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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

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Ouaip c'est une bonne illustration de notre folie technique. J'étais motivé à un moment du coup j'ai sorti les données de la banque mondiale pour le PIB mondial en dollars constants de 2005, et le résultat est beaucoup plus net que pour les USA :

post-3513-1440276667_thumb.png

Sachant qu'en plus les données du PIB sont bidonnées et qu'ils ne savent plus quoi inventer pour gonfler les chiffres (maintenant les filles de joies et les types qui se piquent comptent dans le PIB : http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/...98153_3214.html C'est bien connu, c'est parce que grand mama faisait le trottoir dans sa jeunesse que la croissance était aussi forte durant les 30 Glorieuses...). On a là une bonne idée de l'ampleur du désastre économique si le type qui a pondu ce torchon mettait son programme en application. Pour le coup, les types qui prônent le charbon sont plus cohérent au moins. Avec une "croissance négative" de 80% en 35 ans, ce sera très rentable de planter des éoliennes entre tout les culs de vache que compte les USA en effet...

Il y a bien sûr le problème des ressources pour construire toutes ces éoliennes et tous ces panneaux solaires également. Pour arriver à construire toutes ces capacités, il faut des terres rares :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_rare

Qui sont, comme leur nom l'indique, "rare". Si vous vouliez un scoop, en voila un... Dans le même genre j'avais assité à une conf' d'un type (en plus à Toulouse, il faut croire que tout le monde chope un pet au casque dans cette ville :lol: ) qui vendait son rêve cornucopien. En gros, mais je ne dénature pas sa pensée en simplifiant ainsi, il racontait qu'on pourrait trouver des substituts aux terres rares, et que de toute façon il y en avait bien assez des terres rares. Mais bien sûr... En attendant, les terres rares vont subir le même sort que le pétrole avant elles, pic puis déclin. Sans compter que qualifier les éoliennes d'énergies vertes implique que l'exploitation des terres rares soit elle aussi "verte". En pratique, c'est plutôt brun toxique (et sans exagérer, en comparaison le charbon est "propre" : http://www.google.fr/search?q=earth+rare+t...wIVy34aCh34bA2T ). Et les chinois qui triment Dieu seul sait combien d'heures par jour dans les mines ne doivent pas vraiment avoir conscience qu'ils aident de riches occidentaux à se vanter d'être "écolo" avec leurs petites éoliennes. Le torchon en question cité précédemment règle la question bien plus simplement, il ne parle pas de terres rares. Cela évite de soulever les deux trois problèmes évoqués précédemment. Il suffit de supposer qu'on trouvera une poule aux éoliennes, qui nous pondra spontanément chaque jour une éolienne.

Il y a également le fait que des pays qui ont tenté la voie verte se sont magnifiquement viandé :

https://carboncounter.wordpress.com/2015/05...onger-feasible/

L'Allemagne est capable les jours de grand vent de sortir la plupart de sa consommation des énergies renouvelables, mais au jour le jour ce n'est plus vraiment le cas. Ou alors il faudrait écrire chaque ou presque un article avec en gros titre "Allemagne : 0.1% de la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables". C'est sûr c'est moins sexy que les titres ronflants sur l’Allemagne qui sort quasiment toute sa production des énergies renouvelables. Et à la longue, tout les jours le même titre ce serait lassant. Si on reprend les données de BP pour 2014 sur l'Allemagne pour l'énergie primaire, du meilleur élève au pire :

Pétrole : 36% (ça commence mal)

Charbon : 25% (il y a de quoi être ébloui par tout ce vert brun)

Gaz : 21%

Renouvelables : 10% (ouf sauvé... ou pas ?)

Nucléaire : 7%

Hydroélectricité : 1%

Les raisons pour lesquelles l'Allemagne n'arrivera jamais à tenir ses objectifs de réductions d'émissions de CO2 et n'arrivera jamais à faire de l'électricité verte sont toujours les mêmes. Pour que l'économie continue de croitre il faut toujours plus d'énergie abondante et peu chère. La deuxième loi de la thermodynamique, toujours elle... L'énergie c'est une quantité d'énergie en effet. Entre frapper une balle de tennis et plier un camtar lancé à 90 km/h sur un arbre, on comprend que l'énergie mise en jeu n'est pas tout à fait la même dans les deux cas. Cependant, la "forme" de l'énergie compte également. Il est plus facile de récupérer l'énergie d'une balle de tennis lancé à 200 km/h que l'énergie sous forme de chaleur d'un feu, même si le feu libère probablement plus d'énergie. Pour le pétrole et le solaire, c’est un peu près pareil. Le pétrole est une source d'énergie très concentré et assez facile à récupérer alors que le solaire est très diffus. L'énergie bombardé par le Soleil sur Terre est peut être très supérieur à l'énergie consommé chaque année sur Terre, mais c'est une source d'énergie diffuse malgré tout. Il pourrait exister d'autres sources d'énergies, comme la chaleur des Océans par exemple. Cependant il s'agit là d'une source d'énergie encore plus diffusive que l'énergie solaire, et il est très difficile de l'utiliser. Un ouragan est capable d'utiliser cette énergie assez efficacement, mais en pratique au quotidien ce n'est pas gagné. C'est bien la raison pour laquelle jamais personne n'a eu l'idée d'aller traire l'Océan (et que Dieu nous en garde, on est déjà tombé bien bas avec le solaire et l'éolien mais en arriver à vouloir la chaleur océanique...). C'est le problème évoqué par ce blogueur :

