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Phénomènes climatiques en direct

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Hier, c'était le 8éme jour consécutif avec des T Max> 35°C et des T Min > 20°C a Moscou.

Ces données n'apparaisent même pas sur l'image qui suit qui ne concerne que le mois de juillet.

post-911-1281425539_thumb.png

Comme quoi une image est parfois plus parlante qu'un long discours...

:crying:

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De l'info en vrac. Cela ne s'améliore nulle part. <_<

Le président Zardari inondé de critiques à son retour au Pakistan

MUZAFFARGARH, Pakistan (AP) — Le président pakistanais Asif Ali Zardari est rentré mardi dans son pays ravagé par les inondations, où il doit faire face à une vague de critiques pour avoir effectué une tournée en Europe alors même que les habitants étaient confrontés à la pire catastrophe naturelle qu'ils aient jamais connue.

La ville de Muzaffargarh, dans le Penjab, se vidait littéralement de sa population après l'alerte aux inondations lancée lundi soir. Cette métropole de 250.000 habitants est située entre le fleuve Indus et son affluent, la rivière Chenab, deux cours d'eau en crue sous l'effet des pluies de mousson torrentielles.

Muzaffargarh pourrait être touchée prochainement par les inondations, selon Hassan Iqbal, un responsable du district de Dera Ghazi Khan. "Ça pourrait ne pas se produire mais il y a un danger pour la ville", a-t-il déclaré à l'Associated Press.

Les autorités locales ont donc lancé une alerte aux inondations lundi soir. De nombreux habitants ont alors fui, même si certains hommes sont restés pour protéger maisons et boutiques. "Il ne fait aucun doute que notre ville est presque vide maintenant", a rapporté Mohammed Saleem, un commerçant de 42 ans qui a envoyé sa femme et ses enfants à Multan.

L'hôpital local manquait de personnel, de nombreux médecins et employés ayant évacué. "Nous avons mis des sacs de sable autour de notre hôpital pour le protéger des inondations éventuelles, mais nous ne savons pas si ça aidera", a confié Ashiq Malik, un responsable de l'établissement.

Le président Asif Ali Zardari est rentré mardi à Karachi, dans le sud du Pakistan, après un voyage européen qui a fait baisser sa popularité, déjà bien maigre au départ. Le chef de l'Etat s'est rendu en France et en Grande-Bretagne alors même des pluies torrentielles s'abattaient sur le Pakistan. Ses conseillers ont fait valoir qu'il se devait d'effectuer cette tournée diplomatique, notamment au Royaume-Uni, le Premier ministre britannique David Cameron ayant récemment laissé entendre que les services secrets pakistanais soutenaient des groupes terroristes.

Les Pakistanais inondés estiment cependant que leur président aurait dû rester auprès d'eux dans cette épreuve. Les critiques à son égard se sont faites particulièrement acerbes après la publication d'informations selon lesquelles le président Zardari aurait visité le château de sa famille en France.

Le chef de l'Etat doit se rendre mercredi à Islamabad. Il doit y rencontrer les dirigeants des provinces pour dessiner un plan d'aide aux régions sinistrées, a expliqué Fauzia Wahab, porte-parole du Parti du peuple pakistanais (PPP) au pouvoir.

Les inondations ont fait plus de 1.500 morts et 13,8 millions de sinistrés en deux semaines au Pakistan, selon l'ONU. L'aide humanitaire peut difficilement atteindre certaines régions isolées car des routes et des ponts ont été détruits et le mauvais temps empêche les hélicoptères de décoller. AP

cb/v199/jp

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/m...u-pakistan.html

Chine : au moins 700 morts dans les glissements de terrain

En plus des centaines de morts, un millier de personnes sont toujours portées disparues à la suite des glissements de terrain du Gansu, en Chine, ont annoncé les autorités provinciales.

Trois jours après la catastrophe, les sauveteurs s'activent toujours dans cette zone isolée de la province du Gansu (nord-ouest de la Chine) pour venir en aide aux personnes prises au piège par la coulée de boue. AFP Trois jours après la catastrophe, les sauveteurs s'activent toujours dans cette zone isolée de la province du Gansu (nord-ouest de la Chine) pour venir en aide aux personnes prises au piège par la coulée de boue. AFP

Trois jours après les énormes coulées de boue à Gansu, le nombre des morts s'élève à 702 tandis que 1.042 personnes sont portées disparues, a annoncé Tian Baozhong, directeur du Département des affaires civiles de la province chinoise sinistrée, lors d'une conférence de presse mardi 10 août.

Le nombre de personnes décédées a donc doublé depuis le précédent bilan qui faisait état lundi de 337 morts, 1.148 disparus et plus de 200 blessés.

Les sauveteurs recherchaient toujours mardi dans la boue des survivants mais avec un espoir de plus en plus ténu de sauver des vies.

(Nouvelobs.com avec AFP)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/m...de-terrain.html

Russie, Pakistan : deux phénomènes d'exception

Par Marion Brunet

10/08/2010 | Mise à jour : 13:21 Réagir

INTERVIEW - Pascal Scaviner, le responsable du service des prévisions de la chaîne Météo, explique pourquoi la Russie et le Pakistan sont chacun confrontés à une forme d'anomalie météorologique sans lien entre elles.

LEFIGARO.FR - La canicule qui s'abat actuellement sur la Russie est-elle un phénomène inhabituel ?

Pascal Scaviner - La Russie est aujourd'hui confrontée à une situation de blocage, c'est-à-dire un système climatique qui n'évolue pas. L'anticyclone, qui s'est formé sur l'ensemble est du pays, est en effet quasi stationnaire. Associé à des masses d'air chaud en altitude, il favorise les fortes chaleurs, un air très sec et un ensoleillement important. On peut parler d'une situation exceptionnelle, et ce d'autant plus que la canicule persiste depuis début juillet. A Moscou, nous sommes actuellement à près de dix degrés au-dessus des normales saisonnières la journée et sept la nuit. Nous avons même atteint un pic de chaleur le 29 juillet avec 39 degrés. Le dernier record datait de 1920 ! On peut rapprocher ce phénomène de la canicule qui a sévi en France en 2003, sauf qu'il s'étale aujourd'hui sur un territoire beaucoup plus vaste.

Comment la situation va-t-elle évoluer ?

