Aller au contenu
Les Forums de MeteoBelgique

Philippe

MeteoBelgique
  • Compteur de contenus

    3.225
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Philippe


  1. Encore une petite chose : pour la série 1981-2010, si juillet 2011 a une moyenne de la température de 16.0 au lieu de 16.1, ce qui est fortement probable, le critère devient même exceptionnel.

    Les limites de cette période sont :

    anormal : 17.0

    très anormal : 16.6

    exceptionnel : 16.1

    très exceptionnel : 15.5

    Si on reprend la série 1833-2010 :

    anormal : 15.4

    très anormal : 15.1

    exceptionnel : 14.3

    très exceptionnel : 13.6

    Conclusion : si juillet a 16.0 ou moins de température moyenne, il sera exceptionnellement froid pour la première période de référence et normal pour la seconde. :blink:


  2. Vous avez tous raison. :thumbsup:

    Oui, Paix a raison de dire que 2000 et 1980 ont été (bien) pire au niveau température avec 15.3° de température moyenne.

    2011 sera du même cru que 1988, avec cette année-là 16.1°C de moyenne.

    Oui, les températures seront bien 'très anormales', ce qui veut dire que cela arrive en moyenne tous les 10 ans. Si la température moyenne du mois de juillet est inférieure à 16.1, ce sera même 'exceptionnel' (une fois tous les 30 ans), on est à la limite, Marco a raison aussi. (Normales 1981-2010, car si l'on prend l'ancienne norme de l'irm 1833-2010, le mois de juillet serait... normal !)

    Oui les précipitations seront tout à fait normales.


  3. Les spécialistes du climat préparent le prochain rapport du Giec

    Près de 200 scientifiques spécialistes du climat se retrouvent cette semaine à Brest pour une réunion de travail préparatoire à la rédaction du prochain rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'organe international de référence sur le changement climatique, attendu pour 2014.

    Le rapport du GIEC est le document qui, tous les six ou sept ans depuis 1988, fait le point sur les connaissances et les impacts avérés ou envisageables de l'élévation de la température globale. Le quatrième et dernier rapport date de 2007.

    Le rapport du groupe scientifique est attendu pour 2013, soit un an avant la publication du rapport de synthèse final.

    "Le rapport du groupe scientifique est publié un peu en avance de façon à ce que les scientifiques qui étudient les impacts du changement climatique et les aspects socio-économiques puissent s'appuyer sur ce qui est dans ce rapport", a indiqué Jean Jouzel membre du bureau du Giec.

    La rédaction de ce rapport doit durer plus de deux ans, a-t-il souligné, Brest accueillant la deuxième réunion de rédaction, après une première en Chine à l'automne dernier et une prochaine programmée au printemps 2012 au Maroc.

    Pour le cinquième rapport dans son ensemble, 831 auteurs ont été retenus du monde entier, dont "60% de nouveaux auteurs", a souligné Rajendra Pachauri, président du GIEC avec notamment "plus d'auteurs des pays en développement et plus de l'ex-Union soviétique".

    Source : http://www.mediaterre.org/international/ac...0719152652.html


  4. Les courants océaniques à la pointe sud de l'Afrique affectent le climat en Europe

    Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature, une équipe internationale de chercheurs a envisagé une vision alternative du futur climat européen en tenant compte de l'influence des eaux salées du courant des Aiguilles (Agulhas) sur le réchauffement planétaire.

    Le courant des Aiguilles se situe dans le Sud-ouest de l'océan Indien et transporte de l'eau chaude et salée à l'extrémité Sud de l'Afrique. De là, une partie de ces eaux salines s'échappe de la pointe du courant et coule dans l'océan Atlantique sud.

    L'équipe, constitué de scientifiques d'Allemagne, des Pays-Bas, d'Espagne et des États-Unis, a étudié comment cet apport d'eau saline de l'océan Indien peut compenser la perte de salinité dans le Nord Atlantique, et ainsi équilibrer le Gulf Stream et le climat européen.

    Le Gulf Stream a longtemps été le centre d'intérêt des océanographes et des climatologues car il est la principale raison du climat clément de l'Europe. Ce courant part du Golfe du Mexique, il transporte une quantité d'eaux tropicales chaudes dans le nord de l'Atlantique. Toutefois, nombreux sont ceux qui pensent qu'avec le réchauffement planétaire, l'Atlantique Nord recevra davantage de précipitations. Les glaciers en fonte du Groenland entraîneront une réduction de la salinité des eaux océaniques et les effets du Gulf Stream seront affaiblis, renforçant notamment la sécheresse dans la région méditerranéenne.

    Offrant une vision alternative sur les responsabilités climatiques, les scientifiques contribuant à cet article ont contredit les prédictions antérieures en examinant le courant des Aiguilles souvent ignoré.

    Ils ont examiné les interactions entre le courant des Aiguilles et le Gulf Stream en utilisant des modèles informatiques climatiques. Pourtant, l'équipe souligne que d'importantes difficultés découlent d'un relevé quotidien de mesures directes de l'écoulement du courant car il est intermittent et de nature variable. De nombreux projets en cours sont impliqués dans le relevé de mesures ; le programme GATEWAYS couvre la trajectoire du courant et ses sources pour différencier les effets dynamiques locaux, les effets des vents à grande échelle et la variabilité en amont.

    Les objectifs généraux du projet sont d'étudier la sensibilité du courant des Aiguilles aux climats changeant du passé et son influence sur les climats du sud de l'Afrique. GATEWAYS examinera le transfert de flottabilité vers l'Atlantique de l'écoulement des Aiguilles dans la pointe sud de l'Afrique, ainsi que les modulations de la circulation atlantique par cet écoulement. Ces régions sont examinées par un nombre de projets rassemblant un consortium d'équipes paneuropéennes.

    Pour identifier les moteurs du changement climatique, il est essentiel de comprendre la circulation, le mélange et l'interaction des océans mondiaux. Pour ce faire, les chercheurs suggèrent le transfert de l'intérêt de recherche sur l'océan austral et l'écoulement de l'Agulhas en tant que modulateur du comportement de l'océan Atlantique et enfin du climat européen.

    Notes

    L'objectif de cette étude, partiellement financée dans le cadre du projet GATEWAYS ("Multi-level assessment of ocean-climate dynamics : a gateway to interdisciplinary training and analysis") au titre du domaine Actions Marie Curie du septième programme-cadre (7e PC), était d'étudier l'influence de ce courant sur le climat européen.

    Source : Water currents of South Africa could stabilise climate in Europe - UAB

    Référence : Beal, L. M., et al. (2011) On the role of the Agulhas system in ocean circulation and climate. Revue Nature. DOI:10.1038/nature09983.

    http://www.notre-planete.info/actualites/a...imat_Europe.php


  5. Les courants océaniques à la pointe sud de l'Afrique affectent le climat en Europe

    Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature, une équipe internationale de chercheurs a envisagé une vision alternative du futur climat européen en tenant compte de l'influence des eaux salées du courant des Aiguilles (Agulhas) sur le réchauffement planétaire.

    Le courant des Aiguilles se situe dans le Sud-ouest de l'océan Indien et transporte de l'eau chaude et salée à l'extrémité Sud de l'Afrique. De là, une partie de ces eaux salines s'échappe de la pointe du courant et coule dans l'océan Atlantique sud.

    L'équipe, constitué de scientifiques d'Allemagne, des Pays-Bas, d'Espagne et des États-Unis, a étudié comment cet apport d'eau saline de l'océan Indien peut compenser la perte de salinité dans le Nord Atlantique, et ainsi équilibrer le Gulf Stream et le climat européen.

    Le Gulf Stream a longtemps été le centre d'intérêt des océanographes et des climatologues car il est la principale raison du climat clément de l'Europe. Ce courant part du Golfe du Mexique, il transporte une quantité d'eaux tropicales chaudes dans le nord de l'Atlantique. Toutefois, nombreux sont ceux qui pensent qu'avec le réchauffement planétaire, l'Atlantique Nord recevra davantage de précipitations. Les glaciers en fonte du Groenland entraîneront une réduction de la salinité des eaux océaniques et les effets du Gulf Stream seront affaiblis, renforçant notamment la sécheresse dans la région méditerranéenne.

    Offrant une vision alternative sur les responsabilités climatiques, les scientifiques contribuant à cet article ont contredit les prédictions antérieures en examinant le courant des Aiguilles souvent ignoré.

    Ils ont examiné les interactions entre le courant des Aiguilles et le Gulf Stream en utilisant des modèles informatiques climatiques. Pourtant, l'équipe souligne que d'importantes difficultés découlent d'un relevé quotidien de mesures directes de l'écoulement du courant car il est intermittent et de nature variable. De nombreux projets en cours sont impliqués dans le relevé de mesures ; le programme GATEWAYS couvre la trajectoire du courant et ses sources pour différencier les effets dynamiques locaux, les effets des vents à grande échelle et la variabilité en amont.

    Les objectifs généraux du projet sont d'étudier la sensibilité du courant des Aiguilles aux climats changeant du passé et son influence sur les climats du sud de l'Afrique. GATEWAYS examinera le transfert de flottabilité vers l'Atlantique de l'écoulement des Aiguilles dans la pointe sud de l'Afrique, ainsi que les modulations de la circulation atlantique par cet écoulement. Ces régions sont examinées par un nombre de projets rassemblant un consortium d'équipes paneuropéennes.

    Pour identifier les moteurs du changement climatique, il est essentiel de comprendre la circulation, le mélange et l'interaction des océans mondiaux. Pour ce faire, les chercheurs suggèrent le transfert de l'intérêt de recherche sur l'océan austral et l'écoulement de l'Agulhas en tant que modulateur du comportement de l'océan Atlantique et enfin du climat européen.

    Notes

    L'objectif de cette étude, partiellement financée dans le cadre du projet GATEWAYS ("Multi-level assessment of ocean-climate dynamics : a gateway to interdisciplinary training and analysis") au titre du domaine Actions Marie Curie du septième programme-cadre (7e PC), était d'étudier l'influence de ce courant sur le climat européen.

    Source : Water currents of South Africa could stabilise climate in Europe - UAB

    Référence : Beal, L. M., et al. (2011) On the role of the Agulhas system in ocean circulation and climate. Revue Nature. DOI:10.1038/nature09983.

    http://www.notre-planete.info/actualites/a...imat_Europe.php


  6. Le Giec va publier un rapport sur la part future des énergies renouvelables

    PARIS — Dans le cadre de ses travaux sur le changement climatique, le groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU (Giec) s'apprête à présenter lundi 9 mai un épais rapport sur les énergies renouvelables, et la part qu'elles peuvent occuper à l'avenir.

    Ce rapport proposera une synthèse des connaissances sur les principales énergies renouvelables (biomasse, éolien, solaire...), leurs coûts et leurs bénéfices, et examinera toute une série de scénarios possibles.

    Intitulé "Rapport spécial du Giec sur les sources d'énergies renouvelables et atténuation du changement climatique", il sera présenté à Abou Dhabi au siège de l'Institut international pour les énergies renouvelables (Irena), apprend-on auprès du Giec.

    Le Giec, créé en 1988, est l'instance scientifique qui fait autorité en matière de réchauffement de la planète. Il compte près de 3.000 spécialistes des sciences de l'atmosphère, océanographes, glaciologues, économistes...

    Il a établi que le changement du climat était "sans équivoque" et que les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines étaient responsables (avec 90% de certitude) de l'augmentation des températures depuis cent ans (+0,74°C).

    Ce rapport intermédiaire devrait contribuer à la rédaction du 5ème grand rapport du Giec, prévu en 2014, qui examinera les preuves scientifiques du réchauffement, ses impacts et les solutions possibles.

    Le Giec, lauréat du prix Nobel de la paix, a été la cible de vives attaques après la découverte d'erreurs dans son dernier rapport. Quinze académies des sciences de différents pays lui ont demandé en août de réformer "sa structure de direction et renforcer ses méthodes de travail".

    Source: AFP via http://www.google.com/hostednews/afp/artic....c1&index=0


  7. Interview

    Jean-Pascal van Ypersele: «Il y a plusieurs fausses bonnes idées»

    Le vice-président du GIEC et professeur à l’Université Catholique de Louvain sera, le 23 mai, keynote speaker pour le paperJam Business Club. Il se penchera sur les défis que pose le réchauffement climatique, à l’occasion d’une semaine consacrée au développement durable.

    Monsieur van Ypersele, la prise de conscience que le climat se réchauffe commence à avoir quelques années… Où en est-on aujourd’hui? Peut-on encore ‘redresser’ la barre?

    «Il est déjà trop tard pour certaines choses, mais pas pour tout… Pas pour le pire en tout cas. Le réchauffement climatique est un processus en cours, il est déjà enclenché. Les rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, ndlr.) sur ce point sont clairs: le réchauffement des 50 dernières années est principalement le résultat de l’activité humaine. Il y a bien sûr les facteurs naturels qui existent encore, mais ils sont devenus moins importants que les conséquences de nos actes.

    Il est trop tard pour éviter ce qui est déjà là. Il n’est pas trop tard pour éviter que notre impact n’aille croissant. Objectivement, nous faisons très peu de choses pour le moment. Tout ce qui a été décidé ne sert qu’à ralentir le rythme de croissance du problème… Autrement dit, nous accélérons moins, alors qu’il faudrait diminuer le niveau global total des émissions de gaz à effet de serre. Et c’est de l’ordre du possible. Il s’agit uniquement de le vouloir, sur le plan politique, économique et individuel.

    Comment faire pour mettre en œuvre, concrètement, des solutions efficaces? Faut-il être plus pédagogue ou plus directif?

    «On peut toujours améliorer la pédagogie, mais nous nous heurtons toujours, dans ces cas-là, à un problème de base: à quel terme pensons-nous? L’être humain à tendance à privilégier le court terme face au long terme. La priorité va aux besoins immédiats ou, tout du moins, supposés comme tels. Nous devrions plutôt avoir une stratégie de développement à long terme, dont les bénéfices seraient sensibles d’ici plusieurs années.

    On peut comparer ça à la prévention des accidents. Souvent, on ne met en place des mesures qui améliorent la sécurité qu’une fois les accidents passés. Le problème est que dans le domaine climatique, on ne peut pas attendre l’accident… même si c’est ce que nous sommes en train de faire.

    D’où viendra la solution? Des citoyens, des politiques ou des entreprises? Autrement dit, doit-on attendre que les initiatives viennent ‘du haut’ ou ‘du bas’?

    «Pour reprendre vos termes, la solution viendra ‘du bas’… mais elle ne viendra suffisamment vite que si elle est facilitée par ‘le haut’. Le cadre doit être créé: les règles économiques et fiscales doivent être mises en place par le pouvoir politique.

    Il n’y a pas deux sociétés: le haut et le bas doivent travailler ensemble, en synergie. Chaque pôle a son rôle à jouer. Les citoyens, lorsqu’ils achètent une voiture, doivent réfléchir à leurs besoins… Et les transports publics? Et le vélo? Doit-on véritablement avoir une voiture?

    Les pouvoirs publics, de leur côté, doivent obliger les constructeurs à produire des voitures moins polluantes. De plus, de manière générale, tous les manufacturiers, de tous les secteurs, doivent travailler à identifier ce que l’on appelle l’énergie grise. Il s’agit de l’énergie qui est dépensée et cachée dans la construction des biens que nous achetons. Ce n’est pas au consommateur de devoir chercher et trouver si tel produit pollue plus que l’autre. On doit lui donner des outils permettant de comparer, notamment en mettant au point des normes et des standards qui permettent de calculer la consommation énergétique et la pollution que la production de ce qu’il achète a provoquées.

    Les organisations de consommateurs, les différents acteurs économiques, les fédérations de commerçants, les fabricants, tous doivent être impliqués. Il n’est pas pensable que chaque grand distributeur ait ses propres modèles de calcul. Si c’était le cas, tous les consommateurs seraient perdus, et le résultat serait nul.

    Comment éclairer le choix des consommateurs?

    «Beaucoup de pays – mais encore trop peu d’entre eux – ont mis en place des outils pour aider les individus à faire leurs choix. Cela passe par des systèmes d’étiquetage, par des publications… On voit se multiplier les sources d’information dans les librairies ou en ligne pour faire les bons choix. Plus fondamentalement, il faudrait que le coût des dégâts à l’environnement causés par le mode de production et de transport des biens que nous consommons soit incorporé au prix de ces biens… c’est ce qu’on appelle l’internalisation des coûts sociaux.

    Il faut être attentif à ces évolutions, les soutenir, mais ne pas non plus donner l’illusion que tous les efforts doivent reposer sur les seuls acteurs individuels. Ce ne sont pas les seuls qui peuvent agir. Présenter les choses de cette manière, c’est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle.

    Ce n’est en effet pas le consommateur qui décide des matériaux qui seront utilisés dans la fabrication d’une voiture. Ce n’est pas l’individu qui va décider de promouvoir l’énergie éolienne face à la construction de centrales au charbon pour produire l’électricité. Il faut donner et transmettre des informations utiles, pour que le citoyen puisse choisir, mais il y a d’autres acteurs qui peuvent prendre des décisions à très grande échelle. Les responsables de PME comme les grands patrons ont un rôle à jouer. Si les banques prêtaient plus facilement aux entreprises lorsqu’elles développent des solutions moins énergivores, cela serait déjà un grand pas en avant.

    Encore une fois, j’insiste: je pense qu’il est malhonnête de tout mettre sur le dos du citoyen. Comment demander de moins rouler en voiture, si l’on ne met pas en place des systèmes de transports en commun efficaces, denses ou réguliers? Si la ligne de bus n’existe pas, coûte trop cher à l’usager ou est mal entretenue, il est normal qu’il soit difficile de s’y mettre et de l’adopter.

    Face à un tel problème, mondial, et quelque part invisible, comment s’assurer que les dirigeants prennent véritablement le problème au sérieux?

    «Je pense qu’il faut inventer une nouvelle forme de concertation sociale. Nous n’y sommes pas encore habitués, c’est un modèle qui reste à inventer dans bien des pays. En Belgique, nous avons le Conseil fédéral du développement durable qui joue un certain rôle, mais il faut mettre au point de nouvelles formes de gouvernance au plan international.

    Il faut aussi que les ONG, avec leurs savoirs et leurs compétences, soient confrontées à la réalité et sortent d’une vision parfois trop théorique ou trop idéaliste. Inversement, les acteurs économiques, employeurs et syndicats, doivent davantage s’ouvrir aux préoccupations portées par les ONG.

    On s’est souvent moqué du concept de développement durable, mis enfin en avant à la suite du Sommet de Rio en 1992. On dit qu’il n’a pas donné assez de résultats, mais il faut bien se dire que c’est un sommet qui n’a pas encore 20 ans… Procéder à un changement culturel en moins de deux décennies, ce n’est pas simple.

    Le développement durable, la responsabilité sociale des entreprises, consistent en trois piliers qu’il faut faire cohabiter: il y a l’environnement, qu’il faut respecter. Mais il y a également les aspects sociaux et économiques qu’il faut intégrer dans le raisonnement. Le fait que ce nouveau type de raisonnement ne soit pas encore entré complètement dans les mœurs n’est pas en soi anormal. C’est même très compréhensible, si l’on pense en termes sociologiques. Par contre, le problème est que la pollution continue à s’accumuler. L’environnement se dégrade, et les problèmes s’accumulent. Il faut réagir.

    Est-il possible de traiter les problèmes climatiques à part? En oubliant les autres aspects sociaux et économiques?

