte le réchauffement des pôles. Les données MSU ont été récemment mise à jour et correspondent maintenant quasiment exactement aux données de l'UAH sur la superficie couverte. Cependant, les données MSU ne couvrent pas la Terre au delà de 70°S, et sont donc loin d'être globale.

Les données les récentes de l'UAH sont évidement préliminaires. Cependant, les révisions sont mineures, et ne risquent pas de modifier les conclusions.

Pour rentrer plus avant dans le sujet, on entend souvent que le climat ne s'est pas réchauffé depuis 1998, ou même se refroidit. Si certains rétorque que 2010 est l'année la plus chaude, d'autre opposent avec raison le fait qu'une année chaude seule ne fait pas un réchauffement, et que 2010 n'est pas significativement différente de 1998 et 2005.

Les standards scientifiques des sceptiques étant assez lâches, ils arrivent généralement à produire des graphiques avec des tendances négatives. De plus, le récent "refroidissement" en ce début d'année 2011 est repris jusqu'à l'écœurement. À propos de refroidissement, vu qu'on est dans la moyenne 1981-2010, l'idée de refroidissement dans le sens baisse des températures est pertinent. Mais l'idée que la Terre est réellement froide l'est beaucoup moins... En clair on part de très chaud pour arriver à du normal.

Une des méthodes les plus basiques pour évaluer une tendance est la régression linéaire par la méthode des moindres carrées.

L'instant de maths :innocent: :

Quand on trace une droite à travers des données pour représenter une tendance, on le fait généralement à l'aide de la méthode des moindres carrées. Une droite, c'est du type : y=ax+b avec y la variable à expliquer, x la variable explicative et a et b les paramètres. Le paramètre b n'est pas absolument indispensable, par contre a est vraiment intéressant...

Bref, il existe différentes méthodes pour obtenir la valeur de a, mais la formule la plus commune est : a=cov(x,y)/s²(x) avec cov(x,y) la covariance entre x et y et s²(x) la variance de x.

Fini...

Ce que j'ai sorti est donc la valeur de a. Pour le réchauffement climatique, trivialement, a est le réchauffement par siècle. Plus a est positif, plus le climat se réchauffe, et inversement plus a est négatif plus le climat se refroidit. On peut évaluer a sur différentes périodes de différentes longueurs.

Par exemple, on peut calculer la tendance sur la période octobre 1996/ août 2004 ou août 1987/ août 2011 ou mars 2006/ janvier 2009 ou ....

Rien que sur la série des températures satellites, qui commencent en Décembre 1978, cela fait environ 400 mois. Pas le courage de faire du dénombrement, mais cela doit être vertigineux le nombre de périodes de plus d'un mois qu'on peut trouver là dedans...

Les scientifiques posent donc des conditions pour éviter de faire tout et n'importe quoi. Pour que cela garde un minimum de sens, on essaye toujours de calculer une régression linéaire sur des périodes les plus longues possibles. Les sceptiques eux s'en foutent et y vont gaillardement en choisissant au milieu de ce bestiaire la "bonne" période pour calculer une régression négative, même si c'est la seule qu'on peut trouver.

Pour répondre donc à cette écueil, je me suis fendu de calculer la régression sur des périodes diverses et variées. Je l'avais déjà fait me semble-t-il à l'occasion, mais je renouvelle l'expérience après cette année 2011 relativement fraîche au niveau mondial. Les sceptiques affectionnent particulièrement les périodes les plus courtes, car ce sont les plus variables et donc les plus susceptibles de produire des régressions négatives. Je me suis donc tenu à calculer la régression linéaire sur 15, 13 et 10 ans, et 5 ans, périodes relativement courtes au regard des standards en science climatique, pour chaque année où cela est possible entre Décembre 1978 et Février 2011.

Deux petites remarques. La valeur de la pente est bien donné en °C par siècle, si c'est positif c'est du réchauffement et inversement, et ceci même si les périodes sont plus courtes que le siècle. C'est un simple problème de proportionnalité. Si le climat s'est réchauffé de 1° en 10 ans, il se serait réchauffé de 10° en 100 ans. Donner la régression en °C/siècle permet d'avoir des chiffres un peu plus parlant je pense.

La régression linéaire ne peut pas être calculé pour toutes les années. Par exemple, si on veut calculer la régression sur les quinze années précédentes, on ne peut commencer les calculs qu'en Décembre 1978 + 15 ans = Novembre 1993. Après, on reproduit de proche en proche. Ainsi, en Décembre 1993, ce sera la période Janvier 1979 – Décembre 1993,...

Autre exemple, pour la période de 10 ans qui encadre la période en cours, on ne pourra commencer qu'en Décembre 1978 + 5 ans = Novembre 1983, et la période correspondante sera Décembre 1979 – Novembre 1988 (Novembre 1983 est bien au milieu de la dite période .. ). Après on reproduit de proche en proche. Et comme il faut 5 années devant soi pour faire le calcul, on devra s'arrêter en 2006, qui se situe bien au milieu de la période 2001-2011 on sont disponibles les dernières données.

clipboard01j.jpg

Première conclusion : même si on trouve des petites périodes de refroidissement, il faut les chercher...

La série de la régression linéaire sur 5 ans présente des amplitudes bien trop importante. C'est la seule où j'ai laissé la valeur du réchauffement effectif, c'est à dire que ce sont bien des °C/5 ans. Sur un siècle, cela donne des amplitudes de -8 à +12 °C / 100 ans environ, ce qui devrait suffire à inquiéter sur la pertinence de calculer une régression sur une période aussi courte pour un phénomène qui va s'étaler sur plusieurs siècles au moins...

Il n'y a pas tellement de commentaires supplémentaires à faire. Le constat est évident. Même si sur quelques périodes soigneusement sélectionnés, on peut trouvé des faibles tendances au refroidissement, dès que l'on considère un plus grand échantillons de périodes, ce n'est plus le cas.

Certains se demanderont pourquoi une période de références de 13 ans au passage dans cet océan de multiples de 5 ans. Ce n'est pas un hasard... Paraît que cela porte chance, mais plus fondamentalement il y a 13 ans, c'était le pic de chaleur mondial lié à El Nino 1997/1998. Et la tendance est.... positive. Même au regard des standards sceptiques qui sont loin d'être rigoureux, le climat se réchauffe. Pire, ou mieux, cette tendance au réchauffement sur 13 ans elle même augmente. Donc, non seulement le climat s'est réchauffé depuis 1998, mais ce réchauffement s'est récemment accéléré. Je me marre tiens...

Toujours dans le genre, le climat se réchauffe, oui mais de plus en plus vite (à comparer au post précédent, le taux de CO2 augmente, oui mais de plus en plus vite), j'ai cassé une tendance linéaire sur les régressions linéaires sur les périodes de 15 ans. Et la tendance est là aussi positive. Donc, sur les plus récentes périodes de 15 ans, le climat s'est réchauffé, mais surtout il s'est réchauffé de plus en plus vite. De plus, je n'ai fait ce petit exercice que pour la série la plus pertinente du panel, histoire d'éviter de noyer le graphique. Pour autant, même en considérant des périodes plus courtes, le climat : se réchauffe et se réchauffe de plus en plus vite.

clipboard02t.jpg

Un graphique un peu plus léger. Pour aider à se représenter la chose, j'ai mis la tendance linéaire sur 10 ans, 15 ans, et les données mensuels mesurés par l'UAH sur l'axe de droite (la colonne G, je crois que j'ai oublié de nommer la série... :blush: ). Si on se prend par exemple le pic de réchauffement sur 15 ans en 2007, à un peu plus de 3°C/100ans, on peut calculer que cela donne environ 0,5°C sur la période. La période en question étant celle qui s'étend du creux de 1992 (le Pinatubo... ) au pic de 2007. Si on trace mentalement une droite là dessus, on s'aperçoit qu'elle va de ~ -0.25°C à ~ 0.25°C et qu'elle les prends, les 0.5°C.

Je n'ai pas fait de calcul statistique plus poussé. J'aurais pu calculer le caractère significatif ou non de la chose connaissant les erreurs de mesures. Mais c'est la fin de semaine :whistling: Sans faire de calcul, on peut quand même dire qu'une période de 15 ans est le minimum pour récupérer quelque chose de significatif. Ce qui amène le paradoxe suivant : Comment défendre d'un côté des tendances négatives non significatives car sur des périodes trop courtes, tout en ayant un orgasme intellectuel quand Phil Jones explique que le réchauffement récent n'est pas significatif car sur une période trop courtes ? Seuls les sceptiques peuvent avoir une réponse à un tel problème...

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Je me rends compte que tout ce que je voulais n'est pas passé. J'avais encore deux points à souligner dans le message précédent. Je vais le faire rapidement ici :

a=cov(x,y)/s²(x) n'est pas la seule méthode possible pour faire passer une droite dans un nuage de points. C'est un choix, mais choisir une autre méthode n'aurait pas eu d'impact significatif. Si certain demandent à un tableur de faire passer une droite dans les données de l'UAH sur les mêmes périodes, le résultat pourra être légèrement différent, mais au centième ou au millième.

J'ai aussi donné exprès les données de la régression sur 10 et 10 ans centrés. D'aucun se sont peut être rendu compte que ce sont les mêmes courbes, décalées de 5 ans... C'est normal, je l'ai fait pour mettre en évidence que la régression linéaire ne concerne pas que la 1ère et dernière valeur, mais bien le corps des données..