De manière très progressive jusqu'au début de la semaine prochaine. Les températures vont temporairement baisser avec quelques pluies dans le nord du pays et dans la région de Moscou. Mais nous allons quand même rester sur le même type de chaleur autour des 30 degrés. Ce n'est que vers le 16-17 août que les températures devrait diminuer dans le nord de la Russie, la chaleur se concentrant sur l'Oural et l'Ukraine. Une amélioration générale devrait finalement se faire sentir le week-end du 21-22 août. Les fortes températures pourraient alors se décaler vers la Turquie, déjà habituée aux fortes chaleurs.

Les inondations au Pakistan ont-elles un rapport avec le phénomène climatique qui touche la Russie ?

Il n'y a aucun lien entre les deux phénomènes. Ce que nous observons actuellement au Pakistan est dû à une mousson précoce, un phénomène que nous n'avions jusque là jamais observé. Les températures très élevées à la surface de la mer et au niveau de la terre favorisent une dépression quasi-permanente et stagnante, comme dans le cas de l'anticyclone russe. Ce système, qui est assez exceptionnel à la fois par la précocité de la mousson et la durée de l'évènement, engendre non seulement de fortes pluies dans le nord du Pakistan, mais aussi dans le nord de l'Inde et le nord-ouest de la Chine. Aucun autre phénomène climatique n'est parvenu jusque là à repousser cette dépression qui est bloquée aux confins de l'Himalaya. La situation devrait persister pendant encore au moins une semaine.

Qu'en est-il des inondations en Europe de l'Est ?

Nous sommes ici confrontés à un phénomène assez fréquent durant la période estivale. La Pologne avait par exemple déjà été frappée par des inondations similaires il y a deux ou trois ans. Comme à Paris le 14 juillet dernier, nous faisons actuellement face à un corps pluvio-orageux qui se déplace très lentement au-dessus d'un pays, provoquant des pluies abondantes. Ces perturbations devraient gagner le nord de l'Europe et plus particulièrement la Lituanie dès demain (mercredi, ndlr), avant une nette amélioration. Nous ne sommes toutefois pas à l'abri de nouvelles inondations dès ce week-end avec la rencontre d'un air instable et très frais venant d'Ecosse et d'une masse d'air très chaud en provenance de la Méditerranée orientale. Des perturbations orageuses de l'Italie jusqu'à la Pologne pourraient alors se développer.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/20...d-exception.php

Incendies : le doute grandit sur l'efficacité du Kremlin

Par Madeleine Leroyer

09/08/2010 | Mise à jour : 11:56 Réactions (85)

Peu présents sur le terrain ce week-end, alors que ni les feux ni la canicule ne s'apaisent, Medvedev et Poutine sont de plus en plus critiqués en Russie.

«Mais où sont-ils? J'aimerais bien les y voir!» Rouge, le visage bouffi par la chaleur derrière un petit masque déjà sale, Alexander Novikov, un retraité moscovite de 65 ans, s'essouffle. «Ils se montrent à la télé toute la semaine, et le week-end, pffff, plus personne!»

Moscou étouffe, les flammes semblent invincibles, l'Occident s'inquiète de la sécurité des sites militaires et nucléaires, et le pouvoir s'illustre… par sa vacance.

Après avoir dû justifier mercredi son séjour prolongé à Sotchi, Dmitri Medvedev a pris le temps dimanche d'une promenade surprise sur le front de mer de Soukhoumi, en Abkhazie, à l'occasion des commémorations de la guerre russo-géorgienne d'août 2008.

«Je pense qu'il serait préférable pour le président russe de se concentrer sur les problèmes intérieurs. Il essaie peut-être de détourner l'attention», ironise le ministre géorgien de la Réintégration, Temour Iakobachvili. «C'est bien la première fois que je suis d'accord avec un politicien géorgien!», s'esclaffe Alexander Novikov, amer.

Le maire de Moscou, Iouri Loujkov, qui s'était «blessé en faisant du sport», a finalement interrompu dimanche ses congés pour regagner Moscou et faire taire la polémique. Quant à Vladimir Poutine, après s'être beaucoup affiché la semaine dernière aux côtés des victimes et des pompiers, il a passé son dimanche en entretiens téléphoniques avec François Fillon et Silvio Berlusconi. L'Italie a déjà envoyé 2 Canadair, la France s'apprête à dépêcher 120 hommes, 37 véhicules et un avion bombardier. Cent cinquante-cinq pompiers polonais sont attendus.

190.000 hectares en feu

«Mais que n'ont-ils demandé cela plus tôt? Ils ont tellement peur d'être pris pour un pays du tiers-monde qu'ils ont attendu le dernier moment. C'est de la fierté mal placée!», lance Sergueï Bountman, rédacteur en chef adjoint de la radio Échos de Moscou.

Car la situation reste «très difficile», reconnaît le ministère des Situations d'urgence, malgré «une tendance sensible à l'amélioration» sur le week-end. Les flammes ont cédé 3000 hectares, mais 190.000 hectares sont toujours en feu - une superficie presque deux fois plus importante que dimanche dernier. La canicule ne faiblit pas et les vents attisent sans cesse de nouveaux départs de feu.

À l'image de Moscou qui n'en peut plus d'étouffer sous un brouillard de cendres apporté par des vents de sud-est, la Russie est masquée par un nuage de fumée de 3000 kilomètres de long qui a atteint la stratosphère. Tous ceux qui n'ont pas pu fuir la capitale font les frais d'une pollution record et sont priés d'éviter de sortir de chez eux. Une après l'autre, les chancelleries occidentales déconseillent à leurs ressortissants de se rendre sur place.

Selon Sergueï Bountman, cette crise va convaincre ceux qui y croyaient encore que la «verticale du pouvoir» n'est qu'un «simulacre»: «La bureaucratie est si totale que les régions sont ingouvernables. Le sommet de l'État a beau gesticuler, cela ne produit plus aucun effet. Les cadeaux du père Noël ne peuvent pas fonctionner à cette échelle», assène le journaliste d'Échos de Moscou, en référence à l'usine BaselCiment de Pikaliovo. Poutine l'avait sauvée de la fermeture l'année dernière en sermonnant le propriétaire, l'oligarque Oleg Deripaska, sommé d'aligner les millions sans broncher.

«Ils ne savent plus que faire»

Pourtant Dmitri Medvedev se risque encore une fois à utiliser la recette: il a annoncé avoir débloqué 350.000 roubles (9 000 euros) de son compte personnel et a invité les hommes politiques à suivre son exemple.