    «Je ne suis pas partisan de dire que l’on ne doit traiter que la question du climat, que c’est le seul problème. Il faut tout mettre sur la table, en une fois, et essayer d’avoir une approche globale. Ne traiter qu’un problème à la fois, cela voudra dire le déplacer sans le résoudre. Prenons un exemple: en supprimant les CFC, qui étaient utilisés dans les aérosols, pour protéger la couche d’ozone, on a créé un autre problème. Les gaz choisis dans un premier temps pour les remplacer sont des gaz qui favorisent, plus que les CFC, le réchauffement climatique.

    Nous avons donc supprimé un problème pour en créer un autre, qui n’est pas moins grave. La réalité est complexe et l’on ne peut pas s’absoudre cette dimension. Il est vrai que les dossiers à traiter sont très compliqués et que les systèmes internationaux ont l’aspect d’une machine très complexe, très lente à mettre en mouvement.

    Y a-t-il d’autres fausses bonnes idées, sur lesquelles il faudrait encore se pencher?

    «Il y a plusieurs fausses bonnes idées. Par exemple, certains disent que l’on peut résoudre une partie du problème des rejets de CO2 en favorisant le développement de forêts à croissance rapide, qui enfermeront beaucoup de CO2. Oui, mais les effets collatéraux sur la biodiversité peuvent être également très dommageables. Il faut trouver un compromis, problème par problème, et trouver la meilleure réponse. A chaque défi des solutions différentes, qui peuvent être complémentaires… et qui s’inscrivent dans le cadre général.

    Les agrocarburants sont-ils la solution? Je ne suis pas certain, lorsque l’on voit que la sécurité alimentaire de certains pays est mise en péril. Alors que les Etats-Unis favorisent le maïs pour leurs agrocarburants, c’est un des éléments qui ont eu pour conséquence de faire monter les cours des matières premières et de favoriser des émeutes de la faim au Mexique… Sans compter les problèmes pour l’environnement, avec entre autres l’usage de pesticides.

    Il y a un autre exemple: à trop mettre l’accent sur le CO2, et uniquement le CO2 comme outil de mesure de la pollution, on a favorisé de manière trop importante le développement du diesel dans le parc automobile européen. Or le diesel est une catastrophe: en relâchant un nombre important de particules fines, on a créé de grands problèmes de santé publique.

    Encore un exemple: on construit des maisons passives, pour consommer peu d’énergie. Parfait. Mais lorsqu’on les construit loin de tout, au milieu d’une forêt, sans transports en commun à proximité, on arrive à avoir autant de voitures dans le foyer qu’il y a de personnes majeures y habitant… Et tous les gains énergétiques réalisés par l’habitation sont absorbés, voire dépassés par les dépenses en déplacement.

    C’est donc une question d’équilibre, à la recherche de solutions les plus neutres possibles… Comment faire pour ne pas pénaliser les pays en développement?

    «Le développement est une problématique globale, qui est donc aussi une question d’équilibre. Tout le monde a droit à un certain niveau de vie, qui devrait davantage être défini en termes de qualité de vie que de simple PNB. Le Sud et le Nord doivent trouver les moyens de se développer en partageant les ressources équitablement, et sans scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis. Nous devons en fait poser les questions des bases du développement international.

    Je pense que les discussions seraient plus simples si l’on intégrait déjà la question de la gestion des transports – leurs coûts réels – dans les calculs économiques. Le prix des dommages que la logistique provoque doit être mieux intégré dans le prix que le consommateur ou les entreprises paient. De nombreux problèmes seraient alors résolus. Je me permets de reformuler: le prix des transports est anormalement bas.

    Avec l’internationalisation de l’économie, on devrait mieux internaliser le prix de l’énergie dans ce que l’on paie. Cela permettrait de simplifier le débat et même, éventuellement, d’arriver à des conclusions qui pourraient être surprenantes… Après tout, si les gens veulent manger des fraises en hiver, pourquoi pas? Mais il faudrait pouvoir comparer directement l’impact écologique d’une fraise produite au Kenya ou dans une serre aux Pays-Bas… D’un côté, il y a des fraises d’Afrique, venues en avion, mais ayant poussé avec l’énergie naturelle du soleil, et de l’autre des fraises cultivées en Hollande dans des serres chauffées avec du gaz… Où est le plus gros impact? Je ne suis pas certain du résultat. Les fraises du Kenya ne sont pas forcément beaucoup plus nocives… Mais les comparaisons sont biaisées si le gaz est imposé et que le kérosène des avions ne l’est pas.

    Pour être écologiquement responsable, faut-il vivre en ville ou à la campagne?

    «Je suis convaincu que la ville peut être écologique. Je suis également convaincu qu’il faut une agriculture. Comment pourrait-on produire une alimentation saine et équilibrée en n’utilisant que des substrats artificiels?

    Je pense que la production dans les campagnes a un rôle essentiel à jouer, aussi bien pour la qualité et la sécurité alimentaire que pour la gestion des paysages et des espaces naturels. Mais cela ne veut évidemment pas dire que tout le monde doit habiter à la campagne et faire de longs trajets pour travailler en ville.

    La prise de conscience est-elle globale? Y a-t-il des initiatives nationales qui méritent d’être signalées?

