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cumulonimbus

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  1. cumulonimbus

    Automne 2017

    L’automne… Bien des fois, l’automne reste longtemps encore estival, comme par exemple en 1947, 1959, 2006 et 2016. D’autres années par contre, la mauvaise saison fait irruption de façon précoce et brutale. C’est ainsi que la neige n’est pas étrangère à l’automne et peut faire son apparition dès le début de la saison. Les chutes de neige les plus précoces ont notamment été observées dans les Hautes-Fagnes le 4 septembre 1925 à la Baraque Michel. En 1952 et 1954, des chutes de neige ont également fait leur apparition en septembre, le 19 à la Baraque Michel et au Signal de Botrange dans le premier cas, le 29 à la Baraque Michel dans le second cas. Aucun enneigement au sol n’a cependant été attesté sur le territoire belge au cours d’un mois de septembre. L’enneigement le plus précoce en Belgique a été relevé le 3 octobre 1994 avec 2 cm à Botrange et 1,5 cm à Mont-Rigi. Vers la mi-octobre, on a déjà relevé 3 jours consécutifs avec de la neige au sol à Botrange, du 11 au 13 octobre 1975 avec un maximum de 2 cm. Très récemment, en 2015, les Hautes-Fagnes connurent aussi un enneigement de 3 jours consécutifs, du 14 au 16 octobre avec un maximum de 2 cm le 16 à Mont-Rigi et à Mürringen (Bullange). Il est à noter que Saint-Hubert a également été blanchi le 16 octobre (traces de neige), ce qui constitue un record de précocité pour cette station. Dans un lointain passé, des épaisseurs de 10 à 15 cm ont été observées dans les Hautes-Fagnes le 16 octobre 1887. En 1881, la neige a tenu au sol 12 jours en octobre à la Baraque Michel. En Basse et Moyenne Belgique, des traces de neige ont été observées à Uccle le 16 octobre 1919. À la fin octobre, on y mesurait 5 cm le 30 octobre 1941. À Zomergem (au nord-ouest de Gand, non loin d’Eeklo), on relevait même 13 cm le 24 octobre 1908. En 1869, de la neige était présente sur le sol de Bruxelles du 27 au 31 octobre. Récemment, un enneigement temporaire en plaine a été noté le 24 octobre 2003 à la mi-journée. Le mois de novembre, quant à lui, peut déjà être parfaitement hivernal, surtout en Haute Belgique. En novembre 1985, le sol des Hautes-Fagnes a été enneigé durant 22 jours avec, en fin de mois, 40 cm à Botrange et 31 cm à Elsenborn. Mais l’épaisseur maximale n’appartient pas à cette année-là. En 1973, à la fin du mois de novembre, d’impressionnantes chutes de neige ont fait monter l’épaisseur de la couche jusqu’à 81 cm (!) le 30 novembre à Botrange. À Spa, on mesurait ce jour-là 36 cm et à Saint-Hubert, 30 cm. En 1925 aussi, de très importantes chutes de neige ont été observées à la fin du mois de novembre. À Drossart, on mesure 62 cm, à Bastogne, 50 cm et encore 44 cm au barrage de la Gileppe. Il est à noter que cette neige tiendra jusqu’à la mi-décembre, ensuite le dégel, associé à de fortes pluies, provoquera en janvier 1926 les inondations parmi les pires que notre pays n’ait jamais connues, notamment à Liège. En Basse et Moyenne Belgique, les couches peuvent déjà être fort importantes aussi en novembre. Le 28 novembre 1973, la couche s’élevait à 34 cm à Uccle, tout comme à Ottignies, et 40 cm à Beauvechain et à Gembloux. Par contre, Florennes n’a reçu « que » 25 cm de neige, Bierset 23 cm, Zaventem 20 cm et Gosselies 18 cm. Les quantités de précipitations très variables dans les averses et des dégels temporaires plus ou moins longs entre les averses sont responsables de ces disparités. En novembre 1925, Uccle a également connu 34 cm de neige, tandis que le 24 novembre 1877, une trentaine de centimètres de neige y sont tombés en l’espace d’une seule journée. Il s’agit là sans doute de la deuxième plus grande quantité de neige tombée sur une seule journée, après les 35 cm du 10 février 1902. Plus récemment, on se souviendra des 21 cm de neige d’Uccle du 26 novembre 2005. Là aussi, il s’agissait de chutes de neige irrégulières, qui n’ont pas donné de grandes quantités partout. Mais comme vous voyez, l’automne peut déjà réserver de belles surprises… pour tous les hivernophiles ! Sources IRM – Bulletins mensuels – Observations climatologiques – Parties I et II (papier) – Bilans climatologiques mensuels (Internet) – Événements marquants depuis 1901 (Internet) – Consultation régulière des webcams (Internet) – Aperçu climatique des Hautes Fagnes (Pascal Mormal et Christian Tricot) Observatoire Royal de Bruxelles – Annuaire météorologique pour 1904 (chapitre « Données météorologiques diverses » (3e série), Neige (A. Lancaster)) Infoclimat – Climatologie mensuelle – Données du jour Meteociel – Tableaux et graphiques par ville – Tableaux horaires
  2. cumulonimbus

    Automne 2017

    Bulletin des neiges – 29 novembre 2017 La neige est tombée en de nombreuses régions ce matin ou en matinée. Parmi les observations officielles à 8 heures, nous avons les données suivantes : Mont-Rigi : 5 cm – sol entièrement recouvert de neige Sivry : 1 cm – sol entièrement recouvert de neige Uccle : 1 cm – moins de la moitié du sol recouvert de neige Bièvre : sol entièrement recouvert de neige La Hestre : moins de la moitié du sol recouvert de neige Mais en bien des endroits, l’enneigement s’est produit après 8 heures. En effet, la zone de neige qui a concerné le centre du pays le matin ne s’est que progressivement décalée vers l’est, avec comme résultat un enneigement le matin, par endroit, au centre du pays avec fonte en matinée, et un enneigement seulement en matinée à l’est, mais plus tenace dans les régions situées plus en altitude. Enfin dans les Hautes-Fagnes, la neige est venue s’ajouter à une couche préexistante (mais parfois le tassement est plus rapide que le renouvellement, comme à Mont-Rigi). À Mont-Rigi, la couche de neige est complète, d’une épaisseur de 5 cm le matin et diminuant vers quelques 4 cm vers midi. À Botrange aussi, la neige est bien présente le matin et l’est encore à midi. À Wideûmont, la neige commence à accrocher vers 9h45 pour former une couche complète de quelques 4 cm vers 10h30. À midi, cette neige est déjà fondante. À Bastogne, la neige commence à accrocher vers 9h15 et formera une couche bien blanche à partir de 11h environ. À midi, cette neige est encore présente, mais fondra plus tard. À Beausaint, la neige commence à accrocher vers 9h40 pour former une fince couche complète à 10h00 et une couche bien blanche à partir de 10h30 environ. Cette couche s’épaissira encore un peu jusqu’à midi. À Fraiture, une fine couche préexiste puis, grâce à de nouvelles chutes de neige, le sol devient bien blanc peu avant 11h. Entre 11h et 12h, de nouvelles chutes de neige épaississent encore la couche. À Xhoffraix, le sol est blanc dès le matin, tandis que de nouvelles chutes de neige (significatives) apparaissent vers midi. À Humain, la neige commence à accrocher peu avant 9h pour former une mince couche, mais complète dès 10h30. À midi, un peu de fonte apparaît déjà. À Cerfontaine, une fine couche recouvre le sol à 8 heures. Celles-ci fond rapidement et recouvre moins de la moitié du sol à 10h. À midi, il ne reste plus que des traces (un peu moins dans la vallée, un peu plus en haut de la vallée). À Courrière, la neige commence à accrocher peu après 8h, et le paysage est déjà bien blanc à 9h. À Midi, la neige est toujours présente. À Hamois, la neige commence à accrocher peu avant 9h, mais ne forme qu’une fine couche, couche encore présente en grande partie à midi. À Anthisne., un peu de neige commence à accrocher peu après 10h, avec une couche qui restera incomplète À Uccle, l’enneigement est partiel. Les dernières traces disparaissent vers le milieu de la matinée. Dans la ville basse de Bruxelles, on ne note aucune trace de cette neige. Webcam MB – Beausaint – 29 novembre 2017 à 8h30 Webcam MB – Beausaint – 29 novembre 2017 à 9h40 Webcam MB – Beausaint – 29 novembre 2017 à 10h30
  3. cumulonimbus

