Frédéric Bruls

Moi, je suis d'accord avec Paix. Ce temps est un temps parfait, variable à souhait, tantôt doux (jamais chaud), tantôt frais (sans excès). On voit le soleil quasiment tous les jours, au travers de superbes nuages (moi, j'aime les nuages et je déteste par dessus tout les ciels bleus sans relief ni intérêt). Maintenant je ne crache pas sur deux ou trois jours plus chauds et lumineux, mais des canicules interminables à la juillet 2006, non merci. Je tiens à dormir un minimum, d'autant plus que j'ai le sommeil court et léger. De surcroît, la nature est luxuriante à force de pluies d'orage, et la Fagne est comme je l'aime : humide et ruisselante à souhait.

Pour relativiser un peu l'ambiance pseudo Petit Age Glaciaire de cet été, nous atteignons tout de même 18.5° de moyenne à la date du 6 juillet. Certes, les prochains jours s'annoncent perturbés, vaguement frais (autour de 20°, soit dans les bornes inférieures de la normalité statistique) et surtout peu ensoleillés (hélas ! c'est là qu'est l'os). A noter qu'à partir de jeudi, grâce à une masse d'air un peu plus chaude (ou moins froide : c'est selon les goûts et les couleurs), le thermomètre devrait à nouveau franchir la barre des 20°-22° à la faveur d'éclaircies plus ou moins présentes. Et ce type de temps semble vouloir s'invétérer au delà de ce topic pour la semaine suivante. Mais ceci est une autre histoire.

Bon boulot, cb !

Certes, mais les scientifiques du NSIDC restent assez pessimistes pour la suite de l'été. Rendez-vous fin septembre pour constater les dégâts. Pour résumer, - Fonte en juin comparable à celle de l'année passée. - Début de fonte record sur l'ensemble de l'Arctique au cours du printemps, renforçant le feedback positif par la baisse d'albedo. - Fonte record en mer de Beaufort, Baffin et en baie d'Hudson. - Meilleure tenue de la glace en mer de Laptev et de Chukcki, contrairement à 2007. http://nsidc.org/arcticseaicenews/index.html

En effet, toujours très intéressant, comme d'habitude. Bonne suggestion de la part de Libeccio. Cb, tu sais ce qu'il te reste à faire : au boulot !

En effet, Paix, l'explication la plus courante qu'on peut lire dans la presse scientifique serait le renforcement des westerlies, ces puissants courants d'ouest qui empêcheraient l'air chaud de pénétrer plus avant dans les terres australes. Certains ajoutent l'hypothèse de la déplétion de l'ozone qui, par un mécanisme encore mal connu, aurait participé à la modification des flux atmosphériques. Tout cela n'es pas encore clair, et des études complémentaires in situ seront plus que nécessaires pour améliorer les modèles qui peinent, à dire vrai, à reproduire ces disparités hémisphériques quant à l'évolution globale de notre climat. PS : si, sur le plan global, le comportement "en miroir" des banquises est un peu "rassurant", il n'en est pas moins vrai que les 3/4 de l'humanité vit dans l'hémisphère nord, et que la disparition future (et quasi inévitable au rythme actuel) des glaces de mer boréales risquent bien d'entraîner des réactions en chaîne qui s'avéreront à terme potentiellement dangereuses.

En effet, si j'ajoute que, généralement, GFS finit par rejoindre le CEP, on peut craindre quelque peu pour ce début juillet. Le run de ce soir devrait nous éclairer un peu sur la suite des événements. Reste à voir si les modèles accorderont leurs violons...Tout dépend en fait du positionnement de l’Oméga sur le proche atlantique. Entre hier et aujourd'hui, sa position sur le CEP s'est modifiée de plus de 900 km. Les choses sont donc loin d'être fixées. Cela ressemble à un « tout ou rien » cette histoire. Prions, mes frères, prions.

On peut en effet être cruellement déçu quand on voit les températures à 850 hpa que nous avons connues cette semaine. Si les fruits avaient "tenu" la promesse des fleurs, nous serions certainement à 17° voire plus. Pas de chance; ce sera pour la prochaine fois.

Un article très intéressant de climat-evolution sur la prétendue anomalie froide constatée à la sortie de la deuxième guerre mondiale. http://www.climat-evolution.com

A noter que la courbe rouge semble prendre une pente descendante plus abrupte que l'année passée. Cela n'augure rien de bon évidemment.

Oui, après avril 2007, mais encore juillet 2006, septembre 2006 et janvier 2007...cela commence à faire beaucoup en peu de temps.

En effet, Oceanic, j'ajouterai que cep et gfs sont en accord presque parfait pour voir l'été persister au delà du douze mai. UKMO semble prendre une autre option, mais il est un peu "court" pour tirer des conclusions probantes. GEFS, en moyenne, voit un retour du temps perturbé à partir de vendredi 9 et samedi 10 pour poursuivre dans l'humide la semaine du topic. GEM est dans la même veine, mais plus frais me semble-t-il. La différence fondamentale est la modélisation d'une pulsion chaude sur la zone groenland-islande sur les modèles frais, tandis que CEP et GFS voient au contraire des bas géo sur cette région, permettant aux hautes pressions de s'épanouir plus franchement sur l'Europe occidentale. Mais bon, les deux meilleurs modèles moyen et long terme sont en phase. C'est plutôt bon signe. Mais il faut être patient et attendre l'éventuelle confirmation.

