Bréhat 0 Posté(e) 30 juillet 2006 (modifié) Il y a deux ans aujourd'hui que le zoning industriel de Ghislenghien a été dévasté par l'une des explosions de gaz les plus meurtrières qu'ait connues la Belgique, faisant vingt-quatre morts et 132 blessés. Une cérémonie de commémoration s'est tienue à 08h57 sur le site de la catastrophe et les pompiers ont ensuite organisé une vaste action afin de demander au gouvernement d'adopter une réforme en faveur des hommes du feu, de plus en plus en sous-effectifs par rapport aux tâches à accomplir. Si les stigmates visibles de la catastrophe ont aujourd'hui disparu, les images de désolation d'un zoning en partie dévasté par la violente déflagration d'une canalisation de gaz du transporteur Fluxys imprègnent encore les mémoires : une terre brûlée à 300 mètres à la ronde, un profond cratère dévoilant un pipe-line béant, des bâtiments aux squelettes tordus par la chaleur, des carcasses de voitures et des corps calcinés projetés à plusieurs centaines de mètres. L'explosion s'est produite à 08H57. Elle a mortellement surpris des pompiers appelés un peu plus tôt sur place pour une odeur de gaz, alors qu'ils installaient un périmètre de sécurité. Rapidement, le plan catastrophe de niveau 3 est déclenché. Deux cents personnes se trouvaient sur le zoning au moment du drame. Alors que les premières informations sont confuses, il s'avère, deux heures après l'explosion, qu'elle a été causée par le percement d'une conduite de gaz au cours de travaux menés en vue de l'implantation de l'entreprise Diamant Boart (diamants à usage industriel) sur le site. Certains évoquent déjà une rupture à la suite d'un choc avec une machine de construction. Soufflées par l'explosion, Diamant Boart et J&S Packaging (carton) sont les entreprises les plus touchées. L'armée et les services de secours français sont appelés en renfort, tandis que les Pays-Bas et l'Allemagne proposent leur aide. Les moyens déployés sont impressionnants : plus d'une centaine de secouristes, des dizaines d'ambulances, des hélicoptères et des postes médicaux avancés. L'accident, l'un des plus meurtriers qu'ait connus la Belgique, a fait au total vingt-quatre morts (dont cinq pompiers, un policier et sept travailleurs de Diamant Boart) et 132 blessés. RTL Malgré les belles promesses, deux ans plus tard c'est toujours une situation critique pour les pompiers au niveau matériel, statuts, engagement de personnel etc..... et pourtant nous avons tellement besoin d'eux et ils prennent tellement de risques pour tout le monde que c'est scandaleux de voir qu'encore aujourd'hui on est toujours en train de tergiverser quant à leur situation et ce sont principalement les villes et communes qui chipotent, on le sait que ça coûte de l'argent mais il s'agit quand même de sécurité, pas de l'organisation d'un concert ou d'un match de foot. Modifié 30 juillet 2006 par Bréhat Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
wasmes129 0 Posté(e) 30 juillet 2006 Encore un drame qui passera vite aux oubliettes pour nos élus ! Pas dans nos coeurs mais, si rien n'est fait, cela se reproduira . Hélàs ! Il nous faut rendre hommage aux victimes, mortes ou non ... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Bréhat 0 Posté(e) 30 juillet 2006 Voilà les dernières nouvelles on attend de voir des promesses avant les élections on a déjà donné.... Après la commémoration, ce matin, de la catastrophe de Ghislenghien, les fédérations de pompiers ont tenu un congrès national à Ath. Le ministre de l'Intérieur Patrick Dewael leur a annoncé que le projet de réforme de la sécurité civile sera soumis au Parlement en octobre, pour être voté au plus tard début 2007. Il s'est engagé, au nom du gouvernement fédéral, à ce que le surcoût de la réforme ne soit pas à charge des communes. Le ministre a également évoqué les avancées récentes, comme l'augmentation de 50 pc des moyens fédéraux consacrés à la sécurité civile depuis 2003 et de nouvelles dispositions pour harmoniser les plans d'urgence et d'intervention. "Le gouvernement fédéral devra trouver les moyens de financer le surcoût de la réforme, en recourant notamment à des alternatives, comme un cofinancement privé, par exemple", a souligné Patrick Dewael. Quant à l'Union des Villes et Communes de Wallonie et les mandataires locaux qu'elle représente, "je leur citerai comme exemple la réforme des polices, qui a suscité des réticences communales, mais a entraîné un meilleur fonctionnement. Et les communes sont partie prenante, de la conception à la réalisation", a encore déclaré le ministre. "Les décisions annoncées aujourd'hui sont très positives", estime pour sa part Marc Gilbert, président de la Fédération Royale des Sapeurs-Pompiers de Belgique. "La réforme permettra aux 17.500 pompiers du pays d'être plus efficaces, au bénéfice de la sécurité du citoyen. Pour cela, il faut prévoir des moyens humains et matériels supplémentaires, mais aussi penser à des zones de secours plus grandes, comme en France", a-t-il ajouté. Selon lui, trois des cinq provinces wallonnes, Namur, le Brabant wallon et Luxembourg, se sont déjà exprimées en faveur de la création d'une zone pour tout le territoire provincial. La réforme devra aussi permettre des investissements pour l'acquisition de matériel. Aujourd'hui, à Ath, les pompiers avaient posé une pancarte sur une autopompe avec le message: "1980 - 26 ans de service!¯. Les effectifs devront également être renforcés. Selon une étude réalisée par le député Ecolo Jean-Marc Nollet, il manque un millier de pompiers, quarante-neuf communes n'atteignent pas la norme minimum légale d'effectifs et neuf services incendie ne comptent aucun professionnel. Le député a formulé des propositions au ministre Dewael, comme l'actualisation de l'arrêté royal de 1967, une large opération de recrutement et une proportion d'au moins 20 pc de professionnels dans chaque service incendie. Les fédérations de sapeurs-pompiers revendiquent enfin Wallonie un statut pour les volontaires et des garanties sur leurs droits sociaux. RTL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
