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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

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Polynie et absence de banquise près du Svalbard, très inhabituel pour l'époque de l'année :

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Niveau extrêmement bas pour la saison en Arctique. L'été a venir risque d'être très compliqué en période de surchauffe planétaire...

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Mois de janvier record à l'échelle globale sur la réa et pour la NOAA :

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Situation remarquable en Arctique avec l'extent et l'area qui sont largués. Gros déficit à l'approche de la débâcle..

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Le réchauffement climatique est de 2°C à Uccle entre 1850 et 2000

Dorénavant, nous pouvons confronter la température moyenne de 1850 à celle de 2000, en prenant ces années comme médianes au sein d’une série de 30 ans. En d’autres termes, l’année 1850 est déterminée en fonction de la série 1836-1865 et l’année 2000 est déterminée en fonction de la série 1986-2015, qui est en outre la série la plus récente possible.

.... ..Jan ..Fév .Mars ..Avr .Mai ..Juin .Juil .Août .Sept ..Oct ..Nov ..Déc ....Année

1850 ..1,1 ..2,0 ..4,2 ..7,8 .11,6 .15,2 .16,2 .16,2 .13,5 ..9,7 ..4,9 ..2,2 .....8,7

2000 ..3,6 ..3,9 ..6,9 .10,1 .13,8 .16,4 .18,4 .18,1 .14,9 .11,3 ..7,0 ..4,3 ....10,7

Cela signifie donc, puisque la tendance à la hausse se poursuit, que le réchauffement climatique en 2016 est même supérieur à 2°C par rapport à 1850 à Uccle. Il est par ailleurs probable que De Bilt, Paris ou Londres arriveraient à peu près aux mêmes résultats.

Examinons à présent les tendances par saison.

.... Hiver Print .Été. .Aut. ....Année

1850 ..1,8 ..7,9 .15,9 ..9,4 .....8,7

2000 ..3,9 .10,3 .17,6 .11,1 ....10,7

Nous voyons que le réchauffement est légèrement plus marqué en hiver et au printemps par rapport à l’été et à l’automne. Cependant, cette différence n’est pas très grande et peut encore être attribuée à un aléas statistique, d’autant plus qu’on le voit dans les chiffres mensuels, où le réchauffement estival, par exemple, est moindre en juin mais pas en juillet.

Voyons à présent la tendance séculaire (en italique : les données reconstituées).

.... ..Jan ..Fév .Mars ..Avr .Mai ..Juin .Juil .Août .Sept ..Oct ..Nov ..Déc ....Année

1700 ..0,8 ..2,6 ..4,6 ..8,0 .11,7 .14,6 .16,3 .16,0 .13,1 ..9,2 ..5,3 ..2,7 .....8,7

1800 ..0,4 ..2,5 ..3,8 ..7,8 .11,8 .14,1 .16,0 .16,1 .13,4 ..9,2 ..4,4 ..1,7 .....8,4

1900 ..1,5 ..2,3 ..4,8 ..8,0 .11,9 .14,9 .16,3 .16,2 .13,7 ..9,5 ..5,4 ..2,7 .....8,9

2000 ..3,6 ..3,9 ..6,9 .10,1 .13,8 .16,4 .18,4 .18,1 .14,9 .11,3 ..7,0 ..4,3 ....10,7

Et pour les saisons :

.... Hiver Print..Été. .Aut. ....Année

1700 ..2,1 ..8,1 .15,6 ..9,2 .....8,7

1800 ..1,5 ..7,8 .15,4 ..9,0 .....8,4

1900 ..2,1 ..8,3 .15,8 ..9,5 .....8,9

2000 ..3,9 .10,3 .17,6 .11,1 ....10,7

Même si les données reconstituées présentent une relative incertitude, il ne serait pas à exclure que la baisse des températures vers 1800 soit liée au troisième pic de froid du petit âge glaciaire, tandis que la hausse vers 1900 correspondrait à la sortie de ce petit âge glaciaire. Entre 1900 et 2000 par contre, c’est évident : il s’agit du réchauffement climatique.

sv1mqr.jpg

Source : Société suisse de Géomorphologie

À noter encore qu’entre 1900 et 2000, la hausse est la même pour l’été et l’hiver, elle est la plus forte pour le printemps et la moins forte pour l’automne (et ici, il s’agit de vraies données, issues de mesures réelles et correctement homogénéisées par l’IRM).

Modifié par cumulonimbus

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Merci pour les données ;)

On peut préciser aussi, ce qu'on ne peut pas voir sur ce graphique, que les anomalies du PAG ou encore plus pour l'Optimum médiéval sont beaucoup moins synchrones globalement que le réchauffement actuel. Autrement dit, pour l'époque actuelle on a un forçage radiatif marqué avec une réponse marquée à l'échelle globale, alors que pour les périodes citées précédemment, on avait une redistribution d'énergie localement marquée, mais comparativement peu de variations en moyenne globale.

