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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

Messages recommandés

Pour ceux qui s'intéressent à une vision autre que celle du GIEC OU pour ceux qui veulent un peu s'ouvrir l'esprit.

Je poste ce lien : http://lecercle.lesechos.fr/economie-socie...le-climatologie

Intéressante expérience CLOUD qui se déroule au CERN...

Pour faire référence au post de paix, une autre vision des choses est entrain de se développer outre-atlantique.

C'est une bonne chose pour la science... Le consensus n'a jamais été bon pour la science.

Modifié par carlosjuan

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J'ai lu les différents postes mais j'aurai une question toute 'simple'

Ces derniers temps, on nous dit, on nous montre que la banquise fond plus vite que prévu. Outre les soucis pour la faune sur place et les questions économiques concernant les richesses de cette zone, qu'elles seront les conséquences pour nos régions au point de vue météo?

Modifié par Louve

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Pour ceux qui s'intéressent à une vision autre que celle du GIEC OU pour ceux qui veulent un peu s'ouvrir l'esprit.

Je poste ce lien : http://lecercle.lesechos.fr/economie-socie...le-climatologie

Intéressante expérience CLOUD qui se déroule au CERN...

Pour faire référence au post de paix, une autre vision des choses est entrain de se développer outre-atlantique.

C'est une bonne chose pour la science... Le consensus n'a jamais été bon pour la science.

Merci Carlos, cela change des théories de la pensée unique et des dérives anti-yankee

http://www.biokurs.de/treibhaus/180CO2/Ech...-Chang-clim.pdf

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J'ai lu les différents postes mais j'aurai une question toute 'simple'

Ces derniers temps, on nous dit, on nous montre que la banquise fond plus vite que prévu. Outre les soucis pour la faune sur place et les questions économiques concernant les richesses de cette zone, qu'elles seront les conséquences pour nos régions au point de vue météo?

Bonne question...

Je n'ai pas le courage de rédevelopper une nouvelle fois, j'avais déjà évoqué un aspect avec les hivers plus rigoureux aux latitudes moyennes, mais cela reste une hypothèse et ce n'est pas la seule conséquence. En toute généralité, on s'attend à un recul vers le nord du courant jet et à une progression vers le nord de la région subtropicale, mais cela reste incertain.

Merci Carlos, cela change des théories de la pensée unique et des dérives anti-yankee

http://www.biokurs.de/treibhaus/180CO2/Ech...-Chang-clim.pdf

Ce n'est pas spécialement une dérive anti-yankee, juste un constat peut être assez pessimiste sur notre société mais qui n'est pas juste un acte de masturbation intelectuelle.

Pour l'expérience CLOUD, il en ressort que la théorie de Svensmarck n'est pas spécialement conforté. Les résultats sont intéressants et confirment que les rayons cosmiques ont une influence importante sur l'ionisation de l'atmosphère, avec une hausse de 5 à 20 % de la nucléation des aérosols aparemment. À partir de là, les intérprétations divergent. Soit on admet que les 5 à 20 % se matérialisent par une vairation équivalente du nombres de noyaux de condensation et de la nébulosité, ce qui est totalement gratuit ; soit on attend un peu que le CERN continue à faire avancer l'expérience. Je noterais quand même qu'avec les activités humaines, les noyaux de condensations on très largement augmentés, et on n'a pas pour autant récupérer une atmosphère "vénusienne" bouchée H24. Pour autant les résultats sont intéressants et vont permettre de faire progresser la climato sur l'un des sujets les plus sensibles qui ets la compréhension des mécanismes de formation des nuages et la rétroaction des nuages.

Pour ceux qui n'ont rien caler à ce blabla, simplement, on va reprendre les mots de Svensmarck. La Terre est une pépinière géante, et le bon Jardinier Apollon fabrique plus ou moins de graines. Ces graines en terre vont donner toute une flore variée. L'expérience du CERN confirme que l'activité d'Apollon module bien la fabrication de ces graines de nuages, la question étant de savoir si beaucoup plus de graines de nuages fait vraiment beaucoup plus de nuages, et quels types de nuages. Pour ceux qui ont déjà planté, ils savent qu'il faut espacer les graines sinon il y a de la compétion entre les graines et le résultat est décevant. Pour les graines de nuages, il pourrait aussi exister un phénomène de compétition qui fait que beaucoup plus de graines de nuages ne donne pas beaucoup plus de nuages.

En tout état de cause, ce n'est pas tellement la validité de la théorie de Svensmarck qui est remise en cause (d'ailleurs, il n'ai pas le seul à avoir élaboré cette théorie), mais l'importance du phénomène ; et pour l'instant rien ne prouve que ce phénomène est suffisament important pour influer les températures globales.

Pour le PDF que vous avez posté, je me suis arrêté à la page 3. Rien que ce graphe :

post-3513-1318436587_thumb.jpgpost-3513-1318436587_thumb.jpg

me fait dire que ce document ne peut pas être considéré sérieusement. Cela implique par exmeple entre 1820 et 1845, soit 25 ans, une baisse de CO2 de 120 ppm !!!!! En partant d'un volume de troposphère de 7*10^18 puisque le CO2 a une distribution quasi constante à travers l'atmosphère et que le graphe le confirme en disant que c'est valable pour l'HN, donc en aprtant d'un volume de 7*10^18 cela représente une variation d'environ 250 gigatonnes équivalent Carbone en 25 ans, soit 10 gigatonnes /an :jawdrop::jawdrop: C'est 100 fois plus que le flux annuel du aux volcans (~ 0.1 Gt C / an), c'est environ le double du flax anthropique récent (~4.0 Gt C / an), et même plus que ce qui est émis (~~9 Gt C /an). En masse, cela représente 40% de la masse de carbone contenu dans la végétation (~610 Gt C) ou encore 16% de la masse de carbone des sols (~1580 Gt C). De telles valeurs sont totalement irréalistes.

Et je ne parle même pas de la variation de 120 ppm entre 40 et 50 à la fin du graphe... On peut multiplier les flux par 2.5 :bangin:

P.S. : On note d'ailleurs encore cette argumentation façon bon gros rouge qui tâche. Les climatologues ne vont pas s'arrêter à ce graphique tellement les aberrations sont aveuglantes, et le public lui ne pensera jamais un seul instant que ce graphe est fumeux. Entre les deux, nous qui causons ici...

Modifié par paix

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Je vois bien que les glaces du Pôle Nord fondent mais pourquoi pas celles du Pole Sud?

post-14782-1318445807_thumb.png

Modifié par jeannico.

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"Ouverture d'esprit", "dérive anti-yankee" ... et dire qu'on n'est pas le 1er avril ...

Des personnes défendant l'idéologie du pognon parlant d'ouverture d'esprit, c'est un peu comme des chasseurs qui défendent les animaux ...

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En Septembre pour l'UAH, +0.289°C, toujours un peu en dessous à 1.1 sigmas de la valeur. Pour Octobre, le modèle donne 0.3°C +/- 1°C. Ce sera sans doute alors la fin de la hausse après le répit Nina de cet été, avant le nouveau plongeon en fin d'année (En l'état actuel, Novembre à +0.29°C et Décembre à +0.26°C, à prendre avec précaution à cause de la fonction d'autocorrélation qui ne permet qu'une prévision mensuel. En tout état de cause, on finira au delà de 2008, à 0.18°C en 2011 pour la valeur probable contre -0.05°C en 2008 ; 2008 année assez similaire avec une Nina forte et une acivité solaire faible).

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...

Modifié par paix

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Apocalypse catharsistique d'une civilisation en crise

Vaste sujet qu'est celui-ci, sur lequel je voudrais revenir encore, avec un titre bien racoleur pour mon message histoire d'être sûr qu'au moins quelqu'un arrive à cette ligne...

Je n'ai pas la vaine prétention d'écrire un bouquin, mais vu la tartine je me suis permis de mettre des titres pour s'y retrouver (dans un style un peu moins racoleur quand même :lol: )

Donc, sociétés et changement du climat. On peut voir le lien entre le réchauffement et ses conséquences, un peu plus subtilement montrer nos adaptations et réactions actuelles. On peut aussi gratter un peu plus, et aller chercher dans les tripes de cette civilisation le pourquoi et le comment, même si cela ne peut que friser le hors-sujet à un moment ou à l'autre. Je voudrais pourtant continuer cette réflexion sur notre civilisation, et écrire une véritable « apocalypse catharsistique » de notre civilisation dans son sens le plus profond. Déchirer le voile, voir, pousser à la réflexion, et par la catharsis, ie la purification par la représentation dramatique, faire réagir ceux qui arriveront à me lire jusqu'au bout.

Avant de commencer, toujours le même aveu de faiblesse, mais la traduction n'est pas mon truc. Que ceux qui ne comprennent pas l'anglais me permettent de leurs présenter humblement mes excuses :blush: .

De plus, je parle bien de société, et non de la théorie du RC. Par exemple, si je parle des écologistes, je parle des personne souvent bénévole qui mènent des actions visant à protéger l'environnement et sensibiliser le public à ce sujet, en aucun cas des scientifiques. Quand je parle de l'émergence de l'écologie telle que nous la connaissons, je ne parle pas de l'émergence de la théorie du RC. Je suis bien ici dans l'optique de notre société. Et, sans aller jusqu'à confondre le problème du réchauffement climatique et les problèmes environnementaux en général, je n'ai pas fais une différence stricte entre les deux.

Enfin, je ne suis pas toujours neutre dans la manière dont je m'exprime, mais j'essaye toujours de rester objectif. Une des grandes caractéristiques de notre époque est son relativisme. Que celui avec qui j'ai eu cet échange veuille bien m'excuser de citer ainsi une conversation d'ordre privé, mais pour autant :

Alors après si on fait de la philosophie, tu vas me dire, que si j'écris tout ce que je viens d'écrire, et la preuve que je m'auto-défendais. :thumbup: Ah la philosophie ou les discutions sur des sujets comme ça sont assez spéciales.

La philo ou la psycho ne sont pas forcément moins rigoureuse que d'autres sciences (et malgré les on dit, c'est notamment vrai pour l'épreuve de philo du bac, qui n’est pas forcément une loterie...). La psycho et la socio fournissent des outils puissants pour l'étude des comportements humains, et ne dépendent pas du point de vue adopté.

Vocabulaire

Pour quoi NRCA ? C'était l’abréviation un peu peu cavalière de Non (Réchauffement Climatique Anthropique), sans doute une déformation d'un gars qui a fait de la logique. Pour ceux qui n'auraient pas compris d'où ce truc est parachuté, en logique une proposition (P) admet son complémentaire noté non(P) ; et en toute logique non(P) est vrai quand (P) est fausse. Si on admet que le (Réchauffement Climatique Anthropique) est une proposition, on peut donc écrire son complémentaire. C'est un peu cavalier, car les sceptiques auto-proclamés ne se résument pas à cette proposition, et l’abréviation est une interprétation très personnelle d'un mix entre logique, et écriture abrégée.

Pourquoi ce petit paragraphe supplémentaire ?

Et bien :

« Sceptique

I. n. Personne, philosophe, qui adopte le scepticisme

II. adj. Philosophe sceptique. Une moue sceptique »

« Scepticisme n. m.

1. Doctrine selon laquelle l'esprit humain ne peut atteindre aucune vérité générale (philosophie, religion).

2. Refus d'admettre une chose sans examen critique.

3. Attitude critique faite de défiance à l'égard des idées reçues. »

Le Robert de Poche 1995

« scepticisme, n.m. (du grec skeptomai, « j'examine »). PHILOSOPHIE : doctrine qui consiste à suspendre tout jugement, parce qu'elle refuse à l'homme la faculté d'atteindre la vérité. Après Pyrrhon, Ænésidème, Sextus Empiricus, Montaigne a utilisé dans ces Essais le « Que sais-je ? »sceptique, suivi, au XVIIIème siècle, par David Hume. - En un sens plus général, attitude de doute systématique à l'égard de croyances ou d'opinions communément admises. »

Nouvelle Encyclopédie Bordas, 1988

« Sceptique [sεptik] adj. Et n. (gr. Skeptikos, qui observe).

1. Qui manifeste du scepticisme ; incrédule.

2. PHILOS . Qui appartient au scepticisme, partisan du scepticisme, princip. Antique »

« Scepticisme n. m.

1. État d'esprit d'une personne qui refuse son adhésion à des croyances ou des affirmations génér. admises.

2. PHILOS.

a. Courant de la philosophie antique qui s'est attaché à montrer de façon méthodique que l'esprit humain ne saurait atteindre une quelconque vérité, et qu'il convient donc de suspendre son jugement si l'on veut parvenir à l'ataraxie (Principaux représentants : Pyrrhon, Sextus Empiricus.)

b. Doctrine qui nie qu'une vérité ou une certitude absolue puissent être atteintes, mais qui préserve la possibilité d'une connaissance expérimentale et scientifique du monde extérieur. (David Hume en l'initiateur).»

Le petit Larousse 2008

« sceptique, adjectif

Sens 1 Qui doute de tout ce qui n'apparaît pas comme une évidence [Philosophie]. Anglais sceptic Sens 2 Peu convaincu. Synonyme incrédule Anglais sceptical

sceptique, nom

Sens 1 Personne qui doute de tout ce qui n'apparaît pas comme une évidence [Philosophie].

Sens 2 Personne incrédule, peu convaincue. Synonyme incrédule «

http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr...tion/sceptique/

« Sceptique :

personne non disposée à accepter qu’une majorité ou une autorité quelconque ait le

pouvoir de déclarer une opinion comme étant la vérité »

http://lemytheclimatique.files.wordpress.c...0/01/manuel.pdf

Le glissement de sens est énorme, et passe d'un doute réfléchi à un sorte de « désobéissance civile ». D'où mon agacement de me faire imposer un nouveau sens à un mot, et mon refus « sceptique » de me soumettre (dans le sens que je refuse que la majorité des NRCA ait le pouvoir de déclarer l'opinion qu'ils sont sceptiques comme la vérité). D'où le terme NRCA, même si comme je le disais il n'est peut être pas des plus adaptés. De même, à un moment je parlerais de négateur. Pour ceux chez qui cela ferait bondir et évoquerait le désagréable sentiment d'être comparé à une réalité venu des sciences de l'Histoire, prenait un bon dico...

Merchants of doubts

Pour bien débuter, une interview en anglais de 30 minutes, de Naomi Oreskes, co-auteur du livre Merchants of doubts, How a handfull of scientists obscured the truth on issues from tobacco smoke to global warming (Marchands de doutes, comment une poignée de scientifiques ont obscurci la vérité sur certains problèmes, de la fumée du tabac au réchauffement global).

Naomi Oreskes et Erin Conway insiste, rien qu'à travers le titre de leur livre, sur la méthode des NRCA. Merchants of doubts. Marchands de doutes. Le doute. Le marchandage. La science, face à une logique marchande et une logique de doute spécieux. La méthodologie des NRCA, si tant est que cela mérite le qualificatif de « méthodologie », consiste simplement à laisser planer en permanence le doute. En anglais, les expressions « unsettled science » (science incertaine) ou « not sound science » (science non solide) se rencontrent un nombre incommensurable de fois. La stratégie est ainsi résumé, remettre en cause de manière permanente les résultats scientifiques. Il n'y a pas de théorie alternative, au moins partiellement édifié. Il n'y a pas de logique d'ensemble. Rien de tout cela. Simplement une salve continus d'arguments, un roulement continu, parfois contradictoire, parfois pertinente, parfois risible ; mais une salve dont la majorité de la population ne perçoit pas l'incohérence et donc, sans la prendre pour parole d’Évangile, se met à douter de tout.