    Automne 2017

    1er novembre 2017 Le mois commence sous influence anticyclonique. Après le passage d’un faible front chaud, notre pays se retrouve dans des courants maritimes à tendance méridionale, avec des températures très douces. En plus, le temps est beau en matinée, et légèrement voilé l’après-midi. Les cirrus sont d’abord isolés, puis plus nombreux et évoluent lentement en cirrostratus. La nuit a été localement froide, avec des températures parfois proches de 0°C en Gaume, sinon plutôt douce. En journée, les maxima atteignent 14 à 15°C en plaine et presque autant sur les hauteurs avec 13 à 14°C. Très localement au nord-est du pays, des poches d’air plus frais persistent avec près de 10°C. 2 novembre 2017 Un faible front froid se met à onduler tout juste au nord de nos régions. Le temps reste assez beau, mais souvent un peu plus frais que la veille. On observe en effet de belles éclaircies, mais aussi des nappes de stratocumulus parfois étendues. Ici et là, la journée peut même être qualifiée de plutôt grise. À noter qu’au littoral en après-midi, les stratocumulus prennent une forme undulatus très marquée. Webcam IRM – Zeebrugge – 2 novembre 2017 à 16h35 Les températures restent douces au nord du pays, avec 13 à 14°C, et varient entre 11 et 13°C sur le centre et le sud à basse altitude. Sur les hauteurs, le thermomètre affiche 9 à 10°C. 3 novembre 2017 Nous restons finalement du côté doux, et sous influence anticyclonique. En plus, le temps reste beau dans l’ensemble, après dissipation des brumes et brouillards matinaux. Des stratocumulus sont certes encore présents, mais moins nombreux que la veille, avec un ciel souvent bleu. Les éclaircies permettent une petite convection, avec quelques cumulus. En fin de journée, quelques cirrus sont visibles. Dans le sud du pays, le ciel demeure plus nuageux, avec un mix de cumulus et stratocumulus après la dissipation du brouillard. À noter qu’au littoral, les stratocumulus undulatus de la veille sont encore présents en début de matinée. Les températures : 13 à 14°C en plaine, 8 à 10°C sur les hauteurs. 4 novembre 2017 Le temps devient plus perturbé, mais reste très doux. Des poussées de mauvais temps viennent à la fois du sud-ouest et du nord-ouest. Par le sud-ouest nous arrive un système frontal à large secteur chaud, avec un front chaud qui passe en fin de nuit et un front froid en fin de journée. Ce front froid est aussitôt suivi par un autre front froid, poussé par une circulation de nord-ouest et finissant par fusionner avec le front froid précédent. Après des éclaircies parfois encore belles en matinée (avec quelques stratocumulus isolés, parfois aussi des altocumulus castellanus), le temps devient rapidement nuageux, et parfois pluvieux l’après-midi (stratocumulus parfois doublés de fractus, tendance à nimbostratus). Sur l’est du pays, la perturbation arrive plus tard, alors que le sud connaît un autre type de temps, avec brouillard le matin, suivi d’une nébulosité variable avec un mix de cumulus et de stratocumulus. Les températures sont élevées. Dans certaines régions, il s’agit de la température la plus élevée de ce début de novembre : 16,7°C à Koersel ; 16,3°C à Kleine Brogel ; 15,6°C à Genk et à Aubange. Sinon, les températures sont du même ordre de grandeur que les jours précédents, avec 13 à 15°C en plaine et 10 à 11°C sur les hauteurs. 5 novembre 2017 Changement radical du type de temps. À l’arrière du front froid (fusionné) de la veille au soir, des masses d’air polaire maritime frais et très instable déferlent sur nos régions. Dès le matin, de fortes averses de grêles blanchissent les rues en Flandre Occidentale, notamment à Ostende et à Bruges. Crédit photo : Kathleen Bertrem via HLN Le ciel est typique de celui des traînes actives, avec de belles éclaircies alternant avec des averses, cumulus et cumulonimbus accompagnés de quelques stratocumulus cumulogenitus. Parfois, les cumulonimbus sont visibles de loin, se détachant d’un ciel très bleu. En Gaume, on observe encore des nuages frontaux en matinée. Les températures, dans les éclaircies plus longues, parviennent encore à atteindre 10 à 11°C, sinon c’est souvent autour de 9°C en plaine et autour des 5 à 6°C sur les hauteurs. Le soir, les températures descendent rapidement. À Mont-Rigi, il fait temporairement près de 0°C en début de soirée (0,3°C à 20 h) avec un bref enneigement du sol. C’est le premier enneigement répertorié de la saison 2017-2018. 6 novembre 2017 Un anticyclone se développe dans l’air polaire maritime assez frais. La nuit a même été froide dans le sud du pays, avec –1,6°C à Buzenol et –1,0°C à Aubange, mais aussi –0,4°C à Bièvre, 0,2°C à Hastière et 0,4°C à Dourbes. Ailleurs, les minima frôlent aussi le 0°C dans les Hautes-Fagnes, se situent entre 1 et 2°C en Campine, entre 2 et 3°C au centre, entre 3 et 5°C sur le nord-ouest et entre 7 et 8°C au littoral. En journée, les températures s’égalisent pour atteindre 10 à 11°C en plaine et 4 à 6°C sur les hauteurs. Le temps est assez beau, avec des cumulus, s’étalant parfois quelque peu en stratocumulus cumulogenitus. En Gaume, l’étalement en stratocumulus est plus important, avec un temps plus gris l’après-midi et des températures plus basses qu’ailleurs (à altitude égale), de l’ordre de 7°C. 7 novembre 2017 La nuit est froide, avec des gelées quasi généralisées. Les minima sont de –4,8°C à Bièvre, –3,3°C à Kleine Brogel, –3,2°C à Dourbes et –3,1°C à Koersel et à Elsenborn. Uccle et Beauvechain restent épargnées du gel avec respectivement 0,7°C et 0,6°C. Au littoral, le thermomètre ne descend pas en dessous de 4°C aux abords immédiats de l’eau, mais il gèle légèrement dans les dunes. En journée, le temps est très beau, avec juste quelques cumulus vers le début de l’après-midi. Quelques bancs de brouillard sont observés le matin et – l’après-midi sur l’est du pays – on note aussi quelques bancs de stratocumulus élevés, à la limite de l’altocumulus. Le sud du pays, à nouveau, connaît un temps plus gris. Les températures : 6°C seulement en Gaume, sinon 9 à 10°C en plaine et 5 à 6°C sur les hauteurs. 8 novembre 2017 Une très relative influence anticyclonique parvient à se maintenir sur notre pays, entre un noyau situé sur l’Océan et un autre sur l’Europe Orientale. Une occlusion (retour d’est) affecte toutefois fortement le temps sur le sud du pays (11,5 mm de précipitations à Aubange). Sur le centre et l’ouest du pays, les précipitations sont faibles ou nulles (partie peu active du retour d’est), mais le temps est gris. Au littoral, on observe de l’altostratus, parfois mêlé d’un peu d’altocumulus et avec de maigres éclaircies le matin. L’après-midi, l’altostratus est doublé de quelques stratocumulus et, plus occasionnellement, par des cumulus fractus. Au centre, le temps est plus uniformément gris, et l’altostratus, au fur et à mesure qu’on se dirige vers le sud, évolue de plus en plus en nimbostratus. Les températures restent assez froides en journée, de l’ordre de 5 à 6°C en Gaume, de 3 à 4°C sur les hauteurs, de 6°C au centre, de 7 à 8°C sur l’ouest et de 10 à 11°C au littoral. 9 novembre 2017 Le temps est assez perturbé sur notre pays, avec notamment l’arrivée d’un système frontal l’après-midi et la soirée. Les températures remontent quelque peu sur l’ouest et le centre du pays, mais restent très fraîches sur l’est et le sud. Le temps est très nuageux et brumeux avec stratus évoluant en stratocumulus, puis temporairement en cumulus avec quelques éclaircies, avant l’arrivée des cirrostratus, altocumulus et altostratus frontaux. Au littoral, moins de brume mais voile d’altitude plus précoce et pluie dès l’après-midi. Au centre, il commence à pleuvoir le soir et à l’est, durant la nuit. En Gaume, les brouillards matinaux sont persistants et suivi d’un temps couvert et toujours brumeux avec stratus et stratocumulus. Les maxima, là, ne dépassent pas 5 à 6°C. Au centre du pays, les maxima tournent autour de 9°C, et de 11°C sur l’ouest. 10 novembre 2017 Le temps est d’abord perturbé, puis une circulation d’ouest-nord-ouest se met en place. Le temps est d’abord couvert et pluvieux (nimbostratus), puis modestement instable avec éclaircies, cumulus et cumulonimbus. Sur l’est et le sud du pays, les éclaircies n’arrivent que tard, voire pas du tout. En Gaume, la perturbation s’accompagne en outre de brumes et de brouillards. Au littoral, le temps reste doux pendant toute la journée, avec des températures le plus souvent supérieures à 10°C, et temporairement supérieures à 12°C (12,6°C à Zeebruges à 12 h). Le matin, cette douceur se propage dans toute la partie ouest du pays, tandis qu’une seconde vague de douceur en journée se propage encore plus loin à l’intérieur des terres. Il s’ensuit qu’une petite moitié ouest du pays connaît des maxima proches ou légèrement supérieurs à 12°C. Le centre, le centre-est et la vallée mosane connaissent des maxima de 10 à 11°C, tandis que le sud-est reste généralement en dessous de 10°C, avec 6 à 7°C sur les hauteurs et 9°C en Gaume. 11 novembre 2017 Dans la circulation d’ouest-nord-ouest, une perturbation frontale aborde la moitié sud du pays, puis se met à onduler en maintenant la plus grande partie de notre pays du côté froid. La différence entre l’air doux du secteur chaud et l’air frais au nord du front n’est pas très grande, avec à conditions égales (basse altitude) environ 10°C au sud et 8°C au nord. À plus haute altitude, la différence est un peu plus marquée avec, au sud du pays, une température au niveau 850 hPa (vers 1420 m) qui passe de –3°C à +3°C lors du passage du secteur chaud. Le temps dans la région précitée est particulièrement pluvieux, avec un nimbostratus très bas et les zones un peu plus en hauteur se retrouvent dans le brouillard, parfois dès 300 mètres d’altitude. Il n’est donc pas étonnant que les pluviomètres soient bien remplis au sud. Voici quelques chiffres (sur 24 heures) : Buzenol : 20 mm Aubange : 18 mm Virton : 16 mm Torgny : 15 mm La Province de Namur et le Hainaut reçoivent encore entre 5 et 10 mm d’eau. Au littoral par contre, on observe un temps un peu meilleur avec même quelques éclaircies. Les altostratus présents en matinée s’effilochent, laissant la place à quelques coins de ciel bleu, en partie masqués cependant par un mix de cumulus et de stratocumulus. Au centre, le temps est par contre très gris, mais avec des précipitations plus modestes, issues d’un altostratus/nimbostratus souvent doublé par des stratus, rendant le ciel très monotone. Les températures : 10°C sur le sud du pays et 8 à 9°C au nord. Au littoral, suite à l’influence de la mer, à nouveau 10°C. Les plus hauts plateaux, quant à eux, connaissent 6 à 7°C. 12 novembre 2017 Cette fois-ci, notre pays se retrouve bien à l’arrière du front, dans une circulation de nord-ouest, puis de nord nous amenant de l’air polaire de plus en plus direct. Cette arrivée d’air plus froid s’est surtout fait remarquer par la neige en Ardenne. En effet, vers le milieu de la matinée, le sol est devenu blanc en de nombreux endroits dès 400 mètres d’altitude. À Witry (440 m), cet enneigement du sol est incomplet et très temporaire tandis qu’à Bastogne (515 m), la neige tombée à 10 heures ne fond qu’en début d’après-midi. À Fraiture (580 m), on note même deux enneigements du sol, un premier en fin de matinée et un second en milieu d’après-midi. Mais le seul enneigement vraiment valable est celui des Hautes-Fagnes, qui commence à 9 heures du matin puis tient ensuite toute la journée avec une épaisseur de quelques centimètres, comme c’est le cas par exemple à Mont-Rigi (673 m). La neige à son maximum – Snowcam IRM – Mont-Rigi En Basse et Moyenne Belgique, il fait encore trop doux pour de la neige, notamment en raison d’un air qui passe au-dessus d’une Mer du Nord dont les eaux sont assez chaudes. Il s’agit d’une situation assez classique pour une mi-novembre. Des eaux douces, aux températures de 10-11°C, pénètrent dans la Mer du Nord via le canal de la Manche tandis que le restant de la Mer du Nord, se comportant davantage comme une mer intérieure, s’est déjà un peu plus refroidi, notamment le long des côtes. Mais avec une eau à 8°C au large de Knokke et à 9°C au large de La Panne, on ne peut vraiment pas encore parler de mer froide. Source : KNMI Les températures de l’air en altitude par contre sont à nouveau plus basses, avec quelques –4°C au niveau 850 hPa, cette fois-ci situé vers 1300 mètres. Au niveau 500 hPa (vers 5300 mètres), la température passe rapidement de –23°C à –33°C, ce qui nous donne une bonne instabilité. Il n’est donc pas étonnant qu’après l’évacuation des nuages frontaux, le ciel devienne variable avec une alternance d’éclaircies et de nuages d’averses (cumulus et cumulonimbus) et des couleurs parfois très contrastées. C’est ainsi que les enclumes des cumulonimbus sont quelquefois visibles de loin dans des ciels tout bleus, tandis que les averses (orageuses) s’accompagnent quant à elles de ciels très menaçants par endroit. En fin de journée, les averses tendent à se regrouper en un gros amas pluvieux, avec des précipitations pendant plusieurs heures d’affilée et une grande sensation de froid. Au littoral en outre, le vent souffle fort, avec des rafales régulièrement supérieures à 80 km/h en fin d’après-midi et en soirée à Zeebruges, avec une pointe à 94 km/h. Les températures maximales sont atteintes pendant les éclaircies et se situent entre 7 et 9°C en plaine et entre 2 et 3°C sur les hauteurs. Sous les averses, il faut décompter quelques 3 à 4°C, d’où les températures temporairement négatives et la neige sur les hauteurs. Aux abords immédiats de la mer, les vents forts apportent une hausse des températures en soirée, jusqu’à 10°C. La zone la plus arrosée s’étire de Bruxelles à la Flandre Occidentale en passant par le Hainaut, avec par exemple 25 mm à Koekelberg (Bruxelles), 19 mm à Rumillies, 19 mm à Gosselies, 18 mm à Izegem et encore 15 mm à Uccle. Localement, on trouve aussi quelques fortes averses ailleurs. Mais on se souviendra surtout d’un « gros coup de vent », très probablement de nature tornadique, qui s’est produit au Roeulx et à Saint-Vaast vers 13h30. On mentionne notamment un abri de jardin, une caravane et un chalet qui ont été emportés. Selon les premières enquêtes de terrain, « les dégâts s'étirent sur environ 20 km, depuis grosso modo Neufvilles jusque Saint Vaast. C'est beaucoup mais au sein de ce couloir, des zones sont évidemment épargnées ». Ces enquêtes semblent confirmer le passage d’une tornade F0-F1 qui a parcouru plusieurs kilomètres et touché plusieurs villages. Au niveau météorologique, rien au départ ne semblait indiquer le moindre risque de tornade. L’air a été instable, certes, mais pas de façon exceptionnelle. En outre, rien de particulier n’a été à signaler au niveau des cisaillements, ni au niveau de la présence d’une sortie gauche ou d’une entrée droite d’un jet-streak qui aurait provoqué un surplus d’aspiration. Selon les modèles, le maximum du jet-stream, à ce moment-là, est passé au-dessus du milieu de l’Angleterre pour se diriger vers le milieu de la France, donc trop à l’ouest pour avoir une véritable influence sur nos conditions météorologiques. Quant à la direction du vent, elle a été de nord-ouest à tous les niveaux, avec une très légère tendance vers l’ouest-nord-ouest dans les basses couches, et vers le nord-nord-ouest dans les hautes couches. Là non plus, rien de significatif. Toutefois, des études menées sur les orages aux États-Unis ont montré l’influence que pouvaient avoir les orages les uns sur les autres, créant à micro-échelle des conditions favorables à la formation de tornades alors qu’au niveau de la région entière, ce n’est pas le cas. Cela peut être un début d’explication pour la tornade du Roeulx. En effet, un orage a éclaté peu de temps auparavant en raison bruxelloise, donnant notamment de la grêle à Anderlecht et les fortes précipitations à Koekelberg. Il n’est pas à exclure que l’outflow de cet orage, à un moment ou un autre, ait pu « booster » la convection et créer des conditions de cisaillement meilleures à quelques dizaines de kilomètres de là, comme par exemple au Roeulx. Une autre hypothèse est à rechercher à l’intérieur de l’orage même : « Les très basses températures observées en altitude amènent une plus grande concentration de particules de glace au sein du nuage. Les précipitations issues du courant descendant sont donc plus « froides ». Cet air froid issu de l’orage va rencontrer un air ambiant nettement plus doux. Les très forts contrastes vont ainsi amener une accentuation du vent. Alors que la cellule se déplace en fonction du flux directeur, qui est proche des 50 km/h, ce déplacement rapide accentue les contrastes et amène par la même occasion de forts cisaillements des vents « horizontaux », qui vont eux-mêmes créer des tourbillons. Le passage du courant ascendant de la cellule va amener ces tourbillons à se redresser à la verticale et à former ainsi ce que l’on nomme un « misocyclone » [à ne pas confondre avec « mésocyclone »]. Par suite de divers processus, ce dernier va ensuite pouvoir produire une tornade (diminution du diamètre du vortex, accélération du flux et baisse de la pression atmosphérique). Les images radars nous indiquent que la tornade se serait plus que probablement développée sous le flanc ouest de la cellule. Nous en arrivons à cette conclusion en reprenant, d’une part, les zones touchées par la tornade et d’autre part, la position de l’orage au même moment. » (Jean-Yves Frique) Il faudrait cependant encore collecter de très nombreuses données pour confirmer ou infirmer ces hypothèses. 13 novembre 2017 Les courants polaires continuent à déterminer notre temps, mais leur instabilité diminue peu à peu. En raison d’une forte influence maritime et de la persistance des averses durant la nuit, les minima ne sont pas encore trop bas et le gel se limite aux Hautes-Fagnes et aux plus hauts plateaux ardennais. En journée, les éclaircies s’élargissent rapidement et on ne note plus que quelques averses. Ces cellules isolées sont souvent visibles de très loin dans un ciel bleu, avec relativement peu de cumulus et très peu de stratocumulus d’étalement. Webcam IRM – Uccle – 13 novembre 2017 à 13h40 Les températures, malgré les vents de nord-ouest à nord, sont encore relativement douces avec localement même 12°C comme à Kruishoutem. Le plus souvent, les maxima tournent autour de 10°C en plaine et se situent entre 3 et 5°C sur les hauteurs. La neige, encore présente dans les Hautes-Fagnes, résistera au moins partiellement pendant toute la journée. 14 novembre 2017 L’effondrement de la crête anticyclonique sur l’Océan nous coupe de plus en plus de l’arrivée d’air polaire, mais en raison de la parcimonie du soleil, les températures tendent même à baisser légèrement. En effet, le front chaud nous apporte beaucoup de nuages, mais peu de pluie. Les stratocumulus sont donc le principal type de nuages présents dans le ciel, parfois aussi accompagnés de brumes et de stratus le matin et/ou de faibles précipitations. Quelques éclaircies de temps en temps, avec altocumulus. En Gaume, le brouillard est plus épais et plus persistant, mais suivi de belles éclaircies avec stratus fractus puis cumulus fractus (en petit nombre). Les altocumulus et stratocumulus n’envahissent le ciel, là, qu’en cours d’après-midi. C’est en Gaume que la nuit a été la plus froide avec –1,8°C à Aubange et –1,2°C à Buzenol, tout comme en Campine (–2,0°C à Koersel et –1,7°C à Genk). Sinon, de très faibles gelées ont été notées en de nombreux endroits de Haute Belgique et plus localement en Basse et Moyenne Belgique (Campine exceptée). En journée, les maxima atteignent 9 à 10°C en plaine et quelques 5°C sur les hauteurs. La Gaume, en dépit des éclaircies, reste plus froide encore avec seulement 3 à 4°C comme maxima. Le matin, on observe encore une couche de neige incomplète à Mont-Rigi, et les dernières traces de cette neige disparaîtront vers midi. 15 novembre 2017 L’air doux du secteur chaud n’arrive à vraiment s’imposer qu’au littoral et sur l’extrême ouest du pays. Les maxima, à la côte, atteignent 12,6°C à Coxyde, 12,2°C à Middelkerke et 12,1°C à Zeebruges. Sur l’ouest, on note aussi 12,2°C à Passendaele et 11,8°C à Beitem (notez qu’à Dunkerque, le maximum monte jusqu’à 14,5°C, ce qui fait qu’à La Panne, les 14°C sont peut-être atteints aussi). Sinon, les maxima atteignent à peine 10°C et, bien souvent, restent légèrement inférieurs à cette valeur. Sur les hauts plateaux et, localement aussi dans les vallées, on ne note pas plus de 6 à 7°C. Le ciel quant à lui est désespérément gris, avec un stratus qui s’accroche toute la journée, et une évolution en stratocumulus seulement sur l’est et le sud. Du côté opposé, au littoral, les eaux plus chaudes que les terres permettent aussi une dislocation du stratus, avec là des stratocumulus discontinus laissant la place à quelques petites éclaircies. Dans le nord et le nord-est du pays, les bruines sont suffisamment denses pour donner quelques millimètres de précipitations, comme à Deurne (2,5 mm), Stabroek (2,3 mm) et Koersel (2,2 mm). 16 novembre 2017 De l’air maritime doux continue à déterminer le temps sur nos régions, mais la hausse des températures reste limitée. Seul l’extrême ouest du pays bénéficie à nouveau pleinement de cette douceur. À Dunkerque, la température monte jusqu’à 12,9°C, tandis que Zeebruges affiche 12,0°C. À Coxyde et à Middelkerke, dont les stations sont très légèrement à l’intérieur des terres (surtout Coxyde), les maxima sont de 11,7°C. Les 11°C sont également atteints à Passendaele, Beitem et Kruishoutem, sinon comma la veille, les maxima sont souvent proches des 10°C en plaine et de 6 ou 7°C sur les hauteurs. En Gaume, il fait plus froid avec un maximum de 5,0°C seulement à Aubange. Principalement dans le Namurois, on assiste à un lever du soleil aux couleurs flamboyantes parmi les nuages de l’étage moyen. Namur – 16 novembre 2017 à 7h43 – Screenshot d’une vidéo de Linda Chiaradia Par la suite, le ciel devient rapidement très nuageux à couvert avec des altostratus, parfois doubles de stratocumulus et accompagnés de quelques petites pluies sporadiques. On observe aussi encore quelques maigres éclaircies ici et là. En Gaume, le temps est différent, avec du brouillard le matin, ne se dissipant que partiellement en journée, avec des éclaircies et des altocumulus. Ces températures plus froides qu’ailleurs, assorties d’ un temps fort calme, donnent une atmosphère plus pré-hivernale qu’automnale dans cette région. 17 novembre 2017 Un front froid traverse lentement le pays en début de journée, mais le froid, pas plus que la douceur, ne parvient à vraiment s’imposer dans notre pays. Les températures maximales sont même très proches de celles de la veille, mais en fin de journée, un discret refroidissement se fait sentir. Le temps est assez beau, avec des cirrus, des stratocumulus isolés et la formation de cumulus en mi-journée, qui à leur tour s’étalent en stratocumulus. En Gaume, on observe à nouveau du brouillard qui a un certain mal à se dissiper, puis le ciel de cette région demeure très nuageux avec stratocumulus par moments doublés de cumulus. Les maxima atteignent globalement 10 à 11°C en plaine (localement 12°C) et 5 à 7°C sur les hauteurs. Jusqu’à 19 heures, ces températures auront baissé de 5 à 6°C, voire un peu plus, à l’exception des abords immédiats de la mer. 18 novembre 2017 Une nuit froide sans plus, avec quelques petites gelées ici et là en Basse et Moyenne Belgique. À Uccle, le thermomètre descend jusqu’à +0,3°C, ce qui fait que cette station n’arrive toujours pas à enregistrer son premier jour de gel de la saison 2017/2018. À Liège par contre, il gèle, mais très peu avec –0,3°C tant à Bierset qu’à Angleur. La Campine fait un peu mieux avec –1,9°C à Genk et –0,9°C à Koersel. Mais à Kleine Brogel, le minimum est de +1,1°C ! En Haute Belgique, le froid est plus présent, avec –5,3°C à Elsenborn, –4,9°C à Gouvy et –4,1°C à Bièvre. La Gaume a froid aussi, avec –3,9°C à Buzenol et –3,0°C à Aubange. En journée, le temps est plutôt nuageux, mais les températures remontent déjà vers des valeurs proches des normes saisonnières, avec le plus souvent 7 à 9°C en plaine (10°C au littoral) et 2 à 3°C sur les hauteurs. La Gaume reste un peu en dessous des normes avec des maxima de 5°C. Le ciel : bancs de stratocumulus assez étendus, quelques trouées voire éclaircies (un peu) plus larges, formation de quelques rares cumulus ici et là, cumulus plus nombreux au littoral. Ci-dessous, le temps en région liégeoise. Webcam MB – Slins – 18 novembre 2017 à 16h00 19 novembre 2017 L’hiver tente (un tout petit peu) sa chance. Un nouveau front traverse le pays la nuit et est suivi d’une circulation de nord-ouest, avec de l’air polaire maritime. Mais un faible et très bref enneigement du sol à Mont-Rigi en matinée sera à vrai-dire la seule marque hivernale. En journée, les températures remontent jusqu’à 7 à 9°C presque partout en Basse et Moyenne Belgique, et jusqu’à 2 à 3°C sur les plus hauts plateaux, sous un temps faiblement instable. On observe des nappes de stratocumulus, mais aussi de larges éclaircies entrecoupées de cumulus et de quelques cumulonimbus donnant des averses. Le soir est prometteur, avec une bonne baisse des températures, mais l’arrivée trop rapide d’une nouvelle perturbation durant la nuit empêchera le gel dans la plupart des régions. 20 novembre 2017 C’en est déjà fini avec le modeste froid. Un système complexe de plusieurs fronts chauds associés nous arrive depuis l’ouest. Les maxima (sur la période 7h – 19h) atteignent déjà 11 à 13°C au littoral et sur l’extrême ouest du pays, 9 à 10°C ailleurs en plaine et 4 à 5°C sur les hauteurs. Plus tard en soirée, cet air doux continue à gagner du terrain. Le temps est très gris avec des pluies et bruines souvent dès le début de la matinée, avec les altostratus du matin qui se transforment rapidement en nimbostratus. Au littoral, la couverture nuageuse se déchire parfois un tout petit peu l’après-midi, tandis que la Gaume connaît plus longtemps les altostratus, parfois accompagnés de stratocumulus, avant l’arrivée du nimbostratus. Ce temps doux devrait persister au cours des prochains jours. À suivre…
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    Automne 2017