Du côté de l'Antarctique, la situation semble assez surréaliste. Tandis que l'été a battu tous les records d'extension de la banquise, voilà qu'en plein automne austral l'englacement semble faire une grande pause, et,ce, depuis une quinzaine de jours. L'extension a même tendance à baisser ces derniers jours ! Soit Cryosphère nous sort le bogue du siècle, soit la nature se f**t de nous, c'est moi qui vous le dis !

Il semblerait (le conditionnel s'impose avec Cryosphère) que la fonte des glaces au Pôle s’accélère en cette fin avril. Si le graphique dit vrai, le retard sur l’année passée vient de fondre en un temps assez rapide. Rien ne sert de paniquer, bien sûr, puisque l’évolution de la banquise suit des hauts et des bas et qu’un mois de mai plus frais pourrait améliorer la situation (on peut toujours espérer, cela ne coûte rien). Quoiqu’il en soit, l’été sera assurément chaud pour l’Arctique dont l’armure de glace paraît de moins en moins apte à encaisser les coups de chaud de la période estivale. A suivre, donc, et à confirmer.

C'est vrai que la comparaison avec avril 2007 fait froid dans le dos. Pour Marc, je lui conseillerai tout de même d'enfiler un gilet pare-balles avant d'affronter la meute de journalistes déchaînés.

Tout à fait d'accord avec les deux posts précédents, mais j'apporterai une nuance cependant. Certains sceptiques ont une certaine propension à s’appuyer sur l’agrumentation « du déjà vu ». Il faut préciser que l’extrême variabilité de notre climat ne peut en aucun cas totalement escamoter le processus lent et difficilement perceptible, du moins à l’échelle du vulgum pecus, du réchauffement climatique. Celui-ci se caractérise essentiellement, du moins pour l’instant, par une élévation de la moyenne thermique annuelle. Les changements, peu significatifs encore à nos latitudes, entraînent donc des changements quantitatifs (quelques dixièmes de degrés en plus), et non encore qualitatifs (changements importants dans les régimes des pluies, modification de l’ensoleillement, par exemple). Il va de soi que les mutations qualitatives sont les plus prégnantes et les plus importantes pour les sociétés humaines. Ceci est souvent à la base de la confusion fréquente entre météorologie et climatologie dans la compréhension des différents phénomènes climatiques qui peuvent nous toucher aujourd’hui.

Il ne faut pas bien sûr s'attacher au record stricto sensu (qui n'est d'ailleurs valable que pour l'hémisphère Nord et...la NASA). Non, le plus important à mon avis est le retournement de toute façon spectaculaire du trend mensuel (2007 versus 2008). C'est cela qui est intéressant je trouve. Pour reprendre mon commentaire fait sur climat-évolution, cela "semble démontrer que la variabilité naturelle est très forte et peut, de temps à autre, prendre largement le dessus, mais qu'elle ne peut, en aucun cas, renverser fondamentalement la tendance au réchauffement dû aux gaz à effet de serre. Mais restons prudents. Cela peut encore bouger dans l'autre sens, surtout en cette période de forte Niña . "

http://www.climat-evolution.com/ Certains sceptiques ont sans doute crié victoire trop tôt...

C'est vrai que cela laisse comme une arête en travers de la gorge.

Il a trouvé Rimbaud, Baudelaire et Evariste Galois sans problème, mais il a séché sur Omar Khayyâm, Tite Live et Pline l'Ancien. Personne n'est parfait.

Je ne pense pas que la neige enchante beaucoup de monde, excepté les cryophiles patentés. A cette époque, le citoyen lambda aspire à de la douceur et au temps calme. J'entends déjà les commentaires : "Et dire qu'ils n'arrêtent pas de nous casser les pieds avec le réchauffement climatique. De qui se moque-ton ?!"

Ce qui n'empêche pas certains esprits hardis, pour le dire poliment, à révoquer en doute de plus belle le réchauffement par effet de serre. http://www.futura-sciences.com/fr/sinforme...e-global_14788/ Errarum humanum est, sed persevare diabolicum ! (une citation qu'il est salutaire de citer en entier, surtout dans le cas qui nous occupe...)

ça peut être très antiscientifique ce que je vais dire , mais on a plus de chance d'avoir un hiver dans ou en dessous des normes qu'un hiver doux , après avoir eu deux hivers doux consecutif non ? je n'ai pas trouvé une série de 3 hivers ou plus de suite qui on été doux dans notre plat pays, il doit y avoir une explication ou bien pur hasard de mère nature? dj-snow P.S: désolé du HS Il me semble que l'hiver 87-88 avait été doux avec 4.90, mais la moyenne occulte un février très neigeux...Comme quoi, hiver doux ne rime pas nécessairement avec absence de neige.

8.5° à Stembert, sous un beau ciel alcyonique.

En effet, dégradation pour mercredi et jeudi avant une ( nouvelle) possible bouffée printanière pour le week-end prochain. A confirmer, mais nous pourrions retrouver nos chers quinze degrés, voire plus, en fin de semaine prochaine. Vous avez dit récurrence ?