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jeffgau

Qu'est-ce qu'une ligne de convergence exactement?

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Bonjour ou bonsoir...lol

je souhaiterai savoir qu'est-ce qui est une ligne de convergence exactement?ainsi que son mécanisme.merci

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Merci bien,je recherchai les liens,mais je ne les ai pas retrouvé...Lol

Voilà qui est fait! wink.gif

Merci à vous!pour vos réponses.

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Bonjour Jeffgau,

Dans nos régions, on appelle souvent "ligne de convergence" une perturbation (liée à des courants convergents) qui se situe en dehors des perturbations frontales classiques (front chaud, front froid ou front occlus). Dans une situation idéale, on peut parler d'une ascendance provoquée par des vents contraires qui se rencontrent sans qu'il n'y ait de différence de température entre les deux masses d'air (par exemple, en été, air continental assez chaud et humide de nord-est rencontrant de l'air tropical maritime également assez chaud et humide). Ou alors, il peut même s'agir d'une convergence au sein d'une même masse d'air.

En réalité, une ligne de convergence s'accompagne presque toujours de différences thermiques et on peut parler dans ce cas d'un mini-front.

Un exemple classique est la ligne de convergence qui se forme dans de l'air très chaud, à l'avant d'un front froid, en raison d'une dépression thermique (spanish plume).

Au départ, il existe un puissant flux de sud ou de sud-sud-ouest qui amène de l'air très chaud, d'origine saharienne, qui s'est encore réchauffé sur les hauts plateaux d'Espagne et qui garde sa chaleur en traversant les terres également surchauffées de la France. Dans cet air très chaud, les courants ont tendance à être ascendants et une dépression se forme dans les très basses couches de l'atmosphère. Cette dépression finit par faire converger l'air des basses couches vers son centre, en appliquant la déviation liée à la force de Coriolis. On observe donc des vents de sud à sud-est à l'est de cette dépression tandis que les vents soufflent de nord à nord-ouest à l'ouest de cette dépression. En altitude toutefois, le vent continue partout à souffler de sud à sud-sud-ouest.

Ce vent de nord-ouest à nord provoque toutefois des infiltrations maritimes dans les basses couches, donc de l'air plus frais en été. Cet air, qui s'enfonce en coin, peut soulever la masse d'air chaud et augmenter l'ascendance, qui existe déjà en raison de la convergence. Si l'humidité est suffisante, une ligne orageuse se formera sur cette zone de convergence qui, en même temps, forme un mini-front froid. Ces orages auront tendance à refroidir encore davantage l'air à l'ouest de la zone de convergence, ce qui aura pour effet d'affaiblir le vrai front froid, situé plus à l'ouest. C'est le fameux phénomène où les averses du front froid ont l'air de "sauter" brusquement vers la ligne de convergence, située à plusieurs centaines de kilomètres du front.

Un autre exemple de convergence, où il existe également une différence thermique dans les basses couches, est le "front de brise de mer". En Belgique, par temps chaud en été (vent d'est, de sud-est ou de sud), la brise de mer se lève en fin de matinée et commence à souffler de nord, puis de nord-nord-est à nord-est en après-midi. Petit à petit, cet air maritime plus frais s'enfonce d'une vingtaine de kilomètres à l'intérieur des terres, parfois plus si les conditions sont favorables à cette brise de mer. Là où le vent de nord-nord-est (ou de nord-est) rencontre le vent d'est (ou de sud-est ou de sud), il y a une ligne de convergence où l'air est forcé à monter. Si la situation est déjà pré-orageuse, les orages auront surtout tendance à éclater sur cette ligne de convergence. L'air plus frais de la mer formera alors un mini-front froid qui accentuera encore le soulèvement de la masse d'air. Toutefois là aussi, comme il s'agit d'un air froid pelliculaire (quelques centaines de mètres d'épaisseur au maximum), on ne peut pas parler d'un réel front froid, qui se forme à la limite de véritables masses d'air froide et chaude, sur (presque) toute leur épaisseur.

Des zones de convergences peuvent aussi être formée par des reliefs, où l'air peut être forcé à prendre une autre direction et éventuellement converger ailleurs en formant dans certains cas une véritable ligne de convergence.

Le phénomène contraire est la divergence, où le manque d'air de la zone où l'air a divergé est compensé par de l'air en altitude qui descend. Il se forme alors plutôt une haute pression. De toute façon, ces courants descendants empêchent toute convection. Dans le cas d'une situation pré-orageuse, ce sera alors une zone épargnée par les orages.