    +++ Les résumés quotidiens pour novembre seront faits vers le 20 novembre pour la première moitié du mois, et en fin de mois pour la deuxième moitié de ce mois. +++ Actuellement, il me manque encore quelques infos et analyses concernant la possible tornade au Roeulx en date du 12 novembre, élément évidemment très important pour le résumé de ce jour-là.
  5. cumulonimbus

    Automne 2017

    Un premier bulletin des neiges pour l'hiver 2017-2018 Des enneigements ont eu lieu en ce 12 novembre 2017 dans les régions de Belgique situées au-dessus de 400-500 mètres d'altitude. À Mont-Rigi (673 m), le sol a commencé à blanchir peu avant 9 heures et est resté enneigé jusqu'à la fin du jour. La couche a atteint un premier maximum, de 2 cm environ, vers 10 heures et un second maximum de 2 à 3 cm vers 15h30, après une fonte (très) partielle en milieu de journée. À Wirtzfeld (env. 600m), une couche de neige mince mais complète a été observée à partir de 10 heures. Cette neige a fondu en après-midi sans disparaître complètement. À Fraiture (580 m), un enneigement presque complet s'est produit en fin de matinée et un second, plus partiel, en milieu d'après-midi. À Wideûmont (545 m), un enneigement partiel et temporaire s'est produit vers 10 heures. À Bastogne (515 m), le sol était blanc à 10 heures. Cette neige a commencé à fondre peu avant midi pour disparaître entièrement en début d'après-midi. À Xoffraix (env. 500 m), le sol était blanc vers 10 heures. Cette neige a entièrement fondu en début d'après-midi avant un nouvel enneigement partiel et temporaire peu avant 16 heures. À Witry (env. 440 m), un enneigement temporaire et très partiel s'est produit entre 10 et 12 heures. Tout près de nous, Monschau en Allemagne a été enneigé dès 9h30. Après une fonte partielle en milieu de journée, la couverture neigeuse est redevenue complète en début d'après-midi, pour à nouveau fondre partiellement par la suite.
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    21 octobre 2017 Une nouvelle perturbation frontale, sur le point de s’occlure, traverse notre pays en matinée. Elle est suivie d’air maritime un peu moins frais qu’à l’avant de la perturbation, mais instable. Le temps est d’abord couvert et pluvieux avec nimbostratus, puis variable avec éclaircies et cumulus, évoluant parfois jusqu’au cumulonimbus avec averses, principalement en fin de journée. Sur l’est et le sud du pays aussi pas mal de stratocumulus. Le vent est bien présent et les températures maximales se situent entre 16 et 18°C, localement 19°C en plaine, et entre 12 et 13°C sur les hauteurs. 22 octobre 2017 Une perturbation cette fois-ci bien occluse traverse le pays le matin, tandis que les restants d’une autre occlusion, présents dans de l’air polaire maritime à l’arrière de la perturbation matinale, est responsable d’un temps à la fois perturbé et instable. Le temps est couvert et pluvieux le matin, puis variable avec des cumulus et cumulonimbus accompagnés d’averses, mais aussi beaucoup de stratocumulus. Vent toujours bien présent et températures en baisse, avec maxima de 12 à 14°C en plaine et 7 à 8°C sur les hauteurs. 23 octobre 2017 Une faible influence anticyclonique se fait d’abord sentir, puis un front ondulant nous fait progressivement repasser du côté (relativement) doux au sud des perturbations. Quelques éclaircies, mais surtout des nuages d’étalement de type stratocumulus (à base assez élevée et aux contours souvent nets). Quelques cumulus en dessous l’après-midi, puis ciel se couvrant à l’approche d’une zone de pluie. Localement aussi stratus (plus ou moins fractus) avec une tendance beaucoup plus grise. Les températures : 14-15°C en plaine, autour de 9°C sur les hauteurs. 24 octobre 2017 Nuit douce suivie d’un temps doux en journée aussi, mais monotone. Le ciel est couvert avec stratus et stratocumulus, parfois doublés de quelques fractus et accompagnés de pluies et bruines intermittentes. Ici et là quelques maigres éclaircies en matinée. Les températures : 16 à 18°C en plaine, autour de 12°C sur les hauteurs. 25 octobre 2017 Le front continue à onduler au nord de nos régions, ce qui fait que nous restons du côté (relativement) chaud. Les températures restent dans le même ordre de grandeur que la veille, un peu moins en plaine et un peu plus sur les hauteurs, avec respectivement 16-17°C et 14-15°C. Le temps cependant s’améliore quelque peu, sauf dans le nord du pays, où le ciel est le plus souvent couvert avec de petites pluies. Ailleurs on observe quelques éclaircies, principalement en matinée, avec cumulus (fractus) et stratocumulus, surmontés de cirrus. L’après-midi toutefois, les stratocumulus prédominent nettement. Au littoral, on observe quelques éclaircies l’après-midi aussi, tandis qu’en Gaume, le temps est généralement un peu meilleur (stratocumulus/cumulus très plats laissant la place à des coins de ciel bleu). Notons enfin que les minima de la nuit du 24 au 25 ont présenté des valeurs particulièrement élevées pour la saison, de l’ordre de 14-15°C en de très nombreux endroits de Basse et Moyenne Belgique. 26 octobre 2017 La nuit du 25 au 26 a souvent été à peine moins douce que la précédente, sauf en cas d’éclaircies plus longues. En journée par contre, le temps est très nuageux à couvert et monotone, avec des nappes étendues de stratocumulus, parfois doublés de quelques cumulus. Dans le sud du pays (y compris l’Entre-Sambre-et-Meuse), le temps est plus lumineux en journée, avec des stratocumulus se déchirant et se dissipant en grande partie. On note alors des cirrus, des cumulus et quelques altocumulus floccus et castellanus. Mais parfois, des brouillards persistants empêchent de profiter de ces éclaircies. En soirée, le ciel redevient très nuageux à couvert en toutes régions, avec souvent un peu de pluie. En effet, le front froid aborde notre pays et le traverse durant la nuit. Les températures maximales sont assez uniformes dans une bonne moitié nord du pays, avec 16 à 17°C en plaine et 12 à 13°C sur les hauteurs. Dans le sud du pays, la situation est plus variable en fonction des brouillards et des éclaircies. À Hastière et à Dourbes, les maxima atteignent respectivement 18,6°C et 18,4°C, tandis que le thermomètre reste coincé à 13,8°C à Buzenol. En altitude, la température monte temporairement à 10-11°C au niveau 850 hPa (vers 1550 m) au-dessus du sud du pays ce qui, sans être exceptionnel, peut déjà être considéré comme très doux pour la saison. 27 octobre 2017 Changement radical de la masse d’air. Si en surface, la chute des températures reste limitée, de quelques 2°C par rapport à la veille, en altitude, on observe une perte sèche de 10°C voire plus au-dessus du sud du pays (0°C au niveau 850 hPa). On passe ainsi sans transition de la stabilité à l’instabilité. Mais cela n’a pas que des effets négatifs, loin de là. Si des averses parviennent effectivement à se former ici et là, le plus souvent l’instabilité a pour effet de nettoyer le ciel, avec des cumulus dans un ciel bien bleu, et juste quelques stratocumulus d’étalement. Le bienfaiteur est un nouvel anticyclone, venu se centrer sur l’Irlande. Les températures maximales : 14-15°C en plaine, 9 à 10°C sur les hauteurs. 28 octobre 2017 Les éclaircies dans le sud du pays sont responsables d’une nuit assez froide, avec des minima de 2,0°C à Buzenol et 1,8°C à Aubange. Ailleurs, le retour trop rapide des nuages et du vent ne donnent qu’une nuit très modérément fraîche. Une dépression de tempête (du nom de « Herwart » en Allemagne) suit un parcours très particulier, en se creusant sur le sud de la Scandinavie pour se diriger ensuite vers la Pologne. Chez nous, cela attise juste un peu le vent, avec une rafale maximale de 68 km/h à Zeebruges. Mais le ressenti d’un vent plutôt froid est bien là, avec un ciel à nouveau fort nuageux, voilé par un altostratus épais doublé de quelques cumulus/stratocumulus, plus nombreux sur l’est du pays. Plus au sud, l’altostratus s’effiloche parfois pour donner quelques éclaircies. En matinée, l’altostratus s’effiloche aussi un peu à la côte. L’après-midi sur l’ouest et le soir sur l’est, on observe de la pluie. Les températures maximales en journée : 14°C au littoral, 13 à 11°C en plaine (d’ouest en est), 7 à 8°C sur les hauteurs. Le soir et la nuit, ces températures augmenteront de quelques degrés lors du passage d’un secteur chaud. 29 octobre 2017 La tempête Herwart fait rage sur les côtes allemandes. À Cuxhaven, les rafales (d’un vent de nord-ouest) atteignent 122 km/h le matin. Au large, le phare de Alte Weser enregistre aux petites heures du matin un vent moyen de 112 km/h et des rafales de 144 km/h. L’aéroport de Hambourg, pourtant déjà loin à l’intérieur des terres, note encore des rafales de 101 km/h. Plus près de nous, aux Pays-Bas, des rafales atteignent 104 km/h (la nuit et le matin) à Lauwersoog. En Belgique par contre, la plus forte rafale, enregistrée à Zeebruges, ne dépasse pas 72 km/h. À l’intérieur des terres, quelques rafales dépassent 60 km/h, plus particulièrement sur le nord et le centre du pays. Après le passage du front froid (nimbostratus avec pluie), nous nous retrouvons dans de l’air polaire assez direct, avec de belles éclaircies alternant avec des averses (cumulus, cumulonimbus et stratocumulus cumulogenitus). Les températures : 13-14°C en plaine, 12°C au centre, 7-9°C sur les hauteurs. 30 octobre 2017 Le temps redevient anticyclonique sur nos régions. Le temps est nuageux à beau mais frais, après une nuit localement froide. À Aubange, le minimum est descendu jusqu’à –0,8°C tandis que Buzenol a mesuré 0,2°C. Autres valeurs un peu froides : Genk : 1,5°C ; Saint-Hubert : 1,7°C ; Mont-Rigi : 2,2°C ; Dourbes : 2,4°C. En journée : maxima de 11 à 12°C en plaine et de 6 à 7°C sur les hauteurs. Les nuages : cumulus avec étalement en stratocumulus (forte instabilité des basses couches, donnant parfois à la base des cumulus un aspect tourmenté, mais développement arrêté net par une inversion). En mer, développement encore tout juste suffisant pour de petites averses. 31 octobre 2017 Persistance de l’influence anticyclonique mais ciel nuageux (altocumulus/stratocumulus) et éclaircies plutôt rares. En Gaume, par contre, beau temps avec bancs de stratocumulus plus isolés et quelques cumulus. Nuit froide dans le sud du pays avec –2,4°C à Aubange, –1,8°C à Bièvre et –1,5°C à Buzenol. Dourbes descend jusqu’à 0,2°C. Sur les hauteurs, il gèle à Elsenborn (–2,3°C) et tout juste pas à Mont-Rigi (0,3°C). En Plaine, les minima tournent souvent autour des 5 à 6°C, localement un peu moins. Les maxima : 12 à 14°C au littoral, 11 à 12°C en plaine, 7 à 8°C sur les hauteurs.
  7. cumulonimbus

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    18 octobre 2017 Le beau temps très doux nous revient, même si c’est dans une mesure un peu moindre que les 15 et 16 octobre. Des températures de 20 à 22°C en plaine et de 18 à 19°C sur les hauteurs peuvent toujours être considérées comme très élevées pour la saison. Au littoral, il fait 18°C. Là, on observe temporairement du brouillard en matinée, et un temps quelque peu brumeux toute la journée, avec toutefois du soleil, des voiles de cirrus et, l’après-midi, aussi des altocumulus et un ciel fort laiteux voire gris le soir. Ailleurs, le temps est franchement beau avec juste quelques cirrus, et des bancs d’altocumulus qui n’arrivent (localement) que le soir. 19 octobre 2017 Nouvelle journée aux températures fort élevées, presque similaires à celles de la veille. En effet en plaine, il fait partout entre 21 et 22°C, tandis que le thermomètre tourne autour des 18°C sur les hauteurs. Au littoral, cette fois-ci, il fait très doux aussi avec 20 à 21°C. Le temps est d’abord beau avec cirrus, altocumulus (parfois aussi statocumulus) et rares cumulus, puis devient plus nuageux en fin d’après-midi, avec stratocumulus à l’approche d’un front froid. Le littoral connaît déjà un peu de pluie. Le front froid traversera le pays en soirée, mais ne représentera plus grand-chose. Une autre perturbation à l’arrière donnera un peu plus de pluie en seconde moitié de nuit. 20 octobre 2017 À l’arrière des perturbations, de l’air nettement plus frais, d’origine maritime, envahit notre territoire. Bien souvent, les maxima ne dépassent plus 14 ou 15°C. Très localement, il fait encore 16 à 17°C, notamment dans la vallée de la Meuse. Sur les hauteurs, le thermomètre n’affiche plus que 11 à 12°C au meilleur moment de la journée. Cette fraîcheur est d’autant plus ressentie que le vent est désormais bien présent, avec des rafales de 65-70 km/h au littoral et de 55-60 km/h en de très nombreux endroits à l’intérieur des terres. Le temps, après l’évacuation des pluies matinales, est nuageux à beau, avec principalement des cumulus et des stratocumulus. Ces derniers sont parfois suffisamment denses pour donner un peu de pluie, alors que les cumulus, eux-aussi, donnent l’une ou l’autre petite averse. Dans l’ensemble, le ciel est le plus nuageux au nord-ouest du pays, et le moins au sud-est, où après le départ de la perturbation, les éclaircies sont larges avec cumulus et très peu de stratocumulus. Petite parenthèse : les jours d’été les plus tardifs en Belgique Le plus souvent, les journées les plus tardives sont observées durant la 2[/sup]e[/sup] décade d’octobre, très exceptionnellement au cours de la 3[/sup]e[/sup] décade d’octobre. Sur les hauts plateaux, dès une altitude de 400 à 500 mètres, les jours d’été les plus tardifs sont plutôt observés durant la 3[/sup]e[/sup] décade de septembre, voire la 2e (Saint-Hubert). Mais à la moindre vallée ou dépression de terrain, les jours d’été redeviennent possibles en octobre, comme par exemple à Elsenborn. Quelques événements anciens ont fourni des journées d’été très tardives. Ce fut le cas, par exemple, le 18 octobre 1921 où une partie du pays a connu son jour d’été le plus tardif. Selon certaines sources, il s’agit aussi du jour d’été le plus tardif à la station d’Uccle. Cependant, après un récent travail d’homogénéisation des données réalisé par l’IRM, il apparaît que le 18 octobre 1921 reste (un peu) inférieur à ce seuil. Par contre les 27,2°C observés à Maastricht permettent d’affirmer qu’une bonne partie de la Campine, et quelques autres régions encore, ont bien connu un jour d’été le 18 octobre 1921. Malheureusement, nous ne disposons que de peu d’informations sur les températures effectivement relevées dans les stations belges. Alors qu’un grand nombre de données étaient disponibles jusqu’en 1914, les années de la Grande Guerre et celles qui l’ont immédiatement suivie ont été très pauvres en publications météorologiques. Un grand travail est en train d’être réalisé par BELSPO (SPP Politique scientifique) pour récolter toutes ces données (physiquement) archivées dans les caves de l’IRM et souvent sous forme manuscrite afin de pouvoir compléter nos statistiques (de 1880 à nos jours). Ces travaux seront sans doute publiés dans les années à venir. Un autre événement significatif est celui du 27 octobre 1937, où il a été « très rare que la température présente aussi tard dans le courant d’octobre un maximum aussi élevé, d’autant plus que l’insolation fut relativement faible ce jour-là (5 heures de soleil) et le vent assez fort (6 mètres par seconde) » (Extrait du Bulletin climatologique de 1937 de l’Institut Royal Météorologique de Belgique). Même si Bourg-Léopold, en Campine, n’affichait « que » 23,9°C, les 25,2°C mesurés à Maastricht et les 24,4°C d’Aix-La Chapelle laissent supposer que les 25°C aient été atteints ici et là, ce qui est très exceptionnel pour une 3e décade d’octobre. En 1947 et en 1949, des jours d’été ont été observés à la mi-octobre comme les 26°C de Denée-Maredsous du 13 octobre 1947 ou les 26°C de Bierset du 16 octobre 1949. Depuis 1950, les jours d’été les plus tardifs se concentrent presque tous sur les années 2001 et 2017, et occasionnellement sur 1990 (sauf au littoral et sur les reliefs), ce qui nous permet d’établir la liste des dates du dernier jour d’été pour un grand nombre de stations sur la période de 1950 à nos jours. Middelkerke : 4 octobre 1983 (25,7°C) Coxyde : 4 octobre 1983 (26,0°C) Dunkerque (FR) : 16 octobre 2017 (25,9°C) Beitem : 16 octobre 2017 (25,3°C) Kruishoutem : 16 octobre 2017 (25,2°C) Gand (Zelzate) : 16 octobre 2017 (25,9°C) Lille (FR) : 16 octobre 2017 (25,0°C) Chièvres : 13 octobre 2001 (25,2°C) La Hestre : 13 octobre 2001 (25,6°C) Gosselies : 13 octobre 2001 (25,9°C) Uccle : 16 octobre 2017 (25,7°C) Zaventem : 16 octobre 2017 (25,0°C) Beauvechain : 16 octobre 2017 (25,1°C) Sint-Katelijne-Waver : 16 octobre 2017 (25,9°C) Deurne : 16 octobre 2017 (26,0°C) Stabroek : 16 octobre 2017 (25,6°C) Retie : 16 octobre 2017 (25,0°C) Schaffen : 16 octobre 2017 (25,6°C) Gorsem : 16 octobre 2017 (25,8°C) Koersel : 16 octobre 2017 (26,1°C) Kleine Brogel : 16 octobre 2017 (25,2°C) Maastricht (NL) : 16 octobre 2017 (25,5°C) Angleur : 18 octobre 2014 (25,1°C) Bierset : 12 octobre 1990 (25,7°C) Elsenborn : 2 octobre 2011 (25,1°C) Mont-Rigi : 21 septembre 2003 (25,1°C) Spa : 24 septembre 1983 (25,4°C) Hastière : 16 octobre 2017 (25,0°C) Florennes : 2 octobre 2011 (25,0°C) Dourbes : 11 octobre 1970 (25,1°C) Saint-Hubert : 20 septembre 2003 (25,8°C) Luxembourg (LU) : 2 octobre 2011 (26,0°C) Potentiellement, un jour d’été a pu être observé plus tard encore dans la saison, mais ce n’est pas confirmé dans les données officielles (publiées). Ainsi, les 21 et 22 octobre 2012, le 22 octobre 2013, le 26 octobre 2006 et le 30 octobre 2005 ont connu des températures de 24°C ou plus sur le réseau thermométrique belge. Le 22 octobre 2012, Couvin manque de peu un jour d’été avec 24,8°C, tandis qu’Elsenborn et Hockay, malgré l’altitude, enregistrent 24,0°C. Le 22 octobre 2013, c’est au tour d’Angleur de manquer de peu son jour d’été, avec 24,8°C également. Là, c’est la vallée de la Meuse qui fait de belles performances, avec 24,2°C à Monsin et 24,0°C à Hastière. Nous pouvons donc résumer par ce qui suit : Parmi les données officielles publiées, c’est Angleur qui est champion, avec son jour d’été le plus tardif le 18 octobre 2014 (et paradoxalement, le seuil du jour d’été n’y sera pas atteint en octobre 2017). Suit un gros peloton de stations avec leur jour d’été le plus tardif le 16 octobre 2017. Sinon, c’est le 13 octobre 2001 ou le 12 octobre 1990 qui assume ce rôle. Au littoral ou sur les reliefs, le jour d’été le plus tardif se situe plus tôt, au début du mois d’octobre voire au mois de septembre. Potentiellement, et sur une échelle très locale, la date du 18 octobre 2014 d’Angleur pourrait être égalée par le 18 octobre 1921, ou dépassée par le 21 octobre 2012, le 22 octobre 2012, le 22 octobre 2013, le 26 octobre 2006, le 27 octobre 1937 ou le 30 octobre 2005. 3e décade d’octobre 2017 Bien moins spectaculaire sur le plan climatologique. Un bref résumé sera cependant fait dans les tout prochains jours.
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    17 octobre 2017 Ophelia a désormais disparu des cartes météorologiques, mais pas encore ses conséquences. C’est au tour de la Belgique, à présent, d’avoir le ciel jauni par le sable et les fumées, transportés dans un flux méridional engendré par la conjonction des effets d’Ophelia et d’une vaste crête anticyclonique située à l’est du système. Le flux qui la veille se dirigeait vers la France et l’Angleterre s’est décalé vers l’est et touche à présent la Belgique, mais aussi les Pays-Bas et une moitié nord-ouest de l’Allemagne. En surface, la langue d’air chaud n’atteint toutefois notre pays plus que partiellement. Un faible front affecte notre pays et est responsable d’infiltrations maritimes dans les basses couches. Par la suite, le front recule à nouveau mais l’inversion ne se résorbe plus, sauf dans le sud du pays. Cette situation d’inversion, ajoutée à la présence de sable et de fumées, donne des couleurs très particulières au ciel et au soleil. Ci-après une sélection de photos qui semblent refléter au mieux ce que l’on a pu voir en réalité. Webcam MB – Xhoffray – 17 octobre 2017 à 9h30 Bruxelles – 17 octobre 2017 vers 9h30 – Crédit photo : Pascale Janssens de Varebeke Webcam MB – Liège – 17 octobre 2017 à 10h00 Webcam MB – Slins – 17 octobre 2017 à 16h00 En dehors de la nappe de sable et de poussières, quelques vrais nuages ont également été présents dans le ciel (souvent vaguement visibles), principalement des altocumulus, quelques cirrus et ici et là des cumulus fractus aux contours très flous, formés en dessous de l’inversion. Au littoral, on a observé quelques stratocumulus aussi. En Gaume, le ciel a été un peu plus bleu, mais toujours délavé. Webcam MB – Rodange – 17 octobre 2017 à 12h05 Les températures : 16 à 18°C en plaine (jusqu’à 19°C en Campine), 18 à 19°C sur les hauteurs et parfois au-dessus de 20°C aux endroits privilégiés (entre autres des vallées). La plus haute valeur revient à Hastière (23,0°C), suivi d’Aubange (22,4°C), Buzenol (21,7°C), Bièvre (21,7°C), Dourbes (21,2°C) et Angleur (20,9°C).
  9. cumulonimbus

