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Philippe

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Messages posté(e)s par Philippe


  1. Climat: l'Amérique du charbon ne veut pas mourir

    Le charbon va faire figure d'accusé à la conférence de Copenhague sur le climat, mais au coeur de l'Amérique houillère, peu de gens semblent prêts à se laisser sacrifier au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.

    Dans les collines de Virginie occidentale, le charbon est autant un mode de vie que la musique bluegrass (un croisement de blues et de country), les camionnettes pick-up et les centaines d'églises en bois qui jalonnent la campagne.

    Les montagnes ont été arasées pour extraire la houille que des trains sans fin transportent lentement d'un bout à l'autre de l'Etat. Depuis des lustres, les habitants de la vallée de l'Ohio, au sud-ouest de l'Etat, ont gagné leur vie en exploitant le charbon sur lequel repose l'économie locale.

    Les négociateurs chargés de trouver en décembre un prolongement au protocole de Kyoto seront loin, à Copenhague, de cette région. Elle est pourtant directement concernée.

    Responsable de 41% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans le monde, le charbon est bon marché, abondant et de plus en plus utilisé. Mais c'est aussi, et de loin, l'énergie la plus polluante: selon l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), le charbon produit 50% de CO2 de plus que le pétrole et deux fois plus que le gaz naturel utilisé dans la production d'électricité.

    Les émissions de CO2 issues du charbon devraient tripler dans le monde entre 2000 et 2050, selon une étude publiée en 2007 par le Massachusetts Institute of Technology. La Chine, à elle seule, devrait construire durant cette période l'équivalent de deux centrales à charbon par semaine.

    Mais aux Etats-Unis, où la moitié de la production d'électricité provient du charbon, la consommation progresse aussi et avec elle, les obstacles politiques à un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    Les représentants de la Virginie occidentale à Washington ne veulent pas entendre parler de taxe sur les émissions polluantes ou d'un système d'échange de quotas d'émissions qui seraient institués pour atténuer le réchauffement planétaire.

    Les pompes à carbone: une technologie pas encore crédible

    Néanmoins, les négociateurs de Copenhague peuvent s'appuyer sur une fraction de l'industrie de Virginie occidentale, qui voit dans la protection de l'environnement la possibilité d'engranger des milliards.

    Sur les rives de l'Ohio, le groupe français Alstom a dévoilé la plus grande installation mondiale de captage de dioxyde de carbone. Cette installation, entrée en service le 1er septembre, est conçue pour capturer 100 000 tonnes de CO2 par an à la sortie des cheminées d'une centrale au charbon, puis pour l'enterrer sous forme liquide à 2100 mètres sous terre.

    L'installation ne récupère qu'une partie des émissions de la centrale, mais elle constitue un premier pas avant une éventuelle commercialisation à grande échelle.

    Mais tout le monde n'est pas convaincu. Les écologistes accusent cette technologie de nuire à la santé des habitants en enfouissant le CO2.

    "Tout ce que ça fait, c'est de maintenir le charbon artificiellement en vie", observe une habitante de la ville de Racine, sous l'ombre d'une énorme tour de refroidissement.

    Et les scientifiques ont des doutes sur les solutions que peut apporter cette technologie très coûteuse. Selon le MIT, il faudrait enfouir au moins 5 millions de tonnes de CO2 liquide pendant cinq ans pour s'assurer qu'il n'y a pas de fuite dans le sous-sol. Le projet d'Alstom ne représente qu'un dixième de ce volume.

    Source : AFP


  2. Toujours à propos de la neige en Chine :

    Le Bureau des modifications météorologiques a essuyé une tempête de critiques pour avoir provoqué des chutes de neige sur Pékin qui ont entraîné des accidents de la circulation, cloué 200 avions au sol et fait geler les Pékinois.

    Profitant de l'arrivée d'un front froid, les météorologues ont fait tomber grâce à la dispersion massive de produits chimiques dans les nuages plus de 16 millions de tonnes de neige sur la capitale chinoise, pour limiter la sécheresse persistante sur le nord de la Chine.

