Aller au contenu
Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

Messages recommandés

Paix... je ne sais pas ce que tu fumes, mais ça doit être de la "vachement bonne"! :innocent:

En fait, si on veut être "un peu" optimiste (mais c'est TRES relatif !) on peut se dire que l'augmentation de la t° moyenne de la Terre pourrait s'arrêter et même aller dans l'autre sens. Il suffirait pour cela qu'un super-volcan se réveille, peut-être pas la Tambora mais le Yellowstone par exemple. Evidemment, ce serait un mal pour un autre, c'est clair. Mais le traumatisme (je parle des conséquences directes des populations tant humaine que animale ou végétale) serait plus localisé (grosso modo presque toute l'Amérique du Nord et l'Amérique centrale). Les conséquences à distance (pour le reste de la Terre) seront un froid qui s'établirait rapidement et pour longtemps. On passe d'un extrême (le réchauffement climatique) à l'autre (période glaciaire)...

Cette hypothèse n'est pas farfelue du tout, surtout lorsqu'on voit que la vingtaine de super-volcans (ceux qui possèdent un VEI, c'est-à-dire un Volcanic Explosivity Index avec passage de indice à l'autre équivalent à 10 fois d'énergie libérée, de 7 ou de 8) possède des cycles d'éruption, plus ou moins "constants"... évidemment, ils ne sont pas réglés comme des horloges et ces cycles, bien que répétitifs, n'en sont pas à quelques centaines ou milliers (ou plus encore !) d'années près! Mais bon, par exemple le Yellowstone a largement dépassé le moment de son cycle où il devrait de nouveau "péter", et certains autres super-volcans sont aussi dans une phase de leur cycle "éruption potentielle".

On sait d'ailleurs que les explosions de ces super-volcans ont largement participé aux cycles glaciaires de notre planète ainsi que l'extinction massive de certaines espèces.

Ce qui est le plus inquiétant dans ce que raconte Paix, c'est le fait que même si on arrêtait toute production de CO2 MAINTENANT... cela ne changerait pas grand chose parce que le mécanisme est lancé et qu'il va en arriver prochainement à un point où il va s'auto-alimenter (si le permafrost dégèle et libère ses gaz...). So, what could we REALLY do??

Modifié par rs200

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Concernant les super volcan j'avais lu dans un numéro de science et vie je crois, qu'effectivement des modélisations montre qu'avec un tas de particules balancées dans la tropo et même dans la strato allaient provoquer indéniablement un refroidissement hémisphérique au moins .

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
C'est quoi la diff' entre humidité absolue et relative du coup ? :unsure:

Dans un mélange gazeux comme l'est l'atmosphère, chaque gaz a une pression partielle. Et la somme des pressions partielles donne la pression totale. Dans de l'air totalement sec, il y a surtout l'Ar, l'O2 et le N2. L'O2 a une pression partielle de 215 hPa et des brouettes, le N2 de 790 hpa et des brouettes et l'Ar a une pression partielle de 10 hPa plus ou moins quelques pouillèmes. La somme donne bien environ 1015, la pression de surface. Après, il y a tout un tas de gaz à l'état de traces (He, Kr, CH4, CO2, ...) mais sont négligeables. Quand on rajoute de la vapeur d'eau là dedans, sa pression partielle dépendra de la température :

vp_diag.png

( http://www.conservationphysics.org/vapap/vapap.php )

le RH est le Relative Humidity en dixième (0.8 c'est 80%). La courbe noire donne la pression de vapeur saturante. Par exemple à 10°C l'air sature a une PH2O de 12 hPa (1 200 kPa). Au delà il pleut ^^ Si l'air contient une fraction plus faible de vapeur, l'humidité relative est le rapport entre pression partielle de la vapeur et pression de vapeur saturante. Par exemple, à 9.6 hPa de pression partielle de vapeur à 10°C, on a une RH de 80%. Par contre à 24°C cela donne une RH de 33% :P D'où le fait que l'air froid est toujours sec, même quand il neige XD

Sur le graphique, l'humidité est donnée en grammes par mètre cube qui est donné. Il y a un rapport de 1.1 ou 1.2 avec l'humidité absolue.

L'humidité absolue, c'est la masse de flotte au kilogramme d'air sec. Elle est donné en général en gramme par kilogramme. Elle vaut 0.622 * PH2O/Pair. Si on reste avec une pression d'air à 1013 hPa et une PH2O de 9.6 hPa, cela donne 5.9 g au kg. L'humidité spécifique est indépendante de la température. Donc si RH est fixé, l'humidité spécifique augmente avec la hausse de la température.

La pression de vapeur augmente d'environ 7% si RH est fixé. La vapeur d'eau étant le principal gaz à effet de serre, savoir si c'est l'humidité relative ou absolue qui est fixe est important. La théorie et les mesures montrent que c'est RH qui est fixé, donc pour 1°C de réchauffement, on a 7% de flotte en plus dans l'atmosphère. L'atmosphère étant un puissant gaz à effet de serre, il y a donc une amplification du réchauffement. Cette amplification est de l'ordre de 60%. Le doublement de la concentration de CO2 seule provoque un réchauffement de 1.2°C environ, avec la vapeur d'eau on monte à 2°C environ, avec les nuages et autres petits trucs on arrive à 3°C.

C'est ce que j'avais vu également sur Wiki et il y a déjà quelques temps quelqu'un m'en avait parlé sur un autre forum.

De fait c'était en réponse à un autre intervenant qui prétendait que le moteur à eau existait depuis longtemps mais que de toute évidence les pays producteurs de pétrole s'acharnaient à bloquer son développement pour les raisons économiques que l'on imagine... :shifty: Mais si réellement demain tous les pots d'échappements rejetaient de la vapeur d'eau, les cheminées des chaudières, les centrales électriques, les avions... quelles seraient les conséquences niveau climatologique? Le CO2 reste un gaz transparent, il permet encore de laisser passer des rayonnements; une couche de nuages l'est nettement moins avec un effet albedo au-dessus et un "blocage" par en-dessous.

Il y a aussi beaucoup de régions où l'eau est rare et plus précieuse que le pétrole! Même si la transporter s'avère certainement plus facile et moins dangereux, ça restera un enjeu important tandis que d'autres contrées mieux alimentées en abuseront sans remords. Même si l'on est un peu plus attentif à l'énergie de nos jours, il faut avouer qu'il existe encore pas mal de gaspillage. Si on commence à "vaporiser" tous les océans pour notre bon plaisir... Bon ça c'est une image hein!

Je raconte peut-être des bêtises, désolé :blush:

La vapeur d'eau ne réside pas longtemps dans l'atmosphère ;) Elle précipite très rapidement. La durée de vie de la flotte dans l'atmosphère est de 8 à 10 jours. Et le contenu de flotte dans l'atmosphère est déterminé par la température de l'atmosphère. Quand la température augmente, plus de vapeur d'eau peut être contenu dans l'atmosphère. D'ailleurs, les activités émettent déjà pas mal d'H2O. Les colonnes de fumées blanches aux cheminées qu'on ressort pour dire pollution et tout et tout, c'est de l'H2O en fait. Si elles sont sombres, c'est qu'il y aussi des suies et autres dans le panache. Les centrales nucléaires au blanc panache n'émettent pas de CO2 :P et cela n'a pas atteint le cycle de l'eau.

Paix... je ne sais pas ce que tu fumes, mais ça doit être de la "vachement bonne"! :innocent:

Je suis surtout bon pour l'asile je crois XD

En fait, si on veut être "un peu" optimiste (mais c'est TRES relatif !) on peut se dire que l'augmentation de la t° moyenne de la Terre pourrait s'arrêter et même aller dans l'autre sens. Il suffirait pour cela qu'un super-volcan se réveille, peut-être pas la Tambora mais le Yellowstone par exemple. Evidemment, ce serait un mal pour un autre, c'est clair. Mais le traumatisme (je parle des conséquences directes des populations tant humaine que animale ou végétale) serait plus localisé (grosso modo presque toute l'Amérique du Nord et l'Amérique centrale). Les conséquences à distance (pour le reste de la Terre) seront un froid qui s'établirait rapidement et pour longtemps. On passe d'un extrême (le réchauffement climatique) à l'autre (période glaciaire)...

Cette hypothèse n'est pas farfelue du tout, surtout lorsqu'on voit que la vingtaine de super-volcans (ceux qui possèdent un VEI, c'est-à-dire un Volcanic Explosivity Index avec passage de indice à l'autre équivalent à 10 fois d'énergie libérée, de 7 ou de 8) possède des cycles d'éruption, plus ou moins "constants"... évidemment, ils ne sont pas réglés comme des horloges et ces cycles, bien que répétitifs, n'en sont pas à quelques centaines ou milliers (ou plus encore !) d'années près! Mais bon, par exemple le Yellowstone a largement dépassé le moment de son cycle où il devrait de nouveau "péter", et certains autres super-volcans sont aussi dans une phase de leur cycle "éruption potentielle".

On sait d'ailleurs que les explosions de ces super-volcans ont largement participé aux cycles glaciaires de notre planète ainsi que l'extinction massive de certaines espèces.

Il existe également des projets de géo ingénieries visant à limiter le réchauffement en bazardant des tonnes d'aérosols dans l'atmosphère, mais c'est vrai que c'est un mal pour un autre mal et montre surtout qu'on a touché le fond à mon avis pour avoir des idées aussi désespérées ^^ Kate en parle un peu sur son blog d'ailleurs. Elle montre que si au global on revient un peu près au niveau préindustriel, dans le détail on peut se demander si le remède n'est pas pire que la maladie avec un refroidissement qui n'est pas uniforme et des modifications lourdes du cycle de l'eau :

http://climatesight.org/2012/09/16/modelli...eering-part-ii/

http://climatesight.org/2012/06/22/modelling-geoengineering/

Concernant les super volcan j'avais lu dans un numéro de science et vie je crois, qu'effectivement des modélisations montre qu'avec un tas de particules balancées dans la tropo et même dans la strato allaient provoquer indéniablement un refroidissement hémisphérique au moins .

C'est déjà le cas en plus, avec l’émissions des aérosols. Les aérosols masquent un peu près le forçage radiatif du CH4 et du NO2, mais sans aérosols on serait déjà en route pour un réchauffement de plus de 3°C. Malheureusement, les émissions récentes et les scénarios d'émissions montrent que l'émission d'aérosols est en train de flancher et que cela va continuer... Encore la semaine dernière un papier a montré à nouveau que sans les aérosols jusqu'à présent cela aurait été encore pire :

http://www.atmos-chem-phys.net/12/11555/20...-11555-2012.pdf

Ce qui est le plus inquiétant dans ce que raconte Paix, c'est le fait que même si on arrêtait toute production de CO2 MAINTENANT... cela ne changerait pas grand chose parce que le mécanisme est lancé et qu'il va en arriver prochainement à un point où il va s'auto-alimenter (si le permafrost dégèle et libère ses gaz...). So, what could we REALLY do??

Il y a pas mal de discussions d'ailleurs à ce sujet récemment, avec le PETM (Paleocene Eocene Thermal Maximum) et l'Arctique d’ailleurs.

http://dosbat.blogspot.fr/2012/12/somethin...-way-comes.html

http://climatesight.org/2012/11/26/the-petm/

Le PETM est intéressant car il offre une analogie pas trop mauvaise avec ce qui se passe actuellement :

http://physics.ucf.edu/~britt/Climate/Read...t%20warming.pdf

Il y a 55.9 millions d'années, un déclencheur pas bien défini -possiblement une activité volcanique lors de l'ouverture de l'Atlantique- a provoquer un réchauffement qui a suffit à déstabiliser les réservoirs de carbones de la Terre, et on a pris environ 6°C au global (4°C sur l'Océan) en 20 000 ans environ dans une boucle de rétroaction positive en effet. Géologiquement, c'est le réchauffement le plus rapide qu'on connaisse en plus. Le PETM est déjà considéré comme un événement abrupt qui a causé une petite crise d'extinction. La comparaison cauchemardesque c'est celle-ci :

post-3513-1355237874_thumb.png

Même sur un événement abrupt à l'échelle géologique, l'évolution actuelle est 10 à 100 fois plus rapide...

