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Les Forums de MeteoBelgique
Philippe

A propos du réchauffement climatique

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Bon j'ai hésité un peu avant de poster cela, mais puisqu'il faut s'assumer ^^'

Dans ma signature, il y a cette phrase :

כִּי בְּרֹב חָכְמָה, רָב כָּעַס, וְיוֹסִיף דַּעַת יוֹסִיף מַכְאוֹב.

Le qohelet, chapitre 1, verset 18.

Ce n'est pas pour faire du prosélytisme soyons clair :P En français : "Car en beaucoup de sagesse, il y a beaucoup d'affliction ; qui augmente le savoir augmente la douleur."

Edgar Por disait plus simplement : "L'ignorance est une bénédiction, mais pour que la bénédiction soit complète l'ignorance doit être si profonde, qu'elle ne se soupçonne pas soi-même." (mais cela serait trop facile comme signature :D )

Bref, comme je le disais, on ne va pas se faire de la théologie ^^ si je cite cette phrase c'est bien parce qu'elle dit quelque chose de très important.

La connaissance, c'est une ouverture à ce monde si je puis dire. Le monde ne pourra jamais être comme nous le voulons, et le savoir nous met en contact directement avec ce fait.

Mon problème, c'est que l'effondrement de la banquise Arctique n'est que le premier domino à tomber.

Notre existence a un support biologique absolument indispensable. Pour vivre, nous devons manger, respirer, boire, s'accoupler,...

Le support de cette existence biologique repose sur la sérénité et la stabilité de notre environnement. L'agriculture s'est ainsi développé au cours des derniers millénaires dans un climat qui a été remarquablement stable (malgré ce que l'on voudrait bien nous faire croire sur l'Optimum Médiéval et le petit Âge Glaciaire).

Et donc depuis fin Août, je vis pour ainsi dire avec l'Arctique en tête. Le problème est la rapidité d'évolution qui rend l'adaptation très délicate. Ce n'est pas tant que le climat évolue, mais que les extrêmes deviennent de plus en plus fréquents et violents. La banquise Arctique a été un stabilisateur essentiel du climat de l'HN, jusqu'à ce mois de Septembre 2012. Alors, je ne dis pas, soyons clair, notre climat et de facto notre civilisation ne va pas basculer dans le chaos du jour au lendemain. Cependant, nous sommes sûr maintenant d'avoir commencé. Il y aura d'autres et d'autres dominos jusqu'à ce que notre environnement soit totalement transformé, ou que nous arrêtions de forcer comme des cinglés. Et donc au passage, il va y avoir de la casse pour notre humanité, ces 7 milliards d'êtres humains vivant sur cette Terre. Si le support de notre existence biologique s'effondre, nous ne pouvons plus vivre, simplement. Notre monde d'objet qui nous isole de la "nature" ne pourra jamais suppléer à nos nécessités vitales.

Et donc, hier soir je saturais tellement que je suis parti marcher en plein milieu de la nuit ^^

J'ai suivi la voie du tram.

Et quand il n'y avait plus de voie pour le tram, j'ai suivi la route.

Et quand il n'y avait plus de route, j'ai suivi le chemin.

Et quand il n'y avait plus de chemin, j'ai suivi les sillons des champs.

Et quand il n'y avait plus de champ, j'ai suivi mon instinct.

Et je suis arrivé. Je me suis posé, et j'ai regardais.

De la terre, brillait les lumières de la ville, étoiles des hommes.

Et dans le ciel, brillait les lumières du firmament, étoiles des dieux.

Donc voila, moi, pour évacuer, je marche jusqu'au bout du chemin, et au delà. Et ce soir, j'ai encore envie de marcher d'ailleurs...

Alors je sais, je suis complétement frâlé (la seule question qui reste, c'est comment des gens un peu près normaux comme mes parents on pu engendrer le dément que je suis ^^), mais c'est une des raisons qui fait que je signe par cette phrase. Je ne prétends pas avoir beaucoup de connaissances, mais l'infime portion de mon savoir suffit à me déchirer entre l'observation impuissant de ces événements, et notre humanité qui ne cesse sa frénésie et se précipite dans l'abîme.

Je ne vois pas vraiment ce qui pourrait nous sortir de ce merdier. Pour notre civilisation, son inertie massive est la difficulté majeur. Par exemple, d'ici 15 ans, nous aurons atteint les 450 ppm de CO2, et rien ne peut plus vraiment l'empêcher dorénavant. Nous ne pouvons plus accepter de retarder encore les actions visant à la sauvegarde de notre environnement, mais nous sommes toujours au point mort en 2012. Je ne pense pas que nous pussions atteindre le désormais légendaire "A1" du Giec. Pas assez de réserves prouvés de fossiles, et quand bien même il y en aurait assez, notre civilisation plierait avant d'avoir émis la totalité. Mais 450 ppm et même plus, c'est largement possible avant que notre civilisation s'effondre. Et derrière, il faut penser à toutes les rétroactions positives du cycle du carbone. Il s'établit un équilibre dynamique entre température et CO2, et une fois que nous avons tapé dans le tas, on ne sait pas trop où on terminera, mais ce sera au delà de toute façon.

L'autre problème, c'est que nous sommes très peu résilient, et cela risque de ne pas changer non plus. Nous sommes par exemple dépendant de la bagnole pour aller acheter chaque matin la baguette de pain à 2km de là. Il y a une véritable perte d'autonomie, nous sommes dépendant d'un gigantesque système. Système qui finira nécessairement, si nous ne faisons rien, par se casser la gueule sous la pression des défis écologiques, environnementaux et sociaux.

Je préférais encore un cinglé dépressif plutôt que d'avoir raison. Malheureusement, ce n'est pas le cas, et je ne suis pas le seul à m'inquiéter. Pour cela que je vous parlez de cet article de Nature :

http://www.sfu.ca/sfunews/stories/2012/stu...y-collapse.html

Study predicts imminent irreversible planetary collapse... Cela se passe de trad'. Je vous en parle aussi, parce que Neven disait cela sur son blog tantôt :

Maybe some of the money and human intelligence that go into models could be better spent on observational purposes (satellites, buoys, moorings) and the consequences that disappearing Arctic sea ice is already producing: changing weather patterns, methane release, permafrost melt and erosion.

As for the new IPCC report coming out next year: This time, a crazy melting season that shatters all previous records occurs just before the deadline and not after it. Will the seriousness and potential danger of an ice-free Arctic be reflected in the relevant chapters? Or will the IPCC again be too conservative (see this piece by Bryan Walker on the Hot Topic blog), hiding behind models that still haven't caught up with reality? The (lead) authors have their work cut out for them, but I'm sure they'll do a good job. We'll see what happens then.

http://neven1.typepad.com/blog/2012/09/mod...y-catch-up.html

Je pense qu'il soulève un point important. Même les scientifiques ont du mal à admettre que notre aventure humaine part complétement en vrille. Pas pour tous hein ^^ et puis ce que je vais dire ne se veut pas une généralité. Mais je pense que Neven met le doigt sur un problème. Du temps et de l'énergie restent investis dans les modèles. Ce n'est pas une mauvaise chose, mais comme le dit Neven, maintenant que l'Arctique est en feu, cela est-t-il encore utile de vouloir dépenser autant de temps et d'énergie dans le sujet ? De toute façon, on sait désormais avec certitude qu'on sera à zéro (en moyenne, sur une année ponctuelle avant bien entendu) dans les années 2020, et que la banquise hivernale va suivre le même chemin. Si vous voulez mon humble avis qui n'engage que moi, je pense que même à ce niveau, c'est encore une réaction de défense collective, plus subtil que le déni à tout crin de certains (et moins typé "dément fini" que mes randonnées nocturnes ^^)... Face à la réalité brute de ce monde, on préfère "s'enfermer" dans l'étude de modèles, qui de toute façon n'apporteront plus grand'chose d'utile maintenant. La banquise estivale est finie, et l'urgence est dans le monde réel.

Je suis trop jeune pour avoir pu arriver à la conclusion que notre histoire est très mal partie avant. Je m'en doute depuis au moins aussi longtemps que je suis sur MB, mais j'ai toujours oscillé entre des moments de conciliations (mais la science n'est pas négociable, et ne l'a jamais été malgré ce que j'ai pu croire), et des moments d’affolement pas toujours très censé même si pas infondé. Mais ma ligne aurait du être celle-ci depuis le début.

Tenez, j'ai traduit à la volée avec l'aide de google traduction (voire plus que l'aide ^^), un article du Guardian. Ce n'est peut être pas de la qualité à la Victor Hugo, mais cela se comprend ^^

Vendredi 14 Septembre 2012

La perte sans précédent de la glace de mer polaire peut conduire à des "extrêmes sauvages" au Royaume-Uni et l'Europe du Nord, affirment des chercheurs

La perte record de la banquise arctique cet été peut signifier un hiver froid pour le Royaume-Uni et l'Europe du Nord. La région a eu tendance à connaître des hivers rigoureux après des Étés avec une banquise très faible, comme 2011 et 2007, a déclaré Jennifer Francis, chercheur à l'Université Rutgers.

"Nous ne pouvons pas faire des prédictions encore ... [mais] je ne serais pas surpris de voir à nouveau des extrêmes de températures cet hiver», a déclaré Francis au Guardian.

La fonte des glaces cette année a battu le record de 2007 avec une marge de superficie plus grande que l'état du Texas.

Les spécialistes des glaces polaires "pensait qu'il faudrait des années jusqu'à ce que nous ayons de nouveau quelque chose comme nous l'avons eu en 2007", a déclaré Mark Serreze, directeur du National Snow and Ice Data Centre dans le Colorado.

L'étendue sans précédent des glaces de l'océan Arctique libre a absorbé le soleil de 24 heures sur le court été polaire. La chaleur de l'eau doit être libéré dans l'atmosphère si la glace se reforme cet automne. "C'est comme une nouvelle source d'énergie pour l'atmosphère" (N.d.T. : je ne dirais rien ^^), a déclaré Francis.

Cette chaleur et la vapeur d'eau aura une incidence majeure sur le jet - les vents soufflant en permanence de l'ouest vers l'est- et qui établi la frontière entre le froid de l'Arctique et les chaudes latitudes moyennes. D'autres chercheurs ont déjà montré que le jet s'est déplacée vers le nord ces dernières années. Francis et ses collègues ont récemment démontré que le courant-jet est aussi en train de ralentir.

"Le courant-jet est nettement plus faible», dit Francis. Cela signifie que les systèmes météorologiques, que ce soit la pluie ou la sécheresse, sont lents à se déplacer sur et durent plus longtemps. En fin de compte cela peut se traduire par des événements de "blocage", tels que les conditions qui ont produit la canicule terrible dans l'ouest de la Russie au cours de l'été 2010, a-t-elle dit.

Cet été, le Groenland a connu un semblable blocage anticyclone, entraînant une fonte à la surface de sa calotte glaciaire. Il n'est pas possible de se connecter directement ce bloc à la canicule prolongée des États-Unis et la sécheresse de cet été, dit Francis. Toutefois, "les blocages agissent comme un embouteillage, ce qui ralentit les conditions météorologiques ailleurs».

Ces changements se produisent beaucoup plus tôt que les scientifiques pensaient, a déclaré James Overland, océanographe et chercheur à l'Université de Washington. (N.d.T. : je souligne....)

«Nous avons seulement eu un peu de réchauffement de la planète jusqu'à présent", a dit Overland.

Comme la banquise continue de baisser, le courant-jet devrait continuer à ralentir davantage, et passer plus au nord "apporter les fluctuations de température sauvages et de plus grands nombres d'événements extrêmes" dans le futur a-t-il dit. «Nous sommes en territoire inconnu."

http://www.guardian.co.uk/environment/2012...P=FBCNETTXT9038

Bon, je dois dire qu'Overland et Francis sont sur le sujet depuis un bout de temps, cela reprend les mêmes points que l'article qui avait fait réagir dada tantôt, et malheureusement ils ont raison chaque jour un peu plus.

Modifié par paix

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Je suppose que la majeure partie de cette glace est partie dans l'océan, mais qu'en est-il au niveau de la quantité de son évaporation possible ?

Je suis encore tombé récemment dans une conversation genre "se foutent de nous avec leur CO2, c'est les Ara... pétroliers qui imposent leurs saloperies qui polluent et rachètent tous les brevets des moteurs à hydrogène ou à eau alors que ça existe depuis longtemps". Quand je tente alors gentiment/péniblement d'expliquer que la vapeur d'eau est le principal gaz à effet de serre pire que le dioxyde de carbone, on me regarde direct de travers style "bon je paie ma tournée mais tu donnes plus rien à Eulzor car je crois qu'il est bien entamé..."

