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cumulonimbus

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  1. cumulonimbus

    Automne 2018

    Période du 16 au 20 novembre 2018 16 novembre 2018 Les conditions anticycloniques persistent avec un afflux d’air continental. Les zones d’éclaircies et les zones de brouillard / stratus sont toutefois différentes de celles de la veille. Cette fois-ci, c’est l’est du pays qui bénéficie d’éclaircies, et le centre et l’ouest qui sont plongés dans la grisaille. En Campine, on n’observe que temporairement du brouillard / stratus fractus en matinée, sinon le ciel est serein. Dans la région liégeoise, le ciel est souvent serein même toute la journée. En Ardenne, c’est plutôt le matin qu’on observe du brouillard, puis le ciel y est serein aussi. En Gaume, le stratus s’accroche plus longtemps, ce n’est qu’en après-midi qu’il fait beau. Dans toutes ces régions, les températures sont parfois basses la nuit (–3,2°C à Elsenborn ; –2,6°C à Genk ; –1,9°C à Kleine Brogel), mais en journée, il fait doux avec 11 à 12°C dans les Hautes-Fagnes, 11 à 13°C en région liégeoise et jusqu’à 15°C dans certaines vallées. Quelques valeurs : 15,0°C à Hastière 13,3°C à Angleur 11,7°C à Elsenborn 11,3°C à Strée (Huy) 11,2°C à Bierset 10,8°C à Mont-Rigi 10,0°C à Gorsem 9,7°C à Genk 9,3°C à Kleine Brogel 9,0°C à Koersel En Gaume et sur les plateaux de l’Entre-Sambre-et-Meuse, il fait le plus souvent autour de 8°C. À l’ouest et au centre du pays, on observe du brouillard et des stratus tout au long de la journée. Les minimas y sont le plus souvent positifs et ne descendent parfois pas en dessous de 5 ou 6°C. En journée par contre, il ne fait guère plus chaud avec des maxima le plus souvent proches de 6°C. Le maximum le plus bas revient à Essen, au nord d’Anvers, avec 4,8°C. En altitude il fait par contre très doux avec des températures dépassant par moments 13°C vers 1000 mètres d’altitude. En d’autres termes, l’inversion n’est vraiment résorbée nulle part : elle l’est partiellement dans les zones à éclaircies, et pas du tout ailleurs. 17 novembre 2018 Une zone anticyclonique reste bien présente entre la Norvège et le Belarus en passant par le sud de la Baltique avec, chez nous, des vents qui viennent en prédominance de l’est. Le ciel est désormais serein partout et, après une nuit froide avec des gelées nocturnes répandues (plus particulièrement sur ligne médiane sur le centre du pays), les températures sont plutôt douces en journée avec cependant des différences liées à l’inversion se résorbant plus ou moins. Le plus souvent, les maxima se situent autour de 9°C, avec cependant quelques îlots froids locaux sur l’ouest du pays (7°C) et avec des températures élevées dans la vallée de Meuse (12°C). Quelques valeurs : Hastière : 12,0°C Strée (Huy) : 11,8°C Angleur : 11,7°C … Kruishoutem : 7,0°C Ci-dessous, la particularité des températures froides de la nuit : Source : Infoclimat 18 novembre 2018 L’anticyclone est à présent centré sur la Scandinavie. Le temps reste beau (quelques cirrus et altocumulus) mais devient plus frais. Les minima, sur tout le pays, sont assez proches de 0°C tandis que les maxima se situent le plus souvent entre 7 et 9°C en plaine et entre 6 et 7°C sur les hauteurs. Quant aux vents, ils soufflent d’est à nord-est. Par endroit, les altocumulus ont donné lieu à un coucher de soleil flamboyant. Malheureusement, aucune photo vraiment représentative n’est disponible. Ci-dessous, la webcam de Cerfontaine a réussi à capturer au moins un peu l’ambiance de ce beau soir : Webcam MB – Cerfontaine – 18 novembre 2018 à 17h00 19 novembre 2018 L’anticyclone reste centré sur la Scandinavie tandis qu’une faible occlusion à caractère de front froid traverse le pays en fin de nuit. L’air qui suit cette occlusion est plus humide et encore un peu plus froid, avec un vent plus fort de nord-est qui accentue cette impression de froid. Le ciel est très nuageux ou couvert avec des stratocumulus, parfois doublés de cumulus et parfois accompagnés d’un peu de pluie. En deuxième moitié de journée, on note quelques éclaircies. C’est au littoral que les éclaircies sont les meilleures. En Haute Belgique, on note quelques chutes de neige. On observe un premier blanchiment très temporaire du sol des Hautes-Fagnes et des Cantons de l’Est en milieu de journée, et un blanchiment un peu plus important en fin de journée. Hautes-Fagnes – 19 novembre 2018 vers 22h – Crédit photo : Roland Piron Les températures maximales ont atteint 8°C au littoral, 6 à 7°C en plaine et près de 2°C sur les hauteurs. À noter que les rafales sont de presque 80 km/h en soirée au littoral. 20 novembre 2018 De faibles perturbations remontent du sud, mais la situation atmosphérique générale reste bloquée par des hautes pressions au nord, s’étendant de l’Islande à la Scandinavie. Les températures maximales perdent encore quelques petits degrés pour se situer le plus souvent entre 4 et 5°C en plaine et entre 0 et 1°C sur les hauteurs. Le temps est couvert et monotone avec une nappe de stratocumulus persistant toute la journée. Parfois on note un peu de pluie, voire un peu de neige fondante en fin de journée. Sur le sud du pays, ces stratocumulus sont plus minces et se déchirent parfois en éclaircies. Au littoral au contraire, les stratocumulus épais se doublent par moment de cumulus. Surtout en début de journée, le vent est parfois encore fort. Il vient principalement de l’est. Le matin, le sol est encore un peu blanc sur les Cantons de l’Est et sur les Hautes-Fagnes, neige qui persiste tant bien que mal en journée. À suivre…
  2. cumulonimbus

    Automne 2018

    Beausaint sous les nuages, mais au-dessus de la brume Webcam MB – Beausaint – 26 novembre 2018 à 08h40 Webcam MB – Beausaint – 26 novembre 2018 à 10h00 Webcam MB – Beausaint – 26 novembre 2018 à 12h00 Webcam MB – Beausaint – 26 novembre 2018 à 14h00 Webcam MB – Beausaint – 26 novembre 2018 à 16h00 Webcam MB – Beausaint – 26 novembre 2018 à 16h30
  3. cumulonimbus

    Automne 2018

    En date du 18 novembre, l'automne 2018 a atteint 456 h 43 min d'insolation, ce qui lui assure déjà une fière 5e place sur un total de 132. En outre, l'automne 2018 devient ainsi le plus ensoleillé depuis 1965. Il n'est pas exclu qu'en fin de compte, il parvienne à se hisser jusqu'à la 2e place. Seul le record de 1959 est désormais hors de portée. Les automnes les plus ensoleillés sont les suivants : 1959 (547 h 58 min) 1908 (485 h 58 min) 1965 (474 h 06 min) 1921 (462 h 53 min) +++ 2018, avec ses 456 h 43 min, se place à présent ici +++ 2011 (450 h 02 min)
  4. cumulonimbus

    Été 2018

    1er juin 2018 Commençons une fois encore par les précipitations. Alors qu’Uccle continue avec sa tendance sèche – les 8,4 mm du 1er juin n’inversant pas cette tendance, d’autant plus que les 4 jours qui suivent sont à nouveau secs –, d’autres régions du pays continuent à recevoir des précipitations intenses. L’énorme MCS qui a abordé le pays en fin de nuit continue à faire parler de lui. Celui-ci, très actif entre 7 et 8 heures, commence lentement à se « déglinguer » par la suite en perdant de son intensité mais en s’étalant jusqu’à couvrir la quasi-totalité du pays vers la mi-journée, désormais sous la forme d’une zone de précipitations. Celle-ci donne encore des précipitations par endroit très fortes, alors qu’elles sont parfois plutôt faibles ailleurs. Parmi les relevés sur 24 heures (1er juin 8h –> 2 juin 8h), nous avons les valeurs suivantes : Gorsem : 66,2 mm Angleur : 48,1 mm Elsenborn : 37,7 mm Stree (Huy) : 32,7 mm Bierset : 30,0 mm Pour certaines stations, il y a moyen de retrouver les détails de l’épisode pluvio-orageux. À Bierset, l’épisode entier lié à ce MCS totalise 37 mm (7 mm entre 6 et 8h ; 24 mm entre 8 et 14h ; 6 mm entre 14 et 19h). Plusieurs orages se sont manifestés le matin, avec une indication d’orage violent à 8h et une indication d’orage de grêle à 9h. Quelques autres données sur cet épisode orageux en région liégeoise nous donnent des quantités plus grandes encore, comme à Slins (55 mm) et à Oupeye (42 mm). À Elsenborn, l’épisode peut être décomposé comme suit : 21 mm entre 4 et 8h ; 32 mm entre 8 et 14h ; 5 mm entre 14 et 18h. Soit un total de 58 mm. Rappelons que les plus fortes cotes de cet épisode sont de 95 mm à Saint-Vith, 93 mm à Bütgenbach, 89 mm à Battice, 88 mm à Chaîneux, 71 mm à Vielsalm, 64 mm à Robertville, 62 mm à Herve, 61 mm à Jalhay, 59 mm à Waremme et 59 mm à Vaux-sous-Chèvremont pour reprendre les valeurs supérieures à celle d’Elsenborn. À Angleur, il est probable que l’épisode ait donné près de 70 mm d’eau (23,1 + 48,1 mm, une petite partie appartenant à un autre orage). Les conséquences de ces précipitations, par exemple, à la gare de Liège-Palais : Capture d’écran d’une vidéo de Nadia Saiadi L’étalement du MCS en une espèce de gros nimbostratus/altostratus, avec quelques cellules enclavées, devenant peu à peu moins actives, nous vaut une journée très grise et fraîche, avec régulièrement de la pluie tout au long de la journée. Au littoral, on observe en plus du brouillard en début de matinée. Les températures maximales, sous un vent soufflant en moyenne d’ouest, se situent entre 18 et 20°C en plaine (un peu moins au littoral avec 16-17°C) et entre 14 et 17°C sur les hauteurs (le moins dans les Hautes-Fagnes). 2 juin 2018 Une petite influence anticyclonique se dessine sur notre pays, mais les nuages ont beaucoup de mal à se dissiper. Par contre il ne pleut (généralement) plus. On note principalement des stratocumulus, qui plus tard en journée évoluent en partie en cumulus, avec quelques éclaircies, s’élargissant le soir. Parfois, on assiste aussi à deux couches distinctes : stratocumulus doublés de cumulus à un niveau plus bas. Les températures n’augmentent que peu par rapport à la veille, avec près de 20°C en plaine et 16-17°C sur les hauteurs. Ici et là, il fait un peu plus chaud, principalement en Campine, dans les vallées et en Gaume (Kleine Brogel : 22,6°C ; Aubange : 22,2°C ; Angleur : 22,0°C). À Bierset, une averse a encore réussi à se former (2 mm), mais le plus souvent, il n’y a plus de précipitations. 3 juin 2018 Il refait beau. Un faible anticyclone vient se placer au-dessus de nos régions, avant que son centre de gravité ne remonte vers la Mer du Nord, avec des vents se mettant à souffler de nord à nord-est. Cette dernière évolution est peu favorable à la chaleur en bord de mer, où le thermomètre reste coincé à 20°C, avec une brise de mer se combinant au vent général. Ailleurs, les températures remontent bien, avec le plus souvent 24-25°C en plaine et 20-22°C sur les hauteurs. En Campine, il faut un peu plus chaud avec 26,1°C à Koersel et 26,0°C à Kleine Brogel. Angleur connaît aussi du temps chaud avec 25,9°C. Le ciel est bleu avec quelques cirrus, tandis que des cumulus se forment en journée. Ils ne dépassent pas le stade de mediocris. Le matin, il y a parfois du brouillard. Au littoral, la convection est en grande partie empêchée par les eaux plus froides de la Mer du Nord, avec un fin d’après-midi / début de soirée même un peu de brouillard maritime. 4 juin 2018 Un anticyclone s’installe entre l’Islande et l’Écosse au nord d’un front froid. Ce front froid descend lentement sur la Mer du Nord en direction de nos régions, mais ne nous concerne pas encore. Le temps est beau en bien des régions après dissipation – là où il y en a – des brumes et stratus matinaux. En journée, la convection est un peu plus marquée avec des cumulus atteignant parfois le stade de congestus. On note aussi quelques cirrus et quelques altocumulus. Malgré un petit vent de nord à nord-est, les températures sont élevées et atteignent 24 à 27°C en plaine et dans les vallées et près de 23°C sur les hauteurs. Les valeurs maximales les plus élevées sont les suivantes : Kleine Brogel : 27,4°C Aubange : 27,2°C Angleur : 27,1°C Koersel : 27,1°C Au littoral, on observe du brouillard, puis un ciel couvert avec des stratocumulus et le temps est très frais. La température maximale ne dépasse pas 15,6°C à Zeebruges et 16,2°C à Middelkerke avec un vent de nord ou de nord-nord-est bien présent. Ce vent pousse l’air frais jusque loin à l’intérieur des terres. Même Ypres et l’ouest du Hainaut sont touchés par des brumes et des stratus qui évoluent plus tard en stratocumulus (et, dans la zone limite, en cumulus plus ou moins fractus produits du déchirement des stratocumulus). Dans ces régions, les températures ne sont pas très élevées non plus, avec 19,7°C à Passendaele et 19,9°C à Beitem. Autour de Gand, on note 21,4°C à Zelzate et 22,2°C à Semmerzake. 5 juin 2018 Le front froid s’avance vers notre pays, puis se disloque sur celui-ci. Il entraîne cependant une portion d’air frais sur une grande partie du territoire. Seule la Gaume en est vraiment épargnée. Au littoral, le temps est particulièrement frais avec des stratocumulus couvrant la totalité du ciel ou presque, avec parfois des fractus en dessous, principalement le matin. Il faut attendre le soir pour apercevoir les premières éclaircies. Avec un vent désagréable de nord-nord-est, la température ne dépasse pas 14,9°C à Zeebruges et 15,1°C à Middelkerke. À l’intérieur des terres, le temps est couvert aussi avec des stratus / stratocumulus ne se déchirant parfois que le soir, sinon l’après-midi. En fonction de l’insolation, les températures maximales en plaine se situent entre 17 et 23°C. C’est à l’ouest que les températures sont les plus basses (Passendaele : 17,1°C ; Beitem : 17,4°C ; Semmerzake : 18,3°C) et à l’est qu’elles sont les plus élevées (Kleine Brogel : 22,6°C ; Koersel : 21,5°C). Au centre, on tourne autour de 19°C. En Gaume, le temps est tout autre, presque serein en matinée, avant la formation de cumulus l’après-midi, humilis et parfois mediocris. La température maximale atteint 27,6°C à Aubange et 26,0°C à Buzenol. La Haute Belgique est touchée de façon variable par les nuages, avec en général du beau temps l’après-midi. Les températures : 21-22°C sur les plus hauts plateaux. À suivre…
  5. cumulonimbus