De plus le PETM montre que le CO2 a une longue durée de vie atmosphérique. L'Océan et le silicate weathering finisse toujours par arriver à éponger l'excédent de CO2, mais ce sont des processus très lent, et le CO2 reste donc un bout de temps dans l'atmosphère. D'autant que la perte des calottes glaciaires sont partiellement irréversibles.

Pour l'Arctique, nous sommes au niveau ou légèrement au dessus des températures de l'Holocène, il n'a donc pas fait aussi chaud depuis 120 000 ans et l'Eemian. Et encore 1°C de plus au global, on aura dépassé le niveau de l'Eemian et de l'Holsteinian (400 000 ans environ) et on sera au plus chaud depuis le Pliocène. On est donc dans une situation inédite à l'échelle géologique, et les réservoirs de carbone commence à réagir logiquement. Par contre, ce sera bien du "long tail" comme dise les anglais, cela prendra des milliers d'années pour que les réservoirs de carbone réagissent, d'autant qu'il y a pas mal de carbone sous l'Antarctique et si la calotte glaciaire Antarctique est déstabilisée on y est encore dans 10 000 ans.

De plus les puits de carbones terrestres commencent à peiner aussi. La forêt amazonienne, après les grandes sécheresses de 1997, 2005, 2010, a un bilan net de puits mais de pas grand'chose. Les forêts de l'Ouest américain avec les sécheresses et les incendies sont sans doute des émetteurs de CO2 maintenant. En 2003 après la canicule en Europe, nos forêts ont pris cher aussi et ont émis pas mal de carbone.

D'ailleurs on a actuellement un réchauffement équivalent a une hausse du CO2 de 350ppm environ à cause de l'inertie du système climatique. On voit que nous arrivons aux limites du système avant une déstabilisation de plus en plus généralisé. Comme quoi visait 350ppm n'est pas forcément une lubie d'Hansen ^^ mais vu qu'on est à quasi 400 et incapable d'agir...

Pour continuer avec l'AGU Fall Meeting, il y a Naomi Oreskes qui est passé et qui a montré à nouveau que les scientifiques étaient sans doute trop conservateurs. Elle parlait ainsi d'un article où elle est co auteur :

http://www.sciencedirect.com/science/artic...959378012001215

Je me suis retrouvé à assister à la deuxième conférence de Naomi Oreskes, après avoir entendu la première hier. Son point de départ était une étude récente dans laquelle elle et ses collègues ont analysé un groupe de prévisions de changement climatique faites données dans des articles revus par les pairs ou des comités, pour lesquels des données réels pour vérification étaient disponibles. Ils ont constaté que toutes les prédictions qu'ils purent tester étaient exacts ou trop conservatrices. Aucune erreur sur le côté de l'alarmisme.

Oreskes appelle cela "Errer du côte du moindre drame", ou ESLD (Erring on the Side of Least Drama). Steve McIntyre pourrait l'appeler «syndrome du c'est pire que ce qu'on pensait », ou IWTWTS (It’s Worse Than We Thought Syndrome).

Pourquoi les scientifiques du climat sont-ils en général trop conservateur? Oreskes envisage la possibilité que les scientifiques avaient peur d'être attaqué par les sceptiques. Ce fut, en effet, pourquoi les scientifiques qu'elle a interrogé ont dit qu'ils étaient prudents dans leurs prévisions.

J'ai pu voir un exemple concret de cette conférence de l'Union à midi. A la fin, un scientifique de l'auditoire a demandé à Robert Watson, ancien président du GIEC, s'il regrettait que le GIEC ait été si timide dans la connexion avec le climat homme dans ses deux premiers rapports d'évaluation, malgré les preuves solides disponibles à l'époque.

Watson a énergiquement défendu les rapports précédents. Il a dit que si eux, en tant que scientifiques, avait donné encore une prédiction qui se serait avéré être trop extrême, ils auraient perdu toute crédibilité auprès du grand public.

Oreskes pense qu'un problème plus important est la pression culturelle des pairs. Elle dit que la curlture scientifique est de froncer les sourcils face à des prévisions dramatiques, et les scientifiques sont prudents pour éviter d'être vilipendé par leurs collègues.

http://blog.chron.com/climateabyss/2012/12...gu-least-drama/

Modifié par paix

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a 55 à 60 millions d'années, c'est-à-dire la période correspondant à l'extinction des Dinosaures, il est de plus en plus évident que c'est plusieurs morceaux d'astéroïdes qui sont tombés sur la Terre (et sur la Lune aussi d'ailleurs) qui ont causé la perte de la majorité des espèces. Le plus gros "morceau" ayant été responsable du gros du boulot est tombé à Chicxulub (si si!) près du Mexique. Le CO2 n'y est pour rien à cette période : le feu, le froid, le souffre et les pluies acides (acides sulfuriques forcément), les tsunamis énormes ont suffit... si je peux dire!

En fait, l'extinction la plus massive d'espères n'a pas eu lieu à ce moment-là mais à la période du Permien, il y a environ 200 - 250 millions d'années. A cette période, mais sur un temps très long (à notre petite échelle de vie humaine en tout cas, une paille à l'échelle géologique!) estimé à 100000 ans, les volcans sibériens étaient hyper-actifs (cfr les "trappes" sibériens). Ceci a provoqué un réchauffement estimé à 4 -5°C. Une lente hausse des températures de l'eau mer a fini par libérer le méthane stocké dans les fonds marins. L'effet de ce métahne associé à celui des volcans sibériens a été responsable d'une hausse globale de t° estimée à 10°c (mais étalée dans le temps)... ce qui a eu pour effet de supprimer la presque totalité des espéces animales et végétales. Mais la "nature" s'en est remise puisque nous sommes-là... et voilà que c'est nous qui causons le réchauffement cette fois-ci! Une sorte de "remise à zéro des compteurs"? Why not... biologiquement parlant, cela ne me choque pas. De toute façon "rien ne se perd, rien se crée", donc tout est TOUJOURS recyclé!

Modifié par rs200

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 55 à 60 millions d'années, c'est-à-dire la période correspondant à l'extinction des Dinosaures, il est de plus en plus évident que c'est plusieurs morceaux d'astéroïdes qui sont tombés sur la Terre (et sur la Lune aussi d'ailleurs) qui ont causé la perte de la majorité des espèces. Le plus gros "morceau" ayant été responsable du gros du boulot est tombé à Chicxulub (si si!) près du Mexique. Le CO2 n'y est pour rien à cette période : le feu, le froid, le souffre et les pluies acides (acides sulfuriques forcément), les tsunamis énormes ont suffit... si je peux dire!

Si vous permettez, je pense que nous ne parlons pas de la même chose ;) La fin des dinos, c'est 65.5 millions d'années, 10 millions d'années avant l'événement du PETM ;) Il y a 6 grandes extinctions dans l'histoire géologique de la Terre.

La première connue avec certitude et l'extinction de l'Ordovicien-Silurien qui se produit en deux phase entre 450 et 440 millions d'années. À l'époque, la faune était essentiellement. Suite à une glaciation, il y a eu une régression marine durable et la faune marine s'est retrouvé sur la terre sèche un peu trop rapidement ^^ cela ne l'a pas fait.

La deuxième est l'extinction du Dévonien (notez, cela donne du vocabulaire aussi ^^ parler de l'extinction du Dévonien au repas de Noël, cela vous pose quelqu'un XD ). Pour cette extinction, c'est un peu l'anarchie et on n'est même pas sûr que ce soit un seul et même événement ^^

La troisième, la mère de toute les extinctions, qui a ramené la Vie a presque rien, est l'extinction du Permian-Trias, il y a 252 millions d'années. Elle est parfois surnommé the Great Dying (la grande agonie). 95% des espèces marines et 70% des espèces terrestres ont disparu. Il a fallu 10 millions d'années pour que la biodiversité se rétablisse.

La quatrième, l'extinction du Trias-Jurasique, s'est produit il y 201 millions d'années. Elle a libéré la place aux dinos.

La cinquième, l'extinction du Crétacé, il a 65 millions d'années, a mis fin aux dinos.

La sixième extinction de masse est en cours, et vu comment les choses tournent elle promet d'envoyer du pâté.

En dehors de ces extinctions, il se produit parfois des périodes d’extinctions renforcés, comme lors du PETM. Celui-ci s'est produit il a y 55 millions d'années et a été causé par un réchauffement climatique global qui est très bien documenté. Même l'Arctique est devenu un Océan tropical :P On en est encore loin XD Ce sont surtout les foraminifères benthiques qui ont morflé à cause de l'acidification des Océans, leur réchauffement, et la perturbation des courants. Le reste de la biodiversité n'a pas été touché apparemment.

En fait, l'extinction la plus massive d'espères n'a pas eu lieu à ce moment-là mais à la période du Permien, il y a environ 200 - 250 millions d'années. A cette période, mais sur un temps très long (à notre petite échelle de vie humaine en tout cas, une paille à l'échelle géologique!) estimé à 100000 ans, les volcans sibériens étaient hyper-actifs (cfr les "trappes" sibériens). Ceci a provoqué un réchauffement estimé à 4 -5°C. Une lente hausse des températures de l'eau mer a fini par libérer le méthane stocké dans les fonds marins. L'effet de ce métahne associé à celui des volcans sibériens a été responsable d'une hausse globale de t° estimée à 10°c (mais étalée dans le temps)... ce qui a eu pour effet de supprimer la presque totalité des espéces animales et végétales. Mais la "nature" s'en est remise puisque nous sommes-là... et voilà que c'est nous qui causons le réchauffement cette fois-ci! Une sorte de "remise à zéro des compteurs"? Why not... biologiquement parlant, cela ne me choque pas. De toute façon "rien ne se perd, rien se crée", donc tout est TOUJOURS recyclé!

Oui bien sûr ;) C'est comme disait l'autre journaliste : "Et si la Terre s'en sortait toute seule ?". Oui bien sûr, elle a bien survécu à la crise du Permian-Trias alors elle arrivera bien à encaisser cela. Point de vue de la Terre, c'est sûr que si cela devient nécessaire, elle ne fera pas dans la dentelle. Si 90% des espèces dont l'espèce humaine doivent être débarqué pour restabiliser la situation, cela sera. Cependant, quelle place devons-nous avoir dans tout cela ? Sommes-nous prêt à détruire l'environnement et de compromettre l'existence même de l'espèce humaine tout cela pour jouir du progrès une génération de plus ? Je ne cherches pas à imposer une réponse, si tout l'humanité sauf moi le voulait, je n'aurais rien dire. Mais pas grand monde ne se pose ce genre de questions.

Modifié par paix

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Allez je parie une bouteille de mirabelle avec qui le veut que le record de fonte de la banquise Arctique sera battu en 2013, en considérant la valeur minimale en 2013 de l'extension au sens du NSIDC (résolution 25km x 25km, moyenne sur 5 jours, et tout...) :P

L'état des lieux est effrayant. Déjà sur l'épaisseur :

arcticictnnowcastanim30.gif

On a le pack qui a éclaté fin Novembre au Nord du Groenland, et qui a permis de virer le peu qui restait de glace âgée. Sur l'animation, la chose est très nette, il y a tout un morceau de banquise de 4m d'épaisseur qui lâche fin Novembre. Encore en Été, c'est encore "normal" que cela fonde mais maintenant c'est même en Hiver qu'on attaque le pack :s Et on y va franchement. Au cap Morris Jesup, à 700 bornes du Pôle Nord, il y a eu dégel fin Novembre avec une maximale de 3.7°C. Le record absolu est 12.6°C en Juillet... On est plus proche des records annuels que de la normale.

post-3513-1355407664_thumb.png

En plus les rafales ont atteint les 70 à 80 km/h, pas étonnant que le pack lâche avec un tel sèche cheveux. Comme quoi la nuit polaire cela ne sert plus vraiment pour reconstituer la banquise.