Alors je la ferme, difficile à faire comprendre que quand la banquise fond son facteur albedo disparaît (nan ! c'est pas un postier sur un mouton !) et qu'on peut avoir une couverture nuageuse qui va empêcher une nuit radiative pour entraîner un réchauffement de plus en plus marqué. "Mais non ! Quand y'a des nuages ben il fait plus froid vu que le soleil y passe plus ! Andouille va !"

Pas évident de faire changer les mentalités et les idées reçues, mais quelque part ça me fait rire intérieurement car faut toujours garder un côté optimiste ! :)

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Je suppose que la majeure partie de cette glace est partie dans l'océan, mais qu'en est-il au niveau de la quantité de son évaporation possible ?

Oui, la vapeur d'eau est un GES très puissant, et c'est aussi un facteur qui explique l'amplification Arctique. L'air froid contient peu d'humidité, et donc l'Arctique était très "sec". Mais le réchauffement et l'ouverture de l'océan permettent une hausse importante de la teneur en vapeur d'eau de l'air arctique.

Je suis encore tombé récemment dans une conversation genre "se foutent de nous avec leur CO2, c'est les Ara... pétroliers qui imposent leurs saloperies qui polluent et rachètent tous les brevets des moteurs à hydrogène ou à eau alors que ça existe depuis longtemps". Quand je tente alors gentiment/péniblement d'expliquer que la vapeur d'eau est le principal gaz à effet de serre pire que le dioxyde de carbone, on me regarde direct de travers style "bon je paie ma tournée mais tu donnes plus rien à Eulzor car je crois qu'il est bien entamé..."

Alors je la ferme, difficile à faire comprendre que quand la banquise fond son facteur albedo disparaît (nan ! c'est pas un postier sur un mouton !) et qu'on peut avoir une couverture nuageuse qui va empêcher une nuit radiative pour entraîner un réchauffement de plus en plus marqué. "Mais non ! Quand y'a des nuages ben il fait plus froid vu que le soleil y passe plus ! Andouille va !"

Pas évident de faire changer les mentalités et les idées reçues, mais quelque part ça me fait rire intérieurement car faut toujours garder un côté optimiste ! :)

Oui, mieux vaut en rire :D C'est vrai qu'après coup, cela fait un peu post du dépressif du soir XD

Donc, sinon, pour en revenir dans le sujet, la situation commence en effet à se "normaliser" (disons que c'est un peu moins pire... ). La température de surface arrête de planer à 15 000 :

post-3513-1348043255_thumb.png

Et l'embâcle est très probablement en train de se faire de manière nette. On n'est pas encore tiré d'affaires (CFS reste constant dans sa prévision d'une mer de Beaufort encore partiellement libre même au mois de Novembre...) mais le cycle saisonnier de refroidissement est finalement en train de reprendre.

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(...)

Et l'embâcle est très probablement en train de se faire de manière nette. On n'est pas encore tiré d'affaires (CFS reste constant dans sa prévision d'une mer de Beaufort encore partiellement libre même au mois de Novembre...) mais le cycle saisonnier de refroidissement est finalement en train de reprendre.

A propos de Beaufort, est-ce que la fonte massive de la banquise pourrait avoir une influence significative sur le gyre de Beaufort qui pourrait expliquer cette prévision ou est-ce que cela n'a rien à voir ?

:whistling:

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Pas plus que cela je pense. C'est juste que Beaufort a été ouvert tellement longtemps cette année que l'Océan a accumulé de l'énergie, puis est resté ouvert sur le Pacifique un bout de temps ce qui a permis de brasser un peu plus, et d'augmenter la salinité avec la température. C'est d'ailleurs pour cela que je m'inquiète quand même, je crains que 2012 ne devienne un argument en faveur d'une faible stabilité de la banquise saisonnière le jour où l'Arctique sera totalement libre en été. Si on commence à repousser ainsi la date d'embâcle de mers même centrales alors que l'accumulation d'énergie et la hausse de la salinité n'a pas été optimisé, on risque de vite se retrouver à faire l'embâcle en Janvier et la débâcle en Février... (bon j'exagère peut être un peu ^^ mais cela rassure moyennement quand même.)

Modifié par paix

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Allez, je vais continuer à vous traduire des articles en anglais (je vais éviter de les parsemer de remarques débiles ^^)

La disparition des glaces de l'Arctique est le drapeau blanc de reddition de la planète.

La dernière grande fonte des glaces de la planète il y a 12 000 ans a laissé un climat doux et agréable dans lequel la civilisation a été bercée : la nouvelle fonte massive annonce une grave menace pour la civilisation.

Arctic-ice--North-Pole-We-008.jpg

Banquise de l'Arctique: Photo de la Webcam du Pôle Nord montrant la fonte des glaces

Une webcam au pôle nord montre la fonte de surface de la banquise le 22 Août 2012. Photographie: University of Washington / North Pole Observatoire de l'environnement / NOAA

Notre planète agite le drapeau blanc de la capitulation. Mais, alors que le drapeau polaire se déchire de plus en plus, criblés de trous brûlés par des eaux océaniques toujours plus chaudes ; l'humanité injecte toujours plus de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

L'histoire de la banquise arctique est l'histoire de l'écologie moderne. En 1968, les satellites ont commencé à documenter le vaste champ de glace recouvrant le vaste pôle nord, l'image emblématique du lever de Terre a été renvoyé au sol. Elle a révélé une planète d'une beauté impressionnante, avec des océans d'un bleu profond, des continents verdoyants et couronnée d'au moins huit millions de kilomètres carrés de glaces étincelantes. L'image est le coup d'envoi d'un mouvement mondial de l'écologie.

En 2007, un nouveau record d'extension minimale a été établi. L'agitation furieuse de ce drapeau blanc a attiré l'attention. Cette année-là, les scientifiques du monde ont déclaré la fin de tout doute sur le fait que que notre dépendance aux combustibles fossiles était en train de changer le visage de la planète. Al Gore a projeté "Une vérité qui dérange" et le monde semblait prêt pour l'action.

Aujourd'hui, ce record de 2007 est broyé, et le drapeau blanc déchiqueté est désormais plus vacillant que flamboyant. Mais le danger est d'autant plus grand que le signal d'alarme est effiloché.

La dernière grande déglaciation que la planète est connue est venu il ya 10.000 ans à la fin d'un profond âge de glace. Alors que les glaciers reculait, un climat doux et agréable a émergé dans laquelle la race humaine a pu prospéré. Notre civilisation est bâtie sur les sols chauds établis après que la glace ait fondue.

Cette annonce d'une nouvelle grande fonte annonce le total opposé : la plus grave menace pour la civilisation. Le retrait de la couverture des pôles libère une chaleur équivalente au réchauffement climatique causé par l'homme de deux décennies, disent les scientifiques.

Serait-ce le premier grand point de basculement pour balancer le monde dans un nouveau régime climatique hostile, avec la perte de la glace réfléchissante et refroidissante ? Est-ce que le nouvel Arctique chaud modifier radicalement le climat tempéré apprécié par les Européens, pour qui le réchauffement climatique a semblé une préoccupation lointaine?

Nous semblons être prêt à prendre ce risque. La rétraction de la banquise n'a pas ouvert de nouvelles voies à une action mondiale décisive en matière de lutte contre le changement climatique. Au lieu de cela, avec une vicieuse ironie, les nouvelles possibilités sont exploités pour l'exploration pétrolière et gazière, pour déterrer encore plus de ces combustibles qui sont le moteur même du réchauffement.

Dans les décennies à venir, est-ce que ce nouveau record de l'extension de la banquise estivale sera considéré comme le moment où notre paradis terrestre a rendu l'âme et est entré dans une nouvelle ère infernale ? J'espère sincèrement que non, mais avec ce signal de détresse mondiale qui ne parvient pas à attirer l'attention, je crains le pire.

http://www.guardian.co.uk/environment/dami...-climate-change

Si je puis me permettre en toute modestie, le dernier paragraphe, c'est bien là mon point. Souvenez-vous de ce mois de Septembre 2012, souvenez-vous en. C'est effectivement historique ce que nous vivons. Dans l'immédiat, il n'y aura pas de conséquences visibles et même aveuglantes, mais souvenez-vous de Septembre 2012. Le climat vient de capituler, il ne pourra plus jamais être le même. Et d'autre part, l'inertie de notre société, encore et toujours. Déjà en 2007, nous nous étions un peu inquiété, mais sans conséquences. Nous ne sommes pas à la catastrophe actuellement, mais ce n'est pas dans quelques dizaines d'années, quand nous y serons, à la catastrophe, qu'il faudra être catastrophiste.

NDLR: David Frum est un éditeur et contributeur pour Newsweek et The Daily Beast et est un contributeur pour CNN. Il est l'auteur de sept livres, dont un nouveau roman, "Patriotes".

120903125023-frum-drought-story-top.jpg

Rotting corn was damaged by severe drought on a farm near Bruceville, Indiana.

(CNN) - Prédiction: 2013 sera une année de grave crise mondiale. Cette crise est prévisible, et, en fait, a déjà commencée. Le prochain président des États-Unis devra nécessairement l'affronter. Pourtant, cette crise émergente n'a jamais été mentionné ors de la Convention nationale du parti républicain à Tampa. Nous allons voir si les Démocrates feront mieux.

La crise provient des conditions météorologiques extrêmes de cet été. Près de 80% de la zone continentale des États-Unis a connu des conditions de sécheresse. La Russie et l'Australie ont connu également la sécheresse.

La sécheresse a détruit les cultures principales. La récolte de maïs devrait tomber à son plus bas niveau depuis 1995 (N.D.T. : aux USA). En à peine un mois, durant Juillet, les prix du maïs et du blé ont bondi d'environ 25% chacun, les prix du soja d'environ 17%.

Ces prix plus élevés des céréales se répercuteront par la hausse des prix de l'alimentation. Pour les consommateurs dans les pays développés, les prix alimentaires élevés sont un fardeau - mais dans presque tous les cas, un fardeau gérable.

Les Américains dépensent environ 10% seulement de leurs revenus après impôt sur les denrées alimentaires de toutes sortes, y compris les repas au restaurant et les consommations à emporter. Les enquêtes Gallup ont constaté que la famille américaine typique dépense un tiers de moins en nourriture aujourd'hui, en ajustant pour l'inflation, par rapport à 1969.

Mais regarder en dehors du monde développé, et le prix de la nourriture deviennent tout à coup le fait le plus important de la vie économique humaine. Dans les pays pauvres, les gens dépensent généralement la moitié de leurs revenus dans l'alimentation - et par «aliment», comprenons le pain d'abord et avant tout.

Lorsque les prix des céréales atteignent des sommets comme en 2007-2008, des émeutes de la faim secouèrent 30 pays en développement à travers le monde, d'Haïti au Bangladesh, selon le Financial Times. Une sécheresse en Russie en 2010 a provoqué la suspension des exportations de céréales russes cette année et bandé le ressort du Printemps Arabe.

Depuis l'époque de Gamal Abdel Nasser, le gouvernement égyptien a fourni un pain subventionné à la population. Un disque de pain rond et plat coûte environ un centime. À la fin des années 2000, cependant, le gouvernement Moubarak a jugé qu'il ne pouvait pas suivre le rythme de la flambée des prix des céréales.

Alors que la population de l’Égypte doublait entre 1950 et 1980 passant de 20 millions à 40 millions de personnes, puis doublait encore de 1980 et aujourd'hui pour arriver à près de 80 millions de personnes, l’Égypte a pris la première place des importations mondial de blé. La hausse des prix de 2007-2010 avait dépassé les ressources du gouvernement Moubarak. Le pain bon marché a disparu des magasins. Le mécontentement est monté. Dans le numéro du 18 Août du magazine britannique The Spectator, John R. Bradley, un journaliste arabophone résidant depuis longtemps en Égypte, a décrit ce qui s'est passé ensuite:

"Les conversations des petits groupes de l’élite cairote anglophones et leurs compagnons buveurs de l'Ouest, était à des années lumières des conservations de la majorité des égyptiens... Le principal espoir de ceux qui se réunirent à la place Tahrir, espoir partagé par les révolutionnaires en Tunisie : ce changement soudain et radical aurait miraculeusement signifie nourriture à prix abordable ".

Et si les prix alimentaires augmente à nouveau ? La Chine est particulièrement vulnérable à l'inflation du coût des aliments. En à peine un mois, en Juillet 2011, le coût de la vie a grimpé de 6,5%. L'inflation heureusement a disparu au cours de l'année 2012. L'espoir printanier d'une récolte américaine de céréales abondante en 2012 a permis à la banque centrale chinoise l'assouplissement du crédit dans la première partie de l'été. Maintenant, les autorités chinoises devront faire face à des choix difficiles sur ce qu'il faut faire ensuite.