    Mais le Bureau a été enseveli sous une avalanche de plaintes de Pékinois, totalement pris au dépourvu par les chutes de neige les plus précoces en 22 ans sur la capitale.

    Les 17 millions d'habitants de Pékin se sont en effet réveillés dimanche dans une ville recouverte d'un manteau blanc alors qu'ils pouvaient encore déjeuner en terrasse la veille.

    Les météorologues chinois s'efforcent depuis des années d'augmenter les pluies sur le Nord où la pénurie d'eau devient inquiétante.

    Ou au contraire de faire le beau temps. Comme pour le 1er octobre, où les fastueuses célébrations du 60e anniversaire du régime communiste chinois se sont déroulées place Tiananmen sous un ciel bleu azur.

    Source : RTBF


  3. Climat: menaces et appels du pied fusent avant Copenhague

    Le changement climatique offre une "chance en or" à l'Union européenne et aux Etats-Unis de travailler ensemble pour économiser l'énergie et réduire les émissions de CO2, a affirmé une ministre suédoise à Washington. Mais les Etats-Unis se défaussent.

    A une encablure du rendez-vous de Copenhague, qui devra décider des efforts futurs de protection du climat, les prises de position, les appels du pied et les menaces se multiplient, rendant très difficiles les prédictions quant aux résultats de ce sommet mondial. Le manque d'engagements concrets et sans équivoque affaiblit en tout cas les chances d'un succès majeur dans la lutte contre l'effet de serre et le réchauffement climatique.

    Les Etats-Unis menacent de ne pas tenir leurs promesses

    D'un côté, la menace. Elle provient des Etats-Unis, désormais bien éloignés des positions ambitieuses affichées par Barack Obama lors de sa campagne électorale et dans les premières semaines de son mandat. La cible: la Chine, que les Etats-Unis accusent de ne rien vouloir entreprendre. Mais par-delà, tous les grands pays émergents, super-pollueurs en puissance, sont visés par les Américains qui veulent les voir s'engager sérieusement et concrètement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

    "Le point sur lequel nous ne sommes pas d'accord est le fait que nous devions nous engager à mettre en oeuvre ce que nous avons promis de faire tandis que de grands pays en développement ne prennent aucun engagement", a dit l'émissaire américain pour le climat, Todd Stern devant la commission des Affaires étrangères de la chambre des représentants.

    "Nous ne pouvons pas résoudre le problème (du réchauffement) sans des mesures majeures des pays aux économies émergentes et aucun pays ne tient entre ses mains le destin de la planète autant que la Chine", a insisté l'émissaire américain.

    La Chine est devenue le premier émetteur de dioxyde de carbone (CO2) de la planète, surpassant désormais les Etats-Unis qui restent toutefois le numéro un par habitant. A eux deux, ils totalisent 40% des rejets de CO2 dans l'atmosphère.

    L'Europe propose un "marché commun" de l'énergie

    L'Europe, de son côté, préfère lancer des appels du pied au partenaire américain. "Nous savons que le changement climatique est une grave menace et il peut aussi être une chance en or pour les Européens et les Américains" de coopérer dans le secteur de l'énergie, a ainsi dit à Washington la ministre suédoise de l'Energie Maud Olofsson, dont le pays préside actuellement l'Union européenne.

    "Il y a de nombreux domaines dans lesquels nous pouvons travailler mais je pense que nous devons nous concentrer sur certains d'entre eux", a relevé la ministre après avoir présidé le premier conseil énergétique Union européenne-Etats-Unis en présence du secrétaire américain à l'Energie Steven Chu.

    "Nous devons développer de nouvelles technologies et d'autres sources d'énergies renouvelables. Nous devons aussi créer un meilleur marché (énergétique), un marché plus compétitif", a-t-elle ajouté, insistant sur l'importance de la collaboration entre les entreprises américaines et européennes.

    Maud Olofsson a affirmé que la mise en oeuvre de politiques énergétiques communes pouvait être un "outil" important pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone, sujet de la grande conférence de Copenhague prévue le mois prochain.