Rien que pour cette raison, en dehors même de toute considérations sur la validité des arguments scientifiques, les NRCA ont tort. La science est réfutable, mais si on la réfute, cela se fait de manière propre, avec une explication alternative des faits qui est argumentée. Ce n'est même une erreur de troisième espèce au sens statistiques, c'est-à-dire choisir la bonne hypothèse pour les mauvaises raisons, puisqu'il n'existe pas une autre hypothèse.

Le seul objectif reste de décrédibiliser la science climatique, de vendre du doute. Merchants of doubts.

Pour exemple, la page traitant du changement du changement climatique du Marschall Institute :

There remains considerable uncertainty as to how much the climate has varied regionally and globally on the decades-to-centuries timescale, or what caused those changes.

[…]

Because of the complexities of the climate system, there is no accepted estimate of the amount of warming due to the human emissions of greenhouse gases.

http://www.marshall.org/subcategory.php?id=49

Emphazis added, tel qu'on dirait en anglais:p

Le message est clair, de l'incertitude, et aucune estimation acceptée (sous entendu dans la communauté scientifique, c'est-à-dire que la communauté scientifique resterait divisée, bien que cela soit faux).

On peut se poser aussi pas mal d'autres questions, le public visé, les connexions avec le déni des méfaits du tabagisme, et tabagisme, le financement, …. Je ne vais pas décortiquer toute la vidéo, certains passages ne sont pas d'une importance fondamentale pour mon propos. Mais en gros elle dit que l'argent ne venait pas forcément au début des grandes industries, bien que ce soit le cas maintenant. Et elle plonge dans les tréfonds de l’histoire récente des USA, les ères Reagan, Nixon, Bush, pour appuyer l'idée d'une stratégie mise en place par l'industrie du tabac en premier, puis généralisé à tous les débats publics.

Pour terminer, je voudrais revenir sur ce que N. Orenskes pense être les motivations des scientifiques NRCA. Elle dit que c'est un problème d’arrogance, de confiance en soi démesuré, de passion (du latin patior, souffrir). Et personnellement, j'ajouterais de frustrations, d'aveuglement idéologique.

Une vidéo circule sur Internet, The Great Global Warming Swindle (La Grande Arnaque du Réchauffement Climatique). C'est cette vidéo la grande arnaque en elle-même, mais passons.

http://www.youtube.com/watch?v=jvaZz-1JsMI

Ce qui est intéressant, en fait le seul moment où cette vidéo est intéressante, ce sont les 10 minutes de 0h36 à 0h46. Les intervenants essayent de « renverser » (manière de parler, la vidéo est plus ancienne que l'interview) le postulat de N. Orenske, qui est de dire que les NRCA sont issus d'une réorientation de leurs activités après la chute de l'URSS, en remontant à l'ère Thatcher. La réaction de Lindzen vers la minute 45 est aussi révélatrice je penses. J'ai du mal à qualifier et je ne suis pas certain, mais on a le sentiment d'un homme qui se sent agressée, qui vivait « pépère » sa vie de scientifique dans un temps maintenant révolu. Il doit aussi avoir une tendance marqué à l'esprit de contradiction et être imbu de lui même. En cela, il croit en ce qu'il dit, mais je doutes malheureusement que ce ne soit pas pour les bonnes raisons. S. Foucart, dans son livre Le populisme climatique, analyse de même les réactions de V. Courtillot et C. Allègre en tant que frustration. En France, le climat a longtemps été l'apanage de la géophysique. C. Lorius notamment est passé en géophysique. Le climat est brutalement sorti de la géophysique avec cette histoire de RC. Et on s'aperçoit que maintenant en France c'est une croisade de l'Institut de physique du globe de Paris, avec nos deux compères en pointe, seul contre tous le monde. Et au fond, je penses que leurres réactions, aussi dommageables soit-elles, n'est pas très éloigné de celle de Lindzen.

Quand les gens de la droite à droite étaient écolos et hippies

Ce qui est un peu décevant dans cette histoire, je pense qu'on ne creuse pas assez le sujet des années 88-92. Ces 5 années sont une année charnière pour l'envol des NRCA mais aussi pour les écolos de tous bords. L'écroulement de l'URSS a eu et a encore des conséquences énormes, même si ce n'est pas toujours perceptible. L'avant 88 et l'après 92 sont aussi différent que sont les deux visages de Janus. D'un monde bipolaire, sur la corde raide mais stable où le bon et le méchant sont clairement identifié de part et d'autre, on est passé à un monde multipolaire incertain. N. Oreskes rappelle que les NRCA sont apparus après la chute de l'URSS, reprenant une thématique très « guerre froide ». Les écolos sont des « kmers verts », « vert à l'extérieur, rouge à l'intérieur », des communistes, … (expressions traduites littéralement, mais qui s'emploient couramment aux USA). S. Foucart, dans le populisme climatique, souligne que curieusement C. Allègre a repris à son compte certaines de ces expressions, ce qui fait un peu bizarre car en Europe il n'y a pas d'assimilation systématique écolo/bolchevique. On se demande bien où ce dernier est allé chercher son inspiration d'ailleurs... M'enfin bref, toujours est-il que le sujet est traité d'un point de vue partisan je penses, celui de savoir d'où sortent les NRCA. La question de savoir d'où sortent les écologistes et leurs méthodes pas toujours très licites confrontés à la question de savoir d'où sortent les NRCA et creuser à fond ces 5 années charnières pourrait être pertinent je penses.

Sinon, pour en revenir, N. Orenskes fait un tour de l'Histoire de l'écologie. Et la petite surprise, les écolos n'ont pas toujours été des gauchos. Elle prend l'exemple de T. Roosevelt et W. Stagner qui au début du siècle dernier se sont fortement impliqués dans la créations des parcs nationaux. Pourtant, ils étaient tout les deux des républicains, et Stagner était un industriel franchement conservateur. Et en bon conservateur, il voulait conserver aussi les grands espaces, d'autant qu'à l'époque le monde semblait encore bien vaste et on n'avait pas encore l'idée de faire du grand canyon un attrape pigeons touristes.

Un sondage très récent montre que cette tendance reste encore très présente. Dans l'Ouest profond, à tendance plutôt républicaine, ils se gaussent du réchauffement climatique mais ont à cœur les activités à l'extérieur et la protection de l’environnement.

http://www2.coloradocollege.edu/stateofthe...02_20_11ev1.pdf

Même si de manière moins spectaculaire, cette tendance se retrouve également en Europe.

L'écologie a dérivé à gauche de l'échiquier politique à cause du problème de régulation posé par le RC (régulation des émissions, donc interférence dans nos vies quotidiennes ultra libérale). D'une simple conservation des terres, donc sans rien de très contraignant, l'écologie est devenue une affaire de régulation, de contrôle, toutes des notions de la gauche bien à gauche, voire plus. De plus, je détaillerais ce point un peu plus tard, les questions de l'environnement, et du RC en particulier, on été enfermé dans l'écologie de gauche, et a renforcé son isolement sur l'échiquier politique.

Contradiction, contradictions, contradictions...

Décrédibiliser et se faire entendre donc. Naomi Orenkes cite une phrase qui me semble terrible. En substance, un document interne à l'industrie du tabac dit clairement : « Don't lie, you don't have to» (Ne mentez pas, vous n'en avez pas besoin). ChristianP avait publié un document, Statistiques pour Statophobes, et l'auteur, plein de bon humour, nous rappelait que nous étions pas conçu pour gérer et générer de l'aléatoire, avec une belle démonstration statistique à la clef et une explication de pourquoi la réponse qui arrange le gouvernement est toujours oui pour un référendum. Don't lie, you don't have to. Les NRCA et les négateurs plus généralement, tous les marchands de doutes, n'ont pas forcément eu besoin de mentir même si cela devient de plus en plus commun. Dans l'incertitude et l'indécision, notre cerveau va privilégié certaines réponses et est influencé par tout le discours non verbal. Les elfes parlent le langage vrai, et ne peuvent mentir. Pourtant, ils savent manipuler. Et on est bien dans le même ordre d'idée. C'est terrible, car on quitte le domaine du message scientifique bien carré et bien propre pour un message d'incertitude et habiller avec de la science, donc qui garde une crédibilité. Attaque ad hominen (M. Mann par exemple n'a pas eu tous les jours la vie facile), demi vérité, arguments qui transpirent le bon sens à grosses gouttes, toutes les techniques y passent. Informellement, on appelle cela un Gish Gallop, et pas besoin d'être un no life rageux pour tenir un Gish Gallop Rate de 18 âneries/minute.

Un exemple parmi tant d'autres. D'un côté, l'affirmation que le climat a toujours varié, et parfois dans des proportions importants ; et que le climat actuel n'est pas plus chaud que le climat du Moyen-Âge, sans même parler de l'Holocène. De l'autre, l'affirmation que la sensibilité climatique est très base, avec une propension marquée à en appeler aux résultats de Lindzen (qui ont pourtant était dûment critiqués soit dit en passant). Pourtant, peu relèveront la contradiction je penses. Elle est pourtant bien là. Comment avoir un climat très variable avec une sensibilité faible ? Ce genre de question devrait typiquement provoquer un tel blanc que même les mouches, conscientes de leurs vrombissements, s'arrêteraient de voler. Une question qui n'est pourtant jamais posée.

Ou encore, cet autre exemple. D'un côté, une quasi vénération (et je ne penses pas que le terme soit trop fort) pour les températures de l'UAH (mesures par satellites commençant en 79 si certains ne connaissent pas), et l'affirmation qu'avant 79 on ne sait rien de la banquise. De l'autre, un empressement marqué à commenter toutes les reconstructions mettant en exergue que l'Holocène/le Moyen Âge ont été plus chaud, avec une mention spéciale pour le MWP projet de co2science : http://www.co2science.org/data/mwp/mwpp.php. La contradiction est cette fois un peu plus évidente. Comment savoir que le Moyen Âge était plus chaud si les satellites seulement sont fiables ? Là encore, une question qui devrait provoquer un blanc mémorable, mais qui n'est jamais posé.

Et un autre exemple, les NRCA sont prompts à nous rappeler que le CO2 suit de 800 ans la courbe de températures sur les données extraites des carottes de glace, et s'empresse alors de renverser le lien de causalité, faisant de la hausse du CO2 une conséquence de la hausse de la température. Pour autant, même en faisant abstraction du décalage de 800 ans, quel réchauffement aurait pu provoquer une hausse de 115 ppm du taux de CO2, soit plus que lors de la transition glaciaire/interglaciaire ?

Et la liste n'est pas exhaustive. Les contradictions de ce type peuvent être débitée ad nauseam.

L'argumentaire des NRCA trouve une résonance particulière dans la population générale, car, tel que je le soulignais, les sciences n'ont aujourd'hui plus grand'chose d'intuitif. Les arguments de bon sens marchent donc à plein. Un exemple a été encore donné récemment avec l'histoire surgit de nul part du trou dans la couche d'ozone. Ce trou a été plus important à la sortie de l'Hiver 2011, suite aux températures très froides dans la stratosphère polaire. Réaction immédiate de beaucoup : « Ils nous parlaient de réchauffement, et v'là t-y pas que maintenant il parle de refroidissement. ». Oui, sauf qu'on parle de la stratosphère, qui elle se refroidit, ce qui est une signature de l'effet des gaz à effet de serre. Contre intuitif ? Peut être. Mais observé depuis des dizaines d'années et prévu depuis encore plus longtemps.

Et paix est un autiste nolife un INTP

Dans ce contexte, une nouvelle étude est paru, qui met en exergue les différences de personnalités entre le public en général, et les scientifiques, et plus particulièrement ceux impliqués dans la recherche touchant le sujet du réchauffement climatique.

Il reprend le test de personnalité de Jungs/Myers qui développe quatre axes avec pour chacun deux préférences opposées. Ce qui donne concrètement :

I/E : introverti ou extraverti, axe d'orientation de notre énergie interne

S/N : sensitif ou intuitif, axe de prise d'informations

T/F : pensée (thinking) ou sentiment (feeling), axe de prise de décision

J/P : jugement ou perception, axe d'interaction avec ce monde.

Ce qui donne 16 personnalités différentes possible.

Bref, le papier :

http://www.springerlink.com/content/m80515...03/fulltext.pdf

La différence la plus dramatique entre population générale et scientifiques se fait sur la prise d'informations de ce monde. La très grande majorité des gens préfère la sensation, alors que les scientifiques sont plutôt dans l'intuition. Quand on lit les différences entre ces deux axes, cela fait limite l'effet d'une révélation.

Les personnalités xSxx :

se basent sur leurs expériences

avancent prudemment et logiquement vers les conclusions

veulent des détails

sont ancrés dans le présent, lié au passé

préfère des instructions étapes par étapes

regarde les faits

préfère le langage concret au symbolisme, ou aux métaphores.

Les personnalités xNxx

se basent sur les théories

avancent à coup d'intuition vers les conclusions

veulent des généralités

sont orientés vers le futur

préfère parler en toute généralité

regarde les schémas et les possibilités

utilisent le langage symbolique

Le réchauffement climatique étant un concept plutôt très général, qui est plus une problématique du futur que de maintenant, dont les faits restent lointain et très imprécis, on comprend que les S éprouvent des difficultés à percevoir la problématique du réchauffement climatique. La manière dont les S et les N perçoivent ce monde peut donner plus de difficultés au S et plus de facilité au N à appréhender la problématique du RC.

Le test, tout du moins pour le cas que je suis, est efficace. Paraît que j'ai la même personnalité que Newton aussi... Leroy Jethro Gibbs doit être un INFP « extrême ».

Le déni pour les nuls

Dans la continuité de cette difficulté de perception de la problématique du RC, une vidéo d'un gars qui porte bien son nom : G. Marshall (comme l’institut, pour ceux qui ont raté la blague :whistling: )

En gros, dans la première vidéo, il explique que notre perception des dangers est contraint par les caractéristiques suivantes :

immédiat

visible

avec précédent

causé par d'autres

avec une causalité simple

et avec des impacts directs.

Le RC, c'est l'exact opposé...

Cela vient bien évidement de l'évolution. L'intérêt, c'est de pouvoir réagir immédiatement quand on tombe sur un tigre à dent de sabre qui a la dalle à en bouffer une tribu néolithique entière. Les mécanismes dont nous parlons là sont archaïques et rappelle notre animalité.

Il se passe la même chose par exemple lorsque la nation viole les droits de l'Homme. La population devient alors aveugle aux exactions. Savoir ou ne pas savoir, un acte politique, une décision personnelle.

Dans la dernière vidéo, il montre les réactions que nous pouvons avoir pour réagir et éviter le problème du réchauffement climatique. Ce sont des mécanismes de défenses très généraux, et il se rencontre dans la vie de tous les jours, mais ici on les étudie dans le cadre des questions d'environnements.

Une réaction de base, une des plus primitive et des plus archaïque, est le déni. Quand une information provoquant un sentiment négative, on la nie en bloc. Et face au RC, on parle d'incertitude, de science non figé. Toujours les mêmes expressions : « unsettled science », « not sound science », « unsure science », « uncertainity ». En cela, les campagnes de déni dont parlait N. Oreskes sont très efficace, car elle stimule ce mécanisme de défense. Il n'y a pas besoin de nier frontalement. En laissant le doute, l'esprit de chacun ferra le reste, et s’appropriera ce doute pour rejeter les informations véhiculant un sentiment négatif.

