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Les Forums de MeteoBelgique
Dom

A quelle heure la t° la plus élevé de la journée ?

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Une question que je me pose depuis un certain temps, à quelle heure de la journée, la température est la plus élevée.

Je pensais jusque il y a peu 14h00 (par temps ensoleillé), mais en voyant les stations météos, c'est plutôt 17h00 ou même plus wink.gif

Merci d'avance pour vos réponses.

Modifié par Dom

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De ces temps ci, chez moi, c'est vers 16h00 que la température la plus élevée est atteinte... wink.gif

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En fait, ce facteur est très variable et subit l'influence de nombreux paramètres météorologiques et géographiques et peut différer d'un endroit à l'autre.

Pour ma station: 27,2° à 16h47 wink.gif

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cette question m'est également venue à l'esprit en voyant les températures s'élever ces jours derniers

A Spa, les températures les plus élevées que j'ai enregistrées sont ce jeudi à 17h34 (22.9) et ce vendredi à 16h08 (25)

Dom de Spa

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Dom, je n'ai pas de réponses à ta question, mais je peux te parler de cette "théorie" que la température maximale est atteinte environs 2h après le passage du soleil au zénith. Il s'agit d'une moyenne, sans doute même est-elle le résultat d'un calcul, par exemple: "considérant un sol de telle nature avec un albédo moyen de X, et en l'absence de toute interférence extérieure, on calcule, à partir de l'énergie incidente et émise par le sol que..." Et le résultat est le graphique bien connu, que tu trouveras sur cet excellent site, dans le paragraphe "température en un lieu" http://www.astrosurf.com/luxorion/meteo-temperature.htm

Il est donc tout à fait normal qu'il y ait de fortes variations dans la pratique. Ce serait en effet, intéressant d'en étudier les raisons et je suivait cette rubrique avec attention.

smile.gif

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Oui voila Bib a tout dit en fait si par exemple il et 17heure c'est comme si qu'il 15heure de l'aprem puisque le soleil a environs 2heure de retard par rapport au zénith... whistling.gif

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Le Département de géographie de l’ Université de Montréal nous apprend les différentiation des paramètres air-sol, du délai de la température maximale diurne, du délai du moment de la t° saisonnière, des lieux géographiques influençant ces moments,..

La suite dans ce cours en PDF:

http://www.geog.umontreal.ca/donnees/geo21...-8_2007.ppt.ppt

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Oui voila Bib a tout dit en fait si par exemple il et 17heure c'est comme si qu'il 15heure de l'aprem puisque le soleil a environs 2heure de retard par rapport au zénith... whistling.gif

bien vu ! laugh.gif C'est vrai que j'aurais pu le préciser... je suis tellement habituée à l'heure GMT que je raisonne directement en GMT, et j'ai cru que Dom le faisait aussi !... wink.gif

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En Belgique, il existe des cas d'espèce très différents en ce qui concerne l'heure de la température maximale.

Il est vrai qu'en moyenne, celle ci est atteinte environ deux heures après le midi solaire par temps ensoleillé.

Le midi solaire, à Uccle, est en moyenne à 12h43. Il varie légèrement en raison de l'orbite elliptique de la Terre, avec chaque année un maximum et un maximum secondaire, ainsi qu'un minimum et un minimum secondaire (voir les nombreux sites d'éphémérides pour plus de détails). Cette oscillation se situe grosso modo entre 12h30 et 12h55, avec une heure de plus pendant l'heure d'été. Ce qui revient à dire que le maximum se situe souvent vers 15h en hiver et vers 16h en été.

Quelques situations particulières.

1) Le temps venteux et pluvieux. Les variations de température liées au passage des différentes masses d'air sont plus importantes que la variation entre le jour et la nuit, atténué par les nuages, surtout en hiver. En pareil cas, tant le maximum que le minimum peuvent se situer à n'importe quel moment de la journée et de la nuit.