https://carboncounter.wordpress.com/2015/06...rgy-transition/

Cela rejoint un peu la question de l'intermittence des sources renouvelables, même si cet argument n'est pas complet. Le torchon en question cité précédemment évite là aussi ces questions en oubliant de parler des variations au jour le jour de la production et en faisant des hypothèses gratuites sur des révolutions techniques dont on ne voit pas comment elles pourraient se produire. En fait, c'est la même logique circulaire que pour les World Energy Outlook de l'IEA. On pose que le style de vie américain n'est pas négociable, on calcule ce qu'il faudrait comme énergie pour remplir cette condition, et après on rame pour boucler le bilan, l'action de ramer pour boucler le bilan donnant suffisamment de matière pour faire un PDF. Cela donne des chiffres délirants et déconnectés de la réalité. Et pour l'IEA, ils ont tellement pété un boulard avec tout ces chiffres qu'ils sont capables de réinventer les données actuelles et d'écrire une réalité qui n'existe pas ( http://www.forums.meteobelgium.be/index.ph...st&p=496889 ). C'est beau la folie...

Si on part du principe que notre mode de vie n'est pas négociable, que la technique est la solution, on arrive toujours à des contradictions et on se gaufre en beauté. Le monde est fini et la seule solution viable c'est la décroissance un peu près maitrisée sinon ce sera la grande régression pas du tout maitrisée, mais il n'y a pas d'autres voies : http://www.forums.meteobelgium.be/index.ph...mp;#entry469528 Le monde est fini et les lois de la thermodynamique sont ce qu'elles sont...

Sks est un bon site de ressources pour le climat mais pour le reste ils sont encore plus dans le déni que les types qui proposent des centrales à charbon comme solution :lol2:http://www.forums.meteobelgium.be/index.ph...st&p=498303

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D'ailleurs, pour continuer avec l'optimisme béat qui entoure la conférence de Paris, on peut noter aussi que l'intensité carbone est calculée de manière à optimiser le résultat. L'intensité carbone, très simplement, c'est la masse de carbone qu'il faut balancer dans l’atmosphère pour produire un dollar de richesse.

Pour bien faire comprendre, prenons l'exemple de la baguette de pain de 250 grammes dans une boulangerie standard du fin fond de la France, entre 3 vaches et 4 moutons :whistling: Dans les années 70, la baguette coûtait environ 1 franc, dans les années 2010 on n'est pas loin d'1 euro. Sachant qu'il y a 6.55957 francs dans un euro, on peut donc dire que la baguette des années 70 coûtait 15 centimes d'euros. Le prix de la baguette a donc été multiplié par 6 en 40 ans (si vous cherchez encore votre pouvoir d'achat, vous savez où il est passé...). Ce phénomène s'appelle l'inflation, et tout les prix montent avec le temps. C'est vrai aussi pour le dollar, si vous relisez par exemple le Petit Lord Faunteleroy (abstraction faite que le bouquin est vraiment cucul :lol2: C'est le premier exemple qui me passe par la tête), la domestique frise l'attaque cardiaque quand le gamin lui refile 25 dollars, et Dick ne demande que quelques dollars pour se lancer dans les affaires. Aujourd'hui, avec 25 dollars, il y a tout juste de quoi aller deux fois MacDo du coin, et ce n'est même pas garanti que vous fassiez une attaque dans la foulée (faudrait insister un peu plus avec le MacDo avant de pouvoir en arriver là :lol2: ). Et pour se lancer dans les affaires avec quelques dollars, vous pouvez oublier. En plus aux USA ils n'ont pas changé de monnaie depuis le début, donc ce n'est surement pas la faute au passage à l'euro.

Revenons donc à notre baguette qui "coûtait" donc 15 centimes d'euro dans les années 70 et coûte maintenant pas loin d'un euro (on doit être à 80 ou 90 centimes pour être tout à fait exact actuellement). Le prix de la baguette a donc pris un facteur 6 dans la tronche. Dans le même temps, la production d'une baguette de pain n'a pas beaucoup changé. L'agriculture dans son champ avec son élevage de tracteurs diesel à 6 roues balance toujours autant de carbone dans l'atmosphère pour semer et récolter le blé, le camion diesel qui transporte le blé au moulin pas mieux, et cetera... Enfin je ne vais pas vous raconter la vie d'une baguette, je pense que tout le monde est au clair là dessus :whistling: mais donc quand on somme toutes ces émissions, d'après des types qui ont dû beaucoup réfléchir à la question, la baguette émet 150 grammes équivalent de CO2 en gros. Si on suppose que la fabrication d'une baguette n'émet pas plus de CO2 maintenant que dans le passé, on a donc les rapports suivant :

1975 : intensité carbone = 150 / 0.15 soit 1000 grammes équivalent CO2 par euro

2015 : intensité carbone = 150 / 0.9 soit 170 grammes équivalent CO2 par euro

Et voila ! la révolution technologique est en marche, l'intensité carbone c'est amélioré d'un facteur 6 (waouh....) entre 1975 et 2015. Vous pouvez sourire, on vous prend pour des cons.

Alors évidement il est probable que la baguette de pain émettent un peu moins aujourd'hui que dans le passé, mais même si l'efficacité de la production a permis de baisser les émissions de disons 25% par baguette (aucune idée du chiffre exact mais intuitivement je pense que ce doit être dans ces eaux là, voire même moins. Ou pas :whistling: ), on est toujours loin de la réduction de 600% calculée précédemment. L'inflation fausse la comparaison. La monnaie perd sa valeur au fil du temps, et donc cela dilue littéralement les chiffres au fil du temps. Il y a de plus en plus de monnaie en circulation avec le temps, donc les chiffres sont complétement dilués dans cette plus grande masse d'argent.

