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Automne 2006 record!

Messages recommandés

A prendre avec l'humour qui s'impose :

Ce 16 novembre 2006 est le plus chaud jamais enregistré 

 

(Belga) Ce jeudi 16 novembre 2006 est le 16 novembre le plus chaud jamais enregistré, a-t-on appris jeudi auprès de l'Institut royal météorologique (IRM). Ce jeudi à 13 heures, le mercure est, en effet, monté jusqu'à 16,9 degrés à Uccle. Le record de chaleur pour un 16 novembre était, jusqu'à présent, celui de 1980 avec une température maximale de 14,7 degrés.

A Diepenbeek, il a même fait 18,1 degrés ce jeudi. Ces températures sont deux fois plus élevées que la normale (8 à 8,3 degrés). Le record de l'automne (météorologique) le plus chaud jamais enregistré est également en passe d'être battu. (NLE) - source : Belga

Ce jeudi 16 novembre 2006 est le 16 novembre le plus chaud jamais enregistré, a-t-on appris jeudi auprès de l'Institut royal météorologique (IRM).

Ils n'ont toujours pas compris que les records d'un jour n'ont pas de sens...

Maintenant si même l'IRM s'y met...

A Diepenbeek, il a même fait 18,1 degrés ce jeudi.

Van. laugh.gif

Ces températures sont deux fois plus élevées que la normale (8 à 8,3 degrés)

C'est trsite de lire ça. Ce ne serait valable que si le O°C était un zéro absolu. Ce n'est évidemment pas le cas...

Conclusion :

triste de la part du journaliste qui a écrit ça.

Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Et finalement, mieux vaut en rire. tongue.gif

Et bien entendu, on a le droit à un nouveau reportage, interview et tout le toutim sur le réchauffement de la planète.

Etrange au mois d'août on en a pas parlé dans les médias du réchauffement.

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Je viens de regarder un sujet au JT de La Une. On y montrait un tableau des anomalies de t° pour les 6 derniers mois (sauf août).

Enorme erreur: l'anomalie pour juillet est de 5,9°C et non de 2,9°C!

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Ce jeudi 16 novembre 2006 est le 16 novembre le plus chaud jamais enregistré, a-t-on appris jeudi auprès de l'Institut royal météorologique (IRM).

Ils n'ont toujours pas compris que les records d'un jour n'ont pas de sens...

La preuve...

Ici à Fontaine 16,6°C de max aujourd'hui.

Max le 08/11/2006 ????

Et bien 17,1°C.

L'un dans l'autre cela doit se valoir.

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Et bien entendu, on a le droit à un nouveau reportage, interview et tout le toutim sur le réchauffement de la planète.

Etrange au mois d'août on en a pas parlé dans les médias du réchauffement.

Que veux-tu dire par là?

Pour toi, c'est de la vaste connerie? Ne parlerais-tu pas de refroidissement si les anomalies répétitives auraient été négatives? Du genre 11°C en juillet au lieu de 17°C.

Approfondis.

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Et bien entendu, on a le droit à un nouveau reportage, interview et tout le toutim sur le réchauffement de la planète.

Etrange au mois d'août on en a pas parlé dans les médias du réchauffement.

Que veux-tu dire par là?

Pour toi, c'est de la vaste connerie? Ne parlerais-tu pas de refroidissement si les anomalies répétitives auraient été négatives? Du genre 11°C en juillet au lieu de 17°C.

Approfondis.

Pas du tout mais pourquoi en reparler à chaque fois que l'on bat un "record".

Pour marquer les esprits...

Moi je trouve que cela provoque l'effet contraire.. Chez des gens ne s'intéressant pas au climat cela provoque l'effet contraire.

Il se disent Ben oui comme par hasard on nous rabat les oreilles avec le réchauffement climatique et on nous annonce un record de t°.

En conclusion, il faut en parler c'est clair mais il faut arrêter de toujours associé cela aux pseudos "record"... Enfin c'est mon avis.