2) Les situations d'inversion. Dans certains cas, surtout en automne, il arrive que l'inversion et le brouillard qui y est associé persistent longtemps en matinée et ne se dissipent qu'en après-midi. La température obervée à 13h voire à 14h peut encore être très proche du minimum observé le matin, puis, au moment de la dissipation du brouillard, la température monte en flèche. Toutefois, le maximum peut n'être atteint qu'en fin d'après-midi. Si l'inversion ne se résorbe pas (cas fréquent en hiver), la variation diurne de la température est tellement faible que là aussi, le maximum peut être atteint à n'importe quelle heure (avec toutefois une prédilection l'après-midi).

3) Les périodes très chaudes. Les villes ont souvent tendance à conserver la chaleur dans les murs et l'asphalte ou le béton des rues et trottoirs, et à la restituer très tard. Le maximum des villes est parfois atteint très tard en fin d'après-midi ou début de soirée, alors que les campagnes environnantes, au même moment, se raffraîchissent déjà. (À Bruxelles par exemple, la Grand-Place reste chaude très longtemps, on peut y prendre son verre en terrasse jusque très tard le soir par beau temps en été.)

4) La différence entre vallées et collines. Le fond des vallées se refroidit vite la nuit et se réchauffe vite le jour, avec une grande amplitude thermique et un maximum qui a peu de retard sur la position du soleil. Le sommet des collines, par contre, est baigné dans l'air de couches plus élevées, qui ne reçoivent que plus tard (et de façon atténuée) la chaleur transmise du sol (des régions plus basses autour du sommet). Le temps y est en moyenne plus frais, l'amplitude thermique plus faible et les minima et maxima atteints plus tard. Cette amplitude plus faible peut toutefois faire qu'à certaines heures de la nuit, le temps y est moins frais que dans la vallée, en dépit de l'altitude.

5) Les sols sablonneux. Ils tendent à se comporter comme le fond des vallées (cf. point 4).

6) Le régime des brises le long du littoral. Là, c'est un cas plus particulier encore. Il faut savoir qu'en pleine mer, à quelques dizaines de kilomètres au large des côtes, il n'y a pas de différence entre le jour et la nuit. Il faut en effet plusieurs jours de grand soleil pour que l'eau de la mer se réchauffe d'un degré. Dans le sens inverse, c'est tout aussi vrai, l'eau met beaucoup de temps pour reperdre ce degré. Il se fait donc qu'en journée, l'intérieur des terres est nettement plus chaud que la mer (avec différence maximale au moment où le maximum, justement, est atteint sur les terres). La nuit, c'est évidemment l'inverse, avec un maximum de différence au petit matin, quand le minimum est atteint sur les terres.

Il résulte de ces différences l'installation d'un régime de brise de mer en journée, et un régime de brise de terre la nuit. En d'autres termes, la côte partage le climat de l'intérieur des terres la nuit et celui de la mer en journée.

Là aussi, toutefois, des retards apparaissent dans la formation de ces vents, retard qui se surimpose au retard déjà existant au niveau des maxima et des minima. Cela a comme conséquence que la brise de mer ne s'enclenche souvent que vers 11h, voire midi, puis elle persiste longtemps en soirée avant que ne réapparaisse la brise de terre.

Il se fait que le minimum le long des côtes se produit en même temps qu'à l'intérieur des terres (brise de terre), puis la température monte en matinée (parfois très haut) jusqu'au moment où la brise de mer s'enclenche et apporte l'air marin plus frais. Il se fait donc que le maximum est alors atteint vers 11 heures environ !

Les observations synoptiques permettent parfois de bien suivre ce phénomène. Le maximum est déjà atteint vers 10h à Ostende (au bout de l'estacade, donc sur la mer). Il sera atteint vers 11h à l'aéroport de Middelkerke (à quelques centaines de mètres de la côte) et vers midi à l'aérodrome de Coxyde (à quelques kilomètres de la côte). Bien sûr, c'est à Coxyde aussi que le maximum sera le plus élevé.

À partir du moment où l'on atteint la zone où la brise de mer n'arrive plus (20 à 30 km de la côte en moyenne), le maximum se comporte à nouveau normalement et se produit à l'heure habituelle).