    Été 2018

    En date du 18 novembre, l'automne 2018 a atteint 456 h 43 min d'insolation, ce qui lui assure déjà une fière 5e place sur un total de 132. En outre, l'automne 2018 devient ainsi le plus ensoleillé depuis 1965. Il n'est pas exclu qu'en fin de compte, il parvienne à se hisser jusqu'à la 2e place. Seul le record de 1959 est désormais hors de portée. Les automnes les plus ensoleillés sont les suivants : 1959 (547 h 58 min) 1908 (485 h 58 min) 1965 (474 h 06 min) 1921 (462 h 53 min) +++ 2018, avec ses 456 h 43 min, se place à présent ici +++ 2011 (450 h 02 min)
  6. cumulonimbus

    Automne 2018

    Deux images valent mieux qu'un long discours. Webcam IRM – Diepenbeek – 16 novembre 2018 à 16h35 Webcam IRM – Melle – 16 novembre 2018 à 16h35
  7. cumulonimbus

    Automne 2018

    7 novembre 2018 Un front froid traverse notre pays dans le courant de la soirée de la veille et est suivi d’air maritime un peu moins doux. Une autre perturbation frontale aborde notre pays en milieu de journée tandis que des courants d’ouest s’établissent sur l’Océan avec d’autres perturbations. Une tentative de retour, donc, de la circulation zonale. Cela se traduit au centre du pays par quelques éclaircies le matin, avec cirrus, altocumulus et stratocumulus à l’arrière de la première perturbation, tandis que le ciel se couvre rapidement à l’approche de la seconde perturbation, avec un nimbostratus (faiblement) pluvieux accompagné d’un peu de vent. Ensuite, le temps se lève à nouveau, mais avec un ciel voilé de cirrostratus / altostratus et quelques fractus et stratocumulus en dessous, présentant parfois un aspect quelque peu tourmenté. Webcam MB – Schaerbeek – 7 novembre 2018 à 16h10 Ailleurs, le temps n’est pas très différent sauf qu‘à l’ouest, le déroulement est un peu plus précoce et à l’est, un peu plus tardif. En soirée, on observe même déjà quelques coins de ciel bleu au littoral en soirée. Les températures maximales, en baisse, restent cependant encore douces pour la saison, avec 12 à 14°C en plaine et 10 à 12°C sur les hauteurs. Localement, les 15°C sont encore atteints (Angleur : 15,0°C ; Aubange : 15,4°C). 8 novembre 2018 Une circulation relativement zonale s’installe sur l’Océan, mais notre pays reste fort tributaire des hautes pressions sur l’est du continent, qui envoient une crête presque jusqu’à nos régions. Il s’ensuit que le dernier front qui a traversé notre pays la veille recule, ondule et finit par réaffecter (faiblement) le sud et l’est de la Belgique. Source : KNMI Dans ces régions, le temps est d’abord assez beau, avec des éclaircies et un mix de cumulus et stratocumulus (prédominance de cumulus), ensuite le temps devient plus nuageux avec cirrus, altocumulus et stratocumulus à base plus élevée que les précédents. Ailleurs dans le pays, il fait beau. En effet une large zone d’éclaircies s’établit entre les perturbations à l’ouest, sur l’Océan, et le front ondulant à l’est. Ceci est favorisé par des pressions restant assez élevées. Le ciel est parfaitement bleu, à l’exception de quelques rares cumulus / stratocumulus, et ici et là des cirrus. Dans l’air maritime d’origine méridionale, les températures restent douces avec des maxima de 12°C au littoral, 13 à 14°C en plaine et 9 à 10°C sur les hauteurs. La Gaume, en raison des nuages plus nombreux, reste plus fraîche avec 10 à 11°C. 9 novembre 2018 L’ancienne perturbation continue à onduler non loin du sud de notre pays avant de s’en approcher à nouveau en soirée, tandis que d’autres perturbations s’approchent de notre pays à partir de l’ouest. La dégradation du temps n’est cependant que très relative. Le ciel se voile en matinée avec des cirrus et cirrostratus, évoluant temporairement vers l’altostratus. L’après-midi, l’altostratus se déstructure en altocumulus avec à nouveau des éclaircies. Dans le sud du pays, le ciel demeure plus nuageux, avec parfois de la brume et des stratus / stratocumulus en matinée, puis un voile de cirrostratus / altostratus un peu plus persistant, accompagné de quelques altocumulus. Les températures maximales sont proches de celles de la veille, avec 13-14°C en plaine, parfois 15°C, et quelques 10°C sur les hauteurs. 10 novembre 2018 Il fait un temps de novembre ! L’une des rares fois au cours de ce mois de novembre, qui sortira autant des normes que les autres mois de cette année affolante 2018. Le ciel est couvert de stratocumulus / nimbostratus et il pleut par intermittence. Il n’y a que le soir qu’on voit quelques éclaircies, avec des précipitations devenant plus instables aussi et évoluant en averses. Le littoral, se retrouvant rapidement à l’ouest du front ondulant, connaît un temps meilleur, avec un matinée principalement des bancs de stratocumulus sous un voile d’altitude, puis une petite tendance aux averses l’après-midi, et de petites éclaircies. Les températures évoluent peu, avec 12 à 14°C en plaine et 9 à 10°C sur les hauteurs. Le sud du pays, un peu plus frais, connaît aussi de fortes précipitations avec 28,5 mm à Aubange, 27,0 mm à Buzenol et 22,7 mm à Bièvre. Ces précipitations tombent tout au long de la journée, avec un maximum d’intensité en début de soirée (6 mm par heure à Buzenol) lors du passage du sommet d’une ondulation frontale. Source : KNMI 11 novembre 2018 Une profonde dépression reste au sud de l’Islande et descend même un peu sur l’Océan. Les pressions sont hautes sur l’Afrique du Nord et le sud de l’Espagne, l’Italie et les Balkans. L’anticyclone continental s’est retiré loin vers le nord-est. Quoi de mieux pour qu’une véritable circulation d’ouest ou de sud-ouest s’instaure sur l’Europe de l’ouest, avec enfin les pluies tant attendues. Oui, tout « semble » aller dans ce sens. Mais il faut insister sur le mot « semble ». Car les prévisions sont formelles depuis plusieurs jours déjà : ça ne durera pas ! D’ailleurs à y regarder de plus près, il y a des signes qui ne trompent pas. L’anticyclone qui s’est retiré vers le nord-est ne fait que gonfler, avec une pression dépassant 1050 hPa en son noyau. Un petit front froid sur l’ouest de la Russie s’avance vers le sud et atteint la Mer Noire en cours de journée. Le régime continental est déjà prêt. Il ne lui faudra plus que quelques jours pour revenir chez nous ! Source : KNMI En attendant, profitons encore des pluies, qui seront même à nouveau abondantes par endroit en ce 11 novembre. Eh oui, le Belge en manque de pluie… Chièvres enregistre un total de 19,0 mm ; Uccle, 19,3 mm ; Bièvre, 23,8 mm ; Gouvy, 29,2 mm. De l’eau sur nos terres assoiffées ! Une perturbation ondule encore sur le sud du pays tandis que des lignes post-frontales intéressent les autres régions. Après des pluies tôt le matin, le temps reste très nuageux en matinée avec stratocumulus (et parfois des fractus) et quelques rares éclaircies. L’après-midi voit le retour d’altostratus / stratocumulus / nimbostratus pluvieux dans lesquels s’enclavent des cumulonimbus avec averses. Ce sont ces dernières qui sont responsables de grandes disparités dans la pluviosité. Uccle enregistre 19,3 mm et Beauvechain… 1,3 mm ! Zaventem, entre les deux, reçoit 12,0 mm. L’extrême sud du pays connaît un temps plus stable et un peu moins gris avec stratocumulus se disloquant partiellement et formation de cumulus plats. En après-midi cependant, les stratocumulus redeviennent plus nombreux et couvrent la quasi-totalité du ciel. Le littoral connaît des éclaircies aussi, mais là par régime instable, avec des cumulonimbus en mer. Les températures, toujours assez douces pour la saison, se situent le plus souvent entre 13 et 14°C en plaine et entre 9 et 10°C sur les hauteurs. 12 novembre 2018 Une journée très intéressante, qui mérite qu’on s’y attarde un peu. L’anticyclone russe, toujours aussi puissant, commence à reformer une véritable situation de blocage. Les pressions sont en forte hausse aussi sur l’Europe centrale tandis qu’une perturbation continue à onduler sur le sud de notre pays. Elle fait partie d’un vaste front s’étendant de la Finlande à l’Espagne et l’ouest du Maroc. À l’avant de ce front s’établit une arrivée massive d’air chaud qui subit en plus un effet de foehn en passant au-dessus des Alpes. Dans cette région, à Oberstdorf (Bavière), le ciel est bleu et la visibilité, extraordinaire. Malgré les 810 mètres d’altitude, la température y atteint 19,5°C ! Un peu au nord-est, le Hohenpeißenberg, à 977 mètres, atteint 19,9°C. Notez la température : le lieu d’où est prise la photo se situe à 2224 mètres d’altitude ! Plus près du front, un vaste couloir d’air toujours aussi chaud s’accompagne d’un ciel plus nuageux. L’ouest de l’Allemagne, mais surtout l’est de la France sont envahis par cet air chaud. À Colmar, la température atteint 21,6°C et à Nancy, 21,2°C ! Le temps dans ces régions est souvent nuageux à très nuageux avec stratocumulus et altocumulus quelquefois lenticularis, tandis que des cumulus se forment parfois dans les éclaircies. Ci-dessous, une image de l’ambiance à la frontière franco-allemande : Webcam EDRJ – aérodrome de Saarlouis – 12 novembre 2018 à 12h06 La Gaume se trouve à la lisière de cet air chaud, avec là aussi principalement des altocumulus et des stratocumulus, mais aussi des cirrus et cirrostratus. Les 17,0°C d’Aubange peuvent être considérés comme remarquables pour une 2e décade de novembre et constituent là l’une des températures les plus élevées à pareille époque de l’année. Mais en 2006, il y a fait plus chaud encore avec 18,4°C le 16 novembre et 17,4°C le 25 novembre, pourtant déjà situé dans la 3e décade. La station MB de Virton a enregistré 17,8°C alors que le record de la région se situe autour de 19°C (l’ancienne station de l’IRM de Virton avait enregistré 19,0°C le 11 novembre 1995). Une frange de cet air très doux s’est aussi retrouvée sur l’extrême est du pays, avec 14,4°C à Elsenborn. Mais là, on est resté très loin du record (18,8°C le 12 novembre 1995). La plus grosse partie du pays, toutefois, s’est retrouvée du mauvais côté du front, avec des températures moins élevées. Les 10 à 12°C observés le plus souvent en Basse et Moyenne Belgique sont très proches des normes saisonnières. Il convient de signaler que c’est aussi la dernière fois qu’on y enregistre des précipitations dignes de ce nom. Zaventem mesure 8,0 mm, Chièvres 6,0 mm et Uccle 5,7 mm. Sinon, les stations enregistrent le plus souvent entre 2 et 4 mm. Le temps est souvent au départ gris, avec nimbostratus se disloquant en cours de journée et faisant place à des altocumulus / stratocumulus sous lesquels on trouve encore quelques fractus. Les régions juste à l’ouest du front ondulant connaissent un ciel gris toute la journée. 13 novembre 2018 Des anticyclones se forment partout. L’anticyclone des Açores remontre (bien) le bout de son nez, un nouvel anticyclone, issu de celui-ci, est en train de se former sur la France tandis que l’anticyclone russe reste bien en place. Après la dispersion de nuages résiduels (principalement des stratocumulus doublés de cumulus, avec encore des gouttes de pluie), le temps devient beau, avec encore quelques cumulus et l’un ou l’autre banc d’altocumulus. Le littoral connaît le beau temps en premier tandis que le sud du pays reste plus longtemps nuageux, avec des cumulus plus nombreux. Plus aucune précipitation significative n’est enregistrée : les quelques gouttes du début de journée, quand il y en a eu, ne représentent que quelques dixièmes de millimètres. Les températures restent toujours dans le même ordre de grandeur que les jours précédents, avec des maxima de 13-14°C en plaine et 9-10°C sur les hauteurs. 14 novembre 2018 Un pont anticyclonique est en train de se mettre en place entre l’Espagne et la Russie. Le temps est très beau en presque toute région, avec l’après-midi un fin voile de cirrus. Le sud du pays connaît toutefois un brouillard assez coriace, que ne se dissipe qu’à la mi-journée en passant par le stade de stratus fractus. L’Entre-Sambre-et-Meuse est également concernée par des brouillards. Grâce à un petit vent de sud à sud-est, encore tout juste assez fort pour résorber en grande partie l’inversion, le temps reste doux en journée, avec des maxima de 13 à 14°C en plaine et de 9 à 10°C sur les hauteurs. Des disparités existent cependant dans l’évolution diurne des températures en fonction de la présence ou de l’absence de brouillard. À Uccle, le thermomètre monte vite, dès le milieu de la matinée, ce qui fait qu’une grande partie de la journée se passe dans la douceur. À Buzenol, la matinée reste très fraîche et la douceur n’est présente que temporairement l’après-midi, après dissipation complète du brouillard. 15 novembre 2018 La cellule anticyclonique qui était née sur la France s’est ensuite déplacée vers l’est avant de fusionner en cours de journée avec l’anticyclone russe. Grâce à des hausses de pressions également sur la Suisse, l’origine de la masse d’air reste méridionale et le vent souffle en moyenne de sud-est. La combinaison des courants méridionaux et de la compression adiabatique anticyclonique donne des températures très élevées pour la saison en altitude, jusqu’à 10°C au niveau 850 hPa vers 1550 mètres. En surface, les températures sont très contrastées d’un endroit à l’autre en raison de la résorption ou non de l’inversion et de son corollaire, la dissipation ou non du brouillard. Une grande partie du pays connaît un temps très ensoleillé avec un ciel tout à fait serein. Dans le sud du pays cependant, la brume ne parvient pas à se dissiper, avec un stratus qui persiste toute la journée. En Ardenne, la situation est variable, avec certains endroits ensoleillés du matin au soir et d’autres qui héritent du brouillard qui déborde des vallées soit en matinée, soit en soirée. L’extrême ouest du pays est concerné par une nappe étendue de stratus présente sur la France qui déborde sur notre pays en cours de journée. Sur l’ouest du Hainaut, la journée commence sous le soleil, mais dès la fin de la matinée, le ciel se couvre de stratus, qui persistera jusqu’à la fin de la journée. Temporairement, ces stratus se répandent jusqu’à la partie centrale du Hainaut. Source : IRM Ci-dessus : la nappe de stratus qui déborde de la France sur l’ouest de notre pays, tandis que le sud reste sous ces stratus. En soirée et surtout après le coucher du soleil, ces brumes et stratus se répandent encore davantage. Il en résulte de grandes différences dans les températures. Uccle monte jusqu’à 16,9°C tandis que Buzenol doit se contenter de 4,6°C. Le plus souvent, les maxima atteignent 14-15°C dans les zones ensoleillées des plaines, et jusqu’à 12-14°C sur les hauteurs. Dans les zones à brouillard ou stratus, cela dépend essentiellement de l’heure de dissipation (ou d’apparition) de ce brouillard ou stratus. Plus dans le détail, nous avons Angleur et Uccle qui arrivent au sommet du hit-parade, avec respectivement 17,2°C et 16,9°C. Au vu de la couche d’air à 14°C présente à quelques 300 mètres au-dessus du sol, on peut dire que ce sont les seuls endroits où l’inversion (de basse couche) réussit à se résorber totalement. Sinon, il n’y a que la Hestre, Gosselies et Gembloux qui franchissent encore la barre des 15°C, avec respectivement 16,0°C, 15,4°C et 15,1°C. Les maxima les plus bas correspondent évidemment aux zones où le brouillard ne s’est pas dissipé. C’est le cas de Buzenol (4,6°C) et d’Aubange (5,6°C). L’inversion, même en journée, y demeure très marquée, avec près de 5°C en surface (voir valeurs de Buzenol et d’Aubange), 2°C au sommet de la couche de brouillard et de stratus (400-500 mètres de hauteur au-dessus du sol, soit quelques 800 mètres d’altitude). Au-dessus, la température se situe autour de 10/11°C. Sur l’ouest du pays, la montée des températures est « cassée » par l’arrivée des stratus, avec pas plus de 9,4°C à Beitem et 9,9°C à Passendaele. On remarquera enfin la chute très rapide des températures aux endroits exposés. À Elsenborn par exemple, la température atteignait encore 11,5°C à 16 heures pour tomber à –1,0°C à 19 heures ! À suivre…
  8. cumulonimbus

