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Les Forums de MeteoBelgique
thunderstorm

Météo avant 1900

Messages recommandés

Bonjour à tous,

Voici un gros cadeau pour les membres de Météo Belgique tongue.gif

Je vous laisse découvrir, mais attendez que je termine de placer tous les messages, car 27 pages et des photos à mettre, c'est pas évident dry.gif .[/color]

Début:

La météo d’avant 1900 en Belgique et pays limitrophes

Hubert Maldague

Robert Vilmos pour la lecture finale

mai 2008.

Pour comprendre et connaître un peu le temps et les évènements météorologiques que nos ancêtres et les populations des derniers siècles ont vécus…

Et peut être, pourquoi pas, pour aussi prendre conscience qu’il est temps de changer nos habitudes face au réchauffement planétaire

Introduction

En avril 2004 paraissait la Belgique au fil du temps, créé par quatre membres de l’institut royal météorologique de Belgique. Cette véritable mine d’information comportait un millier d’évènements parmi les plus frappant à avoir touché la Belgique au cours du 20ème siècle. Seulement, comme indiqué dans la ligne précédente, ce voyage à travers le temps (dans les deux sens du terme) ne débutait qu’en 1901. Pourquoi ne donc pas essayer de remonter encore plus loin dans le temps, jusqu’à l’indépendance de la Belgique, et peut être même encore avant ? Et, sans vouloir non plus empiéter sur le domaine de l’IRM, c’est le pari que je me suis donné : réunir un ensemble d’évènements divers de toutes sortes, qu’ils soient spectaculaires ou moins, qui se sont déroulés avant 1900 et de remonter aussi loin parmi les années, aussi loin que les données que j’avais sous la main pouvaient me fournir ces informations. Et je vous présente ici cette sélection.

Ce travail aura nécessité plusieurs semaines de réalisation, des heures de recherche parmi des pages et des pages de données, aussi je vous demande d’être indulgent avec la présente sélection, n’étant pas doué de talents d’écrivain hors pair… Mais c’est avec plaisir que j’ai travaillé toutes ces infos, qui m’ont permis de remonter jusqu’au début du 14ème siècle ! Il y avait bien d’autres témoignages plus anciens, mais ils étaient alors beaucoup plus lacunaires…

Avant de commencer, je tiens à remercier Cumulonimbus de m’avoir fourni les adresses de plusieurs sites Internet tous aussi intéressants les uns que les autres, et d’avoir complété ce dossier par plusieurs faits et dates que j’avais omis de citer, ou tout simplement dont je n’avais pas connaissance. Merci aussi à Météomax qui aura aussi relu ce dossier, et m’aura encouragé à le terminer.

Dans ce fabuleux retour dans le temps, je vous souhaite une bonne lecture !

Quelques mots avant de commencer…

A propos des lieux des relevés

Comme le nom de la présente sélection l’indique, je ne me suis pas seulement limité aux relevés journaliers de Bruxelles. Parfois, lorsque la donnée que je cherchais manquait, ou lorsqu’il était nécessaire et intéressant de trouver d’autres données, j’ai cité des observations de Paris, de Liège et même des Pays-Bas. Après tout, ce dossier, comme son titre l’indique, ne s’étend-t-il pas au-delà de nos frontières ?

A propos des relevés en Belgique, il faut savoir qu’avant 1833, les relevés étaient plutôt sporadiques et effectués par des amateurs en quelque sorte. A cette époque, les observations météorologiques n’avaient rien d’officiel… Ce n’est qu’à partir de 1833 que l’on a commencé à prendre tous les jours des observations à Bruxelles, à l’emplacement du Botanique à l’heure actuelle. Entre 1885 et 1890, les instruments météo furent progressivement déplacés à Uccle, sur le site actuel de l’IRM, où ils sont ainsi effectués depuis 1890.

Je tiens à préciser que dans ce dossier, j’emploie le mot « Belgique » bien avant 1830. J’ai bien conscience que notre pays n’existait pas encore à cette période : le nom signale juste la région approximative qui allait devenir au 19ème siècle notre petit pays

A propos de la prise des relevés

Avant 1878, les instruments météo étaient placés à 3,3 mètres de hauteur, accrochés à un mur donnant vers le nord, sans contact quelconque avec des fenêtres ou tout ce qui pourrait perturber la précision des relevés. Précision qui à l’époque n’était pas aussi pointilleuse qu’aujourd’hui… Il peut donc y avoir des erreurs de températures tournant parfois jusqu’à 1°C voir plus dans certains cas.

Ce n’est qu’en 1878 que les instruments de mesures furent installés dans un abri ouvert, permettant une meilleure précision dans les relevés de températures et de l’hygrométrie.

L’abri fermé, quant à lui, n’existe que depuis 1968 !

Petit commentaire de Cumulonimbus à ce propos :

« A partir de 1767, on dispose de façon sporadique de données à Bruxelles, qui sont de qualité variable. Celles de l’abbé Chevalier me paraissent relativement fiables et je les cite quand elles sont disponibles. Je ne citerai par contre pas les données du baron de Poederlé, qui ont été relevés à des endroits différents et qui ne sont certainement pas fiables en été (thermomètre apparemment mal abrité du soleil). Les données de Mons, que je mentionnerai par la suite, me paraissent assez fiables aussi. Pour ce qui concerne Liège, tu as bien fait de ne reprendre que les minima, qui me paraissent fiables. Les maxima, tout comme ceux du baron de Poederlé à Bruxelles, me semblent exagérés. »

« Le site de Ransberg, tout comme E&CAD, publient des données qui ne sont pas toujours cohérentes. Notamment, un très ancien correctif a été appliqué aux données d’avant 1890, pour ramener les données de l’Observatoire de Bruxelles à ce qu’elles auraient été à Uccle, si elles avaient été mesurées là. Ce correctif est assez valable pour ce qui concerne les moyennes, mais ne me convainc pas du tout pour les données au jour le jour. Alors je te donnerai à chaque fois, entre parenthèses, les valeurs telles qu’elles ont été observées à l’époque, avec le thermomètre à 3,3 mètres du sol dans l’Observatoire de Bruxelles. Ce sera alors à toi de choisir quelles sont les données qui te conviennent le mieux ».

A propos de la véracité des données et des témoignages

A l’époque où les évènements ont été vécus, il est possible que les témoignages à propos des hivers et des étés aient été un peu exagérés, face à l’ampleur des intempéries qui « tombaient » sur la tête des habitants des régions concernées. Il faut donc analyser ces données avec un certain recul pour se donner une idée de ce qu’il en était réellement, et c’est particulièrement vrai pour la fin du Moyen Age. Attention, je n’ai pas dit que toutes les données étaient fausses ou erronées, juste qu’il faut savoir les interpréter de manière modérée.

A propos de l’abondance des données et des témoignages

Vous vous rendrez vite compte en lisant ce dossier qu’au tout début de la période étudiée, les informations sont plus rares que lors du 19ème siècle par exemple. Il est évident que, à l’époque du Moyen Age, peu de personnes ne se souciaient du temps qu’il faisait chaque jour. Les quelques témoignages donnés ont souvent été relatés par des chroniqueurs ou encore par quelques scientifiques s’intéressant à la nature, et ce sont souvent les très grands évènements, tels les hivers glaciaux ou les étés caniculaires qui ont été rapportés. Ce n’est qu’après 1700 – 1750, que d’autres phénomènes apparaissent dans les chroniques ou les premiers relevés véritablement météorologiques : orages, fortes pluies, tornades… Il est par conséquent évident que le 18 et 19ème siècle représentent une bonne partie de ce dossier.

Evolution générale du climat entre 1300 et 1900

Il va sans nul dire que le climat s’est constamment modifié entre le début du 14ème siècle et la fin du 19ème siècle. En l’espace de 800 ans, il aura réussi à passer d’une période de réchauffement ayant pour sommet les 11ème et 12ème siècle à une mini période de glaciation avec un minimum vers le 16ème siècle, avant de péniblement commencer à remonter au 19ème siècle.

