thunderstorm

Le front s'est dédoublé: tandis que la partie nord se meurt sur la Flandre et le nord de la Wallonie, une nouvelle vient d'apparaître au droit de Namur. Neige à nouveau modérée sous -6°C. 2 à 3 cm d'accumulation selon les endroits (à Namur).

Namur Place d'Armes: neige modérée température: -6°C 1 à 2 cm tombés depuis 16h00

Serais-je en train de me tromper? Bah, on verra demain

Je n'ai pas dit le contraire. La seule différence entre nos analyses, c'est que je pense que les régions les mieux loties n'atteindront pas les 10 cm. 5 cm est déjà un bon maximum.

Je serais prêt à mettre ma main au feu qu'il ne tombera pratiquement rien demain, si l'on excepte la Lorraine et les cantons de l'est. GFS est l'un si pas le seul modèle à voir quelque chose qui ressemble à une perturbation neigeuse, les autres la voient s'arrêter aux portes du pays, ou passer sur l'Allemagne. Et la perturbation qui doit nous concerner a l'air fragile (voir meteox sur le centre de la France, c'est mal parti). Donc, avec un peu de recul, on peut se dire qu'il ne neigera pas en de nombreuses régions (maintenant, si on appelle neiger tomber 4 flocons au m² alors oui il neigera partout). Les perturbations neigeuses nous évitent. C'est comme pour les orages de cette année Je souhaite de tout coeur me tromper, mais j'ai peur d'avoir raison...

Je ne sais pas vous, mais je trouve que la situation vers laquelle on s'achemine est potentiellement très dangereuse. Quand un front ondulant lorgne le pays par le nord-ouest sans arriver à progresser, qu'à l'avant circule un flux d'air lourd, moite et très instable, avec un cape pas très important mais des vents verticaux imposants et surtout du cisaillement de vent et de très forts courants en altitude, ça a toujours le potentiel pour dégénérer. Je revois les mêmes images radar, le même ciel, la même impression de moiteur et la même situation atmosphérique que celle du 3 août 2008. Souvenez-vous: plus de 50 mm de pluie en trois heures en certains points, des inondations, des cellules orageuses noyées très électriques et, surtout, la tornade d'Hautmont... Je veux pas être alarmiste, loin de là, mais pour moi, là où ca tapera, ca tapera très fort.

Exact, les 28 et 29 août, il était tombé 130 mm de pluie à Landelies. Mais à ce moment-là, nous avions une goutte froide immobile mais très active au-dessus de nos têtes. Ici, la goutte froide est peu marquée et se déplace. Donc à priori, on ne devrait pas monter au-delà des 100 mm de pluie.

L'orage qui est passé sur le Namurois tout à l'heure était un orage à propagation rétrograde: il était alimenté à l'arrière du cumulonimbus. J'ai pris plusieurs photos, je ferai une page sur mon site, ça en vaut la peine...

Tiens tiens tiens... A confirmer, mais on tient peut être là la première tornade de cet épisode...

Ben ça reste un orage. Et un orage est normal. Maintenant il est vrai que ca a été d'une ampleur et d'une intensité peu commune. Mais des orages pareils ont déjà eu lieu par le passé. Derniers exemples en date: le 26 mai 2009 et le 7 octobre 2009 (même si c'était un poil en-dessous en terme d'intensité). Ici c'est juste parce que tous les facteurs nécessaires à la formation d'orages se sont retrouvés à leur maximum, au même moment et au même endroit. Le CAPE, le Li, les vents verticaux, les cisaillements, le contraste de température, le jet stream... étaient tous présents au-dessus de la Belgique en forte intensité. C'est déjà arrivé, et ça arrivera encore certainement.

Vous voulez vivre une tempête tropicale? N'allez pas aux Etats-Unis, la Belgique vous donne déjà un (gros) aperçu Il ne faut pas forcément une tornade pour faire des dégâts importants, j'aurais même tendance à dire qu'un gros downburst peut générer des dégâts pires que ceux des tornades, et sur des étendues parfois considérables. Quand on voit par exemple ce qu'a subi le village de Merbes-Ste-Marie, ou encore Jodoigne et Ciney, on peut se dire que le vent a dû dépasser allègrement les 150 km/h. Que l'on me dise qu'il ait poussé une pointe à 200 km/h ne m'étonnerait pas non plus. EDIT: à maintes reprises on a évoqué à quel pointe une microrafale peut faire des dégâts avec une précision chirurgicale. Peut être pas aussi net que les tornades, mais pas loin. N'excluons pas le fait qu'il y ait eu des tornades hier en Belgique, il est trop tôt pour affirmer ou infirmer cela.