«Ils ne savent plus que faire. Ils sont pris à leur propre piège», insiste Sergueï Bountman. Dans son ensemble, la presse russe reste cependant très réservée sur la perspective, à moins de deux ans de la prochaine présidentielle, d'un revers politique pour le tandem Poutine-Medvedev.

«La société ne se fait aucune illusion sur l'efficacité du gouvernement, mais dans le même temps elle craint que les autorités partent et l'abandonnent à son sort», relève ainsi Alexeï Makarkine, dans les colonnes de Ejednevnyi Journal.

Chaque jour, pourtant, Échos de Moscou relaie sur ses ondes et sur son site des commentaires toujours plus critiques de ses auditeurs: «Comme à l'époque des tsars, ce sont les boyards, aujourd'hui les fonctionnaires locaux qui sont coupables, pas le tsar. Les gens ont du mal à faire le lien entre le comportement des boyards et les décisions du tsar, mais ça commence. La coupe se remplit.»

http://www.lefigaro.fr/international/2010/...-du-kremlin.php

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Cet été est tout simplement surréaliste :

Certains événements cet été, comme la canicule en Russie, sont clairement des OVNIS climatologiques, mais de manière plus générale, on pourrait se demander (je m'interroge, je pense que personne n'a une réponse tranchée) dans quelle proportion cette recrudescence apparente des événements extrêmes est imputable au "réchauffement climatique", sachant qu'à mon sens la surmédiatisation galopante joue aussi un rôle. Combien d'inondations dans des régions coutumières sont maintenant dans les médias, alors qu'à une autre époque ceux-ci étaient passés sous silence?

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Surmédiatisation ou pas c'est la première depuis qu'il y a des relevés qu'il fait si chaud en russie. Pas de quoi verser dans le catastrophisme tout de fois puisque d'ici à ce que des événements comme ça deviennent banaux nous seront tous enterré. Je préfère ne pas croire à la récinrantion parce que si c'est pour vivre dans un monde où il fait 50°C de moyenne non merci meme si nos corps se seront sans doute habitué enfin là je m'égare et on est pas dans le topic steven spilberg :thumbsup:

Dire que les régions où il fait 40°c pour l'instant auront sans problèmes -20 dans quelque mois et que nous on passera de 20°c à 8°c... :blush:

Ce qui me choquent et j'imagine ne pas être le seul que ça choque c'est qu'on parle beaucoup plus des catastrophes en russie qu'au pakistan alors que les inondations ont fait je ne sais pas combien de fois plus de victime je trouve ça choquant...

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Certains événements cet été, comme la canicule en Russie, sont clairement des OVNIS climatologiques, mais de manière plus générale, on pourrait se demander (je m'interroge, je pense que personne n'a une réponse tranchée) dans quelle proportion cette recrudescence apparente des événements extrêmes est imputable au "réchauffement climatique", sachant qu'à mon sens la surmédiatisation galopante joue aussi un rôle. Combien d'inondations dans des régions coutumières sont maintenant dans les médias, alors qu'à une autre époque ceux-ci étaient passés sous silence?

Il est certain que la catastrophe humanitaire au Pakistan est dû pour une bonne part à la pauvreté de ce pays. D'ailleurs, Frustronivose a raison de souligner qu'on ne se préoccupe guère de cet événement, en tout cas beaucoup moins que la canicule en Russie, alors que les besoins sont largement plus importants.

Il est tout aussi certain que la Russie peine à maîtriser les incendies, en partie par orgueil. De plus, même si il me semble que les 200 000 km² cramés estimés sont une douce sous estimation, cela reste assez peu eu égard à d'autres incendies géants ou en comparaison de la taille de la forêt russe. Cependant, cette fois ci, c'est Moskwa, Nijni Novogorod, ... qui sont menacés, ce qui accentue l'attention portée à ces incendies.

Pourtant, en essayant de prendre un point plus neutre, se basant uniquement sus les statistiques, il est vrai que cet enchaînement de canicules et d'inondations à la surface du globe cet été pose la question de l'influence du réchauffement climatique.

Je pense aussi que la question de l'influence de l'ENSO peut aussi être posé. L'épisode El Nino de cet Hiver était plutôt costaud, et a été suivi assez brutalement d'un (pour l'instant) événement La Nina. Ses effets se font sans doute sentir de par le monde.

Modifié par paix

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Oups, erreur...

Modifié par paix

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Scientifiquement, on ne pourra jamais établir à 100% le lien entre tout ce qu'il se passe actuellement et le RC, ce qui est utilisé par les climato-négationnistes pour dire que le RC n'existe. L'hypocrisie dans toute sa splendeur. Il n'empêche que cela inquiète, et à juste titre.

Concernant la réaction des autorités, je ne serais pas autant critique que vous. Evidemment, on a droit aux mauvais Russes qui souffrent de pathologie totalitaire et aux mauvais musulmans qui sont tous des terroristes rétrogrades. Mais nous, en 2003, tout ce qu'on a été capable de faire, c'est de supprimer un jour de congé. Et je ne parle même pas de Katrina ... Le jour où on aura des incendies comme en Russie, je me demande ce que l'on fera ...

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La Russie vient de reconnaître une surmortalité liée à la canicule :whistling:

N'empêche, il parle de 700 morts/jours à Moscou, ce qui ferait 10 à 15 000 pour la seule ville de Moscou, dont la moitié attribuable à la canicule, si j'ai bien tout compris à ce que raconte l'article. Vu que Moscou n'est pas la seule ville de Russie, on peut facilement imaginer que les autorités viennent d'arrêter de se tenir la main et de danser sur l'air de Cumbaya :whistling:

A Moscou, la mortalité a doublé avec la canicule

LEMONDE | 10.08.10 | 13h56 • Mis à jour le 10.08.10 | 17h26

Moscou Correspondance

Le pays connaît la pire canicule "depuis mille ans", selon les services météorologiques russes : l'affirmation est certes invérifiable, mais elle illustre à quel point la catastrophe naturelle qui frappe la Russie est unique en son genre. Mardi 10 août, les feux de forêts et de tourbières n'avaient toujours pas baissé en intensité dans le sud-ouest du pays.