Et enfin, le coup du "cela dégueule par le détroit de Nare" continue. C'est une apothéose du genre :

201212111226noaa.jpg

Ellesmere a main gauche, Greenland au centre, et entre le détroit de Nare. Ce que l'on voit, c'est censé être la banquise la plus âgée et la plus épaisse... Le pack est complétement éclaté et par le détroit c'est des blocs qui doivent faire dans les 0.5 km^3 qui sont en train de sortir. Directement au Nord du Greenland, au Nord de Cap Morris Jesup et autre, le trou sombre est bien de la banquise aussi (quand même ^^ ) mais l'algorithme a eu un peu de mal (vu l'état de la banquise, j'ai envie de dire que cela n'a rien d’étonnant... )

C'est loin d'être anodin car cela introduit une fragilité de la banquise au Nord du Groenland. La banquise se reconstituera évidemment, mais elle restera de la glace de première année. le risque d'un polynia ou quelque chose d'approchant est réel, et compromet fortement la capacité de la banquise à encaisser l’Été même au Pôle Nord par stress mécanique (vagues qui peuvent alors se former) et thermique (c'est un point chaud). La saison de fonte ne va pas être triste... Pour les nostalgiques de l’Holocène, la banquise est bien l'une des dernières entités -si ce n'est la dernière si on considère que 2010 et 2012 sont suffisant pour le Groenland- à ne pas avoir encore fait aussi bien qu'en cette époque. Pour autant les données montrent que l'extension tournait autour des 2 à 3 millions de km² avec persistance de conditions de glace assez sévère au Nord du Groenland. Si 2013 tient ses promesses on pourra définitivement enterrer l'Holocène. Après on vise l'Eémien il y a 120 000 ans et son absence de banquise Hivernale, son niveau de l'Océan plus haut de 4 à 6 mètres, ...

L'embâcle a du mal aussi à se faire. Déjà au niveau de l'extension et de l'aire qui n'ont pas grimpé aussi vite que l'année dernière durant Novembre. D'ailleurs si vous vous souvenez je vous avez pondu une prévision de l'aire fin Octobre, résultat des courses cela se tient ^^ Comme quoi je m'excite mais ce n'est pas pour rien. Brut le RMSE n'est pas glorieux (120 000 km²) mais c'était une prévision lissée et si on lisse un peu avec une moyenne 5j le RMSE redescend à 108 000 km² :

post-3513-1355410262_thumb.jpg

Et pour l'extension de Novembre, il se trouve que le record a été loupé à un poil, 9 930 000 millions de km² alors que le record de 9 840 000 km². La magie du calcul du NSIDC ^^ même quand tout va mal, l'extension se porte encore bien XD Non j'exagère un peu mais il est vrai que l'aire a lui été au record en Novembre, et cela s'est joué pour un rien en mer de Tchouktches...

Si on regarde le volume, c'est la poursuite d'une exponentielle, la valeur du volume à un peu moins que 8000 km^3 étant quasiment en ligne avec la prévision exponentielle.

Par contre l'épaisseur c'est logiquement pris une grande baffe :

bpiomasplotdailyheff2ss.png

Cela devient de plus en plus compliqué de faire une véritable embâcle... Et les dernières données de la NAVy confirme d'ailleurs, on arrive fin Décembre la majorité du bassin Arctique tourne autour du mètre d'épaisseur. En 2011, c'était déjà délirant en terme d'épaisseur, mais alors là ...

post-3513-1355410862_thumb.png

Comparé en 2011 :

ictn2011121618201112170.gif

Il y a certes moins de banquise qui a survécu à l’Été, mais la nouvelle glace est encore moins épaisse en 2012 clairement. Sans compter l'anomalie groenlandaise...

Et pour l'équilibre énergétique de l'Arctique, cela reste toujours la même chose. Le seul point d'intérêt qu'il reste, c'est de savoir si on peut encore faire pire dans les semaines à venir...

img6389.png

D'ailleurs à propos de faire toujours pire, Ostrov Vize qui a déjà tout pulvérisé entre Décembre 2011 et Novembre 2012 est reparti pour un nouveau round... Le mois de Décembre en à -9.5°C alors que le record est à 8.7° en 2011 et la normale à -23.4°C. Au point où on en est, autant se faire le record de Décembre une nouvelle fois, cela aura un côté au moins funny.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pfff, de plus en plus inquiétant cette histoire... :unsure:

Est-ce que les gens s'en rendent compte ? Non pour la plupart.

Mais je ne sais par quelle miracle, on a parlé de ça dans une salle d'attente avec des gens que je ne connaissais pas. Comme quoi ça commence à parler. Il était temps.

Mais quels solutions. Changer tout notre mode de consommation ? Impossible

Les pays qui s'industrialisent maintenant ont aussi le droit de le faire.

Bref un beau merdier.

Dans le petit journal, il y a plus ou moins longtemps, j'ai vu que dans une conférence sur le climat, une salle de réunion particulièrement vide... Les gens se doraient au soleil et profitait des cocktails et de la piscine.

Sans être alarmiste, quel bel avenir on nous promet.

Modifié par josnake23

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ouaip malheureusement c'est sans doute lorsqu'il y aura un impact réel sur le quotidien que les gens réagiront, et là il sera trop tard. Quelque part, il y a une sorte de folie. D'un côté les scientifiques qui prennent position dans notre société. James Hansen parlait comme cela de crimes contre l'humanité au sujet de ceux qui mettent les 4 fers devants pour empêcher toute action -et si vous voulez mon opinion il y a quelques financiers qui pourraient être accusés de même...- :

Et d'autre, comme le gus dont je causais qui en appelle à l'activisme politique et à la résistance civile dans sa conférence ou un autre qui dit que maintenant il faut entré dans une logique de guerre contre le changement climatique ( http://www.abc.net.au/am/content/2012/s3646638.htm , ce sur quoi il n'a pas tort d'ailleurs, au point où on est il n'y a plus 36 solutions pour arriver à juguler les émissions). Alors certes ils restent "pro" (Werner -le gars de la conf' - disait comme cela que quand il fait de la géophysique, il est géophysicien ; et quand il fait de l'activisme, c'est un activiste), mais enfin bon ils montent quand même au créneau ^^

Et d'un autre côté on les citoyens lambdas qui ignorent ce qui est en train de se jouer.

De plus cela commence à soulever des questions qui sont quelque part insolubles et qui n'auraient jamais du se poser si on s'était sorti les doigts de là où je pense avant. James Hansen par exemple parle de crimes contre l'humanité. Quelle est la responsabilité exacte des lobbys qui nient le RC ? Que faire de la responsabilité collective ? À Nuremberg par exemple, on a jugé des actes en particulier, mais la question de la responsabilité collective de l'Occident n'a jamais été posé (À travers son laisser-fairisme dans les années 30 particulièrement. Un juge à Nuremberg avait sorti une phrase dont j'ai oublié la tournure exacte, mais qui disait en substance que de Mein Kampf à Auschwitz, le chemin était tout tracé). Je crois que c'est Camus qui en parlait d'ailleurs. Bref qui est vraiment responsable dans cette histoire ?

Idem, le risque d'une dictature écologiste est réel si cela part en sucette. Est-ce que la liberté et le bien être collectif peuvent être sacrifiés pour garantir la pérennité des nations sous la pression des changements climatiques ?

Et pour la géoingénierie, cela est-il une bonne idée de mettre en place de tels projets ? Pour la planète ce n'est pas forcément la solution miracle -pour ne pas dire plus-, politiquement cela oblige d'avoir une action globale et dans la durée, techniquement ce n'est pas gagné, ... D'ailleurs, politiquement, il y a un paradoxe. Pour faire de la géoingénierie, on est obligé d'en passer par une action concertée au niveau mondiale et dans la durée si on veut éviter qu'il n'y ai plus de casse qu'autre chose. On est déjà pas foutu de limiter les émissions de gaz à effet de serre, alors mener à bien de la géoingénierie ^^

Changer tout notre mode de consommation ? Impossible

Et pourtant... Par la force des événements ou notre volonté propre, cela est inéluctable.

Le rapport pour analyser la préparation et la réponse à l'ouragan Katrina, par un comité bipartisan de la chambre des représentants des États-Unis d'Amérique, avait dit ceci :

Many government officials continue to stubbornly resist recognizing that fundamental changes in disaster management are needed. This report illustrates that we have to stop waiting for the disaster that fits our response plan and instead design a scalable capacity to meet whatever Mother Nature throws at us. It’s not enough to say, “We wouldn’t be here if the levees had not failed.” The levees did fail, and government and other organizations failed in turn – in many, many ways.

It remains difficult to understand how government could respond so ineffectively to a disaster that was anticipated for years, and for which specific dire warnings had been issued for days. This crisis was not only predictable, it was predicted.

If this is what happens when we have advance warning, we shudder to imagine the consequences when we do not. Four and a half years after 9/11, America is still not ready for prime time.

This is particularly distressing because we know we remain at risk for terrorist attacks, and because the 2006 hurricane season is right around the corner. With this report we hope to do our part to enhance preparation and response.

With Katrina, there was no shortage of plans. There were plans, but there was not enough plan-ning.

Government failed because it did not learn from past experiences, or because lessons thought to be learned were somehow not implemented.

If 9/11 was a failure of imagination, then Katrina was a failure of initiative. It was a failure of leadership.

(l'emphase est original)

http://www.c-span.org/pdf/katrinareport.pdf

On en revient toujours à cette question de la catastrophe (voir Dupuy et son catastrophisme éclairé et Méheust avec sa Nostalgie de l'Occupation). C'est parce que nous pensons que c'est impossible qu'il est possible que cela soit impossible (vive les phrases douteuses ^^). C'est un défaut d'initiative, de leadership.

Pour en revenir un peu au sujet quand même ^^ L'Holocène est effectivement passé :

post-3513-1355448769_thumb.jpg

clipboard01qj.jpg

La fin du 20ème siècle est à 14°C environ (ou 0°C sur le deuxième). Sachant qu'on a encore pris 0.2°C ou quelque chose comme cela par dessus, qu'il y a encore 0.5°C inévitable quoi qu'il advienne, on voit que maintenant on vise l'Eémian au niveau global (niveau de la mer de 4 à 6 mètres plus haut...). Et si on ne s'arrête pas en si bon chemin, c'est le Pliocène (15 à 16°C, encore +1 à +2°C) qui est visé (niveau de la mer de 20 mètres plus haut environ...). Localement, l'Arctique reste la région la plus proche des niveaux de l'Holocène. Le Groenland par exemple :

c4u-chart7.png

Le dernier point est la décennie 2000-2009 pour avoir une comparaison valide (il y a un lissage des données dans le temps nécessairement, et on ne peut pas comparer théoriquement une année avec des données paléoclimato's qui ont une résolution de ~10 ans). Mais sachant que 2012 a fait encore mieux que 2010 et que 2011 n'était pas triste non plus, on comprend bien que le Groenland n'a jamais été aussi chaud. Il ne reste donc plus que la banquise Arctique, mais celle-ci n'est pas en équilibre avec le réchauffement. Si le réchauffement était maintenu à son niveau actuel, il est très probable que la banquise plongerait encore un peu avant de se stabiliser.

Pour le reste, ce sont des données qui ne sont pas souvent sortis (vu que les dissidents climatiques ne se sont pas focalisés dessus, personne ne les connait du coup ^^) mais les sédiments des océans tropicaux montrent que le niveau thermique de l'Holocène est déjà passé depuis un bout de temps.