Évidemment, il ne s'agit ici que de quelques exemples. La convergence et la divergence peuvent s'observer partout, et notamment sur les fronts. Ici, j'ai fait surtout mention de situations en dehors des véritables fronts. Les mini-fronts que j'ai décrits sont souvent appelés aussi "pseudo-fronts"

Cb

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Bonjour Jeffgau,

Dans nos régions, on appelle souvent "ligne de convergence" une perturbation (liée à des courants convergents) qui se situe en dehors des perturbations frontales classiques (front chaud, front froid ou front occlus). Dans une situation idéale, on peut parler d'une ascendance provoquée par des vents contraires qui se rencontrent sans qu'il n'y ait de différence de température entre les deux masses d'air (par exemple, en été, air continental assez chaud et humide de nord-est rencontrant de l'air tropical maritime également assez chaud et humide). Ou alors, il peut même s'agir d'une convergence au sein d'une même masse d'air.

En réalité, une ligne de convergence s'accompagne presque toujours de différences thermiques et on peut parler dans ce cas d'un mini-front.

Un exemple classique est la ligne de convergence qui se forme dans de l'air très chaud, à l'avant d'un front froid, en raison d'une dépression thermique (spanish plume).

Au départ, il existe un puissant flux de sud ou de sud-sud-ouest qui amène de l'air très chaud, d'origine saharienne, qui s'est encore réchauffé sur les hauts plateaux d'Espagne et qui garde sa chaleur en traversant les terres également surchauffées de la France. Dans cet air très chaud, les courants ont tendance à être ascendants et une dépression se forme dans les très basses couches de l'atmosphère. Cette dépression finit par faire converger l'air des basses couches vers son centre, en appliquant la déviation liée à la force de Coriolis. On observe donc des vents de sud à sud-est à l'est de cette dépression tandis que les vents soufflent de nord à nord-ouest à l'ouest de cette dépression. En altitude toutefois, le vent continue partout à souffler de sud à sud-sud-ouest.

Ce vent de nord-ouest à nord provoque toutefois des infiltrations maritimes dans les basses couches, donc de l'air plus frais en été. Cet air, qui s'enfonce en coin, peut soulever la masse d'air chaud et augmenter l'ascendance, qui existe déjà en raison de la convergence. Si l'humidité est suffisante, une ligne orageuse se formera sur cette zone de convergence qui, en même temps, forme un mini-front froid. Ces orages auront tendance à refroidir encore davantage l'air à l'ouest de la zone de convergence, ce qui aura pour effet d'affaiblir le vrai front froid, situé plus à l'ouest. C'est le fameux phénomène où les averses du front froid ont l'air de "sauter" brusquement vers la ligne de convergence, située à plusieurs centaines de kilomètres du front.

Un autre exemple de convergence, où il existe également une différence thermique dans les basses couches, est le "front de brise de mer". En Belgique, par temps chaud en été (vent d'est, de sud-est ou de sud), la brise de mer se lève en fin de matinée et commence à souffler de nord, puis de nord-nord-est à nord-est en après-midi. Petit à petit, cet air maritime plus frais s'enfonce d'une vingtaine de kilomètres à l'intérieur des terres, parfois plus si les conditions sont favorables à cette brise de mer. Là où le vent de nord-nord-est (ou de nord-est) rencontre le vent d'est (ou de sud-est ou de sud), il y a une ligne de convergence où l'air est forcé à monter. Si la situation est déjà pré-orageuse, les orages auront surtout tendance à éclater sur cette ligne de convergence. L'air plus frais de la mer formera alors un mini-front froid qui accentuera encore le soulèvement de la masse d'air. Toutefois là aussi, comme il s'agit d'un air froid pelliculaire (quelques centaines de mètres d'épaisseur au maximum), on ne peut pas parler d'un réel front froid, qui se forme à la limite de véritables masses d'air froide et chaude, sur (presque) toute leur épaisseur.

Des zones de convergences peuvent aussi être formée par des reliefs, où l'air peut être forcé à prendre une autre direction et éventuellement converger ailleurs en formant dans certains cas une véritable ligne de convergence.

Le phénomène contraire est la divergence, où le manque d'air de la zone où l'air a divergé est compensé par de l'air en altitude qui descend. Il se forme alors plutôt une haute pression. De toute façon, ces courants descendants empêchent toute convection. Dans le cas d'une situation pré-orageuse, ce sera alors une zone épargnée par les orages.

Évidemment, il ne s'agit ici que de quelques exemples. La convergence et la divergence peuvent s'observer partout, et notamment sur les fronts. Ici, j'ai fait surtout mention de situations en dehors des véritables fronts. Les mini-fronts que j'ai décrits sont souvent appelés aussi "pseudo-fronts"

Cb

Très gentil, pour cette explication bien détaillé!merci beaucoup!

Bonne journée thumbsup.gif

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Bonjour Jeffgau,

Dans nos régions, on appelle souvent "ligne de convergence" une perturbation (liée à des courants convergents) qui se situe en dehors des perturbations frontales classiques (front chaud, front froid ou front occlus). Dans une situation idéale, on peut parler d'une ascendance provoquée par des vents contraires qui se rencontrent sans qu'il n'y ait de différence de température entre les deux masses d'air (par exemple, en été, air continental assez chaud et humide de nord-est rencontrant de l'air tropical maritime également assez chaud et humide). Ou alors, il peut même s'agir d'une convergence au sein d'une même masse d'air.