L'ouragan Lothar de 1999 en France a abattu des dizaines de pylones électriques à haute tension, sans qu'il n'y ait de tornades. Et un ciel vert est un signe de grêle. Pas forcément de tornade.

Pas si sûr qu'ils disparaissent avec la nuit... L'instabilité reste suffisante pour qu'ils persistent (voir cape et Li du modèle GFS). D'autant plus qu'ils se forment sur le front froid, et traversent des régions qui n'ont pas été exposées aux gros orages de cet aprem. Cela dit, je me trompe peut être.

Une image à encadrer. J'ai pas souvent vu une telle concentration en éclairs:

Finalement, après avoir vu les radars, ce n'était pas une supercellule, mais une monstrueuse ligne de grain faisant partie d'un MCS. Je mettrai moi aussi les photos quand j'aurai le temps.

Ici l'orage a été terrible. J'ai rarement eu aussi violent, des éclairs sans arrêt, pluies diluviennes et vents violents conjugés (effet cyclone), énorme rafale à l'avant, un ciel violet, rose et vert (jamais vu ça). L'orage tout entier était en rotation, pour moi c'était une supercellule. Ma soeur, qui se trouvait près de Jodoigne vers 17h30, m'a décrit un nuage de débris tournoyant dans un champ, des dizaines d'arbres couchés et des poteaux électriques arrachés. Je soupçonne la tornade. Elle aurait été engendrée par le même orage que celui qui a traversé la Thudinie vers 16h00 - 16h30, il faudrait que je vérifie.

Encore une fois, il ne s'est pratiquement rien passé sur Montigny. Pas mal de pluie, ça oui, un peu de vent, mais seulement dix coups de tonnerre entendus sur une heure. Pas fameux pour un orage. Ceux d'il y a deux jours, déjà pitoyables, étaient plus "intenses". Heureusement que l'arcus multicouche qui précédait la ligne d'orages a rehaussé un peu le tout. Côté orages, je commence sérieusement à m'ennuyer. Je n'attends plus rien de cette année qui n'a jamais réellement démarré.

J'ai pu observer cette cellule depuis chez moi (100 km de distance, il faut quand même le faire), ainsi qu'une autre qui devait alors frapper la Hesbaye, et deux autres présentes sur le BF vers 23h00. On voyait très bien les cumulonimbus illuminés de l'intérieur, avec de temps en temps des éclairs extranuageux. J'ai essayé de faire des photos, mais le résultat n'est pas terrible... Et pour ce qui est des orages dans ma région, ils ont été fidèles à la ligne de conduite de cette année: deux-trois éclairs, assez bien de tonnerre (pour une fois), un peu de pluie et c'est tout. Très bof bof comme toujours.

En même temps, je me dis qu'après les bonnes années 2008 et 2009, il en faut automatiquement une qui soit moins bonne. Mais bon, quand même, pas à ce point-là... Soit on aura une année qui sera vite oubliée, soit elle va seulement débuter (avec deux mois de retard) et on aura une saison "à la provençale" (les plus gros orages fin juillet, en août et en septembre). On annonce des orages pour le début juillet (super, je ne serai pas là). Dans les Alpes maritimes, ça s'annonce pas mal non plus vers les 2 et 3 juillet (génial j'y serai!). Enfin, on verra...

Je n'ai pas trop suivi l'avancée de la saison orageuse 2010 avec mes examens (et oui maintenant, avec l'unif, c'est autre chose...), mais ais-je raison en disant que cette année orageuse, c'est de la m**** ? Cinq averses orageuses (qui avaient tout juste assez de quoi mériter leur adjectif) et c'est tout. Et toujours rien de véritablement intéressant à l'horizon. Moi qui pensais que 2005 était le summum en terme d'année ratée (hormis fin juin), je suis en train de revoir mon jugement... J'espère avoir un orage dans le sud de la France d'ici quelques jours. Parce que la Belgique a l'air d'être partie en grève à ce niveau-là. Enfin je ne sais pas si c'est le cas ailleurs qu'ici dans la région de Charleroi...