    Automne 2017

    Ophelia en Irlande Voici encore un mot sur Ophelia lors de sa traversée de l’Irlande. La côte sud a été le plus durement touchée par Ophélia. À Roches Point, le vent souffle d’est à sud-est le matin, tourne au sud en journée et au sud-ouest en soirée. La phase la plus forte est observée entre 12 et 13 heures avec des vents moyens montant jusqu’à 112 km/h et des rafales atteignant 155 km/h. À ce moment, le vent vient du sud, donc de la mer, et frappe de plein fouet la côte. Au large, à Fastnet Rock (petite île avec un phare), on note même une rafale à 191 km/h ! Pour l’observateur au sol (ou en mer), cette tempête n’a pourtant plus rien de tropical. Si le matin, il faisait encore assez doux avec 16°C, les températures chutent à 12-13°C au plus fort des rafales, avec un ciel couvert et des pluies et bruines… bien irlandaises ! Plus à l’est, Waterford, les rafales atteignent 137 km/h tandis qu’à l’ouest, à Valentia (située trop près du centre de la dépression), les rafales n’atteignent tout juste pas les 100 km/h. À Cork, situé un peu plus à l’intérieur des terres, les rafales atteignent encore 130 km/h. À Shannon, le maximum est de 122 km/h et à Carlow, de 112 km/h. Partout, les températures au cœur de la tourmente sont du même ordre de grandeur. Du côté central de l’Irlande, la tempête arrive plus tard, avec des rafales de quelques 90 km/h bien à l’intérieur des terres, et d’une bonne centaine de km/h sur la côte est. La côte ouest, plus proche du centre de la dépression, est plus préservée. Là aussi, après un début de journée (très relativement) doux, le temps devient pluvieux et frais sous les rafales, avec des précipitations (contrairement aux rafales) plus abondantes à l’ouest qu’à l’est. Sur l’Irlande du Nord, le maximum de la tempête arrive en fin d’après-midi et en soirée, ave des rafales de 104 km à Malin Head (côte nord) et de 93 km/h à Belfast. Là, des poussières et du sable sont signalés dans l’air. Sinon, même évolutions des températures et de la pluviosité, mais un peu plus tard : 16-17°C avant le déchaînement des éléments, puis rafraîchissement à 12-13°C. En altitude cependant, le cœur chaud de la tempête est encore bien là, comme l’a très bien modélisé WRF (run de midi). Source : Météociel Le sondage atmosphérique de midi de Valentia n’a pas capté l’air doux au niveau 850 hPa (11°C à 1061 m !!!), mais bien aux niveaux supérieurs. Au niveau 700 hPa (2663 m), la température est de 5°C, et encore de 3-4°C à 3000 m d’altitude (altitude habituelle du niveau 700 hPa). C’est vraiment très doux pour l’altitude, la latitude et la saison. Les –10°C relevés au niveau 500 hPa sont dignes de l’été aussi. Le Pays de Galles, lui aussi, a été frappé par Ophelia, mais là, la situation météorologique est beaucoup plus complexe. Sur le run de minuit (nuit du 15 au 16) du modèle WRF, on peut voir l’advection d’air très chaud d’origine désertique qui lèche l’ouest de l’Angleterre (et qui semble se diriger droit vers l’Irlande, mais ne l’atteindra pas). Le sondage de Camborne (Cornouailles) le confirme : 17°C au niveau 850 hPa à 1504 m, et 23°C à 618 m au-dessus de l’inversion ! Source : Météociel Il ne faut surtout pas confondre cette advection d’air chaud très continental sur le flanc oriental d’Ophelia (et lié à la configuration géographique de l’Afrique et de l’Europe) avec le cœur chaud d’Ophélia qui est, lui, maritime et lié à l’(ex-)ouragan lui-même. N’empêche ! L’ouest de l’Angleterre est suffisamment proche du système pour subir de très forte rafales. À Camborne, le vent monte à 95 km/h tandis qu’un plus au nord, à Milford Haven, les rafales atteignent 120 km/h ! Une même vitesse est atteinte à Pembrey Sands (avec une vitesse moyenne de 91 km/h). À Aberdaron, les rafales atteignent même 145 km/h, tandis que la moyenne du vent oscille autour de 100 km/h pendant 8 heures d’affilée ! En fin de journée, la tempête remonte même jusqu’aux confins de l’Écosse, où des rafales de 115 km/h sont observées. La grande différence avec l’Irlande réside dans le temps qu'il fait. D’abord, parce que l’ouest de l’Angleterre est fort affecté par le sable et les (lointaines) fumées, donnant une ambiance étrange voire inquiétante, puis parce que les températures y ont un comportement très différent. En fait la langue chaude en altitude parvient à s’imposer partiellement jusqu’en surface et ce, tôt dans la journée. Aux endroits exposés, avec un petit effet de foehn aidant, des températures extraordinaires sont relevées. À trawscoed (Pays de Galles), sous un bon petit vent de sud-est, la température monte jusqu’à 22°C à 8 heures du matin ! À Pembrey Sands, la température dépasse temporairement les 20°C à 9 heures du matin sous un vent de sud-est déjà fort, mais avant le gros de la tempête. Plus tôt, c’est Camborne qui dépasse les 20°C (20,5°C) à 6 heures du matin ! Mais au plus fort de la tempête, les températures retombent à 15°C, voire moins, ce qui fait que l’ouest de l’Angleterre est alors logée à la même enseigne que l’Irlande. À l’intérieur des terres, les températures parviennent à monter en journée aussi, parfois jusqu’à 20°C ou plus, mais là aussi les températures baissent avec l’arrivée du vent (rafales souvent de 802/100 km/h), même si c’est dans une moindre mesure. L’est de l’Angleterre, quant à lui, est chaud avec des températures maximales atteignant souvent 22/23°C, mais le ciel y est déjà plus nuageux et le vent, plus fort qu’en Belgique.
  10. cumulonimbus

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    DES INFOS CONTRADICTOIRES SUR LA COULEUR (ÉTRANGE) DU CIEL « La tempête Ophélia a ramené du sable du Sahara Ce matin, nous avons contacté l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique. Là aussi, les collaborateurs de l'Institut ont observé et photographié ce phénomène dans le ciel. Et finalement, l'hypothèse transmise par Bernard lundi soir pointait dans la bonne direction. Ce ciel et ce soleil si étranges sont bien la conséquence du passage de l'ouragan (devenu tempête) Ophelia, qui a atteint l'Irlande. "Nous n'avons pas de mesures précises, mais nous pouvons raisonnablement conclure que la tempête a amené une quantité non négligeable de sable du désert Sahara", explique Sophie Vandenbussche, chercheuse à l'Institut d'aéronomie. "Des poussières ont été mises en suspension au niveau du désert Sahara, et des forts vents d'altitude les ont ramenées jusqu'à chez nous, mais aussi en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, dans le nord-ouest de l'Allemagne et jusqu'en Suède", confirme Jean-Marc Linden, prévisionniste à l'Institut royal météorologique. L'explication du phénomène Il arrive parfois que des vents forts ramènent du sable du Sahara, mais rarement en quantité aussi importante. Conséquence: nous voyons le ciel et le soleil différemment. "D'habitude, le ciel est bleu et le soleil est jaune. Mais les particules présentes dans l'atmosphère augmentent la diffusion de la lumière, qui dépend de la couleur. En présence d'une grande quantité de particules, les couleurs telles que le violet, l'indigo, le bleu, le vert et le jaune sont diffusées (tout comme au coucher du soleil). Les couleurs les plus visibles quand on regarde directement le soleil sont donc l'orange et le rouge", précise Sophie Vandenbussche. En revanche, quand on regarde le ciel, il peut sembler plus jaunâtre ou brun, car le jaune du soleil est diffusé et répandu dans le ciel, ce qui change la couleur perçue par l'œil. La Belgique n'est pas vraiment touchée par les particules venues des feux au Portugal et en Espagne Le même type de phénomène a été observé ce lundi à Londres. En Grande-Bretagne, le vent a ramené bien plus de sable du Sahara, mais également des aérosols (des particules en suspension dans l'atmosphère) issus des incendies au Portugal et en Espagne. En Belgique, le vent n'a cependant pas ramené beaucoup de particules issues des feux. "Cette source est beaucoup plus restreinte dans l'espace. Les satellites montrent que c'est plus étroit, donc l'incidence sur la Belgique est plus faible, alors que le Sahara, en tant que source de sable, est bien plus étendue", précise Jean-Marc Linden. » RTL Info. Autre version par rapport aux informations présentes sur le site de l'IRM. Est-ce la fumée ou le sable ? Malheureusement sur ce point-là, je ne saurais répondre.
  11. cumulonimbus

    Automne 2017

    On peut par contre bel et bien parler de Sirocco XXL. Le sondage de Brest est d'ailleurs très parlant : 07110 LFRB Brest Observations at 00Z 16 Oct 2017 ----------------------------------------------------------------------------- PRES HGHT TEMP DWPT RELH MIXR DRCT SKNT THTA THTE THTV hPa m C C % g/kg deg knot K K K ----------------------------------------------------------------------------- 1004.0 98 17.8 14.3 80 10.30 150 21 290.6 319.9 292.4 1000.0 125 17.8 14.1 79 10.21 150 23 290.9 320.0 292.7 987.0 237 18.2 13.9 76 10.21 154 30 292.4 321.7 294.2 967.0 415 23.6 9.1 40 7.57 160 40 299.6 322.2 301.0 964.0 442 24.4 8.4 36 7.22 161 40 300.7 322.4 302.0 953.0 542 25.0 8.0 34 7.11 163 40 302.3 323.8 303.6 925.0 803 23.6 6.6 33 6.65 170 39 303.4 323.7 304.6 892.0 1119 21.8 5.8 35 6.52 179 38 304.7 324.8 305.9 850.0 1534 18.2 4.2 39 6.12 190 36 305.2 324.1 306.3
  12. cumulonimbus

    Automne 2017

    Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de sable, seulement que celui-ci est « invisible à l'œil nu ».
  13. cumulonimbus

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    Selon l'IRM, la couleur spéciale du ciel et du soleil ne provient même pas des sables du Sahara, mais des importants incendies de forêts en Espagne et au Portugal. http://www.meteo.be/meteo/view/fr/33827817-Du+sable+et+de+la+fumee.html
  14. cumulonimbus

    Automne 2017

    Voici encore quelques superbes images en provenance d'Angleterre, tant de la tempête ex-Ophelia que de la présence du sable dans l'atmosphère. Aberystwyth – 2017-10-16 – Source : The Sun Bristol – 2017-10-16 – Crédit photo : Rich Pancost – Source : Bristol Post Dawlish seafront in Devon – 2017-10-16 – Source : The Sun Londres – 2017-10-16 – Source : The Sun Nord de l'Angleterre – 2017-10-16 – Source Craven Herald & Pioneer Notez la présence, sur deux des photos, de cumulus fractus, ce qui indique que l'air maritime (commençant à être) perturbé est bien présent dans les basses couches tandis que le sable passe au-dessus, dans des couches atmosphériques plus élevées. Pour éviter toute confusion : Ce n'est évidemment pas l'ouragan « Ophelia » lui-même qui a soulevé le sable du désert. Le responsable est une tempête du désert complètement indépendante d'Ophelia. Mais là où Ophelia a sûrement joué un rôle, c'est dans le renforcement de la crête anticyclonique (par compensation) qui s'est formée à l'est et qui a fini par s'étendre jusqu'à nos régions. La conjonction de ces hautes pressions et de la trajectoire vers le nord-nord-est de l'ouragan (devenant par la suite cyclone extra-tropical) a permis la mise en place d'un couloir orienté sud-nord suffisamment développé pour être en mesure d'acheminer le sable jusqu'en France et en Angleterre, puis avec le décalage de ce couloir vers l'est, aussi vers la Belgique un jour plus tard. *** Selon les analyses de l'IRM, même si le sable du Sahara était et est bien présent dans l'atmosphère, les couleurs particulières du ciel sont plutôt à attribuer aux particules des fumées originaires des feux de forêts en Espagne et au Portugal. *** Lire article à ce sujet (qui vient de paraître) sur le site de l'IRM.
  15. cumulonimbus