Moscou baisse encore ses prévisions de production de blé

La Russie a dû abaisser pour la quatrième fois, lundi 9 août, ses prévisions de production de céréales pour la campagne en cours. Le premier ministre, Vladimir Poutine, a indiqué que le pays n'escomptait plus produire que 60 à 65 millions de tonnes de céréales, dont environ les deux tiers de blé, contre 90 à 95 millions de tonnes avant le début de la canicule et des incendies. Une annonce qui n'a guère eu d'impact sur les marchés internationaux, qui avaient déjà anticipé ce nouveau recul : le contrat de blé pour livraison en décembre, qui a flambé de 60 % depuis début juillet, a reculé de 11,50 cents, lundi à Chicago, à 4,4375 dollars (3,3737 euros) le boisseau d'environ 25 kilos.

Pour protéger sa demande intérieure, la Russie, devenue ces dernières années le troisième exportateur mondial de blé, a instauré un embargo sur ses ventes de céréales à l'étranger. Une mesure qui devrait perdurer : "Il est inutile de compter sur une levée rapide de cet embargo", a déclaré, lundi, M. Poutine.

La ville de Moscou, qui cuit depuis deux semaines sous des températures supérieures à 35 °C, a connu, mardi, sa cinquième journée consécutive dans un épais brouillard de monoxyde de carbone alimenté par les incendies. Et pour la première fois depuis le début de la canicule, les autorités municipales ont confirmé la hausse spectaculaire du nombre de décès dans la capitale russe : selon le chef de la direction de la santé de la ville, "la mortalité a été multipliée par deux" depuis le début de la crise, soit 700 décès par jour dans la seule ville de Moscou.

Malgré la fumée, la chaleur et leurs conséquences sanitaires, la capitale tente de vivre le plus normalement possible. Dans les rues, les passants portent un masque, mais les restaurants sont ouverts et les commerces fonctionnent. Seules les terrasses sont abandonnées, en raison de la fumée et de l'odeur. Le nuage toxique qui enrobe la ville ne devrait pourtant pas disparaître, au mieux, avant la fin de la semaine, grâce à un changement attendu de direction des vents.

"PAS UN KOPECK DE PLUS"

Lundi, le taux de monoxyde de carbone dans l'air était de trois fois supérieur au seuil maximal théorique. La présence d'ozone, d'oxyde d'azote, d'ammoniaque et d'hydrogène sulfuré en quantités supérieures à la normale a également été enregistrée. Du propre aveu du médecin en chef de la capitale russe, "la seule véritable protection consiste à quitter les zones touchées par les fumées".

Rares sont les entreprises qui ont cependant suspendu leurs activités. Les travailleurs, dont bon nombre avaient choisi de partir prendre l'air le week-end dernier à la campagne, sont rentrés. L'état d'urgence n'a pas été décrété dans la ville de Moscou.

Dans le grand hôpital du boulevard Leninski, qui se trouve dans un état d'obsolescence patent, on assure que tout fonctionne normalement. "Tout se passe comme d'habitude", affirme l'infirmière chef qui fait barrage à l'entrée du bâtiment.

A l'étage, les fenêtres ouvertes laissent voir des chambres de patients, sans climatisation, aérés par quelques ventilateurs qui ne parviennent pas à empêcher la fumée de s'engouffrer. Même son de cloche du côté des infirmiers, qui grillent quelques cigarettes devant leurs ambulances : "Rien à dire", répond sèchement un d'entre eux avant de s'enfermer dans son véhicule.

Un médecin moscovite a publié sur son blog, voilà deux jours, un article dans lequel il expliquait comment les certificats de décès étaient "censurés", et devaient éviter de mentionner la chaleur ou la pollution comme cause, pour ne pas créer de panique. Le blog a été rapidement fermé, et un autre médecin a assuré, sur la radio Echos de Moscou, que l'affaire était montée de toutes pièces.

La rétention d'information et la mauvaise communication des autorités moscovites alimentent toutes les rumeurs. La municipalité a annoncé dimanche avoir ouvert 123 centres climatisés pour les personnes fragiles. Dans un de ces centres, en banlieue sud de Moscou, deux vieilles voisines somnolent en regardant la télévision. Mais la directrice du centre s'étonne : "Ce centre existe depuis toujours, il n'a pas ouvert en raison de la canicule, assure-t-elle. Et, d'ailleurs, nous n'avons pas reçu un seul kopeck supplémentaire des autorités, nous faisons comme d'habitude."

Alexandre Billette

http://www.lemonde.fr/planete/article/2010...97533_3244.html

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Un billet du blog de Jeff Masters, la canicule en Russie, 93L et 94L, devenu la TD5 entre tant.

The monsoon season of 2010 continues to generate havoc in Asia, as lingering rains from the latest monsoon low continue to affect hard-hit Pakistan, China, and India. At least 702 are now reported dead and 1,042 are missing in China's Gansu province, due to torrential monsoon rains that triggered a deadly landslide and extreme flooding on Sunday. At least 137 died in floods and landslides in the neighboring Indian state of Kashmir over the weekend, with 500 people missing. Monsoon flooding and landslides have also killed at least 65 people in Afghanistan in the past two weeks. But no country has suffered more than Pakistan, where monsoon floods have destroyed huge portions of the nation's infrastructure and killed at least 1600 people. The number of people affected or needing assistance has been estimated to be as high as 13 million people--8% of the nation's population. The disaster is the worst natural disaster in Pakistan's history, and is rightfully being called "Pakistan's Katrina."

Figure 1. The heavy thunderstorms of a monsoon depression lie over northwestern Pakistan near Islamabad in this visible satellite image taken by NASA's MODIS instrument on July 29, 2010. Image credit: NASA.