Le printemps arabe de 2011 est parfois comparé aux révolutions de 1848. C'est apitre que les gens réalisent: les années 40 "affamés" sont des années de mauvaises récoltes en Europe. Des gens souffrant de la faim sont des gens en colère, et les gens en colère renversent les gouvernements (N.d.T : cela, c'est la vers

Est-ce que 2013 nous apportera des troubles sociaux au Brésil, en Chine, ou bien est-ce qu'une révolution frappera au Pakistan? La réponse peut sans doute être lu dans les indices des prix des bourses de marchandises - et il est tout sauf rassurant.

http://edition.cnn.com/2012/09/03/opinion/...isis/index.html

Modifié par paix

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On replonge XD 2.44 millions, ce n'est pas un nouveau record mais quasiment (à 10 000 près, autant dire que vu la précision de la mesure c'est la même valeur). Le minimum le plus tardif chez Cryosphere est à ma connaissance le 24 Septembre 2006, permis justement par la grosse advection d'air doux côté canadien dont je parlais tantôt. Mais en général, cela traîne en première quinzaine car il est très difficile d'avoir une fonte nette aussi tardivement. Pour l'extension, c'est plus variable car de la compaction ou expansion tardive peut faire bouger les chiffres, mais pour l'aire c'est déjà un minimum tardif, le 14 Septembre 2012 et si on y va demain encore plus. Sérieusement, à comparer les cartes d'hier et d'aujourd'hui, il est difficile de dire si il y a encore eu de la perte, on se bat pour des queues de cerises -j'ai un doute quand même sur une perte nette- mais si demain Cryosphere dit qu'on se fait un nouveau record le 18, je vais m'acheter une bouteille de champagne ^^

Pour l'extension par contre, no souci, c'est toujours en chute libre. Le 16 Septembre, nouveau record de 3.368 millions de km², et cela risque de dégringoler un peu encore.

Ca descend encore : 2.238 millions de km², la bouteille de champagne est passée pas loin...

:whistling:

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Ca descend encore : 2.238 millions de km², la bouteille de champagne est passée pas loin...

:whistling:

Oui ^^ J'ai hésité quand même, à 4000 km² c'est encore moins que la Meurthe et Moselle :D Mais j'avais oublié de prendre les clefs du cadenas du vélo et je me voyais pas le laisser dans la rue en centre-ville ^^ alors j'ai continué ma route. Le refroidissement saisonnier est quand même amorcé n'empêche. On va attendre un peu avant de parler des valeurs du minimum quand même, mais là température de surface au nord de 80°N (alors que la banquise est à 75/80% au Nord de cette latitude) a finalement arrêté de planer :

post-3513-1348077281_thumb.png

Et la dernière carte du SSMIS montre une hausse claire de l'aire. Ce n'est pas encore l'embâcle véritable, mais je pense qu'on a probablement réussi à stabiliser la situation (enfin...).

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J'viens de voir ça dans le programme télé, je ne sais pas ce que cela vaut.

Jeudi 20 septembre, 22h45 sur La Une.

La terre perd le nord.

Documentaire (Fr,2010)

En 2005, deux scientifiques - le géologue français Jean-Jacques Orgeval et le géophysicien canadien Larry Newitt - mesurent que le pôle nord s'est déplacé de près de 120 km en un an, soit une moyennde de 300 mètres par jour. Pour vérifier ces résultats spectaculaires, ils sont retournés au pôle magnétique en avril 2007, en pleine année polaire internationale. Leurs soupçons se sont vus confirmés ...

Et ben, si ils y retournaient encore aujourd'hui ... :(

Modifié par josnake23

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Le Pôle magnétique se déplace en permanence ;) :

http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%B4le_Nord_magn%C3%A9tique

L'incroyable fonte de la glace mène à des Hivers plus extrêmes .

La perte record de la banquise arctique cet été résonnera à travers les conditions météorologiques qui affectent les États-Unis et l'Europe cet hiver, ont déclaré des scientifiques du climat Mercredi, puisque la chaleur accumulée dans l'Arctique influence le courant-jet et peut provoquer des conditions météorologiques et climatiques extrêmes plus probable.

La "incroyable" perte de banquise cette année provoque l'injection d'une énorme quantité de chaleur dans l'océan Arctique et dans l'atmosphère, a déclaré Jennifer Francis, une scientifique atmosphérique à l'Université Rutgers dans le New Jersey. "C'est comme avoir une nouvelle source d'énergie pour l'atmosphère." (N.d.T. : je souligne...) Francis était l'une des trois scientifiques participant à une conférence téléphonique mercredi pour discuter des implications de la perte de la banquise dans les zones en dehors de l'Arctique. La conférence a été hébergé par Climate Nexus.

post-3513-1348114969_thumb.jpg

L'étendue de la banquise arctique le 26 août 2012, le jour où la banquise a chuté à son plus faible niveau jamais enregistré dans plus de trois décennies de mesures satellitaires. La ligne sur l'image montre l'étendue minimale moyenne de la période couvrant 1979-2010. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Crédit: NASA / JPL.

Le 26 Août, l'étendue de la banquise arctique a battu le record de plus faible extension établi en 2007, et a continué de baisser depuis, tombant en dessous des 3.5 millions de kilomètres carrés. Cela représente une réduction de 45 pourcent dans la zone couverte par la banquise par rapport aux années 1980 et 1990, selon le National Snow and Ice Data Center (NSIDC), et cela pourrait être sans précédent dans l'histoire humaine. L'étendue de la glace de mer qui a fondu jusqu'à présent cette année est équivalente à la taille du Canada et le Texas réunis.

La perte de banquise initie une boucle de rétroaction connu sous le nom d'amplification Arctique. Avec la perte de la banquise, les eaux océaniques sombres sont plus exposés au rayonnement solaire entrant. L'océan absorbe alors beaucoup plus d'énergie que ce qui avait été le cas lorsque la banquise aux couleurs claires était présent, et ceci provoque une hausse de la température de l'eau et de l'air, faisant ainsi fondre encore plus la banquise

Peter Wadhams, le chef du groupe de physique de l'océan polaire à l'Université de Cambridge au Royaume-Uni, a déclaré à la BBC News le 6 Septembre que la chaleur ajoutée par la perte de glace de mer est équivalent au réchauffement dû à 20 ans d'émissions de dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre qui est la cause principale du réchauffement climatique d'origine humaine.

Au cours de l'automne, quand le soleil se couche une fois de plus et que l'océan Arctique commence à regeler, la chaleur accumulée dans l'océan sera relâchée dans l'atmosphère. Le courant-jet, qui est un ruban de vents forts de la haute atmosphère qui souffle généralement d'ouest en est à travers les latitudes nord moyennes, est alimenté par la différence de température entre l'Arctique et des régions situées plus au sud, et toute modification de cette différence de température est appelée à modifier le courant-jet - avec des conséquences potentiellement profondes. Il se trouve que le courant-jet dirige les systèmes météorologiques au jour le jour.

Francis a publié une étude l'an dernier où elle a montré que le réchauffement de l'Arctique pourrait déjà être à l'origine d'une amplification de l'amplitude Nord-Sud des ondulations du jet. En d'autres termes, le courant-jet durant l'automne et l'hiver pourrait être plus sineux. Un courant-jet plus tortueux peut produire des phénomènes météorologiques extrêmes, déclare Francis, parce que les extrêmes météorologiques et climatiques sont souvent associés à grandes ondulations du courant-jet qui peuvvent prendre un certain temps à se dissiper.

«Nous savons que certains types d'événements météorologiques extrêmes sont liés à une persistance anormale de conditions météorologiques.», dit Francis.

Bien qu'il existe des indications que le courant-jet soit ralentit et peut-être plus enclin à faire des plongeons plus marqués, ou «creux barométriques», les scientifiques ont une capacité limitée à identifier comment cela va se jouer dans la prochaine saison d'hiver.

"Les emplacements de ces ondes dépend vraiment d'autres facteurs», dit Francis, tels que El Niño et un mode de variabilité naturel connue sous le nom d'oscillation arctique. "Je peux seulement dire que ça va probablement être un hiver très intéressant.», dit-elle.

Les travaux de Francis ont permis de lier le réchauffement de l'Arctique aux hivers exceptionnellement froids et neigeux de 2009-10 et 2010-11, au cours de laquelle la côte Est des États-Unis et certaines parties de l'Europe ont été matraqué par des tempêtes hivernales violentes et ont expérimentés des conditions plus froides que la moyenne. L'hiver 2011-12 était beaucoup plus doux, en comparaison, mais Francis a dit, qu'il était lui aussi à ses recherches. Tous les météorologues ne sont pas d'accord sur la théorie de la connexion avec l'Arctique, mais cela pourrait changer avec le temps.

Jim Overland, un océanographe de NOAA Pacific Marine Environmental Laboratory, a déclaré que l'inconstance de ces trois derniers hivers ne signifie pas que l'hypothèse de la connexion Arctique n'est pas valide.

«Des gens aime les causalités directe, [l'idée que] si vous perdez de la glace chaque année, il se produira le même effet», a dit Overland. Mais la nature chaotique de l'atmosphère signifie que tout ce que les scientifiques peuvent dire avec un degré de confiance élevé est que «le nombre de [] Les événements extrêmes sont quelque part destinée à augmenter" en raison de l'évolution rapide du climat arctique, Overland a dit.

http://www.climatecentral.org/news/astonis...r-weather-14989

Oufti ^^ pretty big increase...

arcticssmisnicu.png

Cela va sans doute provoquer des réactions exagérées je le sens bien... C'est vrai que certes, a vue de nez, on a du prendre dans les 50 000 (+/- 50% :D ) mais cela montre surtout à quel point nous étions en équilibre méta stable jusqu'à présent...

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J'étais en train de travailler sur un article sur le lien entre le mois de Septembre et le réchauffement climatique justement, quand je suis tombé sur un éditorial de Nature (suite à un workshop, un atelier assez informel il y a quelques jours), et commenté par RealClimate, sur l'attribution... C'est important cette histoire parce que l'attribution, c'est bien le passage de la théorie à la réalité concrète. Effectivement, ce mois de Septembre a souffert de la perte de la banquise, plus marginalement de la hausse de convection tropicale (je me suis plus excité sur le premier sujet ^^ mais j'ai déjà évoqué le deuxième il me semble. En tous cas, ne croyez pas que j'ai le temps de vous exposer avec rigueur tous les facteurs possibles :lol: ), mais pour ne pas changer, on a encore de grandes discussions sur l'attribution.

L'éditorial de Nature :

http://www.nature.com/news/extreme-weather-1.11428

Bon forcément, certains ont sauté sur l'occasion pour jeter le bébé avec l'eau du bain (ce n'est pas dans mon habitude de le citer, mais au point où on en est : http://wattsupwiththat.com/2012/09/19/natu...global-warming/ ), et faire dire à Nature que tout n'est que variations naturelles. Ceci étant, le commentaire un peu plus pragmatique de RealClimate :

http://www.realclimate.org/index.php/archi...extreme-events/

Comme le fait remarquer Gavin, en fait l'éditorial de Nature n'est pas vraiment technique, il ne pose pas la question de savoir "comment pouvons-nous attribuer tel événement au réchauffement ?" ou autre. Si nous lisons bien, comme tout texte correctement structuré, l'ouverture de l'introduction est révélatrice :

"But to make this emerging science of ‘climate attribution’ fit to inform legal and societal decisions will require enormous research effort."

La question n'est pas l'attribution. La question, c'est l'adéquation de l'attribution aux besoins de notre société. Et cela change beaucoup. Le point de Nature n'est absolument pas technique, il ne remet pas en cause l'état actuel des connaissances sur l'attribution.

Je pense, si vous me permettez encore un peu de laisser mon opinion trainé dans cette histoire, je pense donc que l'éditorial de Nature est même plus une interrogation existentielle sur la place de la science climatique au sein de notre société.

Gavin conclue d'ailleurs ainsi :

"Overall, I am surprised that neither Nature or (some?) attendees at the workshop could find good arguments supporting the utility of attribution of extremes – as this gets better these attributions will surely become part of the standard assessments of impacts to be avoided by mitigation, or moderated by adaptation. We certainly could be doing a better job in analysing the data we have already in hand to explore whether and to what extent models can be used for what kinds of extremes, but it is wrong to say that such attempts are per se ‘unverifiable’. As to whether we are better off having started down this path, I think the answer is yes, but this is a nascent field and many different approaches and framings are still vying for attention. Whether this brings on any significant changes in policy remains to be seen, but the science itself is at an exciting point."

"Dans l'ensemble, je suis surpris que ni Nature ni (certains ?) participants à l'atelier purent trouver de bons arguments soutenant l'utilité de l'attribution des extrêmes - comme cela s'améliore ces attributions deviendront sûrement une partie de l’évaluation standard des impacts à éviter par des mesures de préventions ou à modérer par des mesures d'adaptation. Nous pourrions certainement faire un meilleur travail en analysant les données que nous avons déjà en main pour explorer si et dans quelle mesure les modèles peuvent être utilisés pour quels genre d'extrêmes, mais il est faux de dire que de telles tentatives sont en soi "invérifiable". Quant à savoir si nous sommes mieux lotis ayant commencé dans cette voie, je pense que la réponse est oui, mais il s'agit d'un domaine naissant et de nombreuses approches différentes et des cadrages sont toujours en lice pour l'attention. Que cela apporte des changements importants dans la politique reste à voir, mais la science elle-même est arriver à un point passionnant."

