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cumulonimbus

Dans l'attente d'une éventuelle grosse vague de chaleur

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JUILLET 2022

 

CERTAINS NOUS PROMETTENT UNE CHALEUR INCROYABLE ! VIENDRA OU NE VIENDRA PAS ?

 

Le 5 juillet, sous une bonne petite fraîcheur estivale, on nous parle déjà d’une vague de chaleur majeure à venir. Le 7 juillet, les choses se concrétisent, avec une canicule en deux temps, un premier pic vers le 12 juillet et un second, bien plus important, vers le 16. On nous fait miroiter de possibles 35°C à Bruxelles. Le modèle GFS, lui, s’emballe carrément avec 40°C à Paris et jusqu’à 39°C en Gaume ! Mais en attendant, il fait toujours frais…

 

Analysons à présent, au jour le jour, les conditions météorologiques et laissons-nous surprendre par la venue ou non de la grande vague de chaleur.

 

 

7 juillet 2022

 

Un anticyclone sur l’Océan détermine en ce moment le temps sur nos régions. Une faible perturbation frontale, sur le flanc nord-est de l’anticyclone, nous influence en deuxième partie de nuit et en début de journée. Par après, les courants sont frais et quelque peu instables.

 

Vents de nord-ouest gagnant rapidement tout le pays en matinée, tendant un peu vers le nord en soirée.

 

Temps : stratocumulus, parfois doublés de fractus, évoluant en nuages convectifs avec de faibles averses. Ensuite, la nébulosité est variable avec un mix de cumulus et de stratocumulus, avec quelques éclaircies. Celles-ci sont parfois très belles le soir sur l’ouest. Sur les hauteurs par contre, l’instabilité est plus marquée et les averses, un peu plus conséquentes.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 7 juillet 2022 à 8h30
 

On mesure quelques précipitations en de nombreux endroits, alors que d’autres restent secs. Sur les Hautes-Fagnes, les précipitations un peu plus marquées, avec par exemple 6 mm entre 7 et 10 heures à Mont-Rigi.

 

Les températures maximales se situent entre 19 et 21°C en plaine et entre 13 et 15°C sur les hauteurs. 

 

 

 

8 juillet 2022

 

L’anticyclone, toujours situé sur l’Océan, envoie des courants maritimes avec la bordure des perturbations passant près de chez nous. L’essentiel des perturbations passe cependant à l’est de nos régions.

 

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Source : KNMI

 

Vents variables, à prédominance septentrionaux.

 

Temps : généralement beau avec cumulus humilis et, parfois, quelques altocumulus / stratocumulus. Sur l’ouest, ciel serein au littoral et presque serein à l’intérieur (notamment sur le Hainaut Occidental), avec juste quelques cumulus.

 

Températures minimales souvent inférieures à 10°C (Buzenol : 6,3°C ; Middelkerke : 7,1°C ; Beitem : 7,4°C). Températures maximales : 22°C au littoral, 24 à 25°C en plaine, localement 26°C à l’ouest (Passendaele, Beitem), 19 à 20°C sur les hauteurs.

 

 

9 juillet 2022

 

L’anticyclone est désormais centré très près de l’Irlande. Un petit front froid traverse nos régions en cours de journée et nous place dans des courants assez frais, surtout perceptibles au nord-ouest du pays.

 

Vents s’orientant à nouveau rapidement au nord-ouest en matinée, avec rotation au nord en soirée.

 

Temps : beau au littoral et sur l’ouest avec cumulus humilis, très temporairement mediocris et juste quelques cirrus, sinon assez beau avec stratocumulus discontinus (plus compacts vers l’est) le matin, puis éclaircies avec cumulus, temporairement (un peu) plus développés, et encore quelques stratocumulus, pas mal de cirrus. En Gaume et au sud de l’Ardenne, à nouveau nuages moins nombreux.

 

Températures maximales : 20°C au littoral, 23 à 25°C en plaine et 20 à 21°C sur les hauteurs.

 

Alors qu’il fait justement très bon pour aller prendre un verre à une terrasse, le modèle GFS s’emballe tout à fait, nous promettant jusqu’à 44°C (!) pour le 17 juillet !

 

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Source : Météociel

 

C’est vrai qu’il fait déjà bien chaud sur le sud et le sud-ouest de l’Espagne, avec 41,3°C à Séville, pendant que le sud-ouest de la France commence à s’y mettre aussi, avec 34,1°C à Mont-de-Marsan.

 

 

10 juillet 2022

 

L’anticyclone, centré le matin sur l’Irlande, se déplace par la suite vers le Pays de Galles.

 

Vents : à prédominance de nord-ouest.

 

Temps : serein sur une large bande côtière jusqu’à Bruges (sauf cirrus le soir), beau aussi sur l’extrême ouest (Westhoek, Hainaut occidental) avec cumulus humilis et une très légère tendance à étalement et cirrus le soir, sinon nébulosité variable avec régulièrement bancs de stratocumulus. En journée, cumulus humilis en dessous de ces bancs de stratocumulus. En Gaume, beau temps avec cumulus, parfois alignés en « rues de cumulus ». En soirée, altocumulus et stratocumulus sous un ciel quelque peu voilé.

