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paix

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  1. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Tient et à propos de banquise, vu que nous sommes parti pour nous viander je remets ici deux trois trucs sur la réaction de l'atmosphère. Je ressorts 2012 notamment, à l'époque il y avait eu matière à causer, et on peut reprendre ces éléments pour appuyer dessus une évolution de l'HN sans banquise. Atteindre le record sera assez compliqué cette année mais ce n'est pas hors de portée, la difficulté et l'enjeu va être de faire sauter toute la banquise à faible concentration mais forte épaisseur dans l'Arctique canadien. Pour l'instant, il y a un écart de seulement 250 000 km² avec l'aire de 2012 (un peu plus avec l'extension, environ 500 000 km²) et nous sommes peu ou prou au niveau de 2011 et 2010. Pour l'évolution de l'atmosphère sans banquise cependant, en 2012 donc, la France a touché du doigt les alizées : Si un vent de Nord-Est barotrope peut-être autre chose que des alizées, faudra me dire quoi... Il manque effectivement une certaine persistance saisonnière comme tu disais, du coup on a seulement approché de très près la chose mais bon... Effectivement une des conséquences les plus frappantes de 2012 est un décalage des cellules de circulations atmosphériques vers le Nord. Une des meilleures illustrations que nous avons est l'ouragan Sandy qui s'est payé le loisir de se barrer plein Ouest par 40°N dans l'Atlantique Nord. C'est la première fois depuis au bas mot un millénaire qu'un ouragan se paye un voyage pareil. Tout les cyclones tropicaux qui ont impacté NYC étaient sur une trajectoire Sud -> Nord. Dans le passé, nous pouvons aussi le savoir grâce aux dépôts de sédiments et à la reconfiguration des plages lors de passage d'ouragans. Il est possible que certains faibles systèmes se soient barré plein Ouest eux aussi (l'ouragan de Long Island en 1938 a fini par tourner en rond en Nouvelle-Angleterre) mais c'était alors des systèmes faibles justement, avec seulement un tourbillon de basse couche. Faire bouger un gros bébé comme Sandy nécessite un flux d'Est faible, établi et peu cisaillé sur la profondeur de la colonne atmosphérique. Et vu le bulldozer que c'est pris la côte Atlantique, d'un point de vue paléoclimato il est très vraisemblable que des traces d'un précédent auraient été retrouvé si jamais il y en avait eu un. Le système le plus similaire connu est l'ouragan vagabond de 1903, et lui aussi était quand même plus Sud -> Nord que Est -> Ouest : En plus, la ville de NYC est la plus vulnérable en cas d'ouragan remontant vers le Nord-Ouest justement. Étant donné la configuration de la baie de New-York, l'eau est canalisé par Long Island et reflue sur Staten Island et Brooklyn, et si la trajectoire est vraiment optimisé il est peu probable que Rockaway Peninsula tienne très longtemps dans son rôle de cordon littoral protégeant la grosse pomme. Ce n'était pas tout à fait la configuration de Sandy, mais ce n'est pas passé loin et ils ont déjà dû pas mal écoper fin Octobre à NYC. Bon maintenant que La Nouvelle Orléans et New York se sont fait torchés, on attend plutôt le tour de Miami (pour Miami aussi, la question n'est pas de savoir si ils finiront par se faire exploser la gueule, mais quand...) mais avec le RC qui continue ils n'ont sans doute pas fini d'écoper à New York. L'autre cas qui ressort de 2012 est Nadine, qui elle aussi s'est tapé un trip dans l'Atlantique, en allant titiller les Acores trois ou quatre fois, et en privilégiant à nouveau une trajectoire Est -> Ouest en plein Atlantique Nord. Il n'y a là aussi aucun précédent connu mais la climato est plus pauvre. Une autre conséquence est la mise en circulation d'humidité. Pour le coup, 2015 se suffit à lui-même pour illustrer, avec Sachs Harbour qui a pris un mois de précipitations en 24h -et par des températures grassement positives de 3°C à 4°C ... -, le 29 Juillet : http://ogimet.com/cgi-bin/gsynres?ind=7146...=30&hora=00 Il est donc difficile de savoir comment l'atmosphère réagira à une perte complète de la banquise. La remontée vers le nord des cellules de circulations ou le plus grand brassage d'humidité sont effectivement des conséquences probables, mais dans le détail fin il est difficile de dire ce qu'il en sera. Il est sûr que l'atmosphère ne va pas basculer du jour au lendemain d'un état normal à un chaos complet dès que le dernier glaçon aura fondu, mais il y aura des conséquences et on peut déjà en percevoir quelque une. Cela reste pour l'instant du local, il est sûr que tout le monde s'en claque que Sachs Harbour s'est pris des seaux d'eau sur la tronche mais ce peut être une indication de ce que les régions subpolaires et polaires vont prendre de plus en plus de flotte en Été avec la fin de la banquise. Mais il est tout aussi certain que personne ne sait vraiment ce qui se passera quand la banquise aura définitivement plié bagage, et les modèles ne risquent pas d'être d'un grand secours. Le plus marrant -même si il est vrai que c'est peu probable- serait de voir les modèles météos devenir complétement incapable de modéliser quoique ce soit correctement, et donc gros problème pour la prévision
  2. paix

    A propos du réchauffement climatique

    http://www.esquire.com/news-politics/a3622...tologists-0815/ En substance le type raconte qu'il trouve Jason Box (un glaciologue renommé : https://en.wikipedia.org/wiki/Jason_Box ) un peu déprimé -si ce n'est beaucoup- et discute avec Michael Mann et Gavin Schmidt à ce sujet. Pour ces types, il y a un conflit entre leurs recherches, qui ont de quoi démoralisé en effet (pour faire simple, on va vers un cataclysme sans précédent depuis quelques centaines de millions d'années au bas mot) et leur vie de tout les jours au sein de cette société. La discussion se centre notamment sur un commentaire de Jason Box, disant "on est foutu" (we're fucked en version originale). Gavin Schmidt réplique que ce genre de commentaire n'avance à rien et il faut plutôt essayer de faire avancer les choses plutôt que de d'avoir une attitude nihiliste. Pour autant, les types continuent à défendre leurs ordinateurs, à dire qu'il n'y aura pas besoin de bouleverser son mode de vie, à mettre en avant que l'efficacité énergétique s'améliore, que les émissions de GES par tête de type stagne dans les pays développés (accessoirement, c'est parce que les 30 glorieuses sont passés depuis longtemps, et qu'après les 20 piteuses on a continué le naufrage que les émissions stagnent). Et si l'article n'en parle pas explicitement, quand on en vient aux solutions, qu'elles sont-elles ? Les mêmes propositions délirantes sur les énergies renouvelables, la taxe carbone, reviennent en force. Position qu'illustre bien le brave James Hansen. Il a certes fait un énorme boulot pour faire avancer la science climatique, et en évitant de s'attacher excessivement aux modèles, pour autant il défend lui aussi la même position de la taxe carbone, des énergies renouvelables, etc... C'est bien beau tout ceci, mais ce n'est pas en nourrissant la bête qu'on l'abattra. La solution ne sera pas technique, la solution ne sera pas un marché du carbone ou une taxe du carbone, la solution ne sera pas dans une vie à peine différente. Comme l'aurait dit un autre type, je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive. Ce n'est pas promouvoir la violence, au contraire. Simplement, quand la situation est complétement pourri il faut trancher dans le vif. Le problème est la technique, notre rapport à la technique et notre volonté de puissance, le problème est notre rapport au monde et aux autres, le problème est le paradigme, le méta récit qui sous tend notre société. Nous n'arrivons pas à nous rendre compte de la faillite intellectuelle et morale dans laquelle nous sommes. J'aurais envie de dire nous croyons en la technique, tout comme au Moyen-Âge ils croyaient en Dieu. Pourtant, c'est encore pire que cela. Nous plions le langage pour nous nous enfermer dans nos illusions comme rarement auparavant. Un des derniers exemples en date où le langage c'est encore fait refaire une beauté à coup de merlin et de hache, la magnifique loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte. Dedans on trouve entre autre cette pépite : D'accord, sur le principe tout le monde est d'accord. Le truc en est poisseux tellement il dégouline de bons sentiments. Pourtant il y a un gros problème quelque part, l'économie circulaire est censé générer de la "croissance". Verte, mais croissance. Quel est le sombre abruti qui a oublié de se relire ???? Comment, comment, comment on peut faire de la croissance avec un truc qui tourne en rond ? Chacun peut faire l'expérience chez lui, il descend dans la rue et se fixe l'objectif d'atteindre le carrefour le plus proche en tournant en rond sur place. C'est difficile à croire je sais, mais dans 10 000 ans il sera encore sur place à tourner en rond sans avoir jamais pu atteindre le carrefour. Si on fait faire de la croissance, il faut ajouter une certaine quantité à un moment dans le bazar. Principe de base mais bon... Personne pourtant ne veut faire face à ce mot de croissance. Quand les choses vont mal, on parle d'ailleurs de "croissance négative" et non de décroissance. Allez le langage, tu reprendras bien un coup de merlin dans la margoulette ? Sur ce point, nous avons l'exemple du 3e Reich (point Godwin atteint...) qui avait mis en place tout un langage technico administratif qui permettait aux braves allemands de continuer à envoyer à l'abattoir des gens sans se poser plus de questions. Il y a toujours eu de tout temps l'un ou l'autre type qui ont été bercés trop près du mur et qui ont vraiment un problème de câblage, mais à ces rarissimes exceptions sans importance près l'Allemagne nazie n'était pas un pays de psychopathes, ils ont juste réussie à trouver les mots justes. La déportation, c'était l'émigration des juifs vers l'Est etc... La comparaison a ces limites -en tant que tel nous n'envoyons pas les gens à l’abattoir- mais ce n'est quand même pas un mauvais parallèle. Bon et puis on ne va pas continuer à critiquer la loi (on y serait encore demain...) mais le moment comique ne semble jamais prendre fin avec cette loi. Il y aussi la répression de l’obsolescence programmé dedans. C'est pareil, sur le principe tout le monde est d'accord. En pratique, faudra prouver que le metteur en vente a volontairement fait ce qu'il fallait pour. Bonne chance aux assoc's de consommateurs pour prouver le caractère délibéré et intentionnel alors que l'obsolescence programmé est devenu pour ainsi dire un réflexe spontané pour quasiment tout le monde, y compris pour le consommateur qui en général n'en a rien a carré. Et de toute façon, même sur le concept de répression de l’obsolescence programmé c'est foireux de partout, mais bref admettons et revenons à nos scientifiques dépressifs. Sks illustre à merveille ce propos. Si le site est une bonne source d'informations scientifiques, pour le reste ce sont des tanches finis : http://www.skepticalscience.com/10-things-...ate-change.html Sans tout commenter -il y aurait tellement à dire...- mais pour sortir les contradictions les plus flagrantes. Le point numéro 8 propose de trier les informations factuellement : En gros, pour appeler un chat un chat, cela s’appelle le contrôle de l'information. Dire que Jason Box est un glaciologue, d'accord c'est factuel. Pour le reste qu'en est-il ? Jason Box est un glaciologue, un blond, un père de famille, etc... Si on trie les résultats de Google factuellement, qu'est ce qui doit ressortir ? Qu'il soit blond ? En quoi est-ce plus "factuel" que le fait qu'il soit glaciologue ? Nous ne faisons que courir après les ombres de la vérité sans jamais pouvoir les saisir, et il n'y a bien souvent pas grand'chose de factuel même dans les sciences dites "dures". Et dans les autres domaines... À partir des faits dans ce monde réel, nous nous construisons une représentation du monde qui n'a plus rien de "factuel". Que peut-t-il y avoir de factuel dans une démonstration mathématique quelconque ? Les hypothèses de bases peuvent être factuelles, mais la démonstration est laissé à l'appréciation du type qui trace son chemin dans les équations. Il n'y a pas une démonstration qui soit plus factuel qu'une autre, aucune démonstration ne l'est. Et même, passons sur questions de savoir ce qu'est un fait, de ce qui ne l'est pas. Contrôler les résultats de Google, c'est bien un contrôle. La Chine fait aussi bien avec l'internet local, et trie elle aussi les résultats factuellement -factuellement du point de vue du parti... -. Mais forcément, comme la Chine est peuplé de jaunes, et que le jaune est fourbe par nature, quand la Chine contrôle internet c'est de la dictature. Par contre quand ce sont les gentilles dictatures démocraties occidentales qui propose de contrôler Internet, c'est pour le bien de tous. Le bon mot est sans doute : "It's not fascism when we do it". Et en effet le type dit quelques lignes plus loin : Mais mec, relis toi... Deux paragraphes au dessus il est proposé explicitement de contrôler par des moyens techniques l'information sur Internet. Si ce n'est pas une pratique dictatoriale, qu'est qui en est une alors ? On s'en fout de savoir si c'est Google qui de fait met en place le contrôle ou les gouvernements, de toute façon l’État a été vidé de sens et de substance depuis longtemps. Le contrôle de l'information est une pratique dictatoriale, il n'y a pas à essayer de faire rentrer une sphère cubique dans une pyramide conique. Il y a un type qui a écrit un bouquin, Le meilleur des mondes, qu'il est urgent de relire là. Dans le même genre, Sks avait proposé un cours en ligne, Denial 101x, pour apprendre à gérer la désinformation entre autre chose : https://www.edx.org/course/making-sense-cli...qx-denial101x-0 Dedans, ils y avaient notamment une discussion sur la vision du monde qu'a chacun. Et en particulier sur le gouvernement. Le résultat concret, on le voit arriver gros comme une maison. Le gouvernement est une des solutions pour la majorité des écolos, plus de réglementations, plus de contrôle d'Internet, et autres doux délires (mais évidemment, un gouvernement démocratique et non dictatorial). C'est là que j'ai appris que j'étais finalement bien plus conservateur que je ne l'aurais jamais imaginé moi même En quelque sorte l'effet pastèque comme diraient les conservateurs justement, vert à l'extérieur rouge à l'intérieur. C'est bien le problème, le gouvernement. Dans notre système actuel d’États nations bouffé par la technique, les gouvernements non plus rien de démocratique et relève déjà d'une sorte de fascisme mou, et ce n'est surement pas en rajoutant de la réglementation à la réglementation qu'on s'en sortira. Le problème est la croissance, et la croissance de la réglementation n'est pas la solution... C'est comme foutre deux moteurs dans une voiture pour en faire une "hybride" ou comme défendre le PIB. C'est de la croissance, plus c'est plus, et ce n'est sûrement pas la croissance qui est une solution. Nos scientifiques dépressifs sont donc dans cette position intenable, où ils se rendent compte que le climat commence à péter un boulard mais où dans le même temps ils défendent d'une manière ou d'une la technique, la croissance, et tous un tas d'autres idées qui ne feront qu'empirer la situation. James Hansen a l'air de s'en sortir plutôt bien à ce petit jeu de la dissonance cognitive, mais pour les autres scientifiques : Nous sommes tout à la fois dans un drame, parce que les personnages de cette pièce sont des bourgeois grotesques qui se débattent pathétiquement avec l'intrigue ; et dans une tragédie parce que nous nous prenons pour des rois et nous sommes écrasés par notre propre destin. Cela ira mieux demain va...
  3. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Yep. Pour la NASA, elle a effectivement mis à jour sa série de températures, mais c'est une évolution somme toute faite mineure et qui ne change strictement rien en pratique : http://data.giss.nasa.gov/gistemp/updates_v3/ La Terre se réchauffe toujours de 0.15°C par décennie environ, 2015 est toujours parti pour exploser le plafond, et le réchauffement accélère avec le temps. Bref, rien de nouveau. Cependant, comme la correction tend a légèrement réchauffer les années récentes, le réflexe de certain a été d'accuser la NASA de manipuler les données, évidement. Comme toujours, une correction vers le froid, c'est dans le bon sens donc rien à dire mais une correction vers le chaud, c'est forcément que les scientifiques sont pourris jusqu'à la moelle. Il convient cependant de souligner quelques points. Déjà, la NASA ne mène l'analyse des températures que pour les Terres émergés, et non pour l'Océan. La NASA récupère les données océan de la NOAA. En l’occurrence il s'agit de l'ERSST, Extended Reconstructed Sea Surface Temperature, qui a été mise à jour. Ce n'est donc pas exactement la NASA qui a mis le briquet sous le thermomètre. L'ERSST est passé de la version 3b à la version 4 cette année : http://rda.ucar.edu/datasets/ds277.0/docs/...-14-00007.1.pdf Les changements sont surtout présents pour les années 40, durant la Seconde Guerre Mondiale, et pour les années récentes. Pour la Seconde Guerre Mondiale, l'incertitude a toujours été un peu plus forte suite aux conséquences de la guerre justement, qui a pas mal chamboulé les mesures de températures de l'Océan. Du coup dès qu'on touche un peu à la reconstruction cela tend à réagir plus dans les années 40. Pour le reste, ce sont surtout des corrections "techniques" -i.e. un peu près imbuvable pour le commun des mortels - mais sans grand intérêt en pratique, et sans grandes conséquences. De plus il y a nullement une probabilité égalité de corriger vers le froid et le chaud. Ce ne sont pas des erreurs de mesures, quelque chose du genre un beau bruit blanc distribué bien comme il faut. Les reconstructions de températures sont sujets à des biais et des erreurs nettement différents. Dans la situation qu'est la nôtre, il ne serait pas étonnant que les corrections vers le chaud soient plus fréquentes. En effet, les régions qui se réchauffent le plus (Arctique entre autre...) sont mal échantillonnés, le changement des méthodes de mesure (notamment le passage de l'abri ouvert à l'abri fermé) tend à "réchauffer le passé", etc... Enfin, il est franchement douteux que la correction de l'ERSST serve à "préparer" Paris 2015. Les corrections sont très techniques et mineurs, et à part les négateurs habituels et quelques scientifiques, personne n'en a rien à secouer. L'année 2015 est toujours parti pour exploser le plafond et c'est surtout ce fait qui retiendra l'attention en fin d'année, et non pas de savoir si 2015 aura une anomalie de 0.85°C ou de 0.84°C.
  4. Je pense qu'on peut l'officialiser maintenant, la production de pétrole est donc doucement en train de baisser. Le pic de production des USA a sans doute été atteint au cours du Printemps 2015, et avec les prix du pétrole qui viennent encore de se prendre une gamelle ce n'est très probablement que le début. La production US peut être assez variable d'une semaine à l'autre et il sera donc difficile de dire quoi que ce soit de définitif avant encore quelques mois, mais actuellement le boom des pétroles non conventionnels est dans le dur. Exxon Mobilea a vu ses profits s'effondrer : http://www.theguardian.com/business/2015/a...-low-oil-prices Et pour Chevron ils ne sont passés pas loin de l'hémorragie. Ils arrivent encore à faire un peu de profit, mais à peine : http://www.reuters.com/article/2015/07/31/...N0Q51JJ20150731 Sinon, sur un blog une madame rappelle l'évidence que c'est le pétrole qui fait tourner la machine économique : http://ourfiniteworld.com/2015/07/08/what-...have-in-common/ Les pays qui se sont retrouvés en défaut de payement ou pas loin sont des pays où le poids du pétrole est le plus important. Avec l'explosion des prix du pétrole, la balance commerciale de ses pays a viré au rouge vif, avec pour conséquence un défaut de payement. Sans compter que les pays du Nord de l'Europe ont profité de l'union économique à leur profit. Quand la balance commerciale s'enfonce dans le rouge et que le pays n'a plus le contrôle de sa politique monétaire, la situation devient très vite explosive. En recoupant les deux, on a un très bon modèle permettant de déterminer les pays les plus en difficultés. L'Allemagne en particulier a préféré piller et spoiler les pays du Sud de l'Europe grâce à l'Euro, pour mieux les insulter et les humilier maintenant. Le pire c'est que l'Allemagne a déjà vécu une situation similaire il y a moins d'un siècle. Au lieu de saigner ces branleurs de grecs, on ferait bien de se souvenir du "diktat de Versailles", du plan Dawes et du plan Young en 1929, et de comment ce brave Adolf Hitler a acheté l'Allemagne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Dawes https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Young L'Allemagne a déjà vécu la même situation il y a moins d'un siècle, mais rien à foutre vas'y qu'on saigne le cochon et tant pis pour les conséquences. Pour les ordres de grandeurs, juste pour situer un peu le problème même si ce sont des chiffres à la louche, mais le déficit de la balance commerciale de la Grèce s'est aggravé d'environ 35 milliards de dollars ($ courant) entre 2001 et 2008. Dans le même temps le prix payé par an pour le pétrole a gagné de l'ordre de 10 milliards de dollars. On rajoute par là dessus le ralentissement économique dû aux prix excessifs du pétrole, et la mise en coupe réglé des pays de l'Europe du Sud par l'union monétaire, et on a un bon bout de l'explication. Il ne faut pas chercher plus loin où sont passé les sousous de la Grèce, et ils n'est sûrement pas utile de traiter les grecs de branleurs congénitaux... Et comme la Grèce n'avait plus le contrôle de sa monnaie et qu'elle était le jouet des illuminés de Francfort, forcément la situation est devenue ingérable et explosive. Sinon, le Venezuela continue de déguster lui aussi : http://www.challenges.fr/monde/20150801.RE...-venezuela.html Bienvenue dans le monde du pic pétrolier...
  5. paix

