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cumulonimbus

Cette année aussi, nous sommes confrontés à un « coup de chalumeau »

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CETTE ANNÉE AUSSI, NOUS SOMMES CONFRONTÉS À UN COUP DE CHALEUR EXTRÊME

 

Après une première décade d’août variable, mais déjà bien au-dessus des moyennes saisonnières quant à la température (moyenne de 20,3°C à Uccle), un véritable coup de chalumeau a commencé à se préparer sur les plateaux espagnols dès le 10 août avec une extension de la surchauffe desdits plateaux jusqu’à sa bordure nord. Notamment du côté de Saragosse, mais aussi plus loin au nord, les températures maximales ont commencé à dépasser les 40°C (40,8°C à Saragosse même et 41,6°C à Quinto).

 

La situation s’empire le 11 août, avec notamment un pseudo-foehn qui dévale les pentes de la bordure nord du plateau espagnol et des températures cette fois-ci nettement supérieures à 40°C. Bilbao enregistre 42,9°C pendant que l’aéroport de San Sebastian, non loin de la mer, atteint encore 41,9°C. Plus près encore de la mer, dans la localité balnéaire de Hondarrabia, les 40°C sont toujours dépassés avec 40,7°C.

 

Cela n’a donc rien d’étonnant que cette chaleur côtière déborde aussi vers la France. Notamment au sud-ouest de Bordeaux, les températures sont particulièrement élevées avec 41,7°C au Cap Ferret, 41,3°C à Cazaux et 41,1°C à Biscarosse. L’aéroport de Bordeaux-Mérignac enregistre 38,6°C mais le centre-ville 40,3°C. De nombreux records d’août ont été approchés dans la région, voire battus comme par exemple à Biscarosse.

 

On observe à ce moment une tripartition de la France. L’extrême nord de la France partage avec le Benelux des températures encore fort raisonnables, souvent de 27 à 29°C, avec un bon petit vent de nord-est. Le centre et le centre-nord, sous des vents d’est à nord-est, sont déjà nettement plus chauds avec, notamment du côté de Paris, des températures de 32 à 33°C. Au sud et au sud-ouest d’une ligne de convergence courbe, passant grosso modo par Nantes –  Poitiers – Clermont-Ferrand – Lyon, le temps est étouffant avec des vents de sud-est à sud et des températures souvent comprises entre 35 à 40°C en plaine et dans ls vallées.

 

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Cartes : Kachelmann Wetter

 

Bien sûr, en raison du relief et d’autres caractéristiques géographiques très locales, les isothermes ne correspondent pas parfaitement à la carte du vent, mais les différentes zones d’influence, malgré tout, restent très reconnaissables.

 

Le 12 août, l’air très chaud, poussé par des vents de sud-est et plus tard par des vents de sud à sud-ouest, gagne du terrain et finit par atteindre la Belgique. Pendant ce temps, une autre ligne de convergence, pré-frontale cette fois, touche la Bretagne dès le matin et s’engouffre lentement vers l’intérieur des terres sur toute la façade occidentale de la France. Les vents soufflent de sud à sud-ouest à l’avant de cette ligne de convergence, et d’ouest à nord-ouest à l’arrière, ce qui arrête net la montée des températures dans des régions allant de l’Aquitaine à la Bretagne. Tout le reste de la France est en pleine canicule car plus tard en journée, la zone de convergence n’avance presque plus.

 

N'empêche. Tout le Bordelais respire : les 30°C ne sont plus atteints nulle part, et bien souvent, même les 25°C ne sont plus atteints.

 

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Cartes : Kachelmann Wetter

 

 

 

En Belgique

 

8 août 2024

 

Le 8 août s’inscrit encore dans la lignée de ce début du mois d’août : un temps atlantique doux, mais sans excès de chaleur et un temps assez variable. C’est l’anticyclone des Açores qui est maître du temps sur nos régions. Les dépressions sont loin au nord, mais leurs perturbations frôlent encore notre pays.