 

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Webcam MB – Virton – 10 juillet 2022 à 10h

 

Températures maximales : 22 à 24°C en plaine, 16 à 18°C sur les hauteurs.

 

Toujours très raisonnable chez nous, mais de moins en moins en Espagne, avec par exemple 43,1°C à Olivenza et 43,0°C à Badajoz. Dans le sud-ouest de la France, les 35°C sont dépassés en plusieurs endroits, avec 35,3°C à Mont-de-Marsan et 35,2°C à Biscarosse ainsi qu’à Cazaux.

 

 

11 juillet 2022

 

L’anticyclone, d’abord centré au nord-ouest du pays, se déplace via le nord vers le nord-est de notre pays.

 

Vents : à prédominance de nord, s’orientant au nord-est, puis à l’est en soirée.

 

Temps : beau au littoral et sur l’ouest avec cirrus et rares cumulus (aussi cirrostratus le soir au littoral), sinon plus nuageux, avec bancs d’altocumulus le matin, et dès la matinée des cumulus fractus, évoluant en humilis, temporairement assez nombreux avec tendance à mediocris. Cirrus l’après-midi et le soir. Vers l’est, aussi pas mal de stratocumulus. En Gaume, beau temps avec cumulus humilis et cirrus.

 

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Webcam MB – Le Coq – 11 juillet 2022 à 20h

 

Températures maximales : 26 à 27°C, voire 28°C sur une large bande passant sur le centre-ouest du pays (27,8°C à Passendaele), 21°C en bord de mer et 23 à 25°C sur l’est des plaines ; 18°C sur les Hautes-Fagnes et 21°C sur les hauteurs du Plateau Ardennais.

 

L’Espagne, pendant ce temps, cuit avec des températures de 42-43°C en de nombreux endroits du sud et les 40°C qui se rapprochent dangereusement de Madrid (39,0°C mesurés à l’aéroport Madrid-Barajas et ce, à 19 heures !) En France, il fait désormais 36-37°C du côté de Toulouse, Carcassonne, Montanban et Mont-de-Marsan, ainsi qu’à Cazaux.

 

 

12 juillet 2022

 

L’anticyclone, désormais sur l’Allemagne, se déplace de l’ouest au sud de ce pays.

 

Vents : variables avec une prédominance sud-est. Au littoral, temporaire brise de mer de nord à nord-est l’après-midi.

 

Temps : voilé, devenant très voilé en fin de journée. Cirrus, parfois aussi cirrocumulus ; cirrus devenant épais, suivis d’altostratus. Notamment sur l’ouest, aussi altocumulus.

 

Températures maximales : 25°C sur l’est de la côte belge, 30°C sur l’ouest de la côte belge, sinon 29 à 31°C en plaine, localement 32°C sur le sud-ouest, et 25 à 27°C sur les hauteurs.

 

En Espagne, les températures sont supérieures à 40°C sur de larges portions du territoire, avec jusqu’à 43,8°C à Olivenza. À Madrid, on reste tout juste en-dessous avec 39,4°C à Madrid-Barajas. En France, on monte à 38,5°C à Mont-de-Marsan et 38,3°C à Cazaux.

 

 

13 juillet 2022

 

L’anticyclone, qui détermine notre temps depuis plusieurs jours, reste désormais dans les environs de la Suisse tandis qu’un nouvel anticyclone océanique commence à s’approcher et prend le relai dès le milieu de la journée. Un front froid se dirige vers notre pays mais ralentit, se met à onduler et ne nous atteint pas dans un premier temps. Mais cela sera chose faite en fin de soirée et la nuit, sauf au sud.

 

Vents : en matinée, sud à sud-ouest sur le sud-est du pays, ouest à nord-ouest sur le nord-ouest du pays. L’après-midi, partout nord-ouest à nord, sauf sur l’extrême sud du pays. Au littoral, par combinaison avec la brise de mer, le vent tend vers le nord à nord-est.

 

Temps : d’abord très nuageux le matin avec stratocumulus, puis nébulosité variable avec fréquemment d’importants bancs d’altocumulus, avec parfois une légère tendance à lenticularis, parfois aussi une légère tendance à castellanus. Au centre, très temporairement en début d’après-midi, on observe aussi des cumulus humilis. Plus au sud, en Entre-Sambre-et-Meuse et en Ardenne, les cumulus sont plus nombreux. En Gaume, le ciel dégage l’après-midi, avec juste encore des cirrus.

 

Températures minimales parfois élevées : 21,6°C à Beauvechain et Gosselies ; 21,5°C à Bierset, Semmerzake et Zeebruges. Températures maximales : 23 à 24°C au littoral, 27 à 30°C sur le nord et le centre du pays, 31 à 33°C sur le sud-ouest et le sud (32,6°C à Dourbes) ; 28 à 29°C sur les hauteurs.

 

La grande chaleur est à présent arrivée à Paris, avec 36,6°C à Paris-Montsouris et 36,7°C à Paris-Orly.