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Modifié par thunderstorm

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Le tableau ci-dessus reprend une estimation des fluctuations des températures au cours des deux mille dernières années, calculées par plusieurs modèles. On voit bien que au cours du premier siècle après Jésus Christ, les températures sont restées grosso modo constantes, avec une succession de petites périodes froides et chaudes (à mettre en relation avec les phases d’activité du soleil, peut être ? Mais là n’est pas la question…). A ce moment-là, le climat était donc relativement stable, avec une température moyenne estimée à -0,4°C (la normalité est celle des moyennes utilisées par Météo Belgique avant janvier 2008, je pense). Petit commentaire : la période de référence généralement choisi pour comparer les températures au niveau mondial est : 1961-1990. Donc la moyenne de l’époque en question se situerait 0,4°C en dessous de la moyenne de cette période de référence.

Puis à partir du 8ème siècle, les températures ont commencés à s’élever, pour atteindre leur maximum au 11ème et au 12ème siècle. C’est l’Optimum médiéval, entendez par là une petite période de réchauffement s’étant produite dans la deuxième partie du Moyen Age. Durant cette période, on raconte qu’il y avait possibilité de cultiver des vignes en région parisienne tellement le climat était favorable à cette époque.

Seulement, ils durent bien vite déchanter, car autour de l’année 1315, le climat commença à changer. On raconte qu’il y eut d’abord des années sombres et pluvieuses, et que depuis le début du 14ème siècle, le nombre d’étés chauds avait commencé à sérieusement diminuer, à l’opposé, à partir de 1315, les hivers devinrent subitement plus froids qu’à l’accoutumée. C’est en quelques décennies que seulement que l’Europe plongea dans Le Petit Age Glaciaire : après une légère remontée des températures vers le milieu du 15ème siècle, les moyennes s’effondrèrent pour tomber à environ 0,7°C sous les normales au milieu du 17ème siècle. Les hivers rudes succédèrent aux hivers rudes, et contrairement à ce que l’on puisse imaginer, il y eut durant cette période quelques étés chauds et même très chauds, avec des périodes de sécheresses durables.

Qu’est ce qui aurait pu déclencher cette mini période de glaciation (si j’ose m’exprimer ainsi) ? Il est probable que ce refroidissement soit du à deux phénomènes combinés : premièrement, l’activité solaire a connu trois minima particulièrement importants : vers 1350, 1500 et 1700, tous les trois repris dans un minimum plus vaste qui lui se produisit approximativement entre 1250 et 1850. Deuxièmement, il est possible que, suite à l’Optimum médiéval, la fonte des glaces de l’Atlantique nord ait libéré de l’eau douce, en quantité suffisante pour altérer temporairement le bon fonctionnement du Gulf Stream. Par conséquent, à partir de 1250, la calotte glaciaire arctique aurait commencé à s’étendre vers l’Atlantique Nord, refroidissant progressivement l’Europe, et dans une moindre mesure, l’Amérique du Nord. Cependant, ce n’est qu’au 16ème siècle que les glaces s’étendirent de manière remarquable, déclenchant alors la phase importante du Petit Age Glaciaire.

Par la suite, l’activité du soleil recommença à croître lentement, en même temps que le Gulf Stream retrouvait peu à peu son activité originelle, et lentement, les glaces du pôle se retirèrent. On marque la fin du Petit Age glaciaire au milieu du 19ème siècle. Puis, au cours du 20ème siècle, les températures, alors en déficit, franchissent la normalité, au cours d’un réchauffement que l’on appelle aujourd’hui le réchauffement climatique (anthropogène) ou effet de serre.

Même si ce n’est pas le sujet de ce dossier, voyez ce que le climat est capable de faire lorsque le thermostat de la Terre varie d’un petit degré… Comparé aux 3 ou 4 degrés d’anomalies positives (et encore, ce n’est pas le pire scénario envisagé) qu’on nous annonce pour la fin de ce siècle ! Imaginez…

Faits marquants du 14ème siècle

1303 : Cette année est répertoriée comme l’une des plus sèches de la fin du Moyen Age. La sécheresse qui frappa l’Europe occidentale cette année dura probablement du mois d’avril à celui de septembre, et ne fut juste interrompue temporairement que par quelques faibles perturbations distillant quelques orages. Ce manque d’eau provoqua une période d’étiage spectaculaire de plusieurs fleuves et rivières françaises et belges, et en août, une période de canicule y rajouta son grain de sel. Il est fort probable que les anticyclones aient été récurrents sur la Scandinavie cette année-là, soumettant l’Europe à des courants continentaux très secs.

« En Alsace, on voyait des raisins mûrs à la Saint Jean [19 août]. Les cours d’eau étaient tellement desséchés que ceux qui faisaient tourner deux roues de moulin pouvaient à peine en mouvoir une, ce qui fit que malgré l’abondance du blé, le pain se vendait cher. Le Rhin était assez bas entre Strasbourg et Bâle pour qu’en beaucoup d’endroits, on prît le travers à pied. Dans cette région, la chaleur fut si intense que les charretiers conduisaient tous nus leurs voitures chargées par les campagnes. »

1314 : L’été est très sec partout en France, avec plus de 10 semaines sans une goutte d’eau en certaines régions françaises et belges.

1315 – 1317 : Cette date connaît sans doute un début de fléchissement des températures moyennes. D’avril à juillet 1315, le temps est très froid sur la Belgique et le nord de la France, on rapporte même quelques gelées. Puis, trois hivers glaciaux se succèdent sur l’Europe, détruisant de nombreuses récoltes, provoquant une famine qui tuera des milliers de personnes. Ceux-ci marquent l’entrée de l’Europe dans une période que l’on appela le « Petit Age Glaciaire ».

1324 – 1325 : L’hiver est glacial sur le nord de la France et le Benelux. De nombreuses rivières sont prises par les glaces.

1338 – 1339 : Un hiver sévère concerne la Belgique. On raconte que toutes les rivières de la région gelèrent au cours de cette période.

1357 – 1358 : Selon des témoignages, l’hiver 1357 – 1358 connut d’énormes épisodes neigeux en Belgique et en Angleterre. On peut penser que la couche de neige dépassait facilement le mètre d’accumulation en certaines régions.

1362 : Une virulente tempête traverse la mer du Nord : la marée et les vagues pulvérisent les digues allemandes, et la mer pénètre dans les terres. La Belgique est relativement épargnée, par contre, le nord des Pays-Bas est aussi concerné par ces lames gigantesques.

Faits marquants du 15ème siècle

1407 – 1408 : L’Europe connaît un des hivers les plus terribles ne s’étant jamais produits au cours du Moyen Age qui s’achève. Il se produisit en deux phases, la première de la mi-novembre à la fin janvier, et la deuxième, après un redoux temporaire, de la mi-février à la mi-avril. A Paris, on releva plus de 60 jours de gelées très sévères, et il n’est pas impossible d’imaginer que les températures minimales aient plongés sous les – 20, voir – 25°C !

"La Saint Martin dernière passée, il y eu une telle froidure que nul ne pouvait besogner. Le greffier même, bien qu’il eût près de lui du feu en une pellette pour empêcher l’encre de son cornet de geler, voyait l’encre se geler en sa plume de trois mots en trois mots, et tant que enregistrer ne pouvait.

