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cumulonimbus

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  1. cumulonimbus

    Automne 2017

    Une première décade de septembre bien belge. 1er septembre 2017 Les hautes pressions qui tendaient déjà de s’imposer la veille (31 août) retentent leur chance en ce 1er septembre, mais n’obtiennent qu’un succès limité. Avec un positionnement à l’ouest par rapport à nos régions, l’air acheminé reste frais. En plus, des lignes d’instabilité génèrent encore des averses. En matinée, le temps est beau, avec quelques bancs d’altocumulus (dans le sud du pays, aussi stratocumulus), puis des cumulus se forment assez rapidement et se développent en cumulonimbus porteurs d’averses, parfois orageuses, dès le début de l’après-midi. Au littoral, les cumulonimbus sont visibles au-dessus de la mer dès le matin, en journée par contre, l’activité convective y reste plus limitée (mais concentration orageuse en milieu de journée à quelques kilomètres à l’intérieur des terres). Webcam IRM – Zeebruges – 1 septembre 2017 à 7h45 La nuit suivante (du 1 au 2), des orages affecteront le littoral et l’ouest du pays. Les températures maximales : autour de 20°C en plaine et dans les vallées, près de 16°C sur les hauteurs. Les averses, comme d’habitude, donnent des précipitations très irrégulières. Certaines stations restent à 0 mm, d’autres affichent de beaux totaux, comme Mons (19 mm), Essen (18 mm), Middelkerke (15 mm, tombés lors des orages nocturnes), Fontaine (15 mm), Chanly (15 mm), Neufvilles (14 mm). 2 septembre 2017 Une dorsale anticyclonique reste à l’ouest de nos régions, avec persistance des courants frais. En début de journée, le littoral subit encore des orages, tandis que de nouveaux orages éclatent à l’intérieur des terres l’après-midi. La côte ne bénéficie donc d’éclaircies qu’après les orages, avec souvent encore de belles structures convectives visibles, notamment au-dessus de la mer, en matinée. Webcam IRM – Zeebruges – 2 septembre 2017 à 10h10 Puis le temps devient beau l’après-midi avec quelques cumulus humilis. À l’intérieur des terres, le temps a l’air anticyclonique le matin, avec brumes et brouillards, mais devient instable ensuite avec cumulus et cumulonimbus, mais aussi de larges éclaircies. Outre les orages, les précipitations sont ici et là assez intenses, avec 21 mm à Buzenol, 17 mm à Vaux-sur-Chèvremont et 13 mm à Étalle. Les températures : 19 à 21°C en plaine (18°C au littoral) et 14 à 16°C sur les hauteurs. 3 septembre 2017 L’anticyclone gagne enfin en influence. Mais la première conséquence est une nuit fort froide par endroit, sous les éclaircies. À Elsenborn, la température descend jusqu’à 0,8°C, tandis que Gouvy mesure 3,6°C et Bièvre, 3,7°C. Après quelques bancs de brouillard, le ciel est serein ou peu nuageux (cirrus) en matinée, puis des cumulus se développent, ne dépassant plus le stade mediocris (rarement congestus) avec un peu d’étalement. Un voile de cirrus/cirrostratus apparaît également en après-midi. Les températures, en journée, ne subissent pas de grands changements, avec 19 à 21°C en plaine et 16 à 18°C sur les hauteurs. 4 septembre 2017 L’anticyclone, désormais à l’est de nos régions, n’a même pas le temps de nous envoyer de l’air plus doux. Il s’affaiblit et déjà, une occlusion affecte le temps sur notre pays. Les températures maximales restent donc quasi inchangées par rapport à la veille, avec 19 à 21°C en plaine et 15 à 16°C sur les hauteurs. Le temps est très nuageux avec altocumulus épais le matin, suivis d’altostratus débouchant sur un temps faiblement pluvieux. Sur l’est et le sud du pays, temporairement aussi quelques cumulus plats, à la limite du stratocumulus. 5 septembre 2017 Après l’occlusion, un front chaud, suivi d’un large secteur chaud, détermine le temps sur nos régions. Les températures montent donc, mais l’air reste humide. Les valeurs maximales sont de 20-21°C au littoral et sur les hauteurs, et de 22-24°C en plaine. Localement, il fait un peu plus chaud, avec 25,9°C à Angleur, et 25,2°C à Gorsem et à Hastière. Le temps est cependant très nuageux, avec altocumulus/stratocumulus doublés de cumulus, et quelques éclaircies seulement. Sur le sud et l’est du pays, les éclaircies sont un peu meilleures. Ici et là, on note aussi un peu de pluie ou de faibles averses (cumulus un peu plus développés). 6 septembre 2017 Après le passage d’un front froid, notre pays se retrouve à nouveau dans de l’air maritime frais. Après les pluies du matin, on observe des éclaircies avec des fractus, puis des cumulus qui, rapidement, coexistent avec des stratocumulus. Il n’y a plus que quelques éclaircies. Un peu d’instabilité résiduelle donne ici et là quelques faibles averses. Les températures : 18 à 19°C, voire un petit 20°C en plaine et dans les vallées, 14 à 15°C sur les hauteurs. 7 septembre 2017 Notre pays reste dans un flux d’ouest faiblement perturbé. Le temps est nuageux à très nuageux, temporairement couvert. Le matin, on note des bancs d’altocumulus étendus, avec des voiles d’altitude. Après la formation temporaire de quelques cumulus à la mi-journée, le temps devient très gris avec principalement des altocumulus/stratocumulus, et encore quelques petits cumulus. Au littoral, quelques éclaircies plus larges en début d’après-midi. Les températures : 17-19°C en plaine, 14-15°C sur les hauteurs. 8 septembre 2017 Un front ondulant sur notre pays est responsable d’une journée très pluvieuse et très fraîche. Le temps est couvert avec pluies et bruines sur tout le pays, nimbostratus accompagné de fractus. Le matin, parfois altostratus/altocumulus avant les pluies. Dans le sud, aussi temporairement ciel couvert de stratocumulus (assez nettement dessinés) entre les périodes de pluie. Les températures : 16-17°C en plaine, 12-13°C sur les hauteurs. Cette fraîcheur est rendue plus désagréable encore par la pluie et un vent bien présent. Les totaux de précipitations sur 24 heures sont souvent fort importants. Voici quelques chiffres : Fraiture : 47 mm Bertrix : 37 mm Lierneux : 36 mm Bovigny : 30 mm Beausaint : 30 mm Dourbes : 30 mm Neufchâteau : 30 mm Mont-Rigi : 29 mm Chanly : 28 mm Buzenol : 28 mm Hastière : 27 mm Tollembeek : 26 mm Winenne : 25 mm Blankenberge : 25 mm 9 septembre 2017 Nous voilà dans une traîne active à l’arrière du front, avec de nombreuses averses, parfois agrémentées d’un coup de tonnerre. Après un début encore pluvieux, la journée nous offre un ciel d’alternance avec cumulus, cumulonimbus et éclaircies et, accessoirement, les typiques altocumulus et stratocumulus cumulogenitus. Certaines cellules sont suffisamment développées que pour former un petit arcus. Webcam IRM – Uccle – 9 septembre 2017 à 15h45 Au littoral, amélioration nette du temps l’après-midi, avec ciel bleu et cumulus. Les températures maximales en Basse et Moyenne Belgique : 15 à 18°C en fonction de la durée des éclaircies, mais 13-14°C sous les averses (l’après-midi), localement même 11-12°C. En Haute Belgique, maxima de 13 à 14°C (mais près de 10°C sous les averses). Malgré la fréquence des averses, les totaux de précipitations restent encore assez modestes, avec un maximum de 16 mm à Gembloux. 10 septembre 2017 Une accalmie avant une nouvelle perturbation nous donne un temps assez beau mais frais, avec stratus fractus le matin (localement aussi brouillard), formant ensuite temporairement des stratus/stratocumulus continus, puis éclaircies avec cumulus. Le soir, cirrus et altocumulus à l’approche de la nouvelle perturbation. Au littoral, très beau temps toute la matinée, mais avec cumulus développés visibles sur la mer. L’après-midi, arrivée plus rapide des nuages de la perturbation, avec cumulus (résiduels), stratocumulus et voile d’altitude. Les températures : 17 à 19°C en plaine, 16-17°C au centre et 12-13°C sur les hauteurs. La nuit suivante, pluie et, dans la région côtière, un peu d’activité orageuse en fin de soirée, avec rafales de vent (68 km/h à Zeebruges et 65 km/h à Middelkerke). À l’intérieur des terres, à l’approche de la perturbation, des rafales sont observées aussi, comme par exemple à Uccle avec 65 km/h. À suivre…
  2. cumulonimbus

    Automne 2017

    Les températures sont très basses pour la saison en Belgique aussi. Beauvechain connaît déjà 4 gelées permanentes consécutives, du 3 au 6 novembre, avec un maximum de –3,0°C le 3. À Uccle, le maximum de –2,3°C le 3 est tout à fait exceptionnel aussi et constitue la gelée permanente la plus précoce jamais enregistrée. De façon générale en plaine, les maxima ne dépassent jamais 3°C entre le 2 et le 8 novembre, soit une semaine entière. Le 8 toutefois est une journée à inversion thermique, avec des températures (un peu) moins froides en Moyenne et Haute Belgique qu'en plaine. La nuit cependant, en l'absence de fort rayonnement, les températures sont froides mais pas (vraiment) extrêmes, avec –5 à –6°C pendant plusieurs nuits consécutives en de très nombreux endroits de Basse et Moyenne Belgique, et de –8 à un petit –10°C dans les Hautes-Fagnes (Mont-Rigi : –9,6°C le3).
  3. cumulonimbus

    Automne 2017

    Malheureusement, il existe peu de renseignements sur cet épisode neigeux. La "Revue climatologique mensuelle" de novembre 1980 de "Ciel et Terre" mentionne ceci : « Pour le reste, des chutes de neige ont été observées dans le pays de un à sept jours : à Uccle, la neige a persisté sur le sol sous forme de traces le 28 et le 29, tandis qu'à Mont Rigi et à Botrange des enneigements se sont produits du 6 au 8, du 12 au 14 et du 27 au 30. À la fin du mois, la couche de neige atteignait une épaisseur de l'ordre de 40 cm. » Dans les observations synoptiques, des chutes de neige (faibles) sont attestées dans la nuit du 6 au 7 novembre 1980. Comme les températures sont le plus souvent proches de 0°C voire légèrement inférieures, un enneigement a dû se produire. Pour ma part, je me souviens d'une mince couche de neige tôt le matin le 7 novembre à Forest (donc tout près d'Uccle), qui a rapidement fondu avec les températures remontant par la suite. Comme les relevés climatologiques d'enneigement se font le matin à 8 heures à Uccle, cette couche de neige n'a plus été signalée. Malheureusement, on ne la retrouve pas non plus dans les observations synoptiques, alors qu'elle aurait dû y être mentionnée sur au moins 1 à 2 observations trihoraires. En fin de mois par contre, le synoptique relève à plusieurs reprise une mince couche le 28 et 3 cm le matin du 29 (la présence de cette neige étant irrégulière, les relevés climatologiques de 8 heures ne captent que des traces). En début décembre, on note des enneigements irréguliers entre le 3 et le 6 décembre (max : 5 cm le matin du 4) et un enneigement plus stable du 7 au 10 décembre (max 6 cm) et des traces le 11. Aussi ailleurs, les enneigements ont été plus importants à la fin du mois de novembre et au début décembre (souvent une neige lourde, fondant puis se renouvelant à l'arrivée d'autres averses). À Bierset, après des traces au sol les 6 et 7 novembre, on mesure 12 cm de neige entre le 29 novembre à 19h et le 30 novembre à 7h, neige qui persistera au moins en partie jusqu'au 5 décembre le soir (nouveau maximum de 10 cm le 5 décembre) avant un nouvel enneigement du 7 au 11 décembre. À Beauvechain, des traces de neige au sol sont attestées les 3, 6 et 7 novembre. Par contre en fin de mois, la neige n'y dépassera pas 2 cm le 28, tandis qu'un nouvel enneigement y apparaîtra du 4 au 5 décembre, par températures souvent légèrement positives (neige lourde, maximum 5 cm) avant un autre enneigement encore, plus mince mais par temps plus froid du 7 au 9 décembre. À Zaventem, aucun enneigement n'est attesté en ce mois de novembre, et juste un petit en début décembre. À Gosselies, la neige atteint 4 cm à la fin du mois de novembre, et 8 cm en début décembre. À Kleine Brogel, un petit centimètre de neige a été signalé le soir du 6 novembre, tandis qu'à Chièvres, des traces sont notées le 7 novembre. À Florennes, c'est du verglas qui est signalé le 7 novembre. On note 8 cm le 29 novembre avec une période neigeuse du 28 novembre au 11 décembre et un maximum de décembre de 14 cm les 4 et 5.
  4. cumulonimbus

    Été 2017

    Et voilà le petit dernier de l'été. 31 août 2017 Un anticyclone formé sur l’Atlantique Nord nous envoie des courants de nord-ouest avec de l’air très frais pour la saison. La descente vers le sud du noyau fait lentement basculer les vents vers l’ouest. Le temps se remet assez rapidement au beau. Après un ciel couvert et pluvieux en début de matinée avec nimbostratus, des éclaircies se profilent, et se partagent le ciel avec des cumulus (fractus au début) et quelques bancs d’altocumulus/stratocumulus. Une ligne post-frontale régénère cependant de l’instabilité avec des averses, d’abord sur l’ouest du pays en après-midi, puis sur le centre et l’est en soirée. Au littoral, les éclaircies sont présentes dès le matin ; sur l’est du pays, il faut attendre la mi-journée. Sur le sud du pays, les éclaircies arrivent plus tard encore, avec d’impressionnants rouleaux de stratocumulus en fin de matinée, ne se disloquant qu’assez lentement en après-midi. Webcam RL (Radioamateurs du Luxembourg) – Rodange – 31 août 2017 à 10h50 Les températures : 19 à 20°C en plaine, 15 à 16°C sur les hauteurs. Ici et là encore 22°C (Kruishoutem : 22,1°C ; Hastière : 22,0°C).
  5. cumulonimbus