C'est pas plus compliqué.

Modifié par titi

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Ils n'ont toujours pas compris que les records d'un jour n'ont pas de sens...

Maintenant si même l'IRM s'y met...

Nous allons retrouver cette info en gros titre aujourd'hui dans nos gazettes ! unsure.gif

A Diepenbeek, il a même fait 18,1 degrés ce jeudi.

Van. laugh.gif

laugh.gif

PS : Ou est-ce qu'il est M'sieur Marc ?

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A Diepenbeek, il a même fait 18,1 degrés ce jeudi.

huh.gif

Ce matin, j'ai entendu a la radio qu'il avait fait 18.1°C a Liège...

whistling.gif

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A Diepenbeek, il a même fait 18,1 degrés ce jeudi.

huh.gif

Ce matin, j'ai entendu a la radio qu'il avait fait 18.1°C a Liège...

whistling.gif

C'est sûrement la donnée de la lointaine et haut perchée station de Bierset.

Mes données (Thier à Liège, 130 m seulement):

Tmin.: 13°C

Tmax.: 19,8°C

Tmoy.: 15,9°C

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A Diepenbeek, il a même fait 18,1 degrés ce jeudi.

huh.gif

Ce matin, j'ai entendu a la radio qu'il avait fait 18.1°C a Liège...

whistling.gif

C'est sûrement la donnée de la lointaine et haut perchée station de Bierset.

Mes données (Thier à Liège, 130 m seulement):

Tmin.: 13°C

Tmax.: 19,8°C

Tmoy.: 15,9°C

"Nettement" moins impressinnat chez moi, Fontaine-L'Evêque (Charleroi) 175 m :

T° min : 11,5°C

T° max : 16,6°C

T° moy : 13,49°C.

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Quelques maxima enregistrés aux stations METAGRI de l'IRM hier :

Bierset : 18.5

Hastère : 19.2

Angleur : 20.1

Koersel : 20.6

Les maxima enregistrés par nos stations MeteoBelgique liégeoises sont donc bien en conformité avec ce qui a été enregistré à Angleur par exemple... wink.gif

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À Uccle, la température a atteint hier 17,5°C, ce qui est assez remarquable. Bien sûr, la presse s'en est aussitôt emparée pour insister qu'il s'agit là d'un record du jour. Si l'on regarde toutefois au niveau de la décade, ce qui me paraît plus judicieux, on a déjà fait beaucoup mieux. Le record décadaire (et le record du mois d'ailleurs) reste celui du 12 novembre 1995, avec 20,3°C. La veille, on a déjà observé 18,3°C. En 1938, on a aussi observé des températures proches de 19°C en cette deuxième décade de novembre. Plus loin encore en arrière, l'observatoire de Bruxelles a relevé des températures proches de 17°C les 28 et 29 novembre 1836, donc durant la troisième décade.

Cela signifie donc que la température d'hier n'est pas exceptionnelle en soi. Par contre ce qui devient exceptionnel, c'est la douceur constante de cette automne et les moyennes élevées.

Si on regarde de plus près les deux mois écoulés, septembre et octobre, ce ne sont pas tellement les extrêmes qui ont été "voyants", mais les moyennes. En septembre, le jour le plus chaud a connu 29,5°C le 12, ce qui est pas mal pour la deuxième décade, mais 1919 a fait nettement mieux, tandis que 1947, 1959 et 2003 ont connu des températures similaires. La troisième décade a noté 27,6°C, mais 2003 a fait (un tout petite peu) mieux. Par contre en 1895, les températures ont encore avoisiné les 29°C à ce moment-là.

En octobre, ce sont les juste les 22,2°C de la troisième décade qui sortent du lot. Là, 1977 et 2005 ont fait mieux, ainsi que 1937.