Chez nous, le sol sablonneux de la côte ajoute une complication en plus puisqu'il se comporte d'une façon plus continentale que plus loin à l'intérieur des terres, alors que la mer fait évidemment juste l'inverse. Cela explique les températures très élevées qui ont déjàà été relevées à Coxyde et Middelkerke en fin de matinée, avec un important refroidissement juste après.

Par ailleurs, le vent général peut renforcer la brise de mer (et la faire venir plus tôt) ou au contraire, diminuer la brise de mer (et la faire venir plus tard, voire pas du tout), avec comme conséquence d'autres heures encore pour les maxima de température.

Dans d'autres pays, avec des côtes découpées, des îles voire des côtes où brise de mer et brise de vallée se combinent en raison du relief, la situation peut devenir très complexe. Le mieux est alors de se fier aux gens du pays, qui connaissent souvent leurs phénomènes locaux, même si cles expriment parfois en termes très simples (comme par exemple : chez nous, il fait souvent étouffant peu avant midi, puis nous avons du vent... etc.)

Cumulonimbus

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magnifique réponse, très complète !

Mais pourrais-tu expliquer le midi solaire de 12h43 ?

Nous sommes +/- à 5°E de longitude, donc 1/3 d'heure donc quand il est 12h "géographique" à Bruxelles, il est 11h40 "géographique" à Greenwich . Ajoutons une heure en hiver et deux en été de DST (Daylight Saving Time) pour avoir l'heure locale, ce qui nous amènerait au "passage du soleil au méridien" à +/-13h40 locales actuellement.

Je dois donc avoir fait une erreur quelque part ... whistling.gif ce qui ne m'étonnerait pas: je suis nulle en calcul (d'ailleurs j'ai déjà corrigé deux erreurs depuis que j'ai écrit cela !) rolleyes.gif

Modifié par bib

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Robert, que dire... Si: notworthy.gifnotworthy.gifnotworthy.gif Amen!

Bien détaillé tout en étant très compréhensible, comme toujours! thumbsup.gif

Quelques chiffres ou commentaires, juste pour le plaisir:

La différence entre vallées et collines. Le fond des vallées se refroidit vite la nuit et se réchauffe vite le jour, avec une grande amplitude thermique et un maximum qui a peu de retard sur la position du soleil. Le sommet des collines, par contre, est baigné dans l'air de couches plus élevées, qui ne reçoivent que plus tard (et de façon atténuée) la chaleur transmise du sol (des régions plus basses autour du sommet). Le temps y est en moyenne plus frais, l'amplitude thermique plus faible et les minima et maxima atteints plus tard.

Très juste, et dans le cas extrême, en montagne, des sommets relativement "pointus", la température ne dépend pratiquement plus des interaction avec le sol, surtout si ce sommet est isolé. Dans ce cas, la température sur ce type de sommet reste en permanence très voisine de la T° en "air libre" (ce que mesure les sondage à une altitude donnée, là où il n'y a plus d'interaction avec le sol).

Dans ce cas aussi, le maximum et le minimum peut apparaître n'importe quand, en fonction de l'évolution de la T° en air libre.

Bien sûr, durant une situation stable (T° en air libre ne bougeant pas à l'altitude du sommet) et avec un ciel peu nuageux ou serein, on notera un léger maximum l'après-midi, mais en terme de degré, il ne sera pas bcp plus élevé que le minimum et le grimpeur aura la sensation qu'il fait plus chaud sur le sommet l'après-midi uniquement en raison du rayonnement solaire important qui engendre une sensation d'échauffement de la peau.

Ceci explique d'ailleurs pourquoi, aux sports d'hivers, certaines personnes mangent à midi en T-Shirt et prétendent qu'il fait chaud à crever. En fait, il peut ne faire que 5°C sous abri, mais le rayonnement solaire étant très important en montagne (augmentation liée à l'altitude + la réflexion sur la neige), on ressent très vite une sensation d'échauffement de la peau alors que l'air lui-même n'est pas chaud.

Dans ces situations, un nuage devant le soleil + un peu de vent, et on retire vite ce qu'on vient de dire 2 min avant....

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Cette amplitude plus faible peut toutefois faire qu'à certaines heures de la nuit, le temps y est moins frais que dans la vallée, en dépit de l'altitude.