    Automne 2018

    Températures remarquablement élevées en Gaume hier 12 novembre 2018 Au sud-est d'un front ondulant, c'est-à-dire du côté chaud, l'extrême sud du pays a connu des températures remarquablement élevées pour une deuxième décade de novembre. À Aubange, le thermomètre est monté jusqu'à 17,0°C. Il faut sans doute remonter jusqu'à 2006 pour trouver mieux avec 18,4°C le 16 novembre (et encore 17,4°C le 25 novembre !) En 1995 par contre, Aubange n'avait atteint que 16,8°C le 12 novembre en raison de la persistance d'une inversion, alors que dans bien d'autres endroits du pays, la température avait atteint 20°C voire plus. La station MB de Virton a enregistré hier 17,8°C. Le record pour cette région se situe autour de 19°C pour une deuxième décade de novembre. Une frange de cet air très doux s'est aussi retrouvée sur l'extrême est du pays avec 14,4°C à Elsenborn. Mais là, on est resté très loin du record (18,9°C le 12/11/1995). Ailleurs dans le pays, au nord-ouest du front, les températures maximales ont souvent été proches de 11°C, ce qui correspond aux normes saisonnières. Plus d'infos dans les jours à venir.
  9. cumulonimbus

    Automne 2018

    C'est ce qu'on pourrait appeler une température stable. (Uccle, nuit du 11 au 12 novembre. Source : IRM.)
  10. cumulonimbus

    Automne 2018

    1er novembre 2018 Des constructions anticycloniques, tant sur l’Océan que sur le Continent, atténuent les perturbations présentes sur notre pays. Un retour vers une circulation d’ouest demeure exclu. Le temps est gris avec altostratus / altocumulus, parfois doublés de stratocumulus, voire de fractus sous les (quelques) précipitations. Au sud du pays, on note aussi quelques nuages d’instabilité et, en contrepartie, quelques éclaircies. Au littoral, on observe également quelques éclaircies par effilochement de l’altostratus en cirrus. Les précipitations en journée restent très modestes (1 à 2 mm au plus) et tombent l’après-midi. La nuit qui suit, il en tombe un peu plus, mais ce sera la dernière fois avant une nouvelle période de beau temps. Les températures maximales sont proches des normes saisonnières, avec le plus souvent 12 à 13°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs. Au littoral, mais aussi sur l’ouest des plaines, il fait plus doux avec 14 à 15°C. Le vent souffle de sud-est à sud, et s’oriente au sud-ouest dans la nuit du 1 au 2. 2 novembre 2018 La dernière perturbation, qui traverse le pays la nuit du 1 au 2, se présente sous la forme d’un front froid et est suivie par une hausse rapide de la pression des suite d’un anticyclone qui se renforce sur la Manche et qui se centre sur le sud de notre pays dans le courant de la nuit du 2 au 3. L’amélioration du temps ne se fait pas attendre. Le ciel est bleu dès le matin et le reste, si l’on excepte quelques bancs de stratocumulus résiduels. L’après-midi, des cumulus se développent dans un air plus froid dans les couches moyennes (temporairement –2/–3°C au niveau 850 hPa). Plus haut, une inversion empêche un trop grand développement de ces cumulus. Le soir, les traînées d’avion restent longtemps visibles. Dans le sud du pays, les stratocumulus sont plus persistants et se doublent d’abord de cumulus avant de se disperser (le plus tard dans l’extrême sud). Au littoral, le ciel est très limpide mais les cumulus sont présents dès le matin. Les températures, grâce au soleil, remontent en journée pour atteindre 11 à 12°C en plaine et 6 à 7°C sur les hauteurs (d’où la petite instabilité de basses couches). Les vents soufflent d’abord de sud-ouest à l’intérieur des terres puis, comme c’est déjà le cas à la côte, ils s’orientent au secteur ouest à nord-ouest. 3 novembre 2018 L’anticyclone poursuit sa course et se déplace de l’Allemagne à la Pologne en cours de journée. De ce fait, l’air redevient continental chez nous, avec des vents de sud à sud-est. Le temps est beau à faiblement voilé par des cirrus. Au littoral, on note aussi quelques altocumulus et des cirrus spissatus parfois denses. La nuit est d’abord froide, avec 0 à –2°C en plaine et jusqu’à –5°C dans certaines vallées ardennaises (–5,0°C à Givry comme valeur la plus basse). Sur certains plateaux et aux endroits moins exposés, le minimum ne descend pas en dessous de 2 à 3°C. En journée, les températures restent assez fraîches malgré le soleil, avec 10 à 11°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs. En altitude par contre, les températures remontent bien, pour déjà atteindre 5°C au niveau 850 hPa en soirée. 4 novembre 2018 L’anticyclone poursuit se course vers le nord-est mais continue à influencer le temps sur nos régions. La nuit est à nouveau froide avec des valeurs jusqu’à –2°C aux endroits exposés en plaine et jusqu’à –3°C dans certaines vallées ardennaises, mais aussi brabançonnes. Sur la plupart des plateaux par contre, la température ne descend pas en dessous de 2 à 3°C. Au littoral, ces valeurs se situent même entre 4 et 6°C (6°C pour la bordure immédiate de la mer). En altitude, l’air continue à se réchauffer pour atteindre 13 à 14°C vers 1000 mètres d’altitude en soirée. En surface, ce réchauffement ne réussit que partiellement en raison d’une résorption incomplète de l’inversion en journée. Les endroits les plus privilégiés enregistrent 14 à 15°C, d’autres restent plus proches de 12°C, voire un peu moins. Le maximum le plus élevé s’observe à Angleur (15,1°C), le plus bas en plaine à Anvers-Deurne (11,6°C). En Ardenne, Saint-Hubert ne dépasse pas 10,5°C. Le temps est ensoleillé, avec un léger voile de cirrus tendant à se disperser en journée. Dans le sud du pays, on observe parfois aussi du brouillard le matin, voire des stratus en matinée. Au littoral, le voile est un peu plus épais, et se double de quelques altocumulus. Le vent souffle en moyenne de sud-est. 5 novembre 2018 Une arrivée massive d’air chaud se prépare, entre des hautes pressions sur l’Europe orientale et des basses pressions sur le Golfe de Gascogne. Les températures en air libre sont particulièrement élevées. Au-dessus de Beauvechain, vers 300 mètres d’altitude (200 mètres de hauteur au-dessus du sol), la température atteint 18°C en soirée. En surface, après une nuit moins froide que la précédente, les températures atteignent le plus souvent 14 à 15°C en plaine et ce, comme la veille, en raison d’une résorption incomplète de l’inversion. La Haute Belgique connaît une situation assez variable, avec 13°C sur les Hautes-Fagnes mais seulement 10°C sur le plateau ardennais. La plus haute température revient à Hastière avec 15,2°C. Les vents continuent à souffler de sud-est. 6 novembre 2018 Le régime dépressionnaire devient lentement prédominant sur nos régions, mais n’influence pas encore négativement le temps. Que du contraire ! Un flux d’air extrêmement chaud arrive jusqu’à chez nous, et plusieurs records sont battus sur l’ouest et le sud-ouest de notre pays. Dans d’autres régions, les records sont parfois approchés. Voyons cela en détail. Dunkerque (FR) : 19,1°C (record : 20,1°C le 07/11/2015, série [utilisée] depuis 1953) Coxyde : 18,5°C (record : 19,8°C le 07/11/2015, série disponible depuis 1973) Middelkerke : 19,0°C (record : 19,2°C le 07/11/2015, série disponible depuis 1973) Zeebruges : 19,2°C (courte série ; 19,2°C le 07/11/2015 ; 18,4°C le 01/11/2014) * Passendaele : 19,8°C (courte série ; 19,8°C le 07/11/2015 ; 19,2°C le 01/11/2014) * Beitem : 20,0°C (ancien record : 19,5°C le 07/11/2015, série disponible depuis 1953) Kruishoutem : 21,0°C (ancien record : 20,5°C le 01/11/2014, série disponible depuis 1985) Melle : 20,9°C (courte série ; 20,0°C le 07/11/2015 ; 19,6°C le 01/11/2014) * Lille (FR) : 20,3°C (ancien record : 20,1°C le 07/11/2015 [20,1°C le 12/11/1995], série [utilisée] depuis 1953) Chièvres : 20,7°C (ancien record : 19,7°C les 06/11/1955 et 07/11/2015, série disponible depuis 1954) Gosselies : 18,5°C (record : 20,4°C le 01/11/2015, série disponible depuis 1984) Sivry : 18,8°C (série incomplète ; 21,6°C le 01/11/2015 ; 19,6°C le 01/11/2014 ; 19,2°C le 12/11/1995 ; 19,0°C le 04/11/1994) * Uccle : 19,2°C (record : 20,8°C les 01/11/2015, série [utilisée] depuis 1953) Zaventem : 18,8°C (record : 20,0°C le 04/11/1994, série disponible depuis 1973) Beauvechain : 18,2°C (record : 20,5°C le 04/11/1994, série disponible depuis 1953) Sint-Katelijne-Waver : 18,6°C (record : 20,6°C le 04/11/1994, série disponible depuis 1983) Deurne : 17,9°C (record : 20,3°C le 04/11/1994, série disponible depuis 1953) Stabroek : 18,5°C (record : 19,6°C le 05/11/1994, série disponible depuis 1976) Schaffen : 19,6°C (série incomplète ; 19,0°C le 07/11/2015 ; 20,7°C le 01/11/2014) * Gorsem : 18,4°C (record : 21,4°C le 04/11/1994, série disponible depuis 1982) Koersel : 21,4°C (record : 22,6°C le 04/11/1994, série disponible depuis 1983) Kleine Brogel : 17,7°C (record : 22,6°C le 04/11/1994, série disponible depuis 1953) Maastricht (NL) : 17,9°C (record : 21,4°C le 01/11/2014, série [utilisée] depuis 1953) Angleur : 19,1°C (série incomplète ; 22,1°C le 04/11/1994) * Bierset : 19,5°C (record : 21,3°C le 05/11/1994, série disponible depuis 1953) ** Mont-Rigi : 17,6°C (record : 19,7°C le 01/11/2015, série disponible depuis 1953) Spa : 17,5°C (record : 19,5°C le 01/11/2014, série disponible depuis 1982) Hastière : 18,0°C (record : 21,2°C le 01/11/2014, série disponible depuis 1977) Florennes : 17,2°C (record : 19,6°C le 01/11/2015 [20,0°C le 12/11/1995], série disponible depuis 1976) Dourbes : 17,8°C (record : 20,5°C le 01/11/2014, série disponible depuis 1965) Saint-Hubert : 15,4°C (record : 18,8°C le 01/11/2014, série disponible depuis 1953) Bièvre : 16,7°C (courte série ; 20,6°C le 01/11/2015 ; 18,4°C le 01/11/2014) * Gouvy : 16,0°C (série incomplète ; 16,8°C le 01/11/2015 ; 17,0°C le 01/11/2014) Buzenol : 15,3°C (série incomplète ; 18,0°C le 07/11/2015 ; 17,9°C le 01/11/2014 ; 17,4°C le 11/11/1995 ; 16,4°C le 04/11/1994) Aubange : 17,4°C (série incomplète ; 19,4°C le 07/11/2015 ; 16,8°C le 01/11/2014 ; 16,8°C le 12/11/1995 ; 16,4°C le 04/11/1994) * Luxembourg (LU) : 14,1°C à 14 h (record : 18,4°C le 06/11/2011, , série disponible depuis 1953) ** * : pour les courtes séries et les séries incomplètes, les valeurs précédentes susceptibles d’être (ou d’avoir été proches) des records sont indiquées lorsqu’elles sont disponibles. ** : le maximum de Luxembourg n’est pas disponible, la valeur horaire de 14 h est la plus élevée de la journée. Comme nous pouvons le constater, les valeurs sont très élevée sur l’ouest avec 21,0°C à Kruishoutem (entre Courtrai et Gand) ! Non loin de Gand, nous avons aussi les 20,9°C de Melle. Le Hainaut occidental se défend pas mal aussi avec 20,7°C à Chièvres. Toutes ces valeurs sont exceptionnelles. Cet îlot de chaleur est très visible aussi au niveau des stations du réseau de MétéoBelgique avec 21,8°C à Rumillies et 21,7°C à Kain (les deux stations étant situées près de Tournai). Ces valeurs sont d'ailleurs tout à fait en ligne avec les 21,6°C relevés par l'IRM à Zulzeke (Kluisbergen), à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Tournai. Pour ces deux stations MB, nous avons les données comparatives suivantes avec le passé : Rumillies : 21,8°C (06/11/2018) ; 20,2°C (01/11/2015) ; 20,0°C (01/11/2014) ; 19,9°C (07/11/2015) Kain : 21,7°C (06/11/2018) ; 20,6°C (01/11/2014) ; 20,1°C (01/11/2015) ; 19,8°C (07/11/2015) Cela revient à dire que les températures de 6 novembre sont les plus élevées depuis au moins 1994 dans la région, si pas les plus élevées dans l’absolu pour un mois de novembre. Si l’on prend la station de Lille, qui dispose d’une longue série, le record y est battu. Un autre îlot de chaleur se retrouve en Campine avec 21,4°C à Koersel (au nord de Hasselt), mais là, il ne s’agit pas d’un record. En plus, la situation dans cette région est fort variable d’un endroit à l’autre en raison de l’inversion. La station MB de Brée, à une bonne vingtaine de kilomètres à l’est-nord-est, n’enregistre pas plus de 16,6°C. Dans et autour de Liège, l’inversion joue un grand rôle aussi. Bierset, avec 19,5°C, monte plus haut qu’Angleur avec 19,1°C, tandis que la station MB de Liège doit se contenter de 17,4°C. De façon générale, on peut dire que les températures maximales atteignent le plus souvent quelques 19°C au littoral, entre 20 et 21°C sur les plaines occidentales, entre 18 et 20°C sur les plaines orientales et entre 15 et 18°C sur les hauteurs (15°C pour le plateau ardennais, 17-18°C pour les Hautes-Fagnes). La Gaume, qui souffre le plus de l’inversion, ne dépasse pas 15 à 17°C. En altitude, l’air est particulièrement chaud aussi, avec au-dessus de Beauvechain 19°C vers 500 mètres, 14°C vers 1000 mètres et 9 à 10°C vers 1500 mètres. Ceci indique bien qu’une petite inversion a subsisté dans les très basses couches presque partout en Belgique. Le temps est légèrement voilé de cirrus, avec régulièrement en dessous des bancs plus ou moins importants d’altocumulus et de stratocumulus. Certains de ces altocumulus présentent un aspect « laineux » très marqué. Des éclaircies au bon moment (quand le soleil est le plus fort) sur certaines régions de l’ouest du pays permettent justement ces températures extraordinairement élevées qu’on ne trouve pas (vraiment) ailleurs. Ajoutons à cela que pas mal d’endroits en Belgique connaissent un ciel flamboyant tant au lever qu’au coucher du soleil. Nivelles peu après 7 heures du matin – crédit photo : Attila Fekete Nivelles vers 17 heures – crédit photo : Attila Fekete Le vent, quant à lui, souffle de sud à sud-est avec de petites rafales, mais généralement insuffisantes pour vraiment résorber l’inversion. À Uccle par exemple, le vent souffle un peu plus fort en matinée que l’après-midi, avec une température qui monte rapidement à 18,7°C à 11 heures, mais ensuite cette température se met à stagner, voire à baisser un peu (18,1°C à 12h) au contact d’un sol qui ne se réchauffe plus vraiment, d’autant plus que l’insolation est quelque peu freinée par les voiles nuageux qui, comme mentionné plus haut, sont moins marqués à ce moment dans certaines régions de l’ouest du pays. En tout cas, cette situation exceptionnelle du 6 novembre en est une de plus au cours de cette année 2018, qui commence vraiment à être hors normes !
  11. cumulonimbus