En fait, les moyennes de cet automne sont surtout élevées en raison de l'absence de froid. Le minimum le plus bas, en septembre, a été de 8,5°C. Très peu d'années ont fait mieux. En octobre, c'est plus particulier encore : 7,4°C comme minimum absolu. Aucun mois d'octobre n'a jamais connu une telle absence de froid !

C'est là justement le côté inquiétant : cette constance dans les températures élevées. Si on retrouve, par le passé, des mois extrêmement chauds, c'est en général dû à des épisodes très chauds, liés à des situations atmosphériques très particulières. Octobre 1921, par exemple, a connu 7 jours consécutifs avec des températures supérieures à 25°C et des pointes dépassant les 27°C, ce qui n'a toutefois pas empêché le gel de se manifester à la fin du mois. 2001 et 2006, où les moyennes d'octobre étaient similaires, il n'y a pas eu vraiment d'extrêmes au niveau des pointes de chaleur, mais un temps constamment trop doux, même parfois par des situations atmosphériques "normales".

Août 2006 a été inquiétant aussi dans ce sens-là. Bien qu'il ait été le plus sombre de l'histoire et l'un des plus pluvieux, en étant constamment soumis à des masses d'air maritime, voire polaire maritime, la température moyenne n'a été que très faiblement inférieure aux normales, alors qu'en toute logique, cela aurait dû être un mois extrêmement frais.

Je crois qu'au cours de cette phase du réchauffement climatique, ce sont surtout les températures trop élevées par situations atmosphériques normales qu'il faut surveiller, et moins les quelques journées extrêmes (comme les 36,2°C du 19 juillet 2006) qui ont conservé leur côté aléatoire.

Cumulonimbus

Source des chiffres : IRM.

Modifié par cumulonimbus

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Août 2006 a été inquiétant aussi dans ce sens-là. Bien qu'il ait été le plus sombre de l'histoire et l'un des plus pluvieux, en étant constamment soumis à des masses d'air maritime, voire polaire maritime, la température moyenne n'a été que très faiblement inférieure aux normales, alors qu'en toute logique, cela aurait dû être un mois extrêmement frais.

Je sais que je vais encore m'attirer les foudres mais :

Quid de ce mois d'aout par rapport aux 30 derniéres années.

Car pour l'instant on comparre si j'ai bien compris par rapport au moyennes 1961-1990 c'est a dire des valeurs qui n'evoluent plus depuis 16 ans.

Je comprend bien le pourquoi de cette comparaison (changement d'instrumentation et reffereciel de minimum 30 ans), on risque au vu du rechauffement d'être presque d'office tout le temps au dessus des moyennes qui n'integrent pas encore le réchauffement (peut-être les balbutiement de ceux-ci).

SI je comprend bien , il faudrat attendre 2020 pour avoir de nouvelle normalles integrant cette fois le réchaufement.

Si celui-ci s'est ralenti ou bien diminue, on risque l'effet contraire, à savoir battre réguliérement des "records" à la baisse.

Ne serait-il pas oppurtun de recalculer les moyennes chaque année ?

Moi je sias bien entendu que l'on compare avec cette période mais lorsque je discute avec des novices il me disent : je ne trouve pas qu'il a fait beaucoup plus chaud que les années précédentes car on ne dis jamais que les normalles données n'évoluent plus... Même si je sias que l'évolution ne serait pas énorme.

PS : Je ne remet pas en cause la méthode mais je refflechi et me pose des questions. Je place cette phrase pour ne pas me faire dillapider !!!

Modifié par titi

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100 % d'accord avec toi, Robert! (et au passage, quelle formidable "archive" sur patte tu es sur ce forum. Ce n'est pas une moquerie, mais bien un compliment thumbsup.gifthumbsup.gifthumbsup.gif )

Comme tu le soulignes, le plus marquant dans les températures n'est pas les valeurs extrêmes ponctuelles, mais bien la douceur quasi-constante de cet automne. En été, toujours comme tu le dis si bien, si le mois de juillet s'est montré impressionnant du point de vue des chiffres, le mois d'août l'a été tout autant. Bcp de gens l'on touvé sombre et pluvieux et ils n'ont pas tord.