 

En Espagne, c’est l’enfer ! On enregistre 45,6°C à Almonte Donana ; 45,2°C à Moron De La Frontera  et 44,8°C à Séville. À Madrid, c’est fait, les 40°C sont atteints avec 40,8°C à Madrid-Barajas. Plus étonnant, les 40°C qui sont dépassés en Galicie, dans l’extrême nord-ouest de l’Espagne, avec 41,0°C à Ourense. Au Portugal, l’habituellement fraîche ville de Porto monte à 40,3°C !

 

Plus près de nous, quelques points du Grand-Duché du Luxembourg montent déjà à 34°C.

 

 

14 juillet 2022

 

Un front froid en cours de désagrégation traverse le pays sans arriver à atteindre le sud. La majeure partie se trouve à présent sous l’influence d’un anticyclone centré au sud-ouest de l’Irlande, qui nous envoie des courants maritimes tempérés. Une petite frange sud du pays reste dans l’air chaud.

 

Les vents, grâce à une excroissance de l’anticyclone vers la Mer du Nord, soufflent temporairement de nord-est avant de basculer vers le nord à nord-ouest.

 

Temps : stratocumulus et altocumulus se dispersant en cours de matinée, puis beau temps avec quelques cirrus et formation de cumulus aplatis, parfois à la limite de stratocumulus mais généralement pas trop nombreux. Au-dessus de l’Entre-Sambre-et-Meuse, développement de cumulus un peu plus franc, avec tendance à mediocris. Au littoral par contre, quasi-absence de cumulus. Dans l’extrême-sud du pays, le ciel est celui d’un temps chaud, avec altocumulus parfois floccus, plus tard aussi lenticularis, et formation de cumulus discrets en dessous de rares cirrus.

 

Les températures atteignent 28°C en Gaume et 26 à 27°C sur le sud et sud-ouest du pays, sinon 24 à 25°C en plaine (20 à 21°C au littoral) et 21 à 23°C sur les hauteurs.

 

La chaleur n’est franchement pas loin. À Reims, on atteint 31,7°C, et 34,1°C à Nancy. À l’aéroport de Luxembourg-Findel, on enregistre 29,8°C.

 

En Espagne, on continue à cuire avec des 44-45°C qui remontent à présent plus loin vers le nord. 44,8°C sont mesurés à Talavera de la Reina et 40,9°C à Salamanca, à 793 mètres d’altitude. À l’aéroport de Madrid, le pic de chaleur est atteint à 19 heures avec 42,2°C ! Plus étonnant encore, les températures en Galicie avec 44,1°C à Ourense et 43,4°C à Ribadavia.

 

En France, les 40°C ne sont pas encore atteints. Il faut « se contenter » de 38,6°C à Carcassonne et de 38,5°C à Mont-de-Marsan.

 

 

15 juillet 2022

 

La chaleur recule dans les pays du Benelux, mais avance en Espagne et au sud de la France.

 

Un anticyclone centré sur le sud-ouest des Îles Britanniques continue à nous envoyer de l’air maritime très tempéré. La limite des très fortes chaleurs (>33-34°C) se situe désormais sur une ligne allant grosso modo de Bordeaux à Genève en passant par Clermont-Ferrand et Lyon. Une ligne secondaire, séparant l’air tempéré d’un air assez chaud (>26-27°C), va de Brest à Nancy en passant un peu au nord de Paris.

 

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Source : Kachelmannwetter

 

Chez nous, les vents sont quelques peu variables, à prédominance nord-ouest, et les températures maximales se situent entre 23 et 24°C en plaine (21°C au littoral) et 18 à 19°C sur les hauteurs.

 

Le temps est beau, avec quelques cirrus et la formation de cumulus dès la matinée, ceux-ci atteignant le stade mediocris l’après-midi (plus tôt sur l’est), avec une très légère tendance à l’étalement. Au littoral, les cumulus sont rares et le ciel, presque serein. C’est vrai aussi pour la Gaume, où les quelques cumulus formés en matinée se résorbent avant l’après-midi. Sur les reliefs ardennais, on observe temporairement des stratocumulus le matin.

 

Ceci termine une première quinzaine de juillet aux températures, en fin de compte, très proches des normes saisonnières. Les maxima sont très légèrement excédentaires et les minima, quelque peu déficitaires. La sécheresse est cependant de retour, avec seulement 1,2 mm de précipitations en 15 jours à Uccle. L’insolation est de la partie aussi, avec déjà 146h08 de soleil.

 

En France en ce 15 juillet, les 40°C touchent à présent le sud du pays, avec 40,4°C à Béziers et 40,3°C à Nîmes. En Espagne, les 40°C arrivent même jusqu’à l’extrême nord-est du pays avec 40,5°C à Vall De Bianya. À Barcelone, il fait encore (un tout petit peu) respirable en bordure de mer avec 34°C, mais la température monte déjà à 37°C dans la « zone universitaire ». À quelques dizaines de kilomètres de là, on frise les 40°C. En Andalousie, on cuit toujours avec 43,8°C à Moron De la Frontera et 42,7°C à Cordoue. À Madrid, on note encore 40,5°C à l’aéroport, pendant qu’on enregistre un étonnant 42,7°C à Sardon De Duero (non loin de Valladolid) à 725 mètres d’altitude.