    Automne 2018

    Des records sont tombés ou sont en passe de tomber sur l’ouest et le sud-ouest du pays en ce 6 novembre 2018. À Chièvres, la température a atteint 20,5°C à 14 heures. C’est la plus haute température jamais relevée à cette station en novembre depuis qu’elle existe (avril 1954). Précédemment, la température a atteint 19,7°C le 6 novembre 1955 et le 7 novembre 2015 ; 19,0°C le 3 novembre 1994 ; 18,8°C le 11 novembre 1995 et 18,7°C le 1er novembre 2014. À Semmerzake (près de Gand), le thermomètre affichait 19,7°C à 14 heures. C’est (déjà) très près du record, qui est de 20,5°C le 4 novembre 1994. À Lille, le record est égalé dès 14 heures avec 20,1°C. Une telle valeur avait été atteinte le 12 novembre 1995 et le 7 novembre 2015. Une autre très haute valeur a été observée à Melle (également près de Gand) avec 20,9°C. Le 7 novembre 2015, on y a observé 20,0°C, et 19,6°C le 1er novembre 2014. Malheureusement, cette station ne dispose pas d’une longue série. Nous vous tenons au courant…
  12. cumulonimbus

    Automne 2018

    Et voici le petit dernier pour octobre. 31 octobre 2018 Les basses pressions et les perturbations qui y étaient associées s’éloignent rapidement vers le nord au-dessus de la Mer du Nord et de la Scandinavie et finissent par disparaître des cartes météorologiques. Une nouvelle perturbation à caractère de front chaud nous arrive depuis le sud, mais elle est très faible. Les températures remontent mais restent modeste, avec des maxima de 11-12°C en plaine et de 8-9°C sur les hauteurs. Mais d’abord, la nuit a été fort froide dans l’extrême sud du pays, avec –3,2°C à Aubange. Le ciel est d’abord voilé de cirrostratus / altostratus, qui s’effilochent ensuite en belles éclaircies. Puis le ciel devient très nuageux avec altocumulus et stratocumulus sous un nouveau voile d’altitude. Au littoral, le ciel est plus clair, avec juste quelques bancs d’altocumulus, puis un voile plus léger constitué essentiellement de cirrus. Au sud et à l’est du pays par contre, le ciel est plus nuageux avec de nombreux altocumulus / stratocumulus, et en plus des brumes matinales. Ici et là, on note quelques gouttes de pluie, avec en général quelques dixièmes de millimètres au plus. Quelques points, ici et là, ont davantage de pluie. Le vent, quant à lui, souffle essentiellement de sud-est. Ceci termine un mois où les circulations d’ouest ont à nouveau été aux abonnés absents. Une petite tentative les 1er et 2 octobre, avec un front froid suivi d'une nouvelle perturbation frontale, a vite échoué devant un anticyclone étouffant presque dans l’œuf cette tentative par un rejet vers le nord de ce nouveau train de perturbations. Une seconde tentative, le 11 octobre, échoue rapidement aussi en raison d’un flux devenant de plus en plus méridional et des perturbations restant bien à l’ouest. L’ex-tempête tropicale « Leslie » y est peut-être pour quelque chose. Il s’ensuit un temps en moyenne très ensoleillé pendant ces deux décades, avec des températures élevées, et temporairement extrêmement élevées pour la saison. Les dégradations du temps de la 3e décade, qui ont donné quelques pluies, ne sont pas non plus le fruit de circulations zonales classiques, mais de circulations de nord-ouest, voire de nord. Quant aux fortes pluies des 29-30 octobre (et encore, il n’y en a pas eu pour tout le monde), elles sont l’œuvre d’une situation atmosphérique complexe qui n’a rien à voir avec nos pluies habituelles (qui auraient alors été issues d’un front certes fort actif, mais en provenance de l’ouest). Des contrastes thermiques (brèves périodes froides) tempèrent les moyennes de températures, et des pluies occasionnelles donnent ici et là des totaux pluviométriques qui semblent tout à fait raisonnables, mais cela ne fait que masquer en partie le côté exceptionnel et inédit des situations atmosphériques que nous sommes en train de vivre et qui perdurent depuis (quasiment) le début de l’année. Vu sous cet angle, même la grande année 1976 a été moins anormale que celle-ci. Peut-être 1921, au vu des précipitations, a été équivalente en termes d’anomalies. Une comparaison sur base des cartes de l’époque, corroborées par les réanalyses, pourrait être intéressante pour voir s’il y a vraiment des ressemblances. Cependant, si novembre, et puis décembre continuent sous un régime anticyclonique, le côté exceptionnel de 1921 passera à son tour à la trappe au profit de 2018 et ce, même si des contrastes thermiques ou de fortes pluies occasionnelles devaient « égaliser » les statistiques. En tout cas, le côté inquiétant de ce qui se passe avec notre météo est indéniable.
  13. cumulonimbus