    Eté 2015

    Et en Espagne ils vont tout pulvériser Et comme il fait encore chaud et humide -même si moins humide que l'année dernière il est vrai - les moustiques sont encore de sortie. C'est surtout vrai dans le Sud-Est de la France : http://france3-regions.francetvinfo.fr/lan...lon-749069.html L'année dernière, le Sud-Est avait connu une dizaine de cas autochtone de chikungunya (France3 avait parlé de "mini épidémie" d'ailleurs à l'époque. Et la "mini connerie" ça existe ? À force de tout vouloir mini-miser on aura le droit à la mini canicule qui nous fait des minis-morts....). Mais à nouveau, cela remonte assez loin dans le sillon Rhône-Saône puisque la Saône et Loire a connu cette année encore deux cas suspects de chikungunya. Ce n'est pas encore tout à fait la Belgique Mais la Bourgogne c'est quand même vachement au nord déjà. http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiq...litaine-en-2015 http://www.midilibre.fr/2015/05/02/sus-aux...ues,1156528.php Bref, si certains n'arrivaient pas encore à mettre un visage sur le RC, vous allez dans le Sud-Est, vous regardez un moustique tigre dans le blanc des rayures (avant que madame ne vous pique....) et voila ! Pour la minute "on se fend la poire", un autre exemple de déni : http://www.liberation.fr/societe/2015/06/1...e-tigre_1333070 Libération qui trouve que http://vigilance-moustique.com est partial parce que tenu par un vendeur d'antimoustique. Si il est vrai que le site est tenu par un vendeur d'antimoustique, toutes les infos sont sourcés explicitement. Il n'y pas besoin de passer 15 ans à rechercher les infos, pour l'INVS le lien est au dessus, et pour le cadre réglementaire l'arrêté du 26 Août 2008 est aussi mentionné en toute lettres sur le site et il n'y a pas besoin de fouiller pour retrouver ce lien : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte....EXT000019534118 Et appeler le ministère de la santé pour savoir si la France sera entièrement colonisé en 2030 (alors qu'en plus la source de l'info, à savoir une EID -entente interdépartementale démoustication- est là aussi donnée...) c'est du haut niveau. Autant appeler l’Élysée pour savoir si il y aura une grève à la SNCF en 2030. C'est sûr que c'est probable, mais ce n'est pas tout à fait le bon interlocuteur pour le sujet. Bref, Libération est là pour nous rassurer, il n'y a pas de moustiques tigres en France, et les types qui ont chopé des cas autochtones de chikungunya on du être victime d'une hallucination collective. En attendant, la bestiole est déjà plus ou moins à mi chemin entre la Mer Méditerrané et la mer du Nord. Il est certain que sa progression variera au gré des aléas climatiques. Le moustique tigre avait tenté de percer directement en Belgique via le port d'Anvers mais il s'était sans doute un peu trop peler les miches et il n'est pas resté. Cependant, la tendance à sa progression est indéniable, et l'Europe de l'Ouest finira bien par connaître les joies d'une épidémie de Nil Occidental ou d'une épidémie de dengue ou de chikungunya un de ses jours.
  6. paix

    Eté 2015

    Nous pouvons aussi noter que nous ne sommes pas loin d'avoir eu du très lourd. En Espagne, les principales stations météos ont pour l'instant un mois de Juillet plus chaud de 1°C à 2°C que les précédents records ( ! ), en général 2006 ou 2010. Imaginez un peu Uccle avec un mois de Juillet à 25°C de Tm... pour Madrid Barajas par exemple, il avait fait 27.7°C de Tm en juillet 2006. Actuellement, la station tourne autour des 30°C depuis début Juillet, et vu les prévisions se n'est pas prêt de baisser... Autre énormité, la température des maximales est pour l'instant supérieur à la valeur de certains records quotidiens de températures. Le record à Madrid de 42.2°C n'est pas encore tombé mais avec une température moyenne des maximales de 38 et quelques °C actuellement, une température moyenne se permet de battre quelques records ponctuels. Bref, par rapport au potentiel, ce mois de Juillet serait presque frais au nord des Pyrénées
  7. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Ces questions ont d'ailleurs un autre intérêt. En effet d'un point de vue géologique, nos émissions sont plus ou moins un "pulse" comme diraient les ingliches, une impulsation. C'est-à-dire une émission importante sur un très court laps de temps. En théorie, une bonne partie du CO2 pourrait alors être éponger au moins par l'océan, jusqu'à retrouver un équilibre entre le CO2 et la T. Cela implique que l'Océan se fasse défoncer la gueule à coup de barre à mine -ce qui est déjà plus ou moins le cas- en épongeant tout ce CO2. Cependant, cette jolie théorie où au final il ne reste qu'environ 1/3 de la quantité émise initialement dans l'atmosphère, ne marche que si on prend en compte le CO2 seul. Si il existe d'autre gaz à effet de serre (dont, à tout hasard, des gaz artificiel n'ayant aucun cycle connu et étant là pour des millénaires...), les températures pourront d'autant plus se réchauffer et se maintenir à un niveau élevées. Les rétroactions positives du cycle de carbone, le réchauffement des Océans, l'effondrement des inlandsis, auront donc tout le temps de se déployer et de stabiliser le CO2 a un niveau élevé, en tout cas plus élevé que si ce gaz est considéré seul. Sans compter qu'au passage l'Océan continuera à lutter pour absorber l'excédent de CO2 et auront donc le droit de poursuivre son traitement à base de coup de barre de mine dans la tronche. Bref, concrètement, cela implique que l'équilibre entre CO2 et T qui sera trouvé sera d'autant plus élevé qu'il y aura des gaz "compagnons" pour aider. In fine c'est l'Océan qui épongera la plus grande partie, les gaz type CFC12 finiront bien par disparaitre plus ou moins, mais il y aura quand même un équilibre plus chaud qui finira par être trouvé. L'alternative est évidement de continuer à émettre des aérosols, mais cela s’appelle de la géo ingénierie. Et concrètement faudrait déjà trouver un moyen d'émettre des aérosols sans émettre de CO2, et là ce n'est pas gagné.
  8. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Il y a un type qui vient d'avoir une expérience de proximité avec le réel : http://www.skepticalscience.com/must-stop-...cture-2018.html Les acronymes étant à la mode, on pourra appeler ceci une EPR. Il n'y a pas vraiment de différences avec l'EPR d'Atomic Anne, dans les deux cas "on" vous raconte des salades jusqu'à ce que le bazar vous saute à la figure. Le réveil - au sens métaphorique - est alors un peu rude. Tant que nous sommes dans la minute sarcastique : "I couldn’t accept [...]" C'est beau de ne pas vouloir accepter (le "je ne peux pas" signifie bien plus "je ne veux pas" qu'autre chose. À ma connaissance ce n'est pas un "je ne peux pas" dans le sens permissif du "je n'ai pas le droit de ...", personne ne lui braque un flingue sur la tempe pour lui faire dire ça. C'est un "je ne peux pas" capacitif du "je n'ai pas les capacités de ...", son esprit se cabre tel un cheval rétif à cette idée) mais tout le monde s'en fout un peu quoi. Et surtout l'atmosphère. Le CO2 continue de s’accumuler dans l'atmosphère, et le fait que personne ne veuille l'accepter ne changera rien. Au mieux cela nous fera juste passer pour des bouffons défoncés à la ganja et planant avec les petits éléphants roses dans un monde où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Mais pour le reste, I couldn't accept, ouaip d'accord mais bon voila quoi. C'est comme avec papy qui a terminé entre quatre planches au fond d'un trou du cimetière, tu as beau ne pas l'accepter ça ne changera pas grand'chose, à part te mettre dans un état psy encore pire. 'fin bref, il a expérimenté le contact avec le réel et apparemment, après avoir vécu tout ce temps défoncé à la ganja (ou au LSD qui sait), cela pique un peu. Comme le dirait la blague d'intello, avant il fallait une bière pour faire admettre à un climatologue que nous allons défoncé le seuil des 2°C. Maintenant, un coca suffit. Bon, sans s’attarder sur ce brave type qui vient de se bouffer le réel en pleine gueule, le sujet de base est toujours le même. À savoir qu'avec les installations déjà existantes, le budget carbone pour le seuil des 2°C est déjà cramé ou presque. L'idée qui revient sans cesse est qu'une centrale à charbon est construite pour 40 ou 60 ans, qu'une voiture est construite pour 10 ans environ, etc... Donc simplement en laissant vieillir les installations existantes, les émissions continueront pendant des années. Ce n'est pas une limite physique "en dur". On peut tout à fait imaginer dans la théorie absolu du truc de détruire des centrales au charbon ou autre. En pratique, on imagine quand même mal les chinois se ramenaient avec le bulldozer pour raser leurs centrales, ou les USA aller bombarder les centrales chinoises. Le papier de référence étant ici : http://iopscience.iop.org/1748-9326/9/8/084018/ Pour prendre une analogie simple, c'est la même avec deux fumeurs qui décident d'arrêter de fumer. L'un vient de se faire un aller-retour au Luxembourg et est rentré avec des cartouches ras la gueule dans le coffre, alors que pour l'autre il ne lui reste qu'un fond de paquet. Même si rien n'oblige le premier à fumer son millier ou deux de clopes, il est quand même probable qu'il ne s'arrête pas tout de suite. Son "commitment" comme diraient les anglais, son engagement, est bien plus important que pour le deuxième. Ici nous sommes un peu dans la même problématique. Nous avons des voitures, des centrales au charbon, etc... de partout et il est probable que toutes ces joujous techniques soient emmenés jusqu'au bout du bout du bout voire même encore plus loin (Fessenheim, si tu nous entend...). Ce n'est donc en effet en aucun une limite en dur mais c'est en tout cas un sacré foutu facteur d'inertie. Nous sommes arrivé plus ou moins au point où nous devons volontairement détruire des capacités d'émissions. C'est à dire brûler des capitaux, à une époque où la finance mondiale est de plus en plus détresse. Ce n'est pas gagné gagné cette histoire. Et ce n'est pas non plus du fatalisme ou du défaitisme. Au lieu de s'acharner ainsi avec cette chimère des 2°C, comme si 2°C pouvait être un seuil, on devrait plutôt dire "pas un pas en arrière" pour paraphraser le brave Joseph. Chaque gigatonne de carbone émise est de trop, et de toute façon le seuil des 2°C est intenable maintenant. D'autant que nous ne parlons que de CO2 ici, mais il n'y a pas que le CO2. En prenant en compte tout les gaz à effet de serre, c'est plutôt le "seuil" des 3°C qui est en train de se jouer. En effet, sorti du CH4, les autres gaz à effet de serre ont une grande durée de vie dans l’atmosphère et à moins d'émettre des aérosols pendant des millénaires et des millénaires (ce qui s’appelle en français de la géo ingénierie) ils finiront bien par forcer le climat également. Sans compter que certains de ces gaz sont totalement artificiels et n'ont aucun cycle connu, donc on n'a pas fini d'écoper (pour les ordres de grandeur, le CFC12 dont la fabrication a été interdite en 1995 a toujours un forçage en 2014 d'environ 10% de celui du CO2 ...). Bref, on préfère se draper d'illusions et se piquer plutôt que de d'affronter la réalité. Ces émissions sont surtout dû au charbon, qui a connu une "renaissance" depuis les années 2000 comme le dirait un article : http://www.vox.com/2015/7/7/8908179/coal-g...-climate-change http://www.pnas.org/content/early/2015/07/01/1422722112 En effet, avec l’épuisement du pétrole et la montée en puissance de certains pays d'Asie, le charbon est devenu un combustible de choix. Sans compter qu'il est encore relativement abondant et peu cher, et est distribué plus équitablement que le pétrole. La problématique du "pic charbon" est donc un peu différente du "pic pétrole" tout en étant un peu plus éloigné dans le temps (le pic pétrole était inévitable et maintenant il est imminent...). Sans compter qu'en plus la déforestation émet du carbone, et ici est une autre activité qui n'est pas prête de s'arrêter. Et avec le réchauffement climatique, le puits de carbone terrestre commence un peu à dégueuler : http://www.skepticalscience.com/are-we-ove...bon-budget.html http://www.carbonbrief.org/blog/2015/04/wo...00-study-shows/ Aller on va aller se piquer encore un coup, histoire de continuer à éviter le réel et à planer avec les petits éléphants roses :
  9. paix