    Source : RTBF / (T. Nagant avec Belga)


  4. Un petit fichier d'animation gif bien intéressant montrant les anomalies de sst dans la zone El Niño depuis le 5/8 jusqu'au 20/10 qui servira à illustrer une partie du préambule des dernières tendances saisonnières qui sortira dans les toutes prochaines heures :

    sstaanim.gif


  5. Le nord de la Grèce est inondé

    Une vague de mauvais temps caractérisée par des orages et des pluies torrentielles s'est abattue sur la Grèce provoquant des inondations et de sérieux dommages dans deux régions du nord du pays, ont indiqué les autorités dimanche.

    Un homme de 65 ans est porté disparu dans le département de Pierias. Sa voiture a été retrouvée dans un torrent, ont indiqué les pompiers qui ont entrepris des recherches. Des inondations ont été signalées dans des cultures, des maisons et des magasins dans plusieurs villages des départements de Pierias et d'Imathias mobilisant l'ensemble des services de sapeurs-pompiers, des préfectures et des municipalités des deux départements. Les pompiers ont évacué à l'aide de barques, dans la nuit de samedi à dimanche, dix personnes réfugiées sur les toits de leurs voitures sur une route de Dion en Pierias. Deux personnes âgées ont aussi été récupérées dans une voiture à Véria, deans le département d'Imathias.

    Le site archéologique de Dion situé au pied du mont Olympe, n'a pas été endommagé, a précisé le préfet de Pierias, Georges Papastergiou. De violents orages ont également éclaté en fin de matinée, dimanche, sur l'île d'Eubée et en Attique, la région d'Athènes, entraînant des coupures d'électricité et des problèmes de circulation.

    (Belga)


  6. et bé...

    Le Niño modéré semble s'imposer au vu des derniers modèles.

    Sauf surprise. Mais je persiste et signe : ce "pseudo" Niño est vraiment particulier cette année. Les modèles ne donnent que ce qu'ils ont en mémoire pour montrer la prévision des prochains mois.

    (je vais encore m'arracher les cheveux pour mes saisonnières, c'est sûr)


  7. Des milliers de manifestants pour la Journée pour le Climat

    Des milliers de manifestants se sont réunis de Sydney à Stockholm en passant par Paris, Londres, Berlin ou Madrid, pour mobiliser l'opinion publique mondiale sur le problème du réchauffement climatique 5 semaines avant la conférence de Copenhague.

    Le coup d'envoi de cette Journée mondiale pour le Climat a été donné à Sydney où plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés au port et sur la célèbre plage de Bondi.

    Ils ont déployé des banderoles avec le nombre "350", allusion à la concentration de CO2 dans l'atmosphère: 350 parties par million (ppm), un chiffre à ne pas dépasser pour éviter un réchauffement climatique ingérable, disent certains scientifiques.

    Des protestataires ont formé sur les marches de l'Opéra de Sydney le même nombre 350 avec leurs corps, tandis que les cloches de la cathédrale ont retenti 350 fois.

    A Londres plus de 600 personnes se sont rassemblées aux abord de la Tamise pour former le chiffre 5. Une photo aérienne de ce rassemblement sera ajoutée aux autres rassemblements qui ont formé ailleurs dans le monde les chiffres '3" et "O" afin d'écrire le nombre 350, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'organisation "Campaign against Climate change".

    A New York, un rassemblement était prévu à Times Square vers 20H00 GMT.

    A Paris, les manifestants --quelque deux cents personnes-- ont choisi un autre symbole: ils ont fait sonner leurs téléphones portables et de gros réveils à 12H18 précises, pour faire référence au jour de clôture de la conférence sur le climat prévue à Copenhague du 7 au 18 décembre.

    Les manifestants ont voulu ainsi "réveiller" les politiques, le président Nicolas Sarkozy en tête, afin qu'ils se préparent à cette conférence qui sera précédée d'un sommet européen les 29 et 30 octobre. "Nicolas, réveille-toi", pouvait-on lire sur une banderole.