    Automne 2018

    25 octobre 2018 Théoriquement, nous nous trouvons toujours du côté chaud, avec le front qui ondule au nord de nos régions. Mais les températures élevées, nous ne les retrouvons plus qu’en altitude. Et encore… La baisse progressive des pressions fait lentement baisser les températures en altitude aussi, par effet adiabatique. En surface, les vents d’ouest acheminent un air humide et frais, sous un ciel couvert de stratocumulus. Quelques rares éclaircies sont observées, principalement dans l’extrême nord-ouest et l’extrême sud-est du pays. Les températures maximales ne dépassent plus 12 à 13°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs. Mais l’air (encore) relativement chaud présent plus haut en altitude empêche toujours les précipitations (excepté de faibles quantités), ce qui fait que le déficit ne se résorbe toujours pas. 26 octobre 2018 Un front froid traverse le pays et, cette fois-ci, l’air froid se manifeste aussi en altitude. C’est surtout au niveau 700 hPa et 500 hPa que la chute des températures est la plus évidente avec, au niveau 700 hPa, une température qui passe de –1°C à –12°C et, au niveau 500 hPa, de –17°C à –26°C. Lors du passage du front, le temps devient radicalement différent : on passe d’un régime stable à un régime instable, en premier lieu au littoral où la transition est très visible avec des stratocumulus qui sont peu à peu remplacés par des cumulus et cumulonimbus accompagnés d’averses, tandis que les éclaircies se dessinent de mieux en mieux aussi. À l’intérieur des terres, la transition se fait plus tardivement avec des stratocumulus qui persistent, mais en fin d’après-midi ou en soirée, on observe des averses : les premières précipitations dignes de ce nom ! À Essen, il tombe 10,3 mm d’eau, et 8,1 mm à Retie tout comme à Kruishoutem, et 8,0 mm à Middelkerke. Mais comme d’habitude par temps d’averses, il n’y en a pas pour tout le monde. Principalement le sud et l’est du pays connaissent peu ou pas de précipitations, mais la situation est très variable ailleurs aussi. À Retie par exemple, il tombe régulièrement des averses, d’intensité variable, pendant une bonne partie de la nuit. À Chièvres, les averses se concentrent presque exclusivement sur le début de la soirée. Angleur passe entre les mailles du filet (0,0 mm), tout comme Hastière (0,1 mm). Les températures maximales se situent souvent autour de 12°C en plaine et de 5 à 6°C sur les hauteurs. Mais avec le passage du front, la température perd plusieurs degrés. Le vent souffle d’ouest à sud-ouest, mais s’oriente très nettement au nord-ouest au littoral après le passage du front. 27 octobre 2018 Dans l’air polaire à l’arrière du front, les températures sont froides pour la saison en altitude, avec –2°C au niveau 850 hPa, –12°C au niveau 700 hPa et temporairement –29°C au niveau 500 hPa. Au-dessus d’une mer du Nord dont les eaux ont une température de 14°C le long des côtes et même de 15°C au large, cela génère pas mal d’instabilité. Et comble du paradoxe, les températures le long du littoral sont plus basses que bon nombre de températures à l’intérieur des terres, avec des maxima ne dépassant pas 9,4°C à Zeebruges, 8,8°C à Middelkerke et 8,9°C à Coxyde (pour 10,4°C à Anvers et 10,3°C à Stabroek, par exemple). Mais ce n’est un paradoxe qu’en apparence. Les très nombreuses averses formées par ce contraste thermique génèrent pas mal de courants descendants froids entraînés par les précipitations convectives, et les éclaircies sont trop brèves pour que la température ait le temps de remonter entre les averses. L’image ci-dessous montre l’ambiance qui règne à la côte belge et ce, dès le matin. Webcam IRM – Zeebruges – 27 octobre 2018 à 8h45 Ces maxima bas concernent aussi l’ensemble des plaines flamandes occidentales, où les éclaircies sont rares. Notamment Passendaele ne dépasse pas 7,0°C. Ailleurs, de meilleures éclaircies entre des averses plus espacées permettent encore parfois aux maxima d’atteindre, voire de légèrement dépasser les 10°C (le plus haut : 12,4°C à Kleine Brogel). On peut même dire qu’à l’intérieur des terres, les averses se rassemblent vaguement le long d’une ligne orientée sud-ouest – nord-est et que pas mal de stations passent entre les mailles du filet en recevant peu ou pas de pluie. On voit d’ailleurs bien aux cotes de précipitations comment celles-ci diminuent rapidement vers l’intérieur des terres, avec 20,3 mm à Coxyde, 11,8 mm à Passendaele, puis nulle part au-dessus de 10 mm plus loin à l’intérieur. En Gaume, il fait froid avec des maxima de 6,2°C à Aubange et de 4,8°C à Buzenol. L’air s’est stabilisé, il fait gris avec des stratocumulus, doublés parfois de quelques cumulus en raison d’une instabilité résiduelle dans les basses couches. Sur les hauteurs, il fait plus froid encore avec 3,3°C à Mont-Rigi et 3,6°C à Saint-Hubert. Le ciel est très gris aussi, mais là, avec un peu plus de nuages convectifs. Les vents soufflent en moyenne de nord-ouest, avant de s’orienter au nord-est en cours de nuit. 28 octobre 2018 Entre des basses pressions sur la Méditerranée occidentale et un long anticyclone s’étendant des Açores à la Scandinavie s’établit une circulation de nord-est acheminant de l’air polaire très froid, maritime à l’origine mais continentalisé entre-temps. Le temps est nuageux avec d’une part un voile d’altitude avec cirrus et parfois cirrostratus, et d’autre part une quantité variable de stratocumulus et de cumulus, parfois fractus. En fin d’après-midi, on note aussi quelques bancs d’altocumulus. Au littoral, le temps est beau avec quelques cirrus et de rares cumulus. Le vent est pénétrant et les températures, basses avec des minima de 1 à 3°C en plaine et de 0 à –1°C sur les hauteurs, et des maxima de 8 à 9°C sur l’ouest, de 6 à 7°C sur le centre et l’est, et de 3 à 4°C sur les hauteurs. 29 octobre 2018 Les basses pressions méditerranéennes tendent à remonter vers le nord, tandis que l’anticyclone développe un noyau de plus en plus puissant sur l’est de la Scandinavie. Le vent pénétrant de nord-est à nord reprend sur nos régions après avoir temporairement faibli. Les maxima baissent encore un peu, et n’atteignent plus que des valeurs de 5 à 6°C en plaine et de 2 à 3°C sur les hauteurs. Même si ce ne sont pas des records, il s’agit là de maxima très bas pour un mois d’octobre. Cette couche d’air froid devient cependant sans cesse moins épaisse, et n’atteint plus qu’un millier de mètres en soirée. Cela a une conséquence directe sur les nuages, qui forment une nappe de stratocumulus fort gris en dessous de l’inversion. Seul le littoral connaît encore quelques éclaircies en début de matinée. Les précipitations, quand il y en a, sont très faibles. Mais ça va changer. Très bientôt… 30 octobre 2018 La situation atmosphérique de ce 30 octobre 2018 est extrêmement complexe. Nous avons un noyau dépressionnaire très marqué, qui se trouvait la veille au soir sur l’ouest de la Suisse, et qui est remonté vers le nord au cours de la nuit du 29 au 30 pour passer tout juste à l’est de notre pays le matin du 30. Une perturbation frontale à secteur chaud très ouvert (il s’agit même de fronts dédoublés) amène de l’air extrêmement chaud pour la saison sur l’Allemagne. Source : KMNI À l’aéroport de Berlin Tegel, la température monte en flèche pour atteindre 19°C à 10 heures du matin et passer la barre des 20°C avant 11 heures, ce qui est énorme pour la saison. Pendant la nuit, la température atteignait déjà 13°C au niveau 850 hPa (1333 m) au-dessus de Berlin. De cet air chaud, il ne reste plus grand-chose au-dessus de la Belgique, mais on en retrouve quand même encore des traces en altitude au niveau de l’occlusion avec des températures qui, durant la nuit, montent à 4-5°C entre 1000 et 1500 mètres, au-dessus de l’air froid des basses couches qui nous est amené par des vents de nord-est. Cet air (un peu plus) chaud disparaît de notre ciel après le passage de l’occlusion, avec un isotherme de 0°C que l’on retrouve alors vers 700-800 mètres d’altitude environ. Cela ne suffit pas pour la neige, même pas en Haute-Belgique, sauf… Les très fortes précipitations, tombant dans un air à 3-4°C dans les basses couches dans l’Entre-Sambre-et-Meuse refroidissent fortement cet air pour trois raisons : 1) La fusion de la neige en altitude emprunte de la chaleur à l’air, qui se refroidit et amène donc le niveau de fusion de la neige à une altitude de plus en plus basse. L’air dans les basses couches se refroidit à son tour des suites de cette fusion, ce qui rabaisse encore ce niveau de fusion (c’est-à-dire le niveau où la neige se transforme en pluie). Par fortes précipitations, ce refroidissement peut être conséquent et, si l’on se rapproche de 0°C, la pluie se transforme en neige. 2) La conduction thermique de la pluie et de la neige joue un rôle aussi dans le refroidissement de l’air. Cette conduction sera d’autant plus grande que les précipitations sont abondantes. 3) La baisse de pression à l’approche du noyau de la dépression (qui est passée très près de chez nous) contribue également au refroidissement de l’air, par la détente cette fois-ci (refroidissement adiabatique). Ces trois conditions, en matinée, sont réunies dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, ce qui fait qu’il neige là jusqu’à très basse altitude, et rien que là ! Ailleurs, c’est la masse d’air en général qui détermine le temps, et elle n’est tout juste pas assez froide. Ci-dessous, la zone approximative qui s’est retrouvée sous la neige en matinée (situation à 9 heures). Selon l'IRM, l'épaisseur de la neige a atteint temporairement 6 cm à Presgaux (Couvin). À Florennes à 7 heures du matin, on mesurait 1 cm et, selon des chiffres officieux, la couche y aurait atteint 4 cm à 10 heures. De même, des chiffres officieux font état d'une couche de 8 cm à Dourbes. En tout cas, il faut remonter à au moins 1950 pour retrouver un enneigement dans cette région en octobre ! Des chutes de neige fondante (sans accrocher au sol) sont également observés en dehors de cette zone, notamment dans la région gantoise et un peu au sud de Bruxelles (Alsemberg). Ces précipitations hivernales, et la bulle d’air froid qui les accompagne, se déplacent ensuite vers l’Ardenne, mais en remplissant de moins en moins les conditions précitées, ce qui fait que la limite de la neige remonte à 400-500 mètres d’altitude. L’enneigement, l’après-midi, est mince mais (presque) complet à Mont-Rigi, Wirtzfeld, Fraiture et Bastogne. À Wideûmont et Beausaint, il s’agit de traces de neige. Encore plus bas, il ne tombe plus que de la neige fondante, comme par exemple à Dolembreux (242 mètres – hauteurs de Liège). Pendant ce temps, la neige au sol diminue dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. Vers 15 heures, elle a presque disparu à Cerfontaine ; à Dourbes, elle résiste mieux, mais ne tarde pas à fondre aussi dans les heures qui suivent. En effet, sous l’influence d’air maritime, les températures remontent par la suite, dès le début de l’après-midi sur l’ouest du pays et en fin d’après-midi sur l’est. Les températures maximales, finalement, atteignent 8 à 10°C en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. La Gaume affiche 6°C. Le temps : Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse : nimbostratus, d’aspect gris clair uniforme sous les chutes de neige, puis sombre avec fractus (très) visibles sous la pluie. À Cerfontaine, le sol est couvert de neige jusqu’à la mi-journée, ensuite cette neige se détériore sous la pluie et finit par disparaître en fin d’après-midi / début de soirée. À Dourbes, on peut déjà parler d’un (relativement) épais manteau neigeux en matinée, qui fond aussi durant l’après-midi, mais le sol est encore à moitié recouvert de neige à la tombée du jour. À Cour-sur-Heure, la couche de neige est très mince et temporaire. Les autres régions de Basse et Moyenne Belgique connaissent un nimbostratus pluvieux avec fractus et parfois, temporairement, des « rouleaux » de stratocumulus épais. En cas de chutes de neige fondante, le ciel est plus uniforme et plus blanchâtre. Webcam MB – Schaerbeek – 30 octobre 2018 à 10h « Rouleaux » de stratocumulus dans le ciel de Bruxelles, vers l’horizon. En Ardenne, on observe d’abord des stratocumulus / nimbostratus avec fractus, puis un ciel gris-blanchâtre uniforme sous la neige, puis à nouveau gris avec fractus quand la neige se retransforme en pluie. Intéressons-nous à présent à ce qui se passe à l’étranger. Pendant qu’une partie de la Belgique subit des conditions hivernales extrêmement précoces, l’Europe centrale connaît des températures extrêmement élevées, et notamment pendant la nuit du 29 au 30 octobre. En même temps, l’Italie connaît des précipitations extrêmes. En plus, tout ça, c’est intimement lié ! Les très fortes précipitations sont surtout observés la veille en Italie, notamment près du versant sud des Alpes. À Bergame par exemple, il tombe 59 mm en 12 heures (208 mm en 3 jours) sous un nimbostratus auquel se mêlent des cumulonimbus puissants accompagné d’orages violents et de coups de vents. Il fait frais sous la pluie mais à la moindre petite éclaircie, la température remonte en flèche ce qui prouve que la masse d’air est tiède. Pendant la nuit, cette masse d’air traverse les Alpes en y laissant les précipitations. De l’autre côté, il fait encore plus chaud mais plus sec : c’est le foehn. Le soir du 29, la température atteint 20,7°C à 20 heures à Windischgarsten (596 m), dans les Alpes autrichiennes, sous des rafales montant à 86 km/h. Deux heures plus tard, c’est à Amstetten (274 m), toujours en Autriche, que la température bondit pour atteindre 23,1°C ! À 23 heures , le coup de chaleur pénètre dans le territoire allemand et atteint la ville de Goerlitz à 2 heures du matin (le 30), avec une température passant de 9,5°C à 19,1°C en une heure de temps et avec un vent soufflant de plus en plus fort. À Dresde, la température monte à 18,2°C à 6 heures du matin tandis qu’à Berlin, c’est en début de matinée que l’air chaud arrive avec 16,9°C à 9 heures. Là, grâce à de belles éclaircies, la température atteindra ensuite 21,3°C vers midi ! Sur les cartes qui suivent, nous verrons qu’il s’agit d’un véritable « front de foehn », qui survit étonnamment loin des montagnes qui l’ont généré. Source des cartes de base : Infoclimat Munich, Amberg et Meiningen se trouvent tout juste trop à l’ouest pour profiter de ce foehn et de ces hautes températures nocturnes, mais on retrouve cet air chaud en altitude, avec des températures de 14-15°C au niveau 850 hPa à 1250 mètres d’altitude à peine. À Meiningen, l’inversion est particulièrement marquée avec 4°C en surface et 16°C à 1150 mètres d’altitude, soit 700 mètres de hauteur au-dessus du sol. Le modèle ci-dessous montre l’extension de l’air chaud, plus grande au niveau 850 hPa qu’en surface, mais aussi l’air très froid qui, paradoxalement, remonte du sud-ouest. Source : Météociel On peut en conclure que la poussée d’air chaud sur l’Autriche et l’Allemagne, qui finit par concerner l’extrême sud de la Suède, repousse loin au nord l’air froid de la Scandinavie. De l’autre côté de la dépression, par compensation, cet air redescend loin vers le sud, vers nos régions et vers la France, où cet air se mélange aussi à de l’air maritime froid et perturbé, refroidi encore davantage par détente au sein de la dépression. Résultat des courses : des pluies froides et, sur certaines régions de notre pays (cf. conditions supplémentaires précitées), une neige inhabituellement précoce ! En outre, les contrastes thermiques décrits ci-dessus contribuent à activer les zones de pluie (de neige) et donc, les quantités de précipitations. Cet épisode donnera pour finir 36,8 mm de précipitations à Dourbes ; 36,0 m à Ostende ; 34,8 mm à Beitem ; 30,2 mm à Uccle et 30,0 mm à Gosselies pour ne prendre que les valeurs ≥ 30 mm. Il s’agit de données concernant l’épisode proprement dit, c’est-à-dire la nuit du 29 au 30 et la journée du 30, soit la période de 19h le 29 à 19h le 30 (relevés synoptiques). Si l’on prend la période de mesure climatologique, plus classique, qui va de 8h à 8h, les quantités se répartissent sur 2 périodes, avec un maximum de 23,1 mm à Uccle pour la période du 29/10 à 8h au 30/10 à 8h, et un maximum de 17,7 mm à Bièvre pour la période du 30/10 à 8h au 31/10 à 8h. À suivre…
  14. cumulonimbus

    Automne 2018

    Voici déjà les résumés du 18 au 24 octobre. 18 octobre 2018 Le deuxième « nouvel » anticyclone développe une crête jusqu’à l’Angleterre et la Mer du Nord et place notre pays sous des courants de nord à nord-est encore un peu plus frais. Le front de basses couches ne parvient toutefois pas vraiment à franchir le massif ardennais, ce qui fait que la Gaume reste dans de l’air plus chaud. Dans cette dernière région, le temps est beau après la dissipation des brumes matinales, avec quelques cumulus l’après-midi. Les températures atteignent 19,8°C à Buzenol et 20,6°C à Aubange. Dans les autres régions, les maxima se situent le plus souvent entre 16 et 18°C en plaine et entre 11 et 15°C sur les hauteurs (11°C sur les Hautes-Fagnes, 15°C sur le plateau ardennais). Le temps est beau aussi, mais les cumulus sont plus nombreux et s’aplatissent contre une inversion à un petit 1500 mètres d’altitude (au centre du pays), avec une certaine tendance à l’étalement. Le massif ardennais et certaines régions sur la frange nord connaissent un temps plus nuageux en raison des restants du front. 19 octobre 2018 Situation inchangée par rapport à la veille : la Gaume reste dans l’air doux stagnant sur le continent tandis que les autres régions subissent des courants de nord-est à nord un peu plus frais. Le temps en Gaume est très beau avec juste quelques cirrus en matinée et des maxima de 18,1°C à Buzenol et de 19,2°C à Aubange. Ailleurs, on retrouve les mêmes 16 à 18°C que la veille en plaine, et même un peu moins au littoral (15°C). Sur les hauteurs, les températures ont par contre un peu augmenté, avec 15°C sur les Hautes-Fagnes et 16°C sur le plateau ardennais. Le temps est beau aussi, avec une mince couche de stratocumulus en matinée, puis de larges éclaircies avec quelques cumulus. Parfois aussi, on note des brumes et stratus matinaux. Le soir, quelques stratocumulus réapparaissent. Le massif ardennais bénéficie mieux que la veille de belles éclaircies, d’où les températures plus élevées. Quant au littoral, on y observe une absence complète de cumulus. 20 octobre 2018 Les conditions sont anticycloniques partout, mais la fraîcheur gagne du terrain et la Gaume cesse à son tour de bénéficier de la douceur du temps. Le matin, il fait même parfois froid, avec –1,1°C à Elsenborn ; 0,9°C à Gouvy et 2,0°C à Aubange. Presque partout, les minima sont inférieurs à 5°C, on note cependant un surprenant 7,1°C à Hastière. En journée, les températures atteignent 14 à 17°C en plaine, 12 à 14°C sur les hauteurs et 16°C en Gaume. Le temps est à nouveau beau, avec le passage de quelques altocumulus et, temporairement, un voile de cirrus. Quelques régions connaissent des brumes et brouillards coriaces, ne se dissipant qu’à la mi-journée, et des maxima un peu plus bas (13°C). Ceci termine deux décades qu’on peut déjà qualifier d’extrêmes pour un mois d’octobre. À Uccle, la moyenne des températures a été de 14,9°C, avec une moyenne de 20,0°C pour les maxima et de 9,9°C pour les minima. On reste cependant loin derrière 1921, où la moyenne des maxima, à période égale, atteignait 22,4°C ! Sur les 20 jours qui viennent de s’écouler, la température a dépassé 11 fois les 20°C et 2 fois les 25°C. Bien peu d’années obtiennent un tel score, mais là encore, on reste bien en dessous de 1921 avec 15 jours au-dessus de 20°C et 5 jours au-dessus de 25°C. Le point commun entre octobre 1921 et 2018 : des jours froids au cours de la 3e décade, ce qui fait que le prédicat d’octobre le plus chaud revient à 2001, qui pourtant présentait moins d’extrêmes. On remarquera aussi l’insolation sur ces 20 jours à Uccle, de 155h04, ce qui est plus que durant 20 jours en plein été. Quant aux précipitations, c’est la sécheresse qui continue, avec seulement 8,3 mm dans le pluviomètre. Il faudra patienter encore un peu, pour voir des précipitations dignes de ce nom. 21 octobre 2018 Les conditions anticycloniques persistent, mais il commence à faire froid la nuit et le matin. Quelques valeurs minimales : Elsenborn : –2,9°C Bièvre : –1,5°C Gouvy : –0,3°C Florennes : 0,1°C Aubange : 0,2°C Bien des endroits en plaine connaissent des minima entre 0 et 2°C, mais les plateaux restent épargnés, avec par exemple 5,8°C à Uccle et 4,6°C à Bierset. En journée, le temps est à nouveau beau, avec quelques bancs d’altocumulus. Sur le sud et l’est du pays, le ciel est même presque serein (quelques cirrus), mais parfois avec du brouillard le matin. Les températures remontent un peu et se rapprochent à nouveau des 20°C par endroit (Kruishoutem : 19,5°C ; Angleur : 19,3°C). Mais le plus souvent, les maxima atteignent 16-18°C en plaine et 14-16°C sur les hauteurs. 22 octobre 2018 Encore un nouvel anticyclone qui nous vient de l’Atlantique, après le passage d’un front froid. Celui-ci est particulièrement puissant, avec des pressions qui dépassent 1040 hPa sur une grande partie de l’Irlande et un noyau sur l’Océan qui dépasse même temporairement 1045 hPa. Du vent en mer affecte temporairement la côte belge en matinée avec des rafales dépassant 50 km/h. Les stratus / stratocumulus du (faible) front, accompagnés de bruines, quittent le littoral en début de matinée, s’évacuent du centre du pays à la mi-journée mais s’attardent un peu plus sur l’est. Ensuite on observe des éclaircies avec encore des bancs de stratocumulus, parfois à la limite de cumulus très aplatis. En Ardenne, le ciel s’éclaircit tardivement, mais en Gaume, la perturbation est suffisamment désorganisée pour laisser passer le soleil de temps en temps, avec principalement des altocumulus et des stratocumulus comme nuages. Les précipitations sont partout faibles et atteignent au mieux 2 mm, sinon restent souvent inférieures à 1 mm. Par endroit, et notamment en Gaume, il ne tombe rien. Températures maximales : le plus souvent 15-16°C en plaine et 9-10°C sur les hauteurs. 23 octobre 2018 L’anticyclone centré au large de l’Irlande est quelque peu mal placé pour nous, mais est suffisamment puissant pour encore déterminer favorablement le temps sur nos régions. Des pressions supérieures à 1035 hPa sont même observées dans notre pays dans la nuit du 22 au 23, avec notamment des valeurs 1036,5 hPa à Coxyde et à Middelkerke. Ces hautes pressions au sein d’une masse d’air frais sont responsables de quelques minima assez bas : Elsenborn : –2,9°C Bièvre : –1,0°C Buzenol : –0,9°C Aubange : –0,2°C Mont-Rigi : 0,3°C Dourbes : 0,4°C Très localement, il fait même assez froid sur l’ouest, avec 1,7°C à Chièvres. Le temps est beau, mais temporairement voilé de cirrostratus (tendance altostratus translucidus) en matinée. L’après-midi, on note encore quelques bancs d’altocumulus. En outre, il y a formation de quelques cumulus très plats, évoluant parfois en stratocumulus. Dans le sud du pays, on observe aussi des brouillards et stratus en matinée. Avec un petit vent d’ouest, les maxima ne dépassent pas 14 à 15°C en plaine et 10 à 11°C sur les hauteurs. Ça reste encore légèrement au-dessus des normales saisonnières. 24 octobre 2018 L’anticyclone reste bien ancré sur l’Océan, tandis qu’une dépression évoluant des États Baltes à l’ouest de la Russie entraîne de l’air très frais dans son sillage. Cet air ne nous atteint cependant pas. Nous restons du côté chaud sous influence anticyclonique. Mais cet air chaud est surtout présent en altitude, au-dessus d’une inversion, avec 9°C vers 1800 mètres. En dessous, les vents d’ouest à nord-ouest tempèrent fortement cette chaleur, mais nous gagnons malgré tout 1 à 2°C par rapport à la veille. Dans l’air purement maritime en dessous de l’inversion, le ciel est très nuageux à couvert avec des stratocumulus (parfois aussi stratus en début de journée), qui distillent parfois un peu de pluie ou de bruine. Avec 15 à 17°C en plaine et 10 à 11°C sur les hauteurs, les températures sont toujours au-dessus des normes saisonnières… pour la dernière fois au cours de ce mois d’octobre !
  15. cumulonimbus