Tous les annalistes de ce temps là ont pris soin de remarquer que cet hiver fut le plus cruel qui eut été depuis plus de 500 ans. Il fut si long qu’il dura depuis la Saint Martin jusqu’à la fin de janvier et si âpre que les racines des vignes et des arbres fruitiers gelèrent. Toutes les rivières étaient gelées et les voitures passaient sur celle de Seine à Paris. On y souffrait une grande nécessité de bois et de pain, tous les moulins de la rivière étant arrêtés et l’on serait mort de faim dans la ville sans quelques farines qui y furent apportées des pays voisins. "

1421 : Le 18 novembre, une terrible tempête, similaire à celle du 1er février 1953, dévaste les côtes hollandaises, belges et allemandes. La marée qui en résulte, appelée « Raz de marée de la Ste Elisabeth » défonce les fragiles digues de protection, et inonde les polders. Cette tempête est sûrement l’une des catastrophes météorologiques les plus meurtrières de l’Histoire en Europe occidentale : environ 100 000 personnes perdent la vie, noyées dans les eaux froides et sombres en furie de la Mer du Nord. Ce terrible raz de marée est à l’origine de la formation du Biesbos, une région de réserve naturelle aux Pays-Bas.

« Le 18 novembre, une terrible tempête, similaire à celle du 1er février 1953, dévaste les côtes hollandaises, belges et allemandes ».Voici à quoi aurait pu ressembler une carte météo dessinée à l’époque (carte du 1er février 1953):

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1422 – 1423 : L’hiver est de nouveau glacial avec une vague de froid accompagnée d’épisodes neigeux commencée en janvier et se prolongeant jusqu’à la troisième décade de mars, en Hollande, en Belgique et dans le nord de la France, plusieurs rivières telle la Seine à Paris sont prises par les glaces.

1430 - 1431 : Hiver glacial sur l’Europe occidentale. De nombreuses personnes meurent de faim suite à la destruction des récoltes.

1434 – 1435 : Les hivers très froids et même glaciaux continuent de sévir sur l’Europe. Celui de 1434 – 1435, voit une terrible vague de froid, entamée le 24 novembre, se prolongeant jusqu’au 10 février. On raconte que dans le nord de la France, il gela pendant environ 40 jours, et de façon continue, avec des nuits glaciales et des jours très froids.

1464 – 1465 : L’Escaut est pris par les glaces, à tel point qu’il est possible de le franchir à pied.

1467 – 1468 : En janvier et février de l’année 1468, l’Escaut gèle à nouveau pendant plus de 60 jours, durant un hiver très froid et long.

1473 : Année chaude que celle de 1473. En Belgique, et dans le reste de l’Europe occidentale, une sécheresse sévit pendant plusieurs mois.

1496 : Un coup de froid brutal engourdit la Belgique pendant 24 heures le 11 février. Les températures, amenant à la prise par les glaces de l’Escaut, ont pu descendre jusqu’à – 20°C.

Faits marquants du 16ème siècle

1504 : L’été est chaud et sec sur la Belgique. Cela dit, il n’est pas grand-chose à la fournaise que vécurent la Provence et la région du Rhône cette année-là.

1524 – 1525 : Cette année, chose peu courante depuis plus de cent ans, l’hiver est doux en Belgique.

1540 : Cet été 1540 est l’un des plus chaud du 16ème siècle. Il s’accompagne d’une forte sécheresse, qui provoque la baisse du niveau d’eau de bon nombre de rivières françaises et belges.

Cet été a été nommé « het Grote Zonnejaar » aux Pays-Bas (source : KNMI).

1556 : Cette année voit survenir une nouvelle période de sécheresse et de chaleur. On raconte qu’en certaines régions de France, il ne tomba pas une seule goutte d’eau entre avril et la Toussaint ! Cette longue période de sécheresse est peut être due à une période anticyclonique récurrente, comme ce fut le cas pour juillet 2006 en Belgique par exemple (sans commune mesure avec 1556 toutefois !).

Bien que le 16ème siècle ait connu régulièrement des années douces et sèches, certains hivers rappellent que le froid peut encore mordre durement, comme le montre ce tableau de Bruegel l’Ancien, peint en janvier 1565:

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1584 – 1585 : Similaire à un certain hiver 2006 – 2007 (et oui, ce genre d’hiver pourri n’est pas nouveau), celui de 1584 – 1585 est le plus doux du 16ème siècle. Les seules gelées véritables se produisirent sans doute en mars et avril, détruisant alors les épis de blé qui avait commencé à pousser sous l’action des températures trop douces. Ce manque de blé provoqua une période de famine en 1586.

1592 – 1593 : C’est le deuxième hiver le plus doux en Belgique au cours du 16ème siècle, avec seulement 5 jours de gelées répertoriés. Même 2006 – 2007 a fait mieux.

1594 – 1595 : Deux ans après un hiver fort doux, l’air continental polaire déferle en décembre et en janvier sur l’Europe occidentale. Après des mois de février et de mars plutôt normaux, à la mi-avril, une vague de froid subite atteint la France et le Belgique, gelant bon nombre de rivière, et tuant de nombreuses personnes. Ce coup d’hiver tardif eut un impact terrible sur les récoltes, qui une nouvelle fois se retrouvèrent détruites en grand nombre.

1599 : Il pleut abondamment sur l’Europe occidentale. De nombreuses rivières sont en crue, comme la Seine à Paris. Cette année fut une des plus, sinon la plus pluvieuse du 16ème siècle, avec une persistance probable d’un flux d’ouest humide.

Faits marquants du 17ème siècle

1607 – 1608 : Pour continuer la série… Cet hiver est à nouveau glacial sur une grande partie de l’Europe, à tel point qu’il fut longtemps surnommé « le grand hiver ». Il dura de la mi-décembre à la mi-mars, et fut à ce point intense qu’il gela le Rhin de son embouchure jusqu’à Cologne. L’Escaut fut aussi pris par les glaces :

« Devant Anvers, l’Escaut gela si fort que l’on y bâtit dessus plusieurs tentes et pavillons où s’y vendaient toutes sortes de victuailles : les habitants d’Anvers y menaient banqueter leur femme et leurs enfants. »

1612 : L’été est chaud sur la France et la Belgique.

1613 – 1614 : Un hiver doux en Belgique survient, alors que l’on plonge en plein Petit Age Glaciaire !

1616 : Janvier est très froid, mais aussi neigeux. A Paris, la Seine est gelée pendant quasiment tout le mois.

1617 – 1618 : A nouveau un hiver d’une belle douceur en Belgique.

1620 – 1621 : Retour au froid : les mois de janvier et février 1621 sont glaciaux, et de nombreux ports français et belges sont pris par les glaces. A nouveau, l’Escaut est gelé.

1622 – 1623 : La Belgique subit un hiver glacial, durant lequel de nombreuses rivières de la région sont gelées.

1628 : Le mois de novembre est apparemment très humide, succédant à un mois d’octobre qui le fut probablement aussi, puisque plusieurs rivières et fleuves, dont la Loire, sortent de leurs lits et provoquent de gros dégâts aux habitations à la fin du onzième mois de l’année.

1628 – 1629 : Cet hiver voit défiler un bon nombre d’épisodes neigeux importants. Ces épisodes sont appelés « Les Grandes Neiges ».

1630 – 1631 : Cet hiver se rajoute à la liste déjà longue des hivers glaciaux.

1634 : Une tempête semblable à celle de 1421 inonde les côtes allemandes et hollandaises. Il est possible que le vent ait soufflé très fort en Belgique le jour du passage de cette dépression.

1635 : Janvier et février sont très pluvieux, provoquant probablement la crue de nombreuses rivières de Belgique et du nord de la France. C’est surtout le cas à Amiens, où l’importance des inondations a été répertoriée par les historiens.

1639 : L’été est très chaud sur la France et la Belgique.

« En la dite année 1639, le temps était si fort et si chaud que les raisins se brûlèrent par les vignes. »

1642 – 1643 : Hiver doux sur l’Europe occidentale.

1643 – 1644 : L’hiver est froid en Belgique. Il est possible de traverser la Haute Meuse avec des chariots.

1646 : Cet été semble avoir été chaud, et accompagné d’une courte période de sécheresse.

1647 : Le 21 février, une violente tempête défigure la France. Elle provoque de nombreux dégâts aux habitations et aux arbres. Les vents qui ont causé ces dommages doivent avoir dépassé les 150 km/h par rafale, voir les 160 sur les lieux exposés.