 

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Source : KMNI

 

En matinée, les altocumulus et stratocumulus sont assez nombreux, puis des cumulus se forment dans les éclaircies, mais s’étalent l’après-midi et reforment d’autres stratocumulus. Plus particulièrement sur l’ouest, un voile nuageux en fin de journée  annonce l’arrivée d’un front chaud.

 

Au littoral, c’est le matin qu’on observe quelques cumulus, qui se dissipent par la suite. Le temps devient, là, très ensoleillé jusqu’à l’arrivée, le soir, du voile nuageux.

 

Avec un vent de sud-ouest, les températures sont on ne peut plus agréables, avec des maxima le plus souvent compris entre 24 et 25°C en plaine et 20 à 21°C sur les hauteurs. De l’air plus chaud est présent sur la France, avec 28°C à Paris, mais cet air ne nous atteint tout juste pas.

 

 

9 août 2024

 

Le secteur chaud d’une perturbation nous intéresse une bonne partie de la journée, puis un front froid traverse notre pays l’après-midi. Ce front froid est précédé d’une faible convergence préfrontale.

 

Le temps est très doux le matin, avec presque partout en plaine des températures de 20 à 21°C dès 8 heures du matin. Mais par la suite, sous un ciel très nuageux à couvert de stratocumulus, les températures ne décollent pas vraiment, si bien qu’à midi, on retrouve des valeurs d’un même ordre de grandeur.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 9 août 2024 à 12h

 

De petites pluies observées par la suite sur une bonne partie du pays n’arrangent rien à la température. Mais l’après-midi, avec le passage de la convergence pré-frontale, l’air devient plus instable avec formation de cumulus, mais aussi de belles éclaircies.

 

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Webcam MB – Braine-l’Alleud – 9 août 2024 à 16h

 

Grâce à ces périodes ensoleillées, les maxima finissent par atteindre 24 à 26°C en plaine et 20 à 22°C sur les hauteurs. Ces maxima sont souvent atteints en fin d’après-midi, mais en soirée, les températures baissent rapidement en raison du passage du front froid.

 

À noter que sur le sud du pays, les stratocumulus de la matinée sont nettement moins nombreux. Au littoral, ce sont les cumulus de l’après-midi qui sont moins nombreux (souvent des fractus).

 

 

10 août 2024

 

Le 10 août 2024 commence sous une agréable petite fraîcheur matinale, avec des minima souvent compris entre 14 et 15°C, localement un peu moins.

 

Le front froid, déjà à moitié frontolysé, est suivi d’une crête anticyclonique sur la France, qui se déplace ensuite vers nos régions.

 

Des stratocumulus, voire des stratus (fractus) sont parfois présents en début de journée, puis le ciel devient bleu avec des cumulus. Ces cumulus s’aplatissent en début d’après-midi, puis disparaissent. À l’exception de quelques cirrus, le ciel devient serein. Localement (centre du pays), on observe aussi quelques altocumulus lenticularis.

 

Au littoral, la situation est quelque peu inversée : quelques cumulus en matinée, quelques stratocumulus l’après-midi.

 

Sous un petit vent de sud-ouest à ouest, l’air est bien maritime et, malgré l’insolation très généreuses, les températures ne montent pas (encore) trop haut, avec des maxima de 25 à 27°C en plaine et de 23 à 24°C sur les hauteurs.

 

 

11 août 2024

 

Un anticyclone centré sur le sud de la Mer du Nord nous place sous des vents d’est qui, plus tard, tournent au nord-est et nous acheminent un air encore modérément chaud. Un front chaud traverse l’Irlande et le sud de l’Angleterre et se prolonge – virtuellement – sur le continent, plus ou moins le long de la frontière belgo-française. Au sud de cette ligne, l’air est nettement plus chaud. En d’autres termes, la Belgique échappe encore aux températures excessivement chaudes.