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Un des arguments favoris du clan des climato populiste est de dire que nous sortons du petit âge glaciaire, et que donc en tout logique, cela doit se réchauffer. L'argument est contré en sortant les courbes d'activités solaires, qui montrent un plateau qui plongent de plus en plus ces derniers temps, et ceci depuis le cycle 19 ( il y a 45 ans maintenant !!!! ). Mais ce n'est pas grave, c'est la faute au Soleil et à la sortie du Petit Âge Glaciaire (PAG pour les intimes et pour économiser mon poignet... :whistling: )

Même si certains points, particulièrement au niveau de la transition cycle 22 à 23, il y a matière à discuter, la tendance générale est bien à la baisse, et je ne vais pas ici discuter de l'évolution récente de l'activité solaire qui est totalement opposé à l'évolution des températures.

Je me suis un jour demander si, plus fondamentalement, nous devions sortir du PAG, et surtout quand. La question de prime abord peut sembler saugrenu. Certes, tout le monde tombe à peu près d'accord pour dire que la variation de l'activité solaire. Partant de là, différentes reconstructions de l'activité solaire passé ont été proposé, et montrent que l'activité solaire a alterné des périodes de hautes et basses activités. Au Moyen-Âge, forte activité donc hausse des températures, à l'Époque Contemporaine, basse activité donc baisse des températures, et "aujourd'hui" (je me permets quand même d'insister sur le fait que le pic d'activité est passé il y 45 ans...) forte activité donc hausse des températures.

Oui mais...

Si on se prend le problème du point de vue de Monsieur Milankovitch, la réponse est totalement inverse....

Et c'est là que les problèmes commencent... :lol:

Quelques notions de bases avant de commencer à s'amuser. La puissance solaire totale reçu au sommet de l'atmosphère (venue du Soleil évidement...) est dénommée TSI, total solar irradiance, et vaut ~ 1366 W.m^-2. Cette valeur varie très peu. Pour donner un ordre de grandeur, cela varie entre 1365 et 1367 W.m^-2 entre le minimum et le maximum d'un cycle de 11 ans. Et cela varie entre 1363 ou 1364 W.m^-2 et 1366 W.m^-2 entre le PAG et aujourd'hui ou le Moyen Âge.

Bref, c'est pas grand chose et pourtant cela suffit...

C'est variations se font à l'échelle de la décennie pour le cycle de 11 ans et l'échelle de quelques siècles ou du millénaire pour les cycles plus longs.

De plus, ce sont des variations TOA, Top Of Atmosphere, c'est à dire en bon français, sommet de l'atmosphère.

Sur l'échelle de plusieurs dizaines de milliers d'années, il existe des cycle de variations de paramètres décrivant la position de la Terre par rapport au Soleil. Il s'agit de 3 paramètres. L'axe de rotation de la Terre, incliné de 23,5° environ. L'excentricité de l'orbite terrestre, c'est à dire qu'à e=0 la Terre tourne rond autour du Soleil et à e=0.5, la Terre tourne elliptiquement autour du Soleil. La valeur de e est d'environ 0.02. Et enfin la précession qui est le changement de direction de l'Axe de rotation de la Terre.

Ce sont des variations locales et au niveau du plancher des vaches. Sans rentrer dans une description détaillé de la chose, un nouvel Âge glaciaire se produit quand l'ensoleillement est minimal dans l'Hémisphère Nord en Été, ce qui correspond généralement à un ensoleillement important en Hiver en Hémisphère Nord et un ensoleillement important en Été dans l'Hémisphère Sud.

On peut calculer cette ensoleillement en fonction de la latitude Φ et du moment de l'année θ (tous deux en radians ... )

8141f8891d60b80159d821e143175691.png

Le point d'intérêt est S0, la constante solaire à 1366 W.m^-2...

Tiré de http://en.wikipedia.org/wiki/Insolation . C'est Berger à la fin des années 70 qui a posé les bases de ce calcul (pouvez chercher Berger 1976, Berger 1977, ... Ce n'est pas spécialement compliqué, surtout de la trigo en fait, mais il y a de la lecture :D )

Bref, on considère généralement uniquement la variation de la TSI pour expliquer l'évolution récente des températures, l'étude des paramètres de Milankovitch restant confiné à des échelles de temps bien plus importante.

Il est d'ailleurs symptomatique que l'étude de la variation d'ensoleillement à partir des paramètres de Milankovitch se fasse en considérant la TSI constante à quelque chose comme 1366 W.m^-2 (variable selon les auteurs quand même).

Là où finalement se pose ma question c'est de savoir si sur une échelle de temps du millénaire, calculé la variation de l'ensoleillement en fonction de la variation de la TSI ET des paramètres de Milankovitch...

En effet, les deux évolutions sont clairement en sens inverse. La TSI augmente et nous dit qu'on doit sortir du PAG, mais les pamètres de Milankovitch nous disent qu'on est pas si loin que cela d'un nouvel Âge Glaciaire...

L'idée est donc simple (sa réalisation, c'est autre chose... ). Remplacé la constante S0 par la valeur réelle de la TSI :

8141f8891d60b80159d821e143175691.png

J'ai eu d'énormes problèmes de méthodo et de traitement de données. J'ai fait tout les calculs avec OpenOffice, parce que je n'avais rien d'autre pour le faire, mais j'étais au limite du monde connu avec un tableur... Je crois que je n'ai jamais autant râlé et insulté Calc de OOo depuis que je fais du traitement de donnée (en plus on est en Carême... :blush: ). Au final, je ne suis pas arrivé à remplacé S0, mais si je suis ici à raconter ma vie, c'est qu'il y a quand même deux trois trucs que j'ai réussi à sortir de cette histoire.

Pour me simplifier la tâche, je n'ai retenu qu'une seule latitude, 55°Nord. C'est un peu arbitraire, mais 55°N est une plutôt bonne latitude pour ces histoires de PAG et autres. Je ne vais pas détailler le climat du Moyen Âge et de l'Epoque Contemporaine (peut être dans un autre post, cette histoire n'est pas en effet juste une histoire de thermostat solaire, et il y en aurais des choses à dire... )

Déjà, j'aurais pu sortir la variation de l'ensoleillement par 55°Nord en fonction de la TSI et des paramètres de Milankovitch. Je l'ai fais d'ailleurs, mais comme un abruti, je n'ai pas conservé les résultats parce que je pensais que les problèmes de méthodo étaient trop graves...

En effet, les données de la TSI ne sont connu que depuis l'ère des satellites. Pour les valeurs de la TSI dans un passé plus lointain, elles sont reconstruites indirectement par des proxies. Les deux que je connaisse sont le Be10 et le C14. Mon problème plus spécifiquement est de savoir si le Be10 et le C14 sont des proxies de la TSI directement, ou non. C'est-à-dire, qu'est ce qui influence la production de C14 et de Be10 ? Ou, posé autrement, est-ce-que les paramètres de Milankovitch peuvent influencer la production de C14 et de Be10 ? Mes cours de chimie (qui commencent franchement à dater... ) me laissent à penser que ce sont bien des proxies de la TSI, mais je n'ai pas trouvé sur Internet de réponse franche à cette question. Si une âme charitable a la réponse....

Bref, j'ai laissé tombé parce que si des reconstructions passés de la TSI sont facile à trouver, je ne sais pas comment elles sont construites. Je craignais de construire un signal à partir de données qui incluent ce signal. Je ne sais pas si j'ai été très clair :lol: ... Mais je suis sûr que point de vue méthodo c'est franchement craignos... :whistling:

Si la reconstruction de la TSI n'inclut pas d'autre signal, après moult calculs, il en ressort que la sortie du PAG n'est pas une évidence, et qu'au mieux, en tout cas en se basant sur la latitude 55°Nord, les températures auraient dû plafonner au niveau de la fin du XIXème, début du XXème. Il aurait bien sûr exister une variabilité sur l'échelle d'un ou deux siècles, mais nous n'aurions jamais pu dépasser les températures du Moyen Âge. Cependant, comme dit précédemment, je n'ai plus les données...

Si la reconstruction de la TSI est influencé par les paramètres de Milankovitch, je peux aller me rhabiller...

Je vais arrêter un peu de discourir. Au final, ne sachant que trop faire, j'ai repris la valeur de S0 constante à 1367 W.m^-2 (tout ça pour ça me direz-vous...) . Pourquoi 1367 ? je n'en rien en fait, cela m'est venu comme cela... :P C'est un peu élevée, mais sa variation de quelques unités n'aurait rien changé... Et j'ai calculé le flux de chaleur sur le plancher des vaches depuis -200 avant J.C. (Jésus Christ, pas Jules César... )

Toujours pour 55°N pour le solstice d'Été

post-3513-1300640190_thumb.jpg

Et en Hiver (solstice aussi)

post-3513-1300640242_thumb.jpg

La variation aux équinoxe n'apporte rien avec Milankovitch. On gagne 5.5W.m^-2 au Printemps, mais on en perd autant en Automne...

Bref, on remarque que l'évolution est inverse entre l'Été et l'Hiver, mais on perd plus en Été (pas loin de 3.5 W.m^-2) qu'en Hiver (environ 2W.m^-2).

Bref, le bilan est quand même déficitaire. Si on suppose que la TSI a bien été la même aujourd'hui et au Moyen Âge, cela signifie que nous aurions du avoir un pic de température moins important qu'au Moyen Âge, ce qui rejoint ma conclusion précédente...

D'autres indicateurs montrent aussi que cette sortie du PAG, si elle devait effectivement se faire, se prolonge anormalement. Particulièrement, la reconstruction des températures au Groenland au GISP2, qui montre un enfoncement progressif des températures, avec des périodes chaudes de moins en moins chaude (l'Optimum Climatique Romain a été plus chaud que l'Optimum du Moyen Âge, qui lui même aurait du être plus chaud que la période actuelle).

Je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter, si ce n'est que je me demande si il y a encore quelqu'un pour me lire... :unsure:

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(...)