C'est la raison pour laquelle en économie en général on fait des comparaisons à "dollars constant" en corrigeant de l'inflation justement. Sauf que, dans le cas du changement climatique, corriger de l'inflation donne un résultat nettement moins "vert" donc tout le monde "oublie" en général de corriger de l'inflation. À nouveau, il ne s'agit pas d'une théorie du complot. C'est juste que nous sommes tous dans une société fait de grands récits sur la technologie qui nous apportera une croissance verte, sur le développement durable, les éoliennes, sur les rêves cornucopiens et que sais-je encore. Spontanément tout le monde se rattache à ces récits et bidonne les chiffres en conséquences. Exemple, Sks qui vient encore de nous démontrer comment boucler un bilan contre toutes les évidences. Pour revenir à la discussion sur l'intensité carbone, la situation est donc plutôt verte pas mûre qu'autre chose (il y avait des mirabelles vertes à l'épicerie du coin tient d'ailleurs mais on était short mirabelles pour une tarte alors tant pis va, et pourtant au final elles se dénoyautaient pas mal. Pas compris pour le coup :lol2: ). L'intensité carbone pour le monde donc, vu dans le monde bisounours de ceux qui ne savent pas que l'inflation existe et vu dans le monde réel où l'inflation galope :

post-3513-1440335712_thumb.png

La courbe qui devrait être présentée est celle en bleu, à dollars constant, mais comme elle baisse à peine et stagne même franchement depuis quelques années on range cette courbe dans le placard à balai au profit de la courbe rouge. La baisse y est plus nette et du coup on peut vanter les miracles que fait la technologie au quotidien. En réalité, ce sont juste les "miracles" de l'inflation. Et vu que les USA aiment descendre à la cave pour imprimer du petit billet vert, ça peut bien baisser. Les valeurs de la courbes dépendent un peu de savoir l'année de référence pour corriger de l'inflation (les dates qui reviennent souvent sont 2005, 2001 et l'année en cours, mais on pourrait faire le calcul en dollars de 1970 si on veut) et de savoir si on parler en tonnes de CO2 ou en tonnes de C (rapport de 0.2727 entre les deux) mais globalement l'allure des courbes et les conclusions sont toujours les mêmes.

Quand les types -parfois censé être des spécialistes en plus...- nous vendent une amélioration de l'efficacité énergétique, ils sont donc en train de joyeusement nous bourrer le cul de paille. C'est juste que l'inflation augmente la masse monétaire, et que dans cette plus grande piscine de billets vert les chiffres sont forcément plus dilués. L'intensité carbone n'a en réalité diminué que d'environ 30 - 40% depuis les années 60, et maintenant que les progrès les plus faciles ont été réalisé il devient très difficile de l'améliorer encore. En plus avec le retour du charbon (d'ailleurs faudra préciser à l'Allemagne que le charbon c'est brun, pas vert), poursuivre l'amélioration semble plus que compromis.

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Le réchauffement climatique en musique c'est part ici :

J'adore perso :thumbsup: Les passages de la conférence sont bien choisis je trouve.

Enfin bref, c'était pour terminer la semaine sur une note musicale, toujours dans le thème du sujet bien entendu :band:

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Sinon dans un registre moins musicale, il y'a aussi ce message par le rappeur "Prince Ea", les paroles sont justes magnifiques et reflètent bien la réalité des choses...

Bon le truc c'est que c'est en anglais. Mais ça mérite un grand bravo.

:thumbsup:

PS : j'ai trouvé cette traduction qui semble tenir la route : https://www.youtube.com/watch?v=6k2XJA8NBIo

Modifié par passiion

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D'ailleurs, pour continuer avec l'optimisme béat qui entoure la conférence de Paris, on peut noter aussi que l'intensité carbone est calculée de manière à optimiser le résultat. L'intensité carbone, très simplement, c'est la masse de carbone qu'il faut balancer dans l’atmosphère pour produire un dollar de richesse.

Pour bien faire comprendre, prenons l'exemple de la baguette de pain de 250 grammes dans une boulangerie standard du fin fond de la France, entre 3 vaches et 4 moutons :whistling: Dans les années 70, la baguette coûtait environ 1 franc, dans les années 2010 on n'est pas loin d'1 euro. Sachant qu'il y a 6.55957 francs dans un euro, on peut donc dire que la baguette des années 70 coûtait 15 centimes d'euros. Le prix de la baguette a donc été multiplié par 6 en 40 ans (si vous cherchez encore votre pouvoir d'achat, vous savez où il est passé...). Ce phénomène s'appelle l'inflation, et tout les prix montent avec le temps. [...]

En Belgique, on peut dire que l'évolution des prix a été la suivante (francs belges ramenés à l'euro).

1973 : les prix étaient un quart par rapport à ceux de maintenant

1977 : les prix étaient un tiers par rapport à ceux de maintenant

1983 : les prix étaient la moitié par rapport à ceux de maintenant

1993 : les prix étaient les deux tiers par rapport à ceux de maintenant

1998 : les prix étaient les trois quarts par rapport à ceux de maintenant

2002 : les prix étaient les quatre cinquièmes par rapport à ceux de maintenant

En d'autres termes, depuis que l'euro existe en monnaie réelle et palpable, les prix ont monté de 25% environ (un quart de plus = 125%) ou, en calcul inverse, les prix étaient de 80% par rapport à ceux d'aujourd'hui (quatre quarts = 80% + le cinquième quart = 20% donc 100% au total).