« Le 21 de février 1647, il fit un grand et si gros vent, qu'il rompit et dérassina grande quantité et grand nombre d'arbres et maisons et fit tomber grande quantité de chênes par tout le pays, et même à Luguespin plus de vingt mille chênes et hays (hêtres en ancien français), et le pin de Saint-Cricq se rompit qui était le plus grand de la France; plusieurs églises tombèrent par terre et même le clocher du Mus tomba. Les ponts de Bayonne se rompirent; plusieurs personnes et bateaux se noyèrent sur les grandes rivières, tellement que l'on ne saurait dire ni croire le grand dommage qu'il fit, et personne n'en avait jamais vu un si grand et fit aussi de grands dommages et bareys aux églises et maisons et bétail. Plusieurs personnes moururent et l'église du Bizoc tomba aussi. » (Orthographe d’époque)

1649 : En février, la Seine et d’autres rivières débordent suite à de fortes précipitations.

1651 : La Seine est de nouveau en crue, et son niveau dépasse de 7,80 mètres le niveau normal.

1655 – 1656 : Hiver glacial, qui gèle la Meuse, la Seine et bon nombre d’autres petites rivières.

1658 : En février et en mars de cette année, le nord de la France et la Belgique connaît de terribles inondations. Celles-ci prennent un caractère spectaculaire à Amiens et à Paris, où la Seine dépasse de 8 mètres son niveau normal.

1659 – 1660 : Au cours de l’hiver, le temps est de nouveau glacial, autant que lors du grand hiver de 1607 – 1608. On rapporte que la Seine est restée gelée pendant plusieurs mois, et avec une telle intensité qu’il était possible de la traverser en chariot lourdement chargé !

1662 – 1663 : Il gèle presque continuellement à Paris entre le 5 décembre et le 8 mars. Toute l’Europe occidentale subit les affres de ce terrible hiver. Le 13 février, une puissante vague neigeuse déferle à travers la France, et probablement aussi la Belgique et l’épaisse accumulation qui en résulta tint au sol durant deux semaines.

1666 – 1667 : Nouvel hiver très froid en Belgique. On peut franchir la Meuse à pied à Namur.

1669 : L’été est d’une chaleur remarquable, et écrase la France. De nombreux vignobles sont desséchés.

1669 – 1670 : Succédant à l’été très chaud, un hiver glacial engourdit l’ouest de l’Europe. Au début du mois de janvier, de très fortes chutes de neige surviennent en France.

1674 : une tornade dévaste la cathédrale d’Utrecht le 1er août. Un dessin de Herman Saftleven représente les dégâts occasionnés par cette tornade.

1676 – 1677 : Au cours de l’hiver, une nouvelle fois d’une rigueur remarquable, la Seine reste gelées pendant 35 jours d’affilée.

1683 – 1684 : Le long des côtes, la mer gèle sur plusieurs centaines de mètres, voir sur plusieurs kilomètres, paralysant de nombreux ports importants. Le 3 février : la température tombe à – 16°C à Paris, et elle ne dépassera pas les – 10°C en journée. Le lendemain matin, le thermomètre plonge à – 17°C.

1689 : Le 13 janvier, le minimum descend à – 15°C à Paris.

1692 – 1693 : L’hiver est rude en Belgique, et de nombreuses rivières se retrouvent gelées.

1694 – 1695 : L’hiver est très long en France et en Belgique : il dure d’octobre à mars. Au cours de celui-ci, on relève parfois – 15°C à Paris.

1696 : Le 16 janvier, la température atteint une valeur exceptionnellement élevée : on relève 17,9°C dans l’après-midi ! C’est un record pour la ville de Paris pour un mois de janvier, et à ce jour, il n’a toujours pas été battu.

1698 – 1699 : Hiver très rude en Belgique, la Meuse gèle.

Faits marquants du 18ème siècle :

1703 : En moins de deux semaines, deux tempêtes extrêmement violentes traversent l’Europe : le 26 novembre, le premier ouragan balaye la Grande Bretagne, le nord de la France, la Belgique, la Hollande et l’Allemagne. Au cours de cette terrible tempête, 1500 marins périssent, noyés à la suite du naufrage de leurs bateaux. A terre, plus de mille maisons sont détruites dans le Kent. Dans la nuit du 7 au 8 décembre, la tempête du siècle ravage les mêmes régions, déracinant plus de 150 000 arbres et démolit environ 1100 maisons rien que dans le Kent. Au cours de ce monstrueux ouragan, plus de 1500 personnes perdent la vie. Ces deux tempêtes font furieusement penser à une dépression du type explosif, comme Lothar et Martin en décembre 1999. Quoiqu’il en soit, c’est, selon les historiens de l’époque, et peut être encore aujourd’hui, la pire tempête que l’Europe occidentale n’ait jamais eu à subir. Les vents ont sûrement dépassé les 200 km/h sur les côtes.

L’année 1703 aura probablement connu des tempêtes aussi violentes que celle qui soufflèrent sur l’Europe en janvier et février 1990 (carte du 12 février):

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1704 : Le printemps et l’été sont véritablement pourris sur l’Europe occidentale.

1705 : L’Europe occidentale connaît une canicule sans précédent (ou presque) en août. Il fait si chaud que dans le Midi de la France, les thermomètres explosent sous l’effet de la chaleur.

1706 : Il neige abondamment sur la Belgique et sur la France.

1708 – 1709 : L’hiver qui sévit cette année-là est terrible. Le 7 janvier commence une vague de froid qui ne prendra fin que le 3 février. Le 13, on releva à Paris un minimum de – 23°C. Cet épisode fut accompagné d’une neige toute fine typique des grands froids.

« L’an 1709 1' hiver fut long et le froid si pénétrant que de temps immémorial on n' en avoit point vu de pareil. Il commenca du dimanche 6 jour de Janvier fête de l'Epifanie par un vent si fort et si froid qua peine pouvait-on demeurer dehors, ce dura ainsi le premier jour, après quoy le froid continua pendant dix sept jours, si violent qu'un grand nombre de personnes en furent incommodées, les uns ayans une partie de pieds gelés, d autres les doigts des mains, et beaucoup ayans senti tant de froid qu'ils en furent longtemps malades, perdu presque tout sentiment, particulièrement les marchands qui étaient obligés d'aller par les chemins, ou l'on trouva en beaucoup d'endroits des personnes mortes du froid. » (Orthographe de l’époque)

Le mois d’avril de la même année fut par contre très chaud, avec même 27°C !

1710 : le 10 janvier, il fait – 12°C au petit matin à Paris.

1713 : Le mois d’avril est très froid pour la saison. Les vignes gèlent dans le nord de la France.

1715 – 1716 : L’hiver est de nouveau très froid, avec – 20°C à Paris le 22 janvier.

1717 : Une tempête inonde les côtes des Pays-Bas : la marée et les vagues qui l’accompagne font éclater les digues de protection.

1719 : Le mois de mars est très sec dans le nord de la France, et est suivi par un mois d’avril froid durant lequel de nombreuses gelées se produisent. De mai à la fin septembre, une forte sécheresse dessèche les récoltes sur le nord de la France et de la Belgique.

1725 – 1726 : L’été est très chaud sur l’Europe occidentale.

1728 – 1729 : Au cours d’un hiver glacial, le thermomètre tombe à – 15°C le 19 janvier à Paris.

1736 : Le 30 juillet, jour de forte canicule, la température atteint 37°C dans la capitale française.

1738 : Le 5 août, à nouveau 37°C.

1739 – 1740 : L’hiver est glacial, et l’on compte 75 jours de gelées dont 22 consécutifs en Ile de France. L’été qui s’en suit complique les récoltes et moissons, puisqu’il est tout aussi pourri, pluvieux et frais.