Pour la banquise en elle même, je voulais dire aussi, CFS plonge toujours :

post-3513-1355450296_thumb.png

En sachant qu'il y a tout les chances qu'il surestime l'extension. Il prend mal en compte l'épaisseur (il planche sur le sujet pour la v3 d'ailleurs), il a un peu de mal avec le réchauffement (sur les runs quotidiens, il sort du -16 à 850 pour fin Septembre XD 10 ans que cela ne s'est plus vu ^^ ), et il a toujours été biaisé vers le haut pendant la fonte ^^ Malgré tout ces bonnes raisons pour justifier qu'il est donc un tantinet optimiste, il nous sort quand même la quatrième plus faible extension de Septembre, et avec à peine plus d'un million que 2012... Pour vous dire, l'année dernière à la même époque il prévoyait pour le minimum de Septembre une valeur supérieur à ce qu'il nous prévoit dès maintenant XD Bref les chances de battre le record dès l'année prochaine sont bien de 80% ou 90% :P

Sinon pour les USA, c'est toujours le Sahara. Il y a la NOAA qui communique à ce sujet :

http://www.skepticalscience.com/pics/c4u-chart7.png

La récolte de blé d’Été n'était déjà pas joyeuse, alors si en plus la récolte d'Hiver prend cher XD Souvenez de ce que personne n'a pas parlé (il ne faudrait pas empêcher les gens de dormir non plus...), quand les Nations Unies parlaient du risque d'une crise alimentaire mondiale en 2013 :P ( http://www.skepticalscience.com/pics/c4u-chart7.png ).

Et le Mississippi à Saint Louis approche de ses records :

post-3513-1355451135_thumb.png

En plus, comme chacun devrait le savoir, l'économie américaine pète la forme... Si le trafic fluvial est interrompu ils vont avoir mal la gueule dans le Midwest.

En plus, les récoltes en Argentine et en Australie, les deux gros exportateurs de l'HS, ont pris 25% environ dans la tronche :P On va bien s'amuser l'année prochaine.

P.S. : Et maintenant, à cause de l'état du budget, ils sont même en train de s'étriper pour le déblocage d'une aide fédérale suite à Sandy ^^ Les USA n'ont plus les moyens de leurs ambitions, pas plus qu'ils n'ont les moyens de faire face à la réalité du changement climatique. God bless America :P

http://www.washingtonpost.com/politics/con...ab4e_story.html

Modifié par paix

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pour le climat, cela n'apprend rien mais pour la psychologie de groupe, c'est un cas d'étude exceptionnel.

http://wattsupwiththat.com/2012/12/13/ipcc...-solar-forcing/

Je vous fais un bref résumé. Pour l'AR5, chacun se considérant comme un expert dans un domaine particulier peut demander à être un relecteur des brouillons du GIEC. Les relecteurs signent une clause de confidentialité et ce genre de choses, par laquelle ils s'engagent à ne pas divulguer le brouillon de l'AR5. Un gars, Alec Rwls puisqu'il ne s'en cache pas, a eu la bonne idée de sortir les brouillons du GIEC sur son site :

http://www.stopgreensuicide.com/

Le site d'Anthony Watts lui servant de caisse de résonance :

http://wattsupwiththat.com/2012/12/13/ipcc...-solar-forcing/

Et le gars se met donc à monter le truc en épingle pour faire croire que le GIEC admet qu'il n'y a pas de réchauffement, que la principale cause est solaire,... Bref les grands classiques.

Ce qui est intéressant est d'abord la justification d'Alec Rawls pour avoir sorti le document :

Quant à mon entente de confidentialité personnelle avec le GIEC, je la considère comme entachée par la malhonnêteté systématique du rapport («la fraude de la variable omise», comme je l'ai appelé dans mes commentaires sur le premier brouillon). Il s'agit d'un principe général de confidentialité journalistique : la mauvaise foi d'un côté casse l'accord de l'autre. Ils ne peuvent pas demander aux relecteurs de devenir complices de leur malhonnêteté en gardant le silence à ce sujet.

Et un peu plus tôt :

Compte tenu de ce que j'ai trouvé -une fraude systématique-, ce ne serait pas moral d'honorer cette demande non convenue,

Il se considère comme sa propre source de légitimité. Point de vue des USA ce n'est pas si étonnant (il n'y a qu'à voir les 20 marmots qui viennent de se faire flinguer suite à l’incapacité de réguler les armes outre Atlantique, en partie parce qu'une bonne partie du pays est encore convaincu de son droit à avoir le matos pour faire justice par soi même), mais il se permet quand même de violer une clause de confidentialité qu'il a lui même signé. On notera encore le relativisme post moderne où tout est justifiable.

Franchement moi un jour, je tenterais bien de violer puis tuer un gamin, puis le violer à nouveau, tant qu'à faire autant y aller gaillardement :P Je suis sûr que ce sûr ce sera justifiable.

Bref, il se considère comme sa propre source de légitimité.

Une autre raison -alors là on s'accroche ^^ - serait que le GIEC a finit par admettre que le Soleil est la principale cause du changement climatique. Le GIEC fraude pour masquer la réalité, mais en fait non puisqu'il admet ce que les dissidents ont toujours clamé... :lol:

Le projet final de l'AR5 du GT1 n'est pas programmé pour être publié avant un an, mais le public a besoin de savoir maintenant comment les principales prémisses et conclusion du récit du GIEC ont été réduits par le GIEC lui-même.

La meilleure façon pour l'ONU de gérer cet aveu perturbateur serait de le retirer de leur rapport final, ce qui est une autre raison de rendre public maintenant le brouillon du rapport. Cette admission dévastatrice doit être connue afin que le GIEC ne puisse tranquillement la modifier.

Syndrome du super héros ^^ Sa mission est d'utilité publique, elle est donc légitime.

Ce qui est également frappant est la déconnexion avec la réalité, puisque parait-il que le GIEC a reconnu la véritable importance du forçage solaire. En fait, le GIEC se propose d'étudier ces hypothèses :

Beaucoup de relations empiriques ont été signalés entre les GCR ou les archives des isotopes cosmogéniques et certains aspects du système climatique (par exemple, Bond et al, 2001;. Dengel et al, 2009;. Ram et Stolz, 1999). Le forçage seule des variations de l'irradiance solaire totale ne semble pas rendre compte de ces observations, ce qui implique l'existence d'un mécanisme amplificateur tel que l'hypothèse d'un lien entre GCR et nuages.

Pour conclure :

Bien qu'il existe certaines preuves que l'ionisation des rayons cosmiques peuvent améliorer la nucléation des aérosols dans la troposphère libre, il existe des preuves moyennes et un accord élevé que le mécanisme d’ionisation par le rayonnement cosmique est trop faible pour influer sur les concentrations mondiales de CCN ou leur évolution au cours du siècle dernier ou au cours d'un cycle solaire par d'une quelqconque manière climatique significative. L'absence de tendance dans l'intensité des rayons cosmiques au cours des 50 dernières années (Agee et al, 2012;. McCracken et Beer, 2007) fournit un autre argument fort contre l'hypothèse d'une contribution importante de rayons cosmiques au changement climatique en cours.

Bref, si le GIEC n'avait pas parlé de cette hypothèse, les dissidents auraient hurlé au scandale, à la fraude, à la dissimulation de données. Si le GIEC en parle, les dissidents climatiques la brandissent comme admis par le GIEC... Là on quitte complétement la science, on perd le caractère de réfutabilité.

Et par derrière, il sortent un image où le GIEC n'a sans doute pas été très inspiré (il compare les données annuelles avec les projections :

post-3513-1355630282_thumb.png

Il est clair que les observations sont en dessous des prévisions ^^ Cependant il faut noter que les modèles donnent la réponse forcée en moyennant je ne sais combien de runs, alors qu'avec les données annuels, on perd de l'information sur le trend en sachant qu'il n'y a pas que l'information du trend ^^ si on compare ce qui est comparable, on est dedans. Vous noterez quand même que l'un dans l'autre cela se réchauffe sans discontinuité).

Ce que je trouve fascinant, c'est la capacité qu'on les dissidents climatiques a relancé le buzz pour continuer à faire marcher leur affaire, et leur déconnexion totale au réel. Il y avait eu eu comme cela en psycho de groupe un cas d'illuminés convaincu de l'imminence d'une invasion d'ET et que se préparaient en conséquence. Le jour J, tous réunis pour subir l'invasion, il ne se passa rien évidemment ^^ Plutôt que d'admettre qu'ils avaient fabulé un peu trop, ils ont commencé à penser qu'ils avaient sauvé la Terre en se préparant à l'invasion... Tiens cela me rappelle furieusement quelqu'un XD Non mais cela pose quand même la question de savoir si certains pourront un jour la réalité du changement climatique. La construction sociale du déni est maintenant tellement déconnecté de toute réalité chez certains que se remettre en cause serait beaucoup trop coûteux. Alors c'est la fuite en avant qui continue. Est-ce qu'il y aura un moment où il y aura un réalité ? Peut être, mais cela risque d'être brutal. C'est comme cette femme qui a regardé "Chasing Ice" (si vous voulez mon opinion, plutôt que d'aller regarder la dernière niaiserie de Disney pour légumes, allez voir ce film...) et qui est sorti en pleurs. C'est une bonne part de sa vie qui s'est écroulée en 1 heure, tu m'étonne que cela lui fasse un choc...

Donc pour en revenir à la déconnexion du réel, le processus a atteint un point tel chez certains que se remettre en cause serait très couteux pour l'équilibre psychique, donc cela continue joyeusement à délirer.

Ce qui est également intéressant est l'influence du web. Cela permet de créer une communauté fermé où la diffusion des informations reste limité à un certains nombres de blogs qui ont une position convenable au sujet du réchauffement. Cela exacerbe à mon avis cette dérive d'un groupe qui est en train de se construire une "réalité" parallèle.

J'ai l'impression d'avoir oublié plein de trucs (d'habitude je vous sort des pavés de 150 000 lignes XD) mais vu l'heure j'ai le cerveau un peu ralenti je crois ^^ En fait, c'est cela que je vais faire, poster à 5h du mat', j'aurais le cerveau tellement ralenti que cela m’évitera de vous faire des dissertations sur des sujets dont tout le m'en s'en contrefout XD

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

A noté que si les océans se réchaufferaient, cela favoriserait une production massives des algues , celles ci dégageant enormément + de DMS, ce qui favoriserait une production de nébulosité en basse couches accompagné d'un effet réfrigirant .

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
A noté que si les océans se réchaufferaient, cela favoriserait une production massives des algues , celles ci dégageant enormément + de DMS, ce qui favoriserait une production de nébulosité en basse couches accompagné d'un effet réfrigirant .

Oui, il est vrai que les rétroactions des nuages restent un peu incertaines, même si elle est sans doute positive (amplifie le réchauffement). Mais il est vrai que dans les détails cela n'a rien de simple :D

Il y a quelques papiers qui discutent du sujet :

http://www.atmos-chem-phys-discuss.net/10/...-3087-2010.html

Pour les USA, je voulais dire aussi ce matin ^^ La sécheresse aidera sans doute plus la prise de conscience que Sandy. Elle touche des états plutôt républicain et franchement en froid avec le RC si je puis dire :D et c'est un événement sur la durée et avec des conséquences sensibles (il risque de se faire déchirer dans le midwest durant l'Hiver... ).