    A propos du réchauffement climatique

    On en parlait je ne sais plus trop où de l'adaptation à la chaleur et du fait qu'une partie de l'énergie du réchauffement terminait in fine dans le corps des lézards et autre. Une nouvelle étude confirme que pour les ectothermes ( animaux à "sang froid" ) cela risque de devenir compliquer assez rapidement : http://www.climatenewsnetwork.net/temperat...ving-creatures/ Manque plus que la même étude pour les arbres maintenant...
  10. Juste pour la petite info, Ciudad Real a donc battu le record de Juin. Il faisait 40.4°C à l'heure ronde (16h00 loc), et la Tx est encore en cours avec le seuil des 40.6° déjà atteint. La valeur finale n'est donc pas encore connue mais atteindra sans doute les 41 - 41.5°C. Cela pour situer un peu le potentiel si l'advection en flux de Sud se fait correctement Toledo aussi par exemple, 41.2°C à 15h00 et Tx encore en cours (record à 40.7°C en Juin 2012) etc... y a toute une petite liste qui pourra être établie ce soir -quand les données de 18Z seront sorties- des records de Juin en Espagne. Même Juin 2012, pour exceptionnel qu'il était en Espagne, ne l'était pas encore assez. Et cette fois-ci tout ce beau potentiel est bien parti pour se répandre vers le Nord. Cela changera de Juillet 2012 Ça va roxer du poney ^^
  11. Il s'agit aussi en quelque sorte de la suite logique de Mai 2015 comme le disait Huymétéo je ne sais trop où. L'Europe du Sud a bien séché et bien chauffé en Mai, et il faut de toute façon que les records de Juin et Juillet soient battu en Espagne parce qu'un mois de Mai ne peut pas être plus chaud qu'un mois de Juin ou Juillet, ce n'est juste pas possible. Ciudad Real par exemple (c'est juste parce qu'il faut bien choisir une station, c'est vrai pour un paquet d'autre stations en Espagne) a atteint 38.6°C un début Mai, cette année ; alors que le record est à seulement 40.6°C pour Juin. Il n'est pas logique qu'un record de début Mai soit quasi le même que le record d'une fin Juin pour une station "continentale" et qui prend bien le Soleil tout au long de l'année. À Valence c'est encore pire, le record de Mai est maintenant plus chaud que celui de Juin. 'fin bref pour dire que forcément c'est une fatalité que l'Espagne se mette à courir après ses records -même si Juin 2012 avait déjà un peu aider à diluer le caractère complétement aberrant de Mai 2015-. Et c’est le cas depuis quelques jours. Hier Dimanche 28 Juin Ciudad Real -pour continuer avec la même station- a atteint 39.9°C, et il y a une bonne chance que le record tombe aujourd'hui (l'AEMET prévoit 41° pour ce Lundi). Il se trouve que suite à une certaine persistance permise par le fait que l'Afrique du Nord et l'Espagne accumule la chaleur sèche depuis le début de l'année, il y a une chance que ce soit Juin et Juillet 2015 qui réaligne les records par rapport aux références de Mai 2015, mais de toute façon les records de Juin et Juillet sont maintenant intenables et non plus de sens. De même quand on voit que Kleine Brogel a pu atteindre 38.2° une fin Août en 2009 et que KB perd un gros degrés cinq quasi deux degrés entre les Txm de fin Juillet et les Txm de fin Août, il est évident que les 40°C sont possibles en Belgique maintenant. La question étant juste de savoir quand cela se produira. Le seul truc délicat, c'est qu'on parle malgré tout de records, et annoncer des records à 1 semaine d'échéance faut quand même être confiant mais il est sûr qu'on finira bien par avoir le droit au lance-flamme un jour ou l'autre en Juillet.
  12. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Suite du "c'est pas ma faute" http://www.medicaldaily.com/pulse/californ...man-says-338082 La sécheresse en Cali' serait donc une punition divine contre la légalisation de l'avortement...
  13. http://thearchdruidreport.blogspot.it/2015...pre-mortem.html La mort d'Internet : Une pompe pré funèbre Le rôle mythologique attribué aujourd'hui au progrès dans la culture populaire a de nombreuses conséquences bizarres, mais l'une des plus étrange est l'aveuglement aux effets négatifs qui s'impose avec autorité sur l'imaginaire collectif de notre temps dès que les gens deviennent convaincus qu'une chose ou une autre est la vague du futur. Les nombreux ou les flagrants avertissements importent peu au bout du compte, tout autant que le nombre de fois où le même drame sordide s'est joué. Dès qu'un nouveau gadget étincelant est accepté en tant que glorieuse prochaine étape de la marche invincible du progrès, (N.d.T. On n'arrête pas le progrès...), la plupart des gens perdent la capacité d'imaginer que la vague du futur pourrait seulement faire ce que les autres vagues font : c'est-à-dire, gonfler, déferler, et refluer vers la mer, laissent des débris épars dans son sillage sur la plage. Il se trouve que j'ai grandi au milieu de l'une de ces vagues temporaires du futur, dans la banlieue Sud de Seattle dans les années 1960, où tout les troisièmes né travaillaient pour Boeing. La vague en question était le transport supersonique, SST (N.d.T. SuperSonic Transport) pour faire court : un avion de ligne qui aurait pu voler plus vite que le son, économisant des heures de longs voyages. L'inéluctabilité du SST était un article de foi local, et non pas seulement parce que Boeing en construisait un ; un consortium anglo-français était en tête avec le Concorde, et les soviétiques travaillaient sur le Tu-144, mais le Boeing 2707 était attendu comme le plus gros et le pire de tous, un avion de 300 sièges aux ailes à géométrie variable qui allait faire du vol supersonique une réalité de tout les jours. Bien avant que le 2707 prenne une réalité quelconque, vous pouviez acheter des modèles réduits de l'avion, complétés par des autocollants de la Pan-Am, à n'importe lequel des magasins de loisirs de l'aire urbaine de Seattle. À ce sujet, prenez l'Interstate 5 vers le Sud à partir du centre de Seattle vers l'usine tentaculaire de Boeing juste en dehors de la ville, et vous verrez l'image du 2707 sur le mur de l'un des immenses bâtiments d'assemblage, un gros avion à ailes delta d'or et de blanc s'envolant à travers un ciel imaginaire vers un futur brillant dans lequel tant de personnes croyaient à l'époque. Il y eu, comme cela arrive, un petit problème avec le 2707, un problème qu'il partageait avec tout les autres projets de SST ; il n'avait absolument aucune viabilité économique. Il était, pour être précis, ce qu'un précédent post de ce blog (N.d.T. : the archdruid blog) nommé une benne à subventions : c'est-à-dire, un projet qui était techniquement réalisable mais économiquement impraticable, et qui existait essentiellement en tant que moyen de pomper les subventions du gouvernements vers les coffres de Boeing. Arrivé en 1971, le puits s'assécha : placé face aux chiffres effrayants des économistes, inquiété par les calculs des scientifiques environnementaux, et pressé par un public pas tout à fait enthousiaste au sujet des douzaines de booms supersoniques par jour faisant couiner la vaisselle et fissurant les vitres autour des grands aéroports, le Congrès coupa le financement du projet. Ceci se produisit juste au moment où l'économie US en général, et l'industrie aéronautique notoirement cyclique en particulier, essuyait des revers. Boeing était le plus gros employeur à Seattle en ces jours, et quand il mit massivement à la porte des employés, le résultat fut une dépression locale d'une sévérité légendaire. Vous entendiez de nombreuses personnes à cette époque remarquait avec insistance que les US avait raté le prochain boom de l'aviation, et le Congrès devrait baisser la tête de honte quand le Concorde et le Tu-144 auront transporté des passagers à travers le monde. Bien sûr, ce n'est pas ce qui arriva ; le Tu-144 réalisa une poignée de vols commerciaux et ensuite fut mis au sol pour des raisons de sécurité, et le Concorde perdura péniblement, un triomphe technique mais un éléphant blanc économique, jusqu'à ce que le dernier avion soit retiré du service en 2003. Tout ceci était récemment dans mon esprit alors que je réfléchissais au futur d'Internet. La comparaison peut sembler aller trop loin, mais c'était alors ce qu'auraient pu dire les supporters du projet SST si quelqu'un avait comparé le Boeing 2707 avec, disons, le zeppelin, une autre vague du futur qui se révéla n'avoir que peu de sens économique pour être important. Certes, internet n'est pas une benne à subventions, et il est bien plus complexe que le SST ; il peut être comparé plutôt à l'ensemble du système des voyages aériens commerciaux. Mais peu importe, il peut être fortement affirmé qu’Internet, tout comme le SST, n'a en fait aucune viabilité économique ; il est poussé en avant par un ensemble de montages financiers ressemblant à de la fumée et des miroirs ; et quand ceux-ci s'en iront -et ils le feront- la plupart de ce qui fait d'Internet une partie si centrale de la culture populaire s'en ira également. Il est probablement nécessaire de répéter ici que les raisons de cette affirmation sont économiques, et non techniques. À chaque fois que j'ai discuté la dure réalité économique qui fait de la durée de vie d'Internet dans l'âge de la désindustrialisation à peu près celle d'une boule de neige dans l'arrière cour de Belzébuth, j'ai reçu une volée de réponses se concentrant purement sur des questions techniques. Ces questions sont à côté du sujet. Bien sûr il serait possible de rendre quelque chose comme Internet techniquement réalisable dans une société loin dans la Longue Descente, mais ceci importe peu, ce qui importe est que Internet doit couvrir ses coûts d'opérations, et il doit aussi entré en compétition avec d'autres moyens de réaliser les choses qu'Internet fait actuellement. C'est une source d'amusement ironique pour moi de voir que tant de personnes semblent avoir oublié qu'Internet n'apporte en fait rien de bien nouveau (N.d.T. : Ce qui a été, c'est ce qui sera, ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, rien de nouveau sous le Soleil. S'il est une chose dont on puise dire : « Voyez, c'est nouveau cela !» cela existe déjà depuis les siècles des siècles qui nous ont précédés.). Bien avant Internet, les gens lisaient les nouvelles, publiaient des romans et des histoires, se déplaçaient dans des quartiers mal connus, partageaient des photos de chatons avec leurs amis, commandaient des produits de magasins lointains pour une livraison à domicile, regardaient des photos de personnes avec leurs vêtements retirés, envoyaient des lettres anonymes remplis de haine à des destinataires insouciants, et faisaient un peu près tout ce qu'ils font sur Internet actuellement. Pour le moment, faire ces choses sur Internet est moins cher et plus pratique que les autres alternatives, et c'est ce qui fait qu'Internet est si populaire. Si cela change -si internet devient plus cher et moins pratique que les autres options- sa popularité actuelle ne durera probablement pas. Commençons par regarder les coûts. À chaque fois que j'ai mentionné le futur d'Internet sur ce blog, j'ai reçu des commentaires et emails de lecteurs qui pense que le prix de leur service internet mensuel est une mesure raisonnable du coût d'Internet dans sa globalité. Pour corriger efficacement cette illusion, parler aux gens qui travaillent dans les centres de données. Vous entendrez parler de camions arrivant au quai de déchargement chaque jour pour décharger palettes après palettes de nouveaux disques durs de marque et d'autres composants, pour remplacer ceux qui partiront en flammes le même jour. Vous entendrez parler de la facture d'électricité qui pourrait aisément couvrir les coûts d'électricité d'une petite ville. Vous entendrez parler de bien d'autres coûts encore. Les centres de données sont chers à faire tourner, il y a des milliers d'entre eux, et ils sont seulement une partie de la vaste infrastructure que nous nommons Internet : par de multiples mesures le plus gargantuesque projet technologique de l'histoire de notre espèce. Votre facture mensuelle pour les services Internet ne couvre qu'une petite partie de ce que coûte Internet. D'où vient le reste ? Cela dépend de quel partie d'Internet nous parlons. La structure de base est payée par les fournisseurs d'accès d'Internet (FAI), qui équilibre les dépenses en partie avec votre facture mensuelle, en partie avec la facture mensuelle de gros utilisateurs, et en partie avec la publicité. Les fournisseurs de contenus utilisent un mélange de publicité, de factures de services pay-to-play, de ventes de biens et services, de mise en forme et revente de vos données personnelles aux publicitaires et aux agences gouvernementales, et de l'argent neuf d’investisseurs et de crédits pour couvrir leurs frais. Les FAI font habituellement un profit modeste sur le contrat, mais la plupart des fournisseurs de contenus ne le font pas. Amazon est peut-être le plus gros revendeur de la planète, par exemple, et son flux de trésorerie a grimpé en flèche ces dernières années, mais ses dépenses ont augmenté tout à fait aussi vite, et l'entreprise ne fait que rarement du profit. Beaucoup d'autres entreprises fournissant du contenu, incluant des poissons aussi gros que Twitter, amoncellent des lourdes pertes années après années. Comment restent-ils dans les affaires ? Avec une combinaison d’investissements massif d'argent et des dettes quasiment gratuite (N.D.T. : Tient tient, cela rappelle le QE de la FED aux USA...). Ceci est particulièrement courant dans les premières décennies d'une nouvelle industrie, bien que cela fut rendu une bonne affaire plus facilement grâce à la politique de la FED de taux d'intérêts proche de zéro (N.D.T. : gagné...). Les investisseurs qui rêvent d'acheter des actions dans le prochain capital-risque fourni par Microsoft pour des startups d'Internet, des banques qui fournissent des lignes de crédit pour les firmes existantes, le marché de bons et d'actions qui s'arrachent les papiers (N.D.T. : les papiers d'actions, obligations, etc...) de différents types brassés par l'activité d'Internet, et tout cet argent part pour payer les factures. C'est un risque raisonnable pour les investisseurs ; ils connaissent parfaitement