Pour la petite histoire, ce calcul est fait avec des produits de consommation aussi hétéroclites que :

le pain gris

le gâteau au moka

les crustacés

les nectarines

le vin rosé

les survêtements de sport

la table de jardin

le détergent en poudre

les écoles de conduite (pour le permis de conduire)

le billet de train

le téléphone portable

...

et j'en passe des centaines.

Chacun de ces produits a sa pondération dans ce calcul, au prorata de la consommation moyenne par habitant.

Modifié par cumulonimbus

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À propos de l'Arctique qui devient plus chaud et humide, une nouvelle étude vient fournir des chiffres pour montrer l'ampleur de l'évolution :

http://www.ingentaconnect.com/content/bpl/...000011/art00024

Un réchauffement de surface de 1.5°C à 2.5°C en 10 ans, c'est comme passer du climat de Paris au climat de Bordeaux en 10 ans...

Et les événements récents reviennent en remettre une couche. L'Alaska subit actuellement une tempête avec des conséquences invraisemblables pour le coin :

https://www.adn.com/article/20150827/high-w...flooding-barrow

Érosion côtière, 67 mm de pluie à Nome en 3 jours (pour une normale mensuelle de 82 mm, Juillet, Août et Septembre étant quand même les seuls mois avec des pluies significatifs à Nome) et autres joyeusetés. Le résultat à Barrow :

smnw7n.png

L’Été 2015, malgré la prédominance de conditions chaudes et anticycloniques, aura été particulièrement humide et arrosé pour l'Arctique, les pluies de cet Été ayant pris un caractère diluvien (pour le coin) avec une facilité déconcertante.

Le recul de la banquise permet aux vagues de prendre plus d'ampleur, et une nouvelle étude là aussi vient confirmer ce fait :

http://journals.ametsoc.org/doi/abs/10.1175/JCLI-D-15-0190.1

Le recul de la banquise expose donc les côtes Arctique a un risque nouveau, l'érosion, qui était encore il y a peu pour ainsi dire inconnu pour la plupart des rivages. Conjugué à la hausse du niveau de la mer, le résultat est à la hauteur des espérances avec les zones côtières de l'Arctique qui déguste.

P.S. : Tient, et Sachs Harbour qui se prend 7 mm de flotte par 9°C... http://www.ogimet.com/cgi-bin/gsynres?ind=...=28&hora=12 Les normales ? 25 mm de pluie en Août et 6°C ou 7°C de Tx, sachant qu'on est fin Août et que cela est censé refroidir vite là haut.

Modifié par paix

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Après avoir tapé sur MétéoFrance, on va taper sur Skeptical Science :lol2:

http://www.skepticalscience.com/adapting-t...tion-china.html

Bel exemple de folie collective. L'air est pollué, construisons des abris bus qui dépollue l'air. Comme le faisait remarquer un commentaire (certains ont encore un peu de lumière), je cherche un mot bien plus fort que désespéré. Respirer, qui doit être de toutes les nécessités vitales la plus nécessaires (on peut tenir 3 min sans respirer, 1 jour sans pisser, 3 jours sans boire, 30 jours sans manger) doit maintenant être assuré par un gadget technologique. Notre Vie avec un grand V ne nous appartient plus et dépend d'un abri bus... Bon sorti de l'abri bus, on notera à nouveau que les gens essayaient de promouvoir de plus en plus frénétiquement une solution technique a un problème qui n'est pas technique. Le problème c'est la technique justement, et cette volonté de promouvoir le "business as usual" est un peu contradictoire avec la nécessité de sortir justement du business as usual. Comme le ferait remarquer le bonhomme à la fin de l'article :

http://www.theguardian.com/environment/cli...stands-in-china

"Disclaimer: I have no financial interests in Arup Engineering nor Sino Green or in any of their products or services. " ce qu'on peut traduire simplement en français par "on ne m'a pas refilé du flouze pour cet article". Sur ce point je ne doute pas de sa bonne foi. Cependant, comme l'admet explicitement l'auteur de l'article, il connait professionnellement les types qui ont eu l'idée (l'accès de démence ?) de cet abris bus qui permet à l'Humain de respirer. Il est donc bien question malgré tout de capitalisme, de pognon, d'entreprise, etc...

Toutes les entreprises capitalistes sont toujours dans la recherche du profit par définition même du bazar. On est toujours dans la logique de l'accumulation du capital, de la croissance, du toujours plus, qui n'a mené nul part jusqu'à présent et ne mènera pas plus loin demain. Et si certains ont des doutes, la page de Sino Group :

http://www.sino.com/en-US/Our-Business/Hotels-Yacht-Club

C'est vachement "vert" tout ceci, les 15 lumières allumés, la télé grande écran, la vue sur la ville consommant des gigawatts d'électricité, etc... La page pour les investisseurs pour ceux qui veulent :

http://www.sino.com/en-US/Investor-Relatio...nancial-Reports

Et chez Arup c'est encore mieux :

http://www.arup.com/Markets/Energy.aspx

Arup is helping the oil and gas sector create efficient infrastructure and storage for exploration, production and transport. Meanwhile, our oil and gas engineers and project managers deliver major projects that ensure the structural and geotechnical integrity of on- and offshore facilities, all the way to decommissioning. Download our decomissioning brochure, .PDF, 4MB.