    Automne 2018

    Quelques totaux pluviométriques (≥ 30 mm) des 30 et 31 octobre, soit une période de 48 heures (du 29/10 à 8h au 30/10 à 8h + du 30/10 à 8h au 31/10 à 8h). Middelkerke : 36,1 mm (17,0 + 19,1) Essen : 31,8 mm (17,7 + 14,1) Koersel : 30,2 mm (20,1 + 10,1) Passendaele : 32,7 mm (16,2 + 16,5) Beitem : 31,3 mm (15,6 + 15,7) Kruishoutem : 32,6 mm (16,8 + 15,8) Uccle : 30,4 mm (23,1 + 7,3) Gosselies : 30,0 mm (15,0 + 15,0) Hastière : 32,7 mm (19,3 + 13,4) Dourbes : 34,2 mm (19,2 + 15,0) Bièvre : 36,1 mm (18,4 + 17,7) Bien sûr, ces quantités ne sont pas exceptionnelles, mais ça fait du bien à nos sols desséchés ! Pour les nappes phréatiques, par contre, ce n'est pas encore assez ! Source : IRM.
  16. cumulonimbus

    Automne 2018

    30 octobre 2018 Situation à 15 heures La neige fond dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. À Cerfontaine, elle a déjà presque disparu ; à Dourbes, elle résiste mieux, mais ne tardera pas à fondre aussi. Les chutes de neige et la bulle d’air froid qui les accompagne se sont désormais déplacées vers l’Ardenne en s’atténuant. Il faut à présent monter vers 400-500 mètres pour trouver un enneigement. Celui-ci est mince mais (presque) complet à Mont-Rigi, à Wirtzfeld, à Fraiture et à Bastogne. À Wideûmont et à Beausaint, il s’agit de traces de neige. Cela reste remarquable pour la saison, mais c’est moins exceptionnel que dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. Pendant ce temps, du temps pluvieux et nettement plus doux (10°C), accompagné de vents forts a gagné le littoral et se propage lentement vers l’intérieur du pays. Les précipitations sont très abondantes un peu partout dans le pays. À Middelkerke, il est tombé 17 mm la nuit, auxquels s’ajoutent 13 mm tombés durant la matinée. Parmi les stations de MétéoBelgique, dont les relevés se font à 10 heures (c.-à-d. 29/10/2018 à 10h -> 30/10/2018 à 10h), on a de nombreuses cotes supérieures à 20 mm. Rumillies : 25 mm Thulin : 24 mm Chiny (Pin) : 23 mm Tollembeek : 23 mm Torgny : 22 mm Gembloux : 21 mm Kapelle-op-den-Bos : 21 mm Virton : 21 mm Poederlee : 21 mm Enghien : 20 mm Liedekerke : 20 mm Montignies-sur-Sambre : 20 mm
  17. cumulonimbus

    Automne 2018

    La situation atmosphérique de cette matinée du 30 octobre 2018 est extrêmement complexe. Nous avons un noyau dépressionnaire très marqué qui se trouvait hier soir sur l’ouest de la Suisse et qui est remonté vers le nord au cours de cette nuit pour passer tout juste à l’est de notre pays ce matin. Une perturbation frontale à secteur chaud très ouvert (il s’agit même de fronts dédoublés) amène de l’air extrêmement chaud pour la saison sur l’Allemagne. Source : KMNI À l’aéroport de Berlin Tegel, la température monte en flèche pour atteindre 19°C à 10 heures du matin et passer la barre des 20°C avant 11 heures, ce qui est énorme pour la saison. Pendant la nuit, la température atteignait déjà 13°C au niveau 850 hPa (1333 m) au-dessus de Berlin. De cet air chaud, il ne reste plus grand-chose au-dessus de la Belgique, mais on en retrouve quand même encore des traces en altitude au niveau de l’occlusion avec des températures qui, durant la nuit, montent à 4-5°C entre 1000 et 1500 mètres, au-dessus de l’air froid des basses couches qui nous est amené par des vents de nord-est. Cet air (un peu plus) chaud disparaît de notre ciel après le passage de l’occlusion, avec un isotherme de 0°C que l’on retrouve alors vers 700-800 mètres d’altitude environ. Cela ne suffit pas pour la neige, même pas en Haute-Belgique, sauf… Les très fortes précipitations, tombant dans un air à 3-4°C dans les bases couches dans l’Entre-Sambre-et-Meuse le refroidissent fortement pour trois raisons : 1) La fusion de la neige en altitude emprunte de la chaleur à l’air, qui se refroidit et amène donc le niveau de fusion de la neige à une altitude de plus en plus basse. L’air dans les basses couches se refroidit à son tour des suites de cette fusion, ce qui rabaisse encore ce niveau de fusion (c’est-à-dire le niveau où la neige se transforme en pluie). Par fortes précipitations, ce refroidissement peut être de 3 à 4°C au total, voire plus. Du coup, la température se rapproche de 0°C dans l’Entre-Sambre-et-Meuse et il se met à neiger. 2) La conduction thermique de la pluie et de la neige joue un rôle aussi dans le refroidissement de l’air. Cette conduction sera d’autant plus grande que les précipitations sont abondantes. 3) La baisse de pression à l’approche du noyau de la dépression (qui est passée très près de chez nous) contribue également au refroidissement de l’air, par détente cette fois-ci (refroidissement adiabatique). Ces trois conditions, en matinée, sont réunies dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, ce qui fait qu’il neige là jusqu’à très basse altitude, et rien que là ! Ailleurs, c’est la masse d’air en général qui détermine le temps, et elle n’est tout juste pas assez froide. Dans le courant de la journée, d’autres régions pourraient être affectées à leur tour par des chutes de neige si les conditions précitées s’y réunissent.
  18. cumulonimbus

    Automne 2018

    Et voici encore une situation « synoptique » de ce 30 octobre à 10 heures Webcam MB de Cerfontaine Webcam IRM de Dourbes Webcam MB de Hestrud (FR) Webcam MB de Bulson (FR) Il n'y a pas de neige sur les webcams de Herhet, de Givet (FR) et de Dinant.
  19. cumulonimbus

    Automne 2018

    Aux relevés de 10 heures de ce 30 octobre, on note 4 cm de neige à Florennes. C'est la seule occurrence de neige en octobre à cette station, depuis que les données sont disponibles (1973). Il est probable qu'il faille remonter à 1950 pour trouver de la neige (épaisseur mesurable) dans cette région en octobre. Entre 1973 et maintenant, les enneigements les plus précoces de Florennes ont été, avant aujourd'hui : Le 6 novembre 1980 (traces) Le 9 novembre 2001 (1 cm)
  20. cumulonimbus

    Automne 2018

    D'après les données déjà disponibles, la situation devrait être à peu près la suivante en ce 30 octobre à 9 heures.
  21. cumulonimbus

    Automne 2018

    La neige a fait son apparition en Belgique en ce matin du 30 octobre 2018, mais pas dans les Hautes-Fagnes. Webcam MB – Cerfontaine – 30 octobre 2018 à 8h55
  22. cumulonimbus

    Automne 2018

    En 15 jours de temps... Maxima du 13/10/2018, puis du 28/10/2018. Koersel : 27,3°C puis 7,0°C Kleine Brogel : 27,2°C puis 7,4°C Genk : 26,5°C puis 7,3°C Retie : 26,4°C puis 6,9°C Kruishoutem : 26,3°C puis 8,5°C Essen : 26,2°C puis 8,3°C Stabroek : 26,0°C puis 7,6°C Deurne : 26,0°C puis 7,4°C Gorsem : 26,0°C puis 6,6°C St-Kat-Waver : 25,7°C puis 7,1°C Uccle : 25,6°C puis 6,3°C Aubange : 25,4°C puis 5,8°C Chièvres : 25,1°C puis 6,8°C Zaventem : 25,0°C puis 6,8°C Bierset : 25,0°C puis 5,6°C Hastière : 25,0°C puis 6,4°C Buzenol : 25,0°C puis 5,3°C Les résumés quotidiens complets pour la période du 18 au 31 octobre seront disponibles vers le 4 ou 5 novembre prochain.
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    Chronique de la neige en Belgique

    La neige en mai Certainement en Haute Belgique, la neige reste possible durant le mois de mai, mais même la Basse et Moyenne Belgique n’est pas tout à fait à l’abri des surprises neigeuses, bien que dans ces dernières régions, cela soit nettement plus rare. Voyons tout cela en détail. 1er mai 1909 Des courants polaires directs, assortis de fortes averses de neige, provoquent un enneigement jusqu’en Moyenne Belgique. À Uccle, par des températures légèrement supérieures à 0°C, le sol devient partiellement enneigé le matin – l’un des enneigements les plus tardifs jamais enregistrés à cette station –, tandis qu’en Haute Belgique, la neige tient mieux grâce au gel avec des couches qui atteignent localement 12 cm dans l’Hertogenwald. 2 mai 1909 L’offensive neigeuse se poursuit en Haute Belgique, avec même 3 à 5 cm sur les hauteurs de Spa. 3 mai 1985 L’air très froid qui influence notre temps depuis le 23 avril persiste en ce début mai. En ce 3 mai, on relève même 2 cm de neige à Botrange. 4 mai 1987 L’air est juste assez froid, en Haute Belgique, pour que la neige accroche temporairement au sol. À Elsenborn, malgré des températures légèrement positives, une couche de neige de 1 cm parvient à se former et à persister entre 4 et 8 heures du matin. Dans les Hautes-Fagnes, les températures de 0°C la nuit permettent un enneigement temporaire jusqu’à 5 cm. Le Plateau Ardennais devient brièvement blanc aussi avec 1 cm à Saint-Hubert (par +1°C). 4 mai 1981 Après une invasion d’air polaire particulièrement froid pour la saison avec, la veille, des gelées nocturnes sur presque tout le pays, la neige se met à tomber sur les hauteurs en ce 4 mai, avec des températures proches de 0°C. À Saint-Hubert, on mesure 2 cm. Dans les Hautes-Fagnes, la neige est présente pendant 3 jours consécutifs, du 3 au 5, certes de façon irrégulière mais avec un maximum de 4 cm le 4. 4 mai 1979 Dans le cadre de courants polaires directs particulièrement persistants, qui déterminent le temps de notre pays du 1 au 5, on observe de très nombreuses et intenses averses de neige, plus particulièrement le 4 et ce, même à Bruges. Si en Basse et Moyenne Belgique, les températures sont trop élevées pour que la neige accroche au sol, ce n’est plus le cas à partir de 250-300 mètres d’altitude. C’est ainsi qu’à Florennes, la neige tombée le 3 au soir blanchit encore le sol aux petites heures du 4. À l’aérodrome de Spa, la couche de neige atteint 4 cm en matinée et cette neige persistera une bonne partie de la journée, sous de nouvelles averses qui font à chaque fois rechuter la température jusque presque 0°C. Dans les Hautes-Fagnes, c’est un véritable retour de l’hiver avec une couche qui atteint 12 cm à Botrange et à Mont-Rigi ! 7 mai 1997 Des chutes de neige en soirée provoquent un très bref enneigement à Elsenborn. 7 mai 1902 Des giboulées de neige s’abattent encore régulièrement sur le pays pendant toute la première quinzaine de ce mois de mai qui deviendra l’un des plus froids de l’histoire (seul le mois de mai 1740 a probablement été encore plus froid). En ce 7 mai, l’une de ces giboulées provoque un enneigement temporaire à Uccle, l’enneigement le plus tardif jamais observé à cette station ! 12 mai 1897 Le sol ardennais est encore « couvert d’un linceul blanc ». 14 mai 1902 Alors qu’Uccle subit encore des giboulées de neige fondante, un épisode neigeux tout à fait exceptionnel frappe la Haute Belgique avec 4 cm à Hestreux, 5 cm à Ville-du-Bois (Vielsalm), 6 cm à Libramont et jusqu’à 11 cm à La Roche-en-Ardenne ! 15 mai 1935 Dans le cadre de chutes de neige qui affectent les Hautes-Fagnes pendant 6 jours consécutifs (du 14 au 19 mai), la neige parvient à temporairement accrocher le sol de la Baraque Michel en ce 15 mai. 16 mai 1991 Un printemps avec une bien méchante surprise. Alors que la première moitié du printemps a été exceptionnellement chaude, la seconde moitié du printemps a été exceptionnellement froide, si bien qu’à Uccle, la température moyenne du mois de mai n’est que de 0,9°C supérieure à celle du mois de mars. En ce 16 mai, il fait à ce point froid que la neige parvient à tenir au sol à Mont-Rigi. 16 mai 1926 Un retour d’est, amenant dans les basses couches un air particulièrement froid et humide avec, là, des vents du nord provoque un blanchissement du sol à la Baraque Michel. 17 mai 1891 On observe 4 cm de neige le matin à Beauplateau, près de Saint-Hubert. Le soir du même jour, la ville de Stavelot prend un aspect parfaitement hivernal avec 4 à 5 cm de neige, couche qui tient plusieurs heures. 22 mai 1987 Des chutes de neige, observées le 21 mai au soir, donnent un enneigement encore présent le 22 mai au matin au Centre Nature de Botrange. Cela a été longtemps considéré comme l’enneigement le plus tardif jamais enregistré en Belgique. 24 mai 2013 Une petite dépression descendant du nord au-dessus de la Mer du Nord, est responsable d’un air inhabituellement froid en altitude à cette saison. Ceci a pour effet de provoquer des chutes de neige dès 500 mètres d’altitude. Dans les Hautes-Fagnes, la neige tient au sol et forme même une accumulation de 3 cm à Mont-Rigi. C’est très exceptionnel ! Il fait remonter jusqu’à… 1888 pour trouver un enneigement plus tardif encore. Cette année-là, le 11 juillet, l’air est soudain tellement froid que même à faible altitude, des flocons de neige se mêlent à la pluie, comme par exemple dans la région de Chimay. Dans les Hautes-Fagnes, la température chute temporairement jusqu’à 1°C à la Baraque Michel. Mais c’est sur le Plateau des Tailles, à la Baraque de Fraiture que la neige finit par accrocher le sol grâce à une certaine persistance du froid, avec une couche qui atteindra 2 cm… le lendemain ! Selon le point de vue, on peut considérer ceci comme l’enneigement le plus tardif… ou le plus précoce jamais observé en Belgique. En tout cas, le seul enneigement attesté (A. Lancaster, de l’Observatoire Royal de Bruxelles, prédécesseur de l’IRM) pendant un mois d’été. Source: IRM 29 mai 1961 Des averses de neige sont encore observées jusqu’en Moyenne Belgique, mais elles ne réussissent nulle part à produire un enneigement du sol.
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    Chronique de la neige en Belgique