Gavin a étrangement la même réaction que Neven dont je parlais tantôt, il dit que nous devrions plutôt nous concentrer sur les données déjà disponibles. Je pense - avis personnel, je n'y travaille pas du tout ^^ mais à force de les lire et de les voir en bikini, on a l'impression de mieux les connaître XD - qu'une partie de la communauté scientifique a quand même un réel problème dans son rapport au réel quelque part, et à du mal à se positionner dans les affaires de cette société. À la limite, je préfère encore l'approche de Hansen, qui met les pieds dans le plat. Vous me direz, dans le genre rentrer dans le tas, je ne suis pas tellement mieux XD mais bon je ne suis pas scientifique, alors je n'ai pas à être toujours dans le conditionnel -ce qui ne m'empêche pas de tenter de astreindre à un minimum de rigueur, soyons clair- et je tire peut être des conclusions faciles. Pour autant, j'en reviens à la même chose, l'urgence est dans le monde réel maintenant. Dans l'absolu, on ne pourra jamais fait une attribution avec certitude, parce qu'on ne peut savoir ce qui serait passé sans RC. On n'a qu'une seule planète, et l’expérimentation se fait sans témoin (témoin au sens scientifique évidemment ^^ : http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9moin_%28science%29), ce qui n'a rien de scientifique de base ('me rappelle mes premiers cours de SVT quand la prof nous bassinait avec le témoin justement, et la démarche scientifique :lol: ). Si on y va plus rigidement qu'avec une manche à balai dans le fondement, il est donc impossible de faire de l'attribution. Le point de Nature se situe bien à ce niveau, le témoin de l'expérimentation, ce sont les modèles en général, et les modèles ne sont qu'un substitut de témoin, pas un témoin véritable. Peut-être que les États-Unis auraient connu une canicule et une sécheresse cette année, même sans RC, qui sait. Pour autant, au delà de tout doute raisonnable, on est sûr que le RC a tenu un rôle dans ces événements. Et cela n'a rien de contradictoire, je vous assure...

Pour revenir donc sur du plus "technique", il y a Kévin Trenberth qui a pondu un papier justement sur le sujet :

http://www.cgd.ucar.edu/cas/Trenberth/tren...012JD018020.pdf

Et il termine pratiquement sa conclusion là dessus (Russian Heat Wave) :

The feedbacks highlight the

fallacious argument often invoked that global warming can

contribute only 0.6C (or so since the 1970s; i.e., the global

temperature increase) to the huge temperature anomalies

recorded in Russia. These strong positive feedbacks in

summer amplify the atmospheric circulation-induced effects

and thereby provide a means by which global warming

likely influenced the RHW as concluded by Rahmstorf and

Coumou [2011].

Les choses peuvent être vues de plusieurs manières. Il y a toujours une grande partie de variabilité naturelle dans les événements extrêmes, mais en même temps, le RC les rend bien plus probable. Ce qui fait que je vous disais que l'été des USA de 2012 aurait très bien pu se produire sans, mais c'est le RC qui lui a donné cette magnitude et qui a grandement augmenté sa probabilité de survenue (pour le souvenir quand même :

).

D'autre part, je cite Trenberth car il soulève le problème de non linéarité. Par exemple, pour la banquise, nous sommes complétement sorti du modèle linéaire, et là c'est une courbure exponentielle qui ne s'arrêtera plus qu'à 0 maintenant. Et ces non linéarités, nous avons beaucoup de mal à les apprécier. J'en reviens encore à la même chose ^^ mais on n'est pas sûr que la banquise semi permanente soit stable. C'est cela une non linéarité. Pareil pour les écosystèmes de l'Arctique, de récentes recherches tendent à montrer qu'ils seraient plus résilient que nous ne le pensions jusqu'à présent. Tant mieux, mais si la banquise hivernale plie à son tour, je ne pense pas que cette conclusion tienne très longtemps...

Pour l'atmosphère spécifiquement, cela explique que nous puissions effectivement avoir des canicules à 6 ou 7°C au dessus de la normale (voire des années entières à 6 ou 7°C au dessus de la normale comme pour certains cailloux de l'Arctique...) alors que nous n'avons que 0.8°C de réchauffement fait environ.

À propos des extrêmes, RealClimate et Skeptical Science en cause très bien :

http://www.skepticalscience.com/otto-donat-2012.html

http://www.realclimate.org/index.php/archi...xtreme-metrics/

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Je vais continuer à traduire des articles en anglais. Je me faisais la remarque à l'instant, habitude je vous passe juste les liens ^^ mais si je me met à prendre le temps de traduire alors que je ne suis pas doué pour cela :s Donc, Jeff Masters :

Le grenier de la Terre est en feu: la banquise arctique atteint un nouveau plus bas record

Posté par: Dr. Jeff Masters, 15:46 GMT le 20 septembre 2012

Le déclin extraordinaire de la banquise arctique en 2012 est enfin terminée. L'étendue des glaces de mer a touché le fond le 16 Septembre, ont annoncé mercredi des scientifiques du National Snow and Ice Data Center, NSIDC. L'extension de la banquise a chuté pour s'établir à 3,41 millions de kilomètres carrés, brisant le précédent record absolu établi en 2007 d'une marge de 18% - en dépit du fait que les conditions météorologiques de cette année se caractérisent par une nébulosité plus importante et des température plus fraiche qu'en 2007. Pratiquement la moitié (49%) de la couverture de glace a été perdue cette année, comparativement à la moyenne du minimum pour les années 1979 - 2000. Il s'agit d'une zone représentant environ 43% de la superficie des États-Unis contigus (N.d.T. pour ceux qui préfèrent les unités belges ^^ cela représente environ 110 fois la superficie de ce pays, ou 75% de la superficie de l'UE). Et, pour la cinquième année consécutive - et la cinquième fois dans l'histoire des enregistrements - une navigation en eaux libre de glace a été possible dans l'Arctique le long de la côte du Canada (le passage du Nord-Ouest), et le long de la côte de la Russie (le Passage du Nord ou route maritime du Nord). «Nous sommes maintenant en territoire inconnu", a déclaré Mark Serreze, le directeur du NSIDC. "Bien que nous savons depuis longtemps qu'avec le réchauffement planétaire, les changements seraient vus d'abord et seraient plus prononcé dans l'Arctique, peu d'entre nous ont été préparé à la rapidité avec laquelle les changements se produisent réellement. Alors que beaucoup de gens parlent de l'ouverture de la Passage du Nord-Ouest à travers les îles de l'Arctique canadien et de la route maritime du Nord le long de la côte russe, dans 20 ans au mois d'Août vous pourriez être en mesure de prendre un bateau et naviguer juste à travers de l'Arctique. "

seaice2012minimum.png

Figure 1. La banquise arctique a atteint son minimum le 16 Septembre 2012, et a atteint son plus bas depuis le début des mesures satellitaires en 1979. Crédit image : National Snow et Ice Data Center (NSIDC).

À quand remonte la dernière fois que l'Arctique était libre de glace ?

Nous pouvons être sûrs que l'Arctique n'a pas vu le genre de fonte observée en 2012 depuis plus d'un siècle, puisque nous avons des relevés détaillés de la frontière des glaces enregistrés par des navires (Walsh et Chapman, 2001). Il est très peu probable que le passage du Nord-Ouest aie été ouvert entre 1497 et 1900, puisque cette période s'étend durant un climat plus froid dans les latitudes septentrionales connues sous le nom de "petit âge glaciaire». Des navires ont périodiquement tenté le passage et ont échoués au cours de cette période. Les recherches menées par Kinnard et al. (2011) montre que la fonte de glace de l'Arctique durant les dernières décennies est sans précédente depuis au moins 1450 ans. Nous pourrions avoir à revenir au moins 4000 avant Jésus-Christ pour trouver la dernière période où la banquise était aussi peu étendue. Funder et Kjaer (2007), ont trouvés des systèmes étendus de crêtes d'ondes générées par les vagues sur les plage le long de la côte nord du Groenland, ce qui suggère que l'océan Arctique était libre de glace en été pendant plus de 1.000 ans, il y a entre 6.000 et 8.500 années avant maintenant, lorsque les variations orbitales de la Terre ont apportées plus de lumière solaire dans l'Arctique en été qu'à l'heure actuelle. Avant cela, la dernière fois fut sans doute au cours de la dernière période inter-glaciaire, il y a 120.000 ans. Les températures arctiques étaient alors de 2 à 3 °C plus élevée que la température d'aujourd'hui, et les niveaux de mer étaient de 4 à 6 mètres plus haut.

seaice19002012.png

Figure 2. Moyenne annuelle et moyenne trimestrielle de l'étendue de la banquise de l'hémisphère Nord de Chapman et Walsh (2001), tel mis à jour par l'Université de l'Illinois Cryosphere Today. J'ai mis à jour leur graphe pour inclure 2011, plus les 9 premiers mois de 2012.

kinnardseaice1450years.jpg

Figure 3. Étendue de la banquise à la fin de l'été au cours des 1.450 dernières années reconstruite à partir de données de proxy par Kinnard et al. 2011, Les changements reconstruits dans la banquise arctique au cours des 1450 dernières années. La ligne solide rose est une moyenne lissée de 40 ans, et les zones rose claires montre l'intervalle de confiance de 95%. Notez que les données modernes des observations de cette figure se prolonge jusqu'en 2008, même si la mesure n'est pas aussi bas que les données actuelles annuelles suite au lissage de 40 ans. Plus de commentaires sur ce graphique sont disponible à skepticalscience.com.

Quand l'Arctique sera libre de glace en été?

Alors, quand est-ce que l'atelier du Père Noël devrait être équipé de pontons pour éviter de sombrer au fond de l'océan Arctique en été ? C'est difficile à dire, car il y a une grande part de variabilité naturelle dans les schémas météorologiques de l'Arctique. Day et al. (2012) ont constaté que 5 à 31% de l'évolution de la banquise arctique pourrait être due à des causes naturelles. Cependant, la glace de mer au minimum estival a diminué à un rythme de 12% par décennie, bien au-delà du pire scénario prévu dans le rapport du GIEC de 2007. Les prévisions d'un Arctique libre de glace s’étendent sur une période de 20 à 30 ans d'ici à maintenant. Rien que cette semaine, le Dr Peter Wadhams de l'Université de Cambridge a prédit que l'Arctique serait libre de glace en été d'ici quatre ans. Une étude réalisée par Stroeve et al. (2012), utilisant les modèles mis à jour pour le rapport de 2014 du GIEC, a constaté qu '«un océan périodiquement libre de glace dans l'Arctique dans les prochaines décennies est une possibilité distincte." Sur les 21 modèles considérés, 2022 était la date la plus précoce pour une perte complète de la banquise Arctique en Septembre.

http://www.youtube.com/watch?v=jhsa6x1fUaY...player_embedded

Vidéo 1. Une puissante tempête a fait des ravages sur la banquise arctique en Août 2012. Cette visualisation montre la force et la direction des vents et de leur impact sur la glace : les vecteurs rouges représentent les vents les plus rapides, alors que les vecteurs bleus représentent les vents plus lents. Selon le NSIDC, la tempête a accéléré la perte de la mince couche de glace qui semblait déjà être sur le point de fondre complétement (N.d.T. Comprendre que la tempête a juste été un accélérateur, et non pas l'alpha et l'omega de la fonte comme certains le pensent... ).Video crédit: NASA.

Mais la banquise Antarctique est en pleine croissance !

C'est une chose sûre que lorsque la banquise arctique atteint de nouveaux planchers historiques, les "négateurs" (N.d.T. : je sais, mais le problème de vocabulaire est insoluble à cette heure-ci...) du réchauffement de la planète vont tenter de détourner l'attention de l'Arctique en parlant de la banquise autour de l'Antarctique. Un cas d'espèce est un article qui est paru dans Forbes mercredi, par James Taylor. M. Taylor qui a écrit, "La banquise antarctique a établi un nouveau record la semaine dernière, avec la plus grande quantité de glace jamais enregistrée au 256ème jour de l'année civile (le 12 Septembre de la présente année bissextile) ... De manière amusante, page après page de Google Actualités, les résultats pour la banquise en Antarctique montrent des liens vers des articles répandant la peur et annonçant des calamités parce que la banquise Arctique a atteint un plus bas de 33 ans (N.d.T. Heureusement qu'il ne me lis pas XD ). La glace de mer autour d'un pôle diminue alors que la glace de mer autour d'un autre pôle est en hausse. Cela sonne comme une crise sûre et certaine du réchauffement climatique pour moi. "

Cette analyse est hautement trompeuse, car elle ne tient pas compte du fait que l'Antarctique a été effectivement affecté par le réchauffement ces dernières années. En fait, les océans qui entourent l'Antarctique se sont réchauffés plus rapidement que la tendance mondiale, et cela a accéléré la fusion des glaciers de l'Antarctique terminant dans l'océan ces dernières années en raison du réchauffement des eaux qui rongent les glaciers. L'inquiétude est grande parmi les scientifiques quant à la stabilité des deux glaciers en Antarctique de l'Ouest (l'île des Pins et le glacier Thwaites), en raison de l'augmentation de la température des océans (N.d.T. : Idem, je n'en ai pas parlé mais l'Ouest Antarctique n'est peut être pas si stable :s Non linéarité, rétroactions positives, grandes incertitudes et autre joyeusetés... Et là, si cela lâche, mes questions existentielles sur la stabilité de la banquise hivernale seront une gentille blague en comparaison XD Et le pauvre Frédéric qui en chie en MPSI en se disant qu'un jour il pourra aller skier en Antarctique...). Ces glaciers pourraient subir un recul rapide qui contribuera de manière significative à l'élévation du niveau des mers.