    Été 2017

    L’été est en avance cette année, et le fil de discussion sur l’été 2017 le sera un peu aussi. En ce 27 mai 2017 à 17 heures, la température atteint 30,3°C à Melle ; 30,8°C à Bierset ; 30,9°C à Uccle ; 31,0°C à Deurne ; 31,4°C à Diepenbeek et 32,2°C à Kleine Brogel, pour ne citer que les observations immédiatement disponibles sur le site de l’IRM. Ce n’est pas sans rappeler la fin mai de l’année 1944. Et pour ne pas changer nos habitudes, nous allons entamer la nouvelle saison par un petit retour dans le passé. Juin 1944, les pluies débarquent. Les alliés aussi Juin 1944 a été franchement un mauvais mois d’été, et pourtant peu avant, à la fin du mois de mai, une vague de chaleur d’une rare amplitude pour la saison avait touché la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le sud de l’Angleterre. Le 30 mai par exemple, sous un grand soleil, la température atteignait 32°C à Uccle, 35°C à Gerdingen-Bree, 32°C à Denée-Maredsous, 33°C à Paris-Montsouris, 32°C à Aix-la-Chapelle et 32°C à Maastricht. La veille, les températures étaient déjà du même ordre de grandeur et là, l’Angleterre en profitait un max aussi, avec 33°C à Londres et 31°C à Oxford. Globalement et à saison égale, seul 1922 avait encore fait un tout petit peu mieux, tandis que 2005 allait faire un tout petit peu moins bien. Pour 2017, attendons de voir. Mais le 31 mai 1944 déjà, des averses souvent orageuses mirent fin à cet épisode de chaleur, tandis qu’au début du mois de juin, les zones de pluie atlantiques, liées aux perturbations frontales dans un flux zonal, allaient défiler les unes après les autres. Mais avant de détailler les jours qui ont précédé le débarquement et le débarquement lui-même, voyons sous quelles conditions se faisait la météo en ces temps de guerre. Les cartes météo de l’époque Ci-dessous, deux cartes météorologiques de la situation du 6 juin 1944, la première est allemande et la seconde, anglaise. « Tout savoir sur la météo, le climat et Météo-France » « Tout savoir sur la météo, le climat et Météo-France » La première chose qui frappe peut-être aux yeux, c’est que sur la première carte, il y a plein de données sur l’Europe continentale, dont l’Allemagne et la France occupée (et rien sur les Îles Britanniques), alors que sur la seconde, il y a plein de données aussi, mais seulement sur les Îles Britanniques et l’Islande (et rien sur le continent). C’est normal. En temps de guerre, on ne s’échange pas d’informations entre ennemis. Par chance, si on peut le dire ainsi, il y avait aussi les espions, qui livraient les informations des ennemis et, surtout, qui étaient capables de les décrypter. C’est ainsi qu’en réalité, les alliés étaient parfaitement au courant des cartes et des prévisions allemandes, tout comme les Allemands étaient parfaitement au courant de celles des alliés. Cependant, il n’allait pas de soi d’avoir toutes les infos à tout moment. Si nous comparons ces deux cartes, nous voyons que le patron général est fort proche sur les deux cartes, mais que la position des fronts était bien plus difficile à évaluer, fautes de données. À cela s’ajoute que la météo de l’époque ne disposait de toute façon pas des moyens que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, les images numériques et les images satellitaires étaient tout simplement inexistantes (et allaient le rester encore plusieurs décennies durant). Tout reposait donc sur les épaules du météorologue, qui se devait d’interpréter les données qu’il recevait et, à partir de là, de dessiner à la main une carte météorologique en essayant de rester le plus près possible de la réalité. Comme nous allons le voir, chaque météorologue avait sa propre idée là-dessus et les prévisions divergeaient parfois à un point tel qu’on pouvait véritablement parler de coup de poker. En d’autres termes, tout le débarquement a été un coup de poker qui, par chance, a réussi. Maintenant, que fallait-il prévoir pour que le débarquement réussisse. Les deux premières conditions étaient astronomiques et donc faciles à prévoir : - Une nuit de pleine lune ou de quasi-pleine lune (lune gibbeuse presque pleine) - Une marée à mi-hauteur à l’aube et basse au lever du soleil (afin de distinguer les mines et obstacles posés par les Allemands sur les plages) Les autres conditions étaient purement météorologiques et beaucoup plus difficiles de prévoir à l’époque : - Un ciel serein ou peu nuageux (pour les bombardements préalables) - Un vent faible (pour le parachutage des hommes) - Peu de vagues à proximité des côtes (pour le débarquement proprement-dit) À partir des éléments astronomiques, le général Eisenhower (celui-là même qui allait devenir Président des États-Unis en 1953) a pu fixer, dès le 17 mai, la date du débarquement au 5 juin 1944. Il était alors prévu d’installer un service météorologique à Portsmouth dès la fin mai pour suivre l’évolution atmosphérique au jour le jour. En fait, le 5 juin appartenait à une « fenêtre » de 3 jours (du 5 au 7 juin) où les conditions de lune et de marées étaient bonnes. Après cela, il existait encore une seconde fenêtre où les marées seraient favorables, mais avec la lune en moins, autour du 19 juin. Il faut savoir qu’en 1944, la date de la pleine lune était le 6 juin, ce qui signifie que le 19 juin était fatalement proche de la nouvelle lune (donc lune invisible). Avec tous ses éléments, et l’équipe de météorologues en place à Portsmouth, nous allons retracer la météo au jour le jour depuis le 29 mai. Lundi 29 mai 1944 Comme déjà mentionné plus haut, le 29 mai 1944 est une journée chaude et ensoleillée. En Angleterre, le pic de la chaleur est atteint ce jour-là, alors qu’en Belgique et aux Pays-Bas, la journée la plus chaude sera réservée pour le lendemain. En effet, un anticyclone s’étend du sud de la Scandinavie à la Pologne et nous envoie des courants d’est à sud-est chauds et secs. Une perturbation frontale (secteur chaud très ouvert) ne concerne que le nord de l’Écosse. Dans le sud de l’Angleterre, à l’intérieur des terres (même à peu de distance de la mer), le thermomètre grimpe souvent jusqu’à 32, voire 33°C, ce qui est vraiment exceptionnel pour la saison. Le long de la côte sud par contre, le climat est délicieux en ce 29 mai. À Portsmouth, la température maximale atteint certes d’abord 28°C, mais dès l’après-midi, sous une faible brise de mer de sud (1 à 2 Beaufort), la température se stabilise autour des 25-26°C. Le ciel est lumineux, serein en matinée puis garni de cumulus humilis, avec une petite tendance congestus le soir (vers l’intérieur des terres), et de cirrus assortis de cirrocumulus. Le moral des troupes est au beau fixe aussi, tout comme celui des chefs militaires au QG de Southwick House, situé à quelques kilomètres à peine des côtes un peu à l’est de Portmouth. Chacun a désormais envie d’en découdre au plus vite, afin d’en finir enfin avec cette longue guerre, et le débarquement sera un pas de géant en ce sens. Cependant, quelques doutes planent déjà. D’aucuns avancent qu’après la période de beau temps, la météo pourrait se dégrader entre le 2 et le 4 juin, voire le 5 juin… jour prévu pour le débarquement. Mardi 30 mai 1944 L’anticyclone se décale vers l’Europe centrale et continue d’envoyer des courants très chauds sur l’Allemagne, la France et le Benelux. En Angleterre, quelques infiltrations maritimes sont responsables de températures un brin plus basses. À Portsmouth, le maximum atteint à nouveau 28°C, mais les températures baissent l’après-midi sous l’influence d’un vent un peu plus fort, d’abord de sud, puis de sud-ouest. S’il fait encore un bon 25°C en début d’après-midi, la température n’atteint plus que 22°C en fin d’après-midi. En contrepartie, il n’y a plus de cumulus, le ciel est serein à quelques cirrus près, et l’un ou l’autre altocumulus castellanus. Sur le plan des prévisions, rien ne bouge… Mercredi 31 mai 1944 L’anticyclone continental perd définitivement son influence sur l’Europe du nord-ouest, tandis qu’un nouvel anticyclone, maritime, se forme au nord de l’Atlantique avec une crête jusqu’à la Mer du Nord. En Belgique, cela se traduit par des averses, parfois intenses et/ou orageuses et une baisse de la température. En Angleterre, le temps reste agréable, quoique plus nuageux, avec des températures de 22 à 26°C. À Portsmouth, après un maximum de 22°C, une petite fraîcheur gagne les côtes l’après-midi, avec 18°C sous un vent de 2 à 3 Beaufort de sud-est. Mais il ne fait pas mauvais. Après la dissipation des stratocumulus matinaux, on note des éclaircies accompagnées d’altocumulus, parfois castellanus. Au-dessus de l’intérieur des terres, on note aussi quelques cumulus. Jeudi 1er juin 1944 Une première perturbation frontale traverse l’Angleterre, ainsi que le nord de la France et le Benelux. Partout les températures sont en baisse, avec le retour de la pluie et un soleil peu présent. À Portsmouth cependant, le temps n’est pas encore trop mauvais. Les pluies sont modestes et la température atteint encore 20°C. Mais d’abord, le matin est un peu triste, avec des stratocumulus, un vent humide d’ouest et 14°C au thermomètre. Puis l’après-midi, cela se dégage à nouveau, avec quelques gros cumulus et des bancs d’altocumulus et, sur l’intérieur des terres, aussi des stratocumulus. Le soir, le ciel redevient bleu sur le littoral, seul le vent d’ouest demeure un peu pénétrant. Vendredi 2 juin 1944 À peine une perturbation passée, en voici déjà une autre, s’approchant des côtes irlandaises. Gros rafraîchissement sur l’Angleterre, où les températures n’atteignent les 20°C presque plus nulle part… sauf à Portsmouth où il fait encore 21°C. En plus, grâce aux vents généraux de nord-ouest, la côte sud de l’Angleterre est un peu protégée. Il y fait même presque beau. En effet, les stratocumulus doublés de cumulus qu’on observe le matin se dispersent, faisant place en journée à un ciel serein ou faiblement voilé par des cirrus. Ici et là, on observe encore quelques stratocumulus, parfois cumulogenitus, et quelques cumulus. Tout pour réjouir les troupes et leurs chefs militaires, pourtant chez ces derniers, les mines se font graves. Plus la journée passe et plus les météorologues voient des signes avant-coureurs de très mauvais temps, même s’ils ne sont pas toujours d’accord entre eux. Notamment le colonel James Stagg, chef du service de météorologie, est désormais très pessimiste. Pour le 5 juin, il prévoit un vent violent, une mer déchaînée et des nuages bas, conditions qui rendent un débarquement impossible. De ça, évidemment, le simple soldat n’est plus mis au courant. Il ne lui reste qu’une chose à faire : attendre, encore et encore ! Samedi 3 juin 1944 Un courant on ne peut plus zonal s’est mis en place. L’anticyclone des Açores essaie péniblement d’étendre une crête à l’ouest du Golfe de Gascogne, mais reste trop loin pour protéger l’Europe du nord-ouest. Plusieurs dépressions sont identifiées sur l’Atlantique, dont les noyaux circulent entre 50 et 60 degrés de latitude nord. Un chapelet de perturbations frontales les relient, et toutes sont en route vers le continent européen. Et celle de ce 3 juin se présente comme un front qui coupe littéralement la Grande Bretagne en deux, à peu près à la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse. Cette configuration fait en sorte que les pluies tombent essentiellement sur la moitié nord des Îles Britannique, la moitié sud et plus spécifiquement le sud de l’Angleterre connaissant un temps certes humide et nuageux, mais relativement doux. Le matin, il fait gris et venteux, avec des stratocumulus évoluant en dessous d’une nappe d’altostratus mêlée d’altocumulus, mais en journée les conditions s’améliorent avec stratocumulus s’amincissant et se disloquant tandis que l’altostratus s’effiloche aussi. Le soleil perce donc et avec 21°C à la mi-journée, la sensation de douceur est grande. Le soir, la fraîcheur revient rapidement avec un ciel partiellement nuageux, stratus fractus surmontés d’altocumulus et d’un voile d’altitude (cirrus + cirrostratus). Malgré les conditions semi-clémentes qui persistent sur le sud de l’Angleterre en dépit des épisodes perturbés ailleurs au Royaume-Uni, les météorologues demeurent très pessimistes. Les vents sont prévus se renforcer jusqu’au moment du passage du front froid, calculé pour le 7 juin. Puis les prévisions changent, avec un front qui pourrait traverser la zone dès le 5. C’est le soir, à 21h30 précisément, que tombe la nouvelle comme un couperet : Eisenhower décide de reporter le débarquement (opération Overlord) au 6 juin ! Dimanche 4 juin 1944 Une dépression, au nord-ouest de l’Irlande et se déplaçant vers les Îles Shetland, est exceptionnellement profonde pour la saison. À l’avant, dans un vaste secteur chaud, elle attire massivement de l’air chaud et humide d’origine tropicale, qui concerne tout le nord-ouest de l’Europe. Mais cette fois-ci, ce n’est pas la côte sud de l’Angleterre qui est privilégiée. C’est du côté est que les températures dépassent aisément les 20°C. Sur le sud, le vent souffle assez fort et se refroidit par le bas en passant sur les eaux froides de la Manche. Le temps est donc désagréable à Portsmouth. Le vent d’ouest-sud-ouest se lève dès le matin, avec pas mal de stratocumulus dans le ciel. Dans les vagues éclaircies, on distingue un voile de cirrostratus, doublés de bancs d’altocumulus. L’après-midi, le vent se renforce encore (jusqu’à 6 Beaufort) en basculant vers le sud-ouest. Le ciel reste nuageux avec un mix de cumulus et de stratocumulus en dessous d’un voile d’altitude (cirrus, cirrostratus, altocumulus). La température maximale atteint 17°C. Le soir, le temps se dégrade fortement, avec une tempête qui arrive à grand fracas et qui fait trembler les vitres du QG à Southwick House. En ce même jour la Normandie, en plein dans le souffle chaud de l’air tropical, flirte avec les 27°C ! Une telle température est aussi observée à Paris, tandis que Bruxelles, un peu entre les deux, affiche 23°C mais avec un assez bon ensoleillement, de l’ordre de 9 heures. Lundi 5 juin 1944 Le Royaume-Uni se retrouve à l’arrière d’un front froid, sous un ciel de traîne (averses et éclaircies) accompagné d’un puissant flux d’ouest commandé par une profonde dépression au nord de l’Écosse. Mais le front froid reste traîner sur le sud de l’Angleterre, sans doute en raison d’une ondulation encore indétectable avec les moyens de l’époque. Mais fait est que le temps sur la Manche est fort différent de celui du reste des Îles Britanniques. À Portsmouth, le temps aurait été plus représentatif pour une fin de mois d’octobre que pour le début d’un mois de juin. Le vent souffle de façon soutenue d’ouest-sud-ouest, avec de fortes rafales sous un ciel très nuageux à couvert avec des stratocumulus, généralement doublés de cumulus dont le développement est parfois suffisant pour générer quelques gouttes de pluie. Au meilleur moment de la journée, il fait à peine 15°C. Les observations de Portland Bill, une péninsule qui s’enfonce loin dans les eaux de la Manche, indiquent déjà que les conditions en mer sont pires encore, avec un ciel tout aussi couvert, une forte humidité et des températures de 12-13°C seulement. Et pourtant, c’est un jour historique. À 4h30 du matin, James Stagg confirme ses prévisions : les conditions ne seront certes pas idéales ; du vent et de la houle, il y en aura, mais une brève accalmie se profile entre deux fronts. Eisenhower ne lui laisse même pas le temps de terminer ses phrases avant de prononcer son célèbre : « Okay, let’s go ! » Le débarquement, c’est certain désormais, se déroulera le lendemain, 6 juin. Mardi 6 juin 1944 Le 6 juin, « les conditions climatiques sont déplorables. Elles compliquent fortement les manœuvres. Dans la nuit, les nuages bas et la mauvaise visibilité entravent les opérations aériennes. Les missions de bombardement des défenses côtières allemandes sont un échec total. La précision des largages laisse aussi à désirer : le vent disperse les parachutistes sur de larges étendues et les planeurs n’atterrissent pas toujours à proximité de leurs objectifs. » (Louis Bodin : « Quand la météo fait de l’histoire »). En Normandie à l’aube, le vent général souffle d’ouest-sud-ouest et les conditions sont parfois très différentes sur mer que sur terre, avec parfois de fortes variations d’un endroit à l’autre le long des côtes. Globalement, on peut dire que le temps est faiblement instable au-dessus de la mer (bien au large) avec formation de cumulus en dessous de nappes étendues de stratocumulus. Sur terre par contre, en raison du refroidissement nocturne, ce sont souvent des stratus bas qui se sont formés en dessous de ces mêmes stratocumulus, stratus réduisant parfois fortement la visibilité. Le long des côtes, les très bonnes visibilités alternent avec de très mauvaises, en fonction du vent, de la présence ou non de stratus et de la présence ou non de précipitations. Certaines eaux côtières (un peu) plus froides favorisent également la formation de stratus. Météo France – Reconstitution à partir des observations allemandes au phare de la Hève (Le Havre) Les températures : 11 à 12°C au-dessus de la mer ainsi que le long des côtes exposées au vent de mer, moins de 10°C, parfois, à l’intérieur des terres. On s’imagine bien l’ambiance : l’humidité, la grisaille, la pluie, les stratus fractus qui courent, et les frissons, la peur au ventre, la guerre et la déprime, l’envie parfois de se tirer une balle dans la tête pour ne pas en recevoir une de l’ennemi… 11 à 12°C, dans un pareil contexte, c’est vraiment froid. « Les soldats sont trempés et gelés jusqu’aux os, malgré leur tenue recouverte d’une cire imperméable » (Louis Bodin : « Quand la météo fait de l’histoire »). En journée, le temps ne s’améliore guère. Jusqu’en fin de matinée, la température reste coincée à 12°C, toujours avec une forte humidité, puis elle grappille péniblement deux petits degrés pour se situer autour de 14°C l’après-midi, mais avec un vent à nouveau fort. Le beau ciel de traîne n’apparaît pas non plus. Des cumulus se forment certes dans toute la région, mais les nappes de stratocumulus et d’altocumulus restent très présentes, sous un vent soutenu qui tourne temporairement à l’ouest. Le front ne s’évacue pas vraiment. Peut-être ondule-t-il même, en restant très près de la Normandie (probablement juste au sud). Et ailleurs en Europe, quel temps fait-il ? Aux Pays-Bas, le ciel est nuageux à très nuageux avec des pluies et des températures maximales de 12 à 13°C en bord de mer et au mieux 14 à 15°C à l’intérieur. C’est donc dans une ambiance bien peu estivale qu’Anne Frank suit à la radio, pleine d’espoir dans son « annexe » secrète (« het achterhuis »), les péripéties du débarquement. « Chère Kitty, écrivait-elle dans son journal, aujourd’hui, D-Day a dit la B.B.C. à midi, et pour cause : This is The day, le débarquement a commencé ! » La Belgique, également occupée, connaît aussi de bien piètres conditions météorologiques : nuages et pluie, quelques éclaircies et un maximum peinant à atteindre 15°C à Uccle. Et l’Allemagne elle-même n’est pas mieux lotie avec, vers le sud et vers l’est, juste quelques petits degrés en plus. Piètre consolation dans des villes qui, pour la plupart, sont déjà détruites par les bombardements successifs. La fraîcheur descend même jusqu’aux Alpes et Pyrénées, seuls les pays méditerranéens connaissent leur habituelle chaleur estivale. Conclusion Un débarquement d’une telle ampleur, bien sûr, ne se prépare pas en quelques jours. D’où la peur que cela « foire » à cause de la météo, peur qui vient évidemment s’ajouter à la peur générale, celle de se « faire avoir » par les Allemands. On n’avait pas trop le choix des dates. Il était impossible de maintenir longtemps la désinformation des troupes ennemies, en leur faisant croire que le débarquement était en préparation ailleurs. Reporter le débarquement au 19 juin, seconde fenêtre possible, était suicidaire, d’autant plus que les conditions astronomiques (lune) étaient de toute façon moins bonnes autour du 19 juin. En outre, l’histoire allait nous apprendre que les conditions météo autour du 19 juin étaient pire encore que celles du 6 juin. Mais cela n’a évidemment pas penché dans la balance des décisions de début juin puisque la prévision des tendances à long terme n’existait pas encore. Dans ce contexte à présent connu, une légende a cependant eu la vie dure : celle des excellentes prévisions météorologiques des alliés, qui leur auraient valu la supériorité sur les Allemands. La réalité est tout autre. C’étaient les Allemands qui avaient les prévisions exactes, et non les Américains. La réussite du débarquement a vraiment été un coup de chance. Le service de météorologie américain, comme le racontera Louis Bodin dans son livre « Quand la météo fait l’histoire », a été une véritable foire d’empoigne. S’appuyant sur des méthodes scientifiques différentes, elles [les équipes de météorologues] n’étaient d’accord sur presque rien et ne supportaient aucun avis contradictoire. Leur rivalité était si forte que, même après la victoire, leur querelle d’ego allait se poursuivre sans perdre de son intensité. » En fin de compte, Stagg parla d’une accalmie entre deux fronts, accalmie qui n’a jamais vraiment eu lieu. Tout au plus observa-t-on un léger faiblissement du vent à l’aube du 6 juin (ce qui permit en contrepartie la formation des stratus à l’intérieur des terres) avant un nouveau renforcement en journée. Le débarquement a d’ailleurs bien failli tourner en catastrophe. Les alliés s’étaient carrément trompés dans leurs prévisions. Pas les Allemands, qui avaient bien prévu la persistance d’un temps exécrable. Et pourtant, c’est peut-être cela, justement, qui aura sauvé le débarquement : la justesse des prévisions allemandes. En effet, Rommel avait parié sur l’impossibilité d’un débarquement dans des conditions pareilles, et s’était même payé le luxe de retourner en Allemagne pour tranquillement fêter l’anniversaire de sa femme. L’effet de surprise, associé aux désordres dans l’armée alliée qui déboussolèrent encore plus les soldats allemand, a certainement contribué plus qu’on ne croit à la victoire des alliés, même si cela ne remet évidemment pas en question les actes d’héroïsme qui ont été accomplis. Selon les historiens, la reconstitution réalisée par Steven Spielberg dans son film « Il faut sauver le soldat Ryan » est l’une des plus réalistes pour montrer ce qu’a vraiment été le débarquement. Steven Spielberg : « Saving Private Ryan » (Il faut sauver le soldat Ryan) Si l’influence de la météo sur les grands événements historiques a maintes fois déjà été mise en avant, l’interprétation qui en a été faite a posteriori prête souvent encore à discussion. Le débarquement, décrit ci-dessus, n’en est qu’un des nombreux exemples. Sources - Bodin, Louis, 2015, Quand la météo fait l’histoire, Éditions Albin Michel - The Daily Weather Report, British Section, 1944, Air Ministry, Meteorological Office, London - Monthly Weather Report of the Meteorological Office, 1944, His Majesty’s Stationary Office, London - Comprendre : « Tout savoir sur la météo, le climat et Météo-France, Météo France - IRM - KNMI - Infoclimat - Météoclimat - Météociel
  6. cumulonimbus

    Été 2017

    16 août 2017 Des hausses de pression à l’arrière du front ramènent rapidement des éclaircies. Le temps est donc assez beau avec des cirrus (parfois aussi cirrostratus), des altocumulus et, dès midi, la formation de cumulus humilis, parfois mediocris. Par endroit, en raison des pluies de la veille, on observe du brouillard le matin, évoluant temporairement en stratus et, dans le sud-est du pays, aussi en stratocumulus jusqu’en fin de matinée. Au littoral, les cumulus ne se forment pas. Les températures : 21°C au littoral, 23-24°C en plaine, 20-21°C sur les hauteurs. En Campine, les 25°C sont localement atteints comme à Koersel avec 25,2°C. 17 août 2017 Un faible système frontal traverse le pays. En journée, le pays entier se retrouve temporairement dans le secteur chaud, tandis que le front froid qui suit se met à onduler et reste traîner sur le centre-sud du pays. En raison du ciel fort nuageux, les températures ne décollent cependant pas, avec des maxima même un peu plus bas que la veille, avec 20-22°C en plaine et 19-20°C sur les hauteurs. Le matin, on observe un mix d’altocumulus et de stratocumulus, avant que les stratocumulus ne deviennent nettement prépondérants. Parfois, on observe un peu de pluie et la présence de quelques fractus. Le sud du pays connaît un temps un peu meilleur, avec des stratocumulus plus discontinus qui, en journée, se doublent de quelques cumulus. Le littoral, quant à lui, se retrouve bien à l’arrière du front froid en après-midi, avec des éclaircies mais aussi un temps plus instable, avec des cumulus (temporairement) plus développés. 18 août 2017 Le front froid finit par s’évacuer vers l’est et nous nous retrouvons dans un flux d’ouest assez dynamique. On retiendra principalement de cette journée une ligne d’averses virulentes, parfois orageuses, formées sur une ancienne occlusion transformée en ligne post-frontale, qui s’est réactivée. Quelques coups de vent sont observés, notamment à Beauvechain (65 km/h) tandis que des dégâts observés à Gingelom au Limbourg (mais non loin de Hannut et de Waremme) laissent deviner le passage d’une tornade et ce, d’une façon quasi certaine. Malgré tout, cela reste encore à vérifier. La vigueur de la cellule de Gingelom est sans doute à attribuer à un puissant jet-stream (au-delà de 100 nœuds) soufflant haut dans l’atmosphère (vers le niveau 200 hPa, à quelques 12 000 mètres d’altitude), qui n’apparaît pas de façon claire dans les différents modèles, souvent calculés pour le niveau 300 hPa. Pour le reste, le temps est couvert en matinée avec un nimbostratus pluvieux, persistant jusqu’en début d’après-midi en province de Liège. Ensuite le temps devient plus instable, avec des cumulus se formant d’abord en dessous d’un voile d’altitude et accompagnés de pas mal de stratocumulus, puis l’apparition d’un véritable ciel d’alternance avec cumulus et cumulonimbus. En Gaume cependant, les éclaircies restent rares. Les températures : 20-21°C en plaine, autour de 17°C sur les hauteurs et seulement 18-19°C en Gaume. Les précipitations (sur 24h) ne sont pas négligeables, avec par exemple 21 mm à Courrière, 18 mm à Gouvy, 15 mm à Dourbes et à Aublain, et 14 mm à Zaventem, à Tollembeek et à Rossignol. 19 août 2017 La Belgique demeure sous l’influence de courants maritimes instables, avec des vents principalement de sud-ouest sur l’est du pays, et d’ouest sur l’ouest du pays. On note donc des éclaircies (avec cumulus) alternant avec des cumulonimbus et des averses. Ici et là, ces averses reprennent même un caractère orageux. Le soir, on note de larges éclaircies, mais parfois aussi des étalements en stratocumulus cumulogenitus. Les températures restent fraîches, avec des maxima de 19-20°C en plaine, localement 21°C sur le centre-ouest du pays, et de 14-15°C sur les hauteurs. Les précipitations sont moindres par rapport à la veille, mais on observe encore 8 mm à Floriffoux et 7 mm à Koekelberg (Bruxelles). 20 août 2017 Un anticyclone centré sur l’extrême ouest de la France nous vaut une sensible amélioration du temps. La journée commence donc sous le soleil, avec quelques bancs de stratocumulus, tandis que des cumulus se forment en fin de matinée, sans dépasser le stade humilis/mediocris. On observe un peu d’étalement en stratocumulus, parfois aussi altocumulus. Au littoral, au-dessus de la mer, les cumulus sont présents dès le matin, mais tendent à se résorber l’après-midi. En raison des éclaircies nocturnes, le matin est frais sur le sud et l’est du pays, avec 6,3°C à Buzenol ; 7,2°C à Saint-Hubert ; 7,4°C à Elsenborn ; 7,5°C à Bièvre et 7,8°C à Aubange. Sur l’ouest et le centre, l’influence maritime est trop forte et les minima ne descendent pas en dessous de 10°C (14°C localement en Flandre, voire 15°C en bord de mer). L’après-midi, sous un vent d’ouest tendant à nord-ouest, les maxima sont modestes avec 19 à 21°C en plaine et 15 à 16°C sur les hauteurs. 21 août 2017 La proximité d’un front chaud nous vaut pas mal de nuages. Comme l’air chaud ne nous atteint pas encore et que le soleil, en plus, est peu présent, les maxima restent trop frais pour la saison, avec le plus souvent 20 à 21°C en plaine et 16 à 19°C sur les hauteurs. Ici et là, il faut un peu plus doux, comme par exemple à Essen (22,8°C) et à Koersel (22,1°C). Le ciel est principalement occupé par des stratocumulus, s’élevant et s’amincissant parfois temporairement en gros altocumulus. En dessous, quelques cumulus se forment aussi. Les éclaircies sont timides sur l’ouest et le centre, mais plus présentes sur l’est et le sud, avec là, en contrepartie, davantage de cumulus. 22 août 2017 La situation devient un peu plus complexe. L’anticyclone se scinde en deux noyaux, l’un froid au large de la Norvège, l’autre un peu plus chaud (air à l’origine frais, mais continentalisé) sur l’Autriche. Source : KNMI C’est principalement le noyau froid qui bloque le front chaud dans sa progression, ce qui bloque dans une certaine mesure aussi un creux barométrique présent sur l’ouest de la France. Ceci permet à une langue d’air très chaud, en provenance d’Espagne, d’envahir le sud-ouest et l’ouest de la France. On remarquera notamment les 37,8°C d’Agen-La-Garenne et les 36,2°C de Bergerac. À Bordeaux, la température grimpe rapidement à 34,7°C en début d’après-midi, mais chute ensuite sous l’influence d’un vent assez fort venant de la mer, de l’autre côté d’une ligne de convergence. Chez nous, cela permet au vent de s’orienter à l’est avec une hausse certes discrète des températures et un retour graduel du beau temps. Concrètement, nous observons dans le ciel le matin des stratocumulus pas trop épais, aux contours bien dessinés, qui s’élèvent par la suite pour devenir des altocumulus avant de se dissiper partiellement en laissant apparaître quelques cirrus. Dès la fin de la matinée, quelques petits cumulus se forment à leur tour. Le soir cependant, on note un certain regain des stratocumulus. À la mer, le soleil est plus présent, avec des cirrus et des bancs d’altocumulus plus isolés. Seul le soir, le ciel est plus nuageux. Mais une brise de mer de nord-nord-est, plus tard de nord-est, y empêche les températures de grimper, avec des maxima ne dépassant pas 20-21°C. Sinon on observe le plus souvent 24-25°C en plaine et 21-22°C sur les hauteurs. Le coin le plus chaud : Koersel avec 26,0°C. 23 août 2017 La dépression thermique dans l’air chaud français, en remontant vers le nord, finit par former une véritable ligne de convergence préfrontale. À l’avant de celle-ci, l’air chaud réussit à nous atteindre, même si c’est sous une forme atténuée. À l’arrière, l’air est au contraire très frais, avec un contraste net qui fait en sorte que la ligne de convergence reprend de plus en plus le rôle du front froid. Source : Infoclimat Le temps est assez beau, avec quelques cirrus et des bancs d’altocumulus, souvent floccus et castellanus. Occasionnellement on voit aussi des cirrocumulus parmi les cirrus. Le passage du front froid, quant à lui, se résume à quelques stratocumulus ici et là, et toujours la présence d’altocumulus castellanus. Au littoral, on note aussi un voile de cirrostratus l’après-midi. Les températures maximales : autour de 26°C au littoral, 28-29°C en plaine et 24-25°C sur les hauteurs. La valeur la plus élevée est celle de Chièvres avec 29,5°C. Il serait peut-être intéressant, aussi, de suivre l’évolution de la ligne de convergence à caractère de front froid : À Beitem, ce front passe en milieu d’après-midi, avec 27,2°C à 16h et 21,9°C à 18h. Le vent de sud tourne à l’ouest avec quelques petites rafales à 40 km/h. À Zaventem, ce front arrive en début de soirée, avec un air chaud qui met plus de temps à s’évacuer. À 18 heures, on relève 28,0°C et à 21 heures, 21,7°C. Le vent de sud tourne également à l’ouest avec de modestes rafales à 36 km/h. À Uccle d’ailleurs, le vent n’est pas plus fort. À Kleine Brogel, la baisse de température liée au front se confond avec celle liée au soir et à la nuit. Il n’y a pas de rafales non plus, juste la rotation du vent passant du sud à l’ouest. Aucun orage, aucune précipitation n’accompagne cette ligne de convergence, ni le front froid qui suit et qui se retrouve complètement affaibli. Il y a juste un coup de (relative) fraîcheur. 24 août 2017 Notre pays est à l’arrière du système, dans un air maritime plus frais mais pas froid, et favorablement influencé par des hausses de pression. Le retour du beau temps ne tarde pas. En matinée, les stratus et stratocumulus sont certes fort présents, mais dès avant midi, les éclaircies nous reviennent, accompagnées de cumulus au développement modeste (pas plus que mediocris), avec une légère tendance à l’étalement. En soirée, on note aussi un faible voile de cirrus. Au littoral, le temps est beau dès le matin, avec cumulus (se résorbant en début d’après-midi) et cirrus. Le soir, on note aussi quelques petits stratocumulus. Les températures maximales : 20-21°C au littoral, 22-24°C en plaine 18-19°C sur les hauteurs. 25 août 2017 Le front, bien au sud de notre pays la veille, remonte graduellement vers la Gaume et l’Ardenne en ce 25 août, en y provoquant pas mal d’activité orageuse, dans le cadre d’une petite dépression formée sur une ondulation et remontant vers le nord-est depuis la France. Cette ligne frontale sépare un air toujours chaud sur la France (30°C à Nancy et Strasbourg, 31-32°C à Dijon et Besançon) d’un air plus frais sur la Belgique (maxima souvent autour de 24-25°C). Le couloir des orages, à la limite de ces deux masses d’air, commence plus au moins du côté du Mans (premiers orages vers 7-8h du matin), passe par la région parisienne (fin de matinée) et aborde notre pays du côté de Bouillon (peu après midi) pour ensuite intéresser tout le sud de la Belgique (début d’après-midi). Ces orages donnent localement de fortes pluies, et parfois même de la grêle, comme par exemple dans les environs de Neufchâteau. Voici quelques totaux de précipitations : Neufchâteau : 16 mm Mont-Rigi : 14 mm Elsenborn : 12 mm Chiny (Pin) : 11 mm Bastogne : 10 mm Comme souvent dans les situations orageuses, de plus fortes averses ont très bien pu passer entre les mailles du filet. Le temps, avant ces orages, a été beau après la dispersion de quelques stratocumulus matinaux. Après ceux-ci, le temps est plus nuageux, avec altocumulus et stratocumulus, quelques éclaircies et encore quelques formations convectives. Ailleurs dans le pays, le ciel est nuageux avec des éclaircies et principalement des bancs d’altocumulus, parfois castellanus, et des cirrus. Sur la frange nord des systèmes orageux, on note des altocumulus et des stratocumulus castellanus tendant à former des cumulonimbus. Enfin au littoral, le temps est beau à légèrement voilé avec des cirrus. En soirée, un peu d’activité orageuse ressurgi dans notre pays dans la région de Beaumont, et plus tard sur Vielsalm et Malmédy, tandis que des éclairs sont visibles depuis Liège. Ensuite une seconde offensive, plus virulente, touchera à nouveau le sud du pays, notamment du côté de Libramont, Florenville et Neufchâteau. Les températures maximales du jour : autour de 21°C au littoral, 24-25°C en plaine et 21-22°C sur les hauteurs. Quelques endroits ont pu bénéficier de valeurs plus élevées, comme Kruishoutem (26,8°C) et Angleur (25,9°C). 26 août 2017 La dépression de la veille quitte notre pays le matin pour se diriger vers l’Allemagne, mais de faibles perturbations restent traîner sur notre pays. Il s’ensuit un temps en moyenne assez nuageux, avec des stratocumulus suivi d’éclaircies, puis d’un mix de cumulus et de stratocumulus surmontés de cirrus et de quelques altocumulus. Sur le sud et l’est du pays, brumes et brouillard le matin, puis éclaircies meilleures avec principalement des cumulus. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, plus instable avec cumulus plus développés, tendance à cumulonimbus. Au littoral, temps beau à légèrement nuageux ou voilé, avec cirrus, cirrocumulus et altocumulus et, en soirée, aussi des stratocumulus. Sous un petit vent de nord-ouest à nord, les températures restent très modérées à la côte, autour de 22°C. À l’intérieur des terres, ce flux de nord-ouest à nord est faible. L’air maritime stagne pratiquement et se réchauffe sur les terres tout en restant quelque peu humide. Les maxima se situent le plus souvent entre 25 et 27°C en plaine et entre 22 et 23°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs : Kruishoutem (27,5°C), Chièvres (27,2°C) et Kleine Brogel (27,0°C). 27 août 2017 L’influence anticyclonique regagne du terrain. Après une forte présence d’altocumulus le matin dans un ciel souvent brumeux, le temps devient beau avec encore des altocumulus isolés, parfois quelques cumulus et, le soir ici et là des stratocumulus. À nouveau plus instable dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, avec même un orage du côté de Beaumont. Au littoral, ciel souvent serein ou presque. Avec un vent soufflant désormais de nord-est, les températures restent dans le même ordre de grandeur que la veille, avec 25 à 27°C en plaine et 22 à 24°C sur les hauteurs. Au littoral, une brise de mer de nord s’instaure l’après-midi, avec des maxima de 23 à 24°C. 28 août 2017 Un noyau anticyclonique centré sur l’Allemagne, puis sur le nord de la Pologne détermine notre temps. Un faible front chaud, situé au sud de notre pays, nous sépare d’un air encore (un peu) plus chaud sur la France. Chez nous, les températures sont déjà élevées, avec 27 à 29°C en plaine, 22 à 24°C au littoral et 24 à 26°C sur les hauteurs. Les plus hautes valeurs : Kruishoutem (30,1°C), Chièvres (29,4°C) et Angleur (29,3°C). Après la dissipation de quelques brouillards matinaux, le temps est ensoleillé avec quelques cirrus et (en de nombreux lieux) de modestes cumulus. À la mer, on note un régime de brise de mer de nord s’instaurant dès la fin de matinée au bord de l’eau, et peu après midi dans la région des dunes. 29 août 2017 Les hautes pressions s’installant résolument à l’est par rapport à nos régions, l’air très chaud parvient à atteindre notre pays, poussé par un bon petit vent de sud. Sous un ciel serein toute la journée un peu partout, à l’exception de quelques cirrus le matin, et de quelques cirrus et altocumulus le soir, la température peut monter très haut pour la saison, avec 31 à 33°C en plaine et 26°C sur les plus hauts plateaux. Quelques valeurs : Kruishoutem : 33,2°C Koersel : 32,5°C Chièvres : 32,3°C Kleine Brogel : 32,1°C Le centre, le centre-sud et le centre-est du pays connaissent des maxima autour de 31°C. Ces valeurs, bien qu’élevées pour une 3e décade d’août, restent en deçà des valeurs des 24 et 25 août 2016, où les 35°C ont été frôlés par endroit. Le littoral, qui avait aussi connu des valeurs élevées en 2016, reste même nettement en dessous cette année, avec 25 à 27°C comme maxima. En effet, un régime de brise de mer d’ouest, tournant rapidement au nord s’y instaure dès la fin de matinée, avec des vents certes faibles, mais suffisants pour bien abaisser la température, avec plus que 22-23°C l’après-midi. En outre, le temps est quelque peu brumeux, avec aussi des bancs d’altocumulus, parfois castellanus. Dans la région des dunes, en raison des vents d’abord faibles, la température est nettement plus chaude qu’aux abords immédiats de la mer. Puis, quelques petits coups de vent maritime y ramènent la température (presque) au même niveau que sur les plages. En soirée, la pluie apparaît déjà sur cette région. Elle est liée à une ligne de convergence préfrontale qui interagit avec le front de brise de mer. Ces pluies prendront un caractère orageux plus tard dans la nuit, avec beaucoup de précipitations. 30 août 2017 Un front froid, immédiatement derrière la ligne de convergence précitée, fait du sur place le long de la côte en matinée, avant de progresser vers l’intérieur des terres l’après-midi et de finir par traverser tout le pays la nuit suivante. À l’avant de ce front, différentes lignes de convergences sont responsables d’une activité orageuse dès le matin à l’intérieur des terres. Ces orages s’observent principalement sur deux lignes, l’une sur le centre-ouest, l’autre sur le centre-est du pays avant de fusionner en matinée sur le nord-est du pays. Le temps est particulièrement lourd sous des ciels sombres parfois inquiétants, et de petites rafales par température de 20°C, voire même 22°C aux petites heures. Ces orages, toutefois ne donnent généralement pas beaucoup de précipitations, à l’opposé des orages nocturnes côtiers qui ont bien rempli les pluviomètres. À Middelkerke, les orages donnent 20 mm d’eau, qui s’ajoutent aux 5 mm des pluies de la première moitié de la nuit, soit un total de 25 mm. À Coxyde aussi, on relève 25 mm (répartition 6 mm / 19 mm). En journée, le temps se calme dans un premier temps, mais reste gris et moite, avec des stratocumulus et altocumulus se mêlant à des restants orageux, et doublés de cumulus (fractus), le tout rendu flou par une atmosphère très humide. Quelques rares éclaircies aussi, accompagnées de cirrus dans un ciel délavé. Les températures, après parfois une baisse temporaire sous les orages, remontent à 24-25°C en plaine, localement même plus (Angleur : 26,2°C ; Hastière : 27,0°C) avec un petit vent variable s’orientant par la suite au sud-ouest. Au littoral et sur l’extrême ouest du pays, la situation est fort différente. Là, le front froid est déjà présent, avec un vent s’orientant rapidement au nord et soufflant de plus en plus fort. Les températures n’atteignent plus les 20°C (18,1°C à Coxyde ; 18,7°C à Middelkerke ; 19,4°C à Zeebruges, mais aussi 19,4°C à Passendaele et 19,9°C à Beitem) et sont donc à peine supérieurs aux minima de la nuit précédente. En outre, on y observe désormais des pluies plus continues sous un nimbostratus. Les températures de cette région, par la suite, accusent une baisse supplémentaire pour n’atteindre plus que 15 à 16°C en fin d’après-midi, tandis que les rafales montent jusqu’à 72 km/h à Zeebruges. L’intérieur des terres, et plus spécialement le centre du pays n’est pas encore débarrassé des orages. Une fois que le front froid se remet en route, il bute contre l’air (assez) chaud et très humide, et se réactive avec des averses parfois intenses précédés de ciels particulièrement tourmentés. Webcam IRM – Uccle – 30 août 2017 à 17h35 Ce passage orageux laisse à lui seul 17 mm d’eau à Uccle et 18 mm à Zaventem. Au total (sur 24h), nous avons les cotes de précipitations suivantes : Tollembeek : 32 mm Braine-le-Château : 30 mm Bree : 29 mm Stree (Huy) : 26 mm Jodoigne : 25 mm Sint-Katelijne-Waver : 24 mm Aublain : 23 mm Deurne : 23 mm Semmerzake : 23 mm Uccle : 22 mm Florennes : 22 mm Rumillies : 21 mm Zaventem : 21 mm En soirée, l’air frais (15°C et moins) occupe déjà la plus grande partie du pays tandis que les dernières poches d’air doux sur le sud et l’est de la Belgique s’évacuent dans la deuxième partie de la nuit.
  7. cumulonimbus