1748 : Le 23 juin, la température atteint 36,9°C en région parisienne.

1755 – 1756 : Un hiver glacial, un de plus ! La mer gèle jusqu’à 8 km des côtes, tandis que la Seine, entièrement gelée, devient le terrain favori des patineurs.

1756 – 1757 : Cet hiver est doux en Belgique. L’été qui suit est le deuxième le plus chaud après 2003, surtout en Europe Centrale et septentrionale ou des records tombent. A Paris, le maximum enregistré lors de cet été caniculaire est de 37,7°C.

1757 – 1758 : En Belgique, l’hiver est carrément coupé en deux : il est d’abord très doux entre le début décembre et la mi-janvier, puis devient très froid en février, et l’Escaut gèle de nouveau.

1764 : La Belgique et la France subissent une forte vague de chaleur, avec même plus de 35°C en Ile de France !

1765 : Une très forte canicule fait surchauffer l’Europe occidentale à la fin du mois d’août. A Paris, le thermomètre affiche 40°C ! Cependant, il est possible que la valeur indiquée soit au-dessus de la réalité.

1768 : L’observateur bruxellois de l’époque, l’abbé Chevalier, relève –19,4°C le 5 janvier.

1772 : A la mi-janvier, la neige tombe en abondance sur la Belgique, mais aussi sur ses pays limitrophes. On relève parfois plus de 30, voir même 50 cm d’accumulation.

1773 : Une canicule sévit au milieu du mois d’août. On relève 39,4°C à l’ombre à Paris dans l’après-midi du 14 août.

1775 – 1776 : Nouvel hiver glacial au cours duquel on relève – 17,5°C à Paris, et parfois – 20°C dans le nord est de la France. Janvier se termina avec une température moyenne proche des – 4°C. A Bruxelles, la température descendra jusqu’à –20,6°C le 28 janvier (relevé de l’abbé Chevalier).

1783 : L’éruption du Laki, la plus impressionnante de l’Histoire de l’Islande, va avoir des effets néfastes sur le climat des années suivantes. Tout d’abord, l’été même, les Pays-Bas subissent une vague de chaleur sans précédent (seul 2006 parviendra à faire mieux). Une brume sèche, peut être issue du panache éruptif que le Laki a envoyé dans l’atmosphère, donne une teinte rougeoyante au soleil, conférant un aspect sinistre à cette canicule. La température la plus élevée de Bruxelles se produit le 2 août, avec 33,8°C. L’hiver qui suit est froid et excessivement neigeux. A Paris on enregistre 69 jours de gelées consécutifs et un minimum de – 19,1°C le 30 décembre. La terre gela jusqu’à 60 cm de profondeur. A Bruxelles, ce sera le 31 décembre que le thermomètre descendra au plus bas, avec –16,3°C.

1784 – 1785 : L’hiver est très rude sur l’Europe occidentale : à Bruxelles, on enregistre – 16,3°C le 24 janvier, et – 24,4°C à Liège le même jour. Le nombre de gelées se répartissant sur tout l’hiver est d’environ 50 jours à Bruxelles. L’été suivant est très sec, et légèrement plus chaud que la normale, sur toute l’Europe occidentale.

1788 : Le printemps et l’été sont très secs sur la France, posant des problèmes de récolte.

1788 – 1789 : L’hiver est glacial sur la France. Le jour de la St Sylvestre 1788, on relève – 21,5°C à Paris. Il s’est étalé de novembre à janvier cette année, et prend fin par un imposant épisode neigeux.

1790 : A l’automne, on ne récolte que très peu de raisins dans les vignobles. En effet, l’été qui a précédé a été tellement sec que beaucoup de grappes se sont complètement desséchées.

1794 – 1795 : Nouvel hiver glacial commencé à la mi décembre et se terminant en mars, juste entrecoupé par une semaine ou deux de redoux. Le 23 janvier 1795, on relève un minimum de – 23,5°C à Paris.

1795 – 1796 : La persistance d’un puissant flux maritime donne un hiver très doux en France et en Belgique.

Faits marquants du 19ème siècle

Ce n’est qu’au 19ème siècle que la météo a véritablement commencé à prendre son essor. On comprendra dès lors pourquoi les évènements ont été plus souvent relatés, et le pourquoi de la longueur de cette partie consacré à la période 1801 – 1900 !

1800 – 1801 : L’hiver est très doux en Belgique. Au cours de celui-ci, le minimum absolu n’aura été « que » de – 7,5°C à Mons. L’été suivant voit la température atteindre 35,5°C à Paris le 18 août.

1802 :

Le 16 janvier, on relève – 15,5°C à Paris.

Le 7 août, 36,4°C sont relevés à Paris au cours d’une période de canicule. Le 9 août, on note 32,5°C à Mons.

1803 :

L’été est très chaud et sec sur une bonne partie de l’Europe occidentale. Ainsi, le 31 juillet, on relève 36,8°C dans l’après-midi dans la capitale française. En Normandie, on observa une suite ininterrompue de 95 jours sans pluie. C’est très exceptionnel pour cette région.

1806 :

Au cours du mois de janvier, une tempête très intense traverse le nord de la France et la Belgique. A la suite de son passage, les dégâts sont nombreux en ces régions.

1807 :

Le mois de mars est apparemment très pluvieux puisque de nombreuses rivières dont la Seine sortent de leur lit au cours de ce premier mois « printanier ».

1808 :

Le 15 juillet, il fait 36°C à Paris. Mons signale 36,3°C ce jour-là.

L’hiver 1808 – 1809 est très doux sur le nord de la France et en Belgique.

1810 :

Le mois de janvier 1809 est un exemple parfait pour illustrer une invasion d’air polaire continental. A Paris, il ne tombe pas une goutte de pluie, et cette série de 31 jours se termine avec une température moyenne d’environ – 1,5°C.

1811 :

Le mois de septembre est signalé comme très chaud et sec, et favorise les vendanges dans toutes les régions françaises.

1812 :

En Belgique le mois de novembre de l’an 1812 inaugure un hiver très froid par rapport aux normales. Jusqu’à la fin décembre, un froid sec et très vif se fait sentir sur notre futur petit pays. Mons relève –15,0°C le 14 décembre.

1813 :

Après un léger redoux en début d’année, le froid revient en force à la mi-janvier, et se prolonge jusqu’à la mi-mars. Au cours de cet hiver le minimum absolu enregistré à Liège aura été de – 17,5°C.

1816 : L’été de cette année est peut être l’un des plus pourris de tous les temps, il se termine avec un déficit de plus de 3°C par rapport aux normales ! En Belgique, il est l’été l’un des plus froids jamais enregistré. En réalité, c’est même toute l’année 1816 qui aura été ratée : un hiver humide et doux, un printemps très froid et un été carrément automnal, avec même des jours de gelées ! La cause est sans doute l’énorme éruption du mont Tambora en Indonésie, qui rejeta des centaines de millions de mètres cubes de cendres, de gaz et de magma dans l’atmosphère. Ce cocktail éruptif envoyé dans la haute atmosphère diminua la luminosité du soleil pendant plusieurs années.

1817 :

L’hiver et le printemps de cette année sont très doux, mais aussi fort secs. Les températures minimales absolues au cours de cet hiver ne descendent pas en dessous de -6°C à Liège.

L’été est quand à lui véritablement pourri, frais et surtout très pluvieux.

1820 :

Le mois de janvier connaît une période de froid : à Paris le 11, on relève – 14,3°C au petit matin. A Mons, on observe –15,6°C ce jour-là.

L’hiver suivant est très doux en Belgique : la température minimale absolue de cet hiver est de -8,8°C à Mons.

1822 : Au printemps s’achève une sécheresse qui a débuté l’automne de l’année passée.

L’hiver suivant est très rigoureux en Belgique et dans le nord de la France.

1823 :

Au cours de ce mois de janvier très rigoureux, la température descendra jusqu’à –17,5°C à Bruxelles le 25.