 

 

16 juillet 2022

 

L’anticyclone, centré la nuit et le matin sur les Îles Britanniques, nous envoie encore des bouffées d’air frais en provenance de la Mer du Nord, avec de petits fronts froids de basses couches.

 

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Par la suite, cet air frais des basses couches est littéralement écrasé par une inversion de subsidence qui descend de plus en plus bas pendant que le noyau anticyclonique se dirige lentement vers les Pays-Bas.

 

Cela a des conséquences immédiates sur les nuages. Les cumulus, qui se forment rapidement dans l’air frais, rendu instable par le réchauffement du sol, atteignent le stade mediocris avant même le milieu de la journée, mais s’aplatissent ensuite durant l’après-midi.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 16 juillet 2022 à 12h et à 16h

 

Il fait beau partout dans le pays, avec une évolution plus ou moins similaire : quelques bancs d’altocumulus le matin, quelques cirrus et des cumulus se développant bien en matinée mais s’aplatissant par la suite, se dispersant dès la deuxième moitié de l’après-midi.

 

Au littoral, on observe de nombreux cumulus le matin, et un ciel quasi serein dès la fin de matinée. Ce ciel quasi serein de l’après-midi s’étend jusqu’à Bruges. En Gaume, les cumulus sont moins nombreux aussi, et ne dépassent pas le stade d’humilis.

 

Sous un vent soufflant de nord en journée (nord-est au littoral en soirée), les températures maximales restent encore modestes, autour de 24°C en plaine (mais seulement 19°C en bordure de mer) et entre 20 et 21°C sur les hauteurs. Le long de la frontière française, les températures sont un peu plus élevées avec des valeurs de 25 à 26°C.

 

La chaleur regagne du terrain sur la France, surtout du côté ouest. La température atteint 29,3°C à Brest et 30,1°C à Quimper. Dans le sud-ouest, on monte à 39,3°C à Biscarosse et 38,5°C à Cazaux. Plus près de la Méditerranée, on observe 39,2°C à Carcassonne et 39,5°C à Nîmes.

 

En Espagne, l’enfer continue avec 40°C et plus sur près des deux tiers du territoire. Les températures sont notamment exceptionnelles dans le Pays Basque avec 40,6°C à Orozco-Ibarra et 39,8°C à Vitoria (513 m). À la limite sud du Pays Basque, on observe 42,5°C à Miranda de Obrero et 42,1°C à Haro (localités également situées à près de 500 mètres d’altitude). Au sud-ouest de l’Espagne, vers la frontière avec le Portugal, on observe 43,5°C à Badajoz. Au Portugal même, on relève 40,2°C à Évora et 40,4°C à Castelo Branco.

 

Et toute cette chaleur excessive est en route vers chez nous...

 

 

17 juillet 2022

 

Bon. Commençons d’abord par le gel en Belgique. Non ! Ce n’est pas une blague ! Il a vraiment gelé en Belgique en ce matin du 17 juillet 2022 ! À 5 heures du matin, on observait –0,9°C à Grüner Kloster (Bütgenbach), dans les Cantons de l’Est. En même temps, on observait +1,0°C dans le village de Deidenberg, entre Waimes et Saint-Vith. Bien sûr, il s’agit là d’endroits hypersensibles au froid par rayonnement, où la température descend très vite très bas dès que le vent tombe, que le ciel est serein et qu’il a fait un peu frais la veille en journée.

 

Mais de façon générale, il a fait fort frais la nuit du 16 au 17 juillet. À Elsenborn, le thermomètre est descendu jusqu’à 3,0°C et en bien des endroits, même en plaine, la température est descendue en dessous de 10°C. Diepenbeek a enregistré 7,0°C ; Retie, 7,8°C et Melle : 8,0°C. Les plateaux du centre du pays ont été plus épargnés, avec12,2°C à Uccle et à Bierset ; 11,4°C à Gosselies et 10,8°C à Beauvechain. Mais là aussi, on est en dessous des normes saisonnières. À Mélin, petite vallée près de Beauvechain, on est descendu à 7,6°C.

 

Ce seront là bien les dernières nouvelles concernant des températures froides. Avec le positionnement du noyau de l’anticyclone sur les Pays-Bas et le nord-ouest de l’Allemagne, l’arrivée d’air frais vers notre pays a été complètement coupée. Les températures, sous un soleil généreux avec juste quelques cirrus, connaissent donc une montée lente, mais certaine. Si à 14 heures, on observait encore à 23 ou 24°C en bien des endroits en plaine, quelques heures plus tard, on était à 26 à 28°C sur toute la Basse et Moyenne Belgique, avec les valeurs les plus élevées sur l’ouest et le sud-ouest. Chièvres est montée à 28,1°C ; Coxyde, Passendaele et Dourbes à 28,0°C, et Beitem à 27,7°C.