Je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter, si ce n'est que je me demande si il y a encore quelqu'un pour me lire... :unsure:

Il y a déjà moi, même si j'ai du mal a suivre...

;)

PS : Il y moyen de voir le nombre de lectures par sujet dans la case lectures : ici

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Ouaip, c'est vrai...

Bon je reviens à mon histoire parce que j'ai trouvé deux trois trucs intéressants.

Bon, donc d'après certains, nous devions sortir du petit âge glaciaire et toute cette histoire de RC est la faute Soleil. Un des contre argument principal reste que l'activité solaire est en baisse depuis ~ 35/45 ans.

post-3513-1301144582_thumb.jpg

(cf aussi cette image de Wikimedia qui se passe de tout commentaire : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/comm...sunspot-co2.svg )

Je ne vais pas rentrer plus en détail dans cette polémique, vu le nombre de contres vérités qui circulent...

Plus fondamentalement, devions nous sortir du petit âge glaciaire ?

Pour rappel, le Soleil émet une certaine quantité d'énergie, qui arrive au sommet de l'atmosphère. C'est un forçage TOA (Top Of Atmosphere). On ne mesure pas directement cette énergie mais en réalité une densité de flux, en W/m², c'est à dire la puissance qui nous tombe dessus par mètre carré à l'extérieur de l'atmosphère. On ne nomme cela la TSI ou Total Solar Irradiance (en français, irradiance totale solaire ).

La TSI est théoriquement uniquement fonction du Soleil. Elle est liée au nombre de tâches solaires, et la première méthode pour approximer les variations de la TSI et d'étudier les variations du nombres de tâches solaires.

Reconstruire les variations de la TSI dans le passé n'est pas aisée, d'autant qu'on n'arrive même à la mesurer de manière univoque avec des satellites...

Je vais faire confiance à F. Steinhilber, J. Beer, and C. Fröhlich, 2009 :

http://www.fischer.eawag.ch/organisation/a...nen/2009tsi.pdf

ftp://ftp.ncdc.noaa.gov/pub/data/paleo/cl...lber2009tsi.txt

Si la reconstruction qu'ils proposent n'est pas une reconstruction de la TSI annuelle strictement, ce qui va suivre ne sert à rien...

La TSI est variable sur un cycle de 11 ans et des cycles de quelques centaines/milliers d'années. Lorsqu'on dit que le Petit âge glaciaire a été causé par une baisse de l'activité solaire, on parle bien d'une baisse de la TSI qui induit une baisse des températures. Une comparaison rapide entre variation des températures de l'Hémisphère Nord et le nombre de tâches solaires. On constate qu'à partir de 1600, début de l'observation du Soleil, les deux se tiennent :

post-3513-1301147054_thumb.jpg

post-3513-1301147374_thumb.png

Sur l'échelle des millénaires, c'est les variations des paramètres de Milankovitch qui sont les plus importantes. En effet, les 1366 W/m² n'arrivent pas totalement à la surface à cause de considérations géométriques. Les variations d'inclinaison de l'axe de la Terre, de la distance Terre-Soleil, le changement d'orientation de l'axe de rotation de la Terre, la sphéricité de la Terre, influe le rayonnement qui arrive effectivement sur le plancher des vaches.

À ma connaissance, personne n'a essayé de voir ce que pouvait donner de calculer l'insolation à la surface en tenant compte des variations de la TSI et des paramètres de Milankovitch. C'est donc ce que j'ai essayé de faire.

Après avoir bataillé toute la semaine avec OpenOffice, et avoir appris au passage qu'il existait une alternative gratuite et compatible à MatLab (GNU Octave, que je suis présentement en train d'essayer... ) j'ai réussi à sortir quelques chose sur la période -300 à 2007.

Les équations sont juste au dessus pour ceux que cela intéressent...

Bref, la conclusion est claire, l'insolation est à la baisse. Les hausse de la TSI entre -300 à maintenant ne suffisent pas à compenser la baisse d'insolation globale. Un exemple graphique :

clipboard01she.jpg

En bleu, axe de droite, l'insolation quotidienne moyenne par 70°N en W/m² et en rouge, axe de gauche, les températures GIPS2, en plein milieu du Groenland (~ 70°N aussi).

On voit clairement une tendance lourde à la baisse de l'insolation. Les tressautements de la courbe correspondent aux variations de la TSI. Un point important est que l'insolation n'a pratiquement pas augmenté depuis le Petit Âge Glaciaire, alors que la TSI elle a augmentée...

De plus, la courbe rouge suit la même tendance. Le dernier point, en 2007, est estimé à partir du dernier point, en 1854. On a eu un réchauffement de 1.75°C environ depuis 1850 dans le coin (estimation à partir des données HadCru et NASA-GISS).

La sortie du Petit Âge Glaciaire n'ets pas une évidence a priori, puisque ni la courbe d'insolation ni la courbe de température ne montrent une claire tendance à la hausse entre 1830 et 1880, alors que le Soleil connaissait sa deuxième période de forte activité. De plus, le réchauffement récent montre clairement qu'on a brisé une tendance vieille d'au moins 2000 ans...

Pour avoir réussi à sortir les données pour différentes latitudes ( -55 et -60°S, 50, 55, 60, 65 et 70°N), cette conclusion est généralisable aux latitudes "subpolaires" de la Terre. Pour les latitudes 50 et 55 °N apparait une hausse de l'insolation, mais qui n'est pas sur une échelle de temps de deux milles ans, très importantes. Pour les autres latitudes, la hausse de la TSI ne compense pas la baisse l'insolation.

Modifié par paix

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M'énerve ce truc, je ne sais pas pourquoi mais je suis sûr qu'il y a un problème qq part... Je m'en vas manger un morceau, c'la m'aidera p'têt à réfléchir...

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Bangkok en faveur du renouvellement de l’accord de Kyoto

Simple coïncidence, ou dernier avertissement ? Alors que le sud de la Thaïlande est encore ravagé par des inondations causées par des conditions climatiques très inhabituelles, une énième conférence sur le réchauffement climatique se tient à Bangkok

Alors que les inondations sont enfin en train de se retirer dans les provinces du sud, la Thaïlande a rejoint d’autres pays en développement pour appeler à parvenir à un accord sur le renouvellement du protocole de Kyoto avant qu’il ne soit terminé à la fin de l’année prochaine.

Le ministre pour les ressources naturelles et l’environnement, Suwit Khunkitti, a déclaré que la fréquence et la gravité croissantes des catastrophes naturelles, telles que les inondations récentes, sont «des preuves claires » des conséquences du changement climatique.

Plus de 1500 participants de 173 pays différents participent au Sommet de Bangkok

Il a lancé cet appel devant les délégués représentant 174 pays, engagés dans des négociations difficiles pour la dernière ronde de négociations sur le climat de l’ONU, pour voir si un accord pourrait être conclu dans la perspective du prochain sommet sur le climat au mois de décembre à Durban.

La Thaïlande s’est retrouvée cette année avec des conditions météorologiques très inhabituelles pour la saison: inondations, mers agitées, des tempêtes et des températures très en dessous des normales saisonnières.

Avec une sécheresse dans le nord et de graves inondations dans le sud, l’année 2011 s’annonce déjà comme une des plus mauvaises en ce qui concerne la météo

A l’ouverture de la réunion organisée à Bangkok par l’ONU, la secrétaire exécutive de la Convention cadre de l’ONU sur le changement climatique (CCNUCC), Christiana Figueres, a appelé les gouvernements à faire avancer les négociations.

« Ici à Bangkok, les gouvernements ont l’opportunité d’avancer et de terminer le travail concret sur lequel ils se sont mis d’accord à Cancun et à tracer la voie qui va garantir que les négociations sur le climat renouent avec le succès »,

a déclaré lundi Christina Figueres dans un communiqué.

Plusieurs des parties signataires de Kyoto s’opposer fermement à l’extension du protocole parce qu’il n’inclut pas la Chine et les Etats-Unis – les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre – et font pression pour un nouvel accord qui les incluent dans la convention.

le Japon, le Canada et la Russie ont déclaré qu’ils ne signeraient pas pour une nouvelle période d’engagement au titre de Kyoto, en disant que tout nouvel accord doit inclure tous les émetteurs majeurs – notamment la Chine et les États-Unis.

Une autre priorité de taille pour les Etats à Bangkok, sera de progresser sur les mesures définies lors du Sommet de Cancun sur le financement de la lutte contre le changement climatique et sur les technologies à utiliser, notamment leur transfert aux pays en voie de développement.

« Ces discussions sont décisives parce qu’elles ont commencé à influer sur les gouvernements »,

a conclu Mme Figueres.

Le protocole de Kyoto est un traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995. Il est entré en vigueur le 16 février 2005 et en 2010 a été ratifié par 141 pays, mais les États-Unis n’en font pas partie.

Le protocole de Kyoto contient les engagements pris par les pays industrialisés de réduire leurs émissions de certains gaz à effet de serre responsables du réchauffement planétaire. Les émissions totales des pays développés doivent être réduites d’au moins 5% sur la période 2008-2012 par rapport aux niveaux de 1990.

source : http://thailande-fr.com/actu/10718-bangkok...accord-de-kyoto

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Climat : l'Europe juge "difficile mais faisable" de trouver 100 milliards $ par an d'ici 2020

Mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour des actions en faveur du climat dans les pays en développement ?

"Ce sera difficile mais faisable", d'après un rapport de la Commission européenne publié cette semaine.

Rappel : en décembre 2010, lors des négociations internationales sur le climat à Cancún, les pays développés se sont engagés à mobiliser cette somme afin de répondre aux besoins des pays en développement si ceux-ci prennent des mesures transparentes et significatives pour réduire leurs émissions.