bien qu'une grande partie des firmes qu'ils financent mordront la poussière d'ici quelques années, mais les quelques unes qui ne le feront pas seront soit racheté à un prix élevé par l'une des grosses boîtes du monde en ligne, soit elles vont trouver comment faire de l'argent et ainsi devenir elles-mêmes une grosse boîte. Notez, cependant, que ce processus apporte un bénéfice inattendu pour les utilisateurs ordinaires d'internet : un grand nombre de services est disponible gratuitement, Augmenté le nombre de pages vus et de clics sur la page est bien plus important pour le futur d'une entreprise d'Internet aujourd'hui que de faire du profit, et donc le business plan actuel est de fournir une masse de biens gratuits au public sans s'inquiéter sur les conséquences financières des choses. C'est très pratique non seul seulement pour les utilisateurs d'Internet, mais il entretient l'illusion qu'Internet ne coûte rien. Ainsi que mentionné précédemment, ces sortes de choses sont très habituelles dans les premières décennies d'une nouvelle industrie. Alors que l'industrie mûrit, le marché devient saturé, les startups devient bien plus risqué, et le capital se tourne vers des pâturages plus vert. Dès que cela arrive, la compagnie qui domine l'industrie doit rester dans les affaires dans la vielle manière qui est, en engrangeant des profits, et cela implique de faire payer le marché autant qu'il peut le supporter, rendant payant des services gratuits (Youtube et l'invasion de la pub, et ce n'est qu'un début...), et éliminant les services au minimum que les consommateurs peuvent tolérer. Ceci est la conduite habituelle des affaires, et elle implique la fin de la plupart des contenus non commerciaux qui donnent tant à Internet pour son rôle dans la culture populaire. Toute chose étant égal, en d'autres mots, on peut s'attendre à ce qu'Internet suive la trajectoire habituelle d'une entreprise en train de mûrir, devenant plus chère, moins pratique, et plus fortement centré sur la génération de profits rapides chaque année qui passe. Les gouvernements ont déjà commencé à taxer les ventes par Internet, retirant l'une des subventions de fer centrales qui a boosté Internet au détriment des autres secteurs de ventes, et la taxation d'Internet ira seulement en augmentant alors que les administrations exsangues contemplent les vague de la marée de monnaie allant et venant en ligne. Aucun des ces changements ne tuera Internet, mais ils vont imposés des limites aux utopies les plus fantaisistes éclosant actuellement à travers le web, et fournir des motivations majeures aux individus et aux hommes d'affaires pour sortir d'Internet et faire les choses dans le monde réel à la place. Ensuite, il y a le monde de plus en plus glauque du crime en ligne, de l’espionnage, de la guerre de harcèlement, qui promet de poursuivre violemment sa progression dans la même direction dans les années à venir. Je pense que la plupart des gens commencent à réaliser que sur Internet, il n'existe pas un concept tel que les données sécurisées, et les coûts de conduite d'une affaire en ligne aujourd'hui inclue un risque grandissant de vol de votre carte de crédit, de pillage de votre compte bancaire, d'emprunt de votre identité pour n'importe quelle raison douteuses. Et les fichiers codés sur votre ordinateur sans que vous ne le sachiez, pour que vous soyez forcé à payer une rançon pour leur décodage plus tard, de ce que j'en ai lu, et la dernière tendance brûlante du crime en ligne. Le crime en ligne est l'un des rares champs du comportement criminel dans lequel de la clairvoyance brut est tout ce dont vous avez besoin pour vous en sortir, comme l'expression le dit, comme un bandit. Dans les années à venir, Internet pourrait ressembler moins à une super autoroute de l'information, et plus à l'une de ces sombres rue du centre ville ( N.D.T. : à comprendre du point de vue étasunien de la ville, qui à une organisation un peu à l'inverse des villes européennes ) où même les détrousseurs ne s'aventurent pas seul. Les tendances pour l’espionnage et la guerre de harcèlement en ligne sont plus difficiles à suivre, mais l'un ou l'autre ou les deux pourraient devenir un sérieux fardeau pour Internet également. Le crime en ligne, l'espionnage, et la guerre de harcèlement ne vont pas tué Internet, pas plus que la maturation ordinaire de l'industrie le fera. Plutôt, ils conduiront à un futur où les coûts d'être en ligne sont souvent bien plus élevées que les bénéfices, et où Internet est bien plus souvent, et de loin, subi que utilisé. Ils conduiront également à l'éloignement inévitable par rebond d'Internet. Ceci est une des choses qui se produit toujours et aveuglent toujours les dirigeants extatiques des dernières technologies : quelques décennies dans leurs durées de vie, les gens commencent à réaliser qu'ils apprécient plus la vieille technologie, merci bien, et reviennent à elle. L'éloignement par rebond d'Internet a déjà commencé, et ne deviendra que plus visible alors que le temps passe, rendant un grand nombreux d'affirmations sur le futur d'Internet aussi absurde que les articles des années 50 insistant que dans le futur, tout les restaurants seront inévitablement des drive-in. Pour être sûr, la résurgence des théâtres dans le sillage de l'âge d'or des films n'a pas mis fin au cinéma, et le retour de la bicyclette à la suite de l'automobile n'a pas mis fin aux voitures. De la même façon, le renouveau d'intérêt pour des pratiques et des technologies hors ligne ne va pas mettre fin à Internet. Il va simplement continuer à accélérer l'éloignement d'une culture d'avant-garde d'un Internet progressivement aveugle, dangereux, et contrôlé par les entreprises et les gouvernements, Ceci ne tuera pas Internet, mais de nouveau cela dressera une pierre marqué R.I.P. sur la tombe des fantasmes utopiques qui s'agglutinent sur la culture actuelle du net. Toutes autres choses étant égales par ailleurs, en fait, il n'y a aucune raison pour qu'Internet ne poursuive pas son cours actuel pour les années à venir. Dans ces circonstances, il devrait rejeter la plupart des caractéristiques qui le rendent populaire auprès de l'avant-garde d'aujourd'hui, pour devenir un media de masse plus centralisée, plus réglementé, plus vide, livré jusqu'au point de craquage avec des publicités d'entreprises et un contenu au plus petit dénominateur commun, avec les voix dissidentes et les cultures alternatives exclues ou repoussées dans des coins où personne ne regarde jamais. Voilà la trajectoire normale d'une technologie de l'information dans la civilisation industrielle d'aujourd'hui, après tout, c'est ce qui est arrivé avec la radio et la télévision en leur temps, alors que les affirmations tapageuses et grandioses des premières années ont cédé la place aux réalités commerciales grossières des formes matures de chaque média. Mais toutes les autres choses ne sont pas égales. La radio et la télévision, comme la plupart des autres technologies familières qui définissent la vie dans une société industrielle moderne, sont nées et sont parvenues à maturité dans une économie en croissance. L'Internet, en contraste, est né durant la dernière grande explosion de l'âge du pétrole -les dernières décades du 20ème siècle- durant lesquelles les nations industrialisées du monde ont saisis les réserves de pétroles qui auraient pu faciliter la transition vers la durabilité, pour au contraire les brûler dans une ultime orgie s'ajoutant par dessus une déjà terrifiante consommation- et arrive à maturité dans les premières années d'un âge de contraction économique et de revers écologique. La hausse des prix, la baisse de la qualité des services, et la monétarisation acharnée d'une industrie murissante, tout ceci avec le fardeau croissant des crimes en ligne et l'éloignement par rebond inévitable de la culture internet, frappera ainsi Internet à un moment où l'économie globale , et les coûts immenses pour faire fonctionner Internet dans quoique ce soit qui ressemble à sa forme actuelle devrait être tiré d'une réserve de richesse qui connaît beaucoup d'autres demandes pour elle.Qui plus est, quelques unes de ces autres demandes seront bien plus urgentes que le besoin de fournir aux consommateurs un moyen pratique pour envoyer des photos de chatons à leurs amis. Cette dure réalité ajoutera à la pression pour monétiser les services d'Internet , et fournir des incitations à ceux qui choisissent d'envoyer des photos de chatons par d'autres moyens. Il est essentiel de se rappeler, ainsi qu'il est écrit plus haut, qu'Internet est juste une manière plus pratique et moins cher de faire des choses que les gens faisaient bien avant que le premier site web voit le jour, et une bonne partie de la raison pour laquelle c’est moins cher et plus pratique juste maintenant est que les utilisateurs d'Internet sont subventionnés par les investisseurs et le capital-risque qui finance l'industrie d'Internet. Ce ne sont pas seulement des subventions desquelles Internet dépendent, cependant. Avec le reste de la société industrielle, il est aussi subventionné par le concentré d'un demi milliard d'années d'énergie solaire sous forme d'énergies fossiles. Alors que ceux-ci s'épuisent, les vastes apports d'énergie, de main-d'œuvre, de matières premières, de produits industriels, et autres formes de richesses qui soutiennent l'Internet va devenir de plus en plus coûteux à fournir, et des façons de distribuer des photos de chatons qui ne nécessitent pas les mêmes apports vont prospérer dans la concurrence résultant. Il y a aussi des questions cruciales d'échelle. La plupart des communications et des technologies de l'information pré-Internet peuvent fonctionner extrêmement bien à plus petite échelle. Une communauté de taille relativement modeste peut avoir sa propre bibliothèque publique, sa propre petite presse, son propre journal, et de sa propre station de radio émettant la programmation locale, et pourrait éventuellement tous les garder fonctionnels et utiles même si le reste de l'humanité avait soudainement disparu de la carte. La technologie d'Internet n'a pas cet avantage. Elle est plus complexe et plus coûteuse de plusieurs ordres de grandeur que celle d'un émetteur radio, pour ne pas parler de la technologie du 14ème siècle de presses d'impression et des catalogues de cartes; qui plus est, à l'échelle d'une petite communauté, les avantages de l'utilisation de la technologie Internet au lieu de simples équivalents seraient loin de justifier l'immense coût supplémentaire. Maintenant, bien sûr, le monde du futur ne va pas consister en une seule communauté entourée de paysage désolé. Voilà une des raisons pour lesquelles la disparition d'Internet ne se fera pas en une seule fois. Les entreprises de télécommunications desservant certaines des régions les plus pauvres de l'Amérique rurale sont déjà en train de laisser leurs réseaux dans ces régions se dégrader, puisque les revenus provenant des clients ne couvre pas les coûts d'entretien. À mon avis, c'est un signe avant-coureur de l'avenir d'Internet -un avenir d'un déclin inégal ponctué par des pannes locales et régionales, dont certaines seront fixées pendant un certain temps. Cela dit, il est tout à fait possible qu'il y aura encore un Internet de quelque sorte que ce soit dans cinquante ans. Il reliera des organismes gouvernementaux, des unités militaires, des entrepreneurs de la défense, et la poignée d'universités qui survivront à l'implosion proche de l'industrie académique ici aux États-Unis, et il pourra fournir des e-mail et quelques autres services aux très riches, mais autrement il aura bien plus en commun avec le DARPAnet original que le cosmos virtuel 24h/24 et 7j/7 imaginés aujourd’hui par les têtes les plus crédules du réseau. Sauf si vous êtes l'un des très riche ou l'un des employés de l'une des institutions nommées à l'instant, en outre, vous ne pourrez pas avoir accès à l'Internet de 2065. Vous pourriez être en mesure de le pirater, si vous avez les compétences nécessaires et si vous êtes prêts à risquer un long séjour dans un camp de travail, mais à moins que vous ne soyez un criminel ou un espion travaillant pour les insurrections se déclenchant dans le Sud (N.D.T. : Jade Helm, si tu nous entends...) ou la montagne de l'Ouest, il n'y a pas beaucoup de raisons à ce risque. Si vous êtes comme la plupart des Américains en 2065, vous vivrez dans des conditions du tiers monde sans accès régulier à l'électricité ou l'eau courante, et vous aurez d'autres moyens pour acheter des choses, savoir ce qui se passe dans le monde, savoir comment vous rendre ville d'à côté et, oui, regarder des photos de personnes avec leurs vêtements retirés. Qui plus est, dans un monde se désindustrialisant, ces autres façons de faire les choses seront moins chers, plus résilientes, et plus utile que la dépendance sur les subtilités baroques d'un vaste réseau d'ordinateurs. Exactement quand les derniers vestiges de l'Internet seront pulvériser vers le silence est une question difficile à répondre. Bien avant que cela n'arrive, cependant, il aura perdu son rôle actuel de l'un des enfants d'affiches du mythe du progrès perpétuel, et redevenu ce qu'il était vraiment tout le temps : une façon ridiculement complexe de faire des choses que la plupart des gens ont toujours fait par des moyens beaucoup plus simples, et qui ne semblait avoir un sens qu'au cours de cette très bref intervalle de l'histoire humaine lorsque les combustibles fossiles étaient abondants et pas cher.