Malgré le réchauffement en cours dans l'Antarctique, il y a eu une légère augmentation à long terme de la banquise antarctique dans les dernières décennies (N.d.T : Pour Masters, le LT, c'est les décennies, mais si on considère alors un TLT -un siècle et plus- c'est sans doute une perte). Alors, comment plus de banquise peut elle se former dans des eaux océaniques plus chaudes ? Ainsi que c'est expliqué dans un excellent article de skepticalscience.com, les raisons en sont complexes. Une des raisons est que l'océan Austral se compose d'une couche d'eau froide près de la surface et une couche d'eau plus chaude en-dessous. L'eau de la couche chaude remonte à la surface, provoquant la fonte des glaces de mer. Cependant, alors que les températures de l'air se réchauffent, la quantité de pluie et de neige augmente également (N.d.T. : j'avais sorti les données de Cassey si vous vous souvenez). Cela rafraîchit les eaux de surface, conduisant à une couche de surface moins dense que celle, plus salée, de l'eau chaude en-dessous. Les couches deviennent plus stratifiées et se mélangent moins. Moins de chaleur est transportée vers le haut à partir de la couche la plus profonde, plus couche la plus chaude. La banquise fond donc moins (Zhang 2007). Alors que la planète continue de se réchauffer, les modèles climatiques prévoient que la croissance de la banquise Antarctique se renverse, alors que les eaux deviennent trop chaudes pour soutenir plus longtemps la banquise.

antarcticseaicetemps.gif

Figure 4. Température de l'air de surface sur les zones recouvertes par les glaces de l'océan Austral qui entoure l'Antarctique (en haut), et l'étendue de la glace de mer, observées par satellite (en bas). Crédit image: (Zhang 2007).

Commentaires: le grenier de la Terre est en feu

Pour moi, en voyant la perte record de la banquise arctique de 2012, c'est comme découvrir un feu de plus en plus brûlant dans le grenier de la Terre (N.d.T. : je ne sais pas si il avait une idée derrière la tête mais vu l'état du bilan radiatif là-haut, c'est en effet une bonne image....). Il s'agit d'une urgence qui exige une attention immédiate et urgente. Si vous supprimez de l'océan une zone de banquise représentant 43% de la superficie des États-Unis contigus, il est garanti d'avoir un impact significatif sur les conditions météorologiques et climatiques. La chaleur et l'humidité supplémentaire ajoutée à l'atmosphère à la suite de toute cette eau libre au pôle pourrait déjà altérées la circulation du jet stream en Automne et en Hiver, apportant une augmentation des événements météorologiques extrêmes. Cette année, la perte record de la banquise a également contribuée à un événement de fonte sans précédent au Groenland. La poursuite de la perte de banquise va encore accroître la fusion du Groenland, ce qui contribue à l'élévation du niveau de la mer et des dommages par ondes de tempête (N.d.T. on reconnait bien le météorologiste spécialiste des ouragans XD ). Les "sceptiques" (c'est gonflant cette histoire de vocabulaire) du réchauffement climatique nous diront de faire attention au sous-sol de la Terre - l'Antarctique - en soulignant (à tort) qu'il n'y a pas de feu brûlant ici même (N.d.T. pourquoi est-ce que l'Antarctique sera la cave tiens d'ailleurs ? C'est un présupposé de terriens de l'HN cette histoire, vu qu'il n'y a ni haut, ni bas sur la Terre -ou alors les australiens seraient en train de tomber dans le vide intersidéral XD-. Comme quoi les présupposés que nous pouvons avoir...). Mais ne devrions-nous pas plutôt prêter attention au feu qi ne cesse de croître dans notre grenier? La maison où toute l'humanité vit est en feu. Le feu est certain de se propager, car nous l'avons trop longtemps ignoré. Il est capable de devenir un violent incendie qui va brûler notre maison, de détruire la civilisation, à moins que nous n'agissons rapidement et urgemment pour lutter contre ce phénomène. (N.d.T. : ici, il dit crippling civilization. Hors crippling est un terme fort, mais ne signifie pas nécessairement "détruire". Dans le doute, j'y vais au plus violent ^^ nan mais sérieux :http://en.wiktionary.org/wiki/cripple )

Références

Funder, S. and K.H. Kjaer, 2007, "A sea-ice free Arctic Ocean?", Geophys. Res. Abstr. 9 (2007), p. 07815.

Kinnard et al., 2011, "Reconstructed changes in Arctic sea ice over the past 1,450 years".

Walsh, J.E and W.L.Chapman, 2001, "Twentieth-century sea ice variations from observational data", Annals of Glaciology, 33, Number 1, January 2001, pp. 444-448.

Jeff Masters et Angela Fritz

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Quand ils disent que l'eau était de 4 a 6 m plus haute . Si l'arctique font, le niveau ne devrait pas bougé a cause d'un phénomène de densité . La glace est sur l'eau dejà . Donc si elle font, le niveau reste le même .

J'ai deja fait cette experience : Verre d'eau + glaçons, on mesure le niveau .

Puis on remesure quand les glaçons on fondu . C'est le même niveau ! :whistling::unsure:

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Quand ils disent que l'eau était de 4 a 6 m plus haute . Si l'arctique font, le niveau ne devrait pas bougé a cause d'un phénomène de densité . La glace est sur l'eau dejà . Donc si elle font, le niveau reste le même .

J'ai deja fait cette experience : Verre d'eau + glaçons, on mesure le niveau .

Puis on remesure quand les glaçons on fondu . C'est le même niveau ! :whistling::unsure:

Le Groenland et l'Antarctique mon gars... Si tu lâche un glaçon de cette taille dans ton verre, tu vas pouvoir éponger après. Tiens, les torrents de fonte du Groenland cette été :

C'est aussi pour cela, le Groenland ou l'Antarctique ne fondra pas du jour au lendemain, mais la stabilité du système n'est pas infini non plus. Et pour le Groeland comme pour l'Antarctique de l'Ouest, les récentes recherches ne sont pas très rassurantes :

http://www.nature.com/nclimate/journal/v2/...limate1449.html

Des études récentes ont mis l'accent sur la contribution à court terme de la fonte calotte glaciaire du Groenland à l'élévation du niveau des mers, mais peu de choses sont connus au sujet de sa stabilité à long terme. La meilleure estimation actuelle du seuil de hausse de la température mondiale menant à une fonte de la calotte de glace est de 3,1 ° C (1.9 à 05.1 ° C, intervalle de confiance à 95%) au-dessus du niveau préindustrielle de référence climatique (http://www.nature.com/nclimate/journal/v2/n6/full/nclimate1449.html#ref1), déterminée comme étant la température à laquelle la balance de surface modélisée de la masse actuelle de glace devient négative. Ici, en utilisant un modèle entièrement couplé, nous montrons que ce critère surestime systématiquement le seuil de température et que la calotte glaciaire du Groenland est plus sensible aux changements climatiques à long terme qu'on ne le pensait. Nous estimons que le seuil de réchauffement menant à un état monostable, essentiellement libre de glace est de l'ordre de 0,8 à 3,2 °C, avec une meilleure estimation de 1,6 °C. En testant la capacité de la couche de glace à se reconstituer après une perte de masse partielle, nous constatons que au moins un état ​​d'équilibre intermédiaire est possible, mais pour des anomalies de températures initiales suffisamment élevées, la perte totale de la calotte glaciaire devient irréversible. Franchir le seuil ne signifie pas en lui seul une fusion rapide (pour des températures proches du seuil, une fusion complète prend des dizaines de millénaires). Cependant, l'échelle de temps de la fonte dépend fortement de l'ampleur et de la durée du dépassement de température au-dessus de ce seuil critique.

(je souligne....)

Après, la fonte de la banquise accélère aussi le processus, puisque l'océan devient un radiateur pour l'Arctique. Enfin, il faut savoir que la fonte va s'accompagner d'une baisse d'altitude de la surface. Hors, ce qui fait que le Groenland est aussi froid est son altitude. Sur le sommet, on est à 3200 mètres, et si la fonte abaisse l'altitude de la surface, cela accélère d'autant le processus (fait plus chaud en bas dans l'atmosphère...). D'où le fait que cette étude est un rien alarmante, parce qu'elle est "full coupled" et prend en compte toutes les rétroactions positives du système.

Enfin, pour bien vous angoissez, sachez que les 1.6°C de réchauffement sont justement quasi acquis... En effet, on a déjà 0.8°C environ net depuis le préindustriel, mais le déséquilibre radiatif persiste et il reste encore 0.8°C environ dans le pipeline qui ne sont quasiment plus évitable (un peu près, je ne suis pas au dixième près). À moins de pomper du CO2 hors de l'atmosphère, faire de la géoingénierie ou autre..... De plus, en l'état actuel, les 2°C sont difficilement évitable également vu l'inertie massive de notre société. En gros, pour le Groenland cela devient vraiment craignos...

Pour l'Antarctique de l'Ouest c'est pareil, la stabilité de la bête n'est pas vraiment garantie...

http://www.science.unsw.edu.au/news/warmin...t-antarctic-ice

P.S. : En plus ^^ Il y a quand même bien un effet de hausse du niveau de l'océan dû à la fonte de la banquise, mais c'est pouillèmesque certes :D Il y a avait eu un papier comme cela sur le sujet, faudrait que j'essaye de remettre la main dessus, mais il évaluait cela à quelques micromètres je crois sur le global XD Au moins ils auront essayé :P

Ici ^^ http://adsabs.harvard.edu/abs/2010EGUGA..12.2755S

51 micromètres par an....

Il est sûr, c'est vraiment faible, c'est plus pour la beauté du geste qu'autre chose. Globalement, la fonte de l'Arctique ne contribue pas significativement à la hausse du niveau de l'Océan (cela représente moins de 2%).

Modifié par paix

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Oui ^^ J'ai hésité quand même, à 4000 km² c'est encore moins que la Meurthe et Moselle :D Mais j'avais oublié de prendre les clefs du cadenas du vélo et je me voyais pas le laisser dans la rue en centre-ville ^^ alors j'ai continué ma route. Le refroidissement saisonnier est quand même amorcé n'empêche. On va attendre un peu avant de parler des valeurs du minimum quand même, mais là température de surface au nord de 80°N (alors que la banquise est à 75/80% au Nord de cette latitude) a finalement arrêté de planer :

post-3513-1348077281_thumb.png

Et la dernière carte du SSMIS montre une hausse claire de l'aire. Ce n'est pas encore l'embâcle véritable, mais je pense qu'on a probablement réussi à stabiliser la situation (enfin...).

Oui, cela remonte enfin un peu plus significativement : 2.365 Millions de km2

source

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Ouaip, on a un petit redressement de courbe, mais je ne pense pas que ce soit parti pour l'embâcle véritable. On fait plus du bouchage de trou si vous me passez l'expression, avec le gel des melts pounds et avec le double polynia de Laptev qui reprend glace (enfin, il n'y a qu'un polynia, mais l'entaille en direction du PN fut un polynia en son temps, et l'eau reste donc relativement fraîche et douce, il n'y a pas eu le temps d'avoir un brassage significatif). Mais quand on compare le bord libre de banquise, si il y a bien eu une petite progression, elle n'est pas très importante, et pour l'instant la banquise ne semble pas parti pour reprendre ces droits à travers l'Océan Arctique.

Le minimum :

asissmisn625020120915v5.png

Il n'y a qu'un seul véritable polynia, mais l'entaille en mer de Laptev fut aussi un polynia, et n'a été ouvert que tardivement.

Maintenant :

arcticssmisnic.png

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Apparemment, mes longs posts manquent à ElNino27 ^^ alors je vais vous rebalancez du lourd :P

Et une dédicace à Boitsfort.