Le mois de février est pluvieux : il s’en suit des crues de plusieurs rivières belges et françaises.

1825 :

L’été est chaud et sec. Le 19 juillet, il fait 36,3°C à Paris.

1826 :

L’été est décrit comme étant caniculaire en Belgique. A Paris début août, la température dépasse 35°C.

1829 :

En novembre commence un hiver glacial faisant partie des plus rigoureux en Europe occidentale au cours de ce 19ème siècle. Dans le nord de la France et en Belgique, il tombe parfois plus d’un mètre de neige, même en plaine ! Pratiquement tous les cours d’eau français sont gelés, et les températures descendent à des niveaux rarement vus au cours de ce siècle : - 17,2°C à Paris, - 19,4°C à Dieppe sur les côtes du Pas de Calais et jusqu’à – 28°C en Alsace !

1833 :

L’hiver 1833 – 1834 est très pluvieux et doux en Belgique. Les températures maximales sont parfois remarquablement hautes, comme els 8 et 9 février où elles atteignent 12,2°C à Bruxelles (12,7°C).

Le 9 décembre, on mesure 11,8°C (12,4°C) dans l’après-midi. Le 18, il fera même 13,0°C. Le 31, le jour de la St Sylvestre, la température maximale enregistrée à Bruxelles est remarquablement haute pour une fin décembre : elle atteint 11,5°C (11,8°C).

1834 :

Fait exceptionnel, au cours du mois de janvier 1834 il n’y aura eu aucun jour de gelée à Bruxelles

Le 6 octobre, on relève encore 23,4°C dans l’après-midi.

1835 :

Le 22 décembre, la température minimale relevée à Bruxelles est de – 11,3°C (–10,2°C).

1836 :

Le 2 janvier, on relève – 12,2°C (– 11,7°C) au petit matin à Bruxelles.

Le mois de mai est très pluvieux, et de nombreuses rivières débordent.

Le 26 novembre, une tempête traverse la Grande Bretagne et la Belgique. Les rafales dépassent 130 km/h dans les terres.

Le 29 novembre, la température montera jusqu’à 17,4°C à Bruxelles.

Du 24 au 31 décembre, une petite vague de froid touche la Belgique Durant ces 8 jours la température maximale ne dépasse pas les 0°C à Bruxelles, et tombe à – 10,7°C (– 9,8°C) le 31 au petit matin.

1837 :

Les mois de mars et d’avril sont très neigeux pour la saison sur le nord de la France. A Bruxelles, le maximum ne dépassera pas 0,8°C le 5 avril.

1838 :

La deuxième décade de janvier est glaciale sur la Belgique. Le 16 janvier, on relève – 19,6°C (– 18,8°C) comme température minimale à Bruxelles, et le maximum de cette journée ne montera pas au-dessus de – 11,6°C (– 11,1°C) ! Le 18, le maximum ne dépassera même pas – 13,1°C.

Le 16 février on relève – 11,9°C à Bruxelles.

1839 :

La fin décembre est très douce à Bruxelles, et généralement en Belgique : le 27 il fait 14,4°C (15,0°C) dans l’après-midi ! Noël lui aussi aura été doux, avec 14,7°C !

1840 :

Le 10 janvier, - 13,6°C (– 12,6°C) sont relevés à Bruxelles comme température minimale.

1842 :

Le 9 janvier, on relève – 13,5°C (– 12,6°C) au matin à Bruxelles.

Cette année est l’une des plus sèches du 19ème siècle en France et en Belgique, ce qui pose de gros problèmes quant à la qualité et à la quantité des récoltes. Le 18 août, la température atteint 36°C à Paris. A Bruxelles, on notera 32,6°C ce jour-là. Ce mois d’août comportera 8 jours de chaleur, alors que l’été en comportera 12, ce qui le range en bonne position parmi les étés les plus chauds.

1845 :

L’hiver de 1844 – 1845 est l’un des plus neigeux que le sud de la Belgique ait connu, avec une répétition d’épisodes neigeux très importants tout au long de l’hiver.

Le 20 février une température minimale de – 15,8°C (– 15,0°C) est relevée à Bruxelles.

Le 4 mars, on note 40 cm de neige à Paris.

Le 14 mars, on relève – 13°C (– 13,0°C) au même endroit. Le maximum ne dépassera – 5,9°C le 12 mars et on observera 7 gelées permanentes au cours de ce mois. Aux Pays-Bas le même jour, il fait jusqu’à – 20°C !

1846 :

L’été comporte 10 jours de chaleur à Bruxelles, avec quelques valeurs remarquables : 31,6°C le 21 juin, 33,9°C le 4 juillet, 34,2°C le 31 juillet, 33,1°C le 4 août.

Le 18 décembre le thermomètre tombe à – 13,2°C à Paris. A Bruxelles, la température minimale est de – 12,6°C.

1849 :

Le mois de janvier se termine avec une moyenne de – 1,4°C à Paris.

1850 :

Le 21 janvier il fait jusqu’à – 14,3°C (– 13,6°C) à Bruxelles.

En octobre il neige dans le nord de la France, et particulièrement à Rouen.

1852 :

Le mois de juillet est très chaud sur le nord de la France et la Belgique, presque aussi chaud que le terrible été de 1976. On relève 36°C à Paris. A Bruxelles, on relève 12 jours de chaleur au cours de ce mois de juillet, avec un maximum de 32,9°C. Au cours du mois de juillet 1976, il n’y en a eu que 9. Sur le total de l’été cependant, 1976 reste invaincu avec 17 jours de chaleur.

En novembre, on observera 19,1°C le 2.

1854 :

Le 18 décembre une terrible tempête traverse le nord de la France et la Belgique. A son passage les dégâts sont parfois incroyables.

1855 :

Le 31 janvier il fait – 11,3°C à Paris comme température minimale. A Bruxelles, ce jour, on relève – 9,9°C, mais le thermomètre descendra jusqu’à – 16,6°C le 2 février.

Le 22 décembre on relève – 13,8°C (– 13,2°C) à Bruxelles au matin.

1857 :

Une vague de chaleur frappe le nord de la France et la Belgique : les températures dépassent souvent les 30°C. Le 4 août on enregistre 36,2°C à Paris. A Bruxelles, on observe 34,6°C.

1858 :

La première décade de juin voit se dérouler une canicule : il fait 35°C en Ile de France le 3 (et 31,8°C à Bruxelles). Le 15 juin c’est au tour de la Belgique de connaître de fortes chaleur : il fait 33,9°C (34,7°C) à Bruxelles.

Le 23 novembre, il fait – 10,4°C. Cette température est remarquablement basse pour une fin novembre.

1860 :

Le mois de juillet est un vrai désastre. Il fait partie du deuxième été le plus pourri du 19ème siècle. En réalité c’est tout l’été qui est pourri avec un déficit thermique de 2°C en Ile de France.

1861 :

Le 8 janvier il fait – 17,7°C (– 16,8°C) à Bruxelles comme température minimale.

Le mois de septembre est à ce point pluvieux que bon nombre de rivières françaises (et belges également) sont en crues.

1866 :

Le 10 janvier, une très violente tempête cause de gros dégâts à travers toute l’Europe occidentale. Les vents moyens atteignent la force 12 sur l’échelle des Beaufort, soit le stade de l’ouragan, sur les côtes de la Manche.

1868 :

Janvier est glacial en sa première décade.

1869 :

Il neige en plein automne ! En région parisienne, les fortes chutes de neige déposent une accumulation d’environ 20 cm en octobre. C’est exceptionnel pour la période de l’année.

1871 :

Une sévère vague de froid touche l’Europe occidentale au mois de décembre. Ainsi le 9 on relève – 21°C à Paris ! A Bruxelles, on observe – 16,4°C le 8 décembre.

1873 :

A un printemps déjà chaud succèdent un été caniculaire. Les 8 et 9, août, il fait plus de 37°C en Ile de France !