 

Sur les hauteurs, on a relevé 24 à 25°C.

 

Avec des vents désormais orientés au nord-est, les taux d’humidité ont également baissé, avec quelques valeurs en dessous de 30%.

 

En France, les 40°C ont désormais atteint le sud-ouest, avec 40,5°C à Biscarosse et 40,3°C à Cazaux. Par ailleurs, la chaleur a également débarqué en Bretagne, avec de très étonnants 35,2°C à Brest. Plus près de nous, on observe 32,7°C à Paris-Montsouris, et la limite des 30°C s’approche dangereusement de notre pays.

 

En Espagne, on observe à nouveau des températures supérieures à 40°C jusque dans le nord, avec 41,6°C à Amurrio (Pays Basque) ; 41,2°C à Bilbao (Pays Basque) et 42,2°C à Barcena Mayor-Toriz (Asturies).

 

 

18 juillet 2022

 

Les hautes pressions étant désormais situées à l’est de nos régions, plus rien n’empêche l’air chaud de nous atteindre. Sous un soleil de plomb et un ciel garni de cirrus, devenant serein par la suite, et sous des vents méridionaux, les températures s’envolent aussi en Belgique. En plaine, les maxima se situent entre 33 et 35°C, et sur les hauteurs, entre 30 et 31°C. Ce ne sont pas encore des records, mais nous n’en sommes plus très loin. Notamment sur l’ouest et le sud-ouest du pays, les 35°C mesurés ne sont pas très loin des 35-37°C de 2006, records de la deuxième décade de juillet. Près de nos frontières, à Lille, ce record décadaire a même été battu.

 

Lieu : T° 18/07/2022 [T° 19/07/2006]

 

Lille (FR) : 36,3°C [36,0°C]

Chièvres : 35,0°C [35,4°C]

Beitem : 35,3°C [36,3°C]

Semmerzake : 34,5°C [36,9°C]

Coxyde : 34,7°C [36,0°C]

 

Bien sûr, les 40°C et plus de la troisième décade, qui sont en outre des records tous mois confondus et qui ont été mesurés le 25 juillet 2019, sont plus difficiles à battre.

 

Au littoral, une brise de mer de nord à nord-est, qui se lève l’après-midi, tempère la chaleur, en bordure immédiate de l’eau tout au moins. Au port de Zeebruges, la température maximale ne dépasse pas 27,2°C. Sur l’ouest de la côte belge, il fait d’abord chaud en matinée avant l’arrivée de la brise de mer, avec des maxima supérieurs à 30°C. À Dunkerque, le maximum est atteint à 12 heures avec 32,3°C, avant une baisse à 27-28°C l’après-midi. Une station amateur à Coxyde-les-Bains mesure 31,2°C peu après 12 heures. À la base de Coxyde, située à quelques 3 kilomètres de la côte, la brise de mer ne se fait plus sentir, sauf un peu en fin d’après-midi, après un maximum de 34,9°C !

 

À l’intérieur du pays, on note par ailleurs des écarts remarquables entre les minima du matin, encore fort frais par endroits, et les maxima de l’après-midi très chaud.

 

Quelques exemples :

 

Diepenbeek : 9,8°C/34,1°C (écart : 24,3°C)

Chièvres : 11,4°C/35,0°C (écart : 23,6°C)

Retie : 10,1°C/33,5°C (écart : 23,4°C)

Dourbes : 11,0°C/34,3°C (écart : 23,3°C)

Buzenol : 10,3°C/33,2°C (écart : 22,9°C)

Kleine Brogel : 11,6°C/33,7°C (écart : 22,1°C)

 

En Europe, l’Espagne continue à suffoquer sous la chaleur, sauf à l’extrême ouest où l’on commence à respirer. Le centre de gravité de la vague de chaleur est désormais situé sur le nord-est de l’Espagne et le sud-ouest de la France. Orozco-Ibarra, dans le Pays Basque Espagnol, atteint 43,0°C. En France, on monte à 42,6°C à Biscarosse, à 42,4°C à Cazaux et à 41,7°C à La Rochelle !

 

Plus au nord, la Bretagne connaît des températures inimaginables, avec 40,0°C à Dinard ; 39,7°C à Saint-Brieuc et 39,3°C à Brest ! Plus près de chez nous, Paris-Montsouris enregistre 38,5°C, Beauvais 37,2°C et Abbeville 37,1°C.

 

Revenons à présent en Belgique, où la soirée est à peine moins chaude que le jour. À 20 heures, on relève 32,6°C à Uccle ; 33,2°C à Dourbes ; 33,8°C à Chièvres et 34,7°C à Beitem. Ces valeurs-là peuvent déjà être considérées comme exceptionnelles.