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Justement non si ce sont des nuages bas, favorisé par les macroparticule balancé par le phytoplancton, ils ont un effet réfrigirant :D

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Justement non si ce sont des nuages bas, favorisé par les macroparticule balancé par le phytoplancton, ils ont un effet réfrigirant :D

Oui ^^ mais net de tout, les nuages ont très probablement une rétroaction positive ;) il n'y a pas que la quantité d’aérosols qui pilotent les nuages :P mais c'est sûr que dans le détail rien n'est simple avec les nuages ^^

Modifié par paix

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Tiens, je viens d'apprendre qu'il existait aussi des climato-agnostiques ^^ N'empêche pour un chimiste, cette phrase fait peur : "Il y a énormément d’arguments qui montrent que le CO2 est la conséquence d’une augmentation de la température plutôt que sa cause." :s Encore le reste, c'est de la climato', mais le cycle de carbone, les isotopes, les autres de grandeurs sur les masses et les quantité de matière, ce genre de choses, c'est son domaine. J'espère qu'il ne raconte pas autant d'âneries dans ces cours.

Bon sinon je me suis amusé à regarder le brouillon de l'AR5 puisqu'il est sorti, et le moins qu'on puisse dire, c'est que même le GIEC est dans le déni du RC :s

"En échelonnant six modèles CMIP3 aux récents changements observés pour la banquise de Septembre, un Arctique pratiquement libre de glace (N.D.T. moins d'un million en extension) en Septembre devrait se produire en 2037, en atteignant le premier quartile de la distribution du moment de la perte de la banquise en Septembre en 2028."

Si la banquise tient le million de km² jusqu'en 2028 je veux bien payer ma tournée à MB...

D'ailleurs, pour montrer à quel point ils ont fumé la moquette :

clipboard01bwq.jpg

Noter l'extension moyenne en Septembre sous le scénario RCP 4.5. Et en 2012...

post-3513-1355705796_thumb.png

En 2012 il nous reste déjà à peine plus que ce qui est censé rester en 2080 dans un scénario d'émission intermédiaire. En plus il compare les modèles avec les observations, mais il n'y a pas le point de 2012. Je me suis amusé à rajouter 2013 aussi, j'ai mis des barres d'erreurs symétriques mais à mon avis elles ne le sont pas. La probabilité de ne pas fumer au moins le niveau de 2012 l'année prochaine doit être faible, par contre la probabilité de plonger sous les 3 millions est réel :

figure52.png

Pour la hausse du niveau de la mer, c'est pareil. Actuellement, le Groenland contribue pour 0.7mm/an de hausse et l'Antarctique 0.6mm/an. D'après le GIEC, en 2100, le Groenland devrait pour 0.6mm/an à 1.1mm/an. On est donc déjà dans la fourchette de ce qui devrait se passer seulement en 2100...

clipboard01ag.jpg

Des études montrent qu'en 2100, le Groenland pourrait envoyait de l'ordre de 10 mm/an dans l'Océan. Le GIEC est à côté d'un facteur 10 au moins !

http://igitur-archive.library.uu.nl/phys/2...tal_grl2011.pdf

Rien que pour deux glaciers, un Groenlandais et un Antarctique, le Jackobshavn et le Pine Island, leurs contributions devrait être de l'ordre de 2mm/an dans les décennies à venir :

http://bprc.osu.edu/rsl/IST/documents/ThomasetalGRL2011.pdf

Et quand on continue à regarder, cela reste du très lissé. Le permafrost ne devrait pas aider mais on ne dit guère plus, l'impact de la perte de la banquise... Quelle perte déjà ? Et pour l'asséchement de certaines régions, cela reste des plus évasifs (Au rythme où cela va, dans le Midwest, pour Noël il vont avoir un super cadeau, plus de navigation fluviale et plus de blé d'hiver...) Il ne reste plus qu'à espérer que la version finale soit substantiellement modifié (il parait qu'il ne faut pas citer le brouillon, on va espérer que cela veuille dire quelque chose), mais bon, le processus d'adoption risque d’anesthésier encore plus le rapport. Logiquement, l'AR6 doit venir en 2019. Ce serait marrant que la banquise atteigne le million pour l'occasion, histoire de montrer l'inanité de ces rapports et la déconnexion complète au réel. Comme le disait Neven :

En ce qui concerne le nouveau rapport du GIEC qui sort l'année prochaine : Cette fois-ci, une saison de fonte folle qui bat tous les records antérieurs se produit juste avant la date limite et non après. Est-ce que la gravité et le danger potentiel d'un Arctique libre de glace sera reflété dans les chapitres pertinents ? Ou est-ce le GIEC sera à nouveau trop prudent (voir cette pièce par Bryan Walker sur le blog Hot Topic), se cachant derrière les modèles qui n'ont pas encore rattrapé la réalité ? Les auteurs ont du pain sur la planche, mais je suis sûr qu'ils vont faire un bon travail. Nous allons voir ce qui se passe ensuite.

Ouaip bah c'est mal barré...

Un gars qui discute du papier de Naomi Oreskes et tout ses amis, dont je vous parlais tantôt :

Vérifier 20 ans de projections du groupe de pointe de la science du climat mondial par rapport à la réalité permet de constater que le groupe a constamment sous-estimé le rythme et les impacts du changement climatique - avec des conséquences graves pour le public qu'il a pour mission d'informer.

Encadré : prévisions du GIEC : Prévisions et réalités

Par Glenn Scherer

The daily climate

Sur deux décennies et des milliers de pages de rapports, la voix la plus reconnue du monde sur la science du climat a toujours sous-estimé la vitesse et l'intensité du changement climatique et le danger que représentent ces impacts, démontrent un nombre croissant d'études sur le sujet.

[...]

La tendance conservatrice provient de plusieurs sources, disent les scientifiques. Une partie peut être attribuée à l'aversion de la science à des conclusions dramatiques et spectaculaires : les soi-disant manifestations aberrantes - les résultats aux extrémités du spectre - sont souvent ignorés. Ces résultats controversés exigent des années de laborieuse e indépendante vérification.

Pourtant, certains événements sont par nature dramatiques, conclut l'historienne et professeur de sciences Naomi Oreskes de l'université de San DIego, Californie et le professeur de géosciences Michael Oppenheimer de l'université de Princeton, co-auteurs de l'étude portant sur le biais GIEC. "Si le drame provient principalement de l'impact social, politique ou économique", écrivent-ils, "il est crucial que le risque associé soit pleinement compris, et non écarté."

Le vice-président du GIEC Jean-Pascal van Ypersele a rétorqué que "le mandat du GIEC est de parvenir à un consensus" et de refléter la "diversité des points de vue qui sont scientifiquement valides." Il a reconnu que, en exigeant des équipes d'auteurs de se mettre d'accord sur le texte d'un rapport, le processus du GIEC est intrinsèquement conservatrice. Trouver le juste équilibre, a-t-il déclaré dans un e-mail, "n'est pas toujours facile."

Pour Oreskes, Oppenheimer et leurs co-auteurs, la tendance conservatrice imprègne toute la science du climat.

Mais la sous-estimation par le GIEC est particulièrement inquiétante, les scientifiques disent, parce que l'organisation est spécifiquement chargée de conseiller les décideurs sur la science du cliamt la plus pertinente et la plus précise.

[...]

Les quatre évaluations du GIEC - des massives, multi-volumes tomes publiées en 1990, 1995, 2001 et 2007 - sont considérées comme l'étalon-or dans la science du climat. Le quatrième rapport gagné à la fois de vives critiques des sceptiques du climat et l'honneur en 2007 du prix Nobel de la paix (N..D.T. : Enfin quand on voit qu'ils sont capable de le donner à l'UE...), partagé avec l'ancien vice-président Al Gore.

Pourtant, depuis l'évaluation de 2007, de nombreuses observations et études ont montré que la vitesse et la férocité du changement climatique sont à la pointe extrême ou dépassent les projections du GIEC sur de nombreux fronts, y compris les émissions de carbone, la hausse des températures, la fonte des glaces continentales, le déclin de la banquise arctique , et l'élévation du niveau de la mer (voir encadré).

Motif de la sous-projection

Le modèle, a déclaré dans une interview Oreskes, est une sous-projection plutôt qu'une sure-projection. "Ces données ne justifient tout simplement pas les allégations par les sceptiques que les scientifiques sont alarmistes", a-t-elle dit.

Un exemple : En Novembre, les scientifiques du Centre National pour la Recherche Atmosphérique à Boulder, au Colorado, ont regardé de plus près les modèles informatiques qui sous-tendent la plupart des prédictions climatiques et ont conclu que le réchauffement futur est susceptible d'être sur le côté haut de projections climatiques.

Un autre exemple : Cet été, le climatologue de la NASA James Hansen a été co-auteur d'une analyse récente des conditions météorologiques extrêmes partout dans le monde. L'équipe de Hansen est arrivée à une conclusion étonnamment différente d'une évaluation spéciale du GIEC sur le sujet publié quelques mois plus tôt.

L'étude d'Hansen, publiée en Août dans la revue Actes de l'Académie Nationale des Sciences, a conclu que le changement climatique rapide au cours des 30 dernières années a pipé les dés en faveur de conditions météorologiques extrêmes (N.D.T. AU point où on en est on peut même dire qu'on a remplacé les dès). La probabilité de canicule extrême en été est maintenant de 13 pour cent de plus qu'en 1980, selon le rapport. Les vagues de chaleur records de par l'Europe en 2003, la Russie en 2010, et au Texas en 2011 n'aurait pas eu lieu sans l'intervention humaine causée par le réchauffement climatique, conclut-il.

[...]

La fonte de la banquise Arctique peut offrir un exemple.

Les scientifiques soupçonnent qu'une diminution de la banquise arctique a le pouvoir de modifier les schémas météorologiques dans l'hémisphère Nord. Moins de glace, l'hypothèse explique, affaiblirait et déplacerait le courant-jet, l'amenant à bloquer des conditions météorologiques normales et maintenir les tempêtes, les périodes de sécheresse et les vagues de chaleur en place afin qu'ils martèlent un seul endroit pendant des jours, des semaines ou des mois.

Mais avec la glace censé rester intacte jusqu'en 2070 ou plus tard, c'est en grande partie un problème théorique pour l'avenir.

Mais plus maintenant : la glace d'été dans l'Arctique a atteint un nouveau plus bas en 2012, et maintenant certains scientifiques disent qu'il y a probablement un lien entre cette crise et la sécheresse record qui a provoqué une somme estimée à 28 milliards de dégâts à travers les États-Unis, ainsi que l'été flotteux qui a laissé la Grande-Bretagne trempée.

Même l'ouragan Sandy a une connexion potentielle à l'Arctique, avec des chercheurs qui suggèrent que la forte anomalie d'un système météorologique de haute pression au-dessus du Groenland, en forçant Sandy en Octobre, a été influencé par le déclin de la calotte glaciaire.

La cinquième évaluation du GIEC sera publié en quatre parties de Septembre 2013 à Septembre 2014. Les réformes au sein de l'organisation ont abouti à un consensus plus exigeants - qui peut produire encore plus de prudence dans ses conclusions, disent plusieurs anciens auteurs principaux du GIEC.

"Le prochain rapport montre tous les signes pour être encore plus prudent que les précédentes", a déclaré Trenberth. Au lieu de 10 auteurs principaux par chapitre, 14 ou 15 scientifiques auront leur mot à dire, ce qui rend plus difficile un consensus.

Le règlement intérieur du GIEC et les délais ont également été renforcés, ce qui empêche l'inclusion de certaines des plus récentes d'études, a-t-il ajouté.

Entrée de contradicteurs

Mann de l'état de Pennsylvanie estime également que les supérieurs du GIEC, craignant d'être attaqués par les climato-sceptiques, se sont "mis en quatre" pour permettre une plus grande participation des contradicteurs. "Il n'y a pas de problème pour obtenir les vues larges qui représentent de façon juste ... un groupe de pairs de la communauté», a-t-il dit. "Mon souci, c'est qu'ils sont en train d’arranger les chosespour donner plus de poids aux vues des contradicteurs que ce qui est justifié par la littérature revue par les pairs."

[...]