Monsoons: a primer

In summer, the sun warms up land areas more strongly than ocean areas. This occurs because wind and ocean turbulence mix the ocean's absorbed heat into a "mixed layer" approximately 50 meters deep, whereas on land, the sun's heat penetrates at a slow rate to a limited depth. Furthermore, due to its molecular properties, water has the ability to absorb more heat than the solid materials that make up land. As a result of this summertime differential heating of land and ocean, a low pressure region featuring rising air develops over land areas. Moisture-laden ocean winds blow towards the low pressure region and are drawn upwards once over land. The rising air expands and cools, condensing its moisture into some of the heaviest rains on Earth--the monsoon. Monsoons operate via the same principle as the familiar summer afternoon sea breeze, but on a grand scale. Each summer, monsoons affect every continent on Earth except Antarctica, and are responsible for life-giving rains that sustain the lives of billions of people. In India, home for over 1.1 billion people, the monsoon provides 80% of the annual rainfall. However, monsoons have their dark side as well--hundreds of people in India and surrounding nations die in an average year in floods and landslides triggered by heavy monsoon rains. The most deadly flooding events usually come from monsoon depressions (also known as monsoon lows.) A monsoon depression is similar to (but larger than) a tropical depression. Both are spinning storms hundreds of kilometers in diameter with sustained winds of 50 - 55 kph (30 - 35 mph), nearly calm winds at their center, and generate very heavy rains. Each summer, approximately 6 - 7 monsoon depressions form over the Bay of Bengal and track westwards across India. Four monsoon depressions originated in the Bay of Bengal in the El Niño-weakened monsoon season of 2009. This year's first monsoon depression formed on July 24, crossed over India, and reached Pakistan on July 27. The rains increased in intensity over the next two days, peaking on July 29 and 30, when a low pressure system that moved across Pakistan from the west enhanced rainfall from the monsoon depression. Over the 3-day period July 28 - 30, torrential rains in excess of 8 inches (203 mm) fell in many regions of northwest Pakistan Rainfall amounts at two stations in the catchment basins of the Jhelum River and Indus River reached 19.49" (495 mm) for the month of July, and 7.56" (192 mm) fell in a single day, July 30, at Tarbela. A second monsoon depression arrived in Pakistan on August 3, and has brought additional heavy rains.

Are the this year's monsoon floods due to global warming?

No single weather event can be attributed to climate change, but a warming climate does load the dice in favor of heavier extreme precipitation events. This occurs because more water vapor can evaporate into a warmer atmosphere, increasing the chances of record heavy downpours. In a study published in Science in 2006, Goswami et al. found that the level of heavy rainfall activity in the monsoon over India had more than doubled in the 50 years since the 1950s, leading to an increased disaster potential from heavy flooding. Moderate and weak rain events decreased over the past 50 years, leaving the total amount of rain deposited by the monsoon roughly constant. The authors commented, "These findings are in tune with model projections and some observations that indicate an increase in heavy rain events and a decrease in weak events under global warming scenarios." We should expect to see an increased number of disastrous monsoon floods in coming decades if the climate continues to warm as expected. Since the population continues to increase at a rapid rate in the region, death tolls from monsoon flooding disasters are likely to climb dramatically in coming decades.

References

Goswami, et al., 2006, " Increasing Trend of Extreme Rain Events Over India in a Warming Environment", Science, 1 December 2006:Vol. 314. no. 5804, pp. 1442 - 1445 DOI: 10.1126/science.1132027

Dave's Landslide blog has some great discussions of the flooding and destruction wrought by the terrible monsoon rains this year in Pakistan, India, Afghanistan, and China.

Donations urgently needed

The massive humanitarian crisis in Pakistan requires a huge response by the international community. Wunderblogger Dr. Ricky Rood, author of our Climate Change Blog, has a friend working in Pakistan who underscored the desperate situation there:

This is the worst natural disaster in the history of Pakistan in terms of number of people and area affected. Although not as many people have been killed as in the 2005 earthquake, we have already nearly 900,000 displaced persons thus far just in Khyber Pakhtunkhwa. Crops are destroyed; shops, hotels, and other business have simply been swept away in Swat, which had just this year been cleared of Taliban and was on the way to recovery; and districts closer to Peshawar and parts of Peshawar district are still, or perhaps again after yesterday/today, under water. After the immediate emergency response, it will be years of rebuilding to replace what has been lost and to start to develop again. I know you have the power to control the weather, so if you cold give us a week or two without more rain at least we could keep the helicopters flying and give people a chance to go to their homes, recover what might still be there, set up tents if we can get enough to them, and start to clean up."

She gave the following recommendations for charities that do work in the flood-ravaged zone, and are effective at getting aid to those who need it the most:

Doctors Without Borders

The International Red Cross

MERLIN medical relief charity

The mobile giving service mGive allows one to text the word "SWAT" to 50555. The text will result in a $10 donation to the UN Refugee Agency (UNHCR) Pakistan Flood Relief Effort.

She mentioned that it is better to send money to the organizations doing the relief work than to try to organize shipments of goods.

Figure 2. Morning radar image of 94L from the Key West radar.

94L

A 1010 mb low pressure system (94L) near the Florida Keys is generating disorganized heavy thunderstorms over Florida and the adjacent waters, and could become a tropical or subtropical depression as early as Wednesday. Current Key West radar shows the rotation of the storm, but the thunderstorm activity has not yet organized into low-level spiral bands. A few areas in the Keys and extreme South Florida have seen 1 - 2 inches of rain thus far from 94L. Wind shear is currently a moderate 10 - 20 knots over 94L, and water temperatures are very warm, 30 - 31°C. Water vapor satellite imagery shows that 94L is forming beneath an upper-level low with plenty of dry air, and there is a substantial flow of dry, continental air wrapping into 94L. This dry air is retarding the development of 94L, and may force the storm to organize into a subtropical storm instead of a tropical storm. A subtropical storm typically has a large, cloud free center of circulation, with very heavy thunderstorm activity in a band removed at least 100 miles from the center. The difference between a subtropical storm and a tropical storm is not that important as far as the winds they can generate, but tropical storms generate more rain. There is no such thing as a subtropical hurricane. If a subtropical storm intensifies enough to have hurricane force winds, than it must have become fully tropical. It usually takes at least two days for a subtropical storm to make the transition to a tropical storm.

Forecast for 94L

The latest SHIPS model forecast predicts that wind shear will stay in the moderate range, 10 - 20 knots, over the Gulf of Mexico this week. The storm's main problem will be dry air, and I don't expect 94L to undergo rapid development. Most of the models bring 94L ashore over Louisiana by Thursday, though the GFDL model predicts 94L could stall off the coast and not make landfall until Friday. If 94L does make landfall Thursday, it is unlikely to be a hurricane, due to all the dry air aloft in the Gulf. However, the GFDL model is predicting that the 1-day delay in landfall to Friday will allow 94L enough time to grow fully tropical and intensify into a Category 1 hurricane. I think this solution is unlikely. Storms that get their start underneath a cold, dry, upper-level low very rarely attain hurricane strength in three days. A 40 - 50 mph tropical or subtropical storm at landfall Thursday or Friday is a much more reasonable forecast.

http://www.wunderground.com/blog/JeffMasters/show.html

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Le noctambulisme va te rendre incollable sur les événements climatiques actuels...

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En 2030 2040, ca promet ...quand il fera 50º tous les étés en Espagne, il ne pionsera plus une minute !