    La neige en avril Avril n’est plus vraiment un mois de neige, mais plutôt un mois des « surprises neigeuses ». Pourquoi « surprises » ? En mars, bien souvent, les épisodes neigeux sont simplement une prolongation de l’hiver tandis qu’en avril, ils ont généralement lieu après une phase où le temps a déjà été printanier. Et la surprise sera d’autant plus grande que le retour à l’hiver sera abrupt. Souvenez-vous d’avril 2016. À Bièvre par exemple, on relevait encore 21,0°C le 21 avril alors que le 25, on notait de la neige au sol ! À Mont-Rigi, on avait observé un très printanier 18,9°C le 21 avril, et de la neige au sol dès l’après-midi du 24 et, le 27, une couverture neigeuse de 16 cm ! Bien sûr, ces « surprises neigeuses » sont plus fréquentes en Haute Belgique qu’ailleurs mais, comme nous allons le voir, aucune région n’est vraiment épargnée. 4 avril 1979 Des chutes de neige assez localisées sont responsables d’une rapide augmentation de la couche à Saint-Hubert, passant de 3 cm à 4h à 21 cm à 9h, puis 23 cm en milieu de journée. À Spa par contre, la couche ne dépasse pas 5 cm, tandis qu’à plus basse altitude, il ne fait en général pas assez froid pour un enneigement du sol. 5 avril 1975 La couche de neige atteint 55 cm à Mont-Rigi, la plus haute couche de neige connue en Belgique en avril. En plus, elle fait partie d’un épisode neigeux exceptionnellement long pour la saison, même dans les Hautes-Fagnes, s’étendant du 16 mars au 17 avril. 6 avril 1837 Pour Bruxelles, sans conteste les pires chutes de neige jamais vues pendant un mois d’avril. En effet, la neige qui tombe sans interruption pendant plus de 24 heures sous un vent fort de nord-est (de 11 h du matin le 5 à 11h30 du matin le 6) finit par former une couche d’une épaisseur de « 1 pied » (30 cm environ) durant la matinée. 6 avril 1935 Troisième fois, au cours de ce mois d’avril, qu’on observe de la neige au sol à Uccle. En ce 6 avril, la couche atteint 4 cm. Auparavant, on a mesuré 2 cm le 3 avril et 3 cm le 5 avril. 7 avril 1935 Alors que la neige a fondu à basse altitude, elle continue de s’accumuler sur les hauteurs. À Drossart (511 m), la couche atteint 35 cm. 7 avril 1970 La couche de neige, pendant 3 jours (7, 8 et 9), atteint 30 cm à Botrange. Si l’épaisseur de la neige est moindre qu’en 1975, la longueur de l’épisode neigeux est encore bien plus exceptionnelle. En effet, le sol des Haute-Fagne est constamment couvert de neige depuis… fin janvier et il le sera encore jusqu’au 16 avril. En outre, si l’on excepte de rares interruptions de 1 ou 2 jours à la fin janvier, le sol est déjà recouvert de neige depuis le 25 novembre 1969. L’épaisseur maximale, sur toute la saison 1969-1970, a été de 58 cm du 16 au 19 février 1970. Cet hiver-là atteint par ailleurs le record de jours d’enneigement, avec 142 jours à Botrange. Les Laurentides (collines au nord de Montréal) n’auraient pas fait mieux ! 8 avril 1905 Des chutes de neige concernent une bonne partie du pays, avec temporairement 5 cm à Gembloux, 4 cm à Groenendael et à Zonnebeke, 3 cm à Uccle et 2 cm à Bruxelles. Sur les hauteurs de Liège, on mesure jusqu’à 8 cm. 10 avril 1837 Au sixième jour de l’épisode neigeux particulièrement tardif de 1837, les « diligences de Namur et de Liège ont cessé de marcher à cause des neiges amoncelées dans les vallées où passent les routes ». Par la suite, on observera encore régulièrement de la neige jusqu’au 14, et à nouveau dans la nuit du 21 au 22. 10 avril 1975 Lille se réveille sous 12 cm de neige à la suite de précipitations fortes et prolongées (20,1 mm) par températures de 0°C (et à peine 1 à 2°C en journée dans les accalmies). L’ouest du Hainaut en est sûrement touché aussi. 12 avril 1986 Surprise neigeuse au littoral. À Middelkerke, la couche de neige atteint 7 cm à midi, par –1,5°C et une fine neige qui continue de tomber avec un vent soutenu. Le maximum n’y dépassera d’ailleurs pas 0,5°C au meilleur moment de la journée, exceptionnellement bas pour la saison ! Des maxima du même ordre de grandeur en de nombreux lieux de l’ouest du pays, avec par exemple 0,5°C à Néchin, 0,7°C à Knokke, 0,7°C à Beitem et 0,8°C à Kruishoutem. De l’autre côté du pays, dans les Hautes-Fagnes, on observe la nuit –12,1°C (!) au Centre Nature de Botrange, avec une dizaine de centimètres de neige au sol. À Spa, le thermomètre descend jusqu’à –9,6°C mais là, avec seulement 2 cm de neige au sol. 12 avril 1913 On relève 10 cm de neige le matin à Uccle, la plus haute couche « officiellement » mesurée à cette station en avril (début des observations : 1er janvier 1889). En journée, en raison de températures proches de 4°C, la neige fondra presque entièrement, mais des traces de neige resteront visibles dans le parc météorologique d’Uccle jusqu’au 15. 15 avril 1999 D’importantes chutes de neige en matinée sont responsables d’un enneigement parfois même à basse altitude. À Bierset, la couche atteint 5 cm à 5 heures du matin, et encore 4 cm à 8 heures. À Florennes, on mesure 8 cm en matinée, neige qui fondra en début d’après-midi. À l’aérodrome de Spa, on mesure 16 cm en matinée, neige qui tiendra jusqu’en fin d’après-midi. Elsenborn et Saint-Hubert restent enneigés toute la journée, avec respectivement 15 et 18 cm comme épaisseur maximale. 20 avril 1991 Des chutes de neige matinales, par 0°C, sont responsables d’un enneigement particulièrement tardif à Coxyde, où 3 cm sont mesurés à 8 heures. 25 avril 1903 Si, comme décrit plus loin, les épisodes neigeux de la fin avril sont exceptionnels en 1985 et en 2016, celui de 1903 mérite tous les superlatifs. Même en hiver, de telles épaisseurs ne sont pas fréquentes. Voyez les chiffres : 45 cm (forêt de Saint-Hubert) 42 cm (Grand-Bois, Vielsalm) 40 cm (Bernistap) 40 cm (Hestreux) 38 cm (hauteurs de La Roche) 35 cm (Stavelot) 31 cm (Francorchamps) 30 cm (Libramont) Même en Basse et Moyenne Belgique, des épaisseurs mesurables sont observées, avec 3 cm à Brasschaat et Turnhout, et 2 cm à Gembloux et à Bruxelles. 26 avril 2016 Un épisode hivernal d’une amplitude exceptionnelle pour la saison. De nombreuses averses, séparées par de maigres éclaircies dans le cadre de masses d’air polaire direct, donnent lieu à des températures très basses, même en journée, et une couverture neigeuse complète dès 350/400 mètres d’altitude. Dans les Hautes-Fagnes, où les maxima ne dépassent guère 0°C, le sol reste même enneigé toute la journée. 27 avril 2016 On prend les mêmes et on recommence. À Mont-Rigi, l’accumulation de neige forme une couche de 16 cm en fin de matinée. À partir de 550 mètres d’altitude, la neige au sol résiste toute la journée, avec des épaisseurs certes variables au gré des averses et des éclaircies. Le matin par contre, le paysage est blanc dès 300 mètres d’altitude. Source : IRM 28 avril 1985 Un épisode hivernal à peu près similaire à celui de 2016, mais encore un brin plus tard et surtout… un brin plus froid. À Mont-Rigi, la température maximale ne dépasse pas –0,8°C au meilleur moment de la journée, tandis que Saint-Hubert doit se contenter de 0,5°C. Pas étonnant que le pays soit recouvert de neige dès 150 mètres d’altitude, et parfois même plus bas. À Beauvechain (127 mètres), on observe 1 cm de neige au sol presque toute la matinée. En Haute Belgique, on observe 2 jours avec enneigement complet du sol, voire plus. À Saint-Hubert, le paysage reste blanc du 27 au soir jusqu’au matin du 30, avec un maximum de 12 cm le 28 au soir (épaisseur qui se maintiendra jusqu’au 29 en matinée). Les Hautes-Fagnes feront par contre un peu moins bien avec un maximum de 11 cm à Botrange. 30 avril 1938 On observe le matin 2 cm de neige à Uccle. C’est la couverture neigeuse complète la plus tardive enregistrée à cette station.
  25. cumulonimbus