Donc ce blog :

http://climatedenial.org/2012/03/29/how-to...nier-dissenter/

J'aurais bien voulu vous traduire la vidéo, mais 20 minutes d'anglais cela dépasse ma tolérance à ce genre d’exercice :s (Noter son attitude corporelle, il parle encore plus avec les expressions et les gestes qu'avec les mots. Je trouve cela marrant ^^)

Je vous ai traduit (enfin comme d'hab' merci google trad ^^ Sans lui je ne sais pas ce que je ferais XD ). Pour les six stratégies que proposent G. Marschall, je donne entre parenthèse la version roastbeef, cela peut aider à la compréhension.

Dans cette vidéo de 20 minutes je propose six stratégies pour parler aux gens qui n'acceptent pas la physique des sciences atmosphériques. Je soutiens fermement qu'il faut éviter un débat sur les données et le contenu de la science, et se concentrer plutôt sur ​​le traitement des valeurs et des émotions à partir de laquelle les gens construisent leurs croyances. Les stratégies sont les suivantes: trouver des valeurs communes (common ground); exprimer son respect (respect); maintenir clairement son point de vue, expliquer le cheminement personnel qui a conduit à sa propre compréhension (personal journey), considérer la vision du monde et les valeurs des gens (fits wolrdview), et enfin d'offrir des récompenses qui correspondent à ces valeurs (offers rewards).

Ces recommandations sont basées sur des recherches en cours dans le domaine social et quatre années d'expérience d'animation d'ateliers sur la communication entre pairs. Mon collègue, le Dr Adam Corner a préparé un document à www.talkingclimate.org avec des liens vers la recherche initiale.

Je tiens à m'excuser pour l'utilisation de l'expression "Climate change denier" (cela se passe de trad' XD) qui est délicat, je sais. C'est, j'en suis sûr, le meilleur titre pour ceux qui recherchent ce produit et je souhaite que la vidéo soit vue par le plus grand nombre de personnes possible. À mi-chemin au cours de la vidéo, je vous recommande d'utiliser l'expression "Climate change dissender" (par contre si ici qq'1 à une trad ? ^^ Because, dissident en français, ce n'est pas vraiment adapté :P et je ne vois pas quoi d'autre utilisé ?) comme une alternative.

Pour les quelques notes que j'ai pris en français au cours de la vidéo, histoire d'aider à faire passer le truc, toujours avec les remarques douteuses de bibi entre parenthèse ^^ (au fait si qq'1 veut m'aider à traduire la vidéo, je veux bien le faire, mais je ne me taperais jamais 20 min de retranscription/traduction en anglais :s Je serais mort avant ^^ ).

Il insiste sur le fait que le plus important ce ne sont pas les données. J'ai lourdement souligné dans la traduction ^^ au moins vous vous en souviendrez :D C'est un peu (beaucoup ? ^^) cavalier comme approche, surtout que je ne suis pas foutu de l'appliquer moi même (cela m'a d'ailleurs valu des prises de tête sans fin parfois :s Je suis totalement psychorigide et intransigeant sur les données, mais bon, ce n'est pas la bonne approche quand on parle avec quelqu'un qui ne partage pas notre point de vue. Si je peux comprendre, je déplore quand même que cela puisse se produire même avec des gens qui partagent quand même la même passion et en grande partie le même point de vue... C'est aussi qui me rassure, au moins, en considérant cela d'un certain point de vue, la moyenne des gens est même encore plus que buté que moi XD).

La plupart des gens construisent leurs opinions par leurs interactions sociales. (En cela, la remise en cause du RC est une construction sociale, cela permet d'appartenir à un groupe, et toussa... C'est pour cela que parler de faits ne sert pas à grand'chose. Quand les faits ne correspondent pas à nos croyances, on change les faits, c'est plus simple). De même, il faut montrer du respect. On discute entre égaux, ce n'est du gagnant/perdant mais un échange entre pairs. Il faut également s'intéresser aux valeurs que les gens considèrent importantes.

Par exemple, cela m'a toujours intrigué, mais sur un certain forum qui remet en cause le RC à chaque post (Ter... Pour ne pas citer son nom ^^) Ils sont quand même très pour la protection de l'environnement et contre le capitalisme. C'est un bon point de départ pour le "Common Ground" et le "Fits Wolrdview"...

Cette vidéo personnellement m'a apporté, mais je pense beaucoup moins qu'à la plupart d'entre vous. En effet, ce que raconte Marschall est vrai en toute généralité je pense, et j'avais déjà eu l'occasion d'expérimenter des situations de communication où l'approche de Marschall est bien utile... (Faudrait que je remette la main sur un bouquin comme cela, le titre c'était un truc du genre "Les mots sont des fenêtres, ou alors ce sont des murs" ou quelque chose d'approchant. Il doit être paumé je ne sais où dans ma bibliothèque ^^ mais c'est le genre de bouquin à lire vraiment ;) )Bref, ceci dit, je vais vous parler un peu de la difficulté d'acceptation de la théorie du RC aux USA. En Europe, je vous en toucherais un mot après. Outre Atlantique donc disais-je, une étude a ainsi montré qu'il était important dans le débat du climat que ce soit des républicains qui parlent de RC aux républicains, justement parce que le "common ground" est plus solide, le "respect" et le "fits worldvew" plus aisé, bref cela passe mieux. Le problème n'est pas factuel (pour cela que je doute franchement que les gesticulations d'Hansen soit efficace, mais au moins c'est honorable. Il assume son point de vue jusqu'au bout.) :

Encore une fois, avec le sentiment : Plus de science ne guérira pas le scepticisme climatique

Par David Roberts

Pourquoi est-ce que le scepticisme sur le changement climatique est-il si persistant ?

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Plus de science n'aidera pas...

La réponse peut sembler évidente : l'ignorance ! Les gens ne comprennent pas la science. Leur éducation ne les a pas équipés pour discerner le vrai du faux dans les preuves, ou pour raisonner correctement pour valider les conclusions. Les médias ne leur donnent pas les faits. Ils ont besoin d'une information plus abondante et de meilleur qualité, et d'une amélioration des capacités de raisonnement.

Cependant, bien qu'intuitivement cette réponse est plausible, elle souffre d'un défaut important: elle est erronée. Les gens plus instruits ne sont pas moins susceptibles d'être sceptiques. Une grande culture scientifique et des capacités de raisonnement n'inclinent pas les gens vers le réalisme climatique. Où le scepticisme existe, des informations complémentaires et des arguments ne servent qu'à le renforcer.

Cela a été évident depuis un certain temps, mais une étude fascinante nouvelle dans Nature le confirme avec des chiffres. Des chercheurs de Yale, Dan Kahan et ses collègues ont testé directement la question : Est-il vrai qu'une plus grande capacité d'abstraction (trad?) et une plus grande culture scientifique réduit la polarisation au sujet de la science du climat ?

Kahan a constaté que, parmi ceux dont la culture scientifique est faible, l'acceptation du risque climatique était élevée chez les "communautaristes égalitaires" (ceux qui ont une vision du monde qui "favorise des formes d'organisation sociale moins rigide et une plus grande attention collective aux besoins individuels") ; et faible parmi les "individualistes hiérarchiques" (ceux qui ont une vision du monde "qui lie l'autorité à des rangs sociaux clairs, et évite les interférences collectives avec les décisions des personnes physiques qui possèdent un tel pouvoir").

Donc qu'est-ce-qui arrive avec l'amélioration de la culture scientifique? Le point de vue naïf - que Kahan appelle la «thèse de la compréhension scientifique», ou SCT (science comprehension thesis) - prévoit que les individualistes hiérarchiques avec de plus grandes connaissances scientifiques, seront plus à même de mieux percevoir le risque et de converger avec les communautaristes égalitaires. Mais ce n'est pas ce qui se passe :

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Kahan: la polarisation du climat et de la culture scientifique

Comme vous pouvez le voir, la prédiction SCT est totalement fausse - puisque la polarisation croit avec la culture scientifique et l'augmentation de la capacité d'abstraction-. Les individualistes hiérarchiques bien éduqués et raisonnant correctement sont moins convaincus du danger du changement climatique.

Qu'est-ce qui explique cela? Voici la théorie alternative à la théorie SCT proposé par Kahan :

L'autre explication peut être considéré comme la thèse de la cognition culturelle (CCT, cultural cognition thesis). La CCT suppose que, à la suite de complexes mécanismes psychologiques, les gens ont tendance à construire leurs perceptions des risques sociétaux en cohérence avec les valeurs caractéristiques des groupes auxquels ils s'identifient. Alors que la SCT met l'accent sur un conflit entre les scientifiques et le grand public, la CCT souligne une différence entre les différents segments de la population, dont les membres sont motivés pour répondre à leurs interprétations des preuves scientifiques à leurs concurrents philosophies culturelles.

Le concept clé ici est "raisonnement motivé". L'idée est, nous commençons par absorber les valeurs de nos tribus - ce qui est et n'est pas important, ce qui est et n'est pas un risque - et d'utiliser nos capacités cognitives et notre culture scientifique, quelles qu’elles soient, afin de rechercher des faits et des arguments à l'appui de ces vues. Être plus intelligent, en d'autres termes, ne nous permet que de mieux justifier nos vues. Cela ne nous donne pas nécessairement une vision du monde plus scientifiquement exacte.

La théorie de Kahan, inutile de le le dire, prédit mieux les réponses à l'enquête que la théorie SCT. Il s'ensuit assez facilement que la SCT a tort et que l'éducation des gens sur la science et le raisonnement ne fera que renforcer les clivages partisans sur le climat. Ceci, il me semble pour moi, est au delà de tous doutes sérieux. La SCT est morte. Dans la mesure où les gens tiennent encore ce point de vue naïf - et beaucoup (la plupart ?) le font toujours, explicitement ou implicitement - ils devraient le laisser aller une fois pour toutes. Une science plus abondante et plus exacte n'est pas la réponse, du moins n'est pas la réponse complète. Si les clivages partisans sur le climat doivent être "résolu", ils doivent être réglés directement, au niveau des visions du monde, et non par la voie indirecte de l'enseignement scientifique.

Comment cela pourrait-il être fait? Gestes Kahan à une réponse:

Alors que citoyens ont naturellement tendance à conformer leurs croyances au sujet des risques de la société à des croyances qui prédominent parmi leurs pairs, les communicateurs doivent s'efforcer de créer un climat de délibération dans lequel accepter les meilleures données scientifiques disponibles ne menacent pas les valeurs d'un groupe quelconque. Des stratégies efficaces comprennent l'utilisation de la diversité culturelle des communicateurs, dont l'affinité avec les différentes communautés renforce leur crédibilité, et de l'information de cadrage techniques qui investissent des solutions politiques aux résonances sympathiques à divers groupes. Perfectionner ces techniques par le biais d'une nouvelle science de la communication scientifique est un bien public d'une importance singulière. [C'est moi qui souligne]

Cela peut être grossièrement résumer ainsi, "pour changer les esprits conservateurs en matière de climat, employer d'autres conservateurs pour leur parler dans une langue qu'ils comprennent."

Ce qui est génial, dans la mesure où cela avance. Mais à mon humble avis, cela ne va pas très loin. En fait, c'est le moment dans ce genre de discussions, où le brassage commence souvent. Il y a une hypothèse assez héroïque qui est faite : qu'il soit possible de faire une juste compréhension du changement climatique agréable aux valeurs individualistes hiérarchiques. Est-ce vrai ? C'est la question que je vais méditer dans mon prochain post.

http://grist.org/climate-skeptics/once-aga...ate-skepticism/

Pour compléter, je vous ai traduis une vidéo pour l'illustration, un "personal journey" d'un "conservateur" justement, le rear admiral de l'US Navy David Titley (vous noterez que c'est bien de la transcription/traduction et que le gars ne récite pas son texte, donc le style "parlé et non écrit" est fort. Quand on lit, cela peut sembler curieux des fois ^^ -d'autant que je ne garantis pas toujours l'exactitude de l'opération XD- mais quand on écoute cela passe crème... En fait, même si il parle moins avec son corps que l'autre boy d'au dessus, l’intonation, la posture du corps,... font que. ) :

Je vous remercie beaucoup de m'avoir invité ici aujourd'hui. J'apprécie vraiment cette opportunité. Normalement, je commence avec un vaste ensemble de statistiques sur comment l'Arctique évolue, comment la météo change, comment le niveau de la mer ... Et ce que la Navy peut faire à ce sujet. Je suis en fait en train de faire quelque chose d'un petit peu différent aujourd'hui. Toute une histoire sur la façon dont je me suis retrouvé là où je suis aujourd'hui et aussi comment j'ai effectué une évolution personnelle, partant d'être un sceptique très dur sur le changement climatique pour arriver à quelqu'un qui pense que c'est l'un des défis majeurs de notre siècle aujourd'hui. Donc, si vous voulez en quelques mots, vous pouvez appeler cela la reconversion d'un ancien, si vous voulez.