Pour beaucoup, il est apparu frais et c'est là que les chiffres sont impressionnants: malgré des courants souvent propices à des températures en-dessous des moyennes saisonnières, la moyenne des températures d'août est restée dans la normale....

Au passage, s'il a pu apparaître frais, c'est parceque:

1) le gens s'étaient habitués à des valeurs caniculaires, le retour à la normale étant vécue comme "un coup de fraîcheur".

2) Le plus important: les températures observées sous abri ne sont pas toujours synonymes de ce que notre corps ressent.

Une impression de chaleur sera ressentie avec une journée à 22 degrés sans vent et avec du soleil pour réchauffer notre peau (via les infra-rouges....et oui, ce sont eux qui sont responsables de la sensation d'échauffement de la peau, pas les UV qui donneront certes des coups de soleil, mais dont la brûlure ne se manifestera qu'au dernier moment).

En août, les journées où les max atteignaient ce genre de valeur (22 degrés) s'accompagnaient souvent d'une forte nébulosité (pas de soleil pour réchauffer la peau) et d'un vent en général désagréable, à l'origine d'une T° ressentie (windchill) bcp plus basse que celle mesurée sous abri.

Quand on va à la piscine dehors, lorsque l'on sort de l'eau, il est plus confortable d'avoir du soleil et une absence de vent que 5 degrés de plus, mais du vent et surtout pas de soleil pour chauffer la peau alors que de la chaleur est déjà pompée à celle-ci lorsque l'eau de la piscine présente sur nous s'évapore.

3) Bien que la température moyenne ait été dans la normale, il n'y a pratiquement eu aucun jour d'été (Tmax de 25° ou plus). Si l'on avait observé quelques journées "barbecues" avec des max à 30°, quitte à ce que quelques autres journées soient plus fraîches que ce que l'on a connu, les gens se seraient au moins rappelé de ces quelques journées barbecue...

4) Un facteur psychologique à ne pas négliger: une météo assez nuageuse et pluvieuse est souvent "spontanément" associée dans la tête des gens à de la fraîcheur, en été, surtout si la pluie les empêche de réaliser leurs activités extérieures. Contrairement au soleil qui sera associé tout aussi "spontanément" à de la chaleur.

La réalité au niveau des températures mesurées dans un petit abri à 1,5 m du sol (ventilé, sur du gazon et gnagnagna et gnignigni....) peut être autre.

5) A force d'entendre la caissière du GB dire " fait frais, hein? Quel temps, hein!", on finit par s'auto-persuader qu'il fait frais.

6) Etc...

Et pourtant, les chiffres ne mentent pas, la T° moyenne d'août aura été dans la normale, malgré tous les facteurs favorables à ce que nous, humains sensibles et dont les cerveaux ne fonctionnent pas comme un ordi, nous ne le ressentions pas comme tel.

Modifié par Piet

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T° minimales de la nuit dernière positive jusque en arctique!!!! huh.gif

post-33-1163797372.gif

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L'automne 2006 dans l'hémisphère Nord, jusqu'au 16/11:

post-33-1163966011.gif

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L'automne 2006 dans l'hémisphère Nord, jusqu'au 16/11:

blink.gifblink.gif

C'est vraiment étonnant toute cette zone avec une anomalie > a 4°C !!

whistling.gif

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Voici l'avis des services météorologiques néerlandais sur cet automne record.

Ceci n'est pas un article personnel, mais une traduction d'un texte du site de la KNMI

Conclusion

L'automne 2006 a été exceptionnellement doux à ce point en raison de trois facteurs, ayant tous les trois une importance équivalente. Le premier se situe dans le réchauffement global de la Terre, qui a pour conséquence que la température moyenne se situe, à présent, presque 1°C au-dessus de ce qu'elle a été il y a trente ans. Ceci a un effet particulièrement marqué sur la probabilité d'extrêmes de chaleur, où la chance d'avoir une température record comme celle de cette année est dix fois plus grande.