C'est bien connu, le pétrole est un combustible vert.

Par définition d'une entreprise capitaliste, il n'existe aucune entreprise qui puisse faire dans la protection de l'environnement (si tant est qu'il existe une telle chimère que "la protection de l'environnement"). C'est un oxymoron, et le concept n'est pas seulement irréalisable, il est aussi tout à fait impossible à conceptualiser si je puis dire. La raison d'être de toute entreprise est de faire rentrer du cash, et donc il faut bien que cette richesse vienne de quelque part. Et la source de richesse première, c'est la nature. Tout le reste, ce n'est que de la transformation et des signes abstraits. Une entreprise ne peut donc prospérer qu'en détruisant les ressources naturelles pour les convertir en signes de richesses (typiquement, un billet vert sorti de l'imprimante du gouvernement US). Certaines entreprises qui sont au bout de la chaine de transformation (en bref, dans le secteur tertiaire) ont un impact environnementale parfois nettement moins visible mais l’impact est toujours là.

Bon et sinon plus sérieusement, les types à Sks affichent ouvertement leurs penchants sectaires.

http://www.skepticalscience.com/heres-what...ian-papers.html

http://www.realclimate.org/index.php/archi...kes/#more-18658

Apprenons de nos erreurs, ils pourront en prendre de la graine après avoir forcé pour publier un truc aussi édifiant. Pour être honnête, j'ai survolé le bazar. Sur le fond de l'article je leur fais confiance, à force de déceler les erreurs méthodologiques ils doivent être rodés :whistling: C'est plus le principe du papier qui est franchement critiquable, pour dire le moins. Il n'est d'ailleurs pas inutile de préciser qu'ils ont fait le tour des journaux pour publier leur torchon, et ils se sont fait refoulés moult fois de l'aveu d'un des auteurs.

Pour le principe du truc, ils ont en fait réunis une collection de papier qui ne correspondait pas aux vues d'un soi disant "consensus", et ils ont cherchés les erreurs méthodologiques dedans. On évitera le procès d'intention, mais ce serait tentant de résumer cela en disant que les types avaient envie de casser du négateur et ont tenté de se couvrir avec la Science.

Comme le faisait remarquer McKitrick, le papier est en fait une synthèse d'articles de blogs déjà paru précédemment :

http://www.earth-syst-dynam-discuss.net/4/...-supplement.pdf

Pour le côté scientifique on repassera...

Pour bien faire, une méthode plus adaptée aurait été simplement de suivre la méthode scientifique, c'est-à-dire publier une réponse spécifique à chaque papier dans le journal de publication. Exemple, le type dit dans le journal "truc-machin" que A + B = C. Si le gus en face n'est pas d'accord, il publie dans le journal "truc-machin" que A + B = D. Et ainsi va la science. Il est clair que ramasser un ensemble de papiers choisis arbitrairement et les critiquer dans un journal qui n'a rien à voir avec la choucroute, ce n'est pas très scientifique et c'est aussi très cavalier comme méthode. Après, si ils veulent, ils peuvent faire un papier qui analyse les études qui ont réfutés les précédentes études, et en tirer une synthèse. C'est un peu lourd, mais si on veut respecter la méthode scientifique c'est quand même déjà plus adaptée comme approche.

Plus fondamentalement, Sks essaye en fait de fermer la théorie du RC dans le seul paradigme de la méthode scientifique, et c'est un magnifique échec. L'idée n'est peut-être pas clairement exposée, mais le problème est clairement là, dans cette volonté de tout ramener à la méthode scientifique et à une quête de la vérité. Un des points sur lequel Nietzsche (on l’appellera Frédéric après, ce sera plus simple à écrire :lol2: comme le grand Frédéric), un point sur lequel Frédéric est convaincant donc, et sa critique de la science. Il montre que la science est aussi une croyance, une croyance en la vérité. Cette recherche de la vérité en science et finalement très similaire à la vérité révélée dont les religions se prétendent dépositaires. Lui qui a voulu tuer Dieu, il ne pouvait s'empêcher d'étriller la science. Frédéric remet en cause cette science qui affirme que la vérité est nécessaire, qu'il y a un impératif de vérité. Si Frédéric veut tuer Dieu, il doit donc aussi tuer la science...

Pour revenir à nos affaires, éloignons nous un temps de Frédéric. Les auteurs du papier partent du présupposé que 97% des scientifiques sont d'accord sur la réalité du changement climatique, ce qu'ils appellent "le consensus". Partant donc de ce consensus, ils choisissent donc des papiers qui ne rentrent pas dans les 97%. Déjà à ce niveau c'est foireux, parce le chiffre de 97% est complétement sorti du chapeau. Il y a une différence fondamentale entre le monde tel qu'il est, indépendamment de notre volonté, et la représentation que nous avons de notre monde. Le consensus à 97%, c'est une représentation de la représentation que nous avons de notre monde, autant dire que cela commence à devenir franchement bancal. À Sks ils essayent de défendre ce chiffre, mais cela relève déjà d'une dérive, l'impératif de vérité est une croyance. Et pire encore, vouloir imposer une vérité sur la représentation que nous avons de ce monde nous mène sur une pente dangereuse qui relève plus du sectarisme que d'autre chose. Cela rappelle furieusement le type sur Sks qui disait encore il y a quelques jours "ouais non je ne suis pas pour la dictature écolo, mais ce serait quand même bien que Google filtre les résultats des recherches internet". Un groupe ne peut pas invoquer la science pour imposer sa vision du monde. La science est déjà un sujet bien assez délicat et souvent bancal pour dire les choses franchement, pas la peine de charger plus la barque. Quand on mélange religion et science, les gens bondissent. Par contre quand des types veulent utiliser la science pour imposer leur idéologie, cela ne gêne personne. Schizophrénie, quand tu nous tient...