 

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Source : KNMI

 

Le temps est très beau avec quelques cirrus, un peu plus nombreux sur le sud du pays. Quelques rares altocumulus sont également observés. Ici et là, quelques très petits cumulus parviennent à se former.

 

Les températures maximales atteignent le plus souvent 27 à 29°C en plaine et presque autant (26 à 27°C) sur les hauteurs. En bordure immédiate de la mer, on ne dépasse pas 23°C.

 

 

 

12 août 2024

 

La nuit se rafraîchit encore bien, avec des minima souvent compris entre 16 et 18°C. En journée, la chaleur nous arrive progressivement de la France, avec des températures qui montent plus rapidement au sud, le long de la frontière belgo-française, qu’au nord, le long de la frontière belgo-néerlandaise.

 

Une large bande anticyclonique, avec plusieurs noyaux, s’étendant de la Norvège à la Roumanie et, associées à un creux juste à l’ouest de nos régions, place notre pays dans des courants tropicaux de plus en plus directs. La chaleur française finit par couvrir tout le pays, avec des maxima de 33 à 34°C en plaine (très localement 35°C) et de 30 à 31°C sur les hauteurs. Ce sont des températures très élevées, même si les records ne sont pas battus *.

 

Des valeurs de 35°C, voire un peu plus, ont été ponctuellement observées du côté de Poperinge, de Mouscron et à l’est de Gand, plus rarement aussi dans la partie centrale du pays. À Zele, on mesure 36,0°C et à Passendaele, 35,2°C.

 

Le temps est à nouveau très beau en toutes régions, avec quelques cirrus. Quelques cumulus se forment l’après-midi sur les reliefs et, très localement, aussi ailleurs. En soirée, on note des altocumulus castellanus, dont certains sont suffisamment développés pour produire des virga. Le cumulonimbus d’un orage allemand, le soir, est longtemps visible depuis l’Ardenne.

 

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Cumulonimbus allemand visible depuis Beausaint à 19h30

 

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Altocumulus castellanus avec virga à l’ouest de Bruxelles à 20h30

 

Pourquoi les températures belges sont-elles (un peu) moins extrêmes qu’en 2018, 2019, 2020 ou 2022 ?

 

L’historique très pluvieux de l’été 2024, et aussi des saisons précédentes, y est pour quelque chose. Dans l’air très sec qui avait prédominé en 2018, 2019, 2020 ou 2022, les températures pouvaient monter plus facilement. Les terres détrempées de 2024 chargent l’air d’humidité. Cela se voit notamment aux points de rosée particulièrement élevés observés en ce 12 août. À 17 heures, les points de rosées sont déjà supérieurs à 20°C en de nombreux endroits de Basse et Moyenne Belgique, avec des valeurs de 22°C par endroit. En début de soirée, on observe même un point de rosée de 24°C à Retie (pour une température de 32°C). De tels niveaux d’humidité sont rarement atteints dans nos contrées. Cela a certes un peu ralenti la montée des températures, mais cela n’a certainement pas rendu la chaleur moins insupportable. Selon l’indice Humidex, la température ressentie à Retie est même montée jusqu’à 42°C !

 

La structure stable de l'atmosphère a cependant (encore) empêché la formation d'orages dans notre pays, malgré l'air chaud et humide.

 

La nuit du 12 au 13 août, dans un premier temps, est très chaude, mais le passage de la ligne de convergence sauve une grande partie du pays d’une nuit vraiment étouffante. De l’air maritime nettement plus frais, avec températures inférieures à 20°C, se trouve aux portes de la Belgique dès le milieu de la soirée. Dans la Somme et le Pas-de-Calais, les températures n’atteignent plus que 19°C en de nombreux endroits à 22 heures, sous un vent d’ouest à nord-ouest. Cet air frais aborde l’extrême ouest de la Belgique vers minuit.

 

Pendant ce temps, le centre et le centre-est du pays étouffent encore avec, toujours à minuit, 25,7°C aux aéroports de Bruxelles et de Charleroi, 26,1°C à Uccle et 27,3°C à Beauvechain tout comme à Bierset.