  14. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Après, il est sûr que l'explication des crypto aliens est peu vraisemblable. Le plus probable est que l'IEA y a été à la barre à mine et à la masse histoire de forcer les chiffres dans le bon sens. Un petit 0.6% limite 0.5% de hausse de l'énergie mondiale, en tassant bien, avec un gros 0.1% de nucléaire en allant chercher le tracteur pour tirer les chiffres au plus possible, en travaillant au corps les émissions par type de combustibles, cela doit pouvoir passer. Ils ne sont quand même pas assez c*ns pour ne pas savoir que le bilan est béant ouvert (enfin j'espère pour eux...). En plus, à propos d'arrondi, même 0.3% de hausse, avec les arrondis et tout, cela devrait encore se voir. Les émissions en 2013 sont estimés à 32.2 Gt de CO2 par l'IEA, et donc 0.3% de hausse donne 32.3 Gt de CO2 en 2014, peu importe que 32.2 soit l'arrondi de 32.16 ou de 32.24 Gt. En plus les chiffres de l'IEA sont extrêmement bas par rapport à ceux de BP ou du CDIAC (les deux tournent à 34 ou 35 Gt de CO2 à périmètre constant, par rapport aux 32 Gt de Co2 de l'IEA il y a comme qui dirait un gouffre). Le problème, c'est que l'IEA y croit, que tout le monde croit l'IEA, et donc que pour Paris fin Décembre on peut voir venir gros comme une baleine dans un aquarium à poisson rouge la confrérie de la bonne blague, chacun se tapant sur l'épaule en brassant du vent. Et pour ceux qui croiraient encore au seuil des 450 ppm, des 2°, de l'accord à Paris malgré tout, et qu'on va tous finir heureux en se donnant la main et en chantant Kumbaya, il y a cette petite étude qui parle des émissions verrouillées : http://iopscience.iop.org/1748-9326/9/8/08..._9_8_084018.pdf Celle qui sont dû par la simple persistance des infrastructures. Sur un budget à ne pas faire sauter de 1000 Gt de carbone (en étant trèèèèèèès large), il y a déjà 600 Gt de carbone balancé dans l'atmosphère et au moins 200 Gt de carbone qui seront émis de par la simple persistance des infrastructures. Avec des émissions actuelles de 10 Gt de carbone par an, et en hausse malgré ce que veut nous faire croire l'IEA. C'est un peu cuit cette affaire pour faire simple.
  15. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Et l'IEA continue de nous prendre pour des crétins : http://www.iea.org/publications/freepublic...imateChange.pdf Ils savent faire quelque chose d'autre à part bidonner les chiffres ???? Donc va pour un petit retour en primaire, calcul de pourcentages et règle de trois. Donc Totoland produit 100 roros de richesses par an en consommant 100 unités d'énergie. L'intensité énergétique (energy intensity dans le texte) est par définition le rapport 100 unités d'énergie / 100 roros, soit une 1 unité d'énergie par roro. Sachant que l'économie a cru de 3% en 2014 et l'intensité énergétique a baissé de 2.3%, n'y aurait-t-il pas un lièvre à lever quelque part ? Donc croissance de 3%, en partant de 100 roros on a : 100 * 1.03 = 103 Totoland produit 103 roros en 2014. Et l'intensité énergétique baisse de 2.3% donc : 1 * 0.977 = 0.977 Donc Totoland a une intensité énergétique de 0.977 unité d'énergie par roro. L'énergie consommé est donc : 103*0.977 = 100.631 Totoland a donc consommé 100.631 unités d'énergie en 2014. Ce qui par rapport à 2013 représente une hausse (une augmentation, ou je ne sais pas quel mot comprend l'IEA) de 0.6%, c'est-à-dire que le monde a consommé plus d'énergie en 2014 qu'en 2013 (plus, ça veut dire en français que toto sur la plage a d'abord un seau, puis marave la gueule de son voisin pour lui chourer son seau, donc il a maintenant deux seaux. Deux, c'est PLUS que un). Donc la consommation énergétique mondiale a bien augmenté en 2014 (pour info, BP place la hausse à 0.9%, comme par hasard c'est encore l'IEA qui a le chiffre le plus bas. C'est fou toutes ces coïncidences quand même, ce serait fait exprès on ne ferait pas mieux, mais non grand dieu non, l'IEA est au dessus de tout soupçon...). Bref, comment l'IEA arrive à "affirmer" -faut un peu travailler au corps le rapport, mais là aussi grand dieu non, l'IEA ne l'a pas fait exprès d'oublier ce chiffre si important...-, donc je disais comment l'IEA arrive à affirmer que la consommation d'énergie mondiale a augmenté en 2014 et que les émissions de CO2, et bien en fait, heu ben non en fait. Serions-nous là en présence d'un miracle digne d'une apparition mariale à Lourdes ? La question est donc toujours entière. Les énergies renouvelables représente la moitié de la hausse de 0.6% de la consommation d'énergie en 2014 (faut arriver à suivre ce n'est pas spécilament compliqué mais il ne faut pas se louper dans les pourcentages de pourcentages, et savoir qui représente quoi ...), donc 0.3% de la hausse en 2014. BP donne environ le même chiffre, les renouvelables et hydro électrique et autre représentant 0.4% de la hausse en 2014. Résumons-nous. Pour BP, la consommation d'énergie mondiale a augmenté de 0.9% en 2014. De ces 0.9%, 0.4% vienne des éoliennes, barrages, géothermies, et tout ce genre de truc. Et 0.5% viennent de la HAUSSE (augmentation, plus c'est plus, ou je ne sais pas le mot que peut comprendre l'IEA) de la consommation des énergies fossiles. D'où 0.5% de hausse des émissions de CO2 que dit BP. Je fais une petite digression pour préciser que la hausse de la consommation n'est pas la même chose que la hausse des émissions de CO2, mais que l'un va avec l'autre quand même. Antoine (celui qui a perdu sa tête) disait que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Donc si je brûle un baril un pétrole, j'émets environ 120 kg de carbone. Et donc si je brûle deux barils, j'émets environ 240 kg de carbone, soit DEUX fois plus parce que j'ai brûlé DEUX fois plus de pétrole. Et si certains ont des doutes vous pouvez faire l'expérience dans votre garage (surtout au prix du baril, c'est donné de cramer du carburant pour rien cette année). Sinon vous pouvez tenter avec du diesel, si il est de bonne qualité il brûle sans exploser (à la différence de l'essence... je ne suis pas responsable si votre garage part en fumée je précise ). Donc si ma consommation de carburants fossiles augmente, mes émissions augmentent avec. La seule autre explication possible, c'est que Fatih Birol a trouvé la pierre philosophale et arrive à transformer le CO2 en or. Bref donc les émissions augmentent avec la consommation. Cependant, le charbon émet plus que le pétrole, qui émet plus que le gaz, pour la même énergie rendue. Donc si la hausse de la consommation de combustibles se fait avec de plus en plus de charbon, les émissions augmenteront plus vite que la consommation. Et si la hausse de la consommation de combustibles se fait avec de plus en plus de gaz, les émissions augmenteront moins vite que la consommation. Mais dans tout les cas, les émissions augmentent avec la consommation, c'est un principe absolument inviolable. Cette année, le "mix énergétique" est resté un peu près constant (45% de charbon, 35% de pétrole et 20% de gaz environ), donc il se trouve que les émissions augmentent au même rythme que la consommation. Ce qui explique que la consommation a augmenté de 0.5% et les émissions de 0.5% dans les chiffres de BP. Mais dans tout les cas, si la consommation de combustibles fossiles augmentent, alors les émissions augmentent, c'est un principe fondamentale, et l'IEA a beau être l'IEA ce n'est pas eux qui vont réécrire les lois de la physique (et évitons les blagues douteuses sur E=mc² la combustion de carburant, c'est à une échelle macro, la relativité de l'Albert et l'équivalence masse - énergie on s'en cogne un peu beaucoup à cette échelle ). Bref, donc pour bien insister, pour BP la consommation des renouvelables et tout ce qui s'en approche de près ou de loin a participé pour une part de 0.4% de la hausse totale pour 2014, les combustibles fossiles pour une part de 0.5%, le nucléaire prenant les miettes. Soit 0.4 + 0.5 = 0.9% de hausse totale pour 2014 de la consommation énergétique. Et donc 0.5% de hausse (à nouveau 0.5% c'est une HAUSSE EXPONENTIELLE, plus de plus en plus vite...) des émissions de CO2. Et l'IEA a donc 0.6% de hausse de la consommation énergétique en 2014. De ce 0.6% la moitié soit 0.3% vient des renouvelables. Et le reste vient de ... ? Mais d'où viennent les 0.3% restant donc ? Des turcs (les copains à Fatih) qui pédalent à la cave ? - les donzelles mineures qui pédalent dans les caves, c'est au IMF, ne confondons pas tout - Le nucléaire ? Je croyais que le Japon était sorti du nucléaire, que l'Allemagne n'était pas tout à fait pleinement enthousiaste et que la filière nuke en général n'était pas en grande forme ? Ces fripons de nippons auraient-il fait du nucléaire en douce sous le mont Fuji ? Ou bien 0.3% qui viendrait des combustibles fossiles ? Mais non c'est impossible, puisque l'IEA nous dit que les émissions de CO2 n'ont pas augmenté. Bref, souriez, vous êtes pris pour des gros cons par l'IEA, et vous pouvez même dire merci qu'ils condescendent à vous prendre ne serait que pour des gros cons. L'autre équation impossible à résoudre pour l'IEA, est d'expliquer comment la consommation de carburant fossile a pu stagner. Pour le pétrole, il y a un truc cool qui s'appelle un marché, et où des types défoncés à la coke et ne sachant parler qu'en chiffres (nommés traders pour faire simple) s'échangent à qui mieux mieux des barils. La quantité de barils qui a circulé dans le monde est donc connu avec une faible incertitude, tout les contrats sur les barils étaient plus ou moins connus, pour le reste suffit de savoir compter -mais l'IEA sait-il compter ?-. Et la consommation de pétrole a donc nécessairement augmenté en 2014, de 0.8% dit BP et le chiffre peut difficilement être faux. Où alors c'est que des cryptos-alien venu de Jupiter ont dealé un peu de coke contre quelques barils. Pour le charbon et le gaz, ce sont des marchés régionaux et des ventes de gré à gré, donc parfois un peu plus difficile à suivre. Mais globalement, le gaz évolue un peu près avec le pétrole, et en plus le gaz est vu ces derniers temps comme une énergie presque verte, le pont vers un futur sans carbone (les ravages de la coke ça...), bref BP dit que la conso de gaz a pris 0.4% en 2014 et c'est très vraisemblable. Où alors c'est que les ukrainiens ont détourné un peu de gaz destiné à l'Europe pour se défoncer, ça coûte moins cher que la coke. À l'IEA ils doivent encore hésiter entre les deux explications apparemment. Reste donc le charbon, la "grosse incertitude" de 2014. Mais résumons nous. Le pétrole, 0.35 dixièmes du mix énergétique, a pris 0.8% et le gaz, 0.2 dixièmes du mix énergétique a pris 0.4%. Ce qui fait une hausse des fossiles hors charbon de 0.4% -et si les types de l'IEA ne sont pas d'accord là dessus c'est que soit ils nous prennent pour des cons, soient eux ont aussi ont dealé des trucs pas clairs en même temps qu'ils calculaient-. Pour avoir une hausse de 0.0% il faut donc envisagé l'équation suivante : 0.45 * variation inconnu du charbon + 0.35 * 0.8 + 0.2 * 0.4 = 0.0 Ce qui nous donne une baisse du charbon de l'ordre de 0.8% au niveau mondial (et pas qu'en Chine là...). À ce niveau, ce n'est plus une incertitude, c'est une belle gamelle comme on en a eu une durant la crise de 2010. Mais évidement, il n'y a que l'IEA a être clairvoyant et prescient et ce sont les seuls à pouvoir savoir que le charbon à reculer aussi fort au niveau mondial. Ou alors c'est juste qu'ils nous bourrent le cul de paille... Dans un genre connexe, BP a confirmé aussi que la consommation chinoise de charbon a AUGMENTE de 0.1%. Pas une grosse augmentation, mais on est loin des chiffres délirants du gouvernement central sur lesquels tout le monde s'était jeté comme... comme un chien sur son os ? et encore se serait insultant pour les chiens. On sait, on sait de chez on le sait, que les chiffres du gouvernement central à Pékin sont bidons, que ce soit les émissions de CO2, les performances économiques, le nombre de porcs élevés en Chine etc... C'est tellement connu qu'il y a même eu des études qui ont passé le peer review et tout discutant de ses écarts de chiffres. Mais là aussi, personne pour corriger et dire :"oups, bah en fait c'est pire que ce qu'on vous dit, le charbon continue sa marche en avant en Chine, merci bien pour lui".
  16. D'ailleurs, l'US Army a prévu de s'entraîner à la guerre asymétrique ( http://fas.org/irp/doddir/usaf/afdd3-2.pdf ) justement dans le Sud des USA, et plus particulièrement le Texas : http://fr.scribd.com/doc/258605525/Jade-He...Prep-Document-1 J'aime ce genre de coïncidences fortuites, oups pas fait fait exprès. Et tout le monde qui est là pour dire : "mais non, c'est normal que l'US Army s’entraîne, ils se sont même déjà entraîné contre des zombies". Mais oui bien sûr, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu... Bon sur le fait que l'US Army s'est déjà amusé à sulfater du zombies façon Resident Evil c'est vrai, mais le but était surtout de rendre plus "ludique" un exercice de gestion d’événements type "terroriste dans un hôpital" ou des trucs approchants : http://www.csmonitor.com/USA/Military/2012...mbie-apocalypse . Sorti de ce détail, le message subliminal transpire très, très fort quand même. À nouveau, il n'y a probablement pas de complot (y a même une page Wikipédia sur les théories du complot de Jade Helm...), juste la fuite en avant d'un système à bout de souffle. Les USA se préparent à la possibilité d’assumer un jour ce qu'ils sont, une dictature militaire drapée de grands principes démocratiques histoire d'avoir l'air convenable, et préparent le citoyen à un état d'urgence permanent en douceur.