Une réaction toujours de l'ordre du primitif est la prise de distance. « Oh, vous savez, le réchauffement climatique, c'est un problème global, mais bon voilà quoi. Cela ne me concerne pas plus vraiment. ». Avec le RC, on peut même prendre dans la distance dans les 4 dimensions. Le RC, c'est loin dans le futur, c'est loin de mon petit jardin.

Une autre réaction assez primitive est la compartimentalisation. Un exemple, atroce, est celui de ce commandant de camp d'extermination, qui faisait du tir au pigeon avec les bébés du camp, et qui le soir rentrait chez lui et en bon père de famille, embrassait sa femme et ces enfants.

C'est une stratégie courante concernant l’environnement (je ne compare pas les deux cas évidement ! Mais cet exemple des camps de la mort est suffisamment frappant pour se passer d'un blabla inutile). D'un côté, on est bien d'accord que le RC est un problème, on semble l'accepter et en discuter librement ; de l'autre nos actes montrent qu'on a pas intégré cette problématique. De plus, il y a toujours ce problème de l'espace-temps. Le RC est un problème global. Il est donc plus facilement compartimenter dans un petit coin, dans la case problèmes globaux, sans jamais entrer interagir avec la case problèmes locaux. Pour ceux qui comprennent l'anglais, les exemples données par G. Marshall font rire jaune.

Pour cette réaction, j'ai perdu l'expression en français qui va bien :blush: C'est la réaction de celui qui va par exemple changer une ampoule ou se mettre à trier, et avoir l'impression que ce geste suffit. On se donne bonne conscience avec un geste qui au fond à une portée anecdotique.

Il y a aussi la reconstruction positive. Nous nous approprions le RC pour en faire quelque chose de personnellement positif.

Sur ces réactions de défenses, je connais moins le sujet et donc je ne vais pas développer plus, d'autant que j'ai bien du mal à m'en dépatouiller. La seule réaction de défense que je connaisse vraiment la sublimation, qui m'a mené jusqu'au bout de la nuit pour pondre cette tartine et me mènera encore au bout de la nuit pour le perfectionner.

Un bouquin m'a été indiqué et je pense qu'il doit être intéressant. Dans son Pour un catastrophisme éclairé, Dupuis revient sur une vieille théorie qui dit qu'on ne connait que ce que l'on a vécu. Dans cette optique, la catastrophe n'apparait pas crédible car elle ne peut pas avoir de précédent par définition. Une des premières idées qui m'est venu à l'esprit en découvrant ce libre est l'exemple du gars très post moderne, qui respecte les 50 en ville parce qu'il juge utile mais trouve les 90 sur les lacets vosgiens trop restrictif, et qui dans une excuse "c'est la vie" très désespoir post moderne, s'enfile les routes à 170 jusqu'au jour où il termine 1100 mètres plus bas après un vol plané au dessus des contreforts alsaciens des Vosges. La catastrophe n'était pas réaliste jusqu'à ce que la bagnole soit devenu un cercueil miniaturisé. Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer, mais cela me rappelle furieusement ma g****e...

Pour finir ce petit paragraphe, des expériences ont montrés que l'idée de citoyen guidé par la raison est un mythe. Par un processus qu'est la rationalisation, nous agissons, puis nous justifions nos actions. Contrairement à ce qu'on pourrait pensé, on ne décide pas puis on agit. On agit, puis on se justifie comme on peu. Par exemple, il pleut dehors. Vous prenez un parapluie, parce qu'il pleut. Et bien, les expériences ont montrés de manière indiscutable, qu’effectivement, « on prend le parapluie parce qu'il pleut » ; au contraire de « il pleut donc je prend un parapluie ». Dans le même genre, Zidane a été mettre un coup de boule à son adversaire, puis il s'est justifié comme il pouvait. Et on peut continuer ainsi la liste, du gars qui allume une clope à celui en train de se palucher, en passant par la fille qui se fait une manucure. Chacun va se justifier a posteriori d'une manière parfois maladroite. Un neurobiologiste disait en gros que l'idéal des Lumières, celui du citoyen doué de raison, est mis empiriquement en faillite.

Cela n'aide pas...

Comment les écologistes empêchent la lutte contre les défis écologistes...

Il souligne également un point fondamental dans la deuxième vidéo, celle dont je n'ai pas encore parler. Pour ceux qui sont encore plus vif que mort après les longues déblatérations précédentes, cela me semble important de tenir encore quelques lignes avant de capituler.

Il souligne d'une part que les écologistes ont tendance à jouer sur la culpabilité. Quand L. Cabrol avait ouvert son blog, l'un des premiers textes dont il nous avait gratifié compter un nombre vertigineux de mots se rapportant à la famille de « coupable ». De mémoire, une dizaine de fois, pour dire qu'il veut déculpabiliser les gens après le battage des écologistes. À l'époque, cela m'avait fait bondir. Je ne comprenais pas pourquoi il s’investissait d'une telle mission. Et en fait, il n'avait pas tort, tout du moins sur l'analyse (pour la réaction, on ne peut pas dire qu'elle fut très pertinente ou appropriée...). Les écologistes ont tendance à joué sur la culpabilité, « guilty » en anglais. C'est un point capital, car on pourrait tendance à avoir une vue biaisée, ce dire que les gens sont victimes de leurs inconscients seulement. Au contraire, certains écologistes se déchainent, façon missionnaire qui en l'an de grâce 1550 après la naissance de notre glorieux sauveur, le Christ Jésus ; brandit la croix et hurle : « Convertissez-vous, hérétique ! » après avoir posé le pied sur la terre du Japon. Enfin bref, passez ce moment de délire, il n'en reste pas moins que l’attitude de certains écologistes provoque des réactions de contradictions. La pression négative écologiste en réalité n'aide pas.

La meilleur réponse serait de donner une vision positive des difficultés de notre société. Tout comme les scientifiques ne sont pas là pour vendre du doute, les écolos ne sont pas là pour vendre de la culpabilité. Soyons clair, je ne cherche pas non plus à vendre de l'écologie avec une réponse toute prête sur le mode bisounours en sortie. Les défis posés par les difficultés écologiques sont immenses, et la transition se fera sans doute bien plus dans la douleur que dans la douceur. Pour autant, l'écologie n'est pas là pour culpabiliser et offre l'occasion à chacun de s'affirmer citoyen libre et éclairé. C'est un défi collectif, défi à relever ensemble, et une occasion d'un nouveau monde à construire main dans la main.

D'autre part, l'écologie s'est enfermé elle-même à gauche. Au lieu d'écrire une histoire pour nos sociétés, un grand récit fédérateur, ils ont écrit une vérité toute personnelle et force les gens à s'y rattacher. Les conséquents de cet activisme écologistes sont immenses, sans compte que les médias charge encore plus le dossier en tenant un Gish Gallop rate encore plus vertigineux que certains NRCA notoires comme Monckton. Puisque les gens ne sont pas con comme des manches à balai, ils flairent bien l'arnaque, et refuse d'y adhérer.

De ce point de vue, on note aussi l’extrême polarisation du débat, ce qui est dommageable. Les sciences de l'atmosphère ne sont pas une belle démonstration à la craie blanche sur le tableau noir. Les incertitudes, sur la sensibilité climatique, sur le contenu en chaleur de l'océan, sur les nuages, sur l'attribution des événements météorologiques au changement climatique, ne doivent pas être écarté d'un haussement d'épaule, et il y a parfois un fond de vrai dans certains propos NRCA.

À ce sujet, après la petite digression messianique, il existe ce qu'il convient d'appeler des easters eggs dans certains programmes. Par exemple, sous Youtube, vous pouvez jouez au jeu du serpent tout en regardant une vidéo (flèche de gauche pendant deux secondes puis flèche du haut tout en maintenant la flèche de gauche). Ici, je réinvite le principe de l'easter egg. Si il y a encore quelqu'un pour me lire à cette ligne, je m'engage à lui offrir des chocolats.

Des grands récits

Si le RC n'est donc pas en mesure de stimuler notre « thermostat » du risque, si la majorité de la population n'a pas les capacités innées pour saisir sans effort le problème RC, si nos mécanismes de défenses vont nous détourner du problème du RC, on doit en passer par une autre voie, celle d'un récit social construit. Et c'est là où cela devient intéressant.

Un papier en français pour les courageux qui ont déjà enduré plus d'une heure d'anglais :

http://climatecontroversies.ulb.ac.be/wp-c...es/bozonnet.pdf

Dans la pensée post moderne, on parle d'éclatements des grands récits. Cela rejoint l'idée très générale du post modernisme, celle du relativisme et de l'éclatement des structures traditionnelles : individualité, famille, grand récit, … tout y passe.

Historiquement, les sciences sont passés par trois grands récits.

Le premier, le plus primitif, est l'amalgame entre science et religion. L'Homme se sent le jouet des dieux.

Un petit souvenir du romantisme, la dernière déclinaison à mon sens de ce grand récit :

Caspar_David_Friedrich_032.jpg

Ensuite, l'âge de la raison, le modernisme et son rationalisme triomphant, la mise à mort des Dieux. La science est objective, rationnelle, on lui fait confiance. La météorologie est moins marqué par ce grand récit, mais elle en est passé par là. C'est l'image de Pasteur par exemple :

Tableau_Louis_Pasteur.jpg

Et enfin, l'éclatement récent des grands récits, ce qui n'est pas sans compliquer le problème actuel du RC. En fait, on ne peut plus vraiment considérer cela comme un récit. Chacun détient sa vérité et se referme dans un tribalisme post moderne dans un esprit très chacun pour soi et Dieu pour personne.

Analyser le pourquoi de l'éclatement des grands récits est un bien trop vaste sujet pour mes modestes connaissances. Je ferais cependant quelques remarques. Ma prof de philo disait : « La technique sert l'Homme pour mieux l'asservir ». Et effectivement, après l'ivresse de la science et de la technique triomphante qui fait reculer le grand récit primitif et donne à l'Homme le sentiment de maîtriser son Univers, la douche froide est brutale. Majdanek, Sobibor, Hirochima, Nagasaki, agent rose, vert, orange, et plus récemment, OGM, RC, pour ne citer que des exemples, montrent que les sciences et les techniques peuvent faire d'énormes dégâts, et remettent profondément en cause l'idée de progrès. Et la société est de plus en plus esclave de la technique, dans une sorte de spirale infernale où l'apothéose du délire est atteint avec la géo-ingénierie. On se propose maintenant de résoudre les dégâts du RC en remodelant la Terre à l'aide de nos connaissances techniques.

On assiste également à une nouvelle confusion des genres. Après le premier grand récit où l'on confondait sciences et religion ; notre société post moderne confond maintenant sciences, politiques et économies. Le lobbying est devenu un sport national, et certain essaye de s'en mettre plein les fouilles. Cela pourra sembler un peu caricatural, et je ne voudrais pas cracher sur nombre de scientifiques qui continuent à faire leur boulot honnêtement, mais c'est une tendance malgré tout qui est présente.

Dans ce contexte d'éclatement des grands récits, d'hyper individualisme, sans parler de crise économique, de peur du chômage, peur de l'islam et/ou des mexicains suivant le côté de l'Atlantique où l'on vit, la nécessaire construction d'un nouveau grand récit social visant à court-circuiter nos multiples « défaillances » -tant celle de la rationalisation que celle du thermostat du risque- et inhibé notre inconscient arrive au pire moment qu'il puisse être. Dans un monde incertain et marqué par le relativisme, le retour à l'ancien grand récit fait figure de roc sur lequel s'appuyer. En langage moins crypté, le climat varie naturellement, c'est le hasard. L'Homme doit revenir à une science objective, non politisé, qui le protège de ces aléas. Une généralité un passe passe partout, mais qui permet de faire le lien entre discours des NRCA et grand récit naturaliste.

De plus, la civilisation et ce grand récit naturaliste ont interagit pour nous donner à nos sociétés une structure particulière, point sur lequel je reviendrais.

Pourquoi un pavé pareil?

Ce qui m'a motivé, c'est ce post du blog de Tamino :

http://tamino.wordpress.com/2011/10/15/a-stitch-in-time/

qui reprenait cet article :

graphics_socolow_wedges_reaffirmed_Final

http://www.thebulletin.org/web-edition/fea...dges-reaffirmed

En 2004, l'auteur avait proposé un scénario avec 7 triangles de stabilisations des émissions. Il admet lui même que c'était un peu une option bisounours, mais que cela reste gérable. Le principe est simple, maintenir les émissions constantes (donc, cela implique que la concentration en CO2 continue d'augmenter linéairement tout de même) durant 50 ans. Pour maintenir les émissions constantes, cela implique 7 axes de réductions, et il détaillait quels axes (véhicules,...). En 2011, 7 ans plus tard, l'auteur revient sur le sujet et constate que les émissions augmentent de plus en plus rapidement, et aucune réduction n'est donc atteinte, même de très loin. Désormais, une stabilisation des émissions nécessite 9 axes de réductions, et cela fera toujours au final plus de CO2 dans l'atmosphère.

L'auteur a en tout cas une bonne initiative. D'un problème à la résolution si titanesque que même un demi-dieu abandonnerait, il le divise en 9 axes qui sont donc plus gérables. Il montre également que le coût de l'inaction est catastrophique. Même en supposant une sensibilité climatique très basse façon Lindzen, cela fait toujours 1.1°C de réchauffement depuis le pré-industriel, et ceci avec deux options bisounours (stabilisation immédiate des émissions et sensibilité très basse). En partant sur un option un peu plus réaliste que la sensibilité climatique est 0.54 K/Wm^-2, valeur basse du GIEC, cela nous mène à 2.2°C. Et si nous ne faisons rien, je suppose qu'on arrivera à 850 ppm de CO2 environ (c'est réellement la trajectoire que cela prend actuellement), c'est-à-dire à 3.2°C au minimum par rapport au pré industriel. Et il n'y a pas à s'inquiéter pour le pic pétrolier. La Chine et les USA ont le c*l posé sur des réserves colossales de charbon, qui avant d'être épuisé auront permis de tenir l'accélération actuelle des émissions quelques années encore. Sans compter que là dessus, on peut rajouter toutes les autres GES, certains étant même artificiellement, ce qui ne peut que tirer à la hausse les chiffres puisque là on calcule simplement l'effet du CO2. Le propos spécifiquement est ainsi de dire qu'en partant sur l'hypothèse qu'on ne fait rien, même faire le pari sur des sensibilités climatiques drastiquement basse ne suffit pas.

Un autre cas, celui de la crise permien-trias a été développée par une jeune étudiante.

http://climatesight.org/2011/02/17/extinction-and-climate/

Cet exemple montre combien un réchauffement climatique causé par des gaz à effet de serre peut avoir d'énormes conséquences. Elle est considérée comme la mère de toutes les extinctions de masse. Elle est la seule à avoir décimée les insectes, la seule à avoir ramenée la Vie à quasiment 0. La plupart des espèces évolués et des écosystèmes complexes ont disparus, ce qui fait que l'évolution a du reprendre à partir de pas grand chose. Il est estimé que la Terre a mis 30 millions d'années pour totalement se rétablir. Et une des causes en jeu fut un réchauffement qui a dérapé suite à l'émission massive de CO2 par l'activité volcanique.