Par exemple, la théorie d'Isaac sur le fait que la masse multiplié par l'accélération égale la sommes des forces extérieurs dans un repère galiléen est fausse. Il a obtenu ce résultat en ignorant les vitesses de déplacement proche de la vitesse de la lumière (bon en même temps on en peut pas lui en vouloir, mesurer la masse d'une pomme chutant à la vitesse de la lumière à son époque aurait été un peu délicat :lol2: ). L'Albert est donc venu remettre bon ordre dans cette histoire, sauf que les évidences s'accumulent et laissent à penser que l'Albert s'est lui aussi loupé quelque part. Pour autant, les lois de la mécanique qu'on doit à l'Isaac sont encore utilisés même si elles sont manifestement fausse. Au prétexte que l'Isaac a ignoré des données importantes pour ses lois et que ses résultats ne collent pas au "consensus" qui s'est établi autour des résultats de l'Albert, on devrait donc rejeter la théorie de l'Isaac ? Ce qui importe ce n'est donc pas seulement le résultat scientifique pur mais aussi son "utilité". Les lois de l'Isaac sont une représentation suffisante de notre monde.

Le problème avec Sks est bien là, ils veulent fermer la théorie du RC par la science, en faire un tout cohérent établi par l'impératif de vérité. C'est en quelque sorte un acte de foi, et en voulant tout ramener à la quête d'une sainte vérité on dérive franchement. Comme dit explicitement dans l'article en question :

Misrepresentation of the climate sciences is a concern, and Somerville and Hassol (2011) have called for the badly needed voice of rational scientists in modern society.

L'Homme ne peut pas appréhendé le monde sous un seul angle, sous le seul angle de la rationalité pure, de la quête d'une vérité unique. Une partie de la théorie du RC ne relève pas de la science. Le RC relève aussi de la représentation du monde que nous avons. C'est bien pour cette raison que le Saint Père s'est emparé du sujet, et a entraîné avec lui la Sainte Église Catholique qui compte quand même un milliard d'âmes. Et comme il disaient dans son encyclique :

107. On peut dire, par conséquent, qu’à l’origine de beaucoup de difficultés du monde actuel, il y a avant tout la tendance, pas toujours consciente, à faire de la méthodologie et des objectifs de la techno-science un paradigme de compréhension qui conditionne la vie des personnes et le fonctionnement de la société. Les effets de l’application de ce moule à toute la réalité, humaine et sociale, se constatent dans la dégradation de l’environnement, mais cela est seulement un signe du réductionnisme qui affecte la vie humaine et la société dans toutes leurs dimensions.

Le problème du papier qui a été rédigé entre autre par des types de Sks est donc bien là. D'un strict point de vue scientifique, dans le cadre de ce paradigme, la méthode mise en œuvre est déjà franchement contestable. Et c'est sans doute une des raisons du fait qu'ils se soient fait jetés de plusieurs journaux de publication. Et pire encore, en voulant imposer une vision unique du monde basé sur la rationalisation et la quête d'une vérité absolue, ils tendent franchement à dériver vers le sectarisme.

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Extent de la banquise Arctique pour le mois Août :

392555nplothires.png

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Extent de la banquise Arctique pour le mois Août :

392555nplothires.png

De manière générale, on va terminer vers les niveaux de 2007, 2010 et 2011 pour l'extension et l'aire, c'est-à-dire en gros le "paquet des deuxièmes" derrière le niveau de 2012. La particularité de cette saison est la très forte fonte sur place en Juillet. Par rapport à d'autres années, il y a eu peu de transport et compaction de la banquise (comme 2007 par exemple) et beaucoup de fonte sur place (plus comme les années précédentes). Si cette tendance continue l'Arctique libre a plus de chances de se produire vers 2030 que 2020, mais l'un dans l'autre ce la ne change rien fondamentalement, l'Arctique prend l'eau de toute part et la banquise ne tiendra jamais jusqu'à la moitié de ce siècle (et encore moins jusqu'en 2080 comme semble encore prêt à le croire le GIEC). Pour l’anecdote, cette année un chinois (quelle surprise...) a traversé la route du Nord à la voile en 14 jours, un record :

http://barentsobserver.com/en/arctic/2015/...sea-route-27-08

Après avoir tapé sur MétéoFrance, on va taper sur Skeptical Science :lol2:

http://www.skepticalscience.com/adapting-t...tion-china.html

[...]

Je cherchais depuis l'autre jour le nom du type le plus à même d'être cité, mais incapable de m'en souvenir (Alzheimer -Alois de son prénom- quand tu nous tient...). Au final c'est Paul Feyerabend (c'est pareil, on va l’appeler Paul, ce sera plus simple) :

http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Feyerabend

Citer Frédéric a son avantage, on peut mélanger religion et science et tout embrouiller :whistling: mais pour autant il est prompt à tirer des généralités de certaines critiques valables, généralités qui ne tiennent pas la route (quand il en arrive à écrire : "périsse les ratés et les faibles", ce n'est pas de la grande philosophie mais j'ai envie de répondre : "Oui bah tu t'es vu mec ? Va te pendre et on en reparle après". -et ceci reste valable même si on ne lit pas sa phrase particulièrement littéralement-). En plus Karl Marx a aussi critiqué la bourgeoisie et la religion ; et ce n'est pas pour autant qu'il en déduit des généralités foireuses. Cependant, toujours est-il que Frédéric avait raison dans sa charge contre la Science.