Bonjour à tous, Voici un gros cadeau pour les membres de Météo Belgique Je vous laisse découvrir, mais attendez que je termine de placer tous les messages, car 27 pages et des photos à mettre, c'est pas évident .[/color] Début: La météo d’avant 1900 en Belgique et pays limitrophes Hubert Maldague Robert Vilmos pour la lecture finale mai 2008. Pour comprendre et connaître un peu le temps et les évènements météorologiques que nos ancêtres et les populations des derniers siècles ont vécus… Et peut être, pourquoi pas, pour aussi prendre conscience qu’il est temps de changer nos habitudes face au réchauffement planétaire Introduction En avril 2004 paraissait la Belgique au fil du temps, créé par quatre membres de l’institut royal météorologique de Belgique. Cette véritable mine d’information comportait un millier d’évènements parmi les plus frappant à avoir touché la Belgique au cours du 20ème siècle. Seulement, comme indiqué dans la ligne précédente, ce voyage à travers le temps (dans les deux sens du terme) ne débutait qu’en 1901. Pourquoi ne donc pas essayer de remonter encore plus loin dans le temps, jusqu’à l’indépendance de la Belgique, et peut être même encore avant ? Et, sans vouloir non plus empiéter sur le domaine de l’IRM, c’est le pari que je me suis donné : réunir un ensemble d’évènements divers de toutes sortes, qu’ils soient spectaculaires ou moins, qui se sont déroulés avant 1900 et de remonter aussi loin parmi les années, aussi loin que les données que j’avais sous la main pouvaient me fournir ces informations. Et je vous présente ici cette sélection. Ce travail aura nécessité plusieurs semaines de réalisation, des heures de recherche parmi des pages et des pages de données, aussi je vous demande d’être indulgent avec la présente sélection, n’étant pas doué de talents d’écrivain hors pair… Mais c’est avec plaisir que j’ai travaillé toutes ces infos, qui m’ont permis de remonter jusqu’au début du 14ème siècle ! Il y avait bien d’autres témoignages plus anciens, mais ils étaient alors beaucoup plus lacunaires… Avant de commencer, je tiens à remercier Cumulonimbus de m’avoir fourni les adresses de plusieurs sites Internet tous aussi intéressants les uns que les autres, et d’avoir complété ce dossier par plusieurs faits et dates que j’avais omis de citer, ou tout simplement dont je n’avais pas connaissance. Merci aussi à Météomax qui aura aussi relu ce dossier, et m’aura encouragé à le terminer. Dans ce fabuleux retour dans le temps, je vous souhaite une bonne lecture ! Quelques mots avant de commencer… A propos des lieux des relevés Comme le nom de la présente sélection l’indique, je ne me suis pas seulement limité aux relevés journaliers de Bruxelles. Parfois, lorsque la donnée que je cherchais manquait, ou lorsqu’il était nécessaire et intéressant de trouver d’autres données, j’ai cité des observations de Paris, de Liège et même des Pays-Bas. Après tout, ce dossier, comme son titre l’indique, ne s’étend-t-il pas au-delà de nos frontières ? A propos des relevés en Belgique, il faut savoir qu’avant 1833, les relevés étaient plutôt sporadiques et effectués par des amateurs en quelque sorte. A cette époque, les observations météorologiques n’avaient rien d’officiel… Ce n’est qu’à partir de 1833 que l’on a commencé à prendre tous les jours des observations à Bruxelles, à l’emplacement du Botanique à l’heure actuelle. Entre 1885 et 1890, les instruments météo furent progressivement déplacés à Uccle, sur le site actuel de l’IRM, où ils sont ainsi effectués depuis 1890. Je tiens à préciser que dans ce dossier, j’emploie le mot « Belgique » bien avant 1830. J’ai bien conscience que notre pays n’existait pas encore à cette période : le nom signale juste la région approximative qui allait devenir au 19ème siècle notre petit pays A propos de la prise des relevés Avant 1878, les instruments météo étaient placés à 3,3 mètres de hauteur, accrochés à un mur donnant vers le nord, sans contact quelconque avec des fenêtres ou tout ce qui pourrait perturber la précision des relevés. Précision qui à l’époque n’était pas aussi pointilleuse qu’aujourd’hui… Il peut donc y avoir des erreurs de températures tournant parfois jusqu’à 1°C voir plus dans certains cas. Ce n’est qu’en 1878 que les instruments de mesures furent installés dans un abri ouvert, permettant une meilleure précision dans les relevés de températures et de l’hygrométrie. L’abri fermé, quant à lui, n’existe que depuis 1968 ! Petit commentaire de Cumulonimbus à ce propos : « A partir de 1767, on dispose de façon sporadique de données à Bruxelles, qui sont de qualité variable. Celles de l’abbé Chevalier me paraissent relativement fiables et je les cite quand elles sont disponibles. Je ne citerai par contre pas les données du baron de Poederlé, qui ont été relevés à des endroits différents et qui ne sont certainement pas fiables en été (thermomètre apparemment mal abrité du soleil). Les données de Mons, que je mentionnerai par la suite, me paraissent assez fiables aussi. Pour ce qui concerne Liège, tu as bien fait de ne reprendre que les minima, qui me paraissent fiables. Les maxima, tout comme ceux du baron de Poederlé à Bruxelles, me semblent exagérés. » « Le site de Ransberg, tout comme E&CAD, publient des données qui ne sont pas toujours cohérentes. Notamment, un très ancien correctif a été appliqué aux données d’avant 1890, pour ramener les données de l’Observatoire de Bruxelles à ce qu’elles auraient été à Uccle, si elles avaient été mesurées là. Ce correctif est assez valable pour ce qui concerne les moyennes, mais ne me convainc pas du tout pour les données au jour le jour. Alors je te donnerai à chaque fois, entre parenthèses, les valeurs telles qu’elles ont été observées à l’époque, avec le thermomètre à 3,3 mètres du sol dans l’Observatoire de Bruxelles. Ce sera alors à toi de choisir quelles sont les données qui te conviennent le mieux ». A propos de la véracité des données et des témoignages A l’époque où les évènements ont été vécus, il est possible que les témoignages à propos des hivers et des étés aient été un peu exagérés, face à l’ampleur des intempéries qui « tombaient » sur la tête des habitants des régions concernées. Il faut donc analyser ces données avec un certain recul pour se donner une idée de ce qu’il en était réellement, et c’est particulièrement vrai pour la fin du Moyen Age. Attention, je n’ai pas dit que toutes les données étaient fausses ou erronées, juste qu’il faut savoir les interpréter de manière modérée. A propos de l’abondance des données et des témoignages Vous vous rendrez vite compte en lisant ce dossier qu’au tout début de la période étudiée, les informations sont plus rares que lors du 19ème siècle par exemple. Il est évident que, à l’époque du Moyen Age, peu de personnes ne se souciaient du temps qu’il faisait chaque jour. Les quelques témoignages donnés ont souvent été relatés par des chroniqueurs ou encore par quelques scientifiques s’intéressant à la nature, et ce sont souvent les très grands évènements, tels les hivers glaciaux ou les étés caniculaires qui ont été rapportés. Ce n’est qu’après 1700 – 1750, que d’autres phénomènes apparaissent dans les chroniques ou les premiers relevés véritablement météorologiques : orages, fortes pluies, tornades… Il est par conséquent évident que le 18 et 19ème siècle représentent une bonne partie de ce dossier. Evolution générale du climat entre 1300 et 1900 Il va sans nul dire que le climat s’est constamment modifié entre le début du 14ème siècle et la fin du 19ème siècle. En l’espace de 800 ans, il aura réussi à passer d’une période de réchauffement ayant pour sommet les 11ème et 12ème siècle à une mini période de glaciation avec un minimum vers le 16ème siècle, avant de péniblement commencer à remonter au 19ème siècle.