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Nouvelles recherches sur l'inlandsis Antarctique qui semble plus sensible aux variations de CO2 pendant le Miocène, que ce que l'on pensait :

http://www.pnas.org/content/early/2016/02/17/1516030113

Dans 2 nouvelles études, les scientifiques disent que le vaste continent de l'Antarctique semble avoir été sujet à d'énormes pertes en volume de glace - même une germination de vie végétale considérable - à une époque, il y a plus de 10 millions d'années, où les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère ne semble pas avoir été beaucoup plus élevées qu'elles ne le sont maintenant.

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Un petit message de DiCaprio sur le changement climatique, lors de son oscar pour le film The Revenant :

http://www.directmatin.fr/monde/2016-02-29...imatique-723925

"The Revenant, c'est la relation que l'homme a avec le monde naturel, celui que nous avons tous ressenti dans son année la plus chaude en 2015. Le changement climatique est réel et se passe en ce moment même. C'est la menace la plus urgente.

"Il n'y avait pas de neige au Canada, nous avons été obligés d'aller en Argentine pour le tournage. Ne considérons pas cette planète comme acquise. Je ne considère pas ce soir comme un acquis. "

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Une correction a été apportée à la base RSS pour les températures globales de la basse atmosphère ( correction de l'impact de la dérive des sat' sur le cycle diurne ) :

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La tendance au réchauffement est plus marquée du coup. Cela dit, rien d'étonnant à ce que les satellites aient tendance à sous estimer les anomalies de température. Ce n'est pas la première correction, et ce ne sera pas la dernière.

Lien vers la publication : http://journals.ametsoc.org/doi/abs/10.117...-15-0744.1?af=R

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Comme on pouvait s'y attendre, record de la plus faible extension en Arctique pour février :

Figure3_0304.png

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Nouvelle étude de la Nasa, la sécheresse en Méditerranée orientale qui a commencée en 1998 serait la pire depuis 900 ans :

http://climate.nasa.gov/news/2408/

2408_grace_med_comp3666_print_768.jpg

Un signal anthropique a été détecté à travers la reconstruction, qui a été produite via la recherche de proxys autour du bassin.

Lien direct vers l'étude : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/2015JD023929/full

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Récente étude sortie en février dernier : http://www.nature.com/nclimate/journal/vao...limate2923.html

Concernant la hausse du niveau des mers sur de longues périodes. Actuellement, nous sommes déjà engagés pour une hausse totale de 1,7 m de niveau moyen de l'océan ( l'équilibre est atteint avec un retard de l'ordre de plusieurs siècles au millénaire ).

Pour un réchauffement qui resterait cantonné aux 2 degrés climatiques, on serait engagé pour 9m de hausse totale. Les scénarios les plus pessimistes pourraient conduire à une hausse totale de plusieurs dizaines de mètres.

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La dernière mise à jour des données du volume PIOMAS confirme le coup de butoir également :

556980khb.png

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Récente étude publiée en accès libre, qui s'intéresse à une caractéristique du réchauffement climatique, plus marqué les nuits que les jours, notamment aux hautes latitudes.

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/joc.4688/full

Une nouvelles considération prenant en compte la dynamique de la couche limite planétaire est abordée.

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Nouvelle publication qui fait le point sur nos capacités d'attribution des événements extrêmes en tout genre dans le contexte du réchauffement global :

http://www.nap.edu/catalog/21852/attributi...-climate-change

Pdf téléchargeable gratuitement, le papier fait environ 150 pages écrites en anglais. Pour certains extrêmes ( notamment de température ), le lien avec le changement climatique est beaucoup plus net que pour d'autres ( tornades par ex. ) :

confidence-in-capabilities-for-attributi

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Février 2016 a tout explosé en terme d'anomalie chaude globale dans les séries de données, avec par exemple ici sur le Giss ( Nasa ) :

160324115420309023.jpg

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Les études à ce sujet se montrent étendues, je ne peut que renvoyer vers un lien de son auteur (Kevin Griffin, Columbia University) :unsure:

http://eesc.columbia.edu/faculty/prof-kevin-l-griffin

Je pense que c'est cette étude dont il s'agit : http://www.pnas.org/content/early/2016/03/16/1520282113

Il y'en avait également une autre de ce genre publiée en début d'année : http://www.nature.com/nature/journal/vaop/...ature17142.html

J'ai plus le temps de les lires ce soir par contre. Je verrais cela demain :lol:

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J'ai cherché un peu à ce sujet ce matin, en fait ça ne contredis pas l'étude que j'avais postée plus haut.

Dans leur études ils ont mis en évidence le fait que la flore boréale, en particulier, expirait moins qu'on l'aurait pensé en climat plus chaud, donc rejette moins de CO2 que le modèle appliqué jusqu'à présent ( la courbe réajustée est amortie en climat plus chaud ).

http://phys.org/news/2016-03-scientists-dont-thought.html

Il faut garder à l'esprit aussi qu'évidemment c'est important pour la compréhension du cycle du carbone, mais ce n'est qu'une partie du puzzle. En cherchant je suis évidemment tombé sur des blogs qui reprenaient ces études comme des arguments relativistes.

Comme le précise un des auteurs, dans le même temps une étude sortait et montrait qu'une augmentation de l'humidité dans ces mêmes zones augmenterait sensiblement la décomposition dans les sols et le rejet de CO2 ( avec le problème du permafrost bien connu )...

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