En regardant en arrière dans les années 1950, quand les scientifiques ont identifié le problème climatique, Somerville note que le ton à l'époque "n'était pas catastrophique du tout, mais plutôt curieux de voir comment le système climatique réagit à un grand pic des émissions de dioxyde de carbone." Seul le temps permet de révéler pleinement dans la communauté scientifique que la plupart des conséquences du changement climatique pourraient être très graves, voire catastrophiques.

Et c'est ce qui ne se retrouve pas du tout au sein du public, Somerville a mis en garde : un sentiment d'urgence qui, pour la plupart des scientifiques, est maintenant très clair.

«Il s'agit d'une urgence qui n'a rien à voir avec la politique ou l'idéologie», a déclaré Somerville. "Cette urgence est dictée par la biogéochimie et la physique du système climatique. Nous avons un temps très court pour dé-carboniser l'économie mondiale et trouver des substituts aux combustibles fossiles."

http://wwwp.dailyclimate.org/tdc-newsroom/...ate-predictions

J'avais déjà du vous le dire ^^ mais si voulez mon opinion, commencer à réfléchir sérieusement au plan B et à quoi faire en cas de catastrophe mondiale et d'effondrement de la civilisation, on ne sait jamais...

Modifié par paix

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ouais, des climato-agnostiques ... Bientôt, il y aura des climato-athéistes, des climato-intégristes, des climato-fascistes, des climato-islamistes, des climato-fanatiques, ... J'aime assez bien les néologismes, mais faut pas trop exagérer, quoi ...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ouais, des climato-agnostiques ... Bientôt, il y aura des climato-athéistes, des climato-intégristes, des climato-fascistes, des climato-islamistes, des climato-fanatiques, ... J'aime assez bien les néologismes, mais faut pas trop exagérer, quoi ...

Tu as oublié les climato-nihilistes...

:P

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Et aussi les pastèques ^^ Rouge à l'intérieur, vert à l'extérieur :D Synonymes de climato-marxistes et de climato-bolcheviques ^^

En parlant des Rouges, et comme je vais vous parler de l'Arctique Russe, un peu de musique pour l'ambiance :

Avant de rentrer dans le lard et le vif du sujet, quelques images pour montrer la banquise qui essaye de tenir vaille que vaille au Pôle Nord. Le pack nous lâche même en pleine nuit polaire. Cela va être le désastre cet Été. Je maintiens d'ailleurs, je suis prêt à parier que le record d'extension sera battu l'année prochaine. Ce sont toujours des images du même coin, Ellesemere à main gauche, Greenland au centre, Nare entre les deux, et Petermann quelque part là dedans. L'année dernière :

201112101551asar.jpg

201112130952noaa.jpg

La zone noire au nord, c'est du à la nébulosité, mais sinon on voit que le pack a encore un minimum de cohérence en 2011 même si il est bien fracturé. Et en 2012 :

201212161312noaa.jpg

Le pack est encore plus fragilisé, et il y a toujours cet anomalie directement au Nord du Groenland. La banquise est tellement fine localement à cause de la perte du pack de plusieurs années fin Novembre que l'algorithme doit peiner un peu je pense. Cette anomalie risque de faire très mal l’Été venu je crains...

Bon, ceci dit, pour la tartine indigeste de la nuit, allons-y. Je vous avez déjà bien saoulé avec un caillou paumé au milieu de l'Arctique russe, Остров Визе (à prononcer en roulant bien les "R" avec une voie bien pâteuse et gutturale XD ) ou île Vize. Là je vais vous parlez des terres de l'empereur François Joseph (on va continuer dans le russe cela me fait délirer ^^ Земля Франца Иосифа ou Zemlia Franza Yossipha). L'intérêt est une petite île, Ostrov Hayes (Остров Хейса -il faut voir que le truc qui ressemble à un X est la lettre Kha, issu du Chi grec, et n'a pas donc pas la prononciation d'un X, même si de prime abord il y a un air de famille ^^ -), qui est à bien 700 bornes de Vize mais où c'est aussi la foire au gros rouge, pire que dans une réunion d’alcoolo anonyme français ^^ Pour dire que lorsque je m'excite avec Vize, c'est juste parce que c'est l'épicentre de la douceur, mais les anomalies à 10°C ou 15°C -quasi en permanence maintenant- touchent des superficie de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carré, sans doute pas loin du million mais je n'ai pas fais le calcul.

On notera aussi qu'il y a toujours cet effet de rétroaction négative avec la neige. Le 16 Décembre, il tombe un mois de neige en 24h, avec un vent soutenu à 50 km/h par moment... Normalement, on se les pèle tellement là haut qu'il n'y a pas de blizzard. Et tout cela alors que le 10 cela avait déjà envoyait du pâté. En plus par des températures pas si négative que cela tout compte fait, aux alentour de -2°C.

L'intérêt de Остров Хейсa, c'est qu'il y a des radiosondages de dispo'. Une petite pensée pour les gars qui sont assez fou pour aller vivre par 80°N au milieu de nul part, si ce n'est des ours polaires, tout cela pour qu'un bouseux de mon genre puisse raconte n'impec nawa sur un forum belge ^^

Le problème est en fait bien simple. C'est celui des "equables climates" ou climat égaux. La difficulté est que l'Arctique a déjà été un océan tropical alors qu'il y a la nuit polaire qui devrait modérer ses envolées. Il y a bien sûr la rétroaction positive de la banquise, mais quand il n'y a plus de banquise, quel mécanisme permet de maintenir le Pôle au chaud même en Hiver ? C'est un problème d'autant plus critique que nous nous dirigeons vers un état sans banquise, et ceci possiblement même de manière permanente, alors que les modèles sont incapables de pondre une simulation cohérente à ce sujet. Dans les modélisations paléo climato', les modèles n'arrivent pas à simuler un climat égal, et les tropiques sont simulés trop chaud, les pôles trop froid. Et actuellement, aucun modèle n'arrive à suivre le plongeon prodigieux de la banquise (et le GIEC dans l'AR5 qui suit gaillardement les modèles, totalement à côté de la plaque mais ce n'est pas grave, les modèles, encore les modèles, toujours les modèles, et tant pis pour la réalité). Il y a eu différentes hypothèses, plus ou moins exotiques, proposées pour expliquer la dynamique des equables climates, mais la plus crédible est sans doute celle de la rétroaction positive des nuages. Je rappellerais qu'une hausse de la nébulosité dans les couches inférieurs de la troposphère tend plutôt à refroidi le climat. Ces nuages bloquent le rayonnement solaire incident et sont peu efficaces à contribuer à l'effet de serre du à leur température élevée. Une hausse de la nébulosité dans les couches supérieurs au contraire tend à réchauffer le climat. Ces nuages laissent plutôt bien passer le rayonnement solaire et sont efficace à contribuer à l'effet de serre. Pour les equables climates, Chris de dosbat en disait deux mots tantôt :

http://dosbat.blogspot.fr/2012/12/somethin...-way-comes.html

On voit que par rapport au PETM dont je parlais précédemment, c'est de la démence, et que de toute façon, que cela passe pour l'humanité ou pas, la Terre s'est fait baisée et même sauvagement violée à ce niveau. Il pointe cependant vers des études qui étudient les equables climates du point de vue de la rétroaction positive des nuages, dont je vous redonne les liens ici :

http://geosci.uchicago.edu/~abbot/PAPERS/a...iperman-08a.pdf

http://geosci.uchicago.edu/~abbot/PAPERS/a...iperman-08b.pdf

Cependant, on discute là de convection type tropical avec une nappe de nuages d'altitudes qui génère un forçage positif. Les auteurs partent de l'hypothèse que le forçage des nuages bas est négatif et envisage un cas où cela charge vraiment sur le climat. Cependant, du aux particularités du cycle saisonnier, le forçage des nuages bas en Arctique peut dans certains cas être positifs. En effet, en Hiver, il n'y a plus de Soleil, et il ne reste plus que l'effet de serre des nuages. Si l’augmentation de la nébulosité basse couche n'est pas symétrique il existe donc une fenêtre pour avoir un forçage des nuages bas positifs :

http://journals.ametsoc.org/doi/full/10.11...TA%3E2.0.CO%3B2

Cela signifierait une amplification du réchauffement arctique.

Holland et tout ses amis ont potassé sur le sujet, ce dont je vous parlais précédemment il me semble. Holland a défini des RILEs, Rapid Ice Loss Events, ou événements de perte rapide de la banquise. Il a défini ces événements comme un plongeon de 0.5 millions de km²/an de la moyenne mobile sur 5 an. On n'est pas encore tout à fait dans la définition du RILE (cela dégage à 0.27 millions de km² /an actu. Il faudrait avoir 2013 à 2.2 millions de km² d'extension pour être dans la définition, peu probable mais pas impossible). Cependant, on est clairement plus proche du RILE que de la décroissance gentiment linéaire d'un paquet de modèles. Dans le RILE, la rétroaction albédo joue bien sûr, et l'affaiblissement de la banquise de Mars a un rôle important. La relation entre puits de fonte et épaisseur de banquise est non linéaire. Donc plus on commence la fonte avec une crêpe, plus on va se faire déchirer de manière non linéaire :

http://cires.colorado.edu/science/groups/f..._05_Holland.pdf

Cependant, les nuages bas pourrait avoir un rôle à jouer. En effet, la nébulosité tendra surtout à augmenter en Hiver et en Automne, donc à avoir un rôle d'effet de serre sans gêner la pénétration (yoyo :P ) du rayonnement solaire, puisqu’il n'y en a plus ^^ En Été, la nébulosité augmente aussi, mais moins fortement et donc la rétroaction négative est affaiblie. Au bilan, le forçage radiatif des nuages bas pour l'Arctique pourrait être positif. On l'a vu en 2012 par exemple. Durant l’Été, la nébulosité a grimpé mais pas assez mais pour empêcher l'orgie au niveau de températures de l'Océan Arctique (15°C localement, 15°C... Et on viendra parler avec nostalgie du Paléocène et de son Arctique tropical après... ). Par contre, en Hiver, la banquise a été incapable de prendre du volume, et en ce mois de Décembre c'est une tuerie.

Ce que j'ai fais sur lîle russe, avec les radiosondages j'ai sorti les données de l'inversion de températures. En Arctique, en Hiver, les inversions sont ubiquitaires. L'air froid est plaqué au sol et le nez de l'inversion est vers 1000 ou 1500 mètres. J'ai défini la force de l'inversion par la différence entre le maximum de température et la température de surface. Je ne sais pourquoi, je l'ai compté en négatif, et puis bon une fois parti dans ce sens ^^ Les inversions ont différence de températures de 8K environ en Hiver au dessus de l'Arctique :

http://atmos-chem-phys-discuss.net/10/2835...0-2835-2010.pdf

J'ai également récupéré les données des synops pour sortir la température moyenne journalière et la nébulosité moyenne journalière. J'ai bougé quelques trous ici ou là, viré deux trois données pas vraiment cohérente (comme un 14°C en couche limite un jour de Janvier 2009 ^^), et j'ai fais plein de graphes. Point de vue méthodo', j'ai sorti les données pour les mois de Janvier 2009, 2010, 2011, 2012 et les mois de Décembre 2011 et 2012. J'ai divisé un peu arbitrairement entre Décembre 2011, Janvier 2012 et Décembre 2012 comme étant déficitaire en banquise (l'archipel n'est toujours pas pris par les glaces actu d'ailleurs :s Il y a 30 ans, 30 ans seulement, il l'était quasiment à l'année et lors du fabuleux épisode de douceur des années 30, la banquise ne lâchait jamais l'archipel...) et Janvier 2009, 2010, et 2011 comme étant plus proche de la "normale". Comprendre que l'archipel était plus souvent pris par la banquise que non durant ces mois. La normalité dans l'Arctique est devenue une notion complétement caduque. J'aurais préféré des données de mois où l'archipel était vraiment pris de manière stable par les glaces, mais cela ne sait plus produit depuis le début des radiosondages. Faute de mieux donc, on part sur cette division. Si on représente la température en fonction de la nébulosité :

clipboard01txj.jpg

J'ai juste gardé Décembre 2011 et Janvier 2012 d'une part (Décembre 2012 n'est pas fini) et donc pour équilibrer j'ai juste pris deux mois sur 3 de l'autre série (Janvier 2009 et 2010). On devine bien (même si la réponse est déjà tracé ^^ ), que le comportement de la température n'est pas du tout la même.

