climatologie

[1pl65 0]

Bonjour

Voici un commentaire de l'irm

Vigilance climatique ! Ce sera sans doute le titre d'un rapport que rédige en ce moment l'Institut Royal Météorologique à l'intention du grand public. Un rapport sur l'évolution du climat en Belgique et qui va l'encontre des idées reçues.

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Bonne journée

[seba3999 0]

Ils sont bien optimistes...

Mais ce sont eux les "pros"

[cumulonimbus 0]

Quand on évoque le changement climatique, on pense évidemment d'abord aux changements de températures. Alors évidemment la température a augmenté mais, selon François Brouillot, un des auteurs du rapport, «elle n'a pas augmenté comme beaucoup de gens le pensent dans une tendance continue. Au contraire, on repère des moments où la température a en quelque sorte basculé. Elle change une première fois dans les années 10 du XXème siècle et une deuxième fois dans les années 80 du XXème siècle.»

Cela va d'ailleurs dans le même sens que ce que dit le KNMI des Pays-Bas.

L'augmentation des températures s'est faite effectivement par plateaux. Un premier plateau (donc stabilité) a été observé au XIXe siècle et au début du XXe siècle jusque 1910 environ. Puis une phase d'augmentation de 1910 à 1940, avec d'abord un réchauffement de l'hiver, puis un réchauffement de l'été. Ensuite à nouveau un plateau (stabilité) entre 1940 et la fin des années 80. Puis à nouveau une phase d'augmentation, avec d'abord un net réchauffement de l'hiver et du début du printemps, puis des autres saisons, l'automne en dernier, mais très fort ces dernières années. Il est à noter que l'augmentation actuelle des températures est sans commune mesure avec celle observée entre 1910 et 1940.

Du point de vue des précipitations, une augmentation est perceptible, mais pas encore définissable à 100 % vu le caractère très aléatoire des précipitations. Il faut une période très longue pour distinguer les aléas statistiques des changements réels dans le domaine des précipitations et surtout de leur répartition.

Les Hollandais parlent également d'une tendance à la diminution des vents forts, sans pouvoir encore se l'expliquer.

De même, la cause de l'augmentation des températures entre 1910 et 1940 est encore obscure à leurs yeux. Il se peut que ce soit une oscillation naturelle, il se peut aussi que le climat résiste un certain temps aux facteurs humains puis, l'équilibre rompu, l'augmentation se fait de façon brusque et non homogène au niveau de la planète.

Voilà l'avis du KNMI. Je suppose que l'avis de l'IRM ne sera guère différent, mais tiendra juste compte des spécificités de la Belgique, qui ne sont pas les mêmes que celles des Pays-Bas, notamment en ce qui concerne les Ardennes.

Cb

Modifié 2 août 2007 par cumulonimbus

[dada 0]

Merci pour ces informations.

[Dany 0]

Voilà un rapport qui devrait être très intéressant à lire. Malheureusement pour l'IRM, je prends les paris que sur base de ce rapport, certains journalistes en feront encore du sensationnalisme en titrant quelque chose du genre..."L'IRM réfute le rechauffement climatique."

[Frédéric Bruls 0]

Il y a tout de même un élément extrême qui semble avoir augmenté ces cinquante dernières années, sans que l'on puisse de manière irréfutable l'attacher au réchauffement climatique global, c'est la fréquence des vagues de chaleur en été. Je pense avoir lu qu'elles étaient en augmentation de 400 % par rapport aux années cinquante et soixante. Mais peut-être s'agit-il d'un cycle naturel (les étés 40 ont connu de nombreuses vagues de chaleur également).

[cumulonimbus 0]

Il faut se méfier de ce genre de critère.

Lorsque l'on définit une vague de chaleur de telle manière que les critères ne sont remplis qu'une fois par siècle, il suffit que quelques dixièmes de degré en plus pour que ces critères soient remplis 4 fois par siècle. Cela n'enlève que très peu au côté exceptionnel de la chose, n'empêche, l'augmentation est de 400 %.

Par contre, si l'on défini une vague de chaleur de telle manière qu'elle arrive dans 10% des cas (ou années), cette même augmentation mènera à 11 ou 12% des cas avec un réchauffement de ces mêmes dixièmes de degré.

Je prends comme exemple le critère belge : 5 jours consécutifs avec une température de 25°C, dont trois dépassent 30°C. À la côte, ces critères étaient tout juste possibles, ce qui fait qu'il n'y avait pratiquement pas eu de vagues de chaleurs (officielles) et souvent, parce que quelques dixièmes de degrés manquaient à l'un des jours. Maintenant, bien sûr, ces quelques dixièmes de degré manquants sont souvent présents.

En Campine, par contre, les vagues de chaleur ont été de tout temps assez fréquentes. Il faut vraiment un hasard pour qu'il manque quelques dixièmes de degrés à l'une de celles-ci. Ce qui fait que de temps en temps, une presque vague de chaleur devient une vague de chaleur grâce au réchauffement climatique, mais cela n'en change pas notablement la fréquence. En d'autres termes, le pourcentage d'augmentation demeure très faible.

Il s'agit ici d'exemples théoriques, partant de l'hypothèse d'un réchauffement homogène de toutes les valeurs, ce qui n'est sans doute pas le cas. Je voulais seulement démontrer comment les mathématiques à elles seules peuvent déjà donner une tout autre image d'un phénomène. Alors, si l'on y ajoute des facteurs climatiques réels ou supposés, cela devient vite extraordinairement compliqué.

Cb

P.S. Ce qui vaut pour les critères belges vaut souvent aussi pour des critères définis à l'étranger.

Edit : correction d'une faute d'orthographe.

Modifié 3 août 2007 par cumulonimbus

[Météomax 0]

Merci pour cette explitation cumulonimbus