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cumulonimbus

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  1. cumulonimbus

    Printemps 2018

    À 16 heures : Bierset = 27,6°C ; Uccle = 27,9°C. En d'autres termes, plus que 0,4°C et 0,6°C, respectivement, pour atteindre le record !
  2. cumulonimbus

    Printemps 2018

    En attendant de parler des records en journée, parlons déjà des records de la nuit dernière. Plus particulièrement les stations de plateau ont connu une nuit exceptionnellement chaude pour un mois d'avril, avec des records battus pour la deuxième décade d'avril, et parfois même pour tout le mois d'avril. À Bierset : minimum de la nuit = 16,0°C (précédent record = 14,6°C le 15/04/2013 mais 16,7°C le 25/04/2007) À Uccle, : minimum de la nuit = 15,0°C (record = 15,1°C le 11/04/2009 et 15,6°C le 23/04/1996) À Gosselies : minimum de la nuit = 14,8°C (précédent record = 13,5°C le 15/04/2007 mais 15,3°C le 29/04/2010) À Spa : minimum de la nuit = 14,7°C (record = 15,1°C le 15/04/2007 et 15,3°C le 28/04/2007) À Florennes : minimum de la nuit = 13,7°C (précédent record = 12,2°C le 15/04/2007 et 13,5°C le 29/04/1987) --> record du mois ! Les 10,7°C de Zaventem et les 10,1°C de Middelkerke, par contre, n'appellent pas de commentaires particuliers, encore moins les 6,9°C d'Elsenborn.
  3. cumulonimbus

    Printemps 2018

    Les records à battre sont les suivants (deuxième décade d’avril) Elsenborn : 25,3°C (15/04/2007) – 1987-2018 Mont-Rigi : 25,1°C (15+16/04/2007) – 1953-2018 Spa : 25,9°C (15/04/2007) – 1982-2018 Bierset : 28,0°C (20/04/1968) – 1953-2018 Luxembourg (LU) : 26,7°C (20/04/1968 + 14/04/2007) Saint-Hubert : 25,0°C (14/04/2007) – 1953-2018 Hastière : 29,2°C (15/04/2007) – 1977-2018 Florennes : 26,4°C (15/04/2007) – 1976-2018 Dourbes : 27,6°C (15/04/2007) – 1965-2018 Beauvechain : 28,5°C (15/04/2007) – 1953-2018 Uccle : 28,5°C (15/04/2007) – 1886-2018 Zaventem : 27,7°C (15/04/2007) – 1984-2018 La Hestre : 28,2°C (15/04/2007) – 1986-2018 Gosselies : 28,7°C (15/04/2007) – 1984-2018 Chièvres : 28,8°C (15/04/2007) – 1953-2018 Lille (FR) : 27,9°C (15/04/2007) – 1953-2018 Beitem : 27,6°C (20/04/1968) – 1953-2018 Kruishoutem : 28,7°C (15/04/2007) – 1985-2018 Dunkerque (FR) : 25,6°C (19/04/2011) – 1953-2018 Middelkerke : 24,6°C (19/04/2011) – 1984-2018 Zelzate : 29,1°C (15/04/2007) – 1982-2018 Stabroek : 30,4°C (15/04/2007) – 1976-2018 Deurne : 28,6°C (15/04/2007) – 1953-2018 Sint-Katelijne-Waver : 28,9°C (15/04/2007) – 1983-2018 Gorsem : 28,8°C (15/04/2007) – 1982-2018 Schaffen : 29,8°C (15/04/2007) – 1982-2018 Koersel : 30,1°C (15/04/2007) – 1983-2018 Kleine Brogel : 30,7°C (16/04/2007) – 1953-2018 Maastricht (NL) : 27,9°C (15/04/2007) – 1953-2018
  4. cumulonimbus

    Printemps 2018

    Pour en savoir plus sur les nuits chaudes en Belgique et les critères choisis pour les déterminer, voir lien ci-dessous : https://www.forums.meteobelgium.be/index.php?/topic/13938-les-nuits-chaudes-en-belgique/ Comme ce texte date de 2012, une vérification sera faite sur les années 2013-2017 pour voir s'il n'y a pas eu une nuit plus chaude encore que les records indiqués pendant cet intervalle. Mais il semblerait que ce ne soit pas le cas pour avril. Malheureusement, je n'ai pas ces données sous la main ici. Mais d'ici dimanche, tout aura été vérifié à ce sujet.
  5. cumulonimbus

    Printemps 2018

    Bonjour à tous, Nous sommes en train de vivre une période particulièrement chaude pour la saison. Cependant, en journée, il sera bien difficile de battre un record, tellement avril 2007 a été un poids lourd en la matière. Par contre pour la nuit, cela semble chose faite. D'après des données provisoires (mais très probablement exactes), la température n'est pas descendue en dessous de 16,0°C cette nuit à Bierset, alors que le précédent record pour une 2e décade d'avril (1982-2018) aurait été de 13,6°C. À Uccle, la température n'est pas descendue en dessous de 15,0°C, pour un précédent record de 12,9°C. À Spa, le thermomètre n'est pas descendu en dessous de 14,7°C, mais là, la nuit du 14 au 15 avril 2007 a été plus douce encore avec 15,1°C. Notons enfin le gros contraste entre le minimum de Mont-Rigi (14,7°C) et celui d'Elsenborn (6,9°C). Tous ces chiffres feront encore l'objet de vérifications. Un rapport complet sur la période printanière chaude en cours sera fait dimanche prochain (22 avril) tandis que les bulletins quotidiens pour la totalité du mois seront faits à la fin du mois au plus tard.
  6. cumulonimbus

    Printemps 2018

    7 et 8 avril 2018 : un week-end printanier extraordinaire… mais pas pour tout le monde ! Samedi 7 avril 2018 Des hautes pression à l’est de l’Europe et une perturbation ondulant à l’ouest de nos régions sont garants pour un flux méridional acheminant de l’air doux et assez sec vers nos régions. En ce samedi, les conditions sont encore relativement équitables sur notre pays. Le temps est beau, souvent légèrement voilé par des cirrus. En soirée, on note quelques bancs d’altocumulus. Notamment sur le sud-est du pays, le ciel est parfois aussi tout à fait serein. Sur le nord-ouest par contre, les altocumulus sont plus nombreux, mais là aussi, on peut encore parler de beau temps. Avec un vent de sud-est à sud, ayant une petite tendance sud-ouest le soir, les températures peuvent déjà monter fort haut pour la saison, avec des valeurs de 21 à 22°C en plaine et de 18 à 19°C sur les hauteurs. Aux endroits exposés, il fait plus chaud encore. En Campine, on enregistre 24,1°C à Koersel et 23,4°C à Kleine Brogel. La vallée de la Meuse se défend bien aussi avec 23,9°C à Angleur. Le littoral bénéficie de températures élevées aussi, avec 18,4°C à Zeebruges (en bordure immédiate de la mer), 20,6°C à l’aéroport de Middelkerke (légèrement à l’intérieur des terres) et 21,6°C à la base aérienne de Coxyde (à quelques 3-4 km de la mer). Revenons brièvement sur la petite tendance sud-ouest du vent en soirée, qui a des conséquences pour la région côtière. En effet, la brise de mer est contrecarrée par le vent en journée, mais plus le soir. Et comme l’eau de la mer est encore fort froide (7 à 8°C), la brise de mer peut facilement s’enclencher même le soir. À Middelkerke par exemple, le vent tourne à l’ouest, la température chute rapidement entre 20 et 21 heures (de 18 à 13°C) tandis que l’air devient du coup plus humide. Pas d’agréable soirée aux terrasses, donc. À l’intérieur des terres, la température baisse aussi en soirée, mais bien moins. Dimanche 8 avril 2018 La nuit du 7 au 8, les vents maritimes parviennent temporairement à s’infiltrer jusqu’au centre du pays avant d’être repoussés. En matinée, une véritable ligne de convergence se forme sur l’ouest du pays avec des vents de sud-est à l’est de la ligne et de nord ou de nord-ouest à l’ouest de celle-ci. Dans cette situation, il devient difficile de distinguer ce qui revient à la ligne de convergence préfrontale et ce qui revient au front de brise de mer qui commence à se mettre en place. Sur les deux cartes ci-dessous, nous allons voir qu’il y a une correspondance partielle entre la trace au sol du (pseudo-)front et la ligne de précipitations. Fait est que l’ouest du pays est nettement moins gâté que les autres régions. Sur le Hainaut occidental et une région un peu à la limite de la Flandre Occidentale et Orientale, le temps est parfois (un peu) menaçant en matinée avec des précipitations. Par la suite, le ciel se dégage avec cirrus et quelques altocumulus, et les températures remontent assez haut (20-22°C) avec un peu de retard sur les autres régions. Le littoral, quoique généralement épargné par les pluies (sauf l’est), reste soumis à des vents de nord persistants qui empêchent toute remontée des températures. Zeebruges doit se contenter de 10,7°C comme température maximale tandis que Middelkerke, avec 12,0°C, ne fait guère mieux. En outre, régulièrement des bancs de brouillard maritime, parfois très dense, affectent la côte belge et, quand la visibilité s’améliore à nouveau, les cirrus et altocumulus deviennent certes visibles, mais dans un ciel restant brumeux. Ci-dessous, banc de brouillard arrivant sur Le Coq. Sur le centre et l’est du pays par contre, on peut parler d’une journée de printemps extraordinaire. En début de matinée, le ciel est peut-être un peu nuageux aussi, avec des bancs d’altocumulus parfois épais, mais ensuite le ciel se dégage et il ne reste plus que des cirrus (à l’exception de quelques castellanus isolé). Ce n’est qu’en soirée que les altocumulus réapparaissent en nombre. Webcam IRM – Uccle – 8 avril 2018 à 16h45 Les températures montent très haut pour la saison, avec des valeurs de 23-24°C au centre du pays et localement jusqu’à 26°C en Campine et dans la vallée de la Meuse. Sur les Hauts Plateaux, on tourne autour de 22°C. Les plus fortes valeurs : Koersel : 26,0°C Angleur : 25,9°C Genk : 25,3°C Hastière : 25,3°C Schaffen : 25,0°C Si l’on excepte l’ouest du pays, on peut affirmer que cette journée du 8 avril 2018 est très comparable au 9 avril 1969, 4 avril 1985, 10 avril 2009, 2 avril 2011, 6 avril 2011 et 9 avril 2017. Eh oui ! L’année passée, il a fait chaud aussi à la même époque de l’année. Toutes ces dates se partagent les records pour une première décade d’avril, et quelques-uns reviennent aussi à 2018. Voyons cela en détail. D’abord les longues séries : un bon nombre de stations commencent leur série en décembre 1953 (surtout les aéroports, aérodromes et bases aériennes), ce qui fait que nous bénéficions de quelques 65 années d’observations. Localité .......... 08/04/2018 .. Record .. Date ........ Période.. Dunkerque (FR)..... 11,8°C ...... 22,4°C .. 06/04/1961 .. 1953-2018 ........................................... 02/04/2011 ............ Deurne ............ 23,7°C ...... 24,1°C .. 02/04/2011 .. 1953-2018 Kleine Brogel ..... 24,6°C ...... 26,6°C .. 10/04/2009 .. 1953-2018 Maastricht (NL) ... 23,4°C ...... 24,6°C .. 10/04/2009 .. 1953-2018 Uccle ............. 24,0°C ...... 24,3°C .. 04/04/1985 .. 1953-2018 Beauvechain ....... 23,4°C ...... 23,9°C .. 02/04/2011 .. 1953-2018 Chièvres .......... 23,5°C ...... 23,2°C .. 09/04/2017 .. 1953-2018 Lille (FR)......... 21,3°C ...... 23,9°C .. 06/04/2011 .. 1953-2018 Bierset ........... 23,5°C ...... 24,0°C .. 09/04/1969 .. 1953-2018 Mont-Rigi ......... 21,7°C ...... 21,2°C .. 10/04/2009 .. 1953-2018 Pour mieux comparer, les séries d’Uccle, de Lille, de Dunkerque et de Maastricht sont ramenées à la période 1953-2018, alors qu’en réalité, elles sont plus longues. Uccle par exemple connaît un record plus ancien, de 24,5°C, qui date du 4 avril 1946. Ci-dessous, les séries plus courtes, donc les données sont généralement publiées depuis 1984 (parfois un peu plus tôt, parfois un peu plus tard). Ici bien entendu, le 9 avril 1969 n’apparaît plus dans les valeurs, mais bien les autres dates. Localité .......... 08/04/2018 .. Record .. Date ........ Période.. Middelkerke ....... 12,0°C ...... 22,0°C .. 02/04/2011 .. 1984-2018 Stabroek .......... 22,5°C ...... 24,2°C .. 02/04/2011 .. 1976-2018 Koersel ........... 26,0°C ...... 25,6°C .. 02/04/2011 .. 1984-2018 St-Katelijne-Waver. 23,8°C ...... 24,2°C .. 02/04/2011 .. 1984-2018 Kruishoutem ....... 22,4°C ...... 24,6°C .. 06/04/2011 .. 1985-2018 Zaventem .......... 23,3°C ...... 23,8°C .. 10/04/2009 .. 1984-2018 Gorsem ............ 23,8°C ...... 24,8°C .. 10/04/2009 .. 1982-2018 Gosselies ......... 24,0°C ...... 23,2°C .. 02/04/2011 .. 1984-2018 Spa ............... 23,1°C ...... 21,6°C .. 10/04/2009 .. 1982-2018 Elsenborn ......... 22,6°C ...... 22,5°C .. 10/04/2009 .. 1987-2018 Florennes ......... 23,8°C ...... 23,0°C .. 02/04/2011 .. 1976-2018 Hastière .......... 25,3°C ...... 24,3°C .. 09/04/2017 .. 1977-2018 Dourbes ........... 24,7°C ...... 24,0°C .. 09/04/2017 .. 1965-2018 Comme le montrent ces chiffres, la plupart des records battus le sont dans le sud et l’est du pays, où l’on peut vraiment parler d’une journée exceptionnelle. L’ouest du pays par contre reste très éloigné des records. À noter que certaines stations connaissent leur premier jour d’été… une vingtaine de jours seulement après leur dernier jour d’hiver, ce qui doit être unique dans l’histoire météorologique belge.
  7. cumulonimbus