Vers une vision plus générale

Nos démocraties occidentales sont aussi différentes des premières démocraties grecques et romaines que notre civilisation est différente de la civilisation gréco-romaine.

Nous sommes la civilisation qui a tué les Dieux, la civilisation de la technique et de la liberté individuelle.

Hannah Arendt dans les années 60 parlait déjà de la perte de la notion de bien public. Il ne reste plus que qu'une poursuite effréné de la jouissance individuelle. La conscience de l'impact du réchauffement climatique est de plus en plus ancrée dans les esprits, mais cela reste un problème relégué à l'arrière-plan. Il ne nous concernent pas directement.

Tocqueville avec beaucoup de pertinence à analyser ces démocraties, et au XIXème siècle avait déjà anticipé les évolutions observées actuellement. Je ne vais détailler ici son analyse, mais en rappeler quelques points marquants. Nos démocraties sont la cause et la conséquence de l'individualisme et de l'ultra libéralisme. Dans nos démocraties commerçantes et bourgeoises, nous abandonnons notre infime part de pouvoir à des hommes qui préfèrent suivre l'opinion plutôt que d'impulser une évolution à nos sociétés, pour pouvoir garder les fesses aux chaud sur le fauteuil qui va bien (et ceci, quelle que soit la couleur politique). Plutôt que de participer à la vie de la cité, nous demandons juste à l’État d'assurer la pleine jouissance de notre liberté individuelle.

Al Gore, dans son libre La raison assiégée, mais si il a une tendance marquée l'administration de Georges W. Bush (on se demande pourquoi...), vient en quelque sorte montrait l’achèvement des anticipations de Tocqueville dans la société états-unienne.

Dans ce contexte de libéralisme, voire d'ultra libéralisme, le communisme et son bonheur public à tout crin avec son lot de régulation et son échec patent, est donc vu comme une attaque. Il s'en suit que l’environnementalisme qui pointe les failles, et même la faillite, de nos démocraties occidentales, et vu comme une nouvelle déclinaison du communisme, de sa volonté de régulation.

Comble de l'hypocrisie, sûr de notre bon droit, et au nom de la liberté, nous avons voulu imposer ce modèle à coup de guerre. L'exemple le plus récent, celui de l'Irak, montre à quel point la volonté de bien faire a permis des atrocités dignes des années 40 (et après, on vient parler de l'Inquistion et des conversions forcées...).

Je penses qu'organiquement nos démocraties ne sont pas aptes à affronter les défis posés. Elles sont un archaïsme des temps modernes, et ce n'est pas juste en changeant de Constitution que cela ira mieux.

Rappelons que la dernière grande crise économique, celle de 29, s'était terminé par une guerre mondiale. Et, à mon sens à juste raison, on peut craindre pour l'avenir.

Aujourd'hui, nous avons une crise économique, écologique et sociale profonde et sans précédente, remettant en cause notre civilisation jusque dans ces tréfonds. Dans ce contexte, je suis personnellement très pessimiste, et je doute que notre civilisation (mais non l'espèce humaine, soyons clair) passe ce siècle.

La question sensible est alors de savoir si une dictature écologique est alors la solution. Dans Mein Kampf, Adolf Hitler présentait une analyse de la monarchie des Habsbourg. Si le cas de l'empire d'Autriche-Hongrie est assez particulier, il n'en reste pas moins que la décadence de cette monarchie qui avait tenté de s'ouvrir à la démocratie occidentale, et la décadence de la république de Weimar, a aboutit en réaction à l'émergence du concept de « Führer ». Je ne penses donc pas que la meilleure réponse soit une dictature verte. Je crois bien plus en une refonte totale de nos démocraties.

Pour autant, et c'est la raison qui me pousse à écrire et à continuer d'espérer malgré ce message assez pessimistes, l'individu post moderne est éduqué. Durant le dernier siècle, les connaissances ont fortement progressé. Si je crains que nous soyons en train de partir collectivement à la catastrophe, nous restons éduqué et capable de comprendre les enjeux de ce monde et de notre interaction avec ce monde. J'écris donc pour proposer de prendre du recul, et proposer une remise en cause profonde, connaissant nos tendances naturels. Une phrase célèbre dit : « Tant qu'il y a de la Vie, il y a de l'espoir ». Je dirais personnellement : « Tant que cette civilisation et ces individus restent, l'espoir reste ».

Modifié par paix

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Catastrophes naturelles en série: la faute au réchauffement climatique

Sécheresse, inondations, cyclones et incendies: les désastres climatiques sont devenus à la fois plus fréquents et plus intenses sous l’effet du réchauffement provoqué par les activités humaines, et la tendance risque de s’aggraver, avertit un rapport de l’ONU sur le climat.

Certes, l’impact du réchauffement climatique sur de tels événements dépend de leur nature et de leur répartition, très inégale, entre les différentes régions du monde. Et le niveau de confiance des prévisions formulées par les spécialistes varie selon la quantité et la qualité des données disponibles.

Mais les centaines de scientifiques ayant rédigé ce rapport pour le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), sont formels: les événements climatiques extrêmes seront globalement plus marqués et plus fréquents dans les décennies à venir, entraînant des dangers accrus pour la plupart des habitants de notre planète.

Catastrophes en série

"C’est le plus gros effort jamais entrepris pour évaluer la façon dont les extrêmes sont en train de changer", assure Neville Nicholls, professeur à l’Université Monash de Melbourne et coordinateur d’un des chapitres de ce rapport d’étape, qui peut encore être révisé par l’ONU lors d’une réunion à Kampala, avant sa publication, programmée le 18 novembre.

Une publication qui coïncide avec une série de catastrophes naturelles dévastatrices suscitant de nombreuses interrogations et inquiétudes. En 2010, des températures record ont favorisé les incendies qui ont ravagé les forêts de Sibérie tandis que le Pakistan et l’Inde subissaient des inondations sans précédent.

Cette année, les Etats-Unis ont enregistré à leur tour un nombre record de désastres, depuis les crues du Mississippi et du Missouri jusqu’à l’ouragan Irene, en passant par la sécheresse terrible qui touche actuellement le Texas.

En Chine, des régions entières subissent également des sécheresses intenses tandis que dans le même temps, des pluies diluviennes ravagent l’Amérique centrale et la Thaïlande.

source : http://www.lematin.ch/actu/monde/catastrop...ique-2011-11-01

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Catastrophes naturelles en série: la faute au réchauffement climatique

source : http://www.lematin.ch/actu/monde/catastrop...ique-2011-11-01

Mouais, je trouve ça quand même un rien alarmiste et beaucoup, beaucoup, beaucoup trop précoce pour affirmer quoique ce soit. C'est bien beau d'avancer tout ce qui se passe ces derniers temps comme faisant partie du réchauffement climatique mais sans développer un minimum çà n'a vraiment aucune valeur a mes yeux. C'est mon esprit Ultra-Cartésien qui veut çà mais pour moi tout doit être prouver pour que je puisse le croire, et la, je trouve que çà ressemble à, permettez moi la comparaison, un sale torchon écrit par un journal en manque de sensation.

Modifié par huymétéo

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Et comme par hasard rien sur les importantes tempêtes de neige et vagues de froid de l'hiver dernier...

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Voici l'heure où un être maudit, errant sur ce forum, va vous brûlez le cerveau à coup de statistiques. :lol: J'y ai passé la nuit, alors j'espère que ce n'est pas trop bâclé. C'est une réflexion rapide sur l'évolution des températures de l'Archipel Canadien.

Une idée commune est de dire que la météorologie est fait d'extrêmes, et que les moyennes n'ont pas de sens. Je dirais plutôt que l'extrême est la réalisation d'une moyenne. Ou, dit plus rigoureusement, si l’extrême est survenu, c'est parce qu'il existe et que sa probabilité n'est pas nul. Il ne peut exister d’extrêmes si les moyennes n'existent pas.

Le risque aussi est de surinterpréter ou d’interpréter de manière erronée. Les extrêmes n'étant que la réalisation d'une moyenne, il convient de définir clairement ce que réalise ces extrêmes, et ce qu'ils peuvent nous apprendre.

Pour le reste, j'espère que je n'ai pas fait de connaeries comme à mon habitude. Je ferais mieux d'arrêter de faire des stat's mais je suis encore moins doué pour m'empêcher de m'humilier publiquement que pour faire des stat's.

Et désolé pour les images, les urls, et tout, le forum m'envoye chier parce que je ne sias pas quoi. Faudra me croire sur parole quand je vous dis que les graphiques racontent ce que je dis...

So, here we go...

Les statistiques de l'Xtrême : jusqu'au bout du monde

Températures extrêmes, réchauffement climatique et rétroactions positives : le cas de l'Arctique Canadien.

Résumé : La présente étude fait suite aux événements extrêmes de l'été 2007 et 2011 dans l’Archipel Canadien. Durant ces deux saisons, les températures ont dépassées les moyennes de 2 sigmas ou plus. L'objectif est donc d'étudier les étés 2007 et 2011 d'un point de vue statistique.

L'étude se focalise sur les hypothèses permettant de rendre probable ces événements extrêmes. Pour cela, une reconstruction des températures de l'Arctique Canadien depuis 1923 est proposé. À partir de cette série, trois grandes hypothèses seront testés.

La première hypothèses envisagée est celle de la stabilité du climat. Cette approche n'apporte aucun résultat et est donc rejetée.

La deuxième hypothèse envisagée est celle du réchauffement du climat. Cette approche permet de modéliser les observations, mais reste insuffisante

La troisième hypothèse envisagée est celle du réchauffement du climat couplé à une rétroaction positive, en l’occurrence la perte de banquise. Cette dernière approche est la seule à fournir une description complète des extrêmes de l'Arctique Canadien.

Introduction

Un petit mot avant sur les événements extrêmes, qui n'a pas un rapport absolument direct avec ce qui suit. L'événement extrême est un événement, au sens statistique, qui est la réalisation d'une probabilité ; ce qui implique de facto l'existence d'une variable aléatoire possédant une distribution quantifiable. Pour les températures, la loi de probabilité est approximativement normale. Or, un dépassement de plus de 3 sigmas à une probabilité inférieur à 0.1% (ce dernier point sera précisé plus loin) dans le cadre de cette hypothèse. En conséquent, on ne peut pas dire que la météo n'est fait que d'extrêmes. Par contre, on peut dire que notre description actuelle du climat n'est pas pertinente ; dans ce cas la distribution n'est pas normale ou alors le climat n'est pas stationnaire, ou les deux.

La réflexion sur le sujet a débuté plus précisement à partir de deux éléments.

D'une part, après avoir commenté les anomalies d'Eureka et Resolute sur ces forums. En effet, les mois de Juillet et Août ont envoyé paître la moyenne 1971/2000 d'un bon 3 sigmas, avec même un dépassement de 4.6 sigmas pour Resolute en Juillet. D'un point de vue climatique, et le terme n'est pas exagéré, c'est énorme. Dans le même temps, la banquise battait des records de rétraction. Un événement extrême si il en est, mais dont la seule constatation ne suffit pas pour le qualifier.

D'autre part, cette réflexion a été ranimé suite à la lecture des travaux de Rahmstorf et Comou, 2011 mettant en évidence l'importance du réchauffement pour expliquer les événements de l'été 2010 à Moscou. Dans ce cas, on approche aussi les 5 sigmas sur l'échelle mensuelle. Une précédente étude, Dole et al., 2011, avait obtenu un résultat totalement opposé, ce qui avait été abondamment commenté sur tous les sites NRCA. Sur le blog RealClimate, stefan @ 26 octobre 2011, Rahmstorf explique que cette différence spectaculaire de résultat vient de la mauvaise utilisation de la base de données du Goddard Intitute de la NASA. En effet, les données bruts sont traitées sur une large échelle spatio temporelle, ie annuelle voire pluri annuelle et global ; ce qui exclut leur utilisation à l'échelle spatio temporelle de la canicule russe, ie le mois et la région.

L'idée a donc été très simplement de partir des données brutes et de reconstruire une série des températures estivales de l'Arctique, ceci afin d'avoir une base de départ scientifique, ie réfutable et reproductible, mais aussi solide. Une fois cette série en mains, tous les tests statistiques possibles et imaginables ont été passé jusqu'à trouver le modèle qui rend probable les observations de l'été 2011. Sauf indication contraire, le risque alpha est posé à 5% arbitrairement. Cette valeur ne sera donc plus précisé par la suite.

Construction d'une série de la température de l'Archipel Canadien

La technique de reconstruction s’appuie largement sur les travaux d'Hansen et Lebedeff, 1987.

La logique de calcul des pondérations a été cependant un peu modifié. Un cercle de 1000 kilomètres de rayon autour de Resolute a été délimité, en supposant d'après le travail de Hansen et Lebedeff que la corrélation sur ce rayon est suffisamment forte pour que la station de Resolute seule soit représentative. La superficie de 3 100 00 km² ainsi délimité représente approximativement l'archipel arctique canadien et ses eaux territoriales. Les différentes stations sont pondérés avec la portion de la superficie où elles sont représentatives qui intersecte la superficie du disque de 3 100 000 km² autour de Resolute.

Les données des stations les plus anciennes et les plus complète ont été extraites de la base de données d'Environnement Canada (par après, EC), à l'exception de la série de Pond Inlet, tiré de la base de l'Hadley Center.

Les stations choisies sont donc les suivantes.

Eureka, Nunavut, Canada. Pour Eureka, les données du 23 au 31 Juillet 1991 étaient absente du rapport mais les données horaires étaient disponibles. La moyenne du 23 au 31 a été recalculée avec les données horaires. Il n'a cependant pas été possible avec les données horaires des jours précédents de reconstituer exactement les données mensuelles de EC. En tout état de cause, la méthodologie d'EC pour compiler les données horaires ne m'est pas connu. Cependant, les différences sont faibles, et la moyenne mensuelle a été calculé avec les données EC du 1er au 23 et les données horaires recompilées du 23 au 31. L'erreur commisse sur Juillet 1991 seul est estimée à 0.2°C.

Pond Inlet, Nunavut, Canada. Pour Pond Inlet, ses premières données sont via la base de l'HADCRU. Pour une raison inconnue, les données de l'HADCRU et d'EC diverge de 0.1 ou 0.2°C à partir de 2000. Les données seront alors celles d'EC. Pour Pond Inlet, il y a du avoir une modification dans la station durant l'été 2008. Les données sont cependant considérées comme une seule série vu les très faibles différences et la station géographique. Durant l'été 2008, les trous sont bouchés avec Ogimet.

Sachs Harbour, Territoire du Nord-Ouest, Canada. Sachs Harbour a deux stations. Pour la première, de 1956 à 2004, les données sont de l'HADCRU. Pour la deuxième, de 1995 à 2011, les données sont de EC. Vu les très fortes corrélations entre les deux séries et les faibles différences, les deux séries ont été fusionnées en une seule, la deuxième série étant normalisé par rapport à la première puis une moyenne sur 1995/2004 à part égale (pas de pondération) a été effectué.

Les distances ont été calculées avec et ont été arrondi à 5 kilomètres près. Les coordonnées sont celles de EC.