  17. L'un dans l'autre, on peut aussi faire le lien entre les deux commentaires du pape. D'un côté, il affirme que "C’est une sorte de troisième Guerre mondiale livrée par morceaux " et de l'autre il critique le système technicien en disant " Le problème fondamental est autre, encore plus profond : la manière dont l’humanité a, de fait, assumé la technologie et son développement avec un paradigme homogène et unidimensionnel." . C'est de nouveau là qu'on pourrait aller chercher une pelle et déterrer Jacques Ellul pour un bout et la fragmentation dont parle tant le concept de post modernité pour un autre bout. on retrouve cela à travers Twitter qui pousse à écrire en 140 mots (je serais bien moi et mes pavés sur Twitter ) ou Google qui coupe les titres avec ses fameux "..." Ce qui caractérise l'évolution de notre société actuelle est en effet l’avènement d'un système technicien global, d'une ambivalence apparente permanente, d'une fragmentation tout aussi permanente, et en particulier des individus qui sont de plus en plus "atomisés" et individualiste -ce qui n'empêche pas le tissu associatif d'être encore toujours très développé, une autre ambivalence apparente du système technicien. On imagine donc mal aujourd'hui la bataille de Verdun avec les téléphones portables, les cellules de soutien psychologique, Twitter et FB en train de chauffer, etc... comme le faisait remarquer Bertrand Méheust. Dans le même temps, l'effondrement d'une civilisation est toujours un processus de fragmentation car elle implique un retour à une plus petite échelle (le cas de l'empire romain est emblématique, mais c'est vrai en toute généralité), c'est un processus de "décomplexification". Bref pour dire qu'il est peu probable que nous finissions dans une troisième guerre mondiale façon "les USA vs la Chine" ou "les USA vs la Russie" ou "les USA vs -inscrire ici le nom du pays-" avec gros missiles, têtes nucléaires, nouvelle bataille de Stalingrad ou de Verdun et tout le tremblement : Le plus probable est que nous allions vers une dissémination des conflits asymétriques jusqu'à ce qu'il ne reste plus grand'chose sur quoi plaquer son coup de gourdin. Après l'Irak, la Libye, la Syrie, l'Ukraine, l'heureux gagnant suivant sera donc... à suivre au prochain épisode la Grèce ce ne serait même pas étonnant (Fabius pourra se rassurer, la Grèce est aussi à 3 heures d'avion de Paris, cela restera assez loin de son bureau...), mais dans tout les cas il n'y a pas besoin d'avoir les USA qui sortent leur gros gourdin, suffit de laisser la situation pourrir un peu et tout le monde se fout joyeusement sur la gueule. Lâché à Sarajevo que nous sommes dans une troisième guerre mondiale par morceaux est donc une parole forte, et qui n'est sans doute pas que de la comm'. D'un certain point de vue, nous sommes déjà entré dans la troisième guerre mondiale en effet.
  18. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Bon maintenant ce n'est plus une nouvelle, le pape François a donc balancé une encyclique sur la dégradation de l'environnement et ce genre de choses. Je n'ai pas encore tout lu (pour dire les choses franchement j'ai même plutôt survolé le truc il y a de la lecture... je tenterais bien de trouver la version en latin, ce doit être délirant XD avec des notions comme spéculation, carbone, émissions de gaz polluants, qui sont complétement anachroniques en latin on doit se taper des barres toutes les 5 minutes ^^ ) mais le moins qu'on puisse dire, c'est que le pape rentre franchement dans le tas : http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/...laudato-si.html Il ne faut pas perdre non plus de vue le fait qu'il doit y avoir un milliard de catholiques de par le monde, et que le pape d'un certain point de vue représente la plus grande communauté d'êtres humains sur Terre. Donc il reste malgré tout une autorité. Et à la différence de tout nos dirigeants soi-disant "démocratiquement élus", le pape n'est pas au service de quelques grands intérêts, financiers essentiellement (qui a dit "la Grèce ?" ). Il ne se gêne donc pas pour poser ses couilles sur la table (dis ainsi, cela ferait presque blasphème j'espère que mère ne me lit pas ). Il a notamment tout un pavé sur : qui représente une partie non négligeable de son encyclique. Dedans, on y retrouve le discours sur l'ambivalence de la technique, ni bonne ni mauvaise, mais qui devenue autonome s'accroît d'elle-même aveugle à toute autre chose. Pour le pape, la technique est en effet devenu un paradigme, qui n'est plus là pour accompagner mais est là pour prospérer d'elle-même d'où l'emballement d'une croissance infinie (c'est écrit quasiment en clair dès les premières lignes... il brode juste un peu dessus pour éviter que cela ne fasse réflexion de comptoir sur un forum ). La différence entre la technique qui "accompagne" ou qui "prospère d'elle-même" pour dire les choses un peu naïvement est aussi une des raisons que notre société actuelle n'a rien, mais alors rien, à voir avec l'antiquité grecque. Forcément, c'est flatteur de se comparer aux grecs, mais bon il y a peu près autant de points communs entre nous et les grecs, qu'entre un gingko biloba et un phoque à fourrure de Guadalupe. On retrouve les mêmes réflexions déjà développés par Ivan Illich, Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, etc... Éléments de réflexion qui alimentent le mouvement des décroissants et des partisans de la deep ecology, ces dangereux terroristes qui ont cherché à se foutre devant la police (pour un peu on nous dira que Rémi Fraisse l'avait bien cherché et que même il était limite suicidaire...). Bref revenons à l'encyclique. Au passage le pape étrille tout les obsédés des chiffres, qui veulent absolument tout rationaliser : Ce qui est valable aussi pour le climat, les modèles sont bien gentils mais voila quoi. Ce n'est pas en se cachant derrière ces modèles mathématiques et que même que, laisse tomber tu peux pas comprendre, qu'on pourra avancer. Enfin bon, dans les centres de recherches et ailleurs ils ne doivent pas savoir ce que c'est une encyclique, même si cela ne ferait pas de mal à certains de sortir un peu de leur bulle des fois et se rendre compte que le monde réel existe vraiment, que ce soit en sciences économiques ou climatiques (le GIEC, si tu sais lire une encyclique...). Il y a cette phrase de l'Apocalypse d'ailleurs frappante de prescience qui, il y a déjà 2000 ans déjà, disait que la marque du Mal était les chiffres (désolé, je n'ai pas la TOB sous la main, ce sera la traduction Segond de wikisource :s ): Au delà du fait que le chiffre soit le 666, il est notable que la marque de la bête soit les chiffres, et que nul activité économique ne pourra se faire sans cette marque. Cela rappelle furieusement une tendance actuelle à tout chiffrer et tout commercialiser... Un peu plus loin, le pape s'en prend au marché du carbone : Là aussi, c'est ce que nous pouvons appeler porter ses couilles Brasser du vent, c'est bien. Faire, c'est mieux. Cela fait des décennies qu'on nous vend du rêve sur la révolution verte (cf. juste au dessus pour un petit résumé condensé de quelques points saillants), et on est toujours au point zéro du début d'un quoique ce soit de significatif. En effet, toutes les solutions à la c*n invoquent une part plus ou moins grande de crédits carbone, d'éoliennes, et de voitures hybride (à ce sujet, faut-il rappeler qu'une voiture hybride a DEUX moteurs ? et que la croissance dans un monde fini, ce n'est pas possible ? ). Ces solutions ne font qu'alimenter le système technicien au lieu de le remettre en cause. Et donc ne mène nul part, merci à l'Allemagne d'en apporter la preuve en étant incapable de tenir son objectif de réduction des émissions alors qu'on nous le présente comme un pays vert pétant. Bref, comme dit, vient là que je te bourre le cul (de paille ?) sous les ponts de Kyoto. On pourrait en faire un proverbe japonais au point où on en est vu la profondeur du coït enduré... Le pape reprend aussi son thème cher de la joie : La joie qui était le centre de son Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium (ne nous laissons pas voler la Joie ! Ne nous laissons pas voler l'Espérance !), et texte que je n'ai pas non plus avec moi :s (si ce n'est dans mes souvenirs XD ). Autant pour moi, il y avait des trucs intéressants de mémoire pour mettre en relief l'encyclique. Enfin bref, pour dire que cela rappelle l'idée de la simplicité volontaire / sobriété heureuse / simplicité joyeuse, ou peut importe comment on la nomme (point de vue plus catho, cela évoque aussi la petite voie de Sainte Thérèse je trouve). Et le pape reste fidèle à la doctrine de la Sainte Église Catholique, à savoir la primauté de la dignité de la vie humaine : Même si le pape aurait pu dire franchement que la croissance démographique est aussi un problème, il évoque encore des expédients de solutions qui au final ne résolve rien (pour ceux qui doutent de l'efficacité des politiques de natalité, vous pouvez demander à la Chine...). Bref comme je n'ai pas tout lu en effet, je m'abstiendrais d'un commentaire de texte exhaustif, mais en survolant le texte on retrouve l'ensemble des éléments déjà évoqués par une foule d'auteur, et parfois commenté sur ce forum, condensés avec la doctrine de la Sainte Église Catholique. La nouveauté, c'est qu'une autorité de notre temps ramasse l'ensemble et secoue un peu la poussière sur la table en y déposant le dossier. Cela fait tousser certains, mais il y a des fois rien ne vaut d'être un peu secoué. Ainsi, non la technique n'est pas une solution, non la croissance infinie dans un monde fini n'est pas possible, et il faut arrêter de nous bourrer le cul de paille sur les pseudos solutions foireuses qui ne mènent nul part ailleurs qu'à l'entretien du système. Ce qui est intéressant également, ce sont les réactions variées à l'encyclique. Une des plus significatives est celle des Républicains aux États-Unis : http://www.huffingtonpost.co.uk/2015/06/16..._n_7598416.html En substance, ils sont en mode "damage control" comme ont dit en bon anglais. Et pour cela, un bon argument est de dire que le RC est une question politique et économique, donc le pape n'a rien à voir là dedans. Là aussi le coup de pied papale dans la fourmilière a eu son petit effet. Un républicain qui n'arrête pas de nous bassiner avec son "science is not settled" vient donc d'admettre publiquement, même si c'est à demi mots et à reculons, que son problème n'est pas avec la science mais avec la politique. Comme quoi, avec un peu de bonne volonté, cela finit par venir. En effet, le déni du RC n'a aucune base scientifique. C'est un déni politique et économique. La question est de savoir si jouir encore 15 ou 20 ans, allez 30 ans ? de notre confort d'occidental pété de tunes au risque de terminer dans un suicide collectif qui emportera dans notre chute quelques milliards d'années d'évolution est acceptable. Ou plus exactement, la question est de savoir si on est près à se poser cette question, où si l'on préfère maintenir le modèle actuel sans se poser de questions trop dérangeantes et advienne que pourra. Pour le brave Jeb Bush, la réponse est donc oui, c'est bien un problème politique et économique, cela ne se fait pas de poser des questions aussi dérangeantes, et ce n'est absolument pas un problème scientifique. Bref, merci les scientifiques mais vous pouvez retourner vous faire cuire un œuf. C'est d'ailleurs bien pour cela que le pape François met ainsi les pieds dans le plat. L’Église est déjà intervenu pour réaligner sa doctrine avec les avancées scientifiques (comme en 1996 au sujet de l'évolution par Jean-Paul II). Sans compter que l'Histoire des rapports entre Église et Science n'a pas toujours été très heureux... Mais donc, si le pape François se fend d'une telle sortie, c'est bien parce que le problème est éminemment Humain, et non pas seulement scientifique. Et que l’Église peut bien avoir son mot à dire donc. Le pape François n'est pas là pour brasser du vent sur les températures des données satellites (à ce sujet, Tamino remet un peu l'église au centre du village, puisqu'il est question d'église https://tamino.wordpress.com/2015/06/19/des...te-for-a-pause/ ), mais bien pour discuter de l'immense problème de notre temps, le combo d'une crise sociale, économique et écologique dans la suite de son Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium. Et au milieu de ce foutoir et de cette débâcle, l’Église est tout à fait à sa place. L'autre réaction significative est celle des athées rationnels convaincus. Ils trouvent que oui, c'est bien qu'un leader de notre temps dise les choses franchement. Mais dans le même temps ils pensent que l’Église n'a pas vraiment sa place non plus. Et notamment sur un point précis, la croissance démographique. La croissance démographique n'est en effet pas compatible avec l'évitement d'une catastrophe d'ampleur planétaire et même géologique. Et vu comment l'encyclique est formulée, il peut flotter comme un doute en effet. Pourtant, il est important de rappeler à nouveau que la position officielle de la Sainte Église Catholique n'est pas celle d'une congrégation de lapins, au contraire. Le pape François a d'ailleurs une fois, dans une avion, fait remarquer que les catholiques n'ont pas vocation à être des lapins (ce n'était pas tout à fait dit ainsi, mais il y avait le mot lapin quelqu'un part en tout cas, et c'était bien dans le style très direct du pape ). La Sainte Église Catholique n'a de cesse d'en appeler à une paternité responsable : http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-...ite-responsable Et si la Sainte Église Catholique parle de "paternité", c'est histoire de dire de manière polie que les mecs avec leur kiki tout dur tout le temps ferait bien de respirer un peu des fois Sans faire dans le machisme, mais biologiquement c'est quand même le mâle en toute généralité qui a une certaine facilité à mettre son fameux kiki tout dur partout justement (dès qu'on évoque la différence biologique qu'il peut exister entre un homme et une femme, on trouve toujours des féministes -et parfois des mecs qui ont oublié qu'ils en portaient deux- pour grimper au rideau malheureusement... ). Personnellement je ne suis pas forcément en accord avec le traitement de la question de la croissance démographique dans cette encyclique, et il aurait pu être pertinent de dire plus franchement les choses encore. Cependant le pape François respecte la doctrine de la Sainte Église Catholique en réaffirmant la primauté de la dignité de la vie humaine. Et donc même si le pape a rappelé et rappelle aux catholiques que l'attitude lapin n'est pas très catholique, il y a avant tout ce respect de la vie humaine. D'où le fait que le pape charge aussi contre les politiques de natalité. Même si il y a un peu des deux quand même, la problématique pour le pape est bien plus celle des moyens que des fins. Ce qui en plus s'inscrit tout à fait dans la problématique du système technicien, dont les politiques de natalités sont une autre illustration de cette furie d'auto accroissement. Rationalisation du corps, utilisation de techniques diverses, etc... Bref c'est bien plus pour ces raisons de dignité de vie humaine, de pays pauvres forcés par les pays riches à rejoindre leurs délires techniques, que le pape s'emporte.
  19. paix