    Printemps 2018

    19 mars 2018 Les vents d’est à nord-est continuent d’acheminer de l’air froid, mais un peu plus sec avec des éclaircies. En effet, les stratocumulus se déchirent en matinée ou vers midi et laissent place à de belles éclaircies, mais parfois aussi un ciel plus voilé avec cirrus et cirrostratus. Au littoral, le temps est même beau dès le matin avec quelques altocumulus et de rares cirrus. Plus vers le sud du pays par contre, le voile tend à persister davantage avec altostratus mêlés d’altocumulus et doublés de stratocumulus, s’amincissant l’après-midi en cirrus et cirrostratus. C’est d’ailleurs en Gaume que les éclaircies sont les moins présentes. Les températures maximales parviennent à grappiller quelques degrés mais restent froides avec des valeurs le plus souvent proches de 3°C en plaine et entre 0 et –2°C sur les hauteurs. 20 mars 2018 Après le passage d’un front, de l’air polaire maritime plus doux dans les basses couches, mais plus froid dans les hautes couches envahit notre pays. L’instabilité dans cette masse d’air relativement sèche (vents de nord à nord-est) nous vaut une belle journée. Ici et là, on observe un peu de neige au sol le matin, avec même une mince couche complète de 1 cm à Koersel. À Uccle, on observe des traces à 8 heures, déjà disparues une heure plus tard. Les stratus et stratocumulus matinaux se dispersent rapidement pour faire place un ciel bleu et quelques cumulus. La nuit est d’abord froide avec des valeurs de –7 à –9°C sur les hauteurs (–9,2°C à Elsenborn), de –6°C en Gaume et de –2à –5°C ailleurs, à l’exception du littoral où les valeurs restent proches de 0°C. Les maxima, grâce au soleil et à l’air plus maritime, atteignent 7 à 9°C en plaine, 5 à 6°C au littoral (eaux côtières froides), 3 à 4°C sur les Hauts Plateaux et 6°C en Gaume. 21 mars 2018 Avec un noyau anticyclonique qui s’installe au large du Golfe de Gascogne, les courants prennent de plus en plus une composante ouest. Le grand froid semble définitivement chassé du pays, mais le ciel devient à nouveau plus nuageux avec des stratocumulus (parfois aussi stratus) se transformant en cumulus, qui regénèrent à leur tour des stratocumulus d’étalement. Mais quelques coins de ciel bleu sont observés quand même. La Gaume, dans cette configuration, est protégée du massif ardennais et connaît du beau temps avec juste quelques cirrus. Le gel nocturne est encore généralisé, mais plus faible excepté dans la région d’Elsenborn où l’on observe encore –8,7°C. Les maxima montent encore un peu en Gaume, grâce au soleil, avec 7 à 8°C. Ailleurs, c’est quasiment le statu quo par rapport à la veille, avec 7 à 9°C en plaine et 2 à 3°C sur les hauteurs. 22 mars 2018 Des perturbations atteignent notre pays dans une circulation d’ouest dans les basses couches et de nord-ouest plus en altitude. Le temps est couvert et faiblement pluvieux (nimbostratus avec stratus et stratocumulus, accompagné de pluies et bruines), tandis que la neige se remet à tomber sur les hauteurs. À Mont-Rigi, où les dernières traces de neige avaient disparu l’après-midi du 20, le sol est à nouveau complètement enneigé et le restera toute la journée et ce, en dépit du dégel qui intervient l’après-midi. Un enneigement temporaire est également observé à Wideûmont tandis qu’à Wirtzfeld, le sol est bien blanc en matinée, mais la neige est fondante et incomplète l’après-midi. À noter que quelques flocons sont observés dès 200 mètres d’altitude. Les températures maximales ne dépassent pas 2 à 3°C sur les hauteurs et 6 à 7°C en plaine. Localement, il fait plus doux en soirée, parfois jusqu’à 9°C. 23 mars 2018 Le temps reste généralement gris sur nos régions, mais il ne pleut plus. Des stratocumulus persistant toute la journée donnent au ciel une allure particulièrement monotone. Seul le littoral bénéficie de quelques éclaircies l’après-midi. Les températures, sans relief non plus, atteignent 7 à 8°C, parfois 9°C en plaine, et 1 à 2°C sur les hauteurs. À Mont-Rigi, on observe encore un peu de neige fondante au sol. 24 mars 2018 Une profonde dépression évoluant sur le Golfe de Gascogne a un effet bénéfique chez nous, avec le retour de courants continentaux plus secs et assez doux, poussés par un vent de sud-est s’orientant plus tard au nord-est. Les stratocumulus se dissipent, faisant place à du beau temps avec de discrets cumulus et encore quelques stratocumulus. Les températures maximales atteignent 8 à 10°C sur les Hauts Plateaux et 12 à 13°C en plaine. Localement, il fait encore plus doux, avec 15,2°C à Angleur, 14,6°C à Koersel et 14,4°C à Hastière. 25 mars 2018 La dépression du Golfe de Gascogne vient mourir sur la France, du côté de Bordeaux, mais maintient des courants assez doux sur nos régions, grâce à l’appui, aussi, de hautes pressions sur le sud-est du continent. Le temps est beau, avec quelques cirrus, quelques altocumulus (parfois aussi stratocumulus) et quelques cumulus, puis devient parfois plus voilé et/ou plus nuageux en soirée. Au littoral, le ciel reste brumeux et très nuageux avec nappes étendues de stratocumulus (parfois tendance altocumulus). Les températures minimales sont à nouveau plus basses, avec des valeurs de +3 à –2°C en plaine et jusqu’à –5°C à Aubange en Gaume. Les températures maximales sont par contre douces avec 13 à 15°C en plaine (sauf au littoral avec 7 à 8°C et dans les plaines les plus occidentales avec 11°C) et 9 à 11°C sur les hauteurs. C’est à nouveau à Angleur que revient la plus haute valeur avec 14,9°C, suivi de Koersel et Kleine Brogel avec 14,7°C. 26 mars 2018 Une situation atmosphérique loin d’être simple… La dépression des jours précédents a disparu des cartes météorologiques, mais l’air continental assez doux qu’elle a entraîné continue à stagner sur nos régions, puis au sud de celles-ci. Une occlusion traverse le pays de nord-ouest à sud-est. À l’arrière, des vents de nord-ouest acheminent un air plus maritime, mais paradoxalement assez doux et surtout sec pour de l’air venant de cette direction, avec des taux d’humidité relative parfois proches de 40%. Plus au nord traîne une autre perturbation frontale, qui sépare l’air doux de l’air toujours très froid présent sur la Scandinavie. Chez nous, l’humidité du matin, et ses brumes, font vite place à un temps sec et assez beau, avec d’abord des cirrostratus et des stratocumulus résiduels, puis des éclaircies plus franches avec cumulus et altocumulus. Quelques cumulus parviennent à se développer davantage, avec des virga tombant dans l’air sec et quelques rares averses atteignant le sol. Les températures maximales : 7 à 8°C sur les hauteurs, 11 à 13°C en plaine. Le littoral subit toujours l’effet des eaux froides (4 à 5°C) avec des températures de l’air, par vent de mer, qui ne dépassent pas 8°C. 27 mars 2018 Le front à la limite de l’air froid ne bouge presque pas, mais reste à surveiller, même si les modèles ne prévoient pas sa descente jusqu’à nos régions. Source : KNMI Notre pays subit plutôt l’influence de perturbations plus classiques, d’origine atlantique, avec nuages et pluie au programme. Le matin, on observe encore quelques éclaircies entre les stratocumulus, puis le ciel se couvre d’un altostratus, d’abord translucidus, puis plus épais avant l’arrivée de nimbostratus pluvieux (comportant parfois des phases avec altostratus + cumulus/stratocumulus). Au littoral en fin de journée, du brouillard se forme sur les eaux froides et est poussé vers la côte par un vent tournant à l’ouest. Les températures : 9 à 10°C en plaine, 5 à 8°C sur les hauteurs (le plus froid sur le plateau ardennais du côté de Saint-Hubert). 28 mars 2018 L’anticyclone froid de Scandinavie continue de bloquer les perturbations, avec comme conséquence qu’elles restent traîner chez nous avec du fort mauvais temps. Le fait que le noyau de la dépression passe au-dessus de notre pays en le traversant d’est en ouest place ce dernier dans un air devenant plus froid en fin de journée. Le matin, on note quelques vagues éclaircies avec des stratocumulus évoluant en dessous de cirrostratus/altostratus (en Gaume, aussi des cumulus), puis le ciel se couvre à nouveau d’un nimbostratus pluvieux, avec temps plus instable en soirée et des averses, entrecoupées de maigres éclaircies. À ce moment intervient une baisse sensible de la température. Les températures maximales : 7°C au littoral, 8 à 11°C en plaine, 6 à 7°C sur les hauteurs. En soirée : autour de 4°C en plaine et de 2°C sur les hauteurs. 29 mars 2018 L’air temporairement plus frais nous vaut le retour de la neige dans les Hautes-Fagnes. À Mont-Rigi, on observe une couverture complète en matinée. Des traces de neige au sol sont également relevées à Wirtzfeld et à Fraiture. En après-midi, les températures remontent vers des valeurs très normales pour la saison, de 10 à 12°C en plaine et de 7 à 8°C sur les hauteurs. Le temps est variable, avec quelques averses principalement sur l’est et le nord-est du pays. Ailleurs, on observe des éclaircies et des cumulus, après évacuation des stratocumulus encore présents en début de matinée. Localement, on observe aussi des cirrostratus/altostratus translucidus en fin de journée et, au littoral, des stratocumulus. 30 mars 2018 Une dépression remontant du Golfe de Gascogne vers la Manche, puis le sud de l’Angleterre, aspire une bouffée d’air doux qui influence le temps sur nos régions. Mais le temps n’est pas vraiment beau. En matinée, on observe pas mal d’altostratus/altocumulus, parfois doublé de quelques stratocumulus (et quelques éclaircies avec altostratus s’effilochant en cirrus épais), puis l’altostratus (translucidus) devient plus uniforme, avec développement de cumulus humilis en dessous. L’arrivée de la pluie et des averses, en soirée, se manifeste localement par un début d’arcus, tandis qu’une activité orageuse très isolée est notée au sud-ouest de Charleroi. On notera surtout quelques coups de vent et une forte chute des températures, de quelques 6 à 7°C. Avant cela, les maxima atteignent 13 à 14°C en plaine et 9 à 10°C sur les hauteurs. La Campine est plus chaude avec 15,6°C à Koersel et 14,6°C à Genk. 31 mars 2018 Le temps reste dépressionnaire sur nos régions, mais la dépression est assez bien placée, pour nos températures tout au moins. Le coup de fraîcheur de la veille au soir est vite oublié, les températures remontent à des niveaux très raisonnables pour la saison, avec souvent 13 à 14°C en plaine et 8 à 10°C sur les hauteurs. L’ouest du pays tout comme la Gaume sont moins privilégiés, avec là 10 à 11°C. Le temps est d’abord relativement beau, avec des stratocumulus se dispersant pour faire place à des cumulus et des bancs d’altocumulus. Mais après, le temps devient rapidement instable avec des averses parfois orageuses. Dans le sud du pays, la journée a aussi commencé sous le brouillard. Pendant ce temps-là, l’air froid Scandinave a progressé et touche à présent une bonne partie du nord de l’Allemagne. À Lübeck, il tombe en peu de temps 6 cm de neige en soirée. À Schwerin, on mesure 4 cm en soirée mais le lendemain (1er avril), on y mesurera 11 cm, neige qui persistera au sol toute la journée. À Berlin pendant ce temps, le maximum ne dépasse pas 2,2°C avec une pluie neigeuse qui tombe tout au long de la journée. Mais ce nouveau coup d’hiver ne nous atteindra plus…
  8. cumulonimbus

    Printemps 2018

    Aux amateurs d'orages... Premier (début d') arcus de la saison dans le ciel bruxellois en ce 30 mars 2018 à 19h10. Un seul impact de foudre a accompagné cet épisode, observé au sud-ouest de Charleroi vers 18h30.
  9. cumulonimbus

    Printemps 2018

    Tout est dit...
  10. cumulonimbus

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    15 mars 2018 Le temps, sur nos régions, est à présent déterminé par une occlusion qui traverse lentement le pays de sud-ouest à nord-est. Une autre perturbation, en provenance du nord-est et circulant en sens inverse, ne nous concerne pas encore. À un certain moment, elle se retrouve arrêtée au nord des Pays-Bas, puis recule temporairement sous la poussée de l’occlusion précitée. La présence de l’anticyclone scandinave, qui déforme littéralement la dépression atlantique, nous place dans un flux général de sud-est. Source : KNMI Le temps, très nuageux le matin, avec altostratus translucidus, parfois avec altocumulus et rapidement doublé de stratocumulus, devient couvert et pluvieux l’après-midi avec nimbostratus. Dans l’air encore assez doux, les températures maximales atteignent le plus souvent 9°C en plaine, et jusqu’à 10-12°C en Campine ainsi que du côté de Liège. Sur les Hauts Plateaux, on note 6 à 7°C. 16 mars 2018 Nous nous retrouvons à l’arrière de l’occlusion, sous des vents de sud-ouest qui nous amènent de l’air maritime certes d’origine polaire, mais fortement réchauffés sur la France et donc doux, mais humide et instable. Le front au nord-est revient et finit par repousser l’occlusion qui nous revient aussi en « marche arrière » avant l’arrivée d’air très froid. Source : KNMI Le ciel, d’abord couvert avec des précipitations résiduelles, s’éclaircit progressivement avec des cumulus et des stratocumulus, puis rapidement des éclaircies plus franches mais aussi des cumulus congestus, évoluant parfois en cumulonimbus. Au littoral, inhibition de la convection en raison des eaux plus froides, avec stratocumulus cumulogenitus. Le nord et le nord-est du pays restent plus nuageux en raison de la proximité de l’occlusion sur le point de revenir. Des évolutions intéressantes sont à noter dans les zones limites. Du côté de Liège par exemple, l’évolution est d’abord la même que dans la plupart des autres régions, avec un ciel couvert et faiblement pluvieux évoluant rapidement vers l’instabilité, avec stratocumulus se disloquant et cumulus se développant jusqu’au stade congestus, accompagnés de bancs d’altocumulus. Mais vers 18 heures, une brume apparaît sous les nuages convectifs, évoluant en stratus. L’air froid vient d’arriver avec un vent s’orientant brusquement au nord-est. Webcam MB – Slins – 16 mars 2018 à 18h00 Avant cela, les températures sont relativement élevées, avec presque partout 12 à 13°C en Basse et Moyenne Belgique et 7 à 8°C sur les Hauts Plateaux. La plus haute valeur est enregistrée à Kruishoutem avec 13,5°C, suivie d’Angleur avec 13,2°C. La frange nord-est des plaines, sous les nuages, est un peu plus fraîche avec 9 à 10°C (8,8°C à Kleine Brogel). Cette dernière région connaît dès la soirée de fortes baisses de la température, baisses qui interviendront aussi dans les autres régions dans le courant de la nuit. Un mot encore sur les structures thermiques en altitude. Du côté doux, on observe une bonne instabilité de basses couches, avec 12 à 13°C en surface et –1°C au niveau 850 hPa à 1350 m. Au-dessus, l’instabilité est plus modérée, le tout dans un flux de sud-ouest ou d’ouest. Du côté froid, on observe d’abord une structure stable, presque isothermique dans les basses couches, puis rapidement un air très froid avec une forte décroissance thermiques dans les premières centaines de mètres en dessous d’une inversion qui se soulève de plus en plus. 17 mars 2017 Dès les premières heures du matin, le gel est présent sur quasiment tout le pays. Seuls l’ouest et le sud (y compris le plateau de Saint-Hubert) y échappent encore temporairement. En journée, le vent est mordant et froid sous un ciel couvert de stratocumulus, distillant parfois de faibles chutes de neige, notamment du côté de Bruxelles où une couche mince mais complète se forme entre 9 et 10 heures du matin. Au sud du pays, on observe d’abord du brouillard et des stratus, tandis qu’au littoral, les basses couches plus instables tendent à former des cumulus avec de timides éclaircies. Malgré cela, les stratocumulus restent prédominants également dans cette région. Les températures sont extrêmes pour la saison. Les maxima, atteints le matin, sont encore légèrement positifs sur l’ouest et le sud, sinon légèrement négatifs. L’après-midi, les températures baissent encore pour se stabiliser à quelques –2°C en plaine et à –5 voire –6°C dans les Hautes-Fagnes. Il s’agit là des températures les plus basses mesurée en journée à pareille saison depuis… 1888. D’ailleurs pour de très nombreux endroits, on note le jour d’hiver le plus tardif jamais enregistré depuis lors. Rappel : la journée climatologique s’étend de 8h à 8h le lendemain. Si la température ne dépasse pas 0°C sur la période de 24h ainsi définie, on parle d’un jour d’hiver. Si l’on prend le jour calendrier, les maxima sont encore positifs puisque à 1 heure (0 heure GMT), les températures étaient encore partout supérieures à 0°C (2,3°C à Uccle). Le gel est entré dans le pays vers 3 heures (nord-est) pour atteindre le centre vers 5 heures et l’extrême sud-ouest vers 8 heures. Pourquoi pas le jour calendrier en climatologie ? Ce serait en effet plus logique, mais pour bien des stations, nous ne disposerions pas de longues séries car à l’origine, pour des raisons pratiques, c’était 8 heures du matin qui avait été décidé pour la lecture des maxima et minima. Donc, pour rester cohérents avec les anciennes données, continuons les statistiques sur ce modèle. Le vent, bien orienté à l’est-nord-est, est mordant avec des rafales souvent proches de 50 km/h. Le littoral, qui partage avec l’intérieur des terres les même températures, connaît un froid insupportable pour le ressenti, avec là des rafales jusqu’à 70 km/h (pour des vents moyens de 45 à 50 km/h). La baisse des températures d’un jour à l’autre est également saisissante. Entre le 16 mars à 15h et le 17 mars à 15h, la différence de température est souvent de 14°C ! 18 mars 2018 Le froid persiste tandis que les régions ardennaise et gaumaise connaissent à leur tour un peu de neige au sol. Si les minima ne sont pas extraordinairement bas en raison du ciel couvert, avec des valeurs de –2 à –3°C en plaine et de –6 à –7°C sur les hauteurs, les maxima restent à nouveau extrêmement bas, de l’ordre de 0 à 1°C en plaine et parfois légèrement inférieurs à 0°C en moyenne Belgique (second jour d’hiver). Sur les hauteurs, les maxima se situent entre –4 et –6°C. Pour Uccle cette fois-ci, plus de discussions possibles : nous avons un vrai jour d’hiver, avec un maximum de –0,1°C enregistré tant sur la plage horaire 8h-8h que 0h-0h. Cela devient donc le jour d’hiver le plus tardif depuis 1888 ! Cette année-là, un froid neigeux qui a duré trois jours nous a valu trois jours d’hiver consécutifs dont le dernier a été le 20 mars. La veille, le maximum n’a même pas dépassé –4°C, unique dans l’histoire météorologique bruxelloise si tard dans la saison. Le temps, en ce 18 mars 2018, est fort voilé avec des altostratus parfois translucidus, doublés d’une quantité variable de stratocumulus. Les quelques éclaircies (notamment au littoral) laissent apparaître des altocumulus et des cirrus. Ci-dessous, une photo du ciel à Schaerbeek (Bruxelles) à 17h10 (Webcam MB). Les vents d’est-nord-est continuent à souffler de façon soutenue, avec toutefois des rafales un peu moins fortes que la veille. Les jours d’hiver tardifs En dehors d’Uccle, nous avons quelques stations avec des séries remontant à 1953, avec toujours des données définies selon la plage horaire 8h-8h. Jusqu’ici, les gelées permanentes (ou jours d’hiver) les plus tardives, en Basse et Moyenne Belgique, ont été le plus souvent enregistrées le 12 mars 2013. Ici et là, des gelées permanentes ont également été enregistrées le 19 mars 1985. À partir de 300 mètres d’altitude environ, des gelées permanentes deviennent possibles aussi en avril. À Florennes, le maximum est resté négatif le 11 avril 1986 avec –0,1°C. Comparons à présent les événements récents avec le passé. Anvers Le dernier jour d’hiver, cette année, est le 17 mars. Par le passé, c’était le 12 mars 2013. Beauvechain Le dernier jour d’hiver, cette année, est le 17 mars. Par le passé, c’était le 19 mars 1985. Bierset Le dernier jour d’hiver, cette année, est le 18 mars. Par le passé, c’était le 19 mars 1985. Kleine Brogel Le dernier jour d’hiver, cette année, est le 17 mars. Par le passé, c’était le 12 mars 2013. Chièvres Le dernier jour d’hiver, cette année, est le 17 mars. Par le passé, c’était le 12 mars 2013. Dourbes (disponible depuis 1965) Le dernier jour d’hiver, cette année, est le 18 mars. Par le passé, c’était le 19 mars 1985. Florennes (disponible depuis 1976) Le dernier jour d’hiver, cette année, est le 18 mars. Par le passé, c’était le 11 avril 1986. Middelkerke (disponible depuis 1984) Le dernier jour d’hiver, cette année, est le 17 mars. Par le passé, c’était le 11 mars 2013. Notons enfin que dans le nord et l’est du pays, où le froid était présent dès le matin du 17, des records décadaires (2e décade de mars) du maximum le plus bas ont été battus, comme à Kleine Brogel avec –1,8°C (précédent record : –1,3°C le 12/03/2013) ou à Stabroek avec –1,7°C (précédent record : –0,4°C le 11/03/2013), ou encore à Sint-Katelijne-Waver avec –1,5°C (précédent record : –1,1°C le 11 mars 2013). À Uccle, la valeur du 17 mars 2018 est de –1,3°C contre –1,8°C le 11/03/2013 (mais comme dit précédemment, encore plus bas en 1888). Dernière remarque : la couche d’air froid, en fin de compte, n’a pas devenue très épaisse, d’un millier de mètres seulement avec des températures de –9°C au sommet de la couche, juste sous l’inversion. Les températures maximales aussi basses ont notamment été possibles en raison du déficit d’insolation, la masse d’air arctique elle-même ayant été moins « pure » que prévu.
  11. cumulonimbus