En réalité, une ligne de convergence s'accompagne presque toujours de différences thermiques et on peut parler dans ce cas d'un mini-front.

Un exemple classique est la ligne de convergence qui se forme dans de l'air très chaud, à l'avant d'un front froid, en raison d'une dépression thermique (spanish plume).

Au départ, il existe un puissant flux de sud ou de sud-sud-ouest qui amène de l'air très chaud, d'origine saharienne, qui s'est encore réchauffé sur les hauts plateaux d'Espagne et qui garde sa chaleur en traversant les terres également surchauffées de la France. Dans cet air très chaud, les courants ont tendance à être ascendants et une dépression se forme dans les très basses couches de l'atmosphère. Cette dépression finit par faire converger l'air des basses couches vers son centre, en appliquant la déviation liée à la force de Coriolis. On observe donc des vents de sud à sud-est à l'est de cette dépression tandis que les vents soufflent de nord à nord-ouest à l'ouest de cette dépression. En altitude toutefois, le vent continue partout à souffler de sud à sud-sud-ouest.

Ce vent de nord-ouest à nord provoque toutefois des infiltrations maritimes dans les basses couches, donc de l'air plus frais en été. Cet air, qui s'enfonce en coin, peut soulever la masse d'air chaud et augmenter l'ascendance, qui existe déjà en raison de la convergence. Si l'humidité est suffisante, une ligne orageuse se formera sur cette zone de convergence qui, en même temps, forme un mini-front froid. Ces orages auront tendance à refroidir encore davantage l'air à l'ouest de la zone de convergence, ce qui aura pour effet d'affaiblir le vrai front froid, situé plus à l'ouest. C'est le fameux phénomène où les averses du front froid ont l'air de "sauter" brusquement vers la ligne de convergence, située à plusieurs centaines de kilomètres du front.

Un autre exemple de convergence, où il existe également une différence thermique dans les basses couches, est le "front de brise de mer". En Belgique, par temps chaud en été (vent d'est, de sud-est ou de sud), la brise de mer se lève en fin de matinée et commence à souffler de nord, puis de nord-nord-est à nord-est en après-midi. Petit à petit, cet air maritime plus frais s'enfonce d'une vingtaine de kilomètres à l'intérieur des terres, parfois plus si les conditions sont favorables à cette brise de mer. Là où le vent de nord-nord-est (ou de nord-est) rencontre le vent d'est (ou de sud-est ou de sud), il y a une ligne de convergence où l'air est forcé à monter. Si la situation est déjà pré-orageuse, les orages auront surtout tendance à éclater sur cette ligne de convergence. L'air plus frais de la mer formera alors un mini-front froid qui accentuera encore le soulèvement de la masse d'air. Toutefois là aussi, comme il s'agit d'un air froid pelliculaire (quelques centaines de mètres d'épaisseur au maximum), on ne peut pas parler d'un réel front froid, qui se forme à la limite de véritables masses d'air froide et chaude, sur (presque) toute leur épaisseur.

Des zones de convergences peuvent aussi être formée par des reliefs, où l'air peut être forcé à prendre une autre direction et éventuellement converger ailleurs en formant dans certains cas une véritable ligne de convergence.

Le phénomène contraire est la divergence, où le manque d'air de la zone où l'air a divergé est compensé par de l'air en altitude qui descend. Il se forme alors plutôt une haute pression. De toute façon, ces courants descendants empêchent toute convection. Dans le cas d'une situation pré-orageuse, ce sera alors une zone épargnée par les orages.

Évidemment, il ne s'agit ici que de quelques exemples. La convergence et la divergence peuvent s'observer partout, et notamment sur les fronts. Ici, j'ai fait surtout mention de situations en dehors des véritables fronts. Les mini-fronts que j'ai décrits sont souvent appelés aussi "pseudo-fronts"

Cb

Puis-je te demander de me faire un schéma s.v.p afin d'être certain de bien comprendre merci...

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Voici une carte illustrant bien une ligne de convergence, avec la dépression thermique oblongue, à l'avant d'un front froid.

(Source : MétéoBelgique, analyse de juillet 2006.)

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Modifié par cumulonimbus

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Voici une carte illustrant bien une ligne de convergence, avec la dépression thermique oblongue,  à l'avant d'un front froid.

(Source : MétéoBelgique, analyse de juillet 2006.)

OK merci bien...

Si j'ai bien compris? Si le vent en altitude provient de sud ouest...il peut arriver que de l'air plus froid vienne s'engouffrer par le nord ouest par exemple?on parlera donc de ligne de convergence???Puisqu'il y aura formation de dépression en altitude?

Les orages ne se formerons que là où l'air froid soulèvera l'air chaud par l'humidité au sol???

Modifié par jeffgau

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