1874 :

En mai, il gèle encore en Ile de France : on relève -0,1°C à Paris le 7 mai.

1875 :

Un froid glacial inaugure la nouvelle année qui commence. Le matin du 1er janvier, on relève – 13,2°C à Paris.

Le mois d’août débute sous un temps très frais. Les températures maximales ne dépassent pas les 15°C. Quelques jours plus tard, le 17 on frôle les 36°C à Paris !

1876 :

Le 12 mars, une tempête concerne le nord de la France et la Belgique. Les rafales dépassent largement les 120 km/h, même dans les terres. Elle survient au cours d’un mois de mars fort pluvieux : il s’en suit des inondations sur le nord de la France.

L’été et l’automne sont très chauds : le 13 août on relève 36,2°C à Paris, et bon nombre de jours (consécutifs) voient leur température maximale dépasser les 30°C, ils sont 17 au total. Le 14 novembre, au même endroit, on relève 20°C dans l’après-midi.

1879 :

Décembre est glacial dans toute l’Europe occidentale. Le 9 il fait – 24°C à Paris ! Le lendemain on relève même – 25,6°C en cette même ville et – 17°C à Bruxelles (– 16,7°C comme valeur brute à l’abri ouvert de Bruxelles – à vérifier). Ce mois est également très neigeux, puisque l’accumulation totale de neige dépasse les 30 cm. A la fin du mois on calcule une température moyenne de – 8°C ! C’est près de 10°C inférieurs aux normales actuelles !!!

1881 :

Le 25 janvier on relève un minimum de – 21°C à l’observatoire de Bruxelles. C’est la température la plus basse jamais relevée à Bruxelles depuis le début des relevés en 1833. (– 20,3° comme valeur brute à l’abri ouvert de Bruxelles – à vérifier.)

En juillet une canicule sévit sur une majeure partie de l’Europe occidentale : la température dépasse les 38°C à Paris. Elle prend fin en Belgique le 22 juillet, date à laquelle de violents orages s’abattent sur le pays. Il tombe 40,2 l/m² de pluie dans le pluviomètre de Bruxelles.

1882 :

De fortes pluies orageuses touchent la Belgique les 25 et 26 juillet : on relève en 48 heures un total de 48,5 l/m² de pluie à Bruxelles.

1883 :

Le mois de juillet est l’un des plus froids du siècle.

1884 :

Le 11 octobre une perturbation très active traverse le pays. A Bruxelles il tombe 48,4 l/m² de précipitations au cours de cette journée. La cause de ces fortes pluies est la descente du vortex polaire sur la Grande Bretagne, engendrant un fort conflit des masses d’air ce jour là.

Le mois de décembre de la même année est l’un des plus pluvieux de tous les mois de décembre : on comptabilise un total de 148 l/m².

1887 :

Les 17 et 18 août, de gros orages touchent la Belgique : il tombe 64,1 l/m² de pluie en 48 heures à Bruxelles.

1888 :

Le 19 mars, la température maximale ne dépasse pas les -4°C à Bruxelles. C’est exceptionnel pour cette période de l’année. Aux Pays-Bas, on parle de violentes chutes de neige.

1890 :

Le 10 août, des orages sévères touchent Bruxelles : il tombe 44,4 l/m².

Le 18 août, une série de tornades balaye la France, il n’est pas exclu qu’elles aient aussi concernés la Belgique. Ces tornades s’accompagnent de très violents orages qui causent pas mal de dégâts.

La fin de l’année est glaciale.

1891 :

Le mois de février est très sec : il ne tombe que 9,1 l/m² de précipitations à Uccle.

1892 :

Les 7 et 8 septembre, une perturbation pluvio orageuse déverse 50,9 l/m² de pluie en 48 heures à Uccle.

1893 :

Le 21 septembre plusieurs tornades touchent l’Ile de France, le Nord Pas de Calais et la Belgique. Elles causent parfois des dégâts incroyables.

1894 :

Le 12 novembre, une très violente tempête balaye la France, la Grande Bretagne, la Belgique et l’Allemagne, et des rafales de plus de 150 km/h sont mesurées en divers endroits de l’Europe occidentale. Cette dépression se creuse au large du nord ouest de l’Espagne, puis déferle à travers la Grande Bretagne. C’est une tempête semblable à celle qui balaya la Bretagne le 16 octobre 1987 (sans commune mesure toutefois).

1895 :

Une vague de froid très sévère touche la Belgique au mois de février, avec jusqu’à – 18°C à Uccle le 7 (valeur brute sous l’abri ouvert : – 18,3°C).

Une forte tornade (F2 ?) frappe sévèrement la région de la Hulpe en Belgique (date précise non connue). Elle pourrait peut être avoir eu lieu le 10 juin, car à cette date de violents orages sont signalés à travers le pays. Un ou plusieurs orages violents déversent en une journée un total remarquable de 65,8 l/m² de pluie et de grêle dans le pluviomètre de l’observatoire d’Uccle.

Une chaleur particulièrement tardive sera observée entre le 23 et le 27 septembre avec des températures de 27 à 29°C (valeurs brutes sous l’abri ouvert : 27,8°C le 23, 28,7°C le 24, 29,8°C le 25, 29,6°C le 26 et 27,4°C le 27 – ces valeurs sont environ un petit degré supérieures à ce qu’elles auraient été sous l’abri fermé).

1896 :

Le 10 septembre, du jamais vu, une tornade estimée à une force F2 traverse le cœur de Paris sur environ 6 km. Elle provoque d’énormes dégâts et tue plusieurs personnes sur son passage. La ville avait déjà eu à affronter un orage très violent le 26 juillet de la même année.

La tornade de Paris le 10 septembre 1896:

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Fin de la même année, une série de tempête traversent l’Europe occidentale, avec des rafales de plus de 140 km/h.

Le 4 décembre, une très profonde dépression (953 Hpa relevé à Brest) engendre une violente tempête sur la Bretagne et la Normandie. Cette tempête formée au sud de l’Irlande se dirige ensuite vers la région de Londres puis vers la mer du Nord en cours de nuit suivante.

1897 :

Le 18 juin une nouvelle tornade frôle Paris : elle balaye la banlieue nord ouest de la ville où elle cause de nombreux dégâts.

1898 :

Le mois d’août est très chaud.

1899 :

Le 10 février, les températures oscillent entre 18 et 20°C tant à Bruxelles qu’à De Bilt, Maastricht et Aix-La Chapelle. Ce sera à nouveau vrai le 2 novembre (sources E&CAD + KNMI + IRM).

Le 8 août il tombe 39 l/m² de pluie à Uccle lors d’un gros orage.

Bibliographie

Sites Internet :

Météo Belgique forums, topic : records sibériens www.meteobelgium.be/forums/index.php?showtopic=4906

Météo Belgique forums, topic : post ardu et « chiant »

www.meteobelgium.be/forums/index.php?showtopic=7695

Météo Belgique forums, topic : records de froid

www.meteobelgium.be/forums/index.php?showtopic=7426

Météo Belgique forums, topic : les évènements qui sortent du lot sur 250 ans

www.meteobelgium.be/forums/index.php?showtopic=7208

http://www.digizeitschriften.de/en/home/suche/ssearch/

Weerstation Ransberg

http://home.scarlet.be/~tsg01736/

Météo Paris, chroniques depuis 1850

http://www.meteo-paris.com/chronique/

Laclimatologie.free.fr, intempéries de -504 à 2007

http://la.climatologie.free.fr/intemperies/

Wikipédia, le Petit Age Glaciaire

http://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_%C3%A2ge_glaciaire

Livres

Les Grands Bouleversements mondiaux, Connaissance et Vie, Jeremy Kingston et David Lambert, André Winandy et Lydie Dergent pour la traduction française, 1979.

La Planète en Colère – Atlas des catastrophes naturelles, Sélection du Reader’s Digest, édition française de 1999.