    La conférence de Copenhague, considérée comme cruciale, est destinée à établir un nouveau traité international sur le climat pour remplacer le Protocole de Kyoto qui expire en 2012.

    Le Premier ministre danois pessimiste quant aux chances d'aboutir à un accord à Copenhague

    Mais le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen a déjà prévenu que les discussions sur le climat n'allaient pas assez vite pour qu'un accord international puisse être conclu à Copenhague.

    A Stockholm, une trentaine de manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville sous une banderole exigeant "des discussions sur le climat tout de suite".

    A Berlin, quelque 350 manifestants, portant des masques à l'effigie de la chancelière allemande Angela Merkel, se sont réunis devant la Porte de Brandebourg, dans le centre de la capitale. "Le temps du 'peut-être bien qu'oui, peut-être bien qu'non' est passé", affirmait une banderole.

    Dans la ville serbe de Novi Sad, 350 personnes ont également écrit le chiffre 350 de leurs silhouettes. A Prague, une trentaine de militants écologiques ont distribué 350 ballons noirs avec l'inscription "CO2" sur la place de la vieille ville.

    Des militants pour la défense de l'environnement ont manifesté à Istanbul sur un bateau, déployant une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Le Soleil, le vent, maintenant". De manière symbolique ils avaient placé leur embarcation sous le principal pont qui enjambe le Bosphore et relie l'Europe à l'Asie. "Emplois, climat, justice", réclamait une autre banderole.

    Sur la Puerta del Sol, au centre de Madrid, des membres de la Plateforme contre le changement climatique, composée d'organisations sociales, écologistes et syndicales, ont mis en scène une parodie intitulée les "conséquences catastrophiques du changement climatique sur la planète".

    Source RTBF et AFP


  8. Occupé à préparer les prochaines tendances saisonnières qui seront publiées dans une semaine, je vous livre ici le préambule de celles du 30 septembre dernier.

    Préambule : vers un hiver doux ? Oui, mais...

    [...] nous avions promis notre première analyse des tendances saisonnières pour ce prochain hiver. Quelles sont-elles pour nos régions ?

    Chaque année, le Met Office, l'organisme officiel anglais de météorologie, présente ses prévisions, basées sur les anomalies de SST (températures de surface des océans) de l'Atlantique Nord en fin de printemps. Sur base de la signature de ces anomalies, positives et négatives, et de leur emplacement, un modèle a été conçu permettant de prévoir l'indice NAO (North Atlantic Oscillation) de l'hiver qui suit.

    nao_timeseries0910.gif

    Le modèle a d'abord été testé en le confrontant aux données climatologiques du passé (partie Hindcast dans le graphique), afin de voir s'il tenait la route, et, depuis 1999, il est employé pour la prédiction de cet indice NAO pour l'hiver qui nous attend (partie Forecast). On voit que les résultats sont globalement satisfaisants, mais que des "plantages" existent : le NAO de l'hiver 2000-2001 avait été prévu comme très positif, il fut finalement neutre, et, plus près de nous, la prévision de 2007-2008 avait été prévue comme neutre, et elle fut positive.

    Bref, un modèle intéressant pour donner une idée globale de l'hiver qui nous attend mais encore perfectible.

    Mais comment la prédiction d'un indice hivernal de la NAO peut-il nous donner une indication sur le temps de ce même hiver?

    Pour le comprendre, un rappel de l'explication de la NAO s'impose : cet indice est en fait calculé par rapport à l'anomalie de pression en Islande et l'anomalie de pression aux Açores, les deux étant en règle générale inversement liés. En situation normale (neutre), une dépression existe au dessus de l'Islande et un Anticyclone aux Açores.

    fig03s.jpg

    fig04s.jpg

    Si cette dépression est plus creuse que d'habitude en Islande, l'anomalie de pression est négative en Islande, et si dans le même temps l'anomalie de pression est positive aux Açores, on parlera de NAO+. Dans le cas contraire de NAO-.