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Je serais mort de ne plus dormir d'ici là :whistling:

La NASA a ressorti les crayons de couleurs pour nous faire les belles cartes d'anomalies de températures qu'on lui connait (du 20 au 27 Juillet ici ) :

http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=45069

L'échelle est large (de -12 à+12°), mais est quand même saturer sur une large portion de la Russie au Sud de Moscou :whistling:

La même carte en 2003

http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=3714

Et en décembre 2010

http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=42067

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L'ONU lance un appel aux dons pour soutenir le Pakistan. Du côté de la chine, la situation empire aussi.

Inondations: l'ONU lance un appel aux dons pour le Pakistan; le bilan s'alourdit en Chine

ISLAMABAD (AP) — Les Nations unies ont lancé mercredi un appel aux dons à hauteur de 459 millions de dollars (353 millions d'euros) pour venir en aide aux victimes des inondations au Pakistan. En Chine, le bilan des glissements de terrain dans la province de Gansu, également dues à la mousson, s'établit désormais à 1.117 morts, alors que les fortes pluies continuent de tomber.

Selon le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), "les pires inondations dues à la mousson de mémoire d'homme" au Pakistan ont fait plus de 14 millions de sinistrés, dont six à sept millions ont un besoin urgent d'aide humanitaire. Les intempéries ont fait plus de 1.200 morts et au moins 288.000 maisons ont été détruites ou endommagées, selon l'OCHA. Le bilan des autorités pakistanaises fait, lui, état d'au moins 1.500 morts.

Face à cette situation, John Holmes, le chef des opérations humanitaires de l'ONU, a lancé un appel aux dons à hauteur de 459 millions de dollars pour couvrir les besoins des sinistrés pour une période de 90 jours. Avant cet appel, l'ONU s'était déjà engagée à débloquer plus de 150 millions de dollars, mais plus de 300 millions sont encore nécessaires pour acheter de la nourriture et des fournitures médicales, et fournir une eau potable à six millions de personnes ainsi que des tentes en plastique à deux millions de sinistrés, a indiqué M. Holmes. "Nous avons une lourde tâche devant nous", a-t-il souligné.

"C'est le pire désastre naturel que le pays ait connu", estime de son côté l'envoyé spécial des Nations unies au Pakistan, le Français Jean-Maurice Ripert, évoquant, dans le quotidien "Le Monde" daté de jeudi, "une catastrophe d'une ampleur immense".

"Il faut déjà retravailler à la reconstruction. Les gens vont rentrer chez eux. La récolte d'été a été perdue et, si on ne plante pas dans de bonnes conditions à l'automne, la catastrophe durera des mois", explique-t-il. "Il faut remettre en état le système d'irrigation, nettoyer, réparer... Des centaines de kilomètres de routes ont disparu, et 67 ponts ont été détruits dans le nord-ouest".

En Chine, la situation ne semblait pas non plus s'améliorer. Le bilan des glissements de terrain dans la province de Gansu, a été revu à la hausse, à 1.117 morts et 627 disparus, a rapporté mercredi l'agence officielle Chine nouvelle.

Les pluies persistantes réduisaient également l'espoir de retrouver des survivants. Le Centre météorologique national chinois a ainsi prédit environ 90 millimètres supplémentaires de pluie pour la seule journée de vendredi, avertissant qu'il existait un risque "relativement grand" de nouveaux glissements de terrain dans les jours à venir.

Au moins 45.000 personnes ont été évacuées dans la province de Gansu après les impressionnantes coulées de boue provoquées dimanche par les fortes pluies de mousson. Le ministère des Affaires civiles a annoncé que 30.000 tentes avaient été distribuées, et que d'autres étaient en route. Les glissements de terrain se sont produits lorsque la rivière Baïlong en crue est sortie de son lit, une accumulation de débris bloquant le cours. Des villages de montagne entiers ont été inondés dans le district de Zhouqu.

Les autorités ont dépêché des artificiers pour drainer un lac instable donnant sur la rivière Baïlong en amont de Zhouqu, par crainte que les pluies annoncées déclenchent de nouvelles inondations dramatiques dans la zone.

En Inde, les sauveteurs étaient toujours à la recherche de survivants dans la région du Ladakh, au Cachemire indien, frappée ce week-end par des inondations qui ont fait au moins 165 morts et des centaines de blessés. Les autorités françaises étaient toujours sans nouvelle de trois de leurs ressortissants portés disparus dans la région. Les autorités indiennes ont annoncé leur mort, mais celle-ci n'était toujours pas confirmée par Paris.

Environ 2.000 touristes étrangers se trouvaient dans le Ladakh, région populaire pour les amateurs de trekking et de sports extrêmes, au moment de l'orage qui a déclenché des coulées de boue vendredi. AP

jp/div/mw

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/m...t-en-chine.html

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Cette fois ci, je vais essayer de donner quelques éléments d'explications au lieu de jouer à Ctrl C , Ctrl V :whistling:

Une partie de l'explication peut être fourni par la Madden Julian Oscillation.

De fortes anomalies dépressionnaires, avec convection, pluie, nuages, ont occupé l'Océan Indien une bonne partie du mois.

Une ch'tite carte des anomalies OLR (Outgoing Longwave Radiation, une mesure des ondes de grandes longueurs qui quittent la Terre. En général, une valeur faible indique des nuages et de la convection en dessous)

post-3513-1281574369_thumb.png

Vers la mi-Juillet s'est mis en place une phase humide de la MJO, dénote par ses fortes anomalies négatives OLR, aux alentour de l'équateur de l'océan indien. Le Pakistan est aussi affecté par cette phase humide. D'ailleurs, c'est à partir du 15 ou 20 Juillet que les cumuls de précipitations quotidiens commencent à devenir un tantinet irréel.

Un indice synthétique va aider à mieux concevoir la chose je pense. Cette fois ci, ce ne sont plus des anomalies OLR, mais des anomalies d'un indice de référence (si certaines veulent le détail :whistling:http://www.cpc.noaa.gov/products/precip/CW...mjo_index.shtml )

En gros, plus c'est négatif, plus on est en phase humide de la MJO, et plus il y a de chance de se prendre une bonne drache.

Sur l'ordonné à gauche, le temps se déroule vers le bas. En abscisse, c'est la latitude. Le Pakistan est coincé entre 60° et 70° Est un peu près, l'Inde est au délà jusqu'à 100 ou 110° Est. Bref, on voit bien à la mi Juillet, l'amorce d'une grosse oscillation MJO, qui se propage vers l'Est.

post-3513-1281574894_thumb.png

Alors, pourquoi cette grosse phase MJO ? Il est probable que La Nina naissante est favorisé cette phase humide.