Les pondérations sont donc :

p(Resolute) = 1 d = 0

p(Sachs Harbour) = 0.39 d = 1000 km

p(Eureka) = 0.61 d = 625 km

p(Cambridge Bay) = 0.55 d = 715 km

p(Pond Inlet) = 0.64 d = 575 km

Les données d'Alert, Nanisivik, Grise Fiord et Kugluktuk ont été écartées pour les raisons suivantes.

Pour Alert, c'est le bazar dans les données et l'objectif n'était pas de reconstituer la série avec les petits bouts éparpillés aux 4 coins d'Internet. De plus, les données d'Eureka sont déjà incluses et sont représentatives du Nord de l'Archipel.

Pour Nanisivik, les données ne sont pas assez longues, et la différences avec les données de Pond Inlet n'est pas suffisante pour la considérer vectrice d'information.

Pour Kugluktuk, c'est parce que le nom est imprononçable :P Sérieusement, la station est continentale et est trop éloigné de Resolute pour être considérée.

Pour Grise Fiord, les données sont parcellaires.

L'ordre de fusion des séries peut avoir un impact. Trois ordres ont été envisagés, un ordre spatial, un ordre chronologique, et un ordre hybride. L'ordre finalement retenu est celui temporel, le plus sûr d'après Hansen et Lebedeff, 1987. Dans tous les cas, la différence est faible entre les 3 ordres envisagés, et la différence est surtout sensible entre 1932 et 1948 quand la série est pondérée entre Pond Inlet et Cambridge Bay qui a des données incomplètes. Sur leur période de référence commune, 1956 à 2011, les données estivales sont ainsi :

Le résultat est le suivant :

Les données sont fournis en fin d'étude.

Graphiquement, la série retenue est celle-ci :

En tout et pour tout, j'estime l'incertitude sur les moyennes à 0.1°C, estimation plutôt pifométrique après avoir compilé la série de températures de l'Archipel Canadien. Cela peut sembler bas, mais les différentes méthodes de reconstructions de la température convergent remarquablement (différence inférieur à 0.1°C généralement entre les différentes procédures de calcul) et il n'y a pas de raisons que les données bruts soient contaminées, en général EC fait du bon boulot. De plus, le passage des données horaires aux données mensuelles impliquent de calculer une moyenne, le passage des données mensuelles à la série de température de l'Arctique Canadien implique aussi le calcul d'une moyenne. Si on part sur l'hypothèse d'un bruit blanc, cela doit bien le réduire. Le seuil de détection d'un événement comparable à 2007 ou 2011 sera donc 7.93°C et 8.55°C. Ces seuils seront utilisés dans tous les cas rencontrés.

Si on étudie d'un point de vue matriciel la série ainsi construite et les séries originelles, le résultat est encourageant. La matrice des variances covariances a quasiment tous ses coefficients égaux :

83.08    63.70    52.48    63.49    88.07    70.82
63.70    69.43    33.59    57.95    60.93    58.12
52.48    33.59    115.42    61.16    96.68    67.13
63.49    57.95    61.16    86.24    72.04    67.76
88.07    60.93    96.68    72.04    181.71    92.68
70.82    58.12    67.13    67.76    92.68    69.94

Une analyse en composante principale rapide montre que l'axe 1 explique 75% de la variance,

Et que la projection des individus dans le nouvel espace est très homogène et ne présente pas d'aberrations :

La focalisation se fera sur la moyenne des mois de Juillet et Août, et sur les événements de 2007 et 2011. Une étude d'autres moyennes mensuelles aurait été possible, mais pour ne pas alourdir inutilement la démarche, j'en suis resté à ces deux mois-là. De plus, afin d'éviter le biais de confirmation, une série des températures courtes, allant de 1923 à 2006, est définie.

Les séries courtes sont plutôt propres statistiquement parlant. Le bruit rouge est faible, avec une autocorrélation généralement non significatif dès le lag 1. De plus, elles sont stationnaires d'après les tests augmentés de Dickey Fuller, de Phillips Perron et de Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin. Ceci facilite l'analyse des données.

Hypothèse de stabilité

La première tentative, sans doute un peu naïve, est de considérer la série comme une réalisation de la loi normale.

Les déviations des moyennes de Juillet/Août 2007 et 2011 par rapport à la normale long terme 1923-2006 sont respectivement 3.8 et 4.6 sigmas. La probabilité d'un tel événement dans le cadre de la loi normale est respectivement de 2.9‰ et 0.01‰. Le cadre de la loi normale n'est donc pas adapté.

On peut également tenter de régresser les extrêmes sur 20 ans par rapport à la moyenne sur 20 ans.

Le seul point qui sort du nuage est le record de 2006 à +6.99°C. On note une tendance logarithmique, avec un très fort écrêtement des valeurs maximums quand la moyenne augmente. Elle n'est cependant pas suffisamment marquée pour justifier une régression semi-log. On se limitera donc à un modèle linéaire simple.

Le résultat est assez imprécis, avec alpha = 1.14 K/K +/- 1K. La modélisation donne ceci :

On s'aperçoit que les deux seules événements chauds à sortir de l'intervalle de confiance à 95% sont 2007 et 2011. Ces deux événements sortent également de l'intervalle au risque 80%. Donc clairement la régression entre moyenne et extrêmes sur 20 ans n'expliquent rien.

Si on part sur des hypothèses plus complètes, on peut se placer dans le cadre de la loi généralisée des extrêmes (GEV). Cette distribution est intéressante car performante pour les valeurs extrêmes, et apporte des informations précieuses sur le comportement aux extrêmes. Dans le cas de la série qui nous intéresse, les paramètres sont les suivants, estimés au maximum de vraisemblance :

ξ = -0.14

μ = 4.771

σ = 0.688

Le modèle semble performant. Je n'ai posté, mais le profil log de vraisemblance du paramètre de forme est plutôt symétrique.

Le diagramme PP montre que les probabilités expérimentales et théoriques correspondent quasiment exactement :

Et les probabilités cumulées convergent bien :

Le facteur de forme négatif implique un écrêtement des valeurs maximums. Nous retrouvons là le même indice caractérisant les extrêmes dans l'Arctique Canadien. De plus, le facteur d'échelle est faible. Il apparaît donc logique d'affirmer dans ces conditions que la variabilité estivale de l'Arctique Canadien est fortement contrainte par la banquise. Cette dernière a un rôle d'effet de seuil d'une part, toute la chaleur excédentaire est absorbé par la fonte et ne sert donc pas à réchauffer l'air, et en conséquence à établir des records. De plus, l'inertie thermique massive de la banquise limite considérablement la variabilité du climat.

Si on tente d'étudier 2007 et 2011 d'après cette loi, les probabilités sont quasiment nuls. Respectivement, elles pointent à 2.6‰ et 0.179‰. Les probabilités sont donc bien trop faibles pour pouvoir se réaliser dans le monde réel, surtout en tenant compte du fait que seulement 5 ans sépare 2007 et 2011. En prenant en compte ce paramètre négligé jusqu'à présent, la probabilité de la succession d'un tel événement tombe à 0.0117‰, ce qui est encore moins réaliste. Pour ceux qui n'ont pas l'habitude de la distribution GEV, son avantage est de converger plus rapidement à la différence de la loi normale. Cela lui confère un net avantage dans l'évaluation des extrêmes.

La loi des extrêmes permet également d'évaluer le temps de retour de tels événements. Pour 2007, le temps de retour est d'environ 650 à 700 ans, ce qui est déjà peu crédible. Pour 2011, le temps de retour bondit à 15000 ans mais avec une incertitude maximale, ce qui est nettement moins crédible.

Et un petit graphe récapitulatif

Je viens déjà de poster un profil du temps de retour, qui est le même, mais si ce deuxième profil s'arrête à un temps de retour de 1000 ans, c'est simplement parce qu'au delà l'incertitude fait qu'il n'est plus possible d'évaluer le temps de retour. On peut donc juste dire que la moyenne Juillet/Août de l'Arctique Canadien en 2011 a un temps de retour de plus de 1000 ans ; et parler de temps de retour de 15 000 ans n'a pas de sens au fond si ce n'est pour montrer que le modèle se tape le mur méchamment.

On peut également évaluer la moyenne résiduel après le franchissement d'un seuil.

Pour la série courte, la moyenne résiduelle s'effondre passée le seuil de 6°C, confirmant une nouvelle fois que les maximums sont écrêtés.

Si on évalue la même variable sur la série de température longue, celle-ci se stabilise passée le même seuil au lieu de s'effondrer :

Il apparaît donc clairement sur ce tour d'horizon rapide, que la variabilité du climat ne peut pas expliquer les récentes pointes de températures de l'Arctique Canadien. Les outils classiques d'évaluation des extrêmes d'une série stationnaire donne des résultats qui ne sont pas seulement improbable, mais tout simplement qui n'existe pas. De plus, l'Arctique Canadien est fortement contraint par la banquise, seule entité physique à même d'expliquer les paramètres du modèle. Nous pouvons noter également qu'une inspection rapide de l'évolution du modèle GEV en incluant les couples Juillet/Août les plus récents à une incidence spectaculaire sur les paramètres du modèles. Le paramètre de forme revient quasiment à 0, ce qui indique que les plus fortes valeurs ne sont plus écrêtées. Nous reviendrons sur le sjet plus loin, mais cela constitue déjà un indice de la rétroaction positive en cours dans l'Arctique. La perte de banquise ne joue plus son rôle modérateur, permettant alors d'amplifier la hausse des températures.

Hypothèse du réchauffement

L'idée va être de décomposer la série en deux parties, un signal de réchauffement et une variabilité naturelle sur la tendance. L'intérêt est double. D'une part, tester si la variabilité séparée du signal, c'est-à-dire confirmer ou infirmer les intuitions du paragraphe précédents concernant la modification du climat local. D'autre part, expliquer le signal par une analyse en composante principale et une régression linéaire.

Un LOWESS avec un paramètre assez faible est utilisé pour estimé la tendance de fond sans perdre d'informations. Le LOWESS s'apuye sur les données 1923/2006 et le LOWESS long sur les données 1923/2011. Le changement de pente en fin d'échéance est spectaculaire. Sur les dernières années, la pente atteint 0.3K/an ! Suffisant pour faire de la Normandie la Nouvelle Aquitaine en 10 ans... Je ne penses pas que cela continuera à ce rythme, et nous sommes sans doute en régime transitoire, mais là vache cela dépote.

Le résidu du LOWESS court est approximativement un bruit blanc. Le test de Shapiro montre que les résidus suivent une loi normale pour une valeur critique du test p = 0.1527 ; c'est-à-dire qu'au risque 20%, les résidus ne sont pas normaux, mais ils le sont aux risque 15%. L'autocorrélation elle aussi n'est pas tout à fait nul mais on en est pas loin :

De plus, les paramètres des résidus sont intéressants. La moyenne est à 0.04 +/- 1.03K, et l'écart type à 0.71K. L'écart type est très proche de l'écart type de la série (0.94K), alors que la moyenne est nulle. Les résidus sont donc possiblement porteurs d'une part importante de l'information sur la variabilité à l'échelle annuelle de la série, le LOWESS portant le reste.

Deux distributions ont de nouveaux été utilisées pour caractériser le bruit blanc autour du LOWESS. Une loi normale, évidement, mais aussi une loi des événements extrêmes à nouveau, pusique c'est tout de même de cela qu'on parle.

L'idée est donc d'adapter ces deux lois sur le LOWESS long pour voir si la moyenne Juillet/Août 2007 et 2011 existent statistiquement. Pour cela, il a été utilisé un processus de Monte Carlo avec 100 000 simulations à l'image de Rahmstorf et Comou, 2011. Une méthode purement analytique, avec résolution des fonctions de masse et de répartitions pour des événements spécifiques, a aussi été utilisée, en posant arbitrairement que la moyenne des résidus est nul pour la loi normale.

Le résultat est spectaculaire.

Pour l'évolution LOWESS + loi normale (résultats exacts) :

La probabilité moyenne au pas annuelle d'un événement type 2007 est passé de 0.065‰ avant 2004, à 14.8% depuis 2004, soit une multiplication par 2280 environ... Cette probabilité atteint même 46% en 2011, soit une chance sur 2.

Pour un événement type 2011, la probabilité a atteint 16.5%. La moyenne de température du record correspond assez bien aussi aux observations (résultats tirés du Monte Carlo. Aucune idée de la solution exacte... Si cela inspire quelqu'un?)

Et la probabilité d'un combiné événement type 2011 et événement type 2007 atteint 32% sur les 5 dernières années.

Si nous nous basons sur une loi des extrêmes, les résultats sont à double spectaculaire. L'avantage des lois de ce type est de converger plus rapidement, ce qui permet de réduire l'incertitude sur la queue de distribution, à l'inverse de la loi normale où tout est toujours possible, à condition d'essayer suffisamment.

Pour la loi des événements extrêmes donc, le facteur de forme est encore plus négatif, ce qui signifie que les maximums sont encore plus écrêtées que ce que ne laisse penser l'hypothèse de stationnarité du climat.

ξ = -0.232

μ = -0.191

σ = 0.669

Pour l'évolution LOWESS + GEV (résultats exacts)

Les probabilités sont même plus élevées que pour la loi normale, et permettent de rendre réellement probable de tels extrêmes. Ce qui me surprend un peu est le résultat du monte Carlo, qui montre que la probabilité d'un combiné est de l'ordre de 13%, ce qui est plus faible que pour la simulation avec une loi normale.

Dans tous les cas, les différences sont tellement important entre l'hypothèse de stabilité du climat, et l'hypothèse de réchauffement du climat, qu'il est paradoxalement difficile de conclure. Pour la loi des extrêmes, un événement de type 2011 ne peut tout simplement survenir que depuis la fin des années 1990. En tous cas, l'évolution des probabilités plaide clairement en faveur de l'hypothèse d'un réchauffement du climat.

Hypothèse du réchauffement et de la rétroaction positive

Maintenant qu'on a bien travaillé avec un LOWESS qui se prend pour une baleine en rut vers la fin de la série, il est utile de voir quels sont les facteurs pouvant expliquer cette jolie érection. Deux approches sont envisagées, une régression linéaire multiple et une analyse en composante principale. Les variables autres que le LOWESS sont les suivantes : PDO, AMO, SSN, PNA, tendance non linéaire et banquise du mois de Juin. Un petit commentaire, j'ai tenté de mener une ACP (ou EOF pour les anglophones) sur les données de températures de l'océan de surface pour construire une nouvelle série de la PDO et de l'AMO. J'ai cependant lamentablement échoué, et je devrais avoir honte détaler ainsi mon incompétence crasse, mais il y a pour autant là des éléments de réflexions. D'une part, à ma connaissance, l'AMO est le seul indice d'oscillation qui n'est pas construit à partir d'une ACP, ce qui pose des problèmes de définition. L'AMO est généralement construite à partir de la linéarisation des données de températures de l'Océan Atlantique. Le débat ne se portant pas sur l'AMO, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais rappelons que des auteurs ont récemment montré que l'AMO, si tant est qu'elle existe, serait plutôt en phase neutre que chaude. Parker et al., 2007 ont ainsi sorti à partir d'une ACP les grands modes de variabilités de l'Océan Global, tandis que Knight et al., 2009 obtenait les mêmes résultats en comparant un modèle climatique et les observations. L'intérêt de faire preuve de mon incapacité à mener cette analyse réside dans le fait qu'à force de vouloir, j'ai réussi à sortir le signal de la PDO, très bruité mais bien présent. Cependant, pour l'AMO, je n'ai jamais réussi à l'approcher de près ou de loin. La difficulté était donc de trouver une série de l'indice de l'AMO autre que celle de l'ESRL, qui est simplement linéarisé. Au final, j'ai construit un indice AMO en retirant le LOWESS contraint de la même manière que pour les températures de l'Arctique Canadien. Cela ne change pas grand'chose et n'écrête que peu le maximum actuel de l'AMO, mais toujours est-il que la série de l'indice AMO utilisé est une version ésotérique qui ne se trouvera nul part ailleurs sur le Net :P .