Bref, donc Paul, philosophe de son état, faisait remarquer que la Science était un paradigme pris dans un contexte socio culturel donné. Ce n'est pas pour faire du relativisme à tout va, mais il faut garder à l'esprit qu'il n'y a pas de vérité universelle. Le problème de Sks, c'est bien que les gugus s'emparent de ce paradigme pour construire une théorie du RC, et ils considèrent cette théorie comme une vérité universelle. Que la Terre se réchauffe, ok. Que les méthodes des négateurs ne correspondent pas toujours vraiment aux standards scientifiques, ok. Mais ce n'est pas une excuse pour pondre une étude qui n'a pas vraiment d'autre but que d'aller casser la margoulette à ces rabouins de négateurs. C'est encore plus flagrant quand sur Sks on peut lire "On n'est pas pour la dictature, mais quand même ce sera bien de trier factuellement les résultats de recherche Google". Oui d'accord, mais déjà on définit factuellement ? Et si le contrôle de l'information n'est pas une pratique dictatoriale, alors qu'est ce qui en est une ?

http://www.skepticalscience.com/10-things-...ate-change.html

La théorie du RC est aussi aux prise avec un contexte socio culturel donné. Et si les négateurs nient, ce n'est pas en essayant de tirer à vue avec une étude mal ficelée qu'on les fera changer d'avis. Au contraire, vouloir imposer une seule vérité universelle bâti à partir du paradigme de la Science est une pente dangereuse, à cette même pente où l'information est contrôlée démocratiquement...

Modifié par paix

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[...]

La méthode souvent employé pour quantifier ceci est l'EROI, Energy Return On Invested. C'est bien le retour sur investissement, c'est-à-dire l'énergie produite comparé à l'énergie dépensé pour construire les installations. Exemple, un type tout seul sur une île déserte avec des chevreuils pour toute subsistance. On va dire que le type doit consommer un chevreuil par semaine pour faire fonctionner son petit corps d'homme. Si il met 3 jours pour choper un chevreuil, son EROI sera de 2 pour 1 environ, le chevreuil est donc bien une source d'énergie pour lui. Le reste de la semaine, il pourra s'occuper à se construire une cabane, une bibliothèque, etc... Mais si à force de chasser le chevreuil ceux-ci deviennent rare, il va devoir alors mettre alors plus de temps à choper son chevreuil hebdomadaire. Si il doit mettre une semaine pour chasser, son EROI est de 1 pour 1, il est à l'équilibre. Le chevreuil n'est plus une source d'énergie, mais au moins il peut encore vivre. Par contre, la cabane, la bibliothèque et tout il peut oublier. Et si la situation empire et que le chevreuil devient vraiment rare, il va peut-être mettre deux semaines pour attraper son chevreuil. Son EROI est alors de 1 pour 2 environ. Le chevreuil est devenu un puit d'énergie pour lui, il s'épuise littéralement à courir les culs blancs. Il peut alors se mettre à bouffer l'écorce des arbres pour tenir un petit peu, mais jusqu'à preuve du contraire l'écorce des arbres, ça ne nourrit pas son homme. À un moment, malheureusement pour lui, mais il meurt d’épuisement à courir le chevreuil. Sans doute que la ressource chevreuil n'était pas complétement "épuisé", mais le bonhomme a clairement atteint son "pic chevreuil" et il n'a plus assez de forces pour exploiter les quelques chevreuils restants.

Bref donc il y a plusieurs papiers qui montrent que le "retour sur investissement" des énergies renouvelables est dans les choux pour dire le moins :

http://www.sciencedirect.com/science/artic...301421513003856

Comme le disait la madame de ce blog, et comme le souligne l'article, il y a plusieurs calculs possibles de l'EROI

http://ourfiniteworld.com/2015/08/26/defla...collapse-ahead/

Sa critique étant surtout sur le fait que l'EROI est souvent défini par des modélisations sur des productions en toute généralité, avec parfois une réflexion qui dérive vers la très basico-basique "réflexion de stock" (type on a sucer X barils de pétrole en 2014, les réserves connues en 2014 sont de..., bouarf ..., allez disons Y, on peut donc tenir encore Y / X années -le rapport Y / X étant optimisé pour être immensément grand évidemment... -, ce qui est à l'évidence totalement foireux comme approche et fait dire aux gars qui vendent du rêve des énormités plus grosses qu'eux) ; alors que l'économie a besoin d'un flux permanent d'énergie. En prenant en compte ces limites sur le calculs de l'EROI -le papier au dessus reconnait ces limites-, on se rend donc compte que les énergies renouvelables ont un rendement pourri de chez pourri. Et donc que si les voisins d'outre Rhin calent un peu dans la marche victorieuse vers un monde vert, c'est justement que le vert ça ne fournit pas assez d’énergie pour avancer et marcher. Un peu près comme l'écorce des arbres en fait... C'est tout aussi vert et ça n'a jamais permis à son homme d'aller bien loin.