En outre, il est exceptionnel que nous ayons eu pendant presque toute la saison des vents du sud, entraînant de l'air doux vers les Pays-Bas. Septembre a également été beaucoup plus ensoleillé que la normale. Il n'existe toutefois pas encore d'indications que cela ait un rapport avec un changement climatique. Enfin, il existe un effet de "séquelle" de l'été. Juillet a été à ce point chaud que même en septembre, la Mer du Nord était encore nettement plus chaude que la normale, et la présence de cet été chaud se faisait toujours sentir dans notre pays également.

Si nous examinons le degré d'anomalie de cette température en tenant compte du réchauffement climatique, il reste établi qu'il s'agit d'un automne très exceptionnel, dont le cycle de retour dépasse 200 ans, pour autant que le vent du sud, l'insolation et les autres facteurs encore inexpliqués ne fasse pas partie intégrante de ce réchauffement.

Article original et complet sur : http://www.knmi.nl/kenniscentrum/warme_herfst/

Il va sans dire que ce qui est applicable aux Pays-Bas l'est aussi à la Belgique.

Cumulonimbus.

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Par contre ce qui devient exceptionnel, c'est la douceur constante de cette automne et les moyennes élevées.

En fait, les moyennes de cet automne sont surtout élevées en raison de l'absence de froid.

Sur base des données de l'IRM à Uccles, j'ai comparé les T°, les précipitations et l'ensoleillement moyens des 10 premiers mois de 2006 par rapport aux normales correspondantes.

T° moyenne journalière : +1,3 °C (+12,5%)

Nb jours de précipitations mensuels : -2,0 jours (-12,3%)

L'ensoleillement moyen mensuel (-1,8 heures, soit -1,2%) est quasi normal.

La même comparaison pour les douze mois de 2005 donne un résultat très similaire :

T° moyenne journalière : +1,2 °C (+12,2%)

Nb jours de précipitations mensuels : -0,6 jours (-3,5%)

Ensoleillement moyen mensuel :+0,7 heures (+0,0%)

J'ai l'impression aussi que ce ne sont pas les épisodes de chaleurs, mais bien l'absence de froid qui est anormale. Peut-être une question d'origine des masses d'air ...

J'ai également l'impression que les sautes d'humeur du thermomètre sont beaucoup plus rares. Quand le temps est à la douceur (ou chaleur) ou bien à la fraicheur, ça s'éternise pendant des mois ... (ex : jan à mars 2006, mai à juillet 2006, sept à nov 2006)

Avant ( whistling.gif ), on connaissait très souvent, durant le même mois, une période douce (ou chaude) et une période fraiche. Peut-être en relation avec les fantaisies de l'anticyclone des Acores ...

Mon Grand Père dirait : "ce n'est plus comme de mon temps hein m'fi ..." whistling.gif

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Dans les années 1700 à 1800 environ (le petit épisode glaciaire), le climat en Europe était très froid, comparable au climat actuel du Québec. Les hivers étaient très froids, la famine était fréquente avec en autres conséquences l'horreur de la révolution de 1789.

Le climat semble instable quand on remonte dans le temps. Il semble que l'on ne puisse pas savoir ce qui est "normal".

Il semble bien que nous subissons une période de réchauffement ce dernières (dizaines d') années. On parle souvent de tel ou tel record. Ce qui serait étonnant c'est qu'il n'y pas un record chaque jour quelque part, sinon c'est que l'on a mal cherché.

Sur quelles bases statistiques peut-on valider ce qui semble effectivement être un réchauffement ? Les cartes globales présentées plus haut semblent aller dans ce sens. Comment distinguer un effet aléatoire d'un effet global ?