    Été 2014

    J'avais aussi fait des petits graphiques sympas de température, d'humidité et toussa, mais j'avais oublié de les poster entre temps Déjà les données de températures de température et point de rosée à De Bilt : Le KNMI fournit les données horaires pour De Bilt depuis 1951 : http://www.knmi.nl/klimatologie/uurgegevens/ Dans le même temps le KNMI fournit les données mensuelles depuis 1901 : http://www.knmi.nl/klimatologie/maandgegev...dgeg_260_tg.txt mais uniquement les données mensuelles de températures. La température moyenne du point de rosée a donc été calculée en tant que moyenne des données horaires. Et pour s'assurer que le truc marche bien, la température de l'air sec a été calculée de la même et comparée aux données du KNMI. Durant les années 50 et 60 il y a une faible divergence. Je n'ai pas approfondi, elle est vraisemblablement dû au fait que le KNMI doit calculer la moyenne un peu différemment dans le passé (sur des données extrêmes ou des données aux horaires synops principales ou un truc de ce genre) et donc doit s'assurer de la continuité de la série. Par contre, pour les dernières décennies, la moyenne sur les 24 heures de la journée donne le même résultat au dixième près. Donc le calcul du Td mensuel moyen est probablement valable. 'fin bref pour dire que Juillet 2014 a un Td moyen mensuel de 15.3°C, deuxième valeur de la série derrière les 15.4°C de Juillet 1995. Depuis 1901, Juillet 2014 est également le 6ème plus chaud, derrière 2006 - 1994 - 1995 - 1983 - 2010 dans l'ordre. Même Juillet 2013 est fumé. Tu parles d'un mois frais... Bon après on pourra toujours dire que les Pays-Bas, c'est loin, très loin, très très loin, tellement loin que ce n'est représentatif de rien du tout. À Paris-Montsouris, le mois de Juillet 2014 est en effet "seulement" dans les 15% des mois de Juillet les plus chaud, ce qui justifie largement de qualifier le mois de frais, maussade, etc... La vague de chaleur humide a pris place du 17 Juillet au 20 Juillet. Le graphique des températures et points de rosées à Paris-Montsouris pour cette période a cet aspect : Des nuits à 20°C et des journées à 35°C avec des Tds à 15 - 20°C ... Cela commence franchement à cogner. La vague de chaleur a pris effectivement place entre le 17 dans la journée et le 19 dans la journée. Il y a donc à proprement parler 2 minimums (la nuit du 18 et la nuit du 19) et 3 maximums (la journée du 17, du 18 et du 19) a faire partie cette période. C'est vrai pour un bon paquet d'autres stations, généralement il manque la nuit du 17 ou la nuit du 19 pour avoir une période de 3 jours pleins. C'est bien la seule raison à laquelle MF peut encore se raccrocher pour justifier d'avoir laissé mourir des gens. En effet, sur les valeurs regardant les températures sèches, les seuils pour la vigilance orange étaient atteint : mais l'indicateur biométéo des minimales étaient en effet peut-être un peu short à cause du manque d'une autre nuit au lance-flammes. Par contre, pour aller vers des éléments pertinents, la comparaison avec le maximum de Juillet 2006 est possible, et surprise ! c'est Juillet 2014 qui l'emporte... Vive les mois frais, d'après MF même Juillet 2006 pouvait donc être qualifié également de "frais" suivant le bon vieux principe de transitivité (un truc de matheux ça aussi, à placer dans une discussion sans aucun rapport avec les maths c'est l'idéal ). Pour commencer, moulinons pour calculer la T'w (la température mouillé, celle que tout à chacun ressent en sortant de sa douche à poil et trempé pour courir après une serviette égarée... ) et l'humidex (en théorie ce n'est pas une température, mais l'idée est quand même de faire "comme si") : L'humidex a atteint 43 et la T'w 25°C l'après-midi du 18 Juillet... Pour Paris c'est violent. Un humidex à 45 est généralement considéré comme comportant un risque de coup de chaleur, et un T'w à 25°C devient pénible pour quelqu'un s'activant en extérieur. Et à nouveau, mais un T'w à 35°C est mortel en 6 heures (à part peut-être pour Superman, faudra tenter l'expérience...) pour un gars lambda. Si on prend les valeurs de la plus grosse période de chaleur en 2006, le graphique a cette tête : Le point de rosée n'est plus tout à fait le même. On notera aussi que Juillet 2014 a approché le record de Juillet (40.4°C en 1947) avec une température de 35.8°C le 18 alors que l'air était saturé au taquet... Juillet 2006 a aussi approché le record avec 36.3°C le 26 Juillet, mais un point de rosée 4°C plus frais. De base, quelque soit la station du monde -sorti peut-être de certains coins en Arctique et en Antarctique-, les records en Été sont établis quand l'air est relativement sec. Et en France, c'est encore plus vrai, les records de températures en Été sont normalement très secs. Taper un petit 36°C humide en France c'est de la folie furieuse. Passons donc directement à la comparaison 2006 contre 2014 : Et Juillet 2014 met donc la fessé à Juillet 2006 sur les maximales. Les données ont été alignées sur l'axe de temps de Juillet 2006, les données de 2014 vont bien du 16 au 21 (avoir deux axes des abscisses auraient été ingérable...). Pour les minimales les deux mois se tiennent par contre. Ce qui aura vraiment manqué, c'est une ou deux nuits en plus bien moites. On a certes perdu du monde en Juillet 2014, mais globalement on a sans doute évité le naufrage pour cette raison. La comparaison s'arrête à la T'w, mais il ne faut pas perdre de vue la pertinence de cette approche. D'une part, l'équilibre thermique d'un mammifère normalement constitué dépend en premier lieu de la température du thermomètre mouillé. Mais surtout, en physique, le plus important est de suivre l'énergie. Or la température sèche reflète mal le contenu en énergie de l'air. C'est la T'w qui permet de connaitre ce contenu en énergie (ou la Te, température équipotentielle. Les deux températures sont différentes, mais au final apporte la même info). Il est important de réaliser qu'il est tout à fait possible en théorie qu'un "réchauffement" ne se manifeste que par une hausse du Td moyen, et non par une hausse de la T sèche. J'ai déjà dû lâché ce lien quelque part d'autre (ces terribles trous de mémoires ) mais cela vaut la peine d'essayer de lire un peu : http://www.gfdl.noaa.gov/blog/isaac-held/2...ress-over-land/ Point de vue mathématiques c'est violent (il aime ça apparemment ) mais il est en effet important de noter que la chaleur de l'air, c'est à la fois sa température ET son humidité. Ce serait pertinent également de construire une série de la T'w globale (ou Te, au choix) de la même façon que nous avons des séries de la température globale. Mais ce doit être un bazar immonde de tricoter à partir des données horaires des stations... En effet, le calcul de la T'w n'est pas une opération distributive (un autre terme de matheux, à placer dans une conversation là aussi Tu comprends ma chère, ma relation avec Raymond n'est pas distributive avec ses propres relations...). En français clair et plein, la moyenne des T'w et la T'w des moyennes n'est pas la même chose. Il ne suffit donc pas de connaître la moyenne mensuelle de la température et du point de rosée pour connaitre la moyenne mensuelle de la T'w. Bref, en terme de température sèche, 2014 fait déjà bonne figure. Et en terme de température humide, 2014 met la pilule à 2006. Et à Uccle, ce n'est pas mieux : Les températures sont tracées contre les précipitations (axe des abscisses) et de l'ensoleillement (taille des bulles). Globalement, plus le mois est flotteux et sombre, plus la température est dans les choux. Principe immuable qui a prévalu depuis des siècles en Europe de l'Ouest. Et là, Juillet 2014, chaud et arrosé avec un ensoleillement normal. Par rapport aux précipitations et à l'ensoleillement, Juillet 2014 est de l'ordre de 3°C plus chaud que la prévision. Ce n'est pas une anomalie de température au sens classique du terme, mais cela situe un peu l'énormité de Juillet 2014, qui est loin d'être frais. Déjà qu'en terme de température sèche il est dans les la norme 81-10, mais alors en terme de température humide on explose le plafond. Et malheureusement, cette chaleur humide a eu des conséquences concrètes. Les seuils pour la vigilance orange canicule était atteint au moins pour Paris et des départements comme le Nord n'ont jamais vu une vigilance jaune de l’Été alors qu'elle aurait été largement justifié (et même l'orange pouvait se négocier). La mortalité en France en Juillet : Elle tend à baisser avec le temps, mais la mortalité en France en 2014 est relativement élevée. Sur les 10 dernières c’est la quatrième valeur derrière le fameux trio 2006 - 2013 - 2010. Et pour mieux faire ressortir l'anomalie de 2014, on peut retirer cette tendance à la baisse : Le moins que l'on puisse dire, c'est que 2014 ne passe pas inaperçu... Il est difficile de faire un lien direct avec la chaleur en Juillet 2014 pour plusieurs raisons. Pour une part, les données détaillées de la mortalité mensuelles sont introuvables en France. Par exemple Juillet 2014 a vu une très faible mortalité sur les routes. L'anomalie de mortalité en Juillet 2014 est donc encore plus forte si on considère que les morts sur la route n'ont pas été moins nombreux à cause de la température (ce qui est quand même le plus probable). Les données détaillées à l'échelle mensuelle ne sont cependant pas accessible et il est impossible d'éliminer toutes les causes de décès non liées à l'anomalie de température (il est sur que la météo est un facteur pour les accidents de la route, mais spécifiquement l'anomalie de température n'a sans doute pas grand'chose à voir. Qu'il fasse 20° ou 25° n'a sans doute pas d'impacts sur la mortalité au long des routes). De plus, MF ayant bourré le crâne de ses partenaires -InVS etc...- et de manière générale d'un peu près tout le monde avec le fait que Juillet était frais, maussade, etc... il n'y a eu aucune enquête épidémio ou autre à ce sujet. En plus, il est sûr que l'effet de surmortalité est resté faible et est donc d'autant plus difficile à détecter. Il est probable qu'une nuit ou deux vraiment chaude et humide en plus aurait conduit à une boucherie de bien plus grande ampleur. Cependant, comme par le plus grand hasard du monde, l'InVS détecte une surmortalité et une hausse des pathologies de la chaleur fin Juillet justement la semaine où la température humide pète le plafond. Et une surmortalité se détecte sur les données mensuelles. Et comme par le plus grand hasard du monde, cette anomalie ne peut pas être réduite en éliminant les causes de décès non pas directement lié aux anomalies de T (accidents de la route, accidents domestique, etc...). Il n'y aucune preuve directe, mais cela commence à devenir un peu gros là... Dieu veuille que les types à MF n'aient pas sciemment dissimulé la vague de chaleur de Juillet 2014. En tout cas, même si ce n'est pas volontaire, en arriver à se convaincre à ce point qu'il ne se passe rien dans le monde réel est dingue. Enfin bon, après chacun fait comme il veut pour arriver à dormir le soir. Toujours est-il que maintenant, on peut - en exagérant à peine - dire que MF trouve Juillet 2006 frais. Et que maintenant on peut tranquillement attendre qu'il y ait à nouveau 15000 morts pour que MF se rende compte que Manaus n'atteint quasi jamais les 35°C et pourtant qu'il faudrait être cinglé pour dire qu'il fait frais à Manaus.
  20. paix

    Eté 2015

    Ce n'est pas tout à fait l'influence attendue mais effectivement conséquence il y a eu. La perturbation qui est passée autour du 12 Juin a puisé dans la Méditerranée des quantités colossales d'eau. Pour le Sud-Est français, la sentence est vite tombé avec des cumuls de précipitations de plus de 40mm sur l'ensemble de la région le 12 Juin. La mobilité du système a quelque peu aidé à limiter les dégâts en évitant l'effet chute du Niagara en continu, mais il y a quelques valeurs sympathiques. Montpellier a pris 79.1mm le 12 Juin, dont 74.1mm en 2 heures et 55.6mm en 1h... Ils ont fait le mois de précipitations en une heure, belle performance. Tout ceci reste liée à la très forte anomalie des températures de surface de la Méd : La mer a ainsi alimenté en humidité l'atmosphère, et avec l'aide d'une configuration synoptique favorable et d'un puissant jet de basses couches le Sud-Est s'est retrouvé sous le déluge. L'advection d'air humide est spectaculaire, avec 50mm d'eau précipitable ( !!!! ) mesuré par satellite : http://tropic.ssec.wisc.edu/real-time/mimi...lobal/main.html C'est une valeur aussi élevée que lors des inondations dans le Var en Juin 2010, et pour l'époque de l'année c'est une valeur record. Cette chaleur humide est remontée loin au nord. Trappes par exemple a mesuré 35mm d'eau précipitable le matin du 12 Juin : Ce n'est pas tout à fait un record (la moyenne est à 20 - 25 mm et les records à 35 - 40 mm) mais une telle charge en eau est quand même remarquable. En surface, le passage du secteur chaud dans la nuit se sera ainsi traduit par des Tn parfois élevées. La minimale du 12 Juin à Uccle fut ainsi de 16.3°C, et en France Mâcon n'est pas descendu sous les 18.7°C, des valeurs assez loin des records mais quand même déjà fort agréable pour une nuit de Juin.
  21. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Le fait que l'Allemagne n'arrive pas à tenir ses engagements alors que c'est censé être un pays riche et très "environnement friendly" est significatif car il montre bien l'échec de la révolution verte. Avant de parler de l'Allemagne, on peut repartir des chiffres très concret des émissions globales : Lorsqu'on voit que les émissions continuent d'augmenter exponentiellement et de suivre le pire des scénarios, le seul mot pour qualifier ce ramdam est "échec" : Il faut appeler un chat un chat et un échec un échec sinon autant revenir à la communication par phéromones des fourmis. Même si la Chine et les USA sont les plus gros pollueurs et ne sont pas très "environnement friendly", si quelques pays avaient réussi cette impossible révolution verte les émissions auraient nécessairement été un peu moins fortes. Depuis les années 70 et la grande messe de Stockholm on nous les brise avec le développement durable et tout les oxymorons qui vont avec, on nous les brise avec la technique qui pourra triompher de toutes les difficultés. Et pourtant, le résultat est juste un échec monumental, aucun pays n'arrive à réduire significativement ses émissions (et la situation économique est désastreuse au passage..). Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Le premier, très important à prendre en compte, est la délocalisation des émissions des pays riches vers les pays pauvres. Quand on fait de la Chine et de l'Inde et des pays d'Asie du Sud et de l'Est l'atelier du monde, les émissions suivent : http://www.pnas.org/content/108/21/8903.full.pdf http://www.researchgate.net/profile/Jim_Wa...ea0a071d7c9.pdf http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/es202239t En gros, les pays riches refilent le problème aux pays pauvres. Les pays riches se parent ainsi d'une apparence de propreté, et peuvent accuser les pays pauvres (dont la Chine...) de tous les maux. En français, cela s’appelle "hypocrisie" mais vu que les mots ont perdu toute signification ces derniers temps... C'est une des raisons pour laquelle les émissions globales explosent malgré l'apparence de chevalier blanc que tente de se donner certains pays. Une autre raison est le fait que la croissance verte, ça ne marche pas comme le montre l'exemple de l'Allemagne : http://en.wikipedia.org/wiki/Renewable_energy_in_Germany La part d'électricité produite de manière "renouvelable" est effectivement élevée, mais il n'y a pas que l'électricité. La part de l'énergie totale primaire produite de manière "renouvelable" stagne à 10 - 11 % depuis 5 ans, alors que l'objectif en 2020 est à 18%. Vas-y, rame encore un peu... Les avions qui fonctionnent avec un réacteur nucléaire, c'est peut-être une bonne idée mais dans la pratique on en est loin. Et en effet une bonne partie de l'énergie est utilisée pour le transport, les processus industriels, etc... Sans compter le pétrole consommer pour le plastique, les cosmétiques etc... Bref on ne va pas commencer à faire la liste parce qu'elle serait longue, mais il ne suffit pas d'avoir une éolienne ou deux qui tourne pour repeindre un pays en vert. L'électricité n'est pas la seule forme d'énergie consommé, et le pétrole n'est pas seulement consommé pour l'énergie. Une illustration connexe, ce blog rappelle qu'il existe une multitude de processus industriels pour pouvoir pondre une éolienne justement : https://carboncounter.wordpress.com/2015/06...fossil-fuels-2/ La question reste donc largement ouverte, le 100% renouvelable, on fait comment en pratique ? Sorti des grands discours qui brassent de l'air plus efficacement qu'un ventilo, ça se passe comment concrètement ? Une autre raison de l'apparente bonne performance de certains pays est l'affaiblissement de l'économie. Et la fin de la croissance n'est surement pas du aux gouvernements communisants qui cherche à détruire l'économie pour décarboner... Une bonne solution pour noyer le poisson est de gonfler les chiffres, évidement. Un autre exemple de "z'y va que j'te défonce les chiffres au pic à glace" : http://www.pwc.co.uk/assets/pdf/low-carbon...-index-2014.pdf http://www.carbonbrief.org/blog/2014/09/gl...climate-change/ Il s'agit de l'intensité carbone, en clair la masse de CO2 émise pour produire 1$ de richesse globale. Présenté ainsi, cela semble tout beau tout propre. Avec le temps on émet de moins en moins de CO2 pour produire de la richesse. Sauf que le gars a pris le PIB mondial en dollar courant, c'est-à-dire non corrigé de l'inflation... Et n'importe quel économiste un peu censé vous dira qu'il faut corriger de l'inflation au moins si on veut y voir quelque chose. Un dollar d'aujourd'hui vaut beaucoup moins qu'un dollar des années 90. C’est par exemple la raison pour laquelle une baguette valait dans le temps 1 franc, et que maintenant elle vaut 1 euro... L'inflation est un bon moyen de gonfler les chiffres. Et tant pis si les salaires n'augmentent pas autant que l'inflation, et donc si les gens sont de plus en plus pauvres relativement à la taille de l'économie. Le plus important est de gonfler les chiffres, d'avoir la plus grosse (économie, évidement ). L'intensité carbone en dollar courant donc : Je n'ai pas les mêmes valeurs car j'ai calculé en tonne de carbone et non en tonne de CO2 (il y a un rapport 0.27273 entre les deux), mais globalement la courbe a la même tête. Cela baisse fortement. Sauf qu'en corrigeant de l'inflation (dollars constant de 2014) : Cela baisse nettement moins... L'année la plus performante a été 2009 et non 2014 du coup. On note également la mauvaise performance du début des années 2000. Forcément, c'est l'époque où les pays riches ont refiler le problème aux pays d'Asie, et notamment la Chine. Et ces pays tournant au charbon et n'ayant pas (à l'époque en tout cas) des technologies aussi abouties pour contrôler la pollution, forcément la croissance mondiale manquait un peu de peinture verte. Et depuis 5 ans, l'efficacité énergétique mondiale stagne à nouveau franchement. Bref, la croissance verte ce n’est pas encore pour demain.
  22. Bon pour les orages cela semble loupé pour cette semaine La faute au manque de forçage qui aurait pu décider cette masse d'air à s'embrasser. Pour la suite, un temps sec et des températures de saison dans un flux de Nord-Ouest "gentil" se profilent. À plus long terme, pour la fin Juin et donc deux sujets plus tard l'évolution dépendra pas mal de l'évolution de l'oscillation arctique, donc la gestion est encore assez flou dans les modèles.
  23. Dans le genre, cela commence à sentir la poudre, il y a le Pape qui a lâché à Sarajevo le terme "troisième guerre mondiale", ce qui n'est sans doute pas complétement anodin : http://www.eglise.catholique.fr/actualites...e-par-morceaux/
  24. paix