    Chronique de la neige en Belgique

    La neige en mars Dans les Hautes-Fagnes, mars est encore un bon mois pour la neige. Environ 45% des jours, le sol est recouvert (au moins partiellement) de neige, tout comme en décembre. En février, ce pourcentage s’élève à quelque 60%, et juste un peu moins en janvier. En Basse et Moyenne Belgique, cela devient plus problématique. Même si les chutes de neige sont encore fréquentes, le soleil déjà plus fort réchauffe les basses couches, avec presque d’office des températures positives, notamment pendant les éclaircies entre les averses. Ceci empêche en grande partie la persistance d’une couverture neigeuse pendant plusieurs jours, ainsi que les grandes accumulations. En ce qui concerne les retours d’est, la situation est un peu meilleure, mais là aussi, le dégel est souvent proche (comme en hiver d’ailleurs aussi), avec risque de pluie (d’abord verglaçante). Mais les exceptions confirment les règles, et comme vous allez le voir, celles-ci sont parfois même le fruit d’années très récentes. 1er mars 2005 Une vague de froid et de neige tardive concerne une partie du pays, et plus particulièrement les Cantons de l’Est. À Elsenborn, avec 53 cm de neige le matin, la température s’effondre jusqu’à –18,5°C. À Neidingen (Saint-Vith), la barre des –20°C est dépassée, avec une valeur de –21,0°C ! Des températures inférieures à –20°C sont très rares en mars. Sans doute faut-il remonter jusqu’au 19e siècle pour trouver des températures encore plus basses. 1er mars 1988 Après s’être montré fort doux dans l’ensemble, l’hiver connaît un brusque sursaut le 29 février. Le lendemain, 1er mars, des courants polaires directs nous envoient de très nombreuses averses de neige. À partir de 150 mètres d’altitude, on peut même parler d’un événement neigeux majeur, pour la saison tout au moins. À Gosselies (187 m), où la température n’est que faiblement positive entre les averses, la couche de neige oscille constamment entre 8 et 10 cm tout au long de la journée. À Bierset (186 m), la couche monte temporairement jusqu’à 14 cm à 18 heures, après être restée constamment supérieure à 10 cm dès midi. À Virton, on note 17 cm à 13 heures. À Uccle (100 m) par contre, le maximum de 3,4°C est trop élevé pour une grosse accumulation. Malgré cela, on observe 8 cm à 10 heures, et encore 3 cm à 16 heures, couche qui remontera un peu en soirée. En plaine, il fait suffisamment froid pendant les averses pour avoir de la neige au sol, mais celle-ci fond aussitôt lorsque l’averse est passée. En Haute Belgique pendant ce temps, les couches de neige deviennent très importantes. À Saint-Hubert, l’épaisseur atteint 38 cm en soirée. Avec le vent fort et les phénomènes de chasse-neige, l’ambiance est vraiment polaire. Spa monte à 35 cm et Elsenborn, à 47 cm tandis que dans les Hautes-Fagnes, la couche dépasse les 60 cm. Avec 40 cm de neige fraîche tombée en un jour, c’est la troisième valeur la plus élevée jamais observée, après les 48 cm du 1er février 1953 et les 45 cm du 29 mars 1966. 2 mars 2018 Une fine couche de neige, le plus souvent comprise entre 2 et 5 cm, qui avec le verglas est toutefois suffisante pour générer une belle pagaille sur nos routes. En plus, il fait un froid de canard, avec des maxima qui ne dépassent guère –2°C en plaine, ce qui est très froid pour la saison. Crédit photo : Delphine Laroche 2 mars 1988 Une grande partie du pays reste sous un épais manteau neigeux. Quelques valeurs relevées à 7 heures : Elsenborn : 47 cm Saint-Hubert : 41 cm Spa : 36 cm Meix-devant-Virton : 20 cm Florennes : 15 cm Bierset : 12 cm Gosselies : 10 cm Uccle : 5 cm La neige en plaine, quand il y en a, n’excède généralement pas 1 cm (comme par exemple à Zaventem, Schaffen et Saint-Trond). 4 mars 2005 Le centre de gravité de la vague de froid, qui le 1er du mois avait concerné l’Allemagne et nos Cantons de l’Est, s’est désormais déplacé vers les Pays-Bas, qui connaissent l’offensive du siècle avec–20°C en certains lieux et 50 cm de neige, voire plus en d’autres lieux (par exemple Marknesse : –20,7°C avec 25 cm de neige). Des langues d’air très froid concernent également le nord et l’ouest de notre pays. À Knokke, la température descend jusqu’à –12,2°C tandis que Middelkerke affiche –11,7°C. La Province d’Anvers a fort froid aussi avec –10,2°C à Geel, –8,4°C à Deurne et –8,0°C à Stabroek. Le relevé de 8 heures à Braaschaat indique même –12,0°C ! Là, on relève 2 cm de neige le matin tandis qu’à la côte belge, la neige arrive plus tard avec 8 cm à Coxyde et 4 cm à Middelkerke en début de soirée. À Elsenborn pendant ce temps, le froid s’est atténué (–6°C le matin) mais la neige est toujours présente en grande quantité : 52 cm à l’aube et 48 cm l’après-midi et le soir ! 5 mars 1988 Pendant que le côté polaire des masses d’air s’atténue quelque peu, avec plus que des enneigements sporadiques en Basse et Moyenne Belgique, la Haute Belgique reste suffisamment froide et la couche devient vraiment énorme dans les Hautes-Fagnes, avec 105 cm (!) à Mont-Rigi. C’est la couche la plus épaisse jamais observée au mois de mars. Et même autour de 500 mètres d’altitude, l’épaisseur de la couche oscille encore entre 55 et 60 cm ! Les 18 cm mesurés le matin à Meix-devant-Virton (252 m) restent remarquables aussi pour la région. 5 mars 1895 L’hiver extrême, qui sévit depuis le 26 janvier (et épisodiquement même avant), revient en force après un très léger redoux en fin février et tout début mars. À Beau-Plateau (à l’est de Saint-Hubert), on observe 43 cm de neige tandis que la couche atteint 33 cm dans la ville de Spa. La nuit suivante est extrêmement froide avec –24,6°C à Ville-du-Bois (Vielsalm), –23,5°C à Bastogne et –21,8°C à Stavelot. Il s’agit là des températures les plus froides connues en Belgique au mois de mars. À Beau-Plateau même, le minimum descend à –20,0°C. Rappelons qu’un mois plus tôt, en février 1895, la température à Ville-du-Bois était descendue jusqu’à –29,8°C ! Cet épisode fait partie d’une des périodes les plus neigeuses et les plus froides que la région ardennaise n’ait jamais connue. Toute la partie orientale du bassin de la Meuse est restée constamment enneigée pendant deux mois. Et si l’on décompte la petite période de dégel entre le 18 et le 21 janvier (parfois fonte seulement partielle de la neige), la durée de l’enneigement a même été de trois mois dans presque toute la région. La fonte définitive de la neige interviendra vers le 16 mars en Province de Namur et vers le 20 mars en Province du Luxembourg et l’est de la Province de Liège. 7 mars 1971 Une journée d’hiver extraordinaire… au printemps. À l’exception de l’ouest du pays, où traînent encore quelques stratocumulus qui se transforment ensuite en cumulus, le temps est parfaitement serein, à quelques très rares cirrus, altocumulus et cumulus près. Mais il fait froid ! Au-dessus d’un sol enneigé, la température descend jusqu’à –15,7°C à Bierset, –15,5°C à Kleine Brogel, –15,2°C à Bourg-Léopold et –14,7°C à Beauvechain. Uccle note –10,2°C. En journée, malgré le soleil généreux, il ne dégèle pas, sauf sur l’ouest et le sud du pays avec +2°C. À Beauvechain par contre, le maximum ne dépasse pas –3,9°C et à Uccle, il ne dépasse pas –1,6°C. Dans cette dernière station, la couche de neige de 8 cm le matin se sublime quelque peu, il reste 5 cm le soir. La veille, il est tombé 10 cm (pendant la nuit du 5 au 6 à vrai dire). La veille par ailleurs, les maxima ont été plus bas encore, compris entre –3 et –6°C au centre du pays et ne dépassant pas les –8°C sur le plateau des Hautes-Fagnes. Mais le temps a été un brin moins beau aussi, quoique… Les 9h20 de soleil à Uccle le 6 ont été à peine inférieurs aux 10h00 du 7. Notons enfin qu’à Botrange, la couche de neige ne dépasse pas 18 cm et ne présente donc rien d’exceptionnel pour cette région. 8 mars 2015 Une curiosité dans les Hautes-Fagnes : une vraie journée printanière à Mont-Rigi, avec 15,0°C, un ciel bleu juste garni de quelques cirrus et… une couverture neigeuse complète au sol ! En effet, l’air est non seulement très doux, mais aussi extrêmement sec, avec des points de rosée parfois proches de –5°C ! Cela empêche la neige de fondre, elle se sublime, ce qui signifie qu’elle passe immédiatement de l’état solide à l’état gazeux. Pas de gadoue donc, ni même de neige de mauvaise qualité. La neige diminue certes, même rapidement, mais elle reste intacte et on ne le voit pas du premier coup d’œil. Mais les mesures sont là : le matin, la couche atteignait 8 cm, l’après-midi, elle n’est plus que de 4 cm. 8 mars 1988 C’est au tour du Centre Nature de Botrange d’avoir son record de neige, avec là aussi 105 cm ! 10 mars 2015 La neige des Hautes-Fagnes qui, deux jours plus tôt, a grandement résisté au printemps, a désormais perdu la bataille devant l’arrivée d’air plus humide. Sous un brouillard de dégel, la couverture cesse d’être complète à Mont-Rigi à l’aube du 10 mars, après une présence de 53 jours consécutifs. 53 jours consécutifs de neige recouvrant entièrement le sol, c’est remarquable même pour les Hautes-Fagnes ! 12 mars 2013 Dans une circulation de nord-est exceptionnellement froide pour la saison, la frange nord des perturbations qui circulent plus au sud nous apporte des chutes de neige d’une rare intensité. Déjà les épaisseurs sont remarquables pour la saison (20 cm à Ciney, 17 cm à Mouscron, 14 cm à Gosselies et 10 cm à Zaventem et à Kleine Brogel), mais avec les congères formées par le fort vent de nord-est, le paysage neigeux devient vraiment impressionnant. Curieusement la Haute Belgique, en grande partie épargnée par la tourmente, ne connaît rien d’extraordinaire ce jour-là. Forest (Bruxelles) – Crédit photo : Robert Vilmos 13 mars 2013 Le ciel se dégageant la nuit au-dessus du sol enneigé a donné en de nombreux endroits des températures extrêmement froides pour une mi-mars, parfois les plus froides depuis… 1845 ! Voici les valeurs : Crupet : –17,6°C Ciney : –17,1°C Rochefort : –16,8°C Gorsem : –15,4°C Koersel : –15,3°C Zaventem : –12,6°C Hastière : –12,4°C Presque partout en Moyenne Belgique, et bien souvent en Basse Belgique aussi, la température est passé en dessous de la barre des –10°C. L’épaisseur de la neige, le matin, est de 18 cm à Florennes (congères de plus de 50 cm signalées), 15 cm à Gosselies, 13 cm à Uccle et à Beauvechain, mais seulement 10 cm à Mont-Rigi ! À Uccle, la neige tiendra au sol 4 jours consécutifs, avec le matin à 8 heures : 10 cm le 12 ; 13 cm le 13 ; 10 cm le 14 et 7 cm le 15. Exceptionnel pour une 2e décade de mars ! 14 mars 1940 Après le très rude hiver de 1940, le redoux est enfin arrivé, mais à la mi-mars, une surprise hivernale, aussi brève que violente, prendra tout le monde de court. Voici une indication de l'IRM : « Le 12 mars, il se forme une perturbation instable sur le Golfe de Gascogne : elle s’occlut rapidement et nous amène des pluies abondantes le 13 et le 14. Le 14, un petit minimum couvre la Manche, nos régions et les Pays-Bas. Il sépare des masses d’air polaire réchauffées entre-temps et des masses d’air d’origine arctique. « Le passage du front froid est tout à fait remarquable : il est accompagné de grêle, de neige et d’un coup de vent atteignant une intensité exceptionnelle en certains endroits ; à Uccle, le baromètre monte de 19 hPa en 3 heures et la température au sol passe de 10,3 à –0,5°C entre 15 et 16 heures, tandis que le vent tourne de sud-ouest à nord. » Il s’en suit d’abondantes chutes de neige, avec 5 cm au sol le soir à Uccle. En outre, les rafales de vent atteignent 83 km/h. Ailleurs dans le pays, les vents sont souvent plus violents encore, avec de nombreux dégâts, notamment dans les régions de Couvin, Gilly (Charleroi), Falmignoul (Dinant), Ciney et Veerle (Laakdal). Dans les environs de Couvin, les dommages aux bâtiments, toitures et forêts pourraient être dus en partie à l'action de tornades qui se seraient greffées sur la tempête générale. Notons encore que la neige, à Uccle, ne tiendra pas longtemps. Après une chute des températures, qui sont descendues très temporairement jusqu’à –4°C, le dégel est revenu dès le matin suivant, avec fonte presque totale de la couverture neigeuse. À peine quatre jours plus tard, le 18 mars, le mercure atteindra 20°C dans de l’air tropical maritime ! 16 mars 1988 La neige dépasse toujours 60 cm à Mont-Rigi. C’est déjà le cas depuis 16 jours consécutifs, un cas unique pour cette station en mars, d’autant plus que le seuil de 60 cm est utilisé comme seuil de rareté pour l’épaisseur de la couche neigeuse dans les Hautes-Fagnes (selon une étude de M. Erpicum, G. Mabille et P. Vlassis de l’Université de Liège). 17 mars 1985 La neige et le verglas sèment le chaos en région liégeoise. À Bierset, la couche atteint 9 cm le soir (neige qui persistera jusqu’au 21). Sur les hauteurs, la neige devient vite abondante, avec 30 cm à Spa. Ailleurs dans le pays, les couches sont plus modestes, mais pour les régions en plaine, on peut déjà parler d’un enneigement tardif. À Kleine Brogel, on mesure 6 cm (l’après-midi) et à Saint-Trond, 3 cm (l’après-midi également). Quelques autres données encore : Saint-Hubert, 17 cm ; Florennes, 7 cm ; Beauvechain, 5 cm. Le centre et l’ouest du pays sont peu ou pas affectés par cette neige. 17 mars 1900 La neige est remarquablement épaisse dans le sud du pays. À Arlon, on mesure 30 cm. À Maredsous pendant ce temps, on observe 25 cm. 19 mars 1975 Un retour d’est dans une circulation de nord-est fort froide pour la saison apporte d’énormes chutes de neige sur une petite moitié sud du pays. À Florennes (station de l’époque à 299 m), il neige sans discontinuer pendant toute la journée, avec quelques brefs épisodes de pluies verglaçantes. La couche de neige, de 8 cm le matin, augmentera jusqu’à 20 cm en fin d’après-midi. À Gosselies, la couche atteint 8 cm en mi-journée, mais elle diminue par la suite en raison d’un faible dégel. À Luxembourg, la couche de neige atteint 23 cm, ce qui laisse supposer que la Gaume a dû connaître de fortes chutes de neige aussi. 19 mars 1987 Des enneigements temporaires sont observés en de nombreux endroits du pays, mais les averses sont nettement plus marquées sur le centre-est de notre territoire. À Beauvechain, on observe 7 cm (l’après-midi) et à Schaffen, 6 cm (vers midi). Pour des régions à basse altitude, ce n’est déjà pas si mal pour cette période de l’année. 19 mars 1888 C’est une journée terrible ! Sous un vent mordant de nord-est, la température ne dépasse pas –4°C à Bruxelles au meilleur moment de la journée, sous une neige fine, qui tombe de plus en plus fort mais qui reste fine, et qui fait mal. Les témoignages de l’époque sont éloquents : « Neige ! Neige ! Neige ! Le 18 mars, le 19 mars, le 20 mars, rien ne change. Les rues, les maisons et les champs sont couverts de neige, et il fait froid comme le jour de Noël ! Qui est-ce qui a déjà vécu cela ? Au moment où nous écrivons ces lignes, le 20 mars [1888], la neige couvre toujours les maisons et les champs et il en tombe encore du ciel. Tous les travaux, tant dans la ville que dans les champs, ont dû être interrompus. » (Chroniques d’Alost, passage traduit du flamand par nos soins.) En fin de compte, cette neige aura une épaisseur de 5 à 10 cm en plaine, et de 10 à 25 cm en Ardenne. 24 mars 2013 Un conflit entre des masses d’air doux et des masses d’air très froid est responsable de très fortes chutes de neige par endroit durant la nuit du 23 au 24. C’est ainsi qu’Uccle mesure une couche de 11 cm le matin, une épaisseur peu fréquente à pareille saison. Plus au sud, entre autres à Charleroi et à Florennes, on observe aussi des pluies verglaçantes. Les épaisseurs de neige au matin, là, sont moindres. Dans le Namurois, on signale d’énormes flocons, preuve qu’on se trouve à la limite du dégel. Mais la couche au sol dépasse 10 cm à Malonne. Les Liégeois par contre ne verront que des traces de neige, tandis que l’épaisseur de la neige reste médiocre dans les Hautes-Fagnes. Signalons enfin que le maximum très bas d’Uccle, de 1,2°C, permet à la neige de tenir toute la journée. Cette neige fait partie d’un second épisode neigeux de 4 jours (du 23 au 26). Une neige qui tient aussi longtemps au sol pendant une 3e décade de mars est même unique dans l’histoire météorologique de Bruxelles. Forest (Bruxelles) – Crédit photo : Robert Vilmos 25 mars 2008 Une très forte averse matinale, dans de l’air polaire maritime presque direct, donne lieu à 12 cm de neige à Uccle. Presque un record ! Mais contrairement à ce qui se passera 5 ans plus tard à la même saison, cette neige fond rapidement en journée. L’aéroport de Bruxelles-National, pourtant situé à seulement 15 km de Bruxelles, ne reçoit que 3 cm de neige ! En Haute Belgique par contre, les chutes de neige sont très importantes avec 36 cm à Elsenborn. Forest (Bruxelles) – Crédit photo : Robert Vilmos 26 mars 2008 L’épisode neigeux qui a donné 12 cm à Uccle la veille atteint en ce jour son maximum en Haute Belgique. La couche atteint 47 cm à Mont-Rigi et 41 cm à Elsenborn. Il s’agit là de valeurs remarquables pour une fin mars. 28 mars 1901 Des chutes de neige d’une intensité exceptionnelle touchent le centre, le centre-ouest et, localement, aussi l’est du pays. À Uccle, on mesure 10 cm de neige le matin et 15 cm le soir. Le lendemain matin, la couche est encore de 8 cm après une nuit particulièrement froide où le thermomètre descend jusqu’à –6°C. Ce froid fait en sorte que non seulement Uccle est enneigé, mais aussi tout Bruxelles. Au centre-Ville, on observe 13 cm, tout comme à Boitsfort. En Flandre orientale, on mesure même 17 cm à Wetteren. En Ardenne par contre, la neige est souvent moindre, avec par exemple 9 cm seulement à Libramont. Les couches les plus épaisses sont signalées sur les hauteurs de Liège, à Hestreux avec 24 cm. Pour une localité située à quelques 270 mètres d’altitude, c’est vraiment remarquable à cette saison. 29 mars 1966 Un flux de nord-nord-ouest achemine de l’air froid avec de la neige jusqu’à basse altitude. C’est ainsi qu’à Uccle, on mesure 5 cm de neige. Mais les températures remontent en journée, si bien que la neige fond au centre du pays. Dans les Hautes-Fagnes par contre, la gelée est permanente et, au Signal de Botrange, on observe la plus grosse épaisseur de neige fraîche (neige tombée en 24h) jamais mesurée en mars, en l’occurrence 45 cm. Tous mois confondus, cet évènement vient même occuper la deuxième place après les dramatiques chutes de neige du 1er février 1953, 48 cm mais avec d’énormes congères. Au total en ce mois de mars 1966, la couche atteindra 64 cm à Botrange. 31 mars 1975 C’est le 16e jour consécutif avec neige au sol dans les Hautes-Fagnes, et son épaisseur est désormais de 30 cm. Cette neige persistera jusqu’au 17 avril, ce qui en fera une période remarquable de 33 jours consécutifs à cheval sur mars et avril.
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