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    Mars 2018 : un véritable casse-tête statistique Avant d’expliquer les divergences entre les chiffres, qui n’en sont pas en fin de compte, faisons d’abord un petit rappel historique des observations de températures en Belgique. Les premières observations officielles remontent à 1833 et ont été effectuées à l’Observatoire Royal de Bruxelles, jadis situé là où se trouve à présent le « Botanique » à Bruxelles. Ces observations reprenaient le minimum et le maximum et étaient pratiquées de midi à midi. Le midi de l’époque ne correspondait même pas à notre midi actuel. Jusqu’au 30 avril 1892, chaque ville et chaque région avait sa propre heure, qui collait le mieux possible au midi solaire moyen. Pour l’Observatoire Royal de Bruxelles, le midi de l’époque correspondait très exactement à 12 heures 42 minutes et 31 secondes de nos jours. En plus, le choix de midi à midi respectait ce qui avait été décidé de façon générale à l’époque : la journée « scientifique » allait de midi à midi, tel que définie par l’Observatoire Royal de Greenwich. Pour les températures, on s’est rapidement rendu compte que cela constituait un problème pour les températures maximales. Un exemple pour l’illustrer : En fonction du jour calendrier : 6 juin : min = 12,7°C ; midi = 24,3°C ; max = 24,7°C 7 juin : min = 16,6°C ; midi = 28,9°C ; max = 30,2°C 8 juin : min = 15,3°C ; midi = 18,7°C ; max = 18,9°C Quoi de plus ordinaire en Belgique : une petite poussée de chaleur, avec un jour d’été qui est en même temps un jour de chaleur. Seulement, pour les maxima, nous allons avoir comme enregistrements 28,9°C pour le 6 juin et 30,2°C pour le 7 juin puisque la période choisie s’étend jusqu’à midi le jour suivant. En d’autres termes, l’enregistrement précédent reprend à son compte les 28,9°C mesuré à midi comme… maximum du jour précédent ! Cela signifie qu’un deuxième jour d’été sera comptabilisé, qui n’a jamais existé ! Très tôt, des observations de minuit à minuit (correspondant donc au jour calendrier) ont été instaurées à Bruxelles, puis abandonnées… faute d’observateurs qui devaient se lever en pleine nuit juste pour le relevé du minimum et du maximum de la température, et des précipitations. De ce fait, les observations de midi à midi perdureront pendant des décennies encore, un grand problème pour la reconstitution des données du 19e, surtout quand il s’agit de déterminer le nombre de jour de chaleur et d’été, et aussi le nombre de jours d’hiver. Vers la fin du 19e siècle, surtout à partir de 1880 avec l’installation de nombreuses stations météorologiques en Belgique, il a été décidé une bonne fois pour toutes de procéder aux observations des maxima et minima de températures et des précipitations à 8 heures du matin (des observations de minuit à minuit étant encore plus difficiles dans les campagnes et sur les plateaux ardennais que dans les grandes villes). Depuis quelques décennies, avec l’avènement de l’ère informatique, des observations de minuit à minuit ne posent plus de problème et sont pratiquées dans toutes les grandes stations comme Uccle, Beauvechain, Bierset, Kleine Brogel, etc. Pour Uccle, nous avons même depuis 1921 des séries d’observations parallèles minuit-minuit, midi-midi et 8h-8h, ce qui nous permet de comparer toutes les données disponibles, mais pour une aussi longue période, ce n’est malheureusement le cas qu’à Uccle. Sinon, si nous voulons à la fois de longues séries et un bon nombre de stations, nous n’avons que les séries 8h-8h pour faire de la climatologie à long terme. Bien souvent d’ailleurs, il n’y a pas de bon ou de mauvais choix quant aux heures d’observation, il suffit seulement d’accorder les violons pour avoir des chiffres comparables. Mais dans quelques cas, comme ceux décrits ci-dessous, un petit mot d’explication s’avère nécessaire. Hier, 17 mars 2018, a été et n’a pas été un jour d’hiver à Uccle. Si l’on prend le jour calendrier en heure GMT (qui correspondrait le mieux à notre jour « solaire » puisqu’il n’en diverge que de quelques 17 minutes), la température maximale a été 2,3°C, atteinte à 00h GMT ou dans les minutes qui ont immédiatement suivi. Après cela, la température n’a cessé de descendre. Mais comme dit précédemment, nous avons plus de possibilités de comparaison en prenant les séries de 8 h à 8 h L.T. Alors selon ce critère-là, le maximum à Uccle a été de –1,3°C (maximum observé à 8h ou peu après, puisque la température continuait encore à descendre). C’était donc un jour d’hiver, et même le plus tardif depuis… 1888 ! À côté de cela, nous avons encore des données synoptiques qui, conformément aux normes de l’OMM en 1949, fonctionnent en Europe par demi-périodes de 18h GMT à 06h GMT (pour le minimum nocturne) et de 6h à 18h GMT (pour le maximum diurne). C’est ce type de données qui est le plus répandu sur les sites météo comme Infoclimat, Météociel et bien d’autres. Cette structure de données présente pas mal d’avantages (elles permettent entre autres d’isoler les nuits chaudes de l’été) mais a aussi des inconvénients (notamment lorsque le minimum réel se produit après 06h GMT). Dans la majorité des cas cependant, tous ces types de données concordent, peu importe la plage horaire choisie, notamment quand le minimum se produit « normalement » en fin de nuit et le maximum, « normalement » durant l’après-midi. Dans le cas du 17 mars 2018 par contre, il y a là aussi une divergence dans les relevés synoptiques puisque le maximum y est de –0,9°C. Un autre problème : le 1er mars 2018. Ce jour-là aura très probablement le minimum absolu de ce mois. Pour les observations de 0h à 0h GMT, mais aussi pour les observations synoptiques, ce minimum est de –6,9°C, ce qui correspond effectivement au minimum de la nuit du 28 février au 1er mars 2018. Comme en plus, ce minimum s’es produit après minuit (comme c’est habituellement le cas), le jour calendrier du 1er mars 2018 a bien un minimum de –6,9°C. Seulement voilà : les observations de 8h à 8h vont en fait de 8h la veille (28 février) à 8h le jour même (1er mars 2018). Or le 28 février, le minimum a été de –8,7°C et la température à 8h, de –8,4°C. C’est donc ce minimum-là qui est repris dans les données du 1er mars 2018 et qui, en plus, deviendra le minimum absolu du mois. En d’autres termes, une température de février constitue le minimum de mars ! Le cas inverse s’est produit en décembre 1996. Ici, nous pouvons même prendre une autre station qu’Uccle pour l’illustrer, en l’occurrence Beauvechain où des séries en parallèle existent aussi. Le minimum absolu du mois, officiellement, a été de –11,3°C le 29. Le 31 à 8h, le minimum relevé est de –7,9°C. Peu de temps après déjà, le maximum est atteint avec –7,2°C, puis le mercure se met à plonger, pour atteindre –14,8°C à 00h GMT. Le vrai minimum du mois de décembre 1996 est donc de –14,8°C pour Beauvechain, mais cela n’apparaît pas dans les statistiques. Il y est juste question des –15,7°C en fin de nuit, enregistrés à juste titre en janvier 1997. Pour janvier 1997 donc, tout sera correct, mais pas pour décembre 1996 (et la même chose se produira d’ailleurs à Uccle aussi). Par chance, ce type d’irrégularité est rare en ce qui concerne les valeurs absolues d’un mois, mais il arrive qu’il faille en tenir compte. Que faire du minimum mensuel de mars 2018 ? Si toutes les stations étaient équipées d’un enregistrement continu (et l’avaient toujours été), il suffirait de reporter à la bonne date la valeur minimale, et le tour serait joué. Mais si on veut comparer les données d’Uccle à Passendaele, Angleur ou Gouvy, ou tout autre petite station qui ne dispose que des maxima et minima sans autres détails, il faudrait bien prendre les –8,2°C du relevé 8h-8h, car il est impossible de déterminer si les –7,5°C de Passendaele, par exemple, appartiennent réellement au 1er mars ou encore au 28 février. Mais pour la période de 24 heures en question, la comparaison reste possible : Uccle avec ses –8,2°C est descendu plus bas que Passendaele avec ses –7,5°C. On verra en fin de mois ce que l’IRM décidera pour mars 2018…
  12. cumulonimbus

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    Bien pire en 1888… 19 mars 1888 C’est une journée terrible ! Sous un vent mordant de nord-est, la température ne dépasse pas –4°C à Bruxelles au meilleur moment de la journée, sous une neige fine, qui tombe de plus en plus fort mais qui reste fine, et qui fait mal. Les témoignages de l’époque sont éloquents : « Neige ! Neige ! Neige ! Le 18 mars, le 19 mars, le 20 mars, rien ne change. Les rues, les maisons et les champs sont couverts de neige, et il fait froid comme le jour de Noël ! Qui est-ce qui a déjà vécu cela ? Au moment où nous écrivons ces lignes, le 20 mars [1888], la neige couvre toujours les maisons et les champs et il en tombe encore du ciel. Tous les travaux, tant dans la ville que dans les champs, ont dû être interrompus. » (Chroniques d’Alost, passage traduit du flamand par nos soins.) En fin de compte, cette neige aura une épaisseur de 5 à 10 cm en plaine, et de 10 à 25 cm en Ardenne. L’événement en détail Si on la regarde en détail, cette vague de froid a commencé le 17 mars, c’est-à-dire il y a 130 ans jour pour jour. Les données de températures qui vont suivre ont certes été mesurées sous un abri ouvert, mais comme le ciel était couvert et le vent, bien présent, la différence par rapport à un abri fermé (norme actuelle) est minime, de 0,1 à 0,2°C tout au plus. Le 17 mars 1888, la température était encore légèrement positive en matinée, avec un maximum de 2,1°C en fin de matinée à Bruxelles (station située à l’endroit du Botanique actuel) et un vent de sud-ouest faible, qui tourne au nord-ouest, puis au nord. À partir de ce moment, les températures passe en dessous de 0°C pour osciller entre 0 et –1°C. Le ciel est désespérément couvert (excepté une très brève apparition du soleil entre 9 et 10h), avec des stratus, évoluant parfois en stratocumulus (« cumulo-stratus » selon la terminologie de l’époque) avec un peu de neige en grains. Cette neige ne laisse pas encore de traces au sol. Le 18 mars 1888, le vent souffle modérément, parfois fort de nord-est tout au long de la journée, avec une température qui pointe une dernière fois au-dessus de 0°C (0,2°C) à minuit (nuit du 17 au 18), puis qui s’effondre à –2 à –5°C tout au long de la journée, avant de descendre à –6°C en soirée. Le ciel est toujours couvert de stratus/stratocumulus, puis de nimbostratus avec neige l’après-midi. À présent, on note (à Uccle) une fine couche de neige sur un sol gelé, qui persiste toute la journée. Le 19 mars 1888, c’est le plein hiver, avec une fine neige qui tombe toute la journée, parfois de façon intense et toujours avec un vent modéré (« mordant ») de nord-est, qui diminue cependant peu à peu). La température minimale, à Bruxelles, est de –6,7°C et la température maximale, de –3,7°C. Le sol est à présent entièrement couvert d’une bonne couche de neige, qui persistera jusqu’au 22 (et, sous forme de traces, jusqu’au 23). Pour Uccle, nous n’avons encore que quelques données, mais suffisantes pour pouvoir comparer. Le premier chiffre : température à Uccle, le second (entre parenthèses), température à Bruxelles. 17 mars à 08h : –0,2°C (0,4°C) 17 mars à 14h : –1,5°C (–0,7°C) 17 mars à 20h : –1,5°C (–0,8°C) 18 mars à 08h : –3,4°C (–2,7°C) 18 mars à 14h : –3,9°C (–3,1°C) 18 mars à 20h : –3,4°C (–5,0°C) 19 mars à 08h : –6,1°C (–5,8°C) 19 mars à 14h : –5,5°C (–4,5°C) 19 mars à 20h : –4,9°C (–4,4°C) En ce 17 mars 2018 à 15 heures, la température atteint –2,2°C à Uccle. C’est l’heure la plus comparable avec les 14 heures de l’époque puisque 14 heures à Bruxelles en 1888 correspondaient à… 14 heures, 42 minutes et 31 secondes de nos jours. En d’autres termes, 12 heures en heure de Bruxelles de l’époque correspondaient au midi solaire moyen pour cette ville (plus exactement pour l’Observatoire de cette ville).
  13. cumulonimbus