Modifié par paix

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Petit point sur la hausse du niveau moyen des océans :

MSL_Serie_MERGED_Global_IB_RWT_GIA_Adjus

À mettre en parallèle avec la tendance depuis plus d'un siècle, où la caractéristique d'accélération est évidente :

Sea-Level-1.gif

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Ouep il crève le plafond l'août 2015. Un peu comme tous les mois de cette année finalement. Ceci pourrait être un bon argument pour cette fameuse conférence de Paris (COP21) qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015.

http://www.cop21.gouv.fr/fr

Ou cela va nous mener ? Vers un accord utile ou pas ?

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Ou cela va nous mener ? Vers un accord utile ou pas ?

Cela, l'avenir nous le dira. Mais en tout cas c'est toujours mieux que de rester planter là, à se tourner les pouces c'est sur. Je reprend un peu ce que disait Hubert Reeves ; on le fait en sachant qu'il y'a un risque que ça ne va rien donner, mais que peut être il y'a une chance que ça donne quelque chose.

Sinon pour le visuel du mois d'août pour l'hémisphère nord et sud ça donne cela :

542706compdayV6SZJPZfAn.gif

306068compday2EedsyZ1l.gif

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Il n'y a aucune chance que cela donne quelque chose à Paris. Ce n'est déjà pas gagné qu'un accord soit signé (certains sont déjà en "damage controle mode", à préparer le terrain pour un éventuel échec...) et même si c'était le cas, il n'y a aucune chance que l'accord soit d'une quelconque utilité. Ce n'est pas en promouvant la croissance économique qu'on résoudra le problème. Les énergies renouvelables n'ont de renouvelables que le nom et sont juste un alibi pour toujours plus de consommation et toujours plus de destruction de l’environnement. Les éoliennes et panneaux solaires viennent par exemple d'ici :

post-3513-1441371463_thumb.jpg

ChinaFotoPress/Getty ImagesPHOTO: Rare earth discharge liquid outflows from a pipeline into a "rare earth lake" near Xinguang village on Nov. 26, 2010 in Baotou, Inner Mongolia of China.

Cela fait rêver tout ce vert, cette impression de respect de l'environnement... En plus, organiser cette grande messe au Bourget ( http://www.cop21.gouv.fr/fr/paris-2015prat...aris-le-bourget ), qui est un aéroport, c'est un peu près comme tenir une conférence sur la paix dans le monde au milieu d'un arsenal de guerre.

Modifié par paix

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La banquise apparait un peu plus compact que les années précédentes du coup, mais la différence n'est pas énorme. Ce qui est curieux aussi c'est la divergence assez notable avec les données du DMI.

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Petit lien que j'ai trouvé intéressant : http://climate.nasa.gov/vital-signs/land-ice/

"The continent of Antarctica has been losing about 134 billion metric tons of ice per year since 2002, while the Greenland ice sheet has been losing an estimated 287 billion metric tons per year. "

Donc pour résumer depuis 2002 l'Antarctique a perdu dans son ensemble environ 134 milliards de tonnes de glace par an. 287 milliards pour le Groenland.

landiceloss_2002-2015.jpg.CROP.original-

Y'a le fichier données excel à download dans le lien ;)

Modifié par passiion

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Pour comparer, comme on parle banquise. Des fois cela ne fait pas de mal de savoir d'où l'on vient... La banquise en Août 56 (carte des danois, en pleine guerre froide ils avaient donc plutôt des infos sur la banquise pour l'hémisphère Ouest, et les soviétiques avaient les infos pour leur côté, mais cela donne une bonne idée) :

lupoZW.jpg

Et Aout 2015, avec la référence 81 - 10 en mauve :

SKSyq7.png

On appréciera la progression entre 1956 et la médiane 81 - 10, et la progression entre la médiane 81 - 10 et Août 2015...

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Ouep il crève le plafond l'août 2015. Un peu comme tous les mois de cette année finalement. Ceci pourrait être un bon argument pour cette fameuse conférence de Paris (COP21) qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015.

http://www.cop21.gouv.fr/fr

Ou cela va nous mener ? Vers un accord utile ou pas ?

Il y a notre brave François qui a fait encore dans le déminage de terrain l'autre jour à ce sujet :

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0R71GY20150907

En prévenant qu'un échec de la COP21 était possible. C'est beau tout cet optimisme... Je maintient mon pari que l'échec de la COP21 sera du type "tout le monde se sépare fâché pour aller bouder dans son coin" :whistling: L'échec façon "vient là que je te bourre le cul de paille sous les ponts de Kyoto" semble toujours un peu moins probable ; et une réussite de la COP21 semble impossible vu que personne n'a compris qu'il fallait tuer la bête, et non pas l'engraisser :lol2:

Bon il aura aussi brassé du vent sur les réfugiés, histoire de faire un peu plus dans le pathos ridicule. Le plus proche analogue historique de ce que nous vivons doit être ce qui est vulgairement nommé "les invasions barbares" qui ont présidé à la chute de l'empire romain. Même si les ressorts de ces migrations ne sont pas exactement les mêmes -bien que similaire-, du point de vue du résultat c'est la même chose. L'empire se débat pour savoir si il faut assimiler ou faire la guerre, et l'empire ne voit pas qu'il est en réalité en cours d'effondrement. Mais la connaissance de nos chers hommes politiques doit se limiter aux théories économiques de Friedmann et Keynes apprisses par cœur dans les jeunes années... Le Moyen-Orient est lui aussi victime du réchauffement climatique et de l’épuisement des ressources. Et forcément quand il n'y a plus ni eau, ni pétrole, ni blé, et qu'en plus les gens se font passer dessus par les bombardiers de l'USAF, il n'y a plus vraiment d'autres choix que de bouger.

Modifié par paix

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