    «Récemment, j’ai assisté à un sommet du GIEC, en Corée du Sud. Le président du pays, Lee Myung-bak, a ainsi annoncé que la croissance verte serait l’objectif numéro un du pays, face à ses différents compétiteurs économiques. Le gouvernement a mis en place des moyens institutionnels et budgétaires conséquents. On prévoit ainsi, notamment à Busan, la deuxième ville du pays, de consacrer des budgets importants au développement de l’énergie verte, à des échelles qui atteignent les milliards de dollars. On peut discuter des projets, de la manière de les mettre en place, mais l’existence d’une volonté de faire partie des meilleurs mondiaux dans ce domaine m’a impressionné.

    Il y a eu, il y a quelques mois, une polémique autour du GIEC et de la validité de ses conclusions…

    «Oui… Certains ont profité d’une petite erreur dans un des rapports pour accuser le GIEC d’avoir un agenda caché… Bien sûr que le GIEC a un agenda, mais il n’est pas caché! Il doit exécuter son mandat. Et ce dernier est d’évaluer les informations scientifiques, techniques et économiques disponibles pour tout ce qui touche à la question du changement climatique.

    Nous sommes chargés de fournir les informations utiles à la communauté internationale, sur la base de la documentation scientifique existante. Nous ne menons pas les recherches, nous les évaluons et les synthétisons. Nous transmettons les informations les plus pertinentes, pour aider à la prise de décision.

    Il faut savoir que les presque 4.000 scientifiques qui travaillent sur chacun de nos rapports d’évaluation le font pour la quasi-totalité d’entre eux de manière volontaire. Le GIEC, c’est une structure administrative légère, et beaucoup d’activités faites à titre ‘gracieux’. Tous les scientifiques veulent que le GIEC réalise son mandat de manière transparente. Nous n’avons pas comme but de ruiner l’économie globale.

    Cette polémique peut-elle avoir un effet néfaste sur le GIEC?

    «Il y a eu une polémique sur une erreur… Une erreur, à la page 492 du volume II, sur les 3.000 pages que comptait le rapport de 2007. Il pronostiquait une disparition des glaciers himalayens à l’échéance de 2035… Alors que le chiffre probable est plutôt de l’ordre de 2350… Cette erreur, dûment reconnue par le GIEC, a reçu une attention démesurée dans certains médias. Mais en attendant, personne ne remet en cause un fait: les glaciers himalayens fondent…

    Je pense que paradoxalement, cette polémique a eu comme résultat que le GIEC va sortir renforcé de cette crise. Nous avons été évalués par quatre instances différentes, qui avec leurs méthodes et leurs mots propres, ont toutes eu la même conclusion: le travail du GIEC est d’excellente qualité. Et rien de substantiel dans les messages du GIEC n’a été remis en cause.

    Il est bien sûr toujours possible de s’améliorer. Nous allons travailler à resserrer les procédures de vérification, pour sortir de cette polémique et devenir encore plus crédibles. Ceux qui espéraient miner les efforts internationaux pour protéger le climat en s’attaquant au messager en seront pour leurs frais.»

    Source: http://www.paperjam.lu/article/fr/jean-pas...es-bonnes-idees


  8. Climat : l'Europe juge "difficile mais faisable" de trouver 100 milliards $ par an d'ici 2020

    Mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour des actions en faveur du climat dans les pays en développement ?

    "Ce sera difficile mais faisable", d'après un rapport de la Commission européenne publié cette semaine.

    Rappel : en décembre 2010, lors des négociations internationales sur le climat à Cancún, les pays développés se sont engagés à mobiliser cette somme afin de répondre aux besoins des pays en développement si ceux-ci prennent des mesures transparentes et significatives pour réduire leurs émissions.

    Comment parvenir à réunir ces financements très élevés ?

    La Commission européenne propose d'augmenter le financement international de la lutte contre le changement climatique après 2012 en trouvant, formule magique, "des financements innovants".

    Le rapport de la Commission rappelle que plusieurs sources publiques liées à la tarification du carbone sont déjà mises en œuvre dans l'UE et avance qu'elles seront de plus en plus utilisées dans les prochaines années grâce à des mécanismes sectoriels.

    La Commission estime qu'une coopération mondiale accrue sera nécessaire pour mobiliser d'autres sources publiques, comme les taxes sur le transport international maritime et aérien ou sur les transactions financières.

    Enfin, le rapport estime que les fonds privés joueront également un rôle incontournable dans l'augmentation du financement international de la lutte contre le changement climatique, et les banques multilatérales de développement, ainsi que les autres banques de développement, peuvent contribuer à accroître le poids du secteur privé.

    Comment garantir une mise en œuvre efficace des fonds réunis ?

    Pour garantir que les fonds levés et destinés aux pays en développement soient dépensés de manière efficace, le rapport propose d'instaurer "une coordination internationale et européenne solide".