 

En deuxième moitié de nuit, la température commence aussi à baisser à Bruxelles, mais du côté de Liège, des poches d’air chaud subsistent. À Bierset, la température remonte même jusqu’à 25,9°C à 5 heures du matin, ce qui est remarquable. Mais en toute fin de nuit, la température baisse là aussi, si bien qu’aucune des stations du réseau belge n’enregistre de records au niveau de la température minimale.

 

 

13 août 2024

 

La ligne de convergence, qui a traversé le pays la nuit, reste camper juste à l’est de nos frontières avec l’Allemagne et les Pays-Bas.

 

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Source : KNMI

 

Mais l’air maritime entraîné dans les basses couches ne parvient pas à franchir les reliefs ardennais et fagnards, si bien que le front se dédouble : la ligne de convergence proprement dite, sur l’Eiffel, et le pseudo-front froid de basses couches, qui reste coincé en contrebas des reliefs précités.

 

C’est ainsi que toute la Haute Belgique va connaître une nouvelle journée très chaude. À l’aérodrome de Spa, la température minimale ne descend pas en dessous de 22,8°C, un nouveau record pour une 2e décade d’août (précédent record : 22,4°C le 18 août 2012). Dans l’absolu, c’est la 2e nuit la plus chaude de la station, après les 24,3°C du 7 août 2003. En d’autres termes, les parties hautes de la Belgique n’ont, elles, pas toujours été épargnées par la chaleur nocturne.

 

En journée, les températures montent fort haut sur les plateaux, avec 30,8°C à Mont-Rigi et 29,6°C à Saint-Hubert. Dans les vallées et les creux, il fait plus chaud encore, avec 31,7°C à Bièvre et 31,8°C à Humain. La matinée est très lumineuse, mais dans l’air instable de l’après-midi, des cumulus se forment et se développent jusqu’au stade congestus.

 

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Webcam MB – Beausaint – 13 août 2024 à 16h

 

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Webcam MB – Beausaint – 13 août 2024 à 19h

 

En Allemagne, des orages se forment dès le début de l’après-midi sur la ligne de convergence qui s’y trouve toujours. Ces orages entraînent parfois des fortes précipitations, des rafales de vent et des chutes brusques de la température. À Nürburg, située à quelques 40 kilomètres à l’est de nos frontières, la température passe de 31,3 à 20,1°C entre 16 et 17 heures, il tombe 10 mm de précipitations et on observe une rafale à 72 km/h.

 

Ces orages finissent par déborder sur la Belgique en fin d’après-midi, mais c’est surtout une seconde ligne orageuse, plus à l’ouest, qui se forme le soir. Ces orages sont boostés par le pseudo-front thermique, resté à l’ouest du massif ardennais, et ils affectent entre autres la région près de Liège. À Oupeye par exemple, on relève 20,4 mm de précipitations en 1 heure seulement. Plus tard en soirée, d’autres foyers orageux se développent plus au sud, avec, localement, à nouveau beaucoup de pluie en peu de temps. À Radelange, non loin de Martelange, on relève même 33,0 mm tombés en 1 heure, pour un total sur 24 heures (relevé à 8h) de pas moins de 51,2 mm !

 

Du côté de Malmédy, c’est la grêle qui frappe : « Des grêlons gros comme des billes », nous signale-t-on.

 

Une large bande centrale du pays, par contre, connaît un tout autre type de temps. L’air maritime qui y est arrivé la nuit précédente se met à stagner sous une inversion qui inhibe fortement la convection. Avec des vents souvent très faibles, cet air maritime très moite finit par se dénaturer et à se réchauffer à son tour, sans pourtant arriver à résorber l’inversion. Ce réchauffement est plus marqué sur le centre-est du pays que sur le centre-ouest, avec une trentaine de degrés à l’est de Bruxelles (Zaventem : 30,1°C ; Beauvechain : 29,9°C ; Schaffen : 31,3°C et Bierset : 31,0°C. Plus à l’ouest, on reste nettement en dessous des 30°C, avec 27,0°C à Passendaele ; 26,7°C à Semmerzake et 27,9°C à Chièvres. Uccle marque la transition avec 28,8°C.