    Or, une situation de NAO+ va en hiver favoriser le passage des dépressions atlantiques sur nos régions, le tout sous des masses d'air d'Ouest, très douces : le temps hivernal sous NAO+ sera donc doux, venteux et humide. A contrario, une situation de NAO- va mettre notre pays dans des courants continentaux froids et souvent secs, comme le temps hivernal qu'on observera.

    Bref, si le modèle du Met Office voit juste pour cette année, c'est une NAO particulièrement positive qui nous attend, à l'instar de ce qui avait été observé durant l'hiver 2007-2008 : le froid et la neige n'ont pas vraiment eu, cet hiver là, droit au chapitre.

    Mais il s'agit ici d'un modèle et d'autres ne sont pas d'accord pour annoncer un hiver doux et pluvieux. Celui NWS/NCEP de la NAOO voit les trois mois d'hiver plus froids que la normale, avec un excédent pluviométrique pour l'Espagne et un déficit pour la Norvège, donc a priori une situation typique de NAO-, ce qui est en contradiction avec notre premier modèle. Par contre les modèles ECPC, IRI voient un hiver doux et pluvieux en accord avec une NAO+.

    L'ENSO (El Niño South Oscillation) prévu pour cet hiver va aussi jouer un rôle. Et il a rarement été aussi indécis dans son évolution future que cette année : valeur neutre ou positive pour cet hiver ?

    Or beaucoup de modèles sont basés sur lui, ce qui expliquerait qu'actuellement la tendance reste incertaine.

    Un autre élément joue aussi en faveur d'un hiver froid : le cycle solaire est toujours dans son minimum, et alors qu'il devait reprendre une activité ascendante depuis un an, il n'en est rien. Comme nous l'avions montré l'année passée dans un préambule d'avant l'hiver de ces mêmes tendances saisonnières, lors de ces minima, il est courant de voir deux ou trois hivers rudes en suivant et ce tous les 23 ans en moyenne : 2009 - 1986 - 1963 - 1940 - 1917... Les anciens se souviennent des durs hivers de la seconde guerre mondiale, le terrible hiver de 1963 suivi d'un 1964 relativement froid aussi et les trois hivers du milieu des années 80 : 85, 86 et 87. A présent nous avons eu 2009, avec sa vague de froid de janvier et bientôt 2010 ?

    En conclusion, si la majorité des modèles optent actuellement pour un hiver doux et pluvieux, l'incertitude reste de mise, parce que cet hiver encore, la probabilité d'avoir un hiver rude et froid n'est certainement pas nulle non plus. A revoir ces prochains mois, l'évolution de l'ENSO dans le Pacifique sera sans doute un élément déterminant sur le devenir de notre prochain hiver.

    L'évolution du El Niño à court et moyen terme aura une influence sur notre hiver : on voit bien que les modèles hésitent encore entre une augmentation et un tassement, voire une diminution du phénomène...

    3464.gif


  9. Obama s'en prend aux sceptiques du réchauffement climatique

    Le président Barack Obama s'en est pris vendredi aux sceptiques du réchauffement climatique et adversaires d'une ambitieuse législation sur l'environnement en cours d'adoption, qualifiant leur attitude de "cynique".

    "Ceux qui disent toujours non, les types qui font comme si ce n'était pas un problème, sont en train d'être marginalisés", a assuré M. Obama devant un parterre d'étudiants et de chercheurs du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), près de Boston (nord-est).

    La commission de l'Environnement du Sénat américain doit tenir mardi sa première audition pour examiner le projet de loi sur le climat visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une autre version de ce texte a déjà franchi l'obstacle de la Chambre des représentants.

    "Plus nous nous rapprocherons (du vote de la loi), plus l'opposition va se battre, et plus nous allons entendre ceux dont les intérêts ou les idées sont contraires aux actions que nous avons entreprises", a prévenu M. Obama.

    "Certains vont affirmer qu'aller vers des énergies propres va détruire notre économie. Certains vont lancer des affirmations cyniques qui contredisent les preuves scientifiques écrasantes du changement climatique", a encore dit le président, notant que leur seul but était "de faire échouer ou de retarder les évolutions dont nous savons qu'elles sont nécessaires".

    Des responsables gouvernementaux américains ont déjà prévenu que la loi ne serait pas votée avant le sommet de Copenhague sur le climat en décembre, ce qui risque de réduire la portée de cette conférence destinée à mettre sur pied un traité prenant le relais du protocole de Kyoto, qui expire en 2012.

    Prenant le contre-pied de l'administration précédente de George W. Bush, le président Barack Obama a fait de la loi sur le climat l'une de ses grandes priorités législatives.

    Source : RTBF


  10. Les Cassandre du changement climatique

    par Paul Krugman

    De temps à autre je désespère face au sort de la planète. Si vous êtes un peu au fait de la climatologie, vous savez où je veux en venir: ce sentiment qu'on s'achemine tout droit vers la catastrophe, mais que personne ne veut en entendre parler ou faire quoi que ce soit pour l'éviter. La chronique de Paul Krugman du 29 septembre 2009.

    Et voilà le problème: je ne suis pas dans l'exagération. Aujourd'hui, les avertissements effroyables ne sont pas des délires d'illuminés. Ils résultent de modèles climatiques très respectés, conçus par des chercheurs de renom. Le pronostic pour la planète a gravement empiré en à peine quelques années.

    D'où vient ce nouveau pessimisme ? En partie du fait que certains changements prévus, comme la fonte de la calotte glaciaire Arctique, vont beaucoup plus vite que prévu. Et en partie du fait que les effets papillon dus aux émissions de gaz à effet de serre sont bien plus puissants que ce que les analyses nous annonçaient auparavant. Par exemple, cela fait longtemps qu'on a compris que le réchauffement de la planète fera fondre la toundra, libérant du dioxyde de carbone, causant encore davantage de réchauffement, mais de nouvelles recherches montrent qu'il y a beaucoup plus de dioxyde de carbone enfermé dans le permafrost que ce qu'on pensait, d'où des effets papillon encore plus importants.

    La conséquence de tout ceci est que les climatologues se sont transformés en Cassandre en puissance – dotés du pouvoir de prédire les désastres futurs, mais frappés de la malédiction de n'être jamais crus. Et nous ne parlons même pas que de désastres concernant un futur lointain. La véritable augmentation de la température mondiale ne commencera sans doute pas avant la deuxième moitié de ce siècle, mais on assistera à un tas d'autres dommages bien avant.

    Par exemple, un article du journal Science daté de 2007, intitulé "Model Projections of an Imminent Transition to a More Arid Climate in Southwestern North America" (Modèles de projections d'une transition imminente vers un climat plus aride dans le sud-ouest de l'Amérique du Nord) - oui, "imminente"- fait état d'un "large consensus des modèles climatiques" indiquant qu'une sécheresse durable, du type de la grande sécheresse des années 30, sera le nouveau modèle climatique du sud-ouest américain d'ici quelques années à quelques décennies.

    Ainsi, si vous vivez à Los Angeles, par exemple, et que vous avez admiré ces photos de ciels rouges et de poussière suffocante à Sydney, en Australie, la semaine dernière, inutile de voyager: ils seront chez vous dans un futur assez proche.

    Alors, à ce stade je dois émettre la réserve de rigueur, qu'aucun événement climatique isolé ne peut être attribué au réchauffement de la planète. Le problème, néanmoins, est que le changement climatique rendra les événements du type de la tempête de poussière australienne beaucoup plus courants.

    Dans un monde rationnel, alors, la menace d'un tel désastre climatique serait une préoccupation politique majeure. Or ce n'est manifestement pas le cas. Pourquoi ?

    En partie parce qu'il est difficile de fixer l'attention des gens. La météo est variable – les New-Yorkais se souviendront peut-être de la vague de chaleur qui a fait grimper le thermomètre au-dessus de 32° C en avril – et même à un niveau mondial, c'est assez pour faire osciller les moyennes de températures annuelles. Par conséquent, toute année de record de chaleur est normalement suivie d'années plus fraîches: d'après le Met Office britannique, 1998 fut l'année la plus chaude jusque là, bien que d'après la NASA – dont on peut penser que les données sont meilleures – ce serait 2005. Et il serait bien trop facile de conclure hâtivement que le danger est derrière nous.