Comment parvenir à réunir ces financements très élevés ?

La Commission européenne propose d'augmenter le financement international de la lutte contre le changement climatique après 2012 en trouvant, formule magique, "des financements innovants".

Le rapport de la Commission rappelle que plusieurs sources publiques liées à la tarification du carbone sont déjà mises en œuvre dans l'UE et avance qu'elles seront de plus en plus utilisées dans les prochaines années grâce à des mécanismes sectoriels.

La Commission estime qu'une coopération mondiale accrue sera nécessaire pour mobiliser d'autres sources publiques, comme les taxes sur le transport international maritime et aérien ou sur les transactions financières.

Enfin, le rapport estime que les fonds privés joueront également un rôle incontournable dans l'augmentation du financement international de la lutte contre le changement climatique, et les banques multilatérales de développement, ainsi que les autres banques de développement, peuvent contribuer à accroître le poids du secteur privé.

Comment garantir une mise en œuvre efficace des fonds réunis ?

Pour garantir que les fonds levés et destinés aux pays en développement soient dépensés de manière efficace, le rapport propose d'instaurer "une coordination internationale et européenne solide".

Cette coordination porterait sur les aspects de gouvernance et la réalisation des engagements, notamment :

un partage des charges équitable entre les pays développés,

l'augmentation progressive des fonds entre 2013 et 2020,

la mesure, la déclaration et la vérification des flux financiers. 

source : http://lesinfosvertes.hautetfort.com/archi...rouver-100.html

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Quelque part j'avais du parler de la hausse de concentration du CO2 atmo suite à la sécheresse en Amazonie. Je me suis amusé à faire passé des régressions de toutes sortes dans cette histoire, et le résultat n'est pas joyeux...

[...]

Avec un peu de retard : il a fallu que je me plante avec les zéros :blush:

Tamino s'y met aussi sur la hausse de la concentration du taux de CO2. Pour lui, aucun jerk n'est évident dans la hausse actuel du taux de CO2, et il est plutôt partisan d'une accélération de l'accroissement du taux de CO2. Ce qui viendrait remettre en cause le modèle exponentiel que j'ai présenté ici.

Pour ceux qui sont déjà perdu, il y a un truc marrant et bien sympa en math's qui s'appelle le calcul infinitésimal. Prenons la position d'une voiture par exemple. Pour décrire le déplacement de la voiture, on va parler de vitesse, qui est le déplacement de la position. Et on va parler d'accélération, qui est la variation de vitesse. l'accélération, c'est ce qui est sensible. Quand le conducteur se jette sur le frein ou l'accél, on sent la variation de vitesse, l'accélération. On peut aussi parler de jerk, qui est la variation de l'accélération. On comprend bien qu'une voiture va fortement accélérer sur les premiers rapports, puis que l'accélération va être de plus en plus faible, et donc le variation de vitesse sera de plus en plus en faible ( sauf en Focus RS, où faut démarrer en 4ème sinon on laisse les pneus sur le bitume :lol: ). La variation d'accélération, ce sont des jerks. Le rapport avec le calcul infinitésimal ? Et bien, en partant de la position pour arriver au jerk, on dérive, et le jerk est la dérivée troisième de la position (et la dérivée seconde de la vitesse, et la dérivée première de l'accél'). Dans l'autre sens, en partant du jerk pour revenir à la position, on intègre. D'ailleurs, l'intégration ne se fait pas sans une sacro sainte constante d'intégration, et pour le modèle exponentiel que je présente, l'erreur vient de la constante d'intégration, mais cela ne change pratiquement rien (comme quoi, la difficulté n'est pas forcément là où on croit.... :whistling: ). Bref, pour le CO2, c'est même combat, et Tamino y va de son interprétation :

Jerk

Posted on April 11, 2011 by tamino| 111 Comments

In the last post I showed that not only is CO2 increasing, its growth rate is also increasing. So, the growth rate of CO2 is faster now than it was just a few decades ago. Significantly so.

There's a generic term for growth rate: it's called "velocity," and is the time derivative of the quantity in question. Since the quantity in question is CO2 concentration, the velocity is the CO2 growth rate.

But indeed the growth rate hasn't been constant. It has increased, as shown in this graph:

dco2.jpg

Clearly the growth rate (the velocity) is increasing over time, and yes, the increase is statistically significant. There's a generic term for the rate of change of velocity: it's called "acceleration." Over the past several decades, the acceleration of CO2 is not zero, it's positive. So, the long-term growth rate (the long-term velocity) is higher now than it was just a few decades ago.

Much to my surprise, I got an email from Tim Curtain, objecting to my post. He says:

Your Blog "Open (sic) Mind" today claims (wrongly) that there is an increasing rate of change of the rate of growth of atmospheric CO2, which in your Gospel must mean acceleration of the rate of change of the anomaly:

He also included this graph:

image006.png

No, Tim. I didn't say there was an increasing rate of change in the rate of growth of atmospheric CO2. I said there was an increase in the rate of growth of atmospheric CO2. I think you need to improve your reading comprehension skills.

All the evidence indicates that the increase in the growth rate is, as far as the data show, roughly constant over the long term. In other words, the acceleration of CO2, which is the rate of increase of velocity, is constant. That's why a straight line fits the velocity data well in the above graph. Linearly increasing velocity means constant acceleration.

It does not mean an increasing rate of change in the growth rate. It means a constant non-zero change in the growth rate. Likewise, it does not mean an increase in the acceleration, it means a constant (non-zero) acceleration.

It's possible that the long-term acceleration is itself changing, but the evidence doesn't suggest that (yet).

There's a generic term for the rate of change in acceleration: it's called "jerk." There's no evidence of any jerk in CO2 concentration over the long haul — the long-term jerk can't be shown to be different from zero. But the long-term acceleration can be shown different from zero. That's what "increase in the growth rate" means.

What I actually said (referring to the above graph) is this:

Clearly the annual change in CO
2
concentration fluctuates. A lot. But it's consistently positive, CO
2
is growing. And there's a trend there as well as fluctuation, an upward trend, because the rate of increase is itself increasing. I've superimposed a trend line on the above graph.

Note: "it's consistently positive" refers to the growth rate (velocity). That's why "CO2 is growing." But growth rate (velocity) is not constant so "there's a trend there as well as fluctuation." In other words, velocity is changing, i.e., CO2 is accelerating. And it's "an upward trend, because the rate of increase is itself increasing." In other words, the acceleration is positive, not zero, and not negative.

I never claimed, or even implied, that the acceleration was changing. I showed that the velocity (the growth rate) is changing. It's increasing — so the acceleration is positive. As I said at the end:

Yet one fact remains, inexorable. CO2 continues to grow, significantly faster now than just a few decades ago.

Is that clear enough for you, Tim?

Also to my surprise, another email on the same topic appeared in my inbox, also from Tim Curtin, offering these pearls of wisdom:

Bullshit.

tamino (aka Grant Foster) like Schmidt and his co-authors including Mike Hockeystick Mann, and Kevin Trenberth and their Australian cheerleaders JQ and hc cannot actually do calculus:

My calculus is fine, Tim. It's your reading comprehension that needs work.

Feel free to object to what I say. Please don't object to what I didn't say, at least, not to me. I never said there was any "jerk" — in the CO2 concentration.

Modifié par paix

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Toujours à propos du CO2. Je m'en vas essayer de faire light...

Le protocole de Kyoto ( en français : http://unfccc.int/resource/docs/convkp/kpfrench.pdf )concerne la réduction ou la limitation des émissions de CO2. Les émissions de CO2 sont comptées territorialement, c'est à dire qu'on compte tout le CO2 émit par le territoire d'un pays. Le protocole de Kyoto concerne uniquement les pays développés, pays développés qui sont listés à l'annexe B. En gros, l'annexe B regroupe l'Europe au sens large, la Russie, l'Amérique du Nord, Japon et Australie.

Les objectifs de Kyoto étaient une réduction des émissions territoriales de 5% environ par rapport à 1990 (c'est la base de référence) de ces pays. Ce 5% représente environ 0.7 Gt de CO2 de moins émis par an.

Kyoto a échoué, puisque les pays de l'annexe B n'ont pas réussi à faire mieux qu'un petit 2/3%, même si la fin officiel de Kyoto, c'est 2012 (y a plus de chance de voir la fin du monde en 2012 que de voir les objectifs de Kyoto atteint cette année là ... )

Bref, là n'est pas le problème. Une nouvelle étude met en lumière le fait que les pays de l'annexe B ont réussi à réduire les émissions de CO2 par la délocalisation des émissions.

En clair, on fait produire nos biens avec force de CO2 par des chinois (sous payés en plus), on ramène le produit chez nous en émettant encore plus de CO2 (merci l'avion), et au final, c'est la Chine qui pollue et nous qui consommons. Vu que Kyoto compte les émissions territorialement, ce sont les chinois les plus gros pollueurs, tandis que nous, nous pouvons dormir tranquille...

Ce phénomène s'est accéléré ces dernières années, à tel point que la réduction de 2% des pays de l'annexe B devient même une hausse des émissions de CO2 !