L'automne 2006 semble bien particulièrement chaud ( sorte de "canicule d'automne" ). Cela va-t-il continuer ou va-t-on avoir une arrivée brutale du froid (fin nov en 2005) ?

Je ne pense pas qu'il y ait une sorte de compensation, du style il a fait plus chaud, donc il va faire d'autant plus froid. Peut-être que s'il fait plus froid quelque part, il fait plus chaud ailleurs, mais c'est à vérifier. Ce serait comme au Loto, si un nombre est sorti plus souvent, après il va moins sortir, ce qui est absurde. Il faut se méfier des impressions en matière de statistiques et probabilités.

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Voici les données moyennes et extrêmes des 20 premières années d'observation à Bruxelles, en l'occurrence la période allant de 1833 à 1852.

M = mois

MaxM = moyenne des maxima journaliers du mois

MinM = moyenne des minima journaliers du mois

MaxA = maximum le plus élevé du mois (sur ces 20 ans)

MinA = minimum le plus bas du mois (sur ces 20 ans)

M MaxM MinM MaxA MinA

J 04,4 -0,4 13,5-18,8

F 06,4 01,1 18,2-15,0

M 08,8 02,1 20,9-13,0

A 13,3 04,8 25,7 -4,1

M 18,6 08,5 28,8 00,8

J 22,4 12,0 32,9 04,0

J 23,3 13,2 33,9 07,5

A 22,4 13,1 34,2 05,9

S 19,0 10,4 28,7 02,8

O 14,0 07,4 23,4 -0,2

N 09,2 04,1 19,2 -6,2

D 05,9 01,4 15,0-12,9

Quand on regarde ce tableau, on peut dire qu'il ressemble comme deux gouttes d'eau à une quelconque période de vingt ans prises dans les temps récents.

Il convient toutefois de faire quelques remarques.

1) Ces observations ont été faites sans abri, à l'aide d'un thermomètre toutefois bien situé à l'ombre, à un peu plus de 3 mètres au-dessus du sol (10 pieds). Une comparaison des données bihoraires de cette époque avec des données synoptiques trihoraires (donc sous abri fermé), publiées par M. Bodeux et couvrant une période similaire dans les années 1950, 1960 et début 1970, permet de dire que l'erreur liée à ces observations anciennes est moindre que celle liée à l'abri ouvert (critère retenu : la variation diurne des températures en fonction des heures et des minimas et maxima). Toutefois cette erreur n'est pas nulle. Il est probable qu'en rabaissant les maxima avec un correctif de 0,5°C environ durant les mois d'été, on obtient des valeurs très proches de ce qui aurait été mesuré actuellement.

2) Ces observations sont faites de midi à midi et non de 8h à 8h, ce qui entraîne de légères différences dans le calcul des moyennes des maximas et des minimas (mais n'affecte évidemment pas les absolus). Si les mesures avaient été prises de 8h à 8 h comme de nos jours, le résultat de ces moyennes de maximas et de minimas aurait été plus bas de quelques dixièmes de degré.

3) Ces observations ont été faites sur le site de l'actuel Botanique et non à Uccle. Ceci a entraîné une légère différence aussi, qui est connue puisque les observations ont été menées en parallèle aux deux endroits entre 1885 et 1890. En cumulant toutes ces différences, on peut dire qu'il faut retrancher en moyenne un petit degré aux températures minimales, et 1 à 1,5°C aux températures maximales en fonction des saisons (le plus en été, le moins en hiver) pour arriver à des résultats comparables à ceux d'Uccle de nos jours. Ces correctifs, en plus, correspondent plus ou moins au réchauffement climatique et au changement d'urbanisation intervenus entre le milieu du XIXe siècle et maintenant. Une reconstitution au dixième degré près de ces températures anciennes est évidemment impossible.