    Mais la principale raison pour laquelle nous ignorons le danger climatique est qu'Al Gore a raison : cette vérité dérange beaucoup trop. Une réaction à la mesure du danger que représente le changement climatique ne serait pas, contrairement à la légende, dévastateur pour l'économie dans son ensemble. Mais elle redistribuerait les cartes, touchant des droits acquis très ancrés, tout en créant de nouvelles opportunités économiques. Et les industries du passé ont des armées de lobbies en place en ce moment-même, alors que les industries du futur pas encore.

    Il ne s'agit pas non plus seulement de droits acquis. Il s'agit aussi d'idées acquises. Cela fait trente ans que l'idéologie politique américaine porte aux nues l'entreprise privée et dénigre le gouvernement, or le changement climatique est un problème qui ne peut être réglé que par l'action gouvernementale. Et plutôt que d'admettre ses limites philosophiques, la droite dans sa majorité a choisi de nier l'existence du problème.

    Le plus grand défi que l'humanité va devoir affronter, voilà que nous le mettons en veilleuse, le considérant au mieux comme un problème politique. Je ne dis pas, d'ailleurs, que le gouvernement Obama n'a pas bien fait de donner la priorité à la réforme de la santé. Il lui fallait une réussite tangible à présenter aux électeurs avant novembre. Mais la loi sur le changement climatique a intérêt à être la prochaine sur la liste.

    Et comme je l'ai souligné dans ma dernière chronique, nous pouvons nous le permettre. Tandis que les climatologues arrivent à un consensus quant au fait que la menace est pire que ce que nous pensions, les économistes sont parvenus à un consensus sur le fait que le coût de la maîtrise des émissions est moindre que ce que beaucoup ne craignaient.

    Il est donc temps d'agir. Bon, a priori, il est déjà bien trop tard. Mais mieux vaut tard que jamais.

    Source : The New York Times News Service


  11. Négociations de Bangkok sur les changements climatiques : « L’Europe doit

    sortir de sa torpeur et reprendre la tête du peloton ! »

    Communiqué de presse vendredi 9 octobre 2009

    Réseau Action Climat-France, Greenpeace, Oxfam Agir Ici France, Alofa

    Tuvalu, WWF, Les Amis de la Terre

    Du 28 septembre au 9 octobre, plus de 190 pays se sont réunis à Bangkok pour

    discuter du futur accord sur les changements climatiques qui doit être

    adopté en décembre à Copenhague. Si cette session a permis d’entrer dans le

    vif du sujet et de raccourcir les textes de moitié, les points clés de la

    négociation sont loin d’être résolus.

    Les principes mêmes du Protocole de Kyoto en danger

    Les États-Unis, revenus à la table des négociations, proposent une approche

    beaucoup moins exigeante que le Protocole de Kyoto. Ils prônent une approche

    « par le bas », fondée sur les plans nationaux de lutte contre le changement

    climatique des différents pays, au contraire de l’approche Kyoto « par le

    haut » qui consiste à définir un plafond global des émissions de gaz à effet

    de serre, en accord avec la science, à répartir ensuite entre les pays

    industrialisés. Ils ne tiennent pas non plus à se voir sanctionner par la

    Communauté internationale en cas de non respect de leurs obligations.

    Pour Morgane Créach du Réseau Action Climat France : « Au lieu de s’orienter

    vers un Kyoto +, les négociations actuelles nous mettent sur la voie d’un

    accord au rabais, incluant certes les Etats-Unis, mais revenant sur l’acquis

    de Kyoto, à savoir un plafonnement international des émissions de gaz à

    effet de serre et un système de sanction en cas de non respect des

    obligations ! Le sort du climat ne peut pas être laissé au bon vouloir des

    gouvernements nationaux, soumis aux changements fréquents de majorité

    politique ».