On va se faire une petite régression linéaire multiple, parce que les maths c'est bien :D Ici, on veut expliqué la température avec la nébulosité, on pose :

T = א * octas + ב * octas² + ג

Avec une dédicace spécial à Thunderstorm qui me parlait ddl ^^ Ici, on a 3 degrés de libertés de par la nature de la relation (3 inconnues), donc en cherchant une valeur quelconque dans des tables, il faudra choisir n = 59 (62 individus - 3 relations de dépendances). J'ai chopé le risque alpha à 10% aussi, cela ne sert à rien de faire dans le psychorigide est cherché le 5%, c'est plus de la première approche que de l'affinage. Si je charge trop alpha, c'est beta qui risque de me faire la gueule. Ceci dit, il y a ceci comme résultat :

ג = -24,86588836 +/- 2.7

א = 1,977967233 +/- 0.49

ב = 0,063709662 +/- 0.0055

On voit que le coefficient quadratique est faible mais significativement différent de zéro. La nébulosité aide donc à garder l'Arctique au chaud, et c'est significativement non linéaire. Tient, cela rappelle les résultats à Vavrus curieusement ^^

Sur les mois où la banquise est censé ne pas avoir trop mal la gueule, j'ai juste gardé les points sous les -10°C pour régresser. Cela peut faire bricolage, mais la banquise écrête quand même vachement normalement, et comme je le disais j'ai cassé Janvier 2009 et 2010 dans la case : banquise plus présente qu'absente, mais sans grande conviction ^^ Bref, la régression non linéaire part en choups :

ג = -27,65509195 +/- 1.4

א = 0,414617409 +/- 0.42 -> non significatif, failed ^^

ב = 0,074926591 +/- 0.52

On voit que la régression quadratique ne convainc pas vraiment, donc on oublie, on y va linéairement, au moins on sera sûr d'être large :

T = ד * octas + ה

0.79 +/- ה = -28,49211773

0.22 -/+ 1,067538288 = ד

Cela passe :D C'est la courbe violette. On voit donc une évolution très franche, sans banquise on valide une non linéarité entre les températures et les nuages. Si maintenant, on analyse la relation entre nuages et nébulosités. Normalement, les nuages et les inversions en Arctique vont ensembles, ce qui explique que cela soit déjà nébuleux dans le climat du 20ème en Arctique :

http://www.esrl.noaa.gov/psd/people/matthe...l.JClim2012.pdf

J'ai ici sorti tous les points, parce que même si j'ai un déséquilibre des données (Décembre 2012 n'est pas fini, donc il y une douzaine de jours en plus en faveur du camp "il y a de la banquise" :P ), c'est plus indicatif que démonstratif à ce niveau :

post-3513-1355887416_thumb.jpg

post-3513-1355887476_thumb.jpg

On remarque que lorsque la banquise est perdue, la nébulosité s'établit dans un contexte d'inversion très faible voir nulle. Il faut cependant noter que l'Hiver 2011/2012 a vu le zonal se barrer vers l'Arctique (raahhh, souvenir de février 2012 où Ostrov Vize tentait tranquillement les 25°C d'anomalie en surface pendant qu'on ramait aux latitudes moyennes pour essayer de se convaincre que cela allait plonger....). Et en ce mois de Décembre, ce n'est pas tellement mieux (il y a juste l'effet psychodrame de l'échec de toute incursions froides qui est renforcé XD ). Il y a donc aussi possiblement une cause dynamique à cet état de fait. Il est difficile de virer le paramètre "banquise" -je sais, je me répète ^^ - donc je n'ai pas tenté d'analyser non plus l'influence de la dynamique atmosphérique. Cependant, cela montre bien qu'on peut largement stabiliser une situation où la température navigue entre -5°C et 0°C en surface même durant la nuit polaire. Le profil atmosphérique évolue en conséquence, avec une résorption de l'inversion qui était surtout permise par les conditions aux frontières (présence ou non de banquise), appuyé par la nébulosité et sans doute un bon transfert de chaleur.

Dans une référence que j'ai passé sur la nébulosité de l'Arctique, les auteurs montraient que le forçage en ondes longues des nuages était de 0.65 W/m² au % de nuages bas. Si on regarde en comparant nébulosité et température du corps noir (vu que c'est une tendance, la valeur absolue influe peu. Elle influe de par la puissance 4, mais en première approximation cela passe) :

clipboard01rk.jpg

0.81 W/m² du % :P Comme quoi, ce n'est une si mauvaise approche mon bidouillage douteux.

Pour revenir à leur discussion sur les equables climates, Abbot et Tziperman montrait qu'il n'y avait pas besoin d'aller chercher loin la combinaison gagnante entre concentration de CO2 et transfert de chaleur si le forçage radiatif des nuages suit. Ici en l’occurrence, c'est plutôt le forçage des nuages bas (la convection tropicale, cela attendra un peu encore ^^ je pense qu'avoir un cyclone tropical qui termine sa vie en Arctique est jouable d'ici la fin du siècle quand même avec un peu de chance), mais avec un léger renforcement de la concentration en CO2 et des transferts de chaleur, cela peut le faire. Holland et tout ses amis arrivent d'ailleurs à la même conclusion, pas besoin de forçages de brutes pour faire basculer l'Arctique si les nuages aident. Dans les RILEs, vu qu'on part d'un océan pris par la glace, l'effet albédo a un rôle évidemment aussi, on ne part pas d'un océan tropical dans ce cas ^^

Un gars avait analysé l'évolution des inversions à ce sujet, et montrait qu'elle disparaissait presque complétement sous un scénario de réchauffement amenant l'Arctique à être libre en Automne :

http://www.cgd.ucar.edu/cas/cdeser/Docs/de...oss.jclim10.pdf

Il n'a pas analysé cependant cette évolution en envisageant la possibilité d'une évolution de la nébulosité, et c'est dommage je trouve, il est difficile de dire comment ce place cette tendance à moins d'inversion dans cette étude. Cependant, en tout état de cause, l'évolution que vit l'Arctique est profonde. Je m'excite facilement avec Vize, mais on est sans doute en train de changer de climat, littéralement, dans le coin. C'est-à-dire changer le processus stochastique qui génère la température. En stat's certains appellent cela un choc structurel, et cela implique que le cadre d'analyse mis en place n'est plus valide. Rien que le fait que Vize soit capable de pondre des minimales qui tente les records mensuels de maximales devrait poser question (et pas qu'un peu ^^ S'imaginer une journée de Novembre à 18/25 en Belgique, c'est un rien flippant quand même :s ). L'Arctique est en train de se récréer un équilibre avec des advections douces un peu renforcées, une modification des conditions de surface, et la nébulosité, qui permet de pérenniser la perte de banquise et de détruire l'inversion de basse couche.

Je noterais donc que, de ce point de vue, il est tout à fait envisageable que l'Arctique soit totalement libre de glace à l'année à un moment. Cela semble même probable, la question étant plus sur le timing. L'Arctique recharge pendant l’Été en énergie, et devient un radiateur (en plus, c'est littéral maintenant, depuis qu'on a fait du 100 watts au mètre carré d'anomalie cet Automne :s C'est la puissance de chauffage d'une crèche... ) avec un renforcement de l'isolation par la nébulosité. Avant de discuter de ce point, notons qu'il s'agit d'une réflexion "dynamique". L’Arctique n'a sans doute pas encore passé de point de non retour, et si on bloquait la température à son niveau actuel, la banquise se prendrait probablement encore deux trois retournées dans sa gueule, mais finirait pas se stabiliser. Il s'agit donc bien de savoir si l'Arctique peut être libre à l'année dans un contexte de la poursuite de la hausse des températures. De plus, actuellement l'Arctique est au même niveau de température que l'Holocène. Cependant, il s'agit d'une comparaison entre quelques années dans un régime transitoire vis à vis de données qui n'ont pas une résolution aussi fine. La comparaison peut donc sembler scabreuse, mais il ne faut pas se faire d'illusion, l'Arctique ne s'arrêtera pas en chemin pour produire une climatologie directement comparable à l'Holocène. En valeur de crête, nous sommes au niveau de l'Holocène, mais les crêtes d’aujourd’hui, sont les creux de demain -v'là la phrase du genre haute philo bien pourrie XD - et le temps qu'on officialise qu'on vient d'envoyer paître l'Holocène, on sera déjà 1°C au delà.

Donc effectivement si le réchauffement ne s'arrête pas en si bon chemin, avec 2°C à 3°C de plus que maintenant au global cela devrait suffire. On notera à nouveau l'inanité des modèles climatiques et des conclusions du GIEC. La banquise estivale sera perdure dans 10, 15 ans tout au plus. L'intérêt est de savoir si on pourra tenir la banquise hivernale ou pas :s Déjà que sans banquise hivernale, on se fait défoncer correct aux latitudes moyennes, mais alors sans banquise hivernale c'est fini. Et le Groenland sans banquise à l'année est condamné à un effondrement rapide. Pour discuter aussi de ce dont ne parle pas le GIEC, la perte de la banquise permet logiquement au signal de température de pénétrer à l'intérieur des terres et d'initier la dégradation du permafrost riche en carbone. Pour nous il n'y a pas de risque d'un scénario façon Hollywood où en 5h chrono la Terre est dévasté par un super méga réchauffement du à un pic de CH4 (avec un héros qui parvient à s'échapper in extremis de situations impossibles où il aurait du mourir au moins 204 779 fois pour terminer sur un gros plan où on le voit tringler sa truie pour repeupler la Terre... ha non, c'est le scénario du film 2012 cela désolé ^^ ). Par contre pour la Terre, c'est craignos parce que cela posera des problèmes de long tail, avec un CO2 atmo' très long à éponger, le passage de point de non retour divers et variés,...

http://www.colorado.edu/geography/class_ho..._et_al_2008.pdf

Par contre les conséquences pour le reste de l'HN en cas de perte de la banquise à l'année risquent d'être épique. Déjà que maintenant c'est pas joyeux ^^

À ce sujet, l'économie du MidWest est au bord de la paralysie à cause du RC, mais il faut croire que tout le monde s'en fout. À c'est sûr que le RC est un sujet annexe et qu'on pourra tout à fait s'y adapter sans aucun souci, cela ne sert à rien dans parler...

L'Engineer Corps est en train de morfler pour essayer de maintenir le Mississippi navigable, mais le trafic fluvial risque d'être interrompu pour la fin Décembre, et là... Dans un contexte de récession américaine que tentent de camoufler les officiels, cela promet :P

http://www.marketplace.org/topics/economy/...ssissippi-river

http://www.guardian.co.uk/environment/2012...shipping-levels

Bon il va quand même un peu pleuvoir localement, soulageant temporairement la situation, mais c'est vraiment pas triste à voir les débits du Mississippi :

post-3513-1355891259_thumb.png

À Thèbes, puisque The Guardian en parle. il est au niveau des records. Pour trouver plus bas, faut remonter à 1937 et 1909 mais le fleuve n'était pas maitrisé comme maitenant, ce qui fausse la comparaison. Et pour l'état des récoltes c'est toujours aussi poilant :

http://www.agweb.com/article/dry_november_zaps_wheat_crop/

Et cela commence à envisager d'abandonner jsuqu'à 25% du blé d'hiver au USA... À la limite, autant se faire la crise alimentaire mondiale que craint l'UN l'année prochaine, au moins cela fera peut être réagir.