    Été 2017

    9 août 2017 À l’arrière du front froid, notre pays se retrouve dans un régime faiblement dépressionnaire, avec le développement de nouveaux orages, en fin de journée, dans la zone côtière tandis que d’autres orages frôlent la botte du Hainaut. Ailleurs, le temps reste nuageux à beau avec des bancs d’altocumulus le matin (parfois aussi quelques cumulus fractus), puis des cumulus se développant jusqu’à mediocris/congestus, accompagnés de cirrus parfois épais, voire de cirrostratus, et encore de quelques bancs d’altocumulus/stratocumulus. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, les cumulus se développent davantage et des averses se forment, mais l’activité orageuse reste généralement cantonnée du côté français. Quelques averses se forment ici et là aussi ailleurs dans le pays. Au littoral, on observe de très belles éclaircies. Le matin, on y voit des cumulus assez développés au-dessus de la mer. Ensuite, ce sont d’autres cumulus qui arrivent, d’abord longtemps modestes, puis se développant jusqu’à l’orage. Aucune forte précipitation n’est cependant relevée. Les températures maximales : 19 à 20°C au littoral, 21 à 23°C en plaine, 17 à 19°C sur les hauteurs. 10 août 2017 Un nouveau front ondule juste à l’ouest de nos régions et reste très près de la côte belge. Une dépression séparée s’est en outre formée sur la France et instaure temporairement une circulation de nord-est sur notre pays. Alors que l’ouest de l’Europe baigne généralement dans une grande douceur, une bulle d’air plus chaud (ou plutôt : moins frais) s’est formée autour de Paris et influence sûrement les champs de pression dans les basses couches, en renforçant quelque peu la dépression française. En tout cas, cette configuration ralentit fortement le front, avec de grandes conséquences sur la pluviométrie dans nos régions. En effet, de très fortes précipitations sont observées sur l’ouest de la côte belge, avec notamment 92,3 mm d’eau à La Panne entre 8h et 8h. Une importante partie de cette pluie (53,9 mm) tombe entre 20 et 21h. On note aussi une grande disparité dans les quantités d’eau recueillie, avec « seulement » 36,0 mm à Middelkerke, 26,1 mm à Nieuport et 23,8 mm à Furnes. Non loin d’Ostende, à Gistel, il tombe à nouveau beaucoup : 64,6 mm. Ces précipitations locales mais très intenses sont principalement liées au déplacement lent des averses. Ceci n’est pas sans rappeler 2016, où de telles situations s’étaient produites à répétition, entraînant de nombreuses inondations. Pour rappel, voici quelques cotes spectaculaires de mai/juin 2016 : 30 mai 2016 : 94 mm à Roulers, 90 mm à Wingene, 88 mm à Beitem, 81 mm à Zomergem. 1er juin 2016 : 109 mm à Lommel. 7 juin : 88 mm à Lot. Ajoutons à cela de nombreuses cotes supérieures à 50 mm tout au long de cette période entre fin mai et début juin. Cette année-ci, par chance, le phénomène est plus limité dans l’espace et dans le temps. Dans les autres régions du pays, les totaux pluviométriques sont bien moindres, mais cela n’empêche pas le temps d’être fort mauvais. Au centre et centre-est du pays, on observe encore des éclaircies le matin parmi les bancs d’altocumulus/stratocumulus et un altostratus en partie effiloché, mais très vite le ciel se couvre d’un nimbostratus pluvieux qui persiste jusqu’au soir. À Zaventem, le temps est pluvieux par intermittence de 10 h à 23 h. Dans les accalmies pluvieuses, le ciel s’éclaircit parfois légèrement avec altostratus et altocumulus mêlés. Ce temps gris est responsable de maxima particulièrement bas pour la saison dans la région précitée, avec 16,2°C à Uccle, 16,0°C à Zaventem, 15,7°C à Beauvechain, 15,5°C à Gosselies, 15,1°C à Bierset et 15,0°C à Gembloux. Au cours d’années récentes, des maxima du même ordre ont été observés à plusieurs reprises au mois d’août, mais il n’en reste pas moins que ces valeurs peuvent être considérées comme basses pour la saison. Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, il fait un peu plus doux avec 17 à 19°C. On note de belles éclaircies le matin, puis la formation de cumulus avant l’arrivée des nuages de la perturbation l’après-midi. Mais ici, un peu d’instabilité donne un aspect quelque peu tourmenté au ciel, avec une petite tendance aux averses orageuses. La Gaume, par contre, connaît avant tout des stratocumulus doublés de cumulus. Là, les maxima se situent entre 16 et 18°C. Notons enfin que les maximas sont de l’ordre de 13 à 15°C sur les hauteurs et de 17 à 19°C sur l’ouest du pays. 11 août 2017 Notre pays reste confronté aux restants d’une vieille occlusion. Le temps est plutôt nuageux, avec stratus matinal (parfois avec brouillard) évoluant ensuite en cumulus, avec une petite tendance aux averses. Mais bien souvent, les cumulonimbus à peine formés s’étalent. Le soir, on note pas mal de stratocumulus. Au littoral, le temps est assez beau, avec cumulus au-dessus de la mer dès le matin. L’après-midi, les cumulus se résorbent tout à fait et le ciel devient bleu avec quelques nuages épars, cirrus et altocumulus. L’est et le sud du pays sont moins privilégiés, avec davantage de nuages qui traînent, parfois accompagnés de précipitations. En Gaume, les maxima ne dépassent pas 18 à 19°C, tandis que les Hautes-Fagnes n’atteignent pas 13°C (12,7°C à Mont-Rigi). À Liège, Angleur reste coincé à 19,4°C. Sur l’ouest et le centre, les maxima se situent entre 20 et 22°C (jusqu’à 22,6°C à Chièvres). Au littoral, où les maxima sont de l’ordre de 20°C, un vent désagréable d’ouest se met à souffler en rafales surtout en fin d’après-midi et en soirée, jusqu’à 50 km/h sur l’ouest de la côte belge. 12 août 2017 Un système frontal nous ramène le mauvais temps. Le temps est frais, couvert et pluvieux (pluies et bruines) durant une grande partie de la journée. Un nimbostratus occupe le ciel, percé par quelques timides éclaircies seulement (et même pas partout), avec altocumulus, stratocumulus et cumulus fractus. Au littoral, le temps est nettement meilleur, avec stratocumulus doublés de cumulus en matinée, puis éclaircies avec stratocumulus se disloquant de plus en plus, et résorption partielle des cumulus aussi. En soirée, retour d’un ciel plus nuageux. Les meilleurs maxima, de 21-22°C (souvent atteints en fin d’après-midi ou le soir), sont donc observés sur une large bande côtière, à l’ouest de Courtrai – Gand – Anvers. Ailleurs, ces maxima restent le plus souvent inférieurs à 20°C, généralement autour de 19°C en plaine mais n’atteignent que 17-18°C sur les plateaux brabançon, hennuyer et hesbignon. Sur les hauts plateaux ardennais et fagnards, il ne fait guère plus de 13-14°C. Les précipitations, importantes dans la durée, le sont moins par les quantités, à quelques exceptions près : 26 mm à Mont-Rigi, 17 mm à Braine-le-Château, 16 mm à Limelette et Deurne, 15 mm à Elsenborn et Botrange, mais aussi à Braine-l’Alleud. Ces pluies plus fortes sont le produit de cumulonimbus enclavés et tombent durant l’après-midi dans la région d’Anvers, en soirée dans le Brabant Wallon et vers minuit dans les Hautes-Fagnes et environs. 13 août 2017 Un anticyclone mobile nous vaut une amélioration du temps, mais les restants d’une vieille occlusion doivent d’abord se désagréger. En matinée, on observe encore beaucoup de stratus/stratocumulus, mais ils se transforment en cumulus en fin de matinée et ne se développent pas au-delà du mediocris. Le soir, on note quelques bancs d’altocumulus, ici et là assez étendus. La Gaume connaît des stratocumulus plus disloqués en matinée, et des cumulus plus plats l’après-midi. Au littoral, les stratocumulus matinaux sont plus disloqués aussi, mais les cumulus coexistent avec des bancs de stratocumulus/altocumulus par la suite, dans un ciel toutefois majoritairement bleu. Malgré une présence accrue du soleil, les températures restent très modestes, avec 19-20°C au littoral, 21-22°C, localement 23°C en plaine et dans les vallées et autour de 19°C sur les hauts plateaux. 14 août 2017 L’anticyclone mobile se renforce quelque peu à l’est de nos régions et nous amène des vents de sud-est plus chauds. Après une nuit localement fraîche (Bièvre : 6,6°C ; Elsenborn : 6,8°C ; Dourbes : 8,1°C), les maxima sont en nette hausse avec 22°C au littoral et sur les hauts plateaux, et 25 à 27°C en plaine et dans les vallées. Les plus hautes valeurs : Angleur : 27,2°C ; Kruishoutem : 26,8°C ; Genk, Beauvechain et Aubange : 26,4°C. Le temps est beau, avec quelques altocumulus/stratocumulus isolés le matin, puis formation de cumulus, généralement humilis, localement mediocris, accompagnés de quelques cirrus. Au littoral, les cumulus sont moindres, mais pas absents, quelques-uns parvenant même à se former bien au large. Une brise de mer de nord s’y instaure dès la fin de matinée. 15 août 2017 Journée extraordinaire, tant par le développement des nuages orageux que par des jeux de lumière d’une rare beauté. Les orages nous ont touché en matinée, à la plus « mauvaise » heure pour des orages, pourtant ils n’ont rien perdu de leur violence. Pour voir ce qui s’est passé, nous devons remonter au début, c’est-à-dire à la nuit du 14 au 15 août. Nous avons au départ une situation assez classique de convergence préfrontale liée à une dépression thermique sur la France, à l’avant d’un front froid. Source : KNMI Cette dépression avec sa ligne de convergence se trouvait la veille sur les terres surchauffées d’Espagne. Cet air chaud est remonté sur le sud-ouest de la France (35°C à Bordeaux, 36°C à Mont-de-Marsan) et la dépression thermique a suivi. Avec cette configuration, on peut bien parler de « Spanish Plume », mais il s’agit d’une Spanish Plume un peu molle, avec des chaleurs plutôt modestes dès qu’on remonte un peu plus dans le nord. Les sondages atmosphériques montrent certes un air assez chaud en altitude, mais rien d’extraordinaire de ce côté-là non plus. Il y a juste que la ligne de convergence préfrontale a réussi à se former. Sur les cartes ci-dessous, nous allons retrouver cette ligne de convergence en même temps que la formation des orages. Source : Infoclimat et Météo 60 La première chose qui frappe, c’est que nous n’avons pas une bipartition de l’atmosphère, mais une tripartition, avec des courants d’est à sud-est sur une bonne partie de la France et des courants de nord-ouest sur la Bretagne qui forment une seconde ligne de convergence avec des courants de sud-ouest à sud sur l’Aquitaine. Un instant, cela peut faire rêver tout chasseur d’orages : deux lignes de convergence qui se rencontrent, une sorte de « triple point » à l’Américaine, tout pour former une belle tornade…!!! Mais comme dit ci-dessus, la situation est un peu « molle », les contrastes sont modérés et il n’y a pas grand-chose qui se passe. Notre ligne de convergence, celle qui se dirige vers nous, ne donne pas grand-chose non plus. Il faut un coup de pouce supplémentaire, et ce coup de pouce, c’est la géographie complexe du Cotentin qui va le donner. En effet, il n’y a que là que des orages se forment sur la ligne de convergence, et c’est sûrement dû aux convergences supplémentaires formées par les vents locaux et la mosaïque des interactions entre les terres et la mer. Quant aux autres cellules, celles qui ont touché la Haute Belgique, elles n’ont même rien à voir avec cette ligne de convergence. Si l’on regarde la première carte des impacts de foudre, nous voyons l’amorce d’un orage près de Paris, alors que la ligne de convergence ne passe pas du tout par là et que les autres orages formés sur le Cotentin existent déjà depuis longtemps et poursuivent leur parcours le long des côtes françaises. Mais après (voir 2e carte des impacts de foudre), ces orages se développent bien et se dirigent également vers chez nous. Mais pourquoi ces orages parisiens ? Une autre carte va pouvoir nous éclairer la lanterne. Elle est contemporaine à la formation des orages sur Paris. Source : Infoclimat L’origine de ces orages-là n’est donc pas dynamique, mais thermique. De l’air chaud, remonté depuis le sud-ouest, se trouve à présent sur le centre-ouest de la France, mais surtout, un important îlot de chaleur urbaine règne sur Paris, avec parfois de gros contrastes par rapport aux campagnes environnantes. Et cet îlot de chaleur a, lui aussi, permis de donner ce coup de pouce qui manquait. Nous avons donc deux lignes orageuses complètement indépendantes l’une de l’autre, mais qui ont réussi toutes les deux à donner un arcus fabuleux qui aborde la Belgique en début de matinée. En plus, comme ces orages n’ont absolument pas été formés par la chaleur du jour, ils sont simplement là, aux heures où on ne les attend le moins, et au maximum de leur développement. À l’aurore, la première ligne orageuse (celle née au Cotentin) se trouve encore en France, plus exactement en Flandre française (Nord-Pas-de-Calais). Sur la photo ci-dessous, l’arcus qui l’accompagne est à moins de 10 kilomètres de la frontière belge, et à une grosse vingtaine de kilomètres d’Ypres. Hazebrouck – Crédit photo : Jean-Pierre Berche (via « Action Météo Extrême 2017) Cet arcus fait partie d’une ligne d’orages multicellulaires qui se désorganise quelque peu en entrant en Belgique, seule la branche la plus au nord reste active et longe notre côte en matinée pour ensuite atteindre la Zélande. L’une des cellules prend véritablement un aspect supercellulaire. Il faudra cependant encore des analyses pour en être certain. Ci-dessous, on la voit au large de Nieuport. Crédit photo : Lina Wie(via Noodweer Benelux) Le multicellulaire ardennais (dont la naissance se situe près de Paris) pénètre le territoire en début de matinée. L’arcus devient visible sur la webcam de Frahan à 8h54, et sur celle de Wideûmont à 9h30. Ci-dessous, nous en voyons un fragment près de Bastogne, précédé par de beaux asperatus undulatus. Crédit photo : Maïté Minet-Dumont (via Info Météo) Après le passage de ces orages, et aussi dans les zones qui en ont été plus ou moins épargnées, le temps reste humide (H.R. : 70 à 80% l’après-midi) avec quelques éclaircies et des cirrus, altocumulus, temporairement altostratus, stratocumulus et cumulus souvent aux contours un peu flous. En soirée, une nouvelle offensive orageuse longe le nord du massif ardennais, tandis qu’une luminosité très orange est à nouveau observée par endroit dans le pays. Ci-dessous, un regroupement d’images de la webcam MB de Liège. Les températures : autour de 20°C au littoral et sur les plus hauts plateaux, et autour de 23°C en plaine. Et, last but not least, les totaux de précipitations : Havelange : 34 mm Libin : 33 mm Mont-Rigi : 28 mm Bra s/Lienne : 26 mm Erezée : 24 mm Anthisne : 22 mm Chaineux : 20 mm
  8. cumulonimbus