 

 

19 juillet 2022

 

Malgré un soir chaud la veille, la nuit n’a pas été extrêmement chaude, mais il y a de grandes disparités. Sur certains plateaux et élévations, mais localement aussi en plaine et à la mer, la température minimale n’est pas descendue en dessous de 22°C (Zeebruges : 22,2°C ; Bierset : 22,0°C ; Semmerzake : 21,9°C ; Spa-aérodrome : 21,6°C). Sinon, cela a bien rafraîchi la nuit, avec souvent 15 à 16°C en plaine (localement moins avec 13,3°C à Diepenbeek) tandis qu’Elsenborn est descendu jusqu’à 11,0°C. Il a fait bien frais en Gaume aussi, avec 12,7°C à Buzenol.

 

Ci-dessous, les disparités de températures à l’est de notre pays à 00h15.

 

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Source : BMCB via Info Météo

 

Sur le plateau de la Baraque de Fraiture, on note encore 24,4°C alors que le village de Deidenberg n’enregistre plus que 11,0°C. La vallée de Grüner Kloster est même à 8,8°C !

 

À peu près à la même heure, à 0h00, on relève également d’énormes disparités dans le Brabant Wallon. À la base de Beauvechain, le thermomètre affiche encore 27,1°C alors que dans la toute proche vallée de Mélin, on n’est plus qu’à 16,9°C ! Il faut savoir qu’à une centaine de mètres de hauteur au-dessus du sol (200 mètres au-dessus du niveau de la mer), l’air reste extrêmement chaud avec encore 30°C !

 

Le matin à 8 heures, la fraîcheur nocturne a disparu à peu près partout, et il fait déjà entre 22 et 24°C à de très nombreux endroits. Avec un ciel parfaitement serein (quelques très rares cirrus sur le sud du pays) et donc une insolation maximale, les températures montent en flèche en journée, d’autant plus que le vent est à présent orienté au sud-est sur tout le pays. En d’autres termes, la chaleur nous arrive en plein, chez nous aussi. Voyez les températures maximales : 38 à 39°C en plaine et 32 à 35°C sur les hauteurs. Les records de la 2e décade de juillet (remontant pour la plupart à 2006) sont pulvérisés. Quant au records de juillet, qui sont aussi les records tous mois confondus, on ne les a pas eus, 2019 a été encore plus extrême.

 

Ci-dessous, la liste des valeurs maximales de ce 19 juillet 2022, avec entre crochets d’abord les valeurs du 19 juillet 2006, puis les valeurs du 25 juillet 2019.  

 

Localité : T° 19/07/2022 [T° 19/07/2006] [T° 25/07/2019]

 

Province de Liège

Bierset : 37,8°C [36,7°C] [39,5°C]

Baraque Michel / Mont-Rigi : 32,8°C  [30,8°C] [34,9°C]

Spa : 34,1°C [33,1°C] [36,7°C]

Elsenborn : 34,3°C [33,5°C] [36,2°C]

 

Province de Luxembourg

Saint-Hubert : 32,2°C [31,8°C] [35,2°C]

Buzenol : 35,8°C [---,--°C] [38,3°C]

 

Province de Namur

Florennes : 36,1°C [34,8°C] [39,0°C]

Dourbes : 36,8°C [35,6°C] [39,8°C]

Gembloux : 37,5°C [---,--°C] [39,2°C]

 

Provinces du Brabant (FL + WA) + Bruxelles

Schaffen : 38,6°C [36,8°C] [40,4°C]

Zaventem : 37,7°C [35,8°C] [40,2°C]

Uccle : 38,1°C [36,2°C] [39,7°C]

Beauvechain : 38,0°C [35,7°C] [40,1°C]

 

Province du Hainaut

Gosselies : 37,3°C [37,0°C] [40,4°C]

 

France – Département du Nord

Lille : 39,1°C [36,0°C] [41,5°C]

Dunkerque : 39,4°C [38,3°C] [41,3°C]

 

Flandre Occidentale

Coxyde : 38,6°C [36,0°C] [40,2°C] 

Middelkerke : 37,8°C [36,0°C] [38,9°C]

Beitem : 38,5°C [36,3°C] [40,7°C]

 

Flandre Orientale

Semmerzake : 38,5°C [36,9°C] [40,4°C]

Melle : 38,5°C [---,--°C] [39,7°C]

 

Province d’Anvers

Stabroek : 37,8°C [36,9°C] [39,2°C]

Deurne : 37,8°C [35,4°C] [40,4°C]

Sint-Katelijne-Waver : 38,6°C [35,7°C] [40,3°C]

Retie : 38,1°C [---,--°C] [39,5°C]

 

Province du Limbourg

Diepenbeek : 38,7°C [---,--°C] [40,4°C]

Kleine Brogel : 38,7°C [37,8°C] [40,6°C]

 

Pays-Bas

Maastricht : 39,5°C [34,7°C] [39,6°C]

 

Cela signifie que ces températures, en grande majorité, arrivent en deuxième position parmi les températures les plus élevées jamais relevées en Belgique et régions limitrophes.