Donc, pendant ce temps, que se passe-t-il ? Qu'est-ce qui ce passe avec ce débat sur le climat ? Et franchement, je suis à l'écoute de lui, ce qui n'est du tout inintéressant pour moi. Premièrement, c'est comme, vous savez les gens parlent de un ou deux degrés. Marmonnement (^^) vous savez, je veux dire, vous montez et descendez de trente degrés sur un jour. Ils parlent de ces modèles informatiques. Vous savez que j'ai fait ce truc depuis que je suis comme (?) hauteur (en bref, genre il dit qu'il fait cela depuis qu'il est haut comme trois pommes, mais je n'ai pas compris l'expression en anglais) et j'ai été laissé pour mort par ces modèles météorologiques. Plus mort que vivant, surtout dans les premiers jours. Je ne sais combien de tempêtes de neige ces choses ont été prévu dans l'État Penn (comprendre Pennsylviana, là où il a eu son B.S.) et combien sont réellement arrivées. Er ... Et c'était seulement au troisième jour. Alors, comment vous pouvez me parler d'une prévision sur des centaines d'années. Vous savez, comment pouvez-vous faire cela ? Comment pouvez-vous faire cela ? Allez les gars... marmonnement (re ^^). Et puis franchement vous savez qu'il y a une sorte de renversement de cette politique, ce n'est pas seulement un ?. Mais les preuves continuent de s'accumuler.

Et c'est ce que ce grand homme, Churchill, qui disait que «Parfois, on tombe sur la vérité, mais la plupart du temps alors que nous venons de nous relever nous continuons comme s'il ne s'était rien passé". J'ai donc pensé que nous pourrions peut-être peut-être que je ne peux pas trébucher sur quelque chose peut-être prendre un autre regard sur ce sujet. Donc, ce que je vois ? J'ai vu que la science avait vraiment progressé depuis le moment où j'étais arrivé au Collège jusqu'au années 2005/06/07, la science avait vraiment progressé. Les modèles informatiques ont progressé. La Navy m'avait envoyé à l'école de Radio à Mare Island à quelques reprises. Je suppose que je recevait ma formation correctement. J'ai obtenu quelques diplômes supplémentaires et j'ai commencé à comprendre la différence entre la météo qui est forcé par le genre de choses avec lesquelles nous avons commencé, ce qui est appelés les conditions initiales, et le climat qui est forcé par les choses à long termes. Ce que le soleil fait, ce que l'océan fait, et vous pouvez appeler cela les conditions aux limites. Et vous ne devriez pas juste parce que vous avez des problèmes avec l'une des choses à court terme, ne signifie pas que vous ne pouvez pas comprendre sur le long terme. Et quand vous avez regardé les évidences, que vous savez que vous venez de commencer à regarder les changements qui se produisent surtout dans l'Arctique. Vous savez, parfois vous devez vous convaincre que s'il n'y avait pas quelque chose qui se passe alors, comment pouvez-vous expliquer tous les changements qui ont été observés ? Vous savez, pas seulement prévus mais effectivement observés. Eh bien, j'étais rusé dans mon refus d'accepter, mais cela approche maintenant. La bonne nouvelle, c'est que je ne vais pas vous donner un test à la fin (c'est le moment où il bazarde les équations de barge ^^) mais c'est déjà la question de transfert, c'est déjà la question du transfert. Pourquoi ai-je mis cela ici ? J'ai mis cela ici, car il décrit les bases de la physique et qui sont connus depuis cent ans et plus sur la manière dont le Soleil et la Terre ou toute autre planète, vous pouvez l'utiliser sur Vénus, l'utiliser sur Mars, il fonctionne, et l'atmosphère dans sa totalité réagit. Donc ce genre de science dit: «Eh! Qu'est-ce qui se passe ici? Donc, je veux dire le premier et le plus évident de regarder c'est là où il y a des changements, car il y a eu des changements. Je veux dire, vous savez par les faits que pour l'Arctique il y a quelque chose comme 15 millions d'années il y a une forêt subtropicale. C'est beaucoup, beaucoup plus chaud que n'importe quoi envisagé maintenant, alors dis-moi pourquoi faire tout une histoire à propos de ce genre de choses ? Eh bien, quand vous regardez il dit «Eh! L'orbite de la Terre est en fait différent ». Ce n'est pas une orbite exactement ronde et la nature des oscillations et la Terre peut fait cela, et monter. C'est-ce qui se passe, et donc vous obtenez une quantité différente de lumière du Soleil qui arrive, et c'est cette petite différence qui fait la grosse différence du climat, mais nous pouvons regarder en arrière au cours des 150 et 150 dernières années et nous sommes très confiants dans ce que nous savons. Au fond l'orbite est la même et nous savons que le Soleil n'a pas évolué de manière appréciable à plus ou moins 0,1 pour cent. Ok ? Ce n'est pas suffisant pour expliquer les changements. Et regardez les aérosols. Qu'est-ce que sont les aérosols ? Il s'agit d'une petite petite minuscule particule, ils peuvent se regrouper et peuvent rester dans l'atmosphère. Vous savez ce qu'ils font ? En fait, nous avons le Clean Air Act et des trucs comme ça, et on les a fait sortir. Croyez moi ou non cela contribue au réchauffement (?) droit ? Mais cela n'explique que peut-être un quart de réchauffement tout au plus, tout au plus. Donc vous regardez les volcans. Vous savez que nous savons que les volcans peuvent, absolument peuvent et le font, refroidissent le climat. Mais vous regardez sur les 150 dernières années si vous avez quelques gros chocs. Krakatoa, Pinatubo, le mont Saint Helens, mais rien n'a été de l'ordre du changement. Rien de ce qui pourrait expliquer ce que les données reportent. Ainsi, vous vous rabattez sur les gaz à effet de serre et ce qui a donc changé, c'est le dioxyde de carbone qui n'est pas naturel mais artificiel. On peut effectivement dire que l'évolution est artificielle parce que l'utilisation de ce qui est appelé l'isotope, il se désintègre à un taux différent. Il s'avère que celui de la source fossile, les gens n'aiment pas la source fossile (par contre la je ne pense pas avoir raté qq chose, mais je n'ai pas compris où il voulait en venir ? ), parce que c'est une planète vraiment vielle, mais j'ai appelé la source fossile dans la précédente. Lorsque vous en rejeter dans l'atmosphère, il a une composition chimique différente et nous pouvons le mesurer. Nous voyons que les émissions de CO2 provenant de l'air est de plus en plus l'un sans sans (y a pas erreur ^^) l'isotope ce qui signifie qu'il est le dioxyde de carbone vieux que vous extrayez et que vous mettez dans l'air là-bas. Alors qu'est-ce que c'est ? C'est juste une petite quantité. C'est une trace et, en fait, nous devons avoir du dioxyde de carbone si vous voulez des plantes. Nous pouvons aimez les plantes parce que nous aimons manger des plantes, parfois nous aimons manger les animaux qui mangent les plantes. Donc ce n'est pas comme si tout le monde plaide pour "Eh! Laissons à ce niveau de CO2. Ce serait un monde très très mauvais. Il serait froid et sans plantes à l'intérieur ". Ainsi, le dioxyde de carbone est vraiment utile et même si il est seulement une trace. Mais ce qu'il s'avère être en plus d'être un gaz trace est d'être très très efficaces pour modifier le comportement de l'atmosphère. Et les gens disent: «Viens au moins. C'est tellement petit et ce n'est pas possible que cela fasse l'affaire. ». Ou je vais vous donner un autre exemple de quelque chose qui est vraiment petit. C'est ...

Bon là je lâche ^^ J'ai compris, en gros il dit que l’alcool cela rend heureux alors que c'est une trace dans le sang, mais il me faudrait trois plombes sur Google pour comprendre toutes les références culturels qu'il balance en 1 min ^^ Je suis français et si le tableau, cela m'évoque vaguement quelque chose, ce n'est pas comme un étasunien qui connait le nom du peintre par cœur :P

Ok avance rapide en mai 2009. Mon patron ici photographié ici (Idem, pas compris le nom du boss ^^ Faudrait fouiller Google pour..) Er Il me demande de venir au Bureau Océanographie de la Navy et aussi me demande de commencer à regarder le changement climatique. C'était l'innovation. Je ne prévoit que pour les navires individuels comme pour l'opération. Mais maintenant vraiment ce que mon patron me demande de faire est, c'est quelque chose comme "Hé David Titley, fait les prévisions pour les décennies à venir pour la Marine.». C'est comme ... mh ... aucune pression là. Donc, voilà le défi. C'est ce que nous avons. C'est ce que nous devons faire pour bien faire les choses pour la Marine.

Ceci c'était pour les USA ^^ La particularité en Europe, le déni "facial" et "brut de décoffrage" du RC est peu présent. C'est surtout dans notre comportement que cela se joue par ici. Les gens ont beau être conscient de l'impact de notre consommation énergétique, cela n'empêche que tout le monde continue à utiliser son char de 2T pour aller acheter la baguette de pain au coin de la rue (ou pour laisser toutes les lumières allumées dans la maison :P ).

P.S. : Il est 5 heures du matin et je viens de me boire un Ice Tea pour arriver à terminer XD Je me doutais déjà que je clamserais à 40 ans d'une attaque cardiaque, ou d'un accident de la route, mais à ce rythme je ne tiendrais jamais jusqu'à 40 ans :P

Modifié par paix

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Ouaip, on a un petit redressement de courbe, mais je ne pense pas que ce soit parti pour l'embâcle véritable. On fait plus du bouchage de trou si vous me passez l'expression, (...)

Ce n'est pas super rapide mais la remontée est régulière depuis quelques jours : 2.238, 2.303, 2.365, 2.413, 2.473 (Millions Km2)

Je crois qu'on peut dire que le minimum est passé...

:whistling:

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Ouaip, mais l'embâcle "véritable" n'a pas encore commencé je pense, au sens de la progression vers le Sud du bord libre de la banquise. C'était la même l'année dernière, en Septembre on a eu un petit sursaut de la courbe, il y en a pas mal qui se sont excités, et au final on a terminé en Octobre avec un déficit abyssal. Pour l'instant, même si il est clair et net que le minimum est passé, on continue à boucher les trous. D'ailleurs, la dernière valeur, 2.496 millions de km², montre que cela recommence à caler. On n'a quasi pas progresser depuis hier.

Et de nouveau cette année, nous allons probablement devoir attendre fin Octobre pour arrêter de creuser le déficit, et avoir la banquise qui progresse vers le Sud. Certains vont alors se mettre à parler de "recovery of sea ice" et trouver tous les records du jours possible. Jusqu'à Juin de l'année prochaine où nous allons encore nous casser la gueule méchamment. Il faudra surtout surveiller le moment où l'on broute le continent :

post-3513-1348485158_thumb.png

D'habitude, début Novembre, la banquise se mange le continent, son extension cale un peu, et finalement elle rentre dans son cycle hivernal si je puis dire. Exemple de 2011 :

asissmisn625020111104v5.png

Et pour en revenir à mon sujet favori ^^ je radote vachement n'empêche :P Si on commence à décaler la "jambe" d'embâcle, ce sera un mauvais signe pour la stabilité de la banquise saisonnière à terme. Cela veut dire que même avec une perte partielle de la banquise le "mur" de douceur accumulée est suffisant pour tenir la progression de la banquise. CFS est d'ailleurs impressionnant à ce sujet, il nous envoie la banquise par le fond même en Novembre, avec moins de 9 millions de km² (!) d'extension alors que d'habitude c'est plutôt un excité de l'embâcle. On verra bien, mais ce serait cool qu'on évite de se taper le continent tardivement.

Il faudra aussi regarder l'épaisseur de la banquise en sortie d'Hiver. Normalement, dans une saison, la glace de première année finit toujours à 1m5 ou 2m. Il y avait une étude à ce sujet qu'il le montrait, mais je n'arrive pas à remettre la main dessus ^^ mais cela correspond à la glace épaisse de première année des canadiens. Dans l'Arctique, tu consolide à 1m5 au moins quelles que soient les conditions initiales. Sauf qu'en 2011 cela n'a pas été le cas avec une grosse pénétration d’épaisseur 0.5 à 1.5 mètre côté russe :

post-3513-1348486591_thumb.png

Ce sera aussi à surveiller cet Hiver, si nous n'arrivons pas à consolider la banquise de première année quand même bien la banquise estivale n'est pas encore à 0, ce n'est pas la peine d'espérer grand'chose quand cela sera le cas.

Bon sinon je vais continuer avec mes traductions ^^ Après Jeff Masters, c'est Neven qui craque XD

22 septembre 2012

Je suis parti en vacances après que tous les records aient été brisées et suis revenu juste à temps pour voir tous les minimums se faire écraser sur les différents graphiques. Au cours des deux dernières années, le National Snow and Ice Data Center à Boulder, au Colorado, a acquis une réputation bien méritée d'être la première source d'information quand il s'agit de la banquise arctique. Quand ils ont annoncés le minimum il y a trois jours, cela a été repris et disséminés par les agences de presse à travers le monde entier, une réponse encore meilleur que lorsque tous les records ont commencé à être briser les uns après les autres il y a un peu plus d'un mois.