Un premier graphique. Tout le monde est mis à 100 en 1990. La courbe d'intérêt particulier, est la courbe orange qui s'élève (beaucoup) plus que les autres. Elle représente les émissions de CO2 transférées entre les pays de l'annexe B et les autres pays, en défaveur de ces derniers. Cela représente ce qu'on peut appeler une délocalisation des émissions de CO2 :

post-3513-1304086918_thumb.png

Et un deuxième graphique. L'échelle est cette fois-ci en Mt de CO2 L'étoile rouge (Staline ? Est-tu parmi nous ? :P ) représente les objectifs assignés par Kyoto. On voit que pour l'ensemble des pays de l'annexe B, l'objectif est de 700 Mt de CO2 par an, c'est à dire 0.7Gt par an. En gris, les changement d'émissions territoriales, ce que "voit Kyoto". Ce n'est déjà pas brillant.... En couleurs, les émissions de CO2 transférés aux pays qui ne figurent pas à l'annexe B. En bleu, la Chine est le principal réceptacle de nos émissions, puisqu'environ 700 Mt de CO2 sont émis par la Chine pour produire des biens qui seront utilisés par les pays de l'annexe B. Viennent ensuite l'Inde, le Brésil, puis l'ensemble des autres pays.

post-3513-1304087403_thumb.png

Ceci a d'importantes conséquences. En effet, même si cela n'est pas voulu, cela permet de cacher certaines émissions des pays développés. Certains milieux sceptiques se glorifient déjà de ce que les USA sont seulement le deuxième émetteur de CO2 au monde, et donc qu'il n'y a pas besoin de lever le petit doigt (bouh, les méchants chinois... ). Déjà qu'on touche à la tragédie des communs avec cette argumentation, mais en plus si on compte en émissions par consommation, et non en émissions territoriales, la Chine laisse la première aux USA. Et donc les USA sont bien les plus gros pollueurs de la planète. Cela ne dédouane pas non plus l'Europe, parce que même si elle a réussi tant bien que mal à réduire ces émissions territoriales, quand on compte du point de vue de ce qui est consommée, le résultat n'est guère mieux qu'outre Atlantique, comme le montre le deuxième graphique.

Tout ceci se voulait être un résumé bien modeste de ce papier paru récemment, et dont la lecture est très instructive :

http://www.pnas.org/content/early/2011/04/...388108.full.pdf

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Interview

Jean-Pascal van Ypersele: «Il y a plusieurs fausses bonnes idées»

Le vice-président du GIEC et professeur à l’Université Catholique de Louvain sera, le 23 mai, keynote speaker pour le paperJam Business Club. Il se penchera sur les défis que pose le réchauffement climatique, à l’occasion d’une semaine consacrée au développement durable.

Monsieur van Ypersele, la prise de conscience que le climat se réchauffe commence à avoir quelques années… Où en est-on aujourd’hui? Peut-on encore ‘redresser’ la barre?

«Il est déjà trop tard pour certaines choses, mais pas pour tout… Pas pour le pire en tout cas. Le réchauffement climatique est un processus en cours, il est déjà enclenché. Les rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, ndlr.) sur ce point sont clairs: le réchauffement des 50 dernières années est principalement le résultat de l’activité humaine. Il y a bien sûr les facteurs naturels qui existent encore, mais ils sont devenus moins importants que les conséquences de nos actes.

Il est trop tard pour éviter ce qui est déjà là. Il n’est pas trop tard pour éviter que notre impact n’aille croissant. Objectivement, nous faisons très peu de choses pour le moment. Tout ce qui a été décidé ne sert qu’à ralentir le rythme de croissance du problème… Autrement dit, nous accélérons moins, alors qu’il faudrait diminuer le niveau global total des émissions de gaz à effet de serre. Et c’est de l’ordre du possible. Il s’agit uniquement de le vouloir, sur le plan politique, économique et individuel.

Comment faire pour mettre en œuvre, concrètement, des solutions efficaces? Faut-il être plus pédagogue ou plus directif?

«On peut toujours améliorer la pédagogie, mais nous nous heurtons toujours, dans ces cas-là, à un problème de base: à quel terme pensons-nous? L’être humain à tendance à privilégier le court terme face au long terme. La priorité va aux besoins immédiats ou, tout du moins, supposés comme tels. Nous devrions plutôt avoir une stratégie de développement à long terme, dont les bénéfices seraient sensibles d’ici plusieurs années.

On peut comparer ça à la prévention des accidents. Souvent, on ne met en place des mesures qui améliorent la sécurité qu’une fois les accidents passés. Le problème est que dans le domaine climatique, on ne peut pas attendre l’accident… même si c’est ce que nous sommes en train de faire.

D’où viendra la solution? Des citoyens, des politiques ou des entreprises? Autrement dit, doit-on attendre que les initiatives viennent ‘du haut’ ou ‘du bas’?

«Pour reprendre vos termes, la solution viendra ‘du bas’… mais elle ne viendra suffisamment vite que si elle est facilitée par ‘le haut’. Le cadre doit être créé: les règles économiques et fiscales doivent être mises en place par le pouvoir politique.

Il n’y a pas deux sociétés: le haut et le bas doivent travailler ensemble, en synergie. Chaque pôle a son rôle à jouer. Les citoyens, lorsqu’ils achètent une voiture, doivent réfléchir à leurs besoins… Et les transports publics? Et le vélo? Doit-on véritablement avoir une voiture?

Les pouvoirs publics, de leur côté, doivent obliger les constructeurs à produire des voitures moins polluantes. De plus, de manière générale, tous les manufacturiers, de tous les secteurs, doivent travailler à identifier ce que l’on appelle l’énergie grise. Il s’agit de l’énergie qui est dépensée et cachée dans la construction des biens que nous achetons. Ce n’est pas au consommateur de devoir chercher et trouver si tel produit pollue plus que l’autre. On doit lui donner des outils permettant de comparer, notamment en mettant au point des normes et des standards qui permettent de calculer la consommation énergétique et la pollution que la production de ce qu’il achète a provoquées.

Les organisations de consommateurs, les différents acteurs économiques, les fédérations de commerçants, les fabricants, tous doivent être impliqués. Il n’est pas pensable que chaque grand distributeur ait ses propres modèles de calcul. Si c’était le cas, tous les consommateurs seraient perdus, et le résultat serait nul.

Comment éclairer le choix des consommateurs?

«Beaucoup de pays – mais encore trop peu d’entre eux – ont mis en place des outils pour aider les individus à faire leurs choix. Cela passe par des systèmes d’étiquetage, par des publications… On voit se multiplier les sources d’information dans les librairies ou en ligne pour faire les bons choix. Plus fondamentalement, il faudrait que le coût des dégâts à l’environnement causés par le mode de production et de transport des biens que nous consommons soit incorporé au prix de ces biens… c’est ce qu’on appelle l’internalisation des coûts sociaux.

Il faut être attentif à ces évolutions, les soutenir, mais ne pas non plus donner l’illusion que tous les efforts doivent reposer sur les seuls acteurs individuels. Ce ne sont pas les seuls qui peuvent agir. Présenter les choses de cette manière, c’est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle.

Ce n’est en effet pas le consommateur qui décide des matériaux qui seront utilisés dans la fabrication d’une voiture. Ce n’est pas l’individu qui va décider de promouvoir l’énergie éolienne face à la construction de centrales au charbon pour produire l’électricité. Il faut donner et transmettre des informations utiles, pour que le citoyen puisse choisir, mais il y a d’autres acteurs qui peuvent prendre des décisions à très grande échelle. Les responsables de PME comme les grands patrons ont un rôle à jouer. Si les banques prêtaient plus facilement aux entreprises lorsqu’elles développent des solutions moins énergivores, cela serait déjà un grand pas en avant.

Encore une fois, j’insiste: je pense qu’il est malhonnête de tout mettre sur le dos du citoyen. Comment demander de moins rouler en voiture, si l’on ne met pas en place des systèmes de transports en commun efficaces, denses ou réguliers? Si la ligne de bus n’existe pas, coûte trop cher à l’usager ou est mal entretenue, il est normal qu’il soit difficile de s’y mettre et de l’adopter.

Face à un tel problème, mondial, et quelque part invisible, comment s’assurer que les dirigeants prennent véritablement le problème au sérieux?

«Je pense qu’il faut inventer une nouvelle forme de concertation sociale. Nous n’y sommes pas encore habitués, c’est un modèle qui reste à inventer dans bien des pays. En Belgique, nous avons le Conseil fédéral du développement durable qui joue un certain rôle, mais il faut mettre au point de nouvelles formes de gouvernance au plan international.

Il faut aussi que les ONG, avec leurs savoirs et leurs compétences, soient confrontées à la réalité et sortent d’une vision parfois trop théorique ou trop idéaliste. Inversement, les acteurs économiques, employeurs et syndicats, doivent davantage s’ouvrir aux préoccupations portées par les ONG.

On s’est souvent moqué du concept de développement durable, mis enfin en avant à la suite du Sommet de Rio en 1992. On dit qu’il n’a pas donné assez de résultats, mais il faut bien se dire que c’est un sommet qui n’a pas encore 20 ans… Procéder à un changement culturel en moins de deux décennies, ce n’est pas simple.

Le développement durable, la responsabilité sociale des entreprises, consistent en trois piliers qu’il faut faire cohabiter: il y a l’environnement, qu’il faut respecter. Mais il y a également les aspects sociaux et économiques qu’il faut intégrer dans le raisonnement. Le fait que ce nouveau type de raisonnement ne soit pas encore entré complètement dans les mœurs n’est pas en soi anormal. C’est même très compréhensible, si l’on pense en termes sociologiques. Par contre, le problème est que la pollution continue à s’accumuler. L’environnement se dégrade, et les problèmes s’accumulent. Il faut réagir.

Est-il possible de traiter les problèmes climatiques à part? En oubliant les autres aspects sociaux et économiques?

«Je ne suis pas partisan de dire que l’on ne doit traiter que la question du climat, que c’est le seul problème. Il faut tout mettre sur la table, en une fois, et essayer d’avoir une approche globale. Ne traiter qu’un problème à la fois, cela voudra dire le déplacer sans le résoudre. Prenons un exemple: en supprimant les CFC, qui étaient utilisés dans les aérosols, pour protéger la couche d’ozone, on a créé un autre problème. Les gaz choisis dans un premier temps pour les remplacer sont des gaz qui favorisent, plus que les CFC, le réchauffement climatique.