 

Le ciel, dans toutes ces régions, est plus laiteux, avec des cirrus et des altocumulus, parfois castellanus. Ici, l’instabilité n’est présente plus que dans les couches moyennes de l’atmosphère. En dessous de l’inversion, juste quelques cumulus parviennent encore à se développer, mais on voit parfois de loin la convection qui s’enclenche sur l’est du pays.  Le soir, le voile nuageux s’épaissit progressivement.

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 13 août 2024 à 16h

 

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Webcam MB – Schaerbeek – 13 août 2024 à 19h

 

Ci-dessous, on devine au loin, depuis Braine-l’Alleud, la convection qui s’enclenche sur l’est du pays.

 

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Il fait à nouveau fort « douf » comme on dit à Bruxelles, avec des points de rosée particulièrement élevés. À Uccle, le point de rosée reste calé à 21°C tout au long de l’après-midi. Ailleurs, le point de rosée monte parfois plus haut encore, avec des pointes jusqu’à 23°C localement. C’est très inhabituel pour nos régions. Des conditions qui seraient idéales pour de gros orages... s’il n’y avait pas cette inversion qui empêche grandement les mouvements ascendants. Il ne se passe donc absolument rien. Pas encore…

 

Enfin un mot sur le climat côtier. Là, une nouvelle zone de convergence s’est formée, qui se confond un peu avec le front de brise de mer. Le climat y est agréable, bien qu’humide aussi, avec un petit vent d’ouest à nord-ouest venant de la mer et des températures maximales se situant autour des 25°C.  Sous un ciel qui est voilé, là aussi, il y a des cumulus fractus bien maritimes, qui persistent toute la matinée avant de se résorber.

 

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Webcam du Coq – 13 août 2024 à 10h

 

 

Nuit du 13 au 14 août 2024

 

Dans un premier temps, la situation évolue peu. La plus grande partie du pays reste sous l’influence de la couche d’air maritime très humide, poussée par de faibles courants de nord-ouest, d’une épaisseur de 1000 mètres environ au-dessus du centre du pays. Plus haut, les vents soufflent de sud et l’air est relativement plus chaud (17°C au niveau 850 hPa), mais humide aussi et assez instable. En fin de nuit, un véritable rail de cellules orageuses se met en place, sur une ligne très légèrement courbe, orientée grosso modo sud-nord, allant de Charleville-Mézières à la région d’Anvers en passant par la Botte du Hainaut et Bruxelles.

 

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Buienradar – 14 août 2024 à 4h30

 

Il s’agit d’orages particulièrement pluvieux, avec parfois plus de 30 mm d’eau tombée en 1 heure.

 

Voici quelques chiffres concernant cet épisode orageux :

 

Dourbes : 31,1 mm (dont 28,0 mm en 1 heure)

Sivry-Haye : 39,4 mm (dont 30,2 mm en 1 heure)

Sivry-Rance : 37,4 mm (dont 23,4 mm en 1 heure)

Uccle : 29,2 mm (dont 20,0 mm en 1 heure)

Kapelle-op-den-Bos : 37,8 mm (dont 31,8 mm en 1 heure)

Sint-Katelijne-Waver : 23,2 mm (dont 15,0 mm en 1 heure)

 

Apparemment, ce rail orageux s’est formé sous un courant jet, orienté sud-nord, juste à l’avant du front froid.

 

En dehors de ce « rail », quelques autres fortes averses orageuses nocturnes ont été observées notamment en Gaume. Mais là, les gros totaux proviennent souvent de plusieurs événements pluvieux. Buzenol enregistre 40,5 mm ; Étalle, 38,0 mm ; Lamorteau : 34,6 mm (sur les différents épisodes pluvieux et/ou orageux entre l’après-midi du 13 et le matin du 14).