Pour la banquise de Juin, elle a été construite à partir des données de Walsh et Chapman. Les données s'arrêtent en 2005. Les données de EC depuis ont été utilisées à la place. Les données de EC sont disponibles depuis 1968. La régression visant à les aligner s'étend donc de 1968 à 2005.

La banquise de Juin n'est probablement pas un indicateur détourné visant à faire entrer de l'autocorrélation et fausser l'analyse. En effet, la banquise du mois de Juin et les températures de l'Arctique Canadien du mois de Juin sont liées. De plus, on peut penser que les températures du mois de Juin et le LOWESS sur les données de Juillet à Août sont corrélées. Et bien en fait non, la corrélation entre température du mois de Juin et LOWESS des deux mois suivants et de 0.36 seulement. Il apparaît donc très improbable de faire rentrer de l'autocorrélation. De plus, le déphasage temporel garantit bien que l'état de la banquise est le facteur causal.

Pour le PNA, la série n'est disponible que depuis 1948, ce qui limite les calculs à la période récente.

Pour la tendance non linéaire, une exponentielle eut été plus propre, mais la solution plus simple d'un monôme de degré deux a été retenue.

La régression linéaire :

Malgré un coefficient de corrélation à 0.77, le résultat n'est pas très convaincant. Chaque variable tire à hu et à dia pour donner un plateau en tôle ondulé qui ne peut qu'être corrélé au LOWESS qui ne présente pas de grosses variabilités. Les coefficients (je n'ai pas calculé l'intervalle de confiance par contre) :

Une approche plus pertinente peut être l'ACP. La matrice de variance covariance est la suivante :

La décomposition en vecteurs et valeurs propres donne un résultat intéressant. Les deux premiers expliquent une part très importante de la variance, et le troisième axe est à peine au seuil significatif. Arrivé à ramener une dimension 7 en dimension 2, c'est honorable.

On a une tendance à l'étoile filante bananoïde prograde. Je n'ai pas étiqueté les individus, mais globalement ils sont dans l'ordre chronologique, les plus anciens étant en territoire négative en bas à gauche et les plus récents en territoire x-négatif et y-positif, en haut à gauche. Cette curiosité est du à la tendance non linéaire, la banquise et le LOWESS qui progresse chacun fortement dans le temps.

Le cercle unité des variables (je ne sais toujours pas comment on fait un cercle unité sous OOo, donc il faut se convaincre que c'est bien un cercle). On remarque qu'à l'exception de la SSN, toutes les variables sont quasiment sur le cercle, et donc un poids important. On note l’opposition quasiment parfaite entre banquise et LOWESS, ce qui indique une rétroaction positive clairement. Le LOWESS grimpe parce que la banquise de Juin, au début de la fonte, est fragilisé par le réchauffement et amorti moins la hausse.

Si éventuellement on veut retirer la banquise pour voir ce qu'il advient et tester la stabilité de l'ACP, l'éboulis est toujours aussi propre, et presque personne ne bouge pas.

Et si laisse la banquise, mais qu'on retire la tendance non linéaire, cela boîte un peu plus mais tient toujours la route. L'étoile filante bananoïde est inversée, mais elle est toujours prograde :

Cette stabilité de l'ACP même avec une variable en moins est un indice important de l'absence d'introduction de caractères artificiels par les séries choisies.

Conclusion

Il faut bien conclure, et comme d'habitude, bah... heu... L'analyse n'est que très parcellaire, à la limite du lacunaire, mais confirme malgré tout que le climat de l'Arctique évolue rapidement. Pour revenir à l'idée de temps de retour, le Canada voit ses plates-formes de glace partir en eau. Un papier intéressant sur lequel je n'arrive plus à remettre la main dessus, montrait que ces plates formes ont dans les 4 000 ans. Si la température n'est pas le seul facteur influençant la perte des plates formes, loin de là, elle y contribue cependant nettement. C'est un indicateur supplémentaire qu'on est sur un temps de retour supérieur à 1000 ans, bien qu'il soit difficile de préciser plus.

Un petit lien vers EC :

Données

Année Tm Juin Tm Juillet Tm Août
1923    2.50    5.30    4.60
1924    3.40    3.90    5.40
1925    1.60    4.90    3.00
1926    2.20    5.50    4.40
1927    2.50    5.20    4.40
1928    2.10    5.20    4.30
1929    2.00    5.20    4.30
1930    3.29    7.56    5.25
1931    4.20    8.20    3.93
1932    2.23    4.00    4.30
1933    -0.70    4.70    4.20
1934    1.10    5.40    4.40
1935    2.31    6.46    5.51
1936    1.69    5.40    4.40
1937    1.90    6.22    4.30
1938    1.60    5.80    4.80
1939    1.38    5.20    4.90
1940    0.36    5.27    3.94
1941    1.61    5.94    4.19
1942    1.47    5.83    4.32
1943    2.01    6.35    7.17
1944    2.12    4.79    4.57
1945    1.60    4.80    4.50
1946    1.10    4.23    4.76
1947    1.10    5.40    4.10
1948    2.55    6.75    4.99
1949    1.95    5.36    5.82
1950    1.34    5.52    4.66
1951    2.96    5.58    4.81
1952    3.86    5.84    4.53
1953    0.94    4.48    4.42
1954    1.23    6.11    6.69
1955    1.25    4.51    4.69
1956    0.62    5.30    3.81
1957    2.08    6.05    4.62
1958    1.98    6.18    7.00
1959    0.46    5.22    4.84
1960    3.89    6.61    6.48
1961    0.71    5.56    3.74
1962    3.28    7.72    5.58
1963    0.98    5.49    3.88
1964    0.43    3.09    4.86
1965    -0.21    4.41    4.30
1966    0.46    5.17    5.64
1967    -0.27    3.90    3.61
1968    1.34    5.40    4.41
1969    -0.43    4.77    5.46
1970    0.22    5.99    5.09
1971    3.13    6.61    3.64
1972    -1.23    4.05    3.26
1973    3.32    5.08    6.01
1974    -1.29    5.08    4.47
1975    4.55    4.52    4.56
1976    0.36    5.14    2.80
1977    2.70    6.32    5.76
1978    -1.21    5.11    2.84
1979    -1.52    5.26    2.81
1980    0.63    5.21    4.70
1981    3.38    5.81    3.91
1982    1.77    5.95    3.48
1983    2.30    5.61    4.64
1984    3.51    5.84    3.44
1985    3.12    5.39    3.33
1986    -0.83    4.09    3.23
1987    1.89    6.21    4.69
1988    2.22    7.58    5.03
1989    2.82    5.84    5.45
1990    2.48    6.00    4.23
1991    2.75    6.40    4.25
1992    -0.14    5.31    3.43
1993    2.99    7.26    3.73
1994    3.20    6.39    5.02
1995    3.28    6.33    4.89
1996    1.85    5.83    2.33
1997    1.46    5.87    2.60
1998    4.97    7.36    6.13
1999    1.23    5.92    5.91
2000    2.09    6.63    4.00
2001    1.68    7.13    4.53
2002    2.82    4.70    5.07
2003    1.66    6.52    3.96
2004    1.45    4.37    4.25
2005    3.18    5.95    5.99
2006    2.88    6.73    7.25
2007    3.24    9.16    6.91
2008    3.92    7.21    5.08
2009    2.79    6.98    6.80
2010    3.79    7.32    6.52
2011    3.73    9.38    7.91

Bibliographie:

Merci à ceux qui m'ont lu ^_^

À l'intention de jackflyer : je connais l'adresse de la climlist et du CNRM, merci :whistling:

Modifié par paix

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En Septembre pour l'UAH, +0.289°C, toujours un peu en dessous à 1.1 sigmas de la valeur. Pour Octobre, le modèle donne 0.3°C +/- 1°C. Ce sera sans doute alors la fin de la hausse après le répit Nina de cet été, avant le nouveau plongeon en fin d'année (En l'état actuel, Novembre à +0.29°C et Décembre à +0.26°C, à prendre avec précaution à cause de la fonction d'autocorrélation qui ne permet qu'une prévision mensuel. En tout état de cause, on finira au delà de 2008, à 0.18°C en 2011 pour la valeur probable contre -0.05°C en 2008 ; 2008 année assez similaire avec une Nina forte et une acivité solaire faible).

+0.114°C ... Soit 1.8 sigma de la valeur prédite. Un résultat franchement mauvais ce mois-ci donc... En conséquence, la valeur prévue pour Novembre baisse à 0.22°C+/-0.1°C. Je va' sans doute manquer de données, mais j'aimerais bien retester l'hypothèse de stationnarité et de loi normale N~(0,0.1) parce que j'ai vraiment du mal à être à moins d'un sigma de la valeur observée.

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Je fais un gros P.S. au post sur les températures de l'Arctique Canadien. À voir que personne ne me l'a signalé, j'ai du être beaucoup lu :P Par erreur, j'ai copié les mauvais chiffres pour la température de l'Archipel Canadien, ce qui a été corrigé. De plus, si cela perturbe certains, le "0" est très relatif. Sachant que les données ont été agglomérées autour de Pond Inlet qui est relativement "chaud" en été (disons qu'on se situe à ~5°C de moyenne :lol: ), la moyenne de la série est élevée (~5°C) mais cela ne signifie pas que tous l'Arctique Canadien tourne à 5°C de base. Resolute et Eureka tourne à environ 2°C, et si on avait aggloméré autour de Resolute ou Eureka, la base aurait été de 2°C. Cela ne fait pas une grande différence, tant en absolu (moins de 1.5%) qu'en pratique car l'intérêt n'est pas l'état moyen mais la déviation à cet état, déviation qui a une très grande homogénéité spatiale. Enfin, pour la comparaison des trois méthodes d’agrégation, toutes les séries ont étés normalisées par rapport à une référence commune (celle de l'assemblage chrono de mémoire), ce qui là aussi ne change rien. L'intérêt, c'est la trogne de la courbe, pas sa position par rapport au zéro.

Pour l'attribution, c'est plus de la physique, et je n'ai pas pu aller très loin avec les stat's. Je suis en train d'étudier ce problème du point plus pertinent de la physique que des stat's, mais à la différence des stat's, cela ne se fait pas en 1 nuit :lol:

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Par manque de temps, je n'est pas pu approfondir, mais puisque j'avais dis que je posterais un peu plus sur la physique, je fais le faire. Le travail ne vaut pas grand'chose, si ce n'est rien, je poste juste pour achever ce qui a été commencé. Notez aussi que j'ai tout normalisé par rapport à 48/05, et donc qu'on parlera en sigma rapport à la moyenne 48/05. Les données sont issus du NCEP/NCAR pour la boîte 85°N/70°N et 125°O/75°O.

Donc, on en était là :

Hypothèse du réchauffement et de la rétroaction positive

Je ne reviens évidement pas sur ce qui a été dit, mais c'était plus des stat's que de la physique, et là on est plus sur de la physique que de la stat's. J'ai repris les données de Walsh et Chapman pour la banquise jusqu'en 2005. J'aurais mieux fais de prendre les données au quotidien de l'Hadley Center qui vont jusqu'à aujourd'hui, puisqu'on parle de 2007 et 2011, mais je n'est pas été capable de compiler les données. Je pourrais toujours me justifier en disant que le fichier est trop gros pour ma bécane, mais le résultat est le même. J'ai pris les données depuis 1948. Avant, les données sont très parcellaires, et comme déjà dit avant la seule chose de sûr est le bord externe de la banquise. Ce qui fait définir une nouvelle mesure de la banquise qui est la superficie de banquise au nord du bord externe, ce qui permet de remonter dans le temps. Mais pour l'extension, c'est mort. J'ai donc pris les données moyennées sur Mai/Juin depuis 1948, puis j'ai fait passer une ACP dedans. Après hésitations et comparaisons avec une REOF varimax avec 2 ou 3 EOFs, une ACP classique, une régression rapport au centre du pack, j'ai choisi de retenir le résultat de la REOF varimax sans grande conviction. Il se dégage en fait de manière global deux schémas en opposition, avec une fonte périphérique et une fonte centrale ; la fonte périphérique étant un joyeux bain de sang par rapport à la fonte centrale qui reste très modérée. Le reste des EOFs est complétement dégénérées et dès la troisième valeur propre incluse, plus rien n'est statistiquement différent. En plus de ne pas savoir compiler les données de l'Hadley Centrer, je ne sais pas faire de cartes, donc les données ne seront pas cartographiées, mais données en ASCII. Le masque (0, océan, 1 domaine, ., terre) qui délimite le domaine :

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Et les deux schémas :