    A propos du réchauffement climatique

    http://www.nytimes.com/2015/06/07/opinion/...d-humidity.html Il n'y a par exemple plus beaucoup d'espèces "Dumbo" avec des grandes oreilles pour faciliter les déperditions d'énergie. Les éléphants ont des oreilles, mais elles servent aussi de radiateur pour se refroidir. Les reptiles eux préfèrent la voile dorsale (cas du spinosaure par exemple pour prendre un exemple connu mais aussi de certains lézards actuels). La fonction est la même, servir de radiateur géant à emporter avec soi. Sur cet exemple d'adaptation par exemple, il est clair que la pousse des oreilles ne se fera pas en 500 ans, alors que la hausse des températures elle si. Et pour être tout à fait rigoureux, tout les mammifères ne transpirent pas à proprement parler. Les chiens préfèrent tirer la langue et laisser la salive s'évaporer, mais l'un dans l'autre le but est toujours de forcer l'évaporation de l'eau. D'où que nos braves toutous bavent comme des escargots et ont la langue bien pendue Bref ceci dit, au milieu des cris de joie sur le gaz non conventionnel qui serait le "pont" vers une société décarbonnée, il y a BP ( http://fr.wikipedia.org/wiki/BP_%28entreprise%29 ) qui vient de sortir son Statistical Review of World Energy. Et même si personne n'y a fait attention, il rappelle brutalement un principe établi au 18ème siècle, à savoir que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... Merci Antoine (Lavoisier ), tu peux aller ramasser ta tête et retourné dans le néant. En effet, si on brûle du carbone avec de l'oxygène, on émet une quantité équivalente de CO2, selon la bonne vieille équation ultra basique : C + O2 = CO2 Ce qui se dit en français, les combustibles fossiles brûlés dans l'atmosphère émettent du dioxyde de carbone. Ceci dit donc, tout le monde a oublié ce "petit détail". Depuis l'année dernière, on sait de chez on est certain que la consommation de combustibles fossiles a augmenté en 2014, donc on peut être absolument certain que les émissions de CO2 ont aussi augmenté en 2014. Sauf que, au mois de Mars 2015, l'IEA a sorti cette nouvelle extraordinaire, affirmant que les émissions auraient stagné en 2014 : http://www.iea.org/newsroomandevents/news/...ed-in-2014.html Il y a plusieurs possibilités. On peut imaginer Fatih Birol a trouvé la pierre philosophale entre temps, et donc le moyen de transformer du carbone en or histoire d'arrondir ses fins de mois. Ou alors que Fatih Birol a chopé son diplôme de je ne sais quoi dans un paquet surprise, et qu'en fait il n'a jamais fait d'études secondaires pour lui apprendre que le carbone ne disparait pas par la simple action de l'Esprit Saint. Dans tout les cas, Fatih Birol et l'IEA ont vraiment pris les gens du monde entier pour des gros crétins, merci bien. Le problème, c'est que les gens aiment être pris pour des gros crétins apparemment, et donc le réflexe pavlovien a été de se mettre à baver, remuer la queue et tirer la langue. Vas-y fait péter le champagne et les pu..., les émissions de CO2 ont arrêté d'augmenter, l'Homme est vraiment un être supérieurement génial mouaahhh... Pour illustrer : http://www.theguardian.com/environment/201...-chinas-economy http://phys.org/news/2015-03-carbon-emissi...ze-economy.html http://arstechnica.com/science/2015/03/glo...talled-in-2014/ https://enjeuxenergies.wordpress.com/2015/0...-businessgreen/ http://www.bloomberg.com/news/articles/201...time-since-2001 http://www.lemonde.fr/climat/article/2015/...25_1652612.html Bref, une débauche orgiastique du grand n'importe quoi. En plus, ce n'est pas tout à fait comme si Corinne Le Quéré avait déjà sorti (comprendre avant Mars 2015) une estimation des émissions en 2014, plaçant en gros la hausse à 1% ce qui représente donc environ 10 gigatonnes de carbone émises en 2014 : http://cdiac.ornl.gov/GCP/carbonbudget/2014/ Mais bon, c'est une femme, elle a une voix aussi sensuelle que celle d’Édith Cresson, et elle n'a pas ce physique avantageux que devrait avoir toute pu... femme. Bref elle cumule les tares, la pauvre. Et comme en plus ses résultats impliquent que les émissions ont augmenté en 2014, c'est encore moins intéressant. Donc, personne n'en a jamais parlé. Et donc voici venir BP il y a deux jours : http://www.bp.com/en/global/corporate/abou...rld-energy.html qui en gros confirme : 1/ que le gaz, bé ça émet du CO2, qu'il soit conventionnel ou pas (c'est vraiment ballot...) 2/ que la consommation de charbon a augmenté dans le monde, et que pas de chance le charbon ça émet aussi du CO2 3/ et que net de tout les émissions de CO2 ont effectivement augmenté en 2014, donc que la pierre philosophale de Fatih n'existe pas Les émissions vu par BP depuis 1965. Le dernier point au dessus de tout les autres, c'est bien 2014 avec 35.5 Gt de CO2 émis soit 9.7 Gt de carbone (BP ne prend en compte que les postes d'émissions liés au charbon, gaz et pétrole -puisqu'il y a aussi les cimenteries-, d'où une valeur légèrement plus faible que celle de Le Quéré). Donc, nous en revenons à ces deux points basiques, et finalement connu pour sûr depuis un an. La consommation de combustibles fossiles a effectivement augmenté en 2014. Et donc les émissions de CO2 avec. En corollaire, cela confirme tout un tas de choses. Il y a déjà le fait que l'IEA a toujours sorti des chiffres de son chapeau magique, et que ses statistiques sont une succession ininterrompu d'échecs et d'erreurs, et en voici une nouvelle preuve. Faut croire que l'IEA aime dire des énormités. Mais à nouveau ce n'est pas le plus marquant. Ce qui frappe, c'est le déni permanent dans lequel nous sommes collectivement. Nous nous arrêtons uniquement aux informations qui vont dans le "bon sens", et les prétendus experts (météorologistes, économistes, philosophes, etc..) sont les premiers à nous dire que tout va bien. Le RC n'est pas si grave, la preuve il n'y pas eu de records de chaleur en Mai. Et de toute façon les émissions sont en train de baisser. Et de toute façon la culture alternative prouve qu'il y a encore une réelle critique de notre modèle économique. Etc... Et pour continuer cette fuite en avant, nous ne reculons devant rien. Certains évitent de parler d'émissions de CO2, c'est plus simple: http://www.lemonde.fr/economie/article/201...52008_3234.html http://english.alarabiya.net/en/business/e...er-in-2014.html D'autres défoncent les chiffres au pic à glace, merci pour eux : http://www.carbonbrief.org/blog/2015/06/10...lled-last-year/ Les rares types qui ont compris que les données de BP impliquaient une hausse des émissions, arrivent à trouver le moyen de lire le truc à l'envers malgré tout. Une hausse de 0.5% devient magiquement une stagnation. Quelques autres titres de la presse sur internet en parlaient aussi en évitant de confondre hausse et stagnation, mais en tentant de minimiser la hausse des émissions. Et cette fois-ci sans même faire référence à l'IEA. C'est sûr il vaut mieux éviter de montrer trop crument que l'IEA nous prend pour des bouffons... Bref le traitement de l'information reste partial et très orienté "tout va bien" pour ne pas changer. Et c'est sûr que 0.5% de hausse, ce n'est pas énorme (cela implique un temps de doublement de 140 ans), mais c’est une hausse exponentielle malgré tout. En clair, une hausse qui va de mal en pis année après année. Bref, on refuse de voir que ces conneries de croissance verte, développement durable, et autre oxymorons du même genre, ne sont rien d'autres que des conneries justement, que Kyoto n'a servit à rien, et qu'au final le budget carbone est en train d'exploser. Et que ce n'est pas la masturbation intellectuelle sur des chiffres qui risquent de nous aider beaucoup. Une illustration connexe, l'Allemagne va elle aussi devoir se rendre compte que la révolution verte n'est rien d'autre qu'un échec : https://carboncounter.wordpress.com/2015/05...onger-feasible/ Nous essayons de continuer à nous convaincre qu'une croissance perpétuelle dans un monde fini est possible, qu'il suffit que cette croissance soit "verte" pour que cela marche. Alors que la seule solution est bien simple, c'est la décroissance. En plus, nous approchons du fameux sommet de Paris, et cette agitation frénétique pour faire croire que le monde est en marche pour la révolution verte est inquiétante. On peut commencer à ouvrir les paris pour l'issue de la conférence de Paris (en évitant les mauvais jeux de mots pourris ). Est-ce-que ce sera un échec façon "vient là que je te bourre le cul (de paille) sous les ponts de Kyoto" ? Avec des grandes promesses délirantes sur des objectifs impossibles à tenir, mais qui pourront prétendument être atteintes grâce au nucléaire, au solaire, à l'éolien, et je ne sais quelles autres conneries ? Ou bien est-ce-que ce sera un échec façon "spirit of denial, spirit of diplomatia, spirit of Copenhaguen" ? Où tout le monde se quitte fâché et retourne boudé dans son coin ? Les événements récents (dont la frénésie digne d'une assemblée de concombre décérébré sur le rapport de l'IEA) seraient des arguments pour la première hypothèse, mais je parierais plus sur la deuxième option malgré tout. Et puis n'oublions pas que les négateurs du changement climatique ont encore 6 mois pour commettre un acte complétement illégal ; mais malgré tout encensé par le monde entier. Après la reconnaissance de la légalité du vol, j'espère qu'ils forceront une jurisprudence en faveur du viol cette fois-ci, j'avais des envies comme cela l'autre jour...
  25. paix

    A propos du réchauffement climatique

    Il est vrai que la chaleur et l'humidité affectent aussi les arbres. Pour les poïkilothermes et les végétaux, l'enjeu est un peu différent car leur température varie avec celle l’environnement. Il est d'ailleurs vraisemblable qu'une partie de l'énergie du réchauffement climatique soit absorbée dans ce genre de bestioles, même si doit être une fraction très faible du total de cet excès d'énergie. Pour les poïkilothermes, en cas de fortes chaleurs, la solution est d'aller se mettre dans un trou et pioncer. Ils sont donc plus sensibles à la température sèche de l'air qu'à sa "température mouillé", et surtout aux minimales qui permettent de laisser un intervalle de temps de repos pour l'organisme. Pour les arbres, c'est plus variable. Il y a un équilibre à trouver entre température, humidité, sels minéraux, et CO2 qui se fait notamment à travers la gestion de l'ouverture des stomas. Sans compte le risque de colonisation par les champignons, parasites, insectes et autre quand les conditions sont favorables. Le pistachier excessivement arrosé tend à pourrir sur pied par exemple. Mais quelque soit l'organisme vivant, au delà de 40°C ou 45°C de température interne cela commence à devenir dangereux. Les protéines risquent de coaguler, les molécules risquent de se dissocier, etc... ce qui devient vite craignos si l'objectif est de rester vivant. D'un point de vue évolutif il y a là un véritable problème car nous sommes parti pour connaitre une période de chaleur plus vu depuis au bas mot le Miocène, il y a plus de 15 millions d'année. Un bon paquet d'espèces, genres, etc.. sont plus jeune que cela, et ont donc prospéré dans des conditions relativement "froides" et pauvre en CO2. Le dernier gros pic de chaleur est le Pliocène il y a 3 millions d'années, mais même cette référence sera probablement dépassé d'ici un siècle ou deux. De plus le schéma de réchauffement n'est pas tout à fait le même que sur le dernier million d'année, et les tropiques se réchauffent sans doute plus fortement que lors des précédentes périodes interglaciaires par exemple. Il existe toujours des vétérans de l'ancien temps bien sûr (et pas forcément des "fossiles vivants" comme le cœlacanthe, mais aussi des fougères, fourmis, etc..) mais globalement la faune et la flore va vivre en 2 ou 3 siècles un changement complet de paradigme, paradigme qui avait provoqué quelques dizaines de millions d'années d'évolution... Le choc temporel promet d'être rude.
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