    Été 2017

    Et voici encore quelques bulletins quotidiens : 5 août 2017 – complément d’information Revenons un instant sur l’image radar : Source : IRM En dehors de la ligne de convergence côtière, décrite auparavant, nous avons comme une sorte de renflement sur l’extrême est de la côte belge. En fait, il s’agit de phénomènes à l’origine entièrement différents, qui ont fini par fusionner. Le « renflement » est en fait une cellule tout à fait indépendante par rapport à la ligne en question, qui s’est formée sur la Mer du Nord entre l’Angleterre et la Belgique bien avant que la convergence côtière ne forme la fameuse ligne d’averses. Il faut savoir qu’il existe d’importants contrastes au niveau de la température des eaux de la Mer du Nord. Au large, l’eau est assez froide pour la saison, cette année-ci, avec des températures de 14 à 15°C à peine. Les eaux côtières par contre, en raison de l’été en moyenne relativement chaud sur nos contrées, ont bien pu se réchauffer. En ce 5 août, ces eaux atteignent 19,5°C à quelques 5 kilomètres au large de Knokke-Heist (mesures de la bouée « Bol van Heist »). Avec des températures de l’air de 5°C en altitude, au niveau 850 hPa, on atteindrait tout juste les critères pour former une trombe marine. Et comme les autres paramètres sont bons, la trombe marine parvient réellement à se former au large de Knokke, peu avant midi. Source : Het Laatste Nieuws 6 août 2017 L’air continue à être maritime, mais avec du beau temps grâce à une influence anticyclonique. Le matin, d’abord, est frais avec des minima qui sont souvent inférieurs à 10°C. À Uccle par exemple, le minimum est de 9,7°C. En plaine, les valeurs sont parfois encore un peu plus basses, avec 7,1°C à Genk, 8,3°C à Beitem et 8,4°C à Retie. En Haute Belgique, on relève 6,0°C à Gouvy, 6,2°C à Bièvre et 6,4°C à Elsenborn. Le temps est beau, avec des cumulus qui se forment dès la matinée, mais qui ne se développent pas trop, et ne s’étalent pas trop non plus (peu ou pas de stratocumulus cumulogenitus). Au littoral, le temps est particulièrement beau avec quelques cirrus et de rares cumulus. Les températures maximales, malgré le soleil, ne décollent pas avec 19 à 20°C au littoral, 22 à 23°C en plaine et 17 à 19°C sur les hauteurs. 7 août 2017 Le beau temps, avec des températures modérées en journée, persiste grâce à un noyau anticyclonique qui s’est détaché de l’anticyclone maritime et qui vers midi se retrouve centré sur la Pologne. Mais la nuit, d’abord, est froide, plus froide que la précédente dans pas mal de régions. À Elsenborn, le thermomètre descend jusqu’à 3,7°C tandis que Bièvre n’affiche que 4,5°C. En plaine aussi, les températures sont inférieures à 10°C en de nombreux endroits. En journée, le temps est à nouveau beau, quoiqu’un peu plus voilé par des cirrus. L’après-midi, l’on note quelques cumulus discrets. Les températures maximales : 19 à 20°C au littoral, 23 à 25°C en plaine et 21 à 23°C sur les hauteurs. Le seuil de la journée d’été est atteint ici et là avec 25,7°C à Angleur, 25,5°C à Kruishoutem, 25,2°C à Hastière, 25,1°C à Kleine Brogel et 25,0°C à Aubange. 8 août 2017 L’éloignement de l’anticyclone nous ramène un été bien belge. Une graduelle complexification de la situation atmosphérique réserve cependant quelques belles surprises orageuses en soirée. Mais d’abord, le temps est très nuageux à couvert et souvent pluvieux, avec des températures particulièrement fraîches en journée. À 14 heures, les valeurs se situent entre 14 et 16°C sur une large bande couvrant le centre du pays, d’Anvers à Florennes et de Gand à Jodoigne. Particulièrement frais : Gosselies avec 14,2°C, Zaventem avec 14,6°C et Beauvechain et Uccle avec 14,8°C. Le ciel, après quelques stratocumulus matinaux, se caractérise notamment par un altostratus, parfois mêlé d’altocumulus et doublé de fractus lors des précipitations. En fin d’après-midi, des éclaircies de développent avec un ciel temporairement bleu, accompagné de cumulus et de bancs d’altocumulus. Le soir, des enclumes de cumulonimbus sont parfois déjà visibles dans les parties méridionales du pays. Grâce aux éclaircies de fin de journée, les maxima sont un peu moins bas, souvent compris entre 17 et 19°C en plaine, localement aussi 20 ou 21°C. Sur les plus hauts plateaux, ces maximas sont compris entre 16 et 17°C. Dans le sud et l’est du pays en soirée, le vent se met temporairement à souffler de sud, voire de sud-est (probable méso-dépression) tandis que les cellules orageuses abordent le pays par le sud-ouest. Il y en a une au littoral tandis qu’il en reste trois (parmi les nombreux foyers présents en France) qui se dirigent vers l’Ardenne. Nous retiendrons notamment celle qui se déplace de Sedan à Bertrix en passant tout près de Bouillon. Ci-dessous, une capture d’écran d’une vidéo réalisée par Ard’N’Chaser sur la cellule en question. Une analyse des images radar fait fortement suspecter la nature supercellulaire de cet orage (stade HP entre 20h15 et 20h30). En tout cas, cet orage laissera des dégâts assez conséquents aux Hayons (commune de Bouillon). Témoignage de Jeanine Fumal, recueilli par le collectif Info Météo : Elle [la tempête] est passée par la Vannette, aux Hayons. On avait l’impression d’être juste au centre. J’ai vraiment eu peur. Et le bruit des arbres qui cassent… juste au-dessus de nous. L’horreur ! Les arbres se sont brisés. Le vent a fait un demi-tour. Une enquête sur le terrain laisse supposer en effet une faible tornade ! Cela reste cependant à confirmer. À suivre…
  9. cumulonimbus

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    Ici encore une photo prise tôt le matin, hier, à Zeggers-Cappel (un peu à l'intérieur des terres par rapport à Dunkerque) par Phil Talleu, chasseur d'orages, qui atteste que les couleurs correspondent bien à la réalité.
  10. cumulonimbus

    Été 2017

    En attendant une analyse, voici déjà cinq photo parmi les plus impressionnantes de la journée d’hier, 15 août 2017. Tôt le matin, les orages étaient encore sur la France, avec des luminosités extraordinaires, très probablement visibles aussi sur l’extrême ouest de notre pays. Siracourt (Pas-de-Calais) – Crédit photo : Camille Pierru Joly (via Météo Nord Pas-de-Calais – Picardie) Une luminosité très particulière se manifestait encore en de nombreux autres endroits de Belgique, comme par exemple à Aywaille. Aywaille – Crédit photo : Christine Compère (via Info Météo) L’arcus quand il commence à aborder la Belgique, à Frahan. Webcam MB – Frahan – 15 août 2017 à 8h54 L’arcus en pleine progression au-dessus de Ciney. Ciney – Crédit photo : Sébastien Dumoulin (via Noodweer Benelux) Une autre structure, d’allure supercellulaire, a longé toute la côte belge (un peu au large). Ici on la voit depuis Vlissingen aux Pays-Bas, pendant qu’elle se trouve plus ou moins à la hauteur de Knokke. Il faudra cependant encore déterminer s’il s’agit véritablement d’une supercellule ou non. Vlissingen (Zélande) – Crédit photo : Tony ‘t Gilde (via Noodweer Benelux)
  11. cumulonimbus