    Cette coordination porterait sur les aspects de gouvernance et la réalisation des engagements, notamment :

    un partage des charges équitable entre les pays développés,

    l'augmentation progressive des fonds entre 2013 et 2020,

    la mesure, la déclaration et la vérification des flux financiers. 

    source : http://lesinfosvertes.hautetfort.com/archi...rouver-100.html


  9. Bangkok en faveur du renouvellement de l’accord de Kyoto

    Simple coïncidence, ou dernier avertissement ? Alors que le sud de la Thaïlande est encore ravagé par des inondations causées par des conditions climatiques très inhabituelles, une énième conférence sur le réchauffement climatique se tient à Bangkok

    Alors que les inondations sont enfin en train de se retirer dans les provinces du sud, la Thaïlande a rejoint d’autres pays en développement pour appeler à parvenir à un accord sur le renouvellement du protocole de Kyoto avant qu’il ne soit terminé à la fin de l’année prochaine.

    Le ministre pour les ressources naturelles et l’environnement, Suwit Khunkitti, a déclaré que la fréquence et la gravité croissantes des catastrophes naturelles, telles que les inondations récentes, sont «des preuves claires » des conséquences du changement climatique.

    Plus de 1500 participants de 173 pays différents participent au Sommet de Bangkok

    Il a lancé cet appel devant les délégués représentant 174 pays, engagés dans des négociations difficiles pour la dernière ronde de négociations sur le climat de l’ONU, pour voir si un accord pourrait être conclu dans la perspective du prochain sommet sur le climat au mois de décembre à Durban.

    La Thaïlande s’est retrouvée cette année avec des conditions météorologiques très inhabituelles pour la saison: inondations, mers agitées, des tempêtes et des températures très en dessous des normales saisonnières.

    Avec une sécheresse dans le nord et de graves inondations dans le sud, l’année 2011 s’annonce déjà comme une des plus mauvaises en ce qui concerne la météo

    A l’ouverture de la réunion organisée à Bangkok par l’ONU, la secrétaire exécutive de la Convention cadre de l’ONU sur le changement climatique (CCNUCC), Christiana Figueres, a appelé les gouvernements à faire avancer les négociations.

    « Ici à Bangkok, les gouvernements ont l’opportunité d’avancer et de terminer le travail concret sur lequel ils se sont mis d’accord à Cancun et à tracer la voie qui va garantir que les négociations sur le climat renouent avec le succès »,

    a déclaré lundi Christina Figueres dans un communiqué.

    Plusieurs des parties signataires de Kyoto s’opposer fermement à l’extension du protocole parce qu’il n’inclut pas la Chine et les Etats-Unis – les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre – et font pression pour un nouvel accord qui les incluent dans la convention.

    le Japon, le Canada et la Russie ont déclaré qu’ils ne signeraient pas pour une nouvelle période d’engagement au titre de Kyoto, en disant que tout nouvel accord doit inclure tous les émetteurs majeurs – notamment la Chine et les États-Unis.

    Une autre priorité de taille pour les Etats à Bangkok, sera de progresser sur les mesures définies lors du Sommet de Cancun sur le financement de la lutte contre le changement climatique et sur les technologies à utiliser, notamment leur transfert aux pays en voie de développement.

    « Ces discussions sont décisives parce qu’elles ont commencé à influer sur les gouvernements »,

    a conclu Mme Figueres.

    Le protocole de Kyoto est un traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995. Il est entré en vigueur le 16 février 2005 et en 2010 a été ratifié par 141 pays, mais les États-Unis n’en font pas partie.

    Le protocole de Kyoto contient les engagements pris par les pays industrialisés de réduire leurs émissions de certains gaz à effet de serre responsables du réchauffement planétaire. Les émissions totales des pays développés doivent être réduites d’au moins 5% sur la période 2008-2012 par rapport aux niveaux de 1990.

    source : http://thailande-fr.com/actu/10718-bangkok...accord-de-kyoto


  10. Une trentaine de cargos sont bloqués par une couche de glace exceptionnellement épaisse dans les eaux finlandaises du nord de la mer Baltique et plusieurs jours seront nécessaires pour les dégager, a indiqué samedi un porte-parole de l'autorité maritime finlandaise.

    "Les navires attendent l'assistance de brise-glaces en mer, à des endroits sûrs. Il y a actuellement environ 30 navires", a déclaré Ilmari Aro, un responsable de l'administration finlandaise chargée du trafic maritime.

    Les navires, des cargos, se trouvent dans la partie finlandaise du Golfe de Botnie, la mer située entre la Suède et la Finlande, au nord du port de Pietarsaari, a-t-il indiqué.

    Certains sont déjà bloqués depuis plusieurs jours mais en raison des mauvaises perspectives météo et des vents d'ouest, les équipages des bateaux pourraient voir leur attente se prolonger, les brise-glaces ayant eux-mêmes du mal à se déplacer. "C'est difficile à dire, mais probablement environ six jours", selon Ilmari Aro.

    Les alentours des ports finlandais de Kokkola, Raahe et Oulu sont les plus affectés, selon un communiqué de son administration.

    La couche de glace atteint dans les eaux finlandaises entre 10 et 15 mètres, a expliqué un porte-parole de l'Autorité suédoise du trafic maritime.