    Automne 2017

    16 octobre 2017 Pendant que l’ouragan « Ophelia » poursuit sa route vers l’Irlande en perdant son caractère tropical mais en gardant une grande puissance, le flux d’air tropical direct entraîné sur son flanc oriental arrive à présent droit sur notre pays. À l’est sur l’Allemagne, l’on retrouve un air continental un brin moins chaud tandis que la limite avec l’air maritime se trouve toujours un peu à l’ouest de Paris. En altitude cependant, le flux est bien orienté au sud là aussi, avec comme conséquence le sable du Sahara, entraîné à l’est d’Ophelia et arrivant en Bretagne, puis en Angleterre. Au-dessus de Brest notamment, l’air tropical passe au-dessus de l’air maritime à quelques 400-500 mètres d’altitude avec la remarquable température de 25°C à 540 mètres d’altitude. Au niveau 850 hPa (1530 mètres), on y observe 18°C. Au-dessus de Camborne (Cornouailles, Angleterre), on retrouve l’air chaud un peu plus haut, à 600 mètres avec 23°C. Au niveau 850 hPa (1500 mètres), il y fait encore 17°C. L’arrivée de la tempête ex-Ophelia, alors que le sable est toujours présent dans l’atmosphère, donne ces images exceptionnelles, d’une rare beauté. Pays de Galles – 2017-10-16 – Crédit photo : Gareth Thompson – Source WalesOnline Nous reviendrons encore sur ce phénomène, d’autant plus qu’en ce 17 octobre, ce sable est bien présent aussi dans le ciel belge. Le 16 octobre, comme déjà dit ci-dessus, nous nous retrouvons en plein flux tropical, avec des températures remarquablement élevées, battant de nombreux record pour une 2e décade d’octobre. Ci-dessous, un aperçu complet des températures maximales observées : Middelkerke : 23,8°C (ancien record : 23,7°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1973) Zeebruges : 23,7°C (pas de série disponible pour comparaison) Passendaele : 24,9°C (pas de série disponible pour comparaison) Beitem : 25,3°C (ancien record : 24,8°C le 14/10/1990, série disponible depuis 1953) Kruishoutem : 25,2°C (ancien record : 24,6°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1985) Dunkerque (FR) : 25,9°C (ancien record : 24,6°C le 12/10/1990, série [utilisée] depuis 1953) Lille (FR) : 25,0°C (record ex-aequo : 25,0°C le 11/10/1970 et 12/10/1990, série [utilisée] depuis 1953) La Hestre : 24,9°C (record: 25,6°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1986) Gosselies : 24,9°C (record : 25,9°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1984) Uccle : 25,7°C (record ex-aequo : 25,7°C le 12/10/1990, série [utilisée] depuis 1953) Zaventem : 25,0°C (record : 25,4°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1984) Beauvechain : 25,1°C (record : 26,1°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1953) Sint-Katelijne-Waver : 25,9°C (ancien record : 25,3°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1983) Deurne : 26,0°C (ancien record : 24,9°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1953) Stabroek : 25,6°C (ancien record : 24,0°C le 13/10/1990, série disponible depuis 1976) Gorsem : 25,8°C (record : 26,6°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1982) Koersel : 26,1°C (ancien record : 25,6°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1983) Kleine Brogel : 25,2°C (record : 25,7°C le 15/10/1990, série disponible depuis 1953) Maastricht (NL) : 25,5°C (ancien record : 24,6°C le 13/10/1990, série [utilisée] depuis 1953) Angleur : 21,9°C (pas de série disponible pour comparaison) Bierset : 24,8°C (record : 25,7°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1953) Elsenborn : 22,0°C (record : 23,3°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1987) Mont-Rigi : 21,1°C (record : 22,2°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1953) Spa : 22,5°C (record : 22,6°C le 13/10/2001, série disponible depuis 1982) Hastière : 25,0°C (record : 25,4°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1977) Florennes : 23,7°C (record : 24,5°C le 12/10/1990, série disponible depuis 1976) Dourbes : 24,2°C (record : 25,1°C le 11/10/1970, série disponible depuis 1965) Saint-Hubert : 21,3°C (record : 22,3°C le 12/10/1990 et 13/10/2001, série disponible depuis 1953) Bièvre : 22,4°C (pas de série disponible pour comparaison) Buzenol : 22,2°C (pas de série disponible pour comparaison) Aubange : 23,4°C (pas de série disponible pour comparaison) Luxembourg (LU) : 21,5°C (ancien record : 23,1°C le 11/10/1970, série [utilisée] depuis 1953) Quelques altocumulus, liés à la très faible perturbation de fin de nuit au sein de l’air chaud, sont encore visibles le matin. Par après, le ciel devient serein mais souvent quelque peu délavé, signe du sable qui envahit progressivement le ciel. Le soir, ce sable tend à devenir plus visible, en même temps que quelques cirrus. À noter qu’au littoral, on observe aussi quelques altocumulus castellanus en journée. Et voici une image du sable arrivant dans le ciel belge. Webcam MB – Slins – 16 octobre 2017 à 18h20 D’autres infos suivront très bientôt.
  16. cumulonimbus

    Automne 2017

    Nuit et matin du 16 octobre 2017 Déjà un mot sur les températures très élevées observées tôt ce matin en ce 16 octobre 2017. À 8 heures, on mesurait déjà des températures supérieures à 17°C par endroit, comme à Stabroek (18,4°C), Zelzate (Gand) : 18,4°C, Kruishoutem (17,3°C), Uccle (17,3°C) et Deurne (17,2°C). Il s’agit là de valeurs tout à fait inhabituelles pour une mi-octobre. Le minimum à Zelzate n’est pas descendu en dessous de 18,3°C, probablement la plus haute valeur minimale jamais enregistrée à cette station lors d’une 2e décade d’octobre. Précédemment, un minimum de 17,5°C a été enregistré le 19 octobre 2014. Stabroek et Zeebruges ne sont pas descendu en dessous de, respectivement, 17,5°C et 17,2°C, mais là nous ne disposons pas de longues séries pour comparer. D’autres stations ont connu des minima proches de 16°C, qui ne sont cependant pas des records. Uccle : 16,4°C (record [1982-2017] : 17,0°C le 15 octobre 1990) Bierset : 16,3°C (record [1982-2017] : 17,4°C le 15 octobre 1990) Beitem : 16,3°C (record [1982-2017] : 17,5°C le 19 octobre 2014) Zaventem : 15,8°C (record [1982-2017] : 16,0°C le 14 octobre 1990) Enfin, notons le passage d’une bulle d’air encore un peu plus doux, parfois accompagnée d’un peu de pluie, à 6 heures du matin avec 19,2°C à Zelzate, 18,7°C à Zeebruges, 18,2°C à Dunkerque (FR), 18,0°C à Semmerzake, 18,0°C à Stabroek, 17,6°C à Beitem, 17,6°C à Gosselies et 17,5°C à Uccle. À noter qu’au même moment à Buzenol, on relevait 8,2°C.
  17. cumulonimbus

    Automne 2017

    La première moitié du mois d’octobre 2017 a été caractérisée par une certaine constance de courants maritimes zonaux, accompagné des typiques perturbations atlantiques à caractère frontal. Ce n’est qu’occasionnellement que des influences anticycloniques se sont manifestées sur notre pays, soit par une petite extension de l’anticyclone des Açores, soit par des hautes pressions liées à une décharge d’air polaire un plus importante à l’arrière d’un front froid. En fin de période cependant, l’air s’est progressivement tropicalisé, en devenant plus doux dans un premier temps, et aussi plus sec dans un deuxième temps. 1er octobre 2017 Une vieille occlusion détermine notre temps en journée avant l’arrivée, en soirée et la nuit, d’un système frontal qui n’est guère plus actif. Après quelques éclaircies matinales, accompagnées d’altocumulus/stratocumulus, le temps devient très nuageux à couvert avec cirrus et cirrostratus suivi d’altostratus auxquels se mêlent encore quelques altocumulus. On note une zone de faibles précipitations se propageant du littoral vers le centre du pays durant l’après-midi avant de se disloquer. Ici et là, quelques petits cumulus parviennent à se former aussi. La Gaume connaît un temps meilleur, avec du brouillard matinal suivi d’éclaircies et de cumulus. Le voile d’altitude ne se met en place que plus tard, cirrus et cirrostratus suivis d’altostratus/altocumulus seulement en soirée. Les températures sont dans les normes saisonnières avec 15 à 18°C en plaine (le moins à l’ouest, le plus à l’est) et 12 à 14°C sur les hauteurs. 2 octobre 2017 Le secteur chaud de la faible perturbation nocturne est responsable de températures minimales plutôt élevées pour la saison, de l’ordre de 14-15°C en de nombreux endroits en plaine. Le matin à 8 heures, la température augmente même encore un peu, pour atteindre 16 à 17°C sur le centre et le nord du pays. En journée, en dépit du passage d’un petit front froid, il fait doux avec des maxima le plus souvent compris entre 18 à 20°C en plaine et vers les 15-16°C sur les hauteurs. La plus haute valeur revient à Kruishoutem avec 20,8°C. Le ciel est d’abord très nuageux avec cumulus/stratocumulus en dessous d’une nappe d’altostratus/altocumulus, puis quelques belles éclaircies avec cumulus avant le retour de nappes d’altocumulus et stratocumulus. En Gaume, on note aussi du brouillard/stratus matinal. La nuit d’après, une perturbation passant au sud de notre pays donnera des précipitations conséquentes en Gaume, avec 20 mm à Aubange et Buzenol, et 17 mm à Virton. Sur le massif ardennais, ces précipitations tournent encore autour des 12 mm tandis que le reste du pays reçoit en moyenne 5 mm (et encore moins sur l’ouest et le nord). 3 octobre 2017 Des courants d’ouest sous influence anticyclonique déterminent notre temps. Il fait plus frais avec des maxima de 15 à 17°C en plaine et de 11 à 12°C sur les hauteurs. Le temps est assez beau avec des cumulus se développant dès la matinée et s’étalant quelque peu en stratocumulus l’après-midi. Quelques cirrus visibles le soir. Ici et là, on note aussi du brouillard/stratus matinal, tandis qu’on littoral, on observe aussi des bancs d’altocumulus. 4 octobre 2017 La petite influence anticyclonique persiste, toujours accompagnée de courants d’ouest assez frais. Le ciel est voilé de cirrostratus (parfois plus épais avec altostratus/altocumulus, parfois s’effilochant en cirrus), avec en dessous des bancs de stratocumulus et, plus tard, la formation de discrets cumulus. Les températures : 14-16°C en plaine, 10-11°C sur les hauteurs. 5 octobre 2017 Un système frontal, liée à la dépression de tempête « Xavier », traverse notre pays. Cette tempête automnale, intéressant principalement les Pays-Bas et le nord de l’Allemagne, n’affecte que marginalement la météo de notre pays. Zeebruges enregistre en début de matinée une rafale de 83 km/h. Avec un temps légèrement pluvieux, les températures sont assez douces au littoral en matinée, avec à 9 heures 16,3°C à Zeebruges, 15,9°C à Middelkerke, 16,1°C à Coxyde et 16,6°C à Dunkerque (FR). Cette bulle d’air doux, liée au secteur chaud de la perturbation, se décale ensuite vers l’est en s’atténuant rapidement, ce qui fait que les maxima ne dépassent guère les 15°C au centre du pays, et les 10°C sur les hauts plateaux. Au littoral, le ciel est couvert de nimbostratus en matinée, suivi de cumulonimbus avec averses et saute du vent au moment du passage du front froid. Ensuite on note des éclaircies avec cumulus. À l’intérieur des terres, on observe la même évolution, mais avec une arrivée de plus en plus tardive des éclaircies au fur et à mesure qu’on se dirige vers l’est. En Gaume, on note même encore des éclaircies avant le système frontal, tandis que les éclaircies à l’arrière n’arrivent là qu’en fin de journée. 6 octobre 2017 Une importante décharge d’air polaire nous vaut une traîne assez active dans une circulation de nord-ouest nous apportant du temps frais pour la saison. Nous avons donc un ciel variable avec principalement des cumulus et des cumulonimbus porteurs d’averses. L’un des exemplaires est même assez développé pour former un arcus sur Uccle en tout début de matinée. Webcam IRM – Uccle – 6 octobre 2017 à 8h05 Les températures : souvent autour de 14°C en plaine (parfois un peu plus en cas d’éclaircies plus longues) et de 8 à 9°C sur les hauteurs. Les précipitations, fort variables d’une endroit à l’autre, se situent généralement entre 0 et 10 mm. 7 octobre 2017 L’arrivée de perturbations (et donc de nuages abondants) dans l’air frais provoque une baisse supplémentaires des températures. Au centre du pays, les températures maximales ne dépassent guère les 11-12°C, et restent coincées autour des 8°C sur les hauteurs. L’ouest du pays est un peu plus doux avec 14-15°C, voire localement 16°C au littoral. Le temps, très nuageux le matin avec d’importants bancs d’altocumulus, devient rapidement couvert avec de l’altostratus, parfois doublé de stratocumulus ou de cumulus fractus et accompagné de précipitations intermittentes. Avec l’humidité et un vent bien présent, le temps est particulièrement désagréable. En Gaume, le ciel est partiellement dégagé le matin (avec altocumulus) et du brouillard se forme, évoluant ensuite en stratus fractus, stratocumulus puis cumulus. Au-dessus, un altostratus très strié (undulatus) envahit le ciel, suivi d’un temps faiblement pluvieux. En soirée et la nuit, le temps devient plus franchement pluvieux en de nombreuses régions, et plus spécifiquement sur le nord du pays avec 23 mm à Stabroek et 22 mm à Essen. 8 octobre 2017 Notre pays se retrouve à nouveau à l’arrière d’un système perturbé, mais une nouvelle occlusion, entraînée par les courants de nord-ouest, vient effleurer la partie nord-est de notre pays tout en générant de nombreux nuages sur toutes les régions. Les stratus du matin font très temporairement place à des cumulus au sein d’éclaircies, puis de nombreux altocumulus envahissent le ciel, doublés de stratocumulus et de cumulus (fractus). De petites précipitations tombent de temps à autres, tantôt en continu, tantôt sous forme de petites averses. Très localement, ces précipitations sont plus importantes (Chaîneux : 11 mm ; Retie : 10 mm ; Mont-Rigi : 10 mm). Au littoral tout comme en Gaume, le temps est un peu meilleur avec des trouées dans les altocumulus/stratocumulus. Les températures se situent le plus souvent autour de 15-16°C en plaine et entre 9 et 12°C sur les hauteurs. 9 octobre 2017 La circulation d’ouest se rétablit avec un temps un brin plus doux, mais toujours (semi-)perturbé. Le ciel reste donc souvent nuageux, mais quelques belles éclaircies parviennent à se profiler. On peut généralement parler de bancs d’altocumulus, parfois accompagnés de stratocumulus et doublés, dans les plus basses couches, de cumulus évoluant jusqu’au stade mediocris. En Gaume, cela donne de beaux ciels grâce à une bonne visibilité, des stratocumulus (à la limite de l’altocumulus) nettement undulatus dans lesquels viennent littéralement s’encastrer les cumulus. Webcam MB – Rodange – 9 octobre 2017 à 14h10 Les températures : le plus souvent 16-17°C en plaine et 12-13°C sur les hauteurs. Pendant que le temps est de saison chez nous, deux événements majeurs se sont mis en place hors de nos frontières. 1) Une chaleur inhabituelle et persistante en Espagne. À Cordoue, le thermomètre affiche toujours 34,1°C, alors que la température ne cesse d’osciller entre 33 et 35°C depuis le début du mois, avec des pointes à 35,6°C les 1er et 6 du mois. Ceci sous un soleil de plomb, brillant sans discontinuer, et une grande sécheresse de l’air. Des conditions similaires sont observées à Séville et d’autres villes de la région. À Madrid, les températures gravitant constamment autour de 30°C sont (presque) dignes de l’été madrilène, tandis que la grande sécheresse de l’air impose de gros écarts entre la nuit et le jour. En ce 9 octobre, le minimum est de 7,2°C et le maximum, de 28,5°C. 2) La naissance du cyclone tropical « Ophelia » qui aura une trajectoire très inhabituelle. En ce 9 octobre, « Ophelia » n’est encore qu’une tempête tropicale, mais prête à se renforcer et surtout à prendre la direction nord-est… en direction des pays occidentaux de l’Europe. En général, les tempêtes et cyclones tropicaux filent d’abord vers l’ouest, vers les Caraïbes avant de remonter vers le nord le long des côtes américaines pour être enfin repris dans les perturbations de la circulation d’ouest, alors déjà (le plus souvent) sous une forme très affaiblie. Cette fois-ci, c’est un trajet direct vers les eaux européennes, rendu possible par une situation barique particulière et par des eaux anormalement chaude dans les régions de la naissance d’Ophelia (au sud des Açores). Nous allons voir que la conjonction des deux événements précités aura bientôt une grande influence sur le temps dans nos régions. 10 octobre 2017 En ce jour cependant, la météo reste encore d’une grande banalité sur nos régions. Petit à petit, nous passons du côté sud des perturbations, c’est-à-dire du côté chaud, mais la grande influence océanique et les nombreux nuages rendent les températures bien plus tempérées que chaudes. Les maxima se situent le plus souvent entre 16 et 18°C en plaine et 11 à 13°C sur les hauteurs, ce qui est proche des normes saisonnières ou très légèrement au-dessus. Le ciel est couvert de stratocumulus, parfois doublé de cumulus, dont les déchirures constituent de timides éclaircies. Mais quelques petites précipitations sont également observées en dessous de ces stratocumulus. La Gaume, un peu plus sous influence anticyclonique, connaît du brouillard le matin, mais en journée, le temps n’est guère différent de celui des autres régions. En altitude, l’air chaud commence tout doucement à se faire sentir, avec une température au niveau 700 hPa (un peu au-dessus de 3000 mètres) passant de –3°C à +1°C au-dessus de Beauvechain. 11 octobre 2017 Les influences tropicales ne se font encore que peu remarquer dans les basses couches de l’atmosphère. Que du contraire, les maxima baissent même un peu par rapport à la veille, pour osciller le plus souvent entre 15 et 16°C en plaine (17°C dans la vallée de la Meuse) et entre 11 et 13°C sur les hauteurs (là, c’est status quo par rapport à la veille). Le temps, en plus, est la copie conforme de celui du 10 octobre, avec des stratocumulus parfois doublés de cumulus, et des déchirures donnant de maigres éclaircies. La seule différence : la Gaume ne connaît pas de brouillard matinal. En ce même jour, « Ophelia » devient officiellement un ouragan de catégorie 1 (en fin de soirée). Voir aussi le Newsflash de MétéoBelgique sous : http://www.meteobelgique.be/article/nouvelles/la-suite/2229-ouragans-quand-ophelia-aussi-n-en-fait-qu-a-sa-tete.html 12 octobre 2017 Un front froid de basses couches « nettoie » l’air et nous vaut une assez belle journée. En altitude, l’air poursuit son réchauffement (+ 4°C le soir au niveau 700 hPa) avec une inversion qui s’abaisse de plus en plus. Le temps est donc assez ensoleillé avec des cirrus et des cumulus dont le développement s’arrête net à l’inversion. Ici et là, on note aussi quelques stratocumulus. Au littoral, on note des éclaircies « côtières » marquées, avec des cumulus seulement au large. Les températures de surface remontent aussi, grâce au soleil, pour atteindre 17-18°C en plaine et 13-14°C sur les hauteurs. En fait, l’air froid à l’arrière du front froid se trouve pris en sandwich entre des basses couches qui se réchauffent par le soleil et des hautes couches qui se réchauffent à la fois par compression et par advection d’air chaud. Au niveau 850 hPa, l’air est encore temporairement bien frais avec +2°C seulement. « Ophelia », pendant ce temps, passe en ouragan de catégorie 2 en poursuivant sa lente remontée vers le nord-est. Et en Espagne, il fait toujours aussi chaud avec 34,4°C à Cordoue, 35,0°C à Séville et 35,4°C à Moron de la Frontera. À Tolède, presque au centre du pays, il fait encore 32,3°C. 13 octobre 2017 Après le passage d’un front chaud, nous repassons du côté chaud des perturbations, avec des influences anticycloniques se renforçant rapidement. Il ne reste plus que l’humidité résiduelle à chasser. Celle-ci se manifeste dans les basses couches par pas mal de nuages, nappes de stratocumulus se déchirant lentement, temporairement doublés par des cumulus. Quelques belles éclaircies avec cumulus aussi, et quelques cirrus. En Gaume, on note aussi des brouillards et stratus matinaux. Les températures, en nette hausse, atteignent 19 à 20°C en plaine et près de 16°C sur les hauteurs. L’air chaud déborde à présent de l’Espagne pour atteindre le sud-ouest de la France, où l’on relève 30,1°C à Pau et 28,7°C à Dax. L’ouragan « Ophelia », toujours en catégorie 2, est l’ouragan (relativement) le plus proche des côtes européennes qu’on ait jamais vu. Par compensation à la convection présente dans le système, une importante subsidence continue à alimenter les hautes pressions sur son flanc est, celles qui nous acheminent de plus en plus de chaleur jusqu’à nos régions. 14 octobre 2017 Le beau temps est là, désormais, sous l’influence des hautes pressions en question. L’origine encore trop maritime de la masse d’air dans les basses couches ralentit quelque peu son réchauffement. Malgré cela, les températures sont déjà très élevées pour la saison avec 20°C au littoral, 21-22°C en plaine et 18-19°C sur les hauteurs. En Campine, la température monte même à 23,6°C à Koersel (mais « seulement » 22,2°C à Kleine Brogel). Le temps est très beau, avec juste la formation de quelques cumulus juste en dessous de l’inversion (qui sépare l’air maritime doux de l’air tropical encore plus chaud). Au littoral, on observe aussi quelques stratus matinaux, tandis qu’en Gaume, c’est plutôt de brouillard qu’il s’agit. Au niveau 850 hPa (vers 1600 m), d’abord situé en dessous de l’inversion, l’on trouve des températures de 10-11°C. Ensuite, l’inversion s’abaissant, les températures y montent à 14-15°C, ce qui est beaucoup pour ce niveau à cette saison. La limite au sol entre l’air maritime et l’air tropical se trouve grosso modo au-dessus du centre de la France. Au sud de cette ligne, les températures sont vraiment élevées pour la saison, avec 28,3°C à Pau, 27,1°C à Bergerac, 26,5°C à Mont-de-Marsan et à Périgueux et encore 26,0°C à Poitiers. Les endroits trop près de la côte atlantique ont cependant aussi subi des infiltrations maritimes. Bordeaux, sous une chape de brouillards et de stratus, est restée en dessous de 20°C une bonne partie de la journée, mais la température y est ensuite montée jusqu’à presque 25°C en début de sourée (maximum : 24,9°C). Mais dans les sondages atmosphériques, l’air chaud et sec est très visible dès 400 mètres d’altitude. L’ouragan « Ophelia », toujours non loin des Açores, est passée entre-temps en catégorie 3, du jamais vu dans cette partie de l’Océan ! Sept des neufs îles de l’archipel sont d’ailleurs placées en alerte rouge ! Par chance, les dégâts resteront limités. 15 octobre 2017 L’air tropical est désormais arrivé en Belgique. Sous un ciel parfaitement serein sur tout le pays, les températures atteignent près de 24°C à peu près partout en plaine, sauf au littoral où il faut se « contenter » de 22°C. Quant aux plus hauts plateaux, les températures y sont proches de 20°C. Le seuil du jour d’été a été atteint à Kruishoutem (25,3°C) et à Koersel (25,0°C). Deurne et Gorsem, avec respectivement 24,7°C et 24,6°C, n’en ont pas été loin. Uccle a enregistré 24,4°C, probablement la troisième valeur la plus élevée pour une 2e décade d’octobre depuis 1886, après les 25,7°C du 12 octobre 1990 et les 24,8°C du 13 octobre 2001. Même si les records, de façon générale, n’ont pas été battus, il s’agit de l’une des plus belles journées que la Belgique n’ait jamais connue si tard dans l’année. Seul le sud du pays, en matinée, observe parfois du brouillard qui tend à persister. Mais l’après-midi, le ciel y devient aussi limpide que dans les autres régions. Webcam IRM – Wideûmont – 15 octobre 2017 à 11h05 Du brouillard tente de déborder jusqu’au plateau de Wideûmont en fin de matinée. Ophelia Source : KNMI Cette carte montre bien l’ouragan « Ophelia » et l’acheminement de l’air très chaud jusqu’à nos régions. La trajectoire du flux laisse deviner qu’une grande partie de la masse d’air s’est bien desséchée en passant au-dessus des Pyrénées. Mais l’orientation sud-sud-ouest laisse toujours la porte ouverte à l’une ou l’autre infiltration maritime en provenance du Golfe de Gascogne, ce qui rend très difficile la prévision exacte des maxima de température qui, dans une telle situation, peuvent devenir extrêmes… ou pas. En ce 15 octobre, ces infiltrations maritimes passent tout juste à l’ouest de Paris, avec là un temps certes très doux, mais pas exceptionnellement chaud pour la saison. Le sud-ouest de la France, par contre, est à nouveau épargné par les infitrations maritimes, avec 30,9°C à Dax, 30,3°C à Pau, 29,2°C à Mont-de-Marsan et même 28,9°C à Biscarosse, pourtant située au littoral. Quant à notre littoral, avec ses 22,3°C de Zeebruges et de Middelkerke, il a connu des gens en maillot sur la plage comme en plein été. À suivre…
  18. cumulonimbus