Ce qui en ressort surtout, c'est que notre climat est resté fondamentalement le même depuis deux siècles, à l'exception du petit degré de réchauffement climatique qui semble se répartir de façon plus ou moins uniforme sur toutes les variables. Les hivers légendaires du XIXe siècle n'ont, en fin de compte, pas été plus froids que ceux du XXe siècle. Janvier 1838, le mois de plus froid du XIXe siècle, correspond à peu de choses près à février 1956. Et les autres mois très froids, comme février 1855, décembre 1879, etc. retrouvent plus ou moins leurs pendants en 1940, 1942, 1963 etc. Il n'y a que durant les trente dernières années que l'effet de serre se fait vraiment sentir et qu'on n'a pas (encore) revu de mois d'hiver vraiment extrêmes.

Voilà. J'espère que cela illustre bien ce qu'il en est du petit âge glaciaire où les températures ont été certes légèrement plus basses, mais pas extraordinaires. Des données néerlandaises, remontant jusqu'à 1706, donnent une même image que ce qui a été observé chez nous à partir de 1833.

Cumulonimbus

Sources : "Mémoire sur les variations périodiques et non périodiques de la température" par A. Quételet (1853)

Diverses données de l'IRM

Quelques analyses personnelles

Modifié par cumulonimbus

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Merci beaucoup pour cette analyse. J'ai beaucoup de plaisir a lire tes interventions.

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Il n'y a que durant les trente dernières années que l'effet de serre se fait vraiment sentir et qu'on n'a pas (encore) revu de mois d'hiver vraiment extrêmes.

J'aime bien tes commentaires mesurés Cumulonimbus (rien à voir avec l'humeur caractéristique de ton pseudo ... wink.gif ), et je les lis aussi avec beaucoup d'intérêt !

Je suis d'accord avec toi Icecactus, les impressions ne sont en aucun cas une preuve ou une base scientifique.

Simplement, quand les données (les faits) confirment les impressions, on est content (les petites antennes personnelles fonctionnent bien) ...

nb : je trouve que sur le forum, par ailleurs très sympa, il y a souvent confusion, mélange et raccourci entre les quatre questions ci-dessous :

1. Y a-t-il un réchauffement significatif ?

2. Est-il dû à des causes naturelles ou à l'activité humaine, ou à un mélange des deux ?

3. Quelle partie de l'activité humaine en est la cause ?

4. Faut-il s'en inquiéter, faut-il agir, et comment ?

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Je vais essayer de répondre à ces quatre questions :

1) Il y a réellement un réchauffement significatif au niveau du globe. Il est le plus souvent estimé à une valeur entre 0,6 et 0,8°C par rapport au début du 20e siècle. Il existe par contre des données plus précises, à deux décimales, qui sont calculées chaque années et qui présentent des valeurs moindres, autour des 0,4°C. Il faut savoir que la comparaison se réfère là à la période 1961-1990, qui était déjà plus chaude que le début du 20e siècle. Toutefois, on dispose de mesures très précises sur ces trente années là, ce qui n'est pas le cas pour les périodes antérieures.

Comme j'ai dit pour les valeurs anciennes d'Uccle, les conditions de mesures, à l'époque, n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui. Ici, nous avons la chance qu'A. Quételet ait donné une description très précise de ses méthodes de mesure, ce qui nous a permis de les comparer aux mesures actuelles. Toutefois, l'écart entre les mesures faites selon la méthode ancienne et la méthode moderne n'est pas constant, ce qui indique que l'instrumentation ancienne est moins précise et qu'il n'est possible que d'évaluer, à quelques dixièmes de degré près, les valeurs anciennes observées.

Ce problème n'est pas propre à Uccle, mais est général, avec parfois beaucoup moins d'informations sur les méthodes anciennes utilisées. Cela n'empêche pas le fait que ces méthodes n'étaient pas tout à fait fantaisistes et que l'erreur probable est bien inférieure à celle du réchauffement constaté. D'où la valeur estimée entre 0,6 et 0,8°C pour ce réchauffement.