    Des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en totale

    inadéquation avec la science

    Les engagements annoncés des pays industrialisés, au total une réduction de

    l’ordre de -9% à -17% de leurs émissions d’ici à 2020, par rapport à leur

    niveau de 1990, sont loin d’être suffisants pour nous mettre à l’abri d’une

    catastrophe climatique. Tous les regards sont tournés vers l’administration

    américaine, qui tente d’imposer ses propres limites à la communauté

    internationale avec des objectifs en totale inadéquation avec la science.

    « C’est la science du climat et les besoins des pays les plus vulnérables

    qui doivent déterminer l’ambition de Copenhague, et non les lobbies des

    énergies fossiles et les pays les plus riches » constate Karine Gavand de

    Greenpeace France. L’Union européenne doit-elle aussi prendre ses

    responsabilités et comme la Norvège, s’engager à réduire de 40% ses

    émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020, minimum requis pour avoir

    une chance d’éviter un réchauffement de plus de 2°C d’ici la fin du siècle,

    selon les scientifiques du GIEC.

    Côté financement, le flou persiste

    Autre sujet qui fâche : la question des financements. Un accord avait été

    trouvé à Bali en 2007 pour que les actions de lutte contre le changement

    climatique à mettre en œuvre par les pays en développement s’accompagnent d’

    un soutien financier conséquent des pays riches. Or ces principes sont eux

    aussi remis en cause. Les Européens insistent beaucoup trop sur le rôle des

    financements privés, du marché carbone, demandant même aux pays en

    développement de régler la facture eux-mêmes ! Pour Romain Benicchio d’Oxfam

    France - Agir ici : « Les pays riches doivent remplir leur part du contrat

    et s’engager à financer l’adaptation et l’atténuation au Sud. Ils doivent

    mobiliser de l’argent public et non pas recycler l’aide publique au

    développement déjà existante. Sans une telle dynamique, aucun accord

    ambitieux ne sera possible à Copenhague ».

    Les Etats-Unis ont abattu une nouvelle carte en faisant une proposition sur

    les finances. Mais selon Elise Buckle du WWF France « la proposition

    américaine s’apparente à une tentative de séduction des pays pauvres, en

    leur promettant une gouvernance équitable et l’accès direct aux

    financements, tout en défendant la Banque Mondiale avec du maquillage et des

    paillettes ! De plus, rien ne garantit que les Etats s’acquitteront de leurs

    engagements financiers afin d’alimenter le fond. La balle est désormais dans

    le camp des européens : ils doivent relever le défi en avançant de nouvelles

    propositions pour rétablir la confiance avec les pays en voie de

    développement. »

    Les prochains Conseils européens, des ministres des Finances le 20 octobre

    et des chefs d’Etat les 29-30 octobre, sont l’occasion pour l’Europe de

    prendre position sur le soutien financier à apporter aux pays en

    développement, qui se chiffre pour elle au minimum à 35 milliards d’euros

    par an d’ici à 2020.

    Les chefs d’Etat européens devront à cette occasion débloquer rapidement des

    financements précoces sur la période 2010-2012, essentiels pour aider les

    pays en développement à développer leurs plans de réduction d’émissions et

    faire face à leurs besoins urgents d’adaptation aux impacts dévastateurs du

    changement climatique.


  12. Il n'est pas exclu que le cyclone tropical "Grace" y ait indirectement joué un rôle, dans le sens qu'il a contribué, de par sa position, à un afflux d'air chaud et très humide.

    @titibel : tempête tropicale

    @Cb : pas uniquement par sa position, mais aussi par tout le potentiel d'humidité et de chaleur qu'elle apportait quand elle a été "phagocytée" par le complexe dépressionnaire


  13. Il y a moyen théoriquement de séparer mais comme dit plus haut, c'est alors comme une deuxième ISS; La console peut lire plusieurs ISS, mais le problème c'est que ça ne peut se faire que pour la température, et que dans ce cas on n'a plus que 1°F de résolution.

    Bref, le pluvio, le thermo et l'hygro doivent rester ensemble, seul l'anémo peut être à part.

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