    En raison d'un hiver très rigoureux dans la région, avec des températures souvent au-delà des moins 30 degrés, la couche de glace qui recouvre chaque hiver les eaux du golfe de Botnie est exceptionnellement épaisse cette année, après un hiver 2010, lui aussi très difficile.

    Source : RTBF Info et Belga


  11. Oui c'était prévu, et MeteoBelgique s'y était d'ailleurs préparé en parallèle pour être prêt aussi :

    http://www.meteobelgique.be/article/82-ann...nvier-2011.html

    cela simplifiera les comparaisons pour les journalistes : auparavant l'IRM employait la période 1833-2010 et MB 1971-2000...

    Quant à changer tous les ans pour faire une moyenne flottante, cela n'a pas de sens : mieux vaut switcher tous les 10 ans, il n'y aura que 0.3°C de différence de moyenne en plus en fin de période...

    En effet, pour l'IRM par exemple il faudrait encoder les nouvelles moyennes, non seulement pour Uccle mais aussi pour les autres stations, calculer leurs périodes de retour, etc

    Mieux vaut garder la période tri-décadaire complète la plus proche : déjà le fait qu'ils aient enfin choisi de remplacer 1833-2010 par 1981-2010 est une petite révolution en soi !


  12. Changement climatique : 2010 est l'une des années les plus chaudes

    20 janvier 2011 – L'année 2010 a été l'une des années les plus chaudes jamais observées, avec 2005 et 1998, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

    « Les données pour 2010 confirment la nette tendance au réchauffement à long terme de la planète », a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. « Les dix années les plus chaudes jamais observées sont toutes postérieures à 1997 », a-t-il ajouté.

    En 2010, la température moyenne à l'échelle du globe s'est révélée supérieure de 0,53 °C à la moyenne de la période 1961-1990. Ces statistiques sont fondées sur les données actualisées par l'Unité de recherche sur le climat et le Centre Hadley du Met Office du Royaume-Uni, le Centre national de données climatologiques des États-Unis (NCDC) et l'Administration américaine pour l'aéronautique et l'espace (NASA).

    En décembre 2010, l'étendue des glaces de mer dans l'Arctique a été la plus faible jamais enregistrée, avec une superficie moyenne mensuelle de 12 millions de kilomètres carrés, soit 1,35 million de kilomètres carrés de moins que la moyenne en décembre pour la période 1979-2000.

    Sur la décennie 2001-2010, la température moyenne à l'échelle du globe est supérieure de 0,46 °C à la moyenne pour la période 1961-1990 et est la plus élevée jamais enregistrée sur une décennie depuis le début des relevés instrumentaux, souligne l'OMM. Ces dernières années, le réchauffement a été particulièrement prononcé en Afrique et dans certaines parties de l'Asie et de l'Arctique, de nombreuses régions enregistrant des températures supérieures de 1,2 à 1,4 °C à la moyenne à long terme.

    2010 a été une année exceptionnellement chaude sur une grande partie du continent africain, dans le sud et l'est de l'Asie, au Groenland et dans l'Arctique canadien, de nombreuses régions enregistrant des températures annuelles records.

    En 2010, certaines zones continentales ont connu des températures nettement inférieures à la moyenne, et notamment une partie de l'Europe septentrionale ainsi que le centre et l'est de l'Australie.

    Le mois de décembre 2010 a été exceptionnellement chaud dans l'est du Canada et au Groenland. Il a été anormalement froid dans de vastes zones du nord et de l'ouest de l'Europe, avec des températures moyennes mensuelles inférieures de 10 °C à la normale en certains endroits de la Norvège et de la Suède. De nombreuses régions de Scandinavie ont connu leur mois de décembre le plus froid jamais observé.

    Dans le centre de l'Angleterre, la température moyenne en décembre a été la plus basse depuis 1890. De fortes chutes de neige ont gravement perturbé les transports dans une bonne partie de l'Europe. Les températures ont également été inférieures à la moyenne dans une grande partie de la Fédération de Russie et dans l'est des États-Unis, où la neige a aussi perturbé fortement les transports.

    L'année 2010 a été marquée par un grand nombre de phénomènes météorologiques extrêmes, dont la vague de chaleur en Russie et les crues dévastatrices dues à la mousson au Pakistan.

    Début janvier 2011, plus d'un million de personnes ont été affectées par des inondations au Sri Lanka. Les Philippines ont été aussi durement touchées par des inondations et des glissements de terrain en janvier.

    Au Brésil, pendant la deuxième semaine de janvier, des crues soudaines dans les zones montagneuses proches de Rio de Janeiro ont fait plus de 700 victimes, la plupart à la suite de coulées de boue. Il s'agit du plus grand nombre de victimes imputables à une seule catastrophe naturelle de toute l'histoire du Brésil.

    Des inondations de grande ampleur se sont produites dans l'est de l'Australie en décembre et pendant la première quinzaine de janvier, en corrélation avec la poursuite de l'épisode La Niña de forte intensité. Les plus gros dégâts ont eu lieu à Brisbane, qui a connu sa deuxième crue la plus importante des cent dernières années après celle de janvier 1974.

    Source : http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?N...atique&Cr1#

×