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    5 mars 2018 Des basses pressions à l’ouest et au sud par rapport à nos régions maintiennent des courants méridionaux qui nous apportent un temps assez doux, avec en surface des vents de sud tournant graduellement au sud-est, voire à l’est. Un sol encore froid et des éclaircies nocturnes nous valent des nuits encore « fraîches », avec des minima compris le plus souvent entre 1 et 4°C sur tout le pays. Le temps est plutôt beau, avec des cirrus, altocumulus et cumulus (d’abord fractus puis évoluant en humilis et s’aplatissant). En fin de journée, le voile d’altitude devient plus épais. Quelques bancs de stratocumulus sont également observés. Les températures maximales : 9 à 10°C au littoral, 11 à 13°C en plaine (localement 14°C en Moyenne Belgique) et 6 à 8°C sur les hauteurs. La couverture neigeuse, dans les Hautes-Fagnes, cesse d’être complète avec des trous de plus en plus grands. Sur le plateau ardennais, il ne reste plus que des traces de neige. 6 mars 2018 La configuration atmosphérique générale n’évolue guère. Le passage d’une vieille occlusion en matinée nous vaut cependant un temps temporairement plus nuageux. Le sol encore très froid en raison de la longue période hivernale tardive nous vaut encore des températures de l’air négatives aux endroits exposés. Les minima descendent jusqu’à –1,2°C à Koersel, –0,9°C à Retie, –0,6°C à Genk et –0,4°C à Kleine Brogel. Parfois, le froid de la nuit est de brève durée. À Zaventem, la température nocturne oscille entre 4 et 5°C mais, à l’occasion d’éclaircies, chute très temporairement à 2,1°C. Ces éclaircies faisant défaut à Uccle, le minimum de cette station ne descend pas en dessous de 5,7°C. En journée, on observe d’abord d’importantes nappes de stratocumulus, puis des éclaircies apparaissent avec des cumulus et encore quelques stratocumulus d’étalement. À l’est et au sud du pays, on observe aussi des altocumulus. Quant au littoral, les stratocumulus y sont moins nombreux en matinée, mais plus nombreux l’après-midi. Avec un vent basculant temporairement au sud-ouest l’après-midi, l’air est nettement plus maritime, mais cela n’a que peu d’effet sur les températures maximales, se situant entre 10 et 12°C en plaine et dans les vallées, et entre 7 et 8°C sur les hauteurs. Il s’ensuit que l’enneigement, déjà partiel, diminue de plus en plus dans les Hautes-Fagnes. 7 mars 2018 Un petit noyau dépressionnaire, se déplaçant du nord de la France aux Pays-Bas en passant au-dessus de notre pays, détermine un temps gris et parfois pluvieux sur nos régions. On note d’abord le passage d’une zone de pluie assez active en matinée, à laquelle se mêlent aussi des averses (embedded Cb’s), puis l’après-midi, une nouvelle zone de pluie et d’averses traverse le pays. Ces pluies et averses sont séparées par peu ou pas d’éclaircies. En dehors des nimbostratus et cumulonimbus, on observe d’épais stratocumulus, défilant en dessous d’une nappe presque fermée de nuages de l’étage moyen. En l’absence de soleil, les températures sont plus basses que les jours précédents, le plus souvent compris entre 7 et 9°C en plaine et entre 2 et 3°C sur les hauteurs. La neige continue à fondre sur les Hautes-Fagnes. À noter que les températures de la Mer du Nord commencent tout doucement à remonter, mais restent extrêmement froides. Au large d’Ostende, on mesure des valeurs oscillant entre 2,5 et 3°C (pour des eaux de 1,5 à 2°C les 2 et 3 mars). Ceci est lié aux vents forts de nord-est (70 voire 80 km/h) qui avaient soufflé à ce moment-là, avec des températures de l’air jusqu’à –5°C (1er mars) à une bonne trentaine de kilomètres au large de la côte belge (et une température de l’eau, là, de 4 à 5°C au moment le plus froid). 8 mars 2018 Une petite perturbation frontale, liée à un autre noyau dépressionnaire, traverse le pays. Le temps est d’abord très nuageux le matin, avec principalement des stratocumulus, parfois aussi des altocumulus et des cirrus visibles dans les éclaircies, et aussi le développement de quelques petits cumulus ici et là. Ensuite, passage d’un nimbostratus pluvieux, suivi de belles éclaircies l’après-midi, avec cumulus. En Gaume, il faudra cependant attendre jusqu’au soir pour les éclaircies. Les températures sont de saison, avec le plus souvent 8 ou 9°C en plaine et 3 à 4°C sur les hauteurs. En début et en fin de journée, il fait suffisamment froid à Mont-Rigi pour un petit renouvellement de la couche neigeuse. 9 mars 2018 Un front chaud traverse le pays mais n’apporte, dans un première phase, que des températures légèrement plus élevées. Le temps est très nuageux à couvert avec altostratus et altocumulus, parfois aussi stratocumulus, plus tard doublés de quelques petits cumulus, puis temps faiblement pluvieux avec altostratus/altocumulus, stratocumulus et cumulus. Au littoral, tendance marquée vers l’undulatus. Webcam IRM – Zeebruges – 9 mars 2018 à 12h50 Les températures maximales en journée : 9 à 10°C en plaine, 5 à 6°C sur les hauteurs. Ces températures augmenteront par la suite en cours de nuit. À Mont-Rigi, la petite couche de neige fraîche disparaît rapidement, les plaques de vieille neige résistent mieux. 10 mars 2018 Une première tentative printanière, qui ne réussit cependant que partiellement. Les températures du matin sont pourtant prometteuses : à 8 heures, on mesure déjà 11,6°C à Uccle, Beaucechain et Genk, 11,3°C à Deurne, 11,2°C à Semmerzake et La Hestre, et encore 11,0°C à Gorsem et à Chièvres. Mais en journée, malgré un secteur chaud bien ouvert et un vent bien orienté au sud, le ciel reste très nuageux et la hausse des température, limitée. On observe en effet des stratocumulus en dessous d’un voile de cirrostratus/altostratus/altocumulus et les éclaircies sont rares. L’après-midi, en outre, le temps devient faiblement pluvieux. Les températures maximales : 12 à 13°C au littoral, 14 à 16°C en plaine et autour de 9°C sur les hauteurs. 11 mars 2018 Un front froid qui ondule sur l’ouest du pays est responsable de fortes précipitations dans cette région en seconde partie de nuit, avec des orages. Ces orages sont essentiellement concentrés autour d’une ligne remontant de Tournai à Terneuzen (NL) en passant par Gand. Les précipitations sont parfois intenses. Voici quelques chiffres : Rumillies : 35 mm Kruishoutem : 35 mm Kain : 22 mm Rumes : 21 mm Passendaele : 21 mm Semmerzake : 21 mm Beitem : 21 mm À l’ouest et à l’est de la ligne orageuse, les précipitations diminuent rapidement. Plus tard en journée, le front se déplace vers l’est en perdant son activité. À l’arrière du front, le temps est d’abord voilé (cirrus épais/cirrostratus), puis beau avec quelques cumulus et des cirrus résiduels. Le plus souvent, ces cumulus ne dépassent pas le stade mediocris, mais ici et là, des congestus sont observés. Au littoral, le stade de cumulonimbus est même atteint en début de soirée, avec à nouveau un peu d’activité orageuse. À ce moment, on note aussi un peu d’orage entre Gand et Courtrai, mais aussi du côté de Couvin. Notons enfin une importante zone de précipitations qui effleure l’extrême sud du pays. Mais elle ne s’y manifeste plus que sous forme de stratocumulus, parfois doublés de cumulus, qui évoluent sous le même voile d’altitude qu’ailleurs dans le pays. Malgré l’origine un peu plus fraîche de la masse d’air à l’arrière du front, les températures sont généralement plus élevées que la veille et ce, grâce à une meilleure insolation et un vent reprenant la direction sud et permettant ainsi une continentalisation de l’air maritime. Les maxima, en plaine, se situent le plus souvent autour de 16°C. La plus haute valeur est relevée à Koersel avec 17,6°C, suivie de Gorsem avec 16,6°C. Sur les Hauts Plateaux, on atteint 10 à 11°C. Avec cela, les toutes dernières plaques de neige disparaissent en journée à Mont-Rigi. 12 mars 2018 On recommence à parler de froid ! L’éventualité d’un anticyclone sur la Scandinavie, avec un flux d’air continental glacial ! Mais ça reste à confirmer, dit-on encore. En tout cas, il s’agit là d’une prévision revue dramatiquement à la baisse par rapport à ce qu’on disait la veille. En attendant, il fait juste un peu plus frais que la veille, avec des maxima le plus souvent proches de 13°C en plaine et de 8 ou 9°C sur les hauteurs. La plus forte valeur revient à Stree (Huy) avec 15,1°C, suivi de Kleine Brogel avec 14,7°C. Le temps reste sous influence dépressionnaire, avec de l’instabilité se développant l’après-midi. Avant cela, le temps est nuageux avec altocumulus et stratocumulus, ainsi que des bancs de cirrus épais, puis nous avons une alternance d’averses et d’éclaircies, avec cumulus et cumulonimbus. 13 mars 2018 Avec un centre de gravité de l’activité dépressionnaire qui se situe désormais sur la Baltique, notre pays se retrouve confronté à des courants maritimes bien plus frais, mais qui n’ont rien à voir avec le temps froid qui risque de nous tomber dessus le week-end prochain. Cela suffit cependant à redonner aux Hautes-Fagnes un mince tapis neigeux dès la fin de la matinée. D’ailleurs, il fait plus froid en journée que durant la nuit précédente. À Zaventem par exemple, on observe 8,4°C à 1 heure, 7,9°C à 4 heures et 6,3°C à 7 heures, puis en journée, la température oscille constamment entre 5 et 6°C avec un minimum de 5,0°C à… 13 heures ! À Mont-Rigi, la température atteint encore 3,9°C à 7 heures pour osciller le plus souvent entre 0 et 1°C dès la fin de matinée, d’où la neige. Le temps est d’ailleurs particulièrement maussade avec un nimbostratus pluvieux qui affecte notre pays principalement en matinée, et même toute la journée sur l’est. Après la pluie, le ciel reste généralement couvert avec des stratocumulus, à l’exception du littoral où de timides éclaircies sont observées (stratocumulus quelque peu discontinus, doublés de cumulus). En Ardenne, le nimbostratus persiste toute la journée avec des fractus s’accrochant au relief. Les températures maximales, en de nombreux endroits atteints le matin, se situent entre 6 et 8°C en plaine et entre 3 et 5°C sur les hauteurs. 14 mars 2018 Un contraste saisissant avec la veille. Le temps est beau, et même doux pour la saison ! En effet, une crête anticyclonique se développe rapidement et se place bien par rapport à nos régions, avec un noyau se déplaçant de la Suisse vers l’Allemagne. Il s’ensuit des vents de sud-est qui continentalisent l’air maritime qui était présent sur notre pays. L’anticyclone scandinave commence à bien se profiler sur les cartes météorologiques, mais ne nous concerne pas encore. Après une nuit un peu froide par endroit en raison des éclaircies, avec ici et là de petites gelées sur le nord et l’est du pays, ainsi qu’en Gaume, le temps devient beau avec quelques altocumulus/stratocumulus et des cumulus ne dépassant pas le stade d’humilis (aplatis, parfois à la limite du stratocumulus). Quelques cirrus aussi, et ici et là du brouillard matinal. Webcam IRM – Uccle – 14 mars 2018 à 15h50 Les températures maximales : le plus souvent autour de 13°C en plaine et de 8 à 9°C sur les hauteurs. La plus forte valeur est pour Uccle avec 13,4°C. La neige tombée la veille à Mont-Rigi forme encore une couverture complète le matin, mais disparaît entièrement vers le milieu de la journée. Et la suite ? Allons-nous vers une seconde chronique d’un froid annoncé ? L’anticyclone est bien présent sur la Scandinavie et, en ce 15 mars à 13 heures, un front froid se trouve sur le Danemark, l’extrême nord-est de l’Allemagne et la Pologne. Au nord de cette ligne, les températures restent inférieures à 0°C même en journée. Mais ce front ne semble pas progresser rapidement. Wait and see ! Source : KNMI Source : Infoclimat
  14. cumulonimbus

    Hiver 2017-2018

    Cette dernière partie, concernant mars, sera également répétée à son juste endroit, c'est-à-dire au printemps 2018.
  15. cumulonimbus

    Hiver 2017-2018

    1er décembre 2017 La neige est présente sur une bonne portion du territoire belge. Le matin, nous observons une couche complète, par exemple, à Mont-Rigi, Saint-Hubert, Beausaint, Spa (aérodrome), Witry et Wirtzfeld, mais aussi à Uccle (6 cm à 8h), Braine-l’Alleud, Arlon, Messancy et en Flandre Orientale, où des couches non négligeables sont mesurées. Voici quelques hauteurs mesurées par des stations météorologiques privées : Erpe-Mere (à l’ouest d’Alost) : 12 cm (7h00) Herzele (à l’est de Zottegem) : 6 cm (9h24) Sint-Lievens-Houtem (au nord-ouest de Zottegem) : 5 cm (7h35) Denderleeuw (au sud d’Alost) : 2 cm (8h31) Aussi à Gand – Webcam Volkssterrenwacht Armand Pien –Gand – 1 décembre 2017 à 8h24 Au même moment à Slins (quelques 10 km au nord de Liège) et à Cerfontaine, le sol est désespérément vert, tandis qu’à Spontin (Condroz), on n’observe que des traces de neige. Les courants polaires maritimes continuent à déterminer le temps sur nos régions, avec une petite nuance continentale en raison d’un basculement vers le nord-est du flux général. Il en résulte, dans les basses couches, que le vent souffle de nord-nord-est voire nord-est au littoral (peu de déviation en raison d’un frottement faible sur la mer) et que le vent souffle de nord à l’intérieur des terres (frottement et déviation plus importants en raison d’une rugosité plus grande). Sur les Hauts Plateaux, les maxima restent négatifs (–0,9°C à Mont-Rigi et –0,8°C à Saint-Hubert). En plaine, les maxima se situent autour de 2-3°C à l’est et au centre, et autour de 4-5°C sur l’extrême ouest. Au littoral, il fait encore un peu plus doux avec 5-6°C. Dans cette dernière région, le temps est faiblement instable le matin avec cumulus et stratocumulus, puis beau avec encore quelques cumulus humilis et mediocris avant le retour de l’instabilité et des averses le soir. À l’intérieur des terres, le temps est beaucoup plus gris avec une forte propension aux stratus (fractus), ne laissant que peu de place aux éclaircies. Ici et là, on assiste à une évolution en cumulus, plus spécifiquement à l’est du pays et en Ardenne ainsi qu’en Gaume. 2 décembre 2017 Le gel nocturne est quasi généralisé, avec des valeurs parfois assez basses même en plaine, comme par exemple à Deurne avec –4,4°C. En Haute Belgique, le thermomètre descend jusqu’à –6,4°C à Gouvy. En journée, le temps reste gris sous un stratus coriace, avec tendance au brouillard, en Basse et Moyenne Belgique. Là, les maxima restent proches de 0°C, voire légèrement inférieurs. C’est ainsi qu’Uccle enregistre son premier jour d’hiver, avec un maximum (sur 24h) de –0,5°C. Au littoral, le brouillard est épais, mais parvient à se dissiper en après-midi en cédant la place à des éclaircies, accompagnées d’altocumulus. Le temps reste toutefois assez brumeux. Sur les hauteurs par contre, le temps est souvent très ensoleillé. Dans les zones limites par contre, on assiste à du brouillard et des stratus temporaires. À Cerfontaine, le temps est assez gris avec stratus nebulosus/fractus en matinée, puis les nuages bas se déchirent vers midi avec un ciel serein l’après-midi. À Beausaint, c’est l’inverse, avec du beau temps en matinée, puis du brouillard qui déborde de la vallée l’après-midi, amenant du temps gris. Aux endroits les plus privilégiés, la température monte jusqu’à 2, voire 3°C. La neige a généralement fondu à l’ouest, mais reste en place à l’est là où il en est tombé. Au centre du pays, comme à Uccle, on observe une couche partielle. À Mont-Rigi, la couche atteint 10 cm environ, et 4 cm à Aubange en Gaume. 3 décembre 2017 Un front chaud aborde le pays et est suivi d’air maritime moins froid. La hausse des températures se fait surtout sentir au littoral, avec des maxima de 8°C. Ailleurs, la couche d’air froid des basses couches a du mal à s’évacuer, avec des maxima (relevés à 19h) ne dépassant guère 1 à 2°C en plaine. Plus tard pendant la nuit, ces températures gagneront encore quelques degrés. En Haute Belgique et en Gaume par contre, le dégel ne sera souvent pas encore arrivé, même pas le lendemain à 8h. De la pluie et de la bruine accompagnent ce front chaud, qui deviennent progressivement verglaçantes en atteignant le sud et l’est du pays. En Ardenne et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, on observe aussi de faibles chutes de neige. À Wideûmont par exemple, la neige qui avait en grande partie fondu s’est partiellement renouvelée en cours de journée, avec une couverture neigeuse redevenant complète (2 cm environ). À Humain aussi, on observe une couverture complète dès la fin de la matinée. À Mont-Rigi, la couche atteint encore 8 cm. Là, il s’agit du cinquième jour consécutif à couverture neigeuse complète (depuis le 29 novembre), et le huitième jour consécutif (depuis le 26 novembre) si l’on comptabilise aussi les couvertures neigeuses partielles. À Mont-Rigi aussi, la température minimale (atteinte la veille en fin de soirée) a été fort basse, avec –9,5°C. Saint-Hubert, avec –8,0°C, a été fort froid aussi. Sinon, le gel a été le plus souvent très modeste. Le temps est partout très monotone avec du stratus, localement aussi du stratocumulus. Seul le ciel du littoral présente un peu plus de relief, avec des stratocumulus et de rares petits coins de ciel bleu. Le vent, quant à lui, s’est orienté au sud-ouest. Au littoral, le vent s’orientera plus tard à l’ouest et au nord-ouest. Ce n’est qu’à se moment-là (fin d’après-midi/début de soirée) que l’air doux parvient vraiment à atteindre la côte.
  16. cumulonimbus