    Automne 2017

    En attendant les résumés de la météo actuelle, voici un aperçu des extrêmes de chaleur que notre pays a connus au cours d’un mois d’octobre. 1er octobre 2011 Sous un ciel serein ou presque (quelques très rares cirrus), la température est montée incroyablement haut pour la saison dans la plupart des régions en Belgique. À Uccle et à Middelkerke, le maximum a atteint 26,9°C ; à Beitem et à Kleine Brogel, 27,8°C ; à Coxyde, 28,0°C et à Chièvres, 28,9°C. À Knokke, on notait encore 26,6°c ; à Beauvechain, 26,5°C ; à Bierset, 25,3°C ; à Saint-Hubert, 24,1°C et à Mont-Rigi, 23,9°C. Avec une brise de mer qui ne s’est levée que très tard (vers 18 heures), c’est la côte belge qui a eu droit aux températures les plus extraordinaires. Là, tous les records ont effectivement été battus. Les 28,0°C de Coxyde ont battu à plate couture le précédent record, qui a été de 26,9°C le 2 octobre 1959. À Middelkerke, les 26,9°C ont aussi été les plus élevés de la série pour cette station. Dans l’ancienne station d’Ostende (située à l’orphelinat d’Ostende, dans l’ouest de la ville, et donc très comparable avec l’actuelle station de Middelkerke), une valeur de près de 26°C a été observée en 1921, ce qui veut dire que l’on peut vraiment affirmer, là aussi, que 2011 a connu les plus hautes valeurs jamais enregistrées. À Chièvres, où l’on observe depuis 1954, les 28,9°C sont de loin de la température la plus élevée de la série. Le précédent record, qui a été « pulvérisé », datait du 12 octobre 1990 avec 25,8°C. Durant la première décade d’octobre, le précédent record a été de 25,7°C en date du 2 octobre 1959. Des records ont également été battus à Beauvechain, Kleine Brogel et Saint-Hubert, dont on dispose de données depuis 1953. 1er octobre 1985 Également un journée particulièrement chaude pour un mois d’octobre, dont on retiendra les 27,3°C de Kleine Brogel, les 26,9°C de Meeuwen, les 26,6°C d’Uccle, les 26,4°C d’Eeklo, les 26,2°C de Knokke et les 26,1°C de Coxyde. 1er octobre 1959 Sous un ciel parfaitement serein, les températures sont élevées avec, surtout, de très gros écarts entre la nuit et le jour, notamment aux endroits exposés : Coxyde : 2°C/25°C Brustem : 1°C/23°C Virton : 1°C/22°C On retiendra aussi de ce jour les 28,0°C de Kruishoutem (même valeur que la veille), les 27,6°C de Beitem, les 27,4°C de Geel et les 27,0°C de Stabroek. 2 octobre 2011 Dans quelques endroits du pays, ce n’et pas le 1er, mais le 2 octobre 2011 qui a été le jour le plus chaud, avec comme conséquence d’autres records encore. C’est le cas, par exemple, de Deurne, où les 25,4°C du 1er n’ont pas été suffisants pour battre un record, mais bien les 26,2°C du 2. 2 octobre 1959 En dépit de quelques cirrus, toujours des températures très élevées par endroit (jusqu’à 26,9°C à Coxyde) et de gros écarts entre le jour et la nuit : Deurne : 4°C/26°C Genk : 1°C/24°C Virton : 1°C/23°C 3 octobre 2011 3e journée très chaude de ce mois d’octobre. À nouveau, les 27°C sont atteints ici et là, comme à Kruishoutem et Lanaken (27,0°C tout justes). Pratiquement toutes les stations de Basse et Moyenne Belgique (même Middelkerke et Knokke) connaissent leur troisième journée d’été consécutive, ce qui est tout à fait exceptionnel pour octobre. Cela devient encore plus impressionnant lorsqu’on sait qu’un très grand nombre de stations, depuis le 28 septembre , enregistrent leur 6e jour d’été consécutif. Mêrme Knokke fait partie du groupe ! Quant à la médaille d’or, elle revient à Ernage qui comptabilise même 7 jours d’été consécutifs (du 27 septembre au 3 octobre). 3 octobre 1959 Une nuit moins froide avec cirrus et quelques altocumulus, puis un ciel serein ou presque et des températures à nouveau très élevées avec 26,8°C à Eeklo. 4 octobre 1983 Malgré un ciel quelque peu voilé (cirrus, petite tendance cirrostratus), les températures ont été très élevées en de nombreux endroits : Kleine Brogel : 27,1°C Zelzate : 27,0°C Koersel : 27,0°C Genk : 27,0°C Tirlemont : 26,9°C Ostende (port) : 26,5°C Angleur : 26,3°C Eeklo : 26,1°C Beitem : 26,0°C Coxyde : 26,0°C 6 octobre 1921 Les températures ont atteint 26-27°C par endroit. Nous ne disposons malheureusement pas de données précises sur ce jour. 7 octobre 2009 La chaleur ne touche certes pas la Belgique, mais ne passe pas tellement loin au sud, avec 30,7°C à Colmar (FR), 29,8°C à Freiburg (DE) et 28,1°C à Strasbourg (FR). Le responsable : l’ex-cyclone tropical « Grace ». Tiens ! Ce n’est pas sans rappeler « Ophelia »… 7 octobre 1965 Des températures élevées là où l’inversion s’est complètement résorbée en journée. À Bierset, on a mesuré 26,3°C, et 25,4°C à Chièvres et 25,0°C à Beauvechain. 9 octobre 1921 Les températures ont atteint 26-27°C au centre du pays et jusqu’à 28°C en Campine. Nous ne disposons malheureusement pas de données précises sur ce jour. 10 octobre 1979 Le sud et l’est du pays ont eu chaud avec 26,5°C à Genk, 26,4°C à Virton et 26,3°C à Kleine Brogel. 10 octobre 1921 Les températures ont atteint près de 26°C au centre du pays et jusqu’à 29°C en Campine. Nous ne disposons malheureusement pas de données précises sur ce jour. À Bourg-Léopold, par exemple, on a mesuré 28,8°C mais, en l’absence de métadonnées, nous ne savons pas sous quelles conditions cette mesure a été réalisée. La température de 28,7°C de Maastricht (NL), par contre, est reconnue. 11 octobre 1970 Les températures, ici et là, ont encore été fort élevées, avec 25,3°C à Rochefort, 25,2°C à Bierset et 25,1°C à Dourbes. 12 octobre 1990 En bien des endroits, il s’agissait de la journée la plus chaude pour une 2e décade d’octobre, notamment du côté de Liège avec 27,0°C à Angleur et 26,6°C à Monsin. À Bierset, la température est montée jusqu’à 25,7°C. Mais aussi ailleurs, il a fait fort chaud pour la saison, avec 26,8°C à Houyet, 26,6°C à Gorsem, 26,2°C à Wasmuel, 26,1°C à Beauvechain et 25,7°C à Uccle. 13 octobre 2001 Une arrivée massive d’air chaud en altitude fait monter la température à17-18°C à 1500 mètres d’altitude, mais l’inversion liée aux nuits déjà longues d’octobre n’a été que partiellement résorbée. Malgré cela, quelques endroits ont pu bénéficier pleinement de la chaleur grâce aux résorptions locales de l’inversion en question. Quelques chiffres : Wasmuel : 26,4°C ; Rochefort : 26,0°C ; Gosselies : 25,9°C ; Liège-Monsin : 25,6°C ; La Hestre : 25,6°C ; Lanaken : 25,2°C ; Chastre : 25,2°C ; Thirimont : 25,2°C ; Hastière : 25,2°C ; Chièvres : 25,2°C ; Brussegem : 25,0°C. À Uccle, la température n’a tout juste pas atteint 25°C, mais le sondage atmosphérique a révélé une couche d’air à 25°C à 400 mètres d’altitude au-dessus de la station. 13 octobre 1990 Malgré un ciel plus nuageux que la veille, la température encore atteint le seuil du jour d’été en région liégeoise avec 25,0°C à Angleur (24,4°C à Monsin et 23,9°C à Bierset). 14 octobre 1990 Un autre jour d’été encore du côté de Liège avec 25,4°C à Angleur (24,6°C à Monsin et 24,0°C à Bierset). 18 octobre 2014 Il s’agit du jour d’été le plus tardif enregistré dans une station officielle belge avec 25,1°C à Angleur. Le matin, des brumes et brouillards étaient présents dans les vallées ardennaises alors que la visibilité était extraordinairement bonne au-dessus. Plus tard en journée, avec la résorption de l’inversion, la visibilité est devenue très bonne ailleurs aussi, sous un ciel lumineux juste garni de quelques cirrus (surtout à l’ouest) et de quelques bancs d’altocumulus (le matin). D’autres très hautes températures : Koersel : 24,9°C ; Ernage : 24,6°C ; Deurne, Brussegem et Monsin : 24,5°C ; Sint-Katelijne-Waver : 24,4°C ; Essen : 24,2°C ; Uccle et Rochefort : 24,1°C. 18 octobre 1921 Les températures ont atteint 24-25°C au centre du pays et jusqu’à 27°C en Campine. Nous ne disposons malheureusement pas de données précises sur ce jour. 21 octobre 2012 Alors qu’une partie du pays s’est trouvée prisonnière de l’inversion, avec des stratus distillant parfois un peu de bruine et se dissipant difficilement en journée, une autre partie du pays a connu des températures extraordinairement élevées pour la saison. C’est ainsi que Dourbes est montée jusqu’à 24,3°C tandis que Ciney et Hastière ont enregistré 24,2°C. Mais bien d’autres stations, généralement situées au-dessus de 200-300 mètres, ont bénéficié de températures fort élevées. Voici le détail : À Florennes (299 mètres d’altitude), il a fait très beau après la dissipation du brouillard et des stratus en milieu de matinée, avec quelques cirrus et de rares altocumulus, et les 23,3°C observés là constituent la plus haute température jamais enregistrée au moins depuis 1973. Le précédent record date du 26 octobre 2006 avec 21,3°C. À Dourbes (233 mètres d’altitude), où nous disposons de données depuis 1965, les 24,3°C constituent également un record. Le précédent record, là, date du 24 octobre 1971 avec 23,1°C. Le 26 octobre 2006, il y a fait 22,5°C. À Elsenborn (570 mètres d’altitude), où nous disposons d’une série remontant à 1986, les 21,9°C de ce jour sont la température la plus élevée pour une troisième décade d’octobre, après les 21,1°C du 26 octobre 2006. À Mont-Rigi (674 mètres), les 21,8°C sont tout aussi exceptionnels, pulvérisant tous les records pour les Hautes Fagnes. Le record précédent – provenant d’une station très proche, à la même altitude (à 2 mètres près) et climatiquement très similaire, en l’occurrence la Baraque Michel – date du 27 octobre 1937 avec 21,0°C. À Mont-Rigi même, on a observé 20,1°C le 26 octobre 2006. La basse et moyenne Belgique, en raison de la persistance de l’inversion, n'a toutefois pas bénéficié de telles températures. En région bruxelloise, il n’a guère fait plus que 18°C tandis que la bordure sud et est des plateaux de moyenne Belgique a juste frôlé les 20°C. Le littoral, quant à lui, n’a pas profité du tout de cette douceur automnale. Les stratus y ont persisté toute la journée, avec parfois un peu de pluie, et des maxima restant coincés à 13°C. 22 octobre 2013 De belles éclaircies dans un secteur chaud (avec cirrus, altocumulus et rares cumulus) ont permis aux températures de monter très haut. Angleur, avec 24,8°C, a juste manqué son jour d’été tandis que Monsin est montée à 24,2°C et Hastière, à 24,0°C. Uccle, avec ses 22,7°C, a fait une belle performance aussi, mais est resté bien en deçà de l’année d’avant à la même date. Notons enfin que cette belle journée d’automne s’est terminée de façon vraiment estivale, avec une convergence préfrontale précédant un front froid, donnant des averses violentes et souvent accompagnées d’orages. 22 octobre 2012 Alors que la veille, une partie du pays est restée dans la grisaille, voire la fraîcheur, en ce 22 octobre, c’est tout le pays qui a profité de conditions exceptionnelles. Sous un soleil radieux, accompagné de quelques cirrus et altocumulus, les températures ont littéralement explosé. Notamment les 24,0°C d’Elsenborn sont inédits et ont pulvérisé l’ancien record… tout juste atteint la veille. Il en va de même pour les 23,3°C de Mont-Rigi. Les 24,0°C de Hockay sont tout aussi extraordinaires. À Couvin, on a manqué de justesse un jour d’été avec 24,8°C tandis qu’Uccle a pulvérisé son record pour une 3e décade d’octobre avec 24,5°C. Sivry, avec 24,4°C, a été à peine moins doux. 24 octobre 1971 On épinglera quelques très hautes températures et surtout quelques très gros écarts entre la nuit et le jour : Dourbes : 0,5°C/23,1°C Virton : 0,3°C/21,6°C Kleine Brogel : 2,3°C/23,0°C Deurne : 1,5°C/21,2°C 26 octobre 2006 Un large secteur chaud, lié à une perturbation associée à une dépression sur l’Irlande, nous a placés dans des courants tropicaux maritimes donnant pourtant un temps assez ensoleillé (avec altocumulus et cirrus), à l’exception du littoral où il a fait très nuageux. À Uccle, le thermomètre est monté jusqu’à 22,2°C tandis qu’à Lanaken, la température a atteint 24,0°C. Du côté de Liège, Angleur a enregistré 24,1°C et Monsin, 23,8°C tandis que Kleine Brogel est arrivé à 23,3°C. Dans les Hautes Fagnes, Mont-Rigi a atteint cette fois-ci les 20°C, avec une valeur de 20,1°C, ce qui, jusque là, avait été rarement atteint durant la dernière décade d’octobre (20,4°C le 21 octobre 1969 et 21,0°C le 27 octobre 1937, relevés à la station toute voisine de la Baraque Michel). En 2012, les records allaient être pulvérisés. 27 octobre 1937 Malgré un ciel nuageux et un vent assez fort, les températures sont élevées avec 23,9°C à Bourg-Léopold. Les 25,2°C relevés à Maastricht (NL) laissent supposer qu’un jour d’été aurait pu se produire localement en Campine. Aucune mesure officielle, cependant, ne nous est parvenue de cette époque pour le confirmer. 29 octobre 2005 Des températures fort élevées, qui annonçaient déjà la journée exceptionnelle du lendemain. On retiendra entre autres les 23,2°C de Lanaken et les 23,0°C de Meeuwen. 30 octobre 2005 Une journée particulièrement ensoleillée et chaude, avec juste quelques altocumulus le matin et quelques cirrus le soir. En de nombreux endroits, les températures maximales oscillaient entre 20 et 23°C, avec une insolation supérieure à 8 heures. À Uccle, le maximum a atteint 22,6°C, tandis que Bierset arrivait à 22,2°C et Deurne, à 22,3°C. En Campine, il a fait plus chaud encore, avec 24,0°C à Lanaken, 23,8°C à Meeuwen et 23,5°C à Kleine Brogel. Le littoral a également pu pleinement bénéficier de cette magnifique journée (qui de surcroît était un dimanche), avec 8h15 de soleil à Ostende et des températures de 21,6°C à Coxyde, 20,5°C à Middelkerke, 21,5°C à Ostende et 21,0°C à Knokke. Il convient de noter en plus que plusieurs stations en Campine ont connu des températures ≥ 22°C pendant 4 jours consécutifs, du 27 au 30 octobre. Ce fut le cas de Kleine Brogel, de Meeuwen, de Lanaken et de Gorsem. 31 octobre 1925 Les températures ont encore atteint 20°C en de très nombreux endroits, et 21-22°C dans la vallée de la Meuse, ce qui pour l’époque était très remarquable.
  19. cumulonimbus