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    Une première moitié d’août climatiquement très belge… avec quelques événements remarquables quand même ! 5 premiers jours. 1er août 2017 Le temps est encore en partie influencé par les restants d’un front orageux qui reste traîner sur notre pays. En effet, le sud et l’est du pays connaissent encore de l’activité jusqu’à 10 heures du matin environ, mais plus aucune station ne note d’importantes précipitations. Le temps, au sud du pays, est d’abord gris avec nimbostratus et (restants de) cumulonimbus orageux enclavés. Ensuite le plafond s’élève avec altostratus, et stratocumulus se déchirant de plus en plus et évoluant en cumulus. Puis l’altostratus s’effiloche à son tour en cirrostratus et altocumulus, donnant quelques éclaircies. Ailleurs on note des éclaircies post-frontales, mais un rapide retour des nuages en raison d’une ondulation du front, avec cirrostratus et altostratus, s’effilochant plus tard en altocumulus, tandis que quelques cumulus assez plats se forment. Le temps le moins nuageux se retrouve au littoral, avec des cirrus, parfois aussi des cirrocumulus, sinon quelques bancs d’altocumulus et de stratocumulus, alternant avec de belles éclaircies. Les températures : 20 à 21°C au littoral, 23 à 24°C en plaine et 19 à 21°C sur les hauteurs. Très localement, les 25°C sont encore atteints, comme à Chièvres avec 25,1°C. 2 août 2017 Une circulation zonale se met rapidement en place des suites d’une dépression se déplaçant de l’Océan à l’Irlande. Une perturbation frontale aborde notre pays en soirée. Le temps est très nuageux avec de l’altostratus , parfois mêlé d’altocumulus, puis couvert avec des pluies intermittentes tombant d’un altostratus épais, quelquefois accompagnés de fractus ainsi que de bancs de stratocumulus. L’est du pays connaît encore quelques éclaircies matinales avec altocumulus, mais aussi brumes et stratus fractus. Le sud du pays, épargné par les précipitations, connaît aussi de la brume matinale, puis un temps nuageux à très nuageux, avec altocumulus et altostratus, s’effilochant en cirrus dans les éclaircies. Des cumulus se forment, qui persistent ensuite sous les nappes nuageuses. Les températures : 20 à 21°C au littoral et sur les hauteurs, et 21 à 23°C en plaine. Le sud et l’est du pays, ainsi que les vallées sont privilégiés, avec 25,2°C à Aubange, 24,6°C à Koersel, 24,4°C à Buzenol et 24,3°C à Angleur et à Hastière. 3 août 2017 Notre pays se retrouve dans de l’air maritime post-frontal d’ouest-sud-ouest, dont la lointaine origine polaire ne se fait plus sentir. Le temps est d’abord encore fort nuageux, avec d’importants bancs de stratocumulus, mêlés de nuages convectifs donnant de faibles averses, puis il commence à faire beau avec des cumulus mediocris, puis humilis, et quelques altocumulus en soirée. Grâce aux éclaircies, les températures grappillent quelques degrés, avec 21 à 22°C au littoral et sur les hauteurs, et 23 à 25°C en plaine. La plus haute valeur, de 26,2°C, est enregistrée dans la vallée de la Meuse, à Liège-Angleur. On remarquera cependant une bonne présence du vent, avec des rafales dépassant presque partout les 50 km/h. Les plus fortes valeurs sont observées au littoral, avec 70 km/h tant à Coxyde et Middelkerke qu’à Zeebruges. Sur l’extrême ouest de la côte belge, le vent est encore un peu plus fort (cf. Dunkerque avec 76 km/h). Isolément à l’intérieur des terres, le vent dépasse 70 km/h aussi, comme à Uccle et à Sint-Katelijne-Waver (72 km/h). 4 août 2017 Les courants maritimes persistent. Ils sont commandés par une dépression située désormais sur le nord de la Mer du Nord et se déplaçant vers le sud de la Norvège. Le temps est très nuageux à couvert en matinée avec des stratocumulus doublés de cumulus. Quelques uns de ces cumulus se développent jusqu’à donner de faibles averses. L’après-midi, des éclaircies apparaissent dans des stratocumulus plus disloqués, tandis que les cumulus se développent moins. Sur l’est du pays, il s’agit même plus d’altocumulus que de stratocumulus. Au littoral, après un peu d’instabilité en matinée, on note de très belles éclaircies sur une grande partie de la journée, avec quelques cumulus et quelques bancs d’altocumulus/stratocumulus. En Gaume, le temps est plutôt beau aussi, avec des stratocumulus plus « légers » le matin, puis des éclaircies avec une quantité variable de cumulus, et encore quelques stratocumulus résiduels. Les températures affichent presque partout 22 à 23°C, sauf au littoral (21°C) et sur les hauteurs (18 à 20°C). Quelques points privilégiés atteignent 24°C (Angleur : 24,0°C ; Koersel : 24,2°C). La nuit suivantes, des zones de pluie plus organisées donnent des précipitations plus conséquentes par endroit, entre 10 et 15 mm, notamment sur le centre-sud et le centre-est du pays, ainsi que localement sur l’est. Quelques valeurs : Gembloux : 14,4 mm Gosselies : 14,0 mm Genk : 11,1 mm Bierset : 11,0 mm Angleur : 10,6 mm À Gosselies par exemple, 13 des 14 mm tombent entre 2 et 8 heures du matin (le 5) sous forme de pluie modérée et continue. 5 août 2017 En cette journée, notre pays connaît un phénomène suffisamment intéressant pour que nous nous y arrêtions un peu plus longtemps. Le phénomène n’est pas rare en soi, mais rarement abordé en météorologie. Il s’agit de la convergence côtière. Qu’est-ce que la convergence côtière ? Il s’agit de la rencontre d’un vent dévié par les forces de frottement (diminution de la force de Coriolis) sur l’intérieur des terres avec un vent peu dévié soufflant en mer. De cette rencontre, il peut se former une ligne d’averse qui, selon le cas, se situera sur le littoral même ou alors à quelques kilomètres ou dizaines de kilomètres de cette ligne côtière, comme le montre l’image radar ci-dessous : Source : IRM Tentons d’expliquer ce qui se passe : Ce que nous allons étudier ici, ce sont les conséquences d’un frottement plus important de l’air sur le continent (rugosité forte) que sur la mer (rugosité faible). En effet, lorsque le vent est à peine ralenti par la rugosité, la force de Coriolis agit pleinement et le vent est presque parallèle aux isobares. Ainsi, lorsque le vent géostrophique souffle de l’ouest, le vent au-dessus de la mer soufflera pratiquement de l’ouest aussi. Sur le continent par contre, le vent est (en moyenne) fortement ralenti, ce qui diminue la force de Coriolis aussi. Le vent tend à nouveau à se diriger des hautes vers les basses pressions. Cela signifie en d’autres termes que lorsque le vent géostrophique souffle de l’ouest, le vent sur le continent souffle d’ouest-sud-ouest, de sud-ouest, voire même de sud-sud-ouest en cas de circulation très lente. Ceci provoque d’une part un cisaillement plus ou moins fort avec les vents soufflant plus haut en altitude, et d’autre part une convergence ou une divergence par rapport à l’air circulant au-dessus de la mer. Lorsque le vent vient de gauche en regardant vers la mer, nous aurons une convergence, lorsque le vent vient de droite, nous aurons une divergence. Pour la côte belge, cela signifie que si le vent souffle d’ouest-sud-ouest en mer, il y aura convergence avec le vent de sud-ouest ou de sud-sud-ouest qui souffle sur les terres. Au contraire, si le vent souffle d’est-nord-est en mer, il se mettra à souffler de nord-est, puis de nord-nord-est au gré de l’éloignement de la mer, ce qui forme alors une divergence côtière. Les illustrations ci-dessous expliquent comment se forme la convergence côtière. Ici, nous avons la situation « idéale », où la convergence côtière se forme très près de la côte. Ici nous avons une tendance plus méridionale du vent, qui repousse la convergence vers le large. Ici par contre, nous avons une tendance plus occidentale du vent, qui repousse la convergence vers l’intérieur des terres. Ce dernier cas est très fréquent dans les traînes actives. Attention ! Il ne faut pas confondre ce phénomène avec la brise de mer ou la brise de terre. Il s’agit ici d’un phénomène purement dynamique. Aucune différence de température n’est nécessaire pour que ce phénomène se mette en place. Si nous regardons le vent général du 5 août, ce que permet de faire une carte au niveau 850 hPa, nous voyons que la circulation est d’ouest et que c’est clairement le troisième cas qui se met en place, ce que confirmait déjà l’image radar. Source : Météociel Comme rien n’est jamais simple en météo, il y a toujours (ou presque) plusieurs phénomènes qui se superposent. Dans le cas du 5 août, nous avons en effet une perturbation post-frontale qui préexiste, mais qui va rester littéralement prisonnière du phénomène décrit ci-dessus et se retrouver coincée un long moment à quelques dizaines de kilomètres de la côte belge avant de pouvoir poursuivre sa route vers l’est. Par chance, les averses formées ne sont pas très actives. Mais lorsque plusieurs paramètres vont dans le même sens, cela peut déverser des dizaines et des dizaines de mm de précipitations au même endroit. Pour le reste, nous avons un temps bien de chez nous, d’abord encore couvert et pluvieux en raison de la perturbation de la nuit précédente qui s’évacue, puis un temps faiblement instable (en dehors de la ligne de convergence, qui finit par pénétrer dans le pays en s’affaiblissant), avec des cumulus se développant parmi les stratocumulus, et aussi quelques éclaircies. Les températures, en baisse, se situent entre 20 et 21°C en plaine et entre 17 et 19°C sur les hauteurs. Seule la Gaume, grâce à une insolation un peu plus généreuse qu’ailleurs et une situation assez protégée, connaît localement 23°C. À suivre...
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    Superbe ambiance orageuse captée par la webcam de l’IRM à Wideûmont. Les résumés quotidiens pour la première moitié d’août seront près d’ici un jour ou deux.
  13. Le 9 août 2007, la température maximale n'a atteint que 15,0°C à Uccle. Depuis l'installation de l'abri fermé en 1968, c'est de loin la température maximale la plus froide pour la première décade du mois d'août. Le précédent record (pour la période considérée) était de 16,4°C le 5 août 1987. Dans l'absolu, il faut remonter jusqu'au... 2 août 1917 pour trouver plus froid. Ce jour-là, la température sous abri ouvert était certes de 16,2°C, mais en la ramenant à ce qu'elle aurait été sous abri fermé, cette température aurait été de 14,5 à 15°C environ, donc éventuellement plus froide que les 15°C de 2007. Cumulonimbus
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    A priori, je n'ai malheureusement pas de réponse.
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    Fin de mois chahutée dans le sud du pays !! 31 juillet 2017 Une journée au départ quelconque en Gaume, modérément chaude avec un bon 23°C, des éclaircies le matin avec des bancs d’altocumulus, ici et là castellanus, puis formation temporaire, vers midi, de quelques cumulus, avant que la convection ne cesse à nouveau en raison d’un ciel se couvrant d’altocumulus et de stratocumulus, tandis que des éclaircies réapparaissent le soir, avec un peu d’instabilité visible certes, mais rien qui (visiblement) n’indique vraiment ce qui va se passer. En effet, des orages à répétition, parfois d’une rare violence, envahissent la Gaume et, d’une façon générale, le sud du pays peu après 20 heures et persistent parfois des heures et des heures. Quelques témoignages : - À Arlon, nous venons d’avoir une averse de pluie et de grêle, un vrai déluge… - Libramont, deuxième salve d’orage en 1 heure de temps. - Ebly : orage et fortes averses. - Halanzy : violents orages avec forte pluie et grêlons jusqu’à 3 cm. - Bastogne : il tombe des cordes et méga-orage. - Bastogne : même à 4h, cela pète encore. - Virton : a bien eu ses doses d'éclairs, coups de tonnerre (vers 4 h du matin, éclairs en rafales, effrayant !) Source : temoignages reçus par le collectif Info Météo. Halanzy (entre Musson et Aubange) – crédit photo : Nancy Pauly via Info Météo En chiffres de précipitations, nous avons ceci : Chiny (Pin) : 34 mm Torgny : 28 mm Rossignol : 26 mm Virton : 26 mm Frassem : 25 mm Aubange : 22 mm Buzenol : 21 mm À la lisière nord et est, nous avons encore par exemple 6 mm d’eau à Botrange, 4 mm à Courrière, 3 mm à Florennes, 2 mm à Dourbes et à Hastière. La carte ci-dessous, reprenant les impacts de la foudre, montre bien l’extension de la zone orageuse. Source : Météo 60 Que s’est-il passé ? Il est toujours un peu délicat d’expliquer le pourquoi et le comment des orages, mais nous avons quand même quelques éléments qui peuvent fournir de bons indices. Nous avons au départ (journée du 31) un front quasi-stationnaire juste au sud de notre pays, qui sépare de l’air tropical maritime assez chaud d’un air maritime méridional un peu moins chaud. Les contrastes ne sont pas énormes et il ne se passe pas grand-chose. Ce front par la suite commence un peu à onduler, tandis qu’une convergence pré-frontale d’origine thermique, située au sud, persiste la nuit. Les deux sont favorables au développement d’orage, mais un troisième élément, beaucoup plus rare celui-là, va mettre le feu aux poudres. Pour expliquer cela, il faut aller nettement plus au sud. Nous y rencontrons des vents exceptionnellement chauds, de type « foehn », qui soufflent dans la vallée du Rhône et remontent jusqu’à Lyon. Mais d’autres lieux sont également concernés, comme Grenoble et, plus tard dans la nuit, aussi des vallées suisses et autrichiennes. Comme vous allez le voir, les températures nocturnes (souvent une remontée en pleine nuit) sont extraordinaires. Dans le centre de Lyon à 3 heures du matin, on note 31,3°C (mais seulement 25,7°C à l’aéroport de Bron sous une inversion). Mais déjà en soirée, avant une temporaire baisse en début de nuit, les températures étaient extrêmement élevées, avec à 20 heures 34,6°C à la même station de Lyon, presque plus qu’en journée (et cette fois-ci 34,1°C à l’aéroport de Bron). À Laufenberg en Suisse (un peu à l’est de Bâle), l’air chaud arrive plus tard. Après une valeur de 19,9°C à 23 heures, la température remonte jusqu’à 28,2°C à 2 heures pour ensuite stagner à 27-28°C jusqu’au petit matin. Cet air chaud, poussé par des vents d’est à sud, se fait sentir jusqu’en Alsace et en Lorraine, notamment dans les endroits un peu en altitude. À Gérardmer (693 mètres), la température remonte jusqu’à 24,3°C à 23h30, tandis qu’à Basse-sur-le-Rupt (900 mètres), le maximum nocturne est atteint à 1h30 avec 22,9°C. Dans les vallées et les plaines, la bouffée de chaleur est de plus en plus souvent masquée par les inversions au fil de sa remontée vers le nord, mais dans les sondages atmosphériques, la couche chaude reste bien visible. Le sondage de minuit de Stuttgart révèle une couche d’air à 25°C (quasi-isothermie) entre 339 et 1236 mètres (entre 24,6 et 25,2°C pour être précis), avec des vents assez forts de sud-sud-est, tandis qu’au niveau 850 hPa (1529 mètres), la température atteint encore 22,8°C, valeur rarement atteinte à ce niveau sous nos latitudes. À noter que le 31 à midi, la valeur à 850 hPa n’y était que de 15,2°C. À Beauvechain durant la même nuit, la température à 850 hPa ne dépasse pas… 9°C ! Nous avons donc des contrastes particulièrement forts (même dans d’assez basses couches de l’atmosphère) au sud et au nord du front, contrastes qui ne sont apparus que la nuit et qui restent peu perceptibles en surface. Les conditions de chaleur au sud du front, au-dessus des inversions en question, sont aussi propices pour générer à la limite de celles-ci des maxima de vent nocturne, voire même des ondes de gravité qui pourraient à leur tour booster les orages. Le sondage d’Idar-Oberstein aurait pu être intéressant à cet égard, mais se trouvant déjà dans la zone des orages et de leurs outflows, celui-ci n’est plus très représentatif. Enfin en un mot, les conditions dans les autres régions de la Belgique. On peut parler, là, d’un été bien de chez nous, avec 20 à 21°C dans la région côtière, 24 à 25°C en plaine et 20 à 22°C sur les hauteurs. Le temps est beau, avec des cirrus et quelques altocumulus, temporairement aussi des cirrostratus. L’après-midi, on note aussi des cumulus humilis. À l’est du pays, on aperçoit aussi des castellanus. Et pour finir, un ciel flamboyant au-dessus d’Henri-Chappelle le 31 au soir. Crédit photo : Christian Gerkens via Info Météo
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    26 juillet 2017 De l’air maritime plus doux, avec de faibles hausses de pression (avec 1010 mb, pas encore vraiment anticyclonique), puis de faibles perturbations, nous vaut une journée raisonnablement estivale. Source : KNMI Les températures, notamment, sont en hausse avec le plus souvent 24-25°C en plaine et 19-20°C sur les hauteurs. Ici et là, le seuil de la journée d’été est atteint, notamment sur l’ouest du pays avec 25,7°C à Chièvres et 25,5°C à Beitem. Passendaele, avec 24,8°C, y arrive presque. Le temps est d’abord plutôt beau avec des stratus fractus le matin, puis de discrets cumulus. Ensuite l’après-midi, sous l’effet d’une occlusion, le ciel se couvre d’altostratus (translucidus puis opacus), encore doublés de cumulus et, parfois, de stratocumulus. Sur l’est du pays, on observe un ciel très nuageux le matin, avec encore un peu de pluie. En contrepartie, le temps reste plus longtemps beau l’après-midi, avec un ciel ne se couvrant que le soir. Les vents soufflent d’ouest à sud-ouest en matinée, puis de sud-ouest l’après-midi et de sud à sud-ouest le soir. 27 juillet 2017 Une perturbation avec secteur chaud traverse notre pays la nuit, avec du temps doux et pluvieux, puis le front froid passe en seconde partie de nuit avec une perte de quelques degrés. La journée se déroule sous une traîne généralement peu active, avec d’abord encore des stratocumulus doublés de fractus, puis des éclaircies avec cumulus (jusqu’à mediocris) et altocumulus, mais aussi encore des voiles d’altostratus. Sur l’est et le sud du pays, le ciel est plus longtemps nuageux, avec encore des pluies résiduelles le matin. En Gaume, le ciel reste même très nuageux toute la journée avec, là, régulièrement des averses. Les températures sont en baisse, avec 21 à 23°C en plaine et 16 à 18°C sur les hauteurs. La Gaume, sous le mauvais temps, n’atteint pas 20°C (Buzenol : 19,3°C ; Aubange : 19,6°C). 28 juillet 2017 Les courants restent maritimes, avec des températures estivales modestes sur notre pays, autour de 22°C en plaine (un peu plus en Campine avec 23-24°C) et de 17-18°C sur les hauteurs. Le temps, comme la veille, n’est pas trop mauvais, avec une alternance d’éclaircies et de passages très nuageux. Le matin on observe des altocumulus et quelques fractus matinaux, puis le ciel se couvre avec stratocumulus doublés de cumulus. Les stratocumulus se déchirent ensuite temporairement, laissant alors voir un voile de cirrus/cirrostratus tandis que les cumulus persistent. Puis les stratocumulus redeviennent nombreux. Au sud du pays, les stratocumulus sont moins présents. Les vents, comme la veille, soufflent de sud-ouest mais s’orientent temporairement au sud-sud-est le soir. 29 juillet 2017 Les vents reviennent rapidement vers le sud-ouest, mais cette fois-ci avec de l’air nettement plus chaud. En effet, un front chaud vient de passer et notre pays restera pour la plus grande partie du côté chaud, avec un front froid qui s’immobilise sur la côte belge avant de légèrement reculer le soir et la nuit sous l’impulsion d‘une ondulation. C’est donc le littoral qui connaît le plus mauvais temps. Toute la matinée jusqu’en début d’après-midi, on y observe un nimbostratus avec bruines et pluies, accompagnées d’un vent soutenu. Ensuite on note des éclaircies entre les stratocumulus, mais les pluies reviennent vite, cette fois-ci sous forme d’averses. En début de soirée notamment, une ligne d’averses virulente passe de WSW à ENE sur la mer et le littoral jusqu’à quelques kilomètres à l’intérieur. Ces averses s’accompagnent d’une activité orageuse sur l’extrême ouest du littoral, tandis qu’à Zeebruges, c’est la pluie qui est forte, avec 11 mm sur une heure. Au total, on mesurera 18 mm à Zeebruges et 22 mm à Blankenberge. Mais Wingene et Beitem n’enregistrent plus que 1 mm d’eau, alors que Coxyde, à peu de kilomètres de la mer, ne reçoit que 3 mm. Cette ligne d’averse s’accompagne aussi d’une brusque saute de vent, vent qui se met soudain à souffler d’est à nord-est et qui amène l’air frais situé au nord du front (17°C, après des maxima qui n’ont de toute façon pas dépassé 20°C). Vers l’intérieur des terres, le temps devient rapidement chaud et exempt de précipitations. Au centre et à l’est du pays, on observe une quantité variable de stratocumulus et d’altocumulus avec parfois de belles éclaircies. En dessous, on note aussi des cumulus, principalement l’après-midi. Au sud du pays, les éclaircies sont encore plus larges avec, là, des stratocumulus isolés, des cirrus, quelques altocumulus et, en après-midi, des cumulus très aplatis. À noter la présence de stratocumulus castellanus au-dessus de Cerfontaine le matin. Webcam MB – Cerfontaine – 29 juillet 2017 à 8h00 Les températures : 23 à 24°C à l’ouest et au nord de la plaine flamande, 25 à 26°C au centre et près de 27°C au centre-est, centre-sud et centre-sud-ouest du pays, ainsi que dans certaines vallées. Sur les hauteurs, on mesure de 22 à 24°C. Quelques valeurs : Beauvechain : 27,4°C Angleur : 27,3°C Gorsem : 27,2°C Dourbes : 27,2°C Chièvres : 27,1°C Gembloux : 27,0°C Hastière : 27,0°C En soirée, à l’est de l’Escaut, les températures restent élevées avec encore 22 à 23°C un peu partout à minuit (22 h UTC). L’ouest de l’Escaut subit l’air frais à l’arrière du front, avec quelques 17°C au littoral et 18-19°C du côté de Roulers, Courtrai, Gand et au nord d’Anvers. Source : Infoclimat Plus tard dans la nuit, l’air doux regagne même du terrain, tandis que des températures surprenantes sont observées au petit matin dans de nombreuses régions. À Uccle par exemple, la température remonte à 22,8°C à 2 heures, tandis qu’à Zaventem, on note un saut marqué avec 19,1°C à 2 heures et 22,0°C à 3 heures. À Anvers, l’air doux arrive plus tardivement, avec 16,7°C à 4 heures et 21,0°C à 5 heures. Cette remontée d’air doux s’accompagne d’une vieille ligne de convergence pré-frontale d’origine thermique, qui provoque un peu d’activité orageuse sur le massif ardennais, avec 5 mm de précipitations à Bertrix. Source : KNMI + Météo 60 30 juillet 2017 À l’exception de l’ouest et du nord du pays, les températures minimales sont très élevées partout. À Bierset et Kleine Brogel, le minimum ne descend pas en dessous de 20°C, avec respectivement 20,0 et 20,2°C. À Uccle, le minimum de la nuit est de 19,9°C, et 19,8°C à Beauvechain. Lors du passage d’un pseudo-front, le vent augmente sensiblement, mais on reste dans l’air doux. À Uccle, on note des rafales de 61 km/h par 21°C à 9 heures. Des rafales similaires sont à nouveau enregistrées à cette station à 11 heures, cette fois-ci au passage du front froid, avec une légère baisse de températures sous les averses. Mais l’air à l’arrière du front n’est pas très froid non plus, et les températures remontent, même si c’est un peu moins que la veille. Globalement, on observe 22 à 25°C en plaine, très localement encore 26 à 27°C à l’est (Koersel : 27,0°C ; Kleine Brogel et Angleur : 26,1°C). Au littoral, il fait près de 21°C, tout comme sur les hauteurs. Le temps : nuageux avec un mix de cumulus et stratocumulus sous quelques voiles de cirrus/cirrostratus, puis cumulonimbus avec (faibles) averses, puis temps faiblement instable avec cumulus jusqu’à mediocris et quelques stratocumulus cumulogenitus. À l’est du pays, assez beau avec stratocumulus isolés, puis formation de cumulus jusqu’à mediocris (plus nombreux au passage du front) sous quelques cirrus. Le sud, à peu de choses près, connaît le même type de temps. Le littoral, quant à lui, connaît des averses assez rapidement, suivies d’éclaircies avec cumulus et graduellement un ciel tout à fait serein avant l’arrivée de nombreux cirrus le soir.
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    Encore six petits jours. Le reste suivra bientôt. 20 juillet 2017 L’arrivée de l’air plus frais se fait en deux temps. D’abord, après le passage de la seconde vague orageuse de la nuit, liée à une convergence pré-frontale, nous nous retrouvons dans de l’air maritime encore assez doux et faiblement perturbé. Ensuite le front froid, qui traverse notre pays durant l’après-midi, nous amène l’air maritime frais. Le temps est nuageux à très nuageux avec cirrostratus et altocumulus, rapidement suivis par des stratocumulus doublés de cumulus, avec aussi quelques éclaircies. Quelques averses, parfois même avec une tendance orageuse (extrême nord-est du pays), se développent sur le front froid, qui est suivi par de éclaircies plus franches, d’abord encore accompagnées d’altocumulus/stratocumulus et de quelques cumulus (fractus). Au littoral, la l’instabilité tend à persister même après le front froid. Les températures minimales, en dépit des outflows orageux, restent élevées avec des valeurs de 17 à 19°C, localement 20°C (Angleur : 20,1°C). Sur les hauteurs, les minima sont de l’ordre de 16°C. Les maxima : 20-21°C sur les hauteurs, 23-25°C en plaine. Les classiques endroits privilégiés connaissent des valeurs plus élevées, comme Angleur (27,0°C), Essen (26,4°C), Kleine Brogel (26,2°C), Koersel (26,1°C) et Hastière (26,0°C). 21 juillet 2017 La fraîcheur est de courte durée. Un anticyclone se développe rapidement à l’arrière du front froid et sa forme est telle que les vents de sud-ouest basculent vers le sud puis l’est, avec forte continentalisation de l’air polaire maritime sur des terres encore chaudes. Le front lui-même, resté sur le sud du pays, se met à onduler et à remonter. Source : KNMI Mais d’abord, le matin est frais avec des minima descendant souvent en dessous de 10°C (Uccle : 9,9°C). En général, les valeurs sont de 8 à 12°C en Basse et Moyenne Belgique et de 6 à 7°C en Hautes Belgique. En journée, les valeurs remontent très fort, avec 25 à 27°C en plaine et 21°C sur les plus hauts plateaux. Les plus fortes valeurs sont relevées à Angleur (28,9°C) et à Hastière (28,0°C). Le temps est beau, avec quelques cirrus, ici et là aussi quelques altocumulus et de modeste cumulus, prenant une forme de plus en plus aplatie. En soirée, le voile de cirrus, tendance cirrostratus se fait de plus en plus présent. 22 juillet 2017 Une dépression située au sud de l’Irlande se déplace vers le sud-ouest de l’Angleterre envoie plusieurs perturbations vers notre pays. Un nouveau noyau apparaît d’ailleurs déjà sur l’Irlande. Source : KNMI Le flux restant méridional, les températures sont assez élevées, ce qui donne localement un caractère plus violent aux perturbations, et des orages éclatent parfois le soir. Le temps est d’abord beau, avec quelques stratocumulus épars, puis des cumulus se forment en fin de matinée, rapidement rattrapés par des bancs de stratocumulus plus denses, suivis de nouvelles éclaircies (cumulus + stratocumulus minces et discontinus) avant des formations convectives en soirée, cumulonimbus générant des averses et quelques coups de vent. Le soir, retour des éclaircies avec altocumulus et stratocumulus. En Gaume, éclaircies plus larges, au littoral davantage de nuages. Les précipitations sont très variables d’un endroit à l’autre, avec quelques cotes assez importantes. Voici les chiffres : Bièvre : 23 mm Chanly (Wellin) : 19 mm Montignies-sur-Sambre : 19 mm Libin (Transinne) : 15 mm En Province d’Anvers, on note également de l’activité orageuse en soirée, avec 11 mm d’eau à Stabroek. Une zone de convergence, créée entre un couloir de vents de sud-sud-est sur le centre du pays (de Florennes à Anvers en passant par Bruxelles) et une brise de mer fort pénétrante de nord-nord-ouest, n’est sans doute pas étrangère à ces orages. Les températures, assez variables en fonction de l’insolation, varient entre 22 et 27°C en plaine (20°C au littoral) et entre 21 et 23°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs : Angleur : 27,8°C ; Koersel : 27,0°C ; Kleine Brogel : 26,8°C. Les plus faibles (littoral et reliefs exclus) : Sivry : 21,4°C ; La Hestre : 21,5°C ; Chièvres : 21,6°C. 23 juillet 2017 La poursuite du temps perturbé avec des vents plus « maritimes » nous vaut un temps assez humide, nuageux et plus frais. Après quelques éclaircies matinales, d’épais stratocumulus occupent le ciel, et se doublent ensuite de cumulus. Quelques éclaircies, mais aussi quelques cumulus se développant assez pour générer des averses, entre autres là où les stratocumulus se déchirent bien avec des éclaircies plus larges. Les précipitations sont à nouveau fort irrégulières, avec quelques bonnes cotes : Blankenberge : 18 mm Kallo : 14 mm Mont-Rigi : 13 mm Aubange : 13 mm Elsenborn : 11 mm Torgny : 11 mm Les températures : 18 à 22°C en plaine, 16 à 17°C sur les hauteurs. 24 juillet 2017 Les dépressions s’éloignant vers l’est, vers le continent, le flux s’oriente progressivement au nord-ouest , avec un temps instable et frais pour la saison. Le ciel est donc variable, avec cumulus et cumulonimbus, mais aussi stratocumulus, souvent cumulogenitus. Les averses sont parfois orageuses avec des précipitations non négiligeables. Voici quelques totaux : Gosselies : 20 mm Beausaint : 20 mm Pont-de-Loup : 18 mm Mont-Rigi : 17 mm Bièvre : 16 mm Ellignies-Saint-Anne : 15 mm Mais comme d’habitude dans ce genre de situation, quelques localités sont épargnées, avec parfois même 0 mm de précipitations. Les températures maximales, plus homogènes, se situent le plus souvent entre 19 et 20°C en plaine et entre 13 et 15°C sur les hauteurs. Peu de localités sortent du lot (Chièvres : 21,8°C ; Hastière : 21,0°C). 25 juillet 2017 Les vents de nord-ouest persistent, mais avec un temps un peu moins instable. Le matin on note des éclaircies, parfois avec quelques stratocumulus et quelques fractus, puis le ciel est envahi par des cumulus et cumulonimbus, ainsi que des stratocumulus d’étalement, présentant ici et là des bases turbulentes avec mammatus. Webcam MB – Braine-l’Alleud – 25 juillet 2017 à 17h00 L’activité orageuse se fait rare et se cantonne à l’extrême sud du pays, mais quelques cotes de précipitations importantes sont encore observées ici et là, avec par exemple 18 mm à Mont-Rigi, 14 mm à Koersel, 13 mm à Elsenborn et 13 mm à Chaineux. Mais de nombreuse stations, désormais, ne recueillent plus aucune précipitation. Les températures maximales grappillent un petit degré, avec 20 à 21°C en plaine et 14 à 16°C sur les hauteurs. C’est à nouveau à Chièvres que la plus haute valeur est observée, avec 22,9°C. À suivre…
  19. LA CANICULE DE 1911, LA GRANDE MYSTÉRIEUSE 1. Introduction On n’entend plus parler souvent de la vague de chaleur de 1911. Pourtant, quand on regarde les graphiques de MétéoBelgique décrivant les vagues de chaleur en Belgique depuis 1901, on voit que 1911 occupe une place d’honneur et rivalise avec sa sœur : 1976. Voir article complet sous : http://www.meteobelgique.be/article/articles-et-dossier/le-climat/2084-les-vagues-de-chaleur-en-belgique-depuis-1901.html On peut vraiment parler de sœur tellement que les similitudes avec 1976 sont grandes. En premier lieu, tout comme en 1976, cette vague de chaleur a été accompagnée d’une grande sécheresse. En second lieu, c’est la longueur du temps estival qui est presque pareille à celle de 1976. En 1976, on peut dire que le temps est resté très estival et très ensoleillé, presque sans interruption, entre le 6 juin et 26 août. En 1911, la fête a commencé le 5 juillet et s’est poursuivie jusqu’au 13 septembre. Les seules différences, donc, résident dans le fait que la chaleur de 1911 a été plus tardive et s’est étendue sur une période un brin moins longue. Nous verrons plus loin qu’il y aussi quelques autres petites différences. Mais parlons d’abord des ressemblances. La plus flagrante réside certainement dans la situation atmosphérique. En 1911 comme en 1976, nous avons affaire à un anticyclone des Açores fort développé, qui envoie continuellement ses crêtes vers l’Europe, sous la forme de petits anticyclones qui finissent par se détacher en se dirigeant vers la Russie ou la Scandinavie. Comme le mouvement de ces cellules est sud-ouest – nord-est, les arrivées d’air plus frais lors du remplacement des cellules (vent tournant temporairement au nord-ouest ou au nord) sont généralement brèves et peu marquées. En d’autres termes, le retour de la chaleur, même après une longue période chaude précédente, est généralement rapide. Un autre point commun entre 1911 et 1976 est le fait que le côté extrême de la canicule n’apparaît pas vraiment dans les moyennes mensuelles. En effet dans les deux cas, le cœur de la canicule se trouve à cheval sur deux mois d’été. En plus de cela, même si la plupart des interruptions entre les périodes de canicules sont faibles voire imperceptibles, quelques brefs épisodes froids parviennent à s’imposer malgré tout et à littéralement « casser » les moyennes. De 1976, on se souvient encore des jours très froids qui ont émaillé le début du mois de juin, avec un minimum de 4,6°C à Uccle le 5 juin et encore du gel à Dourbes (–0,1°C) et à Rochefort (–1,6°C). Ensuite, du temps fort frais s’est encore manifesté ponctuellement autour du 21 juillet et autour des 31 juillet et 1er août. En 1911, une température minimale de 5,3°C a encore été observée le 4 juillet, l’une des valeurs les plus basses relevées en juillet à Uccle. En Ardenne pendant ce temps, on se rapprochait du gel avec des minima de 0 à 2°C. Cette nuit froide faisait d’ailleurs suite à une période généralement fraîche en début du mois, et l’une des seules où il est tombé un peu d’eau. Des coups de fraîcheur de moindre amplitude ont également été observés à la mi-juillet, à la mi-août et à la toute fin du mois d’août. Sinon, le temps chaud s’est à peine atténué lors de la relève d’un ancien noyau anticyclonique par un nouveau. Jetons à présent un regard plus précis sur le déroulement de la chaleur de cet été 1911. 2. Étude comparative Avant de procéder à une étude comparative des différents épisodes caniculaires en Belgique par rapport à celui de 1911, commençons d’abord par préciser la méthodologie utilisée. Comme tout le monde le sait, les méthodes d’observation ont fort évolué au cours du temps. Si l’on peut considérer les thermomètres de 1911 comme déjà fiables, il n’en est pas autant pour les abris utilisés. En effet, en 1911, aucune norme n’était encore définie pour les abris et on peut affirmer en gros que trois types d’abris ont été utilisés sur le réseau thermométrique belge, ce qui a entraîné parfois des différences notables au niveau des enregistrements. Ces trois types d’abris sont les suivants : - L’abri fermé de type Stevenson - L’abri ouvert inspiré de l’abri du type « Montsouris » de Paris - Un petit abri à double toit en zinc, monté sur un piquet Le premier abri (fermé) est déjà fort proche des abris conformes utilisés au cours des années récentes. Les températures mesurées dans cet abri peuvent être reprises telles quelles car comparables aux données de nos jours. Le second abri (ouvert) surestime les maxima et sous-estime légèrement les minima. Par chance, des observations simultanées avec les deux abris ont été pratiquées à Uccle pendant de longues années, ce qui a permis à l’IRM de développer un correctif pour rendre les données comparables aux données d’aujourd’hui. Un nouveau correctif, plus précis, a d’ailleurs été récemment mis au point par l’IRM. C’est ce correctif-là qui est utilisé dans le présent ouvrage pour homogénéiser les données. Le troisième abri pose malheureusement de gros problèmes. Il s’agissait d’un abri très bon marché, dont on a largement sous-estimé l’absorption de la chaleur par le métal, malgré le fait qu’il ait été peint en blanc. Un seul exemple suffit pour démontrer les mesures aberrante dans ce type d’abri : le 28 juillet 1911, on note un maximum de 39,5°C à la station météo de Bruxelles Saint-Josse (actuel Botanique), alors que la température, même en milieu urbain, ne pouvait pas dépasser les 35°C ce jour-là en région bruxelloise. De ce fait, toutes les données provenant de ce type d’abri ont dû être éliminées de la présente analyse. Un autre problème qui se pose, c’est la rareté des métadonnées à cette époque (alors que paradoxalement, on dispose de nettement plus de métadonnées au 19e siècle). En 1911 par contre, nous n’avons de renseignements précis sur le type d’abri que pour les stations d’Uccle et de Denée-Maredsous. Mais pour certaines stations, le problème a pu être résolu. En effet, une analyse synchronique (comparaison de différentes stations à une même époque) et une analyse diachronique (comparaison d’une même station, ou d’une station proche à différentes époques) ont permis de déterminer le type d’abri utilisé avec une raisonnable certitude. C’est ainsi que pour Liège (relevés effectué à Cointe à cette époque-là), pour Spa (relevés effectués dans la ville de Spa, non à l’aérodrome actuel) et pour Arlon (relevés effectués un peu à l’est de la ville), il s’agit bien d’un abri fermé. Ces données sont donc immédiatement utilisables. Pour Ostende (relevés faits à l’Orphelinat de Mariakerke), Furnes, Uccle, Maaseik et Arlon, il s’agit d’un abri ouvert. Ces données ont donc été homogénéisées avec le correctif utilisé par l’IRM. Les stations néerlandaises de Vlissingen et de Maastricht ont été récemment (2016) homogénéisées par les soins du KNMI. Ces données sont donc également comparables à celles d’aujourd’hui. À présent que cet aspect des choses est éclairci, nous pouvons passer à l’étude comparative proprement dite. En climatologie, pour comparer des phénomènes qui ont une certaine durée dans le temps, on utilise souvent des périodes de 30 jours. Bien sûr, lorsque cette période de 30 jours (avec phénomènes extrêmes) tombe pile poil dans un mois calendrier, cela pulvérise en général tous les records. Ce fut le cas en juillet 2006 et avril 2007 pour la chaleur, en février 1956 pour le froid ou encore en avril 2007 pour la sécheresse. Mais la période de 30 jours la plus pluvieuse du 20e siècle, avec 241,3 mm tombés à Uccle entre le 21 juin et 20 juillet 1980, n’apparaît que peu dans les statistiques mensuelles. Il en est de même avec les épisodes de chaleur extrême de 1911 et 1976, qui n’apparaissent pas (ou peu) dans les statistiques mensuelles. Alors, pour se faire une idée objective de l’intensité de la chaleur en 1911, nous allons comparer la période de 30 jours la plus chaude de cette année-là avec les périodes de 30 jours les plus chaudes d’autres années où l’été a été caniculaire. Nous trouvons ainsi en tête la canicule de 1976, avec une moyenne de 23,2°C à Uccle entre le 21 juillet et le 20 juillet, immédiatement suivi par 2006 avec 23,1°C entre le 1er et le 30 juillet (avec là une moyenne mensuelle de 23,0°C pour le mois complet). Et en troisième position arrive déjà… 1911 ! Entre le 19 juillet et le 17 août, la moyenne s’est établie à 22,4°C. 1911 est suivi par 2003 (22,2°C entre le 15 juillet et le 13 août) et par 1994 (21,8°C entre le 2 et le 31 juillet). En 1994 aussi, la période tombe pile poil dans un mois calendrier. Il n’est donc pas étonnant que l’ensemble du mois de juillet 1994 constitue le deuxième juillet le plus chaud de l’histoire belge. Les années 1921, 1947, 1983, 1995, 1997 et 2010 ont également connu des périodes de 30 jours fort chaudes au sein de leur été, mais avec des températures de plus de 1°C inférieures à 1911 et, a fortiori, à 1976 et 2006. Depuis le début des observations à Uccle (juillet 1886), seules 3 périodes de trente jours ont présenté un maximum moyen supérieur à 28°C, ce qui est énorme pour notre climat maritime bien belge. Il s’agit de : 1976 (21/06 au 20/07) avec 29,2°C 2006 (01/07 au 30/07) avec 28,7°C 1911 (19/07 au 17/08) avec 28,5°C Rappelons que de tels maxima moyens sont dignes du climat de Milan en Italie. Pour les autres stations du réseau belge, nous ne disposons pas de moyennes réelles de la température, seulement des valeurs médianes entre le minimum et le maximum. Toutefois, lorsque les minima et maxima sont relevés à 8 heures du matin (ce qui est le cas), la différence entre la médiane et la moyenne réelle est nulle ou faible, et ne dépasse généralement pas 0,3°C. Nous pouvons donc reprendre ces valeurs pour l’étude des autres stations du réseau belge (de l’époque). Nous avons donc, toujours pour la période de 30 jours entre le 19/07 et le 17/08/1911, les résultats suivants : Localité ......... Min moy ... Max moy ... Médiane Ostende .......... 16,0°C .... 25,2°C .... 20,6°C Furnes ........... 15,3°C .... 26,7°C .... 21,0°C Vlissingen (NL) .. 17,5°C .... 26,7°C .... 22,1°C Uccle ............ 16,1°C .... 28,5°C .... 22,3°C Maaseik .......... 15,2°C .... 29,9°C .... 22,4°C Maastricht (NL) .. 15,0°C .... 29,0°C .... 22,0°C Liège Cointe ..... 16,5°C .... 29,1°C .... 22,8°C Spa (ville) ...... 14,5°C .... 28,1°C .... 21,3°C Arlon ............ 15,8°C .... 28,9°C .... 22,9°C Quelques stations peuvent même encore être comparées avec les données actuelles. C’est le cas par exemple pour Ostende. La station de l’époque se trouvait à l’Orphelinat Saint-Vincent Ferrer à Ostende-Mariakerke, à moins de 2 kilomètres à vol d’oiseau de l’actuelle station de Middelkerke et à la même distance (à peu de choses près) de la mer que celle-ci. En ce qui concerne Maaseik, nous avons à l’heure actuelle une station fort proche à Meeuwen. Il faudra cependant tenir compte, lors de la comparaison, d’une légère différence d’altitude. La station de Maaseik, plus proche de la Meuse, se trouve à une altitude de 33 mètres tandis que Meeuwen se trouve à quelques 70 mètres au-dessus du niveau de la mer. Enfin pour Arlon, l’ancienne station se trouvait à quelques 2 kilomètres à l’est de la station plus récente, avec une différence d’altitude négligeable (416 mètres pour 400 mètres). Ci-dessous, la comparaison des 30 jours les plus chauds en 1911, 2003 et 2006 pour les trois stations précitées (+ 1976 pour Arlon). Mariakerke/Middelkerke ... Min moy ... Max moy ... Médiane 19/07/1911 – 17/08/1911 .. 16,0°C .... 25,2°C .... 20,6°C 15/07/2003 – 13/08/2003 .. 14,7°C .... 24,7°C .... 19,7°C 01/07/2006 – 30/07/2006 .. 16,0°C .... 25,1°C .... 20,6°C Maaseik/Meeuwen .......... Min moy ... Max moy ... Médiane 19/07/1911 – 17/08/1911 .. 15,2°C .... 29,9°C .... 22,4°C 15/07/2003 – 13/08/2003 .. 15,0°C .... 29,3°C .... 22,2°C 01/07/2006 – 30/07/2006 .. 15,9°C .... 29,7°C .... 22,8°C Arlon .................... Min moy ... Max moy ... Médiane 19/07/1911 – 17/08/1911 .. 15,8°C .... 28,9°C .... 22,8°C 21/06/1976 – 20/07/1976 .. 16,8°C .... 29,7°C .... 23,3°C 15/07/2003 – 13/08/2003 .. 16,1°C .... 28,9°C .... 22,5°C 01/07/2006 – 30/07/2006 .. 16,7°C .... 28,6°C .... 22,8°C En tenant compte des aléas liés à l’homogénéisation des données et au déplacement de ces trois stations, on peut affirmer que la canicule de 1911 et 2006 sont à considérer comme équivalentes (sur 30 jours), tandis que celle de 2003 est un fifrelin moins intense. Nous n’avons malheureusement pas de données comparables pour 1976, sauf pour Arlon où cet été-là, manifestement, a la primeur sur tous les autres. N.B. : la France, frappée de plein fouet par la canicule de 2003, a connu les valeurs de loin les plus élevées au cours de cet été-là. 3. Analyse détaillée de l’été 1911 Au vu de la grande sécheresse de l’été 1911 (à Uccle, il n’est tombé que 3,6 mm d’eau entre le 4 juillet et le 19 août), nous allons étudier l’été 1911 surtout par rapport à celui de 1976, et moins par rapport à celui de 2003 ou d’une autre année caniculaire. En dépit des ressemblances entre 1911 et 1976, on notera quelques différences aussi. La canicule de 1976 a notamment été précédée d’une grande sécheresse qui sévissait déjà à la fin de l’hiver et au printemps. Avec 69 mm d’eau sur les trois mois, le printemps 1976 a été le plus sec du siècle et le deuxième plus sec dans l’absolu, après les 37,6 mm d’eau seulement tombé en 1893. Mais 1893 ne connaîtra pas ni canicule, ni sécheresse en été. La canicule de 1976 par contre, dans ce contexte déjà sec, générera les conditions parmi les pires du siècle pour l’agriculture et l’approvisionnement en eau. Et bon nombre de perturbations atmosphériques qui essayaient encore de pénétrer en Europe occidentale se desséchaient littéralement au-dessus de nos terres surchauffées sans donner la moindre goutte d’eau, juste quelques nuages d’instabilité de couches moyennes. En 1911, même si une petite tendance sèche préexistait, le mois de juin perturbé et frais, avec de très nombreuses averses, aura des répercussions sur la chaleur de l’été, notamment en début de période, en permettant la formation de quelques orages grâce à l’humidité résiduelle. Ces orages gardent cependant un caractère très localisé, ce qui fait que, petit à petit, la sécheresse s’installe aussi en 1911. Avec des insolations dépassant largement les 300 heures en juillet, le manque d’eau devient affolant dans les zones épargnées par les orages. Notamment le centre et le centre-ouest du pays connaissent des cotes udométriques inférieures à 5 mm pour tout le mois. En août, rien ne s’arrange, les orages tendant même à disparaître avec une sécheresse qui prend de l’ampleur. Cette fois-ci, c’est le nord de la Campine qui est particulièrement touché, avec 2 mm d’eau seulement sur tout le mois. Et non seulement les pluies se font rares, mais aussi l’humidité de l’air : certains jours, celle-ci tombe en dessous des 20%, valeur rarement atteinte en Belgique. La première moitié de septembre reste particulièrement sèche avec là, des taux d’humidité qui descendent même en dessous des 15%. Nous allons à présent analyser le cœur de la vague de chaleur, c’est-à-dire cette fameuse période de 30 jours du 19 juillet au 17 août qui, comme décrit ci-dessus, fait partie des périodes les plus chaudes jamais enregistrées en Belgique. 19 au 22 juillet 1911 Après deux bouffées de chaleur, encore assez modestes, qui se sont produite plus tôt dans le mois, la chaleur nous revient dès le 19 et, cette fois-ci, sous une forme beaucoup plus intense. En effet, dès le premier jour, les températures atteignent déjà les 26-27°C un peu partout tandis qu’au cours du second jour, les 30°C sont dépassés en de nombreux endroits, avec par exemple 31,6°C à Maaseik. Cette phase de la chaleur s’accompagne de vents de sud-ouest encore quelque peu humides et des passages nuageux. Le 21 juillet, un vaste anticyclone s’installe au-dessus de nos régions avec un air qui se met à stagner sur le continent en se desséchant et en se réchauffant encore davantage. Les températures atteignent désormais 30°C même au littoral, tandis qu’à l’est, le thermomètre affiche 34°C. Quelques valeurs : Ostende = 31,8°C ; Uccle = 32,4°C ; Liège = 34,1°C. Le 22 juillet, la cellule anticyclonique se détache et se dirige vers l’Europe orientale tandis qu’une nouvelle cellule se prépare déjà sur l’Atlantique. L’ancienne cellule nous envoie des courants de sud-est particulièrement secs. La nouvelle cellule nous envoie des courants d’ouest plus humides et un peu moins chauds. Ces courants, en combinaison avec la brise de mer, affectent rapidement le littoral, puis se propagent lentement sur l’intérieur des terres. Comme les eaux de la Mer du Nord sont encore froides, la côte belge connaît une véritable fraîcheur avec 20,3°C. Sinon, la chaleur est à peine atténuée avec 30,8°C à Uccle. À l’est du pays par contre, où l’air reste continental, la chaleur s’accentue encore par rapport à la veille, avec 35,0°C à Maaseik et 35,2°C à Liège, tandis qu’à Arlon, il fait 34,2°C et à Denée-Maredsous, 34,9°C. L’air (un peu) plus frais finit par atteindre l’est du pays en soirée, avec un peu d’activité orageuse sur l’est de la Campine. 23 au 25 juillet 2011 Le nouvel anticyclone nous envoie de faibles vents du nord, qui viennent se perdre dans le marais barométrique qui règne à présent sur le continent. En outre, une petite baisse de pression en altitude est favorable à une modeste activité orageuse. Le rafraîchissement lié aux vents du nord n’est vraiment perceptible qu’au littoral. Ailleurs, l’humidité rend l’air chaud particulièrement insupportable, malgré les quelques degrés perdus au thermomètre. Si le 23, on ne note « que » 25 à 27°C, les températures repartent à la hausse dès le lendemain dans l’air stagnant, pour rapidement à nouveau flirter avec les 30°C à l’est du pays. Quant au sud, il est à peine touché par cet air maritime. À Arlon, on note respectivement 30,8°C, 27,4°C et 29,3°C pour les trois jours en question. Des orages éclatent ici et là l’après-midi ou le soir. Le 23, on note un faible orage en Campine en début de soirée, tandis que des éclairs sont visibles, accompagnées de quelques coups de tonnerre, en Gaume en fin de soirée. Le 24 au soir on note quelques orages dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, ainsi qu’en Hesbaye et en Campine. Très localement, on enregistre de fortes précipitations au nord de la Province de Liège, mais aussi dans l’extrême sud du pays. Le 25 en après-midi, des orages grondent dans les Hautes-Fagnes, puis du côté de Bouillon, tandis que des coups de tonnerre lointains sont perçus jusqu’en moyenne Belgique. En soirée, d’autres orages éclatent sur le plateau des Tailles (Baraque de Fraiture). Tous ces orages sont typiquement des orages de chaleur. 26 au 29 juillet 1911 Le nouvel anticyclone se décale à son tour vers l’est, replaçant notre pays dans de l’air extrêmement chaud avec des vents d’est à sud-est. L’humidité résiduelle permet cependant la formation de l’un ou l’autre orage, parfois très violent. Dès le 26, les températures dépassent à nouveau les 30°C un peu partout dans le pays, y compris dans la zone côtière. On note dès lors trois jours de canicule consécutifs sur l’ouest du pays, et quatre jours de canicule consécutifs sur le centre et sur l’est (et six sur l’extrême sud). Le 27, on enregistre 30,1°C à Ostende, 33,5°C à Uccle, 35,7°C à Maaseik, 34,6°C à Liège, 33,4°C à Spa et 31,5°C à Arlon. Le 28, on note 33,4°C à Ostende et à Uccle, 34,3°C à Maaseik, 34,8°Cà Liège, 33,0°C à Spa et 32,2°C à Arlon. Le 27 se caractérise par un soleil de plomb et un air qui reste longtemps chaud le soir. Le 28, le temps est plus venteux et chaud dès le matin, après un minimum qui n’est pas descendu en dessous de 22,2°C à Uccle. Dans l’est du pays, le temps est chahuté par une ligne orageuse assez virulente qui remonte du sud à une vitesse de quelques 50 km/h. Ces orages sont vus en premier sur la Gaume en début d’après-midi, puis sur la Hesbaye et le pays de Herve en milieu d’après-midi, tandis que l’est de la région d’Anvers en est affecté en fin d’après-midi. Ces orages sont accompagnés de fortes rafales et de grêlons ayant parfois la taille d’œufs de poule. Annuaire météorologique de l’Observatoire Royal de Belgique À noter que les heures de l’époque, en Belgique, correspondent aux heures GMT. Pour comparer avec les heures actuelles, il faut ajouter deux heures. Comme on le voit sur l’image, ces orages ne touchent ni le centre, ni l’ouest du pays. Là, on ne note qu’une activité orageuse isolée. Bruxelles, complètement épargnée par les orages, reste chaude même en soirée, avec juste un vent soutenu mais agréable d’est-nord-est en soirée. Le 29, les vents d’est à sud-est ramènent le temps estival sur nos régions, avec toutefois un peu d’humidité laissés par les orages de la veille. De ce fait, l’air est particulièrement étouffant sur l’est du pays, avec 31 à 33°C dans une atmosphère moite. Le centre du pays connaît 30°C tout juste tandis que la zone côtière renoue avec la brise de mer avec 24°C. Dans la nuit du 29 au 30, le tonnerre gronde à Étalle, dans le sud du pays. 30 juillet au 3 août 1911 Un bon ancrage de l’anticyclone sur la Scandinavie ramène de l’air continental un peu moins chaud. Dans les basses couches, la situation est quelque peu confuse sur nos régions en raison de dépressions thermiques qui donnent des vents variables et parfois des infiltrations maritimes. Malgré cela, les températures restent la plupart du temps supérieures à 25°C en journée et dépassent occasionnellement les 30°C sur le sud et l’est du pays. Une certaine activité orageuse se maintient sur notre pays, mais en raison du caractère localisé, la sécheresse n’est pas interrompue dans la plupart des régions. On notera toutefois un exemplaire assez violent sur l’extrême ouest de la Belgique dans la nuit du 30 au 31 juillet. Cet orage, probablement de type MCS, remonte de la France et traverse la Flandre Occidentale du sud au nord. Cet orage est considéré comme exceptionnel par sa longue durée, sévissant durant 5 heures et 30 minutes. On observe de nombreux dégâts liés à la foudre ou au vent, tandis que les fortes pluies restent localisées. Depuis le Hainaut Occidental, on ne voit plus que les éclairs au loin. Un autre exemplaire violent touche la Gaume le 1er août avec des précipitations de 48 mm à Étalle et 69 mm à Tintigny. Malgré sa violence, il ne s’agit aussi que d’un phénomène localisé, lié aux hautes températures qui continuent à régner plus spécialement sur le sud du pays. 5 au 6 août 1911 Situation de marais barométrique avec faible flux de sud-ouest. Il s’agit des derniers jours un peu humides avant l’arrivée d’une extrême sécheresse. En présence d’une chaleur modérée, quelques orages éclatent encore dans la nuit du 5 au 6, d’abord dans la région gantoise, puis à la limite entre le Hainaut et la Flandre Orientale. 7 au 13 août 1911 C’est la canicule ! Source : Daily Weather Reports, Meteorological Office L’anticyclone des Açores, qui n’a jamais été très loin, développe rapidement une crête vers nos régions le 7. Le 8, une cellule anticyclonique s’en détache et se dirige lentement vers la Scandinavie. Les vents s’orientent à l’est et ramène depuis le continent déjà surchauffé un air de plus en plus chaud et de plus en plus sec. Presque partout dans le pays débute une période de 7 jours consécutifs où le thermomètre dépasse allègrement les 30°C. Les 8 et 9 sont le point d’orgue de cette vague de chaleur, avec des températures frisant les 35°C à Maaseik et à Liège (Maaseik : 34,8°C les 8 et 9 ; Liège : 34,9°C le 8). À Uccle, les températures sont, respectivement, de 34,0 et de 33,9°C, avec les deux jours un taux d’humidité tombant en dessous des 20% l’après-midi. Les journées suivantes sont à peine moins chaudes avec, par exemple, encore 33,7°C à Maaseik le 12. Autre caractéristique de la période : les soirs qui restent très longtemps chauds. À Bruxelles en fin de soirée, les températures atteignent encore 25 à 27°C (27°C le soir du 9), avec parfois la petite ventilation d’un vent d’est, mais parfois aussi un air chaud stagnant, rendant la nuit insupportable pour le sommeil. Ce n’est qu’au petit matin, en raison de la grande sécheresse de l’air, que la température finit par descendre un peu. Les 20,8°C de température minimale de la nuit du 11 ou 12 restent cependant remarquables pour l’époque (et plus encore les 22,2°C de juillet, tout à fait inédits de ce temps-là). Enfin le littoral ne bénéficie que partiellement de la fraîcheur maritime. Les 7, 8 et 11, le littoral partage avec l’intérieur des terres la canicule avec des températures supérieures à 30°C (32,5°C à Ostende le 11). Par contre, les 9 et 13, la brise de mer est bien développée avec 23-24°C. 14 au 16 août 1911 On respire enfin ! Le lent retrait des hautes pressions de la Scandinavie vers l’Océan place temporairement nos régions dans des courants septentrionaux avec, les 15 et 16, des vents assez soutenu. Les températures maximales, sous un ciel souvent nuageux (probablement un mix de cumulus et de stratocumulus), sont en chute libre avec des valeurs le plus souvent comprises entre 19 et 22°C. Avec le vent et après une si longue période de chaleur, la sensation de froid est certainement présente chez un bon nombre de personnes. Mais il ne pleut toujours pas. Tout au plus note-t-on un petit orage local à Visé le 14, et de petites pluies le 16, ne donnant qu’un petit millimètre d’eau à Uccle. Le premier petit millimètre d’eau, d’ailleurs, après 21 jours de sécheresse absolue à cette station. 17 août 1911 La chaleur revient déjà ! Sous la poussée de l’anticyclone des Açores, en position plus méridionale que le précédent anticyclone, l’air chaud nous revient avec à nouveau 27°C en bien des endroits. La suite des événements L’été n’est pas fini, loin de là. La chaleur reprend du poil de la bête, avec des températures souvent supérieures à 25°C, et parfois même supérieures à 30°C et ce, jusqu’au 12 septembre. Dès le 19 août, la température frôle à nouveau les 30°C à Arlon. Le 27, les 30°C sont même dépassés en de nombreux endroit de l’est de la Belgique. Le 1er septembre, c’est pratiquement tous les pays qui est au-dessus de 30°C, avec l’incroyable valeur (pour l’époque) de 33,1°C à Liège, tandis que Furnes, non loin de la mer, monte à 32,0°C (Uccle : 31,3°C). Le 2 septembre, c’est Arlon qui connaît 31,7°C. Et ce n’est toujours pas fini ! Le 6 septembre, Arlon atteint à nouveau 30°C. Le 7 septembre, une nouvelle fois encore, presque tout le pays dépasse 30°C. À Liège, avec 33,4°C, il fait même plus chaud que le 1er du mois. Furnes monte à 31,8°C et Uccle, à 31,0°C. Le 7, l’est du pays connaît un nouveau jour de Canicule avec 31,7°C à Arlon, 31,5°C à Spa et 30,2°C à Liège. Le 11 septembre, Ostende atteint 30,0°C tandis que Liège monte à 31,0°C. Et pour clôturer, 29,0°C à Liège et à Maaseik le 12 tandis qu’Uccle, sous l’influence d’une nouvelle bulle anticyclonique (la dernière) connaît un bien agréable 24,9°C. Le tout, dans un contexte de sécheresse presque absolu. Les maigres précipitations de la fin août (2 jours seulement avec une bonne quantité) n’ont pas fait le poids, une nouvelle longue période sans pluie s’est installée : pas une goutte à Uccle entre le 29 août et le 12 septembre. Résultat des courses : l’air s’est desséché de façon extrême : pendant la journée chaude du 11 septembre, l’humidité relative est tombée largement en dessous de 15%. Même l’été 1976 n’a pas connu de taux aussi bas. Notons enfin les très gros écarts entre le jour et la nuit durant cette journée très sèche du 11 septembre : Furnes : 6,2°C/30,6°C Maaseik : 4,6°C/28,5°C Spa : 7,6°C/29,0°C Ostende : 9,9°C/30,0°C Arlon : 7,7°C/27,2°C Quelques journées de l’été 1976 ont connu des écarts similaires. Le 13 septembre 1911 (après un matin très doux encore) connaît une première irruption d’air maritime frais accompagné de pluie. Au littoral, ce jour instaure le début d’une période pluvieuse tandis que l’intérieur des terres connaît une nouvelle période sèche avec des températures certes plus basses, et des nuits parfois très froides pour la saison. À partir du 19 septembre enfin, il y aura de l’eau pour tout le monde, et en abondance. Le dernier jour du mois, on connaîtra même une véritable tempête d’automne, accompagnées de fortes pluies, dépassant parfois les 40 mm (Uccle : 40,7 mm). Dorénavant, la sécheresse appartiendra vraiment au passé. 4. Conclusions Si de nos jours, les records belges flirtent presque avec les 40°C (Liège-Monsin : 38,8°C ; Aubange : 38,6°C ; Torgny : 38,6°C…), les pointes de 35 à 36°C observées en 1911 sont inédites pour l’époque. En plus, le nombre de stations fiables est restreint. Des températures plus élevées que les 35,7°C de Maaseik ont sûrement eu lieu. Nous avons par exemple une mesure de 38,2°C au barrage de la Gileppe, mais en l’absence de métadonnées et de longue série de référence, il est impossible de déterminer si cette valeur est comparable ou non aux mesures actuelles. Mais les témoignages de jadis foisonnent, tant en Belgique qu’en France : une pareille chaleur, c’est du jamais vu ! Les grands-parents de 1911 se souviennent peut-être encore de la chaleur de 1852. Mais les chiffres leur donnent raison : comme en 1911, c’est (vraiment) du jamais vu ! Source : meteo-paris Seul l’été 1783 a peut-être pu présenter un phénomène similaire. Toutefois 1783 a été bien des fois amplifié dans les livres, peut-être moins à cause de sa chaleur qu’à cause de sa luminosité bizarre, effrayante parfois, qui était liée aux cendres du volcan islandais Laki. Selon les données reconstituées, l’été 1783 a certes été chaud, mais sans rivaliser avec celui de 1911. Et dans les données existantes, depuis 1833, aucun été antérieur n’y ressemble vraiment. Le climat belge, au 19e siècle et au début du 20 e siècle, était vraiment belge. Quelques hivers légendaires certes, sinon des hivers doux et pluvieux et des étés frais et (presque) aussi pluvieux. Quelques journées chaudes étaient la règle, des journées où il faisait « douf » d’ailleurs, à l’avant d’une perturbation. Et avec un peu de chance, une période de beau temps de quelques semaines. Mais pas presque trois mois sous le soleil et la chaleur. Ce qui est interpellant, c’est que ce super été de 1911 a bientôt été suivi par d’autres, comme celui de 1921 et celui de 1947. Pourquoi des étés caniculaires après, et pas avant. Une tentative de réponse se trouve dans le saut climatique observé autour de 1910, le premier réchauffement climatique en fait, celui qui n’est pas encore très bien expliqué. Mais les effets sur les étés semblent géants. Avant 1910 : pas de canicules significatives de longue durée, juste des pointes de chaleur de temps en temps, et surtout un grand nombre d’étés pourris. Entre 1910 et 1987 : les étés caniculaires commencent à exister, avec des périodes de retour de 20 à 30 ans, parfois moins. Il s’agit de 1911, 1921, 1947 et 1976 qui, a des nuances près, sont équivalents. Après 1987, les phénomènes caniculaires se multiplient. Nous avons 1995, qui est presque similaire à 1911, puis déjà 2003. En plus de cela, presqu’un été sur deux présente des phénomènes qui jadis auraient été hors normes. Ne revenons que quelques années en arrière : 2015 multiplie ses températures entre 38 et 39°C, 2009 en possède aussi, tout comme 2006 tandis que 2003 en affiche pendant plusieurs jours. Et même Uccle, avec ses 34 à 36°C qui reviennent régulièrement, frôle ou bat les records estivaux. Les hivers semblent avoir moins bougé. Des années récentes nous ont montré que les coups de froid, même de longue durée, existent toujours. La température semble avoir augmenté linéairement, avec des vagues de froid juste un peu moins froides et des périodes douces juste un peu plus douces. Sauf… décembre 2015 ! Ce mois-là a été le premier signal que l’hiver pourrait changer radicalement. Alors qu’en été, le premier signal d’un été qui change a été… 1911 ! Et depuis, l’été belge n’a cessé de changer et ce, de façon de plus en plus rapide au cours des dernières années. Par chance, diront certains : il fait en moyenne plus chaud et surtout plus beau. Mais est-ce que la nature suivra ? 5. Bibliographie ORB – J. Vincent – Annuaire météorologique pour 1912 ORB – Revues Ciel & Terre – Bulletins du climat de la Belgique (juillet-août-septembre 1911) ORB – Revue Ciel & Terre – La sécheresse de l’air en septembre 1911 Meteorological Office – Daily Weather Reports (1st july to 31st december 1911) IRM – L. Poncelet, H. Martin – Esquisse climatographique de la Belgique IRM – L. Poncelet – Aperçu sur le climat du littoral belge IRM – Cartes synoptiques quotidiennes (juin et juillet 1976) IRM – Bulletins mensuels climatologiques (juin et juillet 1976, juillet 1983) IRM – Bulletins mensuels – observations climatologiques – Partie I (1994, 1995, 1997, 2003 et 2010) IRM – M. Vandiepenbeeck, Ph. Mievis – Les vagues de chaleur en Belgique ECA&D – Daily Maximum (and Minimum) Temperatures in 0,1°C Meteociel – Archives des réanalyses du NCEP meteo-paris – Les chroniques météo de l’année 1911
  20. cumulonimbus

    Été 2017

    10 juillet 2017 Une période mitigée s’annonce, avec des températures plus fraîches et régulièrement des précipitations, mais aussi quelques belles périodes ensoleillées. Un temps qui, en fait, devient enfin conforme aux normes du climat belge. En ce 10 juillet, l’est et le nord-est bénéficient encore de températures élevées, avec par exemple 28,4°C à Kleine Brogel et 27,1°C à Angleur. Mais ailleurs dans le pays, la perturbation arrive trop vite, avec des maxima de 22 à 25°C souvent atteints en fin de matinée ou à midi, avant l’arrivée des nuages et de la pluie. Très à l’ouest, le maximum (20-22°C) est même déjà atteint en milieu de matinée, mais un second maximum, parfois un brin plus élevé (autour de 22°C), est atteint en fin d’après-midi dans les éclaircies à l’arrière du front. Au littoral par exemple, on observe des éclaircies entre les stratocumulus le matin, avec présence de cirrus et d’altocumulus, puis un ciel de plus en plus couvert avec un nimbostratus pluvieux l’après-midi. Ensuite le ciel se dégage à nouveau avec, dans un premier temps, de nombreux altocumulus puis un ciel franchement bleu au coucher du soleil. Au centre du pays, on observe un temps nuageux à beau en matinée, avec altocumulus et stratocumulus parfois doublés de quelques cumulus, puis un ciel couvert avec altostratus, altocumulus, stratocumulus et cumulus fractus, le tout évoluant temporairement en nimbostratus pluvieux. Le soir, éclaircies avec ciel de traîne, cumulus parfois assez développés accompagnés de stratocumulus et d’altocumulus, et encore quelques voiles d’altitude. À l’est du pays, le temps est nuageux à beau en matinée aussi, avec une perturbation arrivant plus tard et sous une forme atténuée (pas de précipitations, altostratus et altocumulus présentant des lacunes, une certaine persistance des cumulus en dessous). Le massif ardennais connaît plus d’instabilité, avec une activité orageuse en début d’après-midi. Le sud du pays, pour une fois, n’est pas privilégié. Les nuages sont nombreux avec temps parfois pluvieux. Dans les éclaircies : cumulus sous un ciel partiellement voilé. La température à Aubange ne dépasse pas 22,0°C. 11 juillet 2017 Une circulation de sud-ouest à ouest s’instaure. Le matin on observe des éclaircies, avec principalement des cumulus et des altocumulus, puis le ciel devient plus nuageux avec un voile d’altostratus sous lequel persistent les cumulus. En fin d’après-midi/soirée, le ciel s’éclaircit à nouveau, avec encore des cirrus et cirrostratus, ainsi que des altocumulus, et des cumulus se développant davantage (ici et là avec de petites averses), mais s’étalant parfois aussi en stratocumulus, suivi plus tard par d’autres stratocumulus, appartenant à la perturbation suivante. Les températures : 21 à 23°C en plaine, localement 24 à 25°C sur le nord et l’est, 18 à 19°C sur les hauteurs. 12 juillet 2017 La nuit du 11 au 12, deux noyaux dépressionnaires passent fort près de notre pays (juste au nord) avant de s’éloigner vers l’est en journée. Il s’ensuit des précipitations ici et là assez abondantes la nuit, surtout sur le nord du pays mais parfois aussi ailleurs. Quelques cotes de précipitations relevées le matin : Blankenberge : 29 mm Stabroek : 26 mm Chiny : 22 mm À Middelkerke, on observe 17 mm de pluie rien qu’entre 2h et 8h. À Kleine Brogel, on relève certes que 8 mm en fin de nuit, mais 8 autres mm viendront s’ajouter en cours de matinée, avec des pluies ne s’arrêtant vraiment qu’en début d’après-midi. En matinée donc, le temps est pluvieux un peu partout sur le pays, avec un nimbostratus distillant des pluies plus ou moins fortes. À l’approche du front froid, les vents de sud-ouest se renforcent aussi graduellement. Au passage du front froid, on note une importante saute de vent avec de bonnes rafales, dépassant localement 80 km/h au littoral (83 km/h à Zeebruges, 79 km/h à Cadzand) et 60 km/h à l’intérieur des terres (65 km/h à Beitem et à Gosselies, 61 km/h à Lille). Avec un vent désormais de nord à nord-ouest (et de nord à nord-est au littoral), de l’air instable arrive sur nos régions avec des cumulus et cumulonimbus alternant avec des éclaircies. L’instabilité se manifeste dès le passage du front, avec des orages sur le centre-est du pays, et plus tard sur l’est. Quelques cotes de précipitations (sur 24 heures) sont à nouveau assez abondantes : Stabroek : 27 mm Genk : 20 mm Hasselt : 16 mm Les températures : généralement légèrement inférieures à 20°C en plaine, comprises entre 15 et 17°C sur les hauteurs. 13 juillet 2017 L’anticyclone qui s’était formé à l’arrière du front froid la veille s’est rapidement gonflé et se trouve à présent centré près nos régions. Un ciel clair et un vent se calmant rapidement nous valent une nuit assez froide pour la saison, avec des minima le plus souvent compris entre 6 et 9°C en Basse et Moyenne Belgique et autour des 4°C sur les plus hauts plateaux. Aux endroits exposés, il fait plus froid encore, comme à Elsenborn avec 0,8°C. En journée, le temps est beau, avec de modestes cumulus qui se forment souvent en milieu de matinée et qui deviennent très plats en cours d’après-midi. Des cirrus apparaissent aussi en début d’après-midi, d’abord peu nombreux, puis de plus en plus présents, jusqu’à former un voile de cirrostratus le soir. Dans le sud du pays, on note aussi des bancs d’altocumulus le soir. Les températures, malgré le très bon ensoleillement, restent assez fraîches, avec 18 à 20°C au littoral, 21 à 23°C en plaine et 18 à 19°C sur les hauteurs. Le beau temps (assez) frais, jadis fréquent dans nos régions même en été, est devenu de plus en plus rare ces dernières années, où les températures tendent à s’envoler dès que le soleil apparaît. 14 juillet 2017 L’anticyclone (mobile) s’est rapidement éloigné sur le continent et des perturbations, sous la forme de deux fronts occlus fusionnant en journée, déterminent à nouveau le temps sur nos régions. Le temps, après de belles éclaircies matinales (accompagnées de quelques altocumulus), devient nuageux avec stratocumulus doublés de cumulus. Ces cumulus se développent ensuite en cumulonimbus tandis que les stratocumulus restent présents en quantité variable, laissant la place aussi à de belles éclaircies. Le passage de l’occlusion « booste » les averses, qui prennent parfois un caractère orageux, voire violent. À Essen, on relève 23 mm d’eau. En région liégeoise, où il tombe 13 mm à Liège même et 11 mm à Waremme et à Herve, on observe un bel arcus. Webcam MB – Slins – 14 juillet 2017 à 16h00 Près de là, à Bierset, on note quelques rafales de vent (54 km/h) et une chute de la température passant de 20,8°C à 16h à 14,3°C à 17h. Dans l’ensemble de toute façon, les températures sont fraîches, avec des maxima de 19 à 20°C au littoral, de 21 à 23°C en plaine (le plus haut à Chièvres avec 23,3°C) et de 18 à 19°C sur les hauteurs. La Gaume connaît les meilleures conditions, avec des stratocumulus/altocumulus se dispersant rapidement, de très larges éclaircies avec des cumulus et parfois un ciel presque serein. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que les averses arrivent là aussi. Température maximale d’Aubange : 23,0°C. 15 juillet 2017 Les anticyclones reprennent de l’influence sur nos régions mais se placent mal, avec la partie sud des perturbations qui affecte notre temps. Bien qu’il ne pleut presque plus, le temps est assez gris et monotone sur notre pays. Les bancs d’altocumulus du matin se noient rapidement dans un altostratus, sous lequel se forme un mix de stratocumulus et de cumulus assez plats. Le littoral connaît certes les mêmes altocumulus et altostratus, mais peu de cumulus et pas de stratocumulus. En Gaume, le voile est plus mince, plutôt cirrostratus qu’altostratus (+ bancs d’altocumulus). Les cumulus, en dessous, sont nombreux, mais avec moins de stratocumulus, ce qui fait que le temps est moins gris. Les températures gaumaises, avec 21°C, ne sont cependant pas plus élevées qu’ailleurs. En plaine, littoral inclus, on relève le plus souvent 21 à 22°C, et très localement 23 à 24°C (Chièvres : 24,0°C ; Beitem : 23,0°C). Sur les hauteurs, on observe 16 à 17°C. 16 juillet 2017 Après le passage d’un front chaud en matinée, notre pays reste dans un large secteur chaud avec le front froid se mettant à onduler un peu au nord de nos contrées. Dans un premier temps, la météo est toutefois fort monotone et même fraîche. Une importante nappe de stratus/stratocumulus s’est formée à la limite de l’air doux en altitude et de l’air plus frais des basses couches et couvre une grande partie du pays. À 11 heures, il ne fait bien souvent qu’entre 17 et 19°C. L’air doux ne parvient à s’imposer en surface qu’en cours d’après-midi, en premier lieu dans le sud et le sud-ouest du pays. Dans le sud, les stratocumulus se déchirent et font place à des cumulus. Ailleurs (y compris dans le sud-ouest [Hainaut occidental] où il fait pourtant fort doux), les stratocumulus se transforment certes, prennent plus de relief à l’arrivée de cet air doux et se doublent parfois de cumulus, mais ne se déchirent que très partiellement. Comme dit ci-dessus, c’est dans le sud-ouest et le sud qu’on observe les plus hautes températures. D’est en ouest, on observe 24,7°C à Beitem ; 25,0°C à Sivry ; 25,9°C à Dourbes ; 24,0°C à Florennes ; 24,0°C à Hastière ; 24,5°C à Bièvre ; 24,4°C à Buzenol et 25,2°C à Aubange. Un peu plus au sud, en France, la température atteint même 29,2°C à Reims ! Il est à noter que toutes ces valeurs sont en outre atteintes en fin d’après-midi voire en soirée. Dans la moitié nord du pays, seul Angleur atteint les 24°C (24,1°C pour être précis). Sinon, les maxima se situent le plus souvent vers les 22-23°C en plaine. À noter cependant que l’impression d’une grande douceur est présente partout le soir. Sur les hauts plateaux, la situation est très variable. Du côté des Hautes-Fagnes et terres environnantes, les maxima ne dépassent pas 19 à 20°C, alors que sur les plateaux plus méridionaux de l’Ardenne, on observe 22 à 23°C. 17 juillet 2017 Deux anticyclones déterminent désormais le temps sur nos régions, l’un centré sur l’Irlande et le second sur l’ouest de l’Autriche. Le premier contient de l’air frais, le second de l’air chaud. Entre les deux, une ligne frontale a fini par redescendre sur notre pays avant de s’y trouver bloquée et de se frontolyser. Source : KNMI Dans l’air situé au sud, les températures atteignent voire dépassent les 30°C. À Paris-Montsouris, le thermomètre affiche 30,1°C par beau temps (cirrus et cumulus humilis). À Strasbourg, où le temps est tout aussi beau (juste des cumulus humilis), il fait 31,1°C. Amsterdam connaît du beau temps aussi mais se trouve du côté frais, avec 22,6°C seulement. Chez nous, il y aussi cet ancien front, qui nous vaut beaucoup de nuages. En matinée, le ciel est couvert avec des stratus, évoluant en stratocumulus et se doublant de cumulus, parfois aussi de fractus en présence de pluie ou de bruine. Ce n’est que l’après-midi qu’on voit des éclaircies, avec des stratocumulus plus hauts et plus discontinus, faisant parfois place à des cumulus humilis et laissant apparaître quelques cirrus. Au nord du pays, la perturbation a été plus active en fin de nuit, avec des pluies parfois modérées et des totaux de précipitations atteignant 12 mm à Stabroek et 8 mm à Bree. Au littoral, après les pluies matinales, le ciel se dégage vite, avec cumulus et stratocumulus discontinus faisant place à un ciel bleu garni de quelques cirrus. Mais il fait frais avec un vent de nord-nord-est assez pénétrant. Dans le sud du pays, il fait assez beau aussi avec des altocumulus le matin, puis des cirrus et des cumulus, accompagnés de quelques stratocumulus (liés au derniers restes du front, se frontolysant l’après-midi). Les vents à l’intérieur des terres soufflent principalement de nord-est et les températures atteignent 24-25°C en plaine et 21-22°C sur les hauteurs. En Gaume, il fait plus chaud avec 27,0°C à Aubange, tandis que Zeebruges, sous l’effet d’une brise de mer soutenue, doit se contenter de 21,1°C. 18 juillet 2017 Le temps sur nos régions est toujours déterminé par des hautes pressions chaudes (dynamiques) au sud et des hautes pressions plus fraîches (thermiques) au nord. Entre les deux, la ligne frontale désormais complètement inactive remonte lentement sur notre pays, nous replaçant progressivement dans l’air chaud. Ce (résidu de) front est sec et le temps est beau, avec quelques bancs d’altocumulus le matin, parfois temporairement des cumulus en matinée puis un ciel bleu, avec de très discrets cirrus. Dans le sud du pays, les cumulus plus nombreux et plus persistants se développent jusqu’au stade mediocris. Au littoral en contrepartie, les cumulus sont absents. Il fait chaud avec des températures de 27 à 29°C en plaine et de 25 à 26°C sur les hauteurs. Ici et là, les 30°C sont atteints, comme à Hastière (31,0°C), Chièvres (31,0°C), Sivry (30,6°C), Dourbes (30,4°C) et Angleur (30,1°C). En Gaume, les 30°C sont frôlés avec 29,8°C à Aubange (et probablement atteints ici et là). Au littoral, la situation est variable, avec 25°C aux abords immédiats de l’eau sous un fort vent de nord-est, et 28°C dans les dunes, sous ce même vent de nord-est, parallèle à la côte, qui n’est, là, plus rafraîchi par la mer. 19 juillet 2017 Des orages mettent déjà fin à la courte période de (relative) chaleur. Cette dégradation orageuse se présente sous une forme assez classique, avec des lignes de convergence à l’avant d’un front. Source : KNMI Un peu comme le 6 juin dernier, notre pays a été frappé par deux lignes orageuses marquées, une première traversant notre territoire à la mi-journée et une seconde durant la nuit. Bien que de l’activité orageuse ait déjà été observée dans la région côtière tôt le matin, le temps est souvent encore assez beau en début de matinée, avec quelques cirrus puis des altocumulus prenant un caractère castellanus, souvent sous un voile d’altitude. Les développements convectifs prennent des allures parfois angoissantes dès le milieu de la matinée dans le Hainaut occidental, en fin de matinée au centre du pays et à la mi-journée en province de Liège. Webcam MB – Cerfontaine – 19 juillet 2017 à 11h40 Avant cela, la température parvient à monter jusqu’à 26,9°C (10h) à Chièvres ; 28,4°C (11h) à Zaventem ; 29,3°C (13h) à Schaffen et 29,2°C (12h) à Bierset. À noter qu’à Bierset, le minimum a déjà été très élevé, avec 23,1°C. Les orages sont parfois violents et accompagnés de grêle, tandis que des rafales font fortement chuter la température. Voici quelques chiffres : Chièvres : 26,9°C à 10h ; 21,4°C à 11h ; rafales jusqu’à 54 km/h ; précip. : 5mm Gosselies : 25,1°C à 12h (27,1°C à 10h) ; 18,8°C à 13h ; rafales jusqu’à 58 km/h ; précip. : 10 mm. Bierset : 28,9°C à 13h ; 19,8°C à 14h ; rafales jusqu’à 54 km/h ; précip. : 12 mm. Kleine Brogel : 28,8°C à 14h (31,1°C à 13h) ; 21,1°C à 15h ; rafales jusqu’à 40 km/h ; précip. : 3 mm. Il est évident que les zones épargnées par les cellules orageuses ne connaissent pas cette baisse de la température. D’autre part, des coups de vents beaucoup plus forts sont sans doute passés entre les mailles du filet. La plus forte rafale officielle est celle d’Uccle avec 61 km/h, mais le cœur froid de l’orage est passé à côté de cette station, la température ne descendant pas en dessous de 22,6°C aux heures d’observation. L’après-midi, les températures remontent ou restent élevées, avec des valeurs qui atteignent 31,7°C à 16h à Beitem ; 29,6°C à 19h à Chièvres ; 29,5°C à 18h à Gosselies, mais « seulement » 26,7°C à 19h à Bierset. Des éclaircies se reforment, souvent accompagnées de pas mal d’altocumulus et de stratocumulus, avec des résidus de nuages orageux persistant assez longtemps, parfois encore accompagnés de quelques précipitations. Dans certaines régions, l’air est par ailleurs très moite en après-midi, avec ici et là des points de rosée supérieurs à 20°C (Florennes : 20,4°C, Beitem : 22,1°C). Par la suite, l’air se dessèche quelque peu en soirée, notamment au centre, centre-sud et centre-ouest du pays. À noter que la Gaume connaît du beau temps chaud (30 à 31°C) avec un air relativement sec, et dans le ciel quelques altocumulus castellanus le matin, puis un ciel bleu avant l’apparition de cirrus et temporairement de cirrostratus, à nouveau accompagnés de quelques altocumulus. Les orages nocturnes de la deuxième vague touchent plus particulièrement Bruxelles vers 1h30, où l’activité électrique est intense, avec des pluies brèves mais fortes. À Zaventem, on mesure 13 mm d’eau pour cette deuxième offensive. Plus tard dans la nuit, c’est le sud-est du pays qui est affecté par les orages. Au total sur 24 heures, on note entre autres comme précipitations 28 mm à Bruxelles-NOH, 23 mm à Herve, 21 mm à Botrange, 20 mm à Bruxelles-Koekelberg, Braine-le-Château, Montignies-sur-Sambre et Chaineux, 19 mm à Mont-Rigi, 18 mm à Blankenberge, 17 mm à Pont-de-Loup, 16 mm à Poederlee, et 14 mm à Bierset, Zaventem et Retie. Les températures maximales les plus élevées : Beitem : 32,1°C ; Passendaele : 31,9°C ; Semmersake : 31,7°C ; Kleine Brogel : 31,6°C ; Aubange : 31,2°C ; Angleur : 31,2°C. À suivre…
  21. cumulonimbus

    Été 2017

    Et pour la nuit dernière : 9,9°C ; plus haut que sur le plateau de Bierset.
  22. cumulonimbus

    Été 2017

    Ici et là des valeurs remarquables la nuit dernière ! La nuit du 12 au 13 juillet a connu un important refroidissement nocturne, principalement aux endroits exposés. Voici quelques données : Elsenborn : 0,8°C (la température la plus basse pour une deuxième décade de juillet sur la courte série disponible (1987-2017)). Précédemment, il avait fait 2,3°C le 20/07/1989 et le 11/07/1993. À noter que la valeur la plus basse pour juillet, à cette station, est de 0,0°C pour juillet (10/07/2015) et de –0,6°C pour le mois d’août (30/08/2007). Si des mesures avaient déjà été faites avant 1987, il est assez probable que du gel aurait été observé à Elsenborn les 17/07/1971 et 16/07/1978, et certainement le 01/07/1984 (première décade). Mont-Rigi : 4,0°C. Là nous disposons d’une longue série et le record de la deuxième décade de juillet date du 16/07/1978 avec 2,6°C. Beitem : 6,1°C. Là aussi, une longue série est disponible et le record date du 17/07/1971 avec 3,9°C. Dourbes : 6,1°C. Record : 3,8°C le 17/07/1971. Les stations de plateau ont également connu une nuit fraîche, mais qui n’appelle pas de commentaires particuliers. Les valeurs : 8,8°C à Uccle ; 9,0°C à Bierset et à Gosselies ; 9,5°C à Beauvechain. À noter enfin : la grande différence des températures minimales au littoral : à l’aéroport de Middelkerke, le minimum a été de 8,6°C, alors qu’à Zeebruges, tout près de la mer, la température n’est pas descendue en dessous de 14,7°C.
  23. cumulonimbus

    Été 2017

    1er juillet 2017 Le temps perturbé de la nuit se confirme en journée, avec une occlusion à plusieurs embranchements qui reste traîner près de nos régions. Source : KNMI Le temps est couvert avec un nimbostratus pluvieux qui persiste une grande partie de la journée. Ce n’est qu’en soirée que les nuages se déchirent, faisant place à quelques éclaircies, des stratocumulus et des altocumulus. La combinaison d’un bon vent de nord-ouest avec un manque d’insolation génère des maxima frais pour la saison, souvent voisins de 17°C en plaine et de 13°C dans les Hautes-Fagnes. De l’air plus doux touche cependant temporairement l’ouest du pays. C’est ainsi que Beitem (Roulers) observe 21,2°C et Passendaele, 21,1°C. À Lille (FR), le maximum atteint 21,9°C. Ces températures sont le plus souvent atteintes en fin d’après-midi ou début de soirée. Ci-dessous la bulle d’air doux, se trouvant encore sur la France et le sud-est de l’Angleterre, à 17h L.T. Source : Infoclimat Chièvres n’est plus que marginalement concerné par cet air doux, avec une pointe de 18,7°C à 21 heures. Le littoral par contre, en raison d’un fort vent de nord-ouest passant sur la mer, ne bénéficie pas vraiment de cette douceur avec là, des maxima de 18-19°C. Ceci aussi est très visible sur la carte, où la bouée 62170, pourtant située entre la France et l’Angleterre, n’affiche que 16,9°C. Les précipitations, quant à elles, sont modestes voire insignifiantes sur l’ouest du pays, mais parfois abondantes sur l’est. Mont-Rigi relève 24 mm, Bièvre 17 mm, Dourbes 15 mm, Étalle 14 mm, Stree (Huy) 14mm et Bertrix 13 mm. 2 juillet 2017 Le temps reste quelque peu perturbé sur nos régions. Après le passage de l’occlusion de la veille et de la nuit, une nouvelle perturbation frontale, avec un mince secteur chaud, traverse notre pays. Le front froid associé aborde le littoral vers midi, puis traverse le pays l’après-midi. En matinée, le temps est couvert avec altostratus mêlé d’altocumulus et doublé de stratocumulus, évoluant temporairement en nimbostratus pluvieux. Des éclaircies se développent à l’arrière du front froid, accompagnées de cumulus. Le soir, le ciel se dégage complètement. Dans le sud du pays, des éclaircies (avec altocumulus) sont encore observées le matin avant la perturbation, par contre les éclaircies à l’arrière n’arrivent que tard, juste avant le coucher du soleil. Les précipitations, cette fois-ci, sont faibles dans tout le pays, 3 à 4 mm au plus. En raison du ciel couvert, le secteur chaud n’amène pas vraiment de températures élevées. Le maximum, d’ailleurs, est généralement atteint dans les premières éclaircies après le front froid, avec le plus souvent des valeurs de 19 à 20°C en plaine (mais baissant rapidement en soirée) et de 13 à 15°C sur les hauteurs. La Gaume reste fraîche avec 16 à 17°C. 3 juillet 2017 La décharge d’air polaire à l’arrière du front, accompagnée d’un ciel nocturne très limpide, est responsable de minima bas pour la saison. À Elsenborn, le thermomètre descend jusqu’à 1,7°C tandis que Mont-Rigi affiche 4,8°C. En plaine, on observe aussi quelques valeurs plutôt fraîches, comme à Genk (6,4°C), Kleine Brogel (6,9°C), Retie (6,9°C), Gembloux (7,3°C), Gorsem (7,6°C), Stabroek (7,6°C) et Chièvres (7,6°C). Les stations de plateau, comme Uccle et Bierset, descendent à peine en dessous de 10°C avec une valeur de 9,7°C aux deux stations, tandis que la Gaume, où les éclaircies nocturnes se font fait attendre, le temps est resté doux avec des minima de 12,1°C à Buzenol et 13,0°C à Aubange. À noter que les 1,7°C d’Elsenborn ne constituent nullement un record. Encore récemment, en 2015, le minimum a été de 0,0°C à cette station le 10 juillet. En journée, les conditions demeurent faiblement anticycloniques, avec un temps nuageux à beau accompagné de cumulus humilis à mediocris, surmontés de bancs d’altocumulus parfois denses. Sur l’est du pays, ces altocumulus développent une tendance à lenticularis. Le sud du pays connaît encore, le matin, les nuages de la perturbation en train de s’évacuer. Au littoral, on observe les mêmes bancs d’altocumulus qu’ailleurs, mais sans les cumulus. Grâce aux éclaircies et à un petit vent de sud-ouest, les maxima sont en hausse et se situent le plus souvent autour de 23°C en plaine et entre 18 et 20°C sur les hauteurs. 4 juillet 2017 La tendance anticyclonique s’affirme. Les basses couches de l’atmosphère, cependant, restent humides un long moment. Il s’ensuit des stratus qui persistent toute la matinée. À la mi-journée, le stratus se déchire en stratocumulus, puis fait place à de modestes cumulus dans un ciel bleu d’abord délavé, puis limpide. En soirée, on observe des cirrus et, ici et là, des altocumulus. Au littoral, les eaux moins fraîches que l’intérieur des terres transforme le stratus en stratocumulus discontinus en matinée. En journée, les eaux désormais plus fraîches que l’intérieur des terres empêche la formation de cumulus. La Gaume, à l’abri des infiltrations d’air humide d’origine maritime, connaît le grand beau temps, avec des bancs de stratocumulus isolés le matin, puis un ciel très bleu avec quelques cumulus humilis. Les températures : 21 à 23°C au littoral, 24 à 26°C en plaine et 22 à 23°C sur les hauteurs. 5 juillet 2017 Un anticyclone thermique recouvre la Mer du Nord mais ne concerne pas le temps sur nos régions. Son influence est limité par un front qui ondule au nord de nos régions, et qui sépare l’air frais (16 à 17°C seulement au-dessus des eaux) d’un air beaucoup plus chaud, stagnant au sein d’un marais barométrique. Source : KNMI Le temps est beau, avec des cirrus isolés et, en après-midi, la formation de quelques cumulus, accompagnés de bancs d’altocumulus. Ces altocumulus sont parfois du type floccus, signe que l’atmosphère n’est plus très stable. Malgré cela, le temps est particulièrement beau en Gaume et dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, avec peu ou pas de cumulus et juste quelques cirrus. Les températures : 22°C au littoral, 26 à 28°C en plaine et 24 à 26°C sur les hauteurs. Quelques poches plus chaudes : Kruishoutem : 29,5°C ; Angleur : 29,4°C ; Aubange : 29,2°C ; Dourbes : 28,8°C. Au littoral, le vent général, faible et variable, permet le développement d’une brise de mer de nord dès la matinée, ramenant la température de 22 à 20°C en cours d’après-midi aux abords immédiats de l’eau. 6 juillet 2017 La situation devient plus complexe. L’anticyclone thermique de la veille sur la Mer du Nord, après avoir quelque peu reculé, regagne du terrain avec un front froid sec qui frôle le nord-est de notre pays en matinée avant de se résorber. Mais nous restons dans l’air chaud, où deux convergences préfrontales se dessinent à l’avant d’un autre front froid, qui s’approche depuis le nord-ouest. Source : KNMI Ces lignes de convergence sont le siège de phénomènes orageux. En matinée, le temps est d’abord beau et chaud avec des vents d’est en plaine, et de sud-est à sud sur les hauteurs. Le ciel est tantôt bleu, tantôt garni d’altocumulus en bancs parfois épais, présentant parfois aussi des formes de castellanus. La première dégradation orageuse aborde le pays par le sud-ouest vers midi, puis se propage rapidement pour se retrouver sur le nord-est en début/milieu d’après-midi. Ces orages sont précédés d’un arcus visible sur de nombreuses régions. Toutefois les orages eux-mêmes sont assez désorganisés : in n’y en a pas pour tout le monde. Webcam MB – Ellignies-Sainte-Anne – 6 juillet 2017 à 12h15 Une cellule orageuse assez costaude est signalée entre Charleroi et Nivelles, et elle se dirige vers Gembloux. D’autres cellules actives se forment notamment du côté de Ciney, de Liège, mais aussi au littoral. Du côté de Bruxelles, ce sont plutôt de fortes pluies qui sont signalées. Ces averses sont responsables, localement, de chutes significatives de la températures. À Chièvres, la température passe de 26,2°C à 12h à 19,0°C à 13h. À Bierset, où la température a eu l’occasion de monter plus haut, la chute est encore plus brutale. En effet, on note 29,6°C à 14h et 17,1°C à 15h sous un violent orage. Par la suite, le temps se remet au beau, d’abord sur l’ouest du pays, puis sur l’est. Après de nombreux altocumulus castellanus à l’arrière des orages, le ciel redevient bleu avec des cirrus (cumulonimbogenitus) et encore quelques bancs d’altocumulus, parfois à nouveau castellanus. Ensuite arrive la deuxième dégradation orageuse en soirée, précédée de loin par des cirrostratus puis altostratus translucidus. Avec un vent se remettant à souffler d’est à sud-est, les températures remontent fortement. Sur l’ouest du pays, les maxima sont d’ailleurs atteints après les (premiers) orages. À Chièvres, après les 19,0°C de 13h, la température remonte jusqu’à 28,7°C en fin d’après-midi. À Beitem (Roulers), après les 20,0°C de 14h, la température remonte jusqu’à 29,1°C, là même en début de soirée. À Bierset par contre, la température ne remonte plus « que » jusqu’à un bon 24°C en début de soirée, après les 17°C de 15h. Là, le maximum a été atteint en tout début d’après-midi, avec 30,1°C. Un peu plus bas dans la vallée de la Meuse, à Liège-Angleur, le maximum a même atteint 31,6°C. La deuxième salve orageuse concerne dans un premier temps le littoral en soirée, avec là parfois de très fortes chutes de température. À Coxyde, on passe brutalement de 27,2°C à 19h à 15,0°C à 20h, avec des rafales de vent montant jusqu’à 79 km/h. Non loin de là, à Dunkerque (FR), le vent atteint même 101 km/h, avec une température passant de 30,8°C (!) à 19h à 22,1°C à 20h. Il est fort probable que La Panne ait été pas mal secoué aussi. Plus tard, c’est le Hainaut qui est touché, ainsi que le Namurois et l’Ardenne. En chiffres, nous avons les totaux de précipitations suivants (sur 24h) : Waremme : 17 mm Barchon : 13 mm Gembloux : 13 mm Blankenberge : 13 mm Buzenol : 11 mm Herve : 11 mm Slins : 11 mm Ces totaux ne sont pas énormes, mais comme il s’agit le plus souvent de précipitations tombées en peu de temps, cela témoigne quand même d’averses consistantes. Pour l’analyse des températures, il nous faudra subdiviser le pays en plusieurs zones : La zone côtière : un premier maximum, de 23 à 24°C, est atteint vers la fin de la matinée ou vers midi, ensuite après une baisse temporaire, la température remonte pour atteindre un maximum de 25 à 27°C en début de soirée. L’ouest du pays : un premier maximum, de 24 à 26°C, est atteint en fin de matinée ou vers midi, suivi d’une baisse qui dépend de la proximité ou non des averses, puis d’une hausse jusqu’à 27 à 29°C en début de soirée. Quelques valeurs : Passendaele : 29,3°C ; Beitem : 29,1°C ; Coxyde : 29,0°C ; Chièvres : 28,7°C. Le long de la frontière française, les 30°C ont sans doute été dépassés puisque Lille a relevé 30,7°C et Dunkerque, 30,9°C. Le centre du pays : le maximum d’avant les orages (de mi-journée) équivaut plus ou moins à celui d’après, avec 27°C environ. Quelques valeurs : Zaventem : 27,3°C ; Uccle : 27,2°C ; Beauvechain : 27,1°C ; Gembloux : 26,8°C. L’est du pays : le premier maximum prévaut nettement sur le second, avec 28 à 30°C à basse altitude et 26 à 28°C sur les hauteurs. En région liégeoise, les 30°C ont été dépassés avec 30,1°C à Bierset et 31,6°C à Angleur. En Gaume : le temps est resté beau le plus longtemps, avec un maximum de 30,1°C à Buzenol et 32,0°C à Aubange. À noter que la présence d’une masse d’air chaud, humide et instable sous une inversion « couvercle » surmonté d’air plus sec et également instable, avec des cisaillement idéaux du vent (SE dans les basses couches, SW dans les couches moyennes, W dans les hautes couches), aurait pu mener à de belles supercellules accompagnées de phénomènes encore plus violents. Mais c’est en Picardie qu’une supercellule s’est formée, très exactement à Noyers-Saint-Martin, à une bonne centaine de kilomètres de nos frontières. Noyers-Saint-Martin – 2017-07-06 – Crédit photo Basile Ducournau (Cieux sous Tension) Cet orage, résultant d’un « Storm Splitting », a donné des pluies diluviennes, des grêlons de 5 cm, de fortes rafales de vent et une activité électrique intense. 7 juillet 2017 Le front froid, situé derrière les lignes de convergences orageuses, finit par traverser le pays en deuxième moitié de nuit. Grâce à de faibles influences anticycloniques, le temps se remet très vite au beau. Le ciel est bleu dès le matin, avec tout au long de la journée quelques cirrus et quelques altocumulus isolés, parfois de type lenticularis. En milieu de journée, quelques discrets cumulus se développent également. En fin de journée, les cirrus sont un peu plus présents et forment un léger voile. Au littoral, les cumulus restent absents. Les vents d’ouest à nord-ouest à l’arrière du front froid ne font en fait que tempérer la chaleur, avec des maxima qui atteignent toujours 27 à 29°C en plaine et 25 à 26°C sur les hauteurs. Seul le littoral, directement exposé au vent de mer, connaît des maxima plus bas, de l’ordre de 23°C. Aux endroits privilégiés par contre (Gaume, vallées, sol sablonneux, …), les températures sont parfois fort proches des 30°C, voire atteignent cette valeur. Voici quelques chiffres : Angleur : 30,2°C Aubange : 30,0°C Chièvres : 29,7°C Kleine Brogel : 29,5°C Hastière : 29,3°C 8 juillet 2017 La tendance anticyclonique se maintient sur nos régions. Un faible front froid, presque frontolysé dans les hautes pressions, frôle le nord de notre pays. Le temps reste donc plutôt beau, avec toutefois pas mal de bancs d’altocumulus, accompagnés de cirrus. L’après-midi, quelques cumulus se forment aussi, ici et là assez développés. Le sud du pays connaît un temps plus lumineux, avec quelques altocumulus castellanus le matin, réapparaissant en milieu de journée avec de beaux virga. Les cumulus, là, sont très petits et en nombre réduit. Au littoral par contre, le temps est très nuageux en matinée, avec des stratocumulus et stratus (fractus) maritimes. L’après-midi, le ciel s’éclaircit, avec encore des bancs d’altocumulus et quelques cumulus bas, à tendance fractus. La persistance des vents d’ouest à nord fait baisser la température de quelques degrés, mais l’air vraiment frais reste au nord du front, sur la Mer du Nord et sur les bandes côtières, où la brise de mer se combine au vent général. Les températures maximales : 25 à 26°C en plaine (mais seulement 23°C sur l’ouest, et 20-21°C au littoral) et 23 à 24°C sur les hauteurs. La Gaume reste privilégiée avec jusqu’à 28,8°C à Aubange, tandis qu’on observe une différence marquée entre le plateau hesbignon, exposé à un bon vent d’ouest (26,2°C à Bierset) et la ville de Liège dans la vallée (29,3°C à Angleur). 9 juillet 2017 Les hautes pressions au nord de nos régions se décalent vers le nord-est pendant que se creusent des basses pressions thermiques sur la France. Il en résulte un basculement des vents qui soufflent désormais d’est à nord-est. L’air frais de la mer (au nord de l’ex-front froid) a fini par se mélanger à l’air continental chaud, d’où des températures très modérées sur nos régions. En effet, les températures maximales sont désormais largement inférieures à 30°C sur tout le pays, avec des valeurs le plus souvent comprises entre 25 et 27°C en plaine et 23 à 25°C sur les hauteurs, après une nuit où les températures étaient descendues à 11-12°C sur le nord, et parfois sur le centre du pays (Zaventem : 11,7°C). La Gaume est restée la plus privilégiée avec un maximum de 28,2°C. En bordure de mer par contre, la température reste coincée à 21-22°C (mais plus doux dans les dunes, avec 24°C à quelques centaines de mètres de la mer). Le ciel est d’abord clair, puis se voile quelque peu de cirrus, devenant plus épais en soirée, avec tendance à cirrostratus, voire altostratus translucidus. Parfois, on observe aussi des stratus/stratus fractus le matin, évoluant temporairement en cumulus en matinée. Le sud du pays est affecté par une ligne orageuse. Là, le temps est d’abord brumeux le matin, puis beau avec quelques altocumulus avant que ne se forment des cumulus en début d’après-midi, accompagnés de stratocumulus, mais qui finissent par se développer en cumulonimbus en cours d’après-midi. La nuit, de nouveaux orages se développent, avec des cellules concernant également l’est du pays. Cette deuxième vague orageuse donne de bonnes précipitations dans les Hautes-Fagnes avec 21 mm, tout comme à Botrange. Mais en amont, en Ardenne, ces orages ont parfois déversé bien plus de précipitations encore. Notamment la région autour de Rochefort a été touchée, avec 41 mm à Chanly (Wellin) et 22 mm à Humain. Ensuite, sur la route vers les Hautes-Fagnes, les pluies donnent 32 mm à Lierneux. On reste cependant loin des pluies diluviennes tombées sur Paris, avec 49,6 mm (sur un total de 67,7 mm) tombés en une heure (record absolu pour Paris) et des stations de métro inondées.
  24. cumulonimbus

    Été 2017

    28 juin 2017 Les basses pressions ont désormais le dessus. Un vaste complexe dépressionnaire couvre l’Europe occidentale. À la mi-journée, on observe un noyau sur le sud-ouest de la Mer du Nord, un deuxième sur le Golfe de Gascogne tandis qu’un troisième est en train de se combler sur l’Irlande. Chez nous, cela se traduit par un temps gris et pluvieux une bonne partie de la journée, avec un nimbostratus évoluant plus tard en stratocumulus doublés de cumulus. Les éclaircies reviennent en après-midi avec des cumulus et rapidement de l’instabilité avec formation d’averses, notamment sur le centre-sud, puis le centre du pays, avec un peu d’activité orageuse. Source : IRM L’ouest du pays, à quelques gouttes près, reste épargné tant par les pluies continues que par les averses, mais le temps y est gris aussi, avec des stratus le matin puis des stratocumulus, se doublant l’après-midi et le soir de cumulus. Sur le sud et, dans une moindre mesure sur l’est, la perturbation est plus disloquée, avec stratocumulus et cumulus (parfois fractus), sans véritable formation de nimbostratus. Les éclaircies y reviennent également en après-midi. En dehors des pluies et des averses, donc surtout en fin d’après-midi et début de soirée, les températures sont assez douces, souvent autour de 22-23°C en plaine. Sur 24 heures, les précipitations les plus abondantes sont mesurées au sud du pays avec 21 mm à Neufchâteau et à Bièvre. Le centre et le centre-sud connaissent aussi des précipitations non négligeables avec 17 mm à Limelette, 15 mm à Lasnes, 14 mm à Zaventem, 12 mm à Braine-l’Alleud et à Gosselies, 11 mm à Pont-de-Loup et à Cour-sur-Heure. D’une façon plus isolée, Retie, située plus au nord, reçoit 17 mm. 29 juin 2017 Le temps reste assez dépressionnaire avec à présent (mi-journée) un noyau sur l’est de l’Angleterre et un autre sur l’extrême-ouest de la Bretagne. Le ciel est d’abord gris avec stratocumulus doublés de fractus, suivis de cumulus sous un voile de cirrus et cirrostratus. En après-midi, d’autres stratocumulus (parfois aussi gros altocumulus), à base plus élevée, apparaissent au-dessus des cumulus avant que le ciel ne se dégage en soirée, toujours avec cumulus. Webcam IRM – Uccle – 29 juin 2017 à 16h40 Au littoral, une instabilité résiduelle donne parfois des ciels plus menaçants. Les températures maximales : 20 à 23°C en plaine, autour de 18°C sur les hauteurs. 30 juin 2017 Les basses pressions s’évacuent graduellement vers l’est, mais des perturbations restent traîner sur nos régions et les arrosent parfois copieusement au cours de la nuit qui suit. Elle est bien finie, la sécheresse ! En journée toutefois, le temps n’est pas encore trop mauvais, avec des stratocumulus se disloquant et faisant place à des cumulus avant la formation de nouveau stratocumulus, en partie d’étalement, mais pas seulement. En plus, on observe un voile d’altitude empêchant les éclaircies d’être franches. En début de matinée toutefois, de belles éclaircies sont encore présentes sur l’est. Le sud du pays est plus instable avec cumulus plus développés et tendance aux averses. En cours de nuit, des précipitations plus abondantes arrivent pour tout le monde. Les températures maximales sont quasi inchangées par rapport à la veille en plaine, avec à nouveau 20 à 23°C. Sur les hauteurs par contre, il fait un peu plus frais avec 16 à 17°C. Les totaux de précipitations (tombées la nuit et le matin suivant) sont supérieures à 10 mm presque partout. Ici et là, on dépasse même 20 mm comme par exemple à Enghien (22 mm). À Uccle, le relevé exact est de 14,8 mm. Ajoutés aux 6,6 mm du 27 juin et 10,8 mm du 28 juin, ils auront empêché le mois de juin 2017 d’occuper une bonne place au hit-parade des mois secs. Avec un total de 50,8 mm, la pluviosité reste certes déficitaire, mais se retrouve dans les limites de la normale. La petite fraîcheur des derniers jours a aussi « démoli » le record du mois de juin le plus chaud, mais juin 2017 garde une très honorable 3e place, après 1976 et 2003. La 4e place reste occupée par le très lointain 1858.
  25. cumulonimbus

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    23 juin 2017 Le jour d’après… Le front froid, qui est passé la veille, a mis un terme à la vague de chaleur. Il est cependant toujours intéressant d’étudier le jour d’après. Celui-ci, à l’image de ce qui se passait en 1976 après chaque grosse vague de chaleur, reprend rapidement des teintes anticycloniques. En effet, la circulation atlantique qui semble se remettre en place est vite ralentie et rejetée vers le nord par des formations anticycloniques sur le continent. Si un été comme celui de 2017 s’était produit en 1978, 1979 ou 1980, à une époque où le souvenir de 1976 était encore frais dans les mémoires, de très nombreuses personnes, y compris les météorologues, auraient tablé sur le retour d’un été caniculaire empreint de sécheresse, avec des cellules anticycloniques qui continueraient à se renouveler encore et encore. Bien sûr, il n’existait pas encore les modèles, tout au moins pas sous la forme qu’ils ont aujourd’hui. En 2017, les modèles voient loin en avant, et le retour d’un 1976bis semble exclu. Après la reconstruction d’un ou deux anticyclones près de nos régions, le temps évoluera inexorablement vers une circulation zonale. Que les agriculteurs se rassurent : la sécheresse, ce n’est plus pour très longtemps. En attendant, le temps de ce 23 juin est loin d’être mauvais. En matinée certes, pas mal de stratocumulus sont présents, mais ils ne couvrent pas entièrement le ciel. Ils se doublent rapidement de cumulus avant de se disperser, laissant alors des cumulus bien plus lumineux sous un ciel bleu garni de cirrus. Ces cumulus, à leur tour, se résorbent durant l’après-midi. Les températures, bien agréables après la chaleur des jours précédents, atteignent 22 à 26°C en plaine (plutôt 22°C à l’ouest, plutôt 25 voire 26°C à l’est et au nord) et 20 à 21°C sur les hauteurs. Si à Uccle (station de référence), la vague de chaleur officielle est bien terminée (maximum : 23,4°C), la vague de chaleur continue cependant en quelques stations qui dépassent toujours les 25°C. C’est le cas notamment à : Koersel : 26,5°C Kleine Brogel : 26,4°C Essen : 25,4°C Deurne : 25,4°C Genk : 25,2°C Retie : 25,1°C Angleur : 25,1°C Les détails de la vague de chaleur à Uccle sont consultables ici : http://www.meteobelgique.be/article/nouvelles/la-suite/2207-flash-du-23-juin-17-le-point-sur-la-vague-de-chaleur.html 24 juin 2017 Des perturbations, sous une forme très affaiblies, affectent notre pays. Le temps est très nuageux, avec des stratocumulus (toutefois pas très épais) qui occupent une grande partie du ciel et qui sont quelquefois doublés de cumulus. Le matin, quelques éclaircies sont encore observées et, dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, les nuages se déchirent parfois aussi en journée. Dans le sud du pays, les stratocumulus se redéchirent dès la fin de la matinée, avec des cumulus très plats et de belles éclaircies, plus larges encore le soir. Webcam MB – Rodange – 24 juin 2017 à 16h15 Au littoral (et sur l’ouest du pays en général), le temps est plus perturbé avec des stratocumulus plus épais, évoluant par la suite en nimbostratus avec des pluies intermittentes. Pendant la nuit suivante, ces pluies se propagent sur une grande partie du pays (le sud excepté) mais en donnant de faibles totaux pluviométriques, autour de 1 mm en moyenne, 2 mm au maximum. Il s’ensuit que la tendance générale à la sécheresse se maintient. Les températures, sous un bon petit vent de sud-ouest, sont un peu plus basses que la veille, surtout sur l’ouest où les maxima peinent à atteindre les 20°C. Plus au sud, notamment dans la vallée de la Meuse, les 24°C sont encore atteints comme à Angleur (24,0°C) et Hastière (24,4°C). 25 juin 2017 Malgré la persistance de faibles perturbations dans nos contrées, le temps est assez beau ou plutôt « nuageux à beau », avec certes des bancs de stratocumulus assez étendus, mais aussi des éclaircies avec cumulus, après un matin encore quelque peu pluvieux dans de nombreuses régions. Les températures remontent un peu sur l’ouest et sont stationnaires ou en légère baisse ailleurs par rapport à la veille, avec globalement 21 à 23°C en Basse et Moyenne Belgique et 18 à 20°C sur les hauteurs. 26 juin 2017 Un nouvel anticyclone, déjà présent la veille sur l’Océan, se développe rapidement vers la Mer du Nord et nous ramène le grand beau temps surtout en après-midi. En matinée cependant, les stratocumulus sont encore fort présents, et se doublent de cumulus en fin de matinée avant de se disperser. L’après-midi, dans le ciel bleu, on observe outre quelques cumulus résiduels aussi des cirrus et cirrocumulus et altocumulus lenticularis. Webcam IRM – Uccle – 26 juin2017 à 18h05 Dans le sud du pays, il fait beau dès le matin, avec des cumulus le matin, diminuant (au lieu de se développer) en journée, avec un ciel quasi-serein l’après-midi avec de très petits cumulus très dispersés et quelques cirrus, plus denses le soir. Au littoral aussi, le temps est plus beau qu’ailleurs, avec de gros altocumulus le matin, puis de larges éclaircies toute la journée avec des cirrus bien dessinés, spissatus, uncinus et parfois même vertebratus. En Gaume, c’est le grand retour de l’été avec 28,0°C à Aubange et 26,6°C à Buzenol. Ailleurs, les températures sont plus modestes avec le plus souvent 22 à 24°C en plaine et 20 à 22°C sur les hauteurs. À noter qu’à Uccle, le total pluviométrique de ce mois de juin en cours reste toujours coincé à 18,6 mm, une valeur très basse pour un mois de juin presque entier. À noter aussi qu’entre le 10 et le 23 juin, il n’est tombé aucune goutte à cette station. 27 juin 2017 Les hautes pressions sont toujours là, mais fort remontées vers le nord, trop remontées vers le nord. Le spectre de 1976, déjà longtemps démenti par les modèles, est en train de s’évanouir complètement. Cette remontée vers le nord des anticyclones permet déjà le développement d’une bonne activité orageuse sur le sud du pays. Dans la région côtière, le temps est encore assez beau avec des cirrus et des altocumulus, altocumulus devenant plus nombreux avec une tendance à floccus. Ensuite les éclaircies reviennent, toujours avec un partage entre cirrus et altocumulus. Au centre du pays, le temps est d’emblée plus nuageux, avec un mix d’altocumulus, stratocumulus et altostratus, accompagné parfois de petites pluies, suivis le soir de cumulus (se développant en dessous des nappes nuageuses) et cumulonimbus avec averses. En Gaume, le temps est plus instable, avec des pluies parfois plus fortes dès la matinée, une petite tendance orageuse dès le début de l’après-midi, et des averses orageuses souvent soutenues en fin d’après-midi et le soir, qui concernent aussi l’Ardenne. Entre les averses, on note le même type de nuages qu’ailleurs, stratocumulus, altocumulus et altostratus, mais doublés aussi de cumulus en journée. Quelques gros totaux de précipitations (sur 24 h) sont observés : Chiny (Pin) : 39 mm Bulson (FR) : 31 mm Rossignol : 30 mm Étalle : 28 mm Aubange : 24 mm Aublain : 23 mm Beausaint : 21 mm Des bourrasques de vent sont également observées dans le sud vers 19h15, provoquant quelques dégâts, tandis que l’eau monte et inonde quelques routes. Les températures sont élevées du côté du littoral et sur l’ouest en raison du beau temps. Quelques valeurs : Coxyde : 26,2°C Middelkerke : 25,5°C Zeebruges : 22,8°C Beitem : 24,4°C Passendaele : 25,0°C Les températures sont élevées aussi dans certaines vallées ou en Gaume, avec 24,3°C à Angleur, 25,4°C à Hastière, 24,8°C ) Dourbes, 24,6°C à Sivry et 24,0°C à Aubange. Ailleurs, surtout en l’absence d’éclaircies, la température ne dépasse guère les 20°C même en plaine, comme par exemple à Zaventem (20,3°C), Deurne (20,4°C), Retie (20,5°C) et Sint-Katelijne-Waver (20,5°C). À suivre…
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