    Hiver 2017-2018

    PREMIERS JOURS DE MARS 1er mars 2018 De l’air un peu moins froid est déjà acheminé vers nos régions, avec ici et là quelques précipitations neigeuses liées à un front chaud. C’est en altitude, surtout, que la différence est perceptible, avec une température passant de –13°C à +3°C à 1000 mètres d’altitude. En surface, les gelées permanentes disparaissent aussi de la Basse et Moyenne Belgique, mais les températures maximales ne dépassent que de peu le 0°C, avec au mieux +2°C. Les Hauts Plateaux, encore situés en dessous de l’inversion, connaissent des maxima de –3°C. La nuit d’avant, les minima fort bas pour un mois de mars se sont situés entre –6 et –8°C en plaine et entre –10 et –12°C sur les hauteurs. Le temps est bien moins beau que les jours précédents, avec des altostratus et altocumulus parfois épais, souvent doublés de stratocumulus et laissant peu de place aux éclaircies. Plus à l’est, le temps est plus lumineux, avec des bancs de stratocumulus/altocumulus moins étendus et des éclaircies accompagnées d’un voile de cirrus. Dans les zones de faibles précipitations, on note aussi des stratus. Des traces de neige au sol sont observées dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, tandis que dans les Hautes-Fagnes, on mesure encore 11 cm à Mont-Rigi. 2 mars 2018 Situation météorologique complexe. Un front chaud, associé à une perturbation frontale à secteur chaud encore ouvert, aborde notre pays et achemine de l’air doux en altitude, avec des températures dépassant largement 0°C vers 1000 mètres d’altitude. Mais en surface, le vent d’est continue à nous apporter de l’air froid, qui tend même à devenir à nouveau plus froid. Une zone de précipitations, qui aborde notre pays en matinée, donne des pluies verglaçantes. En bien des endroits, il pleut par des températures de –2 à –3°C, voire –4°C. Puis dans le courant de la journée, le front s’occlut, l’air chaud est rejeté plus haut en altitude où il finit par descendre en dessous de 0°C. Plus aucune couche de l’atmosphère ne dépasse les 0°C et… la pluie se transforme en neige. Un peu partout, il se met à neiger sur le verglas. En soirée, on mesure par exemple 2 cm à Anvers, 3 cm à Zaventem et 5 cm à Bierset. Ce n’est pas vraiment beaucoup, mais avec le verglas en plus, c’est suffisant pour générer une belle pagaille dans le pays. Presque partout, on enregistre des maxima inférieurs à 0°C. Au relevés de 19 heures, le maximum ne dépasse pas –2,3°C à Uccle, –2,1°C à Beauvechain, –2,1°C à Middelkerke et –1,9°C à Zaventem, tout comme à Semmerzake. Ces températures, par la suite, augmentent un peu la nuit, mais restent le plus souvent négatives. Le vrai maximum d’Uccle, observé dans la nuit du 2 au 3, s’élève à –1,6°C. C’est vraiment très bas pour la saison. Mais des maxima encore plus bas, en mars, ont été observés à Uccle en 2013 (–1,8°C le 11 mars), en 1987 (–2,2°C le 3 mars) et surtout en 1971 (–2,3°C le 4 mars, –3,1°C le 5 mars et –2,8°C le 6 mars, dans le cadre d’une série de 5 jours d’hiver consécutifs). Bruxelles, le soir du 2 mars – Crédit photo : Delphine Laroche via la page « Les fanas de neige en Belgique 3 mars 2018 En deuxième partie de nuit, les températures baissent à nouveau quelque peu, pour arriver à quelques –3°C en plaine et quelques –6°C sur les hauteurs. Le moins froid en Basse et Moyenne Belgique : Gosselies avec –1,4°C ; le plus froid : Coxyde avec –5,4°C. Une bonne partie du pays est sous la neige. Voici quelques épaisseurs à 8 heures : Angleur : 5 cm Bierset : 4 cm Uccle : 3 cm Zaventem : 3 cm Essen : 3 cm Koersel : 3 cm À Mont-Rigi, où de la neige préexistait, la couche est remontée jusqu’à 12 cm. Notre pays se trouve à présent dans une zone d’éclaircies entre deux perturbations. Dans les basses couches, le vent continue à souffler d’est, et l’air maritime à l’arrière de la première perturbation s’en trouve assez continentalisé. Les premières heures, le temps reste froid malgré le soleil, avec une neige qui résiste bien, mais dans l’après-midi, le soleil de mars est suffisamment chaud pour réchauffer l’air, qui est désormais coupé de ses origines très froides. Il en résulte des maxima nettement plus doux, quoique variables d’un endroit à l’autre, avec en plaine des valeurs de 3 à 9°C et des valeurs plus homogènes sur les hauteurs avec 4 à 5°C. En effet, une forte inversion s’est formée au-dessus de la neige dans les éclaircies du matin, et celle-ci n’a pas été résorbée partout. Les valeurs les plus basses se retrouvent dans le nord et l’est avec 3,4°C à Kleine Brogel, 4,1°C à Retie et 4,3°C à Stabroek. Les valeurs les plus élevées sont enregistrées au sud-ouest des plaines, avec par exemple 8,7°C à Chièvres. Sur les plateaux de la Moyenne Belgique et, plus encore, sur ceux de l’Entre-Sambre-et-Meuse, il fait plus doux encore, avec 9,0°C à Gosselies et 10,5°C à Dourbes. Notons qu’à Dourbes, il n’y a pas eu de neige. Le ciel, dans toutes ces régions, est bleu après l’évacuation des derniers nuages frontaux le matin, parfois avec une tendance à être un peu délavé. Les cirrus sont cependant parfois épais aussi. En fin de journée, un voile d’altitude apparaît, avec cirrostratus et bancs d’altocumulus. Au littoral, il fait en outre brumeux. En Haute Belgique, c’est à nouveau une magnifique journée d’hiver, avec soleil et neige et des nuages pas très différents qu’en Basse et Moyenne Belgique. Parfois des bancs de brume et de brouillard se forment sur le sol (partiellement) enneigé. En Gaume par contre, l’inversion ne se résorbe pas du tout. Le brouillard est coriace et se transforme plus tard en stratus. La température ne dépasse pas 1,4°C à Buzenol et 1,8°C à Aubange. En soirée, les températures rebaissent partout et ce, malgré les nombreux nuages qui reviennent, parfois accompagnés d’un peu de pluie. 4 mars 2018 Cette seconde perturbation, qui est passée la veille au soir, n’a donné que peu de précipitations, mais elle a sonné le glas de l’hiver en toutes régions. L’air qui se situe à l’arrière est doux à tous les niveaux. À nouveau, une large zone d’éclaircies nous vaut du très beau temps en matinée, avant que le ciel ne se voile de cirrostratus et d’altostratus, parfois accompagnés d’altocumulus et bientôt suivis par une zone de pluie. Mais d’abord, le soleil et les températures, qui montent en flèche pour atteindre et dépasser les 10°C à 11 heures du matin en de nombreux endroits, donnent une véritable sensation de printemps, sensation qui se maintient longtemps encore après l’arrivée des nuages. Les maxima, par endroit, sont vraiment élevés : 13,8°C à Beauvechain ; 13,2°C à Koersel ; 13,0°C à Genk ; 12,6°C à Retie ; 12,5°C à Angleur. Même les 11,4°C d’Uccle donnent une bien agréable sensation, surtout par contraste avec le froid des jours précédents. En Haute Belgique, la situation est fort variable d’un endroit à l’autre. Saint-Hubert note 4,8°C, Mont-Rigi, 5,7°C mais Elsenborn, 7,6°C. En Gaume, il reste encore pas mal de brouillards et nuages bas, avec des températures restant à la traîne : 7,4°C à Buzenol et 8,0°C à Aubange. La neige disparaît rapidement. À Wideûmont, il n’en reste plus que des traces l’après-midi, malgré un très bref renouvellement de la couche la nuit du 3 au 4. Il en est de même pour Bastogne. À la Baraque de Fraiture, la couche est encore complète, mais en mauvais état. Seuls Mont-Rigi et Wirtzfeld tirent encore leur épingle du jeu. Plus pour longtemps. L’hiver est terminé et ne semble plus revenir. Bien sûr, des plaques de neige pourraient rester coriaces dans les Hautes-Fagnes, mais pour les paysages d’hiver, c’est bien fini !
  17. cumulonimbus

    Hiver 2017-2018

    TROISIÈME DÉCADE DE FÉVRIER 21 février 2018 On parle toujours du froid à venir, mais d’abord, c’est surtout la pollution de l’air qui est un sujet de préoccupation. En effet, une petite couche d’inversion subsiste vers les 1000 mètres d’altitude, ce qui retient la pollution dans les couches inférieures. Le temps est beau avec de la brume sèche et, très localement, quelques cumulus fractus de basses couches. Notamment du côté de Liège, l’atmosphère prend même une teinte jaunâtre. En outre, cette brume sèche et en partie pollué est perceptible jusqu’en Ardenne. Avec une circulation de nord-est bien en place (et des vents de nord-nord-est en surface), le gel nocturne est à présent quasi généralisé en plaine avec ici et là des pointe jusqu’à –4°C. En Haute Belgique, on observe jusqu’à –7,7°C à Elsenborn. En journée, les températures remontent encore bien, avec près de 5°C en plaine et entre 0 et 2°C sur les hauteurs. Mais une certaine turbulence de basses couches réveille une sensation de froid. À la suite de la sublimation de la neige, la couverture devient peu à peu lacunaire à Wideûmont. Ailleurs, la situation est quasiment inchangée (toujours 11 cm à Mont-Rigi). 22 février 2018 L’influence anticyclonique est bien présente et, avec un vent qui dans les basses couches s’est orienté au nord-est, l’air est continental et froid. Mais le grand froid se trouve encore au nord-est du continent, au-delà d’un front froid qui s’étend de la Scandinavie à l’Ukraine en passant par l’est de la Pologne. Source : collectif Info Météo Il n’en est pas moins que le gel nocturne continue à être bien présent en Belgique, avec souvent des valeurs autour de –3°C en plaine (localement –4 à –5°C), et de –6 à –7°C sur les hauteurs. Avec le renforcement du vent, les poches d’air froid (radiatif) disparaissent des cuvettes et ce sont véritablement les Hauts Plateaux qui connaissent les valeurs les plus basses avec –6,8°C à Mont-Rigi et –7,0°C à Saint-Hubert. En journée, le temps est ensoleillé avec quelques cumulus. Avec une inversion désormais située plus haut, la dispersion des polluants devient un peu meilleure et le ciel, plus bleu. La remontée des températures en journée, jusqu’à 5°C en plaine, donne cette instabilité qui permet la formation des cumulus mais qui crée aussi pas mal de turbulence, ce qui fait que l’on ne ressent même pas cette hausse diurne de la températures. Sur les Hauts Plateaux par ailleurs, il fait plus froid que la veille avec des maxima de –1 à 0°C. La situation de l’enneigement ne change toujours pas de façon significative. Juste à Wideûmont, la couche neigeuse continue à « se trouer ». En fin de journée, elle devient vraiment incomplète. 23 février 2018 La situation météorologique, au-dessus de nos régions, évolue peu. Le ciel est à nouveau serein, si l’on excepte quelques rares cumulus. Les températures minimales se situent le plus souvent entre –2 et –4°C en plaine et entre –7 et –8°C sur les hauteurs, avec cette fois-ci encore la primeur pour les Hauts Plateaux proprement dits (Mont-Rigi : –8,0°C ; Saint-Hubert : –7,6°C). En journée, les températures baissent un peu par rapport à la veille, avec 3 à 4°C en plaine mais localement plus que 1 à 2°C en Moyenne Belgique. Sur les hauteurs ardennaises et fagnardes, les maxima se situent autour des –1 à –2°C (–2,3°C à Mont-Rigi). Avec le vent cependant, ces températures paraissent bien plus froides. La situation de l’enneigement, en Haute Belgique, n’évolue pas sauf là où l’enneigement est incomplet : les plaques de neige continuent à diminuer. 24 février 2018 Le front froid, précédant l’air arctique, s’approche maintenant à grands pas de nos régions, mais ne les atteindra que le soir. Le ciel est d’abord serein, puis se voile de cirrus, tendance cirrostratus à l’approche du front. Les températures minimales, assez homogènes en raison du vent, se situent autour de –4°C en plaine et –8 à –9°C sur les hauteurs (avec toujours Mont-Rigi comme lieu le plus froid, avec –9,1°C). Les températures maximales, provisoirement, remontent un peu, avec 5 à 6°C en plaine et 0 à 2°C sur les hauteurs. Mais avec le vent fort, cette hausse n’est pas du tout ressentie. Presque partout, les rafales dépassent 50 km/h et parfois même 60 km/h (Uccle : 61 km/h). 25 février 2018 Le front qui vient de passer est parfaitement sec et, les cirrus de la veille évacués, le ciel est tout à fait bleu en ce 25 février et ce, en toutes régions. Mais il fait encore plus froid et cela se ressent surtout en Haute Belgique. Les minima, là, se situent entre –9 et –11°C (Mont-Rigi : –10,8°C) tandis que les maxima ne dépassent plus –3 à –4°C. En plaine, les minima restent homogènes en raison du vent, autour de –4°C, mais les maxima sont en baisse. Dans le centre-est du pays, les maxima peinent encore à dépasser 0°C, avec 0,5°C à Beauvechain, 0,2°C à Gorsem et à Bierset et même –0,3°C à Gembloux. Plus à l’ouest, mais aussi dans certaines vallées de l’est et du sud, les maxima atteignent encore 1 à 2°C, très localement même 3°C. Mais en raison de la turbulence de l’air, le froid devient de plus en plus insupportable. L’humidité de l’air est aussi remarquablement basse, avec seulement 27% à Uccle et 21% à Humain à la mi-journée. À noter que la couche de neige reste stable à Mont-Rigi, toujours avec 11 cm. 26 février 2018 Un autre petit front nous apporte de l’air un peu plus humide tandis que l’air froid gagne rapidement en épaisseur avec des températures en altitude qui, dès la nuit du 25 au 26, tombent à des valeurs extrêmement basses, avec au-dessus de Beauvechain –14°C au niveau 850 hPa (1475 m) et –24°C au niveau 700 hPa (2922 m). Même si ce ne sont pas des records, de telles valeurs peuvent déjà être considérées comme remarquables pour la saison. En surface, la température baisse aussi, avec des minima de –5 à –7°C en plaine et de –11 à –12°C sur les hauteurs. En journée, les températures dépassent parfois encore tout juste 0°C en plaine (Coxyde : 0,8°C ; Kruishoutem : 0,5°C ; Kleine Brogel : 0,4°C ; Passendaele : 0,3°C ; Koersel : 0,2°C ; Deurne et Semmerzake : 0,1°C). Sinon, les températures restent négatives avec 0 à –3°C en Moyenne Belgique et –6 à –7°C sur les Hauts Plateaux. Pour les régions à basse altitude, on peut déjà parler d’une gelée permanente fort tardive. Il est surtout intéressant de noter que la baisse encore plus marquée des températures en altitude donne à l’atmosphère une véritable configuration instable. Avec l’humidité résiduelle (principalement en provenance de la Baltique et de la Région des Frises), des cumulus se forment, se développant parfois en petits cumulonimbus donnant un peu de neige. Toutefois, un phénomène plus surprenant et surtout inattendu s’est produit : des chutes de neiges plus fortes sur une bande orientée ENE – WSW un peu au nord de la Meuse. Que s’est-il passé ? Il s’agit en fait de neige « industrielle ». Les nuages décrits ci-dessus, en passant au-dessus des bassins industriels allemands, ont reçu un coup de pouce dans leur développement grâce à la chaleur et la vapeur d’eau des fumées d’usine, mais aussi par une présence plus grande de noyaux de condensation issus de ces mêmes fumées. Ceci a permis, très localement, de former de grosses averses de neige qui, avec les courants généraux, se sont ensuite déplacées vers la Belgique. Notamment les régions de Hannut et de Waremme ont été touchées, mais l’aéroport de Charleroi, aussi, a reçu ses 2 cm de neige. Source : IRM – Info Météo Crédit photo : S. Delfosse, via le collectif Info Météo Et ci-dessous, les petits cumulonimbus « naturels » des autres régions de Belgique. Webcam IRM – Uccle – 26 février 2018 à 14h10 27 février 2018 Le temps reste très froid, mais l’instabilité diminue et ne permet plus que de former des cumulus humilis dans un ciel autrement bleu. En fin d’après-midi, quelques cumulus parviennent à se développer un peu plus et à produire des virga. Les températures minimales se situent le plus souvent entre –6 et –8°C en Basse et Moyenne Belgique (avec un très surprenant –9,5°C à Angleur) et entre –10 et –13°C sur les hauteurs (–13,2°C à Mont-Rigi). Comme la veille, les maxima dépassent tout juste 0°C ici et là (1,0°C à Coxyde ; 0,2°C à Kleine Brogel ; 0,1°C à Middelkerke, Zeebruges et Semmerzake), sinon on observe un deuxième jour de gelées permanentes presque généralisés, avec pratiquement les mêmes températures que la veille. En altitude, la température descend encore un peu au niveau 850 hPa (1460 m), pour atteindre –16°C au-dessus de Beauvechain à 13 heures. La nuit suivante, la température remonte un peu au niveau 850 hPa pour atteindre –15°C, mais descend encore un peu plus au niveau 700 hPa (2844 m) pour atteindre –26°C. Cette dernière température est exceptionnelle pour une nuit du 27 au 28 février. Les records pour ce niveau (depuis 1951) sont de –29°C pour février (01/02/1956 – 2830 m) et de –24°C pour le mois de mars (12/03/2006 – 2870 m). La neige est encore (partiellement) présente dans les régions touchées par la « neige industrielle ». À Angleur, par exemple, on mesure 1 cm. En Haute Belgique, quelques averses avaient également augmenté la couche la veille, avec 15 cm désormais à Mont-Rigi (contre 11 cm le matin de la veille). À Wideûmont, la très mince couche qui s’était formée s’est aussitôt sublimée, ce qui fait qu’en ce matin du 27 février, il ne reste que les plaques de vieille neige. 28 février 2018 La vague de froid atteint son pic d’intensité. À présent, la barre des –10°C est dépassée, ici et là, même en Basse et Moyenne Belgique. Kleine Brogel et Gorsem descendent jusqu’à –10,4°C, Gosselies jusqu’à –10,2°C et Zaventem jusqu’à –10,1°C. Gembloux, Beauvechain et Bierset y arrivent presque avec, respectivement, –9,8°C, –9,7°C et –9,5°C. Dans la vallée de la Meuse, Hastière enregistre –11,3°C tandis que sur les Hauts-Plateaux, Mont-Rigi note –15,1°C et Saint-Hubert, –14,3°C. Un rapide faiblissement du vent en début de soirée (la veille) dans la cuvette d’Elsenborn a aussitôt formé un « lac » d’air froid avec une température qui passe la barre des –15°C dès 23h. En ce matin du 28 février, le minimum est de –18,0°C à la station d’Elsenborn, tandis que la température à 7 heures est de –17,3°C. Puis le mercure replonge une nouvelle fois, avec un minimum définitif de –18,1°C à 7h23. Cette température n’est pas loin des –19,2°C du 25 février 1993. À noter que le 1er mars 2005, le thermomètre d’Elsenborn avait indiqué –18,3°C. Pour les Hautes-Fagnes, les –15,1°C restent assez éloignés des –17,7°C de la Baraque Michel le 24 février 1956. La station d’Elsenborn n’existait pas encore à cette époque, mais au vu de la situation atmosphérique de ce jour-là (froid radiatif), la température a dû atteindre quelques –25°C à Elsenborn, voire moins. En journée, le vent se remet à souffler de façon soutenue partout. À Elsenborn, le vent atteint des pointes à 47 km/h en soirée, mais ailleurs, le vent souffle encore plus fort. À Uccle, les rafales de vent d’est soufflent à 54 km/h l’après-midi et 61 km/h le soir. À Zeebruges à 20h, on atteint même 72 km/h en pointe (pour une vitesse moyenne de 50 km/h) avec une température de –4,3°C. Pour le ressenti, c’est certainement l’un des plus grands froids qu’ait connu notre côte belge à cette saison. Mais ailleurs aussi, on peut parler d’un froid particulièrement insupportable. Et sur le thermomètre, plus aucun endroit de Belgique n’atteint 0°C. La valeur la moins froide revient à Kruishoutem avec –0,5°C. Sinon, il fait le plus souvent autour de –2°C en Basse et Moyenne Belgique et autour de –7 à –8°C sur les Hauts Plateaux. Le ciel, pendant ce temps, est bien bleu partout. Ici et là, on aperçoit quelques petits cumulus, cumulus plus nombreux et un peu plus développés au littoral. En après-midi et surtout en début de soirée, on voit apparaître un voile de cirrus. La température, en soirée, diminue rapidement dans un premier temps, puis se stabilise en raison de l’arrivée de nuages. L’épaisseur de l’air froid diminue. Durant la nuit du 28 février au 1er mars, la température est encore très basse vers 1000 mètres d’altitude, avec –13°C, mais au-dessus, une inversion se forme avec l’arrivée d’un air sensiblement plus doux, porté par des vents de sud-est. Ceci annonce la fin prochaine de la vague de froid.
  18. cumulonimbus

    Hiver 2017-2018

    DEUXIÈME DÉCADE DE FÉVRIER 11 février 2018 Une perturbation frontale complexe traverse le pays dans la nuit du 10 au 11 et est suivie de courants instables, dont la propension aux averses ne se réveille vraiment qu’en soirée et la nuit suivante. En journée, on observe des cumulus et cumulonimbus aussi, mais les averses sont plus isolées. À côté de cela, on note des bancs de stratocumulus et d’altocumulus coexistant avec des éclaircies. Avec des températures en altitude, le soir, qui descendent jusqu’à –7°C au niveau 850 hPa (1351 m) et jusqu’à –17°C au niveau 700 hPa (2835 m), les averses se mettent à tomber sous forme de neige jusqu’en plaine. Mais les températures dans les toutes basses couches restent généralement trop élevées pour reformer une couche de neige en Basse et Moyenne Belgique. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse par contre, la neige accroche, tandis qu’en Haute Belgique, la couche augmente, jusqu’à 23 cm dans les Hautes-Fagnes (où on mesurait déjà 18 cm le matin). En journée, grâce aux éclaircies, les maxima sont relativement doux en plaine, avec 7 à 8°C, mais plutôt froids sur les hauteurs, avec à peine 0,1°C à Mont-Rigi. 12 février 2018 Une crête anticyclonique, issue de l’anticyclone des Açores, influence le temps de nos régions. Le temps est donc assez beau, avec des cumulus jusqu’au stade mediocris, et parfois un peu de stratocumulus d’étalement. La couche de neige atteint désormais son maximum dans les Hautes-Fagnes, avec 24 cm. En gros, on peut parler d’une belle couverture neigeuse à partir de 400 mètres d’altitude, voire un peu moins. Entre 200 et 300 mètres, la neige laissée par les averses nocturne fond en journée. Les températures maximales : 6°C en plaine, 5°C au centre, 3°C sur les plateaux de l’Entre-Sambre-et-Meuse et –1 à 0°C sur les Hauts Plateaux. 13 février 2018 L’influence anticyclonique se maintient encore avec à la clé une très belle journée, quelques rares petits cumulus et, en deuxième partie de journée, des voiles de cirrus. En Ardenne, on note aussi l’un ou l’autre banc d’altocumulus. Le matin, le gel est quasiment généralisé (seuls quelques endroits du nord et de l’ouest y échappent). En Haute Belgique, au-dessus de la neige, il fait carrément froid avec –7,0°C à Mont-Rigi, –8,0°C à Gouvy et –10,5°C à Elsenborn. En journée, en raison de l’origine maritime de l’air, les températures remontent encore assez bien, avec 5 à 7°C en plaine ainsi que dans les vallées et 1 à 2°C sur les Hauts Plateaux. 14 février 2018 Une occlusion affaiblie tente d’atteindre nos régions, mais n’y arrive pas. Les hautes pressions continentales commencent, peu à peu, à prendre de l’importance pour nous. Il en résulte du très beau temps, avec de nouveaux voiles nuageux en deuxième moitié de journée (d’abord cirrus, puis altocumulus/altostratus). Le sud du pays connaît aussi quelques cumulus. Nuit très froide parfois même en plaine, avec –5,0°C à Deurne et –4,9°C à Kleine Brogel (mais 0,0°C à Beitem). À Elsenborn, le mercure descend jusqu’à –10,7°C. En journée, l’air maritime n’est que peu continentalisé et les maxima remontent à nouveau jusqu’à 5 à 7°C en plaine et 0 à 1°C sur les hauteurs. La couche de neige, au-dessus de 400 mètres (et parfois un peu en dessous) reste complète. À Mont-Rigi, on mesure encore 19 cm. 15 février 2018 L’occlusion, la veille, avait échoué dans sa progression, mais pas le système frontal suivant, qui réussit à traverser le pays. En raison de la présence d’un secteur chaud, les températures remontent très fort. Les maxima, atteints en milieu de journée sur l’ouest et en soirée sur l’est, varient entre 10 et 12°C en plaine (12,2°C à Kruishoutem) et entre 3 et 4°C dans les Hautes-Fagnes (3,6°C à Mont-Rigi). Le temps est d’abord couvert et faiblement pluvieux, puis des éclaircies se profilent avec des altocumulus et cumulus (fractus), se développant quelque peu par la suite. Sur l’est et le sud, les éclaircies tardent à venir, avec un temps particulièrement brumeux sur la seconde région. À Beausaint, on voit très bien cette brume dans les vallées, et les nuages de la perturbation au-dessus (situation typique d’un temps de dégel). Webcam MB – Beausaint – 15 février 2018 à 15h20 Avec des températures proches de 5°C vers 400 mètres d’altitude, la neige est très malmenée et fond presque entièrement. Dans les Hautes-Fagnes, la neige souffre beaucoup aussi, mais la couverture reste complète. L’épaisseur, cependant, passe de 17 cm le 14 à 13 cm le 16. 16 février 2018 Le froid reprend rapidement ses droits. À Kruishoutem, après les 12,2°C de la veille, la température n’affiche plus que 0,6°C au petit matin. À Koersel, on passe de 10,7°C à –2,1°C. Mais en journée, les températures remontent sous un beau soleil dans un air maritime commandé par un nouvel anticyclone. Les maxima, en fin de compte, atteignent 8 à 9°C en plaine et 3 à 5°C sur les hauteurs. Le ciel est bleu, avec à peine quelques cumulus, s’aplatissant rapidement. Ici et là aussi quelques voiles de cirrus, et un brouillard coriace en matinée sur le sud du pays. La neige fond (presque) entièrement vers 400 mètres d’altitude, et fond en partie vers 500 mètres. Au-dessus, la couche reste intacte mais les centimètres diminuent. 17 février 2018 Une perturbation passe au sud par rapport à nos régions, avec beaucoup de nuages en Gaume, altostratus parfois doublés de stratocumulus, le tout se déchirant avec altocumulus par la suite. En matinée, ces nuages touchent les autres régions aussi, mais là, le temps est beau l’après-midi, même tout à fait serein au littoral et avec quelques altocumulus et/ou cirrus et/ou cumulus ailleurs. Les températures minimales se situent souvent autour de 0°C en plaine (un peu plus froid au nord et à l’est avec –2 à –3°C) et entre –2 et –7°C sur les hauteurs (une poche d’air froid a réussi à se reformer à Elsenborn en milieu de nuit avec –7,2°C). Les maxima sont fort variables d’un endroit à l’autre aussi, avec 6 à 10°C en plaine et 3 à 5°C sur les hauteurs. À Kruishoutem, on note 10,0°C et à Kleine Brogel, 6,2°C. Dans la vallée de la Meuse, on enregistre 9 à 10°C, mais seulement 4 à 5°C en Gaume. En-dessous de 500 mètres, il y a désormais peu ou pas de neige au sol. 18 février 2018 Les hautes pressions continentales refont parler d’elles. De plus en plus, nous nous trouvons en situation de blocage. Le temps reste beau, mais avec une tendance prononcée aux brouillards matinaux. L’après-midi, on observe des cumulus et quelques cirrus. Près de la mer, il n’y a ni brouillard, ni cumulus, mais bien des cirrus. Avec un petit vent de sud-est à sud, l’air qui est acheminé est déjà plus continental, mais pas encore vraiment froid en raison d’une origine méridionale. Juste les nuits sont froides par endroit. En plaine, ce sont à nouveau le nord et l’est qui connaissent les températures les plus froides, avec –5,4°C à Genk, –5,0°C à Deurne et –4,8°C à Kleine Brogel. Au littoral, le minimum est de 0,8°C au port de Zeebruges, mais de –4,1°C à l’aéroport de Middelkerke. Au centre, on note –0,1°C à Beauvechain mais –2,6°C à Zaventem. En Haute Belgique, on observe –3,0°C à Saint-Hubert mais –11,0°C à Elsenborn. En journée, les températures s’égalisent (à altitude égale) dans une certaine douceur, avec 8 à 9°C en plaine et 2 à 4°C sur les hauteurs. 19 février 2018 Les vents sont toujours méridionaux (ils tendront vers l’est en soirée), mais en raison d’un ciel nettement plus nuageux, les maxima sont moins élevés. Le plus souvent, ils se situent autour de 4°C en plaine et autour de 0 ou 1°C sur les hauteurs. Le froid se réinstallant en Haute Belgique, les régions encore couvertes de neige le resteront. À Mont-Rigi, la couche est de 12 cm. Elle ne diminuera que de 1 cm pour se stabiliser à 11 cm pour une longue période. Cette stabilisation d’une couche complète vaut aussi pour Wirtzfeld et pour la Baraque de Fraiture. En dessous de 550 mètres d’altitude par contre, les couches neigeuses sont souvent incomplètes et resteront telles quelles au cours des jours à venir. Vers 400 mètres, vu le peu de précipitations, la neige qui a disparu en raison du redoux ne reviendra pas. Le froid y restera sans neige. Le ciel est très nuageux à couvert avec principalement des altostratus/altocumulus. Dans les quelques éclaircies, on aperçoit des cirrus. En dessous, on note aussi le passage de bancs de stratocumulus, plus spécialement au sud du pays. Les précipitations, comme dit ci-dessus, sont peu significatives, sauf sur l’ouest du pays où les nuages sont plus épais (tendance nimbostratus) avec localement 2 à 3 mm de pluie (Passendaele, 2,7 mm ; Beitem : 2,8 mm). 20 février 2018 Alors qu’on en parlait déjà depuis quelques temps, maintenant c’est confirmé dans les prévisions : l’air arctique est en route vers notre pays. Il fera très très froid à la fin du mois ! En attendant, il continue à faire juste frais. Le vent, d’abord hésitant, tend à s’orienter au nord-est en deuxième moitié de journée. Un front chaud, d’origine maritime, tente encore d’aborder notre pays, mais reste bloqué à l’ouest de nos frontières avant de reculer sous l’effet de la circulation de nord-est qui se met en place. Il s’ensuit que le ciel est nuageux sur nos régions, avec parfois des stratocumulus et d’importants bancs d’altocumulus épais, parfois fort flous. Quelques éclaircies aussi, avec des cirrus. Le tout dans un ciel brumeux, avec au littoral un ciel couvert de stratus/stratocumulus persistant toute la journée. Les températures minimales sont souvent proches de 0°C en plaine, sauf en Campine où, avec –2 à –3°C, les valeurs sont plus basses. Sur les hauteurs, on note de –4 à –5°C. En journée, les températures atteignent 5 à 6°C en plaine et près de 2°C sur les hauteurs. La couche de neige atteint encore 11 cm à Mont-Rigi, 8 cm à Gouvy tandis que des traces de neige sont signalées à Bièvre. À Bastogne, la couverture neigeuse est très incomplète aussi. Par contre, l’enneigement est intact, en autres, à Wideûmont, à la Baraque de Fraiture et à Wirtzfeld.
  19. cumulonimbus