    Automne 2017

    Les quatre derniers de septembre. Les analyses d'octobre arriveront sous peu. 27 septembre 2017 L’anticyclone russo-scandinave continue à montrer ses muscles, mais n’arrive toujours pas à vraiment étendre son influence jusqu’à nos régions, si ce n’est le ralentissement de la circulation d’ouest. Il s’ensuit un temps nuageux à beau dans nos régions, et relativement doux. En matinée, on observe beaucoup d’altocumulus, suivis l’après-midi d’un mix de cumulus, d’altocumulus et de stratocumulus. Au littoral, la journée commence dans le brouillard, puis des éclaircies alternent avec d’importants bancs d’altocumulus/stratocumulus, mais sans les cumulus. En Gaume, le temps est beau, avec aussi des brouillards matinaux et quelques cumulus l’après-midi, les altocumulus n’arrivant que le soir. Les températures : 19 à 22°C en plaine et dans les vallées (en fonction des éclaircies), autour de 18°C sur les hauteurs. 28 septembre 2017 L’anticyclone reste bien ancré au nord-est de l’Europe, mais des perturbations trouvent leur chemin vers nos régions. Le temps reste toutefois assez doux pour la saison. Quelques éclaircies sporadiques, avec cirrus, altocumulus et cumulus, sinon ciel très nuageux ou couvert avec principalement avec des stratocumulus. Quelques précipitations et l’un ou l’autre fractus. Les températures : 19 à 22°C en plaine et dans les vallées (23°C en Campine), autour de 18°C sur les hauteurs. Valeurs très proches, donc, de celles de la veille. 29 septembre 2017 Le passage d’un secteur chaud nous vaut des températures élevées en journée, le passage d’un front froid dédoublé nous vaut des orages et des précipitations parfois fortes le soir et la nuit. Ici et là, le seuil du jour d’été est franchi. Koersel affiche 25,8°C tandis que Deurne, Gorsem et Hastière atteignent 25,0°C tout juste. Sinon, il fait le plus souvent 23-24°C en plaine et 20°C sur les hauteurs. Le temps est généralement nuageux avec des cirrus et de nombreux altocumulus/stratocumulus. Dans les éclaircies, on note la formation de quelques cumulus. Quelques altocumulus se développent aussi en castellanus. Des orages éclatent dans le Hainaut en début de soirée tandis que le sud et l’est du pays sont plus affectés en deuxième partie de nuit. Quelques totaux de précipitations sont conséquents. Voici les chiffres : Bertrix : 31 mm Beausaint : 31 mm Herve : 31 mm Chaineux : 29 mm Bièvre : 28 mm Agimont : 28 mm Libin : 27 mm Bastogne : 26 mm Herhet : 25 mm Chanly : 25 mm Neufchâteau : 25 mm Ces orages ne sont pas passés inaperçus. « Déluge une partie de la nuit à Trooz, et tôt ce matin » dit Tom Chavanne. « Ici à Thimister, pluie diluvienne toute la nuit et ce matin, se calment un petit peu à l'instant ! ( 11 h ) » écrit à son tour Joseph Muijtjens. « Nous avons eu un sacré orage à Longlier, près de Neuchâteau entre 02h et 03h du matin. Les éclairs étaient puissants... Les plombs ont d'ailleurs sauté dans la maison et l'éclairage, coupé dans la rue. » ajoute Laurent Collin. Témoignages recueillis par le collectif Info Météo. 30 septembre 2017 De l’air beaucoup plus froid détermine à présent le temps sur nos régions, avec des maxima de 7 à 10°C inférieurs à ceux de la veille. Le système frontal de la nuit met cependant du temps à s’évacuer. De ce fait, notre pays ne connaît pas un véritable ciel de traîne. Seul l’ouest du pays connaît quelques averses orageuses l’après-midi (cumulus se développant sous un altostratus, cumulonimbus enclavés avec un début d’arcus). Dans l’ensemble, cependant, on peut parler d’un ciel souvent couvert avec peu ou pas de précipitations (parfois bruines), altostratus doublé de quelques stratocumulus et cumulus fractus. En fin de journée, éclaircies avec stratocumulus s’évacuant. Sur le sud et l’est du pays, tendance à nimbostratus avec fractus parfois très bas. La Gaume, encore confrontée aux orages le matin, connaît des précipitations plus conséquentes qui persistent en journée. À Aubange, il tombe encore 14 mm de pluie. Un peu plus au nord, à Arlon, on mesure 10 mm tandis que Gouvy enregistre 19 mm. Dans la partie flamande du pays, les totaux pluviométriques se rapprochent ou dépassent les 10 mm ici et là (Izegem : 9 mm ; Deurne : 10 mm ; Zaventem : 10 mm ; Semmerzake : 11 mm ; Gorsem : 12 mm), mais le plus souvent les précipitations y sont plutôt faibles. Les températures : 15 à 17°C en plaine, autour de 13°C sur les hauteurs.
  20. cumulonimbus

    Nouvelle cartographie des extrêmes de température

    La cartographie des extrêmes vient d'être actualisée (1er octobre 2017). Pour les stations reprises dans les bulletins quotidiens, l'actualisation va pratiquement jusqu'au jour d'aujourd'hui. Pour les stations reprises dans les bulletins mensuels, les données sont disponibles jusqu'en juin 2016 (dernier bulletin publié). Malheureusement, certaines stations ont cessé d'être opérationnelles. La date de fin correspond alors aux dernières données disponibles.
  21. cumulonimbus

    Automne 2017

    25 septembre 2017 L’anticyclone à nuance hivernale est toujours en place sur l’est de la Scandinavie. Source : KNMI C’est bien d’une « nuance » hivernale qu’il s’agit, avec un petit froid pelliculaire donnant des maxima en moyenne légèrement inférieurs à 10°C dans la région, sous un ciel gris. En altitude et dans les zones à éclaircies, les températures sont même plutôt élevées pour la latitude, localement jusqu’à 18-19°C en plaine (sud et sud-ouest de la Finlande). Mais la moyenne déjà un peu froide des températures de surface rend possible ces très hautes pressions, qu’on ne rencontre normalement pas pendant la « bonne » saison. Chez nous, le temps est très beau après la dissipation des bancs de brouillards matinaux, avec juste quelques cirrus et de rares cumulus l’après-midi (un peu plus présents sur l’est et le sud). Les températures minimales sont très variables d’un endroit à l’autre. Localement il fait froid, avec par exemple 1,0°C à Elsenborn et 3,7°C à Bièvre. À Uccle par contre, le thermomètre ne descend pas en dessous de 10,3°C. En journée, grâce à la masse d’air stagnant depuis un bon bout de temps déjà sur nos terres, il commence à faire vraiment doux avec la barre des 20°C dépassée en de nombreux endroits. Les températures les plus élevées se retrouvent à Hastière (22,0°C), Kruishoutem (21,5°C), Chièvres (21,4°C), Passendaele (21,2°C) et Angleur (21,2°C). Sur les hauts plateaux, le thermomètre affiche 16 à 17°C. 26 septembre 2017 L’anticyclone sur l’est de la Scandinavie continue à gonfler avec la constitution graduelle, dans ces régions, de poches d’air (un peu plus) froid. Chez nous, une occlusion tente de s’approcher de notre pays depuis la France, mais n’y arrive pas, bloquée par les vents de nord-est. Une goutte froide en altitude, située au-dessus de l’Allemagne, prend par contre de l’importance pour le temps sur nos régions. Selon le modèle WRF, les températures les plus basses au niveau 500 hPa, en début de soirée, se trouvent au-dessus du nord de l’Allemagne avec –22/–23°C. Ceci est confirmé par le sondage de 20 h L.T. de Bergen (entre Hanovre et Hambourg), qui donne –22,7°C (niveau 500 hPa situé à 5680 m). À noter qu’au niveau 850 hPa, la température n’est que de 5,4°C (à 1563 m). Cet air froid en altitude est encore perceptible au-dessus de la Belgique, avec quelques 6°C au niveau 850 hPa et quelques –18°C au niveau 500 hPa en soirée (toujours selon le modèle WRF). Ceci suffit pour générer de l’instabilité. Mais d’abord, on observe du brouillard le matin, se dissipant plus ou moins rapidement selon les endroits et suivi par du beau temps avec quelques altocumulus. Les cumulus se forment en début d’après-midi et évoluent graduellement jusqu’au stade congestus. Notamment sur l’Entre-Sambre-et-Meuse et sur le Condroz, le développement se poursuit jusqu’au stade de cumulonimbus avec averses. Cerfontaine reçoit 4 mm d’eau, Floriffoux en reçoit 3 et Chanly, 2. En soirée, c’est au tour de Bruxelles d’être affectée par une cellule donnant une bonne petite averse (5 mm à Uccle), accompagnée d’un peu d’orage. Les températures sont du même ordre de grandeur que la veille, avec une nouvelle fois des stations dépassant légèrement les 20°C. Les meilleures valeurs : Hastière (21,8°C), Koersel (21,1°C) et Kleine Brogel (21,1°C). Les plus hauts plateaux affichent à nouveau 16 à 17°C.
  22. cumulonimbus