 

Si l'on considère l'ensemble des stations en Belgique, nous constatons que les 40°C ont été tout juste atteints à Kapelle-op-den-Bos (au nord de Bruxelles et à l'ouest de Malines). À Bruxelles, les zones très urbanisées y sont arrivées presque, avec 39,6°C à Molenbeek-Saint-Jean. On notera aussi 39,8°C à Begijnendijk (près d'Aarschot) et 39,5°C à Rhode-Saint-Pierre (également près d'Aarschot). 39,5°C ont également été relevés non loin de la Côte belge, à Moere, près de Gistel.

 

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Source : IRM

 

Extrêmes aussi les températures de la soirée. À 20 heures, on observe encore 36 à 37°C à peu près partout en Basse et Moyenne Belgique, et encore 30 à 32°C sur les hauteurs. Là, on est en moyenne plus haut même que le 25 juillet 2019, où des outflows orageux avaient rafraîchi quelques régions.

 

Très extrême aussi en ce 19 juillet 2022 : l’humidité relative de l’air. À Humain et à Gosselies, celle-ci n’est que de 12% ; à Uccle et à Beitem, 13% ; à Semmerzake, Melle, Chièvres, Beauvechain, Ernage, Bierset et Elsenborn, 14%. Même le port de Zeebruges, à proximité immédiate de la mer, n’observe que 23% pendant que l’aéroport de Middelkerke se situe à 17%. Cela signifie que le point de rosée, à certains endroits, n’atteint que 3°C, un scénario presque digne de l’Arabie Séoudite.

 

En tant que Bruxellois, je garderai de cette canicule le souvenir suivant : en passant à 17 heures par la place Rogier, cette place où l’air, qui s’engouffre entre les bâtiments provoque presque toujours de petites (voire de grandes) rafales, le vent qui y soufflait était véritablement chaud, presque aussi chaud que le souffle d’un sèche-cheveux. Sur le piétonnier du boulevard Anspach, ce vent était toujours présent par moment, soufflant par petites rafales chaudes, entrecoupées de très brèves bouffées de fraîcheur : la clim des magasins dont la porte restait ouverte.

 

La rue de la Bourse et la rue au Beurre, menant à la Grand-Place, étaient particulièrement chaudes aussi.

 

En France, la chaleur s’est quelque peu évacuée de la façade ouest, mais reste très présente sur le reste du pays. À Paris-Montsouris, on monte à 40,5°C, tandis que Dieppe arrive à 40,4°C. La Côte d’Opale tout comme la Côte belge subissent la chaleur de plein fouet, avec 39,9°C au Touquet et 39,6°C à Boulogne-sur-Mer.

 

L’Angleterre enregistre pour la première fois de son histoire des valeurs supérieures à 40°C, avec 40,2°C à Londres Heathrow ainsi qu’à Londres St-James-Park. Les 40°C sont également dépassés plus au nord, avec 40,3°C à Wadddington et à Coningsby, et 40,0°C à Cranwell. Nottingham, avec 39,8°C, n’atteint tout juste pas ces 40°C.

 

L’Espagne est en partie débarrassée de la plus grosse chaleur, mais il reste des poches très chaudes. À Saragosse, on observe encore 39,6°C. L’Allemagne, quant à elle, se prépare au pire, avec des températures frisant déjà les 40°C du côté ouest (39,5°C à Duisburg et 39,6°C à Hagen).

 

Chez nous les choses devraient s’arranger... la nuit !

 

 

20 juillet 2022

 

Le rafraîchissement durant la nuit du 19 au 20 juillet se fera parfois en deux temps. À Uccle par exemple, après les étouffants 35,8°C mesurés à 20 heures, le rafraîchissement sera assez rapide avec 26,6°C à 23 heures. Mais après, la température remonte en même temps que le vent qui se lève, et qui se (re)met à souffler par petites rafales. À minuit, on observe 28,5°C et à 1 heure, 29,1°C. D’autres stations connaissent également cette remontée en pleine nuit, avec parfois même des phénomènes abrupts, comme par exemple à Mélin où l’on passe de 17,2°C (1h00) à 23,4°C (1h40), puis après une petite baisse temporaire, même à 24,4°C (3h00). Sur le plateau voisin à Beauvechain, bien plus chaud, on observe respectivement 27,0°C (1h), 28,7°C (2h) et 24,0°C (3h).

 

Sur le plateau de Bierset pendant ce temps, il fait sans cesse torride avec 29,9°C (1h), 29,2°C (2) et 29,0°C (3h). Ne perdons pas de vue qu’il s’agit là de températures tout à fait exceptionnelles pour de telles heures.

 

La chaleur ne sera véritablement évacuée que lors du passage d’une ligne de convergence, faisant passer les vents de sud-est à sud-ouest/ouest. À minuit, cette ligne se trouve sur l’ouest du pays, à 2 heures sur le centre et à 4 heures sur l’est. Après son passage, les températures s’égalisent presque partout à 22-23°C et l’humidité remonte en flèche. Ensuite, ces températures poursuivent lentement leur baisse par évolution nocturne normale.

 

Au final, les températures minimales, le plus souvent situées entre 19 et 21°C en Basse et Moyenne Belgique et entre 16 et 18°C en Haute Belgique, peuvent encore être considérées comme élevées, mais ne présentent plus rien d’exceptionnel. En matinée, quelques orages auront vraiment le mot de la fin de cette brève mais intense canicule.      