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.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.35    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    .    .    0.00    .    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.15    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.16    .    .    -0.22    -0.19    .    .    .    -0.22    .    -0.12    -0.12    -0.12    -0.12    -0.14    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.13    .    .    -0.08    .    -0.17    -0.16    -0.15    -0.13    -0.15    -0.12    -0.08    -0.08    .    .    -0.10    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.05    .    -0.07    -0.06    -0.05    -0.07    -0.12    -0.10    -0.85    -0.23    -0.13    -0.09    -0.09    .    .    -0.24    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    -0.04    .    -0.08    -0.05    -0.03    -0.04    .    -0.19    -0.11    -0.05    -0.02    -0.01    -0.02    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.10    -0.10    -0.10    -0.09    -0.05    -0.02    -0.01    -0.02    .    -0.16    -0.08    -0.01    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    0.00    0.00    .    0.00    0.00    .    .    .    .    .    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.11    -0.12    -0.11    -0.10    -0.08    -0.05    -0.03    -0.02    .    -0.15    -0.12    -0.06    -0.01    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.07    -0.07    -0.07    -0.05    -0.04    -0.02    -0.02    .    .    -0.12    -0.09    -0.05    -0.02    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.04    -0.05    -0.04    -0.03    -0.01    .    .    -0.24    -0.23    -0.22    -0.20    -0.14    -0.06    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.03    -0.05    -0.05    -0.03    -0.02    -0.03    -0.07    -0.10    -0.13    -0.14    -0.14    -0.14    -0.13    -0.08    -0.02    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.01    .    .    .    .    -0.02    -0.02    -0.03    -0.03    -0.18    -0.05    -0.04    -0.05    -0.07    -0.09    -0.10    -0.11    -0.11    -0.11    -0.09    -0.04    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.03    -0.03    -0.03    .    .    .    .    -0.03    -0.03    -0.03    -0.02    -0.02    -0.01    -0.01    -0.02    -0.03    -0.04    -0.05    -0.06    -0.06    -0.52    -0.19    -0.11    -0.05    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.04    -0.03    -0.02    0.01    -0.02    -0.04    -0.05    -0.01    -0.01    -0.02    0.00    0.01    0.01    0.01    0.00    -0.02    -0.05    -0.06    -0.05    -0.05    -0.05    -0.05    -0.06    -0.06    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.01    .    -0.28    -0.13    -0.08    -0.04    -0.02    -0.03    -0.03    -0.02    -0.01    .    .    -0.02    -0.01    0.00    0.00    -0.01    .    -0.05    -0.05    -0.05    -0.04    -0.04    -0.03    -0.05    -0.07    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.02    -0.03    -0.05    -0.06    -0.05    -0.02    -0.01    0.14    0.03    0.02    0.02    0.03    0.02    0.01    0.01    0.02    0.02    0.02    0.01    0.00    -0.01    -0.02    -0.02    -0.03    -0.01    .    -0.05    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.01    -0.01    -0.01    -0.03    -0.06    -0.04    -0.01    0.01    0.01    0.01    -0.13    -0.02    -0.01    -0.01    -0.01    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    -0.01    -0.01    -0.01    .    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.03    -0.03    -0.03    -0.06    -0.05    -0.02    -0.01    -0.01    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.14    0.04    0.02    0.02    0.02    0.02    0.02    0.01    0.00    -0.05    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    .    -0.07    -0.03    0.00    0.02    0.02    0.02    0.02    0.02    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    -0.09    -0.02    -0.02    -0.03    -0.04    -0.02    -0.02    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.03    -0.03    -0.03    -0.06    -0.04    -0.03    -0.01    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.14    0.04    0.02    0.00    -0.05    -0.07    -0.09    -0.10    -0.12    -0.12    -0.11    -0.11    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.01    -0.01    -0.01    -0.01    -0.05    -0.02    0.01    0.02    0.02    0.02    0.02    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    -0.04    -0.01    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    -0.01    -0.02    -0.04    -0.05    -0.06    -0.09    -0.11    -0.14    -0.14    -0.13    -0.11    -0.06    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.03    -0.03    -0.02    -0.03    -0.03    -0.02    -0.01    0.00    0.21    0.05    0.03    0.02    0.02    0.02    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.00    -0.02    -0.02    -0.01    -0.01    -0.03    -0.06    -0.10    -0.14    -0.17    -0.19    -0.26    -0.14    0.00    0.00    0.00    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.04    -0.04    -0.04    -0.03    -0.03    -0.02    -0.01    -0.01    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.11    .    -0.04    0.00    0.01    0.00    -0.01    -0.06    -0.12    -0.15    -0.19    -0.24    -0.23    -0.17    0.00    0.00    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    0.00    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    0.00    0.01    0.00    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    0.02    0.02    0.02    0.02    0.02    0.01    0.01    0.01    -0.05    -0.01    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    .    .    .    .    .    -0.02    .    -0.07    -0.08    -0.09    -0.12    -0.14    -0.13    -0.09    0.00    0.00    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
.    .    .    .    .    0.00    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.03    -0.03    -0.02    -0.01    -0.01    -0.01    -0.01    -0.01    0.22    0.06    0.04    0.03    0.03    0.02    0.02    0.01    0.01    0.01    0.01    0.00    0.00    0.00    0.01    0.01    0.01    0.01    0.01    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    -0.13    -0.15    -0.09    0.00    .    .    .    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00    0.00
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La série :

sriereof.jpg

Approximativement, en gros, plus la courbe orange est positive, plus cela fond au centre ; et plus la courbe bleu est positive, plus cela fond en périphérie. Il y a un lien très fort entre les deux, mais qui n'est pas absolu ; et globalement cela fond.

Si on étudie le lien entre la série du REOF2 et des température, le résultat est très intéressant.

liaison.jpg

Durant les années 50 et 60, la stabilité de la banquise fait que l'indice REOF2 ressemble à une planche à pain et n'est pas spécialement corrélé à la température Juillet/Août. Mais depuis la fin des années 70, le recul de la banquise a provoqué une forte réaction de l'indice REOF2. Et la température Juillet/Août vient se corrélée à 0.63 depuis 1978 à l'indice REOF2. Il y a donc un lien important entre la fonte de printemps de la banquise périphérique, et les températures de l'Archipel Canadien. On vérifie également le lien entre perte de banquise et hausse des OLRs, un mécanisme important de la rétroaction positive dans l'Arctique, couplage entre le sombre Océan et l'atmosphère.

olrre.jpg

Pour 78/05, la corrélation monte à 0.60. Tout comme précédemment, avant le lien est plus faible du au fait que la banquise était assez stable, et d'autres facteurs expliquaient sans doute la variabilité.

Si nous comparons maintenant la situation atmosphérique en 2007 et 2011, nous pouvons voir ce ci :

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Comme cela avait déjà été noté par des auteurs précédents, notamment Wang et al., 2008, l'été 2007 a été marqué par un Dipole Arctique extrêmement positif et une Oscillation Arctique faiblement négative qui a permis au Pacifique de s'inviter dans l'Arctique, avec un débit de chaleur à travers le Béring de 5.96TW pour une moyenne de 4.4 TW. Au contraire, 2011 est marqué par une Oscillation Arctique très négative et un Dipole Arctique faiblement positif. Je n'ai pas les chiffres les plus récents, mais globalement beaucoup moins de chaleur a été advecté dans l'Arctique durant l'été 2011.

Ceci pour dire qu'il apparaît que 2011 pourrait être un événement « autonome » qui s'est alimenté d'un rétroaction positive entre perte de banquise, hausse des OLRs, hausse des températures et des hauteurs géopotentiels, blocage persistant du à la hausse des hauteurs du géopotentiels, blocage qui alimente une vague de chaleur dont nous avons disséquée les caractéristiques précédement, vague de chaleur qui elle même saigne à blanc la banquise, et la boucle de rétroaction est positive. Cet effet de rétroaction positive avait déjà joué à plein en 2007, comme le montrait Zhang et al., 2008, mais à la différence de 2011, le déclencheur avait été le dipôle Arctique et la chevauchée de chaleur à travers Béring. Le propos n'est pas exactement la fonte de la banquise, même si de facto le sujet y est lié, mais cela pourrait être intéressant de voir plus en détail les événements de l'été 2011 et précisé le lien entre anomalies OLRs et hauteurs des géopotentiels. Pour finir, le petit graphique sympa où on voit les OLRs, hauteur du 500 hPa et températures de l'Archipel Canadien en moyenne sur Juillet Août.

totals.jpg

Modifié par paix

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L'IEA vient de pondre son rapport annuel, et cela laisse une impression curieuse. On a l'impression que l'IEA fait plus dans le scéar' climatique que économique, avec une insistance sur le fait qu'éviter les 450 ppm de CO2 devient très très difficile. L'IEA estime que 80% des émissions nécessaires pour atteindre les 450 ppm ne sont déjà plus évitable, ce qui réduit la marge de manoeuvre. Sinon, l'IEA confirme que le pic pétrolier est passé à la fin des années 2000, note que le charbon (Chine, USA et Russie) et le gaz (Russie) vont prendre de plus en plus d'importance. La trajectoire actuelle n'est de toute façon tenable qu'avec un recours massif au gaz et au charbon pour suppléer le déclin pétrolier. L'IEA semble assez pessimiste sur le Nucléaire également, après Fukushima.

http://www.worldenergyoutlook.org/docs/weo.../factsheets.pdf

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Fonte du permafrost en arctique: une bombe à retardement pour le réchauffement

La fonte accélérée des sous-sols arctiques gelés, le "permafrost", va encore accentuer l'effet du réchauffement climatique dans des proportions d'autant plus inquiétantes qu'elles sont largement sous-estimées par les modèles climatiques actuels, avertit une étude publiée mercredi.

Avec la hausse rapide des températures dans les régions arctiques, le permafrost, qui reste habituellement gelé tout au long de l'année, est en train de fondre.

Aussi appelé "pergélisol", il représente près de 19 millions de km2, soit environ un cinquième des terres émergées de l'Hémisphère nord.

Ce permafrost constitue une gigantesque réserve de carbone organique, les restes des plantes et des animaux qui se sont accumulées dans le sol au fil des millénaires. Ce stock de carbone est neutralisé par le gel dans le sous-sol, mais avec la fonte du permafrost, les organismes microbiens commencent à le décomposer et à en libérer une partie dans l'atmosphère.

Au total, les terres arctiques renfermeraient quelque 1.700 milliards de tonnes de carbone.

C'est "environ quatre fois plus que tout le carbone émis par les activités humaines au cours des temps modernes et le double de ce que contient l'atmosphère actuellement", soulignent deux biologistes américains, Edward Schuur et Benjamin Abbott, dans un commentaire publié mercredi par la revue britannique Nature.

Selon ces scientifiques et une quarantaine d'experts internationaux du réseau Permafrost Carbon Network signataires de l'étude, ce chiffre représente "plus du triple" des estimations précédentes utilisées dans les modèles de changement climatique.

La raison de cet écart est toute simple: on mesure habituellement le carbone au sein du premier mètre de sol en surface. Mais au fil des millénaires, l'alternance de gel et de dégel et la migration des sédiments ont produit un effet de "brassage" qui a enfoui le carbone du permafrost beaucoup plus profondément, expliquent ces experts.

Des scénarios à l'étude

Selon leurs calculs, la fonte du permafrost va relâcher dans l'atmosphère un volume de carbone équivalent à celui produit par la déforestation, si cette dernière se poursuit au rythme actuel. Mais ces émissions auront un impact sur le réchauffement climatique 2,5 fois plus élevé, car la fonte du permafrost produit non seulement du dioxyde de carbone (CO2) mais aussi du méthane (CH4), un gaz à effet de serre particulièrement redoutable.

L'impact potentiel du méthane sur le réchauffement est environ 25 supérieur à celui du CO2 à un horizon d'une centaine d'années, insistent les membres du réseau Permafrost Carbon Network.

En fonction de différents scénarios retenus par le GIEC (Groupe d'experts sur l'évolution du climat), ils ont donc tenté d'évaluer la fonte du permafrost et les émissions de carbone qui en découleraient, obtenant selon eux des "résultats frappants".

Si la température moyenne des zones arctiques augmentait de 2,5°C d'ici 2040 (par rapport à la moyenne de la période 1985-2004), le permafrost relâcherait 30 à 63 milliards de tonnes de carbone (CO2 et méthane confondus). Avec une augmentation de 7,5°C d'ici 2100, on passerait à une quantité de 232 à 380 milliards de tonnes.

Une estimation "1,7 à 5,2 fois plus grande" que celles retenues par des études récentes sur la base de scénarios similaires, relèvent les auteurs.

Quel que soit le scénario de réchauffement retenu, l'essentiel du carbone émis dans l'atmosphère serait du CO2, le méthane ne représentant qu'environ 2,7% du total. "Néanmoins, le CH4 ayant un potentiel de réchauffement global plus élevé, il serait responsable de plus de la moitié du changement climatique induit par les émissions de carbone du permafrost", soulignent-ils.

Source : AFP

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Le climat devient une question de sécurité mondiale

Le changement climatique risque d'être aussi une menace pour la sécurité dans le monde: l'idée développée jusqu'ici par les seuls écologistes et quelques universitaires, commence à inquiéter de plus en plus d'hommes politiques et de responsables de la Défense.

Les sécheresses et inondations avec leur lot de récoltes détruites et élévations du niveau de la mer entraînant famines, épidémies et destruction de logements, risquent, à leur tour, d'attiser les tensions et provoquer des manifestations de violence, selon les experts.

Le conflit du Darfour au Soudan, causé par une sécheresse exceptionnelle qui a contraint les populations d'éleveurs à fuir vers d'autres terres, en est l'illustration.

«Non seulement le changement climatique exacerbe les menaces pour la paix et la sécurité internationale, mais il est lui-même une menace pour la paix et la sécurité internationale», a souligné en juillet dernier le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'un débat du Conseil de Sécurité.

Le Pentagone, dans son rapport quadriennal de Défense 2010, a indiqué que le changement climatique «pourrait avoir des impacts géopolitiques importants dans le monde, et contribuer ainsi à la pauvreté, la dégradation de l'environnement et l'affaiblissement des gouvernements déjà fragilisés».

«Alors que le changement climatique ne déclenche pas directement de conflits, il pourrait agir comme un accélérateur d'instabilité et de conflits», selon ce rapport.

Déplacements massifs de population

L'amiral Neil Morisetti, chargé des questions liées au climat et à la sécurité énergétique au ministre britannique de la Défense, s'est interrogé récemment, lors d'une conférence à Londres, sur les raisons et conditions de migration des populations ayant perdu leurs terres pour des raisons de changement climatique.

«Si elles décident de migrer, est-ce fait de façon planifiée, coordonnée, bien gérée dans un autre pays ou dans des zones entre pays? Ou bien ces déplacements massifs de populations sont-ils la cause de tensions?»

«Si ces populations ont perdu leurs moyens d'assurer leur existence suite à une montée des eaux, à des canicules ou à la perte de leurs récoltes, vont-elles retrouver des moyens légaux de vivre? Ou sont-elles susceptibles d'être recrutées dans des cercles criminels, voire de finir terroriste payé cinq dollars par jour et muni d'un fusil Ak-47?»

Une équipe de chercheurs internationaux, dans un article publié dans le mensuel américain Science en octobre, a souligné que la migration liée au changement climatique était déjà en cours dans le delta du Mékong au Vietnam, le long du fleuve Limpopo au Mozambique, en Mongolie intérieure en Chine, le long de la côte de l'Alaska et dans les îles Carteret en Papouasie-Nouvelle Guinée.

Ces chercheurs ont lancé un appel à adapter la législation nationale et internationale pour assurer une migration équitable et dans les meilleures conditions pour les populations concernées.

Les menaces pour la sécurité viendront également de plus en plus de la santé -en particulier de l'expansion des moustiques et des maladies liées à l'eau insalubre- et du risque amplifié de famine et pauvreté du fait de la hausse des prix des produits alimentaires.

En février dernier, la Banque mondiale estimait que 44 millions de personnes dans les pays en développement avaient sombré dans l'extrême pauvreté à cause de la flambée des prix de l'alimentation.

source : http://www.cyberpresse.ca/environnement/do...te-mondiale.php

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« Le climat est pris en otage par le G2 Chine/Etats-Unis »

La COP17 sur le climat s'ouvre à la fin du mois à Durban, en Afrique du Sud. Mais les négociations s'annoncent difficiles dans un contexte de crise généralisée et alors que les deux principaux émetteurs de GES s'opposent à tout accord contraignant. Jean Paul Maréchal, maître de conférences en science économique à l'université de Rennes et auteur du livre « Chine/USA, le climat en jeu » analyse cette situation politico-économique et ses conséquences.

Novethic. Comment le « G2 » formé par la Chine et les Etats-Unis a-t-il pris une place aussi importante dans les négociations climatiques ?

Jean-Paul Maréchal. D’abord, il faut préciser que même si j’utilise cette expression dans mon livre (1), le « G2 » est une dénomination extérieure que la Chine réfute. Une fois cela posé, on peut dire que le « G2 » a pris de l’importance il y a environ 3 ans à partir du moment où la Chine est devenue la 3ème puis la 2ème économie mondiale tandis qu’elle devenait parallèlement le 1er émetteur mondial de gaz à effet de serre (devant les Etats-Unis) et que l’on commençait à prévoir la suite du protocole de Kyoto arrivant à expiration en 2012. Cela a considérablement changé la donne car à l’époque de la mise en place de ce dernier, la Chine, qui avait ratifié le protocole, n’était pas dans l’annexe I et n’était donc pas soumise à l’obligation de réduction. Elle comptait aussi de façon beaucoup moins importante qu’aujourd’hui dans les rejets de GES (2,2 milliards de tonnes contre 4,8 t pour les Etats-Unis en 1990 et 6,5 t pour la Chine contre 5,5 pour les USA aujourd’hui). Les Etats-Unis eux n’avaient pas ratifié le protocole à l’époque et ne comptent pas davantage le faire aujourd’hui.

Novethic. Quelles en sont les conséquences ?

Jean-Paul Maréchal. L’économie mondiale est dominée par deux pays à un stade très différent économiquement, ce qui est absolument nouveau depuis la révolution industrielle. Ces deux pays sont à la fois en rivalité et en interdépendance (ce qui n’était pas le cas pendant la guerre froide par exemple) ; les Chinois ont besoin des consommateurs américains et les consommateurs américains de la Chine pour financer leurs crédits. Cette situation d’interdépendance conduit au fait que le climat est pris en otage par le G2. Aucune solution durable ne peut être envisagée sans engagement des Etats-Unis et de la Chine, qui représentent 40% des émissions mondiales de GES. En même temps, aucun des deux n’a intérêt à y aller si l’autre n’y va pas. Et s’ils n’y vont pas, personne ne semble prêt à y aller. C’est ce que l’on appelle en économie le dilemme du prisonnier.

LE PARLEMENT DEMANDE À L’UE DE SE BATTRE POUR KYOTO

Le 16 novembre, le Parlement européen a adopté en plénière (à 532 voix « pour », 76 « contre ») une résolution enjoignant l'Union à faire preuve de « leadership » lors de la prochaine conférence des parties sur le climat de Durban. « L'Union européenne doit se battre pour défendre le protocole de Kyoto et la baisse des émissions de CO2 au-delà de 2012 », indiquent ainsi les eurodéputés. « La crise économique ne doit pas être une excuse pour ne pas agir (…) L'Union européenne doit soutenir le protocole de Kyoto et travailler avec les autres pays pour préparer une feuille de route vers un accord climatique mondiale d'ici 2015 au plus tard. » Les eurodéputés veulent même aller plus loin en durcissant l’objectif de l’Union à -30 % d’émissions de GES d'ici 2020, par rapport au niveau de 1990. La veille, la commissaire européenne à l'Action climatique, Connie Hedegaard, avait rappelé que l'Union européenne était en faveur d'une seconde période du protocole de Kyoto, au-delà de 2012. A condition de l’assortir d'une « feuille de route » et d'une « échéance ».

Novethic. Faut-il cependant voir une avancée dans les dernières annonces de la Chine, à savoir une réduction de 17 % de ses émissions de CO2 par unité de PIB et la mise en place d’indicateurs spécifiques pour mieux les mesurer?

Jean-Paul Maréchal. On aurait tort d’en déduire que les Américains et les Chinois ne font rien pour réduire leur propre pollution. Les dirigeants chinois sont conscients du problème de pollution, notamment atmosphérique. D’ailleurs, les quelque 50 000 manifestations sociales liées à l’environnement (2) qui sont organisées chaque année sont aussi là pour leur rappeler. Cependant, si les Chinois sont très prompts à expliquer qu’ils vont améliorer leur intensité énergétique, il faut bien comprendre qu’il s’agit simplement là d’un bons sens économique, et que l’on observe dans tous les pays qui s’industrialisent, même si cela se fait moins rapidement qu’en Chine (3). L’amélioration prévue de leur intensité énergétique (-17% d’ici 2015) est sans commune mesure avec l’augmentation de leur PIB (multiplié par 4 d’ici 20 ans). Or, ce qui a un impact sur le climat, c’est le rejet de CO2 en volume. Quant aux Etats-Unis, on voit aussi se dessiner ce que certains appellent le « fédéralisme climatique », avec la mise en place de mesures d’efficacité énergétique ou de réduction d’émissions dans de grandes municipalités comme New York ou des Etats comme la Californie mais aussi l’Arizona.

Novethic. Dans ce cadre, on voit aussi ces deux pays se positionner sur les technologies vertes. Ces intérêts économiques ne pourraient-ils pas alors rejoindre les intérêts climatiques ?

Jean-Paul Maréchal. Le marché des technologies vertes est en pleine expansion. Chacun a donc intérêt à se positionner sur ce secteur et il s’agit là d’un vrai domaine de compétition. Voyant l’avancée des Chinois dans l’éolien et le photovoltaïque, les Américains ont décidé de réagir. En 2008, Barack Obama consacre ainsi 100 des 787 milliards de dollars aux technologies vertes dans son plan de relance et il insiste de nouveau sur la question dans son discours de l’Union en 2011. Par ailleurs, on voit aussi qu’un certain nombre de constructeurs automobile se positionnent sur ces technologies, comme General Motors qui y a investi 1,4 milliard de dollars en 2010. C’est donc plutôt encourageant. Mais il s’agit d’abord d’une logique d’intérêts. Ensuite, il se trouve que cela contribue aussi à la lutte contre le changement climatique…

Novethic. Face à ce G2, quelle place peut occuper l’Europe ?

Jean-Paul Maréchal. L’Europe, qui s’est engagée dans une voie assez vertueuse à l’époque du protocole de Kyoto, représente environ un tiers des émissions de CO2 dans le monde. Mais il faut savoir que dans ce type de négociations, celui qui a le plus de pouvoir est celui qui est le moins exemplaire.

La position de l’Europe est devenue compliquée pour plusieurs raisons. D’abord, si la stratégie a été couronnée de succès dans les années 2000, c’est parce qu’elle s’inscrivait dans le protocole de Kyoto et que la ratification russe en 2005 avait permis à celui-ci d’acquérir une valeur contraignante. A l’époque, les Etats-Unis étaient isolés. Mais aujourd’hui, la donne a changé : alors qu’il s’agit de se mettre d’accord sur un nouveau texte international, ni la Chine, ni les Etats-Unis ne veulent se lier les mains avec un texte contraignant. Face à cette situation, un certain nombre de gros pays, comme le Japon, le Canada et la Russie ont d’ores et déjà annoncé que, dans ce cas, ils ne s’engageraient pas dans une seconde période. Rajoutons à cela que nous sommes dans un contexte de crise et que les objectifs de réduction doivent être beaucoup plus importants qu’il y a 5 ans : dans le protocole de Kyoto, il s’agissait de baisser les émissions de 5,2% en 2012 par rapport à celles de 1990, ce qui n’était pas inatteignable. La preuve, l’Europe l’a fait. Là, il s’agit de diviser par 4 ou par 5 dans quelques décennies, ce n’est plus du tout le même ordre de grandeur.

Novethic. Face aux difficultés de mise en place de cette justice climatique internationale, la justice climatique « cosmopolite » peut elle être une piste de réflexion?

Jean-Paul Maréchal. Une piste de réflexion, certainement. Une solution, sans doute pas. Aujourd’hui, les émissions chinoises par tête (6,8 tonnes/personne) sont supérieures aux émissions par tête françaises (5,9 t/personne). Même dans un cadre de justice internationale, la Chine ne peut donc plus s’abriter derrière cet argument. Et dans ces conditions, pourquoi un smicard français devrait-il payer l’ajustement climatique et pas un milliardaire chinois ? Puisque les frontières nationales ne semblent plus pertinentes, ne faut-il pas alors réfléchir en termes de justice cosmopolite pour définir les obligations de chacun (en fonction du groupe social, du type de consommation) ? L’idée est intéressante. Malheureusement, elle ne me paraît pas très opératoire sachant que l’on arrive déjà pas à se mettre d’accord entre Etats…

Novethic. Que faut-il alors attendre des négociations de Durban, qui vont en outre se dérouler dans un contexte de rigueur généralisé?

Jean-Paul Maréchal. On ne peut pas dire que je sois optimiste. Il y aura certainement des avancées à la marge, par exemple sur le fonds vert, ou des aspects plus techniques mais je ne crois pas en l’élaboration d’un traité de réduction des émissions à valeur contraignante. Car il faut bien se rendre compte que la question climatique n’est, dans la relation sino-américaine, qu’un élément de négociation parmi bien d’autres (la monnaie, l’influence chinoise en mer de Chine, etc.). Ce n’est ni le plus important, ni le plus immédiat. Ainsi, après Copenhague où les Etats-Unis se sont sentis humiliés par la Chine, l’administration américaine a reçu le Dalaï Lama à la Maison Blanche et autorisé, dans les semaines qui ont suivi, l’exportation de matériel militaire de pointe à Taïwan. Par ailleurs, le calendrier politique rajoute de la difficulté à ces négociations : je ne crois pas qu’Obama s’engagera dans quoi que ce soit avant l’élection présidentielle de 2012 et en Chine, on se prépare aussi à un renouvellement de l’administration…

(1) « Chine/USA, le climat en jeu », Jean-Paul Maréchal, éditions Choiseul, octobre 2011.

(2) Source : Le livre bleu de la société chinoise.

(3) Entre 1971 et 2008, la Chine a baissé son intensité énergétique de 65,7%, les Etats-Unis de 56,7% et le monde de 42,5% (données AIE). A noter toutefois que le cabinet PriceWaterhousCooper observe une inversion de tendance en 2010 (Low carbon economy index).

propos recueillis par Béatrice Héraud

source : http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,e...p;newsletter=ok

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Cinq mille emails pour enflammer le climat

23 novembre

Plus de cinq mille emails dont le contenu invaliderait la cause anthropique du réchauffement climatique, ont été mis en ligne mardi sur le net. Cette opération, à quelques jours de la Conférence de Durban, ressemble à celle effectuée en 2009 peu de temps avant la conférence de Copenhague. Outre le scandale relatif à la transparence et à la communication de l’information scientifique qu’elle avait engendrée, cette affaire avait été mise à profit par des pays pétroliers, comme l’Arabie Saoudite, pour décrédibiliser l’impact des gaz à effet de serre sur le réchauffement climatique. Assisterons-nous au même type de scénario à la Conférence de Durban ?

Un fichier intitulé « FOIA 2011 » a été transmis ce mardi à un serveur russe « Sinwt.ru », ainsi qu’à quatre blogs souvent qualifiés de climato-sceptiques : Watts up with that, Climate Audit, TallBloke, The Air Vent. Ce fichier a été diffusé par une personne du nom de « FOIA », en référence au « Freedom Of Information Act », qui autorise l’accès aux documents du service public à tous les citoyens du Royaume-Uni. Le fichier de 173 MB contenait plus de cinq mille emails et un fichier encrypté qui contiendrait 220 000 messages supplémentaires. Ces emails, d’après « FOIA », proviennent du Centre de Recherche sur le Climat (CRU) de l’université d’East Anglia, située au Royaume-Uni. Le CRU est considéré comme l’un des centres de recherche le plus éminent concernant l’étude du changement climatique et de ses causes anthropiques et naturelles.

L’Université n’a reporté aucune faille de sécurité ces derniers temps et certains chercheurs du CRU semblent reconnaître des emails de conversations avec leurs collègues.

Le contenu global de ces emails, savamment sélectionnés parmi d’autres par « FOIA », penche dans le sens d’une invalidation des causes anthropiques du réchauffement climatique. Ce même suspect avait procédé à ce type d’opération en 2009, peu de temps avant la Conférence de Copenhague sur le climat. Des milliers d’emails confidentiels s’étaient retrouvés en libre accès sur le net suite à une attaque informatique des serveurs de l’université d’East Anglia. Le suspect est toujours recherché par les autorités de Norfolk depuis cette date. L’affaire fut dénomée le « ClimateGate ». Une commission de parlementaires britanniques, le « Science and Technology Committee Report », avait statué après enquête que les pratiques adoptées par le CRU étaient conformes aux exigences de la communauté scientifique.

Le CRU avait en effet refusé de publier certains relevés de température, en avançant qu’ils « étaient le fruit d’une collaboration internationales ». Il ne pouvait pas se permettre de décider seul de leurs publications. L’Arabie Saoudite et certains autres pays avaient profité de ce scandale lors du sommet de Copenhague pour remettre en question les causes anthropiques du réchauffement climatique. C’est-à-dire remettre en question l’impact de l’émission de CO2 (gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles comme le pétrole ou le gaz naturel), sur le réchauffement climatique.

D’après les enquêtes effectuées par la BBC-News sur cette affaire, certains emails auraient été post-datés. Ils auraient été dérobés en 2009, mais sagement conservés pour refaire scandale un peu plus tard. Cette fois-ci, le fichier est accompagné d’un message de « FOIA », dans lequel il souligne le fait que certaines données sont occultées au public : « Les décisions que nous prenons aujourd’hui devraient être basées sur l’ensemble des informations à notre disposition ». Selon l’université d’East Anglia, il s’agirait de ranimer une polémique sans fondement, qui nierait toute cause anthropique au changement climatique, à quelques jours de la Conférence de Durban sur le changement climatique. Les hypothèses d’une fuite d’origine interne à l’université ou d’une attaque pirate russe n’ont pas encore été exclues. La police de Norfolk poursuit ses investigations et manquent d’éléments pour se prononcer à l’heure actuelle.

Sources : Climate Research Unit, Le Monde, The Guardian, BBC News, Sciences Blog/Le Monde

http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article5871

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Adaptation au changement climatique : le résumé à l'intention des décideurs approuvé

Les Groupes de travail I et II du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ont approuvé le 18 novembre 2011 le Résumé à l'intention des décideurs du Rapport spécial sur la gestion des risques de catastrophes et de phénomènes extrêmes pour les besoins de l'adaptation au changement climatique.

Rajendra Pachauri, Président du GIEC, a déclaré: «Ce résumé destiné aux décideurs donne un aperçu de la manière dont la gestion des risques de catastrophes et l'adaptation aux changements climatiques peuvent aider les populations vulnérables à mieux faire face à un climat en évolution dans un monde caractérisé par les inégalités.»

Qin Dahe, coprésident du Groupe de travail I du GIEC, indique : «Dans certaines régions on constate une évolution des phénomènes extrêmes, par exemple des sécheresses plus longues et plus intenses, mais un degré de confiance moyen s'attache à ces constatations, selon le rapport, en raison du manque d'observations directes et parce que les analyses scientifiques disponibles dans ce domaine ne concordent pas. Quant aux prévisions concernant l'évolution de l'intensité, de la fréquence et de la durée des cyclones tropicaux dans une perspective à long terme, le degré de confiance qui s'y rattache est assurément faible», a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de l'avenir, le rapport conclut qu'il est pratiquement certain qu'à l'échelle du globe, les jours de canicule deviendront encore plus chauds et seront plus fréquents. «Pour un scénario d'émissions élevé, il est probable que la fréquence des jours de canicule sera multipliée par 10 dans la plupart des régions du monde», a affirmé Thomas Stocker, l'autre coprésident du Groupe de travail I du GIEC. «De la même manière, les fortes précipitations seront plus fréquentes et la vitesse des vents associés aux cyclones tropicaux augmentera alors que le nombre de cyclones sera probablement constant ou en diminution.»

«Nous espérons que ce rapport constituera une solide référence scientifique pour ceux qui seront amenés à prendre des décisions en matière d'infrastructures, d'urbanisme, de santé publique et d'assurance, ainsi que pour la planification de la gestion des risques de catastrophes – tant au niveau des collectivités locales qu'à l'échelle internationale», a ajouté Christopher Field, l'autre coprésident du Groupe de travail II.

source : http://france.meteofrance.com/france/actu/...cument_id=26074

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