    Hiver 2017-2018

    PREMIÈRE DÉCADE DE FÉVRIER 1er février 2018 La neige est de retour en Haute Belgique. On en observe, par exemple, à Mont-Rigi (mince couverture complète, persistant toute la journée), à Wirtzfeld (mince couverture complète le matin, restes l’après-midi), à la Baraque de Fraiture (« saupoudrage ») et à Wideûmont (traces à partir de midi). Notre pays se trouve à présent sous l’influence de courants polaires maritimes nettement plus frais que ce que nous avons vécu les jours précédents. Le temps est variable avec de la pluie et des averses, mais aussi des éclaircies, avec en matinée des stratocumulus dans lesquels s’encastrent des nuages convectifs, puis des éclaircies avec des cumulus. Au littoral, l’instabilité est plus franche avec cumulonimbus bien visibles en matinée, puis également éclaircies avec cumulus. En Gaume par contre, le ciel reste très nuageux toute la journée, avec là aussi des averses. Les températures maximales : souvent autour des 6°C en plaine, entre –1°C et 1°C sur les hauteurs. 2 février 2018 Une bonne couche de neige s’est formée en bien des endroits en Haute Belgique. À Mont-Rigi, on mesure quelques 4 cm le matin, et près de 10 cm en fin d’après-midi. Wirtzfeld est bien blanc aussi, avec là un petit 10 cm en milieu de journée. À la Baraque de Fraiture, le paysage reste bien blanc toute la journée. À Wideûmont, on note une mince couche complète, qui commence à fondre en fin de journée. À Bastogne, la situation est à peu près similaire. À Beausaint par contre, l’enneigement observé à 10 heures est très temporaire. Avant et après, il n’y a que des traces de neige, traces disparaissant complètement l’après-midi. Parmi les mesures officielles de l’IRM, nous avons encore, à 8 heures du matin, 3 cm à Bièvre (couverture complète) et 2 cm à Gouvy (couverture complète). L’un des endroits les plus bas où de la neige nous a été signalée est Ohey en Province de Namur (265 m) avec un blanchissement très temporaire du sol. Le temps : après un temps pluvieux en matinée, le temps est plus franchement instable (parfois même orageux), avec des cumulonimbus pouvant prendre un aspect menaçant, suivis d’éclaircies tout aussi marquées. À l’est et au sud du pays, le temps reste cependant fort gris en raison des nombreux stratocumulus entre les nuages d’averses. Au littoral par contre, le ciel de traîne est bien tranché, avec cumulus et cumulonimbus se détachant nettement dans le ciel. Webcam IRM – Zeebruges – 2 février 2018 à 12h00 et 12h20 Les températures maximales : 6 à 7°C au littoral, 5 à 6°C en plaine, 4 à 5°C en Moyenne Belgique et 0 à 1°C sur les hauteurs. 3 février 2018 La situation atmosphérique devient plus confuse avec plusieurs occlusions qui restent traîner sur nos régions ou à proximité de celles-ci, tandis qu’un anticyclone scandinave se développe de plus en plus pour créer une situation de blocage. De l’air polaire maritime commence tout doucement à stagner sur nos régions en dessous des nuages de l’occlusion, avec des températures maximales un peu trop faibles pour la saison, de l’ordre de 4 à 6°C en plaine et légèrement inférieures à 0°C sur les hauts plateaux. Comme l’air est froid en altitude aussi, nous avons une situation hybride entre stabilité et instabilité, avec un nimbostratus au sein duquel se développent des cumulonimbus enclavés, ce qui signifie que nous avons des averses qui se mêlent aux pluies continues. En dehors des précipitations, on observe des stratus et stratocumulus et, en l’absence de ceux-ci, des altostratus parfois translucidus. Au littoral, la coexistence de la stabilité et de l’instabilité (couches instables alternant avec des couches stables) est très visible : Webcam IRM – Zeebruges – 3 février 2018 à 8h30 La Gaume par contre connaît quelques éclaircies, avec cirrus évoluant graduellement en altostratus et en dessous, fractus évoluant en cumulus, avec un peu d’étalement en stratocumulus. À partir de 400-500 mètres d’altitude, les précipitations tombent sous forme de neige. Il faudra cependant monter à 600 mètres pour avoir un enneigement de qualité. 4 février 2018 L’anticyclone scandinave prend le dessus et une circulation de nord-est s’établit sur nos régions. Des occlusions, désormais affaiblies, nous reviennent sous la forme de retours d’est. Le ciel est souvent très nuageux avec des stratocumulus (parfois doublés de cumulus), mais il y a aussi des éclaircies avec cumulus et altocumulus. De temps en temps, on note également quelques flocons de neige. Au littoral, en raison des températures plus élevées dans les basses couches, l’air est plus instable, avec moins de stratocumulus et des éclaircies plus belles, mais aussi des cumulonimbus avec averses. Après des gelées nocturnes quasi généralisées (une large bande littorale en a été épargnée, ainsi que ponctuellement quelques localités du sud du pays), les températures maximales sont remontées jusqu’à 5 ou 6°C sur l’ouest et l’extrême nord du pays, mais seulement jusqu’à 2 ou 3°C sur le centre. Sur les hauteurs, on a assisté à une gelée permanente marquée, avec un maximum de –3,7°C à Mont-Rigi et de –3,0°C à Elsenborn. Saint-Hubert ne dépasse pas –1,8°C et Bièvre, –1,4°C. Le sol commence à être enneigé à partir de 200-300 mètres d’altitude environ (plutôt 200 mètres au sud du massif ardennais, plutôt 300 mètres au nord). À Mont-Rigi, on mesure 10 cm de neige ; à Bièvre, 3 cm ; à Aubange, 2 cm ; à Gouvy, 1 cm. La photo ci-dessous, de Frahan, montre à merveille comment la neige tient sur les hauteurs, mais a encore du mal à accrocher le sol de la vallée. 5 février 2018 Le régime devient nettement plus anticyclonique, avec du beau temps (quelques altocumulus et quelques cumulus) après la dissipation de la grisaille matinale (stratus fractus, parfois nebulosus). En Gaume, on note encore pas mal de stratocumulus en matinée. Les températures minimales tournent autour de 0°C au littoral et à l’ouest (même +2,3°C au port de Zeebruges), de –2°C au centre et de –6°C sur les hauteurs. En raison d’une certaine turbulence de l’air, l’air froid ne s’accumule pas encore dans les cuvettes et c’est bien Mont-Rigi qui connaît la température la plus froide, avec –6,5°C. En journée, grâce au soleil, les températures remontent avec cependant des valeurs assez variables : entre 2 et 6°C en plaine et entre –2 et –4°C sur les hauteurs (là, il fait fort froid même en journée). À plus basse altitude, la neige au sol tend à disparaître par sublimation (températures positives mais points de rosée fort bas dans l’air sec). Cela signifie que la neige passe directement du solide à la vapeur, sans passer par le stade de neige fondante (avec gadoue, etc.). Même à Wideûmont, la couche de neige diminue fort, en restant blanche mais en présentant des trous de plus en plus grands. Webcam IRM – Wideûmont – 5 février 2018 à 16h10 À Mont-Rigi par contre, la couverture neigeuse reste intacte et l’épaisseur ne diminue que peu en journée. 6 février 2018 L’air est froid sur tout le pays, mais une perturbation liée à un front chaud immobilisé au sud de notre pays coupe littéralement notre pays en deux, avec de la neige au sud et une absence totale de neige au nord. Cette ligne, pratiquement droite, s’étend de Valenciennes (FR) à Maastricht (NL) en passant à une dizaine de kilomètres au nord de l’axe Charleroi – Namur – Liège. En d’autres termes, les trois villes en question sont sous la neige, mais il n’y a absolument rien à Bruxelles. La délimitation, par ailleurs, est très nette : en peu de kilomètres, on passe d’un sol vert à un sol recouvert de 3 à 4, voire même de 6 centimètres de neige. La carte ci-dessous reprend la situation en début de soirée. Celle-ci a pu être réalisée grâce aux nombreuses photos et mesures faites par des particuliers. Un merci tout particulier est adressé au collectif Info Météo qui a récolté et regroupé toutes ces données. Il s’agit là d’une situation très difficile à cerner pour un prévisionniste. Il s’en est fallu de peu, par ailleurs, pour qu’il n’y ait pas de neige au sud non plus, mais de la pluie verglaçante. Le sondage atmosphérique d’Idar-Oberstein de 19 heures, très représentatif, aussi, pour le sud-est de la Belgique, nous montre de l’air froid dans les basses couches, poussé par un vent de nord-est. Vers 1000 mètres d’altitude, c’est de l’air plus doux et sec qui est acheminé, tandis qu’un peu au-dessus de 2000 mètres, c’est l’air humide, accompagnés des nuages neigeux, qui amené par des vents de sud-ouest. Une couche de dégel est présente entre 1000 et 1200 mètres environ, mais grâce aux points de rosée très bas à ce niveau, la neige ne se transforme pas en pluie. À Metz par contre, on observe bel et bien des pluies verglaçantes. Paris par contre n’a pas été affectée par la langue d’air doux vers les 1000 mètres d’altitude (restants d’un secteur chaud située plus à l’est) et connaît en plein les chutes de neige (couche montant rapidement à 8 cm à l’aéroport de Charles de gaulle). Chez nous, la partie du pays située au sud de la ligne précitée connaît toute la journée un nimbostratus neigeux, avec de la neige certes faible, mais tombant en continu sous un ciel gris blanchâtre, sans relief aucun. À Bierset par exemple, on observe un enneigement de 2 cm à 16 heures et de 4 cm à 19 heures, avant de monter à 5 cm en cours de nuit. À Mont-Rigi, la couche finira par atteindre 15 cm (mais là, de la neige préexistait déjà). Au littoral, région la plus éloignée de la zone de neige, le temps est particulièrement beau et ensoleillé, mais avec un vent fort froid. Au centre du pays, le ciel est plus nuageux avec des cirrus/cirrostratus et des altocumulus, et des cumulus qui se forment en dessous vers midi. L’après-midi, ces cumulus se réduisent à des fractus avant l’arrivée de bancs de stratocumulus. Les températures maximales : 2 à localement 3°C sur l’ouest et le nord du pays, 0 à 1°C au centre et le plus souvent des gelées permanentes de –1 à –3°C dans les régions où il neige. Mais localement dans les vallées, il y a un dégel temporaire. 7 février 2018 La limite de la neige au sol, par rapport à la veille, n’a pas bougé (à un ou deux kilomètres près). L’épaisseur de la neige, par contre, a encore quelque peu augmenté par endroit, plus spécifiquement sur la bordure sud du pays. Ci-dessous, la carte reprenant cette fois-ci les données officielles, mesurées par l’IRM à 8 heures du matin en ce 7 février. Et voici la liste des stations avec les mesures : Mont-Rigi : 15 cm Presgaux (Couvin) : 12 cm Bièvre : 9 cm Gouvy : 8 cm Frassem (Arlon) : 8 cm Aubange : 7 cm Sivry : 6 cm Bierset : 5 cm Gosselies : 5 cm Florennes : 4 cm Angleur : 4 cm Hastière : 3 cm Stree (Huy) : 2 cm La Hestre : 1 cm (couverture incomplète) À côté des 15 cm de Mont-Rigi, on remarquera les 12 cm de Presgaux (près de Couvin), dans le sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Cette région est déjà plus touchée par la perturbation qui déverse toute sa neige sur Paris. En effet à l’aéroport de Charles De Gaulle, la couche atteint 15 cm, et il neige avec des rafales jusqu’à 60 km/h. À Montsouris, la couche atteint 12 cm. À Chartres et à Orléans, on mesure 15 cm. En journée, les chutes de neige cessent, mais le ciel reste fort gris sur le sud du pays, avec un stratus persistant. Ce n’est qu’après le coucher du soleil que le ciel se dégagera. Au nord d’une ligne qui vers midi s’étend… à nouveau de Valenciennes à Maastricht, le temps est beau avec juste quelques bancs d’altocumulus. Dans la zone limite, le ciel tend à être plus nuageux en matinée (brumes, stratocumulus résiduels puis altocumulus) et plus dégagé l’après-midi. Les maxima, sous le soleil, se situent souvent autour de 2°C en plaine. Le sud et l’est du pays connaissent des gelées permanentes presque généralisées, avec des maxima de –3 à –4°C sur les hauteurs et un peu inférieurs à 0°C dans les vallées. Ici et là quelques valeurs positives avec 1,1°C à Hastière, 0,8°C à Aubange et 0,3°C à Buzenol. En soirée, avec les éclaircies qui se généralisent, les températures sont en chute libre. 8 février 2018 Une nuit généralement peu nuageuse et un vent plus calme sont responsables d’une nuit très froide, notamment au-dessus des sols enneigés. C’est ainsi qu’Elsenborn plonge jusqu’à –15,9°C ! Gouvy enregistre –12,8°C, Bièvre –11,7°C et Dourbes –10,5°C. Mont-Rigi, avec –9,9°C, n’arrive tout juste pas à franchir la barre de –10°C. Ailleurs, le froid est plus modeste, avec des valeurs comprises le plus souvent entre –4 et –8°C (Uccle : –4,8°C). Le bord immédiat de la mer ne connaît pas de gel, avec un minimum de +0,4°C au port de Zeebruges. Le temps est généralement beau avec brume et cirrus, mais on observe aussi parfois d’importants bancs de stratocumulus, localement coriaces. Au littoral, des cirrostratus apparaissent en cours d’après-midi. Les températures maximales sont très différentes d’un endroit à l’autre. Sur l’ouest et le nord du pays, on atteint 5 à 6°C, encore 4°C au centre mais plus que 1 à 2°C sur le centre-est et le centre-sud du pays. En Haute Belgique, on observe de faible gelées permanentes (de 0 à –1°C) sur les Hauts Plateaux, mais 2°C à Elsenborn, Bièvre et Gouvy. 9 février 2018 Une prévision neigeuse ultra-médiatisée. On attend 2 à 5 cm de neige… présentés comme un événement exceptionnel ! Et pour finir, il ne tombera même pas ça ! Pas mal d'ironie a d'ailleurs circulé sur les réseaux sociaux à ce propos, comme par exemple cette image : Malgré cela, la journée a été loin d’être inintéressante. La carte ci-dessous (situation vers midi) montre la Belgique prise en tenaille par la neige : à l’ouest une neige fraîchement tombée, à l’est une neige déjà présente sur le sol depuis plusieurs jours. Cette neige s’avance vers l’est, ce qui fait qu’à un moment, le pays tout entier ou à peu près se retrouve enneigé. Mais ce moment est bref, le dégel intervient presqu’aussitôt et en plaine, la couche de neige fondra aussi vite qu’elle ne s’est formée. En plus, bien souvent, il n’est pas tombé grand-chose. À Gosselies par exemple, on relève 2 cm à 19 heures. À Uccle, la toute nouvelle snowcam laisse voir un mince enneigement, mais complet à 16h45. Cette couche augmentera encore un peu en soirée (jusqu’à 2 cm), puis le dégel interviendra déjà, de telle sorte que le lendemain matin, il n’en restera que des traces. En Haute Belgique par contre, l’hiver est bien installé et les nouvelles chutes de neige augmentent encore légèrement la couche. Deux occlusions, en effet, traversent le pays et sont suivies d’air maritime un peu plus doux. Le temps, d’abord légèrement voilé par des cirrus, devient rapidement couvert avec altostratus (parfois translucidus), suivis de nimbostratus neigeux. Au littoral, le ciel est bien couvert toute la journée et la neige y arrive dès la fin de matinée. Mais le dégel arrive là dès l’après-midi, avec de la pluie et des températures de 4 à 5°C en début de soirée. Au centre du pays, c’est en fin de soirée que le dégel intervient. En Haute Belgique, le ciel est gris (stratus et stratocumulus, plus tard altostratus partiellement visible) et, comme déjà dit, l’hiver et le gel se maintiennent. 10 février 2018 Le temps redevient maritime et, paradoxalement, assez beau. Après la dispersion de stratocumulus matinaux, on note de larges éclaircies avec quelques cumulus et, plus tard, des cirrus suivis de quelques altocumulus (au littoral, aussi altostratus). Sur l’est du pays, on note encore un peu de pluie, et des éclaircies qui arrivent plus tard. Dès 300 mètres d’altitude, ces précipitations tombent sous forme de neige. En Ardenne par exemple, le ciel est uniformément gris en matinée, puis des stratocumulus se dessinent l’après-midi, et se déchirent en évoluant en cumulus au sein d’éclaircies. La Gaume, quant à elle, ne connaît pratiquement pas d’éclaircies. La neige ne subsiste que sous forme de traces au centre du pays. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, la neige est encore intacte en matinée, mais fond durant l’après-midi. En Haute Belgique, la neige est excellente, notamment dans les Hautes-Fagnes, mais le plateau ardennais reste enneigé aussi avec, là, quelques 6 cm. Les températures maximales : environ 7°C sur l’ouest et le nord, 4 à 6°C ailleurs en Basse et Moyenne Belgique et faibles gelées permanentes sur les plateaux ardennais et fagnards.
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    Hiver 2017-2018

    Pour éviter toute confusion, les analyses quotidiennes ont été remises dans l’ordre chronologique, avec répétition de certains textes déjà écrits, mais ajout au bon endroit des textes nouveaux. Ces textes nouveaux concernent les périodes du 11 au 19 février et du 1er au 4 mars. Le tout est subdivisé en quatre parties : 1re, 2e et 3e décade de février et premiers jours de mars.
  21. cumulonimbus

    Hiver 2017-2018

    La « chronique d'un froid annoncé », ainsi que le bulletin des neiges ont été complétés par quelques données concernant l'enneigement à Mont-Rigi.
  22. cumulonimbus

    Hiver 2017-2018

    BULLETIN DES NEIGES SELON LES WEBCAMS – FÉVRIER 2018 Voici la couverture neigeuse observée en Belgique d’après les webcams. L’interprétation de ces images a été faite de la façon la plus objective possible. Mais cela reste des évaluations d’après ce qui est visible sur lesdites webcams. X = couverture neigeuse complète (au moins à un moment du jour) > 1/2 = neige recouvrant plus de la moitié du sol (au moins à un moment du jour) < 1/2 = neige recouvrant moins de la moitié du sol (au moins à un moment du jour) traces = plaques de neige restante ou très fine couche, ne blanchissant pas vraiment le sol j. comp. = nombre de jours avec couverture neigeuse complète j. part. = nombre total de jours avec couverture neigeuse (partielle ou complète) |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| |. Date .|Mont-Rigi|Fraiture |Wirtzfeld|Wideûmont|Bastogne |. Witry .|Beausaint|. Slins .|. Uccle .| |........|. 673 m .|. 580 m .|. 566 m .|. 545 m .|. 515 m .|. 443 m .|. 376 m .|. 140 m .|. 100 m .| |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| |01/02/18|... X ...| traces .|... X ...|. < 1/2 .|.........|.........|.........|.........|.........| |02/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........| |03/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|... X ...|.........| traces .|.........|.........| |04/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........| |05/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........| |06/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...| traces .|.........| |07/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........| |08/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|.........| |09/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .| traces .| |10/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...| traces .| traces .| |11/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........| |12/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........| |13/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........| |14/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|.........|.........| |15/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|... X ...|... X ...|.........|.........| |16/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|... X ...|. < 1/2 .|.........|.........| |17/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|... X ...| traces .|.........|.........| |18/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|... X ...|.........|.........|.........| |19/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|... X ...|.........|.........|.........| |20/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|... X ...|.........|.........|.........| |21/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|... X ...|.........|.........|.........| |22/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|. < 1/2 .|. > 1/2 .|.........|.........|.........| |23/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|. < 1/2 .|. > 1/2 .|.........|.........|.........| |24/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|. < 1/2 .|. > 1/2 .|.........|.........|.........| |25/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|. < 1/2 .|. > 1/2 .|.........|.........|.........| |26/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|. < 1/2 .|. > 1/2 .|.........|... X ...|.........| |27/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|... X ...|. > 1/2 .|... X ...|.........|. > 1/2 .|.........| |28/02/18|... X ...|... X ...|... X ...|. < 1/2 .|. < 1/2 .|. > 1/2 .|.........|. < 1/2 .|.........| |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| |j. comp.|.. 28 ...|.. 27 ...|.. 28 ...|.. 20 ...|.. 13 ...|.. 20 ...|.. 13 ...|... 2 ...|... 0 ...| |j. part.|.. 28 ...|.. 28 ...|.. 28 ...|.. 28 ...|.. 27 ...|.. 26 ...|.. 16 ...|... 8 ...|... 2 ...| |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| |. Date .|Mont-Rigi|Fraiture |Wirtzfeld|Wideûmont|Bastogne |. Witry .|Beausaint|. Slins .|. Uccle .| |........|. 673 m .|. 580 m .|. 566 m .|. 545 m .|. 515 m .|. 443 m .|. 376 m .|. 140 m .|. 100 m .| |--------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------| À noter que l'épaisseur maximale de la neige à Mont-Rigi a été de 24 cm le 12. Par décade, l'épaisseur maximale, toujours à Mont-Rigi, a été de 15 cm lors de la 1re décade (le 8), de 24 cm lors de la 2e décade (le 12) et de 15 cm lors de la 3e décade (le 27). Le 1er du mois, la couche n'atteignait que 2 cm, par la suite elle n'a plus jamais été inférieure à 10 cm. Une telle longévité de « bonne » neige reste un phénomène assez remarquable, aussi dans les Hautes-Fagnes (même si, c'est sûr, certains hivers ont fait nettement mieux).
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    Hiver 2017-2018