Je me souviens bien de l'excitation que j'ai ressenti à cette époque en 2010 et 2011, vérifiant tous les graphiques et toutes les images satellites toutes les heures, en essayant de prédire quand la saison de fonte prendrait fin. Mais rien de tout cela cette année. Peut-être que c'est parce que je me sens toujours surchargé de travail, en dépit de mes vacances. Peut-être que c'est parce que les records ont été battus si tôt dans la saison, précédés de plusieurs événements spectaculaires. Peut-être que c'est parce que cette saison de fonte était si monstrueux qu'il était pratiquement impossible de déterminer le minimum quelques jours à l'avance.

Tous ces facteurs jouent un rôle, mais je pense ce qui se passe, c'est que cette saison de fonte étonnante m'a rendu encore plus conscients de la gravité de la situation. Cette saison de fonte a fourni la confirmation finale et définitive que la glace est mince, PIOMAS avait largement raison, et j'ai beaucoup de mal à trouver des indications que cela va se retourner très bientôt. Pour être en mesure de regarder et d'écrire sur la banquise arctique, j'avais l'habitude d’éloigner de moi la conscience de la réalisation de risques, afin que je puisse faire une blague ici et là et être scientifiquement réticents à propre façon d'amateur, en gardant les apparences, agissant objectivement.

Mais ma bulle a éclaté. Je suis en train de regarder au delà du minimum. Comme la saison de fonte se termine, on pressent que les choses ne font que commencer. L'âge de conséquences.

http://neven1.typepad.com/blog/2012/09/asi...-beginning.html

Cela m'a fait sourire le coup du "vérifiant tous les graphiques et toutes les images satellites toutes les heures," ^^ Comme je le disais à passiion hier, alors qu'il me disait qu'il regardait le radar toutes les 5mins : "C'est là qu'on reconnait les vrais passionnées XD" :P

Jeff Masters est un scientifique qui commence à avoir de la bouteille (il a volé dans Hugo en 88 d'ailleurs... ) et pour qu'il parle de "crippling the civilization" (je ne sais pas pourquoi, je sens que cela va me rester cette phrase :D) c'est que la situation est grave...

Neven lui est un grand passionné, avec son côté un peu "jeune naïf" des fois -même si il reste une référence sur l'Internet, je ne dis pas ;)- et je pense que je suis un peu près dans le même état d'esprit :D

En tous cas, la conclusion reste la même. Souvenez-vous de Septembre 2012. Ce n'est pas la fin. C'est juste le début. Et que Dieu aie pitié de nous...

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(...)

Bon maintenant c'est là qu'on rigole, va falloir que je justifie pourquoi je vous ai parachuté cela ici sans franchir la ligne rouge ^^ Je vais essayé de faire du mieux que je peux, mais je ne promets rien :s

(...)

Modération : bien essayé ;) mais ton analyse d'un extrait de la bible n'a rien à faire dans ce sujet...

Petit rappel de la charte :

Les sujets à caractère politique et religieux sont, quant à eux, dignes d'intérêt du fait des réactions passionnées et des avis contradictoires qu'ils engendrent, mais ils n'ont pas leur place sur ce forum, principalement dédié à la météorologie et aux sujets connexes.
Modifié par dada
Hors-sujet

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.............................

Bon voila je voudrais continuer, mais je sais que je suis déjà à la limite. Alors, voila, je ne pourrais pas argumenter plus avant sans risquer de provoquer un incident mais il y a un lien bien plus fort que vous pourriez le penser, entre ce que je dis, et notre capacité à gérer correctement le RC. L'argumentation s'arrête un peu dans le vide :s mais bon, soyez sûr que j'ai beau cité la Bible, je parle bien de notre humanité au XXIème siècle.

Je connais très bien cette parabole (pour toutes les raisons que tu voudras,.... LOL) et je ne parviens pas à voir le lien entre celle-ci et la gestion du RC.

Si tu es borderline, alors réponds moi, si tu le veux, en mp ou email. :-)

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Ouaip, je vais vous répondre par MP.

Dada, ce n'était pas un jeux.

La messagerie d'Amateur est désactivée, je suis passé par le mail...

Modifié par paix

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Modération : bien essayé ;) mais ton analyse d'un extrait de la bible n'a rien à faire dans ce sujet...

Je si je puis me permettre, sans chercher à contester la décision de modération, cela n'était pas une analyse d'un extrait de la Bible, mais une tentative de comprendre notre société. Cela n'a donc rien de religieux ou politique. Marschall disait, dans la vidéo que j'ai posté : "The vast majority of people forms their views from social interactions to people around, which is whether conversation is so important."

Si nous voulons comprendre, il faut aller jusqu'au bout et aller chercher les réponses dans les tripes de cette société. Il n'y a rien d'autre qu'une vérité physique dans les chiffres de la banquise.

Nous sommes encore largement influencé par les Lumières et l'idée de la Raison, mais ce n'est hélas pas le cas. Nous construisons notre argumentaire en fonction de points de vues transmis par cette société, en fonction des POV des gens autour de nous comme dirait Marschall, et nous avons tous un raisonnement biaisé en fonction de ces préjugés. En tant que tel, notre réponse au problème du RC est largement biaisé par notre construction sociale. Et cette construction sociale trouve une part de son origine immédiate dans l'histoire d'un barbu en Palestine, il y a 2 000 ans. Et trouve une part dans son origine dans des mythes encore plus ancien, et qui ont été assimilés au fin fond de l'inconscient collectif au cours des millénaires. Et trouve aussi une part de son origine ailleurs, dans notre Histoire et ses périodes plus ou moins joyeuses.

P.S. : Je ne fais pas cela pour une contestation dissimulée, soyons clair. Prenez plus cela comme un droit de réponse, mais la discussion peut et doit s'arrêter là, d'où cette inversion.

Modifié par paix

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Nous pouvons remarquer qu'il n'y a toujours pas vraiment de progression vers le Sud du bord libre de banquise depuis le 22 :

arcticssmisnicg.png

Cela consolide peut être, on bouche les trous, mais l'un dans l'autre voila quoi....

Nous pouvons aussi noter que l'anomalie de température est pénétrée très en profondeur :

psy3v32012091922907arct.gif

Bon le MERCATOR a du mal il est vrai, et l'anomalie était préexistante à la fonte (elle était déjà présente en 2011), mais je pense que son amplification durant l’Été est réel. L’Arctique, lentement mais sûrement, est en train de devenir un "warm pool"...

Sinon, dans le genre "y a de la joie...", Ostrov Vize continue de se prendre pour un climat océanique (+7.2°C d'anomalie sur 12 mois glissant rapport à la "vieille" norme...) :

Faudrait compter le nombre de Tx quotidiennes qui ont été battues en 2012 tiens, cela pourrait être poilant XD À vue du nez, il y a en au moins un 50aines qui sont passées depuis Janvier.... (tiens, faudrait aussi compter les Tn qui ont battus les records de Tx. Il y en a au moins 2 au 3... )

post-3513-1348564919_thumb.png

Modifié par paix

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Je vais essayer de revenir un peu sur ces histoires de changement climatique et d'anomalies avec l'exemple d'Ostrov Vize. En autres joyeusetés, la moyenne des Tx du mois est bien parti pour dépasser les valeurs d'une paire de records quotidiens (heureusement que Juillet et Août ont aussi tout pulvérisés, sinon Septembre aurait aussi battu les précédents records d’Étés...), et même pour la Tm mensuel c'est jouable. Celle-ci se balade en effet 1.9°C alors que le précédent record est de 0.3°C en 2008 et que pour Août, les deux plus fortes valeurs sont 1.7°C en 2008 et 2.2°C en 2012. Comme je vous le disais, à la limite heureusement que Juillet et Août ont aussi envoyé paître les précédents, cela relativise un (tout) petit peu.

Bref, vous imaginez Uccle à 28°C de Tx en Septembre, après 30°C en Juillet et Août, vous avez une bonne idée de ce que vit Ostrov Vize...

post-3513-1348678604_thumb.jpg

Depuis le 1er Décembre 2012 jusqu'au 30 Septembre 2012.

J'ai compté, en fait il y a un peu moins de Txx battus que je ne l'aurais pensé, 32 jusqu'au 26 Septembre. Je n'ai pas non plus les données détaillées d'Ostro Vize alors je n'ai pas pu faire le compte exact, mais il y a au moins 2 Tn qui ont battus des records de Txx...

Mon problème, tel que je le disais, et de savoir si nous pouvons encore parler d'anomalies à ce niveau...

Entre les quasi +15°C sur les trois mois d'Hiver (tout cela pour que l'Europe de l'Ouest est entre -5°C et -10°C pendant 10 jours en comptant large....) et le mois de Septembre qui s'amusent à avoir une Tm supérieur à quelques Txx quotidiennes, il y a de quoi se poser la question.

En effet, pour Ostrov Vize comme pour l'Archipel Canadien dont je parlais tantôt en 2011, le facteur crucial, c'est la banquise. Il y a donc un effet de seuil "extrême". Lorsque la banquise passe en moyenne au Nord de notre position, le climat bascule nécessairement au niveau local. La première fois je pense que ce genre de questions pouvait se poser, c'est quand l'Arctique Canadien à commencer à attaquer les records d’Été en 2010, mais au mois de Décembre...

Car le changement climatique, c'est de la moyenne. Cependant, ici, c'est à l'échelle de l'année, comme c'est le cas avec Ostrov Vize... Pour la première fois depuis Dieu seul sait quand, Ostrov Vize est passé de l'autre côté.

Dans Köppen, Ostrov Vize est dans un climat ET, climat de toundra. En gros, cela caille tout le temps mais le dégel estival est suffisant pour éviter l'inlandsis. Avec la perte de la banquise, Ostrov Vize basculera en EM, subpolaire océanique (le climat de l'Islande si vous préférez). D'ailleurs, même si cela n'est pas fait pour, dans Köppen, 2012 avait bien plus une tronche d'EM que d'ET même si à proprement parler c'était bien un ET. Ce qui a sauvé les meubles, c'est l'embâcle tardive de Mars/Avril qui a évité de battre le record de 4 ou 5°C et a permis d'ancrer nettement sous le seuil des -10°C qui est la limite hivernale entre ET et EM. Pour se repérer, la situation au 1er Janvier (Bonne Année !) :

barbouillage.png

Vize est sur le bord libre de la banquise en Janvier ...

Cela se voit ainsi sur les SSTs à l'Ouest de Vize :

post-3513-1348680917_thumb.png

Cela n'a rien de statistiques mes petits traits soyons clairs ^^ Mais après la rupture de 2005/2006 ou la banquise en Kara a commencé à être attaqué même en plein Hiver (souvenez de la pseudo vague de froid de Janvier 2006...), les SSTs ont fait un premier bond. Et après la rupture de 2012 (souvenez de la pseudo vague de froid de Février 2012 XD Je dis cela, mais à chaque fois pour récupérer quelque chose qui peut être qualifié de froid, nous sommes obligé de dynamiter l'Arctique), les SSTs se sont encore pris une grande claque dans la gueule.

La question est donc de savoir si nous pouvons parler d'anomalies sur des tels effets de seuil. Ostrov Vize évoluera ultimement en EM (enfin, on va espérer que ce soit bien ultimement, mais cela ne m'étonnerais même pas que le caillou termine en Dfc à un moment, vu qu'il s'élève assez au dessus de l'Océan pour ne pas craindre d'être submergé un jour), mais cela ne sera pas linéaire. Il y aura des années EM comme l'a failli être 2012, et il aura encore des années ET, jusqu'à ce qu'en moyenne, Vize soit EM. Le problème, c'est bien de savoir si cela peut avoir un sens de parler d'anomalies quand le climat balance ? Quand on voit l'écart entre 2012 et la normale sur les trente dernières années, il y a de quoi se poser la question quand même. Pour autant, ce n'est pas un changement climatique parce qu'en moyenne Vize n'est pas encore un EM ^^ Donc, qu'est-ce ? :P

P.S. : Au fait je parle d'Ostrov Vize, mais ce n'est pas un problème "local". Svalbard, qui est à 1300 bornes de là ^^ et dans la même situation. Ici, les mois d'Hivers au delà des -10°C se font plus "régulièrement", la banquise progressant rarement beaucoup vers le Sud, donc 2012 est moins délirant (on a quand même battu tous les records cet Hiver...), mais c'est pareil. Tous le coin de Barents et Kara est en train de basculer avec l'effondrement de la banquise, et la notion d'anomalie perd un peu beaucoup (totalement ? ^^) de son sens je trouve....

post-3513-1348683008_thumb.png

Modifié par paix

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