 

Au lever du jour, les zones affectées par les fortes averses connaissent un temps encore fort gris, avec de l’altostratus doublé de gros stratocumulus sombres, avec éventuellement aussi des fractus. Ailleurs, c’est souvent plutôt de l’altostratus translucidus avec des altocumulus et des stratocumulus moins compacts, mais partout il règne désormais une agréable fraîcheur, avec à 8 heures des températures de 16 à 20°C. La grosse chaleur ne reviendra plus.

 

 

Conclusion

 

Une fois de plus, un phénomène caniculaire majeur a frappé le pays. Même si très peu de records ont été battus (juste la température minimale sur les hauteurs de Spa), la chaleur a été particulièrement pénible pour les personnes fragiles, notamment à cause de l’humidité. Désormais, même un été très moyen est en mesure de produire des pointes de 33 à 34°C, voire 35°C, sur de larges portions du territoire.

 

Nous avons juste encore le choix entre les phénomènes caniculaires de période sèche et les phénomènes caniculaire de période humide.

 

Les phénomènes caniculaires de période sèche produisent à présent des températures extraordinairement élevées pour nos latitudes, proches de 40°C, voire supérieures à cette valeur. En plus, de telles pointes de chaleur se produisent de plus en plus souvent.

 

En 2018, le 27 juillet, les températures les plus hautes montent jusqu’à 38,5°C à Kapelle-op-den-Bosch, 38,4°C à Bassevelde et 38,2°C à Zelzate, pour des maxima généralement compris entre 35 et 38°C en plaine.

 

En 2019, le 25 juillet, les températures les plus hautes montent jusqu’à 41,8°Cà  Begijnendijk, 41,6°C à Houyet et 41,0°C à Angleur et à Koersel, pour des maxima généralement compris entre 39 et 41°C en plaine.

 

En 2020, le 31 juillet, les températures les plus hautes montent jusqu’à 38,2°C à Hérinnes, 37,1°C à Passendaele et 37,0°C à Koersel, pour des maxima généralement compris entre 35 et 37°C en plaine.

 

En 2022, le 19 juillet, les températures les plus hautes montent jusqu’à 40,0°C à Kapelle-op-den-Bosch, 39,8°C à Begijnendijk et 39,5°C à Rhode-Saint-Pierre et Moere, pour des maxima généralement compris entre 38 et 39°C en plaine.

 

En 2024, nous goûtons à un exemplaire de canicule en période humide avec, le 12 août, une pointe plus modeste de 36,0°C à Zele pour des températures maximales généralement comprises entre 33 et 34°C en plaine. Mais la bouffée de chaleur s’est chargée d’humidité au-dessus des terres gorgées d’eau de notre pays, si bien que les points de rosée sont montés à des valeurs rarement atteintes sous nos latitudes. Cela signifie que pour le ressenti, ce coup de chaleur n’a pas été moindre que ceux précédemment cités.

 

On peut en conclure que les canicules estivales deviennent de plus en plus un fléau même dans notre pays assez nordique et ce, qu’elles soient sèches et extrêmes ou humides et un peu moins extrêmes, mais tout aussi difficiles à supporter.

 

 

 

* Pour Uccle, avec 34,0°C, il s’agit certes du 12 août le plus chaud de la série, après les 33,5°C du 12 août 2003. Mais comme c’est la décade qui est la référence au niveau de la climatologie, on reste derrière les 35,0°C du 18 août 2012. Dans l’est et le sud (voire sud-ouest) du pays, on se situe très loin des valeurs du 12 août 2003, qui étaient de 37,7°C à Kleine Brogel ; 37,6°C à Meix-devant-Virton ; 37,5°C à Wasmuel ; 37,4°C à Aubange et même encore 33,1°C à Mont-Rigi.

 

 

 

Modifié par cumulonimbus
À présent complet

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