 

 

Conclusion

 

D’abord, un grand bravo pour les modèles, qui ont pu identifier très longtemps à l’avance la survenue d’une chaleur extrême. Comme toujours, il y a des bornes maximales et minimales, avec des modèles qui surestiment et d’autres qui sous-estiment, mais ils étaient quelque part tous utilisables, avec les propriétés qu’on connaît chez chacun de ses modèles, si bien que le monde de la météorologie a réussi une véritable prouesse.

 

En outre, ce phénomène caniculaire, tout comme ses prédécesseurs, nous en dit long sur le réchauffement climatique.

 

Au début des années 2000, on parvenait à clairement identifier, pour nos régions, un saut climatique qui s’est produit quelque part vers 1987/1988. Mais dans un premier temps, ce changement climatique ne concernait, à peu de chose près, que les températures. Malgré quelques coups de semonce précoces (dont notamment 2003 et 2006/2007), le climat de nos régions semblait à chaque fois se remettre de sa maladie et poursuivre son bonhomme de chemin.

 

Cela signifie en d’autres termes que nous gardions notre climat tempéré et souvent pluvieux, avec juste un petit degré de plus. Donc quelques petits jours d’été en plus, et quelques petits jours d’hiver (avec phénomènes associés comme la neige) en moins.

 

À partir de 2014, et surtout à partir de 2015, tout semble basculer. Même nos périodes pluvieuses n’appartiennent plus à notre climat. Il s’agit de moins en moins de circulations d’ouest, avec nos bonnes vieilles perturbations atlantiques, mais de pluies qui restent coincées chez nous par des situations de blocage et qui donnent beaucoup trop d’eau. Ces mêmes blocages, à d’autres moments, nous valent de longues périodes de sécheresse et/ou de températures tout à fait anormales. Le mois de décembre 2015 est l'un des premiers (mais hélas pas le dernier) mois à nous valoir une situation vraiment hors normes.

 

Les blocages, voilà le maître mot. Le ralentissement général du jet-stream, lié à la diminution des contrastes entre latitudes polaires et tempérées, est en train de complètement chambouler notre climat, mais aussi celui des autres. Si l’Europe occidentale souffre surtout de ces situations de blocage en été, ces blocages font fortement ressentir leur effet en Méditerranée aussi en hiver. Notamment l’Espagne et le Portugal sont touchés. Une modification de la position moyenne de l’anticyclone des Açores semble y renforcer les sécheresses hivernales. Or, l’été y est déjà naturellement sec, si l’hiver le devient aussi, cela risque de poser de graves problèmes.

 

Et ces problèmes, ils sont déjà là, pour eux mais aussi pour nous.

 

Expliquons-nous.

 

Il y a d’abord le réchauffement climatique proprement dit qui fait monter les températures à toutes les saisons et par toutes les situations atmosphériques ou à peu près. C’est ce qui nous vaut cette hausse des moyennes de température, de quelques 2,3°C dans nos régions par rapport à l’ère préindustrielle.

 

Et puis, il y a ces modifications dans la circulation atmosphérique générale, qui provoquent une modification de la fréquence des types de temps que nous rencontrons. Ceci aura (et a déjà) un énorme impact sur la répartition des précipitations. De plus en plus, nous évoluons vers une alternance de périodes trop pluvieuses et de périodes trop sèches. En outre, l’effet modérateur de l’Océan sur les températures, dont nous bénéficions par circulation d’ouest, sera de moins en moins présent. Ce qui signifie que nous serons de plus en plus confrontés à des remontées d’air torride et des descentes d’air froid.

 

Pour ce qui concerne le froid, la nouvelle configuration atmosphérique le favorise, mais le réchauffement climatique le contrecarre. Il y a donc des évolutions dans des sens opposés. Pour la chaleur par contre, les évolutions vont dans le même sens, c’est-à-dire celui de la multiplication et de l’intensification des phénomènes chauds.

 

À cela s’ajoutent encore les changements climatiques qui se produisent ailleurs. Par exemple le dessèchement de l’Espagne est en train d’y rendre les étés encore plus chauds qu’ils n’étaient déjà. Ce qui fait que si la fréquence des coups de chaleur venant de ce côté augmente à cause des blocages à répétition, l’intensification se fait par la modification du climat espagnol, qui se combine à notre réchauffement climatique à nous. L’explication des canicules intenses (et parfois longues) que nous connaissons ces dernières années (2018, 2019, 2020 et 2022) est à rechercher là.

 

 

Modifié par cumulonimbus
À présent complet

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Merci beaucoup pour le suivi Cumulonimbus!

Avec 37,9°C relevés à Uccle à 17:00, cette journée se place certainement en bonne position dans le classement des journées les plus chaudes jamais observées en belgique... 

J'ai trouvé ceci mais j'ignore si les données plus anciennes de ce tableau sont fiables.

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Je suis imaptient de lire le descriptif détaillé!

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