Un autre élément de réponse pourrait être les grosses chaleurs au Pakistan durant le mois de Mai, bien que le moi de Juin est été un poil plus frais. Les terres se sont gavés d'énergie, renforçant le contraste terre/mer qui s'établit naturellement durant la mousson. À ce niveau pourrait intervenir le réchauffement climatique, en ayant favorisé des températures plus élevées.

Une autre part de l'explication pourrait aussi être une autre oscillation, l'Indian Dipole. Il était plutôt neutre, mais avec une légère tendance positive. Cette tendance a un indice positive renforce l'activité pluvio-orageuse sur le Nord Ouest de l'Océan Indien. Les anomalies positives de la température de surface des océans sont ainsi resté positive au large du Pakistan une bonne partie du mois.

L'autre question qui vient est le pourquoi de cette durée de l'événement. La réponse ne peut être donné dans l'immédiat, vu qu'on est toujours dedans et que le 15 Juillet, ce n'était il n'y a même pas un mois. La question de cette persistance éclaira aussi, et peut être autrement, la question de l'intensité de l'épisode.

Si je peux me permettre aussi une réflexion plus personnelle, je pense que la canicule en Russie et les inondations au Pakistan pourraient avoir un lien. L'ITCZ est remonté assez loin au Nord dans l'Est de l'Océan Indien. Je pense que c'est un élément expliquant le blocage anormalement haut en latitude et puissant sur la Russie, mais aussi un élément d'explication de l'intensité de la mousson. Un peu comme si la météo avait migré vers le Nord.

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Avez vous vu la température maximale de Murcie hier ? 43°c et l'humidex est monté à 58,3 ! :blink: Plus très loin de ce qu'annonçait hier ElNino27 pour dans 20/30ans lol :blush:

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Il y a déjà eu des 47-48 à Séville il y a quelques années ...

Avez vous vu la température maximale de Murcie hier ? 43°c et l'humidex est monté à 58,3 ! :blink: Plus très loin de ce qu'annonçait hier ElNino27 pour dans 20/30ans lol :blush:

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Il y a déjà eu des 47-48 à Séville il y a quelques années ...

Séville détient même le record de chaleur en Europe avec 50,0°C (ou 51?) le 04 août 1881, si je me souviens bien (avec les anciens abris).

Un peu plus récemment, en 2003, la température a atteint les 47°C dans cette même ville.

Sinon, la température moyenne maximale est de 36°C en Juillet pour cette région mais très souvent en été les température atteignent les 40-42°C. Pour l'anecdote, -5,5°C, c'est la température minimale la plus basse pour la station météo de Séville le 12 février 1956 !

Pour Murcia, le record est de 47,2°C le 04 juillet 1994; d'autres parlent d'un 47,8°C en 1976. Mais nulle doute que, dans certaines vallées où les stations ne sont pas présentes, la température se soit approchée des 49 voir 50°C à ces époques là...

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C'est l'antichambre du Sahara, la Murcie :whistling:

Au Pakistan, il ne fait pas bon être réfugié

MULTAN, Pakistan (AP) — Fièvres, diarrhées et maladies de peau se propagent parmi les victimes des inondations au Pakistan, ont alerté vendredi les équipes médicales. La crise risque de s'aggraver encore au moment les Nations unies préviennent que des barrages dans le sud du pays menacent de rompre.

Dans le secteur de Multan, dans la province du Penjab, les équipes médicales ont vu au moins un millier d'enfants souffrant d'affections comme des gastro-entérites au cours des trois derniers jours, rapportait Mumtaz Hussain, un médecin du principal hôpital public.

"La situation est alarmante car les maladies peuvent contaminer d'autres rescapés", a-t-il souligné. L'hôpital a accueilli des victimes des inondations dans son centre principal mais aussi mis en place 12 postes médicaux avancés dans le secteur.

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une aide de trois millions de dollars (2,3 millions d'euros) pour installer 15 centres de traitement des maladies propagées par les eaux stagnantes après les inondations, qui ont fait 1.500 morts jusqu'à présent et affecté directement ou indirectement 14 millions de personnes au Pakistan.

Les Nations unies ont prévenu que la crise était loin d'être terminée, d'autant que des barrages dans la province de Sindh dans le sud du pays pourraient rompre dans les prochains jours. De nouvelles pluies sont attendues au cours du week-end alors que la mousson devrait durer encore plusieurs semaines. Selon un porte-parole de l'ONU, Maurizio Giuliano, près d'un quart du pays a été affecté par les inondations. AP

sb/v242

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/m...-sinistres.html

Le placement de la goutte froide juste au dessus de nos tête a permis à l'advection chaude de ne plus se faire sur la Russie, mais sur l'Ukraine et la Biélorrusie. Même si la chaleur reste présente en Russie, ils sont loin de de la surchauffe des derniers temps. Maintenant c'est au tour de l'Ukraine de suer, avec des pointes à 40° localement.

http://www.ogimet.com/cgi-bin/gsynres?ind=...=0&ndays=30

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Le choléra menace au Pakistan :

L'ONU a déclaré samedi avoir détecté un premier cas de choléra après les terribles inondations qui ont frappé le pays. Les autorités internationales craignent des épidémies meurtrières parmi les 20 millions de sans-abris.

C'est probablement la pire catastrophe naturelle de l'histoire pakistanaise. Même le tsunami qui avait frappé le pays en 2004 n'aurait pas fait autant de dégâts, estime le premier ministre Yousuf Raza Gilani. Trois semaines après le début de ces gigantesques inondations, le bilan s'élèverait déjà à 1.600 morts. Il pourrait très rapidement s'alourdir dans les semaines à venir en raison des épidémies meurtrières qui menacent 20 millions de personnes désormais sans-abri. Dans la ville de Mingora, un premier cas de choléra a ainsi été confirmé samedi par l'ONU. Les autorités pakistanaises avaient déjà prévenu, il y a deux semaines, que des cas de choléra semblaient avoir été identifiés dans la vallée du Swat. Au moins 36.000 personnes souffrent par ailleurs de diarrhées aigues, indique l'ONU.