Ayant suivi tout ça depuis Koksijde, les dégâts montrés à RTL-TVI à Trooz m'ont tout de suite fait penser à une tornade: certains dégâts sont typiques: arbres étêtés, couloir dans une forêt à la sortie du village,... De même, une radio flamande a parlé d'un "windhoos" (tornade en néerlandais) dans les environs de Lummel, là où s'est abbattu un terrible orage de grêle le 21 juillet (j'ai acheté Het belang van Limburg pour avoir un détail des dégâts), mais là, la tornade me semble beaucoup moins sûre...

A priori, le D sera le plus intense (creux thermique) que le C (front froid) On pourrait qualifier ça de Spanish Plum. Mais attendons l'avis des experts.

A Winstorm, le cape n'est pas un élément à respecter obligatoirement pour avoir un MCS. Celui qui a touché Liège en mai 2008 s'est développé dans un environnement où le Cape était fort faible. En ce qui concerne la nuit prochaine, je pense qu'on aura un cas de figure semblable à celui du 26 mai: un MCS constitué d'une large ligne d'orages (mais d'une longueur moyenne, plus ou moins 50 à 100 km) se déplaçant rapidement, autour de laquelle nous retrouverons des orages plus "isolés" du type multicellulaire ou supercellulaire. Mais bon, nous verrons bien.

Là, aucune idée...