    Pour la période de 1988 à maintenant, oui. En d'autres termes, ce sont les températures décadaires les plus froides au sein de la période qui suit le saut climatique de 1987/1988. Mais ces records sont fort relativisés par les –10,1°C de la deuxième décade de mars en 2013. Si l'on considère le long terme, les températures de ces derniers jours ne s'approchent même pas des records de la troisième décade de février 1956 et de la première décade de mars 1971. Mais c'est vrai que c'était avant le réchauffement climatique... À noter qu'un nouveau saut climatique existe peut-être vers l'année 2014, mais il est encore trop tôt pour le déterminer (c'est-à-dire de savoir si c'est un véritable changement climatique ou simplement une oscillation concernant quelques années). En plus, le saut climatique de 1987-1988 et l'éventuel saut de 2014 concernent nos régions (ouest de l'Europe) et uniquement celles-là. Ailleurs, le réchauffement se passe autrement, avec d'autres sauts climatiques ou simplement une hausse progressive des températures. Rien que la région arctique est un bel exemple d'un réchauffement qui se passe tout à fait autrement que chez nous.
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    Hiver 2017-2018

    +++ Les bulletins des journées manquantes (6 au 19 février) seront réalisés dans quelques jours. +++
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    CHRONIQUE D’UN FROID ANNONCÉ 20 février 2018 Alors qu’on en parlait déjà depuis quelques temps, maintenant c’est confirmé dans les prévisions : l’air arctique est en route vers notre pays. Il fera très très froid à la fin du mois ! En attendant, il fait juste frais. Le vent, d’abord hésitant, tend à s’orienter au nord-est en deuxième moitié de journée. Un front chaud, d’origine maritime, tente encore d’aborder notre pays, mais reste bloqué à l’ouest de nos frontières avant de reculer sous l’effet de la circulation de nord-est qui se met en place. Il s’en suit que le ciel est nuageux sur nos régions, avec parfois des stratocumulus et d’importants bancs d’altocumulus épais, parfois fort flous. Quelques éclaircies aussi, avec des cirrus. Le tout dans un ciel brumeux, avec au littoral un ciel couvert de stratus/stratocumulus persistant toute la journée. Les températures minimales sont souvent proches de 0°C en plaine, sauf en Campine où, avec –2 à –3°C, les valeurs sont plus basses. Sur les hauteurs, on note de –4 à –5°C. En journée, les températures atteignent 5 à 6°C en plaine et près de 2°C sur les hauteurs. La couche de neige atteint encore 11 cm à Mont-Rigi, 8 cm à Gouvy tandis que des traces de neige sont signalées à Bièvre. À Bastogne, la couverture neigeuse est très incomplète aussi. Par contre, l’enneigement est intact, en autres, à Wideûmont, à la Baraque de Fraiture et à Wirtzfeld. 21 février 2018 On parle toujours du froid à venir, mais d’abord, c’est surtout la pollution de l’air qui est un sujet de préoccupation. En effet, une petite couche d’inversion subsiste vers les 1000 mètres d’altitude, ce qui retient la pollution dans les couches inférieures. Le temps est beau avec de la brume sèche et, très localement, quelques cumulus fractus de basses couches. Notamment du côté de Liège, l’atmosphère prend même une teinte jaunâtre. En outre, cette brume sèche et en partie pollué est perceptible jusqu’en Ardenne. Avec une circulation de nord-est bien en place (et des vents de nord-nord-est en surface), le gel nocturne est à présent quasi généralisé en plaine avec ici et là des pointe jusqu’à –4°C. En Haute Belgique, on observe jusqu’à –7,7°C à Elsenborn. En journée, les températures remontent encore bien, avec près de 5°C en plaine et entre 0 et 2°C sur les hauteurs. Mais une certaine turbulence de basses couches réveille une sensation de froid. À la suite de la sublimation de la neige, la couverture devient peu à peu lacunaire à Wideûmont. Ailleurs, la situation est quasiment inchangée (toujours 11 cm à Mont-Rigi). 22 février 2018 L’influence anticyclonique est bien présente et, avec un vent qui dans les basses couches s’est orienté au nord-est, l’air est continental et froid. Mais le grand froid se trouve encore au nord-est du continent, au-delà d’un front froid qui s’étend de la Scandinavie à l’Ukraine en passant par l’est de la Pologne. Source : collectif Info Météo Il n’en est pas moins que le gel nocturne continue à être bien présent en Belgique, avec souvent des valeurs autour de –3°C en plaine (localement –4 à –5°C), et de –6 à –7°C sur les hauteurs. Avec le renforcement du vent, les poches d’air froid (radiatif) disparaissent des cuvettes et ce sont véritablement les Hauts Plateaux qui connaissent les valeurs les plus basses avec –6,8°C à Mont-Rigi et –7,0°C à Saint-Hubert. En journée, le temps est ensoleillé avec quelques cumulus. Avec une inversion désormais située plus haut, la dispersion des polluants devient un peu meilleure et le ciel, plus bleu. La remontée des températures en journée, jusqu’à 5°C en plaine, donne cette instabilité qui permet la formation des cumulus mais qui crée aussi pas mal de turbulence, ce qui fait que l’on ne ressent même pas cette hausse diurne de la températures. Sur les Hauts Plateaux par ailleurs, il fait plus froid que la veille avec des maxima de –1 à 0°C. La situation de l’enneigement ne change toujours pas de façon significative. Juste à Wideûmont, la couche neigeuse continue à « se trouer ». En fin de journée, elle devient vraiment incomplète. 23 février 2018 La situation météorologique, au-dessus de nos régions, évolue peu. Le ciel est à nouveau serein, si l’on excepte quelques rares cumulus. Les températures minimales se situent le plus souvent entre –2 et –4°C en plaine et entre –7 et –8°C sur les hauteurs, avec cette fois-ci encore la primeur pour les Hauts Plateaux proprement dits (Mont-Rigi : –8,0°C ; Saint-Hubert : –7,6°C). En journée, les températures baissent un peu par rapport à la veille, avec 3 à 4°C en plaine mais localement plus que 1 à 2°C en Moyenne Belgique. Sur les hauteurs ardennaises et fagnardes, les maxima se situent autour des –1 à –2°C (–2,3°C à Mont-Rigi). Avec le vent cependant, ces températures paraissent bien plus froides. La situation de l’enneigement, en Haute Belgique, n’évolue pas sauf là où l’enneigement est incomplet : les plaques de neige continuent à diminuer. 24 février 2018 Le front froid, précédant l’air arctique, s’approche maintenant à grands pas de nos régions, mais ne les atteindra que le soir. Le ciel est d’abord serein, puis se voile de cirrus, tendance cirrostratus à l’approche du front. Les températures minimales, assez homogènes en raison du vent, se situent autour de –4°C en plaine et –8 à –9°C sur les hauteurs (avec toujours Mont-Rigi comme lieu le plus froid, avec –9,1°C). Les températures maximales, provisoirement, remontent un peu, avec 5 à 6°C en plaine et 0 à 2°C sur les hauteurs. Mais avec le vent fort, cette hausse n’est pas du tout ressentie. Presque partout, les rafales dépassent 50 km/h et parfois même 60 km/h (Uccle : 61 km/h). 25 février 2018 Le front qui vient de passer est parfaitement sec et, les cirrus de la veille évacués, le ciel est tout à fait bleu en ce 25 février et ce, en toutes régions. Mais il fait encore plus froid et cela se ressent surtout en Haute Belgique. Les minima, là, se situent entre –9 et –11°C (Mont-Rigi : –10,8°C) tandis que les maxima ne dépassent plus –3 à –4°C. En plaine, les minima restent homogènes en raison du vent, autour de –4°C, mais les maxima sont en baisse. Dans le centre-est du pays, les maxima peinent encore à dépasser 0°C, avec 0,5°C à Beauvechain, 0,2°C à Gorsem et à Bierset et même –0,3°C à Gembloux. Plus à l’ouest, mais aussi dans certaines vallées de l’est et du sud, les maxima atteignent encore 1 à 2°C, très localement même 3°C. Mais en raison de la turbulence de l’air, le froid devient de plus en plus insupportable. L’humidité de l’air est aussi remarquablement basse, avec seulement 27% à Uccle et 21% à Humain à la mi-journée. À noter que la couche de neige reste stable à Mont-Rigi, toujours avec 11 cm. 26 février 2018 Un autre petit front nous apporte de l’air un peu plus humide tandis que l’air froid gagne rapidement en épaisseur avec des températures en altitude qui, dès la nuit du 25 au 26, tombent à des valeurs extrêmement basses, avec au-dessus de Beauvechain –14°C au niveau 850 hPa (1475 m) et –24°C au niveau 700 hPa (2922 m). Même si ce ne sont pas des records, de telles valeurs peuvent déjà être considérées comme remarquables pour la saison. En surface, la température baisse aussi, avec des minima de –5 à –7°C en plaine et de –11 à –12°C sur les hauteurs. En journée, les températures dépassent parfois encore tout juste 0°C en plaine (Coxyde : 0,8°C ; Kruishoutem : 0,5°C ; Kleine Brogel : 0,4°C ; Passendaele : 0,3°C ; Koersel : 0,2°C ; Deurne et Semmerzake : 0,1°C). Sinon, les températures restent négatives avec 0 à –3°C en Moyenne Belgique et –6 à –7°C sur les Hauts Plateaux. Pour les régions à basse altitude, on peut déjà parler d’une gelée permanente fort tardive. Il est surtout intéressant de noter que la baisse encore plus marquée des températures en altitude donne à l’atmosphère une véritable configuration instable. Avec l’humidité résiduelle (principalement en provenance de la Baltique et de la Région des Frises), des cumulus se forment, se développant parfois en petits cumulonimbus donnant un peu de neige. Toutefois, un phénomène plus surprenant et surtout inattendu s’est produit : des chutes de neiges plus fortes sur une bande orientée ENE – WSW un peu au nord de la Meuse. Que s’est-il passé ? Il s’agit en fait de neige « industrielle ». Les nuages décrits ci-dessus, en passant au-dessus des bassins industriels allemands, ont reçu un coup de pouce dans leur développement grâce à la chaleur et la vapeur d’eau des fumées d’usine, mais aussi par une présence plus grande de noyaux de condensation issus de ces mêmes fumées. Ceci a permis, très localement, de former de grosses averses de neige qui, avec les courants généraux, se sont ensuite déplacées vers la Belgique. Notamment les régions de Hannut et de Waremme ont été touchées, mais l’aéroport de Charleroi, aussi, a reçu ses 2 cm de neige. Source : IRM – Info Météo Hannut – Crédit photo : S. Delfosse, via le collectif Info Météo Et ci-dessous, les petits cumulonimbus « naturels » des autres régions de Belgique. Webcam IRM – Uccle – 26 février 2018 à 14h10 27 février 2018 Le temps reste très froid, mais l’instabilité diminue et ne permet plus que de former des cumulus humilis dans un ciel autrement bleu. En fin d’après-midi, quelques cumulus parviennent à se développer un peu plus et à produire des virga. Les températures minimales se situent le plus souvent entre –6 et –8°C en Basse et Moyenne Belgique (avec un très surprenant –9,5°C à Angleur) et entre –10 et –13°C sur les hauteurs (–13,2°C à Mont-Rigi). Comme la veille, les maxima dépassent tout juste 0°C ici et là (1,0°C à Coxyde ; 0,2°C à Kleine Brogel ; 0,1°C à Middelkerke, Zeebruges et Semmerzake), sinon on observe un deuxième jour de gelées permanentes presque généralisés, avec pratiquement les mêmes températures que la veille. En altitude, la température descend encore un peu au niveau 850 hPa (1460 m), pour atteindre –16°C au-dessus de Beauvechain à 13 heures. La nuit suivante, la température remonte un peu au niveau 850 hPa pour atteindre –15°C, mais descend encore un peu plus au niveau 700 hPa (2844 m) pour atteindre –26°C. Cette dernière température est exceptionnelle pour une nuit du 27 au 28 février. Les records pour ce niveau (depuis 1951) sont de –29°C pour février (01/02/1956 – 2830 m) et de –24°C pour le mois de mars (12/03/2006 – 2870 m). La neige est encore (partiellement) présente dans les régions touchées par la « neige industrielle ». À Angleur, par exemple, on mesure 1 cm. En Haute Belgique, quelques averses avaient également augmenté la couche la veille, avec 15 cm désormais à Mont-Rigi (contre 11 cm le matin de la veille). À Wideûmont, la très mince couche qui s’était formée s’est aussitôt sublimée, ce qui fait qu’en ce matin du 27 février, il ne reste que les plaques de vieille neige. 28 février 2018 La vague de froid atteint son pic d’intensité. À présent, la barre des –10°C est dépassée, ici et là, même en Basse et Moyenne Belgique. Kleine Brogel et Gorsem descendent jusqu’à –10,4°C, Gosselies jusqu’à –10,2°C et Zaventem jusqu’à –10,1°C. Gembloux, Beauvechain et Bierset y arrivent presque avec, respectivement, –9,8°C, –9,7°C et –9,5°C. Dans la vallée de la Meuse, Hastière enregistre –11,3°C tandis que sur les Hauts-Plateaux, Mont-Rigi note –15,1°C et Saint-Hubert, –14,3°C. Un rapide faiblissement du vent en début de soirée (la veille) dans la cuvette d’Elsenborn a aussitôt formé un « lac » d’air froid avec une température qui passe la barre des –15°C dès 23h. En ce matin du 28 février, le minimum est de –18,0°C à la station d’Elsenborn, tandis que la température à 7 heures est de –17,3°C. Puis le mercure replonge une nouvelle fois, avec un minimum définitif de –18,1°C à 7h23. Cette température n’est pas loin des –19,2°C du 25 février 1993. À noter que le 1er mars 2005, le thermomètre d’Elsenborn avait indiqué –18,3°C. Pour les Hautes-Fagnes, les –15,1°C restent assez éloignés des –17,7°C de la Baraque Michel le 24 février 1956. La station d’Elsenborn n’existait pas encore à cette époque, mais au vu de la situation atmosphérique de ce jour-là (froid radiatif), la température a dû atteindre quelques –25°C à Elsenborn, voire moins. En journée, le vent se remet à souffler de façon soutenue partout. À Elsenborn, le vent atteint des pointes à 47 km/h en soirée, mais ailleurs, le vent souffle encore plus fort. À Uccle, les rafales de vent d’est soufflent à 54 km/h l’après-midi et 61 km/h le soir. À Zeebruges à 20h, on atteint même 72 km/h en pointe (pour une vitesse moyenne de 50 km/h) avec une température de –4,3°C. Pour le ressenti, c’est certainement l’un des plus grands froids qu’ait connu notre côte belge à cette saison. Mais ailleurs aussi, on peut parler d’un froid particulièrement insupportable. Et sur le thermomètre, plus aucun endroit de Belgique n’atteint 0°C. La valeur la moins froide revient à Kruishoutem avec –0,5°C. Sinon, il fait le plus souvent autour de –2°C en Basse et Moyenne Belgique et autour de –7 à –8°C sur les Hauts Plateaux. Le ciel, pendant ce temps, est bien bleu partout. Ici et là, on aperçoit quelques petits cumulus, cumulus plus nombreux et un peu plus développés au littoral. En après-midi et surtout en début de soirée, on voit apparaître un voile de cirrus. La température, en soirée, diminue rapidement dans un premier temps, puis se stabilise en raison de l’arrivée de nuages. L’épaisseur de l’air froid diminue. Durant la nuit du 28 février au 1er mars, la température est encore très basse vers 1000 mètres d’altitude, avec –13°C, mais au-dessus, une inversion se forme avec l’arrivée d’un air sensiblement plus doux, porté par des vents de sud-est. Ceci annonce la fin prochaine de la vague de froid. Conclusion Prise globalement, cette vague de froid, sans avoir été exceptionnelle, peut cependant être considérée comme marquée pour la saison. Ce qui est particulier surtout, c’est la constance du vent et la longueur du froid des températures « ressenties ». C’est un élément dont il faut tenir compte dans les témoignages. Si l’on veut faire des recherches dans la période pré-instrumentale, une vague de froid telle que celle-ci aura fait couler autant d’encre dans les chroniques du 16e ou du 17e qu'une telle que 1996-1997, plus ou moins équivalente en termes de neige (et d’absence de neige), mais bien plus sévère au niveau des températures enregistrées.
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