«L'éruption d'épidémies dans les régions est une menace sérieuse qui peut compliquer une situation déjà grave», s'inquiète le premier ministre. Ce dernier en appelle aux dons de la communauté internationale. L'ONU a d'ores et déjà lancé vendredi un appel de fonds de 460 millions d'euros. «Il est actuellement financé à 20%», estime le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Largement insuffisant estiment les agences humanitaires qui demandent aux pays donateurs de verser au plus vite la totalité de l'aide humanitaire promise aux sinistrés. Le premier Gilani estime pour sa part qu'il faudra bien plus que ces 460 millions d'euros pour «combattre cette calamité».

Météo calme, pas de nouvelles inondations de prévues

«Il y a des millions de personnes qui ont besoin de nourriture, d'eau potable et de soins médicaux», explique en effet le chef des opérations pour l'Asie du sud du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jacques de Maio. L'aide devrait se concentrer dans un premiers temps sur les 6 millions de personnes jugées les plus vulnérables.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon devrait arriver dimanche à Islamabad. Il doit discuter avec des responsables gouvernementaux des mesures d'aides d'urgence et se rendra le jour même dans des zones sinistrées. Le président pakistanais Asif Ali Zardari a quant à lui effectué sa deuxième visite auprès des sinistrés. Après s'être rendu jeudi dans le sud, il était samedi dans le nord-ouest du pays.

Dans un message diffusé à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance, dont les festivités ont été annulées, il a «salué le courage et l'héroïsme des victimes» et a promis que «le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour atténuer leurs souffrances». Une manière de calmer les esprits après les critiques qui avaient fusé de toute part la semaine dernière, dénonçant son manque d'intérêt pour la population. Le veuf de l'ancienne dirigeante assassinée, Benazir Bhutto n'avait en effet pas jugé nécessaire d'interrompre une tournée qu'il effectuait en Europe alors que la situation se dégradait de jour en jour au Pakistan.

Depuis samedi, la météo semble à l'accalmie et les autorités ne prévoiennt aucune nouvelle vague d'inondation au cours des deux prochains jours. «Le niveau de l'eau baisse progressivement dans les principales rivières» du pays, a ainsi précisé le chef des services météorologiques pakistanais, Arif Mehmood.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/...-de-cholera.php

Et des images que cette catastrophe

http://www.lefigaro.fr/international/2010/...au-pakistan.php

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Les températures maximales sont toujours trés élevées a Moscou...

Aujourd'hui, c'est le 34 éme jour consécutif avec une Tmax >= 30.0°C (dont 17>35°C)...

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Les températures maximales sont toujours trés élevées a Moscou...

Aujourd'hui, c'est le 34 éme jour consécutif avec une Tmax >= 30.0°C (dont 17>35°C)...

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34?! J'ai envie de dire: p*tain!!

Incroyable, ça défonce tous les records précédents...

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34?! J'ai envie de dire: p*tain!!

Incroyable, ça défonce tous les records précédents...

Vive leur climat continental.

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Mouais, à ce niveau, je doute que ce soit la réponse la plus adaptée :whistling:

Les embargo continue, l'Ukraine vient de décider de bloquer ces exportations :

L'Ukraine, frappée par la canicule, va réduire ses exportations de céréales

De Ania TSOUKANOVA (AFP) – Il y a 4 heures

KIEV — L'Ukraine, un des plus gros exportateurs mondiaux de céréales, frappée par la canicule, a annoncé mardi d'importantes restrictions sur ses exportations, peu après un embargo similaire de la Russie qui a fait flamber les prix du blé sur les marchés mondiaux.

"Nous proposons de permettre (d'exporter) 2,5 millions de tonnes d'ici à la fin de l'année" ainsi qu'un million de tonnes de céréales se trouvant déjà dans les ports ukrainiens, a déclaré le ministre de la Politique agraire Mykola Pryssiajniouk.

La question sur l'introduction des quotas à partir du 1er septembre sera examinée mercredi au conseil des ministres, a-t-il précisé.

"Selon toute vraisemblance, cette décision sera prise", a dit à l'AFP estimé Sergui Feofilov, directeur du centre d'analyse Ukragroconsult.

L'Ukraine, premier fournisseur mondial d'orge et sixième de blé réputé pour ses terres noires très fertiles, est le troisième exportateur mondial de céréales, à égalité avec la Russie et derrière les Etats-Unis et l'Union européenne.

Entre juillet 2009 et juin 2010, cette ex-république soviétique a vendu 21,5 millions de tonnes de grains, dont 6,2 millions de tonnes d'orge, 9,1 millions de tonnes de blé et 5,3 millions de tonnes de maïs.

Alors que depuis le 1er juillet, l'Ukraine a déjà exporté 2,69 millions de tonnes de céréales, le ministère de la Politique agraire propose de limiter les ventes d'orge à 1 million de tonnes et celles de blé à 1,5 million de tonnes d'ici à la fin de l'année. Le maïs ne fait, lui, pas l'objet de quota.

Suite à la canicule qui frappe le pays depuis plusieurs semaines, la récolte ukrainienne de céréales pourrait baisser à 40-43 millions de tonnes contre 46 millions de tonnes en 2009, selon des estimations.

L'introduction de quotas vise à éviter une envolée des prix sur le marché intérieur, qui pourrait mettre à mal le parti des Régions du président Viktor Ianoukovitch à l'approche des élections locales prévues le 31 octobre.

"L'Etat doit prendre des mesures pour ne pas permettre une hausse du prix du pain", a déclaré récemment le vice-Premier ministre Andri Kliouev.

L'annonce de Kiev intervient peu après que la Russie, dont la récolte s'est effondrée en raison de la canicule et la sécheresse, a décidé de décréter un embargo total sur toutes les exportations de céréales jusqu'à la fin de l'année, décision qui a provoqué un emballement des prix du blé sur les marchés financiers mondiaux.

Soucieux d'écarter tout risque de troubles sociaux en raison d'une hausse brutale des prix des aliments, le Premier ministre russe Vladimir Poutine, a averti la semaine dernière que la mesure pourrait être prolongée. "Ce n'est pas la peine de compter sur un retrait rapide de l'embargo", a-t-il mis en garde.

L'introduction de quotas par l'Ukraine ne devrait pas toutefois aggraver la situation sur les marchés mondiaux, car cette mesure était attendue, estiment des analystes ukrainiens.

"Nous pronostiquons que la croissance des prix sera insignifiante", estime ainsi M. Feofilov.

http://www.google.com/hostednews/afp/artic..._5nLCBzlMc4MLVA

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