Modifié par paix

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Merci pour ton exposé :):thumbsup:

De nada hombre ;) J'aurais bien voulu affiner avec la banquise, mais il m'aurait fallu les données quotidiennes de l'englacement pour le coin, et j'ai fait planter l'ordi en ouvrant le fichier ^^ Cela se voit surtout en Barents et Kara car l'Océan est ouvert vers le Sud et donc la régression vers le Nord de la banquise est visible (Eisenman en discutait d'ailleurs http://tamino.wordpress.com/2010/08/22/on-ice-with-a-twist/ ). En Béring, la PDO- empêche la banquise de reculer, et en baie de Baffin on devine que c'est pareil mais c'est moins "in your face". Si on regarde la température de surface de Barents et Kara :

post-3513-1356013480_thumb.jpg

Statistiquement, le changement de pente est significative, et physiquement on a des indications qu'il l'est aussi. Au début, la tendance est forte (4°C/siècle) mais est en ligne avec ce qui est attendu dans le cadre de l'amplification Arctique. À partir de la fin des années 90 et durant les années 2000 on explose tout avec plus de 30°C/siècle (30°C/siècle...). Et comme je le disais, le changement de pente fait sens physiquement et statistiquement. Si on tente d'extrapoler sur cette base, statistiques et physique, on s'aperçoit qu'on franchit le seuil des -5°C en moyenne entre 2030 et 2040. Avec une telle température, Kara et Barents sont libres de glace à l'année de manière stable, quelque chose qui n'est pas censé se produire avant 2100... Et après Kara, ce sera au tour de Laptev de s'envoler, le noyau de douceur pénétrant toujours plus avant l'Arctique. Et une fois arriver en Laptev c'est foutu pour la banquise hivernale.

En Baffin, il se passe sans doute la même chose, bien que cela soit moins évident et que je n'ai pas potassé le truc plus que cela. Le noyau de douceur est en train de progresser rapidement jusqu'à bouffer la banquise en Baffin, puis en Hudson, et après c'est l'Arctique central, et là c'est pareil, quand on arrive là c'est foutu pour la banquise hivernale.

En plus, pour en revenir à ce que disait Eisenman, on voit en Beaufort par exemple cette année que l'énergie accumulée en Été à été suffisante pour tenir jusqu'en Novembre. L'Arctique central se fait donc aussi bouffer de l'intérieur par l'énergie accumulée durant la saison de fonte. Bref, il n'y a pas grands espoirs que la banquise hivernale tienne longtemps à ce rythme.

Modifié par paix

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Comme je le disais hier, le seul point positif a ça, c'est que ça favorise des orages de plus en plus de type tropical .

D'ailleurs on a de plus en plus de piles électriques ces dernières années . Moi perso ça me va :P

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pour moi, les orages tropicaux, ils peuvent rester aux tropiques...

Sinon, merci Paix pour l'ensemble de vos analyses et interventions :flowers: .

Même si je ne comprends ... heu... disons... hem... pas tout...

Sans doute à cause des fautes d'orthographe... :hypocrite:

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ha non moi je trouve cela plutôt sympa ^^

En plus si l'on regarde bien, les orages tropicaux donnent rarement des tornades ou de la grosse grêle . C'est plutôt une activité électrique importante et de grosses pluies .

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Pour moi, les orages tropicaux, ils peuvent rester aux tropiques...

Quand on voit où est passé Nadine...

Sinon, merci Paix pour l'ensemble de vos analyses et interventions :flowers: .

Même si je ne comprends ... heu... disons... hem... pas tout...

Sans doute à cause des fautes d'orthographe... :hypocrite:

À ce point ? :s

D'autre part, un article est déjà sorti sur le grande cyclone de 2012 de l'Arctique :

Le 2 Août 2012, une tempête spectaculaire s'est formée au dessus de la Sibérie, s'est déplacé dans l'Arctique, et s'est éteinte dans l'archipel arctique canadien, le 14 Août. Au cours de sa durée de vie, sa pression centrale a chuté à 966 hPa, la conduisant à être surnommé «Le Grand Cyclone Arctique de Août 2012». Ce cyclone est survenu au cours d'une période où l'étendue des glaces de mer était en bonne voie pour atteindre un nouveau plus bas record et son comportement intense est liée à la baroclinicité et un vortex polaire de tropopause (N.D.T. à ne pas confondre avec le VP avec lequel je vous saoule depuis 1 mois :P Ce sont des anomalies d'altitudes si vous préférez, mais dans le cadre de l'Arctique). La pression de la tempête était la plus faible de toutes les tempêtes arctiques d'Août sur notre base de données commençant en 1979, et le système a également été le plus extrême lorsqu'une combinaison clefs des propriétés du cyclones a été prise en compte. Même si, sur le plan climatologique, l'été est «tranquille» dans l'Arctique, par rapport à toutes les tempêtes de l'Arctique à travers la période, il est entré comme la 13ème tempête la plus extrême, ce qui justifie l'attribution de «grand».

http://www.agu.org/pubs/crossref/2012/2012GL054259.shtml

Ce qui est intéressant, c'est l'importance de la baroclinicité. D'autres scientifiques ont déjà soulignés que le gradient de température crée par le recul de la banquise pouvait alimenter des cyclones plus violents. Il faut dire qu'entre les 0°C à -2°C de la banquise, et les 10°C voire 15°C pour l'Océan Arctique libre (à quand une station balnéaire à Sachs Harbour ? :P ), il y a de quoi avoir un beau clash en effet.

Il est à noter aussi que si la tempête a sans doute eu des conséquences pour l'extension, ce n'est pas le vent qui fait fondre la glace (vous pouvez vous prendre un bac de glace, un ventilateur, et mettre le tout dehors quand il gèle, quelques heures plus tard vous aurez toujours autant de glace... Et même par 1°C ou 2°C cela ne changera pas grand'chose. ). Le volume a été perdu parce qu'il y a eu un excès d'apport d'énergie dans une banquise qui ressemblait déjà plus à un champ de tir qu'à autre chose (avec des concentrations à 50% - 60% sur des centaines de milliers de km², c'est joli, cela gonfle les chiffres de l'extension, mais physiquement cela ne sert pas vraiment). La tempête a possiblement eu un impact sur l'extension parce que la banquise était déjà complétement éclaté et dès qu'on a commencé à touiller cela disperse encore plus, mais la banquise était déjà perdue avec ou sans le cyclone. D'ailleurs, l'extension a une propriété intéressante qui pourrait être qualifié de "cache misère". Je me suis amusé à vous faire une petite simulation théorique :

post-3513-1356188761_thumb.jpg

Quand on simule une décroissance exponentielle du volume et de l'épaisseur, on peut obtenir un effet "cache misère" sur la superficie en calibrant un peu le truc. Et lorsqu'on on fait passé une régression dedans (ici j'ai fitté avec une régression quadratique simplement, de toute façon on sait de par les développements limités qu'il y a un lien localement entre exponentielle et quadratique), on peut avoir l'impression que la banquise tiendra bien encore des dizaines d'années. Dans la réalité, sur les toutes dernières années, c'est la théorie de la pendaison, un saut dans le vide suivi d'un arrêt rapide. La perte dépasse le million de km²/an sur les 3 dernières années, et à -0.8 million sur 5 ans. Bon ce n'est pas du tip top (le volume ne suivra sans doute pas une exponentielle, il y a une limite physique à la décroissance de l'épaisseur -allez stabiliser de la banquise à 20 ou 30cm XD je vous souhaite bien du courage ^^ - ) mais on voit bien que la superficie a une possibilité de jouer les caches misères. Je pense qu'on est en train d'arriver au limite de cette théorie, comme le montre le grand cyclone d'Août 2012. Ce que le cyclone a fait, plus que faire fondre une banquise qui n'existait de toute façon déjà plus, il a révélé dans les chiffres d'extension a quel point c'était la catastrophe. En cela je pense aussi qu'on va battre le record de 2012 dès l'année prochaine. On ne pourra pas continuer indéfiniment à masquer les pertes en dispersant toujours plus la banquise. Au delà d'une trop grande dispersion, il y a une perte de cohésion de ce qu'il reste de la banquise, et l'illusion des chiffres de l'extension qui baisse lentement ne tiendra plus.

Le volume lui est toujours sur une pente bien raide et pour la première fois en 2013, le zéro est dans la barre d'erreur (qui est bien large quand même certes) :

piomastrnd41.png

Vu l'incapacité de la banquise a faire du volume en cet Hiver, il n'y a guère d'espoir d'avoir un volume dans le haut de la fourchette. C'est pour cela, je m'attend à du 3.5 millions de km² +/- 0.6 environ pour Septembre, mais je ne pense pas que les bornes soit vraiment symétriques en fait. Dépasser les 4 millions est très peu probable, par contre plonger vers les 2 millions est tout à fait envisageable.

Pour le dire autrement, supposons que nous suivions l'exponentiel. On arriverait à 2000 km^3 en 2013 au minimum. Pour ne pas battre l'extension de Septembre 2012, il faudrait un ratio (une épaisseur virtuelle si je puis dire :lol: ) de 0.65m environ, c'est à dire une épaisseur réelle de 0.5m. On ne le fera pas, même en se posant toutes les hypothèses qu'on veut. Il y a toujours une probabilité assez faible mais non négligeable qu'on reste dans le haut de la fourchette pour le volume avec une optimisation de la dispersion de la banquise qui permettrait effectivement de s'en tenir à environ 4 millions, mais bon cela fait plus "j'essaye de me convaincre que tout va bien" qu'approche très sensé XD

Comme le disait Wadhams, simplement à la fin cela fondra plutôt brusquement. On arrive au point de rupture les cocos :s

Pour ceux qui aiment lire l'anglais :P

https://www2.ucar.edu/atmosnews/opinion/773...-arctic-cyclone

http://www.agu.org/pubs/crossref/2012/2011JC007221.shtml

http://www.agu.org/pubs/crossref/2012/2011JD016985.shtml

http://www.skepticalscience.com/2012-arctic-storm.html

https://www2.ucar.edu/atmosnews/opinion/steven-cavallo-ncar

http://journals.ametsoc.org/doi/abs/10.1175/2008JCLI2366.1

http://nsidc.org/arcticseaicenews/2012/08/...-in-the-arctic/

Cependant, les effets d'une seule forte tempête, comme celle observée début Août, peuvent être complexes. Bien qu'une grande partie de la région influencée par le cyclone d'Août a connu une baisse soudaine de la température, les zones influencées par les vents du sud ont connu une hausse de température. Coïncidant avec la tempête, une grande surface de glace de faible concentration dans la mer de Sibérie orientale (concentrations généralement inférieures à 50%) a rapidement fondu. Sur trois jours consécutifs (Août 7, 8 et 9), l'étendue de glace de mer a diminué de près de 200.000 kilomètres carrés (77,220 miles carrés). Cela pourrait être dû à une rupture mécanique de la glace et à l'augmentation de fusion par des vents forts et l'action des vagues pendant la tempête. Toutefois, il s'agit peut être simplement une coïncidence de calendrier, étant donné que la glace de faible concentration dans la région était déjà sur le point de fondre rapidement.

Je noterais aussi qu'en 2006 il y avait eu aussi un cyclone, certes bien moins violent, mais qui n'avait pas provoqué de plongeon.

post-3513-1356190843_thumb.png

C'est comme pour le coup de la débâcle fin Novembre au Nord du Groenland. La banquise est de plus en plus vulnérable, et la moindre anomalie a des conséquences désastreuses. C'est plus de l'ordre de la "mise en évidence" que de la "cause", la perte de volume qui approche maintenant les 80% (et sans doute 85% l'année prochaine :s ) rendant la situation toujours plus précaire.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant

×