Nous avons donc supprimé un problème pour en créer un autre, qui n’est pas moins grave. La réalité est complexe et l’on ne peut pas s’absoudre cette dimension. Il est vrai que les dossiers à traiter sont très compliqués et que les systèmes internationaux ont l’aspect d’une machine très complexe, très lente à mettre en mouvement.

Y a-t-il d’autres fausses bonnes idées, sur lesquelles il faudrait encore se pencher?

«Il y a plusieurs fausses bonnes idées. Par exemple, certains disent que l’on peut résoudre une partie du problème des rejets de CO2 en favorisant le développement de forêts à croissance rapide, qui enfermeront beaucoup de CO2. Oui, mais les effets collatéraux sur la biodiversité peuvent être également très dommageables. Il faut trouver un compromis, problème par problème, et trouver la meilleure réponse. A chaque défi des solutions différentes, qui peuvent être complémentaires… et qui s’inscrivent dans le cadre général.

Les agrocarburants sont-ils la solution? Je ne suis pas certain, lorsque l’on voit que la sécurité alimentaire de certains pays est mise en péril. Alors que les Etats-Unis favorisent le maïs pour leurs agrocarburants, c’est un des éléments qui ont eu pour conséquence de faire monter les cours des matières premières et de favoriser des émeutes de la faim au Mexique… Sans compter les problèmes pour l’environnement, avec entre autres l’usage de pesticides.

Il y a un autre exemple: à trop mettre l’accent sur le CO2, et uniquement le CO2 comme outil de mesure de la pollution, on a favorisé de manière trop importante le développement du diesel dans le parc automobile européen. Or le diesel est une catastrophe: en relâchant un nombre important de particules fines, on a créé de grands problèmes de santé publique.

Encore un exemple: on construit des maisons passives, pour consommer peu d’énergie. Parfait. Mais lorsqu’on les construit loin de tout, au milieu d’une forêt, sans transports en commun à proximité, on arrive à avoir autant de voitures dans le foyer qu’il y a de personnes majeures y habitant… Et tous les gains énergétiques réalisés par l’habitation sont absorbés, voire dépassés par les dépenses en déplacement.

C’est donc une question d’équilibre, à la recherche de solutions les plus neutres possibles… Comment faire pour ne pas pénaliser les pays en développement?

«Le développement est une problématique globale, qui est donc aussi une question d’équilibre. Tout le monde a droit à un certain niveau de vie, qui devrait davantage être défini en termes de qualité de vie que de simple PNB. Le Sud et le Nord doivent trouver les moyens de se développer en partageant les ressources équitablement, et sans scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis. Nous devons en fait poser les questions des bases du développement international.

Je pense que les discussions seraient plus simples si l’on intégrait déjà la question de la gestion des transports – leurs coûts réels – dans les calculs économiques. Le prix des dommages que la logistique provoque doit être mieux intégré dans le prix que le consommateur ou les entreprises paient. De nombreux problèmes seraient alors résolus. Je me permets de reformuler: le prix des transports est anormalement bas.

Avec l’internationalisation de l’économie, on devrait mieux internaliser le prix de l’énergie dans ce que l’on paie. Cela permettrait de simplifier le débat et même, éventuellement, d’arriver à des conclusions qui pourraient être surprenantes… Après tout, si les gens veulent manger des fraises en hiver, pourquoi pas? Mais il faudrait pouvoir comparer directement l’impact écologique d’une fraise produite au Kenya ou dans une serre aux Pays-Bas… D’un côté, il y a des fraises d’Afrique, venues en avion, mais ayant poussé avec l’énergie naturelle du soleil, et de l’autre des fraises cultivées en Hollande dans des serres chauffées avec du gaz… Où est le plus gros impact? Je ne suis pas certain du résultat. Les fraises du Kenya ne sont pas forcément beaucoup plus nocives… Mais les comparaisons sont biaisées si le gaz est imposé et que le kérosène des avions ne l’est pas.

Pour être écologiquement responsable, faut-il vivre en ville ou à la campagne?

«Je suis convaincu que la ville peut être écologique. Je suis également convaincu qu’il faut une agriculture. Comment pourrait-on produire une alimentation saine et équilibrée en n’utilisant que des substrats artificiels?

Je pense que la production dans les campagnes a un rôle essentiel à jouer, aussi bien pour la qualité et la sécurité alimentaire que pour la gestion des paysages et des espaces naturels. Mais cela ne veut évidemment pas dire que tout le monde doit habiter à la campagne et faire de longs trajets pour travailler en ville.

La prise de conscience est-elle globale? Y a-t-il des initiatives nationales qui méritent d’être signalées?

«Récemment, j’ai assisté à un sommet du GIEC, en Corée du Sud. Le président du pays, Lee Myung-bak, a ainsi annoncé que la croissance verte serait l’objectif numéro un du pays, face à ses différents compétiteurs économiques. Le gouvernement a mis en place des moyens institutionnels et budgétaires conséquents. On prévoit ainsi, notamment à Busan, la deuxième ville du pays, de consacrer des budgets importants au développement de l’énergie verte, à des échelles qui atteignent les milliards de dollars. On peut discuter des projets, de la manière de les mettre en place, mais l’existence d’une volonté de faire partie des meilleurs mondiaux dans ce domaine m’a impressionné.

Il y a eu, il y a quelques mois, une polémique autour du GIEC et de la validité de ses conclusions…

«Oui… Certains ont profité d’une petite erreur dans un des rapports pour accuser le GIEC d’avoir un agenda caché… Bien sûr que le GIEC a un agenda, mais il n’est pas caché! Il doit exécuter son mandat. Et ce dernier est d’évaluer les informations scientifiques, techniques et économiques disponibles pour tout ce qui touche à la question du changement climatique.

Nous sommes chargés de fournir les informations utiles à la communauté internationale, sur la base de la documentation scientifique existante. Nous ne menons pas les recherches, nous les évaluons et les synthétisons. Nous transmettons les informations les plus pertinentes, pour aider à la prise de décision.

Il faut savoir que les presque 4.000 scientifiques qui travaillent sur chacun de nos rapports d’évaluation le font pour la quasi-totalité d’entre eux de manière volontaire. Le GIEC, c’est une structure administrative légère, et beaucoup d’activités faites à titre ‘gracieux’. Tous les scientifiques veulent que le GIEC réalise son mandat de manière transparente. Nous n’avons pas comme but de ruiner l’économie globale.

Cette polémique peut-elle avoir un effet néfaste sur le GIEC?

«Il y a eu une polémique sur une erreur… Une erreur, à la page 492 du volume II, sur les 3.000 pages que comptait le rapport de 2007. Il pronostiquait une disparition des glaciers himalayens à l’échéance de 2035… Alors que le chiffre probable est plutôt de l’ordre de 2350… Cette erreur, dûment reconnue par le GIEC, a reçu une attention démesurée dans certains médias. Mais en attendant, personne ne remet en cause un fait: les glaciers himalayens fondent…

Je pense que paradoxalement, cette polémique a eu comme résultat que le GIEC va sortir renforcé de cette crise. Nous avons été évalués par quatre instances différentes, qui avec leurs méthodes et leurs mots propres, ont toutes eu la même conclusion: le travail du GIEC est d’excellente qualité. Et rien de substantiel dans les messages du GIEC n’a été remis en cause.

Il est bien sûr toujours possible de s’améliorer. Nous allons travailler à resserrer les procédures de vérification, pour sortir de cette polémique et devenir encore plus crédibles. Ceux qui espéraient miner les efforts internationaux pour protéger le climat en s’attaquant au messager en seront pour leurs frais.»

Source: http://www.paperjam.lu/article/fr/jean-pas...es-bonnes-idees

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Cela me rappelle ce que disait Hitler à propos de la propagande, avec il est vrai une certaine condescendance vis à vis de la "masse". Il avait compris les subtilités de la sociologie politique, et il s'en est servi avec une terrible efficacité. Face au problème du réchauffement climatique, il y a de quoi, pour le citoyen lambda, de se sentir impuissant et/ou manipulé, et donc d'avoir une réaction de déni. C'est sans doute un des ressorts de la réaction sceptique, le refus d'admettre une évidence, parce que cette évidence remet potentiellement en cause notre civilisation, mais que nous ne savons pas comment agir. Alors, on nie, on fuit.

Hitler disait que la masse est prête à se sacrifier pour un idéal (y a qu'à voir Stalingrad....), mais il fallait fixer un objectif clair, un et univoque, et s'y tenir ; enrôler les jeunes ; ne pas s'enliser dans des explications trop techniques ; et rejeter la faute sur un seul ennemi (le fameux super complot de la juiverie marxiste... cela ferait presque sourire si cela n'avait pas eu les conséquences que l'on sait. Pour ceux qui connaissent, cela n'est pas non plus sans rappeler le bouc émissaire des juifs. Comme quoi, l'Histoire est vicieuse des fois... ). En même temps, il y a eu interaction permanente entre les Allemands et Hitler, l'un et l'autre se stimulant réciproquement. Il faut bien reconnaître aujourd'hui que nous semblons terriblement incapable d'agir de manière efficace coordonnées. Entre les assauts sceptiques incessants contre le mythe du réchauffement climatique, la bonne volonté de certain mais qui n'aboutit à rien de concret, l'alarmisme d'autres personnes qui salit autant la science que le prétendu scepticisme, ... on se demande un peu où va le monde ; alors qu'il y a 60 ans des millions de gens sont mort pour des idéaux parfois bien plus chancelant. Sans aller jusqu'à souhaiter une dictature totalitaire, je penses que notre société a évolué vers une libéralisation telle que les politiques ont perdu leur capacité à faire évoluer en profondeur nos sociétés, courant sans cesse après leur réélections ; et ce sont nos sociétés qui évoluent seul comme un somnambule. En lisant cet interview, en lisant que les politiques ne fournissaient aucun cadre concret au citoyen, que l'on disperser nos efforts sur des vrais fausses solutions, que l'on n'arriver pas à avoir une visions d'ensemble en se focalisant juste sur le CO2, et même en se focalisant juste sur le réchauffement alors que ce sont un ensemble de problématique économique, écologique et sociale, cette réflexion m'est venue. Les politiques semblent incapable d'imprimer un mouvement à nos sociétés.