Dans nos régions, ce réchauffement serait légèrement plus marqué, on avance parfois le chiffre de 1°C. Des valeurs supérieures pour certaines stations sont liées à l'effet combiné de ce réchauffement et de l'urbanisation. L'observatoire d'Uccle, par exemple, était en pleine campagne en 1890, date de sa mise en fonction définitive, alors qu'en 2006, c'est devenu un lieu résidentiel assez bien urbanisé.

2) Il apparaît comme quasi certain que le réchauffement climatique est principalement lié à des activités humaines. Il y a aussi de petites oscillations naturelles à court terme qui interviennent, et on ne sait pas toujours dans quel sens elles vont. C'est une des causes principales du grand écart dans les pronostics pour la fin du 21e siècle.

Prenons une valeur médiane de 0,7°C pour le réchauffement climatique. S'il y a eu une oscillation naturelle positive de 0,2°C, par exemple, la part de l'humain ne serait que de 0,5°C. On arrive alors à la prévision la plus optimiste pour la fin de ce siècle, basée sur un calcul exponentiel. Par contre, si l'oscillation naturelle est négative de 0,2°C, le réchauffement par l'homme serait de 0,9°C et on arrive alors à la prévision la plus pessimiste pour cette même fin de siècle. Bien sûr, d'autres facteurs sont pris en compte aussi, comme notamment différentes options de développement économique au niveau mondial. Plus récemment, on a pris en compte aussi la pollution sous forme de poussières à effet refroidissant, dont la quantité peut plus ou moins ralentir l'effet de serre (en posant par contre d'autres problèmes).

Il existe encore une très petite chance que le réchauffement climatique soit naturel. Pour cela, il faudrait avoir de meilleures informations sur l'optimum climatique des 12 et 13e siècles. S'il est établi qu'il a existé chez nous, les avis divergent sur ce réchauffement au niveau mondial. En l'absence de thermomètres et de tout autre moyen de mesure à l'époque, on ne peut reconstituer que de façon indirecte le climat de cette période. Et même si cet optimum climatique a réellement existé au niveau mondial et qu'il a été supérieur au réchauffement actuel, il faut encore pouvoir en déterminer les causes et voir si ce sont les mêmes que celles d'aujourd'hui. Alors seulement, on pourrait se dire que le réchauffement actuel est entièrement naturel. Les chances sont cependant très minces.

3) Les activités humaines qui en sont la cause sont bien connues. Il s'agit de celles qui émettent du gaz carbonique (CO2) et celles qui émettent du méthane. Il existe encore d'autres gaz à effet de serre qui interviennent. C'est dû essentiellement à l'activité industrielle, à la déforestation (moindre absorption de CO2) et, dans une moindre mesure, à l'élevage intensif de bétail (qui favorise aussi l'émission de CO2).

4) C'est sûr qu'il faut s'en inquiéter. À l'époque glaciaire, on estime que la température mondiale n'était inférieure que de 5°C à celle de maintenant. Pourtant la Terre avait un tout autre visage. Un réchauffement de 5°C (qui existe dans la fourchette des pronostics pour la fin du 21e siècle) changerait tout autant le visage de la Terre, mais on ne sait pas encore comment.

Pourquoi de tels bouleversements pour seulement 5°C ? Parce que le réchauffement (tout comme le refroidissement dans le passé) se fait de façon très inégale. 5°C en plus peuvent signifier 14°C en plus pour certaines régions (on pense au Canada notamment) et... quelques degrés en moins pour d'autres régions.

Voilà. J'ai essayé d'être le plus complet possible.

Cumulonimbus

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Grand merci pour ta réponse ! C'est très clair.

Les "autres gaz à effet de serre qui interviennent" dans le réchauffement sont-ils tous identifiés ? En est-on encore au stade de la recherche à leur sujet ?

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