    Automne 2017

    Jusque avant-hier... 19 septembre 2017 Une influence anticyclonique qui commence enfin à mieux se faire sentir, mais des vents d’ouest à nord-ouest maintiennent un temps frais, avec des maxima de 16-17°C en plaine et de 11-12°C sur les hauteurs. Le temps : des éclaircies parmi les cumulus, avec des stratus/stratocumulus le matin et des stratocumulus (cumulogenitus) en fin d’après-midi et le soir. Marginalement aussi quelques cirrus et quelques altocumulus. Au littoral, une bonne instabilité (cumulus/cumulonimbus, juste un peu d’étalement en stratocumulus) demeure présente tout au long de la journée, avec régulièrement des averses. Le matin, un peu de pluie a été observée ailleurs aussi. 20 septembre 2017 L’anticyclone, désormais centré sur la France, nous prend sous son aile en nous gratifiant d’un temps (presque) beau. Le matin, on observe des bancs d’altocumulus et de stratocumulus, puis des cumulus se développent à nouveau, avec parfois encore un bon développement, mais généralement sans précipitations. Le soir, on note à nouveau des altocumulus et stratocumulus. En raison du soleil déjà moins puissant, la masse d’air d’origine froide ne se réchauffe que lentement sur le continent, avec des maxima de 17 à 19°C en plaine et de 12 à 13°C sur les hauteurs, le tout avec un petit vent de sud-ouest, s’orientant au sud le soir. 21 septembre 2017 Le vent continue à souffler du sud, avec même une petite tendance sud-est, des suites d’un anticyclone à présent centré sur l’Allemagne. Le temps est vraiment beau maintenant, avec juste un fin voile de cirrus et, par endroit, des cumulus très aplatis l’après-midi. Au littoral, on note aussi des bancs d’altocumulus, à tendance castellanus le soir. En Gaume, un brouillard assez coriace se forme le matin et ne se dissipe qu’en cours de matinée. La nuit est froide aux endroits exposés, avec 0,1°C à Elsenborn, 2,2°C à Bièvre, 2,3°C à Buzenol, 2,5°C à Gouvy et 2,8°C à Aubange. En journée, les maxima poursuivent leur lente hausse, avec près de 19°C en plaine et une quinzaine de degrés sur les hauteurs. Très localement, les 20°C sont atteints comme à Passendaele et à Angleur avec 20°C tout juste. 22 septembre 2017 Un nouvel anticyclone, issu d’une crête de l’anticyclone des Açores, se développe rapidement sur le Golfe de Gascogne, puis sur l’ouest de la France. Entre l’ancien et le nouvel anticyclone, une perturbation à caractère de front froid affecte temporairement le temps sur nos régions. Au littoral, le temps est faiblement pluvieux le matin, puis devient rapidement beau après la dispersion des altocumulus/stratocumulus, avec encore des cumulus assez développés loin au large, et cumulus plus modestes dans le cadre de belles éclaircies près des côtes. En soirée, le ciel devient serein tant au-dessus des plages qu’au large des côtes. Au centre du pays, après des éclaircies matinales accompagnées de cirrus, le ciel devient très nuageux avec altocumulus/stratocumulus avant le retour d’éclaircies l’après-midi avec quelques cumulus assez développés avec une faible tendance aux averses. Sur l’est du pays, les éclaircies sont plus longues en matinée, avec cirrus et altocumulus (floccus vers midi), puis un ciel très nuageux l’après-midi avec des altocumulus et stratocumulus. Les cumulus ne se forment qu’isolément. Au sud, le temps reste beau toute la journée après quelques brouillards matinaux, avec des cirrus, quelques altocumulus et des cumulus très aplatis l’après-midi. En soirée, apparition des altocumulus/stratocumulus présents plus tôt dans la journée dans les autres régions. Les vents sont d’abord variables, puis soufflent d’ouest à nord à l’arrière de la faible perturbation. Les températures maximales tournent autour des 18-19°C en plaine et des 16-17°C sur les hauteurs. Sur l’est et le sud, les 20°C sont atteints avec 20,6°C à Kleine Brogel, 20,2°C à Aubange et 20,1°C à Koersel. 23 septembre 2017 Le nouvel anticyclone tend à s’installer plus ou moins à la place de l’ancien (mais sous une autre forme), avec des vents qui prennent une composante orientale. Le temps est très beau avec, après dispersions de quelques altocumulus matinaux, un ciel serein ou peu nuageux (formations de quelques cumulus locaux, ainsi que quelques bancs de gros altocumulus dans l’Entre-Sambre-et-Meuse). Brouillard répandu le matin. Dans le sud du pays, cumulus un peu plus développés (congestus isolés). Malgré le soleil, les températures restent fraîches, avec des maxima de 17 à 19°C en plaine et de quelques 16°C sur les hauteurs. Quelques endroits abrités affichent près de 20°C (Hastière : 20,4°C ; Aubange : 19,8°C). 24 septembre 2017 Un premier anticyclone à nuance hivernale est en train de s’installer sur l’est de la Scandinavie et sur le nord de la Russie. Mais cet air déjà frais se trouve encore derrière une occlusion qui tantôt avance, tantôt recule sur l’Allemagne. Chez nous, l’air tend même à se réchauffer quelque peu. La nuit cependant, suite au rayonnement, a été localement froide avec par exemple 1,6°C à Elsenborn, mais aussi 3,2°C à Bièvre et 3,8°C à Dourbes. La journée est très ensoleillée avec juste quelques cirrus et, ici et là, quelques cumulus, un peu plus nombreux sur le sud du pays. À noter la formation de brouillards matinaux, localement assez coriaces comme en Gaume. Les températures maximales : le plus souvent 20-21°C en plaine, 17-18°C sur les hauteurs. Les valeurs les plus élevées : 22,4°C à Chièvres et 21,6°C à La Hestre.
  23. cumulonimbus

    Automne 2017

    Les 5 jours suivants... 14 septembre 2017 Persistance des courants maritimes frais et instables avec averses, parfois orageuses. Une occlusion donne des pluies plus continues, l’après-midi, sur le nord du pays et, plus tard, sur l’est. La moitié sud du pays connaît typiquement un ciel d’alternance, avec cumulus et cumulonimbus séparés par des éclaircies. Le nord connaît un temps plus gris l’après-midi, avec un mix de nuages frontaux (altostratus, altocumulus et temporairement nimbostratus) et de nuages d’instabilité (cumulus et (embedded) cumulonimbus). Cette situation génère d’assez gros totaux de précipitations, notamment dans les régions concernées par l’occlusion. Voici quelques chiffres : Kallo : 30 mm Essen : 29 mm Poederlee : 27 mm Deurne : 25 mm Retie : 21 mm Mais les averses du sud du pays remplissent parfois bien les pluviomètres aussi, comme par exemple à Fraiture (19 mm) ou à Bovigny (17 mm). Les températures maximales, plutôt basses pour la saison, se situent le plus souvent entre 14 et 16°C en plaine et autour de 10-11°C sur les hautes plateaux. À noter que les températures sont fort basses sous les averses et sous les pluies de l’occlusion. À Gosselies, le thermomètre n’affiche que 9°C à 15h. Une telle valeur est observée à Beauvechain à 14h. Sous les pluies de l’occlusion, les températures oscillent autour de 11°C pendant plusieurs heures d’affilée en plein après-midi. 15 septembre 2017 Une discrète amélioration du temps dans un air un peu moins instable. Si la journée commence parfois sous la pluie, le ciel se dégage assez bien l’après-midi avec principalement des cumulus dont certains se développent encore jusqu’au stade de cumulonimbus, plus fréquemment sur la haute Belgique. L’activité orageuse, tout comme les fortes précipitations, sont désormais des phénomènes isolés. On retiendra par exemple les 16 mm de Sivry ou les 11 mm de Mont-Rigi. Le littoral connaît quelques bonnes cotes aussi (Blankenberge 17 mm, Coxyde 11 mm), mais qui sont liées, elles, à des précipitations qui tomberont la nuit. Les températures maximales : 14 à 16°C, localement 17°C en plaine, 10 à 11°C sur les hauteurs. 16 septembre 2017 Une occlusion reste traîner près du littoral avec, là, un temps fort gris avec un altostratus au départ épais, accompagné de pluie, en dessous duquel défile un mix de cumulus et de stratocumulus. Les cumulus, parfois, sont suffisamment développés pour aussi générer des précipitations, cette fois-ci sous forme d’averses. L’après-midi, les précipitations cessent, les cumulus se résorbent jusqu’au stade humilis et l’altostratus s’effiloche parfois en petites éclaircies. Ailleurs dans le pays, le temps est meilleur avec éclaircies accompagnés d’altocumulus/stratocumulus et de quelques gros cirrus le matin (et du brouillard dans le sud du pays), avant la formation de nombreux cumulus sur fond de ciel bleu. Quelques-uns de ces cumulus se développent en cumulonimbus avec des averses et, très localement, un coup de tonnerre. De la grêle est aussi signalée ici et là. Les températures matinales sont parfois fort basses pour la saison. À Elsenborn, on frôle le gel avec 0,1°C, tandis que Bièvre descend jusqu’à 1,2°C. En Gaume, Buzenol note 2,5°C et Aubange, 3,2°C. Sur le nord et l’ouest du pays, sous les nuages, les minima ne descendent pas en dessous de 8 à 9°C. Les maxima, trop faibles pour la saison aussi, oscillent entre 13 et 17°C en plaine (en fonction de l’insolation) et autour de 12-13°C sur les hauteurs. 17 septembre 2017 L’occlusion côtière de la veille continue à s’attarder dans la région en matinée, cette fois-ci à quelques dizaines de kilomètres au large. Cette occlusion est instable, alimentée d’une part par les eaux (relativement) chaudes du sud de la Mer du Nord et d’autre part par une convergence entre la brise de terre de sud, puis sud-sud-ouest et un vent d’ouest à sud-ouest en mer, s’orientant plus tard à l’ouest-nord-ouest. En cours de journée, les vents s’orientent à l’ouest-nord-ouest également au littoral, la convergence et les différences thermiques disparaissent et la perturbation se désagrège. Malgré cela, le temps au littoral est assez beau avec parfois de gros cirrus. Les nuages d’instabilité au-dessus de la mer sont cependant visibles de loin. Webcam IRM – Zeebruges – 17 septembre 2017 à 09h45 En après-midi, on ne voit plus que de l’instabilité résiduelle sur la mer. À l’intérieur des terres, le temps est beau en matinée et instable l’après-midi avec des averses parfois orageuses principalement sur la moitié sud du pays. Après un ciel serein ou presque (ici et là quelques cirrus et quelques altocumulus), les premiers cumulus se forment en fin de matinée, puis se développent en cours d’après-midi, soit en mediocris/congestus avec petite tendance à l’étalement, soit en cumulonimbus. Très localement, ces cumulonimbus provoquent de véritables intempéries, comme par exemple à Thuin, où la grêle tombée au sol blanchit temporairement le paysage (vers 15h40). Source : RTL Info Ajoutons enfin qu’en Gaume, le brouillard est assez coriace en matinée. Les températures minimales sont aussi fort basses dans cette région, avec 2,1°C à Buzenol et 2,0°C à Aubange. Ailleurs, la situation est variable avec une nuit tantôt plus froide, tantôt moins froide que la précédente. Elsenborn ne descend qu’à 4,3°C tandis que Gouvy enregistre 2,0°C. Le nord et le nord-est du pays connaissent aussi des températures froides pour la saison et pour leur situation géographique : Genk 2,9°C ; Deurne 4,1°C ; Retie 4,1°C ; Stabroek 4,3°C ; Sint-Katelijne-Waver 4,8°C. Les températures maximales atteignent 16°C au littoral, 16 à 18°C en plaine et 12 à 13°C sur les hauteurs. En Gaume, les températures restent fort fraîches avec 14 à 15°C au meilleur moment de la journée. 18 septembre 2017 Des hautes pressions près de l’Irlande tentent d’influencer la météo de nos régions, mais n’y arrivent pas. Une petite mais virulente dépression se creuse sur les Pays-Bas et entraîne même une aggravation du temps. On le remarquera bien dans les pluviomètres d’ailleurs, surtout à l’ouest du pays. Quelques données : Blankenberge : 34 mm Coxyde : 28 mm Wingene : 26 mm Passendaele : 26 mm Izegem : 21 mm Middelkerke : 18 mm Beitem : 18 mm La présence de plusieurs perturbations post-frontales entraîne pour notre littoral un temps à la fois gris et instable. En effet, les nuages d’instabilité, puisant leur énergie dans l’eau (assez) chaude de la Mer du Nord, se développent en dessous d’un voile nuageux formé par des altostratus, parfois fort épais. Malgré cela, la convection est suffisamment forte pour générer des orages, orages formés en mer qui pénètrent ensuite dans l’intérieur des terres. Webcam IRM – Zeebruges – 18 septembre 2017 à 10h20 Le reste du pays, après un peu de grisaille matinale, connaît un temps plus « classiquement » instable, avec cumulus et cumulonimbus au sein d’éclaircies, avec aussi quelques stratocumulus d’étalement. De l’activité orageuse se développe en se déplaçant du nord-ouest au sud-est. Mais il s’agit d’orages ponctuels, faisant partie de la frange orientale d’une zone orageuse nettement plus organisée sur la France. La Gaume, cette-ci, reste même plus ou moins à l’abri, avec du temps presque anticyclonique. On y note en effet du brouillard matinal, se transformant en stratus puis stratocumulus avant l’apparition des cumulus de l’après-midi avec des éclaircies. Ces cumulus sont toutefois trop nombreux et trop développés pour qu’on puisse vraiment parler de beau temps. Les températures restent fort fraîches, comprises entre 13 et 16°C en plaine et autour de 10-11°C sur les hauts plateaux. À suivre....
  24. cumulonimbus

    Automne 2017

    Déjà trois petits jours (11, 12 et 13 septembre) analysés. Le reste suivra bientôt. 11 septembre 2017 Notre pays se trouve sous l’influence de courants maritimes post-frontaux frais et, surtout à l’ouest du pays, aussi instables. La région côtière connaît donc un temps particulièrement variable, avec des cumulonimbus à la base parfois fort sombre, porteurs d’averses parfois orageuses, mais aussi avec des éclaircies marquées, accompagnées de cumulus. On observe aussi quelques bonnes rafales de vent, avec 72 km/h à Zeebruges. C’est aussi au littoral et, plus encore, dans les régions situées à quelques 50 kilomètres de la mer, que les précipitations sont les plus abondantes, avec par exemple 15 mm à Sint-Katelijne-Waver, 14 mm à Armentières (FR), 13 mm à Essen, 12 mm à Anvers et 11 mm à Kallo. À la côte même, on mesure 10 mm à Middelkerke. Plus loin à l’intérieur des terres, même si les cumulonimbus sont encore bien présents, on note une certaine tendance à l’étalement et une instabilité moindre. Mais le vent est bien présent aussi, avec des rafales jusqu’à 60 km/h, voire un peu plus. Les températures : 12 à 13°C sur les hauteurs, 16 à 17°C sur les hauteurs. Un peu moins frais aux endroits abrités, comme par exemple à Angleur (18,7°C). En soirée, de nouveaux orages, formés en mer, affectent notre littoral avant de mourir sur la Flandre Occidentale. 12 septembre 2017 Les courants maritimes instables continuent à affecter le temps sur nos régions. Cette fois-ci, les averses concernent tout le pays, avec un maximum sur le nord-ouest en fin de matinée et vers midi, et un maximum sur le sud-est durant l’après-midi. Le littoral par contre est grandement épargné par les averses. Là, le temps est assez beau avec de nombreux cumulus, souvent mediocris, parfois congestus. L’après-midi, les cumulus se résorbent et se raréfient, avec de très belles éclaircies. L’intérieur des terres connaît un ciel d’instabilité typique avec éclaircies et averses parfois orageuses (cumulus et cumulonimbus, après disparition des stratocumulus et cumulus fractus matinaux). Les précipitations, comme toujours par ce type de situation, sont fort variables d’un endroit à l’autre. Les plus forts totaux sont relevés à Bièvre (18 mm), Neufchâteau (17 mm), Chiny-Pin (14 mm) et Bree (13 mm). Les températures : 12 à 14°C sur les hauteurs, 17 à 19°C en plaine. 13 septembre 2017 Une perturbation frontale traverse le pays. Le front froid, par la suite, reste traîner juste au sud du pays en ondulant. La pointe de l’ondulation passera en soirée et la nuit au-dessus de la Gaume en y générant beaucoup de précipitations. Source : KNMI Le temps est donc particulièrement gris sur le sud du pays, avec d’abord du nimbostratus, puis un altostratus opacus en dessous duquel défilent des stratocumulus, puis des cumulus (avec très bonne visibilité). En fin d’après-midi, retour des nimbostratus pluvieux. Les précipitations (sur 24 h) sont assez conséquentes, avec 33 mm à Virton, 24 mm à Torgny, 22 mm à Bièvre, Bertrix et à Chiny (Pin), et 20 mm à Bastogne et à Rossignol. Ailleurs dans le pays, après des pluies matinales, on observe un temps faiblement variable avec cumulus fractus évoluant vers des cumulus plus conséquents. Parfois ils se développent en petites averses, parfois ils tendent plutôt vers l’étalement. Au-dessus, un voile d’altitude, qui devient de plus en plus épais au fur et à mesure qu’on se dirige vers le sud. Plus au nord par contre (et ce, dès le centre du pays), les éclaircies sont très belles entre les nuages convectifs. Le littoral connaît même du beau temps avec des cumulus. L’après-midi, ces cumulus se résorbent complètement au-dessus de la côte, mais au large on voit nettement des cumulonimbus se détachant sur un ciel très bleu. Webcam IRM – Zeebruges – 13 septembre 2017 à 15h50 Ces nuages appartiennent à une ligne d’averse au large qui, pendant plusieurs heures, ne bouge pratiquement pas. Source : IRM Cette formation fait penser à la convergence côtière, quelque peu décalée vers le large. Pourtant, une analyse approfondie montre qu’il n’en est rien. Aucune convergence des vents n’est détectable au large des côtes belge et néerlandaise. La cause est à rechercher beaucoup plus haut dans l’atmosphère. En effet, un jet-stream hyper-puissant, bien modélisé par UKMO, crée l’aspiration nécessaire pour former cette ligne d’averses. Les températures : 17-19°C en plaine, 13-14°C sur les hauteurs.
  25. cumulonimbus

    Automne 2017

    Quelques bonnes précipitations dans le sud du pays. Une ondulation dans le front a provoqué quelques bonnes précipitations dans le sud du pays en cette nuit du 13 au 14 septembre 2017. Quelques chiffres (sur 24 heures) : Virton : 33 mm Torgny : 24 mm Bertrix : 22 mm Chiny (Pin): 22 mm Bastogne: 20 mm Rossignol: 20 mm Plus au sud en France (department de la Moselle), les précipitations ont été plus importantes encore avec par exemple 37 mm à Semérange-Erzange. On est pourtant loin des pluies diluviennes qu’a connues une partie de notre pays les 13 et 14 septembre 1998, dans le nord-est (une zone s’étendant depuis la région anversoise jusqu’au plateau des Hautes-Fagnes), cette fois-là en raison d’un retour d’occlusion. On notera les 146,8 mm tombés à Wijnegem (Anvers) sur 24 heures, la deuxième valeur la plus haute jamais enregistrées, toutes stations confondues, depuis 1950. Le record revient à Botrange avec 156 mm le 10 octobre 1982. On notera encore, en 1998, les 126,0 mm de Rillaar, les 120,2 mm de Liège-Monsin et les 101,0 mm de Stabroek. À Rillaar, la cote de 126,0 mm a encore été suivie de 50,9 mm tombés le lendemain ! Ces précipitations, tombant essentiellement en fin d’après-midi et dans la soirée du 3 septembre, et dans la nuit du 13 au 14 septembre ont pris des allures particulièrement dantesques. D’abord une fine pluie continue, puis de plus en plus fort, jusqu’à atteindre un paroxysme le matin du 14, avec en plus quelques bonnes rafales de vent. Une analyse plus complète de la journée d’hier sera faite lors de l’analyse de la 2e décade de septembre.
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