cumulonimbus 0 Posté(e) 14 février 2007 Avez-vous aussi vos poèmes d'amour préférés ? Les miens sont les suivants : Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sur Brest ce jour-là Et tu marchais souriante Epanouie ravie ruisselante Sous la pluie Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t'ai croisée rue de Siam Tu souriais Et moi je souriais de même Rappelle-toi Barbara Toi que je ne connaissais pas Toi qui ne me connaissais pas Rappelle-toi Rappelle-toi quand même ce jour-là N'oublie pas Un homme sous un porche s'abritait Et il a crié ton nom Barbara Et tu as couru vers lui sous la pluie Ruisselante ravie épanouie Et tu t'es jetée dans ses bras Rappelle-toi cela Barbara Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu à tous ceux que j'aime Je dis tu à tous ceux qui s'aiment Même si je ne les connais pas Rappelle-toi Barbara N'oublie pas Cette pluie sage et heureuse Sur ton visage heureux Sur cette ville heureuse Cette pluie sur la mer Sur l'arsenal Sur le bateau d'Ouessant Oh Barbara Quelle connerie la guerre Qu'es-tu devenue maintenant Sous cette pluie de fer De feu d'acier de sang Et celui qui te serrait dans ses bras Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé C'est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n'est même plus l'orage De fer d'acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien Jacques Prévert Chaque heure, où je songe à ta bonté Si simplement profonde, Je me confonds en prières vers toi. Je suis venu si tard Vers la douceur de ton regard, Et de si loin vers tes deux mains tendues, Tranquillement, par à travers les étendues! J'avais en moi tant de rouille tenace Qui me rongeait à dents rapaces, La confiance J'étais si lourd, j'étais si las J'étais si vieux de méfiance, J'étais si lourd, j'étais si las Du vain chemin de tous mes pas. Je méritais si peu la merveilleuse joie De voir tes pieds illuminer ma voie, Que j'en reste tremblant encore et presque en pleurs Et humble à tout jamais, en face du bonheur. Émile Verhaeren Ne me quitte pas Il faut oublier Tout peut s'oublier Qui s'enfuit déjà Oublier le temps Des malentendus Et le temps perdu A savoir comment Oublier ces heures Qui tuaient parfois A coups de pourquoi Le cœur du bonheur Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Moi je t'offrirai Des perles de pluie Venues de pays Où il ne pleut pas Je creuserai la terre Jusqu'après ma mort Pour couvrir ton corps D'or et de lumière Je ferai un domaine Où l'amour sera roi Où l'amour sera loi Où tu seras reine Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Je t'inventerai Des mots insensés Que tu comprendras Je te parlerai De ces amants-là Qui ont vu deux fois Leurs cœurs s'embraser Je te raconterai L'histoire de ce roi Mort de n'avoir pas Pu te rencontrer Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas On a vu souvent Rejaillir le feu D'un ancien volcan Qu'on croyait trop vieux Il est paraît-il Des terres brûlées Donnant plus de blé Qu'un meilleur avril Et quand vient le soir Pour qu'un ciel flamboie Le rouge et le noir Ne s'épousent-ils pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Je ne vais plus pleurer Je ne vais plus parler Je me cacherai là A te regarder Danser et sourire Et à t'écouter Chanter et puis rire Laisse-moi devenir L'ombre de ton ombre L'ombre de ta main L'ombre de ton chien Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas. Jacques Brel Surtout les vers : Moi je t'offrirai Des perles de pluie Venues de pays Où il ne pleut pas Cumulonimbus Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Myriam 0 Posté(e) 14 février 2007 Je ne suis pas seul Chargée De fruits légers aux lèvres Parée De mille fleurs variées Glorieuse Dans les bras du soleil Heureuse D'un oiseau familier Ravie D'une goutte de pluie Plus belle Que le ciel du matin Fidèle Je parle d'un jardin Je rêve Mais j'aime justement Paul Eluard (Médieuses) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
maxous 0 Posté(e) 14 février 2007 Mon Amour Tout a commencé quand nos regards se sont croisés, Tu a renversé mon coeur, tu l'a fait chaviré. Un vent d'amour m'a fait perdre la tête Notre histoire est née pour ne pas qu'elle s'arrête. Notre amour grandit de jour en jour Je te laisse entrer et ferme mon coeur à double tour. Tout deviens beau et merveilleux Quand je vais me noyer au large de tes yeux. Des sentiments encore ignorés se sont crées Il faut les conserver et ne jamais les briser. Dans tes bras je pars m'envoler Dans un monde doux et sucré. La flamme de mes yeux s'est allumée Le soir ou nos lèvres se sont touchées. Aujourd'hui le destin nous appartient A nous seul de savoir prendre le même chemin. Mon amour pour toi est le plus grand Je n'ai aucun doute sur mes sentiments. Je t'aime. - Julie Jamar - Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PABLO 0 Posté(e) 14 février 2007 Anaïs Mon coeur, mon amour Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur {x2} Ca dégouline d'amour, C'est beau mais c'est insupportable. C'est un pudding bien lourd De mots doux à chaque phrases : "Elle est bonne ta quiche, amour" "Mon coeur, passe moi la salade" Et ça se fait des mamours, Se donne la becquée à table. Ce mélange de sentiments Aromatisé aux fines herbes Me fait sourire gentiment Et finalement me donne la gerbe ! Je hais les couples qui me rappellent que je suis seule ! Je déteste les couples, je les hais tout court ! Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur {x2} C'est un épais coulis Ca me laisse le cul par terre Autant de mièvrerie Nappée de crème pâtissière "Coucou qu'est ce que tu fais mon coeur ?" "La même chose qu'y a une demie heure... " "J' t'ai appelé y a cinq minutes mon ange mais ça répondait pas... Alors j' t'ai rappelé... pour la douzième fois de la journée... En niquant tout mon forfait... Mais qu'est ce que tu fais mon adoré ? Ouais je sais on se voit après... Non c'est toi qui raccroches... Non c'est toi... Non c'est toi qui raccroches... Non c'est toi... Non c'est toi... C'est toi ... Bon d'accord je te rappelle... " Je hais les couples qui se rappellent quand je suis seule ! Je déteste les couples, je les hais tout court ! Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur {x2} La Video : Mon coeur, mon amour – www.linternaute.com Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Myriam 0 Posté(e) 15 février 2007 Puisque peu d'amateurs de poésie ont animé ce sujet et sans prétention aucune surtout après de si prestigieux noms, voici mon humble contribution pour tous les amoureux ,non pas de MB , mais présents sur MB Un jour, on rêve... ... d'entendre des mots bleus ceux qu'on dit avec les yeux ... de percevoir des gestes tendres ceux qu'on égare sans s'y attendre ... de vivre de fabuleux moments ceux qu'on crée avec des mots troublants ... d'entendre des doux délires ceux qu'on chuchote dans un sourire ... d'éprouver de nouveaux émois ceux qu'on déclenche d'un message délicat ... d'entendre des silences de tendresse ceux qu'on perçoit sous une caresse ... de frémir sous de subtils frissons ceux qu'on provoque avec passion ... de sentir des élans délicieux ceux qu'on chante avec un coeur amoureux ... d'entendre fredonner les espoirs, ceux qu'on peut voir dans un regard ... de s'embraser en feux joyeux ceux qu'on allume quand on est deux Myriam 14-02-2007 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cumulonimbus 0 Posté(e) 15 février 2007 ... !!! Cb Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Zaventem 0 Posté(e) 16 février 2007 Mon poète préféré qui pour moi est bien plus haut que Rimbault,... Charles Baudelaire. J'ai appris à connaître un peu sa vie tourmentée mais peu importe sa personnalité vaniteuse et égocentrique. Ses oeuvres sont de de pures merveilles : Voici un texte d'amour qui l'a écrit pour son amour Jeanne : Le serpent qui danse Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux, où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêle L'or avec le fer. A te voir marcher en cadence, Belle d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D'un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de Bohème, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D'étoiles mon coeur! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Zaventem 0 Posté(e) 16 février 2007 Un petit Hors Sujet peut être ...quoi que Je ne vais pas réouvrir un topic sur les poèmes car il n'intéresse peut être pas grand monde. Je voulais vous faire part de mon poème préfré de Baudelaire L'horloge Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit: «Souviens-toi! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi Se planteront bientôt comme dans une cible; Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse; Chaque instant te dévore un morceau du délice A chaque homme accordé pour toute sa saison. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote:Souviens-toi!- Rapide, avec sa voix D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois, Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde! Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or! Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi. Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi! Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide. Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard, Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge, Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!), Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! il est trop tard!» Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cruze 0 Posté(e) 16 février 2007 Zaventem J'adore ta poésie Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
starnet34 0 Posté(e) 27 février 2007 Un petit Hors Sujet peut être ...quoi que Je ne vais pas réouvrir un topic sur les poèmes car il n'intéresse peut être pas grand monde. Je voulais vous faire part de mon poème préfré de Baudelaire L'horloge Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit: «Souviens-toi! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi Se planteront bientôt comme dans une cible; Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse; Chaque instant te dévore un morceau du délice A chaque homme accordé pour toute sa saison. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote:Souviens-toi!- Rapide, avec sa voix D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois, Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde! Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or! Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi. Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi! Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide. Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard, Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge, Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!), Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! il est trop tard!» oui terrible ce poeme ! il a été chanté par Mylène Farmer dans son album "ainsi soit je" Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Poussin 0 Posté(e) 27 février 2007 Un petit Hors Sujet peut être ...quoi que Je ne vais pas réouvrir un topic sur les poèmes car il n'intéresse peut être pas grand monde. Je voulais vous faire part de mon poème préfré de Baudelaire L'horloge Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit: «Souviens-toi! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi Se planteront bientôt comme dans une cible; Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse; Chaque instant te dévore un morceau du délice A chaque homme accordé pour toute sa saison. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote:Souviens-toi!- Rapide, avec sa voix D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois, Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde! Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or! Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi. Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi! Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide. Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard, Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge, Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!), Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! il est trop tard!» Mylène l'a mis en musique il y a un bout de temps, tu devrais l'écouter, c'est très bien orchestré. (Mais qu'il est chiant avec sa mylène c'lui-là ) - Album Ainsi Soit-Je. - Chantée en ouverture de ses tout premiers concerts (1989). A écouter et pas à regarder, parce que... franchement... quelle coupe! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
chevalblanc 0 Posté(e) 28 février 2007 Mon poète préféré qui pour moi est bien plus haut que Rimbault,... Charles Baudelaire. J'ai appris à connaître un peu sa vie tourmentée mais peu importe sa personnalité vaniteuse et égocentrique. Ses oeuvres sont de de pures merveilles : Voici un texte d'amour qui l'a écrit pour son amour Jeanne : Le serpent qui danse Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux, où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêle L'or avec le fer. A te voir marcher en cadence, Belle d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D'un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de Bohème, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D'étoiles mon coeur! Et .... pour continuer sur ces poèmes mis en musique, François Feldman, chanteur bien discret ces dernières années, avait repris ce poème en chanson, sous le même titre .... ça devait être au début des années 90, pendant sa période de gloire. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites