Après le déluge

[Invité Polar Low]

Il semble que le bassin de la Loire en son Sud ait reçu une quantité exceptinelle d'eau :

Mobilisation dans Arles inondée, craintes dans la Loire

MARSEILLE/BORDEAUX/PARIS (Reuters) - Une gigantesque opération de pompage menée par des milliers de pompiers français, mais aussi allemands, italiens et belges a commencé samedi à Arles (Bouches-du-Rhône), submergée depuis jeudi par une crue du Rhône d'une niveau historique.

Matignon, critiqué vendredi par des élus locaux qui dénonçaient une insuffisance de moyens, a affirmé samedi que 7.000 pompiers et sauveteurs de la sécurité civile étaient mobilisés, ainsi que 900 gendarmes, 850 policiers, 2.000 agents de l'équipement, 550 militaires et vingt hélicoptères.

Les sources locales ne parlaient que de 3.000 personnes dont 1.800 pompiers. L'eau a commencé à baisser dans la plaine au nord de cette ville, internationalement connue pour ses arènes antiques et pour avoir hébergé au XIXe siècle le peintre impressionniste hollandais Vincent Van Gogh.

Les autorités estiment qu'il faudra une dizaine de jours pour évacuer la totalité des seize millions de m3 d'eau.

Environ 10.000 personnes ont souffert à divers titres de la montée des eaux et 5.000 d'entre elle ont été déplacées depuis la rupture, jeudi, de la voie ferrée qui mène à Tarascon et sert habituellement de digue. Environ 300 de ces personnes étaient toujours hébergées samedi dans quatre centres d'accueil spécialement aménagés.

Une quarantaine de pompes ont été mises en action pour rejeter entre 40 et 50.000 m3 d'eau par heure dans le Rhône et les secours prévoient de hausser encore le rythme dimanche pour atteindre les 80.000 m3/h grâce à de nouvelles pompes.

Une unité de la protection civile allemande de 850 hommes et une trentaine de pompiers italiens et belges participent aux opérations.

"Les mises en sécurité ont surtout un aspect psychologique dans des quartiers qui ne sont pas habitués à être envahis par l'eau. Au troisième jour, les gens éprouvent le besoin de retrouver la terre ferme", a expliqué un porte-parole des secours à Reuters.

"Le plus souvent, ils retournent ensuite dans leur maison, même s'il n'ont pas d'électricité", a-t-il précisé. Une trentaine de barques et trois tracteurs équipés de plateau assurent les rotations des habitants et le ravitaillement de ceux qui ont choisi de demeurer dans les maisons inondées.

Les pompiers ont découvert vendredi dans un logement inondé du quartier de Montplaisir le corps d'une femme de 94 ans, septième victime des crues depuis lundi dans le sud du pays.

MATIGNON PROMET D'ALLER VITE

Les services du Premier ministre ont annoncé dans un communiqué qu'une commission examinerait dès jeudi prochain les demandes de classement en zones de catastrophe naturelle déposées par les communes. Matignon a promis que l'arrêté interministériel "interviendrait aussitôt".

Cette mesure est nécessaire pour l'obtention des aides de l'Etat et joue un grand rôle dans les démarches auprès des assurances. Matignon a promis aussi de mettre la semaine prochaine à disposition des préfets "des moyens financiers pour assurer les secours d'urgence".

Par ailleurs, une mission d'évaluation des dégâts a été désignée. "Des consignes ont été données pour traiter avec diligence les demandes émanant des entreprises afférentes à l'indemnisation du chômage technique", dit Matignon. Le gouvernement promet aussi des aides en matière de logement.

Renaud Dutreil, secrétaire d'Etat aux PME, qui s'est rendu vendredi dans la zone industrielle d'Arles, a annoncé que les entreprises en difficulté pourraient bénéficier des dispositifs d'aides habituels, notamment le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (Fisac).

Les dégâts sont évalués entre 150 et 200 millions d'euros par la chambre de commerce d'Arles. Environ un millier d'entreprises, dont 300 dans la zone industrielle, ont été touchées et 2.500 salariés sont en chômage technique.

Le conseil général des Bouches-du-Rhône a annoncé le déblocage d'une aide d'urgence de 15 millions d'euros.

Dans le Gard, une cinquantaine de personnes ont encore été évacuées dans la nuit de vendredi à samedi dans des mas isolés du secteur de Montcalm.

Les opérations de nettoyage ont débuté au nord de Beaucaire, où la plupart des personnes évacuées ont pu regagner leur domicile, notamment à Codolet ou au hameau de l'Ardoise.

Une trentaine de communes du département n'avaient toujours accès qu'à de l'eau impropre à la consommation, tandis qu'une dizaine de communes restaient privées d'eau courante. A Nîmes, le réseau était progressivement remis en eau. Des analyses étaient en cours pour déterminer la qualité de l'eau.

Une cinquantaine de routes du réseau secondaire ainsi que plusieurs nationales et l'autoroute A54 entre Arles et Nîmes restaient coupées à la circulation.

Les inquiétudes se sont aussi reportées sur la bassin de la Loire, dans l'ouest, où une crue très importante était attendue d'ici la fin du week-end entre Orléans et Angers. La préfecture a mis en place un dispositif de surveillance.

Dans le sud-ouest, en revanche, la tendance générale était à la décrue mais une quinzaine de chemins départementaux du Lot-et-Garonne restaient fermés à la circulation samedi en début d'après-midi, ainsi que le RN 113 entre Tonneins et Aiguillon.

[Invité Polar Low]

Désolé, c'était le niveau de la Loire à Saumur : +4m en 1 semaine !!!