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Tiens, si certains veulent voir à quoi cela ressemble un lynchage en règle de Jeff Masters.

http://wattsupwiththat.com/2011/04/30/are-...-record-levels/

Jeff Masters avait une méthodo assez discutable, mais en réponse Bob Tydale se permet de comparer les anomalies d'une semaine de Janvier ou de Septembre avec une semaine d'Avril, alors qu'il reproche à Jeff Masters de mélanger torchons et serviettes. Pathétique....

On est vraiment dans une logique de tribalisme postmoderne, et le scepticisme dérive vers un "populisme créationniste" qui n'est pas sans rappeler par certains aspects la situation de l'Allemagne en 1920. C'est d'ailleurs ce que j'exprime au dessus. Plutôt que la recherche d'un leader (je vous passe le mot en allemand... :D ), ce demander où on va comme cela.

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Bah ... les climato-sceptiques pratiquent le même négationnisme que tous les mouvements d'extrême-droite. Et si vous regardez bien, ils sont tous dans le camp républicain ou ultra-productiviste. Ce sont les mêmes qui justifient les pires guerres avec de la propagande au style du 3º Reich.

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Cette histoire me rappelle aussi les longues discussions philosophiques avec CarlosJuan sur le verre à moitié plein ou à moitié vide : "Oui, mais le Soleil a aussi son influence." "Oui mais les humains aussi ont eu une influence" ,....

Bref, on va finir par croire que je suis statisticien alors que je ne fais que bidouiller avec le classeur OpenOffice (faudrait vraiment que je me mette à Octave. Il est bien gentil Calc de OOo, mais niveau calcul matriciel, ce n'est pas fantastique... ). Je me suis donc lancé dans une petite régression multiple, et non linéaire.

Je me suis pris la base de température de l'UAH, au moins elle fait un peu près consensus comme point de départ. Pour ceux qui veulent savoir ce qu'est une régression linéaire multiple, Wikipedia est un bon début :

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gressi...A9aire_multiple

Le principe de base est simple, cela se résume à une ligne de calcul matriciel. Là où je me suis fendu la poire, c'est pour les décalages et l'introduction de puissances.

J'ai donc fabriqué un modèle qui permet d'expliquer les variations de températures avec différentes variables. J'ai déjà du dire ici où là, qu'il fallait voir la température comme une somme des différentes influences ; et que le fait de peiner à descendre sous la moyenne 81/10 alors qu'on est en minimum solaire et en La Nina n'était pas franchement rassurant. Certes il fait froid, ou tout du moins il ne fait pas chaud, mais vu la situation on aurait pu atteindre autre chose qu'un simple retour à la normal.

Ici, je m'en vas quantifier tout ceci. L'objectif est de reconstruire les températures observées par l'UAH à l'aide différentes séries.

La première, le MEI :

http://www.esrl.noaa.gov/psd/people/klaus....er/MEI/mei.html pour la discussion

http://www.esrl.noaa.gov/psd/people/klaus..../MEI/table.html pour les données

Le MEI représente l'ENSO (El Nino Southern Oscillation, La Nina, pour la phase négative et El Nino, pour la phase positive de l'oscillation). Souvent on utilisé l'indice Nino 3.4, qui représente l'anomalie des températures de surface de l'océan Pacifique. J'ai préféré utilisé le MEI qui prend en compte 6 variables pour décrire l'ENSO.

La deuxième, le sunspot number SSN :

http://sidc.oma.be/sunspot-data/

http://sidc.oma.be/DATA/monthssn.dat

Le SSN représente l'activité solaire. Il existe des mesures directs de l'énergie que nous envoie le Soleil, mais les données sont issues de différentes capteurs, ne sont pas très anciennes, .... J'ai préférait la valeur "sûr" du SSN.

La troisième, le volcanisme, VFD :

http://www.ncdc.noaa.gov/paleo/forcing.html

ftp://ftp.ncdc.noaa.gov/pub/data/paleo/cl...b_volcanics.txt

Malheureusement, je ne connais pas de série qui va plus loin que 1999. C'est même la seule série du genre que je connaisse.

La quatrième, un cycle saisonnier

Février est le premier mois, et après on déroule jusqu'au douzième mois, celui de Janvier. Notons le C.

Je reviendrais sur le sujet, qui peut sembler curieux de prime abord, un peu plus loin.

Le dernier, une croissance linéaire.

On part de 1 en décembre 78 et on déroule jusqu'à mars 11, numéro 388. Notons le R.

J'ai tenté d'utiliser l'AMO et la PDO, mais cela n'apportait pas grand chose, voire même donner de bien curieux résultats. Je me suis donc limité à ce panel très classique de 4 variables, plus un cycle saisonnier.

Chaque série peut être adapté de différentes façons pour reconstruire de manière précise les températures. La première possibilité, courante, et d'introduire un décalage. La réponse des températures n'est pas instantanée, et la série précède les températures de quelques mois. La deuxième possibilité, moins courante, est d'introduire une puissance sur la série. Sachant qu'il y a séries, cela fait donc 4 décalages et 5 puissances (ouaip, 5... ) à calibrer. Pour ceux qui savent ce que peut donner le résultat d'autant de variables ajustables dans un modèle physique, doivent commencer à craindre un peu le résultat, mais j'ai essayé de rester raisonnable... :lol:

Bref, le résultat :

Si on est en La Nina : -0.14*(-MEI)^1.25 + 0.001479*SSN^0.87 + (-2.313)*VFD^0.87 + (-0.585)*C + (466.10^-6)*R^1.55

Si on est en El Nino : 0.14*MEI^1 + 0.001479*SSN^0.87 + (-2.313)*VFD^0.87 + (-0.585)*C + (466.10^-6)*R^1.55

Avec les décalages suivant (a chaque fois, la série précède les températures du nombre de mois indiqués ) :

MEI : 6 mois

SSN : 2 mois

VFD : 4 mois

Les décalages sont court, car la technique utilisée est plutôt pratique pour les réponses rapides. Vu que les données VFD s'arrête en décembre 1999, je n'ai pas fait le calibrage entre les températures et les séries plus loin que Avril 2000 (4 mois de décalage, héhé... ). Sur cette période de vingt ans, j'ai les résultats suivants : corrélation à 0.81 et somme des résidus au carré à 3.45.

J'ai prolongé jusqu'à aujourd'hui, en utilisant un VFD à 0.001, et j'obtiens une corrélation à 0.58 et une somme des résidus carrées à 2.

Vu qu'il n'y a pas eu d'éruption majeur depuis 1992, j'aurais pu faire les calibres sur les trente dernières années en utilisant un VFD à 0.001 sur la dernière décennie, mais j'ai préféré m'en abstenir.

En image. Dessus est cassé la différence entre le modèle et la réalité, avec la tendance linéaire de la différence. Elle est quasiment nul, ce qui est quand même encourageant :

post-3513-1304426116_thumb.png

Deux trois petits commentaire.

Pour des raisons pratiques de calcul, le signe moins doit être sorti pour calculer la puissance d'un nombre négatif. C'est d'ailleurs à cause de ce fait que je suis arriver à tenter de mettre deux puissances différentes suivant le signe. Cela peut sembler curieux que El Nino et la Nina ne prenne pas la même puissance (puissance 1 quand la MEI est positive, puissance 1,25 quand la MEI est négative). J'ai aucune idée de pourquoi. En plus intuitivement, si la MEI devait prendre une puissance différente selon son signe, j'aurai parié sur une surcompensation d'El Nino. En tout, cela fait bien 5 puissances à déterminer, et non 4, ne m'en demander pas plus :P

Pourquoi ne pas prendre d'autres oscillations telle que PDO, AMO, IOD (soyons fou !), .... ? Déjà, l'enculage de mouches n'est pas très rentable, et allez chercher d'obscures oscillations locales pour expliquer une température globale n'est peut être pas la meilleure idée qui soit. Pour la PDO et l'AMO, j'ai quand même tenté l'aventure. Cependant, cela n'apportait rien de probant.

Pour la PDO, l'apport était insignifiant. Cela est sans doute liée au fait que la MEI inclue déjà tellement de variables, que rajouter une deuxième description du Pacifique tropicale dans le modèle n'est pas utile.

Pour l'AMO, suivant la méthode de calcul, je suis tombé à un moment sur un décalage négative ! Cela signifie que les températures dépendrait de l'état futur de l'AMO. Ce n'est pas totalement irrationnel ou incohérent, mais pour un modèle prédictif à partir de l'état passé d'un système, cela craint. En plus, je n'ai pas retenu la PDO, donc retenir l'AMO n'aurait pas être très logique vu l'importance respective des deux oscillations.

Le cycle saisonnier est la série que j'ai le moins travaillé. Elle reflète la tendance de la Terre à se les cailler plus en Janvier qu'en Août. Meteor, sur climat évolution, avait déjà noter que le NCEP NCAR donnait des anomalies plus faibles en Hiver. Vu que l'Hiver dans l'Hémisphère nord est très variable, et parfois glacial avec la Sibérie qui descend facilement à 5° ou 10° sous la moyenne, cela peut se comprendre, mais je ne suis pas sûr non plus que ce ne soit pas un artefact méthodologique, où d'en donner une explication claire.