Effectivement. Et pour donner des chiffres: en Ardenne, une différence de 10°c entre le sommet d'un plateau (plus doux) et une cuvette ou une vallée adjacente n'est pas exceptionnel en fin de nuit par ciel dégagé, surtout s'il y a une différence notable de vent entre ces deux points.

Dans le sujet voisin "records en Belgique", on peut s'en rendre compte avec la différence entre le plateau de Malchamp et les cuvettes du côté de Robertville etc (11.2°C de différence en fin de nuit avant-hier), ...

Bien sûr, avec des conditions très venteuses et perturbées, les basses couches sont parfaitement bien mélangées et on retrouve, de jour comme de nuit, une décroissance classique de la T° avec l'altitude.

Au passage, les records de froids (-30.1 à Rochefort en Belgique, -37°C à Mouthe dans le Jura pour la France) sont presque toujours enregistrés dans des vallées et des cuvettes par nuit clair et non, comme on pourrait le croire, sur des sommets. Ces derniers seront en moyenne plus froids, mais seulement en moyenne (sans tenir compte des valeurs extrêmes).

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Les sols sablonneux. Ils tendent à se comporter comme le fond des vallées (cf. point 4).

Il suffit, pour en juger, de regarder des stations comme Kleine Brogel en Campine, qui grimpent en flèche au niveau température la journée, mais qui descendent aussi en flèche la nuit, la Campine étant sûrement la région de Belgique avec les plus fortes amplitudes thermiques par ciel peu nuageux.

Cf ici: http://www.meteobelgium.be/forums/index.ph...ndpost&p=242792

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Chez nous, le sol sablonneux de la côte ajoute une complication en plus puisqu'il se comporte d'une façon plus continentale que plus loin à l'intérieur des terres, alors que la mer fait évidemment juste l'inverse. Cela explique les températures très élevées qui ont déjà été relevées à Coxyde et Middelkerke en fin de matinée, avec un important refroidissement juste après.

C'est aussi un problème lorsqu'une prévision doit être donnée pour le grand publique sur des cartes où une seule valeur est mentionnée:

A la Côte, faut-il donner dans ces situations la valeur maximale, qui sera souvent atteinte en fin de matinée ou sur le temps de midi, ou bien faut-il donner comme valeur représentative la T° une fois la brise de mer installée l'après-midi.

Pour moi, il faudrait donner les deux: le maximum, puis une flèche indiquant vers quelle T° on redescend une fois la brise de mer installée.

Il faut noter que ce problème existe également quand on doit donner une T° minimale en Ardenne dans des situations de nuit clair: doit-on donner la valeur dans un fond de vallée ou sur un sommet de plateau. Si on choisit l'un des deux, on se trompe parfois de 5 à 10 degrés pour l'autre. Prendre une valeur intermédiare n'est guère mieux...

Là aussi, il faudrait donner une fourchette de valeur, mais le grand public prendrait ça pour de l'incompétence tant cette fourchette de valeur serait élevée.

Le problème se pose aussi en hiver quand en Ardenne, on retrouve des T° négatives en journée sous une inversion de subsidence et, 200 m plus haut, des t° de presque 10°C car on se situe au-dessus de cette inversion. Que fait-on?

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Toujours pour la mer: durant les journées d'été ou le vent de sud-est est suffisamment soutenu pour empêcher toute la journée l'apparition d'une brise de mer, les stations de la Côte enregistrent alors des maxima du même ordre que ceux enregistrés dans les terres, voire des maxima parmis les plus élevés du pays pour une journée d'été (avec la Campine).

Le 19 juillet 2006, journée la plus chaude en 2006, le maximum de Coxyde et Ostende fut de 36°C.

Le vent synoptique fut suffisemment soutenu pour empêcher l'installation d'une brise de mer et la Côte continua de recevoir de l'air surchauffé venant des terres, encore un peu "dopé" vers le haut une fois qu'il arrive sur le sol sableux. A Dunkerque, juste à côté de Coxyde, on est même monté à 38.3°C ce jour-là.

Modifié par Piet

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