La Belgique au fil du temps, F. Brouyaux, P. Mormal, Ch. Tricot et M. Vandiepenbeeck, 2004.

La Météorologie, Les Clés de la Connaissance, 1998.

Cyclones et tornades, les yeux de la découverte/Gallimard, 2000.

Sources des images

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/comm...mparison_fr.png

http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:2000_Ye...mparison_fr.png

http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Pieter_...%C3%84._106.jpg

http://www.meteo-paris.com/chronique/?d=1870-1879

http://www.statbel.fgov.be/figures/d111_fr.asp

http://forums.infoclimat.fr/lofiversion/in...php/t10999.html

http://www.wetterzentrale.de/topkarten/fsslpeur.html

http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/...AX3=250&DOM=All

Voilà wink.gif

Malheureusement je n'ai pas su mettre toutes les images contenues dans le dossier original que j'ai réalisé. Je vais donc réfléchir pour voir si je peux envoyer l'intégrale du dossier aux personnes intéressées.

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Très bel article, interessant, merci Hubert thumbsup.gif

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Pfiou... après une longue lecture très intéressante, j'ai un petit question...

A notre spécialiste tongue.gif

Comment pouvait-on avoir des mesures aussi précisions au 19 iem siècle?

Je sais que le thermomètre digital n'existait pas...

(En sachant que la température est mesurée avec le mercure...)

Merci!

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Pfiou... après une longue lecture très intéressante, j'ai un petit question...

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Comment pouvait-on avoir des mesures aussi précisions au 19 iem siècle?

Je sais que le thermomètre digital n'existait pas...

(En sachant que la température est mesurée avec le mercure...)

Merci!

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En effet, le thermomètre digital n'existait pas à l'époque, mais les thermomètres à mercure qui servaient aux observations ne ressemblaient en aucun cas à ceux que l'on accroche à nos murs aujourd'hui wink.gif

Ils étaient beaucoup plus précis.

Cela dit je suppose que cumulonimbus en dira un peu plus à ce sujet, après tout, il m'a aussi aidé à la réalisation de ce dossier thumbsup.gif

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Pfiou... après une longue lecture très intéressante, j'ai un petit question...

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Comment pouvait-on avoir des mesures aussi précisions au 19 iem siècle?

Je sais que le thermomètre digital n'existait pas...

(En sachant que la température est mesurée avec le mercure...)

Merci!

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Il ne faut pas croire que parce qu'un appareil de mesure est digital qu'il est très précis.

Il ne faut pas confondre la discrétisation de l'affichage (la plus petite différence possible entre deux lectures ex:0.1°) et la précision de la mesure (la différence entre la mesure et la réalité)

La plus part des thermomètres électroniques ont une précision bien inférieure au 0.1° qu'ils affichent fièrement et bien souvent même inférieure à 1° whistling.gif

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Merci à vous deux thumbsup.gif

EDIT : Je viens de remarquer que je me suis très bien exprimé... (Je me dépêchais...) laugh.gif

Modifié par seba3999

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Franchement je tire mon chapeau pour un travail qui a du prendre énormément de temps mais en plus qui est très réussi! wink.gif

Ca permet de se rendre compte que nos ancêtres eux aussi vivaient des périodes de sécheresse doublées de fortes chaleurs, mais aussi des hivers qui pouvaient parfois être doux. Impressionnant aussi le nombre d'hivers rudes qu'il y avait il y a quelques siècles, avec toutes les conséquences que cela a entraîné...

Tu dis que tu n'as pas des "talents d'écrivain hors pair" mais personnellement je trouve que c'est très bien rédigé! thumbsup.gif

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En ce qui concerne la précision des mesures, les observateurs du 18e et du 19e ont souvent été très pointilleux. Il suffit, pour s'en rendre compte, de relire les commentaires qu'ils écrivaient sur leur méthode d'observation. Les instruments que l'on fabriquait était en général remarquables en précision aussi.

Le problème qui se pose avec les anciennes mesures, c'est que certains paramètres perturbateurs étaient encore mal connus à l'époque, comme par exemple le rayonnement indirect.

Il existe aussi des conventions arbitraires, comme la mesure à 1m50 du sol comme on la pratique aujourd'hui. Cette hauteur n'est pas nécessairement la meilleure, mais c'est une hauteur commune à toutes les mesures, ce qui les rend comparables entre elles. À d'autres époques, on utilisait d'autres standards, pas toujours plus mauvais, mais qui nécessitent actuellement des correctifs d'homogénéisation pour rendre ces mesures comparables à celles d'aujourd'hui.

Cela ne veut pas dire qu'une température de 10°C de l'époque équivaut à 20°C de nos jours, ou l'inverse. La plupart du temps, il s'agit de dixièmes de degré. Parfois, cela peut être 1 à 2°C pour la différence entre abri fermé et abri ouvert. Je consacrerai un nouvel article à ce propos sous peu, car j'ai fait des recherches à ce propos. Dans ce cadre-ci, cependant, il s'agit de la différence entre le thermomètre à l'air libre, à 3,3 mètres du sol par opposition au thermomètre sous abri fermé, à 1,5 mètres du sol. A priori, les différences me semblent moindres, et apparemment toujours inférieures à 1°C.

Cb

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Super Hubert !!

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Très très beau dossier hubert (je l'avais déja lu avant qu'il ne paraisse sur le forum shifty.gif ) wink.gif

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Je viens de rejoindre le forum.

Etant à ma recherche d'un document cité au

http://www.belgium.be/fr/actualites/2009/n...ement_terre.jsp

comme suite "Voir les graphiques avec la comparaison à long terme 1833-2008 sur le site de la Direction Statistique et Information économique précédent"

sous le lien

http://www.statbel.fgov.be/figures/d111_fr.asp#1 qui ne fonctionne plus.

J'ai l'impression que le fichier que vous distribuez avec ces mails est le document que je recherche.

Pouvez-vous me le confirmer?

Existe-t-il sous un autre URL en version complète? En Néerlandais?

Félicitations pour ce travail superbe.

Merci beaucoup d'avance

Jos Duchâtelet

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Je viens de rejoindre le forum.

Etant à ma recherche d'un document cité au

http://www.belgium.be/fr/actualites/2009/n...ement_terre.jsp

comme suite "Voir les graphiques avec la comparaison à long terme 1833-2008 sur le site de la Direction Statistique et Information économique précédent"

sous le lien

http://www.statbel.fgov.be/figures/d111_fr.asp#1 qui ne fonctionne plus.

J'ai l'impression que le fichier que vous distribuez avec ces mails est le document que je recherche.

Pouvez-vous me le confirmer?

Existe-t-il sous un autre URL en version complète? En Néerlandais?

Félicitations pour ce travail superbe.

Merci beaucoup d'avance

Jos Duchâtelet

Bonjour Jos,

Serait-ce ce graphique que tu recherches ?

http://www.climatechange.be/spip.php?article309#1

Cb

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Bonjour Jos,

Serait-ce ce graphique que tu recherches ?

http://www.climatechange.be/spip.php?article309#1

Cb

Bien mes excuses, je ne m'étais pas rendu compte de votre réponse.

Avec les documents que j'avais déjà lus, je suppose que cela doit correspondre aux liens qui ne fonctionnent plus.

En fait j'étais sur un forum ou la majorité mettait en doute les dérives du climat, sur base notamment d'une attaque des résultats néo-zélandais. Si je me souviens bien c'est dans vos documents que j'ai appris d'ou venait la nécessité de corriger les mesures (thermomètres ouverts ou non, hauteur, hauteur au dessus du sol,

type d'environnement.

Je suppose donc que tout celà a été fait pour le graphique ci-dessus.

Bizarre cependant les deux sauts de 1 °C. Avez- vous une explication? Les observations de nos voisins sont-ils similaires?

Pour terminer : meilleurs voeux, que les chauds au coeur soient fréquents.

Jos

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