Le réchauffement d'après le modèle n'est pas linéaire. Chacun en pense ce qu'il en veut, mais si on se fait une petite extrapolation, dans 90 ans, en 2100, le modèle donne un réchauffement de 3.83°C. Ce n'est pas rien. Alors évidement, ce n'est qu'une extrapolation, mais cela n'est pas juste un chiffre sorti d'une intense séance de masturbation intellectuelle.

Maintenant, pour répondre à la question du verre un peu plein, mais trop plein, mais quand même plus plein que vide, ... , la contribution respective des différentes séries à la température globale. En sommant, on retrouve la courbe orange ci dessus.

post-3513-1304429210_thumb.png

Modifié par paix

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Si cela en intéresse certain, je m'en va me mouiller pour le fun tiens.

Je me suis décidé à étendre la régression linéaire jusqu'à 2011 avec un VFD à 0.0001. Cela ne change pas grand chose. Par contre, vu que la série MEI est décalé de 6 mois, et que des prévisions de l'activité solaire sont disponible, il est possible de calculer la température des mois à venir.

Pour Avril, cela me donne 0.05°C +/- 0.11°C et pour 2011 0.07°C +/- 0.05°C.

Je me suis aussi amusé à faire une modélisation à un peu plus longue échéance. J'ai repris des données historiques pour la MEI et le SSN que j'ai réinjecté proprement dans le modèle, et j'ai étendu le calcul jusqu'en 2024. Conclusion ? On n'a pas fini d'entendre parler d'un refroidissement climatique...

En bleu, les données factuelles et en orange les données historiques.

Les données du MEI injectée :

post-3513-1304753203_thumb.png

Les données du SSN (la courbe à la zorro après 2011 en orange, ce sont les prévisions. Vu qu'elles ont toujours largement été révisée à la baisse depuis plusieurs années, j'ai pris le cycle 12 qui collait plus à la réalité qu'aux prévisions... )

post-3513-1304753310_thumb.png

Le résultat :

post-3513-1304753555_thumb.png

C'est plus un exercice théorique qu'autre chose, et n'a pas grande, si ce n'est aucune, valeur prédictive. Mais cela montre que même dans un climat qui se réchauffe de plus en plus vite, le pseudo sceptique qui ne peut s'empêcher de contester compulsivement le réchauffement sous le vague prétexte que le climat se refroidit se verra toujours offrir des périodes de refroidissement. Ici, dans cet exercice qui n'est que théorique je le rappelle, les températures perdu 1.1°C en 8 ans entre 2013 et 2020. Bref, pour ceux j'ai qui l'argument du refroidissement climatique porte sur les nerfs, pensait à faire des stocks de calmants, ou des stocks d'armes et de munitions, suivant votre méthode pour vous détendre....

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Le Giec va publier un rapport sur la part future des énergies renouvelables

PARIS — Dans le cadre de ses travaux sur le changement climatique, le groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU (Giec) s'apprête à présenter lundi 9 mai un épais rapport sur les énergies renouvelables, et la part qu'elles peuvent occuper à l'avenir.

Ce rapport proposera une synthèse des connaissances sur les principales énergies renouvelables (biomasse, éolien, solaire...), leurs coûts et leurs bénéfices, et examinera toute une série de scénarios possibles.

Intitulé "Rapport spécial du Giec sur les sources d'énergies renouvelables et atténuation du changement climatique", il sera présenté à Abou Dhabi au siège de l'Institut international pour les énergies renouvelables (Irena), apprend-on auprès du Giec.

Le Giec, créé en 1988, est l'instance scientifique qui fait autorité en matière de réchauffement de la planète. Il compte près de 3.000 spécialistes des sciences de l'atmosphère, océanographes, glaciologues, économistes...

Il a établi que le changement du climat était "sans équivoque" et que les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines étaient responsables (avec 90% de certitude) de l'augmentation des températures depuis cent ans (+0,74°C).

Ce rapport intermédiaire devrait contribuer à la rédaction du 5ème grand rapport du Giec, prévu en 2014, qui examinera les preuves scientifiques du réchauffement, ses impacts et les solutions possibles.

Le Giec, lauréat du prix Nobel de la paix, a été la cible de vives attaques après la découverte d'erreurs dans son dernier rapport. Quinze académies des sciences de différents pays lui ont demandé en août de réformer "sa structure de direction et renforcer ses méthodes de travail".

Source: AFP via http://www.google.com/hostednews/afp/artic....c1&index=0

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Je ne suis pas toujours d’accord avec le GIEC, mais si ce rapport est correctement mené, je pense qu'il peut réellement apporté quelque chose. D'une certaine manière quitter le cadre très théorique du rapport d'évaluation pour se frotter au très pratique : "c'est bien beau, mais comment on fait ?"

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Les courants océaniques à la pointe sud de l'Afrique affectent le climat en Europe

Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature, une équipe internationale de chercheurs a envisagé une vision alternative du futur climat européen en tenant compte de l'influence des eaux salées du courant des Aiguilles (Agulhas) sur le réchauffement planétaire.

Le courant des Aiguilles se situe dans le Sud-ouest de l'océan Indien et transporte de l'eau chaude et salée à l'extrémité Sud de l'Afrique. De là, une partie de ces eaux salines s'échappe de la pointe du courant et coule dans l'océan Atlantique sud.

L'équipe, constitué de scientifiques d'Allemagne, des Pays-Bas, d'Espagne et des États-Unis, a étudié comment cet apport d'eau saline de l'océan Indien peut compenser la perte de salinité dans le Nord Atlantique, et ainsi équilibrer le Gulf Stream et le climat européen.

Le Gulf Stream a longtemps été le centre d'intérêt des océanographes et des climatologues car il est la principale raison du climat clément de l'Europe. Ce courant part du Golfe du Mexique, il transporte une quantité d'eaux tropicales chaudes dans le nord de l'Atlantique. Toutefois, nombreux sont ceux qui pensent qu'avec le réchauffement planétaire, l'Atlantique Nord recevra davantage de précipitations. Les glaciers en fonte du Groenland entraîneront une réduction de la salinité des eaux océaniques et les effets du Gulf Stream seront affaiblis, renforçant notamment la sécheresse dans la région méditerranéenne.

Offrant une vision alternative sur les responsabilités climatiques, les scientifiques contribuant à cet article ont contredit les prédictions antérieures en examinant le courant des Aiguilles souvent ignoré.

Ils ont examiné les interactions entre le courant des Aiguilles et le Gulf Stream en utilisant des modèles informatiques climatiques. Pourtant, l'équipe souligne que d'importantes difficultés découlent d'un relevé quotidien de mesures directes de l'écoulement du courant car il est intermittent et de nature variable. De nombreux projets en cours sont impliqués dans le relevé de mesures ; le programme GATEWAYS couvre la trajectoire du courant et ses sources pour différencier les effets dynamiques locaux, les effets des vents à grande échelle et la variabilité en amont.

Les objectifs généraux du projet sont d'étudier la sensibilité du courant des Aiguilles aux climats changeant du passé et son influence sur les climats du sud de l'Afrique. GATEWAYS examinera le transfert de flottabilité vers l'Atlantique de l'écoulement des Aiguilles dans la pointe sud de l'Afrique, ainsi que les modulations de la circulation atlantique par cet écoulement. Ces régions sont examinées par un nombre de projets rassemblant un consortium d'équipes paneuropéennes.

Pour identifier les moteurs du changement climatique, il est essentiel de comprendre la circulation, le mélange et l'interaction des océans mondiaux. Pour ce faire, les chercheurs suggèrent le transfert de l'intérêt de recherche sur l'océan austral et l'écoulement de l'Agulhas en tant que modulateur du comportement de l'océan Atlantique et enfin du climat européen.

Notes

L'objectif de cette étude, partiellement financée dans le cadre du projet GATEWAYS ("Multi-level assessment of ocean-climate dynamics : a gateway to interdisciplinary training and analysis") au titre du domaine Actions Marie Curie du septième programme-cadre (7e PC), était d'étudier l'influence de ce courant sur le climat européen.

Source : Water currents of South Africa could stabilise climate in Europe - UAB

Référence : Beal, L. M., et al. (2011) On the role of the Agulhas system in ocean circulation and climate. Revue Nature. DOI:10.1038/nature09983.

http://www.notre-planete.info/actualites/a...imat_Europe.php

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Et allez, c'est reparti pour un nouveau carnage ...

À force on l'oublie peut être mais en Mai à 850 hpa, l'Arctique est censé être plus proche des -10/-12°C que des -2°C/2°C... Là, ECMWF prévoit un pôle Nord tournant à 5/10°C d'anomalie...

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Modifié par paix

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Si cela en intéresse certain, je m'en va me mouiller pour le fun tiens.

Je me suis décidé à étendre la régression linéaire jusqu'à 2011 avec un VFD à 0.0001. Cela ne change pas grand chose. Par contre, vu que la série MEI est décalé de 6 mois, et que des prévisions de l'activité solaire sont disponible, il est possible de calculer la température des mois à venir.

Pour Avril, cela me donne 0.05°C +/- 0.11°C et pour 2011 0.07°C +/- 0.05°C.

Résultat de l'UAH, 0.12°C d’anomalie, soit dans la partie haute de la fourchette. J'ai adapté l'équation pour tenir compte des données d'Avril donc, mais cela ne change pas grand chose. Pour Mai, j'annonce 0.08 +/- 0.11°C et pour 2011 0.08°C +/- 0.05°C.

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